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Baranthol, Rémi
Baranthol, Rémi
l'expert-comptable
d'une PME du secteur
de la restauration collective
dans la mise en place
d'un tableau de bord prospectif
pour piloter sa performance :
proposition d'un guide
méthodologique
BARANTHOL, Rémi
Mai 2019
Remerciements
Bibliotique tient à remercier l’auteur pour avoir autorisé la diffusion de son mémoire d’expertise
comptable. Il permet ainsi à la profession d’accéder à un fonds documentaire inestimable par sa richesse
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Ref : 141040
Remarques préalables Rémi Baranthol
REMARQUES PREALABLES
Le plan définitif du mémoire a été légèrement modifié par rapport à celui proposé dans
la notice d’agrément afin de faciliter la lecture et la compréhension du mémoire. De plus,
les remarques de l’examinateur dans sa réponse à la demande d’agrément, ont été prises
en compte dans la rédaction de ce mémoire.
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Remarques préalables Rémi Baranthol
Une attention particulière a été portée aux remarques de l’examinateur dans sa réponse
à la demande d’agrément.
Quelques modifications de titres ont été opérées pour donner suite aux observations du
jury dans la réponse d’agrément du sujet. Ces modifications correspondent uniquement
à des raccourcissements de titres ou des reformulations pour mieux refléter le contenu
des parties.
Pour que ce mémoire soit pragmatique comme le mentionne l’examinateur, des outils
efficaces et réactifs, ainsi que des actions concrètes, seront développés à chaque étape
de la méthodologie de la mise en place du tableau de bord prospectif.
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Sommaire Rémi Baranthol
SOMMAIRE
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Abréviations Rémi Baranthol
ABREVIATIONS
HACCP : Hazard Analysis Critical Control Point (Analyse des points critiques de contrôle
pour les maîtriser)
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Note de synthèse Rémi Baranthol
NOTE DE SYNTHESE
Cependant, compte tenu des mutations socio-économiques des marchés, les PME
souffrent et se retrouvent dans des situations inconfortables perdant de la visibilité et la
maîtrise de leur performance. Cela est d’autant plus vrai dans le secteur de la restauration
collective, en proie à d’importantes pressions en lien avec les problématiques
d’alimentation, du développement durable et de l’hygiène. De plus, le consommateur est
de plus en plus exigeant et souhaite un produit de qualité pour un prix raisonnable. Ainsi,
dans ce contexte, le dirigeant doit piloter sa performance globale, c’est-à-dire être
performant dans l’ensemble des maillons de l’entreprise vis-à-vis de l’ensemble des
parties prenantes.
Dans ce cadre, au regard des exigences du secteur et compte tenu de son rôle
d’accompagnement, l’expert-comptable doit être force de proposition pour répondre à la
problématique de son client.
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Note de synthèse Rémi Baranthol
Perspective
client
Perspective
Perspective RSE
financière
Mission,
Vision,
Stratégie
Perspective Perspective
aprentissage Hygiène et
organisationnel nutrition
Perspective
processus
internes
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Note de synthèse Rémi Baranthol
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Introduction Rémi Baranthol
INTRODUCTION
De nos jours, l’environnement, sur les plans économique et règlementaire, est fluctuant.
Concernant la gestion de leur activité à long terme, il place les entreprises dans des
situations inconfortables. Il en est de même pour la profession comptable, qui voit son
marché muter des traditionnelles missions d’établissement des comptes vers des
missions de conseil. En ce sens, cela conduit à l’apparition de nouveaux besoins pour les
clients auxquels les experts-comptables peuvent, et doivent répondre en développant des
offres adéquates. Ces missions à forte valeur ajoutée constituent l’avenir de la profession
comptable.
Cette même étude, réalisée en 2007, indique que les 158 entreprises du secteur de la
restauration collective sous contrat réalisaient la moitié de ce chiffre d’affaires. En effet,
dans cette activité, les petites structures sont absorbées par de grands groupes. Pas moins
de « 115 des 158 entreprises recensées employaient moins de 50 salariés » et elles
réalisaient 5% de la valeur ajoutée du secteur de la restauration collective sous contrat. Il
faut dire qu’il est difficile, pour une PME de performer dans cet environnement. Le secteur
est en effet en proie à d’importantes pressions telles que les problématiques
d’alimentation, le développement durable et les normes d’hygiène. De plus, le
consommateur est de plus en plus exigeant et souhaite un produit de qualité, pour un prix
raisonnable. Les entreprises doivent alors se réinventer sans cesse dans leurs recettes,
leurs processus d’élaboration des repas, afin de répondre au mieux à ces exigences.
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INSEE, fiches thématiques les services aux particuliers : https://www.insee.fr/fr/statistiques
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Introduction Rémi Baranthol
Imaginé par Robert Kaplan et David Norton dans les années 1990, l’outil de tableau de
bord prospectif permet de « décliner la mission et la stratégie en objectifs et en mesures
qui s’inscrivent sur quatre axes : l’axe financier, l’axe des performances vis-à-vis des
clients, l’axe des processus internes et l’axe de l’apprentissage organisationnel. En reliant
les résultats que l’entreprise souhaite atteindre et les facteurs qui les déterminent, les
dirigeants peuvent canaliser les énergies, les compétences et le savoir de tous les acteurs
vers la réalisation des objectifs à long terme ».
En ce sens, la mise en œuvre d’un tableau de bord prospectif paraît répondre aux besoins
des chefs d’entreprise du secteur. Le développement de cet outil permet ainsi d’imaginer
une mission complémentaire à la mission de base de présentation des comptes annuels.
En conséquence, ce mémoire s’attache à répondre à la problématique suivante :
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Introduction Rémi Baranthol
Ce guide s’adresse aux experts-comptables des PME du secteur. De ce fait, les grandes
entreprises, qui détiennent les compétences en interne pour répondre à ces
problématiques, ne seront pas évoquées. Toutefois, ce guide pourra leur permettre de
trouver des compléments d’informations nécessaires pour la réalisation de leurs travaux.
De plus, il ne sera aucunement fait mention de la restauration traditionnelle dans cette
étude. Bien que des enjeux majeurs coexistent dans ce type de structures, bon nombre
d’objectifs diffèrent. Enfin, ce mémoire est axé sur le secteur privé. Les spécificités de la
règlementation publique, telles que les appels d’offres et les subventions publiques,
obligent à recadrer le sujet à ce seul secteur dans le but de traiter les exigences propres.
D’autant que l’expert-comptable doit développer ces missions à forte valeur ajoutée.
C’est d’ailleurs le créneau choisi par Jean-Charles René Tandé (Président du Conseil
Supérieur de l’Ordre des Experts-comptables) dans son plan d’action 2017-20192: « faire
reconnaître l’expert-comptable comme premier conseil des chefs d’entreprise ».
En effet, le 72e congrès de l’OEC (Ordre des Experts-Comptables) en 2017 avait pour
thématique « Expert-comptable – Expert-Conseil » illustrant ainsi les évolutions des
missions traditionnelles vers les missions de conseil. Les indicateurs actuels du modèle
économique des cabinets d’expertise-comptable convergent vers le conseil : évolution
des besoins des clients, baisse de la rentabilité des missions traditionnelles,
automatisation des tâches de saisie, ou encore nouveau périmètre d’intervention de la
profession depuis la loi Macron.
Malgré les injonctions et nécessités, plusieurs difficultés semblent alors persister pour
développer ces missions de conseil à forte valeur ajoutée, non réglementées, dans un
environnement fortement concurrentiel. Pour développer sa part de marché, l’expert-
comptable semble devoir non seulement s’exonérer de son rôle originel et réducteur de
professionnel de l’arrêté des comptes, mais aussi être apparenté au coach de l’entreprise.
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RF Comptable « Présentation des 4 chantiers prioritaires de Charles-René Tandé », 6 avril 2017
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Introduction Rémi Baranthol
En ce sens, son rôle de partenaire privilégié du client, en tant que professionnel au statut
règlementé, soumis à des règles déontologiques strictes, doit alors constituer un avantage
concurrentiel fort. D’autant plus que, l’étude du Club Les Moulins, fait ressortir un budget
potentiel de 80 milliards d’euros pour le marché du conseil en France, dont une part
d’environ 5.5 milliards allouée à la profession comptable.
Dans ces missions de conseil, l’une des prérogatives de l’expert-conseil réside justement
dans l’accompagnement stratégique des entreprises dans le pilotage de leur
performance. En effet, chaque client doit définir une vision stratégique pour développer
le modèle économique de son organisation.
Dans cette partie, il développe la nécessité pour les PME du secteur d’évoluer d’un
système de contrôle exclusivement financier à court terme vers un système de pilotage
global à long terme. Le guide définit ensuite l’outil de tableau de bord prospectif et sa
mise en œuvre. Il peut s’adapter aux PME du secteur de la restauration collective en
ajoutant deux axes pour quadriller l’ensemble des facteurs influençant la stratégie :
hygiène nutrition et RSE. La conduite de la mission par l’expert-comptable doit alors être
sécurisée. Le guide insiste donc sur la capacité de l’expert-comptable de mener la mission,
grâce à sa position privilégiée auprès du dirigeant de PME. Ensuite, cette mission
accessoire dans le cadre conceptuel est sécurisée grâce à une prise de connaissance forte,
un questionnaire d’acceptation de mission et une lettre de mission détaillée. Enfin, un
programme de travail et un outil de communication de la procédure d’accompagnement
au client sont développés.
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Introduction Rémi Baranthol
Dans cette partie, le guide aide à développer la vision stratégique de l’entreprise, qui est
au cœur de l’outil. Pour cela, l’échange avec le dirigeant sur les valeurs de l’entreprise est
important. Il convient ensuite d’établir un diagnostic stratégique de l’entreprise, grâce au
modèle SWOT : un axe interne (forces et faiblesses de l’entreprise) et un axe externe
(opportunités et menaces de l’environnement). Puis, après avoir défini les objectifs
stratégiques de l’entreprise, il est possible de déterminer les facteurs clés de succès à
maîtriser pour survivre dans l’environnement concurrentiel de la restauration collective,
ainsi que sur les plans d’actions à déployer pour atteindre la performance attendue. Les
deuxièmes et troisièmes chapitres déclinent cette stratégie sur les différents axes du
tableau de bord prospectif, afin de l’adapter aux spécificités du secteur. Pour chaque axe,
le guide aide à identifier des points critiques sur lesquels agir, les mesures clés de succès
à mettre en œuvre et les indicateurs clés permettant le pilotage de la performance.
Dans cette partie, le guide explique comment sélectionner les bons indicateurs, reliés à la
stratégie. Il explique la mise en place de la collecte des données grâce à des procédures,
à un plan comptable spécifique et à la définition d’un calendrier. Il insiste également sur
la communication de l’outil aux salariés, composante essentielle à sa réussite. Ensuite,
tout un chapitre est consacré à l’élaboration du tableau de bord sur Excel : la construction
de la page de signalisation, le développement de pages complémentaires d’analyses sur
des processus ou facteurs clés de succès spécifiques, et la finalisation de l’outil dans le but
de faciliter son maintien (automatisation, autorisation, revue). L’objectif de cette partie
est la construction d’une interface Excel automatisée permettant le développement d’un
outil efficace et simple. Puis, le guide termine sur le système d’apprentissage stratégique
permis par le tableau de bord prospectif : validation de la stratégie, système de
management intégré, réponse au besoin d’informations en continu, amélioration de la
rentabilité financière. Enfin, il conclut sur le compte rendu auprès du client, par la remise
d’un rapport de fin de mission ainsi qu’une remise plus pédagogique, sur PowerPoint, en
présence de tous les salariés.
Ce mémoire, grâce au déroulé de ces trois phases, l’ensemble des explications apportées
et leur illustration par des outils et des figures, doit permettre de remplir son objectif, à
savoir faire office de guide méthodologique pour l’expert-comptable, dans la conduite de
sa mission de mise en place d’un tableau de bord prospectif pour piloter la performance,
dans le secteur de la restauration collective.
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Introduction Rémi Baranthol
Mutations socio-
économiques de
l'environnement
des PME
Mutatation de
la profession
d'expert- Difficultés des
comptable dirigeants de
vers le conseil PME de la
restauration
collective à
piloter leur
performance
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P1 – Ch.1 – L’analyse des besoins des PME du secteur Rémi Baranthol
Compte tenu de leur taille, les PME doivent s’appuyer sur leur flexibilité et leur réactivité
pour concurrencer les grandes entreprises (Section 1). Cependant, les outils utilisés en
entreprise sont souvent obsolètes et ne permettent ni la prise de décision stratégique, ni
le pilotage de la performance (Section 2). En ce sens, il sera mis en avant dans ce chapitre
la nécessité d’évoluer vers un système de pilotage à long terme (Section 3).
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P1 – Ch.1 – L’analyse des besoins des PME du secteur Rémi Baranthol
La France compte 4 millions de PME ; cela représente 99,9% des entreprises et 48,50%
des emplois. Les français ont le goût de l’entreprenariat, de l’entreprise familiale, et
locale. Les PME font partie du patrimoine français et sont le cœur de notre économie.
Françoise CHEVALIER vante leur mérite dans son livre et rappelle que « les PME font
preuve, par leur prise de risque mesurée, d’une très nette capacité d’adaptation au
contexte macroéconomique et jouent un rôle primordial dans la création d’emploi ».
Pour autant, comme expliqué en introduction dans l’étude réalisée par l’INSEE 4 en 2007,
la place des PME, dans le secteur de la restauration collective est menacée. En effet, pas
moins de « 115 des 158 entreprises recensées employaient moins de 50 salariés » et elles
réalisaient 5% de la valeur ajoutée du secteur de la restauration collective sous contrat.
Cela est dû aux mutations socio-économiques complexes du secteur qui sont difficiles à
gérer en interne pour des PME. Au-delà de l’aspect maîtrise des coûts de l’élaboration des
repas, le tout en répondant aux exigences de plus en plus contraignantes des clients et
aux difficultés de recrutement et de formation du personnel, les acteurs du secteur ont
d’autres facteurs clés à maîtriser.
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INSEE, définitions : https://www.insee.fr/fr/metadonnees/definition/c1565
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INSEE, fiches thématiques les services aux particuliers : https://www.insee.fr/fr/statistiques
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P1 – Ch.1 – L’analyse des besoins des PME du secteur Rémi Baranthol
Toutefois, les PME ont des atouts de taille pour faire face à ces mutations. L’Annexe-
Générale n°1 présente la société « RestoCo », l’exemple fil rouge de ce mémoire qui va
permettre d’illustrer le déroulement de la mission.
En effet les PME sont des entreprises à taille humaine. Cela facilite une organisation
conviviale, solidaire, qui motive et fédère les salariés. La culture d’entreprise des PME ne
peut qu’améliorer la rentabilité de l’entreprise, et l’efficacité des processus.
Les circuits courts de prise de décision permettent à la PME d’être plus réactive et plus
disponible que les grandes entreprises.
Enfin, être une PME locale constitue en soi un avantage concurrentiel car les clients font
le choix de privilégier les acteurs de l’économie locale qui créent de l’emploi et des
richesses dans leur environnement.
Les atouts d’une PME tendent vers le même objectif, à savoir satisfaire les exigences de
ses clients. En effet, la conservation des clients actuels constitue le socle de la politique
commerciale d’une PME.
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P1 – Ch.1 – L’analyse des besoins des PME du secteur Rémi Baranthol
Cependant, les outils de gestion actuels dans les PME du secteur de la restauration
collective ne permettent ni de piloter, ni d’améliorer la performance.
Les outils « classiques » de contrôle de gestion mis en place dans les PME de la
restauration collective sont devenus obsolètes. Les dirigeants ont aujourd’hui besoin de
données qualitatives et non plus seulement quantitatives sur leur performance.
Afin de bien comprendre les enjeux de la mise en place d’un tableau de bord prospectif
dans le secteur de la restauration collective, il convient d’étudier la complexité du
fonctionnement d’un restaurant collectif et du processus d’élaboration d’un repas.
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P1 – Ch.1 – L’analyse des besoins des PME du secteur Rémi Baranthol
Fabrication à JJ Préparation
Négociation
produits liaison livraison par
contrats clients
chaude tournées
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P1 – Ch.1 – L’analyse des besoins des PME du secteur Rémi Baranthol
Les outils proposés sont des outils sous dimensionnés, ne permettant pas d’anticiper la
prise de décision mais seulement de constater les faits passés. De plus, ils prennent en
compte uniquement les problématiques financières comme les budgets d’exploitation ou
de trésorerie, les situations intermédiaires, les tableaux de bord financiers (CA HT, marge,
personnel / CA HT).
