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UNIVERSITE HASSAN II CASABLANCA

ECOLE NATIONALE SUPERIEURE D’ELECTRICITE ET DE MECANIQUE

NOTES DE COURS ELECTRONIQUE DE PUISSANCE

CONVERSION CONTINU-

Département Génie Electrique


2ème Année Cycle d’Ingénieur AU 2018-2019
Version 4
RESPONSABLE : PR. ABDELOUAHED MESBAHI
Tables des Matières
PREAMBULE ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.

1 INTRODUCTION GENERALE 5

1.1 PRESENTATION: 5
1.2 STRUCTURE DES CONVERTISSEURS STATIQUES 5
1.2.1 COMPOSANTS D’ELECTRONIQUE DE PUISSANCES 6
1.3 FONCTIONS DE BASE ET TERMINOLOGIE DES CONVERTISSEURS STATIQUES: 7
1.3.1 CONVERSION ALTERNATIF – CONTINU (AC/DC): 7
1.3.2 CONVERSION CONTINU – CONTINU (DC/DC): 8
1.3.3 CONVERSION CONTINU – ALTERNATIF (DC/AC): 8
1.3.4 CONVERSION ALTERNATIF – ALTERNATIF (AC/AC): 8
1.4 LES GRANDEURS PERIODIQUES NON SINUSOÏDALES 8
1.4.1 DEFINITION DE LA VALEUR MOYENNE 8
1.4.2 DEFINITION DE LA VALEUR EFFICACE : 8
1.4.3 DEVELOPPEMENT EN SERIE DE FOURIER 9
1.4.4 PUISSANCES EFFECTIVES 10
1.4.5 FACTEURS DE QUALITE 10

2 CONVERSION CONTINU-CONTINU 11

2.1 INTRODUCTION 11
2.2 HACHEUR SERIE (BUCK) 11
2.2.1 CHARGE RESISTIVE 12
2.2.2 CHARGE INDUCTIVE 13
2.2.3 CHARGE DE TYPE MOTEUR A COURANT CONTINU 15
2.3 HACHEUR PARALLELE OU SURVOLTEUR (BOOST) 20
2.4 HACHEUR A ACCUMULATION INDUCTIVE (BUCK-BOOST) 25
2.4.1 CONDUCTION CONTINUE 25
2.4.2 CONDUCTION DISCONTINUE 27
2.5 HACHEUR A ACCUMULATION CAPACITIVE 29
2.5.1 FONCTIONNEMENT : 29
2.6 HACHEURS REVERSIBLES 30
2.6.1 HACHEURS REVERSIBLE EN COURANT 30
2.6.2 HACHEURS REVERSIBLE EN TENSION 32
2.6.3 HACHEURS REVERSIBLE EN TENSION ET EN COURANT : HACHEURS 4 QUADRANTS 33
2.7 HACHEURS A TRANSISTORS 34
2.7.1 HACHEURS A TRANSISTOR BIPOLAIRE 34
2.7.2 HACHEURS A TRANSISTOR MOSFET OU IGBT 36
2.8 HACHEURS A THYRISTORS 36
2.8.1 BLOCAGE PAR CIRCUIT LC NON COMMANDE 36
2.8.2 BLOCAGE PAR CONDENSATEUR 38
2.9 DRIVERS POUR TRANSISTORS 39
2.9.1 CARACTERISTIQUES D’UN DRIVER 39
2.9.2 DRIVER TYPE IR2113 TRANSMISSION PAR TRANSFERT DE POTENTIEL : 39
2.9.3 DRIVER TYPE HCPL-310X A OPTOCOUPLEUR : 40
2.9.4 DRIVER TYPE SKHI22 A TRANSFORMATEUR D’IMPULSION : 40
2.9.5 DECLENCHEURS POUR THYRISTORS OU TRIACS 40

3 CONVERSION CONTINU-ALTERNATIF : ONDULEURS AUTONOMES 42

3.1 . INTRODUCTION 42
3.2 PRINCIPALES APPLICATIONS 43
3.3 2. ONDULEURS DE TENSION MONOPHASES 45
3.3.1 MONTAGE DE BASE 45
3.4 ONDULEURS EN DEMI-PONT ALIMENTANT UNE CHARGE INDUCTIVE 45
3.4.1 ONDULEURS EN DEMI-PONT A INTERRUPTEURS EN SERIE 45
3.4.2 ONDULEURS EN DEMI-PONT A INTERRUPTEURS EN PARALLELE 47
3.5 ONDULEURS MONOPHASES EN PONT COMPLET (OU EN H) : 50
3.5.1 COMMANDE SYMETRIQUE : 51
3.5.2 SPECTRE DE LA TENSION ONDULEE: 52
3.5.3 COMMANDE DECALEE : 53
3.6 REGLAGE DE LA TENSION DE SORTIE D’UN ONDULEUR PAR VARIATION DE θR 54
3.6.1 FONCTIONNEMENT 55
3.7 ONDULEURS TRIPHASES DE TENSION EN PONT 55
3.7.1 COMMANDE 120° 56
3.7.2 COMMANDE 180° 58
3.8 ONDULEURS DE COURANT 61
3.8.1 ONDULEUR MONOPHASÉ DE COURANT 61
3.8.2 ONDULEUR TRIPHASÉ DE COURANT 62
3.9 MODULATION DE LARGEUR D’IMPULSION 63

2GE Module S1M1 AU2014-2015 page3


3.9.1 CARACTERISATION DE LA MLI 64
3.9.2 MODULATION SINUS-TRIANGLE 64
3.9.3 ONDE MLI BIPOLAIRE 65
3.9.4 ONDE MLI UNIPOLAIRE 66
3.9.5 EXEMPLE DE STRATEGIE UNIPOLAIRE 68
3.9.6 MODULATION PRECALCULEE 69
3.9.7 MODULATION VECTORIELLE : 70

I. CONVERSION MULTINIVEAUX 77

I.1 CONVERSION DC-DC MULTINIVEAUX 77


I.2 CONVERTISSEUR HACHEUR SURVOLTEUR MULTINIVEAUX CHSM 79
I.2.1 PERTES DE COMMUTATION 81
I.2.2 IMPLEMENTATION EXPERIMENTALE 82

II. CONVERSION DC-AC MULTINIVEAUX 84

II.1 TOPOLOGIES ET MODES D’ALIMENTATION 84


II.2 ONDULEUR MONOPHASE DE TENSION TROIS NIVEAUX OMTTN 85
II.3 TOPOLOGIE ONDULEUR MONOPHASE DE TENSION CINQ NIVEAUX 87
II.3.1 PERTES DE COMMUTATION 90
II.3.2 DEPLOIEMENT 91
II.4 TOPOLOGIE 5 NIVEAUX A CAPACITES COMMUTEES 92
II.4.1 RESULTATS PRATIQUES 94
II.5 ONDULEUR DE TENSION NEUF NIVEAUX A CAPACITES COMMUTEES 96
II.5.1 PRESENTATION CTNNCC 96
II.5.2 RESULTATS PRATIQUES 99

4
Introduction Générale

1 Introduction générale
1.1 Présentation:
Les systèmes utilisés en Électrotechnique permettent de transformer la nature de l’énergie
électrique et de convertir l’énergie électrique en une autre forme d’énergie (mécanique,
thermique, chimique, lumineuse, …). L’électronique, l’automatique et l’informatique
s’intéressent essentiellement au traitement du signal (ou de l’information).
Les systèmes de l’électrotechnique traditionnelle (machines tournantes, éclairage, chauffage,
climatisation, …) permettant la conversion de l’énergie électrique, ne peuvent pas toujours
être reliés directement à une source électrique. Il faut alors avoir recours à un dispositif,
jouant le rôle d’interface, permettant d’adapter (de transformer) les caractéristiques de la
source afin d’assurer le bon fonctionnement (et d’introduire des moyens de réglage de
transfert d’énergie). Ce dispositif est un convertisseur électrique.
Lorsque l’interface est réalisée par des moyens purement électroniques (semi-conducteurs),
elle est alors appelée convertisseur statique. Ces convertisseurs statiques peuvent se trouver
aussi bien discipline technologique associée à ces réalisations est appelée Électronique de
Puissance. Elle permet:
• Une utilisation plus souple et plus adaptée de l’énergie électrique,
• Une amélioration de la gestion, du transport et de la distribution de l’énergie
électrique,
• Une réduction des masses et des volumes, mais aussi du bruit.
Un convertisseur statique est un dispositif, à base de semi-conducteurs, qui transforme de
l’énergie électrique disponible, en une forme appropriée pour alimenter une charge.

Un convertisseur statique est dit réversible lorsque l’énergie, peut transiter (en général, être
contrôlée) de manière bidirectionnelle, c’est à dire aussi bien dans un sens que dans l’autre.
Les notions d’entrée et de sortie ne sont alors plus évidentes.
Un convertisseur non réversible transfère l’énergie d’une source vers une charge utilisatrice.

Entrée Convertisseur Sortie Entrée Sortie


Convertisseur
Non
Réversible
Réversible

Sens de Transfert d’énergie


Sens de Transfert d’énergie

Figure 1Réversibilité de Conversion

1.2 Structure des convertisseurs statiques


Un convertisseur statique comporte essentiellement :

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Introduction générale

Des interrupteurs électroniques fonctionnant, de manière périodique, en régime de


commutation (tout ou rien).
Des éléments réactifs (inductances et/ou condensateurs) permettant le stockage
intermédiaire de l’énergie électrique.

1.2.1 Composants d’électronique de puissances


Généralement ce sont des interrupteurs à semi-conducteurs.
• Diodes
• Thyristors, GTO
• Transistors bipolaires , MOSFET ou IGBT
1.2.1.1 Diodes
Composant à commutation naturelle

1.2.1.2 Thyristors
C’est l’équivalent d’une diode commandée en direct.

• Amorçage : VAK > 0 ET IG > 0 (amorçage commandé)


• Blocage : IA < IH OU VAK << 0 (blocage spontané)
Variante du thyristor: Gate Turn OFF GTO
1.2.1.3 Transistor bipolaire

[6] © A.MESBAHI 2018-2019


Introduction Générale

• Amorçage : VCE > 0 ET IB > 0 (amorçage commandé)


• Blocage : IB = 0 OU VCE << 0 (blocage commandé)

1.2.1.4 Transistor à effet de champ (MOS-FET)

Amorçage : VDS > 0 ET VGS > 0 (amorçage commandé)


Blocage : VGS ≤ 0 (blocage commandé)

1.2.1.5 Transistor à grille isolée (IGBT)

Amorçage : VCE > 0 ET VGE > 0 (amorçage commandé)


Blocage : VGE ≤ 0 (blocage commandé)
1.3 Fonctions de base et terminologie des convertisseurs statiques:
L’énergie électrique est disponible soit sous forme alternative (réseau de distribution
électrique, alternateurs) soit sous forme continue (batterie d’accumulateurs, génératrice à
courant continu, cellules photovoltaïques, pile à combustible, …). La charge peut nécessiter
une alimentation en alternatif ou en continu. Il existe donc quatre fonctions de base des
convertisseurs statiques. Ces convertisseurs transforment directement l’énergie électrique,
sont appelés mono-étages.
1.3.1 Conversion Alternatif – Continu (AC/DC):
Le convertisseur jouant le rôle d’interface entre une source alternative et une charge
alimentée en continu, est appelé : Redresseur (Rectifier).

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Introduction générale

Le plus souvent, il est alimenté par le réseau à fréquence industrielle. La tension (ou le
courant) de sortie peut être, ou non, réglable par rapport à la grandeur d’entrée (tension ou
courant).
1.3.2 Conversion Continu – Continu (DC/DC):
Le convertisseur jouant le rôle d’interface entre une source continue et une charge alimentée
en continu, est appelé : Hacheur (Chopper).
1.3.3 Conversion Continu – Alternatif (DC/AC):
Le convertisseur jouant le rôle d’interface entre une source continue et une charge alimentées
suivant le type de charge, ce convertisseur est appelé onduleur autonome ou assisté. Dans le
dernier cas, le convertisseur est composé de thyristors, sa structure est la même que le
redresseur réversible (AC-DC / DC-AC).
1.3.4 Conversion Alternatif – Alternatif (AC/AC):
Ces convertisseurs permettent d’obtenir une tension alternative variable de fréquence
constante ou variable, à partir d’une source alternative. Trois types sont possibles:
1. Soit convertir une tension alternative de valeur efficace fixe en une tension alternative
variable. C’est le gradateur
2. Soit convertir une tension alternative de valeur efficace fixe en une tension alternative de
valeur efficace variable et de fréquence variable inférieure à la fréquence de la source. C’est le
cyclo-convertisseur.
3. Soit convertir une tension alternative de valeur efficace fixe en une tension alternative de
valeur efficace variable avec tension et fréquence variable. La fréquence de la tension de
sortie peut être supérieure ou inférieure à la fréquence de la source.
C’est un convertisseur alternatif-continu-alternatif: un redresseur commandé est utilisé
pour obtenir une tension continu variable; et un onduleur est utilisé pour obtenir, à partir la
tension continu, une tension de sortie à tension et fréquence variable.

1.4 Les grandeurs périodiques non sinusoïdales


La notation correcte des différentes grandeurs est fondamentale pour distinguer valeurs
instantanées, valeurs moyennes et valeurs efficaces. On considère que ( ) est une grandeur
temporelle instantanée périodique quelconque de période non nécessairement sinusoïdale,
de fréquence = 1/ et de pulsation = 2 / = 2 . Par ( ) on sous -entend tout signal de
courant, tension, température . . .
1.4.1 Définition de la valeur moyenne
La valeur moyenne de x(t) est définie par :
1 1 "#
( ) = ( ) = (!) !
2

1.4.2 Définition de la valeur efficace :


Elle est définie par

[8] © A.MESBAHI 2018-2019


Introduction Générale

1 1 "#
$%&& = ' ( )" =' (!)" !
2

1.4.3 Développement en Série de Fourier


Les séries de Fourier sont un outil indispensable en électronique de puissance. Elles
permettent de décomposer tout signal en une somme infinie de sinus et de cosinus, dont les
fréquences sont des multiples entiers de la fréquence fondamentale. Cette fréquence
fondamentale est calée sur la période de la séquence temporelle que l'on souhaite
décomposer. La série prend la forme suivante :
+

( )= ( ) +) *( )
*,-

*( ) = .* . cos(3 ) + 4* . sin(3 )

1
.* = ( ) . cos(3 )

1
4* = ( ) . sin(3 )

Exemple

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Introduction générale

1.4.4 Puissances effectives

1
Puissance active 7= 8( ). 9( ). = :; <- =>?@-

Puissance réactive A = :; <- ?9B@-


Puissance Apparente C = :; <- = D7" + A " + E"
+
Puissance déformante E = :; F<; " − <- " = :; ') <H "
H,"

1.4.5 Facteurs de qualité

7
== :; <-
I
C
Facteur de puissance

7
=>?@- =
D7" + A "
Facteur de déplacement

F<; " − <- "


JEK =
<-
Taux de Distorsion Harmonique

<
=
MN
L
<;
Facteur de forme

[10] © A.MESBAHI 2018-2019


Chapitre2 : Conversion Continu-Alternatif

2 Conversion Continu-Continu
2.1 Introduction

Les hacheurs sont les convertisseurs statiques qui permettent le transfert de l’énergie
électrique d’une source continue vers une autre source continue. (Ils sont l’équivalents des
transformateurs en alternatif).

Figure 2 Conversion DC-DC

Lorsque l’entrée et la sortie sont de natures dynamiques différentes, on peut les relier
directement (on parle alors de hacheur à liaison directe). Lorsqu’elles sont de même nature
dynamique, il faut faire appel a un élément de stockage momentané (on parle dans ce cas de
hacheur à accumulation). Enfin dans le cas ou l’isolation galvanique de la sortie avec l’entrée
est une nécessite, on réalise des hacheurs dits isolés. Suivant le degré de réversibilité que l’on
désire, la structure du montage diffère.
Enfin, suivant la puissance nominale du système, la technologie des composants ne sera pas la
même.

2.2 Hacheur série (Buck)

C’est le montage le plus simple et le plus ancien. Le schéma de la figure3 illustre le principe.
L’interrupteur K intercalé entre la source de tension et la charge transfert l’énergie vers la
charge durant un moment Ton sur une durée périodique T.

ich

Ve Vs

Figure 3Structure de Base Hacheur Série

La charge peut être résistive, inductive ou les deux associées à une source de tension.

