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Problème : Commutant de certaine matrice

Dans ce problème, n est un entier naturel non nul et K est l’un des corps R ou C. Pour tout A ∈
Mn (K),
— on appelle commutant de A, l’ensemble, noté C(A), des matrices de Mn (K) commutant avec
A,
— on appelle polynôme en A, toute matrice de la forme P (A), où P ∈ K[X]. L’ensemble des
polynômes en A est noté K[A].
Xn n
X
Rappelons que si P = ak X k alors P (A) = ak Ak
k=0 k=0
L’objectif de ce problème est de calculer un certain nombre de commutant.

Partie I : Préliminaires

1. Montrer que, pour tout A ∈ Mn (K), K[A] et C(A) sont des sous-espaces vectoriels de Mn (K).
2. Montrer que, pour tout A ∈ Mn (K), K[A] et C(A) sont des sous-anneaux de Mn (K).
3. Montrer que, pour tout A ∈ Mn (K), K[A] ⊂ C(A).
4. Soit P ∈ GLn (K). Montrer que la restriction à C(A) de l’application ϕ définie par ϕ(M ) =
P −1 M P est un isomorphisme de C(A) sur C(P −1 AP ).

Partie II : Étude d’un exemple


 
1 1 0
On pose A = 0 1 0.
0 0 1
1. Calculer C(A).
2. Calculer la dimension de C(A).
3. Calculer (A − I3 )3 . Est-il vrai que K[A] = C(A) ?

Partie III : Commutant de certaine matrice diagonale

Soit D ∈ Mn (K) diagonale de coefficients diagonaux d1 , · · · , dn deux à deux distincts.


1. Montrer que l’ensemble des matrices de C(D) est l’ensemble des matrices diagonales de Mn (K).
2. En déduire la dimension de C(D).
3. Montrer que la famille (In , D, · · · , Dn−1 ) est libre.
Indication : On introduira un polynôme de degré 6 n − 1 admettant n racines.
4. Est-il vrai que C(D) = K[D] ?

Partie IV : Commutant d’une matrice diagonalisable à valeurs propres distinctes

Dans cette partie, on suppose que A ∈ Mn (K) est semblable à la matrice D de la partie précédente.
1. En utilisant ce qui précède, calculer C(A).
2. Calculer la dimension de C(A).
3. Est-il vrai K[A] = C(A) ?

Partie V : Commutant d’une matrice diagonale

1
 
d1 Ip1 (0)
 d2 Ip2 
Soit D ∈ Mn (K) diagonale, par blocs, de la forme D =   avec d1 , · · · , dr ∈
 
..
 . 
(0) dr Ipr
K distincts deux à deux.
 par blocs etp1 + · · · + pr = n.
Attention, on donne ici D
4 0 0 0  
0 5 0 0 4I1 (0)
0 0 6 0 est de la forme
Par exemple, la matrice    5I1 .
(0) 6I2
0 0 0 6
 
M1 (0)
1. Montrer que C(D) est l’ensemble des matrices diagonales par blocs de la forme 
 .. 
. 
(0) Mr
où M1 ∈ Mp1 (K), · · · , Mr ∈ Mpr (K).
2. Calculer la dimension de C(D).
Indication : On introduira l’application
ϕ : Mp1 (K) × · · · × Mpr (K) →  C(D) 
M1 (0)
..  .
(M1 , · · · , Mr ) 7→ 

. 
(0) Mr

3. Est-il vrai que K[D] = C(D) ?

Partie VI : Commutant de certaine matrice nilpotente


 
0 0 ··· 0 0
1 0 · · · 0 0 
 
Dans cette partie, on suppose que N = 0 1 · · · 0 0 ∈ Mn (K).
 
 .. .. . . . .
. . . .. .. 
0 0 ··· 1 0
Plus précisément, si l’on nomme ni,j le coefficient d’indice (i, j) de N alors

1 si j = i − 1,
ni,j =
0 sinon.
1. Calculer les puissances successives de N .
2. Calculer C(N ).
3. Montrer que (In , N, · · · , N n−1 ) forme une base de C(N ).
4. Est-il vrai que K[N ] = C(N ) ?

Partie VII : Commutant d’une matrice élémentaire

Soit Er,s la matrice élémentaire d’indice (r, s) de Mn (K).


1. Déterminer C(Er,s ).
2. Calculer la dimension de C(Er,s ).
3. Est-il vrai que K[Er,s ] = C(Er,s ) ?

* * * FIN DU SUJET * * *

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