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Filière sciences de la vie

Semestre 5
Module 27
Chap. 3
Anatomie et Physiologie de
l’Appareil Digestif

Pr. Bouchra BOUFTILA


2020/2021

1
Anatomie et Physiologie de
l’Appareil Digestif
Plan
• INTRODUCTION
• A- Anatomie et digestion au niveau de la
cavité buccale
• B- Anatomie et digestion au niveau de
l’estomac
• C- Anatomie et digestion au niveau de
l’intestin
2
Introduction
La nourriture joue un rôle vital dans l'organisme, elle est
la source d'énergie de toutes les réactions chimiques des
cellules et elle fournit les matériaux nécessaires à la
formation de nouveaux tissus corporels ou à la
réparation des tissus lésés. L'énergie est nécessaire à la
contraction musculaire, à la conduction des influx nerveux
et aux fonctions de sécrétion et d'absorption de
nombreuses cellules.

3
La nourriture, telle qu'elle est ingérée, cependant, ne peut
pas être utilisée comme source d'énergie par les cellules.
Elle doit d'abord être dégradée en molécules suffisamment
petites pour pouvoir traverser les membranes
plasmiques (cellulaires). La dégradation de grosses
molécules alimentaires en molécules suffisamment
petites pour entrer dans les cellules est appelée
digestion; les organes qui accomplissent collectivement
cette fonction forment le système digestif.

4
Organisation

Langue
Les organes digestifs sont Glandes salivaires
divisés en deux groupes Dents
Bouche et pharynx
Principaux:
Glandes salivaires
Oesophage
• Tube digestif

• Organes
annexes
Foie Estomac

Vésicule biliaire Pancréas

Intestin grêle
Gros intestin

Rectum
5
Anus
Les processus digestifs
Le tube digestif : une chaîne de démontage
Il s’y déroule une série d’étapes au cours desquelles la nourriture devient de
moins en moins complexe et où les nutriments sont rendus disponibles à
l’organisme.

Etapes

3.La digestion mécanique


1. L’ingestion 2. La propulsion Mastication, pétrissage et
Entrée de Déplacement des segmentation.
nourriture dans le aliments dans le tube Prépare la nourriture à la
tube digestif digestif par déglutition digestion chimique (en la
et péristaltisme fragmentant). 6
Les processus digestifs

Etapes (suite)
4. La digestion 5. L’absorption 6. La défécation
chimique Les produits de la digestion Évacuation, par l’anus,
Les grosses molécules passent de la lumière du des substances non
sont dégradées en tube digestif au sang et à la digérées et non
monomères lymphe digestibles
7
L'histologie générale du tube digestif
Tout le tube digestif est tapissé de muscle lisse à commande involontaire
végétative, sauf dans ces parties:
(La bouche, la portion supérieure de l'oesophage et le rectum)
même organisation histologique tout au long du tube digestif, avec des
variations d'épaisseur de chaque couche histologique suivant l'endroit du
tube. On trouve de l'intérieur vers l'extérieur:
•la muqueuse,
plissée au niveau de la lumière (plus ou moins selon l'endroit : il y a + de
plis dans l'intestin car c'est le lieu principal de l'absorption)
•La sous-muqueuse
•la musculeuse, divisée en 2 couches:
une interne circulaire et une externe longitudinale → motricité
•la séreuse
Au sein de ces différentes couches on va retrouver des plexus (=groupes de
neurones).
8
L'histologie générale du tube digestif

9
Innervation du tube digestif
Le système nerveux contrôle la fonction digestive via une double innervation :

système nerveux extrinsèque :


ce sont les fibres longues des systèmes nerveux parasympathique et
sympathique du système nerveux végétatif.
système nerveux intrinsèque:
groupe de neurones présents au sein même du tube digestif

le plexus myentérique d'Auerbach:


situé entre les couches musculaires circulaire et
longitudinale, il a un rôle majeur dans la motricité.
le plexus sous-muqueux de Meissner:
dans la sous-muqueuse, il contrôle les phénomènes
sécrétoires et régule le débit sanguin gastro-intestinal
(agit sur la vasomotricité)
Sous le contrôle du système nerveux extrinsèque.
10
• A- Anatomie et digestion au niveau
de la cavité buccale
• I. Description de l’Appareil
digestif
• I.1. La cavité buccale
• I.2. Les glandes salivaires
• I.3. Le pharynx

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I. Description de l’Appareil digestif
• I. 1. La cavité buccale
• Anatomie

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• I. 1. La cavité buccale
• Est l’ouverture par laquelle la nourriture entre dans le corps.
• C’est le 1er, segment du Tube Digestif (TD)
• On distingue deux parties:
• (1) La cavité buccale proprement dite
• (2) Le vestibule entre les dents et la face interne des joues et des lèvres.

13
• (1) La cavité buccale

• La cavité buccale est délimité en avant et sur les cotés par l’arcade dentaire et
en arrière par l’isthme de gosier, formé par le pilier antérieur du voile se
poursuivant par la luette (uvule) qui les sépare, par l’oropharynx .
• Les limites de la cavité buccale sont constituées :
• - en haut par le palais osseux et membraneux
• - en bat la langue et le plancher buccal
• - latéralement les joues
• - en arrière l’isthme de gosier et les amygdales.

14
La bouche

Le palais = 2 parties

Palais osseux (palais


dur) = surface rigide
contre laquelle la langue
écrase la nourriture durant
la mastication.

Palais mou, prolongé


par l’uvule

Palatine ou luette: ferme


le nasopharynx lorsque
nous avalons

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• (2) Le vestibule
• - Dents:
• Les arcades dentaires maxillaires et mandibulaires sont
composés de 20 dents déciduales pendant l’enfance et 32
dents à l’âge adulte.
• La denture définitive est constituée de 4 incisives, 2 canines, 4
prémolaires et 6 molaires.

16
La bouche
Les dents: responsables de la mastication
Sur chaque demi-mâchoire
-2 incisives Situées dans la
-1 canine cavité orale, elles
-2 prémolaires
-3 molaires
sont implantées
dans le maxillaire
et dans la
8 x4
mandibule, elle
32 dents sont destinées à
la mastication et
à l’articulation
des sons

17
• - Langue:
Est un muscle complexe constitué de 17 muscles
recouvert de muqueuse, situé dans la bouche
et le pharynx: .
• Elle joue un rôle
• *Dans le goût avec les papilles gustatives
• *Et participe à la mastication du bol alimentaire
• *Malaxe les aliments, mélange avec la salive → Masse compacte =
bol alimentaire
• Amorce la déglutition en poussant le bol alimentaire vers l’arrière, vers le
pharynx
• * très important dans la phonation (l’émission des sons)

• Dans la cavité buccale s’abouchent les canaux excréteurs des glandes
salivaires principales (parotides sous maxillaires et sublinguales et
accessoires).

