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&Les pièces comptables 

: la facture

Les pièces comptables sont des documents qui déclenchent un enregistrement dans les comptes. Ses justificatifs
comptables peuvent prendre différentes formes et doivent, dans tous les cas, faire l’objet d’un classement
rigoureux.

L'article 420-1 du PCG (Plan Comptable Général) le précise : « Chaque écriture comptable
s'appuie sur une pièce justificative datée, établie sur papier ou sur support assurant la fiabilité, la
conservation et la restitution en clair de son contenu pendant les délais requis. »

Parmi les principales pièces justificatives, qui peuvent prendre la forme papier ou dématérialisée, on retrouve
essentiellement :
· Les factures d’achats et les factures de ventes ;
· Les relevés bancaires, les justificatifs d’opérations bancaires et les brouillards de caisse ;
· Les bulletins de paie, bordereaux de charges sociales, déclarations annuelles ;
· Les déclarations fiscales (déclarations de T.V.A, d’impôt sur les sociétés etc.).

La pièce comptable maîtresse n’en demeure pas moins la facture, émise par les fournisseurs ou par l'entreprise elle-
même et qu’il ne faut pas confondre avec d’autres documents (le devis, le bon de commande, le bon de livraison).

1. Définition et présentation de la facture

Une facture est un document commercial obligatoire entre professionnels qui doit comporter certaines informations
telles que :
· L’identification et les coordonnées de · Le taux et le montant de TVA ;
l’émetteur et du destinataire ; · Les éventuelles réductions financières et
· La date d’émission de la facture et le numéro commerciales.
de la facture ; · La date et les conditions de règlement ;
· La désignation et la quantité des biens ou · Les conditions générales de vente ;
services facturés ; · Le Code APE et le numéro de SIRET de l’entreprise
· Leur montant ; émettrice.

La facture a plusieurs fonctions :


JURIDIQUE COMMERCIALE COMPTABLE FISCALE
Elle constitue la preuve Elle détaille les conditions Elle sert de justificatif Elle fait office de support
juridique de la réalité de de négociation de la vente comptable, nécessaire à à l'exercice des droits sur
la prestation rendue ou de entre le fournisseur et son l'établissement des la TVA (collecte et
la marchandise vendue, et client, notamment le comptes annuels déduction) et au contrôle
constate le droit de montant à payer de l'impôt
créance du vendeur
(quittance par exemple)

Il y a deux types de factures qui, dans tous les cas, sont émises par le fournisseur. L’émetteur (le fournisseur)
apparaît en haut à gauche et le destinataire (client) apparaît en haut à droite.

A. La facture de DOIT :
C’est la facture classique. Il s’agit d’une créance du fournisseur sur son client (l’acheteur) : le client doit payer, en
contrepartie des marchandises ou des services, le prix demandé.
FACTURE
Le nom de la société (fournisseur)
Adresse
CP Ville
Téléphone / Fax
Références Internet

DOIT

Société et/ou Nom du client

Adresse
CP Ville

Facture N°_______du___________

Mode de règlement : _____________

Prix
Quantit Prix total Net
Désignation unitaire Réductions
é HT commercial
HT

TOTAL
TOTAL HT
- Réductions
commerciales
NET COMMERCIAL
- Réductions financières
NET FINANCIER
Frais de port/emballage
TVA à …%
NET TTC
- Acompte
NET À PAYER

En votre aimable règlement,


Cordialement,

Conditions de paiement : paiement à réception de la facture, à 30 jours. Aucun escompte consenti pour règlement anticipé.
Tout incident de paiement est passible d'intérêt de retard. Le montant des pénalités résulte de l'application aux sommes restant dues d'un taux d'intérêt légal en vigueur au
moment de l'incident.
Indemnité forfaitaire pour frais de recouvrement due au créancier en cas de retard de paiement : 40€

N° Siret 210.896.764 00015 RCS Montpellier


Code APE 9470A - N° TVA Intracom. FR 77825896764000

B. La facture d’AVOIR :
Communément, on utilise simple le terme « avoir » pour désigner une facture d’avoir. Un avoir est une facture
d’annulation ou de dédommagement ou de réduction a postériori. C’est désormais le client qui a une créance envers
son fournisseur (et le fournisseur qui a une dette envers le client).