2.3 Des outils limitant le dirigeant de PME dans ses prises de décisions
Les outils classiques ont tendance à être trop focalisés sur les aspects financiers passés de
l’entreprise. Les décisions du dirigeant sont alors prises avec du retard, devant le fait
accompli et reposent sur des alertes exclusivement financières. Dans l’environnement
d’aujourd’hui, les dirigeants doivent pouvoir prendre des décisions sur les composants de
la performance de l’entreprise :
Les dirigeants doivent, grâce aux outils, maîtriser l’ensemble de la chaîne depuis les
cuisines (remontée d’informations) jusqu’au service clients (questionnaires). Guillaume
DUCRET (2015) l’explique, « aujourd’hui, encore plus qu’auparavant, il convient de faire
les bons choix et d’en maîtriser les conséquences pour l’entreprise. Pour cela, il faut
disposer des outils nécessaires afin d’être en mesure d’anticiper les évolutions du marché,
de la concurrence, des attentes des clients et de réagir rapidement. ».
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P1 – Ch.1 – L’analyse des besoins des PME du secteur Rémi Baranthol
En réalité, il faut que les outils permettent la prise de décision stratégique et une réponse
aux facteurs clés de succès du secteur d’activité compte tenu des forces et faiblesses de
l’entreprise. Il s’agit d’harmoniser les menus ou de diversifier l'offre, d’accepter ou non
les marchés concernant tel type de clientèle, d’améliorer son service liaison chaude ou
liaison froide, par exemple.
C’est pourquoi, les dirigeants de PME, habitués à fonctionner grâce à leur expérience
professionnelle et leur réseau, se rendent compte qu’ils ont besoin d’outils appuyant leur
prise de décision et accompagnant le pilotage de leur entreprise à long terme.
Afin de bien comprendre ce qui est entendu par système de pilotage de la performance
globale à long terme, il convient de définir chacun des termes.
La performance est une notion subjective étant donné qu’elle est propre à chaque
organisation. Philippe LORINO (1993) a défini la performance comme « tout ce qui dans
l’entreprise contribue à atteindre les objectifs stratégiques ». Les conditions requises pour
être performant sont identifiées dans le modèle de Gilbert (1980) :
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P1 – Ch.1 – L’analyse des besoins des PME du secteur Rémi Baranthol
• Phase de prévision : une fois la stratégie définie par le dirigeant, cette phase doit
définir les moyens nécessaires pour atteindre les objectifs fixés ;
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P1 – Ch.1 – L’analyse des besoins des PME du secteur Rémi Baranthol
Ces phases permettent la mise en place d’un pilotage à long terme en continu, adaptable
aux mouvances du secteur de la restauration collective ainsi qu’aux changements
intervenant en interne dans l’entreprise.
• La formalisation de la stratégie ;
• L’anticipation des événements ;
• La prise des décisions en temps réel ;
• Le contrôle de la performance de l’entreprise.
Ce premier chapitre met en évidence les besoins des PME du secteur de la restauration
collective, dans le cadre de notre analyse de l’opportunité pour l’expert-comptable de
proposer un accompagnement à son client.
Il reste à savoir autour de quel outil l’entreprise peut-elle construire un tel système de
pilotage de la performance ?
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P1 – Ch.2 – L’outil de tableau de bord prospectif Rémi Baranthol
Les besoins des dirigeants concernant des outils permettant la prise de décisions
stratégiques et apportant des informations en lien avec les facteurs clés de succès de leur
secteur d’activité ont été mis en exergue. Il s’agit désormais d’y apporter une solution.
Dans les PME, le dirigeant n’a généralement pas de stratégie explicite et encore moins
formalisée. Parfois même, le dirigeant n’a pas de stratégie si ce n’est une stratégie de
l’opportunité c’est à dire qu’il saisit toutes les occasions qui se présentent sans réellement
en analyser l’intérêt pour l’entreprise.
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P1 – Ch.2 – L’outil de tableau de bord prospectif Rémi Baranthol
• L’axe financier : harmoniser les objectifs financiers à long terme avec la stratégie.
Comment augmenter son chiffre d’affaires ? Comment améliorer sa rentabilité ?
• L’axe client : positionner l’entreprise vis-à-vis des clients. Comment améliorer son
offre ? Comment satisfaire ses clients ? Comment se différencier ?
• L’axe processus interne : identifier les processus clés dans lesquels l’entreprise
doit exceller. Quels processus améliorer pour satisfaire clients et actionnaires ?
• L’axe apprentissage organisationnel : disposer des hommes, des systèmes et des
procédures nécessaires. Quels sont les moyens à mettre en œuvre pour atteindre
les objectifs stratégiques ?
Cette architecture n’est pas figée et Norton et Kaplan le développent dans leur ouvrage.
Le tableau de bord prospectif doit s’adapter au secteur d’activité.
Le tableau de bord prospectif est un outil évolutif qu’il convient d’adapter au secteur
d’activité et à l’entité visée, afin de conserver son essence même : la mesure de la
performance globale.
Perspective
client
Perspective
Perspective RSE
financière
Mission,
Vision,
Stratégie
Perspective Perspective
aprentissage Hygiène et
organisationnel nutrition
Perspective
processus
internes
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P1 – Ch.2 – L’outil de tableau de bord prospectif Rémi Baranthol
En effet, NORTON & KAPLAN dans leur livre fondateur, expliquent que les quatre axes
« n’ont rien d’un carcan ; ils constituent plutôt une trame ». « Les indicateurs doivent
s’appliquer aux facteurs susceptibles de générer un avantage concurrentiel et des
avancées dans la performance de l’entreprise ». C’est pourquoi, le tableau de bord
prospectif est adapté au secteur de la restauration collective par l’ajout de deux axes :
L’axe se justifie par l’importance des enjeux écologiques dans les mœurs des convives.
L’Académie sciences techniques comptables financières (2017) conseille aux entreprises
de faire apparaître des indicateurs de RSE sur leur reporting et de « promouvoir le
développement durable en prouvant aux parties prenantes que mettre en place de
bonnes pratiques en matière de RSE n’est pas un frein à la croissance financière, et qu’au
contraire, c’est un moyen de générer de la valeur ajoutée à l’entreprise ».
Le tableau de bord prospectif n’a pas qu’une utilité de pilotage. En effet, étant donné les
changements d’organisation et l’adhésion des acteurs, nécessaire à sa mise en œuvre,
l’outil joue un rôle de système de management intégré dans l’entreprise.
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P1 – Ch.2 – L’outil de tableau de bord prospectif Rémi Baranthol
Une fois les relations causales entre objectifs et stratégie établies, le tableau de bord
prospectif est presque terminé. La stratégie définie se situe au cœur de l’outil et est
dispersée sur chacun des axes en objectifs opérationnels. Ces derniers sont mesurés par
des indicateurs à posteriori et des déterminants de la performance avancés, qui sont tous
alignés sur la stratégie. La stratégie est donc mise en action.
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P1 – Ch.2 – L’outil de tableau de bord prospectif Rémi Baranthol
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P1 – Ch.2 – L’outil de tableau de bord prospectif Rémi Baranthol
www.piloter.org
Pour autant, pour que sa mise en œuvre soit une réussite, certaines difficultés doivent
d’emblée être prévenues pour éviter d’entraver la mission de l’expert-comptable.
Il y a ensuite des craintes bien plus profondes qui touchent le dirigeant en tant qu’homme
clé de l’entreprise, habitué à tout gérer de manière autonome :
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P1 – Ch.2 – L’outil de tableau de bord prospectif Rémi Baranthol
• La peur d’un aveu d’échec : en effet, pour le dirigeant de PME accoutumé à tout
gérer, il est difficile d’entendre avoir besoin d’un outil décisionnel pour
harmoniser les pratiques de son entreprise et piloter sa performance. La
communication de l’expert-comptable au niveau des salariés de l’entreprise sur
les raisons et les enjeux de la mise en place de l’outil sera essentielle.
• La peur de la fuite de données sensibles : la mise en exergue de plusieurs
informations sensibles en un même outil peut faire peur au dirigeant. Des ratios
sur les charges de personnel, sur des erreurs de procédures au niveau des normes
d’hygiène ou sur l’innovation avec des recettes aux secrets habituellement bien
gardés, peuvent freiner le chef d’entreprise. En ce sens, l’expert-comptable devra
convaincre le dirigeant par la mise en œuvre de procédures internes rigoureuses,
permettant de conserver le secret professionnel.
Premièrement, compte tenu de la taille de l’entreprise, il existe une idée reçue selon
laquelle le contrôle de gestion si avancé n’est pas adapté aux PME. Or ce n’est pas parce
qu’il n’y a pas de contrôleur de gestion dans l’équipe qu’il ne faut pas développer cette
fonction : le dirigeant, lui-même accompagné de son expert-comptable, peut y recourir.
Afin d’analyser l’opportunité de lancer un tel projet avec le dirigeant, il peut être imaginé
un questionnaire permettant la prise de décision du dirigeant sur la mise en œuvre ou
non de cet outil. En Annexe-Outil n°2, un exemple de questionnaire sur les outils de
gestion actuels utilisés par le dirigeant, ses attentes et ses besoins est élaboré.
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P1 – Ch.2 – L’outil de tableau de bord prospectif Rémi Baranthol
Puis-je évaluer
Ma stratégie est-
les coûts cachés
elle formalisée ?
(gaspillage,
Connue des
erreurs
salariés ?
livraisons, etc) ?
• Eviter de prendre des décisions inadéquates avec les facteurs clés de succès du
secteur de la restauration collective ;
• Améliorer la performance globale de son entreprise et donc, sa rentabilité ;
• Être plus réactif sur les évolutions de l’environnement (législations, cours
matières premières fournisseurs, changements des habitudes clients, etc.).
Une fois le lancement décidé, le dirigeant et son expert-comptable doivent connaître les
principales erreurs à éviter au départ.
Ce sont souvent les mêmes obstacles qui empêchent le tableau de bord prospectif de
remplir pleinement son rôle dans l’entreprise :
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P1 – Ch.2 – L’outil de tableau de bord prospectif Rémi Baranthol
Pour éviter ces erreurs, la mise en place d’un outil d’amélioration de la performance doit
toujours suivre une méthode similaire à savoir, s’appuyer sur une stratégie autour des
facteurs clés de succès.
Daniel BACQUEROËT et Thierry LUTHI (2011) le développent dans leur ouvrage. Il faut
« identifier les leviers-clés, bâtir les conditions de la maîtrise de ces recommandations,
améliorer les processus et la qualité des biens et services produits, afin d’assurer le
développement pérenne de l’entreprise ».
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P1 – Ch.3 – La conduite de la mission par l’expert-comptable Rémi Baranthol
Sur ce type de mission, la valeur ajoutée perçue par les clients est très importante et cela
peut faire évoluer sa vision de l’expert-comptable et de son équipe, le fidéliser.
L’expert-comptable est très présent dans les petites et moyennes entreprises auprès du
dirigeant dans la conduite de son entreprise. Il est l’interlocuteur de confiance pour le
dirigeant, le conseille au mieux à chacune des phases de la vie de son entreprise.
Cela constitue un premier avantage concurrentiel sur les autres types de consultants
extérieurs existants sur le marché. La phase de prise de connaissance de l’entité est déjà
remplie, car l’expert-comptable connaît bien son activité.
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P1 – Ch.3 – La conduite de la mission par l’expert-comptable Rémi Baranthol
Cependant, malgré cette demande, il est difficle de proposer des missions de conseil. En
effet, le client pense que ces accompagnements sont compris dans la mission classique. Il
pense qu’il s’agit seulement d’interventions en réponse aux problèmes qu’il rencontre
dans le cadre de son activité et de la vie de l’entreprise.
L’expert-comptable doit réussir à valoriser les missions de conseil auprès du client. Certes,
un devoir de conseil lui incombe dans le cadre des règles déontologiques de la profession,
mais il s’agit réellement de missions complémentaires à valoriser et donc non comprises
dans la mission classique. L’expert-comptable ne doit pas hésiter à proposer des missions
de conseil. Cela peut constituer :
Pour l’expert-comptable, la mise en place d’un tel outil lui permet d’optimiser et
d’améliorer l’efficacité et la rentabilité de sa mission « traditionnelle ». Mais au-delà de
ça, cela va lui permettre de développer des missions intellectuellement différentes dans
son cabinet. Cela permet de proposer d’autres aspects de la profession aux équipes du
cabinet. Le client est fidélisé car il perçoit l’expert-comptable et son équipe autrement,
au vu de l’importance de l’outil sur le long terme dans son organisation.
Sur le marché de la profession comptable, ce sont vers ces missions de conseils que les
cabinets comptables sont amenés à se développer.
L’Ordre des Experts-Comptables (OEC) communique sur cette image d’expert-conseil afin
de faciliter le changement d’opinion sur la profession. L’expert-comptable ne se contente
pas d’arrêter les comptes.
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P1 – Ch.3 – La conduite de la mission par l’expert-comptable Rémi Baranthol
Il est présent tout au long de la vie de l’entreprise et favorise son développement dans
différents domaines comme :
• La restructuration juridique ;
• La stratégie d’entreprise ;
• Ou la gestion de patrimoine de l’entreprise et personnelle.
L’expert-comptable doit communiquer sur cet accompagnement à 360°. A cet effet, une
plaquette de communication sur cette mission d’accompagnement stratégique parait
adéquate pour communiquer à tous les clients du cabinet sur cette mission à forte valeur
ajoutée de mise en place d’un tableau de bord prospectif. Sa trame est développée en
Annexe-Outil n°3 puis il convient de prévoir une modélisation marketing par un graphiste.
Il s’agit ensuite d’exercer dans le cadre des textes de référence et sécuriser ses
interventions compte tenu de la responsabilité engagée de l’expert-comptable.
Il est développé dans cette partie la réglementation de l’Ordre afférente à cette mission
d’accompagnement stratégique du client et ses différentes étapes, avec une insistance
particulière sur la prise de connaissance du client et l’acceptation de la mission.
La mission d’accompagnement d’une PME dans la mise en place d’un tableau de bord
prospectif se situe dans la catégorie « Autres prestations fournies à l’entité ».
Il n’y pas de normes spécifiques applicables à cette prestation mais elle doit s’effectuer
dans le respect des textes de la profession :
34
P1 – Ch.3 – La conduite de la mission par l’expert-comptable Rémi Baranthol
La première étape consiste en l’acceptation de la mission. Cette étape est essentielle afin
de ne pas fragiliser l’expert-comptable. En effet, la moralité et l’intégrité du client, les
risques au niveau de la loi anti-blanchiment des capitaux et du financement du terrorisme,
ou encore les règles liées à l’indépendance, peuvent venir entacher la responsabilité
attachée au professionnel et ses travaux.
En effet, la mission faisant partie des autres prestations fournies à l’entité, depuis la loi
Macron du 6 août 2015, l’expert-comptable peut être appelé par des entreprises non-
clientes dans son cabinet.
35
P1 – Ch.3 – La conduite de la mission par l’expert-comptable Rémi Baranthol
Une fois la mission acceptée, il reste à s’accorder sur les honoraires à l’appui du
programme de travail et contractualiser l’intervention par une lettre de mission.
36
P1 – Ch.3 – La conduite de la mission par l’expert-comptable Rémi Baranthol
Il est important d’être transparent avec le client sur l’organisation de la mission. Ces
éléments sont repris dans la lettre de mission (Annexe-Outil n°5). Ils permettent
de communiquer plus facilement avec les clients sur l’organisation de la mission.
3.2 L'accord sur les honoraires avec le client, une mission à valoriser
Il existe plusieurs façons de facturer les prestations (forfait, aux temps passés). Il est
conseillé de facturer au forfait, de manière à rassurer le client sur le coût de la mission.
Pour cela, le tarif doit trouver le juste milieu entre ne pas dissuader le dirigeant et rester
cohérent avec la prestation fournie par le cabinet.
37
P1 – Ch.3 – La conduite de la mission par l’expert-comptable Rémi Baranthol
Pour cela il est préférable de scinder la facturation en suivant les différentes étapes de la
mission lors de la première année. Puis, il convient de fixer un prix les années suivantes
pour le « suivi après-vente » et la réactualisation de l’outil. Les conditions financières sont
indiquées sous forme de tableau par étape et sont reprises dans la lettre de mission
(Annexe-Outil n°5) sans le nombre d’heures prévues.
