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Filière Sciences de La Vie: Semestre 5
Filière Sciences de La Vie: Semestre 5
Semestre 5
Module 27
Chap. 3
Anatomie et Physiologie de
l’Appareil Digestif
1
Anatomie et Physiologie de
l’Appareil Digestif
Plan
• INTRODUCTION
• A- Anatomie et digestion au niveau de la
cavité buccale
• B- Anatomie et digestion au niveau de
l’estomac
• C- Anatomie et digestion au niveau de
l’intestin
2
Introduction
La nourriture joue un rôle vital dans l'organisme, elle est
la source d'énergie de toutes les réactions chimiques des
cellules et elle fournit les matériaux nécessaires à la
formation de nouveaux tissus corporels ou à la
réparation des tissus lésés. L'énergie est nécessaire à la
contraction musculaire, à la conduction des influx nerveux
et aux fonctions de sécrétion et d'absorption de
nombreuses cellules.
3
La nourriture, telle qu'elle est ingérée, cependant, ne peut
pas être utilisée comme source d'énergie par les cellules.
Elle doit d'abord être dégradée en molécules suffisamment
petites pour pouvoir traverser les membranes
plasmiques (cellulaires). La dégradation de grosses
molécules alimentaires en molécules suffisamment
petites pour entrer dans les cellules est appelée
digestion; les organes qui accomplissent collectivement
cette fonction forment le système digestif.
4
Organisation
Langue
Les organes digestifs sont Glandes salivaires
divisés en deux groupes Dents
Bouche et pharynx
Principaux:
Glandes salivaires
Oesophage
• Tube digestif
• Organes
annexes
Foie Estomac
Intestin grêle
Gros intestin
Rectum
5
Anus
Les processus digestifs
Le tube digestif : une chaîne de démontage
Il s’y déroule une série d’étapes au cours desquelles la nourriture devient de
moins en moins complexe et où les nutriments sont rendus disponibles à
l’organisme.
Etapes
Etapes (suite)
4. La digestion 5. L’absorption 6. La défécation
chimique Les produits de la digestion Évacuation, par l’anus,
Les grosses molécules passent de la lumière du des substances non
sont dégradées en tube digestif au sang et à la digérées et non
monomères lymphe digestibles
7
L'histologie générale du tube digestif
Tout le tube digestif est tapissé de muscle lisse à commande involontaire
végétative, sauf dans ces parties:
(La bouche, la portion supérieure de l'oesophage et le rectum)
même organisation histologique tout au long du tube digestif, avec des
variations d'épaisseur de chaque couche histologique suivant l'endroit du
tube. On trouve de l'intérieur vers l'extérieur:
•la muqueuse,
plissée au niveau de la lumière (plus ou moins selon l'endroit : il y a + de
plis dans l'intestin car c'est le lieu principal de l'absorption)
•La sous-muqueuse
•la musculeuse, divisée en 2 couches:
une interne circulaire et une externe longitudinale → motricité
•la séreuse
Au sein de ces différentes couches on va retrouver des plexus (=groupes de
neurones).
8
L'histologie générale du tube digestif
9
Innervation du tube digestif
Le système nerveux contrôle la fonction digestive via une double innervation :
11
I. Description de l’Appareil digestif
• I. 1. La cavité buccale
• Anatomie
12
• I. 1. La cavité buccale
• Est l’ouverture par laquelle la nourriture entre dans le corps.
• C’est le 1er, segment du Tube Digestif (TD)
• On distingue deux parties:
• (1) La cavité buccale proprement dite
• (2) Le vestibule entre les dents et la face interne des joues et des lèvres.
13
• (1) La cavité buccale
• La cavité buccale est délimité en avant et sur les cotés par l’arcade dentaire et
en arrière par l’isthme de gosier, formé par le pilier antérieur du voile se
poursuivant par la luette (uvule) qui les sépare, par l’oropharynx .
• Les limites de la cavité buccale sont constituées :
• - en haut par le palais osseux et membraneux
• - en bat la langue et le plancher buccal
• - latéralement les joues
• - en arrière l’isthme de gosier et les amygdales.
14
La bouche
Le palais = 2 parties
15
• (2) Le vestibule
• - Dents:
• Les arcades dentaires maxillaires et mandibulaires sont
composés de 20 dents déciduales pendant l’enfance et 32
dents à l’âge adulte.
