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CONTRIBUTION DE LA PECADOM/ICCM DANS LA PRISE EN CHARGE DU PALUDISME EN MILIEU COMMUNAUTAI

REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE


RE CHEZ LES ENFANTS DE 0 à 5 ANS : CAS DU DISTRICT SANITAIRE DE OUME
Union-Discipline-Travail

MINISTERE DE LA SANTE, DE L’HYGIENE PUBLIQUE


ET DE LA COUVERTURE MALADIE UNIVERSELLE

INSTITUT NATIONAL DE FORMATION DES AGENTS DE SANTE

N°………

MÉMOIRE
POUR L’OBTENTION DU

DIPLÔME D’INGENIEUR DES TECHNIQUES SANITAIRE


OPTION : SANTE PUBLIQUE

CONTRIBUTION DE LA PECADOM/ICCM DANS


LA PRISE EN CHARGE DU PALUDISME EN
MILIEU COMMUNAUTAIRE CHEZ LES
ENFANTS DE 0 à 5 ANS : CAS DU DISTRICT
SANITAIRE DE OUME 2020-2021

Présenté et soutenu publiquement par : Mme GUEY NEE MEY YOUAHITY


MARIE EDITH
Date et lieu de soutenance : 13/02/2023 à l’INFAS

Composition du jury :
Président : Prof ZENGBE ACRAY
Directeur de mémoire : Dr AGNON Yoffoua Jacques, Médecin chargé de la prise en charge et de
s activités communautaires au PNLP
Co-directeur de mémoire : Mme GNONHOURI née BOUABRE Marie Bernadette, enseignante à
l’INFAS à la retraite

Assesseur 1 : Mr N’GUESSAN Sinon


Mme. GUEY NEE MEY YOUAHITY MARIE EDITH Mémoire -Ingénieur des Techniques Sanitaires -INFAS Option :Santé publique 2022
Assesseur 2 : Mr ANINI Kacou
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IN MEMORIUM
A notre maman Feue MARGUERITE GUEI,

C’est avec une profonde émotion que nous te dédions ce travail

Toi à qui nous devons tout après le bon Dieu.

Tu as su nous inculquer le sens de la responsabilité et de la confiance en soi fac


e aux difficultés de la vie.

Tes conseils ont toujours guidé nos pas vers la réussite.

Que ton âme repose en paix !

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DEDICACES

C’est avec une profonde gratitude et de sincères remerciements que je dédie ce


modeste travail de fin de formation à mon papa M. MEY Tokouene Emmanuel
qui a éclairé mon chemin par ses conseils judicieux. Merci pour tout et que
DIEU te bénisse

A mon cher et tendre époux M. GUEY Paulin Médard, pour son soutien
permanent et constant et pour sa compréhension qui nous ont permis de
surmonter ensemble toutes les difficultés. Trouves dans ce travail, l’expression
de ma profonde gratitude. Que DIEU te bénisse

A mes deux filles

GUEY Gahoun Marie Esperance Milka

GUEY Lessiaho Marie Astrid Serena

Vous qui avez été par moment privées de l’affection maternelle durant ces mois
de formation, que DIEU vous bénisse et vous guide sur le droit chemin.

A tous mes frères et sœurs pour le soutien moral et spirituel. Merci à vous et que
le SEIGNEUR mette l’amour, l’entente et l’harmonie dans notre famille et nous
comble de joie

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REMERCIEMENTS
Au terme de notre formation, nous tenons à adresser nos remerciements :

A la Directrice de l’INFAS Professeur Méliane N’DHATZ EBAGNITCHIE


épouse SANOGO,

Au sous-Directeur de l’école de spécialités Monsieur YAO Kouame Boniface,

A la sous Directrice de l’école de base Madame KANSAH Antoinette,

Pour leurs participations actives à notre formation.

Aux corps enseignants de l’INFAS et aux enseignants de l’école de spécialité


particulièrement Monsieur GNEZE Hyacinthe, responsable de la filière ITS-
SP.

A notre Directeur de mémoire Docteur AGNON Yoffoua Jacques,

Tous nos sincères remerciements pour votre contribution à la réalisation de ce


travail.
A notre conseillère de mémoire Madame GNONHOURI née BOUABRE
Marie Bernadette,

Merci pour votre disponibilité dans l’encadrement et votre technique de travail


qui nous ont beaucoup apporté dans l’élaboration de ce mémoire.

A Mme la Directrice Départementale Docteur N’GOTTA Née BEUGRE


Beloh Augusta, à Docteur ABREDAN Alidje Arsène chef de service de
l’action sanitaire et à tout le personnel du district sanitaire de Oumé, pour leur
collaboration lors de notre enquête.

A tous les camarades auditeurs de la promotion (2019-2021), pour leur sens de


la fraternité et leur convivialité durant la formation.

A toutes les personnes qui de près ou de loin, ont contribuer à la réalisation de


ce travail. Que Dieu vous bénisse.

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SOMMAIRE

LISTE DES ABREVIATIONS.............................................................................2

LISTE DES TABLEAUX.....................................................................................4

LISTES DES ANNEXES......................................................................................8

INTRODUCTION.................................................................................................9

PREMIÈRE PARTIE : REVUE DE LA LITTÉRATURE ET CADRE CONCE


PTUEL.................................................................................................................19

REVUE DE LITTÉRATURE.............................................................................20

CADRE CONCEPTUEL....................................................................................40

DEUXIEME PARTIE : NOTRE ETUDE...........................................................45

I. MATERIELS ET METHODES D’ETUDE.................................................46

I.1. MATERIELS D’ETUDE..............................................................................46

I.2. METHODES D’ETUDE...............................................................................50

II. RESULTATS..................................................................................................54

III. DISCUSSION...............................................................................................95

CONCLUSION.................................................................................................102

RECOMMANDATIONS..................................................................................103

REFERENCES..................................................................................................106

ANNEXES........................................................................................................112

RESUME...........................................................................................................124

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LISTE DES ABREVIATIONS


AFD : Agence Française de Développement

AFRO – WHO: Bureau régional de l’organisation mondiale de la sante pour l’


Afrique

ASC : Agent de Santé Communautaire

CDC: Centre de contrôle des maladies

COVID-19 : Maladie à coronavirus 2019

CSR : Centre de Santé Rural

CSU : Centre de Santé Urbain

CSU : Centre de Santé Urbain

CTA : Combinaison Thérapeutique à base d’Artémisinine

DDS : Direction Département de la Santé

DDT : Dichloro Diphényl Trichloroéthane

ECG : Electrocardiogramme

FM: Fonds Mondial

HbA: Hémoglobine A

HbF : Hémoglobine Fœtale

ICCM : Gestion de cas communautaire intégrée

INFAS : Institut National de Formation des Agents de Santé

IRA : Infestions Respiratoires aigues

MSHP-CMU : Ministère de la santé, de l’Hygiène Publique et de la Couverture


Maladie Universelle

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ODD : Objectifs de Développement Durable

OMS : Organisation Mondiale de la Santé

OMS : Organisation Mondiale de la Santé

PCIMAS-C : Prise en Charge Intégrée de la Malnutrition Aigüe Sévère en


Communauté

PCIME-C : Prise en Charge Intégrée des Maladies de l’Enfant en Communauté

PECADOM : Prise en Charge à Domicile

PMI : Protection Maternelle et Infantile

PNLP : Programme de Lutte contre le Paludisme

PVC : Pression Veineuse Centrale

SpO2 : Saturation Pulsée en Oxygène

SSP : Soin de Santé Primaire

SSSU : Service de Santé Scolaire et Universitaire

TA : Tension Artérielle

Temp : Température

TSS : Technicien Supérieur de santé

UNICEF : Fonds des Nations unies pour l'enfance

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LISTE DES TABLEAUX


Tableau I: Distance du centre de santé – district en aller-retour........................48
Tableau II: Répartition des enquêtés selon l’âge (parents ou tuteur des enfants)5
5
Tableau III: Fréquence des réponses des enquêtés relative aux avantages de la p
rise en charge.......................................................................................................60
Tableau IV: Fréquence des réponses des enquêtés concernant les bénéfices de l’
usage de médicaments lors de la PECADOM.....................................................62
Tableau V: Fréquence des réponses des enquêtés relative à l'impact de la PECA
DOM....................................................................................................................68
Tableau VI: Fréquences des réponses des enquêtés relative aux éléments montr
ant l’aspect contributif de l’intervention.............................................................70
Tableau VII: Répartition des réponses des prestataires de soins relative au nom
bre soignant mobilisé...........................................................................................74
Tableau VIII: Fréquence des réponses des prestataires relative au personnel soi
gnant impliqué dans la pratique de l’intervention...............................................76
Tableau IX: Fréquence des réponses des prestataires de soins relative aux outils
utilisés lors de la PECADOM/ICCM..................................................................81
Tableau X: Répartition des réponses des prestataires de soins relative au nombr
e d’ASC mobilisé par Aire..................................................................................82
Tableau XI: Fréquence des réponses des prestataires de soins relative aux activi
tés menées lors de l’ICCM..................................................................................83
Tableau XII: Fréquence des réponses des prestataires relative aux symptômes
motivant les cas suspects du paludisme..............................................................86
Tableau XIII: Fréquence des réponses des prestataires relative aux traitements a
ntipaludéens utilisés en milieu communauté.......................................................87
Tableau XIV: Fréquence des réponses des prestataires de soins relatives aux tra
itements utilisés en cas de pneumonies...............................................................90

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Tableau XV: Fréquence des réponses des enquêtés relatives aux difficultés renc
ontrées.................................................................................................................91
Tableau XVI: Relation entre la perception de la PEC communautaire (traitemen
t) et l'apport des médicaments administrés..........................................................92
Tableau XVII: Relation entre état définitif du patient et la perception du traitem
ent........................................................................................................................93
Tableau XVIII: Fréquence des suggestions évoquées par les superviseurs‘(IDE/
SF).......................................................................................................................94

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LISTE DES FIGURES

Cadre 1 : Répartition des ASC par partenaire

Figure 1: Plasmodium à divers stades. Aspects sur frottis sanguin mince (Roll B
ack Malaria, 2013)...............................................................................................27
Figure 2: Cycle de développement des Plasmodium humains...........................30
Figure 3: Répartition des enquêtés selon le sexe................................................54
Figure 4: Répartition des enquêtés par aire sanitaire..........................................56
Figure 5: Réponse des enquêtés relative à la connaissance de la pathologie de le
urs enfants............................................................................................................57
Figure 6: Répartition des réponses des enquêtés relative à la pathologie diagnost
iquée lors de la prise en charge...........................................................................58
Figure 7: Répartition des réponses des enquêtés relative à la satisfaction de la pr
ise en charge........................................................................................................59
Figure 8: Répartition des réponses des enquêtés concernant l'aspect bénéfique d
es traitements.......................................................................................................61
Figure 9: Répartition réponses des enquêtés relative au nombre de personne aya
nt bénéficié de la prise en charge à domicile.......................................................63
Figure 10: Répartition des réponses des enquêtés concernant l’aspect curatif des
traitements administrés........................................................................................64
Figure 11: Répartition des réponses des enquêtés selon l’état de guérison........65
Figure 12: Répartition des réponses des enquêtés concernant les raisons de la no
n guérison de certains bénéficiaires du PECADOM/ICCM................................66
Figure 13: Répartition des réponses des enquêtés relative à la contribution du P
ECADOM/ICCM quant à la réduction de la prévalence et de l’incidence des pat
hologies...............................................................................................................67
Figure 14: Répartition des avis des enquêtés sur la PEC...................................69
Figure 15: Répartition des prestataires de soins selon la qualification profession
nelle.....................................................................................................................71

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Figure 16: Répartition des prestataires de soins selon l’âge...............................72


Figure 17: Répartition des réponses des prestataires de soins relative au nombre
d'aire sanitaire couverte.......................................................................................73
Figure 18: Fréquence des réponses des prestataires de soins relative au moyen d
e transport utilisé.................................................................................................75
Figure 19: Répartition des réponses des prestataires de soins relative à l’utilisati
on du thermomètre...............................................................................................77
Figure 20:Fréquence des réponses des prestataires relative aux examens médica
ux pratiqués.........................................................................................................78
Figure 21: Répartition des réponses des prestataires de soins relative à la présen
ce d’outils pour le diagnostic de la pneumonie...................................................79
Figure 22: Répartition des réponses prestataires relative aux outils de diagnostic
de la pneumonie...................................................................................................80
Figure 23: Répartition des prestataires de soins en fonction du nombre de cas de
pneumonie détectés.............................................................................................85
Figure 24: Fréquence de réponses des prestataires de soins relative adjudant...88
Figure 25: Répartition des réponses des prestataire de soins concernant l’issu de
la maladie au niveau communautaire..................................................................89

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LISTES DES ANNEXES

1- Autorisation d’enquête
2- Questionnaire
3- Guide d’entretien destiné à la population

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INTRODUCTION
Le paludisme est une affection parasitaire due à un hématozoaire du genre
plasmodium transmis à l’homme par la piqure d’un moustique hématophage. Il
sévit en zone intertropicale sur le mode endémique et parfois épidémique.

Pour l’organisation mondiale de santé (OMS), le paludisme est un réel problème


de santé publique pour le monde du fait de sa grande répartition, de sa létalité et
sa morbidité élevées.

Chaque année, 300 millions de cas de paludisme sont recensées à travers


le monde avec plus d’un million de décès, dont la plupart en Afrique
subsaharienne. (OMS, 2019). Les enfants âgés de moins de 5 ans constitue la co
uche la plus vulnérable avec 67% des décès (OMS, 2019).

L’incidence du paludisme est passé de 222,9 à 232,8 pour mille ; le nombre total
de décès dus à cette maladie a affiché une hausse de 534 000 à 602 000 ; le taux
de mortalité est passé de 56 à 61,5 décès pour 100 000 habitants exposés au risq
ue de paludisme (OMS 2021)

La région Afrique continue de payer le plus lourd tribut au paludisme.

En 2020, l’ensemble de la région a enregistré :

• 95 % de tous les cas de paludisme (285 millions de cas) ;

• 96 % de tous les décès dus au paludisme (960 000 décès) ;

• 80 % de tous les décès dus au paludisme dans la région concernent les enfants
de moins de 5 ans.

En Afrique subsaharienne, la population cumule à elle seule plus de 90 % des ca


s de paludisme et 45% de décès. En outre, 35% des cas de paludisme diagnostiq
ués évoluent vers la forme grave et compliquée. Les femmes enceintes, les nourr
issons et les enfants de moins de cinq ans y représentent la majorité des malades.

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Par ailleurs, une large partie de la population africaine exposée au risque de palu
disme reste cependant exclue de l'accès aux outils de prévention, de diagnostic e
t de traitement de la maladie. Beaucoup vivent dans des zones reculées et difficil
ement accessibles. La saison des pluies, de plus en plus intense, favorise par aill
eurs le développement des infections parasitaires. (Chadi Fakih, 2014)

En Côte d’Ivoire, l’endémie palustre constitue un véritable problème de santé p


ublique. La transmission a lieu tout au long de l’année, avec un pic d’incidence
d’avril à juillet. En 2020, selon le rapport annuel du Programme National de Lut
te contre Paludisme (PNLP), l’incidence dans la population générale était de 173
‰ et celle chez les enfants de moins de 5 ans était de 440‰.

Pour parvenir à la maitrise de cette maladie, un quatrième plan quinquennal cou


vrant la période 2021-2025 a été élaboré par le Ministère de la santé à travers le
Programme National de Lutte contre Paludisme (PNLP). Ce plan prévoit un renf
orcement de l’accès universel des populations aux moyens de prévention, de dia
gnostic et de prise en charge des cas de paludisme ainsi que de la surveillance de
s cas et décès à tous les niveaux de la pyramide sanitaire.

Selon la Banque mondiale ; (Rapport annuel sur la situation sanitaire 2019) les
raisons de l’incidence de cette maladie sont entre autres : l’ignorance, la
précarité des systèmes sanitaires, la salubrité, les difficultés d’accès aux centres
de soins, la pauvreté, la non observance et le non suivi des stratégies de lutte, et
la caducité du plateau technique etc…

Face à l’échec de la stratégie d’éradication du paludisme entreprise depuis les an


nées 1955 par l’OMS et devant ce tableau sombre qu’affiche l’incidence et la pr
évalence de cette pathologie en Afrique, notamment en Côte d’Ivoire, il est tout
à fait primordial de mener des études visant à évaluer la contribution des différe
ntes stratégies notamment la prise en charge à domicile( PECADOM) et celle à i
ntegrated community case management (ICCM), en effet, l’evaluation de la

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PECADOM devrait permettre entre autre l’atteinte des objectifs définis dans le c
adre des objectifs du developpement durable (ODD).

