Professional Documents
Culture Documents
medecine-integree.com/linterrogatoire-en-mtc/
23 février 2015
L’interrogatoire
1. Interrogatoire général
2. L’historique de l’affection
3. L’état actuel du patient – froid/chaleur
4. La transpiration
5. Les douleurs
6. L’alimentation
7. Les selles et les urines
8. Le sommeil
9. Les femmes : règles, pertes vaginales, grossesse et accouchement
10. Les enfants
Parmi les méthodes diagnostiques, l’interrogatoire tient une place importante. Grâce à lui,
le médecin peut comprendre les relations existantes entre la maladie et tout ce qui peut
être en rapport avec celle-ci :
Ces données sont d’autant plus importantes qu’elles ne peuvent être obtenues par les
autres méthodes diagnostiquent (observation, écoute et olfaction, palpation).
1/43
Ainsi au cours des âges, les médecins ont toujours placé l’interrogatoire au premier plan
Dans le Neijing on considère que l’interrogatoire est très important : il y est formule une
critique à l’égard de certains médecins qui ne procèdent pas l’interrogatoire mais ne se
fient qu’à la palpation des pouls et à dessein jouent les mystérieux.
Le Neijing présente cela comme une des quatre grandes erreurs du praticien. Il est dit :
« Si en procédant à l’examen, on ne s’intéresse pas au déclenchement de l’affection, on
ne s’enquiert pas des erreurs dans le boire et le manger, des excès dans le mode de vie
qu’on ne cherche pas à savoir si l’affection peut être due à une intoxication, mais
qu’immédiatement on palpe les pouls, comment peut-on alors poser un diagnostic
correct ? Ces pures insanités ! C’est là une des quatre aux erreurs de l’examen ».
Durant la dynastie Ming, Zhang Jingyue insiste sur la place très importante de
l’interrogatoire au moment de l’examen et en résume le contenu dans les dix questions
en déclarant :
L’interrogatoire est la première tâche du médecin. Ainsi il est évident qu’un diagnostic
basé uniquement sur la palpation des pouls ne peut révéler qu’un aspect de la maladie.
2/43
Des méridiens,
De l’énergie, du sang et des liquides physiologiques,
Des rapports de ceux-ci avec le symptôme dominant, il ne faut pas qu’il s’embarrasse
d’une suite désordonnée des signes cliniques.
En somme, il est important de saisir l’essentiel et d’avoir une vue globale. Ne pas
parvenir à saisir les points essentiels, c’est ne pas distinguer les données permettant
d’établir un diagnostic différentiel.
Lors de l’interrogatoire, il convient tout d’abord de demander aux patients quel est son
symptôme le plus douloureux. Parfois le malade présent un grand nombre de symptômes
et n’arrive pas en discerner un en particulier. Dans ce cas, le médecin doit collecter les
différentes données sur l’état du patient, les analyser rechercher le symptôme le plus
important, c’est à dire valoriser les symptômes.Mais il arrive que celui-ci ne puisse
répondre précisément et se perdre dans des détails sans intérêt. Il est nécessaire à ce
moment, afin de saisir les points fondamentaux et d’établir un diagnostic différentiel, de
poser des questions précises avec des mots simples centrés sur ce qui est en rapport
avec l’affection et empêchant le patient de trop s’écarter du sujet.Les maladies se
présentent sous des aspects très divers et l’état des patients évolue constamment ; en
outre il faut distinguer la médecine interne, la médecine externe, la gynécologie,
pédiatrie, la traumatologie,…Ainsi, l’interrogatoire concerne des domaines très variés et
pour chaque spécialité médicale, il faut employer un questionnaire particulier pour
chaque syndrome insisté sur les questions importantes.Ainsi par exemple en gynéco
insister sur les règles : leur fréquence, couleurs , douleurs….Il est donc difficile de
résumer l’ensemble du diagnostic par l’interrogatoire. Ce qui est exposé dans ce chapitre
se base sur la « chanson des dix questions » rédigées par Zhang Jingyue de l’époque
des Ming.
1) Interrogatoire général
A) Interrogatoire sur :
Le nom,
Le sexe,
L’âge,
Le pays d’origine,
La situation matrimoniale,
La profession
3/43
a) Le sexe :
c) La profession :
Ainsi, par exemple, les pêcheurs et les mineurs travaillent continuellement dans un
environnement humide et sont facilement agressées par les perversités de l’humidité et
du froid.
Par ailleurs, la constitution physique d’un travailleur manuel est différente de celle d’un
travailleur intellectuel et les affections se déclarants chez l’un ou l’autre pourront aussi se
différencier en syndrome de plénitude au syndrome d’insuffisance.
Le manuel sera le plus souvent sujet à des affections de type plénitude, tandis que
l’intellectuel présentera plus souvent des affections de types déficiences.
Un accouchement difficile est plus fréquent chez une travailleuse restant longtemps
assise et statique et plus rarement observé chez une travailleuse manuelle.
e) Le pays d’origine :
Les habitudes de vie sont également en relation avec l’apparition de certaines affections.
Il est dit :
« Dans les contrées orientales et en ces lieux où abondent les poissons salés, le long
des rivages maritimes au bord de l’eau, la population aime manger du poisson, la
consommation abusive de poissons provoque de la chaleur dans l’organisme, trop de
salé agresse le sang, les affections induites se manifestent toutes par des abcès, des
furoncles ».
« À l’ouest, dans ces régions où l’on trouve de l’or, du jade, du sable et des pierres, la
population est prospère et consomme beaucoup d’aliments riches en graisses, des
perversités externes peuvent agresser les organismes, les maladies proviennent de
l’intérieur ».
4/43
« Au nord, la population est nomade et consomme beaucoup de produits laitiers, le
froid dans les organes entraîne des affections caractérisées par le gonflement ».
« Au centre, ce sont des régions plates et humides, la population ne se fatigue pas et son
alimentation est diversifiée, la paralysie musculaire accompagnée de froid dans les
extrémités ainsi que les atteintes du froid sont les affections les plus fréquentes ».
Les habitudes de vie, les préférences alimentaires, les études, travail, l’environnement
familial exercent une influence directe sur certaines maladies.