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Chapitre1 : Conversion Continu-Continu

2.2.1 Charge résistive


2.2.1.1 Principe
La charge est une résistance. On ferme et ouvre l’interrupteur K à des moments périodiques

ich

Ve Vs

Figure 4Hacheur Série sur charge Résistive

2.2.1.2 Fonctionnement
Etude du Courant dans la charge
0≤ ≤Q
K fermé, on aura donc :; = :% = R. 9LH
Q ≤ ≤
K Ouvert, on aura donc :; = R. 9LH = 0
Les chronogrammes des tensions et courants sont donnés dans la figure5

Figure 5Chronogrammes Sur charge résistive

[12] © A.MESBAHI 2018-2019


Chapitre2 : Conversion Continu-Alternatif

2.2.1.3 Valeurs moyennes de :; et <LH


S; = - T :% .
: = Q. :% S; = Q. :%
Ce qui donne :

Le courant moyen dans la charge : UUUU


<LH = Q. W
V
X
2.2.2 Charge inductive
La charge dans ce cas est une bobine caractérisée par son inductance L et sa résistance de
bobinage R

ik ich

Ve Vs

idr

Figure 6Hacheur Série Sur Charge Inductive

0≤ ≤Q
2.2.2.1 Fonctionnement

K fermé. DR se bloque

:; = :% = R. 9LH + L. + ich =
Z[\] dich :e

Z^ à dt R
La solution générale ich(t) de l’équation différentielle est de la forme

ifg (t) = . (1 − eik ) Avec l =


VW j

X à

+ ich = On considère la condition initiale 9LH (0) = < Ko


m dich Ve
X dt R

On arrive 9LH ( ) = + (< Ko − )e q (1)


VW W V
i
p

a a
Q ≤ ≤
K Ouvert. DR est passante

:; = 0 + 9LH = 0
rKst
à ru
On considère que le courant a atteint la valeur < MN à αT 9LH (Q ) = < MN

L’équation différentielle du courant devient 9LH ( ) = < MN . e


(pxyz)
i
q (2)
Le courant dans la charge inductive évolue de manière exponentielle durant la phase active et
de roue libre. Les chronogrammes des courants et tensions sont donnés dans la figure 7

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Chapitre1 : Conversion Continu-Continu

2.2.2.2 Etude des courants et tensions

S; = - T :% . S; = Q. :%
2.2.2.2.1 Calcul de la valeur moyenne de Vs

: = Q. :% ⇒ :

2.2.2.2.2 Expressions des valeurs limites de {|} et {~•

D’après (1) < MN = 9LH (Q ) = + (< Ko − )e


W W V V i
yz
q
a a

D’après (2) < Ko = 9LH ( ) = < MN . e


(€xy)z
i
q

Ce qui donne après résolution du système précédent


yz

< = .
x
VW -i% q
MN a x
z
-i% q

< =< MN . e
(€xy)z
i
q
Ko
2.2.2.3 Ondulation du courant
yz

∆9 = < MN − < = . (1 − e i ) (3)


x
VW -i% q (€xy)z
q
Ko a x
z
-i% q

Pour l’étude de L’ondulation du courant∆9 en fonction du rapport cyclique et de la fréquence,


Figure 7Chronogrammes sur Charge Inductive

on procède par considérer un développement limité de 1er ordre de la fonction 1 − e iN ≈


pour x petit.

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Chapitre2 : Conversion Continu-Alternatif

Donc la relation (3) devient :


yz

∆9 = . (1 − e i ) (4)
x
VW -i% q (€xy)z
q
a x
z
-i% q
yz

≪ 1 ∆9 ≈ . = . V‡ .
VW q (-i„) †(-i„)
l a z … `
pour
q

L’ondulation du courant de charge est maximale pour un rapport cyclique de 0,5. ∆9 s’affaiblit
davantage lorsque la fréquence de commutation du hacheur est importante comme le montre
les courbes de la figure 8

Figure 8 Ondulation Courant Vs Fréquence

En conclusion, pour des ondulations faibles de ∆9, le courant moyen dans la charge se ramène
à : UUUU
<LH = Q.
VW
X
2.2.3 Charge de type moteur à courant Continu
Une machine à courant continu est souvent considérée comme une association d’une charge
RL et d’une source de tension modélisant la force contre électromotrice induite comme
indiqué sur la figure 9.

S; > ‰
Pour avoir un transfert d’énergie il faut que :
2.2.3.1 Fonctionnement

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Chapitre1 : Conversion Continu-Continu

ik ich

Ve
Vs
idr

Figure 9Hacheur série sur charge MCC

2.2.3.2 Conduction continue

0≤ ≤Q
2.2.3.2.1 Etude du Courant dans la charge

K Fermé. DR Ouverte

+ ich = On considère la condition initiale 9LH (0) = < Ko


m dich Ve −E
X dt R

On arrive 9LH ( ) = + (< Ko − )e iq (5)


VW i‹ VW i‹ p

a a
Q ≤ ≤
K Ouvert. DR Fermée

+ 9=ℎ = − R on considère que le courant a atteint la valeur < MN à αT 9LH (Q ) =


9=ℎ E

< MN
L’équation différentielle du courant devient

9LH ( ) = − + (< MN + ). e
• • i
(pxyz)
q
X X
(6)

Des Expressions (5) et (6), on arrive à définir les valeurs limites de < MN et < Ko
yz yz

< = . − et < Ko = . .e −
x x
VW -i% q • VW -i% q (€xy)z
i •
q
MN a x
z
X a x
z
X
-i% q -i% q
yz

Donc l’ondulation du courant vaut : ∆9 = < MN − < Ko = z . (1 − e )


x
VW -i% q i
(€xy)z
q
a x
-i% q
L’ondulation du courant ∆9 a la même expression que dans le cas d’une charge RL (4).

≪ 1 ∆9 ≈ . V‡ .
†(-i„)
l `
En considérant

[16] © A.MESBAHI 2018-2019


Chapitre2 : Conversion Continu-Alternatif

2.2.3.2.2 Hypothèses simplificatrices


La mcc s’adapte aux fortes variations de la tension d’alimentation. Son induit présente une
résistance faible . dans ce qui suit nous considérons la MCC comme une inductance avec sa
fcem E .

La loi des mailles donne :% = Ž. + •. 9LH + ‰ ≈ Ž. +‰


rKst rKst
ru ru

0≤ ≤Q
Etude du Courant dans la charge
K ON, DR OFF

= Ve − :
UUUU = V . (1 − α) On considère la condition initiale 9LH (0) = < Ko
dich
L ? e
dt

On arrive 9LH ( ) = . +< Ko (7)


•‘ .(-i†)
`

Q ≤ ≤ K OFF, DR ON

L dtch = −:
UUUU? = −α. Ve On considère que le courant a atteint la valeur < MN à αT
di

9LH (Q ) = < MN

On arrive 9LH ( ) = . ( − Q. ) + < MN (8)


i†.•‘
`

< = 9LH (Q ) = .Q +<


•‘ .(-i†)
MN ` Ko et

< = 9LH ( ) = − . (1 − Q) + <


†.•‘
Ko ` MN

à partir de (7) et (8), on retrouve l’expression de l’ondulation du courant∆9 de (4)


α(1 − Q)
∆9 = < −< = . V‡ .
MN Ko
Ž
L’ondulation du courant ∆9 est maximale pour α = 0,5 et vaut ∆9 MN =
•‘ .
”`
On donne dans la figure10, les chronogrammes des courants et tension les courants évoluent
linéairement.

t
αT T 2T

Figure 10Tension et courant de sortie Hacheur MCC simplifiée

Calcul de la valeur moyenne de Vs

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Chapitre1 : Conversion Continu-Continu

S; = - T :% .
: = Q. :%
La loi des nœuds en entrée donne : UUUU
<LH = <S• + <S–
Ce même courant peut s’exprimer en fonction des valeurs limites < MN et < Ko UUUU
<LH =
(< +< MN ) ⇒< = <UUUU
LH + e < = <UUUU
LH −
- ∆K ∆K
" Ko MN " Ko "

La limite de la conduction continue est obtenue lorsque < Ko = 0 ⇒ UUUUUUUU


<LH_˜™ =
∆K
"

UUUUUUUU
Dans ce cas le courant de sortie à la limite de conduction On a donc:

<LH_˜™ = (1 − α). α. ‘
• .
"`

Le maximum est aussi obtenu pour α = 0,5 et vaut : UUUUUUUU


<LH_˜™ = .
•‘
MN š.`

Vs
Ve α =1
α = 0,75
α = 0,5
α = 0,25
I ch
0 V .T α =0
I ch _ lim = e
8.L

Figure 11Courbes de sortie du Hacheur série

On constate qu’en dehors de la zone de conduction discontinue le hacheur se comporte


comme une source de tension réglée par le rapport cyclique avec un courant presque constant
2.2.3.3 Conduction discontinue
Lorsque le courant de décharge de la bobine s’annule avant l’achèvement de la période T, on
est en conduction discontinue. Le hacheur ne transfère aucune puissance. Trois phases sont à
considérer pour comprendre cette situation :

0≤ ≤Q K fermé D ouverte : V› = V‡ et ifg ≠ 0


1. Phase accumulation

Q ≤ ≤ • K ouvert D fermée : V› = 0 et ifg ≠ 0


2. Phase restitution ou roue libre

• ≤ ≤ K ouvert D ouverte : V› = E et ifg = 0


3. Phase repos

Les chronogrammes de la figure 12 illustre un cas de fonctionnement en débit interrompu

[18] © A.MESBAHI 2018-2019


Chapitre2 : Conversion Continu-Alternatif

Ve

αT βT T

αT βT T

Figure 12Hacheur Série charge MCC conduction discontinue

En conduction continu :; = Q. :% est indépendnant de <LH . Par contre en conduction


discontinue, on a :; = . :% avec • qui dépend de <LH .

ž
Pour trouver la caractéristique de sortie :? (<=ℎ ), on néglige les pertes de commutation dans

:% . <S– = :; . <LH
le convertisseur ce qui donne

<S– =
Or à la limite de conduction discontinue

et < MN = . α. T
Ÿ ¡¢ •‘x •£
" m

Donc :; . <LH = :% . <S– = :% . . . α. T ce qui donne <LH = . :% .


- •‘x •£ †¤ .¥ •‘x •£
" m ".` m•£

V› =
†¤ .¥.VW ¤
†¤ .¥.•‘ ¦".m.Ÿst
Soit (9)

Le tracé de la relation (9) , conduit aux réseaux de caractéristiques de sortie V› en fonction du


courant de charge <LH qui sont des hyperboles paramétrées par le rapport cyclique α comme
indiqué dans la figure 11

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Chapitre1 : Conversion Continu-Continu

2.3 Hacheur parallèle ou survolteur (Boost)


L’interrupteur K est en parallèle avec le générateur d’entrée. Le générateur d’entrée est de
type inductif (source de courant). Le récepteur est de nature capacitive (source de tension).
C’est un convertisseur courant-tension non réversible. La structure de ce convertisseur est
donnée dans la figure 13.

[20] © A.MESBAHI 2018-2019


Chapitre2 : Conversion Continu-Alternatif

iL iD ich

vL ic

vk Vs
Ve
ik

Figure 13 Structure Hacheur parallèle

Le montage possède deux régimes de fonctionnement suivant que le courant s’interrompt ou


non dans la bobine.
2.3.1.1 Conduction continue
La période doit donc être décomposée en deux phases successives :
Phase d’accumulation,

0≤ ≤Q
L’interrupteur K est fermé, l’inductance L emmagasine de l’énergie. La diode D est bloquée. C’
est C qui assure le courant d’utilisation dans la charge.

0 = :% − Ž ⇒ 9` ( ) = . +<
rK§ •‘
ru ` Ko

à = 0 9` (0) = < Ko

à = Q 9` (Q ) = < = .Q +<
•‘
MN ` Ko (10)

iL iL ich

vL vL

Vs
Ve Ve
ik

Phase active, Q ≤ ≤
K fermé K ouvert

Q ≤ ≤
L’interrupteur K est ouvert, l’inductance L se décharge à travers la diode D qui est passante.

© A.MESBAHI 2018-2019 [21]


Chapitre1 : Conversion Continu-Continu

:% = :` + :; = Ž + :; ⇒ 9` ( ) = .( − Q ) + <
rK§ •‘ i•£
ru ` MN

à = Q 9` (Q ) = < MN

à = 9` ( ) = < = . (1 − Q). + <


•‘ i•£
Ko ` MN (11)
En combinant les équations (10) et (11) on arrive à

V› =
•‘
-i„
La tension de sortie est supérieure à celle de l’entrée d’où le nom de survolteur. Les
chronogrammes de ce hacheur sont donnés en figure 14. Sur la figure 15, on représente le
gain de la fonction de transfert en fonction du rapport cyclique.
Théoriquement le gain en tension tend vers l’infini, en réalité ce gain est limité par les

L’ondulation du courant ∆9 devient


résistances séries des composants réactifs (inductance + condensateur).

α(1 − Q) α
∆9 = < MN − < = . V› . = .V .
Ko
Ž Ž ‡

t
αT T 2T

t
αT T 2T

t
αT T 2T

t
αT T 2T

Figure 14 Chronogrammes Hacheur parallèle

[22] © A.MESBAHI 2018-2019


Chapitre2 : Conversion Continu-Alternatif

Figure 15 Fonction transfert Hacheur parallèle

Le calcul de 9LH s’effectue à partir de la relation :


2.3.1.1.1 Courant dans la charge

9• = 9LH + 9© ⇒ UUUU
ªLH = ªS• − ªS©
Etant donné que la capacité est suffisamment grande pour annuler les ondulations du courant

ªLH = ªS•
UUUU
dans la capacité

La diode ne conduit que durant le moment entre Q ≤ ≤


ªLH = (1 − Q). ªS̀ (12)
UUUU
. On arrive donc à :

Comme précédemment, <S̀ = " (< +< MN ) ⇒< = <S̀ − (figure 16)
- ∆K
Ko Ko "

∆i

t
αT T 2T

La limite de la conduction continue est obtenue lorsque < Ko = 0


Figure 16 Courants à la limite de conduction

On a donc: UUUUUUU
<`_˜™ = = . V‡ . (figure 16)
∆K †
" "`

D’après (12) UUUUUUUU


<LH_˜™ = (1 − Q). <UUUUUUU
`_˜™ = (1 − Q). . V‡ .

"`

© A.MESBAHI 2018-2019 [23]


Chapitre1 : Conversion Continu-Continu

vaut : UUUUUUUU
<LH_˜™ = . V‡ .

Idem Le maximum du courant de sortie à la limite de conduction est obtenu pour α = 0,5 et

š`

ªS• = (1 − Q). ªS̀


Il en découle les courants moyens dans les interrupteurs :

ªS– = Q. ªS̀

LH = (1 − Q). :; . ªS̀
7LH = :; . ªUUUU
La puissance moyenne absorbée par la charge est égale à :

2.3.1.2 Conduction interrompue


La période doit donc être décomposée en trois phases successives :
Phase d’accumulation, 0 ≤ ≤Q
Phase active, Q ≤ ≤ • K est ouvert, D passante.
1- K est fermé. D est bloquée.

Phase de repos • ≤ ≤
2-

La valeur de Q est fixée par la commande et celle de • par la charge


3- K est ouvert, D bloquée.