En France, étant donné qu’il est strictement interdit de supprimer des factures qui ont été finalisées, le seul recours
est donc la facture d’avoir et ce, dans 4 cas de figure :
· Pour un retour de marchandise : Il peut arriver qu’un client retourne la marchandise parce qu’elle ne
correspond pas à ses attentes ou qu’elle a été endommagée ou qu’il y a une erreur sur la marchandise livrée ;
· Pour un retard de livraison ;
· Pour une erreur : Il arrive parfois de faire des erreurs dans la saisie des factures sur le logiciel de
comptabilité. Dans ce cas, il convient d’éditer un avoir si la facture de doit a été enregistrée.
· Pour remise commerciale ou financière a postériori : Le client peut bénéficier d’une réduction
commerciale (rabais, remise, ristourne) après la facture de doit initiale, suite à une omission ou à un accord
d’une réduction supplémentaire pour raisons commerciales. De même, il peut bénéficier d’une réduction
financière (escompte) s’il accepte un escompte conditionnel pour paiement anticipé proposé sur la facture de
doit initiale.

La facture d’avoir peut entraîner soit un remboursement soit un avoir (crédit) sur la prochaine facture du client.
Elle respecte les mêmes conditions de fond et de forme que la facture de DOIT, à l’exception que la mention
« AVOIR » doit apparaître, ainsi que le numéro de l’avoir et l’objet de l’avoir (« Retour de marchandises portant
sur la facture N°17 », par exemple). De plus, la mention « Net à payer » est remplacée par « Net à votre crédit ».

AVOIR
Le nom de la société (fournisseur)
Adresse
CP Ville
Téléphone / Fax
Références Internet

AVOIR

Société et/ou Nom du client

Adresse
Avoir N°_______du___________ CP Ville
Objet de l’avoir :

Prix
Quantit Prix total Net
Désignation unitaire Réductions
é HT commercial
HT

TOTAL
TOTAL HT
TVA à …%
NET À VOTRE CRÉDIT

Important : En cas de retour de marchandises (erreur de livraison, marchandises endommagées), la facture


d’AVOIR doit comprendre l’ensemble des réductions qui étaient appliquées sur la facture initiale.

2. La TVA (Taxe sur la Valeur Ajoutée)

La taxe sur la valeur ajoutée ou TVA est un impôt indirect sur la consommation. Pour les entreprises assujetties à la
TVA, le taux et le montant de la TVA doivent apparaître sur la facture (qu’elle soit de DOIT ou d’AVOIR). Il
existe 4 taux de TVA en vigueur en France :
· Le taux super réduit : 2,10 %, essentiellement sur les médicaments remboursés par la sécurité sociale ;
· Le taux réduit : 5,5 %, essentiellement sur les produits alimentaires, les livres ou encore le gaz ;
· Le taux intermédiaire : 10 %, essentiellement sur les travaux réalisés chez les particuliers, mais
également pour la restauration lorsque la consommation des denrées est immédiate, ainsi que pour les
hôtels, les transports et les médicaments non remboursables ;
· Le taux normal : 20 %, applicable aux autres biens et services.

La TVA est supportée par le client, qui règle sa créance pour son montant TTC (Toutes Taxes Comprises). C’est-à-
dire le « Net à payer TTC » figurant sur la facture. NB : Les factures d’avoir comportent aussi de la TVA, calculée
sur la dette HT du fournisseur envers le client.

3. Les réductions commerciales

Il existe trois catégories de réduction à caractère commercial (appelées les « 3 R ») :


· Le rabais : il est pratiqué exceptionnellement sur le prix de vente suite à un retard de livraison, une
marchandise non conforme ou encore un défaut de qualité de marchandise.
· La ristourne : elle est validée sur un ensemble d’opérations réalisées sur un même client qui a réalisé
d’importantes commandes sur une période définie. Cette démarche motive l’acheteur à réaliser un certain
volume d’achat pour obtenir une baisse du prix, elle prend souvent la forme d’un avoir.
· La remise : elle est accordée habituellement sur le prix de vente lorsqu’un client achète en quantité
importante ou lorsqu’il répond à des critères spécifiques (présentation de la carte fidélité, par exemple). C’est
ce qu’on appelle un geste commercial : en baissant le prix de vente, le vendeur espère satisfaire son client
afin que celui revienne et/ou partage sa satisfaction dans son entourage.

Sur les factures de doit, les réductions commerciales sont calculées sur le « Total HT » de la commande et déduites
de celui-ci pour donner le « Net commercial ». Elles s’expriment soit en pourcentage du « Total HT » soit en
valeur.

Exemples :
Au moment de la vente, un fournisseur accorde 25€ Net à payer TTC 270 €
de remise à un client sur sa commande d’une valeur
HT de 250€. Le taux de TVA applicable est de 20 %
La remise apparaît sur la facture initiale.
Un fournisseur accorde 15 % de ristourne à un client
Total HT 250 € sur son chiffre d’affaires du mois de novembre de
- Remise - 25 € 150 000 € HT. Un avoir doit être émis :

Net commercial 225 €


Chiffre d’affaires Novembre 150 000 €
+ TVA 20 % 45 €
Ristourne 15 % 22 500 € Net à votre crédit 27 000 €
+ TVA 20 % 4 500 €

4. Les réductions financières

Lorsqu’un client paie une facture rapidement ou au comptant, il est parfois prévu dans les conditions générales de
ventes (CGV) de lui accorder une réduction financière appelée escompte. L’escompte pour règlement anticipé
s’exprime souvent en pourcentage du prix de vente.