Par exemple :
Certaines maladies, telles les affections émotionnelles, sont le reflet négatif du cadre de
vie et sont liées à un abattement moral. « Il faut connaître le mode de vie du malade,
savoir s’il est réguliers ou non. Si le patient vit régulièrement, s’il a un caractère paisible,
l’énergie et le sang seront facilement en harmonie, mais si elle est irrégulière, alors
l’énergie et le sang auront tendance à stagner ».
Au cours de l’interrogatoire, il ne faut surtout pas négliger toutes ces informations sur
l’harmonie et les rythmes de vie.
5/43
C) Interrogatoire sur les antécédents
Les infections contractées dans le passé par le malade ont souvent un rapport de cause
à effet avec les pathologies actuelles qui peuvent en être une rechute. Pour cette raison,
les antécédents pathologiques servent de référent pour les maladies présentes.
Il est rare que le malade aille consulte un médecin dès le début de la maladie ; après le
déclenchement de l’affection, il consulte souvent plusieurs praticiens ; par conséquent il
est nécessaire de s’enquérir de l’historique et du développement de sa maladie.
Soit l’affection réside du début jusqu’à la fin dans un organe ou méridien, soit se transmet
à d’autres organes ou d’autres méridiens.
6/43
Les sensations de froid et de chaleurs sont parmi les symptômes les plus importants
dans la plupart des affections on relève des signes relatifs au froid et à la chaleur, aussi
cette question est essentielle lors du diagnostic par l’interrogatoire. Le froid et la chaleur
témoignent de l’état du yin et du yang.
Le corps froid,
Le refroidissement des extrémités
Ainsi qu’une sensation subjective de crainte du froid de la part du malade,
Une aversion du vent et du froid.
Internes ou externes,
Réels ou apparents.
S’il y a présence de froid et absence de chaleur, le malade a le corps froid, manifeste une
aversion pour le vent et le froid, ne transpire pas, ne craint pas la chaleur. Il s’agit
généralement d’un « symptôme de froid et de déficience » dans lequel le yang est
déficient et le yin prépondérant.
Ce syndrome est dû à une atteinte interne ou à une agression externe par une perversité
froide atteignant directement les trois méridiens yin. Dans ce type de syndrome,
l’aversion pour le froid s’atténue si le malade se couvre.
7/43
Par ailleurs, si après la phase de transpiration d’une maladie de tiédeur, le corps est
frais et le pouls tranquille, cela signe l’élimination de l’énergie perverse et une
guérison prochaine.
Si, après une abondante transpiration, lors d’une maladie de chaleur, le corps et les
membres apparaissent frais, pouls menu, fin et sur le point de s’interrompre, ces
signes indiquent l’épuisement de l’énergie : l’état du patient est critique, il y a peu
d’espoir de guérison
S’il n’y a présence que de chaleur et absence de froid, le malade a le corps chaud et
manifeste une aversion pour la chaleur, mais pas pour le froid. Il objective un état fiévreux
et ne ressent qu’une sensation de « chaleur aux cinq coeurs ». La fièvre peut être due à
de multiples causes, toutefois on peut les classer en deux catégories : celles relevant des
blessures internes et les autres relevant des atteintes internes et externes.
Dans le cas de fièvre due à une atteinte externe, l’affection est en général brutale ;
la fièvre élevée est accompagnée en période initiale d’une crainte du froid qui
indique un syndrome de superficie ;
Dans le cas de fièvre due à une atteinte interne, l’apparition de l’affection est en
générale insidieuse, la fièvre peu élevée n’est pas accompagnée à la période
initiale de la crainte du froid caractéristique d’un syndrome de superficie.
a) Forte fièvre :
Il existe une chaleur importante, une prépondérance de la chaleur, la peau du malade est
brûlante au toucher et cette sensation ne diminue pas quand ce contact est
prolongé. Cette forte fièvre est généralement accompagnée de soif, d’un visage rouge et
d’une respiration bruyante.
1) Quand la fièvre est due à une affection d’origine externe, par exemple une atteinte de
froid, c’est la pénétration de la perversité du vent et du froid vers l’interne qui en est la
cause. C’est le cas notamment des atteintes du Méridien ou viscère Yang Ming (la
chaleur se lie à la matière, avec les trois grands).
2) Dans un autre cas d’atteinte externe, mais il s’agit ici d’une maladie de tiédeur, la
perversité de la chaleur pénètre dans la couche de l’énergie et dans la couche du sang ,
comme par exemple les affections de vent chaleur, lorsque la perversité de la chaleur
agresse le poumon.
8/43
3) La fièvre due à une atteinte interne s’observe souvent en cas d’endommagement
occasionné par une accumulation alimentaire, cette fièvre s’accentue la nuit.
La forte fièvre est un symptôme de plénitude due à une chaleur interne, elle indique :
b) Fièvre en marée :
C’est une petite fièvre apparaissant de manière régulière tout comme se manifeste la
marée, mais une fois par jour et le plus souvent l’après-midi. Si une fièvre apparaît deux
fois par jour, ce n’est pas une fièvre en marée.
Celle-ci peut être due à une affection d’origine externe ou un endommagement interne et
elle peut être une fièvre de plénitude ou de déficiences.
b/1 La fièvre en marée occasionnée par une agression externe est en général
en rapport avec un état de plénitude,
b/2 La fièvre en marée causée par une blessure interne est souvent une fièvre
liée à un état d’insuffisance.
En cas de syndrome de plénitude du viscère Yang Ming par une atteinte par le froid,
La fièvre s’aggrave la nuit ; dans la phase finale des maladies fébriles, la perversité
restante se dissimule dans la couche du yin, la fièvre apparaît la nuit disparaît au matin.
9/43
La température du corps n’est pas évidente : au premier contact de la peau n’est pas
chaude et en prolongeant le toucher, on ressent fortement la chaleur ;
De manière générale, quand la fièvre est due à une attaque externe, la température
est élevée et le processus morbide et rapide ;
10/43
Quand la fièvre est causée par une blessure interne, la température n’est pas très
élevée et le déroulement pathologique dure longtemps, c’est-à-dire que la fièvre
perdure sur de longues périodes de manière intermittente. Cette fièvre due à une
cause interne qui se prolonge longtemps est fréquemment observée en cas
d’insuffisance yin et de l’énergie.