V› =
«.•‘
ži„
(13)

Le courant moyen en sortie en conduction discontinue s’écrit :


ªUUUU • = (β − α).
LH = ªS = α. (β − α). . T (14)
∆[ •‘
" ".m

∆i
αT βT T t

αT βT T 2T t

En remplaçant • dans (13) et (14), on obtient la relation liant la tension de sortie avec le
courant de charge (15). Ainsi dans la figure 17 , on donne réseaux de caractéristiques de
sortie

:; = :% + Q " . :% " .
".`.ŸUUUU
(15)
st

[24] © A.MESBAHI 2018-2019


Chapitre2 : Conversion Continu-Alternatif

Vs

4Ve α = 0,75
3Ve α = 0,67
2Ve α = 0,5
Ve α =0
0 I ch
Ve .T
I ch _ lim =
8 .L
Figure 17 Caractéristiques de Sortie Hacheur Parallèle

2.4 Hacheur à accumulation inductive (buck-Boost)


C’est un convertisseur dans lequel l’inductance se trouve dans une position médiane entre la
source et la charge. Le convertisseur élémentaire à déterminer est donc un convertisseur non
réversible tension-tension. Le Schéma de principe est donné en figure 18. L’interrupteur K
doit être commandé à l’amorçage et au blocage et une diode D à blocage et amorçage
spontanés.

ik ich
iD
vD
vk

vL Vs
Ve
iL

Figure 18 Structure Hacheur à accumulation Inductive

2.4.1 Conduction Continue

Phase d’accumulation, Phase Restitution

0≤ ≤Q Q ≤ ≤

Q ≤ ≤
K=ON, D=OFF K=OFF, D=ON

9` ( ) = . +<
•‘
` Ko

© A.MESBAHI 2018-2019 [25]


Chapitre1 : Conversion Continu-Continu

A = Q 9`
0=Ž + :;
9` (Q ) = < = .Q + <
•‘
MN Ko
9` ( ) = − .( − Q ) + <
` •£
(16)
` MN

A =
9` ( ) = < − . (1 − Q).
•£
MN `
(17)

ik ich ik ich
iD iD
vk vD vk vD

vL Vs vL Vs
Ve Ve
iL iL

A partir des équations (16) et (17) on arrive à


V› = V

-i„ ‡

Si Q = ; :; = :%
-
"

Si Q < ; :; < :% Abaisseur


-
"

Si Q > ; :; > :% élévateur


-
"
Il n'y a pas de condition sur V› . Ce qui revient à dire que la tension de sortie peut prendre
n'importe quelle valeur. C'est donc un hacheur abaisseur et élévateur (Buck- Boost). Les
chronogrammes de ce hacheur sont donnés dans la figure 19

L’ondulation du courant: ∆9 = < MN − < Ko = . V‡ .


2.4.1.1 Expressions des courants

`
Le courant de sortie moyen vaut UUUU
<LH = <S• = (1 − α). <S̀

= <S̀ −
Comme précédemment, on a, pour l'inductance:

<
∆K
Ko "

La limite de la conduction continue est obtenue lorsque < Ko = 0 ⇒ UUUUUUU


<`_˜™ =
∆K
"
Dans ce cas le courant de sortie à la limite de conduction On a donc:

[26] © A.MESBAHI 2018-2019


Chapitre2 : Conversion Continu-Alternatif

UUUUUUUU
<LH_˜™ = (1 − α). <UUUUUU
`¯° = (1 − α).

. V‡ .
"`

Le maximum est aussi obtenu pour α = 0,5 et vaut : UUUUUUUU


<LH_˜™ = .
•‘
MN š.`

αT T 2T
t

αT T 2T t

αT T 2T t

αT T 2T
t
Figure 19 Chronogrammes Hacheur buck-Boost en conduction Continu

2.4.2 Conduction discontinue


Lorsque le courant de restitution s’annule avant l’achèvement de la période T on est en

du hacheur dans ce cas est : V› = V‡ (18)



conduction discontinue. Le hacheur ne transfère aucune puissance. La fonction de transfert

ži„

© A.MESBAHI 2018-2019 [27]


Chapitre1 : Conversion Continu-Continu

βT
αT T 2T
t

αT βT T t

αT T 2T t

αT βT T 2T t

αT βT T t

αT βT T
t

2T

Le courant de sortie moyen vaut UUUU


<LH = <S• = (β − α). <S̀
2.4.2.1 Expressions des courants

< = <S̀ −
∆K
Ko "

La limite de la conduction continue est obtenue lorsque < Ko = 0 ⇒ UUUUUUU


<`_˜™ =
∆K
"

UUUU
<LH = (β − α).
Dans ce cas le courant de sortie à la limite de conduction est donc:
. V‡ .

"`
(19)
Des relations (18) (19) , on obtient le réseau de caractéristiques de sortie de la figure 20
moyennant l’équation (20)

[28] © A.MESBAHI 2018-2019


Chapitre2 : Conversion Continu-Alternatif

V› = . . UUUU
†¤ • ¤‘
"` Ÿst
(20)

Vs

2.Ve α = 0,66

Ve α = 0,5
α = 0,33
I ch
0 I ch _ lim
V .T
= e
α =0
8.L
Figure 20 Caractéristiques de sortie Hacheur Buck-Boost

On remarquera que la tension de sortie tend vers l'infini quand le courant tend vers 0. C'est la
raison pour laquelle, que l'on évite de faire fonctionner ce type de hacheurs à vide.

2.5 Hacheur à accumulation capacitive


Lorsque la source et la charge sont des sources de courant, l’élément de stockage est un
condensateur. La structure de ce hacheur à accumulation capacitive (Cuk) est donnée dans la
figure(21).

i1

vc
E2

ik
E1
i2

Figure 21 Structure Hacheur à accumulation capacitive (cuk)

2.5.1 Fonctionnement :
Pendant la première séquence de fonctionnement, la capacité est chargée. La puissance est
ensuite communiquée durant la seconde séquence.

© A.MESBAHI 2018-2019 [29]


Chapitre1 : Conversion Continu-Continu

0≤ ≤Q

8© <- .
K=OFF, D=ON

<- = ± ⇒ 8© = + :©
±
à = Q 8© (Q ) = + :©
Ÿ€ .„
©
Q ≤ ≤
K=ON, D=OFF

<" = −± ⇒ 8© = − + :©-
r²³ Ÿ¤ .ui„
ru ©

Avec :©- = + :©
Ÿ€ .„
©

à = 8© ( ) = − + + :© = :© (21)
Ÿ¤ .(-i„) Ÿ€ .„
© ©

Ceci conduit à la fonction de transfert <" = . <-



-i„
2.6 Hacheurs réversibles
Les structures de hacheurs étudiés jusqu’à présent ne sont pas réversibles..L'énergie transite
toujours de la source vers la charge. On exploite donc un seul quadrant.
Un hacheur est réversible s’il est capable de contrôler le transfert d’énergie dans les deux
sens, de la source vers la charge et vice versa. Ce type de fonctionnement se rencontre
usuellement dans un système d’entraînement d’un moteur à courant continu alimenté par un
hacheur.
2.6.1 Hacheurs réversible en courant
Dans ce système, le transfert de l'énergie est lié au changement de signe du courant alors que
la tension reste de signe constant. Dans ce cas, l'interrupteur utilisé est interrupteur
bidirectionnel en courant formé de deux composants montés en antiparallèle. Le premier est
un composant commandé à l'amorçage et au blocage, alors que le second est une diode.

Figure 22 Composant de puissance réversible en courant

Le thyristor semble poser des problèmes au niveau du blocage et donc il n’est pas utilisé dans
ces structures à moins si l’on investie dans des circuits permettant de forcer le blocage .
La structure du hacheur réversible en courant est donnée à la figure 23. La charge considérée
est une machine à courant continu, qui peut, sous tension constante, fonctionner en

[30] © A.MESBAHI 2018-2019


Chapitre2 : Conversion Continu-Alternatif

génératrice ou en moteur. Un tel montage permet, par exemple, de faire varier la vitesse du
moteur à couple constant.
ie

Ve
ich

Vch

Figure 23 Structure d’un hacheur réversible en courant

En fonctionnement moteur, K1 et D2 sont en conduction. Dans ce cas, on se retrouve avec la


structure du hacheur série :
• Pendant la fermeture de K1, D2 est bloquée : Vch=E et ich=is >0.
• Pendant le blocage de K1, D2 est conductrice: Vch=0 et ich continue de circuler dans le même
sens, ich>0.
Donc Vch et ich sont positifs, et la puissance P=Vchich est positive.
En fonctionnement générateur, K2 et D1 sont en conduction. Dans ce cas, on se retrouve avec
la structure du hacheur parallèle :
• Pendant la fermeture de K2, D1 est bloquée : Vch=0 et ich circule en sens inverse due à Eo (la
f.e.m. du moteur). Donc ich<0.
• Pendant le blocage de K2, D1 est conductrice : Vch=E et ich circule du moteur à la source ich=-is
<0.
Donc Vch et ich sont négatifs et la puissance P=Vchich est négative.
Donc le hacheur réversible en courant travaille dans 2 les quadrants, où Vch est toujours
positive mais ich peut être positif ou négatif.
En fonctionnement moteur K1 conduit sur (α1.T), donc : Vch = α1.E et Eo = Vch – R.ich.
En fonctionnement générateur (récupération), K2 conduit sur (α2.T), donc :

Vch = (1 - α2). E et Eo = Vch + R.ich


On fait α1+α2=1, on obtient, alors, les caractéristiques dans les 2 quadrants :

© A.MESBAHI 2018-2019 [31]


Chapitre1 : Conversion Continu-Continu

α2 croît

α1 croît

Figure 24 Caractéristiques du hacheur réversible en courant : Hacheur 2 quadrants

2.6.2 Hacheurs réversible en tension


La structure d’un hacheur réversible en tension est donnée à la figure 26. Dans ce cas, la
tension appliquée à la charge peut prendre les valeurs +E ou –E, ce qui permet, suivant la
valeur du rapport cyclique α de donner une valeur moyenne de tension de sortie positive ou
négative. En revanche, le courant doit rester de signe constant dans la charge, car les
interrupteurs ne sont pas réversibles.
La charge est formée par une machine à courant continu fonctionnant sous un courant
toujours de même signe.
ie

ich

Ve
Vs

Figure 25Structure d’un hacheur réversible en tension

Pendant la première séquence de fonctionnement, [0, αT] : Les deux interrupteurs K1 et K2


commandés simultanément sont fermés, les diodes D1 et D2 sont ouvertes et Vch = E.
Pendant la seconde séquence de fonctionnement, [αT, T] : Les interrupteurs commandés sont
bloqués, les diodes sont en conduction et Vch = -E.
D’où la forme de la tension de sortie de la figure 26

[32] © A.MESBAHI 2018-2019


Chapitre2 : Conversion Continu-Alternatif

Figure 26 Tension de sortie d’un hacheur réversible en tension

La tension moyenne de sortie Vch est alors donnée par : Vch=(2α-1).E


Pour α > 0.5, la tension moyenne de sortie est positive. Dans le cas où α < 0.5 la tension
moyenne de sortie est négative.
2.6.3 Hacheurs réversible en tension et en courant : Hacheurs 4 quadrants
La structure d’un hacheur réversible en tension et en courant ou hacheur quatre quadrants
est donnée à la figure 27. Dans ce cas, Les interrupteurs sont tous des interrupteurs
réversibles en courant.
La tension moyenne de sortie et le courant moyen de sortie peuvent être positifs ou négatifs.
ie

Ve ich

Vs

Figure 27Structure d’un hacheur réversible en tension et en courant :

Suivant la loi de commande consistant à commander simultanément K1 et K4 et d’une façon


complémentaire K2 et K3, on a pour :
0< t < αT : K1 et K4 sont fermés - K2 et K3 sont bloqués
αT < t < T : K1 et K4 sont bloqués – K2 et K3 sont fermés
D’où la forme de la tension pour un hacheur 4 quadrants :

© A.MESBAHI 2018-2019 [33]


Chapitre1 : Conversion Continu-Continu

+E
Vch

-E
Figure 28 Tension de sortie d’un hacheur 4 quadrants

La tension moyenne de sortie est : Vch = (2α -1)*E


2.7 Hacheurs à transistors
2.7.1 Hacheurs à transistor bipolaire
Les hacheurs à transistors sont très simples et ne nécessitent pas de circuit de désamorçage
(cas des thyristors). Ils peuvent fonctionner à des fréquences relativement élevées (10 kHz)
mais la puissance commandée est plus faible. La figure suivante donne la structure d’un
hacheur à transistor alimentant une machine à courant continu.

ie ich

Vs

Ve

Figure 29 Structure d’un hacheur à transistor

Si l’interrupteur K est un transistor bipolaire, le courant de base IB contrôle l’ouverture et la


fermeture du circuit. La figure suivante donne un exemple d’application. Pour réduire les
pertes par commutation, on prévoit un circuit d’aide à la commutation (CALC).

[34] © A.MESBAHI 2018-2019


Chapitre2 : Conversion Continu-Alternatif

Figure 30 Schéma de principe du circuit de commande d’un bipolaire de puissance.

Selon la valeur du courant collecteur IC imposé par la charge, le transistor peut être fortement
saturé. Pour faciliter le blocage du transistor, il convient de travailler dans la zone de quasi
saturation. Il convient donc d’adapter le courant de base au courant de collecteur.
Dans ce but, on utilise une diode d’antisaturation DAS montée selon la figure 30 entre le

telle manière que le transistor soit saturé pour la valeur maximale de IC, c’est-à-dire
collecteur et le circuit de commande de la base. La valeur de la résistance RB est choisie de

<L MN
<´ >
• Ko

La forme du courant de base est représentée à la figure 31. La pointe du courant IBO se calcule
par la relation :
RB + R
I B 0 = ( u C − u BE )
R BR
Tandis que le courant IBl en régime statique s’obtient par :
u C − u BE
I B1 =
RB

Figure 31 courant de base iB lors du passage de l’état bloqué à l’état saturé d’un bipolaire

© A.MESBAHI 2018-2019 [35]


Chapitre1 : Conversion Continu-Continu

Pour éviter une trop rapide décroissance du courant de base qui entraîne une traînée du
courant de collecteur lors de son extinction, il convient d’insérer une inductance L de
quelques µH dans le circuit de commande.
2.7.2 Hacheurs à transistor MOSFET ou IGBT
Si l’interrupteur K est un transistor MOSFET ou à IGBT, la tension de base uGS contrôle
l’ouverture et la fermeture du circuit. La figure suivante représente le schéma de principe du
circuit de commande d’un hacheur à transistor MOS ou celui à transistor IGBT avec isolation
galvanique par optocoupleur. En comparaison avec le circuit de commande pour un transistor
bipolaire, on peut citer les avantages suivants :
• circuit nettement plus simple,
• consommation pratiquement négligeable,
• organe d’alimentation avec une seule tension auxiliaire positive.
L’optocoupleur OC sert d’isolation galvanique entre le signal de commande c et la partie
puissance. Les transistors T1 et T2 soit utilisés comme amplificateur de courant pour la charge
et la décharge de la capacité d’entrée CGS.

Figure 32 Circuit de commande d’un transistor MOS de puissance.

2.8 Hacheurs à thyristors


Un hacheur à thyristor nécessite un circuit auxiliaire pour assurer la condition de son blocage.
Ils existent plusieurs schémas de hacheurs à thyristors qui se différencient par le circuit
d’extinction utilisé. On distingue deux circuits de blocage :
• Blocage par Circuit LC non commandé :
• Blocage par Condensateur
2.8.1 Blocage par Circuit LC non commandé
C étant chargé à +E. la charge demande un courant constant. une impulsion sur Thp ferme le
circuit oscillant LC d’où la naissance d’un courant sinusoïdal i qui va s’opposer au courant I
jusqu’à l’annuler. Le thyristor est alors bloqué

[36] © A.MESBAHI 2018-2019


Chapitre2 : Conversion Continu-Alternatif

C
L

vc i

I
I −i
Thp

DR u I
E

Figure 33 Blocage par Circuit LC

à t=0 on considère 8L = ‰ et 9 = 0 on ferme Thp . la maille C,L et Thp devient

i
vc

8L = Ž or 9 = ±. l’équation différentielle de 2eme ordre : 8L +


rK r²³
ru ru
on arrive à

=0
r ¤ ²³
Ž. ±.
ru

Solution de la forme : 8L ( ) = µ. cos ( + @) avec =


-
√`.©
et

9( ) = −µ. ±. . ?9B ( + @)

à t=0 8L (0) = µ. cos(@) = ‰ et i(0) = 0 ⇒ @ = 0 ⇒ A = E ainsi l’expression de 8L ( ) et


9( ) deviennent :
8L ( ) = ‰. cos ¸ ¹ , 9( ) = −‰. ±. . ?9B ( )
u - u
√ `.© √`.© √`.©

© A.MESBAHI 2018-2019 [37]


Chapitre1 : Conversion Continu-Continu

2.8.2 Blocage par Condensateur


Le circuit principal est composé du thyristor Thp, de la diode de roue libre DR et de la charge.
Le circuit d’extinction comprend le condensateur C, l’inductance L, et le thyristor auxiliaire
Tha.
Le circuit d’extinction permet d’appliquer une tension négative aux bornes du thyristor
principal ThP, par la mise en conduction du thyristor auxiliaire Tha, provoquant donc son
extinction. Les deux thyristors sont initialement bloqués. Dès que ThP est amorcé, il conduit et
assure le courant I dans la charge. Dès l’amorçage de Tha, la tension vAK(Thp) = –vC est donc
négative et bloque ThP.

