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La pratique de l'expression ecrite = hapa as | | Ree e:leelnic-g Rm eyelet (ei rg ~- Ordonner ses idées eee (elle (01-19 Rr teu cnicig ~ Ecrire une lettre RACONTER Organiser un récit 4 Ouvrir un récit 6 Fermer unrécit 8 Lenarrateur 10 Le genre du récit, 12 Les personnages du récit 14 Décrire 16 Faire un poruait 18 Eerire une fable 20 Eorire un dialogue 22. Le dialogue de théftre 24 Le texte de lahande dessinée 26 Livrerses impressions, 28 Livrersessentiments 30 Eerire un pogme en vers 32 Lrexpression poétiqne libre 34 Rythmer un perne 36 Créer un calligramme 38 COMMUNIQUER article de presse 40 Liarticle de reportage 42 Liarticle sportif 44 Lanotice culturclle 46 Le communiqué de presse 48 Titres et intertitres 50 ‘Trouver un bon titre 52 Légender une mage 54 Le texte de publicité 56 ORDONNER SES IDEES ‘TProuver des idées 58 ‘Trouverun plan 60 Le plan pourinformer 62 Le plan pour confronter 64 Le plan pour discuter 66 Dire Vessentiel 68 Relier les idées 70 Savoir interroger 72 Savoir citer 74 Introduire 76 Conclure 78 Choisirses mots. 80 EXPLIQUER Définir 82 Savoir expliquer 84 Sommaire Rédiger un mode d'emploi 86 Expliquer un mécanisme 88 Rédiger la notice technique 90 Rédiger une recette 92 Donner des références 94 ARGUMENTER Lesarguments 96 Livrerune opinion 98 Rédiger un tract 100 Reéfuter 102 Utiliser les exemples 104 Confronter 106 Dépasser les contradictions 108 Rapporter 110 ECRIRE UNE LETTRE Laletwe officielle 112 Laletire pour vendre 114 Lalettre amicale 116 Lalenre de félicitations 118 Lalettre de condoléances 120 Lecurriculum vitae 122 Lademande d'emploi 124 ANNEXES Lrallégorie 126 Antiphrase et ironie 127 Antith®se. chiasme, oxymore 128 Codes culturels 129 Compuraison et métaphore 130 Dénotation ct connotation 131 Discours direct et diseours indirect 132 Les écarts deconstruction 133 Bléments de la communication écrite 134 L’expression passionnelle 135 Fonction de lacommunication écrite 136 Frangais oral, frangais écrit, 137 Humour 138 Litote et hyperbole 139 Métuplasmes 140 Métonymie, synecdote. hypallage 141 Ponetuation 142 Registres de langue 143 Signe linguistique 144 Style 145 ‘Techniques de Vinsistance 146 Ton d'un texte 147 Mode d’emploi Le livre présente une structure originale, caractérisée par des doubles pages. Chaque double page correspond & un chapitre autonome. En fin d’ouvrage, on trouvera 22 fiches et les corrigés d'exercices. La page de gauche Une page de synthése : elle apporte les informations essentielles sur la question traitée. Un repérage en six grandes parties. rr Un titre (sui quelques lignes intro- duction) annonce te sujet de la double page. La page de droite Une page d’explications et d’éclairage pratique : elle précise, elle compléte, elle propose des applications. L’objectif de la page de droite. Conclure Saris eeirracniee seep crime Se oe eae Eigectchcmisnnen meet trtuade ‘Sapte wt detatandeconrmnnsonte atone Quelques lignes avec des repéres de lec- ture, pour mieux saisir 'essentiel d’un ‘seul coup d’osil. qt EXEMPLES. [La cencunion Sun rapnort sti eyeinaeieoaartrnemd ‘Le four de bs Terre ‘avec 1,5 hectare de colze ‘Aveeno dre. one Rona t Selon le sujet, figurent des exemples, des modéles, des exercices (tous corri- gés en fin d'ouvrage). © Nathan 1991 pourla premiere édition 3 ‘2 Nathan 1988 pour la deuxiéme edition © Nethar/VUEF 2002 pour la présente réimpression- ISBN 2-09-162422-4 ____ orn’! Organiser un récit LE ROMAN-FEUILLETON ‘COMMUNIQUER r COADONNER SES DEES | ———__ | Raconter une histoire, c'est informer graduellement son lecteur, . EXPLQUER | | fintéresser et {'intriguer pour qu'll continue Ia lecture, le faire La dame de Thermidor aPGuNENTER | | participer a I'action et a Ia réflexion. D'od l'importance des pro- i ac ~~ ECRIRE UNE LETTRE | | Cédés narratifs. Par Héléne Tierchant Lepsodo. ——— 10. L’été de la liberté Ga Qu’est-ce que Ia fiction? Q q Le soleil se lve, ixisant Ja Seine. L’aube dé ULa fiction, cest "histoire qu'on raconte, 'ensemble d’événements réels ou imagi- Re ares: i ie au : oe Jee , ‘ embaume la violette. Un violon chante du cdté du pont nés qui se succédent et Senchainent. Cest donc le fondement du récit que l'on va 7 laficton Neuf, Thérésia s*étire langoureusement devant sa fen& rédiger, une sorte de scénario. | . . _ eee tre. Elle a envie de féter ses retevailles. Besoin de ten- OLa fiction se construit dans Yordre chronologique des événements principaux ‘1 6vénament pom dresse aussi. Oubliant sa ranceeur, elle se dirige vers la (E1, E 2, etc), d'une situation initiale 4 une situation finale. chambre de son époux, 4 Vautre bout de leur héte! de a sae Pile Saint-Louis. ation = F : N Elle frappe. Pas de réponse. De la himiere filtre pour- 2: evérement | [er [ee [es [ea [es [ee | ev | es [ eo [eo [en | tant sous la porte. Elle pousse le péne. Se raccroche au iniale ~ ~ finale chambranle. Devin de Font est pas seul. Auprés UAvant de commencer un récit, il faut établir un tel schéma narratif succinct, clair dela, a le Tit, une fille. A demi nue. Une servante, une « goton ». et précis. Pour chaque événement important, indiquer les personnages présents. Toa rant oleic gute ole nee aa son amour-propre : am Comment passer de fa fiction 4 la narration? 3 événement « Jene vous ferai pas de reproche, monsieur. Vous étes Une narration simple et séche de la fiction découragerait le lecteur : c'est l’évoca- “libre. Dorénavant, je le serai moi aussi. tion de la vie qu'il attend et non un simple scénario. Il faut done, A partir du schéma bo eae ay putes madame; Tetorrve Kontenay d'un narvalif, prévoir un certain nombre d'enrichissements : descriptions (D) et por- galants dans iumiita boonies traits (p) , dialogues (©) et réflexions (R) . feat ri La jeune Fspagnote refréne ses larmes. Flle appelle sa oe caméziste : « Mon bonnet. Mon ombrelle ! » suta® © © @ ® ® © Sittin | File a 16 ans, elle veut se venger ! Elle veut vivre ! e1 | e2 | 3 | ea | es | e6 | e7 | e8 | e9 [el [en ‘1 Comme: fait bon marcher dans les rues ! Comme Paris, ie 66 O OOO o =a est anin érésia savoure sa liberté recouvrée apres ~~" **nement la réclusion foreée de sa grossesse. Elle se dirige vers le Palais-Royal. Différentes techniques narratives peuvent étre utilisées selon les effets recherchés, ae ee met oo 12 juillet 1789, beret eae y tient \ pescription: la nécessité d’expliquer les événements, d'insister sur lessentiel, etc. Ala eee ee aS eo ralentissement a avec son jeu de tuyauteries déversant automatiquement Zag iin les boissons . La jeune fil Récit Fingnire | [ordre de la narration est le méme que celui de fa fiction. 2 ee ea fi Récit linéaire On omet certains événements secondaires que le lecteur peut facilement imaginer. ‘A mesure que la matinée avance, les badauds sont plus A ellipses a = nombreux dans te jardin, Le canon horaire, déclenché \__pescipion- tlie (n ait ua pres rc puis secon, quirenvoient des actions concomtantes. Ment aia eat toujours une etacton for page”) To parall 7 —— Et... midi in. Réclt non On effectue des relouss en arrire pour expliquer un événement, Fattitude dun Gisj- maid tonne enfin lingaire personage. 6 événement we Demain, 11¢ épisode : Cas particulier: on commence parla fin, le récit devenant un flast-back explicatil, « Chronique scandaleuse » SS t's'gt un ‘une reconstitution. SucOuest: 187-99 ‘ulleton | ‘ *| —_ORDONNER SES IDEES COMMUNIQUER Ouvrir un récit Le début d'un récit dolt tre une véritable accroche : il donne les premitres informations sur le lieu et 'époque, il fait agir ou par- ier un ou deux personnages, il amorce Pintrigue en ménageant le suspense. __ARGUMENTER ECRIRE UNE LETTRE jue Donner les premiéres indications de iieu et de temps Les lieux. Od ’histoire commence--elle ? Dans quel pays, quelle ville, quet village ? On peut décrire un ensemble ou, au contraire, insister sur un élément du décor : arbre, rue, objet que contemple un personnage. Quand le lieu est exotique (désert, forét vierge...) ou imaginaire {ile révée, autre planéte...