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2 - Herpesviridae
2 - Herpesviridae
COURS DE VIROLOGIE
Herpesviridae
Objectifs :
1- Expliquer les mécanismes physiopathologiques de l’infection par les Herpesviridae
2- Indiquer le diagnostic virologique des Herpesviridae
3- Donner les moyens thérapeutiques et préventifs contre les Herpesviridae
I. Introduction
Huit virus strictement humains : Réservoir = homme.
Ubiquitaires et responsables d'infections très fréquentes, le plus souvent asymptomatiques.
Propriété biologique : Primoinfection- Latence - Réactivations. (+/- réinfections)
Le plus souvent bénigne. Formes graves possibles chez l’immunodéprimé, rares chez l’immunocompétent
Des formes graves selon le virus sont possibles en cas de grossesse
Certains virus herpes sont oncogènes
Molécules antivirales disponibles pour certains virus comme l’Aciclovir et le Ganciclovir
Vaccin non disponible sauf pour VZV.
Diffusion
SOUS FAMILLE VIRUS Tropisme - Latence – ECP
virémie nerveuse
Herpes Simplex virus type1 et 2 Dermo-neurotropes
+
ALPHA- (HSV1 et HSV2) Latence : ganglions nerveux sensitifs
HERPESVIRINAE Virus Varicelle-Zona (VZV) Cycle cellulaire : Cycle rapide et Lyse importante + +
Cytomégalovirus (CMV)
Multiplicité des sites d’infections et de latence
Herpesvirus humain 6
BETA- Infection + Latence : cellules endothéliales, tissu
( HHV-6) +
HERPESVIRINAE lymphoïdes, cellules épithéliales…
Herpesvirus humain 7
Cycle cellulaire : Cycle lent et faible lyse
(HHV-7)
Virus Epstein-Barr (EBV) Infection: Lymphocyte B (LB)+ cellules épithéliales
GAMMA-
Virus Herpes associé au Sarcome Latence : LB +
HERPESVIRINAE
de Kaposi (HHV-8 ou KSHV) Cycle cellulaire : Lyse - prolifération des cellules
HSV1/HSV2 + + ++ (IST) ++
VZV + ++ + ++ +
CMV + + + ++ ++
HHV-6 +
HHV-7 +
EBV + ++
HHV-8 + +
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-2- Cycle biologique : Primo-infection / Latence / Réactivation
-3-Pouvoir pathogène
V- Traitement et Prévention
1- Molécules antivirales
- Aciclovir (Zovirax*) (ACV)= Acyloguanosine
- Analogues de nucléosides : Remplacent les vrais nucléosides
- Cibles de la thymidine kinase (TK) de HSV et VZV
- Inhibent l’ADN polymérase virale, donc n’agissent que sur la réplication virale
- Inactif sur les virus latents, donc pas d’éradication virale possible
- Très faible toxicité car affinité pour la TK virale plus importante que l’affinité pour les kinases
cellulaires.
- Ganciclovir : antiviral agissant sur le CMV, c’est également un inhibiteur de la polymérase virale
- Foscarnet – Cidofovir : Autres inhibiteurs de la polymérase prescrits si résistance au traitement
2- Vaccination
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Herpes Simplex virus type1 et 2 (HSV1 – HSV2)
I- Caractères du virus
II-Epidémiologie
1- Modes de transmission:
Salivaire
Cutanéo-muqueuse : contact avec les lésions et surtout avec les vésicules riches en virus
Sexuelle: HSV2 surtout, possible pour HSV1 : contact avec les lésions ou sécrétions génitales infectées.
Responsable d’IST, l’herpès génital favorise les autres IST (comme l’infection VIH)
Mère-enfant (verticale) au moment de l’accouchement : contamination du nouveau-né par HSV2
surtout ; par contact direct avec les lésions ou les sécrétions génitales infectées de la mère. (transmission
in utero par voie placentaire exceptionnelle).
