(QUAND MAINTENIR L'OXYGENE EN POSTPERATOIRE ?
CARRY PY, PETIT PY
QUAND MAINTENIR L'OXYGENE EN
POSTPERATOIRE ?
CARRY PY, PETIT PY
Anesthésie-Réanimation, CHU Lyon-Sud
Ch du Gr Revoyet, 69495 Pierre-Benite cedex
Mel : pierre-yves.carry@chu-lyon.fr
Différentes études ont montré le risque élevé de désaturations en 02 lors de la période postopératoire.
Ces désaturations s'observent dés la sortie du bloc opératoire jusqu’a tardivement dans le service
hospitalisation. Ces désaturations ou hypoxémies modérées le plus souvent (valeur de SpO2 < 90 %
‘ou une baisse de SpO2 de plus de 5 % maintenue pendant plus de 2 minutes) peuvent s'accompagner
d'épisodes de désaturations plus sévéres (SpO2 < 80 %).
Ce risque semble justifier 'apport d'O2.
Il est habituel de distinguer les désaturations précoces et celles tardives méme si les 2 peuvent étre
liges notamment par leurs conséquences
| - MAINTIEN DE LOXYGENE ET PERIODE POSTOPERATOIRE PRECOCE.
La période postopératoire précoce peut se définir comme lintervalle entre la sortie du bloc opératoire
et la fin de la premiére journée postopératoire, incluant le séjour en SSPI. Le postulat souvent admis
est la d’administrer de I'02 par voie nasale (ou trachéale en cas de trachéotomie) aux patients pendant
cette période ou au moins jusqu’a la sortie de SSPI.
Différents auteurs ont effet rapporté le risque élevé des désaturations (1-3). Le monitorage continu de
la SpO2 a permis d’en préciser la fréquence. Ainsi, sur un collectif de 200 patients opérés sous
anesthésie générale ou loco-régionale, Moller et coll. (3) ont trouvé des épisodes d'hypoxémies
modérées chez 55 % des patients et des épisodes d'hypoxémies sévéres chez 13 % d’entre eux.
A Mécanismes des désaturations précoces
Les différentes causes sont bien répertoriées (4, 5). Elles sont parfois associ¢es
- effets résiduels des agents anesthésiques ;
- troubles de la ventilation avec modifications des rapports ventilation-perfusion, atelectasies et / ou
hypoxie de diffusion ou aprés hyperventilation ;
- frissons postopératoires.
Ces désaturations sont d’autant plus fréquentes que certains facteurs de risques coexistent (chirurgie
de longue durée, age avancé, tabac, anesthésie générale plutot qu'anesthésie loco-régionale,
utilisation de morphiniques en postopératoire, terrain coronarien ou respiratoire chronique) (2, 3, 6).
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B Intérét de Poxygénothérapie maintenue le premier jour postopératoire
1 Ischémie et troubles du rythme cardiaque
De nombreux auteurs ont montré existence d'une corrélation entre les épisodes de désaturations
(surtout sévéres) et 'augmentation du risque cardiaque (7, 8). Rosenberg et coll., (9) chez un collectif
de 22 patients de chirurgie digestive (sans antécédent cardiaque mais avec une analgésie
postopératoire a base d'opiacés) ont retrouvé des épisodes de tachycardie (n = 7 patents),
anomalies du segment ST (n
2 patients et d'extraystoles ventriculaires (n = 2 patients) corrélés &
des désaturations brutales. Une étude complémentaire de la méme équipe montrait que
administration d’Oxygéne a un débit nasal de 3 | / min diminuait de fagon significative la fréquence
cardiaque (10).
Dans ces conditions, on peut postuler que chez le patient a risque, notamment coronarien, 'apport
d'02 le premier jour postopératoire diminue le risque d’épisodes ischémiques.