• La denture définitive est constituée de 4 incisives, 2 canines, 4
prémolaires et 6 molaires.
16
La bouche
Les dents: responsables de la mastication
Sur chaque demi-mâchoire
-2 incisives Situées dans la
-1 canine cavité orale, elles
-2 prémolaires
-3 molaires
sont implantées
dans le maxillaire
et dans la
8 x4
mandibule, elle
32 dents sont destinées à
la mastication et
à l’articulation
des sons
17
• - Langue:
Est un muscle complexe constitué de 17 muscles
recouvert de muqueuse, situé dans la bouche
et le pharynx: .
• Elle joue un rôle
• *Dans le goût avec les papilles gustatives
• *Et participe à la mastication du bol alimentaire
• *Malaxe les aliments, mélange avec la salive → Masse compacte =
bol alimentaire
• Amorce la déglutition en poussant le bol alimentaire vers l’arrière, vers le
pharynx
• * très important dans la phonation (l’émission des sons)
•
• Dans la cavité buccale s’abouchent les canaux excréteurs des glandes
salivaires principales (parotides sous maxillaires et sublinguales et
accessoires).
18
La bouche
La langue
Papilles linguales :
Petit relief de la muqueuse de la face supérieure et les côtés de la langue
dans lequel sont situées les cellules réceptrices du goût.
Papilles filiformes :
des saillies coniques disposées en rangs
parallèles sur les deux tiers antérieurs de la
langue. Elles sont blanchâtres et ne
contiennent aucun bourgeon gustatif.
Fonctions mécaniques
Papilles fungiformes :
sont des éminences en forme de champignons
réparties parmi les papilles filiformes, elles
occupent principalement la pointe de la langue.
Papilles caliciformes :
au niveau du V lingual, volumineuses, entourées
par un sillon ou vallum (papille circumvallée),
bourgeons du goût.
Rôle dans la gustation 19
Les fonctions de la cavité buccale:
• - L’alimentation
• - La communication avec la fonction de la phonation
• Il existe une quantité importante de bactéries dans la cavité buccale qu’on
nome le microbiote buccal.
• Les Maladies de la bouche sont traités par les stomatologues
20
Processus physiologiques par lesquels notre
organisme acquiert et utilise les aliments
21
. Digestion au niveau de la cavité buccale
22
1) Fonction d’ingestion des aliments: voie d’accès
normale vers le tube digestif.
• La digestion est un long processus. Elle débute par la mastication, dans la
bouche, qui permet de fragmenter les aliments grossièrement.
• Les aliments consommés progressent dans le tube digestif en passant par
la bouche, puis l'oesophage, l'estomac et l'intestin grêle. Les aliments non
digérés sont éliminés à l'extérieur de l'organisme par le gros intestin.
23
2) La fonction sensorielle de la bouche
• 1- Les Récepteurs Gustatifs
• Ils sont localisés au niveau de la langue et permettent
• de déterminer le goût qui est basé sur les 4 saveurs fondamentales.
• Les récepteurs de ces saveurs ont une répartition variable au niveau de la
langue:
Epithélium
pavimenteux
stratifié
Papilles
secondaires
chorion
24
Voies nerveuses de transmission des signaux gustatifs
L’information gagne le cortex
cérébral gustatif
Détermination du goût
25
3) La fonction mécanique
26
4) La fonction chimique de la bouche
27
Volume et composition de la salive
• Volume:
• 1 à 1,5 litres/jour, variable entre les sujets et en fonction
des états d’un même sujet.
• Composition:
• - L’eau: en grande partie, de 97 à 99%,
• - Des ions: Sodium, Potassium, Chlorure, Bicarbonate,
• - Des substances organiques:
- Enzymes: la Ptyaline (amylase) et la Lipase linguale,
- Mucus: rôles lubrifiant et de protection
- Des anticorps IgA, des Lysozymes et des défensines qui assurent
la protection contre les bactéries pathogènes, cela explique en
partie pourquoi la bouche reste sainte bien qu’elle est riche en
microorganismes parfois pathogènes.