8 heures :
Formation du dirigeant et de l’équipe
1 000 € HT
16 heures :
Assistance technique et conseils -
1 000 € HT
Bien sûr, il convient d’adapter ses honoraires à chaque société selon la taille de
l’entreprise, l’organisation actuelle des procédures internes et les compétences de
l’équipe. Le but n’étant pas de dissuader le dirigeant de PME d’entamer une telle
démarche (capacité de contribution financière limitée), il convient de définir un
échelonnement des paiements adapté et qui suit le déroulement de la mission depuis le
diagnostic stratégique jusqu’à la présentation finale de l’outil.
38
P1 – Ch.3 – La conduite de la mission par l’expert-comptable Rémi Baranthol
Les autres prestations fournies à l’entité ne disposant pas de normes spécifiques, il n’y a
pas de dispositions complémentaires dans le contenu de la lettre de mission. La lettre de
mission est l’élément essentiel pour sécuriser la responsabilité de l’expert-comptable. Elle
permet, en cas de situation litigieuse, de rechercher les responsabilités respectives.
L’Annexe-Outil n°5 adapte un exemple de lettre de mission de l’OEC pour cette mission
complémentaire de mise en place d’un tableau de bord prospectif.
39
P1 – Conclusion première partie Rémi Baranthol
Opportunité pour
l'expert-comptable Compte tenu de l'adaptibilité du tableau de bord
d'accompagner son prospectif au secteur et aux besoins du dirigeant :
client, PME de la - Annexe-Outil n° 1 : Tableau prospectif adapté avec 6
restauration collective, axes
dans la mise en place - Annexe-Outil n° 2 : Questionnaire de faisabilité de la
d'un tableau de bord mise en place de l'outil
prospectif pour piloter sa
performance
Compte tenu de la capacité de l'EC à conduire la
mission dans le respect des règles de la profession :
- Annexe-Outil n°3 : Plaquette de présentation de la
mission
- Annexe-Outil n° 4 : Questionnaire acceptation
mission
- Aannexe-Outil n° 5 : Exemple de lettre de mission
40
P2 – Ch.1 – La formalisation de la stratégie Rémi Baranthol
41
P2 – Ch.1 – La formalisation de la stratégie Rémi Baranthol
Il importe donc que le dirigeant, aidé de son expert-comptable, procède à cette première
réflexion et se demande le plus objectivement possible :
La formalisation de ce trio est indispensable. Vis-à-vis des acteurs internes cela permet de
dessiner une ligne de conduite collective et de favoriser la mobilisation autour de ces
notions. D’un point de vue externe, cela permet de se démarquer et de démontrer être
une organisation culturellement et localement forte.
Comme expliqué en amont, la ligne de conduite de la PME est rarement formalisée, pas
toujours véritablement définie et encore moins connue par l’ensemble des acteurs de
l’entreprise. L’entretien avec le dirigeant va permettre à l’expert-comptable de connaître
ses aspirations, de savoir là où il veut conduire son entreprise.
42
P2 – Ch.1 – La formalisation de la stratégie Rémi Baranthol
L’entretien est structuré autour du fonctionnement de l’entreprise, des relations avec les
parties prenantes et de l’environnement du secteur de la restauration collective.
De plus, les volontés du dirigeant sont essentielles, la ligne conductrice doit représenter
le dirigeant. Cependant, il est également intégré dans ce questionnaire le fait que les
salariés doivent être consultés. En effet, tout au long de la construction de l’outil, la
communication, l’échange et la mobilisation font partie de la réflexion.
L’entretien insiste sur cet ADN de l’entreprise qui doit servir de guide à la réflexion
stratégique. La stratégie est la phase essentielle du tableau de bord prospectif puisqu’elle
se situe au cœur de l’outil. En ce sens, elle doit être adaptée à l’environnement de
l’entreprise, tout en étant cohérente avec son ADN.
Ensuite, une première stratégie est formalisée avec le dirigeant. Dans cet environnement
turbulent et rude pour les PME, et en tenant compte de la concurrence de mastodontes
du secteur, le souhait du dirigeant de RestoCo est que son entreprise soit pérenne. Pour
cela, il souhaite adopter une stratégie de différenciation par le haut : une entreprise locale
utilisant un maximum de produits de qualité bio et locaux, et proche de ses convives. Le
souhait de RestoCo n’est pas de développer son nombre de clients, mais réellement de se
concentrer sur la qualité des repas et structurer davantage ses méthodes de travail.
43
P2 – Ch.1 – La formalisation de la stratégie Rémi Baranthol
des recettes innovantes, et nos clients produits bio et locaux. Trouver l’équilibre entre
Les valeurs
La bienveillance : « à l’écoute de nos convives, de nos fournisseurs, de nos équipes »
Le territoire : « un ancrage local fort pour une cuisine engagée et responsable. »
L’authenticité : « un savoir-faire culinaire traditionnel »
Le dynamisme : « l’envie de se développer avec toujours pour objectif premier la satisfaction
de nos convives »
Les forces et faiblesses d’une entreprise sont constituées de ses atouts et handicaps sur
les dimensions financières, commerciales, technologiques et organisationnelles.
44
P2 – Ch.1 – La formalisation de la stratégie Rémi Baranthol
À la suite de l’entretien, il est ressorti que RestoCo s’appuie avant tout sur les
fondamentaux de son métier, à savoir la cuisine et la qualité de ses produits. Le dirigeant
souhaite enrichir la variété de produits bruts qu’il transforme grâce à ses partenariats avec
les producteurs locaux qu’il ne cesse de développer. Il propose également à ses clients
des formules de repas intégrant des éléments bio et/ou issus de l’agriculture locale.
Enfin, le dirigeant s’accorde également à dire qu’il est fier de son équipe et de sa
motivation, sans laquelle leur survie ne serait pas possible.
Compte tenu de sa taille, RestoCo a des difficultés à gérer les charges de personnel lors
des arrêts maladies ou des congés d’été. Il en résulte la multiplication des heures
supplémentaires et des intérimaires (plus chers, non formés). De plus, compte tenu de la
lourdeur des charges, RestoCo a un positionnement élevé en termes de prix par rapport
à la concurrence. Pourtant, cette position est une nécessité, car malgré tout, la société est
tout juste à l’équilibre et les problèmes de trésorerie sont fréquents.
45
P2 – Ch.1 – La formalisation de la stratégie Rémi Baranthol
46
P2 – Ch.1 – La formalisation de la stratégie Rémi Baranthol
Présence de mastodontes dans le secteur appliquant une politique de prix très basse, et
monopolisant la valeur ajoutée du secteur. Localement, proche de la frontière,
concurrence d’entreprises espagnoles aux tarifs très bas également.
Les produits de substitution existants sont trop chers ou ne sont pas équilibrés
(restauration rapide, plat préparés) mais cela évolue dangereusement. Les services de
substitution (internalisation du service) sont trop difficiles à mettre en place.
Les clients sont très exigeants sur de nombreux critères. Il est facile de comparer avec les
autres concurrents. RestoCo est jugé tous les jours par des milliers de convives.
Heureusement, pour les collectivités (écoles, lycées, maisons de retraite), les appels
d’offres sont négociés annuellement et les ruptures de contrats sont rares.
Les fournisseurs sont nombreux, et compte tenu des volumes commandés, RestoCo
représente un client important. Cependant, les fournisseurs performants sont rares
(exigences en termes de qualité, de facilités de paiement, de réactivité) et cela a un coût.
47
P2 – Ch.1 – La formalisation de la stratégie Rémi Baranthol
Maîtrise de la complexité du
Le savoir-faire en cuisine et
processus d’élaboration des
la qualité des produits
repas quotidiennement
Logiciel e-pack hygiène La concentration des
gérant le suivi des processus décisions et responsabilités
sur tablette en cuisine sur le dirigeant
FAIBLESSES
FORCES
48
P2 – Ch.1 – La formalisation de la stratégie Rémi Baranthol
A partir du diagnostic SWOT, il faut définir les objectifs stratégiques à atteindre sur chacun
des axes, les facteurs clés de succès à maîtriser, puis les mettre en pratique par des plans
d’actions concrets.
La stratégie doit être le fil conducteur de l’ensemble de l’outil et imprégner les acteurs et
parties prenantes de l’entreprise. Il convient à présent de décliner cette stratégie en
objectifs stratégiques plus précis.
49
P2 – Ch.1 – La formalisation de la stratégie Rémi Baranthol
Pour pouvoir atteindre ces objectifs, il faut y associer des facteurs clé de succès à maîtriser
Les facteurs clés de succès sont les éléments essentiels à prendre en compte pour
s’attaquer à un marché. Le diagnostic externe permet de repérer les facteurs clés de
succès du secteur tandis que le diagnostic interne permet d’évaluer si l’entreprise est
capable de maîtriser ces facteurs clés de succès pour, le cas échéant, les adapter à ses
forces et faiblesses.
50
P2 – Ch.1 – La formalisation de la stratégie Rémi Baranthol
Figure 14 : Les facteurs clés de succès de la restauration collective à maîtriser pour RestoCo
51
P2 – Ch.1 – La formalisation de la stratégie Rémi Baranthol
Stratégie
Pérenniser l’entreprise en améliorant sa rentabilité grâce à une différenciation par la qualité de ses
produits (bio et locaux) et sa proximité avec ses convives (PME locale)
Finances Convives
Objectifs : Maintenir un ratio matières Objectifs : Développer la satisfaction des
premières / ventes inférieur à 42%. convives.
Atteindre un résultat net de 5% du chiffre Être à l’écoute des attentes et des
d’affaires. réclamations des convives.
Plan d’actions : Limiter le nombre de Plan d’actions : Développer la valeur
fournisseurs et négocier au mieux les prix perçue des repas élaborés (bio, local).
d’achats (mettre à jour les appels d’offre). Organiser des réunions dans les écoles
Développer de nouveaux marchés l’été. avec les parents.
Réduire les heures supplémentaires et les Créer un questionnaire de satisfaction.
intérimaires l’été. Communiquer via un site internet et être
Planification du personnel et recours à la présent sur les réseaux sociaux en tant
flexibilité du travail. que PME locale.
Ce modèle est à retrouver en Annexe-Outil n°10 afin de faciliter la formalisation des plans
d’actions à l’expert-comptable.
52
P2 – Ch.1 – La formalisation de la stratégie Rémi Baranthol
53
P2 – Ch.2 – La déclinaison de la stratégie sur les axes externes Rémi Baranthol
Dans ce chapitre, il s’agit de développer des plans d’actions stratégiques et d’imaginer des
indicateurs adéquats afin de piloter leur efficacité sur l’axe financier (Section 1), l’axe
convives (Section 2) et l’axe hygiène et nutrition (Section 3).
D’après NORTON et KAPLAN, l’axe financier doit servir de fil conducteur à tous les axes du
tableau de bord prospectif. « Chaque indicateur sélectionné doit faire partie d’une
relation de cause à effet dont le but ultime est d’améliorer la performance financière ».
Pour rappel, les objectifs stratégiques financiers de RestoCo sont les suivants :
Pour atteindre ces objectifs, une stratégie opérationnelle doit être mise en place grâce à
des mesures clés, et évaluée par des indicateurs. Or, maîtriser les coûts d’une PME du
secteur de la restauration collective est complexe. En effet, le secteur assiste à une
flambée des cours des matières premières (beurre, blé, sucre, viande) et cela affecte
directement la marge brute. Les charges de structure augmentent également par le biais
de la hausse de l’énergie et des loyers commerciaux. Enfin, les charges de personnel sont
très difficiles à optimiser dans une PME. Les coûts cachés induits par les difficultés à
organiser la rotation du personnel (arrêts, congés) et la gestion des périodes de sous-
activité pèsent également sur la rentabilité de l’entreprise.
Par conséquent, l’objectif est d’être réactif en cas de dérapage des coûts de matières
premières, de non-adéquation des tarifs de certains menus ou d’augmentation d’un des
ratios de charges de structure (personnel, arrêts maladies, intérimaires, etc.).
54
P2 – Ch.2 – La déclinaison de la stratégie sur les axes externes Rémi Baranthol
Les mesures clés de succès visant à améliorer la rentabilité financière d’une entreprise,
notamment dans le secteur de la restauration collective, sont nombreuses. La difficulté
réside alors dans le choix des mesures adéquates pour être le plus efficace. En ce sens,
trois axes d’actions principaux ont été sélectionnés afin d’atteindre la rentabilité
souhaitée et pérenniser l’entreprise.
Cela s’est avéré pour l’entreprise RestoCo. En effet, le chef d’entreprise l’a abordé lors de
l’entretien, c’est l’une des mesures principales qu’il souhaite mettre en place. De ce fait,
un appel d’offres a été lancé sur l’ensemble des références de matières premières
approvisionnées par les deux principaux fournisseurs SLAD (épicerie, laitier et charcuterie)
et Frigeral (surgelé).
L’Annexe-Générale n°3 présente la grille tarifaire à remplir par les fournisseurs, à partir
de laquelle RestoCo compare chacun des prix par référence de matière première. Le
résultat est étonnant puisque le partenaire historique Frigeral s’avère 30 000 € plus cher
que les prix proposés par Transgourmet, au global sur les mêmes références.
55
P2 – Ch.2 – La déclinaison de la stratégie sur les axes externes Rémi Baranthol
En revanche, aucun appel d’offres n’a été mené pour les fournisseurs locaux qui
représentent environ 30% des références achetées. En effet, l’entreprise RestoCo ne
souhaite pas négocier les prix chez les « petits » fournisseurs. Cette politique sera peut-
être à changer puisque dans l’axe RSE, l’un des objectifs stratégiques de RestoCo est
d’atteindre 50% d’achats de matières premières en bio et/ou local.
L’entreprise RestoCo fonctionne avec deux cycles de menus différents sur l’année : été
(salades, crudités, plats froids) et hiver (soupes, fromage). Le fait de passer à trois cycles
de menus permettrait :
Un restaurant collectif doit maîtriser la saisonnalité de son activité et gérer les périodes
de sous-activité grâce à la planification. En effet, la difficulté de RestoCo, comme dans de
nombreuses PME, est que la majorité des salariés prennent leurs congés en été. En ce
sens, durant sa période de sous-activité l’été, RestoCo doit embaucher des intérimaires
et payer des heures supplémentaires, dégradant fortement sa trésorerie.
Par exemple, voici en chiffres l’évolution du nombre d’heures supplémentaires par mois
de 30 salariés chez RestoCo :
Il faut ajouter à ce surcoût deux intérimaires embauchés chaque été : environ 8 000 €.
56
P2 – Ch.2 – La déclinaison de la stratégie sur les axes externes Rémi Baranthol
Il faut donc :
Dans le cas où des réticences du personnel apparaîtraient sur les périodes de prise de
congés, une prime de départ en vacances sur les périodes de mai-juin et septembre-
octobre pourrait être mise en place, le but n’étant pas d’aller contre leur gré.
57
P2 – Ch.2 – La déclinaison de la stratégie sur les axes externes Rémi Baranthol
L’axe clients, ou plutôt convives dans le secteur de la restauration collective, est un axe
stratégique sur lequel il est de plus en plus difficile de performer, compte tenu des
exigences des convives.
2.1 Agir sur la qualité perçue par les convives, afin de répondre aux
objectifs financiers
Cependant, d’après NORTON et KAPLAN, l’axe client doit commencer par « identifier les
segments sur lesquels l’entreprise souhaite se positionner, ceux qui génèrent le chiffre
d’affaires nécessaire à la réalisation des objectifs financiers ». Les indicateurs de cet axe
permettent ensuite de suivre les ratios de performance concernant les « meilleurs » types
de convives et d’évaluer l’offre de RestoCo auprès des clients afin de l’adapter à la
stratégie mise en place.
C’est également très important d’analyser les offres des concurrents. L’avantage sur un
secteur comme la restauration collective dominé par deux grandes entreprises, c’est que
leur site internet est riche d’informations, d’idées marketing, et permettent de plus
facilement se différencier sur le marché (sites d’Elior et de Sodexo).
La stratégie de RestoCo est axée sur la satisfaction des clients par la qualité de ses produits
bio et locaux. Les clients doivent réellement percevoir ce positionnement haut de gamme
et en accepter le coût. Pour cela, Norton et Kaplan expliquent qu’il faut agir sur « trois
paramètres :
58
P2 – Ch.2 – La déclinaison de la stratégie sur les axes externes Rémi Baranthol
L’axe convives doit donc permettre à l’entreprise de développer des actions visant à
améliorer ces paramètres, et ce, principalement à destination des meilleurs segments de
convives en termes de rentabilité et de chiffre d’affaires.