}, le dépaysement charme le lecteur et le pousse en savoir plus. Les temps. Quand I'histoire s'est-elle déroulée ? Donner des précisions sur I'épaque, l'année, le mois, etc. Le récit historique accroche un lecteur par le dépaysement tem. porel qu'il apporte, le passé mystérieux dont il annonce l'évocation. === Mettre les personnages en sctne Pour ouvrir le récit, un, deux ou trois personnages suffisent. On peut: — les faire agir de suite, — introduire un premier dialogue, — utiliser le monologue du narrateur ou de l'un des personnages, —esquisser un rapide portrait ou procéder par allusions, S88 Amorcer ‘intrigue OLa situation initiale. Tout début correspond a une situation initiale, un état qui va évoluer, que les événements vont perturber, transformer, parfois abolir compléte- ment. Diemblée, on peut faire pressentir des changements et donc créer un suspense. La perturbation. Dans la plupart des cas, i] est souhaitable d'introduire, dés le début, un événement perturbateur, Ainsi, dans la premitre page du Sagouin, de Mauriac, une mére gifle son enfant. Cet événement inattendu, comme la présence de détails insolites (objets, animaux, personnages) peuvent éveiller la curfosité du lecteur. O La fin peut étre Je début du récit. On peut parfois commencer par Ja fin de la fiction. Dans le roman policier par exemple, la découverte d'un cadavre améne T'enquéteur & remonter A l'envers [histoire de la victime. Sm Quels temps utiliser? Réclt et descriptions | Réfiexions, monologues et dialogues Passé simple et présent de narration (restitue | | Présent nieuw la vie) Passé composé Imparfit pour les actions qui durent ou se rép®- | | Imparisit tent ct pour les descriptions. EXERCICES Gl Les types de débuts Analysez ces débuts de récits, recher- chez les procédés utilisés en cochant A, 8, C, Dou E dans fa grille suivante (plu- sieurs cases peuvent étre cochées pour un méme récit). AL B/|C/D{IE Début du récit 1 Début du réct 2 Débul du récit 3 Debut du réeit 4 Début du récit 5 _d 1A = énigme, siluation mal connue B = cornique de silualion, parodie C = jeu sur les mots ou le langage D = almosphere etrange E = repéres historiques F = questions au lecteur Récit 1 Verse milieu du mois de juillet de l'année 1838, une de ces voitures nouveltement mises en circulation sur les places de Paris et nommées des mifordscherninait, rue de l'Université, portant un gros homme de taille moyenne... Balzag, La Cousine Belts. Reéclt 2 Comment s’étaient-ils rencontrés ? Par hasard, comme tout le monde. Comment ? Que vous importe ? ? Du lieu le plus pro- chain. Oi allaient-ils ? Est-ce que l'on sait ou l'on va ? Que disaient-ils ? Le maitre ne disait rien ; et Jacques disait que son itaine disait que tout ce qui nous arrive de bien et de mal ici-bas était écrit la-haut. Diderot, Jacques fe Fatatiste Récht 3 C'est pas difficile, ils l'ont ratée, leur ville moderne. Et toute leur grande ceinture parisienne idem. On est bien placés pour en parler. On y habite. C’est pas en plan- tant des coniféres sur les toits des aché- lémes & onze étages d’altitude qu’on arrange le coup. Ils nous feront quand méme pas prendre des thuyas pour la forét vosgienne. Jesn vaurin, A Bulloms rouges. Récit 4 Le petit Poucet était malin comme un singe. Chaque matin il partait 4 la chasse & ogre. Chaque soir il revenait avec un ogre dans sa gibeciére, pour nourrir son Papa, sa maman. ses six fréres. Cela dura jusqu’au jour oi la famille recut la visite d’une commission écologique ayant pour but de sauver les ogres... mee P. Gripe, inoait C’était vers les derniéres années de la Restauration. La demie de huit heures, comme on dit dans l'Ouest, venait de sonner au clocher, pointu comme une aiguille et vitré comme une lanierne, de laristocratique petite ville de Valognes. Le bruit de deux sabots trainants, que la terreur ou le mauvais temps semblaient hater dans leur marche mal assurée, trou- blait seul le silence. Barboy c'Aurevily, Le Chovatiar des Touches Bi Le vocabulaire Avec les mots suivants, imaginez le début d'un récit. Votre récit commencera ainsi : « Jeanne, ayant fini ses maties, s’approcha... » cueillir réver cesser craindre sonner hésiter sembler s'éclairoir passer interroger emplir s'apercevoir boire oublier fenétre couvent —_mallles. toits pluie calendrier la terre averse sac muisseaux nuit petit carton rues cielbas crayon maisons rafales couvent 6 al COMMUNIQUER —"_ ORDONNER SES iDEES ___weuret| Fermer un récit Comment arréter la succession d’événements qui constitue le = EXPLIQUER récit ? Comment clore une histoire en échappant & Ia facilité et _- ‘AmcuMenten | | 2UX Poncifs du genre ? ~~ ECAIRE UNE LETTRE mums La fin doit étre fonction du récit Le lien entre la fin et Je récit. Pour éviter un hiatus. une rupture artificielle entre le déroulement des actions et la fin du récit, cette fin est reliée soit a la totalité du récit, soit 4 un événement capital. OLe rappel du début du récit. La fin précise, de fagon claire ou allusive, les chan- gements intervenus par rapport a la situation initiale des premiéres lignes du récit. CiLe procédé. Le récit peut se terminer par une description (un paysage s’estompe, une nouvelle ville apparaft...), un portrait (le héros fatigué, vieilli...), un dialogue (der- niéres paroles lourdes de sens), une réflexion. mums Les types de fins Fin retour a la | Evemple :Dans La Torture par l'Espérancede Barbey d Aurevilly, un condamné situation de départ au bicher ouvre la porte de son cachotet tombe dans les bras du Grand Inqu- __ siteur: il périra bien par le feu. Fin heureuse Cest la solution de beaticoup de. contes ou de romans populaires. Fin comique Cas des histoires dréles, des « blagues w ; le récit se termine par un événement, : tune chute, en rupture avec ce qui précéde. Fin tragique Le héros est veincu, ou mort, et ce ne sont pas forcément les étres généreux sans espoir qui gagrent. Exerple : Le Rouge et fe Noir: lulien est guilloting, Mme de Rénal Tmeurt Fin tragique Exemple : Germinal est une tragédie : la gréve a échoué et une terrible catas- mais espolr tropbe atteint les mixeurs. Etienne, qui a dirigé la gréve, quitte le pays, vaincu mals riche d'expériences milltantes. Il réussira ailleurs. Le titre du roman est justi. Suite possible ‘On suggére que la vie ne s'aréte pas. Exemple: «A nous deux » crie Rast nac en contemplant Paris depuis le clmetiére qu Pére-Lachaise aprés lenter- ent du Pere Gori dans les fables, le narrateur tire la morale, fa legon, la philosophie de Ihistolre. Ainsl, dans Bamban, de Daudet, le surveillant a pris en aversion le | jeune éléve Bamban, bancal et toujours « sale et mal vétu ». Lors d'une prome- nade, ila demandé aux éléves de doubler le pas pour le distancer. Malgré son infirmité, Bamban arrive marcher presque aussi vite mais quelle peine ! Alors. lesurveillant prend conscience :« Mais Cest toi, cest le petit Chose que tu Cnu- ses A martytiser ainsi » = =e _ | | Fin réflexive FIN TRAGIQUE ET SANS ESPOIR Emmas’est suicidée. Charles Bovary, resté seul avec sa fille Berthe, a peu a peu découvert les infidélités de sa femme. Mais il lui pardonne et, inconsolable, i vit dans le désespoir. Le lendemain, Charles alla s’asseoir sur le banc, dans la tonnelle. Des jours passaient par le treil-—Derniére allusion lis ; les feuilles de vigne dessinaient leurs ombscs °° Ruch a sur le sable, le jasmin embaumait, le ciel était bleu, av rect des cantharides bourdonnaient autour des lis en Aude de fa fleur, et Charles suffoquait comme un adolescent. ‘mort, pas sous les vagues effluves amoureux qui gonflaient Het coeur chagrin, 2): son coeur chagrin, a gmat): teson "" A sept heures, la petite Berthe, qui ne Pavait pas vu de tout l’aprés-idi, vint le chercher pour diner. Tl avait la téte renversée contre le mur, les yeux clos, la bouche ouverte, et tenait dans ses mains une longue méche de cheveux noirs. — —Papa, viens donc ! dit-ell ‘Souvenir Emma > Sriste ——_. Et, croyant qu’il voulait jouer, elle le poussa lWalson a réct ‘uiproque doucement. Il tomba par terre. Il était mort. ‘Trente-six heures aprés, sur la demande de l’apo- thicaire, M. Canivet accourut. I l’ouvrit ete Ane alee? trouva rien. Quand tout fut vendu, il resta douze francs soixante et quinze centimes qui servirent & payet™~peties ¢’Emma le voyage de Mlle Bovary chez sa grand-meére. La puis de Charles bonne femme mourut dans année méme ; le pére Eee tael | ouault étant paralysé, ce fut une tante qui s’en Bovary chargea. Elle est pauvre et ’envoie, pour BBEner Pilan sinistre dans une filature de coton. <——_~_ Depuis la mort de Bovary, trois médecins se SOE i, succédé @ Yonville sans pouvoir y réussir, tant Gamnée ale M. Homiais les a tout de suite battus en bréche. TL condition ouvriére fait une clientéle d’enfer 5 Pautorité le mériage et Laer ’opinion publique le protége. wn Ll vient de recevoir la croix d’honneur. Victowre Flaubert, Madame Bovary de la batse ‘Derniore page Ou roman prétentieuse et do anvieme f Bian déeas{teux: univers imeitoyabie aux sentiments el aux passions, disparion des faibles et troriphe des bourgecis (conrtations) Le narrateur COMMUNIQUER | ~~ ORDONNER y Pegi age SES IDEES Pour que le lecteur suive facilement Pintrigue, il faut situer le récit __ EXPUQUER dans le systéme auteur/ jes et cholsir un type de focali- “AAGUMENTER sation (on raconte et on décrit d’un certain point de vue). EORIRE UNE LETTRE | l= Qui raconte Ihistoire ? ed qui