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Legon 2: LA PHILOSOPHIE EN AFRIQUE Objectif pédagogique terminal: Identifier, caractériser et évaluer kes grandes tendances de la philosophic en Afrique. Basile Juleat Fouda: « La philosophic négre doit se transmettre 4 travers les ages comme un héritage 4 recevoir, 4 défendre et 4 incarner pour atteindre Pexistence authentique ». Philuaphie groraliaine de Lexistencz, La philosophie afticaine existe : Cest la culture africaine et elle doit se transmettre de pére en fils comme un héritage. Crest elle qui fait Poriginalité de Afrique, sa pasticulasité. Basile Juleat Fouda : « Le philosophe africain doit se mettre 4 Pécole de Ia tradition (...) pour pouvoir en tirer les lois dune vraie sagesse humaine complimentaire des autres sagesses ‘humaines et dégager les catégories spécifiques de la pensée africaine » Philouphie négm-ulricaine de ‘existent, Si la philosophie occidentale est basée sur la catégoric de la critique, la philosophie africaine se base sur eelle de Pobéissance aux sages ct & la confiance totale en leur sagesse Cheikh Anta Diop: « Nos jeunes philosophes doivent (...) se doter rapidement des moyens intellectuels nécessaires pour renouer avec Ie foyer de la philosophic en Atrique, au lieu de s'enliser dans des faux combats de ethnophilosophie » Civiliation ox barbaric, wuthmpolusic sans camplaisance Ul est plus urgent pour les philosophes africains de sattaquer aux problémes effectifs de Afrique que de perdee le temps sur une querelle inutile philosophie-enthnophilosophie. Ebinezer Njoh Mouellé : « I serait désastreux pour un peuple comme pour une personne individuelle de vivre strictement dans Ie plus complet oubli du passé». Contrairement i Towa, Njoh Mouellé pense qu'il est impossible de se développer en niant son passé. Il faut synthétiser les valeurs: retenir les bonnes valeurs traditionnelles et rejeter les mauvaise st ce qu'il appel traditionalité. De méme, tout ce qui est actuel n’est pas moderne Cest-i-dire bon pour Fhumanité = i faut retenir les valeurs positives es et rejeter les mauvaises — c'est ce quill appelle modernité Ebenezer NM. : « Lorsque la sagesse est congue comme un bien accumulable, un capital de technique et de savoir, elle ne peut créer que des réactions de blocage du progrés et au développement en général» [alans 1. Tout savoie constitué, toute technique éprouvée parce qu'ay fait leurs preuves et qui tendent 4 simposer dPautorité, se rendent susceptibles au point de ne plus admettre tre remis en question et constituent un frein au développement. Il n'y a aucune philosophic dans une telle conception de la sagesse Ebenezer N.M.: «IT n'y a pas de philosophie dans les proverbes». Les vértés que livrent les proverbes ne sont pas dé vérités philosophiques parce qu‘elles vimposent comme de recettes toutes faites qu'l suffit d’appliquer. Ebenezer NM.: « En Afrique aujourd'hui, la tiche de la philosophie ne saurait constituer 4 aller chercher dans le passé les visions du monde qui ont cessé de vivre». La mission du philosophe afticain dans Pétat de crise actuelle ot se trouve P Afrique ne peut pas constituer & déterrer nos traditions qui ne répondent méme plus aux problémes qui se posent dans le présent, Ebénezer NM. : «Le philosophe qui tient office de conservateur de musée est un pseudo Philosophe, inutile & la société» Jalons |. Le philosophe qui se contente dappliquer moutonnement la tradition au lieu de réfléchir sur les voies et moyens devant faite sortir son pays du sous-développement est un faux-philosophe qui est inutile & la société Ebenezer N.M.: « Le philosophe en Afrique doit interpréter le monde, puis le changer car sa ‘parole doit informer Faction » Jalon: Ebenezer N.M.: « Ine faut donc pas parler de philosophic africaine mais plutét de pensée africaine, c'est-i-dire dune vision du monde propre a PAfrique ». La philosophic afeicaine existe pas, mais une pensée afrieaine, Cest-a-dire une fagon dont les afticain percoivent le monde existe -MARDIE Aimé Adelphe~ PLEG/ Philosophie Page 9 Fabien Eboussi Boulaga : « L’ethnophilosophe est un aliéné, un complexé en ce sens qu'il ne philosophe pas Iui-méme, mais veut susciter Pappréciation, la considération de son maitre » La orice de MUNTU Fabien Eboussi Boulaga : lethnophilosophie se présente comme une plaidoirie, son arme c'est la chétorique, son but cest de faire appel 4 la bienveillance du maitre pour se faire reconnaitre de lui, sa méthode consiste A construire les matériaus de Vethaologie en forme de philosophie La wiv de MUNTU Frantz Fanon: « Vouloir séactualiser aujourd'hui les traditions délaissées, ce n'est pas seulement aller contre son peuple, c'est surtout ramer 4 contre-courant de Phistoire et du progrés». Voulois vivee aujourd'hui comme nos ancétres ont véeu, il y a des décennies, est vouloir son propre malheus, celui du peuple et cest sejeter le progres. Friedrich Hegel: « On ne peut rien trouver dans le caractére du noir qui rappelle Phomme» Leon sur la philoopbie de Uhisteire Le noie est un animal dégradé, un sous homme. Friedrich Hegel: «Je négre représente Phomme naturel dans toute sa sauvagerie et sa pétulance. I faut faire abstraction de ce que Thomme nomme sentiment si on veut le comprendre» Legun sur la philoupbic de Lhiduin. Le noie incarne Vétee humain a Yétat brut et sauvage. Par conséquent, il faut le traiter comme on trite les animaus. Friedrich Hegel : « L’Afrique n’est pas une partie de Vhistoire car c'est un continent drapé dans a nuit noire de la barbarie et de la sauvagerie» La-raitan duns Pista |? Nirique n'a rien appor Phistoire de Phumanité ct est demeurée dans Fenfance. Friedrich Hegel: « L’Afrique noire, c'est le pays de lenfance qui, au-deli du jour de Phistoire consciente, est enveloppée dans la couleur noire de la muit » Lon sar la philowphie de Phiuire Georges Gusdorf: « Fafricain a un comportement conformiste. Il est condamné a vivre dans Firrationalité, » Vers une métaphasigue Jean Voilquin : « Le miracle grec, c'est le mot qu'il faut employer pour expliquer Papparition de la philosophie en Gréce » Les fenuurs grees avant Suirule Vinvention de la philosophic est une exclusivité de Poccident. Kwame Nkrumah : « Notre philosophic doit trouver ses armes dans le milieu et les conditions de vie des peuples africains y. Lz ansitadme 1a philosophic doit étee une idéologie Cest-i-dire qu‘elle doit partic des réalités vécues par les africains et élaborer une théorie sévolutionnaire. Kwame Nkrumah: «Za philosophie qui doit soutenir cette révolution est [...] le consciencisme philosophique. » «Le consciencisme philosophique est Pensemble, en terme intellectuel de Forganisation des forces qui permettront 4 la société africaine Wassimiler les éléments oceidemtaux » Le nxascincine Laburthe Tolra: « Ea Afrique, la philosophie reste a faire» \?Atrique est incapable de comprendre et de saisie les mystéres de la philosophie. Le Comte Arthur De Gobineau : le noir se caractérise par la sensualité. Son corps, bien noir, envoie au monde un message non intellectuel, Léopold Sedar Senghor::« L’émotion est négre, la raison est helléne ». Le noir est un étse dominé par Pémotion tandis que le blanc est surtout dominé par la raison. Léopold Sedar Senghor: « Sf Jes blancs nous refuse Ia raison, s’ils en revendiquent Ie monopole, Ia seule chose qui nous reste a faire, c'est de trouver notre caractéristique -MARDIE Aimé Adelphe~ PLEG/ Philosophie Page 10 spécifique, c’est-a-dire ce qui appartient aux négres et rien qu’aux négres » Cette caractéristique du négre est « Mime négre » Léopold Sedar Senghor: « L’Afrique doit s*unir 4 Europe, et dans ce mariage de raison, Afrique sera le page qui tient le voile de la mariée » Léopold Sedar Senghor: « le négre n'est pas dénué de raison comme on 2 voulu me le dire. Mais sa raison n’est pas discursive, elle est synthétique » Lucien Lévy-Briihl: « Les africains font partie des sociétés inferieures et primitives régies par une mentalité prélogique et mystique ». Les fonctions mental dans ls sits ifeinures Martin Heidegger : «a philosophie est grecque dans son étre mémey Ou'itxe gue la philuophie ? ar essence la philosophic est occidentale puisque seuls les oceidentaus philosophent. Dés lors, dize philosophic occidentale, c'est faire une tautologie, Maniragaba : Le naturel du philosophe tel gue défini par Platon comme «conscience du peuple » existe ches tous les peuples car «il est inimaginable que tout un peuple puisse vivre et survivre pendant des millénaires sans produire des gens qui se pose dune fagon ou d'une autre la question de Forigine et de la fin des étres et de Fessence de It vie. Meme si tous les peuples ont pas écrit et développé des systémes philosophiques, il existe néanmoins des philosophes chez chaque peuple. Marcien Towa: « La philosophic ne commence qu’avec la décision de soumettre Phéritage philosophique et culture! 4 une critique sans complaisance ». Hssai sur la problimatique phelbsaphigue dans !Afrigue asl. Nous ne commengons 3 philosopher que lors que nous soumettons notre tradition et notre culture & Pexamen de la raison, de la evtique. Marcien Towa : « Pour la philosophic, aucune idée si vénérable soit telle n’est recevable avant d'etre passée an crible de la pensée critique» I 'y a pas de dogme en philosophic. Tout est soumis a I ertique Marcien Towa: « pour étre soi-méme et assumer son destin, PAfricain doit dabord se nier intimement pour devenit Fautre » Esiia.. Latticain se doit @entrer en négation avec Iui-méme par un processus dialectique et réaliser son projet Marcien Towa: L’Airicain doit « s'emparer du secret de Foccident», comme Prométhée vola le feu aux dieux pour le remettre aus hommes, vil veut se sévolutionner de fond en comble. Il doit rompee avec sa culture et son passé et couper tous les liens qui le lent & sa condition passée d’esclave. Pour se développer, Vafticain doit souvrie 4 Poccident, il doit sceuropéaniser fondamentalemend», Marcien Towa : «Si la libération est notre but, alors la chose lt moins avisée que nous puissions faire est certainement la restauration du monde ancien », Esai... Pour se libérer, P Afsique doit rompre avec son passé puisque ces valeurs ancestrales ont montré leurs limites : PAfrique jusqu'ici n’a sGalisé aucun progeés scientifique et technique. Marcien Towa: «le philosophe fait appel a la raison, 4 la pensée critique» Essui... La philosophic est une activité essenticllement exitique et rationnelle. Marcien Towa: «Déterrer une philosophie ce n'est pas encore philosopher» Essu Philosopher ne consiste pas & récupérer sans aucune remise en cause la pensée de nos ancétres, Marcien Towa : « Donner 4 la philosophic la méme extension que la culture revient done 4 poser aussi Puniversalité de la philosophic. » Lissa... Vout homme a une culture mais tout homme nest pas philosophe wrad Hebga (Pére): « I] faut dépasser la querelle philosophie-ethnophilosophie » car il ne it plus @affirmer que nos ancétres ont pensé mais de penser par nous-mémes. -MARDIE Aimé Adelphe~ PLEG/ Philosophie Page 11 Paulin Hountondji: « Pethnophilosophie trahit 4 la fois Pethnologie et la philosophic» Lethnophilosophie nest ni une ethnologie puisque Pethnologie ne prend pas position par rapport 4 ce quelle décrit, elle n'est ni une philosophie puisqu’il lui manque esprit critique. C'est pourquoi, TOWA Pens qe « Pedhoopdilenphie apparaita la phibeope comme mac okdokige que vent pax lire som nom » Sur ta philosophic abiaine. Paulin Hountondji: « ethnophilosophie est en réalité une anthropologie; cest une préphilosophie qui se prend 4 tort pour de Ia méta-philosophie». Sur lu plilowphie ahicaine Lethnophilosophie se contente de décrire les différences culturelles africaines. Blle n’a done pas encore les éléments fondamentaux qui font la philosophic Paulin Hountondji: « Les philosophes doivent créer en matiére de philosophie selon une technique éprouvée de réflexion et d’expression» Sur la philowphie