2.2 Les mesures clés de succès pour la réalisation des objectifs clients
A partir de cette analyse, des actions sont à mettre en place dans un premier temps à
destination des clients les plus rentables :
59
P2 – Ch.2 – La déclinaison de la stratégie sur les axes externes Rémi Baranthol
Que pensent les clients de l’entreprise et de ses produits ? Quelles sont leurs
attentes (prix, goût, rapidité, nutrition) ? Quel est leur barème de valeur dans la
perception du prix du repas ? Ce questionnaire, joint en Annexe-Outil n°12 est à
transmettre en priorité aux segments de convives visés (à fort potentiel).
La mise en place de ces actions doit permettre d’atteindre les objectifs stratégiques de
l’axe convives. Pour le vérifier, des indicateurs spécifiques doivent être mis en place.
Le suivi de la •Note sur 5 avec un système d’étoiles sur le segment visé par
satisfaction des l'enquête de satisfaction
convives •Nombre de réclamations clients par trimestre
60
P2 – Ch.2 – La déclinaison de la stratégie sur les axes externes Rémi Baranthol
RESTAURATION COLLECTIVE
Dans leurs travaux, NORTON et KAPLAN, expliquent que des axes stratégiques peuvent
être ajoutés si des facteurs clés de succès sont présents sur d’autres domaines. Compte
tenu des spécificités de la règlementation de la restauration collective, il est logique de
l’intégrer dans le tableau de bord prospectif tant son non-respect peut avoir des
conséquences désastreuses dans une entreprise. Daniel LMASLANSKA (2013) axe son
ouvrage sur les normes d’hygiène et de nutrition à respecter pour un restaurant collectif
et permet de développer cet axe de manière documentée.
Les règlementations liées à l’hygiène et à la nutrition, font partie intégrante des objectifs
stratégiques à atteindre :
Les normes d’hygiène sont une épée de Damoclès au-dessus de la tête du chef
d’entreprise. En effet, une TIAC (Toxi-Infections Alimentaires Collectives) pourrait causer
la fermeture de l’établissement. Pour cela, l’entreprise a mis en place la politique HAACCP
(Hazard Analysis Critical Control Point). Il s’agit de 7 principes appliqués en 12 phases.
L’Annexe-Générale n°5, issu du guide HAACCP disponible sur internet, les présente
synthétiquement.
Pour faciliter son application et le suivi des normes d’hygiène et de traçabilité des
aliments, l’entreprise RestoCo a investi dans le logiciel e-pack hygiène. L’utilisation sur
tablette en cuisine permet aux cuisiniers d’enregistrer leurs faits et gestes en temps réel
(décongélation, mise en température, nettoyage, etc.).
61
P2 – Ch.2 – La déclinaison de la stratégie sur les axes externes Rémi Baranthol
Les normes nutrition ont également leur lot de contraintes. Lors de la conception des
menus, la diététicienne est tenue de respecter les recommandations du GEMRC
(Groupement d'Etude des Marchés en Restauration Collective et de Nutrition)
synthétisées dans l’Annexe-Générale n°6. La fréquence d’utilisation de certaines
catégories d’aliments est limitée sur 20 repas successifs afin de garantir une alimentation
équilibrée. Par exemple, les produits à frire ne sont à utiliser que 4 fois sur 20 repas
maximum alors que les laitages sont à utiliser 6 fois sur 20 minimum.
L’objectif stratégique lié à la nutrition est focalisé sur les écoles. En effet, il se trouve que
les écoles font partie des segments primordiaux pour l’entreprise RestoCo. De plus, pour
les adultes il est compréhensible de manger équilibré. Pour l’enfant, en revanche, son
souhait est seulement de manger ce qu’il aime. La difficulté pour la diététicienne est donc
de réussir à respecter les prérogatives de ce règlement tout en satisfaisant les enfants qui
sont loin d’être les convives les plus faciles à combler.
Afin d’atteindre ces objectifs, des plans d’actions doivent être mis en œuvre.
62
P2 – Ch.2 – La déclinaison de la stratégie sur les axes externes Rémi Baranthol
Il s’agit tout simplement d’une demande des salariés qui ne se sentent pas assez formés
aux bonnes pratiques en matière d’hygiène, sur la réglementation liée à la traçabilité des
aliments, au respect des températures en liaison chaude ou froide, etc. Pour cela, RestoCo
va se rapprocher du laboratoire Labhya, organisme de formation.
De plus, RestoCo va mener une communication interne forte en s’appuyant sur les bilans
semestriels du laboratoire Labhya. En effet, l’ensemble des éléments non conformes dans
ce rapport fera l’objet de mesures correctives et sera formalisé par écrit sur le panneau
d’affichage des cuisines. Avec le dirigeant, l’analyse de l’ensemble des recommandations
des bilans semestriels des cinq dernières années permet d’élaborer un récapitulatif en
Annexe-Générale n°7, permettant de sensibiliser les salariés sur les points de vigilance.
Pour les écoles, prendre en compte les notes des enfants n’est pas faisable, car ils sont
trop jeunes. Il est plus logique de demander au personnel de cuisine leur avis. De plus, la
satisfaction des élèves et la réussite de trouver un équilibre entre diététique et plaisir de
l’enfant ne peut se mesurer en note sur le goût. Inévitablement, les jours où des frites
sont au menu obtiendront de bien meilleures notes que les jours avec des épinards. De
ce fait, un système de notation est élaboré en Annexe-Outil n°13 sur la base d’une note
sur 3 où le personnel de cuisine détermine si les enfants ont :
• 3 = bien mangé ;
• 2 = mangé ;
• 1 = mal mangé.
La mise en place de ces actions doit permettre, au-delà d’une meilleure maîtrise des
normes spécifiques, d’en faire un avantage concurrentiel. Pour le vérifier, des indicateurs
spécifiques doivent pouvoir le mesurer.
Deux composantes principales sont à suivre compte tenu des objectifs stratégiques définis
dans l’axe nutrition et hygiène :
63
P2 – Ch.2 – La déclinaison de la stratégie sur les axes externes Rémi Baranthol
Ce chapitre a permis de décliner la stratégie sur les axes externes du tableau de bord
prospectif, c’est-à-dire de la mettre en œuvre grâce à des mesures de succès et valider
leur efficacité grâce à des indicateurs clés.
Il s’agit à présent de développer la même méthode pour les axes internes du tableau de
bord à savoir : l’axe processus internes, l’axe apprentissage organisationnel, et l’axe RSE.
64
P2 – Ch. 3 – La déclinaison de la stratégie sur les axes internes Rémi Baranthol
Dans ce chapitre, il s’agit de développer des plans d’actions stratégiques et d’imaginer des
indicateurs adéquats afin de piloter leur efficacité sur l’axe processus internes (Section 1),
l’axe apprentissage organisationnel (Section 2) et l’axe RSE (Section 3).
Certes, toutes les entreprises n’ont pas les mêmes processus critiques selon leur secteur
d’activité, leur taille ou, les attentes de ses clients. Néanmoins, Norton et Kaplan
présentent dans leur étude « un modèle générique de chaîne des processus constituant
un cadre général, pouvant être adapté à chaque entreprise lors de la définition des
indicateurs de l’axe processus. Ce modèle comprend trois processus : l’innovation, la
production, le service après-vente ».
65
P2 – Ch. 3 – La déclinaison de la stratégie sur les axes internes Rémi Baranthol
Au-delà de ce processus critique d’achat, dans une petite entreprise, la compétence des
personnes clés est essentielle. Dans le secteur de la restauration collective, les personnes
clés et les compétences requises sont :
Pour rappel, les objectifs stratégiques de l’axe processus internes sont les suivants :
Il convient de définir quelles mesures de succès sont à mettre en œuvre pour satisfaire
les actionnaires et les convives ciblés, grâce à l’amélioration des processus internes.
1.2 Les mesures clés de succès sur les processus internes pour la
réalisation des objectifs clients et la satisfaction des actionnaires
66
P2 – Ch. 3 – La déclinaison de la stratégie sur les axes internes Rémi Baranthol
La fiche technique5 est un « document comportant des zones spécifiques qui renseignent
le lecteur sur l’aspect technique, financier, et quantitatif d’une recette de cuisine ».
L’Annexe-Outil n°14 propose un exemple de fiche technique.
Pour cela, il faut mettre à jour la base de données du logiciel à partir des nouveaux prix
fournisseurs (négociés dans l’appel d’offre) puis assembler les ingrédients par menus.
Ces sessions réunissant les personnes clés ont pour objectif de mettre en évidences les
problèmes rencontrés, les erreurs commises dans le mois et de réfléchir à des solutions.
Dans une logique de communication interne, les comptes rendus de ces réunions seront
affichés. Les salariés peuvent alors proposer à leur tour des solutions aux difficultés
apparues ou remonter d’autres sujets qui seront examinés à la réunion suivante. Le but
est de sensibiliser et de rendre acteur l’ensemble de l’entreprise à l’amélioration continue
du processus de production.
Compte tenu des erreurs commises et des coûts indirects engendrés, la réorganisation de
ce processus critique s’est avérée indispensable. Celle-ci doit permettre de limiter les
erreurs afin que la livraison des repas se fasse plus sereinement.
5
Définition du Centre Régional de Documentation Pédagogique (CRDP)
67
P2 – Ch. 3 – La déclinaison de la stratégie sur les axes internes Rémi Baranthol
68
P2 – Ch. 3 – La déclinaison de la stratégie sur les axes internes Rémi Baranthol
Le potentiel des salariés et leur motivation sont essentiels pour être performant mais ces
composantes sont difficiles à stimuler. En effet, le rôle des salariés a évolué en entreprise.
Ce ne sont plus de simples exécutants de directives définies par leurs supérieurs.
Aujourd’hui, les salariés souhaitent comprendre leur rôle au sein de l’organisation,
pouvoir appliquer des méthodes de travail alternatives ou imaginer des axes de
progression dans l’entreprise. Trois facteurs primordiaux sont alors à soigner :
La stimulation des salariés ne suffit pas pour performer. L’entreprise doit également leur
donner les moyens suffisants pour y arriver. En effet, « pour être performant dans un
environnement concurrentiel, les salariés doivent disposer d’informations détaillées sur
les clients, les processus internes et les conséquences financières de leurs décisions ».
69
P2 – Ch. 3 – La déclinaison de la stratégie sur les axes internes Rémi Baranthol
Deux types d’actions sont à mener pour atteindre les objectifs stratégiques de l’axe
apprentissage organisationnel dans l’entreprise RestoCo.
Les deux premières réunions ont permis de répertorier l’ensemble des risques
professionnels identifiés jusqu’à présent dans l’entreprise et d’évaluer leur niveau de
risque (fréquence x gravité X maîtrise). L’ensemble des risques professionnels répertoriés
est en retrouver en Annexe-Outil n°15. Les salariés peuvent alors proposer des solutions
aux difficultés apparues ou remonter d’autres sujets qui seront examinés à la réunion
suivante. Le but est de sensibiliser et de rendre acteur l’ensemble de l’entreprise.
La deuxième mesure de succès correspond à une incitation plus concrète pour les salariés
de respecter la stratégie mise en place. Il s’agit de mettre en place un système de primes
calculées collectivement et un système de récompenses individuelles.
Le système de primes financières sera indexé sur les principales retombées financières de
l’atteinte des objectifs stratégiques : meilleure marge, meilleure satisfaction clients,
moins d’erreurs dans le cycle de production.
70
P2 – Ch. 3 – La déclinaison de la stratégie sur les axes internes Rémi Baranthol
Cette prime est versée chaque semestre et partagée entre les salariés :
L’entreprise réalisant en moyenne 4 500 repas par jour ouvré, les salariés peuvent se
partager une prime conséquente en cas de bonnes performances. Exemple :
Nombre de repas dans le semestre : 4 500 * 5 jours * 26 semaines = 585 000 repas
71
P2 – Ch. 3 – La déclinaison de la stratégie sur les axes internes Rémi Baranthol
Le suivi de la satisfaction •La prise d’initiative des salariés mesurée par le nombre de
des éleves dans le suggestions des salariés
respect des normes du • Les incitations financières en reportant les primes
GEMRC versées concernant la réussite de l’outil de tableau de
bord prospectif
6
Définition de la RSE sur economie.gouv.fr/entreprises/RSE
72
P2 – Ch. 3 – La déclinaison de la stratégie sur les axes internes Rémi Baranthol
La création d’un axe RSE permet donc de développer des avantages concurrentiels
spécifiques. Cela passe par la formalisation d’objectifs stratégiques dédiés :
Pour atteindre ces objectifs, des actions vertes doivent être menées.
Concernant les produits bio, ils sont issus d’une agriculture plus respectueuse. La valeur
perçue des convives est forte, ils connaissent leurs vertus et leur densité nutritionnelle.
RestoCo développait déjà des formules intégrant des produits bio et/ou locaux. Le
développement d’une offre 100% bio et locavore va au-delà de ça et va permettre de
communiquer allègrement sur cette politique de développement durable, et surtout de
justifier un prix.
73
P2 – Ch. 3 – La déclinaison de la stratégie sur les axes internes Rémi Baranthol
Cependant, le prix de revient de ces produits pour les restaurants collectifs est de 20 à
30% plus cher. Cette idée était déjà dans l’esprit du dirigeant, mais le fait de formuler des
objectifs stratégiques spécifiques à l’axe RSE a déclenché chez lui la prise d’initiative de
réellement lancer cette formule : « LocoBio ». Le marketing bio et local sur cette offre est
primordial et il convient de bien suivre son développement.
Le problème a été évoqué lors des réunions annuelles organisées dans chacun des
établissements. Le personnel de cuisine des établissements scolaires assure jeter presque
la moitié des accompagnements et 25% des entrées. Plusieurs hypothèses sont alors
évoquées sur l’origine du gaspillage :
L’entreprise RestoCo testera donc cette politique en destination des écoles et lycées dans
un premier temps. Il convient donc de les sensibiliser sur les bonnes pratiques à mettre
en œuvre afin de développer l’image responsable de l’entreprise. Le guide de la fondation
pour la nature et l’homme insiste sur cet élément clé de la mise en place d’une
restauration collective responsable « être en synergie avec l’ensemble des acteurs à
associer : producteurs de votre territoire, personnels de cuisine, convives ». Pour cela,
une communication externe doit être réalisée à destination des collectivités. Un mot à
l’intention du personnel de cuisine est rédigé en Annexe-Outil n°16.
Il faut à présent développer les indicateurs susceptibles de mesurer l’efficacité des actions
mises en œuvre dans le cadre de la RSE de l’entreprise afin de communiquer dessus.
Trois composantes principales sont à suivre compte tenu des objectifs stratégiques définis
dans l’axe nutrition et hygiène.
74
P2 – Ch. 3 – La déclinaison de la stratégie sur les axes internes Rémi Baranthol
Ce chapitre a permis de décliner la stratégie sur les axes internes du tableau de bord
prospectif, c’est-à-dire de la mettre en œuvre grâce à des mesures de succès et valider
leur efficacité grâce à des indicateurs clés.
Il est temps de conclure sur cette deuxième partie, qui a permis de formaliser l’ADN de
l’entreprise, sa stratégie, puis de la décliner sur l’ensemble des axes du tableau de bord
prospectif.
75
P2 – Conclusion de la deuxième partie Rémi Baranthol
Axe financier
Annexe-Outil n°11 :
outil d'optimsiation
des charges de
personnel
Annexe-Générale n°3 :
Grille tarifaire de
l’appel d’offre Axe convives
Axe RSE Annexe-Générale n°4 :
Analyse des marges
Annexe-Outil n°16 : brute par segment de
mot au personnel de Formalisation de l'ADN et
de la stratégie : convives
cuisine pour réduire le
gaspillage Annexe-Outil n°6 : Annexe-Outil n°12 :
Questionnaire ADN et Enquête de
Stratégie de l'entreprise satisfaction convives
Annexes-Outils n°7, 8 et 9
: Modèles Pestel, 5 forces
de Porter et SWOT
Axe hygiène nutrition
Annexe-Outil n°10 :
Annexe-Générale n°5 :
Axe apprentissage Modélisation des objectifs Méthode HAACCP
organisationnel stratégiques, des facteurs
clés de succès et des Annexe-Générale n°6 :
Annexe-Outil n°15 : plans d'actions Tableau des
Panneau d'affichage fréquences GEMRCN
sur la réduction des Annexe-Générale n°7 :
risques professionnels Récapitulatif des non -
conformités et des
actions correctives
Axe processus
internes
Annexe-Outil n14 :
Exemple de fiche
technique
76
P3 – Ch. 1 – Le développement de l’outil en interne Rémi Baranthol
PERFORMANCE
Dans ce chapitre, l’objectif premier est de valider la carte stratégique (Section 1). Ensuite,
il s’agit de préparer l’entreprise au développement de l’outil (Section 2). Enfin, il faut
s’attacher à la communication sur l’outil vis-à-vis des salariés (Section 3).