A ce stade, la question de recherche qui motive notre démarche est la suivante :

Quel est l’impact de la prise en charge à domicile (PECADOM) dans la réductio


n de la mortalité liée au paludisme chez les enfants de 0 à 5 ans?

C’est ainsi que cette étude est entreprise en vue de connaître la contribution
de la stratégie de prise en charge du paludisme à domicile dans la réduction de la
mortalité infanto-juvénile liée au paludisme dans la région sanitaire de Goh, préc
isément dans le district sanitaire d’Oumé car cette tranche d’age representait
80% environ des décès dus au palusisme (bilan DSO 2021)

Objectif général

Evaluer la contribution de la PECADOM/ICCM dans la réduction de la morbidit


é et de la mortalité infanto-juvénile liée au paludisme.

Objectifs spécifiques
 Identifier les forces, faiblesses et les leçons apprises
 Estimer la couverture des soins liés à l’ICCM
 Déterminer la qualité des soins de l’ICCM
 Calculer l’incidence des cas de paludisme dans la communauté des enfant
s de 0 à 5 ans
 Déterminer la mortalité des cas du paludisme dans la communauté des enf
ants de 0 à 5 ans

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JUSTIFICATION
1. Motivation et intérêt personnel
Le paludisme est une maladie infectieuse courante et grave causée par six différe
ntes espèces de Plasmodium, qui sont le Plasmodium falciparum, le Plasmodium
vivax, le Plasmodium ovale, le Plasmodium malariae, le plasmodium cynomolgi
e et le Plasmodium knowlesi. Le paludisme est transmis par la piqure d'un moust
ique anophèle femelle infecté.

C’est un réel problème de santé publique dans le monde ; il est la cause de plusie
urs décès au sein des populations en Côte d’Ivoire. Aussi, initier une telle étude,
dans un contexte de prise en charge du paludisme à domicile, permettra d’obteni
r des résolutions visant à prévenir ces cas.

2. Pertinence d’ordre scientifique


Peu d’études sont consacrées en l’endroit du PECADOM/ICCM en Côte
d’Ivoire, or elle s’avère être une stratégie de lutte contre le paludisme adapté à n
os conditions de vie.

En Côte d’Ivoire, selon l’annuaire des statistiques sanitaires publié par la


Direction de lutte contre la maladie et des grandes endémies du Ministère de la S
anté, de l’Hygiène Publique et de la Couverture Maladie Universelle, le paludis
me demeure l’endémie majeure et la première cause de morbidité ; il compte éga
lement parmi les trois premières causes de mortalité dans le groupe des plus vul
nérables, à savoir les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes (MS
HP-CMU, 2018).

Aussi, entreprendre une étude visant l’évaluation de la contribution d’un outil str
atégique de lutte est très capitale. Notre étude fournira des résultats dont les reco
mmandations permettront aux futurs étudiants de s’en inspirer et à nos autorités
d’améliorer les actions de lutte.

3. Intérêt socio-économique

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Depuis sa découverte, le paludisme demeure la parasitose la plus importante au


monde et un problème majeur de santé publique en raison d’une part, de la résist
ance des vecteurs aux insecticides et de celle des plasmodies au traitement antip
aludique et, d’autre part, de la difficulté de son diagnostic clinique dans les zone
s d’endémie.

Le paludisme est endémique dans certaines régions du globe, surtout en Afrique


subsaharienne, du fait qu’elle dispose d’un climat favorisant la survie des princi
paux vecteurs (température d’éclosion des œufs de l’anophèle femelle entre 16 e
t 18°C minimum et 27-30°C maximum (AFRO-WHO, 2018).

Le paludisme, par sa fréquence et sa gravité, demeure encore de nos jours l’un d


es problèmes de santé publique les plus importants des pays du monde tropical t
el que le nôtre. Sur une population mondiale d’environ 7,4 milliards, 2,2 milliard
s d’individus sont exposés à des infections palustres dans 90 pays, notamment e
n Côte d’Ivoire.

Le développement l’impact du PECADOM contribuera à partir des stratégies qu


i y seront recommandées voire prescrites, de réduire ces effets sur nos populatio
ns ; et ce surtout dans un contexte de cherté de la vie et de pauvreté ambiante.

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Définition opérationnelle des termes


Contribution :
Selon le dictionnaire Larousse 2019, la Contribution se définie par l’action d’ap
porter sa part à une œuvre commune.

Dans notre cas, c’est l’apport de la prise en charge du paludisme à domicile dans
la réduction de son influence sur l’Humain.

PECADOM /ICMM :
C’est une Prise en Charge à Domicile. Selon l’OMS, 2015, elle est une stratégie
de prise en charge intégrée du paludisme (enfants et adultes), de la diarrhée et de
s IRA (enfants de 0 à 5 ans uniquement - OMS, 2015). Elle vise à améliorer l’ac
cès aux soins des populations vivant dans les zones où les structures sanitaires s
ont difficiles à atteindre.

Dans le cadre de notre étude, la PECADOM traduit la prise en charge des cas de
paludisme à domicile chez les populations vivantes à plus de cinq (5) km d’un c
entre de santé dans le district sanitaire de Oumé.

Prise en Charge :
Selon Ministère de la santé et de la solidarité de France, une prise en charge méd
icale est le fait de pouvoir répondre à la demande du patient en lui permettant l’a
ccès à des soins de médecine complémentaire dans le respect des aspirations de
celui-ci. Pour nous, elle se traduit par l’action de prodiguer des soins à une perso
nne présentant des symptômes dus au paludisme à son domicile.

Communauté :
État, caractère de ce qui est commun à plusieurs personnes : une communauté de
biens, d'intérêts.

Identité dans la manière de penser de plusieurs personnes : une communauté de


vues.

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Dans notre cas c’est l’ensemble de personnes unies par des liens d'intérêts, des h
abitudes communes, des opinions ou des caractères communs qui contribuent à
l’amélioration des conditions sanitaires et à la lutte contre le paludisme et d’autr
es endémies.

Paludisme :

Selon l’OMS, le paludisme est une maladie humaine potentiellement mortelle ca


usée par des parasites que transmettent les piqûres de moustiques anophèles fem
elles infectées. (OMS, 2021).

Selon le Larousse, c’est une maladie infectieuse tropicale due à un parasite trans
mis par la piqûre de certains moustiques (anophèles femelles) et qui cause des ac
cès de fièvre. (Larousse, 2015).

Dans notre contexte c’est toute maladie liée à une piqure de l’anophèle femelle e
t qui se manifeste à travers la fièvre, le vomissement, la convulsion, les céphalée
s etc.

Domicile :

Lieu où quelqu'un habite en permanence ou de façon habituelle. Dans notre étud


e c’est le lieu où le malade habite en permanence.

Description de la mise en œuvre de l’ICCM :

La réalisation de la couverture sanitaire universelle et l’atteinte des cibles des O


DD en matière de santé nécessitent des systèmes de soins de santé primaires (SS
P) solides, y compris l’institutionnalisation de la santé communautaire.

La programmation intégrée des soins de santé primaires s’est révélée efficace po


ur accroître la fourniture de services essentiels dans la communauté avec une me
illeure couverture des interventions essentielles et de meilleurs résultats en matiè
re de santé.

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La PECADOM/ICCM comporte deux paquets d’intervention :

 Paquet promotionnel pour les Pratiques Familiales essentielles


 Paquet curatif pour essentiellement la prise en charge des trois principales
maladies (Paludisme, diarrhée et Pneumonie)

Elle est assurée par des Agents de Santé Communautaire (ASC) qui sont bénévo
les jusqu'à ce jour.

La PECADOM/ICCM est prévue pour une couverture nationale des 113 districts
sanitaires. Actuellement, elle couvre 106 districts sur 113 à l’échelle nationale.

Elle implique un engagement politique assez fort, avec l’autorisation depuis octo
bre 2015 de l’utilisation de l’Amoxicilline pour le traitement de la pneumonie au
niveau communautaire.

La PECADOM/ICCM est assurée par une coordination technique de mise en œu


vre en l’occurrence la Direction de la Coordination de la Santé Communautaire.
Les Principales parties prenantes qui financent la PECADOM/ICCM sont : le
Gouvernement, l’UNICEF, le Fond Mondial, PMI.

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 CARTE : REPARTITION DES ASC PAR PARTENAIRES


Participation communautaire :

La participation communautaire est apparue comme l’un des grands principes de


s soins de santé primaires enracinés dans la déclaration d’Alma Ata de 1978 : « t
out être humain a le droit et le devoir de participer individuellement et collective
ment à la planification et à la mise en œuvre des soins de santé qui lui sont desti
nés. » (WHO, 1978).

En termes de PECADOM/ICCM, la participation communautaire signifie que le


s membres de la communauté sont impliqués dans l’étude de faisabilité, la conce
ption, la planification, la budgétisation et l’allocation des ressources, la gestion d
es approvisionnements et les infrastructures, la dotation en ressources humaines
grâce à des bénévoles de la communauté, la mise en œuvre, la supervision et le s

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uivi, la production de rapports et l’évaluation des interventions de santé. Elle im


plique donc les activités suivantes :

 Conception, planification, budgétisation et allocation des ressources, mis


e en œuvre, suivi, rapports et évaluation
 Sensibilisation à la promotion de bonnes pratiques en matière de nutrition
et de cadre de vie aux causes et à la prévention de la diarrhée et du palud
isme, diagnostic et traitement du paludisme et incitation à rechercher le tr
aitement
 Éducation et conseils en matière de santé et de nutrition en tête à tête ou e
n groupe
 Dépistage de la malnutrition aiguë, et du paludisme au sein de la commu
nauté
 Orientation des enfants diagnostiqués comme souffrant de diarrhée, palud
isme, IRA vers un spécialiste pour traitement
 Suivi des cas à problèmes, y compris la recherche de cas d’abandon
 Établissement de liens avec d’autres initiatives communautaires existante
s en matière de soins promotionnels, préventifs et thérapeutiques et de fil
ets de sécurité sociale

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Première partie :
REVUE DE LA LITTÉRATURE
ET
CADRE CONCEPTUEL

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REVUE DE LITTÉRATURE
Lors de notre recherche documentaire, nous avons eu à lire et à visiter certaines
bibliothèques de nature physique et/ou numérique en rapport avec notre thème
d’étude. Au vu de ceci, nous avons axé notre revue de littérature autour des poin
ts suivant :

I-Définition des mots clés

II- Généralité sur le paludisme

III-Impact du paludisme

IV- Stratégie de lutte antipaludique

I. Définition des mots clés


Faciès épidémiologique :
C’est l'ensemble des facteurs définit en un lieu donné qui concourent à
l’incidence d’une pathologie (OMS, 2000). Ainsi, dans notre cas un faciès
épidémiologique est un ensemble de lieux et de régions où le paludisme présente
les mêmes conditions de transmission, de développement de l'immunité, les
mêmes incidences cliniques.

Mortalité :
La mortalité, ou taux de mortalité est le nombre de décès annuels rapporté au
nombre d'habitants d'un territoire donné. C’est aussi, le rapport du nombre de
décès de l'année à la population totale moyenne de l'année. (INSEE, 2021)

Comorbidités :
La comorbidité désigne plusieurs maladies ou facteurs de risques interférant
avec une maladie primaire. Elle implique le retentissement d'une maladie sur
une autre. (Société Française de Médecine Générale, 2020)

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Infection palustre :
C’est une infection des globules rouges par l’une des cinq espèces du
protozoaire Plasmodium. Cette infection provoque de la fièvre, des frissons, des
sueurs, une sensation générale de malaise et parfois une diarrhée, des douleurs
abdominales, une détresse respiratoire, une confusion et des convulsions. Les
autres signes comprennent une hypertrophie de la rate, une anémie (due à la
dégradation des globules rouges infectés) et parfois une atteinte du cœur, du
cerveau, des poumons ou des reins. (Chelsea Marie, 2023)

Diarrhée :
La diarrhée est définie par au moins trois émissions de selles molles ou liquides
dans une journée (ou des selles plus fréquentes que ce qui est habituel pour le
sujet atteint). L'infection se transmet par le biais de l'eau ou d'aliments
contaminés, ou d'une personne à l'autre en cas d'hygiène insuffisante. (OMS,
2023)

Pneumonies :

La pneumonie est une forme d'infection respiratoire aiguë qui touche les
poumons. La pneumonie est causée par divers agents infectieux, dont des virus,
des bactéries et des champignons, dont Streptococcus pneumoniae qui est l'agent
pathogène le plus souvent responsable de la pneumonie bactérienne chez
l'enfant. (OMS, 2023)

Population à risque :
Qualités et caractéristiques de divers types de populations dans un groupe social
ou géographique en insistant sur l'état de santé. C’est donc les gens qui sont
susceptibles de contracter une maladie donnée sont appelés, qui peut être définie
sur la base de facteurs démographiques, géographiques ou environnementaux.
(OMS, 2000)

Incidence :

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En épidémiologie, le taux d'incidence rapporte le nombre de nouveaux cas d'une


pathologie observés pendant une période donnée. Le taux d'incidence est calculé
en rapportant ce nombre de nouveaux cas (population incidente) à la taille de la
population cible. Il est un des critères les plus importants pour évaluer la
fréquence et la vitesse d'apparition d'une pathologie.

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Prévalence :

Nombre de cas de maladie ou de malades, ou de tout autre événement tel qu'un


accident, dans une population déterminée, sans distinction entre les cas
nouveaux et les cas anciens (O.M.S., 1966). La prévalence est un rapport qui
s'exprime en nombre de cas pour 100 000 habitants

II. GENERALITE SUR LE PALUDISME

1. Agent pathogène
Plasmodium est un protozoaire eucaryote appartenant au règne des protistes. Em
branchement : Apicomplexa

Classe : Haemosporidae

Ordre : Haemosporida

Famille : Plasmodiidae

Genre : Plasmodium

Il existe six (06) espèces plasmodiales humaines :

 Plasmodium falciparum

P. Falciparum est la plus dangereuse des espèces plasmodiales et est responsabl


e de la presque totalité de la mortalité palustre. Il est à l’origine de la fièvre tierc
e maligne. Il a été identifié par Welch en 1897.

Au microscope optique, sur un frottis mince ou épais coloré au Giemsa, les trop
hozoïtes ont en général un noyau rouge et un cytoplasme sous forme d’anneau bl
eu. Quelquefois, ces trophozoïtes ont deux noyaux. Les gamétocytes ont une for
me en banane avec ou sans tâche rose ; le pigment d’hémozoïne est toujours prés
ent. Il est le plus petit parmi les plasmodies humaines.

Les érythrocytes parasités gardent leur forme habituelle (frottis mince). Dans les
infections à P. falciparum, les trophozoïtes et les gamétocytes sont les seuls stad

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es présents dans la circulation sanguine périphérique ; les schizontes ne s’y obse


rvent qu’exceptionnellement.

 Plasmodium malariae

Découvert en 1880 par le français Alphonse Laveran, il se différencie des trois a


utres plasmodies humaines par la lenteur de son développement due à une schizo
gonie moins prolifique. Le cycle asexué dure 72 heures au lieu de 48 heures che
z les trois autres espèces ; c’est pourquoi l’accès palustre qui lui est attribué est q
ualifié de fièvre quarte. Tous les stades (trophozoïtes, schizontes, gamétocytes) s
e rencontrent dans le sang périphérique.

Au microscope optique, sur un frottis mince ou épais coloré au Giemsa, les trop
hozoïtes jeunes sont en anneaux et ne sont pas différents, à ce stade, des formes
correspondantes de P. vivax mais les parasites ne tardent pas à s’allonger et à s’é
tendre en bandelettes transversales, caractéristiques de cette espèce. On observe
un anneau bleu foncé et épais. Le pigment d’hémozoïne (jaunâtre) apparait très
tôt et est mieux visible que chez les autres plasmodies. Les gamétocytes ressemb
lent à ceux de P. vivax mais sont plus petits et plus pigmentés. Les érythrocytes
parasités gardent leur forme habituelle (frottis mince). P. malariae peut survivre
pendant très longtemps dans le sang périphérique (10 ans ou plus) à un taux de p
arasitémie faible, produisant de temps en temps une recrudescence des symptôm
es cliniques.

 Plasmodium ovale

Il a été découvert pour la première fois en 1922 par Stephens chez un soldat brit
annique ayant séjourné en Afrique de l’Est (JAMES SP et al., 1949). Il est retrou
vé le plus souvent en association avec les autres plasmodies humaines et a été, p
endant longtemps, confondu avec P. vivax (JAMES SP et al., 1949). Il est à l’ori
gine de la fièvre tierce bénigne.