raconte l'histoire est le narrateur. Selon Jes rapports quil entretient avec ‘auteur et les personnages, quatre situations narratives sont possibles : Le narrateur, auteur et fe héros sont une méme personne Situation 2 Le narrateur et le héros sont une inéme personne Promos tis Genres Prédominance du je. 1, elle apparaissent quand le narrateur parle des autres personages. Prédominance du je. 4H, elle apparzissent quand le narrateur parle des autres personnages. Roman autobiograptique, confession, récits enregistrés puis transcrits, CEuvres de témoignages, cer tains articles de presse. Exemple: Carmen, ob un nar Situation 3 Le narrateur est Yauteur "Situation 4 Le narrateur n’est pas Tauteur Prédominance de wet elle. Le je peut imervenir pour les réllexions personnelles dt | narrateur. Prédominanee de ilet elle. Le je peut intervenir pour les réflexions persormelles du harrateur. rateur raconte sa vie & auteur. Cas le plus général: romans, contes, nouvelles, récits de presse. Cas particulier : auteur pré- sente wn narrateus & qui il hrisse la parole. |=" La focalisation zéro Le narrateur semble avoir tous les pouvoirs, En effet, leurs pensées, leurs intentions, dans des endroits différents. lume La focalisation externe Le narrateur est extérieur 4 intrigue. II raconte et décrit objectivement ce quill est cens€ voir et entendre : il s'interdit donc tout commentaire. === La focalisation interne Le narrateur Taconte ce que fait. sent, pense un personnage, comme s'il ’habitait. Le point de vue de ce personnage se trouve donc privilégié : on parle de focalisation interne. 10 es pouv il sait tout sur les personages, il décrit des scénes qui ont lieu au méme moment Ei Qui parle ? 1. Qui parle ? Et a qui ? Quels effets sont ainsi produits ? 2. Relevez les effets du milieu sur les per- sonnages et ceux des personnages sur Je mifieu. Cette premiére piéce exhale une odeur sans nom dans la langue, et qu'il feudrait appeler l’odeur de pension. Elle sent le renfermé, le moisi, le rance ; elle donne froid, elle est humide au nez, elle péné- tre les vétements ; elle a le goit d'une salle of) l'on a diné ; elle pue le service, Voffice, hospice. Peut-étre pourrait-elle se décrire si l'on inventait un procédé pour évaluer les quantités élémentaires el nauséabondes qu’y jettent les atmos- phéres catarrhales et sui generis de cha- que pensionnaire, jeune ou vieux. Eh bien, malgré ces plates horreurs, si vous le compariez a la salle & manger, qui lui est contigué, vous trouveriez ce salon élé- gant et parfumé. Balzac, fe Pére Goriat Bi Vévocation 1. Comment auteur s'y prend-il pour évoquer fe lieu (mots utilises. angle de vision...) ? 2, Comment évoque-til une civilisation antique ? La lune se levait & ras des fiots, et, sur la ville encore couverte de ténébres, des points lumineux, des blancheurs bril- laient : Ie timon d’un char dans une cour, quelque haillon de toile suspendu, l'angle d'un mur, un collier d'or & la poitrine d'un dieu. Les boules de verre sur les toits des temples rayonnaient ca et la, comme de gros diamants. Mais de vagues ruines des tas de terre noire, des jardins fai- saient des masses plus sombres dans Yobscurité, etau bas de Malqua, des filets de pécheurs s’étendaient d’une maison l'autre, comme de gigantesques chau- ves-souris déployant leurs ailes. On r’entendait plus le grincement des roues hydrauliques qui apportaient l'eau au der- nier étage des palais ; et au milieu des terrasses les chammeaux reposaient tran- quillement, couchés sur le ventre, & la maniére des autruches. Fiber, Satammbs Ei La focalisation Transformez ce récit en focafisation inteme en un récit en focalisation externe. Nous avons diné place Clichy. Puis bu une bouteille de champagne, en I'hor- neur de mon départ & l'armée. J’étais mélancolique. Vers 23 h un taxi nous @ conduits gare de Est, et la main de Béa s'est glissée dans la mienne, tout simplement. Renaud apergut le geste, et sourit. Nous avons pris un dernier verre et gagné le hall, assez tristerment. Des cohortes de jeunes gens stagnaient sous les lumiéres blémes des néons, auprés de leurs valises. Le train partait & 23 187. L'ambiance n’était pas plat sante. Pour me réconforter j’évoquai les Camets de Montherlant, années 38-39. II avait connu lui aussi les départs a la gare de l'Est. Mais c’était pour aller & la querrs ; ’6tais seulement invité a rejoin- dre la BA 124 & Entsheim. Il était évident que Béa, dont la main res- tait accrochée la mienne, partagealt ma morosite. —Reste un jour, dit-elle soudain. Tu prendras le train demain et tu feur diras que tu étais malade. L'idée m’a paru irréfutable. Nous avons quitté la gare, bu des cocktails sur les ‘Champs-Elysées, marché dans Paris ou patrouillaient des hordes japonaises. A trois heures du matin, nous avons laissé Renaud rue de l'Université et je me suis retrouvé avec Béa dans une chambre de la rue Vaneau que lui avait prétée un ami. D_Tuinee, Le Bonneur é Souliae,F. Latton W ____woma] Le genre du récit COMMUNUER ~_ORDONNER SES IDEES Toe aan ON Les récits peuvent étre classés en genres selon h Terni] | eid por amar ceeo gees salon ley bus rsh = ‘ARGUNENTER et les intentions des personnages. ECRIRE UNE LETTRE Gum Le récit réaliste OLe narrateur recherche le maximum dobjectivité dans la pei é c s la peinture du réel, Il doit donc donner des renseignements précis sur les lieux, 16 ilieu social. Mé minutie dans tes études psychologiques, ese Secrest Mane Exemple : Madame Bovary de Flaubert. @=me Le récit historique OLe narrateur entend faire revivre une épot é i ILe n n r que révolue et une ou plusieurs figures historiques. Il doit done évoquer fid@lement les lieux, le temps, les ee les actions de personages parfois mythiques. , Exemple : Notre-Dame de Paris de Hugo. == Le récit d’aventures a Le narrateur présente des situations et des actions inattendues ou extraordinaires qui, généralement, se passent dans un pays lointain et insolite qu’explore un héros. Risques, bravoure, générosité sont de rigueur, : Exemple : 'ceuvre de Jules Verne. Samm Le récit policier ULe héros, un policier ou un détective, doit men parti ML ros, Un a Ss € ler une enquéte a partir d'un fait énigmatique, dun vol, 'un meurtre. L'intelligence du lecteur est sollicitée : lui aussi imagine des pistes, recherche des indices et des mobiles. Exemple : les célébres enquétes du commissaire Maigret. Samm Le récit fantastique OLe harrateur introduit des faits étranges et troublants contraires aux normes de notre univers et 4 notre raison. Surnaturel, irrationnel, Suspense, inguiétude sourde, peur ou panique, tels sont les ingrédients habituels. , ; === Le récit de science-fiction a qe narrateur se fonde sur les avancées ntifiques et technologiques pour extra- a a et imagines de nouveaux univers soumis A des lois étranges et déconcertan- . Lieux et themes de prédilection : le cosmos, de nouvelles pl: 8 é e e al des objets, des plantes inconnus, enehes, des Sire 12 EXERCICES El Les genres Crest fété. Un (ou une) automobiliste, au sommet d’un col, est pris(e) dans un orage. Soudain, if (elle) apergoit une jeune famme (ou un jeune homme) qui fait du stop. Hf (elle) s’arréte et... 1. Racontez la scéne sous fa forme d'un récit autobiographique. 2. Racontez la scéne sous la forme d'un récit réaliste. 3. Racontez la scéne sous la forme d'un récit fantastique (les éléments déchainés, linquiétante apparition d'un étre qui fait du stop, son attitude étrange une fois dans la voiture, etc). 