C’est une chaleur ressentie à la paume des mains, la plante des pieds et au thorax dans
la région du cœur.
2 – Ou à un blocage causé par une perversité froide qui provoque la stagnation du feu
Yang ;
Dans le second cas, il s’agit d’atteinte externe par une perversité froide,
Il n’est pas difficile de les distinguer. La sensation de chaleur au cinq cœurs due à la
stagnation du feu est un symptôme de plénitude.
11/43
Quand il s’agit une crainte du froid du un endommagement interne, son apparition
est progressive et sa durée se prolonge ; cette crainte du froid s’atténue lorsque le
corps est réchauffé.
S’il s’agit d’une crainte due à une atteinte externe, son apparition est brutale, sa
durée est courte, elle ne s’atténue pas lorsque le corps est réchauffé.
Dans les cas graves, apparaissent les frissons et la fièvre se manifeste aussitôt après la
crainte du froid.
S’il s’agit d’une affection du Juéyin causée par une atteinte de froid, la prépondérance du
froid ou de la chaleur reflète l’état de la lutte entre le droit et le pervers :
Si le froid est important et qu’il y peu de fièvre, cela signe la défaite de l’énergie
droite et la victoire de l’énergie perverse, la maladie progresse.
Si la fièvre est importante et qu’il y a peu de froid, l’énergie droite l’emporte sur
l’énergie perverse, la maladie régresse.
En conclusion
Cela signifie que les deux énergies seront sensiblement de force égale,
12/43
Les perversités ne peuvent pénétrer dans l’interne et énergie droite ne peut chasser la
perversité vers externe.
Dans les maladies atteintes par le froid l’alternance de froid et de chaleur indique
que la perversité se trouve au niveau du Shaoyang.
En cas de maladie de tiédeur cette alternance signifie soit que la perversité se
trouve au niveau du shaoyin, soit qu’elle se dissimule à mi-chemin entre la surface
et la profondeur.
Il en est ainsi pour la canicule, la chaleur caniculaire, l’humidité chaude et les affections
pestilentielles.
En cas de malaria, il y a également une alternance de froid et de chaleur mais elle n’est
alors régulière, tous les jours, ou tous les deux à trois jours.
Elles font parties intégrantes des liquides organiques : physiologiques quand elles font
parties d’un processus normal des thermorégulations et dans l’élimination des facteurs
pathogènes.
Le Nei Ting mentionne déjà que le corps ajuste sa température en régulant la quantité de
sueur afin de s’adapter à la température ambiante.
Produits à partir de l’essence de la nourriture, les Yin Ye englobent la totalité des liquides
normaux du corps.
Ils comprennent toutes les secrétions liquides, de l’estomac, des intestins, des
articulations. Ils comprennent aussi les excrétas attachés aux organes comme les
larmes, morves, sueurs, urines et deux types de salive : Rate et Reins.
Deux types de liquides : Ling Tchrou ch 36 : « Les parties essentielles et pures des
aliments sont transformées en fluide clair-Jin et en fluide épais –Ye et distribuées dans
des zones définies. C’est pourquoi les parties essentielles et pures qui ont leur origine au
niveau des trois foyers s’exhalent à la surface du corps pour réchauffer la chair et remplir
la peau. La partie exhalée des fluides du corps est appelée fluide clair et la partie qui
circule vers l’intérieur pour nourrir le corps sans s’exhaler est appelée fluide épais ».
13/43
L’étude de la transpiration est déjà mentionnée dans le Nei Ting : « La sueur provient
de la transformation du Sang. Le Yang attaque le Yin et c’est la transpiration »
On comprend donc que la sueur prend sa source dans le Yin mais s’origine au
Yang.
La sueur est le liquide du cœur, une sécrétion formée de liquide du corps par le
Yang Qi et libérée à la surface du corps.
Les modifications pathologiques de la sueur peuvent être vues dans deux types de
maladies : Celles provoquées par des facteurs pathologiques exogènes et celles causées
par des dommages internes.
Faiblesse du Qi du Poumon.
Le Qi du Poumon est affaibli chez les patient de faible constitution (Qi du Poumon =
Energie)ou bien après une longue maladie ou toux prolongée (d’où l’importance dans
l’étude de la pathologie de sa durée qui va avoir une répercussion sur l’énergie correcte).
Il se rencontre dans les situations de sentiments déréglés prolongés qui usent le Yin
14/43
Le vide de l’essence Yin (Yin Jing), engendre une chaleur de type Vide qui à son tour
perturbe l’essence Yin et la disperse sous forme de sueur.
Elle provient d’excès de nourriture forte ou d’une plénitude chaleur humidité à l’intérieur
du corps.
L’ Interrogatoire
Cet interrogatoire consiste à demander aux patients s’ils transpirent ou non, et s’il y a
lieu :
a) Le premier trouve son origine dans la nature de la chaleur yang. La chaleur yang a
tendance à s’élever, à aller vers l’extérieur ; ainsi, quand cette chaleur yang est
excessive, elle chauffe et transforme les liquides YIN qui s’évapore vers l’extérieur et
produisent la transpiration, on dit : « le YIN suit le yang qui fuit ».
c) La troisième trouve son origine dans un déséquilibre du Yin. ou bien le yin est
insuffisant et ne pas retenir le Yang, ou encore le yin et prépondérant et repousse le
yang, l’énergie YANG s’échappe vers l’extérieur, les liquides yin suivent le yang qui fuit
provoquant ainsi la sueur.
15/43
En cas d’atteinte externe et de blessure par le froid, la transpiration signe soit :
1) Transpiration spontanée
On parle de transpiration spontanée quand celle-ci est provoquée par aucune des causes
habituelles : l’effort, la chaleur saisonnière, le port de vêtements épais, …. La
transpiration spontanée inclut :
La transpiration nocturne,
La transpiration profuse,
La transpiration accompagnée de frissons,
La transpiration des mains et des pieds
La transpiration sur une moitié du corps ;
Ces différentes transpirations sont produites par un endommagement interne ou par une
attaque externe et proviennent de l’intérieur de l’organisme. Autrement dit, le domaine qui
englobe les différents types de transpiration spontanée est très vaste.