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Au microscope optique, sur un frottis mince ou épais coloré au Giemsa, les trop
hozoïtes jeunes ont un anneau petit mais large, bleu foncé avec un gros noyau ro
uge (plus gros que chez P. malariae). Le cytoplasme est élargi et la pigmentation
est très dense et rosâtre chez les trophozoïtes adultes. On observe une apparition
rapide de grosses granulations orangées (granulations de Schüffner). Les gaméto
cytes sont arrondis et pâles et leur noyau est excentré et gros.

 Plasmodium cynomolgi

L'infection des humains par P. cynomolgi était autrefois considérée comme extr
êmement rare. Cependant, les cas documentés d'infection naturelle chez l'homm
e sont devenus plus fréquents ces dernières années, et les premiers diagnostics er
ronés ont conduit ces chercheurs à théoriser que d'autres cas naturels sont identif
iés à tort comme P. vivax en raison de leurs similitudes morphologiques. Les pre
uves actuelles suggèrent que la transmission naturelle est généralement simienne
à l'homme par un moustique vecteur, mais la transmission de P. cynomolgi à par
tir de l'homme à l’homme par un moustique vecteur a également été mis en évid
ence dans des expériences de laboratoire. P. cynomolgi infecte également une gr
ande variété de moustiques anophèles ; l'effet de l'infection sur ces moustiques
n'est pas connu.

 Plasmodium knowlesi

Plasmodium knowlesi est un parasite primitif du paludisme que l'on trouve cour
amment en Asie du Sud-Est. Il provoque le paludisme chez les macaques à long
ue queue (Macaca fascicularis), mais il peut aussi infecter les humains, que ce so
it naturellement ou artificiellement. Plasmodium knowlesi est le sixième parasite
majeur du paludisme humain (après la division de Plasmodium ovale en deux so
us-espèces). Il peut causer un paludisme grave, comme l'indique son cycle érythr
ocytaire asexué d'environ 24 heures, avec une fièvre associée qui survient généra
lement à la même fréquence (la fièvre est quotidienne). Il s'agit d'une infection é

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mergente signalée pour la première fois chez l'homme en 1965. Il représente jus
qu'à 70% des cas de paludisme dans certaines régions d'Asie du Sud-Est, où il se
trouve principalement. Ce parasite est transmis par la piqûre d'un moustique ano
phèle. Plasmodium knowlesi a des conséquences sanitaires, sociales et économi
ques pour les régions touchées.

 Plasmodium vivax

Il a été découvert en 1890 par Grassi et Felleti. Il se rencontre dans la plupart de


s zones tempérées et est pratiquement absent de l’Afrique de l’Ouest. Il est respo
nsable de la fièvre tierce bénigne. Il est le seul parmi les agents du paludisme hu
main à provoquer un agrandissement et une décoloration des hématies infestées.

Au microscope optique, sur un frottis mince ou épais coloré au Giemsa, les trop
hozoïtes jeunes ont un cytoplasme en forme d’anneau bleu clair avec un noyau e
n général unique, rouge et plus gros que chez P. falciparum. Le noyau des troph
ozoïtes est fragmenté et le cytoplasme a un contour irrégulier d’où la forme ami
boïde. Un pigment verdâtre apparait dans tout le cytoplasme du parasite. Les sch
izontes ont une forme ovale ou arrondie avec un noyau renfermant de grosses m
asses rouges de chromatine irrégulièrement réparties. Le gamétocyte mâle a un c
ytoplasme mauve avec un gros noyau rouge rejeté sur le côté tandis que le gamét
ocyte femelle, plus grand, a un cytoplasme bleu foncé avec un noyau plus petit, r
ouge sombre ou violet. Les hématies parasitées présentent parfois une fine ponct
uation rouge vif très caractéristique, les granulations de Schüffner (frottis mince)
(Figure 1)

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Figure 1: Plasmodium à divers stades. Aspects sur frottis sanguin mince.


Source: Initiative (Roll Back Malaria, 2013)

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2. Cycle de reproduction
Le cycle de reproduction de tous les Plasmodium humains est essentiellement le
même (GILLES HM, 1993). Il comprend une phase sexuée qui se développe che
z l’anophèle femelle et une phase asexuée qui se déroule chez l’homme ; la phas
e asexuée comprend une phase pré ou exo érythrocytaire ou hépatique et une ph
ase érythrocytaire.

Phase asexuée chez l’homme

• Phase exo érythrocytaire

Les sporozoïtes inoculés à l’homme par l’anophèle femelle ne restent dans la cir
culation sanguine qu’une demi-heure au plus. Certains sont détruits par les phag
ocytes mais d’autres rejoignent les hépatocytes. Les sporozoïtes forment alors u
n schizonte préérythrocytaire qui se développe en quelques jours (P. falciparum :
5,5-7 jours ; P. vivax : 6-8 jours ; P. ovale : 9 jours ; P. malariae : 14-16 jours).
Après des divisions successives, le schizonte libère des milliers de mérozoïtes da
ns le sang (JAMES SP et al., 1949).

La période pré-patente est la période entre l’infection et la détection d’une parasi


témie sanguine. Elle dure au minimum 9 à 10 jours pour P. falciparum, 11 à 13 j
ours pour P. vivax, 10 à 14 jours pour P. ovale et 15 à 16 jours pour P. malariae.
Certains sporozoïtes n’évoluent pas directement en schizonte pré- érythrocytaire
; ils entrent dans une phase dormante (hypnozoïte) qui peut durer plusieurs mois.
Ils sont responsables des rechutes tardives. P. falciparum et P. malariae ne forme
nt pas d’hypnozoïtes.

• Phase érythrocytaire (schizogonie érythrocytaire)

Les mérozoïtes pénètrent les hématies par invagination de la membrane cellulair


e en une vacuole parasitophore et s’y transforment en trophozoïtes. Les trophozo
ïtes absorbent l’hémoglobine et libèrent un pigment, l’hémozoïne. Après une pér

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iode de croissance, le trophozoïte âgé entre en division, c’est la schizogonie éryt


hrocytaire. Lorsque les schizontes sont matures et sont sous forme de rosaces, le
s érythrocytes éclatent et libèrent 8 à 24 mérozoïtes, ce qui est à l’origine de la fi
èvre palustre caractérisant le paroxysme de l’accès.

Cette schizogonie érythrocytaire dure 48 heures pour P. falciparum, P. vivax, P.


ovale et 72 heures pour P. malariae rythmant ainsi les accès thermiques. Ces mér
ozoïtes vont parasiter d’autres hématies saines entrainant une augmentation prog
ressive de la densité parasitaire dans le sang. Après plusieurs cycles schizogoniq
ues, certains mérozoïtes vont former des gamétocytes. Ces derniers ne vont conti
nuer leur développement que s’ils sont ingérés par un anophèle femelle.

 Phase sexuée chez l’anophèle

L’anophèle femelle ingère des gamétocytes (forme sexuée du Plasmodium) lors


de la prise de son repas sanguin chez un paludéen. Au cours d’un processus d’ex
flagellation, un gamétocyte mâle donne 8 gamètes mâles haploïdes qui fusionne
nt avec l’unique gamète femelle haploïde issu d’un gamétocyte femelle.

La fécondation donne un œuf mobile, l’ookinète diploïde qui traverse la paroi st


omacale de l’anophèle et se fixe au niveau de sa face externe formant l’oocyste
(en moins de 24 heures après le repas sanguin), dans lequel s’individualisent les
sporozoïtes. La durée de cette période diminue quand la température augmente.
À 28°C par exemple, elle est de 9 à 10 jours pour P. falciparum, 8 à 10 jours pou
r P. vivax, 12 à 14 jours pour P. ovale et 14 à 16 jours pour P. malariae. En reva
nche, à 20°C, elle est de l’ordre de 3 semaines pour P. falciparum. Libérés par l’
éclatement de l’oocyste, les sporozoïtes gagnent les glandes salivaires de l’anop
hèle. Lors d’un repas sanguin ultérieur, l’anophèle régurgite quelques dizaines d
e sporozoïtes dans la peau de l’individu piqué (ROSENBERG R et al., 1990). (F
igure 2)

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Figure 2: Cycle de développement des Plasmodium humains ( Source : ROSEN


BERG R et al. 1990 )

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3. Vecteur et mode de transmission


L’anophèle femelle est l’hôte définitif des plasmodiums et ainsi leur vecteur che
z l’Homme. Le mâle se nourrit lui du suc des plantes et ne représente ainsi aucu
n danger.

Appartenant à la famille des culicidés, à la sous-famille des Anophélidés et du g


enre Anophèles, cette espèce diptère (=2 ailes), présente quatre stades évolutifs a
u cours de sa vie :

- Les 3 premiers stades, dits pré-marginaux sont aquatiques (= 10 jours), avec l’


œuf, la larve et enfin la nymphe.

- Le dernier stade (adulte), dit imago, est aérien et dure 2 à 4 semaines pour une
femelle (10 jours chez le mâle).

Les œufs (40 à 100/ponte), pondus en surface d’une eau stagnante, faiblement p
olluée, réunissant des conditions propices en température (20-30°C) et en humid
ité, donnent en 24-48h une larve qui après 4 mues donnera une nymphe. Cette ac
tivité génitale est donc maximale à la saison des pluies en zone tropicale, à la bel
le saison en zone tempérée et en permanence en zone équatoriale.

L’imago émerge ensuite et gagne le milieu aérien. L’accouplement est unique da


ns la vie d’une femelle qui voit ensuite sa vie rythmée par des cycles de 2-3 jour
s mêlant périodes de pontes, de recherche d’un repas sanguin (indispensable à la
ponte et à la poursuite de la reproduction), et de repos post-repas. (Mouchet J., et
al, 2003)

Ainsi, la quête de repas se fait de nuit, de préférence aux heures humides (23h -5
h) pour éviter la déshydratation, en silence et les anophèles ont jusqu’à 5 km d’a
utonomie de vol. Elles sont attirées par les couleurs sombres, la chaleur, le CO2
et les odeurs.

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Quant à la transmission, elle nécessite des conditions climatiques telles que le ré


gime des précipitations, la température et l'humidité (température > 18°C pour P.
falciparum et > 16°C pour P. vivax) et d'altitude (< 1 500 m en Afrique).

La connaissance du cycle du paludisme permet de comprendre les modalités de t


ransmission de la maladie (Mouchet J., et al, 2003). Le paludisme est transmis, p
endant la nuit, par la piqûre d’un moustique, l’anophèle femelle. La phase sangu
ine du cycle rend possible d’autres modes de contamination : transmission congé
nitale, transfusionnelle, par greffe d’organe ou transmission accidentelle chez de
s personnels de santé manipulant du sang contaminé. En pratique ces transmissio
ns sont tout à fait exceptionnelles et n’influencent pas l’épidémiologie. (Mouche
t J., et al, 2003)

4. Paludisme de l’enfant (non encore prémuni en zone d’endémie)

Le paludisme de l’enfant apparaît après la disparition de la protection du nouvea


u-né par les anticorps maternels et le remplacement progressif de l’HbF par l’Hb
A, après l’âge de 3 mois. (OMS 2021)

L'enfant acquiert une immunité labile et incomplète au prix de nombreux accès p


alustres graves. Il faut insister d’emblée sur la nécessité d’un traitement rapide et
efficace et sur le rôle protecteur d’une supplémentation en vitamine A.

 Les accès palustres simples

Toute fièvre chez un enfant en zone d’endémie palustre doit faire penser à un ca
s suspect de paludisme. Elle peut être isolée ou accompagnée de signes digestif
s (vomissements, diarrhée surtout chez le nourrisson), de céphalées et de convul
sions. La présence de convulsions ne doit pas être abusivement attribuée à une fi
èvre élevée, mais doit faire craindre l’installation d’un neuro paludisme.

 Les formes graves

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Les facteurs de gravité sont : le neuro paludisme (profondeur du coma, convulsi


ons répétées, âge < 3 ans, parasitémie > 10 %), et l’hypoglycémie qui complète l
es autres signes de gravité attribuée au paludisme. En zone d’endémie, plus de 9
0 % des décès sont observés chez des enfants de moins de cinq (5) ans.

Un coma peut survenir brutalement 12 à 24 heures après le début de la fièvre. L’


examen du fond d’œil peut montrer des anomalies dont la sévérité est corrélée à
la gravité (pâleur rétinienne, modifications vasculaires et/ou hémorragies rétinie
nnes et exsudats).

Devant des troubles de la conscience, il faut rechercher une complication cérébr


ale (si possible par IRM) et éliminer une méningite bactérienne par une PL en l’
absence de contre-indication. Le syndrome de détresse respiratoire est en rapport
avec l’acidose métabolique (dyspnée d’acidose). La défaillance cardio-respiratoi
re se définit par une hypotension (pression systolique inférieure à 70 mm Hg) as
sociée à des signes de choc. L’hypotension doit faire suspecter une co-infection
(à BGN), une infection nosocomiale ou une déshydratation chez le nourrisson.
(Saissy J.M et al, 2003)

III. IMPACT DU PALUDISME

1. Répartition géographique
Il est possible de dresser les grandes lignes de la répartition géographique du pal
udisme à travers le monde.

En revanche il est important de comprendre qu’en raison des facteurs influençan


t l’épidémiologie évoqués précédemment (distribution des anophèles, capacité v
ectorielle, caractéristiques biologiques des différentes espèces de Plasmodium
...) la répartition géographique varie d’un continent à l’autre, d’un pays à l’autre,
mais aussi d’une région à une autre, d’un village à un autre et même parfois au s
ein d’un même village. (OMS, 2018)

 Europe

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Officiellement, le paludisme a été éradiqué en Europe, y compris aux Açores, au


x Canaries, à Chypre, dans les Etats de l’Europe de l’Est et dans la partie europé
enne de la Turquie.

En revanche, la Fédération de Russie (dont la partie européenne comprend la rég


ion de Moscou) est à surveiller car il y persisterait une transmission de paludism
e dû à P. vivax espèce capable de se réimplanter temporairement dans tout le sud
de l’Europe (par exemple en Italie, Corse, …). Ainsi en 2011 P. vivax est réappa
ru en Grèce (cas autochtones). A noter que l'on décrit parfois des cas de paludis
me d'aéroport en lien avec l'importation de moustiques infestés dans les bagages
ou les cabines des avions venant des zones d'endémies. (OMS, 2019)

 Asie

Toute l’Asie du Sud-Est (Myanmar, Chine du Sud, Thaïlande, Vietnam, Cambo


dge, Laos, Malaisie, Indonésie, Philippines) est touchée par une transmission du
e à P. falciparum (avec présence, dans certaines régions de souches multirésistan
tes) à P. vivax et à P. knowlesi.

Les autres régions et la péninsule indienne sont atteintes par P. vivax et P. falcip
arum mais ne sont pas concernées par le phénomène de multirésistance. A la diff
érence de l’Afrique, où la transmission est beaucoup plus homogène, la transmis
sion en Asie se fait sous forme de foyers disséminés en milieu rural dans les zon
es de collines boisées. Toutes les grandes villes asiatiques sont indemnes (sauf le
s villes indiennes). (Tchen J et al., 2016)

 Océanie

La transmission est hétérogène. Certaines îles sont atteintes (Nouvelle Guinée, Il


es Salomon, Vanuatu) ; d’autres en sont totalement dépourvues : Polynésie Fran
çaise, Nouvelle-Calédonie, Wallis et Futuna, Fidji, Hawaï etc. L’Australie et la
Nouvelle Zélande sont indemnes. (OMS. Rapport 2021)

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 Amérique

Le paludisme a été éradiqué en Amérique du Nord.

La transmission se poursuit en Amérique centrale (P. vivax essentiellement) mai


s les Caraïbes sont indemnes à l’exception d’Haïti et d’une partie de la Républiq
ue Dominicaine. Il faut donc noter qu’il n’y a pas de paludisme dans les 2 départ
ements d’Outre-Mer français que sont la Martinique et la Guadeloupe.