28
Déclenchement de la sécrétion salivaire
29
Déclenchement de la sécrétion salivaire
Avant même l’ingestion d’aliments, le système digestif se prépare à
leur arrivée. La vue, l’odorat, l’ouïe (bruit de la viande qui grille) ou tout
simplement le conditionnement suffisent à initier l’activité digestive. En
effet, ces stimuli déclenchent un influx qui est intégré dans le cortex
cérébral et qui engendre une réponse vagale.
Cette réponse entraîne une augmentation des sécrétions salivaires,
gastriques et pancréatiques de même que la contraction de la vésicule
biliaire et le relâchement du sphincter d’Oddi, tous deux nécessaires à
l’écoulement de la bile.
L’arrivée de la nourriture dans la cavité buccale intensifie le
phénomène décrit plus haut grâce au contact des aliments avec
l’épithélium. En effet, cela induit une augmentation locale, par voie
réflexe, des sécrétions salivaires par les glandes salivaires accessoires. Le
volume salivaire quotidien ainsi produit peut atteindre 1500 ml de
sécrétions alcalines (pH entre 7 et 8).
30
Régulation de la Production de la Salive
Essentiellement nerveuse
Système parasympathique (majoritaire) Les 2 systèmes stimulent
Système sympathique la sécrétion
31
Régulation de la Production de la Salive
32
CONTRÔLE DE LA SECRETION SALIVAIRE
Information motrice transmise
par les voies Parasympathiques
et Sympathiques
axones
Parasympathiques
Information sensitive
transmise par les nerfs Centre
Sympathique
Trijumeaux, facial, glosso- médullaire
pharyngien et vagal.
Légendes :
33
NSS: Noyau salivaire supérieur, NSI: Noyau salivaire inférieur , NFS: nerf des fibres sensitives , Gg: Ganglion
Variation du débit salivaire
34
Rôles de la SALIVE
• 1- Dégradation partielle des glucides et des lipides.
• 2- Humidification du bol alimentaire (facilite la déglutition)
• 3- Bactéricide (protection contre les microorganismes).
• 4- Solubilisation des constituants alimentaires pour qu’ils puissent être
goûtés (stimulation des bourgeons de goût).
• 5- Favorise l’élocution.
• REMARQUES :
• i- La Xérostomie: la diminution ou l’absence de la sécrétion salivaire. Peut
être due à une absence congénitale des glandes salivaires.
• ii- Contrairement à la plus part des organes du tube digestif, les systèmes
Parasympathique et Sympathique stimulent la sécrétion salivaire. Mais il
existe un degré d'antagonisme au niveau de l’effet sur les muscles lisses
des parois des artères irrigant les glandes salivaires.
• iii- Une Forte Émotion a un effet inhibiteur sur la sécrétion salivaire.
• iv- L’Aldostérone (hormone de cortex surrénal): effet inhibiteur
• v- Les Stimuli Inertes (sans goût) déclenchent la salivation.
35
La fonction mécanique de la bouche
• Cette fonction est représentée par la mastication
• Définition:
• 1er acte mécanique de la digestion: c’est un ensemble de mouvements mi-
volontaires de la mâchoire, de la langue, et des joues. Au cours de ces
mouvements, les dents déchirent et broient la nourriture pour former des
morceaux plus petits qui sont associés à la salive: formation de bol
alimentaire.
• Le mouvement de mastication est qualifié de mi-volantaire: partiellement
volontaire et partiellement réflexe.
• Les réflexes s’observent surtout chez l’enfant mais perdent leur
importance chez l’adulte.
36
• Trois théories ont été proposées pour expliquer
l'origine de l'aspect rythmique des cycles
masticatoires:
1ère théorie: La mastication est une série de réflexes qui s'enchaînent
successivement sous un contrôle bulbaire: i.e. mouvement à 100% réflexe. Mais
des expériences contredisent cette théorie.
2ème théorie: La mastication est un acte volontaire conscient, non inné sous le
contrôle du cortex cérébral. Cependant:
- Les animaux d'expérience étaient capables de mastiquer même après des
lésions corticales.
- Le nouveau-né anencéphalique (malformation congénitale du système
nerveux central qui cause l'absence partielle ou totale de l’encéphale), des
mouvements spontanés rythmiques de succion sont observés: donc ce
mouvement n’est pas à 100% volontaire.