16/43
On peut cependant préciser qu’une transpiration spontanée qui n’est pas due à un effort,
à une température extérieure élevée, à des vêtements épais ou à des aliments trop
chauds, relève de ce domaine.
La transpiration spontanée due à une attaque externe s’observe lors des atteintes
par le vent au cours des maladies du à l’agression par le froid
Si elle est causée par une maladie de chaleur, c’est l’obstruction du poumon par le
vent tiédeur, l’endommagement des liquides et de l’énergie par la canicule, et la
stagnation de la tiédeur chaleur qui en sont responsables.
La transpiration spontanée due à un endommagement interne se produit en cas de
déficience de l’énergie, dans les syndromes d’insuffisance du yang :
Le yang défensif n’est pas solide, les liquides Yin ne peuvent être conservé à
l’intérieur et s’échappe vers l’extérieur.
La transpiration spontanée du à l’insuffisance de l’énergie apparaît à la moindre
activité, s’aggrava à l’effort et s’accompagne d’un souffle court et d’un teint sans
éclat, d’apathie et d’un désir de s’allonger.
La transpiration spontanée due à l’insuffisance du yang est souvent accompagnée
d’un refroidissement du corps et des membres, d’une distension abdominale, de
selles molles ou de selles contenant des aliments non digérés et d’un teint blême ;
cette transpiration spontanée, également appelée sueurs froide, et souvent
occasionnées par la déficience du yang de la rate et du Rein.
2) Transpiration nocturne
3) Transpiration profuse
17/43
La transpiration profuse est une transpiration très abondante, souvent constaté lors des
atteintes externes, s’accompagnant de fièvre élevée et de soif importante.
La sueur est alors très abondante, elle ruisselle en gouttes comparables à des perles ou
encore semble huileuse. C’est un signe critique des dissociations du yin et du Yang et le
malade est difficilement curable.
Cette transpiration traduit la lutte intense entre le pervers et le droit et marque le point
tournant de l’évolution de la pathologie.
Si après la transpiration avec frisson, le corps est frais, le pouls calme et que les
symptômes s’estompent, la victoire de l’énergie droite sur la perversité est
effective : la perversité est évacuée avec la sueur, la guérison est proche.
Mais si après la transpiration avec frisson, le corps et les membres sont refroidis, le
pouls est menu et sur le point de s’arrêter, et que le patient présente un état
d’inconscience, l’énergie droite est impuissante à vaincre la perversité, il s’agit d’un
syndrome grave d’épuisement de l’énergie yang.
Parfois après cette transpiration, la température du corps ne baisse pas, le pouls
est toujours plein, grand avec de la force, cela indique que l’énergie droite est
encore forte et que l’on peut à nouveau provoquer la sudation afin de chasser la
perversité.
C’est une transpiration localisée à la tête, sans sueur sur les autres parties du corps.
Elle se produit lors des maladies de tiédeur quand l’humidité chaude monte et
stagne à la partie supérieure.
On la conserve également après une grave affection ou chez les personnes âgées
quand le front se couvre de sueur quand elles ont des difficultés respiratoires.
18/43
Dans ce dernier cas, la déficience de l’énergie empêche celle-ci de monter à la tête, et
les liquides physiologiques ne sont plus retenus et sortent sous forme de transpiration au
niveau du visage.
Elle est observée autant dans les affections dues à une atteinte externe que dans les
affections dues à un endommagement interne.
Si la sueur apparaît à gauche ou à droite chez un patient adulte ou impatient adulte, c’est
un signe précurseur d’apoplexie.
Si cette transpiration est peu abondante aussi elle n’apparaît qu’aux chez les jeunes
enfants et qu’elle est associée à aucun autre symptôme, elle n’est pas pathologique.
Mais si elle est abondante et qu’elle est accompagnée de certains signes plus généraux,
c’est une transpiration pathologique. En clinique, on la rencontre souvent :
19/43
d’apparition, la durée et la localisation de ces douleurs.
1) Maux de tête
Dans l’Antiquité, les maux de tête étaient connus sous les appellations suivantes :
Toutefois parmi ceux-ci, les véritables maux de tête et les douleurs au cerveau sont des
symptômes extrêmement dangereux pouvant conduire à la mort. Il est dit : « Les
véritables maux de tête sont des céphalées aggravées, tout le cerveau est pris par la
douleur, les pieds et les mains sont refroidies jusqu’aux articulations, ce sont des signes
de mort, il n’y a pas de traitement ».
Par ailleurs, il est dit : « Dans les infections présentant des douleurs au cerveau quand le
pouls est lent et grand, c’est signe de mort » (Zhangzhongjing).
Le cerveau est la « mer des moelles« , les 12 méridiens principaux et les huit
méridiens particuliers sont liés directement ou indirectement au visage et à la tête.
Par conséquent, les affections des organes et des viscères, des méridiens de leurs
branches collatérales, de l’énergie du sang et les liquides organiques peuvent
affecter la tête et provoquer des céphalées.
Les causes des maux de tête sont donc diverses et les affections concernées sont très
nombreuses.
20/43
Toutes les pathologies, qu’elles soient :
1. insuffisance ou de plénitude,
2. due à une atteinte externe,
3. un endommagement interne
4. ou à un traumatisme,
Les maux de tête du à une attaque externe sont généralement occasionnés par :
Le vent froid,
Le vent chaleur
Le vent et humidité.
S’il s’agit de maux de tête du vent froid : la douleur s’étend jusqu’à la nuque où elle
provoque une sensation de resserrement, il existe une crainte du froid et de la fièvre, des
courbatures articulaires, une absence de soif, l’enduit lingual mince et blanc.
S’il s’agit de maux de tête du au vent chaleur : la tête est douloureuse et distendue, la
fièvre est importante, il y a parfois une légère crainte du vent et du froid, la bouche est
sèche et le malade a soif, l’enduit lingual est mince et jaune.