En Amérique du Sud, la transmission est essentiellement due à P. falciparum (av


ec présence de souches très résistantes aux amino-4-quinoléines dans tout le bas
sin amazonien) et à P. vivax. Le paludisme sévit toujours en Guyane française m
ais essentiellement sur les fleuves et en forêt. Les villes, notamment Cayenne, K
ourou et Saint-Laurent du Maroni sont indemnes. D’une manière générale toutes
les grandes villes américaines sont indemnes sauf en Amazonie. Rappelons qu’il
n’y a plus de transmission au-dessus de 2500 mètres. (OMS. Rapport 2021)

 Afrique

Le paludisme est très largement répandu dans toute l’Afrique sub-saharienne où


coexistent P. falciparum (nettement prédominant), P. ovale et de manière plus sp
oradique P. malariae. P. vivax peut être retrouvé en Afrique de l’Est. Il existe un
e transmission, faible, en Afrique du Nord (Algérie), essentiellement due à P. vi
vax, ainsi qu’au Cap-Vert et à l’Ile Maurice. L’Ile de la Réunion est indemne. E
n revanche, la transmission est bien présente aux Comores, dont Mayotte, et à M
adagascar où coexistent quatre espèces. (AFRO-WHO, 2018)

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 Côte d’Ivoire :

Les données d’études récentes (enquête MICS 2016, rapports PNLP 2018) ne rel
èvent pas de variations particulières dans la répartition des espèces plasmodiales
rencontrées dans le pays. Plasmodium falciparum demeure toujours l’espèce pré
dominante. Il est en cause dans plus de 95% des cas.

Toutefois, d’autres espèces sont rencontrées en Côte d’Ivoire dans moins de 5%


des cas. Il s’agit de Plasmodium malariae et Plasmodium ovale et plus rarement
Plasmodium vivax. Le paludisme demeure toujours endémique en Côte d’Ivoire
avec la majorité de la population (81%) vivant dans les régions avec une inciden
ce et cas estimés variant de 300‰ à plus de 500 ‰ habitants.

De façon globale, on distingue 5 niveaux d’endémicité classés en niveau très fai


ble, faible, modéré, élevé et très élevé, qui couvrent respectivement 2%, 17%, 30
%, 18% et 33% de la population. Par ailleurs, les données de l’enquête de préval
ence parasitaire du paludisme et de l’anémie chez les enfants âgés de 6 à 59 moi
s (EPPA 2016) révèlent une prévalence parasitaire moyenne de 37%. Dans le dis
trict sanitaire de Oume, le paludisme est la principale cause de consultation et a
enregistré plus de 16436 cas de paludisme au premier trimestre d’où l’importanc
e de notre étude.

2. Modalité épidémiologique
L’épidémiologie du paludisme est extrêmement variable d’une zone géographiq
ue à une autre. Cette hétérogénéité est sous la dépendance de nombreux facteurs.
Nous avons déjà évoqué le rôle de la distribution des anophèles et leur capacité
vectorielle, ainsi que les caractéristiques biologiques des parasites.

Un autre facteur extrêmement important est le rôle de l’immunité. Même si le pa


ludisme entraîne la mort d’un très grand nombre de personnes chaque année (1m
illion) la mortalité est faible (<1%) par rapport au nombre présumé d’accès palus
tres survenant sur une même période. La réponse clinique à l’infection est extrê

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mement variable allant de l’infection asymptomatique à la survenue d’un accès


grave pouvant entraîner la mort du patient. (Martin-Blondel G et al., 2010)

a. Population à risque

Les populations à risques sont les femmes enceintes, les voyageurs, les touristes
et surtout les enfants de moins de cinq ans. (Roll Back Malaria, 2015)

b. Immunité naturelle

Bien qu’encore imparfaitement connus, il existe très probablement des facteurs


génétiques conférant à certains sujets une immunité naturelle, au moins partielle.
On évoque des facteurs érythrocytaires : trait drépanocytaire (sujet hétérozygote
AS), groupe sanguin Duffy négatif, et des facteurs non érythrocytaires : groupe
HLA, polymorphisme de la réponse immune, facteurs ethniques. (OMS, 2016)

c. Immunité acquise

Elle joue incontestablement un rôle essentiel dans le paludisme. Cette immunité


s’acquiert progressivement en situation d’exposition continue. Cette immunité
n’est pas stérilisante (elle n’empêche pas d’être de nouveau contaminé) et ne per
met pas de se débarrasser totalement du parasite.

En revanche elle empêche progressivement la survenue de formes cliniques grav


es. Cela explique que, en zone de transmission intense, les jeunes enfants payent
le plus lourd tribut à la maladie, à partir de l’âge de 4 à 6 mois lorsque la protecti
on maternelle transmise s’amenuise et jusqu’à 4 à 6 ans.

Progressivement le risque d’accès grave diminue alors que le sujet tolère des par
asitémies de plus en plus importantes tout en restant cliniquement asymptomatiq
ue.

En zone de transmission intense il est exceptionnel qu’un sujet adulte fasse un a


ccès grave. (Daniel-Ribeiro C.T et al., 2018). Cette immunité est donc « non stér

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ilisante », fonction de l’espèce, et ne se développe qu’après une longue période


d’exposition ininterrompue. Elle est transmissible (nouveau-nés).

En revanche elle n’est jamais totale et jamais définitive. Un sujet transplanté en


zone tempérée pendant 2 ou 3 ans perd progressivement sa protection. Lorsqu’il
retourne dans son pays, il est redevenu vulnérable, au même titre un sujet « neuf
» récemment arrivé en zone d’endémie. Cette situation est fréquemment observé
e dans les hôpitaux français où, chaque année, de nombreux accès palustres sont
diagnostiqués chez des sujets africains, vivant en France depuis plusieurs années
et qui sont retournés dans leur pays pour des vacances.

d. Prémunition

L'immunité contre le paludisme est complexe et soulève de nombreuses question


s. Le paludisme stimule l'immunité innée et l'immunité adaptative (CD4 et CD8).
C’est un état d’immunité relative ou prémunition : équilibre hôte-parasite acqui
s après plusieurs années d’exposition si la transmission est constante, acquis pro
gressivement en 5 à 10 ans au prix d’une mortalité infantile élevée. C'est une im
munité labile, qui disparaît en 12 à 24 mois chez le sujet immun qui quitte la zon
e d’endémie, chez la femme enceinte au 2ème et 3ème trimestre de la grossesse
et chez le splénectomisé.

L’acquisition lente et progressive de la prémunition est couplée avec l’acquisitio


n d'anticorps protecteurs dont la spécificité reste inconnue. Ceci permet cependa
nt de comprendre la fréquence du paludisme chez les femmes enceintes primipar
es car au niveau du placenta, les GR parasités vont exprimer un nouveau variant
antigénique PfEMP1, lequel étant inconnu du système immunitaire, l'immunité p
réexistante devient inopérante.

Ce variant antigénique entraîne la sécrétion d'IgG spécifiques à la grossesse, anti


corps apparaissant après 20 semaines d'aménorrhée chez les primipares et réappa

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raissant plus tôt chez les multipares, pour ensuite diminuer dans le post-partum.
(Hviid L, 2016)

Des facteurs génétiques confèrent une résistance, en particulier des facteurs de r


ésistance érythrocytaires : modifications de la chaîne ß de l’hémoglobine (HbS,
HbC, HbE), modifications des taux de synthèse des chaînes de globine (thalassé
mies), modifications d’un enzyme érythrocytaire essentiel (G6PD), modification
s des caractères de la membrane et du cytosquelette des érythrocytes (groupe san
guin Duffy, ovalocytose héréditaire).

En Afrique subsaharienne, il est admis que le paludisme est dû à P. falciparum et


à P. ovale, plus rarement à P. malariae, mais que les populations de cette région
ne sont pas infectées par P. vivax, car ce paludisme-là nécessite la présence du s
ous-groupe Duffy sur les hématies, l'antigène Duffy étant le récepteur de P. viva
x. Or, dans cette région, les africains sont majoritairement Duffy négatifs.

Cependant, une part croissante de patients d’Afrique et d’Amérique du sud est in


fectée par P. vivax bien que leurs globules rouges soient indemnes de la protéine
de surface Duffy. (Rogier C, 2013)

Par ailleurs, le groupe sanguin O est protecteur contre P. falciparum, ce explique


que ce groupe sanguin soit si commun dans les régions où sévit le paludisme (au
Nigeria, plus de la moitié de la population appartient au groupe O, ce qui la prot
ège du paludisme). (Rogier C, 2013)

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IV STRATEGIES DE LUTTE CONTRE LE PALUDISME


1. Cadre stratégique de la lutte antipaludique

Afin d’accélérer les progrès vers l’élimination, les acteurs de lutte et les pays ont
décidé de maximiser l’impact des outils et des stratégies qui sauvent des vies
aujourd’hui. Cette stratégie s’articule autour de trois piliers et de deux éléments
de soutien qui orientent les efforts mondiaux vers l’élimination du paludisme. Ils
sont résumés ci-dessous :

 Garantir l’accès universel à la prévention, au diagnostic et au


traitement du paludisme, notamment chez les populations à risque
telle que les enfants de moins de 5 ans

L’ensemble d’interventions de base recommandées consiste en la lutte antive


ctorielle de qualité, à la chimio-prévention, aux tests de diagnostic et au traiteme
nt. Ainsi, les programmes nationaux de lutte contre le paludisme doivent veiller
à ce que toutes les personnes vivant dans des zones à haut risque palustre surtout
les enfants de 0 à 5 ans, soient protégées moyennant la distribution de
moustiquaires à imprégnation durable, leur utilisation, l’utilisation de traitement
préventif intermittent (TPI) à la sulfadoxine‐ pyriméthamine (SP) pour les
gestantes, le cas échéant des pulvérisations intradomiciliaires à effet rémanent.
Ceux-ci permettent de réduire de manière spectaculaire la morbidité et la mortali
té. S’agissant du volet diagnostic et du traitement, les programmes nationaux de
lutte contre le paludisme veillent à donner aux populations à risque un accès uni
versel aux interventions. A cet effet, l’OMS recommande la mise en œuvre com
plémentaire de deux ensembles d’interventions : 1) des stratégies de prévention f
ondées sur la lutte antivectorielle et, dans certains contextes et dans certains gro
upes de population, l’administration d’une chimioprévention ; et 2) le diagnostic
universel et un traitement efficace et rapide du paludisme dans les établissement

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s de santé publics et privés et dans la communauté à travers le PECADOM, et


l’ICCM.

 Accélérer les efforts vers l’élimination et vers l’obtention du statut


exempt de paludisme

Les pays veillent à réduire la transmission ultérieure des nouvelles infections


dans des zones géographiques délimitées, en particulier là où la transmission est
faible. De ce fait, l’on cible les parasites et les vecteurs de foyers de
transmission en se fondant sur la détection active des cas et sur des
investigations dans le cadre d’un programme de surveillance et d’action contre
le paludisme. Dans certains contextes, l’élimination pourrait nécessiter un usage
prophylactique des médicaments, ou éventuellement d’autres nouvelles
approches destinées à supprimer le réservoir infectieux, une fois que qu’ils ont
été repérés.

 Faire de la surveillance du paludisme une intervention de base

Le renforcement de la surveillance du paludisme est un aspect indispensable de


la planification et de la mise en œuvre des programmes et un facteur crucial pour
accélérer les progrès. Tous les pays d’endémie palustre et ceux où la maladie
pourrait réapparaître sont entrain concevoir ou ont conçu un système de gestion
et d’information sanitaire efficace pour aider les programmes nationaux de lutte
antipaludique à affecter les ressources aux populations les plus touchées, à
recenser les carences de la couverture programmatique, à détecter les flambées
épidémiques et à évaluer l’impact des interventions afin de guider toute
modification dans l’orientation des programmes. Ces différents programmes
intègrent les CPN et leurs recommandations visant la lutte antipaludique, et la
gratuité des soins pour les enfants de 0 à 5 ans.

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 Mettre à profit l’innovation et développer la recherche


Pour consolider ces trois piliers, les pays d’endémie palustre et la communauté
mondiale engagée dans la lutte contre le paludisme explorent le potentiel de
l’innovation et participent de plus en plus activement à la recherche
fondamentale et clinique et à la recherche sur la mise en œuvre. Une innovation
fructueuse dans la mise au point des produits et dans la prestation de services
contribuent fortement à accélérer les progrès. La recherche fondamentale est
essentielle pour mieux comprendre les parasites et les vecteurs et pour mettre au
point des produits de diagnostic et des médicaments plus efficaces, des
méthodes de lutte antivectorielle améliorées et novatrices, et d’autres outils tels
que des vaccins.

 Favoriser un environnement propice

Un engagement politique solide, un financement robuste et une collaboration


multisectorielle accrue sont déterminants si l’on veut continuer de progresser.
Pour optimiser les interventions nationales de lutte antipaludique, la plupart des
états ont renforcé globalement les systèmes de santé et de favorisé un
environnement propice. Des systèmes de santé solides, tant publics que privés,
avec des infrastructures sanitaires modernes et la vulgarisation des programmes
nationaux contribuent à réduire la charge de morbidité et le risque de
transmission ultérieure des parasites. Cela permet d’adopter et d’introduire de
nouveaux outils et stratégies dans les plus brefs délais en cas échec. Aussi, l’on a
favorisé l’expansion des interventions de lutte antipaludique de point de départ
pour renforcer les systèmes de santé, y compris les programmes en faveur de la
santé de la mère et de l’enfant et les services de laboratoire, ainsi que les
systèmes d’information sanitaire et de surveillance épidémiologique et
entomologique, avec à la clé l’autonomisation des communautés, le
renforcement des capacités et l’encadrement bienveillant.

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2. Cadre stratégique de la communication pour le changement social et


comportemental

A ce state, les acteurs de la lutte mobilisent des ressources nécessaires afin de


recruter du personnel dédié et correctement formé pour soutenir les PNLP et les
programmes connexes. Ce personnel qualifié est donc chargé de planifier,
mener, mettre en œuvre et évaluer les interventions de CCSC complexes et à
grande échelle qui sont efficacement intégrées dans l’ensemble du système de
santé. de la des actions sont en cours afin d’améliorer la gestion des activités de
CCSC concernant le paludisme, à savoir :

 Tous les pays durement et moyennement touchés disposent d’un


coordinateur national de la CCSC concernant le paludisme possédant :
 une bonne compréhension des comportements, en théorie et en
pratique
 de solides compétences de gestion relatives à l’utilisation à
grande échelle des interventions de CCSC
 la capacité d’engager et de former des subordonnés et de
contribuer à la conception et à la mise en œuvre d’interventions
de CCSC
 les compétences nécessaires pour organiser et diriger un groupe
de travail de CCSC composé de divers partenaires afin de
coordonner les actions et de tirer parti des ressources
 Tous les pays endémiques ont établi ou sont entrain établir un groupe de
travail de CCSC national permanent afin de coordonner les actions et de
tirer parti des ressources
 Tous les pays procèdent à évaluation des besoins de CCSC afin de
développer une stratégie nationale de CCSC sur 5 ans en partenariat avec
d’autres intervenants.

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V- CADRE CONCEPTUEL
La finalité de notre étude est l'amélioration de la prise en charge du paludisme,
de la diarrhée, et de la pneumonie à domicile chez les enfants âgés de 0 à 5 ans.
Pour cela nous avons choisi le cadre conceptuel de Virginia Henderson qui
considère l'homme comme une entité biopsychosociale et spirituelle. Selon
Virginia Henderson, l'homme est un être complexe qui a 14 besoins
fondamentaux ; lorsque l'un de ses besoins n'est pas satisfait, l'homme devient
incomplet et dépendant.

Ces pathologies affectent énormément cette population. Elles sont à l’origine de


morbidités sérieuses telles que les anémies sévères ; les détresses respiratoires,
des affections neuronales, la fièvre, les vomissements etc. qui dérangent le
fonctionnement normal du système immunitaire ainsi que la norme
physiologique.

Durant cette situation, le personnel soignant suppléera l'individu dans la


satisfaction des besoins perturbés jusqu'au recouvrement de toutes les facultés et
au bon fonctionnement des organes vitaux. C'est la raison pour laquelle Virginia
Henderson définissait le rôle de l'infirmer comme celui consistant à aider
l'individu malade ou en bonne santé, au maintien ou au recouvrement de la santé
par l'accomplissement des tâches.

La satisfaction des besoins perturbés par suppléance devrait permettre de réduire


la morbidité et la mortalité des enfants de moins de 5 ans dans nos hôpitaux.

En effet dans le cadre théorique de la France, les travaux de la SFAR ont amené
le gouvernement à prendre des mesures qui ont contribué à la baisse notable du
taux de complication lié au paludisme, à la diarrhée et à la pneumonie chez les
nouveau-nés et les enfants de moins de 5 ans. Cela a été possible par la
satisfaction des besoins des praticiens et des patients.