18
La bouche
La langue
Papilles linguales :
Petit relief de la muqueuse de la face supérieure et les côtés de la langue
dans lequel sont situées les cellules réceptrices du goût.

Papilles filiformes :
des saillies coniques disposées en rangs
parallèles sur les deux tiers antérieurs de la
langue. Elles sont blanchâtres et ne
contiennent aucun bourgeon gustatif.
Fonctions mécaniques
Papilles fungiformes :
sont des éminences en forme de champignons
réparties parmi les papilles filiformes, elles
occupent principalement la pointe de la langue.
Papilles caliciformes :
au niveau du V lingual, volumineuses, entourées
par un sillon ou vallum (papille circumvallée),
bourgeons du goût.
Rôle dans la gustation 19
Les fonctions de la cavité buccale:

• - L’alimentation
• - La communication avec la fonction de la phonation
• Il existe une quantité importante de bactéries dans la cavité buccale qu’on
nome le microbiote buccal.
• Les Maladies de la bouche sont traités par les stomatologues

20
Processus physiologiques par lesquels notre
organisme acquiert et utilise les aliments

21
. Digestion au niveau de la cavité buccale

• La bouche est le premier organe du tube digestif qui assure 4


fonctions:
• 1- Fonction d’ingestion des aliments: voie d’accès normale vers le
tube digestif.
• 2- Fonction sensorielle: 2 types de récepteurs:
- Récepteurs gustatifs: Bourgeons de goût au niveau de la langue.
- Récepteurs thermiques: disséminés dans la muqueuse buccale.
• 3- Fonction mécanique comporte:
- La mastication: 1er broyage: acte réflexe mi-volontaire.
- La première étape volontaire de la déglutition.
• 4- Fonction chimique:
• - La sécrétion salivaire produite par des:
. Glandes salivaires internes mineures
. Glandes salivaires externes majeures

22
1) Fonction d’ingestion des aliments: voie d’accès
normale vers le tube digestif.
• La digestion est un long processus. Elle débute par la mastication, dans la
bouche, qui permet de fragmenter les aliments grossièrement.
• Les aliments consommés progressent dans le tube digestif en passant par
la bouche, puis l'oesophage, l'estomac et l'intestin grêle. Les aliments non
digérés sont éliminés à l'extérieur de l'organisme par le gros intestin.

23
2) La fonction sensorielle de la bouche
• 1- Les Récepteurs Gustatifs
• Ils sont localisés au niveau de la langue et permettent
• de déterminer le goût qui est basé sur les 4 saveurs fondamentales.
• Les récepteurs de ces saveurs ont une répartition variable au niveau de la
langue:

Epithélium
pavimenteux
stratifié

Papilles
secondaires
chorion

• 2- Les Récepteurs Thermiques


• Ils ont une répartition plus large au niveau de la muqueuse buccale

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Voies nerveuses de transmission des signaux gustatifs
L’information gagne le cortex
cérébral gustatif

Détermination du goût

Relai synaptique au niveau de noyau Relai synaptique au niveau du


du tractus solitaire (tronc cérébral) Thalamus (noyau
ventro-médial postérieur)

Noyau solitaire de la Moelle épinière

A partir du noyau du tractus


solitaire, certains neurones
stimulent directement les
A partir des bourgeons du goût noyaux salivaires.
l’information sensitive est transmise
par les nerfs facial, glosso-pharyngien
et vagal.
Sécrétion salivaire

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3) La fonction mécanique

• La digestion mécanique débute lorsque les dents broient la nourriture


ingérée. Le mouvement de la mâchoire permet aux dents de broyer la
nourriture en petits fragments.

• - rôle mécanique : ingestion des aliments par la bouche, broyage par la


mastication dentaire, humidification et lubrification par la salive

• - rôle chimique : début de la dégradation des sucres par une enzyme


salivaire.
• Ces phénomènes aboutissent à la formation du bol alimentaire qui, par
l’action de la langue et des muscles pharyngés, est dirigé dans l’œsophage
lors de la déglutition.

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4) La fonction chimique de la bouche

Elle est représentée par la sécrétion


salivaire qui est assurée par des
glandes salivaires majeures externes
et des glandes salivaires mineures
internes (disséminées dans la
muqueuse orale).
La majorité de la salive est produite
par trois paires de glandes salivaires
majeures externes:

Les Glandes Parotides

Les Glandes Submandibulaires


(ou Sous-Maxillaire)

Les Glandes Sublinguales

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Volume et composition de la salive
• Volume:
• 1 à 1,5 litres/jour, variable entre les sujets et en fonction
des états d’un même sujet.
• Composition:
• - L’eau: en grande partie, de 97 à 99%,
• - Des ions: Sodium, Potassium, Chlorure, Bicarbonate,
• - Des substances organiques:
- Enzymes: la Ptyaline (amylase) et la Lipase linguale,
- Mucus: rôles lubrifiant et de protection
- Des anticorps IgA, des Lysozymes et des défensines qui assurent
la protection contre les bactéries pathogènes, cela explique en
partie pourquoi la bouche reste sainte bien qu’elle est riche en
microorganismes parfois pathogènes.

28
Déclenchement de la sécrétion salivaire

29
Déclenchement de la sécrétion salivaire
Avant même l’ingestion d’aliments, le système digestif se prépare à
leur arrivée. La vue, l’odorat, l’ouïe (bruit de la viande qui grille) ou tout
simplement le conditionnement suffisent à initier l’activité digestive. En
effet, ces stimuli déclenchent un influx qui est intégré dans le cortex
cérébral et qui engendre une réponse vagale.
Cette réponse entraîne une augmentation des sécrétions salivaires,
gastriques et pancréatiques de même que la contraction de la vésicule
biliaire et le relâchement du sphincter d’Oddi, tous deux nécessaires à
l’écoulement de la bile.
L’arrivée de la nourriture dans la cavité buccale intensifie le
phénomène décrit plus haut grâce au contact des aliments avec
l’épithélium. En effet, cela induit une augmentation locale, par voie
réflexe, des sécrétions salivaires par les glandes salivaires accessoires. Le
volume salivaire quotidien ainsi produit peut atteindre 1500 ml de
sécrétions alcalines (pH entre 7 et 8).