4. L'automobiliste est un détective. Dans Porage, il reconnait individu qu'il a filé et dont il a perdu la trace. Il s'arréte et... Bi Le recit fantastique Transformez le texte réafiste suivant en un récit fantastique > en modifiant fe portrait de l'homme ; — en remplacant fe poulet par une téte coupée. En face de moi, devant la cherninée, je voyais un vieil hornme grand et courbé, wrés maigre et d'une péleur telle que la braise le rosissait 4 peine. Il tenait & la hauteur de sa poitrine un objet ou régu- ligrernent il portait la main et qui se révéla, quand homme se fut tourné un peu, étre un gros poulet, fraichement tué me sembla-til. Lo vieil homme arrachait des touffes de plurnes qu’ll jetait sur le brasier en bou- les erépitantes. l poursuivait ce travail de maniére automatique. Comme il tenait le poulet un peu trop prés de son vieux pull- over, il lui arriva plusieurs fois d’arracher la fois les plumes de lanimal et quel- ques fils de laine ! Bi La transformation Placez a chaque emplacement encadré un renseignement, un indice ou une action, qui transforment ce texte pour en faire d’abord un récit historique, ensuite un récit de science-fiction. Apeine endormie depuis une heure, elle avait entendu des derriére les et les épaisses de de sa chambre. Elle ordonna &L___] de faire entrer ; et en _] et enveloppée dans un pea [~~], vint tomber presque au pied de son lit, suivie de uatre ——| et de trois _|. Ses pieds délicats étaient nus,etilsl | parce qu’elle s’était en courant; elle criait, en leurant_comme un enfant, qu’un —— avait brisé ses = et , et Pavait blessée. LJ Elle avait ses cheveux dans un grand désordre et tombant jusqu’é ses jeds : c’était sa principale beauté, et PRR SS] pence ex'il y avai dare cette toilette moins de hasard que l'on ne Peat pu eroire, «Eh! ma chére, qu’arrive+-il donc ? fui dit-elle avec assez de sang-froid. Il est probable que si l'on en veut & quelqu’un ici, c'est & moi ; tranquillisez-vous. —Non, |_____] sauvez-moi,_proté- -moi! c'est ce qui me = , j'en suis certaine. » Le bruit des [1], qui s’entendit alors plus distinctement, convainquit que les terreurs de n'étaient pas vaines. « !» criat-elle. Mais celle-ci avait perdu la téte entiére- ment et, ouvrant qui servaient * en tirait une cassette de [___] de la pour la sauver, et ne Pécoutait pas. Les autres femmes avaient vu sur une fenétre la Iueur des : 13 ___ COMMUNQUER ~__ORDONNER SES IDEES ~~ ECRIRE UNE LETTRE | orm Les personnages du récit Sans les personnages, un réclt est impossible et le Iacis de leurs EXPLIQUER, fonctions et de leurs relations constitue une part majeure de Vintr- a ‘AAGUNENTER gue. Comment donc les présenter et les faire ees | — Comment parler des personnages ? OContinu et discontinu. Les portraits complets, en continu, se congoivent dans une ceuvre longue od Ion trouve beaucoup de personnages. Mais le risque est de lasser le lecteur. Aussi il faut conseiller une méthode en discontinu : on livre les informa- tions sur un personnage au fur et A mesure des besoins du récit. U Méthode directe. Le narrateur décrit directement une attitude, un geste, un cos- tume, un trait de caractére. II fait parler le personnage qui livre ainsi ses sentiments, CiMéthode indirecte. Le personage peut étre connote : son caractére, ses jugements sont déduits par le lecteur, 4 partir d'un geste, d'une fagon de s’exprimer, SEEM Quels réles un personnage peutil assumer ? On peut distinguer 1 peut donner ur objet, confier une mission |_Destinateur six réles possibles, ire: Destlnataire U regoit un objet, est chargé d'une mission, etc. 1 2ccomplit ou veut accomplir une action est visé par le sujet na { maaan Fiche d'identité et graphique des relations entre Jes personages OL’auteur d'un récit complexe a plusieurs personnages ne saurait rédiger d'un seul jet. Outre les multiples observations qu'il peut noter sur un carnet, les informations des ouvrages spéciatisés, il utilisera avec fruit les documents préparatoires, Fiche d'identicé | = Sonia! © Etat civil | i ae Personnage 1] P| © Portrait physique fb moo * Psychologie du personnage Telia « Intézétsociologique (un type social.) * Jugements sur le personage Personnage 2 TelaT | mm P: portrait physique - Ca: caractére - Di: dialogue L’EVOLUTION DU ROLE DU PERSONNAGE Quasinoto <> sujet Le peuple —s> | pgosant & Quasimodo Quasimodo sujet Quasimoto. 7" destinataire Un des personnages de Notre-Dame de Paris, fe caritlonneur Quasimodo, rendu mons- irueux et méchant par sa difformité, a été condamné au pilori pour avoir voute enlever une jeune bohémienne, Esmeralda, sur Vordre du sinistre archidiacre Frotlo. Quasimodo promena sur la foute un regard désespéré et répéta d’une voix plus déchirante encore : — A boire 1 "He e"aueu Et tous de rire. "aan | — Bois ceci ! criait Robin Poussepain en hui jetant par! la face une éponge trainée dans le ruisseau. Tiens, vilain sourd ! je suis ton débiteur. Une femme tui langait une pierre 4 la téte : — Voila vel é Vora evocation de quit'apprendra & nous réveile a nuit aver ton carlo |g : de damné. paroles — Hé bien ! fils, hurlait un perclus en faisant un effort pour Vatteindre de sa béquille, nous jetteras-tu encore des sorts du haut des tours de Notre-Dame ? — Voici une écnelle pour boire ! reprenait un homme en tui décochant dans la poitrine une cruche cassée... — A boire ! répéta pour La troisiéme fois Quasimodo pantelant. tee En ce moment, il vits!éearter la populace. Une jeune Evocation indrecte - fille [bizarrement vétuc] sortit de la foule, File était accompagnée dune [petite chévre blanche] & corres a hee, 520 dorées et portait un [tambour de basque] a la main, tambour Levit de Quasimodo étincela. C*était la bohémienne qu’it avait essayé d’enlever la nuit précédente, algarade pour laquelle il sentait confusément qu’on Ie chatiait en. Lieison evee cet instant méme... I ne douta pas qu’elle ne vint se ven- une ection ger aussi et [ui donner son coup comme tous les autres. sd Di] fa vit en effet monter rapidement l’échelle. La colére et le dépit [Ie] suffoquaient. [It] eGt voulu faire crouler le pilori, et, si Péclair de [Son ceil] eft pu fou- droyer, PEgyptienne efit été mise en poudre avant d’arri- ver sur la plate-forme. Elle] s'approcha, sans dire une parole, du patient qui) se tordait vainement pour lui échapper, et, détachant une | Esmeralda, gourde de sa ceinture, [elle] la porta doucement aux Tevres arides du [misérable] . Alors, dans cet ceil jusque-la si sec ¢t si brdlé, on vit rouler une grosse larme, qui tomba lentement le tong de ce visage difforme et longtemps contracté par le déses- agement de Vauteur poir. C'était la premiére peut-tre que Pinfortuné jamais versée. V. Huge, Nate Dare de Pais populace * gestes Esmeralda suggttée par ses vélements, ____ RACONTER Décrire Décrire, Cest représenter, dépeindre un objet, un Paysage, une scéne... Les descriptions sont ires en littérature on elles | fccompagnent les récits mals a presse en fait anssi un grand usage | {reportages, sports, articles Politiques...), mame Limpossible objectivité OChoisir les étéments de la réalité. Le réel est complexe : sa description exhaustive est impossible. Décrire, c'est donc d’abord choisir des éléments de ce réel selon divers critéres : importance pour le récit, significations symboliques, typicité. Ui Toute description exige un point de vue. Qui est le spectateur ? Lauteur, le narra- teur, un personnage ? En quel lieu et & quelle époque a-til vu ce Paysage, cette foule ? SSNS Quel ordre descriptif chotsir ? ONotre perception du réel est synchrone : nous voyons en méme temps les éléments qui composent ce réel, Par contre, la description écrite de ce réel est obligatoire- Le réel vu d'un lieu fixe. Nos yeux voient le réel en perspective : on peut done le décrire du premier plan 4 Yarriére-plan ou inversement. Les éléments du premier Plan sont les plus directement visibtes, d’oi Timportance qu'on peut leur accorder. OLe réel en panoramique. Si lobservateur pivote sur lu-méme A la fagon d'une caméra sur son axe, sa vision d’un Paysage, d'une scéne, devient panoramique et la description peut se conduire selon des oppositions gauche/droite, ici/li-bas, devant/derriére, en bas/en haut, 5Le réet en travelling. Si Fobservateur bouge, avance, prend du recul, i peut décrire le réel en travelling avant, arriére, latéral et le restituer 4 la fagon de la caméra qui se déplace, qui voyage (to travel : voyager). OLa description d'un objet. On peut appliquer les techniques précédentes mais aussi inventer un ordre plus psychologique. Exemple : vue globale de lobjet, impression densemble, détail significatif, réflexions... @@ Le vocabulaire de la description Verbes | Adverbes | Adjectits | * Voir, apercevoir, entrevoir, ds-| © Ailleurs, alentour, (Immense, démesuré, |» Aprés, avant, dans, cemer, distinguer, deviner,| dedans. debors, dessus, ample, spacieux, exigu, | depuis, derritre, devant, observer, épier, contempler, exa-| dessous, ict, [d-bas. 1, |étroit, imposant, Sran- | entre, & gauche, & droite, ‘hiner, surveille, scruter, svivre | Join, partout.. (dios. | parmi,& cété de, Vabri du regard, jeter un coup deel. | © Alors, ensuite, aujour- | * Enorme, gigantesque, | de, a travers, autour de, * Se tenir, stale, sétendre, se} d'hi, bir, demain, aus-|excessf,monstrueux, | au-dessus de, aurdedans Gérouler, apparaitre, se dresser... sitét, hier, longtemps... [colossal | de, au bas de... L 16 __ Prépositions Mots encadrés pour situer Métephores soulignées ‘Comparaison ———s= Traveling ————~» a Pessé simple: le rdcitreprend LES TEMPS VERBAUX Présent de narration Du point de vue de auteur narrateur Le ciel est pyir [sur] ma téte, onde limpide el canot, qui fuit devant unc légére brise. [A ma gauche | sont des collines tail- Iées & pic et flanquées de rochers d’ot pen- dent des convolvulus a fleurs blanches et “S~ yocabutare préas bleues, des festons de bignolias, de longues graminées, des plantes saxatiles de toutes les couleurs ; [A ma