L’escompte est calculé sur le « Total HT » de la commande (ou le « Net commercial », s’il y a eu des réductions
commerciales en amont) et est déduit de celui-ci pour donner, sur les factures de doit, le « Net financier ». Il
s’exprime généralement en pourcentage du « Total HT » (ou du « Net commercial »).

Exemples :
Un fournisseur émet une facture le 15 décembre pour Un fournisseur livre le 15 décembre une commande
une commande de 140 000€ HT (TVA à 20 %) aux de 140 000€ HT (TVA à 20 %) aux conditions de
conditions de vente suivantes : vente suivantes :
- Règlement à 60 jours ; - Règlement à 60 jours ;
- Escompte de 1 % si règlement anticipé : - Remise pour grosse commande : 5 %
- Escompte de 2 % si paiement au comptant. - Escompte de 1 % si règlement anticipé :
Le client lui règle la totalité de la commande le 7 - Escompte de 3 % si paiement au comptant.
janvier par virement bancaire. Le client lui règle la totalité de la commande le jour
même par chèque.
Une facture initiale de 140 000 € HT a été envoyée le
15 décembre. Au moment du règlement, un avoir doit Total HT 140 000 €
être émis pour un montant de :
- Remise 5 % - 7 000 €
Total HT 140 000 € Net commercial 133 000 €
Escompte 1 % 1 400 € - Escompte 3 % - 3 990 €
+ TVA 20% 280 € Net financier 129 010 €
Net à votre crédit 1 680 € + TVA 20 % 25 802 €
Net à payer TTC 154 812 €

La facture est émise le jour du règlement et comporte


donc l’escompte.

5. Les frais de port et les emballages


Le montant d’une facture reçue suite à une commande passée auprès d’un fournisseur peut contenir des frais de
transport et/ou d’emballages.

A. Les frais de port :


Lorsqu'un client achète un produit, il est fréquent qu'une livraison soit effectuée (achat à distance, achat sur
Internet, par fax ou téléphone). Une livraison implique des coûts d'expédition.
 Si ces frais sont pris en charge par le vendeur, l'opération constitue un achat en « Franco de port ». La
facture adressée par le vendeur ne mentionne pas de frais de port liés au transport des marchandises.
Cependant, ils sont implicitement compris, en général, dans le montant de vente H.T. des produits achetés.
 Si ces frais sont à la charge du client, ils sont soumis à la TVA au même taux applicable que les produits
et trouvent leur place dans la facture après les éventuelles réductions commerciales et financières.

Exemples :
Un client achète pour 700€ HT de marchandises avec
une remise commerciale de 5 %. Les frais de port
sont compris dans le prix de vente et le taux de TVA
applicable est de 20 %.

Total HT 700 €

- Remise commerciale 5 % - 35 €

Net commercial 665 €

+ TVA 20 % 133 €

Net à payer TTC 798 €

Un client achète pour 900€ HT de marchandises et


obtient un escompte pour règlement au comptant de 2
%. Les frais de port s’élèvent à 150€ HT et le taux de
TVA applicables est de 5,5 %.
Total HT 900 €

- Escompte 2 % - 18 €

Net financier 882 €

+ Frais de port HT 150 €

+ TVA 5,5 % 56,76 €

Net à payer TTC 1 088,76 €

B. Les emballages :
Les emballages sont définis comme des objets destinés à contenir les marchandises et livrés à la clientèle en même
temps que leur contenu. On distingue principalement les emballages dits « perdus » et les emballages dits
« récupérables ».
 Les emballages perdus (le carton et le plastique des biscuits, la bouteille qui contient l'eau) sont destinés à
être livrés avec leur contenu, sans consignation ni reprise. Ils ne serviront qu’une seule fois. Leur valeur est
incluse dans le prix de la marchandise et est soumise à la TVA ;
 Les emballages récupérables sont ceux qui peuvent faire l'objet d'une consignation. Ils permettent de
contenir le produit mais peuvent être récupérés vides. Ils peuvent être identifiables par un numéro de série
(palettes, caisses de bouteilles, fûts, conteneurs) ou non-identifiables (bouteilles en verre). Les emballages
consignés ne sont, en principe, pas soumis à la TVA, car il s’agît d’un prêt d’emballage en échange d’une
garantie financière correspondant au prix de consignation facturé au client. Le prix de consignation est
toujours supérieur à la véritable valeur de l’emballage afin d’inciter le client à le restituer. Cependant, une
TVA sera facturée si le client ne restitue pas les emballages.