30
Régulation de la Production de la Salive
Essentiellement nerveuse
 Système parasympathique (majoritaire) Les 2 systèmes stimulent
 Système sympathique la sécrétion

Rôles du système parasympathique


 innerve cellules myoépithéliales (contraction), vaisseaux
sanguins (vasodilatation)
 Permet le développement des glandes salivaires

Activation cholinergique, 𝛼−adrénergique et Salive aqueuse


peptidergique

Activation 𝛽−adrénergique Salive visqueuse, riche en


protéines et en mucines

31
Régulation de la Production de la Salive

• L'activation cholinergique, β-adrénergique et peptidergique


(substance P) stimule la formation d'une salive aqueuse (en partie
via IP3). C'est l'augmentation du flux de Ca2+ dans le cytoplasme
cellulaire à partir des stocks intracellulaires et du liquide
extracellulaire qui constituent le facteur déclenchant. Lors de la
stimulation cholinergique, les glandes salivaires sécrètent aussi des
enzymes (kallicréines) qui libèrent un puissant vasodilatateur, la
bradikinine, à partir du kininogène plasmatique. Ici, les VIP (peptides
intestinaux vasoactifs) jouent probablement le rôle de
cotransmetteurs. Une telle vasodilatation est nécessaire, car la
salivation maximale dépasse la valeur du flux sanguin local au repos.
L’activation (β-adrénergique des glandes salivaires conduit (via
l'AMPc) à une salive très visqueuse et riche en mucines.

32
CONTRÔLE DE LA SECRETION SALIVAIRE
Information motrice transmise
par les voies Parasympathiques
et Sympathiques

axones
Parasympathiques

Information sensitive
transmise par les nerfs Centre
Sympathique
Trijumeaux, facial, glosso- médullaire
pharyngien et vagal.

Légendes :
33
NSS: Noyau salivaire supérieur, NSI: Noyau salivaire inférieur , NFS: nerf des fibres sensitives , Gg: Ganglion
Variation du débit salivaire

34
Rôles de la SALIVE
• 1- Dégradation partielle des glucides et des lipides.
• 2- Humidification du bol alimentaire (facilite la déglutition)
• 3- Bactéricide (protection contre les microorganismes).
• 4- Solubilisation des constituants alimentaires pour qu’ils puissent être
goûtés (stimulation des bourgeons de goût).
• 5- Favorise l’élocution.
• REMARQUES :
• i- La Xérostomie: la diminution ou l’absence de la sécrétion salivaire. Peut
être due à une absence congénitale des glandes salivaires.
• ii- Contrairement à la plus part des organes du tube digestif, les systèmes
Parasympathique et Sympathique stimulent la sécrétion salivaire. Mais il
existe un degré d'antagonisme au niveau de l’effet sur les muscles lisses
des parois des artères irrigant les glandes salivaires.
• iii- Une Forte Émotion a un effet inhibiteur sur la sécrétion salivaire.
• iv- L’Aldostérone (hormone de cortex surrénal): effet inhibiteur
• v- Les Stimuli Inertes (sans goût) déclenchent la salivation.

35
La fonction mécanique de la bouche
• Cette fonction est représentée par la mastication
• Définition:
• 1er acte mécanique de la digestion: c’est un ensemble de mouvements mi-
volontaires de la mâchoire, de la langue, et des joues. Au cours de ces
mouvements, les dents déchirent et broient la nourriture pour former des
morceaux plus petits qui sont associés à la salive: formation de bol
alimentaire.
• Le mouvement de mastication est qualifié de mi-volantaire: partiellement
volontaire et partiellement réflexe.
• Les réflexes s’observent surtout chez l’enfant mais perdent leur
importance chez l’adulte.

36
• Trois théories ont été proposées pour expliquer
l'origine de l'aspect rythmique des cycles
masticatoires:
1ère théorie: La mastication est une série de réflexes qui s'enchaînent
successivement sous un contrôle bulbaire: i.e. mouvement à 100% réflexe. Mais
des expériences contredisent cette théorie.

2ème théorie: La mastication est un acte volontaire conscient, non inné sous le
contrôle du cortex cérébral. Cependant:
- Les animaux d'expérience étaient capables de mastiquer même après des
lésions corticales.
- Le nouveau-né anencéphalique (malformation congénitale du système
nerveux central qui cause l'absence partielle ou totale de l’encéphale), des
mouvements spontanés rythmiques de succion sont observés: donc ce
mouvement n’est pas à 100% volontaire.

37
• 3ème théorie: La mastication est un acte mivolantaire: L'activité rythmique
de la mastication prend directement naissance au niveau du bulbe
rachidien, et ces rythmes bulbaires sont placés sous le contrôle des
structures corticales.
• Cette théorie permet d'expliquer pourquoi il est possible d'obtenir des
mouvements rythmiques de mastication:
• - Chez l'animal décérébré après des stimulation appropriées de la cavité
buccale,
• - Chez l'animal normal après stimulation du cortex moteur.

38
• Pour démonter la 3ème théorie, on réalise l’expérience suivante:
• Chez un lapin décérébré, on porte une stimulation au niveau de la bouche
en introduisant des aliments dans la cavité buccale.
• Résultats:
• 1- Déclenchement de la mastication: mastication réflexe
• 2- La masse alimentaire ne forme pas de bol alimentaire
• 3- L’animal continu à mastiquer même s’il n’y a plus d’aliments dans la
bouche.
• Déductions:
• 1- La mastication est un réflexe sous contrôle des centres nerveux
bulbaires.
• 2- Cependant les centres nerveux supérieurs (cortex) assurent la
coordination et le perfectionnement des mouvements de la mastication.
• Conclusion: la mastication est un acte mi-volantaire qui implique des
centres bulbaires et le cortex cérébral.

39
La Déglutition
Dans la condition normale: Contrôle Nerveux Parasympathique

• Définition: La déglutition est l’ensemble des mouvements qui font passer


le bol alimentaire de la bouche à l’estomac à travers l’ œsophage.

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La Déglutition se déroule en trois temps:

Bol
alimentaire
Luette
Langue
S.O.S: Sphincter Pharynx
Oesophagien
Epiglotte
Supérieur
S.O.S
fermé

1-Temps Buccal
Phase volontaire, la langue fait basculer le bol
vers le pharynx

41
Luette
Fermeture
des voies
Bol nasales
alimentaire

Epiglotte

Sphincter
2- Temps Pharyngien œsophagien
Phase involontaire, fermeture des voies supérieur relâché
respiratoires ( ) arrêt respiratoire:
Apnée inspiratoire légère

42
Déroulement de La Déglutition

S.O.S
Fermé
Bol
alimentaire

3-Temps oesophagien
Phase involontaire, Le bol déclenche des ondes péristaltiques
qui assurent sa progression le long de l’oesophage.