I Tp I

I Ta
u I
E iD
vc

Figure 34 Blocage par Condensateur

[38] © A.MESBAHI 2018-2019


Chapitre2 : Conversion Continu-Alternatif

2.9 Drivers pour transistors


Le driver est une carte d’interface entre une commande électronique consistant généralement
en signaux logiques et un composant de puissance. Les caractéristiques essentielles d’un
driver peuvent être résumées comme suit
2.9.1 Caractéristiques d’un driver
• Isolation galvanique : séparation entre le signal de commande venant de la carte du
processeur (Microcontrôleur, DSP ou composant programmable) et le composant de
puissance. Le grand intérêt est la possibilité de transmettre des signaux pour des
composants fonctionnant à des potentiels différents ;
• Retard à la transmission du signal de commande : le plus faible possible afin de
permettre le fonctionnement en haute fréquence
• Montage de sortie du driver pour que l’effet Miller du transistor MOSFET ou IGBT soit
complétement surmonté ; il est nécessaire que le courant fourni/reçu à/de la grille
puisse charger/décharger la capacité équivalente d’entrée le plus rapidement possible
(circuit BootStrap)
Mise en œuvre d’un temps mort r réglable et compatible avec les durées de o et &&
de chaque composant. généralement r > 2 × sup ( o , && )

2.9.2 Driver type IR2113 transmission par transfert de potentiel :

d’alimentation :rr intervient coté carte électronique. La sortie HO actionne le Haut Transistor
Ce type de composant est utilisé pour la commande des transistors MOS ou IGBT. La tension

d’en alors LO agit sur le transistor du bas d’un bras. Le circuit BootStrap composé de la diode
et de la capacité permet de créer une masse flottante permettant ainsi la commande du
transistor Haut

© A.MESBAHI 2018-2019 [39]


Chapitre1 : Conversion Continu-Continu

Le temps mort propre du circuit intégré est faible (de l’ordre de 40ns)
2.9.3 Driver type HCPL-310x à optocoupleur :
coté commande une alimentation de type TTL permet de convertir les signaux de
commande en signaux lumineux par la LED.
Le coté puissance exige une alimentation continue symétrique isolée.

2.9.4 Driver type SKHI22 à transformateur d’impulsion :


C’est un composant à technologie hybride, qui contient un générateur d’impulsions, un
transformateur qui assure la transmission de la commande, une alimentation isolée des
transistors qui attaquent la grille des transistors de puissance. Un montage à double
commande (par deux résistances) assure l’attaque de la grille de chaque transistor.

2.9.5 Déclencheurs pour thyristors ou triacs


La plupart des thyristors sont montés en pont. La commande de la gâchette doit être
isolée galvaniquement vis-à-vis du montage électronique générateur des impulsions de

[40] © A.MESBAHI 2018-2019


Chapitre2 : Conversion Continu-Alternatif

déclenchement mais, il l’isolement doit être prévu aussi entre les commandes des
thyristors. En pratique on utilise deux moyens pour obtenir l’isolement galvanique :
• Soit en utilisant un transformateur d’impulsions

• Transmission optique des impulsions de commande : on utilise alors des opto-


tyristors ;

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Chapitre2 : Conversion Continu-Alternatif

3 Conversion Continu-Alternatif : Onduleurs


Autonomes
3.1 . Introduction
Les onduleurs ont pour but d’obtenir une source de tension de courant alternatif, sinusoïdal
ou non, à fréquence fixe ou variable ; à partir d’un générateur de tension continue, d’où leur
nom courant “onduleurs”.

Nous distinguons cependant deux types importants :


• Les “onduleurs non autonomes” (ou “pilotés ou “assistés”) : ainsi dénommés parce
que la tension alternative aux bornes du récepteur est imposée par ce dernier. Son rôle
est alors d’assurer le transfert de l’énergie prélevée sur une source à courant continu à
une source à tension alternative (en général le réseau). La commande des
interrupteurs dépend de l’état du réseau;
• Les “onduleurs autonomes” : ainsi appelés parce qu’ils sont capables de créer eux-
mêmes la tension alternative aux bornes d’un récepteur même passif. La commande
des interrupteurs est indépendante de toute source externe
Généralement, les onduleurs sont classés selon le type d’alimentation ou de la nature de la
charge. On distingue :
o Onduleurs de tension
o Onduleurs de courant
o Onduleurs à résonance
Selon la forme de la tension de sortie, on classe les onduleurs en plusieurs catégories (Figure
1):
Onduleur 2 états (tension en créneaux +E, -E) : La valeur efficace de la tension de sortie
n’est pas réglable et dépend de la tension continue d’entrée.
Onduleurs 3 états (+E, 0, -E) : La valeur efficace de la tension de sortie est réglable en
agissant sur la durée du créneau.
Onduleurs à modulation de largeur d’impulsions : MLI (Pulse Width Modulation : PWM) :
L’onde de sortie est en créneaux avec un train d’impulsions de largeur et d’espacement
variables. Ceci permet de réduire le taux des harmoniques. On peut même obtenir une onde
de sortie voisine de l’onde sinusoïdale.
Onduleurs à tension de sortie en marche d’escalier : L’onde de sortie est constituée par la
somme ou la différence de créneaux de largeur variable et sa forme générale se rapproche au
mieux de la sinusoïde. L’un des problèmes de ce système est le nombre important d’éléments

[42] © A.MESBAHI 2018-2019


Chapitre2 : Conversion Continu-Alternatif

Figure 35 Catégories des onduleurs

Besoins :
Selon le système alternatif que l’on désire produire à la sortie on peut utiliser soit:
• des onduleurs monophasés
• des onduleurs triphasés.
La tension alternative que l’on produit à la sortie peut être variable soit :
• en fréquence seulement
• en fréquence et en amplitude.

3.2 Principales applications


a) Les entraînements à courant alternatif :
La vitesse d’un moteur asynchrone est fixée par la pulsation des courants statoriques. Pour
changer de vitesse il faut donc changer la fréquence des tensions d’alimentation. Il faut
donc redresser la tension du réseau puis l’onduler à la fréquence désirée.

© A.MESBAHI 2018-2019 [43]


Chapitre2 : Conversion Continu-Alternatif

b) Alimentation Sans Interruption ASI (UPS)


Alimentations de secours pour l’alimentation instantanée, à partir d’accumulateurs d’une
installation normalement connectée à un réseau alternatif lorsque ce dernier est défaillant
(ordinateur, …). On les utilise dans les deux cas suivants :
pour les installations qui nécessitent la continuité de l’alimentation : hôpitaux, centraux
téléphoniques, circuits de sécurité,...
pour les appareils (ordinateurs, ...) qui exigent non seulement la continuité de leur
alimentation, mais encore la protection contre les perturbations du réseau de distribution
(variations de tension, parasites, coupures, …).

c) Transfert d’énergie entre deux réseaux de fréquences différentes


Pour deux réseaux de fréquences différents, il faut adapter la fréquence :

Redresseur/Onduleur Onduleur/Redresseur

Réseau électrique1
=
= Réseau électrique2

[44] © A.MESBAHI 2018-2019


Chapitre2 : Conversion Continu-Alternatif

3.3 2. Onduleurs de tension monophasés


3.3.1 Montage de base
Le montage de base d’un onduleur est l’onduleur en demi-pont et son principe consiste à
imposer une tension positive et négative aux bornes de la charge. Pour cela, il faut utiliser
deux hacheurs en tête-bêche (Figure 36).

E/2 K1
R i(t)
0

E/2 u(t) K2
B

Figure 36 Structure de base Onduleur

K1 K2
u(t)

E/2

T/2 T t
- E/2

i(t)

E/2R
-E/2R T/2 T
t

Figure 37 Formes d’ondes, cas d’une charge résistive

3.4 Onduleurs en demi-pont alimentant une charge inductive


3.4.1 Onduleurs en demi-pont à interrupteurs en série
Le montage de base est donné la figure 38. Dans ce cas, les interrupteurs doivent être équipés
par des diodes montées en tête bêche aux bornes de chaque interrupteur. Elles ont pour rôle
d’assurer le courant dans la charge pendant l’ouverture des interrupteurs.

© A.MESBAHI 2018-2019 [45]


Chapitre2 : Conversion Continu-Alternatif

E/2 K1 T 1 D1
RL i
0

E/2 u(t) K2 T 2 D2

B
Figure 38 Onduleur en demi-pont à interrupteurs en série

Fonctionnement :
À l’instant to = 0 on ferme T1, on a u = +E/2 et un courant i s’établit dans la charge avec une loi
exponentielle de la valeur minimale -IM à la valeur maximale IM.
A l’instant t = T/2 on ouvre T1, si la charge est inductive le courant ne peut pas varier
instantanément et c’est la diode D2 qui se met à conduire ce courant et on a u = -E/2. On dit
qu’il y a commutation de T1 à D2 et le courant i(t) effectue une décroissance exponentielle de
la valeur IM à la valeur -IM. Pendant que D2 conduit, T2 ne peut pas se fermer puisque la tension
est négative à ses bornes. Dès que le courant s’annule (instant t1) on peut fermer T2. La phase
T/2<t<t1 est dite phase de “récupération” et de même pour la phase de 0<t<t0.
Si on envoie un signal de commande à T2 dès que la tension à ses bornes le permet on réalise
une “commande symétrique”. À noter que l’on enverra le signal de commande sur T2 dès
l’instant T /2 pour être certain d’amorcer T2 dès le passage par zéro du courant quelque soit la
charge.

K1 K2
u(t)

E/2

T/2 T t
- E/2

i(t)
IM

t0 T/2 t1 T t
- IM

D1 T1 D2 T2

Figure 39 Formes d’ondes, cas d’une charge inductive

[46] © A.MESBAHI 2018-2019


Chapitre2 : Conversion Continu-Alternatif

3.4.2 Onduleurs en demi-pont à interrupteurs en parallèle


Ce montage nécessite un transformateur à point milieu entre la source et la charge. Le schéma
n
de principe est représenté à la figure 40. Les deux enroulements primaires ont chacun 1
2
n
spires, et l'enroulement secondaire relié à la charge comporte n2 spires, soit m = 2 . Les
n
1
interrupteurs T1 et T2 sont des thyristors ou des transistors.

RL
u
i
n1 n2 n1
2 2

i1 i2
u1 iE u2
E T2
D1 T1 D2
uK1 uK2
iD1 iT1 iT2 iD2

Figure 40 Onduleur demi-pont à interrupteurs en parallèle

Fonctionnement :
Pendant l'intervalle 0<t< T l'interrupteur T1 est fermé. Nous avons donc les relations :
2
u1 = E
n
u = 2 2 u = 2.m.E
n 1
1
Le courant i1 (t) circule et la loi d'Hopkinson impose :
n
1 i − n .i = 0 d'où i = 2.m.i
2 1 2 1
Dans une charge RL, l'évolution du courant i(t) suit une loi exponentielle et d'après la relation
ci-dessus il en est de même de l'évolution du courant i1 (t)
Pendant l'intervalle T <t<T l'interrupteur T2 est fermé. L'interrupteur T1 est évidemment
2
ouvert, et nous avons maintenant les nouvelles relations suivantes :
u2 = - E
n
u = 2 2 u = −2.m.E
n 1
1
n
− 1 i − n .i = 0 d'où: i = −2.m.i
2 2 2 2

© A.MESBAHI 2018-2019 [47]


Chapitre2 : Conversion Continu-Alternatif

Lorsque l'un des interrupteurs est fermé, cas de l’interrupteur T1 par exemple, nous pouvons
écrire la loi des nœuds en valeurs instantanées :
i1 + iD1 = iT1
Remarquons alors, les deux points importants suivants :
D'une part, lorsque T1 conduit, sa tension directe est positive de quelques volts. Cela revient à
dire que la diode est sous tension inverse et est bloquée :
iD1 = 0 d'où i1 = iT1
D'autre part, lorsque la diode D1 conduit, celle-ci se trouve sous tension directe de quelques
volts. L’interrupteur T1 est alors bloqué et est sous tension inverse :
iT1 = 0 d'où i1 = - iD1
La figure 41 traduit l’évolution de u(t), iT1(t) et uT1(t).

u(t) K1 K2

2.m.E

0
T/2 T t
- 2.mE

iT1(t) D1 T1

2.m.IM

0
uT1(t) t
2.E

0
t
Figure 41 Formes d’ondes de u(t), iT1(t), uT1(t)

La figure 42 traduit l'évolution des grandeurs suivantes : u(t), i(t), i1(t), i2(t), iT1(t), iD1(t) et
iE(t).

[48] © A.MESBAHI 2018-2019


Chapitre2 : Conversion Continu-Alternatif

u(t) K1 K2

2.m.E

0
T/2 T t
- 2.m.E

i(t)
2.m.IM

0
T/2 T t
- 2.m.IM

i1(t)

2.m.IM

0
T/2 T t
- 2.m.IM

i2(t)
2.m.IM

0
T/2 T t
- 2.m.IM

iT1(t)
2.m.IM

0
T/2 T t
iD1(t)
2.m.IM

0
T/2 T t
iE(t)
2.m.IM

0
T/2 T t
- 2.m.IM

D1 T1 D2 T2

Figure 42 Formes d’ondes, cas d’une charge inductive

© A.MESBAHI 2018-2019 [49]


Chapitre2 : Conversion Continu-Alternatif

3.5 Onduleurs monophasés en pont complet (ou en H) :


Principe :
Dans la réalité la source continue E est unique et cela conduit à la structure des onduleurs en
pont avec deux bras (K1-K4) et (K2-K3) à interrupteurs en série. La figure 43 représente la
structure d’un onduleur monophasé en pont. L'onduleur en pont ne nécessite pas de source
de tension d'alimentation à point milieu. On envoie sur les bases des transistors d’un même
bras des signaux complémentaires.

K1 K2

01 i 02
E
u
K4 K3

Figure 43 Onduleur monophasé en pont complet

Très souvent la charge est inductive, par conséquent, les interrupteurs K1, K2, K3 et K4 sont
des interrupteurs électroniques bidirectionnels en courant. Ils sont constitués par des
transistors T1, T2, T3 et T4 munis respectivement des diodes de récupération D1, D2, D3 et D4
montées en antiparallèle aux bornes de chaque transistor. D’où la structure complète de
l’onduleur monophasé en pont complet donnée par la figure 44.

A
iE K1 K2
D1 T1 D2 T2
VK1
iD1 iT1 RL iD2 iT2
E 01 02
i
K4 u K3
D4 T4 D3 T3
iD4 iD3 iT3
iT4
B

Figure 44 Onduleur monophasé en pont complet (charge inductive)

Contrairement au montage à deux interrupteurs, un tel montage permet d’utiliser soit :


• Une commande symétrique
• Une commande décalée.

[50] © A.MESBAHI 2018-2019


Chapitre2 : Conversion Continu-Alternatif

3.5.1 Commande symétrique :


Les interrupteurs d’un même bras ne peuvent être simultanément fermés ou ouverts. Ils sont
commandés périodiquement et deux par deux (K1 en même temps que K3 ; K2 en même temps
que K4).
Pour l'intervalle [0<t<T/2], les interrupteurs K1 et K3 sont fermés et les interrupteurs K2 et K4
sont ouverts. Dans ce cas, on a :
u(t) = VA - VB = E
Pour l'intervalle [T/2<t<T], les interrupteurs K2 et K4 sont fermés et les interrupteurs K1 et K3
sont ouverts. Dans ce cas, on a :
u(t) = VB - VA = - E

K1 K4

K3 K2

u(t)

0
Τ/2 Τ t
-E

i(t)
IM

Τ/2 Τ t
- IM

iE(t)
IM

Τ/2 Τ
- IM
t

iT1(t)
iD1(t) IM

Τ/2 Τ t
VK1(t)
E

Τ/2 Τ t
Figure 45 Formes d’ondes : commande symétrique

© A.MESBAHI 2018-2019 [51]


Chapitre2 : Conversion Continu-Alternatif

On remarquera que lors d'une commande symétrique, les fermetures des deux bras
d'interrupteurs sont dans ce cas décalées de l'angle π, ce qui conduit à une valeur efficace U de
la tension u(t) : U=E.
K1 K4

K3 K2
u( t)

0 T/2 T
t
-E

VK4
E

0
VK3 t
E

0
t
Figure 46 Allures des tensions, cas d’une commande symétrique

3.5.2 Spectre de la tension ondulée:


L'onde u(t) présente une symétrie par rapport à l'origine 0, et sa série de Fourier est
constituée par des termes en sinus de rangs impairs :

4 1 1 1 1
½( ) = ‰. [?9B + ?9B3 + ?9B5 + ?9B7 + ⋯ … . + sin(B )]
3 5 7 B

n étant un entier impair et =2 .