37
• 3ème théorie: La mastication est un acte mivolantaire: L'activité rythmique
de la mastication prend directement naissance au niveau du bulbe
rachidien, et ces rythmes bulbaires sont placés sous le contrôle des
structures corticales.
• Cette théorie permet d'expliquer pourquoi il est possible d'obtenir des
mouvements rythmiques de mastication:
• - Chez l'animal décérébré après des stimulation appropriées de la cavité
buccale,
• - Chez l'animal normal après stimulation du cortex moteur.
38
• Pour démonter la 3ème théorie, on réalise l’expérience suivante:
• Chez un lapin décérébré, on porte une stimulation au niveau de la bouche
en introduisant des aliments dans la cavité buccale.
• Résultats:
• 1- Déclenchement de la mastication: mastication réflexe
• 2- La masse alimentaire ne forme pas de bol alimentaire
• 3- L’animal continu à mastiquer même s’il n’y a plus d’aliments dans la
bouche.
• Déductions:
• 1- La mastication est un réflexe sous contrôle des centres nerveux
bulbaires.
• 2- Cependant les centres nerveux supérieurs (cortex) assurent la
coordination et le perfectionnement des mouvements de la mastication.
• Conclusion: la mastication est un acte mi-volantaire qui implique des
centres bulbaires et le cortex cérébral.
39
La Déglutition
Dans la condition normale: Contrôle Nerveux Parasympathique
40
La Déglutition se déroule en trois temps:
Bol
alimentaire
Luette
Langue
S.O.S: Sphincter Pharynx
Oesophagien
Epiglotte
Supérieur
S.O.S
fermé
1-Temps Buccal
Phase volontaire, la langue fait basculer le bol
vers le pharynx
41
Luette
Fermeture
des voies
Bol nasales
alimentaire
Epiglotte
Sphincter
2- Temps Pharyngien œsophagien
Phase involontaire, fermeture des voies supérieur relâché
respiratoires ( ) arrêt respiratoire:
Apnée inspiratoire légère
42
Déroulement de La Déglutition
S.O.S
Fermé
Bol
alimentaire
3-Temps oesophagien
Phase involontaire, Le bol déclenche des ondes péristaltiques
qui assurent sa progression le long de l’oesophage.
43
La déglutition
45
La déglutition : conclusion
46
Motricité de l’ œsophage
• On distingue deux régions:
• - Le Corps de l’ œsophage: il présente 3 types d’ondes
péristaltiques.
• - Les Sphincters: ils présentent 2 types d’activités motrices:
Phasique et tonique.
• Au niveau du corps de l’œsophage:
• 1- Le Péristaltisme Primaire: il prend naissance au niveau du
sphincter œsophagien supérieur suite à une déglutition.
• Son rôle: assure la progression du bol alimentaire, il nécessite
l’innervation extrinsèque.
• 2- Le Péristaltisme Secondaire: il prend naissance à n’importe quel
point du corps de l’ œsophage suite à une distension.
• Son rôle: le Nettoyage de corps de l’ œsophage, il peut avoir lieu en
absence de l’innervation extrinsèque.
• 3- Le Péristaltisme Inverse: il prend naissance au niveau du sphincter
œsophagien inférieur, il s’observe chez les ruminants. Son rôle:
Retour des aliments de l’estomac à la cavité buccale.
47
• Au niveau des sphincters:
• 1- L’Activité Tonique: elle s’observe pendant la phase de repos: c’est un ensemble de
contractions permanentes qui provoquent la fermeture du sphincter.
• 2- L’Activité Phasique: elle s’observe au moment de la déglutition, elle est
composée de deux phases: le relâchement (état d’ouverture) et la contraction (état
de fermeture).
• Enregistrement manométrique au niveau du sphincter:
Variation de
la pression
Activité phasique
Variation
du temps
Sphincter
œsophagien Relâchement Contraction du sphincter
Inférieur fermé oesophagien inférieur
49
. La bouche, le pharynx et l’oesophage
50
B- Anatomie et digestion au niveau de
l’estomac
• L’estomac est un réservoir temporaire où le bol alimentaire subit une véritable
dégradation mécanique et se transforme en un bouillie liquide: le Chyme.