43
La déglutition

La déglutition s’effectue en 2 étapes


1. L’étape orale (étape volontaire)
Elle consiste à pousser le bol alimentaire, grâce à la langue, de la cavité
orale jusqu’à l’oropharynx.
Dès cet instant, le bol alimentaire stimule des récepteurs sensitifs

2. L’étape pharyngo-oesophagienne (étape involontaire) :


Le bol alimentaire est poussé par des ondes péristaltiques le long du
pharynx en direction de l’oesophage, puis de l’oesophage à l’estomac.
Il existe deux mécanismes de protection des voies respiratoires
1. Élévation de l’uvule palatine (luette)
2. Élévation du larynx
Elévation du larynx fait baisser l’épiglotte au-dessus de la glotte et force
le bol alimentaire à se diriger dans l’oesophage. Pendant un bref instant,
le passage de l’air est interrompu.
44
La déglutition

45
La déglutition : conclusion

La déglutition permet le passage des aliments de la bouche


dans l’estomac en trois temps :
Temps buccal : Phase volontaire, la langue pousse les
aliments vers le pharynx
Temps pharyngien : court, réflexe (Phase involontaire),
fermeture des fosses nasales par élévation de la luette /
élévation du larynx, fermeture simultanée des voies
respiratoires par l’épiglotte. Apnée inspiratoire légère.

Temps œsophagien : Phase involontaire, ouverture du


Sphincter œsophagien Supérieur / transit œsophagien /
ouverture du Sphincter œsophagien Inférieur (Le bol déclenche des
ondes péristaltiques qui assurent sa progression le long de l’ œsophage).

46
Motricité de l’ œsophage
• On distingue deux régions:
• - Le Corps de l’ œsophage: il présente 3 types d’ondes
péristaltiques.
• - Les Sphincters: ils présentent 2 types d’activités motrices:
Phasique et tonique.
• Au niveau du corps de l’œsophage:
• 1- Le Péristaltisme Primaire: il prend naissance au niveau du
sphincter œsophagien supérieur suite à une déglutition.
• Son rôle: assure la progression du bol alimentaire, il nécessite
l’innervation extrinsèque.
• 2- Le Péristaltisme Secondaire: il prend naissance à n’importe quel
point du corps de l’ œsophage suite à une distension.
• Son rôle: le Nettoyage de corps de l’ œsophage, il peut avoir lieu en
absence de l’innervation extrinsèque.
• 3- Le Péristaltisme Inverse: il prend naissance au niveau du sphincter
œsophagien inférieur, il s’observe chez les ruminants. Son rôle:
Retour des aliments de l’estomac à la cavité buccale.

47
• Au niveau des sphincters:
• 1- L’Activité Tonique: elle s’observe pendant la phase de repos: c’est un ensemble de
contractions permanentes qui provoquent la fermeture du sphincter.
• 2- L’Activité Phasique: elle s’observe au moment de la déglutition, elle est
composée de deux phases: le relâchement (état d’ouverture) et la contraction (état
de fermeture).
• Enregistrement manométrique au niveau du sphincter:
Variation de
la pression

Activité tonique: phase de repos


déglutition
X relâchement contraction

Activité phasique
Variation
du temps

• Utilité clinique de cet enregistrement:


• Déterminer: l’Existence, l’Efficacité (importance de la pression) et la Longueur du
sphincter. 48
Manométrie œsophagienne normale
Au moment de
la déglutition

Onde Péristaltique primaire


Corps de qui parcoure le
L’ œsophage corps de l’ œsophage

Sphincter
œsophagien Relâchement Contraction du sphincter
Inférieur fermé oesophagien inférieur

Lors de la déglutition (flèche rouge), il apparait une onde péristaltique qui se


propage le long du corps de l'œsophage. Lorsque cette onde atteint le sphincter
œsophagien inférieur, ce dernier se relâche puis se contracte: on a une diminution
suivie d’une augmentation de la pression.

49
. La bouche, le pharynx et l’oesophage

Résumé :fonctions se déroulant dans la bouche, le pharynx et l’œsophage.


Bouche et glandes salivaires
La nourriture est volontairement introduite dans la
Ingestion
bouche.
Digestion Mécanique Mastication à l’aide des dents et de la langue

La dégradation chimique de l’amidon est


Digestion Chimique
amorcée par l’amylase salivaire, présente dans la
salive.

Propulsion La nourriture est volontairement poussée par la


langue vers le pharynx. C’est l’étape volontaire de la
déglutition.
Pharynx et œsophage
Le bol alimentaire est poussé vers l’estomac par
Propulsion des ondes péristaltiques. C’est l’étape involontaire
de la déglutition.

50
B- Anatomie et digestion au niveau de
l’estomac
• L’estomac est un réservoir temporaire où le bol alimentaire subit une véritable
dégradation mécanique et se transforme en un bouillie liquide: le Chyme.
• L’estomac assure 2 grandes fonctions:
• 1- La Fonction Mécanique:
• représentée par le broyage et la vidange gastrique
• 2- La Fonction Chimique:
• - Soit Exocrine: représentée par la sécrétion du suc gastrique composé de: l’Acide
Chlorhydrique (HCl), le Facteur Intrinsèque (FI), les Pepsines (endopeptidases), le
Mucus (glycoprotéines), l’Eau et des Électrolytes.
• - Soit Endocrine: représentée par la sécrétion d’hormones: notamment la Gastrine,
Histamine, Ghréline et Somatostatine.