Exemples :
Un client achète pour 1 100€ HT de marchandises au
taux de TVA à 20 %, dont 20€ d’emballages
considérés comme perdus.
Un client achète pour 1 100€ HT de marchandises au
Sa commande ne fait pas l’objet de remise financière taux de TVA à 20 %, dont 20€ d’emballages
ni commerciale et est franco de port. considérés comme récupérables. Sa commande ne
fait pas l’objet de remise financière ni commerciale
mais comprend des frais de port : 30€ HT.
Total HT 1 100 €

+ TVA 20 % 220 €

Net à payer TTC 1 320 €


Total HT 1 080 €
+ Frais de port HT 30 €
+ TVA 20 % 222 €

+ Emballages récupérables 20 €
Net à payer TTC 1 352 €
Facture d’acompte :
Total HT 300 €

+ TVA 20 % 60 €

Règlement 360 €

Facture finale :
Total HT 1 000 €

+ Frais de port HT 40 €

+ TVA 20 % 208 €

Total TTC 1 248 €

- Acompte versé le 7/7 - 360 €

Net à payer TTC 888 €

7. Les autres pièces : devis, bon de livraison, bon de commande

A. Le devis :
D’un point de vue juridique, le devis est un document écrit avec un délai de validité, par le biais duquel un
fournisseur présente une proposition de vente d’un bien ou d’une prestation à un prix et des conditions non
modifiables.

Le devis est généralement présenté sous une forme identique à la facture et comprend les mêmes mentions
obligatoires. Il est possible de le transmettre par voie postale ou par voie électronique et il peut être remis en main
propre.

Le devis est l'estimation du coût d'un travail, mais peut aussi comporter des indications du temps de réalisation du
travail et de la date d'intervention prévue. Une fois le document signé par les deux parties, il se transforme en un
véritable contrat soumis à la législation en vigueur. C'est-à-dire que le client accepte non seulement le principe de
la prestation ou de la vente, mais aussi son montant.

Il doit comporter la mention manuscrite « devis reçu avant l'exécution des travaux » ainsi que la durée de
validité de l'offre.

B. Le bon de commande :
Un bon de commande est un document établi par le fournisseur et son client dans lequel il détaille les articles
commandés et toutes les conditions utiles à la bonne exécution de la commande. Il est aussi bien utile pour
l’entreprise que pour le client et permet de justifier l’existence du contrat de vente (il en fait même office).

Le bon de commande contient :


· L’identité du fournisseur et l’identité du client ;
· Le numéro de commande et la date d’édition de la commande ;
· La description de la commande passée : identification des produits ou marchandises, quantité, prix unitaire
hors taxes, taux de TVA ;
· Le montant de la commande : total hors taxes (HT) pour chaque ligne de produits ou marchandises
commandés, montant total HT et TTC de la commande ;
· Les conditions de livraison : date de livraison, conditions (franco de port,…) frais éventuels de livraison ;
· Les conditions de règlement : mode de paiement, délais, acomptes… ;
· Les conditions générales de vente.

Pour que le bon de commande soit valable, il convient de le faire accepter par le client. Un bon de commande
signé correspond à une promesse synallagmatique de vente (bilatéral) et peut se soustraire au devis : l’entreprise
s’engage à livrer la commande et le client s’engage quant à lui à la réceptionner et à la payer.
Au même titre que le devis et le bon de livraison, aucun texte ne prévoit la signature obligatoire d’un bon de
commande entre une entreprise et son client. Une vente est valable à partir du moment où les parties sont d’accord
sur la chose et le prix.
NB  : La facture transmise au client devra faire référence au bon de commande. À ce titre, chaque bon de commande doit comporter un numéro
d’identification unique.

C. Le bon de livraison :
Le bon de livraison est un document établi par le fournisseur à destination de son client afin de prouver que le
produit livré correspond bien au produit commandé. Il accompagne la livraison de la marchandise.
La personne qui réceptionne la marchandise doit vérifier que le bon de commande et le bon de livraison
correspondent. Si le bon de livraison est conforme, la personne qui a réceptionné la marchandise le signe. S’il n’est
pas d’accord, il doit porter ses réserves sur ce bon. Attention, la signature du bon de livraison vaut acceptation
de la marchandise.

En cas de litige devant un tribunal, c’est au fournisseur d’apporter la preuve de la livraison des marchandises
vendues. Et pour cela, seul un bon de livraison dûment signé par le client pourra attester que les marchandises ont
bien été livrées.

CYCLE DE VENTE COMPLET

Disponibilités
Signature
en stock
Devis Bon de Préparation des Bon de FACTUR
commande commandes livraison E

Acceptation Livraison Paiement

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