La transmission peut se faire même en l’absence de symptômes, lors de l’excrétion virale
asymptomatique
2- Répartition géographique : Ubiquitaire
- HSV1 : prévalence élevée (> 80%) à l’âge adulte dans les pays en voie de développement et en Tunisie où
l’infection se fait dès l’enfance. Pays industrialisé : prévalence chez l’adulte plus faible (autour de 50%)
- HSV2 : infection de l’adulte, épidémiologie des IST
Prévalence 10-20%, plus élevée dans les populations à comportement sexuel à risque.
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-Réactivation : La réactivation se fait sous l'effet de divers stimuli (fièvre, maladie infectieuse, stress,
facteurs hormonaux, rayons UV, immunodépression...); il y a reprise de la réplication virale; le virus est
acheminé le long de l'axone vers la périphérie, au niveau de la même région cutanéo-muqueuse où a eu
lieu la primo-infection. Elle est symptomatique ou asymptomatique, mais elle est toujours responsable
d'une excrétion virale elle même responsable de la transmission virale (salivaire /génitale)
S’il y a symptômes lors de la réactivation, on parle de récurrences : sont moins bruyantes, plus brèves,
récidivantes : Après des prodromes (brulures, prurit, irritations...), on a généralement le bouquet
vésiculaire: HSV1 (+/-HSV2):herpès labial (bouton de fièvre), narinaire, au niveau de l'oreille... et pour
HSV2 (+/- HSV1): récurrences de l'herpès génital.
Une méningite est parfois observée lors d’un herpes génital.
Chez le sujet immunocompétent, primo-infection et réactivation sont maitrisées par le système
immunitaire et il n'y a pas de virémie.
-Formes graves:
Elles sont liées à une atteinte lytique importante, surviennent lors de la PI ou réactivation.
Sont des urgences thérapeutiques : il faut instaurer le traitement antiviral avant même la confirmation
par le diagnostic virologique. Plus le traitement est tardif, plus le risque de lourdes séquelles ou de
mortalité augmente.
- Les atteintes neurologiques, notamment méningo-encéphalite sont liées à une migration qui dépasse le
ganglion sensitif. Les Méningo-encéphalites peuvent être nécrosantes, hémorragiques, souvent de
localisation temporale (mortelles ou lourdes séquelles).
Toute encéphalite fébrile doit être considérée comme herpétique et être traitée en tant que telle jusqu'à
preuve du contraire.
D'autres atteintes neurologiques sont possibles : méningite (à HSV2: récurrentes et bénignes : syndrome
de Mollaret); myélites....
- Infections oculaires : kératites-conjonctivites - rétinites.
Les kératites herpétiques représentent une principale cause de cécité (kératites dendritiques)
Les rétinites peuvent être nécrosantes et particulièrement graves.
Sont des contre-indications à l'utilisation de corticoïdes locaux qui aggravent les lésions
- Chez l'immunodéprimé : les récurrences cliniques sont plus fréquentes et de graves atteintes lytiques
sont possibles: extensives, hémorragiques, nécrosantes, ulcérées. Elles sont neurologiques ou multi-
viscérales car possible virémie (digestives, hépatites, pneumonies...).
- Infections néonatales : font suite à une contamination lors de l'accouchement (mère ayant un herpes
génital), ou en période néonatale, après une transmission salivaire suite à un baiser par exemple. Trois
formes existent: neurologique (Méningo-encéphalite), disséminée (atteinte multiviscérale) et cutanée.
Les deux premières formes sont de mauvais pronostic avec possible décès.
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IV- Diagnostic virologique
Indiqué: formes graves ou pour la recherche d'une excrétion virale chez une femme enceinte avant
accouchement (si antécédents d'herpes génital).
Repose surtout sur le diagnostic Direct: pour un diagnostic en phase active (précoce). Les prélèvements
doivent donc être riches en cellules infectées. Ils doivent être réalisés le plus tôt possible après
l’apparition des signes cliniques et acheminés le plus rapidement au laboratoire et à froid. Le prélèvement
dépend de la clinique et correspond au site de l’infection (LCR si méningo-encéphalite, prélèvement
génital si herpes génital ….).