51
Estomac
Anatomie macroscopique

Comprend quatre grandes


Fundus
régions :
le cardia, le fundus, le corps Petite
de l’estomac et la portion courbure
pylorique.
L’estomac ressemble plus ou
moins à un sac en forme de J. Cardia
Pylore: ouverture située entre
l’estomac et le duodénum; Corps
Pylore
elle est contrôlée par le Grande
sphincter pylorique. courbure

Plis gastriques

52
Estomac
L’estomac peut être divisé en 3 parties fonctionnelles :
Région du cardia
Située à l’entrée de l’estomac, cette portion sécrète du mucus ce qui
favorise le glissement et l’entrée des aliments dans l’estomac. De plus, le
cardia prévient le reflux gastro-oesophagien par son anatomie et ses
sécrétions alcalines qui abaissent le pH du reflux gastrique.
Le corps et le fundus
Sous l’influence du nerf vague, ils se laissent distendre par l’ingestion
des aliments. Puisque la majeure partie du contenu gastrique se trouve
au niveau de ces 2 régions, il est logique que ce soit à ce niveau que
l’on retrouve le plus de cellules sécrétant le pepsinogène, la lipase
gastrique, le facteur intrinsèque ainsi que le HCL.
L’antre et le pylore
Ces 2 régions servent de malaxeur en triturant la nourriture. Les
contractions au niveau de ces régions mélangent et broient les aliments
avant de les laisser sortir en petite quantité par le pylore. Le pylore étant
riche en cellules de surface, cela lui permet de diminuer l’acidité du
chyme qu’il laisse sortir dans le duodénum (protégeant ainsi la
muqueuse intestinale de l’acidité). 53
Estomac
Anatomie microscopique

Quatre tuniques
• La muqueuse
• La sous-muqueuse
• La musculeuse
• La séreuse

La musculeuse est
formée de trois
couches de muscles
lisses (et non de deux
comme dans le reste
du tube digestif). On y
observe une couche
oblique en plus des
couches longitudinale
et circulaire.
54
Histologie Microscopique de l’Estomac

On distingue 4 couches: la Muqueuse, la Sous-Muqueuse, la Musculeuse (3 couches:


Circulaire, Longitudinale et Oblique) et la séreuse. La muqueuse présente des
invaginations: Cryptes gastriques où sont logés les différents types cellulaires.

55
Coupe longitudinale de la paroi de l’estomac

Muqueuse

Sous muqueuse
Plexus sous
muqueux
Musculeuse
Plexus
Myentérique

56
Anatomie microscopique
Localisation des cellules au niveau de la muqueuse gastrique
La muqueuse est formée d’une couche de cellules épithéliales prismatiques. Cette
muqueuse se replie pour former d’étroits canaux, les glandes gastriques, qui débouchent
dans l’estomac par des ouvertures.

57
Anatomie microscopique

Les cellules des glandes gastriques


produisent le suc gastrique.
Le suc gastrique est constitué de:
- acide chlorhydrique (HCl). (Le pH du
contenu stomacal peut devenir très
acide, entre 1,5 et 3,5.)
- facteur intrinsèque qui rend possible
l’absorption de la vitamine B12 dans
l’intestin grêle.
- pepsinogène, une substance inactive
qui, en présence d’HCl, se transforme
en une forme active, la pepsine, une
enzyme protéolytique.
- mucus qui protège la surface de la
muqueuse gastrique

58
Rôles des cellules de
la muqueuse gastrique
1- Cellules à MUCUS:
Mucus+ HCO3-: Protection
2- Cellules PARIÉTALES:
HCl: pH acide indispensable à
l’activité enzymatique.
Facteur intrinsèque (FI): favorise
l’absorption de la vitamine B12
(nécessaire à la synthèse des
globules rouges). Un déficit en FI
entraine une carence en vitamine
B12 : Apparition de l’anémie de
BIERMER.
3- Cellules PRINCIPALES:
Pepsines: endopeptidases.
4- Cellules G et H:
Gastrine, Histamine: stimule la
sécrétion acide.
5- Cellules D:
Somatostatine: inhibe la sécrétion
acide.

59
Cellules à MUCUS: assurent une double protection: Mucus
(barrière physique) + HCO3- (élément tampon)

le manque de facteur intrinsèque qui cause l’anémie de


Biermer pourrait être due:
soit à une atrophie de la muqueuse gastrique,
soit à une maladie auto-immune

60
6- Cellules P/D1 du fundus
La Ghréline: hormone qui a deux rôles:
- Au niveau de l’hypothalamus: elle stimule l’appétit : son taux augmente
avant les repas et diminue après.
- Au niveau de l’hippocampe, la Ghréline stimule les facultés de la mémoire
et de l'apprentissage: il a été suggéré que l'apprentissage serait plus
efficace quand l’estomac est vide, car les concentrations de Ghréline sont
plus élevées.
- La Ghréline est considérée comme antagoniste de la leptine, produite par
les adipocytes et qui induit la satiété.

Ghréline et Leptine: deux hormones


régulatrices de l’appétit au niveau
hypothalamique

61
Histologie microscopique Localisation de l’estomac Par rapport à
de l’estomac d’autres organes

62
Estomac
Digestion mécanique et propulsion dans l’estomac
Lorsque le bol alimentaire arrive dans l’estomac, celui-ci devient agité
d’ondes de contractions péristaltiques, appelées ondes de brassage,
qui se répètent à toutes les 15 à 25 secondes. Ces ondes favorisent le
brassage des aliments et leur mélange avec les sécrétions gastriques

Les aliments sont ainsi réduits en une


bouillie visqueuse appelée chyme
gastrique. Le chyme est lentement
acheminé vers le pylore.

Chaque onde de contraction


déclenche l’ouverture momentanée
du sphincter pylorique et propulse un
peu de chyme dans le duodénum.

63
Estomac
Digestion mécanique et propulsion dans l’estomac
1. Ondes de brassage
2. Chaque onde
de contraction
→ ouverture
momentanée du
sphincter
pylorique +
propulsion de
chyme dans le
duodénum.

64
Estomac
• Rôle du Péristaltisme de l’estomac

L’estomac se laisse distendre rapidement lors de la prise d’un


repas afin d’accueillir tout le contenu du repas. Cette distension
augmente le potentiel de membrane de base des ondes lentes (le
potentiel de membrane se rapproche donc du potentiel d’action),
ce qui crée des vagues de contractions spontanées dont la
fréquence oscille autour de 3/minute. Ces ondes péristaltiques se
déplacent du corps vers l’antre et provoquent une contraction
pylorique. La pression antrale ne devenant suffisante pour
vaincre la résistance pylorique que pendant un court laps de
temps, l’estomac ne se vidange que de quelques millilitres à la
fois. Le reste du contenu antral se bute alors contre le pylore
fermé et remonte vers le corps gastrique comme une vague
frappant un rocher.
65
La vidange de l’estomac

•En général l’estomac se vide en moins de 4h après un repas


•Lorsque le chyme qui pénètre dans le duodénum est riche en
graisses, les aliments peuvent rester dans l’estomac pendant 6
heures et plus.

66
Digestion chimique dans l’estomac

La présence d’aliments dans l’estomac + étirement de sa paroi →


sécrétion d’HCl et de pepsinogène par les cellules sécrétrices des glandes
gastriques.
En présence d’HCl, le pepsinogène
est transformé en sa forme active, la
pepsine.
Cette enzyme, active lorsque le pH
est très acide, dégrade les protéines
en polypeptides de différentes
longueurs.