Le spectre de la tension u(t) est donné
+
4 1
½( ) = ‰. ) sin (23 + 1)
23 + 1
*,

F∑É
Çʤ ÆÇWÈÈ
¤

JE = ≈ 0.48 soit 48%


Æ€WÈÈ
Le taux de distorsion harmonique est médiocre et vaut :

[52] © A.MESBAHI 2018-2019


Chapitre2 : Conversion Continu-Alternatif

4E
π

4E

4E

3.5.3 Commande décalée :


En commande décalée, on envoie sur les bases des transistors K1 et K4 des signaux
complémentaires et sur les bases des transistors K2 et K3 des signaux de commande
complémentaires mais décalés d’un angle θr par rapport aux transistors K1 et K4. On dispose
donc d’une source qui délivre une tension +E, 0, -E.
À l’instant to, i = 0 et u = +E. De t0 à t1, les transistors K1 et K3 conduisent, un courant positif
circule dans la charge et l’on a u = +E.
À l’instant t1 (t1=T/2), on ouvre K1. Si la charge est inductive le courant ne peut pas varier
instantanément et c’est la diode D4 qui se met à conduire. La tension aux bornes de la charge
est nulle, c’est la phase dite de “roue libre”.
À tout instant de cette phase de roue libre, nous pouvons passer à une phase dite de
récupération en ouvrant K3, il y a alors commutation de K3 à D2. Cette phase de récupération
durant laquelle u= -E se termine lorsque le courant s’annule (instant t3). Les transistors K2 et
K4 peuvent alors se fermer pour conduire un courant négatif avec u=-E. À l’instant t4 (t4=T) on
ouvre K4, D1 se met à conduire et on peut continuer le raisonnement comme indiqué dans les
figures 47 et 48

© A.MESBAHI 2018-2019 [53]


Chapitre2 : Conversion Continu-Alternatif

K1 K4
K1 K4
K2 K3 K2
K2 K3 K2
u( t)
u(t) E
E
0 θr=ωtr T/2 T t
0 -E
θr=ωtr Τ/2 Τ t
-E
VK4

i(t) E

t3 0
IM
VK3 t
t1 t4
0
T/2 Τ E
t0 t2
t
- IM 0
θr=ωtr t
Figure 48 Forme des tensions : commande décalée
iE(t)

IM
0
θr Τ/2 Τ t

iT1(t)
iD1(t) IM

0
Τ/2 Τ t
uT1(t)
E
0
θr=ωtr Τ/2 Τ t

Figure 47 Formes d’ondes : commande décalée

3.6 Réglage de la tension de sortie d’un onduleur par variation de θr


Il est clair, aux figures 47 et 48 que pour une tension d’alimentation E fixe, on peut régler la
valeur efficace du terme fondamental de la tension de sortie de l’onduleur en réglant la durée
de la période de roue libre, c’est-à-dire en faisant varier l’angle θr.

[54] © A.MESBAHI 2018-2019


Chapitre2 : Conversion Continu-Alternatif

u(t)

E
π π+θr
−θr θr π−θr θ=ωt
-E

Figure 49 Réglage de la valeur efficace

3.6.1 Fonctionnement
La valeur efficace de la tension de sortie u(t) avec la commande décalée est :

Ì%&& = ‰. F1 −
".ÍÎ
#

Le développement en série de Fourier du signal de sortie obtenu est :


+
4 1
½( ) = ‰. ) Ï . cos((2k + 1). !Ñ ). sin(23 + 1) Ò
23 + 1
*,

4 1 1 1
Le spectre est composé uniquement de termes impairs.

½( ) = ‰. [=>?!Ñ . ?9B + . =>?3!Ñ . ?9B3 + . =>?5!Ñ . ?9B5 +. . + . =>?B!Ñ . sin(B )]


3 5 B
Si !Ñ = 30° =
#
Ô
tous les termes impairs multiples de trois s’annulent.

L’amplitude du fondamental de la tension de sortie ½( ) est : . =>?!Ñ


”‹
#

Sa valeur efficace est : Ì-%&& = #√" . =>?!Ñ


”‹

F∑É
Çʤ ÆÇWÈÈ
¤ ¤ iÆ ¤
FÆWÈÈ
Le taux de distorsion s’exprime généralement par : JE = =
€WÈÈ

Æ€WÈÈ Æ€WÈÈ

JE =
D# ¤ i"#ÍÎ išL ;¤ ÍÎ
"√"L ;ÍÎ
On arrive en fin à l’expression du

3.7 Onduleurs triphasés de tension en pont


Le schéma d’un onduleur triphasé est donné à la figure 50. Il est principalement constitué de
trois bras ou “mutateurs“ d’onduleurs, chaque bras est formé de deux interrupteurs de
puissance. La source E est divisée en deux sources de valeurs E/2 et entre ses deux sources un
neutre fictif est placé (point 0).

© A.MESBAHI 2018-2019 [55]


Chapitre2 : Conversion Continu-Alternatif

E
2
VAO

E U AB

E VAN
2

Figure 50 Onduleur triphasé

Il existe plusieurs techniques de commande de cet onduleur, la plus populaire est la


commande par modulation de largeur d’impulsion (MLI) (voir plus loin). Dans ce qui suit nous
illustrerons deux méthodes simples de commande soit la commande à 120° et la commande à
180°.
3.7.1 Commande 120°
La commande à 120° est identique à celle d’un pont à thyristors triphasé alimenté par le
réseau de distribution. Dans le cas d’une commande à 120° chaque transistor est commandé
pendant 120°. Il y a donc un trou de 60° entre les commandes de 2 transistors d’un même
bras. Les commandes des transistors d’un bras sont décalées de 120° par rapport aux
transistors d’un bras voisin.
Les formes d’ondes dans le cas d’une charge résistive sont données à la figure 51.

[56] © A.MESBAHI 2018-2019


Chapitre2 : Conversion Continu-Alternatif

Figure 51 Commande 120° - Formes d’ondes, cas d’une charge résistive

Valeur efficace de la tension composée ½Õ´ ( ) est Ì%&& =



√"

Valeur efficace de la tension simple 8ÕÖ ( ) est :%&& = =


ÆWÈÈ ‹
√× √Ô

Le développement en série de Fourier de la tension simple 8ÕÖ ( ) donne


‰ ‰ ‰ ‰
8ÕÖ ( ) = √3 ?9B! + √3 ?9B5! + √3 ?9B7! + √3 ?9B11! + ⋯
5 7 11

© A.MESBAHI 2018-2019 [57]


Chapitre2 : Conversion Continu-Alternatif

La valeur efficace du fondamental de la tension simple est : :-%&& = F


׋
"#

Le spectre de la tension obtenue montre l’absence des harmoniques d’ordre 3 et ses multiples

Figure 52 Spectre Commande 120°

Dans le cas d’une charge inductive à l’ouverture d’un transistor (T1 par exemple) le courant ne
pouvant varier instantanément, c’est une diode qui prend le relais (D4 lorsqu’on ouvre T1). On
inverse donc la tension VA - V0 jusqu’à l’annulation du courant. Ainsi, la forme de la tension va
dépendre de la nature de la charge.

Figure 53 tensions et courant pour charge Inductive

3.7.2 Commande 180°


Ici chaque transistor est commandé pendant 180°. Les commandes de 2 transistors d’un
même bras sont complémentaires, les commandes des transistors d’un bras sont décalées de
120° par rapport aux transistors du bras voisin.

[58] © A.MESBAHI 2018-2019


Chapitre2 : Conversion Continu-Alternatif

Les formes d’onde sont représentées à la figure suivante. Avec cette commande on impose à
tout instant la tension de sortie quelque soit la nature de la charge.
On peut remarquer que l’on obtient une tension entre phase identique à celle d’un onduleur
monophasé à commande décalée avec θr= 60°. D’où un minimum d’harmoniques et
suppression du 3e harmonique.
Nous avons immédiatement les relations suivantes au niveau de la charge :
U AB = V AN − VBN 
→ (1)
i1 + i 2 + i 3 = 0
et U BC = VBN − VCN 
→ (2)
VAN + VBN + VCN = 0
U CA = VCN − V AN 
→ (3)
En effectuant membre à membre la différence entre (1) et (3), on obtient :
U AB − U CA = 2.VAN − VBN − VCN = 3VAN
On arrive ainsi à l'expression de la tension simple :
1
VAN = .( U AB − U CA )
3
Et par permutation circulaire des indices A, B, C, on peut établir les expressions des deux
autres tensions simples :
1
VBN = .( U BC − U AB )
3
1
VCN = .( U CA − U BC )
3
La figure 54 représente les différentes allures des tensions simples VAN et VBN que nous allons
construire à partir des tensions composées.

© A.MESBAHI 2018-2019 [59]


Chapitre2 : Conversion Continu-Alternatif

VAO
200
0
-200

VBO
200
0
-200

VCO
200
0
-200

UAB
400
0
-400

UCA
400
0
-400

VAN

iA

0.5 0.52 0.54 0.56 0.58


Time (s)

Figure 54 Commande 180°-Formes d’ondes, cas d’une charge inductive (+fcem)

Valeur efficace de la tension composée ½Õ´ ( ) est Ì%&& = F× ‰


"

Valeur efficace de la tension simple 8ÕÖ ( ) est :%&& = = ‰


ÆWÈÈ √"
√× ×

Le développement en série de Fourier de la tension simple 8ÕÖ ( ) donne


‰ 1 1 1
8ÕÖ ( ) = 2 Ï?9B! + ?9B5! + ?9B7! + ?9B11! + ⋯ Ò
5 7 11
La valeur efficace du fondamental de la tension simple est : :-%&& = √2 #

[60] © A.MESBAHI 2018-2019


Chapitre2 : Conversion Continu-Alternatif

Figure 55 Spectre Commande 180°

3.8 Onduleurs de courant


Dans les paragraphes précédents, nous avons décrit des onduleurs alimentés par une source à
tension continue et à charge soumise à une forme d’onde de tension en escalier. Pour un
onduleur de courant ou commutateur de courant, la source continue impose un courant
constant, indépendamment des phénomènes dans l’onduleur. Dans la pratique, l’onduleur de
courant est alimenté par une source continue via une bobine de grande inductance (figures 56
et 57) ce qui permet de faire varier la tension de l’onduleur.
Pour un onduleur de courant, on utilise souvent des interrupteurs robustes utilisant encore
des thyristors avec des circuits de commutation forcée ou des convertisseurs à thyristors
blocables (GTO).
3.8.1 Onduleur monophasé de courant
Le circuit de commutation, le plus simple, d’un onduleur à thyristors à courant constant ne
comporte que des condensateurs. Considérons le circuit représenté ci-dessous.

© A.MESBAHI 2018-2019 [61]


Chapitre2 : Conversion Continu-Alternatif

L I0

Grande inductance

Th1 Th3
C1

D1 D3

+ Charge
E Ich
D4 D2

Th4 C2 Th2

Figure 56 Onduleur monophasé de courant

Lorsque les thyristors T1 et T2 conduisent, les deux condensateurs se chargent avec la polarité
positive sur leurs armatures de gauche. L’amorçage des thyristors T3 et T4 place les
condensateurs aux bornes des thyristors T1 et T2 respectivement, bloque ceux-ci et le courant
passe maintenant par T3C1D1, la charge et D2C2T4. Les tensions aux bornes des condensateurs
sont inversées et à un certain instant, dépendant de la tension de charge, les diodes D3 et D4 se
mettent à conduire, le courant d’alimentation est alors transféré après une courte étape de D1
à D3 et de D4 à D2, les diodes D1 et D2 cessant finalement de conduire lorsque le courant de
charge est complètement inversé. Les tensions aux bornes des condensateurs s’inversent en
vue de la demi-période suivante.
Les diodes servent à isoler les condensateurs de la tension de charge. Le courant de charge est
une onde carrée, si l’on excepte l’étape de commutation, la tension de sortie typique est
d’allure sinusoïdale. L’alimentation d’un moteur à induction est une application typique. Sur
une longue durée, le niveau de courant varie selon les demandes de la charge
3.8.2 Onduleur triphasé de courant
La figure suivante représente un onduleur triphasé de courant (onduleur auto séquentiel). A
tout instant, seulement deux thyristors conduisent. A l’amorçage du thyristor T3, le
condensateur commun bloque le thyristor T1. De même, lorsque le thyristor T2 est amorcé, le
thyristor T2 est bloqué. Le courant de charge est une onde quasi carrée, chaque thyristor
conduisant durant 120°.

[62] © A.MESBAHI 2018-2019


Chapitre2 : Conversion Continu-Alternatif

Figure 57 Onduleur triphasé de courant

T1 T3 T5 T1

T6 T2 T4 T6 T2

ia

0 Τ
Τ/2 t
ib

0
Τ/2 Τ t
ic

0
Τ/2 Τ t

Figure 58 Formes d’ondes, onduleur triphasé de courant

3.9 Modulation de Largeur d’impulsion


La Modulation de Largeur d’Impulsions (MLI=PWM : Pulse Width Modulation) est une
technique permettant de reconstituer une grandeur électrique (courant ou tension) à partir
d’une trame d’impulsions issue de la combinaison d’un signal Haute fréquence (porteuse) et
d’un signal Basse Fréquence (modulante).
Dans la majorité des cas d’Electrotechnique, l’onde modulante est sinusoïdale. La MLI permet
de se rapprocher de cette sinusoïde et de faire varier la valeur de fondamental de la tension
ou du courant de sortie. Elle repousse les harmoniques de rang faible vers les fréquences plus
élevées. Ceci réduit considérablement l’encombrement du filtrage. En guise d’exemple ; Nous
avons vu, pour un onduleur monophasé à commande décalée, que pour une valeur

© A.MESBAHI 2018-2019 [63]


Chapitre2 : Conversion Continu-Alternatif

particulière de l'angle de décalage ( θ r = 60 ° ) tous les termes harmoniques de rang multiple de


trois pouvaient être supprimés. Ainsi, afin d'atténuer certains harmoniques contenus dans les
ondes rectangulaires, on module leur largeur. Cette technique permet d'éviter l'emploi d'un
filtre encombrant et onéreux, en sortie d’onduleur.
3.9.1 Caractérisation de la MLI
Si la référence est sinusoïdale, deux paramètres caractérisent la commande :
3.9.1.1 Indice de modulation
c’est le rapport de la fréquence porteuse I Ñ sur la fréquence de la référence modulante r.

Ø=
I Ñ

On choisit généralement m supérieure à l’unité parce que l’augmentation mène au


déplacement des harmoniques vers des fréquences élevés.
3.9.1.2 Coefficient de réglage en tension

½ r
C’est le rapport de l’amplitude de la tension de la référence sur celle de la porteuse.

Ù=
½I Ñ
3.9.2 Modulation sinus-triangle
Elle consiste à comparer un signal de référence (modulante) par rapport à une porteuse. Les
instants de commutation sont définis par l’intersection entre la modulante et la porteuse. La
réalisation de cette modulation est simple en analogique. On donne dans la figure 59, le
schéma de réalisation de cette technique.
Le rapport cyclique sur une période d’échantillonnage est défini par la relation
Q = " (1 + )
- VÎWÈ
ÚÛ
¤

avec Vref représentant le signal de modulante et Vd représente la tension continue à l’entrée de


l’onduleur.