afficaine, Les philosophes afficains doivent sintéresser aux problémes ordre génécal lige Ta condition humaine. Paulin Hountondji: «ll peut done y avoir a la limite les philosophes africains sans une Philosophie africaine bien que Finverse soit rigoureusement impossible» Sur lx philuphie ‘ahiuainz La philosophie est une attitude mentale, Elle est donc universelle. Les philosophes afticains, occidentaux ou asiatiques existent mais il n’existe pas de philosophic africaine ni de philosophic occidentale ou asiatique. Hountondji demande de faire la différence entre « philosophie africaine » qui rexiste pas et la « philosophie en Afrique » qui est authentique Paulin Hountondji: « I n'y a pas de philosophie africaine parce qu'll n'y a pas de science africaine » Sur la phinuphio apicaine. Paulin Hountondji: « I y a une différence entre Ies expressions philosophic africaine et Philosophie en Afrique » Sur la philosophie afrzaine Régie Debray : « L’oubli du passé est morte! pour le progrés». Nucun progsts a’est possible si Ton ne s'inspire du passé ‘Tshiamalenga Ntumba ; « La philosophie africaine traditionnelle est selon Iui un ensemble dénoncés explicites (proveries, miles, cranes) des africains dhier, traduisant leur vision du monde, de Phomme et des choses. » ‘Tshiamalenga Ntumba : «Si histoire de la philosophie appelle philosophie les fragments des (présocratiques tels que (i Penvss d'un Marc-Auréle ou (x vasinas d'un LAROCHEFOUCAULD et d’autres textes semblables, alors bien des textes de tradition africaine orale peuvent étre appek’s philosophiques», \cx «Pensées» de Marc-Aurtle ou les «maximes» de LA ROCHFOUCAULD sont semblables aux proverbes africains, Dés lors, & moins que ce ne soit un racisme, si les historiens de la philosophe ont appelé philosophic ces « pensées » et ces « maximes », automatiquement, les proverbes, les maximes, les sentences africaines doivent aussi étre appekes philosophic. -MARDIE Aime Adelphe~ PLEG/Ph Page 12 Legon 3: LA CONSCIENCE ET L'INCONSCIENT Objectif pédagogique terminal ; Déterminer les rapports de la conscience et de Finconscient dans le comportement du sujet Alain dit Emile Chartier. Poser un acte conscient revient 4 poser un acte moral : « La conscience est toujours implicitement morale, et Pimmoralité consiste toujours 4 ne point vouloir penser qu'on pense et i ajourner le jugement intérieur. On nomme bien inconscient ceux qui ne se pose aucune question eux-mémes» ‘Alain : L’homme est absolument conscient : « savoir, c'est savoir qu'on saity Alain : L’inconscient n’est qu'un fantOme, une pure invention de Freud: « Le freudisme si fameux est Pare d'inventer en chaque homme un animal redoutable » Alain : « L'inconscient est une méprise sur Je moi, c'est une idolitrie du corps» Linconscient psychique n’existe pas. Tout ce qui est psychique est conscient. Alain : « Lhomme est obscur & lui-méme » « Seulement il fat éiter ik Pereur selon laguelle Vinconscont es un auire moi, an mai qui a ss rings, ses passions ef ws ruses, une sorte de mannais ange, diaboligue cunseiltr...) > Elément de plaloophie.W eeste a vérifier que Phomme ne se connait pas luisméme. Mais la plus grande erceur serait de penser quil y a en Thomme une autre facuité, Pinconseient, qui le Fait agir sans sa volonté André Lalande : « La conscience est Fintuition plus ou moins claire qu’a Fesprit de ses 6tats et de ses actes, La conscience est le fait daccompagnet 8 le fait de penser, agit ou sentir et savoir qu’on pense, qu’on agit ou qu'on sent actes de connaissances. Concrétement, c'est Blaise Pascal: « Et sf om m’aime pour mon jugement, pour ma mémoire, m'aime-ton moi ? Non, car je puis perdre ces qualités sans me perdre moi-méme. Oui est donc ce moi s'il n'est ni dans Je comps, ni dans Pime ?» Les Penses La conscience est une illusion. On ne peut pas conerétement le désigner. Blaise Pascal : L’homme est une chose, mais il est surtout une chose qui pense : «L’homme n'est qu'un roseau, Ie plus faible de la nature mais c'est un roseau pensant » Blaise Pascal : « Celui qui m’aime pour mes qualités ne m’aime pas, moi. Car je puis perdre ces qualités sans me perdre moi-méme » Lenses Blaise Pascal: « La conscience est un ensemble de caractéristiques intellectuelles ou morales, de qualités toutes périssables. »Ce quon appelle conscience nest pas une séalité statique. Cest quelque chose de changeant, dinsaisissable. Blaise Pascal: « Lhomme est visiblement fait pour penser, c'est toute sa dignité et tout son mérite ; et tout son devoir est de penser comme il faut.» Liessence de Vhomme réside dans la Blaise Pascal : « Penser fait la grandeur de Phomme. » Par la conscience, Vhomme séleve au-d des autres créatures Dalbiez : La psychanalyse ne valorise en Phomme que la dimension animaliére et charnelle, Elle néglige la dimension rationnelle, la conscience, qui pourtant fait la spécificité de Thomme et le distingue des autres créatures: « La psychanalyse a’explique de Fhomme que ce qu'il y a en lui de moins humain» -MARDIE Aime Adelphe~ PLEG/Ph Page 13 Edmund Husserl: « Toute conscience est conscience de quelque chose» Méditationcartéionne, La conscience est toujours ouverture vers le monde, non un retranchement sur soi, Bille vise un objet extérieur & elle-méme. Edmund Husserl: Ma conscience reconnait Fexistence d’autres consciences dans un sentiment originaire de coexistence » Méditation cartisvnne Emmanuel Kant: «Je ’af aucune connaissance de moi tel que je suis, mais je me connais seulement tel que je m’apparais dé moi-méme » Critique de le rain pure. Lhomme ne peut pas s€ connaitee authentiquement. Emmanuel Kant: « de Je pense doit pouvoir accompagner toutes mes représentations » Critique dele saison pure. Wy a en Phomme deux «Je» : le « Je» physique qui est concret, empirique, organique, phénoménaliste. C'est le «Je » qui concrétement marche, pense, parle, Le deuxiéme «Je» est le «Je» abstrait, substantialiste, transcendantale nouménal qui améne i Funité toutes les activités du «Je» empirique ; c'est le « Je» qui accompagne toutes mes représentations et me permet de reconnaitre dans mes actions. Le « Je» qui marche, pense, chante est done différent du « Je » qui sait qu'il marche, pense et chante. Friedrich Hegel La conscience est une distance de Phomme au monde et & soi-méme « Perce qu'il est esprit, Fhomme a une double existence, il existe une part au méme titre que les choses de la nature, mais d’auire part, il existe aussi pour soi, il se contemple, se représente & ui- méme, se pense et n'est esprit que par cette activité qui constitue un 6tre pour soi Ethstioue Le monde se constitue pour "homme comme un monde connaitre, & maiteser, dominer. Au méme ‘moment, homme a conscience de ses états et il sy reconnait. Friedrich Hegel: La conscience se forme par opposition de soi 4 auteui (Le conflit du maitre et de Tresclave) et du soi au monde (transformer par le travail) La fénoménabgie de Fesprit Friedrich Nietzsche : Les hommes ignorent tour d'eus-mémes. « Null n'est plus que soi-méme étranger 4 soi-mémes homme ne peut pas done se connaitee lui-méme. Le Gat savoir Friedrich Nietzsche : Si fon veut comprendre pourquoi l'on agit de telle ou de telle maniére, il ne faut pas aller chercher dans la conscience mais dans nos instincts les plus bas et les plus reculés : « Vorre jugement a une genése non dans la conscience mais dans vos instincts, vos penchants et vos ‘répuguances, vos expéricaces et vos inexpérieaces ». Le Gai sunir Hensi Bergson : « Toute conscience signifie choix» La conscience est une activité de sélection, de discernement lige au présent, 4 Faction .Pour poser un acte je cherche dans mes souvenirs tout ce qui est utile & Paction que je veux accomplir présentement, Henri Bergson: «La conscience c'est Je temps.»Le temps se confond avec la conscience, Lehomme cest-icdire la conscience n'est done que pur changement, limprévisible total. I! est done illusoire de prétendre se connaitre ou connaitre autrui car nul ne peut prévoir ce que sera un homme demain. Héraclite d’Ephése : Kerivant au soir de sa vie :« Je me suis cherché moi-méme ». Le sage est celui qui se connait luieméme, qui cherche au fond de lui et découvre qui il est réellement. Italo Svevo : Linconscient est une pure invention des philosophes et des _psychanalystes en mal de sensation : « L'inconscient est une illusion juste bon a satisfaire ses amateurs de ragots plus ou moins grossiers. » Jean-Jacques Rousseau: La conscience ( il agit ici de la conscience morale) est un instinet divin, immortel, une voie céleste, juge infaillible du bien et du mal qui rend Fhomme semblable & Diew : « 7 est done au fond des dimes un principe inné de justice et vertu, sur lequel, malgré nos propres maximes, nous jugeons nos actions et celles Cautrui comme bonnes ou mauvaises et cest # ce principe que je donne le nom de conscience » Ezzie ou de Vilucation -MARDIE Aimé Adelphe~ PLEG/Philosophie Page 14 Jean-Paul Sartre: «Autrui est Je médiatenr indispensable entre moi et moi-méme». La Conscience a besoin de se confronter aux autres pour apprendre 4 se connaitre elle-méme. ‘Jean-Paul Sartre ; c'est grice 4 autrui et par lui_que je prends conscience de ce que je suis + « autrut est indispensable 4 Pexistence de ma conscience comme conscience de soi» Jean-Paul Sartre : I’homme est toujours conscient parce quiil est « un-€tre-en-situation ». Chaque facte posé et chaque parole proférée sont donc pensés et réfléchis. [homme ne peut pas poser un acte inconscient : « i! n'y pour une conscience qu'une figon d'exister, c'est avoir conscience qu'elle existe.» ‘Jean-Paul Sartre : Liinconscient est une absurdité, Tout en Phomme est conscience et il n’existe pas de plaisic inconscient : « Le plaisir ne peut se distinguer de la conscience du plaisir » Jean-Paul Sartre : Linconscient est une aliénation de la libeeté, un abonnement aux passio . De Lacroix : homme est foncidrement belliqueus, il est mu_ par le désir de gloire, de surestimation de soi et de puissance illimitée : « L’homme est um animal soctal qui déteste ses semblables » Edmund Husserl; Autrui et moi existons dans un sentiment originaire de coexistence : « Ma conscience reconnait existence d'autres consciences dans un sentiment originaire de coexistence » Média cartédennes Emmanuel Kant: « Comme moi autrui est une personne & respecter. » Fondemens dela mitaphysigque des mers ‘hte :« Le MOI ne se pose qu’en s‘opposant au non-moi» chacun de nous dit (JE » en paslant de lui-méme, chacun de nous se reconnait comme une personne différente des autres et des choses. Gabriel Marcel : Auteui alest_pas toujours source de malheur comme le pense Sartre, il est aussi la source de mes joies et demon bonheur : « Et biew, pour moi, le ciel, c'est aussi les autres» Gilles Deleuze : Une vie isolée, séparée des autres est humainement impossible : « le robinsonnade, Clest-i-dire la vie isolée, coupée des autres hommes, nest qu'une fiction littéraire car Phomme est un tre qui ne peut s’affirmer que dans sa relation avec les autres », Graham Green : La connaissance Pauteui est incertaine et approsimative : « Aucun étre humain ne peut réellement en comprendre un autre », -MARDIE Aime Adelphe~ PLEG/Ph Page 23 Friedrich Hegel: Je o’ai le sentiment de mon existence que parce qu’autrui atteste que fesiste : « La conscience est en soi et pour soi tant et parce qu’elle est en soi et pour soi pour une autre conscience de soi ; c’est-a-dire qu’elle n’est qu’en tant qu’étre reconnu » plvinomnulbsie de Vosprit Friedrich Hegel: La loi de la vie humaine est le conflit, Passervissement de la conscience @autrui :« Toute conscience poursuit la mort de Fautre ». Phinominologis de Pesprit Friedrich Hegel : si je dis «fH», Cest pasce que je reconnais Pexistence d/autres « JE» de qui je veus ‘me distinguer ct entres en confit: « la conscience de soi ne se pose qu'en sopposant aux autres consciences ». Phénoninubgie de Lest Friedrich Hegel: « Le conflit est la relation originaire a autrui » Pisnoménolygie de Uespit Henri Bergson: Pasce qu’auteui est de mime nature que moi, je pus le connaitee a partie de mon expérience personnelle « e’est em notant ses propres farblesses quion arrive 4 se plaindre ou 4 mépriser Fhomme ». Jean-Jacques Rousseau: «Le sentiment de pitié me permet de communiquer avec la conscience d’autrui » Disours ww ovigine de Lina parm ls barons Jean-Paul Sartre : Auteui est un qpour sofvet non un «em soi» ll n'est jamais. vraiment ce qui apparait et correspond toujours 4 ce qu'il peut deveni. On ne peut done pas le connaitee : « je suis ce que je ne suis pas et je ne suis pas ce que je suis y. Lilie ck nant ‘Jean-Paul Sartre : Auteui est la cause de mes malheurs : « Ma chute originelle, c'est Pexistence de Pautre », Litre et néant ‘Jean-Paul Sartre : Autrui est pour moi une source de malhcurs et de soufleances : « L’enfer c'est les ‘autres » Huis chs, Lienfer est sur terre dans les rapports néces: entretenons avec les autes. jrement conflictuels que nous Jean-Paul Sartre : Autrui n’est pas un ami. Dés lors que son regard se pose sur moi, je deviens tout hhonteux. A dire vrai, son regard me chosifie et m’éte ma liberté, Done autrai me déshumanise :« Autrui est pour mot Petre pour que je suis objet.» Sartre précise que je suis toujours géné lorsque je suis surpris par le regard dautrui : « fai honte de moi tel que Papparais & autrui », LE eb nant ‘Jean-Paul Sartre : Autrui, ’est autre, celui qui n’est pas moi “Moi qui n’est pas Moi et que je ne suis pas » len Autrui, cest Pautre : Cest-i-dire le . ‘Jean-Paul Sartre ; Cest par rapport & autrui que je prends conscience que je suis et que je prends conscience de ce que je suis.