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AVC Soinsinf
AVC Soinsinf
en neurologie),
ainsi que Sandrine Jonniaux (infirmière spécialiste clinique en réadaptation et réhabilitation fonctionnelle) en juin 2002. Département Neuclid
SOINS INFIRMIERS
IV ANNEXES page 24
1) Feuille changements de positions page 25
2) "Feuillet violet" (échelle NIH, Glasgow, MIF) page 26
2
LA PHASE AIGUE
1) Préparation de la chambre
2) Accueil et installation du patient
3) Mise en route du protocole AVC
4) Surveillance
• échelle neurologique
• Glasgow
• pression artérielle, pulsations
• température
• glycémies
• déglutition
5) Dossier de soins infirmiers
3
Dès l'appel de la DUMC pour annoncer l'arrivée du patient,
l'infirmière prépare la chambre avec tout le matériel nécessaire.
1) Préparation de la chambre
• Matériel d'aspiration (cf technique de soins):
- prise murale désinfectée
- support bocal d'aspiration
- bocal
- sac d'aspiration
- 2 tuyaux "raccord"
- 1 raccord en Y et 1 raccord n°3
- bouteille d'eau distillée stérile de 100 ml
- sondes vertes d'aspiration.
Quand le matériel d'aspiration est installé, vérifier le bon
fonctionnement.
• Matériel à oxygène:
- manomètre désinfecté
- barboteur de 325 ml
- une paire de lunettes à oxygène
Laisser le barboteur (système aquapack) et les lunettes à oxygène
dans l'emballage. Etiqueter le barboteur lors de la première
utilisation en inscrivant le nom du patient et la date.
A chaque sortie du patient, le matériel restant est désinfecté
(support de prises murales), le barboteur est changé.
• Infusomat,
4
• Dynamap ou scope.
Installation:
La priorité de l’infirmière à l’arrivée du patient est son confort.
• Choisir un matelas et un lit adapté (matelas normal, chocolat ou lit
nimbus) à la morphologie et à l’état du patient en utilisant l'échelle
fragmment.
• Installer le patient suivant le protocole des ergothérapeutes et
physiothérapeutes1, en enlevant la potence du lit. Expliquer au
patient qu'il est nécessaire d'éviter toute traction intense au
niveau des membres supérieurs, afin d'éviter par la suite douleurs
et inflammation.
Rappelons que le membre supérieur déficitaire est fragile, il est
important de:
ne pas tirer sur ce dernier,
soutenir le coude et surélever la main à l’aide d’un coussin de sable
pour éviter l’œdème et l’algodystrophie,
mettre un coussin sous l'omoplate pour éviter la rotation de
l'épaule en arrière.
L’installation d’une grande serviette éponge sous le dos et la tête du
patient ( en amont de l'alèze en tissu) peut aider lors de la
mobilisation (préserve le membre supérieur atteint en supprimant
toute mobilisation). Pour le membre inférieur déficitaire, un coussin
de millet peut être mis le long de la jambe pour limiter la rotation
externe et ainsi garder une position physiologique correcte.
1
Guide line positionnement patients hémiparétiques en phase aiguë (physios ergos juin 2002 unité 2 FL)
5
Effectuer des changements de positions réguliers pour préserver
l’état cutané (utiliser document avec schémas d'installations et
heures de changements de positions2), et rafraîchir le patient.
• Mettre à la disposition du patient les affaires dont il a besoin du
coté sain (table de nuit, sonnette, téléphone et urinal).
4) Surveillance
• Echelle neurologique:
Le patient est surveillé au minimum deux fois par jour sur le plan
neurologique (échelle NIH3 qui évalue l'ampleur du déficit
neurologique, se trouve sur le document violet4). Ces contrôles sont
faits par le médecin et l'infirmière le matin, par l'infirmière l'après-
midi, pendant au moins les 48 premières heures chez le patient
présentant un déficit établi ou fluctuant. Tout changement ou
aggravation du déficit est à signaler le plus rapidement possible au
médecin.
• Echelle Glasgow5 :
Lorsque le patient est instable, une surveillance de l'état de
conscience (échelle Glasgow) est demandée par le médecin. Cette
échelle se base sur trois observations:
- ouverture des yeux (état d'éveil), afin de dépister une somnolence
voir un coma,
- réponse verbale (langage),
2
Annexe n°1
3
Echelle internationale validée NIHSS: National Institute of Health Stroke Scale
4
Annexe n°2
5
Echelle Glasgow: échelle de l'état de conscience
6
- réponse motrice aux ordres (schémas moteurs).
