La Révolution française a été une série de bouleversements

sociaux et politiques radicaux en France de 1789 à 1799 qui ont

profondément affecté l'histoire moderne de la France,
marquant le déclin brutal de la monarchie et de l'Église et la
montée de la démocratie et du nationalisme.

L'influence des Lumières sur la révolution

A la fin du XVIIIe siècle, un mouvement rend les réformes
souhaitables et nécessaires les Lumières. "Les philosophes",
comme Voltaire, Montesquieu et Rousseau ont écrit sur les
problèmes de la France et attaqué les préjugés et les
superstitions dans leur environnement. Ils contribuèrent à la plus grande œuvre des
Lumières l'Encyclopédie, dont le premier tome parut en 1752, le dernier des 35 paraissant
en 1780.

Leur but était d'appliquer l'analyse rationnelle à tous les domaines, ne voulant pas
accepter la tradition ou la révélation comme raison suffisante pour faire quoi que ce soit,
prônant la liberté de la presse, la parole, le commerce, contre les arrestations arbitraires,
plutôt que l'égalité, bien qu'ils voulaient l'égalité devant la loi. Les principales cibles de
leurs attaques étaient l'église et le gouvernement despotique. Ils n'acceptaient plus
l'interprétation littérale de la Bible et rejetaient tout ce qui ne pouvait être expliqué par la
raison, comme les miracles et les superstitions, condamnant l'Église catholique pour sa
richesse, sa corruption et son intolérance. Voltaire, qui était déiste, s'écria : « Ecrasez
l'infame!

Les causes de la révolution

D'abord vint la révolution aristocratique. Les
aristocrates voulaient défendre leurs privilèges et les
étendre. Par les parlements et l'Assemblée des notables,
les aristocrates s'opposent aux tentatives de la couronne
de lui retirer certains de ses privilèges fiscaux. Les
aristocrates réclamèrent la convocation des États
généraux, ce qui produisit la révolution de la bourgeoisie. Les bourgeois soutiennent les
aristocrates en résistance contre le despotisme ministériel jusqu'en septembre 1788, date
à laquelle le Parlement de Paris décide de créer les États généraux. Les deux premiers
ordres privilégiés avaient plus de voix que le troisième
état. Les dirigeants de la bourgeoisie du tiers état n'ont
pas accepté et se sont battus contre les aristocrates,
faisant campagne pour l'égalité et l'abolition des
privilèges de la noblesse et du clergé et la mise en place
d'un système dans lequel ils étaient promus à des
postes plus élevés par mérite et non par origine, où
tout le monde devait payer des impôts selon les mêmes
règles et où tous sont égaux devant la loi. Dans la lutte contre le roi et les privilégiés
d'origine, parce qu'ils s'allient pour maintenir la résistance face à l'attaque bourgeoise, les
bourgeois ont besoin du soutien de la population parisienne. En juillet, le roi tenta de
dissoudre l'Assemblée nationale par la force, mais en fut empêché par l'insurrection de la
population pauvre, artisans, ouvriers de Paris, insurrection qui culmina avec la chute de la
Bastille, qui sauva l'Assemblée nationale et assura la succès de la révolution. La révolution
populaire est la troisième révolution, engendrée par la crise économique et
l'augmentation du prix du pain. Une quatrième révolution produite par la crise
économique et les mauvaises récoltes fut celle des paysans, qui commença au printemps
1789, militant pour l'abolition des obligations féodales et du travail. L'Assemblée nationale
tenta d'y mettre fin par les décrets d'août

Le déroulement de la Révolution (1789-1799)

Les décrets d'août ont favorisé la création d'une constitution. Les députés décidèrent
d'établir les principes sur lesquels celle-ci devait se fonder. La Déclaration des Droits de
l'Homme et du Citoyen d'août 1789 condamnant les pratiques de l'Ancien Régime exprime
le consensus des cahiers des trois ordres.

• les gens naissent libres et égaux en droits

• la défense des droits naturels inaliénables de l'homme : droit à la liberté, à la
propriété, à la sécurité et à la résistance à l'oppression
• le principe de souveraineté
• la liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui
• nul ne peut être accusé, arrêté ou détenu que dans les cas déterminés par la
loi
• nul ne doit être puni pour ses opinions, ses convictions religieuses, si leur
expression ne trouble pas l'ordre public conformément à la loi
• libre expression des idées et des opinions
• l'impôt général indispensable à l'entretien de l'armée et les dépenses
administratives doivent être supportés également par tous les citoyens, en
proportion de leurs revenus
 • les citoyens ont le droit personnellement ou par l'intermédiaire de leur
représentant d'établir la nécessité d'un impôt, d'y consentir librement
• le droit à la propriété inviolable est sacré.
Cette déclaration est devenue la source d'inspiration
des libéraux de toute l'Europe au XIXe siècle. Le roi ne
partageait pas l'enthousiasme général pour les
changements qui se déroulaient. Le 5 août, il écrivit à
l'archevêque d'Arles qu'il ne consentirait jamais à la
spoliation du clergé et de la noblesse, et qu'il ne ratifierait
pas les décrets par lesquels ils étaient spoliés. Ne pouvant
plus recourir à la force contre l'Assemblée car il ne pouvait
plus compter sur l'armée, il adopta une politique de non-
coopération en refusant de promulguer les décrets d'août,
le Bill of Rights. Il força l'Assemblée à discuter la question
des droits que devait avoir le roi. Les députés ont décidé que
le roi pourrait avoir le droit de vote suspensif et pourrait
retarder les lois votées par l'Assemblée jusqu'à quatre ans.

la terreur
La terreur commence avec l'attaque du palais des Tuileries le 10 août 1792, qui
provoque les massacres de septembre, et se termine par la bataille de Valmy, où l'invasion
alliée est repoussée. Lors des mouvements du 31 mai au 2 juin 1793, des députés girondins
sont arrêtés. Le règne de la Terreur se termina par l'exécution de Robespierre et de ses
partisans en juillet 1794. La Seconde Terreur commença alors que les armées françaises
subissaient des défaites et que la France était à nouveau menacée d'invasion et se termina
par la victoire de Fleurus en juin 1794 qui sécurisait les frontières françaises.