En cas de maux de tête due aux vents humidité : la tête est lourde et douloureuse
comme enveloppée, la chaleur du corps n’est pas élevée, le malade ressent des
étourdissements et une sensation d’oppression la poitrine, sa bouche est pâteuse,
l’enduit de la langue et gras.
Le yang du foie,
L’insuffisance de l’énergie,
L’insuffisance du yang,
L’insuffisance du sang,
La stagnation du sang
L’insuffisance du yin.
Aux mucosités troubles,
Quand ces maux de tête sont dus au yang du foie : le patient présent des vertiges et une
sensation de distension douloureuse, une irritabilité et des colères faciles, parfois il a la
bouche amère, la gorge sèche et des bourdonnements d’oreilles ou encore une
21/43
sensation de distension et de douleurs dans les flancs.
Si les maux de tête sont dus à l’insuffisance de l’énergie : ils sont continus et sont
accompagnés d’un souffle court et d’un manque de force, d’une transpiration spontanée,
d’une crainte du vent et du froid, d’un manque d’appétit ; ils sont parfois accentués à
l’effort.
Les maux de tête d’une insuffisance du yang sont : continus et accompagnés d’une
crainte du froid, de membres froids et de selles molles ; ils s’aggravent en présence de
froid.
Si les maux de tête sont dus à la stagnation du sang : les douleurs sont ressenties
comme les piqûres d’aiguille, leurs localisations sont fixes, le corps de la langue est violet
sombre et présente des taches de stagnation.
En cas de maux de tête du la déficience du sang : les douleurs ne sont pas franches, le
teint du visage n’a pas d’éclat, les lèvres sont blanc pâle, il existe des palpitations, une
perte de mémoire et des insomnies.
Quand ces maux de tête sont dus à la déficience du yin : ils sont accompagnés d’une
sensation de vide dans la tête, de vertiges et de bourdonnement d’oreilles, une sensation
de courbatures au niveau des reins des genoux, de spermatorrhées et de leucorrhées et
d’une langue rouge.
Si les maux de tête sont dus aux mucosités troubles : ils sont accompagnés
d’étourdissements et de lourdeur, d’une sensation de grosseur et de plénitude au niveau
de la poitrine et de la cavité stomacale, de vomissements de salive glaireuses et de
membres lourds et malhabiles.
Pour les maux de tête occasionnés par une atteinte externe, suivant la localisation de la
douleur, on peut aussi distinguer :
Dans le cas des maux de tête en relations avec le taiyang, la douleur est située en
arrière de la tête et s’étend vers la nuque
22/43
En ce qui concerne les maux de tête occasionnée par un endommagement interne, les
12 méridiens principaux comme les huit méridiens particuliers peuvent être incriminés.
Les maux de tête observée lors d’affections récentes sont souvent dus aux attaques
externes,
Ceux observés lors d’affections chroniques sont souvent dus aux
endommagements internes
Les douleurs qui ne cessent pas sont souvent occasionnées par des attaques
externes,
Les « douleurs intermittentes » sont souvent occasionnées par des
endommagements internes.
Les céphalées intenses sont le plus souvent causées par des attaques externes,
Les céphalées sourdes continuelles sont plus souvent causées par les
endommagements internes.
Les douleurs ressenties le matin sont en relation avec l’insuffisance de l’énergie
Dans les douleurs ressenties l’après-midi il s’agit de la suffisance du sang
Les douleurs ressenties dans la journée sont plutôt en relation avec la suffisance
yang,
Les douleurs ressenties la nuit il s’agit de l’insuffisance du yin.
2) Douleurs thoraciques
Le thorax fait parti du « réchauffeur supérieur » et abrite le cœur et le poumon. Ainsi les
douleurs thoraciques reflètent souvent des affections du cœur, du poumon et du
réchauffeur supérieur.
23/43
La douleur thoracique est parfois appelée « douleur du cœur » ou « véritable douleur du
cœur ».
De manière générale :
Il y a mucosités chaudes
24/43
une douleur thoracique sourde accompagnée de fièvre en marée de transpiration
nocturne, de crachats mêlés de sang ou de crachats peu abondants et collants, de
sécheresse et de douleurs à la gorge, d’une langue rouge indique une déficience du
yin du poumon.
Il y a mucosités troubles
Lors de ce syndrome, il est notable que la toux provoque la douleur ; sans toux il n’y a
pas de douleur.
Synthèse :
Les douleurs thoraciques peuvent être dues aux attaques externes ou aux
endommagements internes. Cependant certaines douleurs thoracique causées par un
endommagement interne apparaissent à la suite d’une attaque externe autrement dit
l’attaque externe évolue et se transforme en endommagement interne.
Ainsi les attaques externes et les endommagements internes sont à la fois différents et
liés.
25/43
Les flancs sont parcourus par les méridiens du foie et de la vésicule biliaire. Pour cette
raison, les douleurs aux flancs sont souvent en relation avec ces deux méridiens et avec
l’organe et le viscère correspondant.
Le méridien de la rate « taè yin du pied » croise le méridien du foie au 14F Qimen et le
méridien de la vésicule biliaire au 24VB Riyue.
Pour ces raisons, les affections de la rate et de son méridien peuvent également
provoquer des douleurs et des sensations de distension au niveau des flancs.
Les douleurs la cavité stomacale sont souvent observés quand l’énergie du foie
agresse l’estomac et provoque la stagnation de l’énergie, la stagnation du sang et
la stagnation du feu.
Ces douleurs peuvent être aussi dues à la déficience et au froid de la rate et de
l’estomac, à la stagnation d’aliments ou un froid d’origine externe qui agresse
l’estomac, tel le froid provoqué par l’absorption d’aliments crus et froids.
En pratique clinique afin de ne pas fondre ces différents syndromes, il est nécessaire de
pratiquer le diagnostic différentiel.
5) Douleurs abdominales
26/43
Quant aux douleurs apparaissant au-dessus du nombril, on les appelle littéralement
douleur du grand abdomen, elles se confondent en réalité avec les douleurs de la
cavité stomacale.
