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Cours Atelier d’urbanisme II

Les quartiers dans les villes


Cf, voir les PDF sur le fonctionnement, morphologie, etc.

On aura à voir entre autres les axes suivants :


1- la situation du quartier
2- la morphologie urbaine –quartier
3- la composition du réseau de voirie
4- les espaces publics et leur rôle (dans le quartier).
5- le fonctionnement de l’espace étudié (espace du quartier).

Ce cours permettra de voir, non pas un élément de la ville comme la rue, la place publique,
mais un ensemble d’éléments dans leur rapport, leur fonctionnement, leur qualité, leur
capacité à répondre aux besoins de la population, etc. À la fin de cet enseignement, vous serez
capables d’analyser votre quartier idéal.

Définition et généralités
Le quartier est la plus petite portion de l’espace urbain. Un quartier est une division
administrative d’une ville. Il représente plus ou moins une échelle d'appropriation d'une
partie de la ville par ses habitants. C'est donc une partie d'une ville ayant certaines
caractéristiques ou une certaine unité.
Au plan politico-administratif béninois, un quartier est dirigé par un chef de quartier (CQ). Il
s’identifie par un nom
Le quartier symbolise la proximité, le domaine familier de la rencontre. C’est l’endroit où le
citadin a le sentiment qu’il domine et auquel il s’identifie. Cette dimension porte sur les
pratiques et sur les représentations que les habitants se font de leur ville. Le quartier se définit
alors par les lieux de sociabilité qui structurent la ville au niveau local : rues commerçantes,
équipements publics, espaces verts, etc.
Le quartier se définit par une physionomie ou un emplacement qui lui est propre et le
différencie de son environnement. Ainsi, on distingue plusieurs catégories de quartiers dont la
physionomie provient de diverses spécificités: par ex. les éco-quartiers, quartiers d’affaires,

 La situation : on parle par exemple des quartiers centraux et des quartiers périphériques
d’une ville, des hauts et ses bas quartiers, des quartiers de la rive droite et de la rive
gauche, (Togoudo, Isalè, Isalè(Oké)-Odo, dans le contexte béninois,), etc.
 Son nom : Oganla, Sogon Aliho, etc.
 son bâti : on différencie par exemple quartiers anciens et nouveaux quartiers
 ses fonctions : chaque ville a ses quartiers commerçants, son quartier de gare, ses
quartiers de sortie, ses quartiers de bureaux ou son quartier d’affaires (Central business
district), ses quartiers résidentiels, etc.
 sa fréquentation et/ou ses résidents identifiés selon des critères sociaux (on parle de
«quartiers populaires» ou « bourgeois », de quartiers «chics » ou « pauvres »), culturels
(quartier zongo ou guinkomey par exemple), religieux ou encore sexuels (quartier gay).
 son image ou la symbolique qui lui est associée : on parle par exemple de quartiers mal
famés ou à l'inverse de beaux quartiers.
 sa qualité environnementale, avec par exemple les éco quartiers où certains standards
de haute qualité environnementale sont plus ou moins systématiquement appliqués à la
conception, construction, gestion et démolition du bâti1.»
«Le quartier est souvent présenté comme l’échelle pertinente pour penser la ville durable. Il permet la prise de parole, les
débats, les relations d’interconnaissances. Nous nous intéresserons donc surtout au quartier dans la suite de ce travail, sans
perdre de vue toutefois que cela pose des problèmes, notamment en terme de séparation sociale.»

Étude de cas

Rer A
Cf. Ecoconception
La morphologie du site

Définition de la notion de site : conditions géographiques propices (climat, relief…). Il y a


différents types de sites propices au développement des villes. Sites de Cotonou (littoral), de
Porto-Novo, de Savalou. «Mais il faut se garder d’un déterminisme spatial : les sites
mentionnés ci-dessus n’impliquent pas forcément le développement de villes. De plus des
sites à risques sismiques bien connus n’ont pas empêché l’implantation de villes (San
Francisco)»
La morphologie, c’est l’étude de la forme urbaine. Elle porte sur 5 aspects.

*Le tissu urbain


(C’est un tissu parcellaire avec les bâtiments qu’ils supportent)
Sa formation et son évolution selon les époques voire selon les régimes/les idéologies.
- Type de bâti (maisons individuelles/HLM, collectives, sociales,...)
- Transition entre ces différents types, effets et ruptures,
- Parcellaire,
- Percement de voie ou cheminement,
- Traits caractéristiques marquants.
* Composition du sol
-Types d’occupation : activités, équipements, boisement, agriculture,…
-Potentialités foncières : espace bâti, non-bâti, etc.