Les techniques de diagnostic virologique sont :
1- Diagnostic direct
- Détection du génome viral +++: par PCR en temps réel: technique très sensible et spécifique; c’est la
technique de référence pour les infections neuro-méningées (sur LCR). Elle devient de plus en plus la
technique la plus indiquée pour tout type de prélèvement destiné au diagnostic direct
- Détection des antigènes viraux : par Immunofluorescence : rapide; mais peu sensible. N’est donc
indiquée que pour les prélèvements cutanéo-muqueux comportant des vésicules riches en virus.
- Culture cellulaire : peu utilisée en routine ; mais c’est une technique de référence ; L’ECP est obtenu en
24-72h. Elle est utilisée dans les laboratoires spécialisés, et pour l’étude de l’efficacité des antiviraux.
2- Diagnostic indirect Il est moins intéressant que le diagnostic direct car tardif et peu spécifique.
Lors de la PI il faut mettre en évidence une séroconversion des IgG et IgM+, ce qui nécessite deux
prélèvements différents prélevés à des moments opportuns. Par ailleurs la présence d'IgM+ sur un seul
prélèvement peut avoir plusieurs étiologies et n’est pas toujours synonyme d’une infection active. Il y a
donc très peu d’intérêt de la sérologie pour le diagnostic d’une infection active. Un intérêt limité a été
décrit pour le typage et détection des IgG anti-HSV de type 2 lors d’une infection génitale. Dans le cas
particulier de l'encéphalite ou de l’atteinte oculaire on peut mettre en évidence une synthèse
intrathécale (dans le LCR) ou intra-oculaire d'Ac anti-HSV, mais les anticorps y apparaissent
tardivement (J15).
V- Traitement et prévention
1- Molécules antivirales: indiquées pour les formes graves ou invalidantes
- Aciclovir +++
- Valaciclovir (prodrogue de l'Aciclovir): meilleure biodisponibilité orale
- Si résistance : Foscarnet (Acide phosphonoformique) -Cidofovir
2- Prévention :
- Pas de vaccin
- Hygiène : lavage des mains / éviter manuportage (bouche vers conjonctive…) / ne pas
embrasser un nouveau-né sur le visage…
- Césarienne si herpes génital lors de l'accouchement
- Prévention des IST
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Virus de la Varicelle et du Zona (VZV)
I- Caractères du virus
Dermo-neurotropes + virémie
Rapidement et Fortement Lytiques : Vésicules
Agent de la varicelle (primo-infection) et du zona (réactivation)
Enzymes de réplication: Thymidine Kinase / ADN polymérase : cibles thérapeutiques
II- Epidémiologie
1- Transmission: aérienne surtout (varicelle)
La varicelle est très contagieuse: contagiosité 2 jours avant éruption jusqu’à cicatrisation
Transmission aussi par contact avec lésions de la peau (varicelle ou zona).
La contamination cutanée d’un sujet non immunisé à partir d’un zona donne lieu à une varicelle
Une transmission verticale (in utéro) et périnatale est également possible.
2- Répartition géographique: Ubiquitaire, Infection fréquente, prévalence mondiale 80 à 90%
Maladie quasi-obligatoire de l'enfance. Survient le plus souvent sous forme d’épidémies hivernales
chez l’enfant.
-Primo-infection = varicelle :
- Le virus pénètre par voie aérienne, infection et multiplication dans les cellules épithéliales et dans le tissu
lymphoïde des amygdales.
- Il passe ensuite dans le sang (virémie) et entraine une dissémination du virus avec atteinte des cellules
épithéliales de l’épiderme où il se multiplie et donne l’éruption cutanée généralisée de type vésiculeuse.
- Cette éruption survient après une incubation moyenne de 15 jours.
- L’éruption est généralement symptomatique (contrairement aux autres herpes virus) et bénigne
-Latence: Malgré la réponse immunitaire, le virus passe par voie nerveuse et/ou hématogène dans les
ganglions sensitifs où il persiste sous forme latente.