Figure 59 MLI triangulaire

[64] © A.MESBAHI 2018-2019


Chapitre2 : Conversion Continu-Alternatif

3.9.3 Onde MLI bipolaire

d'amplitude E. La tension u peut aussi être vue comme la somme pondérée de m+1 tensions ½K
L'onde MLI bipolaire est constituée par une somme algébrique d'ondes rectangulaires

½( ) = ½ + 2 )(−1)K ½K
K,-

Prenons un exemple avec i = 2, et construisons les représentations graphiques permettant la


construction de l'onde MLI u(t) en effectuant la somme algébrique :
½( ) = ½ − 2½- + 2½"

u0(θ)
E

π 2π
θ
-E
u1(θ)
E

α1 π−α1 π 2π
θ
-E

u2(θ)
E

π 2π
α2 π−α2 θ
-E
u(θ)
E
π−α1

π 2π
α1 α2 π−α2 θ
-E

#
La tension u à la sortie d’un onduleur en pont est impaire et symétrique par rapport à " . Dans
le cas général, on a un nombre m d’angle QK , avec 0 ≤ QK ≤ " .
#

Spectre.
La tension u est impaire et possède une symétrie de glissement _

½( ) = ½ + 2 )(−1)K ½K
K,-
Le développement en série de Fourier de u donne :
+
4 sin (2Ý + 1)
½( ) = ‰. ) Ü1 + 2 )(−1)K =>?[(2Ý + 1)QK ]Þ
2Ý + 1
I, K,-

© A.MESBAHI 2018-2019 [65]


Chapitre2 : Conversion Continu-Alternatif

Soient E1 l’amplitude du fondamental et En l’amplitude de l’harmonique n,(n impair). Pour

linéaire qui donne les m angles QK


supprimer les harmoniques allant de 3 à 2k+1, il faut résoudre le système d’équations non

â ‰× = 1 + 2 )(−1)K =>?[3QK ] = 0
à
à K,-


á
à
à ‰"*¦- = 1 + 2 )(−1)K =>?[(23 + 1)QK ] = 0
ß K,-

On trouve pour m angles les solutions suivantes (utilisation de la méthode de Newton-Raphson )

m Q- Q" Q× Q” Qã
5 10.7° 26.3° 32.3° 52.4° 54.5°
4 15.5° 24.3° 46.1° 49.4°
3 14° 37.2° 42.6°
2 23.6° 33.3°

La valeur efficace du fondamental est :

4‰
‰-%&& = Ü1 + 2 )(−1)K =>?QK Þ
√2 K,-

3.9.4 Onde MLI unipolaire

d'amplitude E. La tension u peut aussi être vue comme la somme pondérée de m+1 tensions ½K
L'onde MLI unipolaire est constituée par une somme algébrique d'ondes rectangulaires

½( ) = ½ + )(−1)K¦- ½K
K,-

Prenons un exemple avec i = 2, et construisons les représentations graphiques permettant la


construction de l'onde MLI u(t) en effectuant la somme algébrique :
½( ) = ½ − ½- + ½"

[66] © A.MESBAHI 2018-2019


Chapitre2 : Conversion Continu-Alternatif

u0(θ)

π 2π
θ
-E
u1(θ)
E

α1 π−α1 π 2π
θ
-E

u2(θ)
E

π 2π
α2 π−α2 θ
-E
u(θ)
E
π−α1

π 2π
α1 α2 π−α2 θ

-E

#
La tension u à la sortie d’un onduleur en pont est impaire et symétrique par rapport à " . Dans
le cas général, on a un nombre m d’angle QK , avec 0 ≤ QK ≤ " .
#

Spectre.

vue comme la somme pondérée de m+1 tensions ½K :


La tension u est impaire et possède une symétrie de glissement La tension u peut aussi être _

½( ) = ½ + )(−1)K¦- ½K
K,-
Le développement en série de Fourier de u donne
+
4 sin (2Ý + 1)
½( ) = ‰. ) Ü)(−1)K¦- =>?[(2Ý + 1)QK ]Þ
2Ý + 1
I, K,-

De même, il faut résoudre le système d’équations non linéaire qui donne les m angles QK pour
supprimer les harmoniques allant de 3 à 2k+1.

â ‰× = )(−1)K¦- =>?[3QK ] = 0
à
à K,-


á
à
à ‰"*¦- = )(−1)K¦- =>?[(23 + 1)QK ] = 0
ß K,-

On trouve pour m angles les solutions suivantes

m Q- Q" Q× Q” Qã
5 18.2° 26.6° 36.9° 52.9° 56.7°
3 22.7° 37.8° 46.8° 49.9°

La valeur efficace du fondamental est :

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Chapitre2 : Conversion Continu-Alternatif

4‰
‰-%&& = )(−1)-¦K =>?QK
√2 K,-

3.9.5 Exemple de stratégie unipolaire


Considérons le schéma ci-dessous :
Le bras K1-K4 (constitué de [T1 ; D1] et [T4 ; A
D4] est commandé en MLI, et le bras K2-K3 iE
(constitué de [T2;D2] et [T3;D3] est D1 T1 D2 T2
commandé en onde rectangulaire déphasée
iD1 iT1 iD2 iT2
de l’angle π.
E 01 02
Représentons les évolutions des potentiels i
des nœuds 01 et 02 par rapport au potentiel u
D4 T4 D3 T3
de la borne B (α1 et α2 sont choisis VT4 VT3
arbitrairement) : iD4
iT4
iD3 iT3
B

uO1B

π 2π
θ

uO2B

π 2π
θ

π 2π
θ

-E

iT1

iD1

π 2π θ

- IM

Allures U01B(t), U02B(t), U(t) = U01B(t) – U02B(t), iT1(t), iD1(t),


3.9.5.1 Commande MLI du bras K1-K4
Maintenant effectuons la commande du bras K1-K4. Une onde porteuse triangulaire de
fréquence élevée par exemple de 1kHz à 5 kHz, est comparée à une onde sinusoïdale

[68] © A.MESBAHI 2018-2019


Chapitre2 : Conversion Continu-Alternatif

modulante de fréquence égale à la fréquence de l'harmonique fondamental de la tension de


sortie u(t) (par exemple 50 Hz). La figure suivante représente le signal modulant, la porteuse
et le dispositif :
Modulante A
iE
D1 T1 D2 T2
+
iD1 iT1 iD2 iT2
UG1O1
Comparateur E 01 02
i
u
- D4 T4 D3 T3
VT4 VT3
iD4 iD3 iT3
iT4
Porteuse
B

Porteuse et modulante
Vcc

π 2π θ
- Vcc

uG1O1

Vcc

π 2π θ

L'onde modulante, est comparée à l'onde porteuse et à la sortie du comparateur on obtient la


tension de commande UG1O1 du transistor T1.
La commande du transistor T4, peut être obtenue à partir du complémentaire du signal UG1O1,
en effectuant une translation des potentiels, et en imposant des temps morts afin que les
transistors T1 et T4 ne conduisent pas simultanément.

3.9.6 Modulation précalculée


Cette technique consiste à calculer les instants de commutation des interrupteurs de manière
à éliminer le maximum d’harmoniques indésirables.
A partir de la décomposition en série de Fourier du signal de sortie de l’onduleur, nous
définissons les harmoniques à annuler. La procédure revient simplement à résoudre un
système d’équations dont l’ordre est le nombre d’harmoniques à éliminer.

© A.MESBAHI 2018-2019 [69]


Chapitre2 : Conversion Continu-Alternatif

Nous illustrons ci-dessous un exemple de calcul en se référant à la topologie d’un onduleur


triphasé composé de trois bras . La tension à la sortie de l’onduleur est :
:Õä = [sin ( ) + 2 ∑è
é,-(−1) sin(nαé )]
•å æç è
æç "

On cherche à éliminer les harmoniques de rang 5,7 et 11. Les solutions du système
d’équations représentent les angles αk :

A= (1 − 2cosα- + 2cosα" − 2cosα× + 2cosα” … ]


"√וå
æç

0= (1 − 2cos5α- + 2cos5α" − 2cos5α× + 2cos5α” … ]


"√וå
ãç

0= (1 − 2cos7α- + 2cos7α" − 2cos7α× + 2cos7α” … ]


"√וå
()
êç

0= (1 − 2cos11α- + 2cos11α" − 2cos11 α× + 2cos11α” … ]


"√וå
--ç

On mémorise ces angles dans une mémoire de type EPROM ou dans une table de valeurs qu’il
faut charger à chaque lancement du calculateur.
Dans l’exemple de la figure 60, nous représentons un profil fixe de commande placé dans une
mémoire de type EPROM scrutée à la fréquence Fs. A ce profil, nous effectuons un réglage du
fondamental par hachage cad par action sur le rapport cyclique. Ainsi le fondamental Vs est
réglé aisément

Figure 60 Modulation précalculée

3.9.7 Modulation vectorielle :


La modulation vectorielle est une variante de la MLI. Son principe consiste en la poursuite du
vecteur tension dans un plan complexe. Dans cette section, on étudiera en détail cette
technique de modulation. On formule les hypothèses ci-dessous :
• Le signal de référence est échantillonné à une période fixe %LH
Wst
• Pour chaque phase, l’impulsion est de largeur %LH et est centrée par rapport à
"
.

• Tous les interrupteurs d’un même demi-pont ont un état identique au centre et aux
extrémités de la période.

[70] © A.MESBAHI 2018-2019


Chapitre2 : Conversion Continu-Alternatif

Pour la modélisation de l’onduleur de tension on reprend le schéma de la figure 61. Le


convertisseur génère le vecteur de tension à partir de combinaisons d’état de fonctionnement
des interrupteurs. Il y a 8 états de fonctionnements des interrupteurs possibles à cause de la
complémentarité des interrupteurs d’un même bras.

Vd
2

Vd

Vd
2

Figure 61 Topologie Onduleur étudié

Les tensions des pôles A, B, et C sont respectivement ( "Û , − "Û , − "Û ). En répétant cette
V V V

considération, On obtient le tableau 1résumant les états de fonctionnement des trois


interrupteurs de haut.

:Õ´ = :Õä − :´ä


Aux bornes de la charge, les tensions entre phases sont données en (1):

:´© = :´ä − :©ä (1)


:©Õ = :©ä − :Õä
On suppose un système équilibré, les tensions entre phase et neutre fictif deviennent comme
exprimé en (2):
:ÕÖ = × (:Õ´ − :©Õ ) = × (2. :Õä − :´ä − :©ä )
- -

:´Ö = × (:´© − :Õ´ ) = × (−:Õä + 2. :´ä − :©ä ) (2)


- -

:©Ö = × (:©Õ − :´© ) = × (−:Õä − :´ä + 2. :©ä )


- -

:ÕÖ :ÕÖ
En appliquant la transformation de Clarke on obtient :

:†› 1 cos( × ) cos( × ) 1 −" −"


"ç ”ç - -

ë ì = ×í î :
”ç ï ð ´Ö ñ = F× . î ï . ð:´Ö ñ(3)
" "
:«› 0 sin( × ) sin( × )

0 "
√×
− "
√×
:©Ö :©Ö

AH BH CH VAO VBO VCO


:r :r :r
− − −
2 2 2
0 0 0

© A.MESBAHI 2018-2019 [71]


Chapitre2 : Conversion Continu-Alternatif

:r :r :r
− −
2 2 2
0 0 1

:r :r :r
− −
2 2 2
0 1 0

:r :r :r

2 2 2
0 1 1

:r :r :r
− −
2 2 2
1 0 0

:r :r :r

2 2 2
1 0 1

:r :r :r

2 2 2
1 1 0

:r :r :r
2 2 2
1 1 1

Tableau 1 Tensions simples en fonction des états des Interrupteurs

en reportant les nouvelles valeurs des relations (1) à (3) , le tableau 1 devient tableau 2.
On reporte sur la figure 62, les vecteurs obtenus à chaque combinaison de commutation

òó et :
centre de cet hexagone, nous trouvons les vecteurs : òóê caractérisé par aucun transfert
définissant ainsi un périmètre sous forme d’un hexagone régulier au vecteur tension. Au

entre le bus continu et la charge.


Chaque vecteur de cet espace s’écrit
òVóé = " . :r . e ô(*i-) ö |é,-,…,Ô
õ

×
(4)

ρ ρ
V3 V2

ρ
Vref ρ
ρ V1
V4 ρ ρ
V7 V0

ρ ρ
V5 V6

Figure 62 Hexagone des vecteurs tension et secteur de commutation

AH BH CH VAO VBO VCO VAN VBN VCN Vα Vβ

:r :r :r
− − −
2 2 2
0 0 0 0 0 0 0 0

[72] © A.MESBAHI 2018-2019


Chapitre2 : Conversion Continu-Alternatif

:r :r :r :r :r 2:r :r :r
− − − − − −
2 2 2 3 3 3 √6 √2
0 0 1

:r :r :r 2:r :r :r :r
:r − − − −
− 2 2 3 3 3 √6 √2
2
0 1 0

:r :r :r 2:r :r :r √2:r
− − −
2 2 2 3 3 3 √3
0 1 1 0

:r :r :r 2:r :r :r √2:r
− − − −
2 2 2 3 3 3 √3
1 0 0 0

:r :r :r :r 2:r :r :r :r
− − −
2 2 2 3 3 3 √6 √2
1 0 1

:r :r :r :r :r 2:r :r :r
− −
2 2 2 3 3 3 √6 √2
1 1 0

:r :r :r
2 2 2
1 1 1 0 0 0 0 0

Tableau 2 Tensions triphasées et diphasées en fonction des états Interrupteurs

Dans le tableau 3, On a associé à chaque combinaison, son vecteur correspondant.

que le vecteur référence : òóÑ%& image de la tension (fondamental) dans la machine est
La fréquence d’échantillonnage est supposée suffisamment grande pour pouvoir considérer

òóÑ%& à
constant. En effet la MLI vectorielle est basée sur le fait que n’importe quel vecteur :

valeurs immédiatement adjacents et des vecteurs nuls : òó et :


òóê.
l’intérieur de l’hexagone peut s’exprimer par une moyenne temporelle des deux vecteurs

AH BH CH Vecteur
0 0 0 òó
:
0 0 1 òóã
:
0 1 0 òó×
:
0 1 1 òó”
:
1 0 0 òó-
:
1 0 1 òóÔ
:
1 1 0 òó"
:
1 1 1 òóê
:
Tableau 3 Vecteur tension vs combinaison commutation

òóÑ%& se situe dans le secteur , les vecteurs qui lui sont adjacents
Sur la figure 63, le vecteur :
sont donc :òó-et :
òó"

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Chapitre2 : Conversion Continu-Alternatif

β ρ
V2

T2 ρ ρ
V2 Vref
Tech
ρ
V7 ρ ρ
V0 T1 ρ V1 α
V1
Tech

Figure 63 illustration Vecteur tension référence en secteur 1

Dans le but d’obtenir une performance harmonique optimale, et de réduire les temps de
commutation des interrupteurs de puissance, la séquence de commutation doit veiller à ne
commuter qu’un seul bras.
La partie la plus importante dans la stratégie de modulation vectorielle est le calcul des temps

òó* , T0 la moitié du temps alloué à l’état nul (:


vecteur : òó et :
òóê) et on calcule la valeur moyenne
des états actifs et nuls. Dans ce qui suit, on désigne par Tk la moitié du temps d’état actif du

de sur la moitié de la période d’échantillonnage


zWst
òóÑ%& . = T ¤ òòòó òó* . òó*¦- . òóê .
zWst zù zù
zù ¦ ú ¦ ú ¦ úû€
T ¤ : :. + Tzù¤ : + Tzù¤ : + Tzù¤ :
¦ ú ¦ ú ¦ úû€
¤ ¤ ¤

+ + =
(5)
ü
* *¦- "

L’expression précédente (5) devient celle de (6)vu que : òóê≡ò0ó et :


òó ≡: òóÑ%& est supposé constant

òóÑ%& .
: Wst òó* .
=: *
òó*¦- .
+: *¦-
"
(6)
òóÑ%& d’après la relation (6)
Dans le repère (α,β), on exprime en (7) les composantes du vecteur :

:† cos cos ×
(*i-)ç *ç

ë ì = × :r ý î ï + *¦- î *ç ïþ(7)
Wst " ×

*
sin sin ×
" (*i-)ç
×

:† cos cos
(*i-)ç *ç
*
ë ì = × :r î ï ë ì(8)
Wst " × ×
:« "
sin
(*i-)ç
sin ×

*¦-
×

òó* et :
En fin, on définit les temps des états actifs pour les vecteurs : òó*¦-

sin −cos :†
*ç *ç
*
ë ì= î ï ë ì(9)
√× Wst × ×

*¦-
" VÛ
−sin
(*i-)ç
cos ×
(*i-)ç

×

òóÑ%& tel que


L’indice k est à déterminer par l’argument du vecteur :

[74] © A.MESBAHI 2018-2019


Chapitre2 : Conversion Continu-Alternatif

(*i-)ç
òóÑ%& ) = arctan(V ) ≤ *ç
≤ arg (:
× V ×

òó et :
La durée donc des états nuls correspondant aux vecteurs : òóê sera:

= Wst
"
−( * + *¦- ) (10)
sur la figure 64, on porte les impulsions MLI sur les trois interrupteurs du Haut de l’onduleur

Figure 64 Sorties MLI cas tension référence en secteur 1

Si on impose une référence sinusoïdale comme donné en (11), on aura en (12) les durées
allouées aux vecteurs adjacents dans chaque secteur :
òóÑ%& = :
: òóÑ%& . e ô u òóÑ%& . (cos(ω ) + . sin(ω ) (11)
= :
avec : òóÑ%& l’amplitude et ω la fréquence angulaire des tensions désirées à la sortie de
l’onduleur.