droite | régnent de vastes prairies. [A mesure que s'ouvrent de nouvelles scenes et de nouveaux points de vue : [tant6t j ce sont des vallées solitaires et riantes, [tantét} des collines nues ; [ici] c’est une forét de cyprés, dont on apercoit les portiques sombres, [a] c’est un bois léger d’érables, ot le soleil se joue comme & travers une dentelle.., ‘Chateaubriand, Voyage en Amérique. iinpertet: tempa de lz description, ‘expe la durée et la concomitance des élals et des ections La voiture [roulait | en pleine campagne, et ce qui me frappa d’abord, ce fut autour du le canot avance, \ reveling event cheval une nuée de mouches acharnées. Ung —— plan rapproché étrange lumiéss [tombait] sur la route, ‘dorée et dense, edt-on dit, comme un rayon de miel transparent. Et tout, l’air, les feuil,, les, Pherbe des prés; [semblait | figé dans > pian ginal Pattente. Les traits serrés, mes grands- parents [se tenaient | assis, immobiles de a chaque cété de la voiture. Des vaches, éten- ~~ dues prés d’une cabane, [tendaient | le Tine comme si elles | voulaient | meugler ;-~ mais je [n’entendais | qu’un souffle lourd. Un grondement roula dans la vallée. — Ivient, dit ma grand-mere, sans tourner Ja téte. — Hue, hue ! M Arland, Terre natale, Ed. Gallimard, lan rapproché plen de demi-ensembie 7 COMMUNIQUER ~_ORDONNER ses ies | [ [image d'une personne, ses tralts physiques et psychologiques, | EXPLOUER | | Permanents ou sulvis dans Paction, tel est le portrait. Eléments —.— du récit en littérature, les portraits sont nombreux dans la presse ARGUMENTER hommes politiqnes, vedeties, sportifs,.. —_ECRIRE UNE LETTAE ___ seo’! Faire un portrait SE Ot trouver la matiére du portrait ? 1 Lhomme n'est jamais isolé, D'oit 'mportance de la société, du milien géographi- que, de l'époque, jusqu'au mimétisme. Ainsi, le marin breton, le mineur de fond, le journaliste parisien, le médecin... sans frontiéres sont-ils des types humains forgés par un milieu, des sollicttatlons communes. On recherchera cette typicité. GLa matiére essentielle est dans la rue, chez nous, en nous, jusqu’a l'auto-portrait. Il faut donc observer, méditer, prendre des notes. croquer si l'on sait dessiner, étu- dier des photos, des dessins ou des tableaux. Ne pas négliger les encyclopédies ni les ouvrages spécialisés (costumes, coutumes...) surtout si on prévoit un récit histo- rique. Exemple : les Zazous des années de occupation étaient reconnaissables a la veste longue et évasée aux revers gigantesques, au pantalon large, court et droit, au parapluie, aux longs cheveux sur la nuque, & l’état desprit anticonformiste qui les rendra suspects aux nazis et aux miliciens. OLordre de Ja description est libre mais il faut insister sur le visage, les yeux, les mimiques, les gestes, le costume, les traits Marquants du caractére. SNE Le réel ou le vrai? O Tout dire du physique ou du caractére d'un personnage est impossible. A une res- titution exhaustive et fastidieuse du réel, mieux vaut préférer la vérité de quelques traits caractéristiques. OPar souci de vérité, refuser les stéréotypes : le lraitre, le héros, le méchant. "EEN Quel style adopter ? OLa syntaxe doit étre trés variée pour décalquer le personnage et insister sur le point de vue adopté, surtout s'il est trés subjectif. On peut méme intégrer une citation ou une amorce de dialogue dont les connotations continueront le portrait. OLe style sera enrichi par de muttiples écarts (figures de rhétorique). (= Vocabulaire du portrait La bouche Laflure, Le caractére : = LB 5 tls eiciy, = | Vils, brillant, [cours longs, a int ee farand, élancé, | brave, courageux, téméraire, vail. pergants, tetnes, ‘des, en brosse, | cée, rieuse, pen-| mince, gtos, cor-| lant, crdine, réservé, discrel, timide, sombres, trois, bouls ends, dante, expres-|pulent, robuste, | poltron, téche, typocrite, rusé, “Les yeux | Les chevenx stobuleux, _erépus, ares, sive, sensuelle...|fort, — musclé, | méchant, malcieux, honnéte, idle, hagards... soyeux, souples, aréle, trae, fluet, | loyal, fier, orgueilleux, prétenticux, —_{aplatis.. [svett..___[hableur, front impulsi. i ‘Lo Jour et ie liew L'ORGANISATION DU PORTRAIT Lrauteur narreteur _-e Une fois par semaine, je ne sais plus si c’était Ie jeudi ou le dimanche matin, il réunissait les étudiants de philosophie dans une salle de Sainte-Anne, dont le mur opposé aux fenétres était entiérement couvert de joyeuses peintures d’aliénés. On s’y sentait déja exposé & une sorte particuli¢re d’exotisme ; sur une estrade, Dumas installait son corps robuste, taillé 4 la Natghore —®. serpe, surmonté ePune téte bosselée qui ressem- Conparscn plait & une grosse racine blanchie et dépouillée par un séjour au fond des mers. Car son teint cireux unifiait le visage et les cheveux blancs qu’il portait taillés en brosse et trés courts, et la barbiche, également blanche, qui poussait dans tous les sens. Cette curieuse épave végé- tale, encore hérissée de ses radicelles, devenait tout @ coup humaine par un regard charbon- neux qui accentuait la blancheur de la téte, dk et du col empesé et rabattu, contras- Antithase ge bisnche Luboré de jugemem / mnélodieuse : véritable voix de co auteur opposition continuée par celle de la chemise tant avec le chapeau a larges bords, la lavalliére et le costume, toujours noirs. Ses cours n’apprenaient pas grand-chose ; 1 jamais if n’en préparait un, conscient qu’il était ¢elu charme physique qu’ exergaient sur son audi- toire le jeu expressif de ses lévres déformées par un rictus mobile, et surtout sa voix, rauque et ne.cant les _/ ipflexions étranges ne renvoyaient pas seule ment & son Languedoc natal, mais, plus re qw’a des particularitéS'régionales, & des modes trés archaiques de la musique du frangais parlé, » si bien que voix et visage évoquaient dans deux. ordres sensibles un méme style a la fois rusti- que et incisif : celui de ces humanistes du XVi* siécle, médecins et philosophes tent; “par le corps et esprit, il paraissait perpétuer la race. © LéviStravss, Trlstos tmpiques, Ed Pion Aspect général Détais précis et lypiques : le visage Les habits Portal ique Span ec traits -WMétaphore ~Connotations de la voix 19 acm Ecrire une fable COWNUNQUER ORDOKNER SESIDEES | La fable est tombée en désuétude. C'est fort dommage : ce genre, EXPLIQUER | | €n partie codifié, permet d’exprimer des Idées et des sentimente ~ AAGUMENTER ) | GANS des domaines trés variés, Sans exclure Pimage poétlque. ECRIRE UNE LETTRE l™mmm" Quelles sont les régles codifiées de la fable ? Ce genre cher aux Anciens, aux auteurs des fabliaux médiévaux et, bien sir. A La Fontaine, correspond & quelques régles impératives, OLa fable comprend un récit et une morale, exprimée au début ou & la fin, parfois simplement connotée (elle émane du récit). OLa fable a pour tache d'instruire et de faire réfléchir tout en amusant : elle est didac- tique. OLa fable est plutét courte. OLa fable utilise systématiquement la personification (fes abstractions sont incar- nées par des hommes, des femmes) et V'allégorie, langage A double signification (un sens dénoté, direct, et au moins un sens connoté, suggéré mais obligatoire), Ainsi, Je corbeau est aussi un étre sot et vaniteux facilement exploitable et le renard un rusé cynique, peut-€tre un courtisan. (Tout fabuliste doit savoir saisir un geste, une attitude, réussir une caricature, utili- ser le dialogue. Sm Quels sujets conviennent ? In comprend mal la désaffection des contemporains pour Ia fable. Flle peut fort bien puiser des sujets dans les domaines économique (forts et faibles, économie et morale), politique (renouvellement possible du genre), moral mais aussi dans les pro- verbes, les maximes. Un simple fait divers peut inspirer un fabuliste (accident, bagarre au cours d'un match, dévouement d'un immigré qui sauve un enfant... UCertains poémes de Prévert ont des allures de fable. D'autres poétes y ont vu-sur- tout la possibilité d’exprimer des idées incongrues ou contestataires. SE Quelle versification choisir ? Un rythme régulicr serait nuisible & la fable qui doit ménager de nombreux effets de surprise. Ainsi La Fontaine a-til adapté le vers libre, plus souple, et un systéme de rejets, d'allitérations, ete. Le métier Poétique est indispensable au fabuliste. OLes vers libérés conviennent aussi, pour les mémes raisons. mmm La fable peut-elle étre lyrique ? OLe fabutiste est souvent un homme d’idées, qui fait appel a l'intelligence, au sens critique, 4 "humour. Ce qui n’exctut nullement les sentiments. (Mais le lyrisme s‘exprime surtout dans les figures de style, dans l'allégorie, les nota- tions bréves et personnelles. 