2 Nausées et vomissements postopératoires
Une étude prospective récente a comparé effet de l'oxygénothérapie & Fi02 80 % ou a FiO2 30 %,
administré pendant la chirurgie et durant les 2 heures postopératoires, sur incidence des nausées et
vomissements postopératoires (NVPO) chez 231 patients (11). Alors que la SpO2 postopératoire était
‘comparable dans les deux groupes de patients, I'incidence de NVPO était de 30 % dans le groupe
Fi02 30 % versus 17 % dans le groupe FiO2 80 % (p < 0,027). Les auteurs concluent a l'intérét de
Voxygénothérapie précoce en faisant I'hypothése que cette derniére limite l'ischémie tissulaire
ligestive aprés chirurgie digestive lourde.
Il est par contre intéressant de noter que le développement du monitorage de la SpO2 a permis de
montrer qu'un certain nombre de désaturations, aussi bien précoces que tardives, ne s'accompagnait
d’aucune conséquence (3).
Il - MAINTIEN DE LOXYGENE ET PERIODE POSTOPERATOIRE TARDIVE.
Les désaturations postopératoires tardives posent la question suivante : faut-il poursuivre
Poxygénothérapie au-dela du premier jour postopératoire et jusqu’a quand ?
La période critique peut étre située entre le 26me et le 5éme jour postopératoire. C'est en effet surtout
pendant cet intervalle que des épisodes de désaturation soit modérés soit plus sévéres peuvent
s'observer principalement pendant les phases de sommeil (12).
A Mécanismes des désaturations tardives
La encore, ils ne sont pas univoques. Nous ne ferons que les rappeler. Trois facteurs principaux ont été
avaneés.
Le premier facteur concerne les modifications de la mécanique ventilatoire, surtout lors de la chirurgie
abdominale et thoracique. Elles se traduisent par l’existence d’un syndrome restrictif qui serait
maximum & la 168me heure postopératoire et peu persister jusqu’a une dizaine de jours.
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Le deuxiéme facteur est du aux modifications du sommeil postopératoire. Les durées du sommeil lent
odes de réveil augmente (13). La
inuant la phase de sommeil
et du sommeil paradoxal sont diminuées et la fréquence des 6}
morp!
ine jouerait 14 un réle majeur en dit
récupérateur (sommeil
paradoxal ou REM) qui ne représente plus qu’environ 5 % du temps total de sommeil (normalement
environ 20 %). Cette diminution favorise l'apparition de troubles du comportement. Ce sommeil
paradoxal est régulé de facon homéostatique. A l'arrét de la morphine, généralement entre le 3&me et
‘5éme jour postopératoire mais parfois plus a distance, un rebond de sommeil paradoxal est observé
avec son cortéges de signes, notamment survenue d’apnées obstructives (par diminution du tonus
des muscles pharyngés), source de désaturations (14, 15). Lorsque l'analgésie est réalisée sans
morphinique, les troubles du sommeil sont moindres ainsi que leurs conséquences (13).
Le troisisme met lui aussi en jeu la morphine q
réponse ventilatoire au CO2 et a I'hypoxie. Une étude récente a montré que cette dépression réelle lors
de utilisation de la morphine par voie intraveineuse est également présente a un degré moindre en
cas de morphine intratéchale (16)
Certains facteurs de risque favorisent la survenue de ces désaturations tardives. lls sont multiples tels
que la chirurgie de longue durée notamment thoraco-abdominale, la laparotomie plutét que la
laparoscopie, l'utilisation de morphiniques en postopératoire, I'age avancé, le tabac, l'anesthésie
générale plut6t que I'anesthésie loco-régionale, le terrain coronarien ou respiratoire chronique (17, 18).
L’administration de morphine seule ne permettrait pas toujours d’expliquer & elle seule les troubles du
sommeil (19). Les modifications endocriniennes liées au stress chirurgical, la douleur, la stimulation de
activité sympathique et linterleukine 1 pourraient étre des facteurs de risques associés.