77
P3 – Ch. 1 – Le développement de l’outil en interne Rémi Baranthol
Développer la valeur
Recourir à un
perçue de la qualité des
questionnaire de
Convives satisfaction
repas : communication,
réseaux sociaux
Réorganiser le
processus depuis la Améliorer le processus
Processus confection des menus de production (erreurs,
jusqu'à gapillage)
Internes l'approvisionnement
Communication interne
Apprentissage sur les objectifs, les Mise en place de primes
enquêtes convives, les et de récompenses
Organisationnel recettes, les procédures.
Communication
Sensibiliser et
externe sur les Questionnaire
Hygiène former le
mesures prises en pour les
personnel sur les
lien avec l'hygiène enfants
Nutrition normes
et la nutrition
Développer
RSE Communication Développer une
l'approvisionnement
interne et externe formule 100% bio
en circuit court
sur le gaspillage et locale
(partenariats)
78
P3 – Ch. 1 – Le développement de l’outil en interne Rémi Baranthol
Le choix des indicateurs finaux du tableau de bord est essentiel. En effet, seuls les
indicateurs les plus pertinents selon les objectifs à suivre et le contexte doivent être
conservés. Ils jouent plusieurs rôles :
Alain FERNANDEZ (2011) développe les six facettes d’un indicateur pertinent.
Un bon
indicateur
5 - Est toujours rafraîchi à
temps 3 - Incite à décider
79
P3 – Ch. 1 – Le développement de l’outil en interne Rémi Baranthol
Au-delà de ça, la combinaison d’indicateurs choisis est importante. Comme expliqué par
Jean Lochard, ce sont « les corrélations entre plusieurs ratios qui apportent des
informations utiles ».
Intéresser les salariés Système de primes Montant de la prime > de 1 000 € brut /
collectives collective semestre / salarié
Améliorer les processus Réorganisation processus Nombre repas / mois A titre d’information
+ Réunions
Développer Développer les circuits Part des produits locaux > 50%
l’approvisionnement courts et les partenariats achetés
local
Ce modèle est à retrouver en Annexe-Outil n°18. Il faut désormais que l’entreprise soit
capable de réunir les informations nécessaires à l’élaboration du tableau de bord
prospectif dans les délais impartis.
80
P3 – Ch. 1 – Le développement de l’outil en interne Rémi Baranthol
L’adaptation de l’organisation comptable est nécessaire pour pouvoir utiliser les données
plus facilement dans les calculs, pour retrouver une information. Il faut en ce sens :
81
P3 – Ch. 1 – Le développement de l’outil en interne Rémi Baranthol
Responsable financier :
Diéthéticienne :
Données comptables Chef cuisinier :
(marges, résultats) Données sur les normes
Données sur le nombre de
GERMCN (Menus non
Consolidation des données repas
conformes, grammages)
et vérification de leur Données sur le gaspillage
cohérence Données sur les normes
(retours aliments,
d'hygiène HACCP (non
Elaboration du tableau de barquettes, etc.)
conformités, formations)
bord prospectif
Le tableau de bord prospectif sera mis à jour trimestriellement avec pour deadlines :
J-3 : J:
J-10 : Rappel Elaboration Présentation
de la date du tableau de du tableau de
limite aux bord bord aux
responsables prospectif équipes
A présent, la formalisation des données collectées doit être répartie par indicateur.
L’idéal pour formaliser la mise en place de la collecte des indicateurs, est de développer
un manuel de procédures précis, par service (approvisionnement, achats, production,
etc.). Il permet de développer de manière détaillée les éléments ci-dessus. C’est ce qu’
Anne-Charlotte DEVIGNE a élaboré dans son mémoire sur une mission
d’accompagnement de son client restaurateur traditionnel, sa recherche étant axée sur
les procédures de contrôle interne et leur formalisation dans l’organisation.
82
P3 – Ch. 1 – Le développement de l’outil en interne Rémi Baranthol
Dans ce cas d’espèce, il est développé un cahier des charges axé seulement sur les fiches
d’indicateurs. Cela formalise dans un premier temps les éléments principaux car cette
fiche contient :
• Le nom de l’indicateur ;
• L’objectif stratégique associé ;
• La description et son type (coût, qualité, délai, note) ;
• La formule et sa fréquence de calcul ;
• La source de données ;
• Le responsable de sa production et sa pertinence ;
• La restitution (format, délai).
A l’instar des fiches techniques pour les recettes, les fiches d’indicateurs permettent de
savoir quelles sont les données à collecter, dans quel délai et par qui. L’Annexe-Outil n°20
formalise un exemple de fiche indicateur.
Pour commencer, les salariés doivent être rassurés sur le maintien de leur rôle dans
l’entreprise. Certains peuvent avoir peur que l’outil mette en avant des
dysfonctionnements sur leur poste, des changements d’organisation structurels, etc.
83
P3 – Ch. 1 – Le développement de l’outil en interne Rémi Baranthol
Ensuite, l’ensemble des intervenants de l’entreprise doit être formé à l’outil, c’est l’une
des conditions essentielles de sa réussite. Ce sont les opérationnels à la base de
l’information qui vont lancer des alertes. C’est grâce à leurs interactions que le tableau de
bord remplit pleinement ses objectifs.
Le choix du logiciel est très important d’un point de vue financier certes, car les logiciels
spécialisés, développés sur mesure, ont des prix démesurés. Néanmoins, il a surtout de
l’importance vis-à-vis des salariés.
En effet, un projet comme le tableau de bord prospectif peut faire naître des réticences,
et même des peurs chez les salariés. Si le dirigeant ajoute à cela un logiciel trop complexe,
les salariés pourraient tout simplement s’opposer à ce nouveau projet et ne pas vouloir
le mettre en place.
84
P3 – Ch. 1 – Le développement de l’outil en interne Rémi Baranthol
• L’outil ne doit pas avoir pour but de définir des stratégies ou des actions trop
coûteuses, à commencer par le logiciel utilisé pour le développer (ratio coûts
logiciel) ;
• Le fait que la majorité des intervenants maîtrise d’ores et déjà ce logiciel : les
modèles de calcul sont faciles à développer, à modifier ;
• Le lien de Excel avec le logiciel de production et avec la comptabilité (extraction
des données possibles sur Excel) : les liaisons avec d’autres logiciels ou d’autres
fichiers facilitent le développement de l’outil ;
• Les facilités de gestion des utilisateurs : gestion des autorisations, mots de passe,
immobilisation de certaines feuilles ou cellules, etc.
Il reste à relier l’outil aux salariés par une incitation financière directe, sans quoi il serait
difficile d’exiger une adaptation rapide et efficace de leur organisation.
Pour que le tableau de bord soit développé de manière efficace et que cela génère un
changement de culture dans l’entreprise, une incitation financière est nécessaire.
Une prime variable, calculée sur la performance de l’entreprise, est déjà incluse dans l’axe
apprentissage organisationnel. Maintenant est-ce que cet intéressement à la
performance générée est suffisant ? Ou faut-il développer une prime seulement liée à la
bonne mise en œuvre du tableau de bord ?
En effet, les salariés ne sont pas seuls responsables de la performance de l’entreprise. Des
éléments externes (concurrence, environnement du secteur) et liés aux prises de
décisions du dirigeant influencent fortement la performance et peuvent pénaliser la
prime des salariés. C’est pourquoi, une prime peut est ajoutée si le tableau de bord est
réalisé dans les temps :
Cette prime peut être envisagée dans un second temps, lorsque le tableau de bord
prospectif est ancré dans l’organisation de l’entreprise, pour faciliter son maintien.
85
P3 – Ch. 1 – Le développement de l’outil en interne Rémi Baranthol
86
P3 – Ch. 2 – La construction du tableau de bord sur Excel Rémi Baranthol
Ce déroulement a pour objectif de concevoir un tableau de bord pouvant remplir son rôle
de pilotage de la performance globale grâce à quatre qualités essentielles :
Tout au long de la construction pratique du tableau de bord, rien ne doit être laissé au
hasard. Ainsi, l’ergonomie visuelle est le premier facteur à intégrer dans la conception du
tableau. Discréditer cet aspect est un risque d’échec de la lisibilité et l’efficacité du tableau
de bord. Ceci peut engendrer pour le dirigeant un ensemble d’indicateurs déstructurés.
87
P3 – Ch. 2 – La construction du tableau de bord sur Excel Rémi Baranthol
Afin que le tableau de bord joue son rôle d’outil d’aide à la décision, sept principes
ergonomiques de conception de l’interface visuelle doivent être respectés
(FERNANDEZ, 2011) :
A partir de ces éléments, les développeurs du tableau vont pouvoir associer les indicateurs
entre eux. Encore faut-il savoir quel type de graphique affecter à chaque indicateur ?
Le choix de la présentation d’un indicateur est primordial pour garder tout son sens. Il ne
s’agit pas d’une question d’esthétique mais bien de compréhension du tableau de bord
prospectif afin de ne pas dénaturer les informations mises en exergue. Les formats
d’indicateurs peuvent se classer en trois catégories suivant la nature de l’information
transmise : indicateurs de mesure, d’anticipation et d’alerte.
88
P3 – Ch. 2 – La construction du tableau de bord sur Excel Rémi Baranthol
Enfin, les indicateurs d’alerte correspondent à des indicateurs « tout ou rien » (sous
forme de feux tricolores) ou à des jauges avec un seuil d’alerte. Ils signalent un état
anormal et permettent d’entrer dans une situation d’urgence pour résoudre le problème.
Axe
Axes processus
apprentissage
internes
organisationnel
Axe Hygiène et
Axe RSE
nutrition
89
P3 – Ch. 2 – La construction du tableau de bord sur Excel Rémi Baranthol
Voici un aperçu de la page principale du tableau de bord pour illustrer ces propos :
Une fois la page de signalisation terminée, le travail n’est pas terminé. Il reste le plus
important, à savoir : l’analyse des résultats. L’Annexe-Outil n°22 présente cette étape
essentielle et permet de jauger sur quelle échelle se situe la société RestoCo compte tenu
des objectifs stratégiques fixés.
90
P3 – Ch. 2 – La construction du tableau de bord sur Excel Rémi Baranthol
Dans cette partie, l’objectif est de comprendre les éléments mis en valeur par le tableau
en matérialisant la chaîne de cause à effet reliant chaque indicateur à sa source.
Figure 34 : Les trois niveaux du tableau de bord prospectif (Quoi ? Pourquoi ? Comment ?)
www.piloter.org
Ce second niveau d’analyse n’est pas toujours suffisant. Pour aller au bout de la réflexion,
un troisième niveau d’éclairage sur les données collectées est nécessaire dans ce que l’on
appelle les « pages de prospection ».
91
P3 – Ch. 2 – La construction du tableau de bord sur Excel Rémi Baranthol
Ces pages contiennent des outils avancés d’Excel comme des tables multidimensionnelles
ou des scénarios pré programmés à partir de toutes les données et références de base. Il
faut des connaissances avancées en Excel pour construire, puis utiliser ces pages. En ce
sens, ce n’est pas le but recherché dans ce tableau de bord conçu pour une PME dont les
objectifs premiers sont d’être simple et efficace.
Pour l’indicateur de marge brute, les pages de prospection contiendraient par exemple :
• Les marges mensuelles globales, par segment de client ou par menu projeté sur 3
ans en prenant en compte l’évolution des prix des matières premières sur le
marché ainsi que l’inflation des prix des repas prévus dans chaque contrat client ;
• Le calcul des marges sur 3 ans en tenant compte d’une réduction du gaspillage de
5% par an des matières premières grâce aux mesures prises.
Ces données sont utilisées de manière dynamique afin d’avoir des réflexions poussées sur
différentes hypothèses d’évolution de l’organisation.
92
P3 – Ch. 2 – La construction du tableau de bord sur Excel Rémi Baranthol
Le maintien de l’outil peut être facilité par les fonctionnalités d’Excel liées à
l’automatisation des calculs et la limitation des droits d’accès (mots de passe).
Afin de professionnaliser l’outil et standardiser son utilisation, les macros sont très utiles.
Elles permettent de programmer les enchaînements entre les feuilles du classeur ainsi
que d’automatiser certaines commandes (impressions, enregistrements, etc.).
Une fois le tableau de bord automatisé, il faut veiller à la sécurité du fichier Excel.
L’un des risques en utilisant Excel concerne les modifications intempestives pouvant
modifier ou supprimer des données ou des cellules automatisées. En effet, le fichier peut
se retrouver dans les mains d’utilisateurs peu formés (suppression de données ou
modifications maladroites du fichier) ou encore peu scrupuleux. C’est pourquoi, il
convient tout d’abord de sauvegarder le fichier sur plusieurs supports (sur le réseau, sur
le local, sur disque dur externe).
93
P3 – Ch. 2 – La construction du tableau de bord sur Excel Rémi Baranthol
Il est évident que l’outil, pour être pérenne dans l’organisation interne, doit être révisé
périodiquement tant le contexte interne change. Cela permet également d’assurer sa
cohérence avec les objectifs stratégiques. De ce fait, une révision de l’outil doit être
imposée chaque année. D’autre part, tout changement majeur dans la stratégie, ou
l’organisation, doit être reflété dans l’outil et donc provoquer un changement rapide.
Pour cela, la cohérence entre le tableau et les objectifs, ainsi que l’appropriation de l’outil
et la confiance des salariés, peuvent se mesurer par quelques questions en interne :
• Avons-nous pris des décisions majeures grâce aux apports du tableau de bord ?
• Le tableau de bord est-il utilisé et plébiscité par l’ensemble des acteurs ?
• Est-ce que les éléments mis en exergue par l’outil sont cohérents avec la réalité ?
Le tableau de bord finalisé, il s’agit par la suite de mesurer les améliorations apportées.
94
P3 – Ch.3 –Un outil fédérateur propice à l’apprentissage stratégique Rémi Baranthol
Dans ce chapitre, il s’agit de mettre en exergue les améliorations permises par le tableau
de bord (Section 1), ainsi que les retours d’expériences permis par sa mise en place
(Section 2). Enfin, le mémoire s’achève sur une partie dédiée à la remise des travaux au
client de manière pédagogique sur Powerpoint (Section 3).
Pour crédibiliser l’outil, il est important de mettre en lumière les améliorations permises
(de la rentabilité financière, de la qualité) par le tableau de bord prospectif.
Le tableau de bord prospectif peut désormais jouer son rôle d’instrument de pilotage dans
cet environnement complexe. Il répond au besoin critique d’informations financières, et
surtout non financières du dirigeant, pour faciliter ses prises de décision.
• Sur les matières premières en s’assurant une cohérence globale de la carte : des
menus à faible rentabilité mais forte valeur perçue par les convives associés à des
menus à forte rentabilité qui permettent à RestoCo de réaliser des bénéfices ;
• Sur les charges de personnel : pilotage des charges de personnel sur l’année.
95
P3 – Ch.3 –Un outil fédérateur propice à l’apprentissage stratégique Rémi Baranthol
La deuxième amélioration permise par le tableau de bord prospectif, est la mise en place
indirecte d’un système de management intégré. Effectivement, tous les acteurs se
trouvent focalisés sur l’atteinte des objectifs stratégiques puisqu’ils y sont intéressés :
Dans ce cas d’espèce, la stratégie mise en place doit permettre d’atteindre deux objectifs
stratégiques financiers : un résultat net à 5% du chiffre d’affaires et une marge brute
supérieure à 58%. Compte tenu des actions mises en place pour y arriver, les indicateurs
choisis sur les six axes, (chacun étant relié à ces objectifs financiers), doivent permettre
de démontrer que l’entreprise se rapproche de la rentabilité souhaitée.
La prochaine section vise à mettre en avant les retours d’expériences permis par le
tableau de bord, afin justement, de se rapprocher plus facilement des objectifs.
96
P3 – Ch.3 –Un outil fédérateur propice à l’apprentissage stratégique Rémi Baranthol
Une fois le tableau de bord inscrit dans l’organisation interne, son rôle de système de
retours d’expériences et d’amélioration continue peut débuter.