òóÎWÈ Wst sin × −cos cos(ω )


*ç *ç
*
ë ì= î ïë ì(12)
√× V ×

*¦-
" VÛ
−sin
(*i-)ç
cos
(*i-)ç
sin(ω )
× ×

pour 0 ≤ ω ≤ × le vecteur référence est dans le secteur


ç
donc :

sin( × − ω )
ç
- òóÎWÈ
ë ì= %LH ë ì(13)
√× V

"
" VÛ
sin(ω )
Pendant ce cycle, les tensions des pôles VAO, VBO et VCO sont :

:Õä (ω ) = "

(− ù
+ - + " + + " + - − "ù ) =
√×
òóÑ%& cos(ω − ç)
:
Wst " " Ô

:´ä (ω ) = "

(− ù
− - + " + + " − -
òóÑ%& sin(ω − ç) (13)
− "ù ) = " :
×
Wst " Ô

:©ä (ω ) = −:Õä (ω ) = −
√×
òóÑ%& cos(ω − ç)
:
" Ô

On résume dans le tableau 5, les expressions de VAO pendant un tour angulaire de la pulsation
angulaire et ce pour les six secteurs.

Secteur Position VAO(ωt)

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Chapitre2 : Conversion Continu-Alternatif

0≤ω ≤ √3
òóÑ%& cos(ω − )
:
π
3
π
2 6
2π 3
≤ω ≤ òó cos(ω )
:
π
3 3 2 Ñ%&
2π √3
≤ω ≤π òóÑ%& cos(ω + )
:
3
π
2 6
4π √3
π≤ω ≤ òóÑ%& cos(ω − )
:
3
π
2 6
4π 5π 3
≤ω ≤ òó cos(ω )
:
3 3 2 Ñ%&
5π √3
≤ ω ≤ 2π òóÑ%& cos(ω + )
:
3
π
2 6
Tableau 4 Expressions de VAO pour les six secteurs

On donne en figure 65, L’allure de VAO . Enfin, on évalue les tensions entre lignes du moteur
par le système (14) :
òóÑ%& . sin(ω + ç)
:Õ´ (ω ) = √3. : ×
:´© (ω ) = :Õ´ (ω − )

×
(14)
:©Õ (ω ) = :Õ´ (ω − )
Ӎ
×

Figure 65 tension simple V

[76] © A.MESBAHI 2018-2019


Chapitre3 : Conversion Multi-niveaux

I. Conversion multiniveaux
L’électronique de puissance est une branche de l’électrotechnique ; dédiée à la conversion de
l'énergie. Elle vise à fournir précisément à une charge l'énergie électrique à partir d'une ou
plusieurs sources primaires d'énergie. Elle repose sur des dispositifs, appelés convertisseurs,
permettant de changer la forme de l'énergie électrique.
Les convertisseurs sont constitués en grande partie par des interrupteurs. Ces derniers sont
des composants électroniques soumis à des contraintes électriques et thermiques dus à la
commutation.
L'électronique de puissance a évolué très vite, et par sauts technologiques. Ainsi les
"convertisseurs statiques" permettant le contrôle de l’échange d’énergie entre la source et la
charge sont de plus en plus exploités. Et ce, dans diverses applications: transport ferroviaire,
urbain, maritime, secteur de production et distribution d’énergie électrique issue des énergies
renouvelables.
Certaines de ces applications exigent une alimentation électrique à haute ou moyenne tension,
facilement réglable et ayant de bonnes performances spectrales. Pour contourner la limitation
en tension de blocage des principaux interrupteurs de puissance, de nouvelles techniques
dites multi-niveaux ainsi que de nouvelles topologies de convertisseurs ont été développées.
Les convertisseurs multi-niveaux permettent en effet de délivrer une tension plus élevée et de
meilleure qualité que les convertisseurs conventionnels. Ils permettent de générer plusieurs
niveaux de tension à la sortie du convertisseur. Dans cette partie, on s’intéressera un peu plus
sur les convertisseurs multiniveaux DC-DC et DC-AC.

I.1 Conversion DC-DC multiniveaux

Dans cette section, nous analysons un hacheur survolteur classique avec son rapport
d’élévation tout en considérant les pertes dans l’inductance. Ce facteur d’élévation (FE) est
en fait, limité par la Résistance Equivalente Série (RES) de l’inductance. Généralement le
dimensionnement du Convertisseur Hacheur Survolteur (CHS) est réalisé compte-tenu de la
puissance de la charge. Toutefois lorsque le FE devient supérieur à 5 les pertes dans la RES
deviennent importantes et doivent être considérées dans la conception globale du CHS.

iL iD ich

vL ic

Rch
vk Vs
Vin
ik

Figure I-1 Convertisseur Hacheur SurvolteurClassique

La figure I-1 illustre un CHS classique. L’énergie est transférée de la Source :Ko vers la charge
modélisée par •LH par des cycles répétitifs de charge et décharge du courant de l’inductance.
Au régime permanent la tension aux bornes de L s’exprime par (I-1) :

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Chapitre3 : Conversion Multi-niveaux

:` = Q. :Ko − (1 − Q)(:Ko − :; ) = 0 ( I-1 )

:Ko
A partir de (I-1), la tension à la sortie du CHS devient :

:; =
1−Q
( I-2 )

La conservation de puissance permet d’écrire : :Ko . <` = :; . <LH = :; . a ü . Ainsi, le courant de


V
st

:; :;
l’inductance s’exprime par (I-3)

<` = .
:Ko •LH
( I-3 )

En substituant (I-2) dans (I-3), le courant <` dans l’inductance sera exprimé en fonction de la

:;
charge et du rapport cyclique (I-4)

<` =
(1 − Q). •LH
( I-4 )

Dans le schéma de la figure I-2, nous considérons la bobine avec sa RES .

L RL iL iD ich

vL ic

Rch
vk Vs
Vin
ik

Figure I-2 CHS avec considération de RES

:` = Q. (:Ko − <` •` ) + (1 − Q)(:Ko − :; − <` •` ) = 0 ( I-5 )

A partir de (I-5), il est possible d’aboutir à (I-6):


:Ko = (1 − Q). :; + <` •` ( I-6 )

En remplaçant le courant (I-4) dans (I-6), le FE considérant les pertes de l’inductance est
donné en (I-7).
:Ko = (1 − Q). :; + (-i„).a •` = :; . (1 − Q) + (-i„).a
Vü § a
st st

:; 1
Soit :

=
:Ko (1 − Q) + a§
( I-7 )
(-i„).a st

[78] © A.MESBAHI 2018-2019


Chapitre3 : Conversion Multi-niveaux

Figure I-3 Evolution du FE en fonction du Rapport cyclique

Nous remarquons sur la courbe du rapport d’élévation de la figure I-3 une linéarité pour
des valeurs du rapport cyclique entre [0, 0.5]. Au-delà de la valeur 0.5 le rapport d’élévation
devient non linéaire. Ce comportement complique le contrôle du CHS utilisé dans les systèmes
de génération d’énergie renouvelable.

I.2 Convertisseur Hacheur Survolteur multiniveaux CHSM

La figure I-4 propose une topologie d’un CHSM N niveaux. Il est composé d’un seul
interrupteur, de 2N-1 diodes et capacités. Un des avantages de cette structure est qu’elle
permet d’étendre le niveau juste ajoutant des capacités et des diodes. Cette topologie reprend

permet de délivrer N fois la tension d’entrée :Ko . La tension de sortie du CHSM est donnée en
dans sa partie basse ; celle d’un CHS conventionnel à la différence que la sortie du CHSM

(I-8)

© A.MESBAHI 2018-2019 [79]


Chapitre3 : Conversion Multi-niveaux

Figure I-4 Topologie CHSM

:Ko
: = . :rL = .
u
(1 − Q)
( I-8 )

Nous exploitons les schémas des figure I- 5 et figure I-6 pour expliquer le principe d’un
CHSM 4 niveaux. Nous considérons que le rapport cyclique est fixé à 0.5.

Figure I-5 principe de fonctionnement du CHS 4 Niveaux pour SW fermé

Durant l’état fermé de SW

[80] © A.MESBAHI 2018-2019


Chapitre3 : Conversion Multi-niveaux

L’inductance est reliée à la source Vin .


• si :©” < :©ã alors la capacité ±5 charge ±4 à travers E4 et C (figure I-5-b).
• si :©" + :©” < :©× + :©ã alors les capacités ±3 et ±5 chargent ±2 à travers E2 et
C (figure I-5-c).

Durant l’état Ouvert de SW


Le courant de l’inductance fait conduire la diode D5 chargeant ainsi la capacité C5 (figure I-
6--a).
Lorsque D5 est passante, la capacité C3 se charge par D3 via Vin, VL,VC4 etVC5 (figure I-6-
b).
De même la capacité C1 se charge par D1 via Vin, VL,VC4, VC2, VC3 et VC5 (figure I-6-c).

Figure I-6 principe de fonctionnement du CHS 4 Niveaux pour SW Ouvert

Les commutations de D1, D3 et D5 sont complémentaires par rapport à D2 et D4


I.2.1 Pertes de commutation

Dans cette section, nous analysons les pertes dans la pour le CHSM. Le courant d’entrée <`
peut être exprimé en fonction du courant de sortie < u par la relation de conservation de
puissance.
:Ko . <` = : u. < u

1 . :rL "
"
1 "
. :rL
<` = . = .
:Ko •LH (1 − α) •LH
( I-9 )

A partir de (I-9), il est clair que le courant d’entrée peut être contrôlé par le biais du
rapport cyclique ce qui permet dans certaines applications d’énergie renouvelables un bon
suivi du point de fonctionnement à son maximum. La loi des mailles appliquée à la figure I-4,

© A.MESBAHI 2018-2019 [81]


Chapitre3 : Conversion Multi-niveaux

nous conduit à la relation (I-10). Nous remarquons que (5) et (6) sont respectés pour un seul
niveau.

: .: u
:Ko = (1 − α) + .•
u
(1 − α). •LH `
( I-10 )

A partir de la relation (I-10), nous aboutissons au FE du CHSM exprimé en (I-11)

: u 1
= (-i†)
:Ko +
Ö.a§ ( I-11 )
Ö (-i†).ast

Figure I-7 FE en fonction du Rapport Cyclique

a
La figure I-7 représente l’évolution de facteur FE en fonction du rapport cyclique. Ce FE est
paramétré par a § pour trois niveaux (N =3). La tension de sortie est répartie sur les capacités
st
C1, C3 et C5. Nous notons une amélioration de la zone linéaire opératoire permettant ainsi de
disposer d’un degré de liberté plus large pour le FE. Elle permettra également une bonne
adaptation pour la mise en œuvre de convertisseurs d’énergie utilisés dans les applications
non isolées d'énergie renouvelables.
I.2.2 Implémentation Expérimentale

Nous avons réalisé un prototype de CHSM 2 niveaux de puissance 300W. L’interrupteur de


puissance est un MOSFET IRF460. La commande est générée par un microcontrôleur 8bits de
la famille MICROCHIP. La photographie d’implémentation est donnée sur la figure I-8 .

[82] © A.MESBAHI 2018-2019


Chapitre3 : Conversion Multi-niveaux

Figure I-8 Réalisation pratique CHSM 2 Niveaux

Nous donnons également dans les figures I-9, I-10 et I-11 quelques résultats pratiques. Les
deux panneaux PV délivrent ensemble une tension voisinant 62V. Les sorties du CHS2N sont
de 153V et 300V

Figure I-9 Tension des Panneaux PV Figure I-10 Sortie CHS2N VDC

Figure I-11 Sortie CHS2N 2VDC

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Chapitre3 : Conversion Multi-niveaux

II. conversion DC-AC multiniveaux


Dans le domaine de conversion DC-AC, de nouvelles topologies sont apparues au cours des
dernières années. Elles reprennent la technique la plus simple basée sur la connexion
parallèle ou série de semi-conducteurs de puissance. Actuellement, les onduleurs appelés «à
trois niveaux» sont déjà commercialisés et sont devenus des produits presque classiques.
Deux motivations principales sont à l’origine des onduleurs multiniveaux dans les
installations industrielles, à savoir d’une part l’augmentation de puissance par le biais de la
génération de tensions plus élevées, au-delà des contraintes électriques aux bornes des
interrupteurs statiques. D’autre part, on cherche à réduire de façon très significative le taux de
distorsion harmonique du courant et améliorer le facteur de puissance. Toutefois, le nombre
élevé de composants électriques, la complexité de la commande et la nécessité d’équilibrer les
tensions aux bornes des condensateurs du bus barre continu, constituent les principaux
inconvénients de ces structures de convertisseurs.
La traction et la propulsion électriques avec le transport d’énergie en haute tension
continue, constituent, l’une des principales applications des topologies multiniveaux.

II.1 Topologies et modes d’alimentation

Si depuis plus d’une décennie les onduleurs appelés «à trois niveaux» sont devenus
banalisés , d’autres topologies sont apparues au cours des dernières années, aussi bien au
niveau académique qu’au niveau industriel. Les topologies des onduleurs multiniveaux
peuvent être synthétisées en trois catégories:
1) les onduleurs à potentiels distribués diodes de bouclage connus sous l’appellation
Neutral Point Clamped (NPC) figure II-1-a
2) les onduleurs multiniveaux à cellules imbriquées ou condensateur flottants Flying
Capacitor (FC) figure II-1-b
3) les onduleurs multiniveaux en cascade, cad la mise en série des ponts H figure II-1-
c.

Des structures dites hybrides sont le résultat de combinaisons des trois topologies. Les
deux premiers schémas apparaissent simples du fait que le mode d’alimentation est subdivisé
en fonction des niveaux souhaités à partir d’une source commune. Par contre, la troisième
solution nécessite l’utilisation de sources isolées entre elles.

[84] © A.MESBAHI 2018-2019


Chapitre3 : Conversion Multi-niveaux

+
Vdc1

Vs1

+
Vdc2

+
Vdc3

(a) (b) (c)

Figure II-1 Principales Topologies Convertisseur DC-AC

Dans cet axe, nous avons travaillé sur des structures de convertisseur DC-AC monophasé
dédié au pompage solaire. L’objectif de ces travaux, est d’apporter des améliorations
techniques aux solutions déjà existantes avec des réductions des couts de réalisation. L’accent
sera mis sur la simplicité des commandes et surtout la réduction du taux de distorsion
harmonique (THD) par le biais de la technique d’Elimination Sélective d’ Harmoniques(ESH).

II.2 Onduleur Monophasé de Tension Trois Niveaux OMTTN

en H, utilise une modulation de largeur d’impulsion bipolaire. La tension de sortie : u


La topologie de ce convertisseur est celle de la figure II-2. Elle est basée sur un pont complet

niveaux de tension :rL , 0, −:rL . Elle est. L’amplitude des harmoniques impairs est donnée en
exprimée en (II-1), présente une symétrie par rapport au quart de la période avec trois

(II-2)

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Chapitre3 : Conversion Multi-niveaux

Figure II-2 Onduleur en Pont complet et forme d’onde de la sortie

: u( )= ) .o sin(B ) ( II-1 )
o,-,×,ã,..

4:rL
.o = ) (−1* )cos(BQé )
B
( II-2 )
*,-

Le contenu harmonique de la tension :


Avec N est le nombre d’angles de commutation par quart de période.
u est illustré par la relation (II-3) .

:-
= cos(Q- ) − cos(Q" ) + cos(Q× ) − cos(Q” ) + cos(Qã )
4:rL
3 :×
= cos(3Q- ) − cos(3Q" ) + cos(3Q× ) − cos(3Q” ) + cos(3Qã )
4:rL
5 :ã
= cos(5Q- ) − cos(5Q" ) + cos(5Q× ) − cos(5Q” ) + cos(5Qã )
4:rL
( II-3 )

7 :ê
= cos(7Q- ) − cos(7Q" ) + cos(7Q× ) − cos(7Q” ) + cos(7Qã )
4:rL
9 :
= cos(9Q- ) − cos(9Q" ) + cos(9Q× ) − cos(9Q” ) + cos(9Qã )
4:rL

Avec :-l’amplitude du fondamental.

résoudre pour calculer les cinq angles de commutationQ- , Q" , Q× , Q” , Qã .