En raison du pH très faible, l’amylase salivaire est inhibée → la


dégradation des polysaccharides s’arrête.
Lipase gastrique : très faible quantité

67
Digestion gastrique
• En plus de son rôle comme zone de stockage, l’estomac contribue essentiellement
à la digestion mécanique du bol alimentaire.
• La digestion enzymatique (chimique) se limite surtout à la digestion des protéines,
elle est assurée par des endopeptidases (les Pepsines). La Lipase gastrique a un
rôle mineur chez l’adulte.
• La digestion gastrique transforme le bol alimentaire en Chyme.

En plus de son rôle dans la préparation des aliments avant leurs arrivés dans l’intestin,
l’estomac à un rôle vital: la production du facteur intrinsèque.
Une personne qui a subit une Gastrectomie totale (ablation de l’estomac) peut mener
une vie normale (à part des troubles digestifs) à condition de lui administrer de la
vitamine B12 par voie intramusculaire.

68
• Pour étudier les caractéristiques (débit, composition) et les éléments de
contrôle de la sécrétion gastrique on utilise deux types de Poche.
• Une poche est une portion de l’estomac préparée en général au niveau de
la partie fundique.
• On distingue deux types de poche:
• - Poche de Pavlov
• Définition: Portion de la muqueuse fundique vascularisée et innervée.

• Poche de Heidenhain
• Définition: Portion de la muqueuse fundique vascularisée et dénervée

69
• Sécrétion des pepsinogènes par les cellules principales
Sécrétion des
pepsinogènes
par exocytose

Mécanisme
classique de la
synthèse
protéique

Le contrôle de la sécrétion des


pepsines est à la fois nerveux
(Nerf vague) et hormonal
(Sécrétine)

70
Sécrétion acide par les cellules pariétales
• Caractéristiques de la sécrétion acide
• i- pH ≤ 2: milieu le plus acide de l’organisme;
• ii- [H+] est concentré 3000 fois dans la lumière gastrique
par rapport au sang;
• iii- Les cellules pariétales sont riches en mitochondrie;
• iv- L’absence d’oxygène inhibe la sécrétion acide.
Arguments en faveur d’une sécrétion
acide ACTIVE qui demande 1532 calories (ATP) par litre de
suc gastrique
• v- La dénervation affecte le débit de la sécrétion acide
Argument en faveur d’un contrôle
nerveux

71
• [H+] est concentré 3000 fois dans la lumière
gastrique par rapport au sang;

Pol basal Pol apical

Plasma Lumière gastrique


Cellule pariétale
[H+] = 0.00005 mM H +  = 0, 15 mM

72
Mécanisme de sécrétion d’𝑯𝑪𝒍 dans l’estomac

73
Mécanisme de sécrétion d’𝑯𝑪𝒍 dans l’estomac

sous l'action de l'anhydrase carbonique, AC, et d'une « pompe »


entraînée par l'ATP (Na+-K+-ATPase), les ions H+ qui sont
échangés contre des ions K+ voient multiplier leur concentration
dans la lumière gastrique par 107 (transport actif). Le K+
retourne dans la lumière par un mécanisme passif (recirculation
du K+). Le Cl- entre également passivement dans la lumière.
Pour chaque ion H+ sécrété, un ion HCO3- (provenant de CO2 +
OH-) quitte la cellule du côté sang (échange passif contre du Cl-).
En outre, comme dans toute cellule, on trouve ici une « pompe
» à Na+/K+ active (Na+-K+-ATPase).

74
Facteurs favorisant la sécrétion d’acide

Récepteur H2 Récepteur M3 75
Facteurs favorisant la sécrétion d’acide
• La production et la sécrétion de gastrine par les cellules G de la muqueuse
antrale est stimulée par la présence d’oligopeptides (peptides partiellement
digérés) dans la lumière gastrique et par le GRP (gastrin- releasing peptide)
provenant des afférences vagales. La gastrine relâchée dans la circulation est
amenée, à proximité des cellules pariétales et des cellules sécrétant
l’histamine. En stimulant ces 2 types de cellules, la gastrine contribue
directement (action sur les cellules pariétales) et indirectement (via la
sécrétion d’histamine) à la production d’acide gastrique.
• La libération d’histamine est également provoquée par la stimulation vagale
via l’acétylcholine. L’histamine agit en se fixant, par voie paracrine, aux
récepteurs H2 des cellules pariétales, ceci ayant pour effet d’augmenter la
sécrétion d’acide.
• La sécrétion de HCL peut également être augmentée par l’activation du
système nerveux parasympathique, via l’acétylcholine, qui stimule les
récepteurs M3 des cellules pariétales. La sécrétion médiée par le
parasympathique est surtout importante lors de la phase céphalique de la
sécrétion gastrique.
• La sécrétion d’acide est donc stimulée par 3 substances importantes :
-Acétylcholine (directement par voie paracrine)
-Gastrine (directement et indirectement par voies paracrine et endocrine)
-Histamine (directement par voie paracrine).
76
Rôles de la sécrétion acide
• 1- Activation enzymatique:
• Pepsinogènes H+ Pepsines
• 2- Bactériostatique: inhibe les bactéries pathogènes au niveau gastrique.
• 3- Stimule la sécrétion de la sécrétine:
H+ Muqueuse duodénale Sécrétine
Sécrétion + + foie
Hydrocarbonatée: pancréas
HCO3- + H2O
Sécrétion des sels biliaires

• 4- Ionisation de certains minéraux: le calcium et le fer


• - Fe3+ (ferrique) Fe2+(ferreux) (Forme d’absorption).
• - Ionise le calcium (forme Ca2+: forme d’absorption)

• 5- Dénaturation des protéines pour donner des formes linières, ce qui facilite leur
dégradation.

77
Résumé : fonctions se déroulant dans l’estomac

Digestion Mécanique
Grâce aux trois couches de muscles lisses de la paroi
stomacale, le chyme y est malaxé et mélangé avec le
suc gastrique.
Digestion Chimique La pepsine commence la dégradation des protéines.