«La reconnaissance du moi en tant que moi passe par la reconnaissance @autrui en tant qwalter -égo. » Jean-Paul Sartre; Ce n'est pas Ia paix mais la guerre qui caractérise la relation entre les hommes: « L’essence des rapports entre les hommes n'est pas la communauté, c'est le conflit.» LGire ot be néant Jean-Paul Sartre : Méme amour charnel est un échec car aimer, Cest conguérie la liberté Pautrui : « sf [aime quelgu’un, ilme déposséde de ma liberté et moi aussi en retour. 1. iret knéunt Leibniz : La communication des consciences est un chee : chaque conscience est comme une maison qui n'a ni portes ni fenétees. Autrement dit, les consciences sont isolées les unes des autres : « chaque conscience est une monade, c’est-i-dire une entité totalement impénétrable et autosuffisante. » -MARDIE Aime Adelphe~ PLEG/Ph Page 24 Louis Lavelle : C'est en faisant le bonhenr des autres que je deviens moiméme heureus : « c'est quand je cesse de poursuivre mon propre bien et que je cherche celui d’autrui, que je trouve aussi le mien ». Louis Lavelle : Que ne soyons vus de personne ou que nous soyons en collectivité, nous devons toujours agir de maniére cesponsable, sans nuire & Phumanité : « Dans la solitude, il faut agir comme sion était vu du monde entier et quand on est vu du monde entier, agir comme si on était seuk » Lucien Malson : C’est seulement parmi ses semblables que homme apprend a devenis un homme. Séparé de siens, "homme o’est pas différent d'un animal :« Avant la rencontre d’autrui et du groupe, Phomme n'est que virtualités aussi légéres qu’une transparente vapeur ». Malebranche : Je me tromperai toujours en voulant connaitre autrui & partie de ce que je suis et de ce que je vis: Je me trompe toujours si je juge les autres a partir de moi-méme>. Marcel Proust : « Une personne est une ombre oti nous ne pourrons jamais pénétrer » Maurice Merleau Ponty : En tant que liberté, auteui peut simuler ses états dime et nous présenter le visage qu'il voudrait nous présenter et qui pourtant, ne nous dit pas qui il est réellement = « Jes comportements d’autrui et méme es paroles d’autrui ne sont pas autrui ». Phinoménolosie de la ecceion Maurice Nédoncelle : Il n'y a de moi que par rapport a auteui et ce que nous sommes, nous ne le sommes que pour auttui et par lui: « Le moi a’est Iui-méme que par autrui. Les consciences sont Pune et Pautre et une pour Pautre » Max Scheler: « La sympathie détruit Pillusion du solipsisme et nous permet de partager Pétat affectif de Pautre en nous identifiant & Ini» Nature et jormes de la srmpathe. Max Scheler : I’homme sépanouit dans ses rapports avec la société non en Senfermant sur luieméme, Sans elle, il nest rien : « L’homme vit tout d’abord et principalement dans les autres, non en lui~ ‘méme, il vit plus dans la communauté que dans propre individun Nature et forms de la sath Montaigne: Autrui_ now 8 évaluer_nos capacités intellectuelles : «Om connait mieux en aiguisant sa cervelle sur celle d’autrui ». Essais Montaigne : L’homme ignore tout de lui-méme comme il ignore tout d’autrui: « il se trouve autant de differences de nous a nous-mémes que de nous 4 autrui is Montaigne : On ne connait autrui parce quiil change constamment :«L'homme est divers et ondoyant » [sis Montaigne: Seul Thomme peut se connaitre. Les autres ne peuvent émettre sur lui que des conjectures incertaines : « M7 n'y a que vous qui sachiez si vous étes liche, cruel ou dévolu Nietzsche : En général, L’amour est un pur calcul : on aime parce quion veut étre aimé en retour ou parce que Dieu nous a promis le paradis. Nous pardonnons aux autres parce que, si nous le faisons pas, Dieu et les autres ne nous pardonneront pas non plus:« famour est un beau calcul hypocritique ». Nietzsche : Lamour masque des intentions mesquines et est purement égoiste : « famour ne se soucie pas de Fautre mais de soi-méme ». Paul Valery : Autrui se construit en référence a moi méme s'il reste trés différent de moi: « Autrui est Ia caricature et le modéle de ce que je suis moi-méme», -MARDIE Aimé Adelphe~ PLEG/ Philosophie Page 25 Paul Valery : Contre Jean-Paul Sartre, Paul Valery fait remarquer que le regard d'auteui n'est pas forcement signe Whostilité : « sf Je regard pouvait mer, si Je regard pouvait féconder, les rues seraient pleines de cadavres et de femmes grosses René Descartes : Lexistence dautrui en tant que conscience nest pas une évidence sensible et je ne peux affiemer avee certitude que auteui est, je déduis son existence de ma propre existence & parti Pun raisonnement analogique. Les Médiatons Métapbsigues Saidou Badian Kouyaté : ‘est price 4 autrui que je vis : A ma naissance, Cest lui qui m’a recueill, qui ‘ma noursi, soigné, élevé, ma appris & parler, ma fait grandic. Lorsque je meurs, C’est encore lui qui se charge de mes obséques. Il mest done impossible de m’épanouie sans ouverture vers autrui, sans ppartage, sans collaboration et sans entraide : « Phomme n’est rien sans les hommes, il vient dans Jeurs mains et s’en va dans leurs mains ». Saint Augustin : Les vrais amis ne se cachent rien car un ami c’est celui pour qui nous éprouvons de affection, de la sympathie au point d’étre prét 4 mettre notre vie en péril pour et ce sans calcul ai intérét. C'est pourquoi, seule Pamitié permet 4 "homme douvrir tout son eur a un autre: « On ne connait personne sinon par amitié », Saint-Exupéry : La difficulté permet 4 Thomme de mettre en valeur ses talents, et dese connate lui- mime: « L’homme se couvre quand il se mesure 4 obstacle y Saint-Paul : L'amour agapé, qui est un amour pur, un élan désintéressé nous améne & nous sacrifier pour le bonheur des autres simplement parce qu'ils sont comme nous, des hommes, peut maus de Phumanité. Par cet amour pur, on peut mettre autrui en confiance et Pamener & Souvrir sans ceaindse d'étse trahi. « LYamour est patient, il est plein de bonté ; 'amour n'est pas envieux, Pamour ne se vante pas, il ne s’enfle point dorgueil, il ne fait rien de mal. L’amour est honnéte, il ne cherche pas son intérét, il ne s*irrite point, il ne soupgonne point le mal, il excuse ‘tout, il eroit tout, il espére tout, il supporte tout. L'amour ne périt jamais », (J corinthiens 13 34-8) Sigmund Freud : Celui qui n’arrive pas & aimer est un malade mentale qui soufire de traumatismes séricux : « Ou bien Fon tombe malade si Yon ne peut pas aimer, ou bien Fon doit aimer si Yon ‘ne veut pas tomber malade ». Sigmund Freud : « Oa connait autrui par le dialogue » Cing pavhanalses Sully Prudhomme : Personne ne peut Sépanouir sans le concours des autres. Autrui est une nécessité :« Nul ne peut se vanter de se passer des hommes». ‘Thomas Hobbes : L’homme ne s‘affieme qu/au déteiment de ses semblables, Chacun voit en Pautse les obstacles 4 son bonheur: « Phomme est un loup pour Phomme »(Le | siathar) ‘Thomas Merton : Personne ne peut vivre en s‘enfermant sur Ini-méme. L’homme a toujours besoin des autres : « Nul n’est une ile». -MARDIE Aime Adelphe~ PLEG/Ph Page 26 Legon 8: LA MORALE Objectif pédagogique terminal; Définir Pacte moral en le rattachant 4 son fondement. La morale ; ensemble de principes de jugement, de rigles de conduite relative au bien et au mal, devoirs, et valeurs parfois érigés en doctrine qu’une société se donne et qui simposent autant A la conscience individuelle qu’ la conscience collective Lthique: science de la morale, ensemble des conceptions morales de quelquiun: décrit un comportement. La morale est généralement rattachée 4 une tradition idéaliste (de type Kantienne) qui distingue entre ce qui est et ce qui doit étre alors que Péthique est lige & une tradition matérialiste (de type Spinoziste) qui cherche seulement 4 améliorer le eéel par une attitude saisonnable , de chercher le bonheur de tous La déontologie ; cst a discipline qui traite des devoirs & remplir sur un plan professionnel Aristote :« Une seule hirondelle ne fait pas le printemps» Un seul acte de générosité ne fait pas qu'on soit généreux. Arthur Schopenhauer : « Le devoir est ce qui est contraire 4 Ja nature » Blaise Pascal: 1.2 conscience individuelle qui incarne la raison universelle (la vraie morale) remet pacfois en question les valeues établies dans une société (Ia morale particuliére de chaque société): « La vraie morale se moque de la morale » Blaise Pascal: Le bien et le mal, le uste et Finjuste sont appréciés en fonction de Pendroit oti on se trouve. Les valeurs sont done relatives puisgu’elles trouvent leur source dans la culture qui elle-méme différe Pune société a une autre : « Vérité en dega des Pyrénées, erreur au-dela ». Brunschvieg : Nous ne devons pas nous contenter d'une morale formelle, absteaite, I faut au conteaire agir concrétement, incarnet les valeurs dans le monde : « La qualité des ames ne dispense pas de la qualité des idées » Charles Péguy : La morale de Kant est trés abstmaite, trés éloignée de la vie coneréte des hommes et si res (rigides) qurelle donne Fimpression de n’étre applicable que par les anges doi da déclaration de Péguy: « Kant a les mains pures mais en réalité il n'a pas les mains» Emmanuel Kant: une loi est morale lorsqu'elle est conforme aux prineipes de la saison qui sont universes. Fondement dela métaphysigque des prs. E. Kant en disant : « Que dois-je fire ?» parle du devoir et de la distinction entre ce qui est Kigal et ce qui est Iégitime. Le devoir établit une distinction entze le fait (ce qui est) ot le droit (ce gui doit étre). Un devoie (par exemple : dire la vérité) n’a de sens que si homme est libre de ne pas mentir. Un devoir moral ne se confond pas avec le respect de la loi. Ainsi une action peut — étre légal (autorisé par {a loi) mais illgitime (contraire & la morale, est ~i-dire aux valeurs fondamentales universelles de homme). La raison humaine pense la notion de devoir comme universelle, hors de tout fondement religicus. ou confession particuliére, comme de toute appartenance culturelle, Eondemeass de ds itaplysigue des mars E, Kant: Avant de poser un acte, demandes-toi: « Et si tout Je monde en faisait autant?» pour savoir si ton acte est purement égoiste ou sil est universel par ce que tout le monde 4 ta place réagirait pareillement. Dans le méme sens, Kant écrit « Agis toujours de telle sorte que la maxime de tout action puisse étre érigée en régle