• L’estomac assure 2 grandes fonctions:
• 1- La Fonction Mécanique:
• représentée par le broyage et la vidange gastrique
• 2- La Fonction Chimique:
• - Soit Exocrine: représentée par la sécrétion du suc gastrique composé de: l’Acide
Chlorhydrique (HCl), le Facteur Intrinsèque (FI), les Pepsines (endopeptidases), le
Mucus (glycoprotéines), l’Eau et des Électrolytes.
• - Soit Endocrine: représentée par la sécrétion d’hormones: notamment la Gastrine,
Histamine, Ghréline et Somatostatine.
51
Estomac
Anatomie macroscopique
Plis gastriques
52
Estomac
L’estomac peut être divisé en 3 parties fonctionnelles :
Région du cardia
Située à l’entrée de l’estomac, cette portion sécrète du mucus ce qui
favorise le glissement et l’entrée des aliments dans l’estomac. De plus, le
cardia prévient le reflux gastro-oesophagien par son anatomie et ses
sécrétions alcalines qui abaissent le pH du reflux gastrique.
Le corps et le fundus
Sous l’influence du nerf vague, ils se laissent distendre par l’ingestion
des aliments. Puisque la majeure partie du contenu gastrique se trouve
au niveau de ces 2 régions, il est logique que ce soit à ce niveau que
l’on retrouve le plus de cellules sécrétant le pepsinogène, la lipase
gastrique, le facteur intrinsèque ainsi que le HCL.
L’antre et le pylore
Ces 2 régions servent de malaxeur en triturant la nourriture. Les
contractions au niveau de ces régions mélangent et broient les aliments
avant de les laisser sortir en petite quantité par le pylore. Le pylore étant
riche en cellules de surface, cela lui permet de diminuer l’acidité du
chyme qu’il laisse sortir dans le duodénum (protégeant ainsi la
muqueuse intestinale de l’acidité). 53
Estomac
Anatomie microscopique
Quatre tuniques
• La muqueuse
• La sous-muqueuse
• La musculeuse
• La séreuse
La musculeuse est
formée de trois
couches de muscles
lisses (et non de deux
comme dans le reste
du tube digestif). On y
observe une couche
oblique en plus des
couches longitudinale
et circulaire.
54
Histologie Microscopique de l’Estomac
55
Coupe longitudinale de la paroi de l’estomac
Muqueuse
Sous muqueuse
Plexus sous
muqueux
Musculeuse
Plexus
Myentérique
56
Anatomie microscopique
Localisation des cellules au niveau de la muqueuse gastrique
La muqueuse est formée d’une couche de cellules épithéliales prismatiques. Cette
muqueuse se replie pour former d’étroits canaux, les glandes gastriques, qui débouchent
dans l’estomac par des ouvertures.
57
Anatomie microscopique
58
Rôles des cellules de
la muqueuse gastrique
1- Cellules à MUCUS:
Mucus+ HCO3-: Protection
2- Cellules PARIÉTALES:
HCl: pH acide indispensable à
l’activité enzymatique.
Facteur intrinsèque (FI): favorise
l’absorption de la vitamine B12
(nécessaire à la synthèse des
globules rouges). Un déficit en FI
entraine une carence en vitamine
B12 : Apparition de l’anémie de
BIERMER.
3- Cellules PRINCIPALES:
Pepsines: endopeptidases.
4- Cellules G et H:
Gastrine, Histamine: stimule la
sécrétion acide.
5- Cellules D:
Somatostatine: inhibe la sécrétion
acide.
59
Cellules à MUCUS: assurent une double protection: Mucus
(barrière physique) + HCO3- (élément tampon)
60
6- Cellules P/D1 du fundus
La Ghréline: hormone qui a deux rôles:
- Au niveau de l’hypothalamus: elle stimule l’appétit : son taux augmente
avant les repas et diminue après.
- Au niveau de l’hippocampe, la Ghréline stimule les facultés de la mémoire
et de l'apprentissage: il a été suggéré que l'apprentissage serait plus
efficace quand l’estomac est vide, car les concentrations de Ghréline sont
plus élevées.
- La Ghréline est considérée comme antagoniste de la leptine, produite par
les adipocytes et qui induit la satiété.