L’infirmière contrôle également le réflexe photomoteur, les pupilles
devant être réactives et symétriques.
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Hôpital Cantonal
Clinique de Neurologie 2-FL
Date : Date :
Heure T.A. Pulsations Heure T.A. Pulsation Heure T.A. Pulsations Heure T.A. Pulsations
s
• Température
L’infirmière doit faire attention à tout signe d’hyperthermie qui peut
être d’origine centrale ou infectieuse.
Si le patient a une température ≥ à 38 °, le découvrir, le faire boire
(si possible), lui donner fréquemment des poches à glace et avertir le
médecin.
• Glycémies
Le profil glycémique (glycémie à 7h, 14h, 17h, 20h ) est effectué sur
48 heures afin de dépister toute hypo ou hyperglycémie, l’une comme
l’autre pouvant être source d’un AVC ou d ’ une aggravation de ce
dernier.
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• Déglutition
En premier lieu, surveiller l’apparition de troubles de la déglutition
par un test avec un peu d’eau donné à la cuillère ou à la seringue.
Toute fausse route aux solides et liquides entraîne la pose d’une
sonde naso-gastrique sur prescription médicale.
Si les fausses routes ne surviennent qu’aux liquides, utiliser un
épaississant (par exemple du "thicken up" fourni par le magasin
central des HUG).
Mettre en place une texture adaptée à la capacité d’avaler du
patient : mixé- haché- haché fin- ou normal .
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5) Dossier de soins infirmiers
Il est composé des éléments institutionnels suivant:
- graphique (résumé des soins donnés)
- feuille d'ordre médicaux (prescriptions médicales)
- feuille de recueil de données (anamnèse à l'entrée du patient)
- feuille soins et surveillance (planification individualisée) où sont
notés les points PRN
- feuille d'observations
- feuille de processus de soins infirmiers dans les situations
complexes.
Ces documents sont regroupés dans le dossier de soins infirmiers.
Mr ou Mme:
6
Annexe n°2
10
LA PHASE DE RECUPERATION
1) Alimentation et hydratation
2) Elimination
3) Hygiène et habillement
4) Installation et mobilité
5) Communication
6) Relation
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1) Alimentation et hydratation
7
Téléphone atelier préprofessionnel: 23627
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L'infirmière, sur avis de la logopédiste, peut pratiquer des
stimulations de piliers à l'aide de miroir laryngé 3 fois par jour, et
vérifier si le patient récupère au niveau de la déglutition (protocole
de stimulation des piliers ci-dessous). Apprendre au patient à mettre
le menton sur la poitrine lors qu’il déglutit pour éviter les fausses
routes.
Les encouragements sont nécessaires pour aider le patient dans ses
progrès.
Remarques :
1. La stimulation thermique, dont l’efficacité est controversée, est néanmoins conseillée dans les cas de gros retard ou d’absence du
réflexe de déglutition. Elle n’est pas appropriée dans les autres cas.
3. On peut remplacer le miroir laryngé par un coton tige trempé dans de l’eau et mis au congélateur.
4. La stimulation thermique dure environ 5 minutes et est effectuée 3 fois par jour, avant les repas quand il y en a.
Francoise ESTEVE
Logopédiste
Bip : 858 814
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2) Elimination
L’élimination urinaire :
Surveiller toute incontinence urinaire, notamment en mettant en
place un bilan hydro-urinaire sur 24h.
Mettre à disposition du patient un urinal , un vase .
Proposer d’accompagner le patient régulièrement aux WC.
En cas d’incontinence, pour les hommes, poser un condom (afin
d’éviter les macérations et d’abîmer les téguments).
Chez la femme, mettre des protections adaptées à la morphologie.
Si le patient présente un globe urinaire ,prévenir le médecin afin de
mettre en place une sonde (prescription médicale).
Si le patient est porteur d'une sonde urinaire, effectuer des soins
d'hygiène matin et soir, et l'enlever le plus rapidement possible
(source d’infections).
L’élimination intestinale :
Pour les patients incontinents, mettre des protections, tout en
proposant le bassin ou l’accompagnement aux WC régulièrement.
Veiller à ce que les téguments restent propres et ne s’abîment pas.
Bien noter dans le dossier de soins infirmiers les selles, et
administrer le traitement adapté en cas de constipation.
Un alitement et une paralysie peuvent entraîner une constipation.