universelle » -MARDIE Aime Adelphe~ PLEG/Ph Page 30 E, Kant: Dans un Etat de droit, on se sent libre comme une personne qui se soumet librement 4 tne Joi dont il est Iuieméme le législateur : « Agis toujours de telle sorte que tu considéres ta volomé raisonnable comme instituant une Kégislation universelle. » E, Kant ; un acte est moral lorsqu'l consacre la dignité humaine en respectant les droits fondamentaus des hommes dot sa masime : « Agis de telle sorte que tu traites Phumanité aussi bien dans ta personne que dans Ia personne de tout autre toujours en méme temps comme un fin, et jamais simplement comme un moyen. » E, Kant: « La bonne volonté parait étre la condition indispensable qui nous rend digne d’étre heureux ». t moral lorsqu’il n'est pas conditionné mais lorsquiil est posé par devoir et fondé sur la bonne volonté ou bonne intention, Un acte est conditionné lorsqu’il exprime un « impératif hypothétique » exemple : ne tue pas si tu ne veux pas aller en prison. Il est fondé sur une bonne intention lorsqu’ il exprime un « émpératif catégorique ». Par exemple : ne tue pas; aime ton fréee comme toisméme, Emile Durkheim : La morale est relative ; elle varie selon les peuples et évolue avec Phistoise « Chaque peuple a sa morale qui est déterminée par les conditions dans lesquelles il vit. » Emile Durkheim : notre conscience morale individuelle n'est que Pécho de la conscience collective « Quand notre conscience parle c'est la société qi parle en nous.» Edicitva viola. Epicure: Avant route chose les hommes cherchent 4 satisfaire leurs besoins biologiques, 4 se noustis: « Ja racine de tour plaisir est le plaisir du ventre. » ions de doulcurs, de souffances et des Epicure: Poser un acte moral, c'est fuir toutes les oc: malencontreuses mésaventures. Le sage doit condamner les plaisies actficils (Luse, ambiance ete.) et les plaisirs qui, étant naturels, ne sont pas nécessaires 4 Ia vie (les plaisis sexuels par exemple). I! doit seulement cultiver les plaisirs qui sont & Ia fois naturels et nécessaires. Le sage se contente donc du sirict minimum ; « Un peu d'eau, un peu de pain, un peu de paille pour dormir et je rivalise de félicité avec Zeus » Friedrich Nietzsche : la notion dimpératif catégorique de Kant n'est en #6: abstraction puisqu’elle ne se soucie pas de Thomme concret, aux prises avee des Elle porte sur un homme absteait qui n’existe pas et méconnait aspect unique de Vintention morale. Le gals Henri Bergson : « A a civilisation technicienne il eat fallu un supplément d’dme » \l convient humaniser le monde industriel dans lequel nous vivons Henti Bergson ; Ia morale chez Phomme a deux sources: La premigre source, Cest la « pression sociale », les contraintes, les interdits, les obligations, les habitudes du groupe qui se transmettent de génération en Ala «morale close», propre ala Ysociété close” refermée sur elle-méme. La deusiéme source es Sinstalle. On agit par générosité de cur et il n’y a plus de place pour les conteaintes. Cette source conduit & la “morale ouverte” qui se pratique par Fimitation des modéles que sont les « hommes exceptionnels», « les Aéros» ct les « saints» tcls que Socrate et Jésus-Christ qui ont réussi A ouvrir Ieur cceur & un amour universel en brisant les barriéres des soc sds wre Henri Bergson : « L’obéissance au devoir est une résistance a soi-méme » Les dewse ures de la orale et de a reliion Jean-Jacques Rousseau : « Hest au fond des ames un principe inné de justice et de vertu sur Tequel, malgré nos propres maximes, nous jugeons nos actions et celles d’autrui comme bonnes ou mauvaises. C'est 4 ce principe que je donne le nom de conscience » -MARDIE Aime Adelphe~ PLEG/Ph Page 31 Jean-Paul Sartre : vhomme est le créateur des valeurs: « L’homme est ce par quoi les valeurs sungissemt dans le monde. » Ltt et Néaut. Dat me ordre didées il dira dans son ouvrage Lediabk et k bon Diu: « It n'y avait que moi: j'ai décidé seul du mal, seul j'ai inventé le bien. » comme pour dire que homme est auteur et le seul responsable des actes qui pose et de ce u'll dit, Dieu, le diable, ne sont que des prétextes pour masquer sa mauvaise foi. ‘Jean-Paul Sartre : « Nous ne pouvons jamais choisir le mal. Ce que nous choisissons, c'est ‘toujours le bien, et rien ne peut étre bien pour nous sans Fétre pour tous » LExiiseme est ux Lumanivae. Jean-Paul Sartre : L’homme, sujet moral libee est la valeur supeéme au-dessus de laquelle il n'y a pas autre valeur. Il est responsable de Phumanité avant d’étre responsable de huieméme, LiLsiseace est ux buanivne Jérémy Bentham ; L’honnéte homme est celui qui sait calculer ses intéréts avant dagir. Il est passé maitre en « arithmétique de plaisirs » Karl Marx :« L’humanité ne se pose que des questions qu’elle peut résoudre. » 1a moralitéxéclle d'une civilisation dépend non seulement de ce qui est théoriquement satisfaisant mais encore de ce qui est pratiquement possible. La Rochefoucauld : [a pitié est souvent une habile prévoyance des malheurs of nous pouvons tomber « a pitié est souvent un sentiment de nos propres maux dans les maux d’autraiy La Rochefoucauld : On ne peut pas fonder la morale sur Vintérét: « Les vertus se perdent dans Vintérét comme les fleuves dans fa mer.» Nietzsche : Les valeurs que nous considérons comme morales ne traduisent en réalité que notre instinct de domination et nos passions les plus fortes enfouies au fond de sous nest qu'un langage figuré des passions » Saint Thomas d’Aquin : « Le mal est un certain bien». ln général les mauvaises actions sont motivées par de bonnes intentions. -MARDIE Aime Adelphe~ PLEG/Ph Page 32 Legon 9: LE DROIT ET LA JUSTICE Objectif pédagogique terminal: Au terme de la lecon, Péléve sera capable de montrer que le droit positif vise & promouvoir la justice. Alain (dit Emile Charties): la justice réside dans Véquité - «la justice, c'est Pégalité » léments de philosp hi Alain : la vétitable justice est cet idéal incarné dans la raison universelle au nom de laguelle nous remettons en question les lois de nos di Ie droit» férents pays: « La justice est ce doute sur le droit qui sauve Albert Bayet : Contrairement & ce que pense Madinier, cest plutot la justice qui est supéricure & la charité, Lnitiative charitable reste partielle car elle atteint des personnes particlles et intéressées : on ne fait Ia charité qu’a une certaine catégoric de personnes. La charité ne peut done pas transformer la structure sociale, seule la justice Ie peut. A propos de la charité de Saint Martin qui donne la moitié de son manteau aus pauvres, Albert Bayet exit: « cela fait un Saint de plus, cela ne fait pas un pauvre de moins» Blaise Pascal : la force ne fonde pas le droit mais se met son service : « le droit sans la force est impuissante et la force sans le droit est tyrannique » Cicéron : le véritable fondement du droit et de la justice est la raison dont les exigences sont morales et universelles : « fe droit est la régle supréme inscrite dans la raison.» Edmond Jaloux: « Rien ne vous rend plus injuste que de souffrir dune injustice ». C'est aux prises avec les situations concrétes d'injustice que nous sentons s'éveiller en nous le sentiment injustice au point de nous pousser quelques fois 4 poser des actes injustes. Emmanuel Kant: le droit consiste 4 agie dans les limites de notre liberté de faon 4 ne pas porter inte a celle des autres: « Le droit est Pensemble des conditions qui permettent la liberté de chacun de s’accorder avec Ia liberté de tous » Hegel: Le droit se confond avec la force. Dieu, Pldée ou "Esprit, est ce qui se réalise au cours de Phistoire. Ainsi chaque peuple, chaque civilisation qui A son tour triomphe dans Phistoire représente une Gtape dans le progeés de IEspst. L’esclavage, la colonisation par exemple ne sont que les étapes vers le progres, vers la séalisation de l Esprit. II n'y aura pas par conséquent un jugement transcendant & Thistoire: « c'est histoire du monde qui est le jugement dernier du monde » Jean de La Fontaine : le plus fort détient toujours la vérité et le droit: « La raison du plus fort est toujours la meilleure y Fzbles, Jean-Jacques Rousseau : « Tout homme étant né libre et maitre de lui-méme, nul ne peut, sou: quelque prétexte que ce puisse étre Passujettir sans som aveu» La force ne peut Simposer 4 ceus gui sont impuissants pour lui résister. Jean-Jacques Rousseau : la force et le droit sont deus réalités contradictoires et la premigre ne saurait tre assimilé au second qui seul est légitime : « Force ne fait pas droit (...) On n'est obligé d’obéir qu’aux puissances légitimes » Du cunirat wxial Jean-Jacques Rousseau: la force ne fonde pas le droit: «e plus fort n'est jamais assez fort pour ire toujours le maitre sl ne transforme sa force en droit et Pobéissance en devoir » Du duint seca [MARDIE Aimé Adelphe - PLEG/Phi Page 33 Jean-Jacques Rousseau : Ie droit naturel est gravé dans le eceur des hommes, il n'a pas besoin de ‘démonsteations préalables: « fe trouve au fond de mon cwur éerite par la nature en caractéres ineffables des régles » John Locke : Le droit naturel est Fensemble des aspirations morales de Fhomme. Il n'est pas éerit par homme mais il est geavé dans la raison dés la naissance : « fe droit naturel est une Joi naturelle qui west pas faite par le législateur mais que on doit puiser au fond de soi» Tiuité de gauermsnsnt sail Karl Mars: le deoit n'est rien dautre que Fexpression de la puissance de la classe sociale dominante dont il teaduit les volontés. Les deoits de Phomme proclamés en 1789 n’expriment que les besoins de la classe bourgeoise en pleine ascension. L’idée d’égalité exprime simplement ambition de la bourgeoisie qui, consciente de sa puissance économique grandissante veut accéder aux mémes privileges que la noblesse. La déclaration universelle des droits de Thomme de 1948 stipule que le séle de Etat est de garantir tous les droits universels de Thomme «Je but de toute association politique est la conservation des droits universels de Fhomme. » Louis Althusser : Etat a travers ses « appareils idéologiques» comme Varmée, la prison etc. assuse et maintient par la force, la pais et la stabilité sociale. La force peut done servir le droit puisque Etat détient « fe monopole de la violence légitime» Madinier: La charité est meilleure que la justice: la justice maté sous forme de rigles se veut abstraite et méme universelle alors que la charité est coneréte et personnelle. La justice consist donnes 4 chacun ce qui lui revient de droit, la chasité fait taire Fégoisme et ne pense qu’an bien de autre :« La charité s’efforce de substituer a Pordre des Lui, Pordre des Toi et des Moi de fagon A eréer un véritable Nous » Conuience et Amour Madinier : La justice consis justice est Pinbit e 4 faire tire les tendances égoistes et & poser des actes rationnels : « la mn des valeurs biologiques par la raison» Nietzsche : vivre, c'est dominer et exploiter les faibles : « vivre, c'est essentiellement dépouiller, blesser, violemer le faible, lui imposer durement ses formes propres, Popprimer, Passimiler ou tout au moins Fexploiter» Ot Von Bismarck: « fa force crée le droit» ar définition, le droit est ce gui doit étce et la justice est application de ce doit. Platon: Les hommes ne sont pas naturellement justes, bons ou charitables. Crest parce quills ne peuvent pas agit impunément que les hommes sont vertueux et respectent Ia loi. Si les hommes pouvaient agir comme bon leur semble sans rendre de compte & personne, ni méme a Dieu, on serait surpris de constater que celles qui pass personnes les plus pieuses trouvent un plaisir malsain 4 faire toutes sortes d’immoralité (Lire le mythe de Panneau de Gygis) « Nal a’est juste volontairement sinon par contrainte » 1 République Platon: « Commettre I'injustice est pire que la subir, et j'aimerai micux quant & moi, la subir que la commettre » Garias. Commetire injustice Cest perdre sa dignité et passer le reste de sa vie en compagnie d'un injuste. Llassassin