20 Anwnaux ullsjonques : ‘ow d'un geste, fa attitude ‘oma ts, UNE FABLE CELEBRE Le Loup Et L'AGNEAU La raison du plus fort est toujours la meilleure : Nous Fatlons montrer tout a’ heure. Unagneau se désaltérait Dans le courant dune onde pure. Limecent.lavectine: “Un Joup survint 4 jeun, qui cherchait aventure, 7 Et que la faim en ces eux attirait. innlale, mensonge et . mene a imac, + Quiterend sihard detroubler mon brenvage? pang Invanquerant Dit cet animal plein derage : ‘Tu seras chatié de ta témérité. —Sire, répond 'agneau, que Votre Majesté Ne se mette pas en colére ; Mais phitét qu'elle considére Que je me vais désaltérant Dans le courant Daa Plus de vingt pas au-dessous delle; — Manes Et que, par conséquent, en aucune fagon aon Jene puis troubler sa boisson. Vevsisertcus —Tulatroubles !reprit cette béte cruelle ; jon Fein Et je sais que de mol tu médis Pan passé. Vers ibras — Comment l'aurais je fait, sife n’étais pas né? Reprit 'agneau :je téte encor ma mere. “est donc ton frére, —Jen’enai point. — C'est done quelqu’un des tiens ; Car vous ne m’épargnez guére, Vous, vos bergers et vos chiens : On mel'a dit. I faut que je me venge. » La-dessus, au fond des foréts _-——" Leloup remporte, et puis le mange, Sans autre forme de proces. La Fontaine, Fables, Livre |, 10 Le« morale» (en antiphrasel = Debut du récit 21 RACONTER cine —saam| Ecrire un dialogue __onbonnen ses ines | | yy, récit sans dialogues ? Quel silence de mort Les ara ___Bpuouer | | du récit ne peuvent agir sans parler et leurs dialogues, qui cou- 7 mreunesren ] | POAt He réclt, en sont avis! la pulsation vivante, ___ECAIRE UN LETTE aman Les informations dans le dialogue Le dialogue renseigne les personnages, mais aussi le lecteur sur: —les lieux, les temps, la durée de laction, — les faits et gestes des protagonistes, —leurs sentiments et leurs opinions, — la succession et la nature des événements. “ama Les entours du dialogue Pour faciliter la compréhension du dialogue, il faut donner quelques indications sur les gestes. les intonations, le débit, la mimique des interlocuteurs, ainsi que sur leur caractére, leurs émotions, leurs pensées secrétes. mamas La vérité du dialogue Pour que le dialogue écrit ressemble & un dialogue oral, en restitue la vérité, il faut : — adopter le registre de langue a la situation et aux Personnages, er en partie la grammuaire de Voral : phrases souvent courtes, phrases ellipti- ques ou inachevées, phrases coupées par l'autre protagoniste, — conserver quelques termes sans signification précise mais qui assurent le contact physique entre les interlocuteurs : euh... hein... bon... ™aE== Signalisation et ponctuation du dialogue G Pour un dialogue continu, on utilisera des régles connues de la ponctuation ; ouvrir tes guillemets au début, les fermer & la fin, séparer les réparties par des tirets, L'expres- sivité propre & Yoral disparaissant & écrit (débit, intonations, rythme), on essaiera de Pévoquer par des points d’exclamation, d'interrogation, de suspension. U Pour un dialogue en discontinu, dusage plus fréquent parce qu'il évite les longs échanges fastidieux et qu'il allie récit, descriptions, réflexions et paroles, la ponclua- tion est utilisée de la méme maniére. Une dérogation : les termes annoncant fe chan- gement d'interlocuteur (epritil, elle le répéta, elle Tui demanda...) ne provoquent pas la fermeture des guillemets, Exemple : Sembrassai 4 mon tour la tante qui dit: «Nl est gentil... Cest donc un blond !... — Il a de jolis cheveux, dit Sylvie. — Cela ne dure pas, dit la tante ; mais vous avez du temps devant vous, et toi qui es brune, cela t'assortit bien. — It faut le faire déjeuner, la tante, dit Sylvie. » G. do Nenal, Syvie 22 EXERCICES @ Le discours indirect Le discours indirect permet de rapporter «les paroles dans des subordonnées com- plétives (page 132}. Dens le texte suivant, transposez fe dis- cours direct en discours indirect et le dis- cours indirect en discours direct (paroles rapportées telles quelles). io n’hésitai plus. Marie-Louise, votre pére connait tous les gens qui embauchent sur les quais. Pour quelques semaines, Lucien, ne poux-tu lui demander qu'il t’aide a trou- ver du travail ? C’est une solution provi- aoire, je sais que tu en es capable et tu nous sauverais. Pas ca, dit Marie-Louise la bouche ronde. Non, pas ca, répéla tout bas Lucien. Mar-dessus la table, il agrippa le col de ma blouse. Je vots, dit-il, madame, non, mademoi- sulle a maintenant découvert un monde, ullo a appris ce qu’est une gréve, un ché- Mmour, un travailleur. C’est sa nouvelle jon. Alors, pour son confort moral, lo imagine d’avoir un prolétaire au sein do la famille. C’est plus facile que de le dovenir soi-méme. Pourquoi n’as-tu jumais travaillé comme les autres ? Quelle excuse as-tu ? Pour m’élever ? Tu te mens a tolméme. Et si c’était pour m*élever, pourquoi aujourd’hui menvoyer sur les quais ? C’est un peu tard. Que ne I'as-tu fait quand j‘avais soize ans ? #1. d'un seul trait, il dévida ses rancunes. On levait mis au college. Au début, ‘au début, il avait été heureux. Mais plus lard ? Notre vanité, il l'avait payée cher. ©. Bicheroi, Eso ou fe vale vie, Denodl, 1867 Bi Les entours du diaiogue Felevez les informations sur les gestes, fa voix, les Smotions, les sentiments des deux personnages et montrez leur néces- Sité pour éclairer le dialogue. «J'ai couru », dit-elle. lui jeta un regard a la dérobée : « En quel état tu es ! tu vas attraper du mal... —Oh| Je suis résistante ! Ma jupe est lourde de pluie, j’ai les pieds trempés, et je ne me changerai que dans deux heu- res ! Mais ¢a ne fait rien, tu es la. — Tu te négtiges trop, Rose. Tu mépri- ses trop... » Elle l'interrompit, croyant que c’était une louange : «Non, non... je ne suis pas plus coura- geuse qu’une autre, je n’ai aucun mérite Ane pas penser 4 certaines choses : rien r’a d’importance que nous deux », dit-elle & voix basse. Elle approcha de ses lévres le verre de malaga qu’on lui avait apporté « Il faudreit aussi penser & moi, dit-il, pen- ser a la petite Rose que j'ai aimée... » Elle le dévisagea avec étonnement. lI insista : «Elle n’avait pas une jupe trempée de pluie, cette petite Rose, ni des souliers pleins d'eau, ni des méches sous son vieux chapeau... Ce n'est pas un repro che, repritil vivement. Mais quelquefois, il faut me pardonner si je dois faire un effort... » Elle ne fe quittait pas des yeux. II perdalt pied : «Je voudrais que tu aies pitié de toi méme... je veux dire : de ton visage, de tes mains, de tout ton corps... » Elle cacha vivement ses mains sous la table. Elle était devenue pale : «Je ne te plais plus 7 F Mauriac, Les Chemins de fa mer, Ed. Grasset, 1998 23 zn —ssm | Le dialogue de théatre : COMMUNIQUE 7 a . P _SRoonnen ses pees | [ere ee ean aaa ees définlt d'abord par les dialo- SIPLCUER | | gues. Mais ces dialogues assument des fonctiona qui les rendent ~~ Wreunenten | | Sifférents te ceux de la communication courant __ECRIRE UNE LETTRE mm Le dialogue peut faire avancer l’action CComme if est impensable de restituer int égralement la fiction a laguelle on se référe on peut se servir des dialogues pour décrire um lieu, une scéne absents, faire un ré (par exemple dans une scéne d’exposition), annoncer une intention, une décision| propres & créer une péripétie, un contflit. GLe dialogue direct, tes courtes réparties accentuent le rythme de Faction ; un mon logue, un récit ou une description le ralentissent. imams _Le dialogue révéle la personnalité de celui qui parle ULe niveau de langue doit étre adapté & celui qui parle. Le dialogue direct, clair, vivant, permet un jugement rapide ou une identification 4 l'un des personnages, Les! Paroles sont liées la mimique et a la gestuelle du personnage, a ses déplacements, mais aussi aux costumes et au décor. Ne Pas négliger ces indications qgu’au théatre on appelle didascalies. OLes paroles et les actes d'un Personnage doivent symboliser son caractére et/ou son milieu social. mams= Dialogue, quiproquo, monologue, aparté Le dialogue. Alors que la lecture permet 'arrét et le retour en arriare, le dialogue de théatre doit maintenir attention des spectateurs et leur intérét. Il évite donc lon. gueurs, délayage et développements trop abstraits. - Le quiproquo : un personnage parle & quelqu’un qu'il croit étre un autre. Te faux dialogue : on parle & un confident qui sert & renseigner le spectateur. Le monologue : en fait le Personnage parle pour renseigner les spectateurs. Laparté : te personage s‘adresse directement aux spectateurs, & Vinsu des autres personages. @SES" Vocabulaire a utiliser Paroles Paster | Parter ham | Varter bas | Maniére de pavter Mots, réplique, Dire, sexorimer, Crier ségosier,|Chuchoter,mur-|» Artioule, afoul, balbtie, Bropos, scours, énoncer, pronon: tones, tonite, | murer, marino égayer,jser, pérore;. avis alocution, cer, reprencre, | gueuer,éclater..