B Intérét de 'oxygénothérapie prolongée au-dela du premier jour postopératoire
1 Ischémie et troubles cardiaques
le
fe une corrélation significative entre I’élévation postopératoire du pouls et le risque d'ischémie
myocardique (20, 21). Des épisodes concomitants d'hypoxémie et de tachycardie peuvent survenir en
postopératoire tardif (7-9). Rosenberg-Adamsen et Coll. (9) ont montré que apport de 8 l/min d’O2
permettait de réduire de fagon significative la fréquence d’autant plus que le pouls préexistant était
élevé. II existe donc des arguments pour faire I'hypothése que l’oxygénothérapie postopératoire
permet de réduire le risque d'ischémie myocardique. Les mécanismes par lesquels !'02 réduit la
fréquence cardiaque sont mal connus. IIs pourraient passer par une mise en jeu du baroreflexe et une
diminution du tonus sympathique.
|l est remarquable de constater que cette relation 02 - Pouls ne semble pas affectée par l'analgésie
épidurale (9).
2 Troubles du comportement
Les perturbations postopératoires des fonctions supérieures sont une complication habituelle de la
chirurgie lourde, principalement chez les personnes agées. Leur incidence est de 7 477 % avec un pic
diincidence au milieu de la premiére semaine (22, 23).
La physiopathologie est mal connue mais les facteurs tel que I’hypoxémie et les perturbations du
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sommeil postopératoire semblent impliqués (12). Aakerlund et Rosenberg (22) ont étudié un groupe de
24 patients, d’age moyen 68 ans, aprés chirur
thoracique. Cing patients ont présenté un syndrome
délirant postopératoir
au 3éme jour postopératoire. Parmi les facteurs analysés, seule la SpO2 était
significativement différente chez ces 5 patients (SpO2 médiane 85 %) par rapport aux autres sujets
(Sp02 médiane 95 % ; p < 0,05). La durée moyenne de désaturations nocturnes inférieures & 85 %
était également augmentée (23 versus 0 % ; p < 0,02). L’apport a été totalement efficace dans 3 cas et
partiellement efficace dans 2 cas pour corriger les troubles. Aucun mécanisme d'action de I'02 n'est
avancée. Il est intéressant de noter que :
- analgésie postopératoire de patients comprenait de la morphine par voie intratéchale ;
- dans cette pet
série de malades, aucun facteur prédictif de survenue de désaturations
postopératoires n’était retenu alors que REEDER et Coll. (7) notaient I'intérét de la mesure de la SpO2
nocturne pré-opératoire comme facteur prédictif postopératoire ;
3 Infections de parois postopératoires
Une étude prospective récente a comparé effet de oxygénothérapie a Fi02 80 % ou a FiO2 30 %,
administré pendant la chirurgie et durant les 2 heures postopératoires, sur le taux postopératoire
d'infections de paroi lors de chirurgie colique chez 500 patients de chirurgie randomisés en 2 groupes
égaux (25). Le pourcentage d’infections de parois était plus important dans le groupe FiO2 30 % (28 %
versus 13 % dans le groupe FiO2 80 % ; p < 0,01). Les auteurs concluent a Iintérét de
loxygénothérapie précoce sans préciser le mécanisme de réduction des infections de parois qui
pourrait passer par une meilleure oxygénation locale tissulaire limitant la prolifération bactérienne.
Ill - LIMITES DE LOXYGENOTHERAPIE POSTOPERATOIRE
Le codt d'administration d’O2 ne parait pas un probléme majeur. II s'agit d'un gaz facilement
disponible dans les salles d'hospitalisation et la matériel nécessaire 4 sa délivrance est peu onéreux.
Une étude économique devrait montrer que ce colt est moindre que le cotit des complications liées
aux désaturations non traitées (détresse respiratoire, ischémie coronaire ....). Cette remarque est
probablement encore plus vraie pour les atteintes plus tardives.