Mettre en place une alimentation adaptée (menu riche en fibres), une
hydratation suffisante, voir un laxatif doux.
3) Hygiène et habillement
Aider le patient au niveau de l'hygiène et de l'habillement à être de
plus en plus autonome.
Amener progressivement le patient à prendre en charge sa toilette.
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Petit à petit, le patient va faire le reste de sa toilette seul (thorax,
bras hémiplégique, toilette intime…). Tout ceci se fait toujours avec
la présence d'une aide ou d'une infirmière.
4) Installation et mobilité
Mobilisation dans le lit:
Mettre à disposition du patient le matériel adapté (barrières…) afin
qu'il puisse se mouvoir seul un maximum. Bien veiller à ce qu'il n'y ait
pas de potence au lit, et réexpliquer pourquoi au patient (prévention
de l'inflammation et douleur de l'épaule). Veiller à ce que la main
plégique soit toujours surélevée afin de faciliter le retour veineux.
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Par contre, stimuler le côté atteint:
se placer (les soignants, la famille) du côté atteint,
essayer, dans la mesure du possible, de disposer le lit du patient de
façon à ce qu'il ait le côté atteint vers la porte de la chambre, vers
la télévision…
Expliquer aux visites, à la famille, l'importance de l'environnement
(disposition du lit et des différents objets), leur suggérer de se
placer du côté atteint pour s'adresser à leur proche.
Le 1er lever:
Il se fait sur ordre médical en fonction des résultats d’examens, les
jambes bandées jusqu'à mi-cuisse (cf technique de soins) pour
prévenir l'hypotension et les thromboses. Prendre la tension artérielle
allongée, assis, et noter les résultats dans le dossier de soins
infirmiers. Le levé doit être progressif et la première fois ne pas
dépasser 30 minutes.
Transfert lit/fauteuil:
Il s'effectue du côté hémiplégique. Le patient doit collaborer un
maximum en s'aidant du côté sain. Le bras hémiplégique doit être
soutenu (avec une attelle ou la main dans l'ouverture de la chemise de
nuit) pour éviter la subluxation de l'épaule.
Installation au fauteuil:
Utiliser un fauteuil adapté à la morphologie du patient (l'infirmière
doit le demander à l'arrivée du patient dans l'unité), ayant un
accoudoir adapté pour le membre supérieur atteint (voir avec
l'ergothérapeute). Mettre un coussin (mousse ou gel) sous les fesses.
Le corps doit être bien calé au fond du fauteuil, les pieds posés à plat
sur le sol et chaussés.
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Pour les techniques d'installations, transferts et positionnements, se
référer au guide-line des physiothérapeutes et ergothérapeutes fait
en juin 2002 à l'unité 2 FL.
Les ergothérapeutes gèrent aussi le prêt de matériel auxiliaire ( balle
mousse, attelles, écharpe…).
5) Communication
On parle d'aphasie quand une personne a perdu totalement ou
partiellement la capacité de communiquer. L'aphasie est d'abord un
trouble de langage auquel s'ajoute des difficultés de parole. Mais la
conversation, l'écriture, la lecture… peuvent aussi être touchées.
Il arrive que la personne aphasique ne retrouve pas le nom des
personnes qu'elle connaît, n'arrive plus à nommer des objets. Quand
un patient est aphasique, la communication avec les soignants et ses
proches est plus difficile.
Aphasie de Broca:
Il s'agit d'une aphasie d'expression. Le patient parle peu, lentement,
cherche ses mots. Il peut aussi avoir des difficultés lorsqu'il essai
d'écrire.
Il faut encourager le patient à verbaliser, le faire répéter. Lui poser
au début de préférence des questions simples, qu'il puisse répondre
par oui ou par non. Il faut de toute façon l'encourager et le féliciter.
Si le patient peut écrire, lui donner une ardoise ou du papier et un
crayon.
Aphasie de Wernicke:
Il s'agit d'une aphasie de compréhension, orale et écrite.
Se montrer disponible, faire des phrases courtes, utiliser des mots
simples, calmer le patient, ne pas trop insister.
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Utiliser des gestes pour aider la personne à comprendre. Communiquer
par le toucher, lors d'un soin par exemple. Il est important de
reconnaître, de verbaliser, et de ne pas minimaliser la frustration
ressentie par la personne aphasique. Continuer à lui parler comme à un
adulte et non pas comme à un enfant.
Si nécessaire, donner au patient des adresses d'associations de
personnes aphasiques (voir avec les logopédistes ou l'infirmière
spécialiste clinique en réadaptation).