Propulsion Des ondes péristaltiques poussent le chyme vers le


duodénum.
Absorption Certaines substances liposolubles comme l’AAS, l’alcool
et certaines médicaments.
Autres fonctions de l’estomac
1. Emmagasiner la nourriture.
2. L’acide chlorhydrique (HCl) qui y est sécrété joue le rôle d’agent antimicrobien.
Par son pH très faible, il active la pepsinogène pour la transformer en pepsine.
3. Sécrétion de mucus pour lubrifier l’estomac et le protéger de ses propres enzymes
protéolytiques.
4. Production du facteur intrinsèque, essentiel à l’absorption de la vitamine B12 dans
le grêle. 78
C. Anatomie et Digestion au niveau
de l’intestin grêle
• L’intestin est le lieu de la digestion chimique par excellence grâce à un
équipement enzymatique important. L’intestin est le lieu où la digestion
atteint son but principal: l’absorption: le passage des nutriments de la
lumière intestinale vers la circulation sanguine ou lymphatique. L’intestin
est le lieu de sécrétion de deux principales glandes annexes du tube
digestif: le Foie et le Pancréas, source respectivement de la bile et des
sécrétions enzymatique et hydrobicarbonatée.

79
Histologie macroscopique de l’intestin grêle
• L’intestin grêle est l’organe le plus long du tube digestif , il comprend 3 segments:
Duodénum (25 cm), Jéjunum (2,5 m) et Iléum ou iléon (3,6 m).

Bien que ce soit le segment le plus court,


le duodénum a les caractéristiques les
plus intéressantes: Les conduits qui
apportent la bile et le suc pancréatique
se rejoignent et s’ouvrent dans le
duodénum.

Bien que ce soit le segment le plus


court, le duodénum a les
caractéristiques les plus intéressantes:
Les conduits qui apportent la bile et le
suc pancréatique se rejoignent et
s’ouvrent dans le duodénum.

80
L‘intestin grêle
Anatomie macroscopique
L’intestin grêle comprend trois segments : le duodénum (25 cm), le jéjunum (2,6 m)
et l’iléon (3,6 m).

L’intestin grêle va du sphincter


pylorique jusqu’à la valve iléo-
cæcale où il rejoint le gros
intestin. D’un diamètre d’environ
2,5 cm, il mesure de 6 à 7 m de
longueur chez un cadavre. Chez
une personne vivante, il fait
environ 2 m à cause du tonus
musculaire.
• Duodénum
• Jéjunum
• Iléon
81
L‘intestin grêle
Anatomie microscopique

L’intestin grêle est un organe hautement adapté pour absorber le plus


efficacement possible les nutriments.

Modifications facilitant l’absorption

1. Les plis circulaires (valvules conniventes)


Ce sont des replis profonds de la muqueuse et de la sous-muqueuse, de
près d’un centimètre de hauteur, qui forcent le chyme à culbuter sur lui-
même à l’intérieur de la lumière.

L’effet est de mélanger continuellement le chyme avec les sucs


intestinal et pancréatique, de ralentir son déplacement et de favoriser
l’absorption des nutriments.

82
Histologie microscopique de l’intestin grêle

3-
La muqueuse intestinale est
caractérisée par 3 plan de
plies superposés:
1- Les Valvules conniventes
2- Les Villosités
3- Les Micro - villosités ou 2-
bordure en brosse

1-

L’intestin est parfaitement adapté à sa fonction d’absorption. Sa longueur et ses 3


plans de plies superposés lui confient une grande surface d’absorption (environ 200
m2). Ces plies augmentent de 600 fois la surface intestinale.
83
Anatomie microscopique
L‘intestin grêle

84
Anatomie microscopique
2. Les villosités
Des replis de la muqueuse forment une multitude de petites saillies
digitiformes de plus d’un millimètre.

À l’intérieur de chaque villosité se trouvent un réseau dense de


capillaires sanguins et un capillaire lymphatique appelé vaisseau
chylifère.

Les aliments digérés passent à travers les cellules épithéliales pour


aller dans les capillaires sanguins ou dans les vaisseaux chylifères.

Les glandes intestinales produisent le suc intestinal qui contient


de l’eau et du mucus.

85
2. Les villosités (suite)

86
Anatomie microscopique

3. Les microvillosités
Ce sont des replis microscopiques sur la partie de la membrane des cellules
absorbantes en contact avec le chyme. Parce qu’elles donnent à la surface de la
muqueuse un aspect duveteux, on les appelle collectivement bordure en
brosse.

L’importance des
microvillosités
• Elles augmentent
considérablement la
surface de contact avec
le contenu intestinal.
• On y trouve les
enzymes digestives qui
terminent la digestion
des glucides et des
protéines. 87
Les sécrétions intestinales
• À l’opposé de l’estomac, l’intestin grêle est le lieu par excellence de
la digestion chimique. La cavité intestinale reçoit 3 types de
sécrétion: intestinale, pancréatique et biliaire
• 1- sécrétion intestinale
• Il est surtout composé d’H2O, des électrolytes, et de mucus,
élaborés par les Entérocytes et les cellules à mucus. Le principal
stimulus est l’étirement ou l’irritation de la muqueuse par un chyme
hypertonique ou acide.
• Le suc intestinal est relativement pauvre en enzyme dont la majeur
partie est liée au pole apical des entérocytes: la Bordure en Brosse
• Au niveau de cette bordure, on distingue différents types
d’enzymes:

88
• 1- L’Entérokinase Permet l’activation de la Trypsine et de la
Colipase.
• 2- Dipeptidase, Amino et Carboxypeptidase
• Transforment les tripeptides et les dipeptides en acides
aminés libres.
• 3- Glucoamylase: Transforme les oligosaccharides en
disaccharides.
• 4- Lactase, Sucrase, Maltase:
• Transforment les disaccharides en monosaccharides.
• 5- Nucléosidase et Phosphatase:
• Transforment les nucléotides en bases azotées + sucres +
phosphates.

89
2- Les sécrétions pancréatiques

• Elles sont élaborées par le pancréas exocrine qui joue un rôle primordial dans la
digestion chimique car il constitue la source principale d’enzymes (une vingtaine) qui
dégradent tous les types d’aliments:
• 1- Enzymes Glycolytiques:
• Amidon et Glycogène Amylase Oligosaccharides

• 2- Enzymes Lipolytiques:
• Triglycérides Lipase Monoglycérides + Acides gras libres

• 3- Enzymes Protéolytique
• Trypsinogène Entérokinase Trypsine
activation

• Chymotrypsinogène Chymotrypsine
• Proélastase Élastase

90
Soit des Exopeptidases: activation
Procarboxypeptidase Carboxypeptidase
trypsine
Proaminopeptidase Aminopeptidase

• 4- Nucléase:
• Acides nucléiques (ADN, ARN) ------------------------ Nucléotides

En plus de la sécrétion enzymatique, le pancréas élabore également une


2ème sécrétion: la sécrétion Hyrobicarbonatée (H2O + HCO3-). Cette
sécrétion crée un pH alcalin au niveau intestinal, condition indispensable à
l’activation des enzymes pancréatiques.