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- Réactivation: A l’occasion d’une diminution des réponses immunitaires, reprise de la réplication du VZV,
acheminement par les nerfs sensitifs vers l’épiderme pour donner une éruption vésiculeuse riche en
virus :Le zona. Cette éruption a la particularité d’être localisée, de topographie unilatérale radiculaire car
limitée au territoire cutané (dermatome) correspondant au ganglion sensitif où a eu lieu la réactivation.
Le zona est plus fréquent chez les sujets âgés.
Un zona récidivant doit faire rechercher une immunodépression
- Formes graves et compliquées
V- Traitement- prévention
2- Prévention : - Vaccination : Un virus atténué (le seul vaccin vivant atténué donné chez
l’immunodéprimé)
-Immunoglobulines spécifiques : chez les sujets réceptifs (non immunisés) risquant de faire une
varicelle grave (immunodéprimé, femme enceinte, adulte) en cas de contact avec un malade.
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Cytomégalovirus (CMV)
I- Caractères virologiques
• Tropisme multiple (notamment leucocytaire), polymorphisme clinique.
• Exemple type du virus opportuniste
• Absence de Thymidine Kinase : remplacée par enzyme UL97 qui est cible du traitement antiviral :
Ganciclovir qui inhibe l’ADN polymérase et agit sur la réplication virale.
II- Epidémiologie
1- Modes de transmission: multiples car Excrétion : dans la salive, l'urine, les larmes, les sécrétions cervico-
vaginales, le sperme, le lait maternel.
Transmission : par voie :
- Salivaire (++++)
- Sexuelle
- Sanguine et post-greffe
- De la mère à l’enfant (in utero- à l’accouchement – allaitement et maternage)
2- Répartition mondiale: Infection de l’enfant +++, Ubiquitaire, prévalence élevée chez l’adulte (>80-90%)
dans les pays en voie de développement et en Tunisie.
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-Formes graves :
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une virémie. Cette technique est de moins en moins utilisée depuis la disponibilité des PCR surtout
quantitatives et en temps réel.
• La détection du génome viral : PCR +++: technique sensible et spécifique, se réalise sur tout type de
sa présence dans l'organisme (car latent dans l'organisme). L'étude du statut immunitaire vis-à-vis du CMV est
utile dans le cas du bilan pré-greffe
• Diagnostic de primo-infection: deux manières :
1- Séroconversion (passage de négatif à positif) des IgG et IgM sur deux prélèvements successifs
NB : la présence d'IgM+ sur un seul prélèvement peut avoir plusieurs étiologies : primo-infection, réactivation,
réinfection, réaction croisée …
2-Faible index d’avidité des IgG : <30% : indique une infection récente : <3 mois
Quand l’index d’avidité des IgG est élevée > 70% : Infection ancienne (>3 mois)
Chez la femme enceinte, c’est la PI qui est inquiétante. Il est donc important de rechercher la preuve
virologique de la PI (surtout par le test d’avidité des IgG)
L'infection congénitale peut être mise en évidence par un diagnostic anténatal par PCR CMV sur liquide
amniotique. A la naissance, le diagnostic se fait par PCR, sur sang ou sur urine dans le 2 à 3 premières
semaines de vie ; ou bien par sérologie : présence d’IgM anti-CMV+
V- Traitement et prévention
• Traitement : Ganciclovir ; Molécule active si résistance au Ganciclovir : Foscarnet
• Prévention : Pas de vaccin
-Transfusion de sang déleucocyté
-Dépistage du CMV en pré-transplantation ou transfusion chez l’immunodéprimé et sélection de donneur
IgG anti-CMV (-) si receveur IgG anti-CMV (-) (si possible)
- Parfois traitement préventif ou préemptif chez le transplanté (surtout si présence de marqueurs
virologiques d'une virémie)
- Immunoglobulines
-Mesures d’hygiène
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Epstein-Barr Virus (EBV)
I. Caractères virologiques
• Tropisme : Lymphocyte B (LB)
• Cycle lytique : PI– latence – réactivation
Cycle prolifératif : prolifération cellulaire : lignée lymphoblastique
• Pas de traitement spécifique
II. Epidémiologie
• Réservoir : Homme
• Transmission: contamination interhumaine directe : Salivaire essentiellement, rarement sexuelle
Contamination aussi par transfusion / greffe (donneur EBV + à donneur EBV-)
Primo-infection : petite enfance (2-4 ans), 2 ièmepic dans les pays industrialisé entre 15-25ans
L’âge de primo-infection dépend des habitudes sociales et du niveau économique : transmission salivaire
précoce (Enfance) dans les pays en voie de développement et plus tardive (Adolescence- Jeune adulte)
dans les pays industrialisés
• Répartition géographique : virus ubiquitaire.