| er, sour, be-|« Prolie, loquace, bavar, dco, REGLES DU DIALOGUE \Un bruit insolite et violent incite une étrange famille a se réfugier dans les étages de sa maison... U PERE, — Vite... un detnier effort 1... M apparatt dans la pitce, muni d'une botte a outils et de ruaaties Us'affale, se releve et regarde autour de tui. Pendant ce temps-l le reste de la famille émerge : Zénobie, la file, qui a seize ou dix- sept ans. Anna, la mere, trente-neuf, quarante ans. Le pore lui-méme est un quinquagénaire barbu, It y a encore la bonne qui se nomme noms importance «is didescalies Ny ; ises. Hy adéja, erence Cruche, et tout ce monde porte des tas de paquets, valises. 5 . dans un coin, le Schmitz. Test tout enveloppé de bandages et vetu oi de loques. Ila un bras en écharpe et tient une canne de Vautre. It boite, saigne et it est taid a voir. H se tasse dans un coin, R i ut. nange rencontre PERE = On y est presque, les enfants, Un ultime sursaut Beare \~ -Eruit se fait entendre @ nouveau dans ta rue, c'est-a-dire par-dela orf tage Le Gruit se fait enter les fenétres. Zénobie renifie. \ MERE. — Ma chérie, voyons... Cato oral Ne va la caresser, mais le pere Varréte. 4 ae — Anna f Vite un coup de main. C'est le plus urgent. (7 se précipite a Vescatier dont il commence a barrer la volée descen- dante avee des planches ; elle court Vaider, et, au passage, apercoit le Schmuirz, s*immobilise, lwi lance un mauvais regard et hausse les épautes). Tiens la planche, je cherche un clou. (H fouille dans sa botie 4 outils et trouve un clou). En réalité, je devrais mettre des vis, mais ¢a pose des tas de problémes. MERE. — Comment ca ? _ | PERE. — D’abord, je n’ai pas de vis. Ensuite je n’ai pas de tour nevis. Troisiémement, je ne sais jamais de quel cOté on tourne pour visser. MERE, — Comme ga... Elle tui montre @ Venvers. PERE. — Non, e’est comme ga. ; lui montre dans le bon sens — Le bruit s’enfle dans ta rue, Zéno- bie hurle, furieuse. ; ZENOBIE. — Allons, dép8che-toi t ; PERE. — Oi ai-je la t8te.., et toi qui me fais bavarder. Mt cloue. MERE. — Comment, je te fais bavarder 7 - PERE. — Ne nous disputons pas, ma chérie. (It se jette sur elle et Lo ble des insinets —»-Yernbrasse violemment). Ah, la, ta, ce que tu m'inspires.... Il se remet @ sa planche. ZéNOBLE. — J'ai faim. ; MERE, — Cruche, donnez 4 manger a la petite. ; Pendant ce temps-la, ta bonne s’est affairée & tout ranger, vitant soigneusement d’approcher le Schmiirz. nis Vian, Les Bétssoure eempire ou La Schmie, Betis Van Les Cates er ee ecto 19 Connolations de Iu olupaté “| ‘Nogistre de tangue —>~ oan oraison, haran-/deviser, dialo- douiller,.. | laconique... glen | suer, ajouter.. | _ i * Directement, vivernent... 24 25 _. veo’! Le texte de la bande COMMUNIQUER . - commesnes| Gessinée —.——— La bande dessinée aliele texte et image pour constitucr un genre APCUVENTER | | narratif, Quelle part y prend le texte ? Comment le relier & Ecre une terre | | image ? Quelies sont ses particularités ? lames Pourquoi le texte est-il nécessaire dans la B.D.? “La vignette de B.D. a pour réle de décrire un lieu ou une situation et de mont les actions des Personnages ou d'autres forces agissantes (exemple : avalanche) Réduite 4 elle-méme, elle est polysémique : on peut en proposer plusieurs interpré tations, imaginer plusieurs réparties pour un méme personage, OLe texte a pour premier réle de réduire cette Polysémie en apportant des interpre tations univoques : on sait exactement ce que signifient un geste, une scéne et que disent les personnages. "mmm" Quels codes doit utiliser le texte ? Les paroles ou les pensées d'un bersonnage apparaissent dans une bulle reliée Personnage par un appendice (traits pleins pour les paroles, petits cercles pour I pensées). Les encarts sont réservés au narrateur : il donne des précisions sur le lieu, le temps, les actions, ou bien fait un commentaire. Ala place des mots d'un personnage, il est parfois possible utiliser des pictogr: mes codés qui figurent dans une bulle. I> GR GR Ola fonction expressive du langage (sentiments, émotions...) peut se marquer des interjections et les bruits peuvent étre évoqués, dans limage méme, par des ont matopées. La forme et la grosseur des caractéres précisent l'intensité, ta soudaineté, la violence d'un sentiment. @ames Comment assurer Ia liaison texte/image ? Le sens de lecture. Un texte ordinaire se lit inéairement, de gauche & droite. Dans tence donne au texte un caractére synchrone. Toutefois, conventionnellement, on admet que Fordre des répliques est de haut en bas, de gauche a droite, de Parriére-plan au premier. OLa complémentarité. Le texte peut se référer A Timage en la nommant (« Atten- tion! Un ours! »), en faisant parler les personnages (« En avant, toutes ! Il nous a vus... » formute que justifie l'image d'un poursuivant), en insistant sur un détail (Une guépe!»), en annongant la vignette suivante (« Mais que voisje sur la colline ? ») 26 1. LA PLANCHE DE B.D. ' : Liaison texte-image erm . ee ca ipa w. Anensid = gros xe vscttres Islaronce a "image — ire do haut a an ha’ totes trombiées = lorsque, la peur Uren ‘oxitction ———— sh worreteut ro de gauche Adrole Risto de langue eourant juste les paroles, Le vignette suivant J est emnonobe: Frame pat Tavon textesmage Bob ce Moor, L’Expédition maudlte, Ed. Casterman, 1967 a ORDONNER SES IDEES RACONTER COMMUNIQUER Livrer ses impressions Au sens étymologi EXPLIQUER que la saisle du monde par les sens laine nt fait, impression et perception sont dane mcs, Noles de voya- ____AAGUMENTER | | ges, journaux intimes, lettres mais aussi poosic e1 Iitéral ECRIRE UNE LETTRE impressions y dominent. "=m L'impression ; déja une interprétation ? Les incessants stimulis que homme regoit sont enregistrés et transformés en impres- sions. Mais le méme stimulus, par exemple un coucher de soleil, n’éveillera pas chez tous les mémes perceptions. C'est que la mémoire, Pintelligence et 'affectivité entrent en compte. @@le Savoir utiliser son clavier sensoriel Les habitudes, les automatismes acquis, les préjugés (cultiver ses impressions, c'est inutile, puéril), la dureté du travail oblitérent souvent Jes impressions. Pour retrouver une perception et une expression personnelles, il faut s‘efforcer de rééduquer ses sens : la vision et l'oute mais aussi — sens trop négligés — l'odorat, le goft et le toucher. =ames Comment transcrire ses impressions ? OLes phrases peuvent étre courtes, nominales, elliptiques ; ce sont des phrases- notations, gui rendent compte du fourmillement sensuel du monde. Des mots doivent étre trés précis, qu’ils désignent ou qualifient. Les adjectifs ont done une importance particuliéve, S'il faut capter un mouvement, les verbes ont le premier réle. ames Le vocabulaire Vue | Oule | ——_—Odorat Toucher Gott * Vision, regard, | * Bruit, bruisse- | ¢ Odeur, senteur, | Tact, caresse, | ® Nom des aliments scéne, panorama, | ment, bourdonne- |parfum, aréme, | attouchement, gifle, | et des boissons... nom des choses et |ment, chuintement, |bouquet, effluve, |soulflet, nom des | Acide, vert, acer- des étres vus... | clameur, ovation, |exhalaison, fra __| choses el des étres... | be, amer, astrin- © Eblouissant, ruti- | applaudissements... | grance, fumet, * Souple, étoffé, | gent, sucré, doux, lant, brillant, écla- | * Aigu, pergant, émanation, relent... | chau, brillant, salé, épicé, insi tant, étincelant, | strident, agagant, | ° Belsamique, tiéde, frais, froid, | pide, aigre, | resplendissant...|sourd, éclatant, riche, subtil, net, | Keger, lourd, piquant, sec, dessé- | * Minuscule, petit, | clair, sonore, léger, | arontatique, o¢ori soyeux, duveteux, | chant, gouleyant... Brand, énorme, [fort faible, métali- |férant, capiteux...humide, mouillé, | * Gofter, manger, | géant, long... que, sec, prolongé, | * Sentir. embau- __moite, collant, sec, |boire, savourer, | ° Voir, apercevoir, | plaintf.. mer, fleurer, dr, gras... déguster, avaler, regarder, entrevoir, |* Entendre, oulr, | humer, reuifler, | Toucher, tater, | dévorer, ingurgiter, distinguer... cistinguer, discer- | flairer, puer, infec- effleurer, presser, | manger, bouffer, ner, écouter., ter, empuantir.. | caresser, peser, pal grignoler, siroter... [Pet chatouiller.. 28 VOCABULAIRE Sitét ela douane, posada, of ’'on nous sert: _ phrases Aen <— saucisson noir cPmiteux fromage de chévre. ar eliptues ego. ope rida. “fond de la salle que la clarté du debors fait obscure, un escalier aux marches d’ardoise ; sur la detpiére marche s’assied une fillette nue. Elle regarde étriper un agneau, dont l’aubergiste sus- ‘Scéne insolfte ot oa ab. plafond bas les viscéres ; tout A Pheure, Trango eprds eee dist ethene me tevant, j’y donnerai du front. <—~ Notte guide, assis auprés de nous, saupoucre de sel gris une tomate. Sur la table, échappé du fro- mage, un mai ae asticot caracole. La vieille auber- giste pése Je saucisson pour s@¥Veir_ce que nous en avons consommé. Prés humides ; rocs-humineux-Sur la Cerdagne Pres rile peureusele val Pouin# la lumiére ruissélle du sommet des monts [comme un Tait |. 