Ainsi, pour éliminer les harmoniques de rang 3,5,7 et 9 ; le système d’équations (II-4) est à

Ø = cos(Q- ) − cos(Q" ) + cos(Q× ) − cos(Q” ) + cos(Qã )


0 = cos(3Q- ) − cos(3Q" ) + cos(3Q× ) − cos(3Q” ) + cos(3Qã )
0 = cos(5Q- ) − cos(5Q" ) + cos(5Q× ) − cos(5Q” ) + cos(5Qã )
0 = cos(7Q- ) − cos(7Q" ) + cos(7Q× ) − cos(7Q” ) + cos(7Qã )
( II-4 )

0 = cos(9Q- ) − cos(9Q" ) + cos(9Q× ) − cos(9Q” ) + cos(9Qã )

Avec m l’indice de réglagedésiré Ø = ”V €


#V
Ûs

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Chapitre3 : Conversion Multi-niveaux

calculer préalablement les angles de commutation Q- , Q" , Q× , Q” , Qã . Elle a donné les solutions
La méthode de Newton-Raphson intégrée à l’environnement MATLAB a été utilisée pour

Q- = 23.10, Q" = 33.74, Q× = 47.71, Q” = 68.48, Qã = 76.47.


suivantes :

Les résultats de simulation de cette topologie sont donnés sur les figures II-3 et II-4

Figure II-3 Forme d’onde des Courent et Tension de sortie de OTTN

Figure II-4 Spectres des Courent et Tension de sortie de OTTN

II.3 Topologie Onduleur Monophasé de Tension Cinq Niveaux

La topologie de convertisseur Onduleur Monophasé de Tension Cinq Niveaux (OMTCN) est


donnée dans la figure II-5. Elle est composée d’une association d’un hacheur élévateur Deux
Niveaux HEDN (L,S6,D1, D2,D3,C1,C2,C3) avec un pont en H (S1,S2, S3,S4) et d’un interrupteur
réversible en courant en courant et tension (S5, D4, D5,D6,D7) .

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Chapitre3 : Conversion Multi-niveaux

Figure II-5 Topologie OTCN

2:•© , :•© , 0, −:•© , −2:•© comme indiqué sur la figure II-6.


Le principe de ce convertisseur est de générer les niveaux de tension en sortie

Figure II-6 Forme d'onde de la tension de sortie OTCN

Le tableau II-1 résume le profil de commutation des interrupteurs S1,S2, S3,S4, S5 pour obtenir
les cinq niveaux désirés durant une période de l’onduleur.
S1 S2 S3 S4 S5 VOUT

1 0 0 0 1 :•©

0 1 0 0 1 2:•©

0 X X X X 0

1 0 0 1 0 −:•©

0 0 1 1 0 −2:•©

Tableau II-1 Profil de commutation des interrupteurs OCTN

Le développement en série de Fourier de la tension de sortie : u amène à l’expression (II-5).


Ainsi, pour éliminer les harmoniques 3 et 5, faut-il résoudre le système d’équations non
linéaire (II-6)
+
:rL
: u( )=4 ) [cos(BQ- ) + cos(BQ" )]. sin(B )
n
( II-5 )
o,-,×,ã

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Chapitre3 : Conversion Multi-niveaux

Ø = cos(Q- ) + cos(Q" )
0 = cos(3Q- ) + cos(3Q" )
0 = cos(5Q- ) + cos(5Q" )
( II-6 )

Avec m l’indice de réglagetelque : Ø = .


# V€
” "VÛs

Q = 15.724
Egalement, la méthode de Newton-Raphson utilisée pour calculer les angles de commutation
Q- et Q" donne : -
Q" = 52.502
Les résultats de simulation de cette topologie sont donnés sur les figures II-7 et II-8

Figure II-7 Forme d’onde des Courent et Tension de sortie de OTCN

Figure II-8 Spectres des Courent et Tension de sortie de OTCN

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Chapitre3 : Conversion Multi-niveaux

II.3.1 Pertes de commutation

Les pertes occasionnées dans les interrupteurs d’électronique de puissance sont dues
principalement à celles de la commutation et aussi à celles de la conduction. Les pertes de
commutations deviennent importantes lorsque les composants sont commandés à des
fréquences de découpage élevées. Ainsi, elles doivent être prises en compte dans la
conception thermique du convertisseur. Les pertes de commutation sont obtenues en
multipliant la forme d'onde de courant et celle de tension dans le composant. L'aire sous la
courbe de puissance est l'énergie de commutation à l'allumage ou à l'extinction. L'énergie

7;
dissipée durant de commutation est donnée par (II-7)

‰; = = ‰äÖ + ‰ä ( II-7 )
;

Avec, 7; est la puissance perdue par commutation dans le transistor IGBT, ; est la
fréquence de découpage, ‰äÖ et ‰ä représentent respectivement l’énergie dissipée à la
fermeture et celle de l’ouverture. Les expressions de ‰äÖ et ‰ä sont :

1
‰äÖ = Ý( ). = . :* . <* .
2 äÖ

1
( II-8 )

‰ä = Ý( ). = .: .< .
2 * * ä

1
Ainsi, l’énergie dissipée due à la commutation est exprimée par (II-9) :

‰; = .: .< .( + )
2 * * äÖ ä
( II-9 )

Dans le cas de la diode, les pertes de commutation 7; • sont


1
données par la relation (II-10)

7; = . : . <a .
ÑÑ

2
( II-10 )
;

Avec, : la tension, ÑÑ le temps de recouvrement, <a représente le courant de recouvrement


inverse. Les pertes totales dans le transistor et la diode sont exprimés en (II-11)
7 = 7© + 7 = ½©‹ . <L¡ W + •© . <L"Î ü + (‰äÖ + ‰ä ).
7• = 7©• + 7 • = ½• . <•_M²% + •• . <•_Ñ ; + ‰äÖ• .
"
( II-11 )

Les résultats de simulation de la figure II-9 illustrent les pertes totales occasionnées dans les
interrupteurs des deux structures OTTN et OTCN.

[90] © A.MESBAHI 2018-2019


Chapitre3 : Conversion Multi-niveaux

Figure II-9 pertes totales des interrupteurs

II.3.2 Déploiement

L’algorithme ESH donne des très bonnes performances en matière d’élimination harmonique
dans les applications de convertisseurs d’électronique de puissance utilisant des fréquences
de commutation moyennes. Cependant, le principal inconvénient de cette technique est les
difficultés de calcul en temps réel qui consiste à déterminer les angles de commutation en
fonction du critère d'élimination des harmoniques sélectionnées. C’est un processus de calcul
lourd invoquant des méthodes mathématiques pour résoudre un système d'équations non
linéaires. Pour le déploiement, nous avons stocké les angles de commutation solutions
préalablement calculés dans des tables mémoire du microcontrôleur. Cette méthode permet
une intégration de l’algorithme sur des microcontrôleurs avec des performances modestes.
La figure II-10 illustre un synoptique de la mise en œuvre de la commande des deux
structures OTTN et OTCN sur un microcontrôleur PIC16F876 (© MICROCHIP) .

Figure II-10 Implémentation Commande OTTN et OTCN

Les deux structures proposées ont été testées sur une plateforme composée essentiellement
de CHSM 2 niveaux alimentant l'onduleur DC-AC qui peut être configuré comme pont H à 3
niveaux ou inverseur à 5 niveaux . La carte à microcontrôleur génère le profil de commutation
en fonction des angles précalculés et stockés dans la mémoire flash. L'indice de modulation a
été fixé à 0,85. Les Figure II-11 et Figure II-.12 montrent les résultats expérimentaux des
sorties courant et tension avec leur spectre pour les deux topologies.

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Chapitre3 : Conversion Multi-niveaux

Figure II-11 OTTN forme d'ondes et Spectres des courant et Tensions

Figure II-12 OTCN forme d'ondes et Spectres des courant et Tensions

II.4 Topologie 5 Niveaux à capacités Commutées

Dans cette partie,, nous avons remplacé le Hacheur élévateur à 2 niveaux par une structure à
capacité commutée. La nouvelle topologie proposée est représentée sur la figure II-13. Cette
structure est composée d’un hacheur élévateur HE (L,S7,D1,C1) avec un convertisseur à
capacité commutée (CCS) (C2,S5,S6,D2) suivi d’un convertisseur DC-AC en pont H (S1,S2,S3,S4).
Elle consiste à obtenir un Onduleur de Tension Cinq Niveaux à Capacités Commutées
(OTCNCC)

Figure II-13 Topologie convertisseur 5 Niveaux à capacités Commutées

[92] © A.MESBAHI 2018-2019


Chapitre3 : Conversion Multi-niveaux

Le tableau II-2 résume l’automatisme de commande de ce convertisseur.


ETATS DE COMMUTATION

S1 S3 S4 S2 S5 S6 Vout

ON OFF ON OFF OFF ON

ON OFF ON OFF ON OFF

OFF ON ON OFF OFF OFF

ON OFF OFF ON OFF OFF

OFF ON OFF ON ON OFF −

OFF ON OFF ON OFF ON −

Tableau II-2 table de commutation

les impulsions de gâchette des interrupteurs de puissance sont obtenues par comparaison du
signal sinusoïdal de référence à deux porteuses synchrones décalées. La figure II-14 illustre
les signaux de commande des interrupteurs du OTCNCC.

Figure II-14 Signaux de Commande OTCNCC

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Chapitre3 : Conversion Multi-niveaux

Le réglage de la tension efficace de l’onduleur se fait par action sur l’indice de réglage

µÑ%&
exprimé en (II-12)

Ø=
2µLMÑ
( II-12 )

Avec µLMÑ et µÑ%& sont respectivement les amplitudes des porteuses et du signal de référence.
II.4.1 Résultats pratiques

Dans ce travail, le OTCNCC a été utilisé pour alimenter un moteur monophasé entrainant une
pompe d’eau. La valeur efficace de la tension alternative de sortie sera limitée à 220V. La
tension d’entrée provient d’un Module de deux panneaux Photovoltaïques. La photographie
de la figure II- 15 représente une description de la plateforme photovoltaïque dédiée au
pompage.

Figure II-15 Plateforme Expérimentale Photovoltaïque

La Figure II-16 synthétise l’ensemble des résultats obtenus pour un fonctionnement du


moteur au régime nominal. La figure (a) représente la sortie des panneaux PV. La figure (b)
et (c) illustrent les sorties du CHS VDC et du bus continu 2VDC. Les chronogrammes de
Tension et Courant du OTCNCC sont donnés en figure (d) et (e). L’analyse spectrale de ces
deux grandeurs est montrée dans la figure (f).

[94] © A.MESBAHI 2018-2019


Chapitre3 : Conversion Multi-niveaux

Figure II-16 Résultats Expérimentaux OTCNCC

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Chapitre3 : Conversion Multi-niveaux

II.5 Onduleur de Tension Neuf Niveaux à Capacités Commutées

Dans ce travail, nous avons remplacé le Hacheur élévateur a été remplacé par une nouvelle à
capacité commutée permettant d’élever encore les niveaux à 9. Cette nouvelle topologie
d’Onduleur de Tension Neuf Niveaux à Capacités Commutées (CTNNCC), est représentée sur
la figure II-17. Cette structure est composée d’une partie multiplicateur de tension DC-DC par
commutation de capacités (D1,D2,D3,C1,C2,C3,S5,S6,S7,S8,S9,S10,S11,S12) suivi d’un convertisseur
DC-AC classique en pont H (S1,S2,S3,S4).
II.5.1 Présentation CTNNCC

Figure II-17 Topologie OTNNCC

La partie DC-DC du convertisseur proposé génère un signal tension VBUS ayant la forme d’une
marche d’escalier avec 4 niveaux comme présenté en figure II-18.

[96] © A.MESBAHI 2018-2019


Chapitre3 : Conversion Multi-niveaux

Figure II-18 Forme d’onde de la tension du Bus continu

Le tableau II-3 résume l’automatisme de commande de ce convertisseur.


S1 S4 S2 S3 S5 S6 S7 S8 S9 S10 S11 S12 Vout

ON ON OFF OFF ON ON OFF OFF OFF OFF ON OFF + !"

ON ON OFF OFF OFF OFF OFF OFF ON ON OFF ON +# !"

ON ON OFF OFF ON OFF ON ON OFF ON OFF OFF + !"

ON ON OFF OFF ON ON OFF OFF OFF ON OFF OFF + !"

ON OFF ON OFF ON ON OFF OFF OFF ON OFF OFF

OFF ON OFF ON ON ON OFF OFF OFF ON OFF OFF

OFF OFF ON ON ON ON OFF OFF OFF ON OFF OFF − !"

OFF OFF ON ON ON OFF ON ON OFF ON OFF OFF − !"

OFF OFF ON ON OFF OFF OFF OFF ON ON OFF ON −# !"

OFF OFF ON ON ON ON OFF OFF OFF OFF ON OFF − !"

Tableau II-3 Automatisme de Commande des Interrupteurs OTNNCC

La Figure II-19 illustre les signaux de commande des interrupteurs du OTNNCC devant être
obtenus par application du profil de commande du Tableau II-3.

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Chapitre3 : Conversion Multi-niveaux

Figure II-19 Forme d’onde de la tension de sortie OTNNCC

Pour générer les signaux de commande comme décrit dans le tableau3, nous utilisons la
génération des impulsions MLI se fait par la modulation sinus-triangle. Le signal de référence
est comparé à quatre porteuses (dans notre cas) décalées d’un certain niveau pour couvrir
toute l’amplitude de la référence. La figure II-20 explicite ce principe.

Figure II-20 Structure de MLI utilisée pour OTNNCC

les impulsions de gâchette des interrupteurs de puissance sont obtenues par comparaison du
signal sinusoïdal de référence à deux porteuses synchrones décalées. Dans la figure II-21,
sont représentés les signaux de commande des interrupteurs du OTNNCC. Le réglage de la

µÑ%&
tension efficace de l’onduleur se fait par action sur l’indice de réglage exprimé en (II-13)

Ø=
4µLMÑ
( II-13 )

Avec µLMÑ et µÑ%& sont respectivement les amplitudes des porteuses et du signal de référence.

[98] © A.MESBAHI 2018-2019


Chapitre3 : Conversion Multi-niveaux

Figure II-21 Signaux de Commande OTNNCC

II.5.2 Résultats pratiques

La Figure II-22 synthétise les chronogrammes du courant et de la tension de OTNNCC ;


résultats obtenus pour un fonctionnement du moteur au régime nominal. La figure II-23
illustre quant à elle, les spectres du courant et de la tension.

© A.MESBAHI 2018-2019 [99]


Chapitre3 : Conversion Multi-niveaux

Figure II-22 Tension Courant OTCCNN

[100] © A.MESBAHI 2018-2019


Chapitre3 : Conversion Multi-niveaux

Ondulation tension filtre LC


Le rôle du filtre passe-bas est de limiter les ondulations du courant dans la charge, ainsi que
les ondulations de la tension aux bornes de la charge.
On rappelle que lorsque la charge est du type source de courant (Machine à courant continu
par exemple), seule une inductance L est nécessaire.
Dans le cas des alimentations à découpage, il est nécessaire de placer un filtre LC du type
passe-bas. Cela signifie, que ce filtre doit laisser passer la composante continue, ainsi que
certains harmoniques de fréquences faibles.
on se place dans le cas d’un hacheur dévolteur, d’une conduction continue (ininterrompue) du
courant dans la charge. Le cahier des charges imposera une ondulation maximale du courant
dans la charge ∆i et une ondulation maximale ∆Vc de la tension de sortie. Le schéma de
principe du filtre passe-bas LC est donné sur la figure

Tout signal variable x(t), peut se représenter comme :


( ) = $U + %
8=
on a : 9L = ±.

1
L’impédance du condensateur &L = .±. est infinie pour ω = 0 et donc seule la composante

9L = ª'` ⇒ 8= = © . T 9©
alternative est à considérer
= © . T ª'`
- -

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Annexes

Vc

et αT et entre αT et
L’ondulation crête à crête sera prise entre deux instants successifs ou le courant iC s’annule.
†¥ (†¦-)¥
" "
Soit par exemple, entre :

∆:L = . T 9± = . T 9'Ž ∆:L = . ÏTQ 9'Ž + TQ 9'Ž Ò


(Q+1)
1 1 1 Q
2
± ± ± 2

Ce qui donne ∆:L = .


1 ∆K Q 1 ∆K (1−Q) 1 ∆K
. . + . . = . .
1
± 2 2 2 2 2 2 ± 8

Soit donc ∆:L = . :%


„.(-i„)
. 2
8.Ž.±

Remarques :
• L’ondulation de la tension de sortie dépend de l’ondulation du courant.
• L’ondulation de la tension de sortie est inversement proportionnelle à la capacité C.
• L’ondulation de la tension de sortie décroit plus rapidement avec la fréquence que
l’ondulation du courant.

Pour le hacheur survolteur et dévolteur survolteur, on trouve pour l’ondulation de la tension

∆:L = . . <LH

±

[102] © A.MESBAHI 2018-2019

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