6) Relation
Lorsque le patient présente une hémiplégie ou une aphasie, ce dernier
peut être très angoissé et anxieux. Rassurer le patient, lui expliquer
les choses, l'aider à verbaliser ses émotions et ses peurs.
Le soutien relationnel tout au long de cette phase est primordial pour
le patient. Les soignants doivent être à l'écoute du patient, le
accompagner dans les moments difficiles et de perte d'espoir,
l'encourager dans tous ses progrès.
Une dépression réactionnelle apparaît souvent dans la phase de
récupération. On devra prévenir le médecin pour mettre en place un
traitement médicamenteux si nécessaire et encourager le patient dans
ses efforts de rééducation, lui faire prendre conscience des progrès
qu’il a fait depuis le début de son hospitalisation…
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Un livret contenant des informations
( sur l’AVC, les facteurs de risques, le traitement et la rééducation)
peut être donné par les infirmières au patient AVC dans cette étape
de récupération.
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PREPARATION A LA SORTIE
1) Education
2) Rééducation
3) Retour à domicile
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1) Education
• HTA
En accord avec le médecin, demander une consultation à l'infirmière
spécialiste clinique des risques cardio-vasculaires.
• Diabète
Pour les patients diabétiques non-insulino dépendants demander une
consultation à la diététicienne afin qu'elle lui donne des conseils
appropriés.
Si le patient est diabétique insulino-dépendant, voir avec lui quels
sont ses besoins ou ses difficultés (connaissances, matériel…).
Adapter l’enseignement et demander (si nécessaire) une consultation
avec l’infirmière spécialiste clinique en diabétologie.
• Cholestérol
Demander un régime pauvre en graisses, et éventuellement une
consultation à la diététicienne.
• Médicaments
Informer le patient de la nécessité d'une prise régulière des
médicaments, par exemple des anti-agrégants (Aspirine, Plavix*…) ou
d'un anticoagulant comme le Sintrom*.
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Lui expliquer à quoi sert le Sintrom,* et quels sont les risques liés à
la prise de ce médicament. Avec l’enseignement, lui remettre une
notice explicative et son carnet de Sintrom* (qu’il ne doit pas oublier
le jour du départ).
2) Rééducation
3) Retour à domicile
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ANNEXES
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Indiquer dans les cases la date, l'heure et
mentionner vos initiales dans la case
correspondant au positionnement réalisé.
Nom et Prénom :
1 : Côté atteint
2 : côté sain
3 : dos
4 : fauteuil roulant
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Hôpital Cantonal
Département des Neurosciences
Cliniques et Dermatologie
Clinique de Neurologie
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13. Aphasie langage normal 0
test pour paraphasie = montrer 3 objets aphasie modéré (défaut du mot ; paraphasies = 1 1
mot pour un autre ; troubles grammaticaux)
aphasie sévère = dit toujours oui ou jargon 2
mutisme 3
14. Modification examen précédent stable s
mieux m
aggravé a
Total
déglutition normale 0
uniquement solides 1
ni solides ni liquides 2
mouvements dans le lit spontané 0
avec aide 1
aucun 2
préhension fine 0
grossière 1
absente 2
total
1er 2ème 3ème 4er 5ème 6ème 7ème 8ème 9ème 10ème 11ème 12ème
Echelle Glasgow heure heure heure heure heure heure heure heure heure heure heure heure
date date date date date date date date date date date date
Gauche Diamètre
Réaction
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Mesure de l’indépendance 1er examen 2ème examen 3ème examen
fonctionnelle (par semaine) date date date
a)Alimentation
b) soins de l’apparence
c) toilette
d) habillage - partie supérieure
e) habillage - partie inférieure
f) utilisation des toilettes
contrôle des sphincters
g) vessie
h) intestins
mobilité (transferts)
i) lit, chaise, fauteuil roulant
j) W.C.
k) baignoire
locomotion
l) marche* fauteuil roulant *
m) escaliers
communication
n) compréhension **
o) expression ***
conscience du monde extérieur
p) interaction sociale
q) résolution des problèmes
r) mémoire
niveaux :
Avec aide
1. aide totale (autonomie 0%)
2. aide maximale (autonomie = 25%)
3. aide moyenne (autonomie = 50%)
4. aide minimale (autonomie = 75%)
5. surveillance
Sans aide
6. indépendance modifiée (appareil)
7. indépendance complète (appropriée aux circonstances et sans danger)
RS/13.12.2001
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