1. le, Hgtaux préfetes, EA. Mercure de France Comparaisén Impressions Précision des adjectits Aspect d’un vin Pd a ZZ Robe d’un beau jaune brillant jct!doré. Limpidité parfaite. Nex on Le nez rappelle a la fois te Bouquet riche et distingué. ir pt la noix. Terme technique ‘Terme technique et métaphorique Bouche * C’est és concentré. Bon équilibre entre la vivacité et le gras. Saveurs discrétes de noix et d’épices. f ba Extrait e'une fiche de déqustation (vin jaune du Jura) Weores 2 . 5 wars! Livrer ses sentiments COMMUNIQUER allie —— _OADONNER SES IDEES | | Les sentiments, méme tempérés par la raison, concernent Vaffec- EXPLIQUER ae Je domaine pre De son Bitiiiate ow ret et, comnts, ss tels, nt notre ay il dor raewewren | | {2 s, on i le plus secret. Faut-il donc Jes exprimer ? ECRIRE UNE LETTRE: SEES Importance des sentiments OL'expression des sentiments est souvent moquée dans un monde o# la raison froide et la dérision semblent l’emporter. Or, sans les sentiments, 'homme serait amoindri, sourd au monde et a autrui, automatisé. GRéhabiliter les sentiments, c'est admettre la force des pulsions nées dans l'incons- cient (constructrices ou destructrices) et des tendances qui les prolongent. Peines de cceur, plaisirs de la vie, répulsions, amour... tels sont les sentiments. Mmmm La syntaxe Dans Ia phrase affective, la syntaxe doit correspondre aux émois, aux sentiments exprimés, en somme illustrer la fonction expressive du langage. On emploiera donc : —des phrases courtes pour marquer la vivacité d'un sentiment ; — des phrases longues et complexes pour dépeindre un état d’ame, des sentiments intimes ou contradictoires ; — des phrases coupées, elliptiques, pour retrouver la spontanéité de Poral ; —des phrases exclamatives pour marquer fa force du sentiment exprimé, O La phrase interrogative convient fort bien puisque les sentiments s'expriment dans la communication. On peut donc prendre a témoin, interroger, impliquer... ames Le vocabulaire sentimental L'expression des sentiments appelle un vocabulaire expressif, des mots a fortes connotations. D’oii Pimportance des adjectifs et des verbes. Noms i ‘Verbes ( Adjectits | Aimer | Amour, passion, affection, amitié, | Chérir, adorer, affectionner, | Epris, passionné, tendre, concorde, entente, tendresse, fra |riler, languir, s'éprendre, | voluptueux, chaud. ardent, temilé, adoration, vite, dévotion, | sembraser, cajoler, roucou-|galant, célin, angélique, ferveur, ardeur, feu, coer, five... | ler... céleste, chaste, platonique, Noe a __ affectuewx, bienveillant.. Hair Haine, animosié, aversion, antipa-| Abhorrer, détester, exécrer, | Haissable, odicux, détestable, thie, colére, dégodit, horreur, hos-| rejeter, honnit, maudlire, se|exéerable, insupportable, tilté, inimité, exécration, rancune, | venger, excommunier, répu-| maudit, haineux... ranicceur, répulsion... gner... | 30 LORGANISATION DU TEXTE Pour échapper &un carrosse, Marianne a fait un écart mais elle est tombée et s’est tordu Ta cheville. On me releva pourtant, ou plutét on m’enteva, car on vit bien qu’il m’était impossible de me sou- tenir. Mais jugez de mon étonnement, quand, parmi ceux qui s’empressaient 4 me secour reconnus Je jeune homme que j’avais Taissé & Véglise. C’était & lui 2 qui appartenait le carrosse, sa maison n’ était qu’ deux-pas plus Join, et ce fit od il voulut qu’on mg transportat. Je ne yous dis point avec quel air d’inquiétfide ‘sone ils’y prit, ni combien i] parut touche de vie bligé Marianne et le Jeune horime Le lecteur pris @ témoin dujeune homme | dent. A travers le chagrin qu’il en marqua, lai pourtant que Je sort ne Pavait pas tant d ‘a en marrétant. « Prenez bien garde 4 mademoiselle, disait-iJ 4 ceux qui me tenaient ; portez-la doucement, pe vous pressez point », car dans ce moment ce ne fut point A moi a qui il parla. Il me sembla qu’it s’én abste- nait 4 cause de mon état et des circonsjanices, et qu'il ne se permettait d’étre tendre a a ses soins. STE me De mon e6té, je parlai aux autres, ef ne lui dis preter regard rien non plus ; je n’osais méme le regartler, ce qui Phrase longue et cdonnéas précises échangé —___| faisait que j’en mourais d’envie : aussie regardais- je, toujours en n’osant, et je ne sais ce qe mes yeux tui dirent ; mais Jes siens me firent un¢ réponse si tendre qu’il fallait que les miens I’eussent méritée. Cela me fit rougir, et me remua le coeur 4 un point Proms éros fw peime m’apercus-je de ce que jejdevenais. Je n’ai de ma vie été si agitée. Je ne saurais vous définir ce que je sent: Nelssance de ‘Cétait un mélange de trouble, de plaisir et de amour : description | peur ; oui, de peur, car une fille qui en est la-dessus | A son apprentissage ne sait point ot tout cela la méne : ce sont des mouvements inconmus qui | pone‘, Lenveloppent, qui disposent d’elle, qu’elle ne pos- (émoi amoureux) séde point, qui la possédent ; et Ja nouveauté de ee cet état Palarme, Il est vrai qu’elle y trouve du plai- sir, mais c’est un plaisir fait comme un danger. Marivaur, La Vie da Martine 31 ____ oma] Ecrire un poéme en vers I Des profondeurs de l'inconscient d Ja sensation immédinte, du désir iSESIDEES | | sauvage de dire ses émois et ses réves a la volonté d’exprimer ses EXPLIQUER Peines et ses espoirs, la poésie a des sources multiples. C’est une affaire sérieuse, vitale et, sans inspiration, on n'est qu'un versifi cateur, pas un poete, Foutefols, la poésle implque aussl un savolr- | AARGUMENTER ECRIRE UNE LETTRE faire, une sommne de techniques qu’il est bon de dominer, EE Quwest-ce qu'un vers ? GLa disposition du vers. Graphiquement, te vers commence par une majuscule. A la fin d'un vers, on va & la ligne pour écrire le suivant. OLa longueur du vers. Le vers se caractérise par sa longueur. Ele dépend du nombre de pieds, c'est-&-dire des syllabes qu’on doit prononcer. En fin de vers ou, a I'intérieur, devant un mot commengant par une voyelle, le e muet Ne se prononce pas: il doit étre élidé. Exemple : Le vent qui tourn(e) autour de la vie et 'emport(e) (P. Louys) = 14 sylla- bes mais 12 pieds seulement. =m La rime La rime est la répétition, a la fin des vers, de la dernigre voyelle accentuée, c'est-a- dire prononcée fortement, et de ce qui la suit : or/corridor, septembre/ambre. l™mmmm La richesse des rimes Rimes pauyres Rimes suffisantes ___Rimes riches Homophonie de la seule | Homophonie de la voyelle | Homophonie de la voyelle finale voyelle finale accentuée et de | finale accentuée et de la cor- | aecentuée, de la consonne eappul, ce qut la sil: sonne @'eppui et d'autres éléments la précédant : chevelure chevelure chevelure murmure brilure ciselure @@mmm L'alternance et la disposition des rimes OLvalternance. II faut faire alterner les rimes féminines et les rimes masculines. Les rimes féminines sont celles des mots terminés par un e muet {trente/arborescente, poésie/fantaisie), les rimes masculines sont toutes les autres (pur/dur, nuit/luit), OLa disposition. L’alternance peut se réaliser de trois fagons, selon la disposition des rime hevelure/.. murmure/... dureté/..cémarré. [ ABAB : chevelure/... cureté/... murmure/... démamé Rimes embrassées: ABBA: chevelure/... dureté/... émarré/... murmure. lumen La strophe La strophe est un ensemble de vers correspondant a un systéme de rimes com- plet, du type ABBA ou ABAB. Fille est aussi un ensemble rythmique. 32 (uw LE SONNET | Genre décrié & notre Epoque parce que ses régles sont strictes, le sonnet permet pourtant Texpression des sentiments les plus intimes ou tes plus forts, des idées les plus person- nelles ou les plus nobles. On peul, sur ce poeme de Guillevic, faire les remarques suivantes: ° Le theme est tres simple. © Le dernier vers d’un sonnet est le plus important (résumé du texte, effet de chute, surprise...). ; ; : © Ce sonnet est irrégulier par les rimes des tercets, qui n'obéissent pas a la regle : CCD/EDE. ; ; * Les rimes sont pauvres (explique/épisodique) ou suffisantes (soupiraux/sarraux). Un quettein Fime mescufine ieee {sirophe de 4 vers) cembrassées LECOLE PUBLIQUE ‘Le vers Commence: fer we TRIES 4 -ww> —_ ¥ Orthographe, calcul, histoire des Frangais, Le quatorze juillet, Valmy, la Carmagnole, Le progrés, ses reculs, et, toujours, sonfsucces. Guitteve, Tents et un € Gelimard 1954 aga 9 Rimes croisées ime feminine

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