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Ecole Nationale d’ingénieurs de Tunis

Département génie civil


TP Mécanique des sols

Limites d’ATTERBERG

Réalisé par:

Yacoubi Amina
Riahy Malak

1AGHE
Limites d’ATTERBERG

Sommaire
1 Introduction 2

2 Définition et but de l’essai 2

3 Appareillage et préparation de l’échantillon 2

4 Mode Opératoire 4
4.1 Détermination de la limite de liquidité WL . . . . . . . . . . . . . . . 5
4.2 Détermination de la limite de plasticité WP . . . . . . . . . . . . . . 7
4.3 Détermination de l’indice de plasticité Ip: . . . . . . . . . . . . . . . . 9
4.4 Détermination de l’indice de consistance Ic . . . . . . . . . . . . . . 9

5 Intérprétation 9

6 Conclusion 10

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Limites d’ATTERBERG

1 Introduction
En géotechnique, les limites d’Atterberg définissent à la fois un indicateur qualifiant
la plasticité d’un sol, mais aussi l’essai qui permet de définir ces indicateurs. Cet
essai a été établi par l’agronome suédois Atterberg.

2 Définition et but de l’essai


Les limites d’Atterberg sont des paramètres géotechniques destinés à identifier un
sol et à caractériser son état au moyen de son indice de consistance.
Le comportement d’un sol fin varie beaucoup avec la quantité d’eau libre existant
dans les vides (pores), et aussi de la quantité d’eau adsorbée qui enrobe ses partic-
ules.
Les limites d’Atterberg sont des valeurs conventionnelles de la teneur en eau qui
marquent:
-Le passage de l’état solide sans retrait à l’état solide avec retrait, il correspond à la
limite de retrait notée wR.
-Le passage de l’état solide avec retrait à l’état plastique ; il correspond à la limite
de plasticité notée wp.
-Le passage de l’état plastique à l’état liquide : il correspond à la limite de liquidité
notée wL.
La différence Ip = wL - wp définit l’indice de plasticité qui renseigne sur l’étendue
du domaine plastique du sol.
Au cours de cette manipulation, on se limite à la détermination des limites de plas-
ticité et de liquidité ; ce qui est suffisant en pratique. En effet, à partir de ces
deux limites on détermine l’indice de plasticité du sol, qui permet d’attribuer une
nomenclature d’après la classification des sols fins. Cependant on peut procéder à
la détermination d’autres indices utile en pratique, à savoir l’indice de consistance
et l’activité du sol.
L’essai s’effectue en deux étapes :
• Détermination de la limite de liquidité wL à l’aide de l’appareil de Casagrande
• Détermination de la limite de plasticité wp par formation de rouleaux ou boudins.

3 Appareillage et préparation de l’échantillon


La détermination de la limite de liquidité nécessite d’un appareillage composé de:
• Un outil à rainurer muni d’une cale de 10 mm

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Limites d’ATTERBERG

Figure 1: Appareillage

• Une balance de précision au centigramme près


• Des tares
• Une pissette
• Des spatules
• Une étuve
• Une plaque en marbre pour y effectuer le malaxage de la pâte
• L’appareil de Casagrande qui est composé :
D’un socle en bois
D’un support métallique ou est fixé la coupelle; en actionnant la manivelle, la came
soulève la coupelle suivant elle chute sur ce dernier.
Il existe deux sortes de coupelles suivant l’état de surface de leur paroi intérieure :
lisse pour les sols fins, rugueuse pour les mortiers.

L’outil à rainurer muni d’une cale de 10 mm qui permet de régler la hauteur de


chute de la coupelle comme illustré dans la figure ci-dessous

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Limites d’ATTERBERG

Figure 2: Appareil de Casagrande

Figure 3: Réglage de la hauteur de la chute de la coupelle

La détermination des limites d’Atterberg se pratique sur la fraction du sol appelée


mortier qui regroupe les particules qui passent à travers le tamis d’ouverture 0.4 mm
Le tamisage est fait par voie humide. Le sol est ensuite séché à une température
inférieure ou égale à 60◦ C jusqu’à un état pâteux prêt pour la réalisation de l’essai.
Pour assurer son homogénéité, l’échantillon soumis à l’essai doit être malaxé à l’aide
d’une spatule sur une plaque en marbre.

4 Mode Opératoire
Il comporte deux étapes : la détermination de la limite de liquidité et la détermination
de la limite de plasticité.

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Limites d’ATTERBERG

4.1 Détermination de la limite de liquidité WL

Elle nécessite les opérations suivantes:


• Régler la hauteur de la chute de la coupelle à 10 mm à l’aide de la cale de l’outil
à rainurer.
• Malaxer vigoureusement le mortier sur un marbre à l’aide d’une spatule pour
obtenir une pâte bien homogène.
• Placer la pâte, dont la masse est estimée de 70 g (mais sans recourir à une pesée),
dans la coupelle propre et sèche avec la spatule en plusieurs couches, l’épaisseur du
sol au centre de la coupelle est égale environ à rainurer tenu perpendiculairement à
la surface de la coupelle.