est celui qui perd Testime de soi. Cette phrase fonde Tidée moderne de conscience morale: il n'est pas de crime sans témoin car il est en_moi_un témoin intérieur gui me juge. A eapprocher de la phrase de Montaigne : «Je me fais plus d'injure en mentant que je n'en fais 4 celui 4 qui je mens » [sais Spinoza : la force est le fondement et la mesure du droit puisque la vie sur la terre est comparable & la vie dans la mer: « les poissons ont le droit de nager et les gros poissons ont le droit de manger Jes petits», sinsi tout ce qui est possible est permis. -MARDIE Aimé Adelphe~ PLEG/ Philosophie Page 34 ‘Thomas Hobbes : le droit se fonde dans tous les cas sur la force. Le droit de chacun dépend de sa puissance naturelle. Le Lésiahan, Thrasymaque: « Etre juste consiste d faire ce qui profite aux plus forts». Les disigeants qui détiennent le pouvoir modifient la loi pour assurer leurs intéréts. Dés lors, étre juste consiste & observer ce que dit la loi et qui est profitable a ceux qui gouvernent Vladimir Jankélévitch : La charité est supérieure 4 la justice parce quielle est désintéressée et absolument généreuse. Tandis que la justice instaute le calcul « je donne a Jean ce qui lui revient et je garde ce qui m’apparticnt y, la charité consiste 4 donner & autrui en plus de ce qui lui revient ce qui nvappastient « Tandis que la justice consiste 4 donner d autrui ce qui est 4 lui, la charité consiste 4 donner ce qui est a moi» ‘Vladimir JankéKvitch : la justice est fondée sur le droit, elle est nécessaire. La charité, elle, est un don cc ne peut pas étre exigible : « da justice est & la charité comme le négatif au positit, ou comme le clos & Vouvert, comme le bon sens conservateur & Vinvention eréatrice» -MARDIE Aime Adelphe~ PLEG/Ph Page 35 Legon 10: LETAT ET LE POUVOIR Objectif pédagogique terminal : Au terme de la lecon, Véleve sera capable de déterminer la genése de "Etat, ses fondements et sa finalité. LEtat désigne une « communauté juridique», cest-idice un ensemble @individus soumis 4 une méme législation, 4 une méme autorité politique et vivant sur territoire dont les frontigres sont universellement reconnues. La nation : cest une communauté sésultant de Phistoire, reconnue par chacun de ses membres en qui Facceptation mutuelle et la conscience Pappartenir ensemble 4 un méme territoire, Pavoir un méme destin sont trés présentes, La patrie : c'est « communauté affective », la terre des ancétres, Fille est au fond la nation el entant qu’elle fait Vobjet dattachement, de vénération de la part d’individus. Le totalitarisme : est un systéme dans lequel PBtat a tous les moyens, tous les droits, Pindividu n'a pas de valeur en ui-méme et est réduit 4 Pobéissance. Hannah Arendt montre que le nazisme et le communisme sont des régimes totalitaies. Le qulémetotaitair, Abraham Lincoln (Président des Etats-Unis) :« La démocratie est le gouvernement du peuple par Je peuple et pour le peuple », est un ségime oti le peuple Sauto-gouverne, Alexis de Tocqueville : la démocratie est une forme de dictature douce qui consume petit & petit le peuple : « la démocratie est une servitude douce » De la démooratic en Amérique Alexis de Tocqueville : Le régime démocratique est dangereus puisque le pouvoir appartient & une masse qui n’a ni le savoir, ni expertise nécessaire pour prendre de bonnes décisions concernant la gestion des choses de Etat. C'est donc une majorité incompétente et ignorante qui impose son point de vue sur des sujets qui dépassent sa compétence. En ce sens « la démocratie est la tyrannie de Pincompétence » De la démurats ca Ameria. Arthur Schopenhauer : la finalité de Etat est Phumanisation de Phomme: « PEtat est une museliére dont le but est de rendre inoffensive cette béte camassiére, Fhomme et de faire en sorte qu'il ait Paspect d’un herbivore » Auguste Comte : lorsqu’un peuple se léve comme un seul homme et se deesse contre quelque régime que ce soit, celui-ci ne peut lui résister: « Nul ne peut gouverner conte une opinion publique clairement exprimée » Bakounine ; Etat est un monstre abstrait qui détruit les libertés individuelles des citoyens. Bien plus, il sompt la solidarité universelle entre Etats parce qu'il ne se pose qu’en s‘opposant 4 dantres ; ce qui engendre la guerre et la souffrance : « PEtat est un immense cimetiére ot) viennent s'emerrer toutes les manifestations de la vie individuelle » Benito Mussolini: totaltariste par excellence, il soutient que ce sont les individus qui doivent se saerifier pour rendre PPiat fort et non le contraire: « Etat est Pabsolu devant lequel tous les autres ne sont que des relatifs » Cherriot: N’en déplaise aux anarchistes, sans Etat, la vie en société sera pareille& la jungle od régne le désonire le plus absolu : « Vivre sa vie, c'est toujours gacher la vie des autres » E, Kant: Toute personne qui détient le pouvoir succombe 4 la tentation den abuser: « a possession du pouvoir corrompt inévitablement le libre jugement de la raison. » Hannah Arendt: Dans le systéme totalitaire, le tyran veut obtenir Padhésion active et sans réserves de tous les citoyens son propre projet mais comme dans le systéme autoritaie, il fait maintenir Vordre -MARDIE Aimé Adelphe~ PLEG/ Philosophie Page 36 par la force et les citoyens sont privés de liberté : «le gystéme totalitaire transforme toujours les classes en masses, substitue au systéme des partis non pas des dictatures 4 partie unique mais un mouvement de masse, déplace le centre du pouvoir de larmée 4 la police et met en ceuvre une politique étrangére visant ouvertement a la domination du monde » Le stim otalitatr Hannah Arendt: L’autoritarisme est un régime oi le gouvernement en place confisque le pouvoir. A la différence du toralitarisme ot: tous les eitoyens sont conteaints 4 faire allégeance au tyran, les autoritaire ne force pas tous les citoyens 4 adhérer 4 Fidéologic du parti au pouvoir, il instaure plutdt le systéme du parti unique, le parti de PEtat et le multipartisme qu'il professe nest qu'une apparence, Le tyran sattribue un monopole absolu et ne tolére aucune procédure susceptible de remettre en domination. Les mécanismes de Palternance comme les élections sont supprimés. [ordre est maintenu avec fermeté voire avec brutalité. Tous les médias sont controlés, Le slime fotalitaie réme Harold Laski : Pégalité est la garantie nécessaire de la liberté dans la société :« une société fondée sur Tinégalité est forcément amenée 4 refuser la liberté » Hebert Mareuse : le régime démocratique creuse davantage le fossé entre les classes sociales les riches deviennent plus siches, les pauvres deviennent plus pauvres : « la démocratie a été inventée non pas ‘pour abolir mais pour voiler les inégalités sociales » [Pomme wnidimen inn Hegel: L’Ftat est Pincarnation de la Raison. L’homme ne peut avoir une existence digne de sa nature dete raisonnable que dans Etat. Il n’est done pas facultatif comme Pa pensé Rousseau d'etre membre d'un Etat. Prinspes de la philaophie du droit, Hegel : Btat est la manifestation du rationnel en soi: « PBtae est un dieu réel @ party Jacques Chirac (Président Francais) : « Le multipartisme est une sorte de luxe que les pays en voie de développement n'ont pas les moyens de s'offrir... Leur modéle & eux, c'est le modéle de parti unique avec la démocratie 4 Vintéricur» Jacques Chirac (Président francais): le multipartisme n’est pas adapté aux eéalités des pays en voie de développement ot le moxéle de parti unique est préférable : « Pour les pays en développement, le multipartisme est une erreur politique (...) fe multipartisme n'est pas lié a la démocratie » Jean Grave: Parce que Phomme recherche naturellement le bonheur de son semblable, il n’a pas besoin qu’on ui impose des eagles ou des lignes de conduite : « mi Diew, ni maitre». [Etat aliene Pindividu, Jean-Jacques Rousseau : Dans Etat démocratigue, es citoyens ont le sentiment de leur Uberté pasce {quis se soumettent libeement 4 une loi dont ils sont eus-mémes les législateurs : « Fobéissance a la Joi qu’on s*est prescrite est liberté» Jean-Jacques Rousseau: Dans le régime démocratique, cest le peuple qui est souverain et il ne recherche que Fintérét général: «Le souverain n’étant formé que des particuliers qui le composent ne peut avoir d'intérét au leur » Jean-Jacques Rousseau :I'Etat a pour finalité dassurer la liberté des citoyens, Sa naissance se justifie par le fait qu’ll faut « trouver une forme Wassociation qui défende et protége de toute la force commune la personne et les biens de chaque associé et par laquelle chacun sunissant tous, a obéisse portant qu’ lui-méme et reste aussi libre qu’auparavant » Jean-Jacques Rousseau : la démocratic est le régime idéal mais 4 cause de leurs imperfections les hommes ne pourraient 4 la lettre appliquer ses principes : « SY y avait un peuple de dieux, il se gouvererait démocratiquement. Un gouvemement si parfait ne convient pas a des hommes » Du conta sca Jean-Jacques Rousseau : la démoceatie nest enfin de compte qu'un simple idéal : « Dans la rigueur de Facceptation, it n'a jamais existé de véritable démocratic ct il n'en existera jamais » -MARDIE Aimé Adelphe~ PLEG/ Philosophie Page 37 Jean-Paul Sartre : En politique seul compte Fobjectif a attcindee « Aucum moyen n'est eruel en soi. Tous les moyens sont bons quand ils sont efficaces> Les uins sal se salir les ‘Jean-Paul Sartre : Phomme politique ne peut pas gouverner innocemment c’est-i-dire mains: « Phonnme politique entre dans le mal par nécessité » Las mains sal Karl Popper : En dépit de ses limites la démocratie reste jusqu’a ces jours le meilleur ségime politique «Une démocratic, aussi impartiite soit-elle mérite quion combatte pour elle et qu’on meure ‘pour elle» Karl Marx et Engels : le pouvoir politique est une organisation oti la classe qui est au pouvoir met tout en cuvre pour dominer et exploiter la masse, la classe des ouvriers : « fe pouvoir politique est le pouvoir organisé d'une classe pour Poppression dune autre » Lénine : I'Etat coincide avec la destruction des libertés : « Tandis que Etat existe, il n'y a pas de liberté. Quand régnera Ia liberté il n'y aura plus d’Etat » Les anarchistes : tat est un mal radical et V'individu la valeur supréme. Il faut done Pabattre avec juges, ses policiers, son armée et Gtablic sur ses ruines des « libres associations humaines » car dit Kropotkine, 'homme est naturellement porté par un Glan altruiste et généreus Masaryk : la démocratie est en réalité un régime fondé sur la morale : elle exige et favorise chez tous les citoyens un complet développement de la personne humaine : « la démocratie n’est pas seulement une conception politique, c’est encore et surtout une conception morale » Max Stimer: Pour se conserver, P'Btat_étouffe et empoisonne les individus - « ?Etae surveille les individus qu'il enchaine et empéche Wagir librement» Montaigne: « Qui a appris 4 mourir, ila désappris 4 servir. Huis Le despote svexerce son pouvoir que si son peuple le eraint. La crainte par excellence est bien sir celle de la mort car mourir est irréversible (ce nest pas le cas par exemple de la peste de nos biens). Mais que peut le despote contse celui qui a appris 4 ne plus craindre la mort ? Montesquieu ; Pour mettre fin 4 Fabus du pouvoir il est nécessaire que les pouvoirs exécutif,judiciaire ct Kégislatif soient autonomes et indépendants : « C'est une expérience étemelle que tout homme qui a du pouvoir est porté den abuser, il va jusqu’d ce qu'il trouve des limites » ;« II faut que par la disposition des choses, le pouvoir arréte ke pouvoiry ;« I m'y a point encore de liberté si ta puissance de —juger est’ pas stparée’ ~— de sa_—puiissance legislative et de Vexécutrice. » Ces teois citations expliquent et énoncent le principe de la separation des pouvoirs. Parce que posséder le pouvoir, c'est étre tenté d'en abuses, le pouvoit risque de tendre au sme, Il frut done instituer des contre-pouvoirs. Reconnaissant trois pouvoirs dans M'iitat tif, exécutif