*Centralité et polarité
- Pôles construits et secteurs attractifs
- zone de densité importante (population, activités,…)
- organisation du quartier par rapport au centre construit

*Qualité des secteurs (en dév., nouvelle extension, en récession, abandonné (vieux site
industriel, minier), taudis, etc.)
-Types architecturaux et morphologiques
 Principes d’implantation des bâtiments sur le terrain par rapport à la voirie, au
relief,...
 Volumétrie…
 Traitement des façades, …
 Toitures…
 Éléments patrimoniaux et architecturaux
 Répartition sur le territoire…

Le fonctionnement du quartier (de l’espace urbain)

Il importe de faire la différence entre l’agglomération morphologique qui rassemble : 1- les


fonctions économiques et résidentielles, 2- l’espace résidentiel périphérique et
l’agglomération fonctionnelle : 1- bassin d’emplois et navettes domicile-lieu de travail 2-
principaux axes routiers.

Le fonctionnement du quartier est commandé par l’environnement physique et la situation,


l’importance et même le fonctionnement des équipements et services
 Répartition et réseau des équipements et services
- Scolaires, sportifs, loisirs, sanitaires
- Regroupements, pôles, attractivité, …
L’attractivité du quartier, est relative à l’attrait que produit un lieu, un quartier ou une ville
afin d’attirer les gens. Plusieurs éléments sont souvent associés à la fois pour créer un attrait
en vue soit d’attirer les touristes, la clientèle, les investissements, … ou d’inviter les gens à
s’installer à cet endroit.

L’accessibilité du quartier

C’est la possibilité d’accès à un lieu ou à partir d’un lieu. Elle permet donc soit de sortir soit
d’entrer dans le quartier. De ce fait, elle porte sur les liaisons avec les autres espaces proches
ou éloignés. L’accessibilité part du simple déplacement à pied aux moyens les plus
sophistiqués : par terre, la mer/fleuve ou l’air. L’analyse permettra d’apprécier leur qualité,
leur mode d’organisation,…

 Existence de pôles ou lieux de vie, spécialisation, habitation, industrie, commerce,


agriculture,
Apprécier les rapports ou relations entre eux
 Flux générés entre les pôles, les équipements ;
 Points d’entrer dans le quartier/la ville (perception, repérage ou identification…)
 Besoin en équipements

Méthode d'analyse d'un quartier


On peut aborder l'analyse d'un quartier de plusieurs manières.

1. Il faut le définir en employant des critères objectifs : économiques ou sociaux par


ex.
2. On peut considérer la subjectivité des habitants (indispensables) qui possèdent leurs
propres représentations de leur quartier/espace.
* Choisir les traits ou lignes directrices qui permettent de trouver un ordre dans la
disposition du quartier. Identifier l'homogénéité du quartier et en cherchant la
cohérence entre les éléments et les pratiques s'il y a lieu.
*Choisir l'outil approprié.
En outre, il convient de faire une distinction entre l'espace urbain objectif et l'espace
urb subj.
- le 1er fait référence aux caractéristiques environnementales: maisons, commerces,
etc.
- le 2nd a trait à la perception des hbts sur la ville et sur leur qtier.

Il existe de nombreuses différences entre les deux, (objectif selon les equipts existants
et subj selon les hbts)
- Reconnaitre ce que ressentent les usagers de ces équipements ;
- Comprendre leur comportement par rapport à l’espace. Sachant que ce
comportement est dicté par ce qu’ils perçoivent.
Analyse objective et analyse subjective sont toutes deux scientifiques. Il s’agit de
comprendre avec les méthodes objectives la subjectivité de l’homme (habitant). Ce
qu’on demande, c’est d’opposer deux démarches : la 1ère, la recherche des attributs de
l’espace (les données statistiques comme la démographie : le nombre des habitants, le
nombre de ménages, de naissances ; le nombre d’entreprises, d’écoles, de jardins
d’enfants,…). La seconde se fonde sur la manière dont les habitants perçoivent, vivent
et représentent leur espace de tous les jours.

 Faire ressortir les traits caractéristiques du quartier: la spécialisation (quartier


résidentiel, d’affaires, administratif, quartier populaire, ..)
 Le milieu physique : il va conditionner la forme de développement dans une
certaine mesure (collines, montagnes, bord des rivières (versants), vue sur la
mer, plaine…
 Rechercher les ruptures, les limites de chaque quartier : rivière, autoroute,
usine,… peuvent être des barrières ou …
Tout aménagement d’un quartier doit prendre en compte cette subjectivité le quartier
n’est qu’une interface entre espace subjectif et espace objectif.

Les équipements installés peuvent être la source des problèmes que vit une partie des
habitants : un marché, bien accueilli par certains, peut occasionner l’insomnie pour les
voisins du fait du bruit ; un caniveau pour l’assainissement (Ex photo de la sortie
passée).