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Au vu de ce qui précède, l'on se rend compte que le personnel soignant et les


ASC doivent suppléer, et prévenir les infections palustres, et autres dans la
satisfaction d'un certain nombre de besoins fondamentaux dont les plus
perturbés :

 Le besoin de respirer
 Le besoin d'éviter le danger
 Le besoin de maintenir la température du corps dans les limites de la
normale
 Le besoin d'apprendre

1. Le besoin de respirer :

Au cours d’une crise palustre il peut subvenir une détresse respiratoire. L’enfant
est confronté à la fois à un risque d'insuffisance d'oxygène et de sang ce qui
engendre une augmentation de la consommation en oxygène, à un risque de
bronchospasme et à des céphalées etc...

Respirer est une nécessité qui consistera à capter l'oxygène indispensable à la vie
cellulaire et à rejeter le gaz carbonique, tout en palliant à l’anémie sévère par
une transfusion. Cela n'est possible que lorsque les voies aériennes sont
perméables avec des alvéoles pulmonaires en bon état. Pour cela le personnel
devra :

 Donner de l'oxygène
 Contrôler la respiration et la coloration
 Contrôler les constantes hémodynamiques (TA, Temp, SpO2...)
 Évaluer la numération sanguine

L'accomplissement de ces actes nécessite une bonne qualification


professionnelle avec un matériel suffisant et adapté.

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2. Besoin d’éviter les signes de danger

Le paludisme, la diarrhée et la pneumonie chez un enfant de moins de 5 ans


peuvent être source de morbidité voir de mortalité quelques soit le type de
paludisme.

Il importe au personnel soignant et au parent de faire en sorte d'éviter au patient


des signes de dangers qui pourraient porter atteinte à sa vie. Étant entendu que le
fait d'éviter les signes de danger est une nécessité pour l'être humain, donc se
protéger contre toute agression interne ou externe pour maintenir son intégrité
physique et psychologique s'impose.

Pendant ces affections l’enfant de moins de 5 ans est confronté aux signes de
dangers qui se résument en l’hypoglycémie, en un œdème pulmonaire, en une
anémie sévère, en un syndrome de détresse respiratoire, en une hypoglycémie,
en des méningo- encéphalites et en des comas métaboliques.

Face à ces signes, le personnel soignant doit œuvrer à la satisfaction de ces


besoins en posant les actes suivants :

 Contrôler la PVC
 Contrôler la T.A et le pouls chaque 10 minutes
 Prévoir les régulateurs de la tension
 Surveiller l'aspect de l'ECG et le maintenir dans la normale dès que
nécessaire
 Surveiller l'état général à la recherche d'anomalie à corriger.
 Rechercher les facteurs de risques liés aux morbidités et y remédier.

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3. Le besoin de maintenir la température du corps dans les limites de la


normale :

Durant ces affections l’enfant peut être soumis à une élévation de la température
du corps. Selon Virginia Henderson, l'homme pour être viable a besoin de
maintenir la température de son corps dans les limites de la normale (37°c).

Pendant la prise en charge du paludisme, de la diarrhée et de la pneumonie il


faudra réguler cette constante. La température entraine de graves perturbations
physiologiques chez les enfants.

En raison de leur état, le personnel soignant a le devoir d'assurer ce besoin en :

 Réglant la température de la salle d’hospitalisation


 Prévoyant une couverture froide
 En administrant des médicaments contre la fièvre
 Surveillant la température
 Faisant une bonne Oxygénothérapie
 Évitant les causes d'hypothermie et/ou hyperthermie (sueur abondante)

4. Besoin d’apprendre

Selon Virginia Henderson, apprendre est une nécessité, pour l'être humain, en
vue d'acquérir des connaissances, des attitudes et des habiletés pour la
modification de son comportement dans le but du maintien ou du recouvrement
de la santé.

Un enfant atteint de ces affections, est source de peur et d'angoisse chez le


parent. Le personnel soignant se doit de leur permettre de surmonter cette peur
et cette angoisse par la satisfaction de ce besoin d'apprendre qui évite le saut
dans l'inconnu. Pour ce faire le personnel médical et paramédical doivent avoir

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une bonne connaissance de la prise en charge du paludisme, de la diarrhée et de


la pneumonie sur toutes ses formes et doivent aussi :

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 Rassurer le parent
 Expliquer le bienfondé des traitements
 Choisir la technique de prise en charge

Pour le personnel infirmier et les ASC la satisfaction du besoin d'apprendre


passe par la formation professionnelle continue. Pour cela, l'on devrait organiser
à leur intention des renforcements de capacité ainsi que des coachings sur site.

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Deuxième partie :

NOTRE ETUDE

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I. MATERIELS ET METHODES D’ETUDE

I.1. MATERIELS D’ETUDE


1.1. Milieu d’étude

Notre étude se déroule en Côte d’Ivoire.

La côte d’Ivoire est située en Afrique occidentale entre l’équateur et le tropique


du cancer, à l’ouest du méridien de Greenwich. Elle est limitée au nord par le
Mali et le Burkina Faso ; à l’est par le Ghana, à l’ouest par le Liberia et la
Guinée Conakry ; au sud par le golfe de guinée. Elle a une superficie de 322 462
km2 avec une population estimée à 29,96 millions d’habitants.

1.2. Champ d’étude


Notre champ d’étude est le District Sanitaire de Oumé.
Le district sanitaire de Oumé a été créé par arrêté N° 478 /MS/CAB du 17
septembre 1996. Il a vu se succéder 06 (six) Directeurs Départementaux. Ledit
district est rattaché à la Direction Régionale du Gagnoa.
Il est limité :

 Au nord par les DS de Sinfra et Yamoussoukro


 A l’est par les DS de Toumodi et Tiassalé
 Au sud par les DS de Divo et Lakota
 A l’ouest par les DS Gagnoa1 et Gagnoa2
I.3 Données géographiques
Le district Sanitaire de Oumé est situé dans la région de Goh chef-lieu de
département. Il se situe au centre ouest de la Côte d’Ivoire à 250 km d’Abidjan.
Il a une superficie de 2 900 Km2.

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I.4 Données Administratives


Le district sanitaire de Oumé comprend une préfecture, quatre sous-préfectures,
deux mairies, 49 villages et plus de 700 campements (bilan premier trimestre
2022 DDS OUME)

I.5 Données démographiques


La population du district de Oumé est estimée à 353 016 habitants (2021 selon
l’institut national de la statistique). C’est une population cosmopolite et
hospitalière composée d’autochtone Gban (Gagou) qui cohabite en parfaite
harmonie avec les allochtone Gouro, malinké, baoulé, etc…. et la population
étrangère venant des pays voisins et autres pays.

I.6 Données socioéconomiques


L’économie repose essentiellement sur l’agriculture : le café et le cacao.
I.7 Données sanitaires
 Ressources matérielles
Le district sanitaire de Oumé comprend 29 structures sanitaire publiques (01
hôpital de référence, 03 CSU, 10 CSR, 13 dispensaires ruraux, 01 PMI, 01
SSSU, 01 MAC, 03CDT) et 03 infirmeries privées. Selon la DIPE, les maladies,
les plus observées, dans la majeure partie des cas nécessitent des soins curatifs,
par la prise en charge des maladies. Les pathologies les plus couramment
rencontrées sont le paludisme, la diarrhée, les affections respiratoires, les
traumatismes, etc.

Localités : distance du centre de santé – district en aller-retour (tableau I)

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Tableau I: Distance du centre de santé – district en aller-retour


Localités Distances
AKROUFLA 10 km
BIDIE 80 km
BLEANIANDA 75 km
BOKEDA 75 km
BOODA 66 km
BROZAN 20 km
DIEGONEFLA 40 km
DOKA 30 km
DONDI 65 km
DONSOHOUO 58 km
DOUGBAFLA 10 km
DOUKOUYA 40 km
GABIA 24 km
GOUDI 52 km
GOULIKAO 68 km
GUEPAHOUO 70 km
KOUAMEFLA 90 km
LAHOUDA 80 km
LOUHA 50 km
SAKAHOUO 70 km
SCIERIE JACOB 22 km
TIEGBA 68 km
TONLA 70 km
YOHOUDA 52 km
ZADDI 90 km
ZANGUE 20 km
Source: District Sanitaire de Oume 2022

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 Ressources Humaines
14 médecins
01 chirurgien-dentiste
05 pharmaciens
100 infirmiers
51 sages-femmes
18 TSS

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I.2. METHODES D’ETUDE

2.1. Type et durée d’étude


Il s’agit d’une enquête transversale à visée analytique, réalisée allant du 05
juillet 2022 au 15 aout 2022 au sein du district sanitaire d’Oumé. Soit une durée
de 40 jours

2.2. Population étudiée


 Echantillonnage
Nous avons procédé à un échantillonnage non probabiliste de type accidentel,
qui consiste à considérer tous les patients atteints des pathologies prise en
compte dans le cadre de la PECADOM/ICCM pendant la durée d’enquête, ainsi
que des prestataires de soins s’occupant de cette PEC.

 Echantillon
Pour la détermination de l’échantillon, en tenant compte du taux annuel de cas d
e paludisme enregistré sur les années 2020 et 2021 qui est en moyenne de 32 %.
La taille de l’échantillon est calculée à partir de la formule suivante :
N= ( z 2 pqc)/i 2
Avec :
N= la taille de l’échantillon
z= écart réduit au risque α consenti. Il est de 1,96 pour un risque d’erreur de 5%
p = prévalence estimée du paludisme dans le district (32%)
q= 1-p= (1-0,72)% soit 28%
i = la précision de résultat =5%
C = le coefficient correcteur (0,52)
Ce qui donne N= 113
Concernant l’effectif des prestataires, nous avons considéré tous les prestataires
des soins ayant participé à la PECADOM/ICCM

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Critères de sélection
 Critère d’inclusion

- Il s’agit de toutes personnes traitées dans le cadre du PECADOM/ICCM, et


des prestataires de soins engagés à cet effet, qui ont participé à la réalisati
on de notre enquête.

 Critère de non inclusion


- Pendant la période de l’enquête, les patients qui ont refusés de répondre au
x questionnaires ont été exclus

- Les patients ayant des pathologies non intégrées à la PECADOM/ICCM n’


ont pas été pris en compte
- Les prestataires de soins répondant aux critères d’inclusion mais qui étaient
malades, absents, en congés lors du déroulement des enquêtes ont été excl
us ; il en est de même pour les prestataires de soins qui délibérément ont d
écidé de ne pas prendre part à l’étude
2.3. Instrument de recueil des données
Il s’agit essentiellement d’un questionnaire anonyme adressé aux personnels
soignants ayant pratiqué les interventions et d’un guide d’entretien destinée à
décrire les actions du patient qui concernent la PECADOM/ICCM.

Nous avons utilisé une méthode qui a trait à l’observation directe par l’enquêteur
et à l’entretien semi-direct adressé au personnel soignant et aux tuteurs des
patients rencontrés sur les aires sanitaires.

2.4. Traitement des données

La saisie des données et leur traitement ont été faits avec le logiciel Excel
(version office 2013) et l’analyse des données avec le logiciel Sphinx (version
V2) puis la rédaction avec le logiciel Word (version office 2013).

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2.5. Analyse des données

Nous avons réalisé une analyse statistique descriptive, dans laquelle les
variables qualitatives ont été exprimées en termes d’effectifs (n) et de
pourcentage (%) ; quant aux variables quantitatives, elles ont été décrites en
termes de médiane, et de moyenne.

Le test khi-2 et le test de Student ont été utilisés pour la comparaison des
proportions et des moyennes. Lorsque des effectifs étaient inférieurs à 5, les
tests de correction de Yates et de Fisher ont été appliqués pour les variables
qualitatives. Tous les tests statistiques ont été appliqués avec un seuil de
significativité de 5% (p < 0,05).

Les facteurs associés à la contribution du programme, ont été recherchés en


utilisant un modèle de régression logistique avec un seuil de significativité de
20% (p<0,2) en analyse univariée et de 5% (p<0,05) en analyse multivariée. Par
la suite les intervalles de confiances ont été déterminées.

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2.6. Considérations éthiques


La présente enquête a été précédée de quelques démarches : Ainsi après avoir
obtenu l’autorisation du ministère de la santé par le biais de l’INFAS (voir
Annexe n°1) nous l’avons présenté à la direction du District sanitaire d’Oumé,
qui nous a donné son accord pour réaliser notre enquête. Ce document de la
direction a été présenté aux responsables des structures sanitaires visitées.

2.7. Limite de l’étude.


Nous avons réalisé une enquête sur l’impact de la PECADOM/ICCM dans la
réduction de l’incidence du paludisme. Toutefois il faut noter que l’on a fait face
à certaines difficultés telles que :

- La réticence des enquêtés


- La pandémie de la COVID-19
- Situation sociopolitique du pays
- Le manque de données statistiques fiables dans le service.

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II. RESULTATS

II.1 REPONSE AUX GUIDES D’ENTRETIEN DESTINE A LA


POPULATION

4.1. Profil sociodémographique des enquêtés


 Sexe
N=113

46% M
54% F

Figure 3: Répartition des enquêtés selon le sexe

Le sexe masculin prédomine dans notre population d’étude, soit 54%.

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 Age (ans)
Tableau II: Répartition des enquêtés selon l’âge (parents ou tuteur des enfants)
N=113
Tranches d’âge en année Effectif %c
Moins de 20 1 0,9
20 à 29 15 13,3
30 à 39 20 17,7
40 à 49 25 22,1
50 à 59 18 15,9

60 et plus 34 30,1
Total 113 100
Moyenne d’âge = 49,26 ans

Les enquêtés ayant une tranche d’âge de 30 ans et plus sont les plus représentés
soit 85,8 %.

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 Lieu de résidence (Aire sanitaire)


N=113

25% 23.0%

20%
15.9% 15.0%
15% 13.3%
10.6%
10%
7.0% % cit.
5.3% 5.3% 4.4%
5%

0%
a

Sa h a
a
Do an
Yo u e
a
uh

gb

uo
fla
ud
ob

u
oz
ng
Lo

Lo
Tie

ba

ho
jac

ho

Br
Za

ug

ka
é
ien
Sc

Figure 4: Répartition des enquêtés par aire sanitaire

La majorité des enquêtés proviennent des aires sanitaires suivants :

 Sciené jacob soit 23 %


 Zangue soit 15,9 %
 Et Tiégba soit 15%

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 Réponse des enquêtés à la question de savoir s’ils savaient de quelles


maladies souffraient leurs enfants
N=113

45.1% Oui
54.9% Non

Figure 5: Réponse des enquêtés relative à la connaissance de la pathologie de le


urs enfants

Ce camembert montre que plus de la moitié des enquêtés soit 54,9% ne


savent pas de quoi souffraient leurs enfants.

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 Réponse des enquêtés relative à la pathologie diagnostiquée lors de la


prise en charge

N=113

50%
45% 43.4%
40%
35% 32.7%
30%
25% 23.9%
% cit.
20%
15%
10%
5%
0%
Paludisme Diarrhée Pneumonie
Figure 6: Répartition des réponses des enquêtés relative à la pathologie diagnost
iquée lors de la prise en charge

Cette figure révèle que le paludisme et la diarrhée sont les pathologies, les
plus mentionnées dans respectivement 43,9% et 32,7% des cas.

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4.2. Evaluation de la prise en charge des pathologies


 Réponse des enquêtés relative à la satisfaction de la prise en charge de
leurs enfants
N=113

30%
27.4%

25% 23.0%
20.4%
20%
15.0% 14.2%
15%

10%

5%

0%
Parfait Bon Médiocre Très bon Ne sait pas
Figure 7: Répartition des réponses des enquêtés relative à la satisfaction de la pr
ise en charge

La majorité des personnes interrogées trouvent la prise en charge parfaite et


bonne, soit dans 50,4% des cas.

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 Réponse des enquêtés relative aux avantages de la prise en charge


Tableau III: Fréquence des réponses des enquêtés relative aux avantages de la p
rise en charge
N=113

Avantages Fréquence %.
Gratuité du traitement 109 96,5
Ne nécessite pas un déplacement 106 93,8
Guérison 104 92
Identification de la pathologie 99 87,6
Diagnostique efficace 95 84,1
La Joie 75 66,4
Identification du mal et PEC 63 55,8
Soulagement 52 46
Conseil 39 34,5

Les avantages les plus évoqués par la plupart des bénéficiaires sont :

 La gratuité du traitement soit 96,5%


 Le fait qu’ils ne nécessitent pas un déplacement soit 93,8%
 La guérison soit 92%
 L’identification rapide de la pathologie soit 87,6%
 L’efficacité du diagnostic soit 84,1%

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 Réponse des enquêtés à la question de savoir si les traitements leur ont été
bénéfiques
N=113

39.8%
Oui
Non
60.2%

Figure 8: Répartition des réponses des enquêtés concernant l'aspect bénéfique d


es traitements

60,2% des enquêtés soutiennent que les traitements sont bénéfiques ; tandis que
39,8% d’entre-eux affirment le contraire.