61
Histologie microscopique Localisation de l’estomac Par rapport à
de l’estomac d’autres organes
62
Estomac
Digestion mécanique et propulsion dans l’estomac
Lorsque le bol alimentaire arrive dans l’estomac, celui-ci devient agité
d’ondes de contractions péristaltiques, appelées ondes de brassage,
qui se répètent à toutes les 15 à 25 secondes. Ces ondes favorisent le
brassage des aliments et leur mélange avec les sécrétions gastriques
63
Estomac
Digestion mécanique et propulsion dans l’estomac
1. Ondes de brassage
2. Chaque onde
de contraction
→ ouverture
momentanée du
sphincter
pylorique +
propulsion de
chyme dans le
duodénum.
64
Estomac
• Rôle du Péristaltisme de l’estomac
66
Digestion chimique dans l’estomac
67
Digestion gastrique
• En plus de son rôle comme zone de stockage, l’estomac contribue essentiellement
à la digestion mécanique du bol alimentaire.
• La digestion enzymatique (chimique) se limite surtout à la digestion des protéines,
elle est assurée par des endopeptidases (les Pepsines). La Lipase gastrique a un
rôle mineur chez l’adulte.
• La digestion gastrique transforme le bol alimentaire en Chyme.
En plus de son rôle dans la préparation des aliments avant leurs arrivés dans l’intestin,
l’estomac à un rôle vital: la production du facteur intrinsèque.
Une personne qui a subit une Gastrectomie totale (ablation de l’estomac) peut mener
une vie normale (à part des troubles digestifs) à condition de lui administrer de la
vitamine B12 par voie intramusculaire.
68
• Pour étudier les caractéristiques (débit, composition) et les éléments de
contrôle de la sécrétion gastrique on utilise deux types de Poche.
• Une poche est une portion de l’estomac préparée en général au niveau de
la partie fundique.
• On distingue deux types de poche:
• - Poche de Pavlov
• Définition: Portion de la muqueuse fundique vascularisée et innervée.
• Poche de Heidenhain
• Définition: Portion de la muqueuse fundique vascularisée et dénervée
69
• Sécrétion des pepsinogènes par les cellules principales
Sécrétion des
pepsinogènes
par exocytose
Mécanisme
classique de la
synthèse
protéique
70
Sécrétion acide par les cellules pariétales
• Caractéristiques de la sécrétion acide
• i- pH ≤ 2: milieu le plus acide de l’organisme;
• ii- [H+] est concentré 3000 fois dans la lumière gastrique
par rapport au sang;
• iii- Les cellules pariétales sont riches en mitochondrie;
• iv- L’absence d’oxygène inhibe la sécrétion acide.
Arguments en faveur d’une sécrétion
acide ACTIVE qui demande 1532 calories (ATP) par litre de
suc gastrique
• v- La dénervation affecte le débit de la sécrétion acide
Argument en faveur d’un contrôle
nerveux
71
• [H+] est concentré 3000 fois dans la lumière
gastrique par rapport au sang;
72
Mécanisme de sécrétion d’𝑯𝑪𝒍 dans l’estomac
73
Mécanisme de sécrétion d’𝑯𝑪𝒍 dans l’estomac
74
Facteurs favorisant la sécrétion d’acide
Récepteur H2 Récepteur M3 75
Facteurs favorisant la sécrétion d’acide
• La production et la sécrétion de gastrine par les cellules G de la muqueuse
antrale est stimulée par la présence d’oligopeptides (peptides partiellement
digérés) dans la lumière gastrique et par le GRP (gastrin- releasing peptide)
provenant des afférences vagales. La gastrine relâchée dans la circulation est
amenée, à proximité des cellules pariétales et des cellules sécrétant
l’histamine. En stimulant ces 2 types de cellules, la gastrine contribue
directement (action sur les cellules pariétales) et indirectement (via la
sécrétion d’histamine) à la production d’acide gastrique.
• La libération d’histamine est également provoquée par la stimulation vagale
via l’acétylcholine. L’histamine agit en se fixant, par voie paracrine, aux
récepteurs H2 des cellules pariétales, ceci ayant pour effet d’augmenter la
sécrétion d’acide.
• La sécrétion de HCL peut également être augmentée par l’activation du
système nerveux parasympathique, via l’acétylcholine, qui stimule les
récepteurs M3 des cellules pariétales. La sécrétion médiée par le
parasympathique est surtout importante lors de la phase céphalique de la
sécrétion gastrique.