Méthode objective

- Recenser tous les équipements du quartier :


 Les équipements de proximité (logement), les quartiers voisins … Ces
derniers peuvent influencer considérablement celui qu’on étudie : la
présence d’une grande université ou usine.
 Les équipts collectifs, sociaux, commerciaux
Lorsque ces éqpts sont identifiés et inventoriés,
- il faut analyser leur fonctionnalité,
- leur situation spatiale,
- leur niveau de rayonnement (quartier, arrondissement, communal, régional, etc.)
- leur dimension/taille par rapport au besoin des hbts,
- leur sensibilité environnementale (nuisance, pollution, bruit, fumée, poussière,
etc.). Ex. de la cimenterie de Hilacodji et de Cimbénin à Agblangandan (Cotonou)
- leur rapport et leur cohabitation. Ex. EPP/marché, CS/moulin, etc.
Tous ces aspects deviennent des critères à prendre en compte dans la répartition des équpts et
l’organisation de l’espace résidentiel. Ainsi il est demandé d’observer /d’avoir une distance
minimale entre certains équipements dont la proximité perturbe… Pour ce faire, il faut
recourir aux lois/règlementations et institutions spécialisées. Ex. ABE pour tout ce qui est
impact environnemental.
On peut aussi se référer aux gestionnaires de certains équpts la CEB, la SONEB, SBEE, les
GSM, etc. qui ont des installations un peu partout et dont on ne connait pas bien les rapports
avec les autres équpts. Alors qu’elles connaissent mieux les risques et les dispositions qu’il
convient de prendre.
En outre, entre la population habitante et les équpts, il faudra observer par précaution :
- la proximité normale possible,
- la
- souhaitable,
- indifférence
- à éviter
- Proximité architecturale (Elle concerne les équipements comme des aires de jeux,
des jardins d’enfants qui doivent être les plus proches possibles
C’est dire que l’implantation des équipements dans un quartier ne se fait pas au hasard. Elle
suit des normes (cf. droit et régl.).

La démogra., le nombre des habitants. Construire une pyramide. Cela peut vous renvoyer à
des interrogations voire des surprises. Ex de la Cité Vie N. où très peu de jeunes vivent

Localisation et statistique des entreprises du quartier….

La méthode subjective

Comme nous l’avons dit plus haut, la méthode subjective se fonde sur la manière dont les
habitants perçoivent, vivent et représentent leur espace de tous les jours. Elle porte sur leur
point de vue. C’est au travers de leur quartier qu’ils lisent, conçoivent et analysent les faits
urbains. Ce point de vue peut être contradictoire, complémentaire ou renvoie à des recherches
objectives de confirmation. Il est question de l’appréciation de chacun des intervenants. Et
cette appréciation peut être relative au vécu antérieur de chacun d’eux, leur compréhension et
comment ils interprètent et associent cela au fait réel de la ville ou du quartier.

Tout aménagement d’un quartier doit prendre en compte cette subjectivité le quartier n’est
qu’une interface entre espace subjectif et espace objectif.
Par exemple sur un équipement comme le marché du quartier, on peut avoir au moins trois
groupes de points de vue. Les commerçants qui exploitent les espaces/les places. Les riverains
et passagers des rues qui avoisinent le marché et ceux qui sont au loin qui viennent acheter et
repartent chez eux.

Il faut interroger chacun des trois groupes pour avoir une appréciation complète qui vous
permet de faire la synthèse et de tirer les conclusions. Ces dernières vont s’ajouter à votre
observation du fonctionnement, de l’état et autre de l’équipement.

1- Les places marchandes : trop petites, prix trop élevé, …


2- Circulation : occupation des rues du marché, cachent ceux qui ont loué des boutiques,
impossible aux voitures d’entrer dans le marché,…
3- Éclairage…
4- Situation géographique : trop éloigné, il faut le déplacer, …
5- Propreté, salubrité : existence ou inexistence de poubelles, de latrines
6- Etc.
- Un autre ex. peut-être l’école ou le centre de santé du quartier.

Cas des Habitants de Nanterre.

La méthode graphique: la représentation des faits urbains

La méthode graphique permet de traduire sous forme d'image, cartographie, de figure ou autre
les réalités...
- La cartographie
- Le plan
- La photo
- La figure
- La couleur
Association des figures, couleurs,

Les places / espaces publics et leur rôle


Elles sont nombreuses et variées par leur superficie, leur position géographique leur mode
d’utilisation.

Def : L’espace public est constitué de l’ensemble des passages et rassemblement accessible
par tous et par usage de terre. C’est une propriété d’une collectivité publique. L’espace public
désigne l’ensemble des espaces généralement urbain.

Une place publique se caractérise par :

- Convivialité
- Accessibilité et liens : localisation judicieux ; à proximité du centre-ville
- Confort et l’image : reflète une place charmante ; attirante ; amusante
- Activité et usage : sont représentés par un aménagement ingénieux et utile

Les fonctions de la place publique : c’est un outil de vie de quartier de la ville

La qualité d’une place publique est liée aux fonctions qu’on souhaite lui donnée. L’idéal est
qu’un espace public cumule plusieurs fonctions pour augmenter son efficacité sociale et
écologique

L’espace joue un rôle clé dans l’organisation harmonieuse d’un nouveau quartier et permet
également la mise en relation avec la structure existante de la ville communale.

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