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 Réponse des enquêtés concernant les bénéfices liés à l’administration des


traitements lors de la PECADOM/ICCM

Tableau IV: Fréquence des réponses des enquêtés concernant les bénéfices de l’
usage de médicaments lors de la PECADOM
N=68

Réponses Fréquenc %.
e
Guérison à moindre coûts 68 100

Moyens coûteux 58 85,3

Guérison 55 80,9

Gratuité des comprimés et du sirop 45 66,2

Recours à la santé 44 64,7

Gratuité des comprimés 38 55,9

Proximité 23 33,8

Les bénéficiés liées à l’usage d’un traitement sont :

 La guérison à moindre coûts


 Le fait d’être moyens coûteux
 La guérison
 Et la Gratuité des comprimés et des sirops

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 Réponse des enquêtés relative au nombre d’enfants ayant bénéficiés des


soins à domicile
N=113

30%
24.8%
25%
22.1% 21.2%
20%
15.9% 15.0%
15%
% cit.
10%

5%
0.9%
0%
Moins De 20 à De 40 à De 60 à De 80 à 100 et
de 20 39 59 79 99 plus
Moyenne = 49,78 Médiane = 54,00
Figure 9: Répartition réponses des enquêtés relative au nombre de personne aya
nt bénéficié de la prise en charge à domicile

Il ressort de cette image que, plus de 20 enfants, soit 68,1% avaient bénéficié de
la prise en charge à domicile. Cela avec en moyenne environ 50 personnes.

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 Réponse des enquêtés à la question de savoir si le traitement administré à


guéri les bénéficiaires (les enfants)
N=113

47.8%
52.2% Oui
Non

Figure 10: Répartition des réponses des enquêtés concernant l’aspect curatif des
traitements administrés

Seul 47,8 % des enquêtés trouvent les traitements curatifs administrés efficaces,
car pour la majorité soit 52,2% ces traitements se sont avérés inefficaces.

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 Réponse des enquêtés concernant la guérison des enfants

N= 54

70%
61.1%
60%

50%

40%

30% 27.8%

20%
11.1%
10%

0%
Rapidement Normalement Lentement
Figure 11: Répartition des réponses des enquêtés selon l’état de guérison

Dans la majorité des cas soit 61,1%, les patients bénéficiaires de la PEC
guérissent rapidement.

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 Réponse des enquêtés concernant les raisons de la non guérison de


certains bénéficiaires du PECADOM/ICCM

N=59

Autre (intrant non disponible ) 28.8%

Refus de traitement 10.2%


% cit.

Présence de complications graves 61.0%

0% 20% 40% 60% 80%

Figure 12: Répartition des réponses des enquêtés concernant les raisons de la no
n guérison de certains bénéficiaires du PECADOM/ICCM

Selon cette figure, les raisons de non guérissons les plus évoquées par les
enquêtés sont :

 La présence de gravité soit 61% avant le démarrage du traitement


 Et le manque d’intrants et de médicaments soit 28,8%

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 Réponse des enquêtés à la question de savoir si le PECADOM/ICCM


contribue à la réduction de la prévalence des maladies et de la mortalité

N=113

38.1%
Oui
Non
61.9%

Figure 13: Répartition des réponses des enquêtés relative à la contribution du P


ECADOM/ICCM quant à la réduction de la prévalence et de l’incidence des pat
hologies

Pour plus de 61% des personnes interrogées le PECADOM/ICCM contribue


effectivement à la réduction des cas de maladies et à leurs mortalités.

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 Réponse des enquêtés relative à l’impact de la PEC sur les maladies et


leur mortalité

Tableau V: Fréquence des réponses des enquêtés relative à l'impact de la PECA


DOM
N=70

Réponses Fréquence %
Prise en charge rapide des patients très 70 100
loin des centres de santé
Contact des premiers soins 61 87,1
Moindre cout et proximité 55 78,6
Efficacité des médicaments 36 51,4
Sauve les enfants éloignés des centres 32 45,7
Grace aux conseils l'on observe les mesu 30 42,9
res de prévention
Réduit les anémies liées au paludisme 20 28,6
Rapide et efficace 13 18,6

Selon la majorité des enquêtés l’impact du PECADOM/ICCM, se traduit par :

 Une prise en charge rapide des patients très loin des centres de santé soit
100%
 Un contact des premiers soins, soit 87,1%
 Un moindre cout et une proximité soit 78,6%
 Et l’efficacité des médicaments soit 51,4%

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 Réponse des enquêtés à la question de savoir comment ces derniers


trouvent la PEC

N=113

35%
31.9%
30% 28.3%
26.5%
25%

20%
% cit.
15% 13.3%

10%

5%

0%
Contributive Très efficace A améliorer Pas nécessaire

Figure 14: Répartition des avis des enquêtés sur la PEC

La plupart des enquêtés soit 31,9% avoue que la prise en charge au niveau
communautaire est à améliorer, cependant 28,3% d’entre -eux trouvent que la
PEC est contributive.

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4.3. Caractéristique de la stratégie PECADOM/ICCM


 Réponse des enquêtés concernant les points essentiellement contributifs à
la PECADOM

Tableau VI: Fréquences des réponses des enquêtés relative aux éléments montr
ant l’aspect contributif de l’intervention

N=113

Réponses Fréquenc %
e
Proximité des agents de santé 110 97,3
La Diarrhée 100 88,5
Meilleur traitement et sensibilisation 81 71,7
Réduit les dépenses 78 69
Prise en charge gratuit et rapide 63 55,7
Pneumonie 50 44,6
Traite le palu simple 36 31,8

Les éléments témoignant plus de l’aspect contributif du PECADOM/ICCM


selon nos enquêtées sont :

 La proximité des agents de santé


 Le traitement de la Diarrhée
 Un meilleur traitement et la sensibilisation
 La réduction des dépenses
 La prise en charge gratuit et rapide

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II.2. REPONSES AU QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX


PRESTATAIRES DE SOINS
4.1. Caractéristiques socioprofessionnelles des prestataires de soins
 Qualification professionnelle

N=50

20%

IDE
SFDE

80%

Figure 15: Répartition des prestataires de soins selon la qualification profession


nelle

La majorité des prestataires de soins soit 80%, sont des infirmiers.

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 Age des prestataires de soins

45% 42%
40%
35%
30%
30%
25%
20% 18%
15%
10%
10%
5%
0%
Moins de 34 35-39 ans 40-49 ans 50-59 ans
ans

Moyenne = 42,80 soit 43 ans

Figure 16: Répartition des prestataires de soins selon l’âge

La tranche qui prédomine parmi les prestataires de soins est comprise entre 35 et
49 ans, dans 46% des cas.

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4.2. Moyens utilisés pour le diagnostic du paludisme, de la diarrhée et


de la pneumonie à domicile
 Réponse des prestataires relatives au nombre d’aires sanitaires couvertes
par l’intervention

N=50

70%
60%
60%

50%

40%
% cit.
30%
22%
20% 18%

10%

0%
1 3 4

Figure 17: Répartition des réponses des prestataires de soins relative au nombre
d'aire sanitaire couverte

Selon 60% des prestataires de soins une seule aire sanitaire est couverte par le
PEDACOM/ICCM

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 Réponse des prestataires relative au personnel mobilisé

Tableau VII: Répartition des réponses des prestataires de soins relative au nom
bre soignant mobilisé

N=50

Réponses Fréquence %
0 1 2%
3 4 8%
4 20 40%
8 20 40%
11 5 10%
Total 50 100%

Dans la majorité des cas soit 80%, 4 ou 8 personnes sont mobilisées dans la
conduite de la PECADOM/ICCM.

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 Réponse des prestataires de soins relative au moyen de déplacement

N=50

Velo 34%

Pieds 16%
% obs.

Moto 50%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60%

Figure 18: Fréquence des réponses des prestataires de soins relative au moyen d
e transport utilisé

Cette figure montre que les vélos et les motos sont les moyens de transport les
plus utilisés dans respectivement 34% et 50% des cas.

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 Réponse des prestataires de soins à la question de savoir si les personnes


sont choisies en tenant compte de la communauté

N=50

Tous les prestataires, soit 100% confirment que les personnes sont choisies
en fonction par la communauté.

 Réponse des prestataires relative au personnel soignant impliqué dans la


pratique du programme

Tableau VIII: Fréquence des réponses des prestataires relative au personnel soi
gnant impliqué dans la pratique de l’intervention
N=50

Réponses Fréquence %

IDE 45 90

Sage-femme 40 80

Aide-Soignant 5 10

Pour la plupart des prestataires de soins les personnes les plus impliqués sont les
sages-femmes et les infirmiers, dans respectivement 80% et 90% des cas.

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 Réponse des prestataires de soins relative à l’utilisation du thermomètre

N=50

20%

Oui
Non

80%

Figure 19: Répartition des réponses des prestataires de soins relative à l’utilisati
on du thermomètre

Ce camembert révèle que la quasi-totalité des prestataires de soins soit 80%,


utilise le thermomètre.

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 Réponse des prestataires relative aux examens médicaux pratiqués

N=50

120%
100%
100%

80%

60% % obs.

40%
28%
20%

0%
AUTRE TDR

Figure 20:Fréquence des réponses des prestataires relative aux examens médica
ux pratiqués

Les tests médicaux les plus pratiqués sont :

 Les tests de diagnostic rapide (TDR), soit 100%

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 Réponse des prestataires relative à la présence d’outils pour le diagnostic


de la pneumonie

N=50

40%

Oui
Non
60%

Figure 21: Répartition des réponses des prestataires de soins relative à la présen
ce d’outils pour le diagnostic de la pneumonie

60% des prestataires de soins estiment qu’il n’y a pas de matériels pour le
diagnostic de la pneumonie. Par contre 40% affirment le contraire.

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 Réponse des prestataires relative aux outils de diagnostic de la pneumonie

N=20

25%

Minuteur pour
mesurer la FR
Timer

75%

Figure 22: Répartition des réponses prestataires relative aux outils de diagnostic
de la pneumonie

Ce camembert montre que le minuteur de mesure de la FR (fréquence


respiratoire) est le plus utilisé dans 75% des cas.

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 Réponse des prestataires de soins relative aux outils utilisés lors de la


PECADOM/ICCM

Tableau IX: Fréquence des réponses des prestataires de soins relative aux outils
utilisés lors de la PECADOM/ICCM

N=50

Réponses Fréquence %.
TDR 50 100
Thermomètre 31 62
Registre de l'ASC 50 100
CTA 14 28
Muniteur 9 18
Timer 8 16
NA 2 4

Ce tableau révèle que les outils les plus utilisés par les prestataires de soins
sont :

 Les TDR soit 100%


 Et le registre de l'ASC soit 100%
 Le thermomètre, soit 62%

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 Réponse des prestataires de soins relative au nombre d’ASC mobilisé

Tableau X: Répartition des réponses des prestataires de soins relative au nombr


e d’ASC mobilisé par Aire

N=50

Réponses Effectif %
0 1 2
4 20 40
7 15 30
8 10 20
11 4 8
Total 50 100
Moyenne = 6 personnes

Pour la majorité des personnes interrogées soit 90 %, le nombre d’ASC


mobilisés est compris entre 4 et 8 personnes, cela avec en moyenne 6 personnes.

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 Réponse des prestataires de soins relative aux activités menées lors de


l’ICCM

Tableau XI: Fréquence des réponses des prestataires de soins relative aux activi
tés menées lors de l’ICCM

N=50

Réponses Fréquence %
A 50 100
D 25 50
F 25 50
B 15 30
C 10 20
G 10 20
E 0 0

a. Veiller à la bonne application de l'approche communautaire selon la stratégie définie et la politique


nationale de la santé communautaire
b. Renforcer les capacités des ASC sur la Prise en Charge Intégrée des Maladies de l’Enfant en comm
unauté (PCIME-C), la Prise en Charge Intégrée de la Malnutrition Aigüe Sévère en Communauté
(PCIMAS-C) et sur les techniques de communication
c. Analyser les problèmes rencontrés et trouver des solutions adaptées en collaboration avec la Forma
tion Sanitaire
d. S'assurer de la bonne tenue des outils de collecte de données pour les activités communautaires et l
es outils de gestion des intrants et médicament
e. Préparer les documents pour le paiement mensuel des motivations des ASC
f. Participer à l’animation mensuelle des réunions avec les ASC au niveau des aires de santé
g. Compiler, saisir et transmettre les données des activités à la hiérarchie.

Ce tableau témoigne que la plupart des prestataires de soins mènent les activités
suivantes :
 Veiller à la bonne application de l'approche communautaire selon la
stratégie définie et la politique nationale de la santé communautaire, soit
100%

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 S'assurer de la bonne tenue des outils de collecte de données pour les


activités communautaires et les outils de gestion des intrants et des
médicaments soit 50%
 Participer à l’animation mensuelle des réunions avec les ASC au niveau
des aires de santé soit 50%

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4.3. Les résultats des différents diagnostics


 Vos diagnostics palustres présentent que :
Tous les prestataires de soins affirment 85% des diagnostiques palustres sont
positifs.

 Nombre de cas de pneumonie détectés

N=50

80%
70%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
20%
10%
10%
0%
1 cas 3 cas 0 cas

Figure 23: Répartition des prestataires de soins en fonction du nombre de cas de


pneumonie détectés

La quasi-totalité des prestataires soit 70% n’avait pas observé de cas de


pneumonies. Cependant 30% d’entre -eux avaient observé entre 1 et 3 cas de
pneumonies.

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 Réponse des prestataires relative aux symptômes motivant la pose d’un


diagnostique

Tableau XII: Fréquence des réponses des prestataires relative aux symptômes
motivant les cas suspects du paludisme
N=50

Réponses Fréquence %.
Fièvre 50 100
Refus de manger 40 80
Asthénie 30 60
Vomissement 30 60
Diarrhée 30 60
Pâleur 20 40
Convulsion 10 20
Ictère 1 2

Les signes observés qui sont à l’origine de la réalisation d’un TDR :

 La fièvre soit 100%


 Le refus de manger soit 80%
 L’asthénie soit 60%
 Le vomissement soit 60%
 Et la diarrhée soit 60%

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4.4. Moyens thérapeutiques utilisés pour la prise en charge du


paludisme, de la diarrhée et de la pneumonie en communauté
Prise en charge du paludisme
 Traitement antipaludique utilisé

Tableau XIII: Fréquence des réponses des prestataires relative aux traitements a
ntipaludéens utilisés en milieu communauté

Réponses Fréquence %.
ASAQ 20 40
AL 3 6
PYRAMAX 10 20
ARTESUNATE SUPPO 20 40

Les antipaludéens les plus utilisés sont :

 ASAQ 40%
 AL ou ARTESUNATE SUPPO 40%

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 Adjuvant utilisé

120%
100%
100%

80%

60%

40%

20%
10%

0%
Paracetamol Aspirine

Figure 24: Fréquence de réponses des prestataires de soins relative adjudant

Le paracétamol est l’adjuvant le plus utilisé dans 100% des cas, suivi de
l’aspirine.

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 Devenir des patients

100%
90%
90%
80%
70%
60%
50% % obs.
40%
30%
20%
10%
10%
0%
0%
guerison Transféré

Figure 25: Répartition des réponses des prestataire de soins concernant l’issu de
la maladie au niveau communautaire

Pour la plupart des prestataires plus de 90% des enfants pris en charge au niveau
communautaire ont été guéris, et 10% transféré vers les structures sanitaires de
premier contact.