Le tableau de bord prospectif devient le cadre commun aux acteurs de l’entreprise. Ses
objectifs ainsi que ses indicateurs, mobilisent les efforts de tous vers un même projet
d’entreprise. En ce sens, le tableau de bord prospectif propose « un modèle de
performance commun et une démarche générale pour articuler les efforts et les résultats
individuels aux objectifs d’ensemble » (NORTON et KAPLAN).
Au-delà de ça, l’outil « tableau de bord » doit servir de système de retours d’expériences
stratégique, c’est-à-dire pouvoir tester puis valider la stratégie, ou dans le cas contraire,
modifier les plans d’actions pour l’atteindre voire en changer.
• Contrôle des résultats financiers et des rations principaux permettant d’éviter les
dérapages de la marge brute et des indicateurs sur le personnel ;
• Contrôle du respect des valeurs cibles et des objectifs grâce aux indicateurs ;
• Faire un atterrissage du résultat.
• Est-ce que la stratégie suit son cours grâce à des objectifs stratégiques atteints ?
• Est-ce que la stratégie est la bonne ? C’est-dire qu’en atteignant les objectifs
stratégiques, les résultats financiers de l’entreprise sont satisfaisants.
• Est-ce que les objectifs sont réalistes ?
• Est-ce que les moyens mis en œuvre pour atteindre cette stratégie sont
suffisants ? Adéquats ?
Autant de questions que doivent se poser les responsables désignés du tableau de bord
lors des bilans stratégiques. Ces derniers doivent également permettre d’échanger sur les
problèmes rencontrés et de les résoudre collectivement.
97
P3 – Ch.3 –Un outil fédérateur propice à l’apprentissage stratégique Rémi Baranthol
Pour cela, l’équipe des responsables de la collecte des données, composée des référents
de l’entreprise, se doit de se réunir pour faire des bilans stratégiques. Dans ce cas
d’espèce, pour des raisons pratiques, la mise à jour du tableau de bord est prévue tous
les trimestres seulement au départ. C’est pourquoi, ces bilans stratégiques sont prévus
chaque semestre.
15/01/n+1 :
15/04 : TdB 20/07: Bilan TdB
Prospectif stratégique Prospectif
1er trim n°1 4e trim
La présence de l’ensemble des corps de métier à ces bilans stratégiques est primordiale.
C’est à ce moment que le mot « équipe » prend toute son importance. En effet, la
spécialisation sur chaque axe n’est pas une bonne chose :
À la suite de ces bilans stratégiques, des actions correctives sont à mettre en œuvre.
98
P3 – Ch.3 –Un outil fédérateur propice à l’apprentissage stratégique Rémi Baranthol
Plannification
Clarification des objectifs Révision des objectifs
et adaptation des moyens
Action
Décisions correctives
La remise des travaux au client est l’étape finale et fondamentale. C’est à ce moment que
le client comprend et réalise la portée des travaux de l’expert-comptable. Il s’agit de
remettre un outil en réponse aux besoins initiaux transmis par le client.
99
P3 – Ch.3 –Un outil fédérateur propice à l’apprentissage stratégique Rémi Baranthol
Le compte rendu des travaux d’établissement du tableau de bord est l’élément clé de la
mission. Il permet à l’expert-comptable de faire une démonstration de ses compétences.
En effet, l’expert-comptable doit profiter de ce moment pour réunir l’ensemble de
l’entreprise. Par la synthèse des investigations menées et la présentation du tableau de
bord prospectif final, il pourra fidéliser l’ensemble de l’entreprise et plus seulement le
dirigeant. Il s’agit de se présenter comme LE premier conseiller de l’entreprise, LE
partenaire de l’entreprise.
Le format de cette présentation est adapté de celui développé par Charlotte LAURIE dans
son mémoire sur la maîtrise de la rentabilité dans les TPE de la restauration traditionnelle.
Elle avait choisi d’élaborer un Powerpoint pour rendre compte de la mission et cela
s’avère efficace. Cette présentation Powerpoint est totalement pertinente pour notre
mission de tableau de bord prospectif puisqu’elle permettrait de développer chaque
étape de la mission de manière illustrée. Elle est facilement compréhensible pour
l’ensemble des acteurs présents à la réunion.
Une fois l’outil présenté dans l’entreprise, l’expert-comptable doit assurer son maintien.
Organiser la poursuite de la mission est primordial. Cela est prévue dans la lettre de
mission. Il s’agit de mettre à jour le diagnostic stratégique, ainsi que le paramétrage des
axes du tableau (actions + indicateurs). Ensuite, il convient également d’assurer une
présentation annuelle de l’outil à jour avec l’équipe dirigeante et les responsables de la
collecte des données, d’assurer la formation de l’équipe en continue ainsi que d’être
présent au niveau de l’assistance technique et de la promulgation de conseils.
100
P3 – Ch.3 –Un outil fédérateur propice à l’apprentissage stratégique Rémi Baranthol
3.3 Une mission ponctuée par la remise d'un rapport de fin de mission
Le guide de l’OEC sur les missions d’accompagnement et de conseil rappelle que ce type
de mission n’est pas soumis à une norme spécifique. Il n’y a donc pas de rapport
obligatoire, mais il est fortement conseillé d’en établir un. En effet, ce rapport va
permettre de faire le point sur la mission. Le contenu n’est pas expressément prévu par
les textes mais il peut s’appuyer sur des éléments communs aux rapports normés :
Ce rapport de fin de mission est rendu au client en même temps que le PowerPoint. Il sert
de document formalisé de fin des travaux, car il permet de récapituler, par écrit,
l’ensemble des diligences accomplies. Il est à retrouver en Annexe-Outil n°25.
101
P1 – Conclusion première partie Rémi Baranthol
D’après Carla Mendoza, l’outil de tableau de bord prospectif permet tout simplement de
« construire une vision partagée dans l’entreprise et plus complète des leviers clés
permettant d’améliorer durablement la performance d’une organisation ». Cette
troisième partie a permis de construire cet outil, fédérateur et permettant de piloter la
performance de l’entreprise. En effet, il est articulé à l’ensemble des salariés et développe
un système de retours d’expériences et d’apprentissage organisationnel.
Il convient à présent, de conclure sur l’ensemble de cette mission riche et à forte valeur
ajoutée. L’objectif est de déterminer comment l’expert-comptable, est en mesure de
mener à bien l’accompagnement de son client, restaurateur collectif, dans la mise en
place d’un tableau de bord prospectif pour piloter sa performance.
102
Conclusion Générale Rémi Baranthol
CONCLUSION GENERALE
Malheureusement, les PME n’ont pas les outils nécessaires pour piloter leur performance
globale. Elles continuent à fonctionner autour de leurs acteurs clés, en s’appuyant sur
l’expérience et la connaissance du métier pensant que cela continuera de fonctionner. Le
chef d’entreprise navigue souvent à vue, sans tactique prédéfinie, et se repose sur son
expérience pour se diriger sur le long terme. Il travaille avec les mêmes fournisseurs
historiques, compte sur la fidélité de ses clients, s’appuie sur des méthodes de travail
historiques. Il ne fait guère attention à l’environnement qui l’entoure.
Seulement, les marges brutes s’effritent, les exigences des clients non satisfaites se
matérialisent en contrats rompus, le turn over du personnel augmente, le tout dans un
environnement extrêmement règlementé où les contrôles des normes d’hygiène et
nutrition demandent une énergie conséquente.
103
Conclusion Générale Rémi Baranthol
En effet, cet outil, va permettre de décliner ces éléments stratégiques sur différents axes
afin de développer la performance globale de manière transversale. Compte tenu des
spécificités du secteur, l’outil de Norton et Kaplan a été réadapté avec six axes : financier,
convives, processus internes, apprentissage organisationnel, hygiène et nutrition, et RSE.
Le but est d’agir de manière efficace sur chaque facteur influençant la performance d’un
restaurant collectif et de développer sur chaque axe :
Pour réussir, l’entreprise doit se réorganiser en interne pour développer l’outil dans les
meilleures conditions. Il faut mettre des procédures en place : plan comptable spécifique,
responsables de la collecte des données, calendrier de travail. Surtout, l’outil doit être
entièrement articulé autour des salariés (incitation financière notamment) afin d’être
plébiscité et maximiser les vertus du tableau de bord prospectif dans l’entreprise.
Enfin, il est important de mettre en avant les améliorations permises par le tableau de
bord et de les communiquer, afin de créer un système de retours d’expériences et
d’apprentissage stratégique intégré à l’organisation qui permet de réadapter
continuellement la stratégie, d’améliorer continuellement la performance globale. La
mission de l’expert-comptable est ponctuée par une remise des travaux très formalisée
(rapport) mais également une remise plus pédagogue, grâce à un PowerPoint reprenant
l’ensemble des diligences accomplies, en présence de tous les acteurs de l’entreprise.
104
Conclusion Générale Rémi Baranthol
Axe
convives
Mission,
Vision,
Stratégie
Axe
processus
internes
105
Conclusion Générale Rémi Baranthol
L’expert-comptable doit développer ces missions à forte valeur ajoutée. Comme expliqué
en introduction, c’est le créneau choisi par Jean-Charles René Tandé (Président du Conseil
Supérieur de l’Ordre des Experts-comptables) dans son plan d’action 2017-20197 : « faire
reconnaître l’expert-comptable comme premier conseil des chefs d’entreprise ». Son
premier congrès en 2017 était axé sur cela puisqu’il avait pour thématique « Expert-
comptable – Expert-Conseil » illustrant ainsi les évolutions des missions traditionnelles
vers les missions de conseil. Pour rappel, le budget potentiel du marché du conseil en
France est conséquent puisqu’il serait, d’après l’étude du Club Les Moulins de 80 milliards
euros potentiel, dont une part d’environ 5,5 milliards allouée à la profession comptable.
En ce sens, le 73e congrès de l’OEC en 2018, avait lui pour thématique « Stratégies et
compétences pour la croissance » afin de former les experts-comptables sur le
développement des compétences et des outils numériques. En effet, les experts-
comptables doivent certes, élargir leur champ d’intervention, mais surtout le faire savoir
à leurs clients en communiquant. Le Président de l’OEC a également lancé une campagne
de communication nationale pour que les mœurs évoluent et que les compétences
maitrisées et les services proposés par les experts-comptables soient mieux connus, et
surtout reconnus.
7
RF Comptable « Présentation des 4 chantiers prioritaires de Charles-René Tandé », 6 avril 2017
106
Conclusion Générale Rémi Baranthol
En effet, pour chaque secteur d’activité, la maïeutique est la même. Surtout, dans chaque
secteur, les mutations économiques et réglementaires sont importantes, les évolutions
technologiques sont exponentielles et le management des équipes se complexifie. Ainsi,
il est possible de se demander si l’environnement économique fluctuant des entreprises
associé à la mutation du marché de la profession comptable vers le conseil, ne conduirait
pas vers une normalisation de la mission d’accompagnement stratégique des PME pour
les aider à piloter leur performance globale ?
Il est désormais temps de conclure cette étude. Ce guide est né d’un contexte de mutation
socio-économique de l’environnement pour les PME, et de mutation de la profession
d’expert-comptable vers le conseil. Suivre le déroulé des trois phases de ce guide doit
permettre à l’expert-comptable, d’accompagner son client dans la mise en place d’un
tableau de bord prospectif pour piloter sa performance dans le secteur de la restauration
collective. Cette mission à forte valeur ajoutée, permet de fidéliser son client, et de
répondre ainsi à ses difficultés de prises de décision, d’organisation de ses processus et
de management. Cette mission est à mener en étroite collaboration avec le dirigeant et
toute son équipe. Elle s’inscrit parfaitement dans la logique des missions de conseils du
marché de l’expertise-comptable futur.
107
Bibliographie Rémi Baranthol
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages spécialisés :
CHEVALIER Françoise, Des PME aux ETI : les entreprises en croissance - Questions de
dirigeants et réponses pratiques, Editions De Boeck, 1ère éditions, 2014, 256 pages.
DUCRET Guillaume, Développer sa PME grâce au contrôle de gestion - Les outils pour
piloter efficacement son activité, Editions Dunod, 2015, 240 pages.
GOOKIN D. et HARVEY G. et LOWE D. et ULRICH FULLER L. et COOK K., Word, Excel, Access,
Powerpoint 2010 pour Les Nuls, First Gründ, 2010, 1053 pages.
LOCHARD Jean, Les ratios qui comptent : 50 ratios clés 2e édition, Editions d'Organisation
Eyrolles, 2008, 243 pages
108
Bibliographie Rémi Baranthol
POINTET Isabelle, Maîtrise des coûts en restauration collective, Editions Lavoisier, 2013,
236 pages.
De La Villarmois, O. & Stéphan, O., (2005), Quand l'outil de diagnostic devient interactif,
L'Expansion Management Review, 119, (4), 60-65.
Etude Club Les Moulins (Juillet 2017), Quelles missions demain ?, 95 pages.
109
Bibliographie Rémi Baranthol
MENDOZA Carla, (Avril 2018), Le balance scorecard : un autre regard sur la mesure de la
performance, Revue Française Comptabilité, n°519, pages 37-39.
Nobre, T. & Zawadzki, C., (2013), Stratégie d'acteurs et processus d'introduction d'outils
de contrôle de gestion en PME, Comptabilité - Contrôle - Audit, tome 19, (1), 91-116.
Oriot, F. & Misiaszek, E., (2012), Le Balanced Scorecard au filtre d'une PME française : Ou
pourquoi les PME préfèrent le « sur-mesure », Revue française de gestion, 225, (6), 27-43.
Praly, C., Chazoule, C., Delfosse, C. & Mundler, P., (2014), Les circuits de proximité, cadre
d'analyse de la relocalisation des circuits alimentaires, Géographie, économie, société,
vol. 16, (4), 455-478.
VILAIN Laurent, (promotion 2013), Thèse professionnelle Ecole des Mines, Le pilotage de
l'entreprise : l'utilisation d'un tableau de bord prospectif, 70 pages.
Mémoires d’expertise-comptable
110
Bibliographie Rémi Baranthol
SOCKEEL Frédérique, Enjeux et mise en place du tableau de bord de pilotage dans la PME
: application dans l'agroalimentaire, Novembre 2012.
TAZI Omar, Mise en place d’un tableau de bord de pilotage d’une ferme laitière : mission
de l’expert-comptable, Novembre 2017.
Sites internet
111
Bibliographie Rémi Baranthol
Site en lien avec les tableaux de bord sur Excel : www.tableau-de-bord.org consulté le
05/02/2019
112
Annexes-Outils Rémi Baranthol
Annexe-Outil n°9 : Modèle SWOT pour formalsier le diagnostic stratégique ____ 133
Annexe 15 : Panneau d’affichage sur la réduction des risques professionnels ___ 141
Annexe-Outil n°16 : Mot pour réduire le gaspillage dans les écoles et lycées ____ 150
113
Annexes-Outils Rémi Baranthol
Perspective
convives
Perspective Perspective
RSE financière
Mission,
Vision,
Stratégie
Perspective Perspective
aprentissage Hygiène et
organisationnel nutrition
Perspective
processus
internes
Les axes « Hygiène et nutrition » ainsi que « RSE » ont été ajoutés pour mieux mettre en
œuvre la stratégie élaborée. Pour chaque axe, il convient d’identifier les outils adéquats
au pilotage de la stratégie sur le long terme :
114
Annexes-Outils Rémi Baranthol
Questions : Réponses :
115
Annexes-Outils Rémi Baranthol
Questions : Réponses :
Questions : Réponses :
116
Annexes-Outils Rémi Baranthol
Questions : Réponses :
Quelles sont à vos yeux les aspects critiques qu’il faudra soigner
dans la mise en place de cet outil de pilotage ?
117
Annexes-Outils Rémi Baranthol
Cette plaquette doit servir de trame à l’expert-comptable pour créer une plaquette
personnalisée à son cabinet et ses méthodes de travail. Il est conseillé de faire appel à un
graphiste pour soigner l’ergonomie visuelle de cet outil marketing.