III. Physiopathologie
- Les cellules cibles :- Cellules épithéliales de l’oropharynx - Lymphocyte B
- Cycle viral : Cycle lytique (PI et réactivation) – Latence – Cycle prolifératif.
- Primoinfection : par voie Salivaire, le virus infecte les cellules épithéliales, il s’y produit un cycle lytique
avec production de nouveaux virions et excrétion salivaire importante (transmission ++) ; cette lyse
cellulaire peut également être à l’origine d’une angine.
Le virus a un tropisme pour les LB qu’il infecte, il s’en suit un cycle prolifératif : activation du cycle
cellulaire des LB. La prolifération des LB est dite Immortalisation du LB : Lignée Lymphoblastique. Chez le
sujet immunocompétent, cette prolifération est maîtrisée par le système immunitaire.
Sur le plan clinique cela explique : les adénopathies, l’inflammation, la fièvre et les lymphocytes
hypertrophiés atypiques.
- Latence : se fait dans le noyau du LB
- Réactivations : asymptomatiques chez l’immunocompétent, mais possible excrétion virale à partir des
cellules épithéliales et donc transmission.
S’il y a défaillance du système et du contrôle immunitaire, le pouvoir oncogène de EBV n’est plus maitrisé
et la prolifération cellulaire peut devenir maligne ( lymphome de Burkitt, cancer du nasopharynx). Cette
carcinogénèse est multifactorielle faisant intervenir des facteurs génétiques et environnementaux.
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IV. Pouvoir pathogène
1 -Primo-infection : Souvent Asymptomatique surtout chez l’enfant
Si symptômes : après une longue incubation (30-50 jours), la PI se manifeste par la MNI : Mononucléose
infectieuse: le plus souvent :
- Fièvre + fatigue.
- Angine tenace
- Adénopathies (cervicales post).
- SMG -Eruption (surtout si prise d’ampicilline)
Signes biologiques:- Cytolyse hépatique
- Syndrome Mononucléosique (70%): Hyper lymphocytose – LB atypiques : hyper basophiles/Géants
- Anticorps hétérophiles
2 - Complications: (rares chez l’immunocompétent)
- Rupture de la rate – Hépatite
- Neurologiques : Méningo-encéphalite – Méningite-Myélite-Sd Guillain Barré..
- Complications hématologiques, digestives….
3 - EBV et cancer : EBV + Cofacteurs
-Lymphome de Burkitt : Il s’agit d’une lymphoprolifération des LB qui est surtout présente en Afrique
centrale et de l'Est (endémique dans ces pays)
Il est lié à l’infection par EBV à un jeune âge et à des cofacteurs multiples et notamment:
- Translocation génétique 8/14 ou 8/22 (dérégulation de l’oncogène c-myc sur le chromosome 8)
- Paludisme (immunosuppression)
-Carcinome du nasopharynx (NPC) (cancer du cavum) : tumeur des cellules épithéliales. Fréquent dans
certaines régions asiatiques (Chine) et en Alaska. Ce carcinome existe aussi en Afrique du Nord. Ce cancer
est liè à EBV. Les cofacteurs impliqués sont des toxines alimentaires et une susceptibilité HLA
- Autres cancers : surtout Immunodéprimés : transplantés et sujets VIH+. EBV a été associé à d’autres
lymphomes et carcinomes (glandes salivaires, thymus, poumon….)
V. Diagnostic virologique
1- Diagnostic direct : se fait essentiellement par détection du génome (ADN) et sa quantification .
Ce diagnostic est indiqué dans les formes graves ou pour le suivi thérapeutique.