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Prise en charge de la diarrhée et de la pneumonie


 Traitement utilisé lors de la PEC de la pneumonie

Tableau XIV: Fréquence des réponses des prestataires de soins relatives aux tra
itements utilisés en cas de pneumonies
Réponses Fréquence %

Amoxicilline 250 mg cp 50 100

SRO+ZINC 35 70

Tisane de miel au citron 15 30

SRO 10 20

Le tableau ci-dessus révèle que les traitements les plus utilisés sont :
 L’Amoxicilline 250 mg cp soit 100%
 Et SRO+ZINC soit 70%

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4.5. Difficultés rencontrées


Tableau XV: Fréquence des réponses des enquêtés relatives aux difficultés renc
ontrées

Réponses Fréquence %.
4 50 100
6 48 96
5 36 72
1 12 24
2 9 18
3 6 12

1. Le faible niveau d’instruction des ASC ;


2. L’insécurité dans l’aire de santé
3. La Perturbation des réseaux téléphoniques ne facilitant pas le coaching à distance ;
4. L’insuffisance des moyens logistiques pour la supervision efficace des responsables d’Aire de
Santé ;
5. La rupture de stock.
6. Présence de stock initial pour le démarrage des activités

Les difficultés les plus observées sont :

 L’inaccessibilité de certaines zones


 L’insuffisance des moyens de mobilité
 Les problèmes de supervision
 La rupture de stock de médicaments
 L’insuffisance du Personnel soignant

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4.6. . Analyses statistiques


 Importance de la PEC

Tableau XVI: Relation entre la perception de la PEC communautaire (traitemen


t) et l'apport des médicaments administrés

Les médicaments sont-ils bé Contributive Très eff A amélior Pas nécess TOTAL
néfiques/Comment trouvez- icace er aire
vous la PEC
Oui 71,9% ( 23) 63,3% 58,3% (2 33,3% (5) 60,2% (6
(19) 1) 8)
Non 28,1% ( 9) 36,7% 41,7% (1 66,7% (10) 39,8%
(11) 5) (45)
TOTAL 100% ( 32) 100% 100% ( 3 100% ( 15) 100% (1
(30) 6) 13)
*La dépendance est significative. Khi2 = 6,5, ddl = 3, 1-p = 91,1%.

On constate que la plupart des personnes ayant trouvé les médicaments


bénéfiques, ont jugé la PEC contributive et très efficace dans respectivement
71,9% et 63,3% des cas.

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 Influence du devenir du patient sur la perception de la PECADOM/ICCM

Tableau XVII: Relation entre état définitif du patient et la perception du traitem


ent
Ce médicament vous guéri Contributive Très eff A amélior Pas nécess TOTAL
/Comment trouvez-vous la icace er aire
PEC
Oui 53,1% ( 17) 66,7% ( 33,3%(12) 33,3% (5) 47,8% (5
20) 4)
Non 46,9% ( 15) 33,3% 66,7%(24) 66,7% (10) 52,2% (5
(10) 9)
TOTAL 100% ( 32) 100% (3 100% ( 3 100% ( 15) 100% (1
0) 6) 13)
*La dépendance est significative. Khi2 = 8,9, ddl = 3, 1-p = 97,0%.

La majorité des patients guéris ont trouvé la PEC au niveau communautaire


contributive et très efficace dans respectivement 53,1% et 66,7% des cas.

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4.7. Suggestions des superviseurs


Tableau XVIII: Fréquence des suggestions évoquées par les superviseurs‘(IDE/
SF)

Réponses Fréquence %.
Approvisionner les ASC en intrants et médicame 50 100
nts
Augmenter les quantités de CTA 48 96
Octroyer des primes de motivation au ASC en fin 38 76
d’année
Renforcer les capacités ASC chaque année 25 50
Equiper les ASC en outils de diagnostiques 18 36
Rémunérer mensuellement les ASC 15
Rémunération trimestrielle d ASC 10 20

Il ressort de cette étude que les suggestions majoritairement évoquées sont :

 L’approvisionnement des ASC en intrants et médicaments


 L’augmentation des dotations en CTA
 L’Octroi des primes de motivation aux ASC
 Et le Recrutement et la formation des ASC

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III. DISCUSSION

III.1. CARACTERISTIQUES SOCIODEMOGRAPHQIUES DES PATIENTS


 Sexe et tranche des patients rencontrées
L’étude montre que le sexe masculin prédomine dans notre population d’étude,
cela avec un âge moyen de 2 ans, et une tranche d’âge comprise entre 3 ans et
5ans. Cette situation montre l’importance de la prise en charge précoce du
paludisme des enfants pour éviter les complications du paludisme.

Pour KABWE KABEYA et al (2010) analysant l'impact de la moustiquaire


imprégnée et des mesures de prévention sur le paludisme à partir des données de
l'EDS-2007 et de la MICS 2, les parents des enfants de moins de cinq ans
n’arrivent pas à observer les mesures de prévention et le plus souvent ils ont
tendance à négliger le mal.

Par contre, Stephen S. LIM et al en 2011, soutiennent que les mères et les
tuteurs des enfants de cette tranche d’âge observent mieux les mesures, si et
seulement si, ils sont mieux informés et sensibilisés à la PECADOM/ICCM et
selon eux l’attitude de cette population est fonction de leur niveau d’instruction.

III.2. CONTRIBUTION DE LA PECADOM/ICCM


 Connaissance sur leur état de santé

Notre enquête a montré que plus de la moitié des enquêtés soit 54,9% ne savent
pas de quoi ils souffraient. Or, la PECADOM/ICCM au travers des tests
diagnostiques a révélé que le paludisme et la diarrhée sont les pathologies, les
plus retrouvées dans respectivement 43,9% et 32,7% des cas. Cette situation
augure l’intérêt que présente le programme aux yeux des patients.

En effet, les résultats de A. M. Mutombo et al (2014) au Congo, ont révélé que


42% des parents ne connaissaient aucunement le mal dont souffraient l’enfant et
la mesure de lutte contre le paludisme, la diarrhée et la pneumonie, et que seul

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48,5% des enquêtées utilisaient les moustiquaires. Au Togo, une autre étude
menée par Assaf N. (2006), sur la connaissance, l’attitude et la pratique
concernant les méthodes de lutte contre le paludisme, la diarrhée et la
pneumonie avait révélé que 65% des ménages avaient une connaissance sur leur
état de santé et les méthodes de lutte, mais 51% avaient une mauvaise attitude et
39% avaient une bonne pratique des méthodes. Et l’étude conclut qu'il existait
une relation significative entre le niveau de connaissances et les pratiques, et que
celle-ci était fonction du niveau d’étude.

 Perception des enquêtés sur la PECADOM/ICCM

L’étude témoigne que la majorité des personnes interrogées trouvent la prise en


charge parfaite et bonne, soit dans 50,4% des cas. Selon nos enquetés les raisons
qui motivent cette perception sont entre autre liées aux avantages à savoir :

 La gratuité du traitement soit 96,5%


 Le fait qu’il ne nécessite pas un déplacement soit 93,8%
 La guérison soit 92%
 L’identification rapide de la pathologie soit 87,6%
 Et l’efficacité du diagnostic soit 84,1%

Dans notre contexte, le niveau d’engagement des ressources matérielles et


humaines permet de parcourir des zones reculées, et d’être un tant soit peu plus
proche des cibles.

Aussi, le rapport de l’USAID (2014) réalisé au Burundi, a permis d’obtenir des


résultats similaires aux nôtres. Selon ce rapport les leaders communautaires
confirment que les ASC sont toujours disponibles et proches des bénéficiaires.
Certains d’entre eux ou leurs proches ont déjà eu recours aux services des ASC
engagés dans la PECADOM/ICCM. Ils louent les actions des ASC qui arrêtent
leurs activités pour se consacrer à leurs enfants et de manière bénévole et ils
pensent que les populations vont de moins en moins chez les tradipraticiens,

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pratiquer l’automédication, et que le nombre de décès chez les enfants de moins


de 5 ans dans la communauté a diminué.

Bien que l’entretien ne soit pas la meilleure méthode pour évaluer la


satisfaction, les mères interviewées à la sortie de la consultation par les ASC ont
exprimé leur niveau de satisfaction par rapport à la consultation chez l’ASC.
Elles sont toutes très satisfaites ou satisfaites (100 %).

Aussi, d’autres avantages tels que : i) la guérison à moindre coûts ; et ii) la


gratuité des comprimés et des sirops sont des éléments qui aident beaucoup les
populations dans un contexte de pauvreté. Ces différentes actions ont contribué à
ce qu’autour de chaque enquêtés, plus de 20 personnes, soit 68,1% bénéficient
de la PECADOM. Cela avec en moyenne environ 50 personnes.

En effet, selon Dongo, (2006) et Daigl, (2002) les facteurs économiques


(faiblesse relative des revenus, inflation) sont autant d’éléments susceptibles
d’aggraver l’insécurité des ménages vis-à-vis du paludisme, de la diarrhée et de
la pneumonie.

La faiblesse des revenus mensuels ne permet pas à la plupart d’entre eux de


constituer un capital financier suffisant (faiblesse du taux d’épargne) pour
acquérir des actifs physiques et opérer à des investissements humains
(éducation, santé). Une telle situation les amène à vivre au jour le jour et
l’engouement pour les associations est atténué, les empêchant ainsi de
consolider leur capital social ; chose que la PECADOM/ICCM intègre dans sa
politique de mise en œuvre.

Ainsi, les coûts directs et indirects constituent des charges très lourdes pour les
ménages démunis et reculés des centres de santé publiques. Une étude menée au
nord du Ghana rapporte à cet effet que les coûts des soins pour le paludisme et la
diarrhée représentaient 34% du revenu des ménages pauvres contre 1% pour les

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CHEZ LES ENFANTS DE 0 à 5 ANS : CAS DU DISTRICT SANITAIRE DE OUME

nantis avant la mise en place de la PECADOM/ICCM par le PNLP


(OMS/UNICEF, 2003).

De même, pour Russell (2004), bien que les ménages pauvres dépensent moins
pour les traitements (dû au manque d’accès, l’incapacité de payer, plus grand
utilisateur des services publics), la part du revenu consacrée à ces traitements est
plus élevée que pour les ménages riches.

Bien que notre étude ne fasse pas une comparaison entre riches et pauvres, les
résultats relatifs au poids des coûts directs dans le revenu mensuel des ménages
démunis sont, comme on l’observe chez les populations paysannes, assez
révélateurs de leur insécurité économique vis-à-vis du paludisme, de la diarrhée
et de la pneumonie. Selon Gallup JL, Sachs JD. (2011) ces populations en zones
reculées consacrent pour les frais de médicament et les frais accessoires, entre
13 à 23% de leur revenu mensuel. Ce constat avoisine aussi celui de Attanayake
et al. (2000) obtenu au Sri Lanka (zone endémique du paludisme comme la Côte
d’Ivoire) et celui relevé par Memain (2013) obtenu au niveau national et égal à
25 % lorsqu’il combine coût de prévention et coûts de traitement.

III.3. ASPECT THERAPEUTIQUE DE LA PECADOM/ICCM


 Traitements administrés et devenir des patients

L’étude a démontré que tous les agents de santé communautaires, soit 100%,
savaient administrées les médicaments (CTA) en cas de paludisme simple après
confirmation par un test de dépistage rapide (TDR)

Le paracétamol a aussi servi d’adjuvant dans 100% des cas.

Concernant la pneumonie, les intrants tels que : L’Amoxicilline 250 mg et


SRO+ZINC ont été les plus utilisés.

Une étude menée au Sénégal par Moussa T et al (2015), évoquait l’usage des
CTA pour la majorité des cas de paludisme confirmés. Pour l’OMS (2015) le

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CHEZ LES ENFANTS DE 0 à 5 ANS : CAS DU DISTRICT SANITAIRE DE OUME

paludisme simple se soigne avec un médicament efficace qui s’appelle CTA. Le


CTA est une combinaison de deux (2) médicaments.

Artésunate par voie rectale (10 mg/kg) chez les enfants de moins de cinq
ans, en cas de signe de gravité transférer immédiatement le patient vers
l’établissement de santé le plus proche qui justifierait l’usage d’artésunate
dans notre cas.

Enfin les différents traitements ont permis de guérir plus de 90% des patients,
cependant 10% sont transférés vers les structures sanitaires adéquates. La
majorité des patients guéris ont trouvé la PEC contributive et très efficace dans
respectivement 53,1% et 66,7% des cas.

• La perception des traitements administrés

Notre étude évoque que 52,2% des enquêtés trouvaient les traitements
administrés curatifs, car pour la minorité soit 47,8 % ces traitements se sont
avérés inefficaces. Aussi, pour plus de 61% des personnes interrogées, la
PECADOM/ICCM contribue effectivement à la réduction des cas de maladies et
à leurs mortalités. En effet, on a constaté que la plupart des personnes ayant
trouvé les médicaments bénéfiques, ont jugé la PEC contributive et très efficace
dans respectivement 71,9 % et 63,3 % des cas.

Cette situation témoigne que la PECADOM/ICCM est d’un apport capital chez
les populations ou elle a été pratiquée.

Les études abordant les aspects qualitatifs de la PEC du paludisme et de la


diarrhée à domicile ne montrent pas clairement comment les concepts locaux de
la maladie peuvent orienter les choix de l'itinéraire thérapeutique. Au Burkina
Faso, Claudia Beiersmann a montré que la compréhension des concepts locaux
des maladies a une influence sur l'itinéraire thérapeutique des populations et
permet de mieux apprécier l’impact de cette prise en charge à domicile sur les
populations. Son étude montre que Sumaya, yelemadedusukun, kono, et djoliban

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CONTRIBUTION DE LA PECADOM/ICCM DANS LA PRISE EN CHARGE DU PALUDISME EN MILIEU COMMUNAUTAIRE
CHEZ LES ENFANTS DE 0 à 5 ANS : CAS DU DISTRICT SANITAIRE DE OUME

ont été identifiés comme les quatre principaux noms respectivement attribués au
paludisme simple, au syndrome de détresse respiratoire, au paludisme cérébral,
et au paludisme grave.

Selon Claudia Beiersmann et al (2007), ces résultats montrent et confortent


l'idée selon laquelle la PECADOM/ICCM amplement menée et tenant compte
des facteurs sociaux influence fortement le choix de l'itinéraire thérapeutique des
populations dans la recherche de la guérison ; comme le montre aussi Bonnet. D
(2016) dans le même pays bien qu'à des périodes différentes. Notons que les
aspects liés à la gravité de la maladie n'ont pas été abordés dans notre étude.

Biliamine Kolladé COCKER en 2008 avait montré dans une région du Benin
que toutes les affections ne sont pas considérées comme étant cliniques ; cela
explique la présence de la diversité d'acteurs intervenant dans les processus de
guérison des maladies prise en charge par le programme. Mais ses résultats
avaient révélé que 35% ne croyaient pas à la fiabilité du diagnostic du
guérisseur, de l'efficience des infusions, des décoctions et des poudres face à la
présence d’un tel programme qui se veut efficace, en l’occurrence la
PECADOM/ICCM. L’essentiel des propos avancés à ce stade montre donc que
la PECADOM/ICCM mérite d’être accentuée et suivie.

 Difficultés rencontrées dans la réalisation

Il ressort de notre étude les difficultés les plus observées telles que :

 L’inaccessibilité de certaines zones


 L’insuffisance des moyens de mobilité
 Les problèmes de supervision
 La rupture de stock de médicaments
 L’insuffisance du Personnel soignant.

Face à ces difficultés, les prestataires ont fait les suggestions suivantes :

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CHEZ LES ENFANTS DE 0 à 5 ANS : CAS DU DISTRICT SANITAIRE DE OUME

 L’approvisionnement des ASC en intrants et médicament (CTA, TDR


Amoxicilline et SRO Zinc)
 L’augmentation des quantités de CTA
 L’assistance sécuritaire
 L’octroi des primes au ASC
 Le recrutement et le renforcement des capacités des ASC

Selon l’enquête communautaire réalisée au TCHAD par le Ministère de la santé


(2018), les difficultés les plus retrouvées sont entre autres :

La faible disponibilité des ressources humaines sur le terrain


La faible adhésion des directions centrales du Ministère de la santé et des
responsables sanitaires au niveau régional et de district au Plan
stratégique de santé communautaire
La faible acceptation par les populations des services de santé à base
communautaire et la fréquentation effrénée des tradipraticiens

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CONCLUSION
Au terme de notre étude portant sur la contribution de la PECADOM/ICCM
dans le district sanitaire d’OUME, nous avons noté la prise en charge contribue
énormément à la réduction de la prévalence et de l’incidence des pathologies
intégrées, la dispensation du TPI, CTA à la SP ne sont pas trop préconisée au
moment de la réalisation.

Ce constat nous amène à penser que s’il y avait d’autres occasions de prestation,
cela augmenterait la bonne couverture de la PECADOM/ICCM. Par ailleurs, des
études ont montré qu’en impliquant les relais communautaires, on parvient à
élever le pourcentage de population atteinte, et avoir une bonne couverture.

Mais les difficultés entravent l’atteinte de la grande partie des objectifs.


L’amélioration de l’offre de services, la disponibilité des intrants et des
prestataires, l’implication des populations et le renforcement du personnel
qualifié sont des leviers pouvant augmenter de façon notable la couverture de la
PECADOM et sa réalisation. Ces constats nous ont conduits à élaborer des
recommandations pour renforcer la couverture et améliorer la qualité de la
PECADOM/ICCM. Ces recommandations sont en adéquation avec le plan
stratégique national de lutte contre le paludisme de la Côte d’Ivoire 2021-2025,
qui prévoit un certain nombre d’activités pour atteindre 80% de couverture.