Une des limites majeures rapportées a I'administration d'O2 est sa toxicité et surtout pendant les
phases d'administration bréves la possibilité d'atelectasies.
‘Akca et Coll. (27) ont étudié ce risque en comparant des patients recevant en peropératoire et pendant
les 2 premiéres journées postopératoires soit un mélange gazeux a FiO2 30 % (n = 14 patients) soit un
mélange & FiO2 80 % (n = 16 patients). L'incidence radiologique des atelectasies a J1 est
effectivement augmentée par un supplément d’O2 (44 % pour une FiO2 80 % versus 36 % pour une
2 30 %) mais la différence n'est pas significative. L'analyse scannographique des condensations
pulmonaires ne montrait pas de différence significative entre les 2 groupes. Le risque pulmonaire ne
parait donc pas majeur lors d'une oxygénothérapie pendant les 24 premiéres heures postopératoires.
Lefficacité de cette oxygénothérapie est une autre limite. En effet si la plupart des auteurs s'accordent
sur son intérét clinique pendant la phase postopératoire précoce, l'oxygénothérapie ne corrige pas
toutes les conséquences des désaturations précoces.
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Dans l'étude de Rosenberg-Adamsen et coll. (10), par exemple, 'apport postopératoire précoce
inution de la fréquence cardiaque chez seulement 73 % des patients. Stone et coll
(26) ont noté l'efficacité de l’oxygénothérapie lors d’une analgésie par PCA de morphine en
postopératoire sur 32 patients. Si les épisodes d’hypoxémies semblaient diminuer sous 02, 7 patients
ont présenté des épisodes de désaturations < a 80 % et 3 patients ont présenté des épisodes de
désaturations < & 70 %. D’autre part, il n'est pas sur que l'oxygénothérapie, a elle seule, permette
d'influencer les mécanismes amenant aux désaturations en postopératoire (27)
Ine s'agit donc pas d’un arbre qui peut cacher la forét et des moyens complémentaires, notamment
médicamenteux, doivent étre mis en ceuvre chez les sujets que l'on considere a risque pour limiter la
survenue d'ischémies (28)
IV - LOXYGENOTHERAPIE POSTOPERATOIRE : COMMENT ?
II nous parait maintenant clair que l'oxygénothérapie doit étre envisagée en postopératoire dans les
populations a risque (sujet 4gé, terrain débilité notamment coron:
ien, chirurgie thoracique ou
abdominale lourde, emploi important de morphinique en postopératoire). Les différents articles cités
plaident en faveur d'une oxygénothérapie nocturne, de l'ordre de 31 / min ou a Fi02 40 %, pendant 3
5 jours.
Différentes techniques ont été proposées pour administrer de I'02, soit au masque soit par cathéter
nasal ou binasale (29). II semble que le cathéter nasal soit mieux toléré (qu'en est-il du sommeil 2). A
notre avis, la technique d'administration dépendra beaucoup des habitudes du service et la bonne
tolérance de la bon
qu’en cas de risques d'apnées obstru
La surveillance de cette oxygénothérapie est un autre probléme. Elle est principalement clinique.
igital de SpO2. Mais il s'agit de
matériel cotiteux dont l'emploi dans les service de chirurgie est loin d’étre habituel.
formation du patient.
Notons er
/es, la CPAP doit étre envisagée (4, 30).
Idéalement, elle devrait également s'effectuer & l'aide d'un capteur
V- CONCLUSION
De nombreux arguments plaident en faveur de l'oxygénothérapie prolongée postopératoire au moins
de fagon nocturne pendant plusieurs jours. Toutefois, il n’existe pas actuellement a notre
connaissance d'études contrélées montrant son efficacité pour diminuer la morbidité et mortalité
postopératoire. De recommandations claires sur l'administration en routine d’O2 en postopératoire
sont done a deéfinir.
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