et judiciaire), Montesquieu pense que la condition de Ia liberté est que ces trois pouvoirs soient indépendant de fagon a ce que chacun contrebalance les deus autres. Napoléon Bonaparte : Méme si cela prend du temps, les revendications non violentes et pacifiques du peuple finissent par avoir raison des répressions violentes et barbares des dietateurs : «A Ja longue le sabre est toujours battu par Fesprit Nicolas Machiavel: [in politique « Ja fin justifie Jes moyens » Le Prine Un chef politique doit étee plus rusé que sage. Il doit se faire ceaindre non se faire aimee. Nietzsche : PPtat détruit et aliene le peuple : « PEtat est le plus froid de tous les monstres froids » Nietsche : L’Btat prétend sidentifier au peuple mais en réalité il veut le détruire et le dominer : « PEtat est une réalité ambigiie qui s'est tourné progressivement contre Ie peuple, contre la vie en s’emparant des richesses morales du peuple » [MARDIE Aimé Adelphe - PLEG/Phi Page 38 Nietzsche : On juge un bon Etat 4 ce qu'l fait pour améliorer les conditions de vie de ses citoyens « Un Etat se juge & ce qu'il fait pour le bien de ses infirmes, de ses vieillards, de ses malades mentaux» Platon:: le meilleur régime nest pas la démocratic of le pouvoir appartient au peuple, c'est au contraire le régime of le pouvoir appartient soit aux personnes qui ont naturellement les aptitudes intellectuelles , morales et politiques pour gérer les affaires de la cité comme les philosophes, soit aux aristocrates c’ést~iedine & une petite caste basée sur la richesse familiale ou sur la noblesse : « La cité ne sera bien organisée et les hommes bien gouvernés que lorsque les philosophes seront rois ou Jes rois philosophies » La Republigue Platon: «I fendrait pour le bonheur des Etats que les philosophes fussent rois ou que Jes rois fassent philosophes » La Républigu. Platon évoque ici la théorie des *philosophes-rois" Platon pense quil n'est rien de pire que d'étre gouverné par des ignorants. Pensant la politique comme un savoir, il en conclut que celui qui sait (le philosophe) doit gouverner. Pour cela il faut, soit que les philosophes accédent au gouvernement, soit que ceux qui gouvernent deviennent philosophes. ‘Toute sa vie Platon cherchera en vain a réaliser ce projet. Proudhon: Etat confisque les liberté gardé 4 vue, étre inspecté, espionné » individuelles des citoyens: « Etre gouverné, c'est étre imon: le meilleur ségime est la technocratie, le gouvernement des techniciens ott le pouvoir ata des experts dans la gestion des affaires de PEtat et en science politique. Spinoza: Etat assure et protége les libertés des individus: « PEtat est constitué pour libérer Tindividu de la craiate pour qu'il vive autant que possible en sécurité » ‘Thomas Hobbes : 'Etat nait d’un double pacte avec les hommes dans Pérat de nature dés que ceux-ci se décident & faire la paix pour éviter la mort violente : le pacte horizontal qui instaure la paix entre les hommes et le pacte vertical qui institue Etat et lui donne le pouvoie politique pour veiller sur cette paix. Le Libithon ‘Thomas Hobbes : le but de Etat est la paix sociale : « e'ese Part qui erée ce grand Léviathan qu'on appelle République ou Etat, lequel n'est qu'un homme artificiel (...) Cane stature et d'une force plus grandes que celles des hommes naturels pour la défense et la protection desquelles ila été congu» Léviathun Valery Giscard D’Estaing (Homme politique) : Un régime politique est démocratique quand il admet existence Pune opposition effective disposant, elle aussi de la possibilité de devenir 4 son tour la majorite. Le democrat franca -MARDIE Aime Adelphe~ PLEG/Ph Page 39 Legon 12: LIBERTE ET RESPONSABILITE, Objectif pédagogique terminal ; Au terme de la lecon, Péléve sera capable de montrer qu’on ne peut pas se sentir responsable si Fon n’a pas été libre Pagir ou de ne pas agir. Alain: « Aucune raison ne peut donner existence, aucune existence ne peut donner ses raisons » Lexistence est indétinissable, injustifiable et absurde, Alain : Nous ne pouvons pas démonteer que nous sommes libres ~ que nous avons le libre-asbitee- :« Une preuve de la liberté tuerait la liberté » André Gide : "homme, par essence libre peut poser des actes sans motifs, des « actes gratuits » Lexemple du crime immotivé de Lafeadio sur Amadée Fleurissoire, Les anes de Vatica Antoine de Saint-Exupéry : "homme se reconnait par son sens de la responsabilité : « Etre homme, c'est étre responsable » Lire dos bons Auguste Comte : La liberté consiste a ne pas muire & autrui dans ses actes et & respecter les limites de sa propre liberté : « la liberté est Pensemble des conditions qui permettent a la liberté de chacun de s'accorder avec la liberté de tous.» Bacon: «On ne commande a la nature qu'en tui obéissant. Noun Onunum. Les lois de la nature sont strictement déterminées. II n'est pas possible de les enfieindre. Nous ne pouvons qu'y obéic. Cela ne signifie néanmoins pas que nous soyons soumis 4 la natuse. Le projet technique consiste 4 utiliser les lois de In nature pour notre utilté. Ainsi, en obéissant aus lois de la nature, on peut la commander. La liberté n'est pas dans Vabsence de contrainte mais dans utilisation raisonnée de ces conteaintes. Bossuet : On peut faire Pexpérience de notre libre-arbitre lorsque nous posons des actes libres, Cest-i die gratuits : « Pour sentir évidemment notre liberté, il fuut en faire Pépreuve dans les choses ot iI n'y a aueune raison qui nous penche dun coté plut6t que dun autre » Brunschvieg : la liberté est le résultat dune conquéte, d'une libération : « La kiberté est non quelque chose qui est donnée mais une auvre qui est a faire » Charles Louis de Secondat Montesquieu : Ia liberté consiste 4 agir conformément aux institutions républicaines : « La liberté consiste a faire ce que les lois permettent» De [Esprit des his. E, Kant: La liberté morale ou autonomie, c'est la liberté de la volonté raisonnable qui a’obéit qu’ propre loi qui est @accomplir le devoir par devoit. Fondeyonts de La mstaplosigue des mars E, Kant: Nos choix ne doivent pas étre déterminés puisque le postulat de la liberté (Ubre-arbitee) doit tre posé comme la condition de possibilité de Fobligation morale. Pour que Fobligation morale ait un sens, je dois étre libre de lui obéir ou non « tu dois done tu peux» Ebénézer Njoh Mouelle : La liberté n'est pas figée, clle n'est pas un état définitif, quelque chose qu'on posséde une fois pour toute. La liberté est une conquéte perpétuelle :« La liberté de Phomme est plus exactement dans le meilleur des cas une libération pempétuclle » Epictéte : « Ete libre c'est vouloir que Jes choses arrivent, non comme il te plait, mais comme elles arrivent Cee citation est i relice a la préeédente. Vouloir que les choses arrivent comme il me plait c'est désirer étre Dieu puisque je puis alors désirer changer les lois de la nature. Le sage, Iui, non seulement accepte Tordce du monde, mais le veut. Il sintigse alors & Tosdee universe -MARDIE Aime Adelphe~ PLEG/Ph Page 43 Epictéte : In lberté du sage est le privilége de celui qui sest affranchi de toutes les servitudes intérieures, de In déraison, de Fignorance, de la passion de instinct, de Fimpulsion irréfléchie : « Si om veut étre libre, qu'on n’ait ni désir, ni aversion pour rien de ce qui dépend d’autrui » Hegel : Pour se libécer, il suffit pour Pime de faire un bon usage des lois de sa raison : « L’homme se libére par les ruses de la raison» Jean Buridan: Phomme est différent de Vanimal par ce que ce demier est doué Pune liberé indifférence : un ane ayant également soif et faim et placé 4 égale distance d'une botte de foin et d'un seau d'eau, se laissa mousir de faim et de soif par ce qu’l était incapable de se détermines A choisie par oft commencer ; d’oit expression « Pane de Buridan » Jean-Jacques Rousseau; Dans FBtat civil, le citoyen est aussi libre que lorsquil était 4 Pétat de ature :« Em souscrivant au contrat social Pindividu perd sa liberté naturelle mais gagne la liberté civile » Jean-Jacques Rousseau: « L’obéissance au seul appétit est esclavage et Vobéissance 4 la ‘Joi qu'on s'est prescrite est liberté » Du Contrut sual La liberté ne consiste pas 4 suivre nos désixs Elle nest pas dans absence de contraintes mais dans le libre choix des contraintes que Yon se donne & soieméme. On peut appliquer cette idée au peuple. Un peuple libre est celui qui se donne a lui-méme ses propees lois, ce qui définit la démocratie Jean-Jacques Rousseau : « Renoncer 4 sa liberté, c'est renoncer 4 sa qualité homme » Du ‘Contras asia! Va liberté est pour Rousseau ce qui définit homme, C'est une de nos différen ssentilles par rapport a Fanimal qui, lui, est obligé d'obéir a ses instincts. Renoncer a la liberté, ces done renoncer 4 ‘humanité qui est en_—nous, cet. «tre —mort_ at notre humanité. En d'autres termes, la liberté est inaliénable, dire qu'on ne peut ni la donner ni la vende. Jean-Paul Sartre : « L’existence précéde Fessence » \Jhomme existe dabord et se définit ensuite (essence de homme n'est autre que la définition de homme). Cette formule qui se veut fondatrice de Texistentialisme sartrien est aussi laffirmation de la liberté humaine. Si Thomme se définit, c'est quill cchoisit ce quiil veut Gtre sans étre tributaire d'une nature (d'une essence) qui lui préexisterait, Jean-Paul Sartre : « la iberté est Pétoffe dans laquelle est tillée Fexistence humaine » ‘Jean-Paul Sartre : Aussi difficile que soit la condition dans laquelle Vhomme se trouve, il a toujours la liberté de choisie : « Phomme est libre méme dans les fers » Jean-Paul Sartre : Thomme est le seul cesponsable de I personne quill est devenu: « On est responsable de ce qu’on esty LVxisentiatione est un humanisme ‘Jean-Paul Sartre ; homme est libre et responsable de ce qui est :« Une fois jeté dans le monde, homme devient responsable de tout ce qu'il fait Jean-Paul Sartre : « L’homme est condamné a 6tre libre» LExiseatisime ex uo bumanivne, La liberté de "homme est absolue et la seule chose que nous ne puissions pas faire c'est ne pas étre libre. I nly a aucune échappatoire possible 4 la nécessité du choix car ne pas choisir c'est choisir de ne pas choisie Jean-Paul Sartre : I’homme n'est pas seulement responsable de ce qu'il est, il est aussi responsable des personnes avec qui il partage son univers: « Notre responsabilité est beaucoup plus grande que nous me pourrions le supposer, car elle engage Phumanité entiére» Litsientialvae et un Livcsanisin. Jean-Paul Sartre : Lindiffévence, le sefus de choisir est encore une décision de ma liberté et je dois en ‘rendre compte : « Choisir de ne pas choisir c'est encore faire un choix» -MARDIE Aimé Adelphe~ PLEG/ Philosophie Page 44 Jean-Paul Sartre ; Ma liberté ne trouve sa limite qu’avee ma mort. Dés que je cesse dexistes, ma vie devient une essence, elle devient une histoire que les vivants peuvent raconter, juger comme ils veulent: « Etre mort, c'est étre en proie aux vivants» Karl Marx: « L’homme ne peut étre son propre maitre que lorsque c'est 4 lui-méme qu'il doit son existence » ; La libesté humaine passe par la négation de Dieu, le refus @accepter que ses actes sont conditionnés par quelque étre que ce soit. Karl Marx: le travail gui humanise Phomme est celui quil ne fait pas par nécessité: « Le vrai royaume de la liberté commence li ots Yon cesse de travailler par nécessité » La contingence : c'est ce qui peut se réaliser ou non, ce qui peut étre ou ne pas étre ; ce qui arrive par hhasard sans aucune explication logique. La nécessité : est ce qui ne peut ne pas étre Le libre-arbitre est a liberté entendue comme le pouvoir dagir indépendamment de toutes contraintes extérieures et de toutes déterminations intérieures. L’acte gratuit ou acte libre qui est un acte totalement immotivé et injustifié est Pexpression par excellence du libre-aebitee Leibniz: « Dieu seul est parttitement libre y. Diew. seul peut atteindse le sommet de la liberté qui consiste dans