Figure 4: Rainure

• Fixer la coupelle sur le socle puis la soumettre à une série de chocs à la ca-
dence régulière de deux coups par seconde (manuellement à l’aide de manivelle ou
mécaniquement si l’appareil est équipé d’un compteur électrique).
• Noter le nombre de coups N lorsque les deux parties symétriquement de la rainure
se rejoignent sur une longueur de 1 cm appréciée à l’œil nu ; la fermeture de la
rainure a lieu par affaissement et non par glissement de la pâte sur le fond de la
coupelle. Le nombre de coups N doit être situé dans l’intervalle: 15 ≤ N1 ¡ 20
• Prélever à l’aide de la spatule un échantillon à l’endroit de la pâte affaissée. •
Peser immédiatement l’échantillon (tare vide pesée à l’avance) et le mettre à l’étuve
jusqu’à dessiccation complète (à la température 105◦ )pour la détermination de sa
teneur en eau.
• Nettoyer la coupelle et répéter les opérations ci-dessus.
On réalise au moins quatre déterminations permettant d’obtenir quatre nombres de
coups situés dans les intervalles suivants:

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Limites d’ATTERBERG

15 ≤ N1 < 20 ; 20 ≤ N2 < 25 ; 25 ≤ N3 < 30 ; 30 ≤ N4 < 35


Les résultats expérimentaux ont été regroupés dans le tableau ci-dessous:

Figure 5: Résultats des essais

Maintenant, on tracela courbe w=f(log N). Par définition la limite de liquidité est
la teneur en eau à laquelle on obtient une fermeture de la rainure, environ sur 1 cm
de longueur, pour N= 25 coups.

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Limites d’ATTERBERG

Et d’après la figure on obtient WL= 55.8%

4.2 Détermination de la limite de plasticité WP

On utilise la même pate qui a servi pour la détermination de la limite de liquidité.


On malaxe la pâte et on l’étale sur un marbre. Ensuite, on forme manuellement une
boulette qu’on fait rouler sur un marbre de façon à obtenir un rouleau qu’on amincit
jusqu’à à ce qu’il ait atteint 3 mm de diamètre et 10 à 15 cm de longueur. On s’assure
que le rouleau n’est pas creux (homogène), une tige permet de vérifier les dimensions
requises. La limite de plasticité est atteinte lorsqu’en soulevant légèrement le rouleau
par le milieu, il est fissuré ou il est cassé. Ce rouleau est alors pesé, puis mis à l’étuve
pour déterminer sa teneur en eau qui correspond à sa limite de plasticité wp.

Figure 6: Formation de boudins

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Limites d’ATTERBERG

Figure 7: Rouler sur un marbre de façon à obtenir un rouleau

On effectue une deuxième détermination de la limite wp.


Si les résultats déterminés à partir des deux mesures ne présentent pas un écart
supérieur à 2 %, la limite de plasticité retenue sera la moyenne des deux valeurs
obtenues. Si l’écart entre les deux valeurs dépasse 2 %, on doit procéder à une nou-
velle détermination de wp.
La limite de plasticité est définie comme étant la teneur en eau exprimée en pour-
centage du poids de sol sec du rouleau qui se brise au moment où son diamètre
atteint 3 mm.

Figure 8: Rouler sur un marbre de façon à obtenir un rouleau

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Limites d’ATTERBERG

Les résultats ont été regroupés dans le tableau ci-dessous:

Figure 9: Résultats des essais

Wp = ( w1 + w2 + w3 ) / 3 = 20,51 %

4.3 Détermination de l’indice de plasticité Ip:

L’indice de plasticité Ip est la différence entre les valeurs des limites de liquidité et
de plasticité. Ip = wL - wp AN : Ip = 55.8 - 20.51 ⇒ Ip = 35.29 %

4.4 Détermination de l’indice de consistance Ic

L’indice de consistance Ic est le rapport défini par:


Ic = (wL – w) / Ip
Ou: w est la teneur en eau du sol à son état naturel (échantillon intact) et ne
comportant pas d’éléments de dimension supérieure à 0.4 mm.
L’indice de consistance Ic renseigne sur l’état de consistance du sol fin.

5 Intérprétation
Selon la valeur de Ip, on adopte la classification suivante:
0 ≤ Ip ≤ 5 : l’essai ne devrait pas être fait ; il s’agit plutôt d’un sable fin pour lequel
il a fallu faire l’essai d’équivalent de sable
5 < Ip ≤ 15 : sol à faible plasticité

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Limites d’ATTERBERG

15 < Ip ≤ 30 : sol moyennement plastique


30 < Ip ≤ 50 : sol très plastique
Ip > 50 : sol fortement plastique

D’après les résultats obtenus, le diagramme de plasticité nous permet de déduire


que notre sol est une argile très plastique.

6 Conclusion
Les limites d’Atterberg sont des essais qui permettent de définir des indicateurs
qualifiant la plasticité d’un sol, et plus précisement de prévoir le comportement des
sols pendant les opérations de terrassement, en particulier sous l’action des variations
de teneur en eau. Notons que cet essai se fait uniquement sur les élèments fins du sol
et il consiste à faire varier la teneur en eau de l’élèment en observant se consistance,
ce qui permet de faire une classification du sol.

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