• La sécrétion d’acide est donc stimulée par 3 substances importantes :
-Acétylcholine (directement par voie paracrine)
-Gastrine (directement et indirectement par voies paracrine et endocrine)
-Histamine (directement par voie paracrine).
76
Rôles de la sécrétion acide
• 1- Activation enzymatique:
• Pepsinogènes H+ Pepsines
• 2- Bactériostatique: inhibe les bactéries pathogènes au niveau gastrique.
• 3- Stimule la sécrétion de la sécrétine:
H+ Muqueuse duodénale Sécrétine
Sécrétion + + foie
Hydrocarbonatée: pancréas
HCO3- + H2O
Sécrétion des sels biliaires
• 5- Dénaturation des protéines pour donner des formes linières, ce qui facilite leur
dégradation.
77
Résumé : fonctions se déroulant dans l’estomac
Digestion Mécanique
Grâce aux trois couches de muscles lisses de la paroi
stomacale, le chyme y est malaxé et mélangé avec le
suc gastrique.
Digestion Chimique La pepsine commence la dégradation des protéines.
79
Histologie macroscopique de l’intestin grêle
• L’intestin grêle est l’organe le plus long du tube digestif , il comprend 3 segments:
Duodénum (25 cm), Jéjunum (2,5 m) et Iléum ou iléon (3,6 m).
80
L‘intestin grêle
Anatomie macroscopique
L’intestin grêle comprend trois segments : le duodénum (25 cm), le jéjunum (2,6 m)
et l’iléon (3,6 m).
82
Histologie microscopique de l’intestin grêle
3-
La muqueuse intestinale est
caractérisée par 3 plan de
plies superposés:
1- Les Valvules conniventes
2- Les Villosités
3- Les Micro - villosités ou 2-
bordure en brosse
1-
84
Anatomie microscopique
2. Les villosités
Des replis de la muqueuse forment une multitude de petites saillies
digitiformes de plus d’un millimètre.
85
2. Les villosités (suite)
86
Anatomie microscopique
3. Les microvillosités
Ce sont des replis microscopiques sur la partie de la membrane des cellules
absorbantes en contact avec le chyme. Parce qu’elles donnent à la surface de la
muqueuse un aspect duveteux, on les appelle collectivement bordure en
brosse.
L’importance des
microvillosités
• Elles augmentent
considérablement la
surface de contact avec
le contenu intestinal.
• On y trouve les
enzymes digestives qui
terminent la digestion
des glucides et des
protéines. 87
Les sécrétions intestinales
• À l’opposé de l’estomac, l’intestin grêle est le lieu par excellence de
la digestion chimique. La cavité intestinale reçoit 3 types de
sécrétion: intestinale, pancréatique et biliaire
• 1- sécrétion intestinale
• Il est surtout composé d’H2O, des électrolytes, et de mucus,
élaborés par les Entérocytes et les cellules à mucus. Le principal
stimulus est l’étirement ou l’irritation de la muqueuse par un chyme
hypertonique ou acide.
• Le suc intestinal est relativement pauvre en enzyme dont la majeur
partie est liée au pole apical des entérocytes: la Bordure en Brosse
• Au niveau de cette bordure, on distingue différents types
d’enzymes:
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• 1- L’Entérokinase Permet l’activation de la Trypsine et de la
Colipase.
• 2- Dipeptidase, Amino et Carboxypeptidase
• Transforment les tripeptides et les dipeptides en acides
aminés libres.
• 3- Glucoamylase: Transforme les oligosaccharides en
disaccharides.
• 4- Lactase, Sucrase, Maltase:
• Transforment les disaccharides en monosaccharides.
• 5- Nucléosidase et Phosphatase:
• Transforment les nucléotides en bases azotées + sucres +
phosphates.