Les douleurs abdominales peuvent être aussi occasionnées par de multiples facteurs :
De manière générale :
27/43
6) Douleurs lombaires
Les lombes sont la demeure des reins ainsi, les douleurs lombaires sont souvent liées
aux affections du Rein telles que :
Les douleurs des quatre membres se manifestent aux articulations et dans les muscles.
Elles sont souvent causées par les perversités du vent, du froid et de l’humilité qui
stagnent dans les vaisseaux et y provoquent une stagnation de l’énergie et du
sang.
Cependant, la déficience de l’énergie et du sang dans le foie, la rate et les reins
peuvent également être la cause de courbatures articulaires et musculaires.
Pour ces raisons, ces douleurs peuvent être dues à l’insuffisance soit la plénitude ;
28/43
Ces éléments concernant l’alimentation et des boissons donnent principalement des
indications sur l’état de l’énergie de l’estomac et des liquides physiologiques.
Si le malade a la bouche sèche, qu’il a soif, qu’il envie de boire ou qu’il désire des
boissons fraîches, cela indique un excès de chaleur endommageant le yin :
Si le malade à la bouche sèche qu’ il a soif et qu’il désire des boissons chaudes en
petites quantités ou qu’il a soif mais pas envie de boire et qu’en plus il a des
difficultés mictionnelles, il existe une stagnation interne d’eau : cette dernière ne
peut plus se transformer en liquide pour nourrir la partie supérieure ;
S’il n’a pas de difficultés mictionnelles, ces symptômes signent la pénétration de la
chaleur d’une maladie de tiédeur dans le sang ; ce dernier s’évapore, se transforme
et monte comme une marée, provoquant la sensation de soif sans envie de boire.
Dans les blocages ou certaines stagnations du Qi, l’énergie n’est pas assez forte
pour faire monter les liquides , d’ ou la sensation de soif.
Dans les feux vides quand la chaleur n’est pas à sa place, le feu du Rein qui devrait
être retenu en bas dans l’eau du Rein, se retrouve en haut, d’ou chaleur et désir de
boire en petite quantité
En l’absence de fortes fièvres, une soif avec désir de boire beaucoup accompagner
d’un débit urinaire important est un signe de diabète.
L’absence de soif traduit l’intégrité des liquides physiologiques souvent observée
dans le syndrome de froid.
2) L’appétit
Connaître l’appétit malade, savoir s’il mange peu ou beaucoup sont des éléments
permettant d’apprécier l’état de l’énergie de l’estomac et représente une orientation dans
le pronostic des affections, c’est une donnée importante en clinique
29/43
Ces symptômes révèlent un dérèglement de la fonction de transport de la rate due à la
présence d’humidité.
Cette inversion peut également se manifester chez la femme enceinte, elle y est du
alors à la montée à contresens l’énergie du Méridien Chong Mai et aux dérèglement
de la fonction de descente de l’estomac.
L’aversion pour les aliments gras de saveur prononcée apparaît généralement lors
du syndrome caractérisé par la présence d’humidité chaleur dans le foie, la vésicule
biliaire, la rate ou l’estomac.
c) Un appétit excessif est une sensation de faim qui se manifeste après avoir mangé
sont des signe de polyphagie ; celle-ci est souvent accompagnée d’un amaigrissement et
provient d’un excès du feu de l’estomac consommant exagérément les aliments.
« La chaleur dans l’estomac brûle les aliments, ce qui provoque la faim » Lingshu.
D) Une sensation de faim sans envie de manger ou en ayant peu envie de manger
s’appelle la faim sans désir de satiété. Elle est en général imputable à l’insuffisance du
Yin de l’estomac entraînant la montée du feu par insuffisance.
Un malade qui a souvent faim et mange beaucoup dont les selles sont diarrhéiques
et qui digère mal un estomac fort et une rate faible.
e) Un désir de manger des matières bizarres tel que du riz cru ou de la terre,
symptômes souvent observés chez les enfants, indique une infestation parasitaire.
Chez la femme enceinte, l’attirance pour un aliment particulier n’est pas un signe
pathologique.
Lors d’une maladie chronique si le malade qui habituellement mange peut, recouvre
soudainement l’appétit et mange abondamment, c’est un signe d’épuisement
prochain de l’énergie du foyer moyen, de la rate et de l’estomac : c’est ce qu’on
appelle la fin du centre ; ce sont les dernières lueurs avant la fin.
3) Le goût
Une sensation de goût amer et la bouche sèche révèle un excès de chaleur dans le
foie et la VB ;
Une sensation de goût sucré montre la présence de chaleur dans la rate ;
30/43
Un goût acide et pourri est dû à l’accumulation d’aliments dans l’estomac se
transformant en chaleur ;
Un goût fade sans saveur correspond à un dérèglement de la fonction de l’énergie
de l’estomac ;
Un goût acide emplissant la bouche avec régurgitation éructations acides est
souvent provoqué par le feu du foie agressant l’estomac ou la stagnation
d’aliments, ou encore le froid dans l’estomac.
1) Les selles
Il faut également s’enquérir de la fréquence et de la quantité des selles, ainsi que des
sensations perçues lors de la défécation et enfin se renseigner sur une éventuelle
incontinence fécale.
Les selles normales sont moulées et moelleuses, sont expulsés une fois par jour.
Les selles sèches sont difficilement expulsées, leur fréquence diminue, il n’y a parfois
qu’une selle tous les trois ou quatre jours :
C’est ce qu’on appelle la constipation. Celle-ci est souvent occasionnée par l’excès de
chaleur blessant les lignes épuisant les liquides des voies intestinales.
De l’insuffisance de la plénitude,
Du froid et de la chaleur :
31/43
Ce qui inclut l’excès de chaleur, l’excès de froid, la déficience de l’énergie, la stagnation
de l’énergie, l’insuffisance du sang et l’insuffisance du yin.