118
Annexes-Outils Rémi Baranthol
Nom Du cabinet :
Nom du client :
Prise de connaissance :
E M F
Activité (volume d’informations, règlementation
spécifique, droit public)
Caractéristiques juridiques (Structure juridique,
dirigeants de l’entité)
Système d’information (Fiabilité, compétences
informatiques, utilisation fiches techniques)
Organisation de l’équipe support (qualification du
service comptable, social, achats, commercial, nature et
qualité des travaux pris en charge)
Historique fiscal et social du client sur sa comptabilité
(Contrôles fiscaux, contrôles Urssaf)
119
Annexes-Outils Rémi Baranthol
Lettre au confrère :
120
Annexes-Outils Rémi Baranthol
Après avoir pris connaissance des réponses formulées sur cette page, compte tenu
de la connaissance que j’ai acquise de l'entité et notamment des zones et des niveaux
de risque identifiés dans le cadre de la prise de connaissance :
Nouveau client
J’accepte la mission
Je refuse la mission
Ancien client
Je maintiens la mission
Je ne maintiens pas la mission
Signature de l’expert-comptable :
Observations
121
Annexes-Outils Rémi Baranthol
Nous vous remercions de la confiance que vous nous avez témoignée en envisageant de
nous confier, en qualité d’expert-comptable, une mission de mise en place d’un tableau
de bord prospectif.
1. VOTRE ENTREPRISE
2. NOTRE MISSION
La mission que vous envisagez de nous confier sera effectuée dans le respect des textes
légaux et réglementaires applicables aux experts-comptables.
122
Annexes-Outils Rémi Baranthol
La mission est conclue pour la durée de l’exercice comptable. Pour cet exercice, la mission
couvre la période comprise entre la date d’effet de la lettre de mission et la date de
clôture de l’exercice comptable, date d’échéance du contrat.
La partie « mise en place du tableau de bord prospectif » est prévue sur 6 jours et demi
étalés sur un mois :
La mission se maintient ensuite avec la partie « analyse des données, mises à jour,
formations et assistance technique ». Elle est renouvelée par tacite reconduction, à
chaque fois pour l’exercice suivant, sauf dénonciation par lettre recommandée avec
accusé de réception avant la date de clôture de l’exercice comptable.
Tous les documents seront établis sur la base des hypothèses et des informations que
vous nous communiquerez sous votre responsabilité.
Notre mission sera exécutée sous la direction de …………, expert-comptable, qui pourra se
faire assister en cas de besoin par d'autres intervenants du cabinet.
Nous comptons sur votre coopération et sur celle de votre équipe pour nous
communiquer les informations et les documents nécessaires pour élaborer le tableau de
bord et le mettre en œuvre.
123
Annexes-Outils Rémi Baranthol
A l’issue de nos travaux, nous serons en mesure de vous remettre un tableau de bord
prospectif, à vocation interne, qui vous permettra de piloter plus efficacement la
performance financière et non financière de votre entreprise.
Nos relations seront réglées sur le plan juridique tant par les termes de cette lettre que
par les conditions générales jointes ainsi que par un tableau de répartition des obligations
respectives entre votre entité et notre cabinet afin de réaliser cette mission dans des
conditions optimales (voir annexes 1 et 2).
Tout aménagement devant éventuellement être apporté aux missions définies ci-dessus
sera préalablement arrêté d'un commun accord.
Dans le cadre des obligations qui nous incombent en application des dispositions du Code
monétaire et financier relatives à la lutte contre le blanchiment de capitaux et le
financement du terrorisme, nous vous informons qu’à la date de la présente les
informations et les documents requis en matière d’identification et relatés au paragraphe
4 des conditions générales jointes à la présente ne nous sont pas parvenus et que leur
obtention est une condition suspensive pour la mise en œuvre de la prestation que vous
souhaitez nous confier.
2.6. Honoraires
En cas de dépassement des temps prévus, dont nous vous informerions dans les meilleurs
délais, une régularisation des honoraires sera effectuée en fin d’exercice.
Vous pouvez trouver ci-dessous le détail des diligences effectuées et leur coût :
124
Annexes-Outils Rémi Baranthol
Insérer ici les éventuelles dérogations apportées aux conditions générales. A défaut de
dérogation, mentionner : les parties, après en avoir discuté, sont convenues de n'apporter
aucune dérogation aux conditions générales.
Nous vous serions obligés de bien vouloir nous retourner un exemplaire de la présente et
des annexes jointes, dont les conditions générales qui font partie intégrante de la lettre
de mission, revêtues d’un paraphe sur chacune des pages et de votre signature sur la
dernière page de la lettre de mission, attestant de votre prise de connaissance et
acceptation de la lettre de mission et de ses annexes.
(Signatures)
Le client
125
Annexes-Outils Rémi Baranthol
Rédaction de commentaires X T
Bilans stratégiques X X S
126
Annexes-Outils Rémi Baranthol
1) ADN de l’entreprise :
Questions : Réponses :
Si oui, pensez-vous que les salariés adhèrent à ces valeurs et les font
vivre dans et hors de l’entreprise ? Si non, comment cela se fait-il ?
2) Diagnostic interne :
Questions : Réponses :
127
Annexes-Outils Rémi Baranthol
3) Diagnostic externe :
Questions : Réponses :
128
Annexes-Outils Rémi Baranthol
Quel pouvoir les clients exercent-ils sur l’offre dans votre secteur ?
Quel est leur niveau d’exigence en termes de coûts, de qualité et de
délais ?
Questions : Réponses :
Quels sont plus précisément vos objectifs à long terme sur chacun
des axes constituant le tableau de bord ?
129
Annexes-Outils Rémi Baranthol
130
Annexes-Outils Rémi Baranthol
Economie
Politique Social
L'entreprise
et son
marché
Legislation Technologie
Ecologie
L’analyse PESTEL ne consiste pas seulement à lister, avec le dirigeant, tous les facteurs
influençant son secteur d’activité. Il s’agit d’identifier les variables pivots du secteur
considéré, celles à prendre en compte dans le positionnement stratégique.
A titre d’exemple, le modèle PESTEL de la société RestoCo est modélisé en figure n°10.
131
Annexes-Outils Rémi Baranthol
Le modèle des 5 forces de Porter est un moyen de réaliser une analyse externe du micro-
environnement autour de la structure concurrentielle d’une entreprise. L’analyse consiste
à évaluer l’intensité des 5 forces concurrentielles pesant sur l’entreprise :
• L’intensité concurrentielle : nombre, poids des concurrents ;
• Le pouvoir de négociation des fournisseurs : nombre, taille, originalité de leurs
services, facilités de changement de partenaire ;
• Le pouvoir de négociation des clients : nombre, taille, facilité de remplacement,
différenciation avec la concurrence, sensibilité au prix ;
• La menace d’entrants potentiels sur le marché : barrières à l’entrée, protection
technologique, connaissances spécifiques, économies d’échelle ;
• La menace de produits ou services de substitution : coût du changement,
dépendance au produit/service, performances des services/produits substituts.
L’analyse de l’environnement concurrentiel de l’entreprise permet ensuite d’identifier les
facteurs clés de succès qu’il convient de maîtriser afin d’obtenir un avantage
concurrentiel. Sur un même environnement concurrentiel, les facteurs clés de succès sont
les mêmes pour toutes les entreprises. En revanche, c’est leur capacité à les maîtriser qui
change. Le diagnostic interne sert à analyser tout cela.
A titre d’exemple, le modèle des 5 forces de Porter de la société RestoCo est à retrouver
en figure n°11. De même, les facteurs clés de succès à maîtriser pour RestoCo dans le
secteur de la restauration collective sont identifiés en figure n°14.
132
Annexes-Outils Rémi Baranthol
FAIBLESSES
Image ? Image ?
FORCES
• Légal. • Légal.
MENACES
A titre d’exemple, la matrice SWOT de la société RestoCo est à retrouver en figure n°12.
133
Annexes-Outils Rémi Baranthol
Stratégie
Finances
Convives
Objectifs :
Objectifs :
Plan d’actions :
Plan d’actions :
Plan d’actions :
Plan d’actions :
A titre d’exemple, la modélisation pour la société RestoCo est à retrouver en figure n°15.
134
Annexes-Outils Rémi Baranthol
L’objectif de chiffre d’affaires par heure travaillée par salarié est de 50 € HT dans la société
RestoCo : (b) = 50 €.
CA HT Prévisionnel
(a)
Objectif CA / Heures
(b)
salariés
Nb d'heures MOD
(c) = (a) / (b)
d'après l'objectif
Coût horaire moyen
(d)
chargé
Masse salariale
(e) = (c) * (d)
% Main d'œuvre
(f) = (e) / (a)
mensuelle
% Taux d'imprévus
(g)
Nb d'heures
(k)
contractuelles
Il convient ensuite de comparer chaque mois, la ligne (j) à la ligne (k) afin de mettre en
œuvre des actions (principalement en lien avec la fléxibilité du travail) pour atteindre les
objectifs de pourcentage de main d’œuvre mensuelle souhaitée.
135
Annexes-Outils Rémi Baranthol
RestoCo
ENQUETE DE SATISFACTION
Nom de l’entreprise : ……………………………………
Nombre d’employés : …
Nom : ……………………………
Etes-vous :
Un homme Une femme
Autres Préciser…………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
Consommez-vous des repas RestoCo :
La semaine La semaine
et le weekend
Occasionnellement
à quelle occasion ?
PRISE DE COMMANDE
Les repas sont-ils affichés assez tôt ?
non car
oui
……………………………………………………………………
136
Annexes-Outils Rémi Baranthol
LIVRAISON
……………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………….……………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………
LES REPAS
Le système de conditionnement en barquette est :
Pratique Peu pratique Remarque :
……………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………...……….
L'aspect des repas est :
Appétissant Satisfaisant Peu appétissant
Remarque:
……………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………….....................................……………………………………………………………………………………….
137
Annexes-Outils Rémi Baranthol
Evaluation globale :
Oui
Recommanderiez-vous RestoCo à un ami ?
Non
138
Annexes-Outils Rémi Baranthol
Evaluation : Etablissement :
1 : Mal mangé Date :
2 : Mangé
3 : Bien mangé
139
Annexes-Outils Rémi Baranthol
Descriptif de la recette
140
Préparation pour les Préparation cuisine Phases de travail
livraisons ou activités
Annexes-Outils
4 4 Fréquence d'exposition
3 3 Gravité
1 1 Maîtrise
12 12 Niveau de priorité
Évaluation des risques
141
Préparation cuisine Préparation cuisine Préparation cuisine Préparation cuisine Préparation cuisine
Annexes-Outils
Risques de brûlures Risques de brûlures Risques de brûlures Risques de brûlures Risques d'électrocution
Brûlures à un degré Brûlures à un degrés Brûlures à un degrés Brûlures à un degrés Perception cutanée,
important, cloques, important, douleurs, cloques important, cloques, important, cloques, secousse électrique,
douleurs, infections, douleurs, infections, douleurs, infections, contracture, fibrillation
déshydratation déshydratation déshydratation ventriculaire
Utilisation des fours (à Eclaboussures lors de la Lors du vidage des sauteuses Sauteuse qui ne fonctionne Installation non conforme
l'ouverture grande quantité préparation (par exemple la pas pour le vider. Il faut le
de fumée) soupe) lever à la main
Personnel formé à leur Point d'eau dans la sauteuse Bon positionnement de la Vérification périodique du
utilisation, tenu adapté (en pour la remplir d'eau sauteuse par rapport à réseau électrique
coton, tablier), hotte bouillante l'évacuation au sol,
aspirante entonnoir inséré
4 4 4 4 4
3 3 3 3 4
2 1 1 4 1
24 12 12 48 16
Former le personnel aux Mettre à disposition des Formation SST - premiers Signaler toutes défaillances à Signaler toutes défaillances à
conduites à avoir en cas de gants de protection à secours / Prévention des la hiérarchie / Le faire la hiérarchie
contact avec une surface manches longues. Rappel risques réparer
chaude ainsi qu'aux premiers des règles de sécurité
Rémi Baranthol
142
secours formation SST
Préparation cuisine Préparation cuisine Préparation cuisine Préparation cuisine Préparation cuisine
Annexes-Outils
Risques de coupures Risques de coupures Risques de coupures Risques de coupures Risques de brûlures
Coupures plus ou moins Coupures plus ou moins Coupures plus ou moins Coupures plus ou moins Brûlures à un degré
profondes, infections profondes, infections profondes, infections profondes, infections important, cloques, douleurs
Matériels de cuisine Précipitation liée aux Couteaux mélangés avec Lors de l'utilisation d'un Prise des plaques au four
(couteaux) laissés sur les contraintes temporelles d'autres ustensiles de cuisine couteau de cuisine dans la
plans de travail précipitation
2 4 4 4 4
2 2 2 2 3
4 2 3 2 1
16 16 24 16 12
Bacs pour les couteaux après Prévention des risques - Prévention des risques ; bac Gants de protection adaptés, Formation SST/Plaquette
utilisation formation premiers secours pour les couteaux prévention des risques, d'information
gestes de premiers secours
Rémi Baranthol
143
Déplacements domicile- Préparation cuisine Préparation des plaques
travail
Annexes-Outils
2 4 4
4 2 2
1 2 2
8 16 16
144
Conduite/Livraison Chargement/ Chargement/ Livraison Chargement/ Phases de travail
Déchargement Déchargement Déchargement ou activités
Annexes-Outils
Risques psychosociaux Risques de chutes Risques de brûlures Risques de posture de Risques de manutention Identification
travail des risques
Stress Foulures, entorses, Brûlures, cloques, TMS (dos, coup, épaule) TMS, tendinite, fatigue Identification
fractures douleurs, infections ou qui peut être un des dommages
facteur aggravant
Unité de travail : Livraison
Contraintes temporelles Lié à l'environnement Se renverser du liquide Passage d'une position Charges lourdes à porter Cause
(ou des oublis) + celle de (escaliers, sols mouillés) chaud lors du de conduite assise à une et souvent pris au sol
la conduite elle même ajouté au poids de la chargement ou posture avec des tâches (répétitif)
charge à porter déchargement de manutention
Organisation Chariots (mais pas Chariots (mais pas Chariots (mais pas Description des moyens
souvent adapté au lieu souvent adapté au lieu souvent adapté au lieu de prévention existants
du client, escaliers) du client, escaliers) du client)
4 4 4 4 4 Fréquence
d'exposition
2 3 3 2 2 Gravité
3 2 2 3 2 Maîtrise
24 24 24 24 16 Niveau de priorité
Évaluation des risques
Formation / Prévention Séances d'ostéopathe Formation aux gestes de Séances d'ostéopathe Prévention des risques, Action à mener
Plan
145
Conduite Conduite Conduite
Annexes-Outils
2 4 4
3 3 3
3 2 3
18 24 36
146
Nettoyage Nettoyage Déplacements de la Chargement/ Chargement/ Phases de travail
plonge aux rangements déchargement de la déchargement de la ou activités
de la vaisselle machine à laver machine à laver
Annexes-Outils
Coupures plus ou Coupures plus ou Entorses, blessures, TMS, tendinite, fatigue TMS, tendinite, fatigue Identification
Unité de travail : Plonge
4 4 4 4 4 Fréquence d'exposition
2 2 2 2 2 Gravité
risques
2 3 2 2 2 Maîtrise
Évaluation des
16 24 16 16 16 Niveau de priorité
Bacs avec que les Formation gestes de Formation / Prévention Prévention des Dessertes à roulette
objets coupants premiers secours/ des risques risques, séances avec poignées à
Prévention des risques d'ostéopathe hauteur du tronc
Action à mener
Plan d'action
Rémi Baranthol
147
Nettoyage Utilisation de la Utilisation de la Utilisation de la
machine à plonge machine à plonge machine à plonge
Annexes-Outils
3 4 4 4
3 4 2 2
2 3 2 2
18 48 16 16
Prévention collective : Signaler le danger Formation sur les Formation sur les
plaquette d'information sur imminent sur la gestes de premiers gestes de premiers
utilisation et dosage. machine secours / Prévention secours / Prévention
Prévention individuelle : des risques des risques
Port de gant, vêtement
protecteur
Rémi Baranthol
148
Scellage des barquettes Scellage des barquettes Scellage des Préparation des Phases de travail
barquettes barquettes / ou activités
Scellage
Annexes-Outils
4 4 4 4 Fréquence
d'exposition
2 2 2 2 Gravité
3 3 2 2 Maîtrise
24 24 16 16 Niveau de priorité
Évaluation des risques
Formation aux premiers Affiche de sécurité, Affiche de sécurité Formation / Action à mener
Plan
risques risques
Rémi Baranthol
149
Annexes-Outils Rémi Baranthol
Une étude sur le gaspillage dans les cantines scolaires a été menée sur le terrain pour
pouvoir le supprimer, ou, du moins, le faire diminuer. Cette action s’inscrit dans notre
politique de responsabilité sociétale et environnementale, au cœur de nos méthodes de
travail.