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2- Les sécrétions pancréatiques
• Elles sont élaborées par le pancréas exocrine qui joue un rôle primordial dans la
digestion chimique car il constitue la source principale d’enzymes (une vingtaine) qui
dégradent tous les types d’aliments:
• 1- Enzymes Glycolytiques:
• Amidon et Glycogène Amylase Oligosaccharides
• 2- Enzymes Lipolytiques:
• Triglycérides Lipase Monoglycérides + Acides gras libres
• 3- Enzymes Protéolytique
• Trypsinogène Entérokinase Trypsine
activation
• Chymotrypsinogène Chymotrypsine
• Proélastase Élastase
•
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Soit des Exopeptidases: activation
Procarboxypeptidase Carboxypeptidase
trypsine
Proaminopeptidase Aminopeptidase
• 4- Nucléase:
• Acides nucléiques (ADN, ARN) ------------------------ Nucléotides
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3- La sécrétion Biliaire
• elle est élaborée par le foie
• Composition de la bile:
• L’eau, les électrolytes, les sels biliaires, la bilirubine, le cholestérol et les
phospholipides.
• Les sels biliaires constituent un agent émulsifiant (émulsifier: disperser en
fines gouttelettes), indispensable à une bonne dégradation enzymatique
et à l’absorption des lipides.
• La bile est également une voie d’élimination des déchets métaboliques et
des médicaments produits au niveau de foie.
• Les sels biliaires maintiennent le cholestérol en suspension dans la bile.
Quand ces sels sont en quantité insuffisante, le cholestérol se cristallise et
forme les calculs biliaires, ce qui cause la pathologie de l’ictère par
obstruction.
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Le Pancréas et le Foie déversent leurs
• - Le PANCRÉAS: produit sécrétions au niveau du duodénum
1200 à 1500 ml/jour du
suc pancréatique.
• - Le FOIE: produit 500 à
1000 ml/jour de bile,
cette production est
continue. La bile est
emmagasinée dans la
vésicule biliaire, en cas
de besoin elle est
sécrétée dans l’intestin
suite à des
contractions de la
vésicule.
• - LA VÉSICULE BILIAIRE:
une poche musculeuse
qui emmagasine et
concentre la bile.
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Eléments de contrôle des Sécrétions Pancréatiques
• 1- Au cours des phases Céphalique et Gastrique, la stimulation du
Pancréas par les fibres motrices du Nerf Vague provoque la libération de
suc pancréatique riche en enzyme.
• 2-Phase intestinale: l’arrivée d’un chyme acide dans le duodénum
provoque la libération de la Sécrétine alors qu’un chyme gras ou riche en
protéines stimule la libération de la Cholécystokinine par les cellules
endocrines de la muqueuse intestinale.
• 3- La sécrétine et la cholécystokinine passent dans la circulation sanguine.
• 4- Au niveau du pancréas:
• - la Cholécystokinine déclenche la sécrétion d’un suc pancréatique riche
en Enzymes,
• - la Sécrétine provoque une sécrétion du suc pancréatique riche en H2O et
en ion Bicarbonate: sécrétion hydrobicarbonatée.
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Eléments de contrôle de la Sécrétion Biliaire
95
Cycle entérohépatique des sels biliaires
Réabsorption
des sels biliaires
vers le sang
Sécrétion
de la bile
L’iléum
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La motricité intestinale
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L’anatomie et les fonctions du tube digestif
Légendes Cavité orale et oesophage
M: Motilité M: Mastication, Déglutition
S: Sécrétions S: Salive (lipase)
D: Digestion D: Sucre et graisse (partielle)
A: Absorption A: Aucune
Cavité orale Estomac
M: Mélange et propulsion (péristaltisme)
S: HCl, Pepsinogène, Lipase, Mucus, Hormones
(Gastrine, Histamine).
Oesophage D: Protéines, Graisse (partielle)
A: substances liposolubles (aspirine, alcool)
Foie Intestin Grêle
M: Mélange et Propulsion (Segmentation,
Foie péristaltisme)
S: Enzymes et HCO3- Pancréatiques, Bile (foie), Mucus,
Hormones (Sécrétine, CCK, GIP…..).
D: Sucres, Protéines, Graisse, Acides nucléiques.
Estomac A: Acides aminés, Di et Tripeptides, Glucose, Fructose,
Acides gras, Ions, Minéraux et Vitamines.
Foie
Pancréas Gros Intestin
M: Mélange (Segmentation) et propulsion
Intestin grêle (Mouvement de masse)
Gros intestin Rectum S: Mucus.
D: Aucune sauf par les Bactéries
A: Ions, Eau, Vitamines.
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Expérience de mise en évidence du sens unique des ondes péristaltiques
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