La constipation est un état de rétention des selles avec toutefois expulsion de matières
fécales ; quand cet état de rétention ne s’accompagne pas d’expulsion et qu’il y a une
forte distension abdominale, des douleurs et des vomissements, cela n’est plus considéré
comme une constipation mais relève plutôt du syndrome guange, syndrome caractérisé
par des vomissements fréquents et un blocage des selles et des urines, signe d’un
dysfonctionnement des six viscères.
Quand les selles sont molles, informes ou liquides comme de l’eau, qu’elles contiennent
des éléments non digérés et que leur fréquence augmente, c’est la diarrhée.
Ainsi quelles que soit la cause de la diarrhée, elle est toujours liée à une affection de la
rate et de l’estomac, de l’intestin grêle ou du gros intestin.
En cas d’atteinte par les perversités de l’humidité de chaleur caniculaire durant le plein
été, les diarrhées sont comme de l’eau, il existe une grande soif, des urines sont rouges
et la transpiration et spontanée.
32/43
4) Des diarrhées en cas d’indigestion, de douleur et de gonflements abdominaux, de
selles liquides nauséabonde avec une odeur d’œuf pourri et quand les douleurs et les
gonflements diminuent après la selle, il s’agit de diarrhée due à l’accumulation d’aliments.
5) Des diarrhées intermittentes avec des selles contenant des aliments non
digérées accompagnées d’un manque d’appétit, une sensation de plénitude après les
repas, un teint du visage jaune et desséché et d’asthénie indiquent une insuffisance de la
rate et de l’estomac.
Quand les selles se présentent sous forme de bouillie liquide rouge ou blanche, ou rouge
blanche à la fois, s’accompagnant de douleurs abdominales, défécation fréquente de
ténesme, on parle de dysenterie.
Si les selles sont plus blanches que rouges, qu’elles sont liquides et
s’accompagnent de douleurs abdominales sourdes améliorées par la chaleur et par
le massage et que le malade n’a pas soif, il s’agit d’une dysenterie due au froid et à
l’humidité.
Si la suite d’une dysenterie due à une toxine épidémique, malade n’arrive pas à
s’alimenter présente des nausées et vomissements, c’est que l’énergie de l’estomac est
épuisée que l’énergie toxique monte avec force : on parle de dysenterie caractérisée par
l’incapacité à se nourrir
33/43
5) Dysenterie chronique
d) La dysenterie
Ce sont des selles contenant du sang de couleurs vives ou violet sombre ou encore des
selles de couleur noire.
De manière générale, lorsque les selles contiennent du sang, si ce dernier n’est pas
mélangé aux excréments et s’il apparaît indifféremment avant ou après la selle, cela
indique une hémorragie du gros intestin ou de l’anus.
Si le sang de couleur violet sombre est mêlée aux selles sont de couleur noire, il
s’agit de sang provenant de l’estomac ou de l’intestin grêle.
En clinique,
Le sang proche qui apparaît avant les selles et le sang lointain qui apparaît après
les selles.
Le sang rouge vif apparaissant avant les selles et s’accompagnant d’un coup amer
dans la bouche d’un enduit jaune et du à l’humidité chaleur qui se déverse dans le
gros intestin et blesse les vaisseaux yin.
Quand le sang est violet sombre ou que les selles sont noires ou encore que les
selles précèdent l’apparition du sang et que le visage et sans éclat le souffle court,
que le patient n’a pas envie de parler, qu’il est fatigué sans force, cela correspond à
une insuffisance de l’énergie de la rate et de l’estomac qui n’arrive plus à retenir le
sang.
Si le sens est goutte-à-goutte à la suite de selles, il provient en général d’une
hémorragie due à une fissure anale ou à une hémorroïdes.
Quand le malade n’a plus assez de force pour retenir ses selles ou qu’il ne ressent pas la
défécation, on parle d’incontinence fécale.
34/43
2) Les urines
Le rein régit la circulation de l’eau et des liquides et est chargé des urines et des selles
La vessie stocke les urines son ouverture inférieure communique avec l’urètre.
Ainsi les urines donnent des indications directes sur l’état de l’activité des organes et des
viscères tels que le poumon, la rate, le Rein et la vessie.
Quand les urines sont abondantes, il s’agit d’une affection du Rein liée au froid ou à
l’insuffisance.
Les mictions courtes et de faibles quantités peuvent provenir d’un excès de chaleur
blessant les liquides ou encore d’un excès de transpiration, de vomissements ou de
diarrhée endommageant les liquides physiologiques et provoquant une insuffisance de la
transformation à la source des liquides ;
35/43
ou encore par une obstruction due à un calcul
b) Un syndrome d’insuffisance
Si les difficultés de la miction sont dues à l’insuffisance du yang du Rein qui ne peut
plus assurer son activité ou à la déficience du yin du Rein et conséquemment à
l’insuffisance interne des liquides organiques, elle relève alors d’un syndrome
d’insuffisance.
Les mictions de plus en plus fréquente, impérieuses, avec des urines rouges,
sont souvent causées par la présence d’humidité chaleur dans le réchauffeur
inférieur.
Les mictions abondantes avec des urines claires sont souvent provoquées par la
présence de froid due à l’insuffisance dans le réchauffeur inférieur :
Les mictions fréquentes avec des urines abondantes qui ne s’écoulent pas
facilement sont dues à la déficience du yin et de la chaleur interne.
Les mictions fréquentes accompagnées de selles dures reflètent un
dysfonctionnement de la rate.
Si la fréquence d’émission diminue, hormis les causes liées à une consommation
excessive des liquides organiques provoquant une insuffisance externe de la
source des liquides, il peut s’agir également d’un dysfonctionnement des activités
du métabolisme de l’eau entraînant un syndrome de stagnation interne de l’eau et
de l’humidité.
Une douleur à l’urètre au moment de la miction accompagnant une envie
d’uriner impérieuse, une sensation de resserrement et de brûlures, correspond à
une strangurie due au déversement de l’humidité chaleur dans la partie inférieure.
Une sensation de douleur et de vide après la miction indique une insuffisance
de l’énergie du Rein
Quand il y a du sang dans les urines, celles-ci sont légèrement rouges ou bien rouge
vif, c’est de l’hématurie. Cette hématurie est à distinguer de la Strangurie sanguinolente.