À la suite de cette étude, nous sommes désormais en mesure de pouvoir réestimer les
quantités à fournir tout en assurant un volume suffisant pour l’ensemble des enfants.
Nous tenons à vous rassurer en vous garantissant que nous tiendrons compte du type de
plat à fournir, des précédents résultats sur le gaspillage et, bien évidemment, des goûts
et des besoins nutritionnels des enfants. Les plats appréciés par ces derniers (pâtes, frites,
friands, etc.) ne seront pas impactés par cette diminution.
Veuillez trouver ci-dessous tous les plats qui seront la cible de ces restrictions pour la
semaine 4 :
Nous tenons nos analyses à votre disposition et restons ouverts à toutes vos propositions
qui iraient en faveur de la diminution du gaspillage alimentaire.
Vous souhaitant une bonne continuation, nous restons à votre disposition pour tout
renseignement complémentaire.
La direction de RestoCo
150
Annexes-Outils Rémi Baranthol
Les flèches représentent les interactions entre les différentes mesures prises pour réaliser la
stratégie. Elles doivent mettre en exergue la cohérence de la politique menée grâce à des relations
de causes à effets.
Formulation de la stratégie
Stratégie
Internes
Mesures de Mesures de
RSE succès sur l'axe
Mesures de succès
succès sur l'axe
sur l'axe RSE)
RSE RSE
151
Annexes-Outils Rémi Baranthol
Le choix des indicateurs est primordial, il est recommandé de ne retenir que 10 indicateurs
maximum. Pour rappel, voici les 6 facettes d’un bon indicateur :
Un bon
indicateur
5 - Est toujours rafrîchi à
temps 3 - Incite à décider
Chaque indicateur doit être attaché à un objectif stratégique, une initiative prise pour
l’atteindre ainsi qu’à une valeur cible pour pouvoir le commenter.
152
Annexes-Outils Rémi Baranthol
Rubrique Compte
Libellé
spécifique comptable
701000 Ventes produits finis crèches
A
701100 Ventes produits finis écoles
701130 Ventes produits finis lycées
701140 Ventes produits finis entreprises
701150 Ventes produits finis portage
701160 Ventes produits finis CCAS
Ventes produits finis Ventes produits finis centres
701170 d'accueil
Ventes produits finis centres de
701180 loisirs
701190 Ventes produits finis autres clients
601001 Achats matières premières 5,50%
B
601002 Achats matières premières 220%
603100 Variation stocks matières premières
Rabais remises ristournes matières
Coût achat matières
609100 premières
premières
Transport sur achats matières
624100 premières
C 602200 Achats emballages
60300 Variation stocks emballages
Coût emballages
609200 Rabais remises ristournes emballages
D 602100 Déchets, rebus matières premières
Coût déchets, rebus,
perdus 602200 Emballages perdus
E
791700 Avantages en nature personnel
Coût repas employés
F
Coût total produits finis
vendus =B+C+D-E
G
Marge brute =A-F
153
Annexes-Outils Rémi Baranthol
Plan comptable spécifique pour l’analyse des charges de main d’œuvre entre
« production », « support » et « gérance » :
Rubrique Compte
Libellé
spécifique comptable
641100 Salaires MOD production
H 641200 Congés payés MOD production
Indemnités et avantages divers MOD
641400 production
645110 Urssaf MOD production
Charges sociales congés payés MOD
645200 production
645300 Retraite MOD production
645310 Mutuelle MOD production
645320 Prévoyance MOD production
MOD Production 647500 Médecine MOD production
154
Annexes-Outils Rémi Baranthol
Objectif de mesure :
Date création :
Date révision :
Responsable :
1 - Descriptif de l'indicateur
2 - Construction de l'indicateur
Informations nécessaires
Libellé Origine Propriétaire Emplacement Accès
Formule de calcul :
Responsable du calcul :
Seuil d'alerte ou valeur cible :
4 -Type de présentation
5 - Recommandations d'utilisation
155
Annexes-Outils Rémi Baranthol
156
Annexes-Outils Rémi Baranthol
157
Annexes-Outils Rémi Baranthol
Pages d’analyse :
158
Annexes-Outils Rémi Baranthol
159
Annexes-Outils Rémi Baranthol
160
Annexes-Outils Rémi Baranthol
161
Annexes-Outils Rémi Baranthol
162
Annexes-Outils Rémi Baranthol
163
Annexes-Outils Rémi Baranthol
Cette première version du tableau de bord de RestoCo a été élaborée sur la période du 3e
trimestre 2018. C’est une période particulière pour RestoCo :
164
Annexes-Outils Rémi Baranthol
165
Annexes-Outils Rémi Baranthol
166
Annexes-Outils Rémi Baranthol
CORRECTIVES
Deux « dérapages » principaux sont mis en exergue par le tableau de bord et une
demande des salariés a été isolée.
Une action corrective a été décidée, celle de changer de fournisseur de pain pour un
fournisseur local. Deux enjeux :
Les salariés ont remonté le souhait d’améliorer les conditions de travail compte tenu de
la pénibilité de certains gestes (répétitions, positions). Dans cette logique, la suggestion
de faire intervenir un(e) ostéopathe une fois par semaine dans les locaux a été émise. La
direction a accepté et quelqu’un interviendra deux fois par mois, les vendredi après-midi,
sur demande des salariés.
Aucune révision des objectifs n’est prévue pour le moment. Cela est trop tôt pour décider
de l’efficacité des actions mises en place ou de la cohérence de la stratégie menée.
167
Annexes-Outils Rémi Baranthol
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Annexes-Outils Rémi Baranthol
B - Diligences effectuées
La remise des travaux de manière pédagogique sur Powerpoint permet de synthétiser les
diligences effectuées (Annexe-Outil n°24).
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Annexes-Outils Rémi Baranthol
C - Limites de la mission
Rappeler que l’ensemble des travaux ont été réalisés sur la base d’informations
transmises par le client.
A - Organisation de l’entité
Rappeler que le tableau de bord a été adapté au secteur en rajoutant les axes Hygiène &
Nutrition et RSE.
• Objectifs stratégiques ;
• Actions à mettre en œuvre ;
• Indicateurs à développer.
Rappeler les indicateurs retenus et les valeurs cibles identifiées (Annexe-Outil n°18).
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Annexes-Outils Rémi Baranthol
Rappeler les différents responsables de la collecte des données ainsi que les deadlines
définies.
Synthèse sur les points positifs et négatifs mis en avant par le tableau de bord prospectif
(Annexe-Outil n°22).
V - Annexes
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Annexes-Générales Rémi Baranthol
Annexe-Générale n°3 : Extrait des grilles tarifaires de l’appel d’offres _________ 180
Annexe-Générale n°4 : Extrait de l’analyse des marges brutes par client _______ 182
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Annexes-Générales Rémi Baranthol
La société RestoCo a été créée en 1993. Au départ, son activité était cantonnée à des
repas ouvriers dans sa zone artisanale. Ensuite, l’activité s’est développée avec les écoles
des alentours, donnant naissance à une activité de restauration collective à part entière.
La clientèle s’est diversifiée autour des crèches, des lycées, des centres communaux
d’action sociale (CCAS), des entreprises.
Aujourd’hui la société RestoCo élabore 4 500 repas par jour, réalise un chiffre d’affaires
de 2 800 k€ et compte 30 salariés. Les chiffres clés du développement de RestoCo sont :
RestoCo a un panorama de convives très différents. C’est pourquoi, elle doit s’adapter aux
besoins de chacun, et négocier le prix juste en contrepartie de son offre de services :
• Les crèches ;
• Les écoles et lycées ;
• Les centres de loisirs ;
• Les entreprises ;
• Les portages de repas pour personnes âgées, pour convives ponctuels ;
• Les établissements médicalisés.
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Annexes-Générales Rémi Baranthol
Négociation
contrats de Distribution
prestation
Conception des
Production
menus
Prise de
Approvsionnement
commandes clients
C’est la phase critique du processus global, il s’agit de négocier l’ensemble des contrats
fournisseurs et clients, selon le choix des recettes présentes dans les menus. Pour cela, il
faut d’abord positionner l’offre de service du restaurant collectif sur le marché, il y a donc
des enjeux stratégiques.
Il s’agit de réaliser le plan des menus, selon chaque catégorie de convives (scolaire,
maisons de retraite, établissements de santé, entreprises, etc.). Il faut prendre en compte
les recommandations nutrition, les capacités de production au niveau humain et matériel.
Les restaurants collectifs ajustent leur production aux besoins des convives. Compte tenu
de la faible date limite de conditionnement des repas, il est important de ne pas
surproduire. Les spécificités de certains convives (allergies, menus hachés, menus mixés,
etc.) doivent également être pris en compte.
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Annexes-Générales Rémi Baranthol
Approvisionnement :
Cette fonction englobe les phases de prise de commandes, réception des biens, stockage
et mise à disposition. Elle est directement liée à la prise de commandes clients et doit être
optimisée pour éviter le gaspillage sans prendre le risque de manquer de matières
premières non plus. La gestion des stocks est un processus difficile à gérer dans la
restauration collective.
Production :
C’est le processus le plus complexe, qui se déroule dans un ordre précis. Le processus peut
se faire de deux manières :
Distribution :
Il s’agit de la distribution des plats aux convives. Le processus se fait de deux manières
également :
• Liaison chaude : les plats sont livrés chauds. La température ne doit jamais
descendre sous les 65°C ;
• Liaison froide : les plats sont livrés froids, après réfrigération rapide s’ils ont été
cuits auparavant.
C’est pourquoi le processus d’élaboration d’un repas dans la restauration collective est
réellement complexe. D’autant plus que la moindre erreur ou le moindre non-contrôle en
matière d’hygiène, peut être rédhibitoire pour l’établissement.
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Annexes-Générales Rémi Baranthol
Transgourmet
Frigeral
Davigel
SLAD
Volume commande RestoCo = 4 500 repas / jour
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Annexes-Générales Rémi Baranthol
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Annexes-Générales Rémi Baranthol
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Annexes-Générales Rémi Baranthol
La méthode HACCP (Analyse des dangers et des points critiques pour les maîtriser) n’est
pas une norme en soi mais plutôt une méthode, un outil de travail, reposant sur des
principes. Il s’agit d’un document descriptif approuvé par des organismes reconnus
(exemple : ISO).
Concernant la maîtrise des points critiques, la méthode HACCP la définit autour des 5M :
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Annexes-Générales Rémi Baranthol
Le fait d’appliquer la méthode HACCP procure de nombreux avantages dont les principaux
sont :
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Annexes-Générales Rémi Baranthol
Objectifs Critères
nutritionnels Fréquences
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Annexes-Générales Rémi Baranthol
La maîtrise des températures négatives n'est pas Nous enregistrerons dorénavant dans le logiciel
suffisamment prise en compte dans les conditions E-Pack les températures des desserts
de livraison en liaison froide décongelés
Le suivi des températures de conservation des Nous enregistrerons dorénavant dans le logiciel
denrées en chambre froide correspond à un simple E-Pack les températures de toutes nos chambres
contrôle visuel sans enregistrement ni visa froides deux fois par jour, une alarme se
déclenche si ce n'est pas fait
Le suivi du refroidissement rapide ne prend pas en Des thermomètres à sondes avec un contrôle
compte les températures négatives en fin de cycle visuel ont été placés à l'extérieur des cellules
pour que l'agent puisse mieux maîtriser le
refroidissement
Le suivi de la remise en température n'est pas Nous enregistrerons dorénavant dans le logiciel
maîtrisé car il ne prend pas strictement en compte E-Pack la température de sortie du frigo, l'heure
la limite critique d'une heure de départ de la remise en température et au
bout d'une heure une alarme nous demande de
noter la température de fin de remise en
température
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Annexes-Générales Rémi Baranthol
Toutes ces étapes ne font pas l'objet d'une Avec le logiciel E-Pack, lors des enregistrements
vérification enregistrée qui atteste leur maîtrise ou si un prérequis ou un CCP n'est pas conforme, la
la mise en œuvre d'une action corrective solution se met en alarme et nous demande une
action corrective
Présence de tâches de rouille au niveau des Nous allons resolliciter notre maître d'œuvre
plinthes à gorge en résine du couloir (avec l'appui de votre rapport) pour qu'il refasse
d'approvisionnement intervenir le prestataire.
La porte du local plonge qui donne qui donne sur Sensibilisation du personnel au fait de fermer les
l'extérieur n'est pas maintenue fermée pendant portes
l'activité
Absence de thermomètre nomade dans chaque Achat de thermomètre pour chaque enceinte
enceinte réfrigérée réfrigérée
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Liste des Figures Rémi Baranthol
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Table des matières détaillée Rémi Baranthol
Section 2 : Des outils de contrôle de gestion bien souvent obsolètes dans les PME de
la restauration collective ______________________________________________ 17
2.1 La complexité du fonctionnement d'une PME du secteur de la restauration collective 17
2.2 Des outils "classiques" bien souvent sous-dimensionnés ________________________ 18
2.3 Des outils limitant le dirigeant de PME dans ses prises de décisions _______________ 19
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Table des matières détaillée Rémi Baranthol
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Table des matières détaillée Rémi Baranthol
Section 3 : Des facteurs clés de succès à maîtriser et des plans d'actions à mettre en
œuvre pour l'atteinte des objectifs ______________________________________ 49
3.1 Des objectifs stratégiques ambitieux mais réalistes ____________________________ 49
3.2 Des facteurs clés de succès à maîtriser pour survivre dans l'environnement concurrentiel
de la restauration collective __________________________________________________ 50
3.3 La formalisation de la stratégie en plans d’actions _____________________________ 52
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Table des matières détaillée Rémi Baranthol
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Table des matières détaillée Rémi Baranthol
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Table des matières détaillée Rémi Baranthol
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Table des matières détaillée Rémi Baranthol
Annexe-Outil n°9 : Modèle SWOT pour formalsier le diagnostic stratégique ____ 133
Annexe 15 : Panneau d’affichage sur la réduction des risques professionnels ___ 141
Annexe-Outil n°16 : Mot pour réduire le gaspillage dans les écoles et lycées ____ 150
Annexe-Générale n°3 : Extrait des grilles tarifaires de l’appel d’offre __________ 180
Annexe-Générale n°4 : Extrait de l’analyse des marges brutes par client _______ 182
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Table des matières détaillée Rémi Baranthol
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Sommaire
Remarques préalables __________________________________________________ 1
Sommaire ____________________________________________________________ 3
Abréviations __________________________________________________________ 4
Note de synthèse ______________________________________________________ 5
Introduction __________________________________________________________ 8
Partie 1 : Une première phase d'analyse de l'opportunité pour l'expert-comptable
d'accompagner une PME de la restauration collective dans la mise en place d’un
tableau de bord prospectif pour piloter sa performance ______________________ 14
Chapitre 1 : L’étude des besoins des PME de la restauration collective en outils de
pilotage _____________________________________________________________ 14
Chapitre 2 : Le tableau de bord prospectif, outil de pilotage de la performance
adaptable aux PME du secteur ___________________________________________ 23
Chapitre 3 : La conduite de la mission par l’expert-comptable, dans le respect des règles
de la profession _______________________________________________________ 32
Partie 2 : Une deuxième phase de réflexion stratégique mise en œuvre
transversalement dans l’entreprise et retranscrite sur chacun des axes du tableau de
bord prospectif _______________________________________________________ 41
Chapitre 1 : La stratégie d’entreprise, adaptée aux spécificités de la restauration
collective, au cœur de l’outil _____________________________________________ 41
Chapitre 2 : La déclinaison de la stratégie en mesures de succès et en indicateurs clés
sur les axes externes du tableau de bord ___________________________________ 54
Chapitre 3 : La déclinaison de la stratégie en mesures de succès et en indicateurs clés
sur les axes internes du tableau de bord ___________________________________ 65
Partie 3 : Une troisième phase de développement du tableau de bord prospectif
comme outil fédérateur et évolutif pilotant la performance ___________________ 77
Chapitre 1 : L’organisation du développement de l’outil en interne ______________ 77
Chapitre 2 : La construction du tableau de bord prospectif sur Excel comme un outil de
pilotage _____________________________________________________________ 87
Chapitre 3 : Un outil structurant pour la PME propice à l’apprentissage stratégique,
remis par l’expert-comptable ____________________________________________ 95
Conclusion générale __________________________________________________ 103
Bibliographie ________________________________________________________ 108
Liste des Annexes-Outils _______________________________________________ 113
Liste des Annexes-Générales ___________________________________________ 176
Liste des figures _____________________________________________________ 188
Table des matières détaillée ____________________________________________ 189