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RECOMMANDATIONS
Au terme de notre étude nous formulons les recommandations suivantes :

A COURT TERME

Au niveau de la direction du district s anitaire d’Oumé

 Sensibiliser la population à travers les canaux de communication disponib


les sur la transmission et les moyens de lutte efficaces contre le paludisme
;
 Initier et appuyer des activités d’assainissement environnemental surtout e
n saison hivernale
 Former les prestataires de soins des ESPC superviseur des ASC
 Renforcer les capacités des agents de santé communautaire, les relais
communautaires sur les nouvelles stratégies de lutte contre le paludisme ;
 Créer un cadre de concertation avec tous les acteurs en vue de renforcer le
partenariat avec ceux-ci y compris les communautés ;

Aux populations

 Assainir son environnement immédiat ;


 Dormir sous MILDA ;
 S'approprier les mécanismes de lutte :

A MOYEN TERME

Au niveau de la Direction du District Sanitaire d’Oumé

 Elaborer des plans d’action opérationnels annuels de lutte contre le


paludisme et les soumettre aux bailleurs potentiels.
 Approvisionner régulièrement les structures publiques ACT.
 Renforcer la collaboration inter-directionnelle de la santé,

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 Etendre, harmoniser et coordonner en urgence les activités


communautaires à travers le renforcement du système de santé
communautaire.
 Mettre à échelle les interventions en tenant compte des nouvelles
évidences dans le changement épidémiologique y compris les aires
sanitaires cibles pour les activités de pré-élimination.
 Renforcer le suivi évaluation, la surveillance épidémiologique et
l’utilisation des évidences pour une planification efficace,

Au responsable d’Aire de santé

 Superviser régulièrement les ASC


 Approvisionner les ASC en médicaments et intrants
 Participer à des séminaires, des ateliers ou des formations de
renforcement de capacités ;
 S'arrimer aux nouvelles directives de prise en charge des cas de
paludisme, diarrhée et pneumonie ;
 Sensibiliser les patients sur l'utilisation des MILDA et autres méthodes ou
outils de prévention contre le paludisme, la diarrhée et la pneumonie lors
des consultations ;
 Travailler en étroite collaboration avec les partenaires au développement
et les ONG.

A LONG TERME

Au niveau de la Direction du District Sanitaire d’Oumé

 Recruter et former les agents dans le cadre de la PECADOM/ICCM


 Organiser des émissions sur le paludisme, la diarrhée et la pneumonie à
travers les radios de proximité

A l'endroit des Autorités et ONG

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 Mettre l'accent sur le renforcement de capacité des agents (ASC et


infirmiers) en ce qui concerne la reconnaissance des signes ou symptômes
et la prise en charge des cas du paludisme, de la diarrhée et de la
pneumonie
 Renforcer la collaboration avec les partenaires au développement qui
œuvrent dans la lutte contre le paludisme, la diarrhée et la pneumonie ;
 Permettre l'accès équitable aux ressources des communautés pour une
meilleure prise en charge ;
 Intégrer l'approche communautaire dans la lutte en tenant compte de leurs
croyances pour une meilleure réorientation des interventions ;
 Approvisionner les structures sanitaires du département en médicaments
antipaludiques, antidiarrhéiques et pneumoniques ;
 Inculquer aux agents de santé les règles de bien séances en matière de
réception des malades ;
 Intensifier la lutte par la sensibilisation et la distribution des MILDA non
seulement aux deux populations cibles mais procéder au passage à
l'échelle ;
 Organiser des séances communautaires d'I.E.C sur le mode de
transmission et de prévention du paludisme, de la diarrhée et de la
pneumonie ;
 Equiper les services de santé en matériel et logistique adéquats pour une
détection, prise en charge précoce et correcte des cas ;
 Accélérer le processus de cohabitation entre la médecine moderne et
traditionnelle ;
 Mener des activités de supervision, de suivi /évaluation ;
 Accélérer le processus de la mise sur le marché d'un vaccin contre le
paludisme ;

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ANNEXES

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CONTRIBUTION DE LA PECADOM/ICCM DANS LA PRISE EN CHARGE DU PALUDISME EN MILIEU COMMUNAUTAIRE
CHEZ LES ENFANTS DE 0 à 5 ANS : CAS DU DISTRICT SANITAIRE DE OUME

Annexe 1 : Autorisation d’enquête

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CHEZ LES ENFANTS DE 0 à 5 ANS : CAS DU DISTRICT SANITAIRE DE OUME

Annexe 2 : Questionnaire

Questionnaire adressé Au personnel


soignant
Dans le cadre de notre mémoire de fin d’année, nous souhaiterions vous interroger :
SUR LA CONTRIBUTION DE LA PRISE EN CHARGE DU PALUDISME A DOMICILE
PECADOM/ICCM DANS LA REDUCTION DES MORTALITES. Ce questionnaire est
anonyme et ne demande que 10 minutes de votre temps.
Merci pour votre compréhension

I. Caractéristiques socioprofessionnelles des superviseurs(IDE/SF) de soins

1. Quel est votre sexe ?


Masculin Féminin
2. Quel est votre âge ?
…………………………………………………………………………………
3. Quel est votre qualification professionnelle ?
………………………………………………………………………………….
II. Moyens utilisés pour le diagnostic du paludisme dans la communauté, de l
a diarrhée et de la pneumonie à domicile
4. Combien d’aires sanitaires sont concernées par la stratégie PECADOM/I
CCM ?
………………………………………………………………………………
5. Citez-les ?
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………….
6. A votre niveau combien de personnes de la communauté sont mobilisées à
cet effet ?
…………………………………………………………………………………….
7. Quels moyens de locomotion utilisez-vous ?

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Véhicule personnel Véhicule en commun Moto Pieds


Vélo …………………… Autres (préciser) :………………………………
8. Tenez-vous compte de leur influence sur la communauté ? Oui Non
9. Quels sont à votre niveau, les personnels soignants impliqués dans la con
duite de la formation et la coordination des activités de routine ?

Médecin IDE Sage -femme Aide-soignant (e)


Autre (préciser) :………………………………………………………………..
10.Utilisez-vous le thermomètre pour le diagnostic ? Oui Non
11.Quel type d’examen effectuez-vous sur les cas suspects de paludisme ?
TDR oui non
AUTRE (préciser)………………………………………………………………...
12.Disposez-vous d’outils de diagnostic de la pneumonie ?
Oui Non
13.Si oui le(s) quel(s) ?
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………….
14.Citez les outils que vous utilisez dans la réalisation de la PECADOM
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
15.Donnez- le nombre de ASC mobilisés ?
………………………………………………………………………………….
16.Quelles activités avez-vous menées dans le cadre de l’ICCM ?
a. Veiller à la bonne application de l'approche communautaire selon la
stratégie définie et la politique nationale de la santé communautaire ;
b. Renforcer les capacités des ASC sur la Prise en Charge Intégrée des
Maladies de l’Enfant en communauté (PCIME-C), la Prise en Char

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ge Intégrée de la Malnutrition Aigüe Sévère en Communauté (PCI


MAS-C) et sur les techniques de communication ;
c. Analyser les problèmes rencontrés et trouver des solutions adaptées
en collaboration avec la Formation Sanitaire
d. S'assurer de la bonne tenue des outils de collecte de données pour le
s activités communautaires et les outils de gestion des intrants et mé
dicament
e. Préparer les documents pour le paiement mensuel des motivations d
es ASC
f. Participer à l’animation mensuelle des réunions avec les ASC au ni
veau des aires de santé ;
g. Compiler, saisir et transmettre les données des activités à la hiérarc
hie.
III. Les résultats des différents diagnostics
17.Vos diagnostics palustres présentent que :

Tous sont positif 85% des diagnostics sont positifs


75 % des diagnostics sont positifs 50% des diagnostics sont positifs
25 % des diagnostics sont positifs 10 % des diagnostics sont positifs
Pas de cas positifs Autres (préciser) :…………………………………
18.Combien de cas de pneumonies avez -vous diagnostiqué ?
…………………………………………………………………………………….
19.Si le diagnostic est positif : Signe(s) clinique observé(s)

Fièvre Asthénie Ictère

Vomissement Pâleur Convulsion Diarrhée


Refus de manger
Autre (préciser)………………………………..

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IV. Moyens thérapeutiques utilisés pour la prise en charge du paludisme, de la


diarrhée et de la pneumonie
 Prise en charge du paludisme
20.Délai de suivi du patient
1 à 5 Jours 5-10 jours 10-15 jours
15 jours et plus non préciser

21.Les traitements antipaludiques utilisés en communauté :


ASAQ AL Pyramax
DHAP Artémether Artémether +Quinine
Artésunate retocap
AUTRE (préciser)………………………………………………………………...
22.Adjuvant utilisé pour accompagner le traitement antipaludique

Paracétamol aspirine

Autre : ………………………………………………………..…..…………….

23.Le devenir du patient


GUERISON Décès Transféré
 Prise en charge de la diarrhée et de la pneumonie
24.Donnez la liste des traitements utilisés

…………………………………………………………………………………….

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V. Difficultés rencontrées par les prestataires dans la réalisation du PECADO


M/ICCM
25.Quelles sont les difficultés majeures que vous rencontrez ?
 Le faible niveau d’éducation des ASC dans certains villages abritant l’acti
vité ;
 L’insécurité dans l’aire de santé
 La Perturbation des réseaux téléphoniques ne facilitant pas les supervision
s à distance ;
 L’insuffisance des moyens logistiques pour la supervision efficace des CS
A;
 Le système d’approvisionnements des CSA en intrants n’est pas respecté
car le centre de santé enregistre tout le temps des ruptures de stock.
 Le stock de contingence mis en place par ACF dès le début de l’interventi
on est celui utilisé pour pallier ces ruptures.

Autres difficultés :

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……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
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………………………………………………………………………………….

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VI. Avis et suggestions du prestataire


26.Quels sont vos suggestions pour améliorer la qualité de cette prise en char
ge du paludisme à domicile ?
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……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
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Merci pour votre participation

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Annexe 3 : Guide d’entretien destiné aux populations

Dans le cadre de notre mémoire de fin d’année, nous souhaiterions vous interroger :
SUR LA CONTRIBUTION DE LA PRISE EN CHARGE DU PALUDISME A DOMICILE
PECADOM/ICCM DANS LA REDUCTION DES MORTALITES. Ce questionnaire est
anonyme et ne demande que 10 minutes de votre temps.
Merci pour votre compréhension

I. Profil de l’enquêté
1. Votre sexe
M F
Votre âge
Moins de 20 ans
20 à 29 ans
30 à 39 ans
40 à 49 ans
50 à 59 ans
60 et plus
2. Votre lieu de résidence
Quartier(village) : ……………. Aire sanitaire : ……………………………….
3. Savez-vous au départ de quel mal vous souffrez ?
Oui Non
4. Qu’a-t-on diagnostiqué pendant la prise en charge ?
Paludisme La Diarrhée La Pneumonie

II. Evaluation de la prise en charge des pathologies


5. Comment trouvez-vous le diagnostic de votre maladie ?

Parfait Bon Médiocre Très bon Ne sait pas

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6. Quel avantage vous a-t-il apporté ?


……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
7. Les traitements administrés vous on-t-il été bénéfiques ?
Oui Non
8. Si oui, quels sont ces bénéfices selon vous ?
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
9. Combien de personnes dans votre entourage ont bénéficié d’un traitement
à domicile ?
…………………………………………………………………………………….
10.Ce traitement a-t-il permis de les guérir ? Oui Non
11.Si oui, de quelle manière ?
Rapidement Normalement Lentement
12.Si non, pourquoi ?
Présence de signe de gravité Refus du traitement
Autre(préciser) :……………………………………………………………..
13.Pensez-vous que cette prise en charge a réduit le nombre de malades et de
morts liés au paludisme, à la diarrhée et à la pneumonie ?
Oui Non
14.Si oui, comment ?
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
15.Comment trouvez-vous cette prise en charge ?
Contributive Très efficace A améliorer
Pas nécessaire

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16.Si pas nécessaire donnez quelques raisons


……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………….
III. Caractéristique de la stratégie PECADOM
17.Selon vous quels sont les points de cette prise en charge ?
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………….
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…………………………………………………………………………………….
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………….
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………….
Merci pour votre participation

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RESUME
Chaque année, 300 millions de cas de paludisme sont recensés à travers le monde, avec plus
d’un million de décès, dont la plupart concerne l’Afrique subsaharienne. (OMS, 2019). Les
enfants âgés de moins de 5 ans constitue la couche la plus vulnérable avec 67% des décès
(OMS, 2019). Cette étude qui vise à évaluer la contribution de la PECADOM dans la
réduction des morbi-mortalités liées au paludisme, à la diarrhée et à la pneumonie dans le
district sanitaire d’Oumé, au travers d’enquêtes exploratoires transversales à visé descriptive
et analytique, a abouti aux données suivantes :

 Au plan sociodémographique, l’étude montre que :

Le sexe masculin prédomine dans notre population d’étude, cela avec un âge
moyen de 2 ans, et une tranche d’âge comprise entre 3 ans et plus.

Plus de la moitié des enquêtés soit 54,9% ne savent pas de quoi ils souffraient.

 Concernant la contribution de la PECADOM, on retient que :

La PECADOM/ICCM au travers des tests diagnostiques a révélé que le


paludisme et la diarrhée sont les pathologies, les plus retrouvées dans
respectivement 43,9% et 32,7% des cas.

La majorité des personnes interrogées trouvent la prise en charge parfaite et


bonne, soit dans 50,4% des cas.

Les traitements administrés en cas d’affections sont : les médicaments tels que

La CTA

Le paracétamol a aussi servi d’adjuvant dans 100% des cas.

L’Amoxicilline 250 mg et SRO+ZINC

Aussi, l’étude évoque que 52,2% des enquêtés trouvaient les traitements administrés
curatifs, car pour la minorité soit 47,8 % ces traitements se sont avérés inefficaces.
Ainsi, pour plus de 61% des personnes interrogées la PECADOM/ICCM contribue
effectivement à la réduction des cas de maladies et à leurs mortalités. En effet, on a

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constaté que la plupart des personnes ayant trouvé les médicaments bénéfiques, ont
jugé la PEC contributive et très efficace dans respectivement 71,9 % et 63,3 % des cas.

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RESUME
Chaque année, 300 millions de cas de paludisme sont recensés à travers le monde, avec plus
d’un million de décès, dont la plupart concerne l’Afrique subsaharienne. (OMS, 2019). Les
enfants âgés de moins de 5 ans constitue la couche la plus vulnérable avec 67% des décès
(OMS, 2019). Cette étude qui vise à évaluer la contribution de la PECADOM dans la
réduction des morbi-mortalités liées au paludisme, à la diarrhée et à la pneumonie dans le
district sanitaire d’Oumé, au travers d’enquêtes exploratoires transversales à visé descriptive
et analytique, a abouti aux données suivantes :

 Au plan sociodémographique, l’étude montre que :


Le sexe masculin prédomine dans notre population d’étude, cela avec un âge moyen
de 2 ans, et une tranche d’âge comprise entre 3 ans et plus.
Plus de la moitié des enquêtés soit 54,9% ne savent pas de quoi ils souffraient.
 Concernant la contribution de la PECADOM, on retient que :

La PECADOM/ICCM au travers des tests diagnostiques a révélé que le paludisme et


la diarrhée sont les pathologies, les plus retrouvées dans respectivement 43,9% et
32,7% des cas.
La majorité des personnes interrogées trouvent la prise en charge parfaite et bonne,
soit dans 50,4% des cas.

Les traitements administrés en cas d’affections sont : les médicaments tels que

La CTA
Le paracétamol a aussi servi d’adjuvant dans 100% des cas.
L’Amoxicilline 250 mg et SRO+ZINC

Aussi, l’étude évoque que 52,2% des enquêtés trouvaient les traitements administrés curatifs,
car pour la minorité soit 47,8 % ces traitements se sont avérés inefficaces. Ainsi, pour plus de
61% des personnes interrogées la PECADOM/ICCM contribue effectivement à la réduction
des cas de maladies et à leurs mortalités. En effet, on a constaté que la plupart des personnes
ayant trouvé les médicaments bénéfiques, ont jugé la PEC contributive et très efficace dans
respectivement 71,9 % et 63,3 % des cas.

Mots clés : PECADOM/ICCM, Paludisme, Pneumonie, Diarrhée, District sanitaire de Oumé

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