La première n’est pas accompagnée de douleur, tout au plus une légère sensation
de distension douloureuse,
36/43
La seconde se manifeste par l’immixtion douloureuse et difficile par une sensation
de resserrement.
Interroger un malade sur son sommeil revient essentiellement à lui demander s’il est sujet
à l’insomnie ou à l’hypersomnie.
En général, des personnes âgées dorment moins que les jeunes et ces derniers ont
besoin de plus de sommeil que leurs aînés, ce sont des caractéristiques physiologiques.
L’insomnie est caractérisée par :
L’hypersomnie est caractérisée par un temps de sommeil trop long, certains sujets
s’endorment même durant la journée dès qu’ils ont un moment de calme.
Ce qui signifie que l’énergie défensive circule durant la journée dans les méridiens
yang et les six viscères, l’énergie yang devient prédominante l’énergie yin moins
importante, le yang régissant le mouvement, on ne s’endort pas pendant le jour.
La nuit, l’énergie défensive circulant les méridiens yin et cinq organes, l’énergie yin
devient prépondérante et l’énergie yang moins importante, le yin régissant le repos,
on trouve le sommeil à ce moment.
Il est dit aussi: « Quand l’énergie yang arrive à son terme, l’énergie yin devient
prépondérante et on s’endort ; quand l’énergie yin arrive à son terme, l’énergie yang
devient prépondérante et l’on se réveille ».
a) Si l’énergie défensive entre dans le yang mais ne parvient pas à pénétrer dans le yin,
cela entraîne une prépondérance du yang et une insuffisance du yin provoquant
l’absence de sommeil : l’insomnie ;
37/43
b) Si l’énergie défensive entre dans le yin sans parvenir à pénétrer dans le yang, cela
entraîne une prépondérance du yin et une insuffisance du yang provoquant un excès de
sommeil : l’hypersomnie.
Autrement dit, lorsque les relations entre le yin et le yang sont anormales, des problèmes
de sommeil apparaissent.
1) L’insomnie
Cet état se produit quand le yang ne peut pénétrer le yin ; le yang est alors prépondérant
et le yin insuffisant.
Pour dormir, il faut que le shen soit en quiétude, le shen peut être perturbé par tous les
autres éléments :
2) L’hypersomnie
L’hypersomnie désigne aussi bien le fait de se livrer sans retenue au sommeil que l’excès
de sommeil.
38/43
L’hypersomnie accompagnée de troubles visuels est fréquemment observée quand
l’accumulation de mucosités humides empêche le yang pur de s’élever.
Si le malade semble paresseux et manque de force, s’il s’endort aussitôt après le repas,
c’est souvent un signe d’insuffisance de l’énergie de la rate.
L’interrogatoire sur les règles est un trésor d’informations, sur le Sang/énergie, le Froid /
Chaleur et le Vide / Plénitude
1) Les règles
1) Le cycle menstruel
Le cycles dure en général 28 jours et les règles durent trois ou quatre jours, plus
rarement cinq ou six jours.
a) Si le cycle est raccourci de huit ou neuf jours, les règles se produisent donc plutôt, cela
est dû soit :
39/43
Cet état s’observe également lors de la stagnation dans le foie et en présence de stase
sanguine.
b) Si le cycle est allongé de huit ou neuf jours, les règles se produisent donc en retard,
cela est dû soit :
c) Si le cycle est régulier, parfois en avance et parfois en retard, les règles apparaissent
pas régulièrement, c’est en générale du soit :
Plus rarement il arrive qu’une femme tout en ayant jamais de règles puisse être enceinte
et concevoir, ce qu’on appelle les règles cachées ; il s’agit d’un phénomène
physiologique, il n’y a pas d’aspect pathologique.
40/43
Ou encore la stagnation des mucosités humides.
c) S’il n’y a pas de règle pendant plus de trois mois et en l’absence de cours de
grossesse, on parle d’aménorrhée, c’est une situation causée soit :
Toutefois dans certains cas, l’aménorrhée peut être occasionnée par des modifications du
mode de vie ou de l’environnement ; si elle n’est pas accompagnée d’autres signes
évidents, elle n’est pas un état pathologique.
3) Couleurs et consistances
La couleur normale des règles est rouge, leur consistance doit être ni trop fluide ni trop
épaisse et elles ne doivent pas comporter de caillots sanguins.
a) symptôme d’insuffisance
Les règles de couleur rouge pâle de consistance fluide sont souvent produites par
un sang insuffisant et peu prospère, c’est un symptôme d’insuffisance.
b) symptôme de plénitude
41/43
5) Les pertes vaginales
En temps normal, les parois du vagin de la femme sont humectées par des sécrétions de
couleur blanc laiteux sans odeur.
Si ces dernières sont mêlées de sang et que les couleurs rouges et blanches sont
distinctes, il s’agit de pertes blanches et rouges.
Les pertes de couleur rouge pale, collante, épaisses et malodorantes sont des
pertes jaunes.
En clinique et les pertes blanches et les pertes jaunes sont les plus fréquemment
observées.
Lors de l’interrogatoire sur les pertes vaginales, il convient de s’enquérir de leur volume,
de leur couleur, leur consistance et de l’odeur qu’elle dégage.
a) Les pertes abondantes de couleur blanche, clair et fluide comme des larmes, sont
occasionnés par l’écoulement de l’humidité due à l’insuffisance de la rate.
En conclusion,
6) Grossesse et accouchement
42/43
Les convulsions observées lors de cette période s’appellent convulsions
gravidiques
Les saignements lors de cette la grossesse sont des hémorragies vaginales
gravidiques
Les saignements apparaissant après la grossesse sont des lochies.
Les jeunes malades ne sont pas faciles à questionner. Certains n’arrivent pas à décrire
précisément ce qu’ils ressentent, d’autres n’arrivent pas à s’analyser ; il est donc
nécessaire dans la plupart des cas d’interroger leurs parents.
En ce qui concerne les causes directes de l’affection selon la maladie, il faut procéder à
un interrogatoire minutieux sur les « suites de… », par exemple s’il y a eu frayeur,
refroidissement, indigestion …
43/43