91
3- La sécrétion Biliaire
• elle est élaborée par le foie
• Composition de la bile:
• L’eau, les électrolytes, les sels biliaires, la bilirubine, le cholestérol et les
phospholipides.
• Les sels biliaires constituent un agent émulsifiant (émulsifier: disperser en
fines gouttelettes), indispensable à une bonne dégradation enzymatique
et à l’absorption des lipides.
• La bile est également une voie d’élimination des déchets métaboliques et
des médicaments produits au niveau de foie.
• Les sels biliaires maintiennent le cholestérol en suspension dans la bile.
Quand ces sels sont en quantité insuffisante, le cholestérol se cristallise et
forme les calculs biliaires, ce qui cause la pathologie de l’ictère par
obstruction.

92
Le Pancréas et le Foie déversent leurs
• - Le PANCRÉAS: produit sécrétions au niveau du duodénum
1200 à 1500 ml/jour du
suc pancréatique.
• - Le FOIE: produit 500 à
1000 ml/jour de bile,
cette production est
continue. La bile est
emmagasinée dans la
vésicule biliaire, en cas
de besoin elle est
sécrétée dans l’intestin
suite à des
contractions de la
vésicule.
• - LA VÉSICULE BILIAIRE:
une poche musculeuse
qui emmagasine et
concentre la bile.

93
Eléments de contrôle des Sécrétions Pancréatiques
• 1- Au cours des phases Céphalique et Gastrique, la stimulation du
Pancréas par les fibres motrices du Nerf Vague provoque la libération de
suc pancréatique riche en enzyme.
• 2-Phase intestinale: l’arrivée d’un chyme acide dans le duodénum
provoque la libération de la Sécrétine alors qu’un chyme gras ou riche en
protéines stimule la libération de la Cholécystokinine par les cellules
endocrines de la muqueuse intestinale.
• 3- La sécrétine et la cholécystokinine passent dans la circulation sanguine.
• 4- Au niveau du pancréas:
• - la Cholécystokinine déclenche la sécrétion d’un suc pancréatique riche
en Enzymes,
• - la Sécrétine provoque une sécrétion du suc pancréatique riche en H2O et
en ion Bicarbonate: sécrétion hydrobicarbonatée.

94
Eléments de contrôle de la Sécrétion Biliaire

• 1- La stimulation du nerf vague cause de faibles contractions de la vésicule


biliaire
• 2- La présence d’un chyme acide et/ou gras au niveau du duodénum
déclenche la libération de la Sécrétine et de la Cholécystokinine.
• 3- La Cholécystokinine et la Sécrétine passent dans le sang.
• 4- La Sécrétine stimule la sécrétion de la bile au niveau du Foie.
• 5- La Cholécystokinine provoque la contraction de la vésicule biliaire et le
relâchement du sphincter d’Oddi: la bile passe dans le duodénum.
• 6- Les sels biliaires sont réabsorbés vers le sang, recyclés par le cycle
Entérohépatique et stimulent la sécrétion de la bile au niveau du Foie.

95
Cycle entérohépatique des sels biliaires

Réabsorption
des sels biliaires
vers le sang
Sécrétion
de la bile

L’iléum

96
La motricité intestinale

• La motricité intestinale assure la propulsion et le mélange du chyme


avec la bile et les sécrétions pancréatiques. Elle est déclenchée par
des Cellules Rythmogènes Intrinsèques: Pace Maker.
• On distingue 3 types de mouvement:
• 1- Les Mouvements Pendulaires (muscle longitudinal): se sont des
mouvements localisés et non propulsifs.
• 2- Les Mouvements de Segmentation (muscle circulaire): : ils sont
les plus fréquents, ils assurent le brassage et le déplacement lente
du contenue intestinal ce qui favorise la digestion et l’absorption.
• 3- Les Mouvements Péristaltiques: véritable mouvement de
propulsion à sens unique, ils apparaissent à la fin de l’absorption et
assurent la propulsion des restes de la nourriture, des bactéries et
des déchets.

97
L’anatomie et les fonctions du tube digestif
Légendes Cavité orale et oesophage
M: Motilité M: Mastication, Déglutition
S: Sécrétions S: Salive (lipase)
D: Digestion D: Sucre et graisse (partielle)
A: Absorption A: Aucune
Cavité orale Estomac
M: Mélange et propulsion (péristaltisme)
S: HCl, Pepsinogène, Lipase, Mucus, Hormones
(Gastrine, Histamine).
Oesophage D: Protéines, Graisse (partielle)
A: substances liposolubles (aspirine, alcool)
Foie Intestin Grêle
M: Mélange et Propulsion (Segmentation,
Foie péristaltisme)
S: Enzymes et HCO3- Pancréatiques, Bile (foie), Mucus,
Hormones (Sécrétine, CCK, GIP…..).
D: Sucres, Protéines, Graisse, Acides nucléiques.
Estomac A: Acides aminés, Di et Tripeptides, Glucose, Fructose,
Acides gras, Ions, Minéraux et Vitamines.
Foie
Pancréas Gros Intestin
M: Mélange (Segmentation) et propulsion
Intestin grêle (Mouvement de masse)
Gros intestin Rectum S: Mucus.
D: Aucune sauf par les Bactéries
A: Ions, Eau, Vitamines.
98
Expérience de mise en évidence du sens unique des ondes péristaltiques

temps 1: état normal temps 2: après inversion de fragment


AB au niveau de la zone 2
• L’objectif de cette expérience: consiste à observer, aux temps
t1 et t2, le sens de mouvement de chyme au niveau des zones
1, 2 et 3.
• -La conséquence de cette inversion du fragment A-B: c’est
qu’au niveau de point B on va avoir deux ondes péristaltiques
qui ont deux sens opposés. Cette situation va engendrer un
arrêt de propulsion de chyme au niveau de l’intestin: état de
blocage qu’on appelle : une occlusion intestinale.
99
A l’état normal, l’occlusion intestinale est une pathologie qui
peut toucher l’intestin. On distingue deux formes :
1- L’occlusion intestinale mécanique suite à un obstacle
physique;
2- L’occlusion intestinale paralytique suite à l’absence des
mouvements péristaltiques.
Dans les deux occlusions, les aliments ne peuvent plus
progresser dans l’intestin. En raison de ce blocage des germes
intestinaux peuvent pénétrer dans la cavité péritonéale avec la
survenue d’une péritonite: inflammation du péritoine
(membrane continue qui tapisse l’abdomen et les viscères).

100

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