2- Diagnostic indirect +++
- La détection des anticorps hétérophiles : MNI test : est possible mais possède une faible spécificité
- La Sérologie EBV est intéressante, elle permet sur un seul prélèvement de distinguer une PI d’une
réactivation : les 1iers Ac à apparaître sont les anticorps dirigés contre les antigènes de la capside virale : IgM
et IgG anti-VCA (et les Early antigen EA) ; Plus tard, au bout de 3 mois environ, apparaissent les Ac anti-EBNA
(Epstein Barr nuclear antigen).
Au cours des cancers certains anticorps ont des titres plus élevées : exp : IgA au cours du cancer du cavum
IgM IgG
IgG anti
anti anti
EBNA
VCA VCA
Primo
+ + -
infection
Infection
- + +
ancienne
Réactivation + + +
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VI. Traitements - prévention
• Virus oncogène
• Tropisme : lymphocytes B.
• L’infection à HHV8 a une fréquence beaucoup plus faible que celles à HHV6 et HHV7.
En Tunisie, la prévalence est estimée à environ 15%, dans les pays occidentaux à moins de 5%. La
prévalence est plus élevée dans les pays Africains Sub-sahariens.
• Transmission : Voie sexuelle chez l'adulte - Salivaire, notamment chez les enfants.
• Le HHV-8 est fortement associé à des maladies caractérisées par des proliférations cellulaires
essentiellement chez l’immunodéprimé (Sidéens +++) :
-Sarcome de Kaposi - la maladie de Castleman - les lymphomes diffus des séreuses
• Diagnostic au laboratoire: Sérologie - PCR
• Pas de traitements ou vaccins spécifiques
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Auto-évaluation
Concernant le virus HSV:
A. Il existe trois sérotypes 1, 2 et 3
B. Il a un tropisme cutanéo-muqueux
C. Le site de latence est le ganglion lymphatique
D. La prévalence chez l’adulte en Tunisie dépasse 80%
E. C’est un virus transmissible par voie sexuelle
Réponse : B-D-E
Concernant le virus HSV:
A. C’est le premier virus à suspecter devant une méningite purulente
B. Il s’agit d’un virus tératogène
C. L’infection du nouveau-né peut être mortelle
D. Le diagnostic virologique est indispensable avant l’instauration du traitement
E. La détection des anticorps dans le LCR est utile au diagnostic précoce des formes neurologiques
Réponse : C
Concernant le virus VZV:
A. Il est responsable d’une éruption habituellement maculo-papuleuse
B. La transmission se fait essentiellement par voie aérienne
C. La primo-infection est le plus souvent symptomatique
D. L’infection n’entraine pas de virémie
E. L’infection durant la grossesse peut causer des malformations fœtales
Réponse : B-C-E
Concernant le CMV:
A. L’infection est rare en Tunisie
B. La primo-infection durant la grossesse peut causer des malformations congénitales
C. Le traitement anti-VIH a amélioré le pronostic de l’infection CMV chez le sujet VIH+
D. C’est un agent de fièvre prolongée
E. Il existe un vaccin contre le CMV
Réponse :B-C-D
Concernant le CMV:
A. Est transmis par voie sexuelle
B. Est transmis par voie entérale
C. Est transmis par allaitement maternel
D. L’infection n’entraine pas de virémie
E. Le virus peut être excrété même si l’infection est asymptomatique
Réponse :A-C-E
Concernant EBV:
A. Peut être transmis par voie sanguine
B. Est habituellement transmis par voie aérienne
C. Le cycle lytique concerne seulement le lymphocyte B
D. Le risque oncogène est augmenté par la présence de cofacteurs
E. Induit une prolifération cellulaire même chez l’immunocompétent
Réponse :A-D-E
Concernant EBV:
A. La mononucléose infectieuse est la manifestation de la primo-infection
B. La primo-infection durant la grossesse engendre des malformations congénitales
C. Il est fortement associé au risque d’adénocarcinome de la prostate
D. Les IgA anti-VCA sont élevé en cas de cancer du cavum
E. La présence d’anticorps anti-EBNA indique une infection récente
Réponse : A-D
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