Pimpossibilité faire le mal plut6t gue de choisir, comme Phomme, étre imparfait, entre le bien et le mal. Pour Phomme, la liberté parfaite est un idéal plutdt qu'une réalité. Leibniz ; La liberté consiste & ne poser que des actes guides et éclainés par la seule raison : « Om mest antant plus libre qu’on agit davantage selon la raison, on n'est dautant plas esclave quon agit davantage selon les passions de Fame » Les stoiciens : Pour se sentir libre dans univers, i suffit daccepter que tout ce qui arrive par nécessité : « Adopter de bon ceur le déterminisme inéluctable, c'est étre libre» Montesquieu: «La Hberté est Ie droit de faire tout ce que les lois permettent» De Lesprit dec lis Si chacun dans un Fat était autorisé 4 faire tout ce qui lui plait, teés rapidement naitraient des conflits. Le plus fort 'emporterait et le plus faible serait e absence de contrainte ne conduit done nullement 4 la liberté, Celle-ci ne peut exister que i of: donnant & chacun des droits mais aussi des devoirs, conditions du droit des autres, Montesquieu : « Dans un Etat, c'est-i-dire dans une société ot ily a des lois, la liberté ne peut consister qu'a pouvoir faire ce que 'on doit vouloir, et a n'étre point contraint de faire ce que Ton ne doit pas vouloir » De fesprit des ts 1a loi libératsice est celle qui est conforme 4 saurait, ni nous empécher d'accomplir notre devoir, ni nous contraindre & agie contre Tui. Montesquieu donne une autre formulation de ce principe :« Une chose n'est pas juste parce qu'elle est loi. Mais celle doit étre loi parce qu'elle est juste » Mes pen René Descartes : Dans ordre de Paction ou de la pensée, la liberté, Cest Fétat de Petre qui juge ou agit en pleine conscience et conformément i Fexigence de la vérité ou du bien. Médtations métupbysignes René Descartes : La liberté consiste seulement en ce que « pour faire une chose ou ne pas la faire, c’est-i-dire pour affirmer ou nies, poursuivre ou fuir les choses que Ventendement nous propose, nous agissons en telle sorte que nous ne nous sentons point qu’aucune force nous y comtraigne. » Médiaions mtaplsignes René Descartes : Le franc-arbitre, libre-arbitre ou liberté Iiberté » Méditations métaplusigues. indifference est « Je plus bas degré de Ia -MARDIE Aime Adelphe~ PLEG/Ph Page 45 René Descartes : Sila liberté ne se démontre pas, on peut néanmoins en faire Vexpérience. On peut Eprouver son libee-arbitre non la prouver: «La liberté de notre volonté se connait sans preuves, par la seule expérience que nous en avons» Sigmund Freud : la liberté humaine est une illusion puisque Vinconscient nous détermine & notee insu. Spinoza : Fire libre, Cest accompli des actes déterminés par sa nature —méme et non par des causes extérieures: «jappelle libre une chose qui est et agit par la seule nécessité de sa nature, contrainte celle qui est déterminée par une autre a exister et a agir» Spinoza: La liberté consiste a prendre conscience que les lois de la nature sont nécessaires :« La Tiberté consiste dans la conscience de Ia nécessité» Spinoza: la nécessité tant elle-méme sationnelle : « celui-li est libre qui est conduit par la seule raison» Spinoza : Le libre-arbitre est une illusion. Les hommes ne sont pas libres, ils sont déterminés par des causes qui leur sont inconscientes :« Les hommes se trompent en ce qu’ils pensent étre libres (...) parce qu’ils ignorent les causes par lesquelles ils sont déterminés 4 agir» Rawls: «La liberté ne peut étre limitée qu’au nom de la liberté» La liberté est pour Ravls le premier des biens. La liberté de quiconque ne saurait étee sacrifige en aucun cas et pour quelque raison que ce soit. En conséquence les seules limites qu'un Ftat peut imposer A la liberté ne sauraient avoir laut finalité que la libesté elle-méme. -MARDIE Aime Adelphe~ PLEG/Ph Page 46 Legon 14: LE PANAFRICANISME Objectif pédagogique terminal: Au terme de la lecon, Péléve sera capable d’identifier les objectifs, les difficultés et les perspectives du panafticanisme comme mouvement philosophique et politique. Le panafricanisme est une doctrine politique et socioeulturelle Worigine historique qui prone Punité des Etats et des peuples africains comme étant unique voie de leur libération effective, de leur Gmancipation et de leur développement. Cheikh Anta Diop: 'Afrique doit rompre avec les fausses alliances communautaires qui nous ‘maintiennent dépendante de l'Europe et sunig si elle veut se libérce : « Hl faut cesser de tromper les masses par des rafistolages mineurs et accomplir Facte qui consomme la rupture avec les faux ensembles (communautés, Commonwealth, Eurafrique) sans lendemain historique. I faut faire basculer définitivement PAfrique noire sur la pente de son destin fédéral. » Voudements conorigues et culturel d'un Etat feel d'Afrique naire Cheikh Hamidou Kane : « L’ére des destinées singuliéres est révolue. » L'Avnture ambigie. Cheikh Hamidou Kane : Au XXle siécle, il nest plus possible pour un peuple de vivre en venfermant sur luisméme : « Nous a’avons pas eu le méme passé vous et nous, mais nous aurons le méme avenit, rigoureusement. » Bbénézer Njoh Mouelle ; Funité est une nécessité pour le développement de PAfrique : « unite africaine apparait alors comme un impératif majeur du développement» De le médinaié Cesccellence, Ebénézer Njoh Mouelle : Les Etats afticains doivent recherches lunité et la considérer comme la condition méme de leur libération: « L’unité africaine n'est pas une fin en soi, elle doit étre recherchée en tant qu'instrument et moyen en vue du développement rapide et efficace de toutes les régions d’Afrique. » Il ne sutfit pas ete uni pour étre développé mais Faunité est la condition développement. Jean Ziegler Les afticains sont incapables de s‘unir : « Les afficains n'ont nila force, ni la volomté, ‘ni encore les moyens de se choisir un destin historique autonome. » Kwame Nkrumah: « L’Afrigue doit s’uniry par ce que Tunion donnera plus de force au développement du continent et une geande eapacité de résistance 4 Voppression et & exploitation néo- coloniale, Kwame Nkrumah : Pour se libérer et étre unis, Fentente ne sulfit pas aus Etats africains, ils doivent aussi sengager dans la lutte armée : « Ce m’est qu’avee Ie recours aux armes que FAfrique se débarrassera des derniers vestiges de la colonisation, de Vimpérialisme et du néocolonialisme et sera libérée et unie dans le socialisme » LFxil des dlasecon Mique Kwame Nkrumah : Si le néo-colonialisme continue, cest cause de la naiveté des afticains qui sont pables de gafficmer de fagon responsables: « Fimpérialisme ne survit que par notre infanuilisme notre manque de maturité » Lansine Kaba : la déehéance de I’Afrique, son malheur sont dus a son manque d'unité : « La carence des Etats et le manque d'unité rendent le développement incertain. Cette faiblesse et cette incertitude sont 4 Forigine de la baisse générale du prestige de FAfrique dans le monde » Lansine Kaba : le panalricanisme suppose « une Afrique unie, grande et puissante, sans fromti¢res et sans les autres barriéres héritées de la colonisation » ual son rive de in -MARDIE Aimé Adelphe~ PLEG/ Philosophie Page 49 Moustapha Diabaté : Les africains ont intéeét 4 Snir sls ne veulent pas étro magginalisés : « $i les peuples africains veulent éviter une dangereuse marginalisation dans le processus de ‘mondialisation en cours, ils ont intérét i s’unir » -MARDIE Aime Adelphe~ PLEG/Ph Page 50 Legon 15 : NATURE ET CULTURE Objectif pédagogique terminal: Au terme de la lecon, Péléve sera capable de montrer que homme est par nature producteur de culture La nature: c’est aussi bien le milicu donné 4 Phomme que la séalité biologique de tout étre tel que Phomme, la béte ou la plante. La culture : cest ce que Fhomme ajoute A la nature afin de la modeler pour qu'elle séponde aux fins quil vise ; Cest la dimension de son milieu ou de son esprit que Phomme cxée lui-méme. Antoine de Saint-Exupéry :Une civilisation ne repose pas sur ce qui est donné 4 la naissance ( naturel) mais sur ce qu’on a développé, conquis et acquis par le travail et au fil du temps: « Une civilisation repose sur ce qui est exigé des hommes et non sur ce qui leur est fourni » Aristote: «La nature ne fait rien em vain » Méupladque Asistote pense que tout a un sens dans la nature, qu’on n'y trouve sien dinutile. Cette phrase va étre considérée comme une Gvidence pendant plus de deux millénaires. On la retrouve, par exemple, chez Kant Bacon: «On ne commande 4 la nature qu'en tui obéissant. Noun Onunum. Les lois de la nature sont strictement déterminées. Il n'est pas possible de les enfteindre. Nous ne pouvons quiy obéic. Cela ne signifie néanmoins pas que nous soyons soumis 4 la nature, Le projet technique consiste 4 utiliser les lois de la nature pour notre utilté. Ainsi, en obéissant aux lois de la nature, on peut la commander, La liberté n'est pas dans absence de contrainte mais dans utilisation risonnée de ces contraintes, Claude Lévi-Strauss : Yhomme se définit par la culture :«le monde de Phomme est le monde la culture et celle-ci soppose la nature avec Ia méme rigueur quel que soit niveau de civilisation » Ebénézer Njoh-Mouelle : Il faut etenis dans notse culture toutes les valeurs qui sont bonnes et rejeter celles qui sont mauvaises. De méme tout ce qui vient de léteanger n’est pas bien, I ne faut y retenir que ce qui peut contribuer au bonheur de Phumanité, De la médinaité a Fexcellene, Epictéte: « Parmi les choses, les unes dépendent de nous, les autres n'en dépendent ‘pas. » Cette distinction va étre au fondement de léthique stoicienne. Dépendent de nous nos ensées, nos jugements ainsi que notre attitude face au monde. N'en dépendent pas, les Iois de la nature et de la société. Le stoicisme défend Vidée d'un déterminisme strict de la nature. Ainsi, si je désire modifier ordre des choses, je me heurterai 4 l'échec et je serai malheureux. La condition de mon bonheur est done de changer mon attitude face au monde (cela dépend de moi) et de vouloir ordre du monde. Edouard Herriot: Sur le plan intellectul, la culture est €¢ qui reste comme un acquis dans notre esprit: « La eulture c'est ce qui reste quand on a tout oublié » Frangois Jacob: Thomme est une interaction du biologique et du culturel I nait aves des prédispositions naturelles mais cst la société seule qui permet de les éclore et de les fructifier «Comme tout organisme vivant, Pétre humain est génétiquement programmé, mais il est programmé pour apprendre. Tout un éventail de possibilités est offert par la nature au moment de la naissance » 5s possbles Frantz Fanon : Beaucoup d'afticains sont des aliénés et des assimilés culturels, c'est-i-dire qu’a force de vivre les habitudes des autres, ils sont arrivés & dévaloriser leur propre culture, la rejeter et en. avoir méme honte, Malheureusement, ils ne peuvent devenir Fautre 4 qui ils veulent ressembler, Finalement, ils ne sont ni des blancs, ni des noirs puisquiils ont tout perdu de leur identité. Tls sont devenus ce que Fanon a appelé « peau noire masque blanc » -MARDIE Aime Adelphe~ PLEG/Ph Page 51 Georges Bataille : L’homme Saffieme contre la nature : « L’homme est Panimal qui n’accepte pas simplement le donné naturel, qui le nie » Hensi Bergson : Il existe différents peuples qui ont chacun leur culture & eux. S'adressant aux racistes blancs, Bergson dira: « Ne partons pas d'esprits différents des autres. Disons simplement qu'ils: ‘ignorent ce que nous avons appeis» Henri Bergson : Phomme se définit la fois par ce qui est naturel et culturel. « Om a's eu tore de dite «chasser le naturcl, il revient au galop » car le naturel ne se laisse pas chasser, il est toujours i» Les dens sours dela morale et de a religion Jean-Jacques Rousseau ; La nature est bonne, saine et généreuse, Cest au contraire la culture qui a pperverti et corrompu les hommes. A Fétat de nature, Phomme était heureus et bon. Avec Pavénement de la société, Cest-i-dire de la culture, Fhomme est devenu immoral et malhonnéte :« Lhomme mait bon, c'est la société qui le corrompty. Disurs sus senses et Va Jean-Paul Sartre : Tl n’existe pas un ensemble de caractéristiques préalablement établies qui définirait Phomme. C’est Phomme qui se cxée luieméme : il choisit d’étre ce quiil veut ete: «H n'y a pas de nature humaine puisqu’il n’ya pas de Dieu pour la concevoir. L’homme est non seulement tel quill se congoit, mais tel qu’il se veut, et comme il se concoit aprés Pexistence » Lisxisteutilisae stun bumanisme ‘Jean-Paul Sartre: homme donne 4 sa vie le sens quill veut :« Phomme n'est rien dautre que ce (qu'il se fait» Lisidentiaone est un bumanivne. Karl Marx: Lhomme ne peut vivre isolé de ses semblables, i a’est luisméme que dans Ja société : « L'essence de homme n'est pas une abstraction inhérente 4 Pindividu isolé. Dans sa réalité, ele est Fensemble des rapports sociaux.» Ge his wu Feusbush Léopold Sédar Senghor : ‘Toutes les civilisations se valent et doivent tendre vers « la civilisation de Puniversely Cest-ivcire vers la symbiose des cultures, un véritable « rendez-vous du donner et du recevoir» des pasticulasités culturelles. Lucien Malson:: Les acquis culturels ne peuvent pas se transmettre héréditairement. Les enfants homme élevés par les loups hurlent avec ces derniers et vont & quatre pattes. Ce qui montre que c'est la dimension culturelle qui fait Yhomme aon la dimension naturelle par laquelle il est semblable aux animaux. Levante causes Malinowski: la nature humaine se réduit en ce qu'il y a en Phomme de propsement naturel: « la nature humaine est le fait que tout homme doit manger, respirer, dormis, se reproduire, éliminer ses déchets ob qu'il soft et quel que soit sa civilisation » Marcien Towa : Si Afrique veut se développer, elle doit rompre avee ses valeurs traditionnelles, se mettre 4 Pécole du blane et Iui voler la philosophie et la technoscience qui sont les secrets de sa puissance et de sa victoire: «La cause de notre défaite et de notre condition actuelle est 4 rechercher dans notre spécificité, dans ce qui nous différencie de PEurope» Essai sur la pbiesaphigue problematioue dans [Afrigue actus Maurice Merleau Ponty : in Phomme tout est naturel et culturel :« Tout est fabrigué et tout est naturel chez Phomme » Piinuncnolaie de la penpian Saint Paul déclare que si on consideére la nature humaine, il faut reconnaitre qu’elle est corrompue par le péché originel et que Phomme est condamné & mener une vie de péché. Seul Dieu, par Jés Christ peut délivrer Phomme de Pesclavage du péché. Done le probléme du bien et du mal ne se pose pas en termes de « vouloiry mais de« pouvoir» : sans le secours de Diew et une transformation divine, Phomme ne peut pas tout simplement faire le bien méme sil le veut. II est eselave du péché Toutefois, Fhomme reste libre de vouloir Ia lberté en acceptant Christ comme sauveur et Seigneur personnel ou de vouloir Fesclavage en sobstinant de se laisser guider par sa propre raison : « Ce qui est -MARDIE Aimé Adelphe~ PLEG/Philosophie Page 52 bon, je Ie sais n’existe pas en moi, c’est-d-dire dans ma chair, j'ai Ia volonté mais non Ie pouvoir de faire le bien» Razain 7: 18, Sigmund Freud : [a civilisation ne rend pas Phomme heurcux. Elle est fondée sur Passujettissement permanente des instincts ou de la libido et sur la discipline du travail: « Le bonheur m’est pas une valeur culturelle » Malaise dans la cnilsation Simone de Beauvoir : La femme n’esiste pas puisqu’elle ne se définit pas par son sexe : on devient femme en développant certaines aptitudes intellectuelles, morales et socioculturelle et technique : « Om ne nait pas femme, on le devient » -MARDIE Aime Adelphe~ PLEG/Ph Page 53 Legon 17: LE TRAVAIL ET LES MODES DE PRODUCTION Objectif pédagogique terminal: Au terme de la legon, Méleve sera capable de déterminer le statut du travail et du travailleur dans les différents modes de production, L’étymologie du mot travail renvoie latin « tripatium » qui veut dite instrument de torture, Le travail est Pabord ressenti comme une peine, une punition : « travaillez, prenez de la peine... » Le travail exige soufieance, sacrifice, endurance et méme humiliation. L’on est condamné a de dépenser physiquement, intellectuellement pour parvenis & ses fins. De 1, le travail peut étre considéré comme une malédiction. Cette idée apparait clairement dans Genése 3: 16-21 lorsque Dieu puni Adam parle travail 4 vivre 4 la sueur de son front et Eve enfanter en travail Le mode de production est organisation sociale de Fappropsiation des moyens de production et la disweibution des fruits quien découlent. Il est soit capitaliste (appropriation privée de moyen de production), soit socialist (appropriation collective des moyens de production). Alexandre Kojéve : ’homme ne devient luisméme que par le travail : « e’est done par le travail et par Je travail seulement que Phomme se réalise objectivement en tant que homme. » Inirulution & Litude de Hegel Antoine de Saint-Exupéry : le tavail nous détache de nous-mémes et nous met en communion avec univers «le travail Poblige d’épouser le monde » Emmanuel Mounier ; le travail ne permet pas sculement 4 Thomme de transformer Ia nature, de la dompter, de la dominer ; il transforme Phomme lui-méme en profondeur et Phumanise « Tout travail travaille & faire un homme en méme temps qu’une chose » Engels: L’homme se différe de Panimal par le tavail :« animal utilise seulement la nature extérieure, provoque en elle des modifications par sa seule présence, par les changements qu'il Yapporte. L’homme se sert de la nature i ses fins, il la domine. Et, cest en cela que consiste la derniére différence entre Phomme et les animaux ; et cette différence, c'est encore une fois au travail que Pon ke doit.» Dialatigue de la nature Georges Bataille: Le travail humanise homme: «le travail est la voie de la conscience par laquelle Phomme est sorti de Panimalité » Hebert Marcuse : le mode de production capitaliste prive le travailleur de temps de loisie et de liberté; par conséquent il Validne. Eros ef Civiicaion Hegel montre dans sa dialectique du maitre et de Pesclave que, ce demier réussit par le travail A se libérer des chaines de la servitude au point de devenis le maitre de son maitre puisque celui-ci est devenu entiérement dépendant de lui Hegel : le travail est un processus de libération et dobjectivation de Phomme, par lui, Pesprit parvient une prise de conscience de soi au sein de Pétre. La phénoméaalgie de [Esprit Jean Lacroix : Fhomme dompte Ia nature par le travail, il la transforme et la rend vivable : « Par le travail, Phomme va rendre familier ce qui était étranger, donner forme humaine a ce qui était informe » Jean Lacroix : Le travail humaine : « Pactivité vitale de Panimal n’est pas travail, fa contemplation de Vesprit pur n'est pas travail. Le travail, c'est toujours esprit pénétrant difficilement dans une matiére et la spiritualisant» wat b Jules Vuillemin : homme a’existe que par le travail : «Je travaille done je suis » L Lire f travail. -MARDIE Aimé Adelphe~ PLEG/ Philosophie Page 56 Karl Marx: il est illusoire pour Fhomme de croire qu’il puisse trouver dans le travail un plein Epanouissement de sa personnalité - «le domaine de la liberté commence seulement Ia oi cesse le travail» Karl Marx: le travail au terme duguel le travailleur est dépossédé du fruit de son travail est deshumanisant précisément par ce quiil est mal rémunéré. L’homme ne se réalise que par le travail non aliéné : « Le travail aliéné, le travail dans lequel Phomme se déposséde du fruit de son travail est sacrifice de soi, mortification. » Le manusrit de 144, Léon Bourgeois: «homme ne peut accomplir les gestes les plus ordinaires et les plus nécessaires : boire un ver d’eau, allumer une lampe sans mettre 4 contribution le travail @autrui.» Le travail est lié A Ia société humaine. Travailler, c'est trouver sa place 4 Pintérieur d'un organisme social dont tous les éléments sont solidaires doi la solidarté horizontale mais aussi verticale puisque comme le déclare Auguste Comte « ’aumanité compre plus de morts que de vivants» comme pour dire que nous profitons des travaux de nos prédécesseurs, ce qui nous oblige de travailler [pour nos suecesseurs Voltaire: «Le travail éloigne de nous trois grands maux: Pennui, le vice et le besoin », autrement dit le travail épanouit Phomme et le met a Pappris de Poisiveté et des. pratiques deshumanisantes, -MARDIE Aime Adelphe~ PLEG/Ph Page 57 Legon 18 : LE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE, Objectif pédagogique terminal: Au terme de la lecon, Péléve sera capable Pidentifier les obstacles et les conditions du développement en Afrique. Le développement est 'amélioration qualitative et durable dune économie et de son fonctionnement en vue de sortie individu et la communauté de la misére matérielle et mentale pour une société de citoyens historiquement libres. Alfred Sauvy: les facteurs du sous-développement du tierssmonde sont: la forte natalité, Panalphabétisme massif, la mawvaise alimentation, Vassujettissement des femmes, le revenu par téte tsés faible, Fabsence dinstitutions démocratiques, la médiocre position eéogeaphique, lendettement ‘Axelle Kabou : les Afticains et leurs dirigeants n’ont jamais vraiment voulu le développement : «Au sous-développement des leaders correspond toujours celui des élites intellectuelles et des masses. » Et sil’Afrique cofusait le dévelopnemen Babacar Sine : le blocage au développement de Afrique ne procéde pas de la sésistance de la tradition 4 la modernité, cest plutdt de Pintégration des pays sous-développés de type colonial dans le marché capitaliste mondial. Lmpériulive et chive snologne de décloppement. Ebénézer Njoh Mouelle : « Le développement humain ne peut se dire achevé, e'est une tache culturelle de tous les jours, » De fa mini d Pescelenc Ebénézer Njoh Mouelle : Lsrationalité dans le comportement accentue le sous-développement : « le spectacle Je plus 2ffligeant en situation de sous-développement, c'est celui de Pirrationalité dans le comportement de homme » Dela médinriti d Fessler Ebénézer Njoh Mouelle : le véritable sous-développement n'est pas matériel mais spirituel ; le développement est done d’abord celui de Fétre avant d’étee celui de Favoir car il faut dabord étre développé dans son esprit cest-i-dire étre spiritucllement égénéré pour étre en méme de développer la société: « Le sous-développement de Tavoir n’est pas Fessentiel le véritable sous- développement est celui de Pétre en tant que tel » De la méiioaité j Vexsellence Ebénézer Njoh Mouelle : Pour se développer, il faut Pabord étre libre et épanouit : « la bataille du développement devrait étre la bataille pour la liberté de Phomme » De /a pudizeritéd Pexcollnce Ebénézer Njoh-Mouelle ; la tradition africaine ne peut étre rejetée sans discemnement, il y a des valeurs traditionnelles telles que la solidarité, les maniéres dPartiste, le vécu du temps qui doivent étre au service du développement humain. De le mdioaté d excell Frantz Fanon: Le développement de l'Afrique passe par Pédueation et la prise de conscience des masses: «La nation nulle part ne saurait exister si elle n’est pas dans un programme bien élboré pour une direction révolutionnaire et repris lucidement et avec enthousiasme par les masses.» Frantz Fanon : Le vrai gouvernement recherche Fintérét supréme du peuple non celui des dirigeants au pouvoir: « Le gouvernement s'il veut éte national doit gouverner pour Ie peuple et par le ‘peuple, pour les hécités et pour les déshérités. Aucun leader quel que soit sa valeur ne peut se substituer 4 la volonté populaire. » Guillaume Henri Ngnepi: Ce qui explique le sous-développement de PAfrique, cest la perte de la libre disposition de soi-méme ; perte qui se consomme dans le rapport ou la relation 4 Pautre, et en Poccurrence a Foccident capitaliste et impérialist. -MARDIE Aimé Adelphe~ PLEG/ Philosophie Page 58

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