K-) lie de N° 588 Novembre 2018
ie
jC SMeSimIssions sural Allemagne en) B-17 =
pe Youi etarent Tes as francais dela Grande Guerre ?
Aime 1) TT 3 fetes SMa Ca SS
7,30€.
PCAN MRROR ELC UON ACN cau acs COacciUTe(-1a1 i416] ean
Set a eT 8-0: ey’ EOL)
Mee a Re oR a Taya
Réalisation de Peintures et dessins sur commande
Peintures & éditions d'art sur le theme de I'aviation, de I'z moto
Prochaine exposition : Epoqu’Auto a Lyon les 9, 10 et 11 novembre 2018 Masia
cr
Por <=
PaO neta Cotes
mina ee prem Lr Lerten ey
pcre eal other oe iy roe
prseere 7r papery perry ee ETT IT ee et ee icon
Correa at Ceram ar cna
De ene sor rere eater arn
approche dilicate pour ce Corsair FAU-7 de la !2éme flotile. ees
rae oer et nae Et Te
ere re
opamrat res
Poorer nero ery
Eire reps
Breer rer pee eee eee
Cretan sere
Cee rte Coan
Per rea oe
Ernest
eT ay ule ae Bee ale
RR Lom euttien
Lrseteak heel cent aed tedtenticbedialat hind
preter ent eS eee an.
Parties peasaetiant nar
— —_—
Pot rey
earniiray
eer eed)
rey ery ey
pases pleienieerenny arti’
rarymennrernenemricn
SE rT
Pec ae = Oe CV top LTE
Broad 5 Eayertennatent ty
re etd Teckel ken mm ae inert aoe
Le SN) est un TE dela Navy sur lequel Cc eaiookee aebeaeacd
Poesy
eee
i
Reproduction sur tole Focke Wuit 1900
- - PCa et meer
LT ro
rere Terese rrieplcehraaeMione MMU Saletan
(10x50 em) = 5 8 de port fray te ep pn AL TT cea ee eer
Lara eens sapere NMR ene ren Sama oes Se Sat
aie Cen pean er ren ea LEC eS
parser eee Sen nd cei pectoy. Sete foie Ser caer
rtir de 2 reproductions coi
ee ae}
es ! (Envoi sous tube) - Reglement a ordre de :
(Tél : 06 82 32 18 09 ou 05 56 51 06 13)Le “Mirage” Il en téte
de la course & Mach 2.
Composition de Damien Charrit.
I ton
Sty imestie sRUS
sul ren. SY Cuchy crocx
relsorar ses
{PRE 108
Rene bre
PEFC
yee: Ru
iste
‘ABONNEMENTS:
ls O3446z43,
Ena abo cam
Gao OR Ree.
a Me
TANS RSONNEMENT;
see MESON se
‘ies pao par avon’ nou contr
“Scmapandahce Yana de Viton,
Sve soem
45, ave Teclre
iriver
38645 Shanty Geass
ean ot
van SAS asp
seer
Tout sur les as!
| eoeessse finde la Premitre
Guerre mondiale cloture toute une
série d'articles signés David Mé
chin, notamment ce mois-ci sur les as
Vaste sujet que les experts du combat
aérien! Emporté par son enthousiasme
sur le sujet, au terme de sept années de
recherches dans les dépots d'archives,
David Méchin vous propose aller plus
Join avec un site Internet entigrement
consacré auxas frangas. Voici détaillées
les biographies des 176 aset es appareils
quis ont pilotés. Voila de quoi encore
mieux comprendre comment moins de 3 % di
de 50 % des victoires aériennes ofcielles du cor
urgence, Retrouvez les as par David Méchin
Je vous souhaite une bonne lecture,
Lessa de Grade Guar
www.as14-18.net
ies pilotes de chasse remport@rent pas loin
‘Une somme & parcourir de toute
sur www.asl4-18.net
le Fano
Ey Actualités
ED Courrier
BB Lives
EE Abonnements
FG ere 98 cbs
‘La France a la
conquéte de Mach 2
En 1946, 'industie aéronautique
frangaise ext la trie. Dic ans pls
tard elle caracole en tate des pays
occidentaux.
ED) interior
Au coeur de
Allemagne sur B-17
Début 1945 es 6quipages de 8-17
artent le ventre noué lors des.
onératons cone Allemagne
Recit d'un pilote.
Ey Petre Aen a
Coup d’essai,
coup de maitre
180}
Le gratin des warbirds s'est donné
rendez-vous pour une grande premiére.
Lavan en 1918 lode 10
Les as de laviation
frangaise pendant
la Grande Guerre
Is furent peu mais comptérent
beaucoup pour la victoire dans
les airs, Retour sur un mythe,
Abu: tis rospace ATP
Déja vu
‘Comment rater en beauté un vion
‘de ligne? Réponse par British Aerospace
‘lars les ames 1980.
te97-198
‘Aux origines
du réarmement
francais
Fair vi ot bon darande--n aux
industries trangais fin 1937 : vitesse et
Précpitation ne font pas bon ménage.
Maquettes
Les derniéres boites & découvrir
au coin du feu (pas trop prés...).Un C-53 vétéran de Méditerranée
a repris lair aux Etats-Unis
Le samedi 6 octobre denon,
'e Douglas C-53 “Skytrooper™
‘maticule41-20095,vtéran
«du Débarquerent,a pris son envol pour
a premibre fis depuis plusieurs décennies
Beach iy, dans Ohi, récompensant
tuos années de travail par équipe
e association Vintage Wings menée
ar Américain Jason Capr. Au terme
de ce vol le bimateur a reoint Franklin,
en Pennsyivanie, oi sa restauration sara
oursuvie pou le remetire dans
Configuration authentque de la Dewieme
‘Guere monde
lly toi ans, le président et fondateur
de Vintage Wings inc, Jason Capra,
‘traversal "Ohio et tomba par hasard
sur ce qui smblat tre un Douglas
5300 "Sytroope"abandonné sur
un abrodrome en herbe & Booch Cty
Invigué, i nota rimmatrcuation,entrept
os rachrches at découirit que non
seulement le imoteur était un vétéran
es thédtres fopérations européen et
smésiterranéen pendant toute la durée du
confit, mais qu'il avalt également une
histoire incroyable aprés-quere.
4
CConstuit in 1941 & Santa Monica en
Calorie, e Doulas C-5300 “Skytrooper"
‘maticule41-20085 ft récoptionné par
US Army Air Corps en janvier 1942, uis
envoyé & Boling Field, Washington DC. fut
alors empoyé pour dfricher ce quilt
evenila route Nord de convoyage ces
‘avios amici vers laGrande-Bretagne,
(ui passat pare Groeniand.Enjullet 1942,
{fut ranefré& la dvsion Nor Atartique
de FAr Transport Command et afecté au
transport de trupes et de personnalités sur
plsiurs thes oopératons.
En novembre 1942, e 41-2009 se
retrowa ans en Afrique du Nord et pit
lus tard art la libration de i Sci
4e Male. Aprés-quae, le “Skfrooper”
intra les fottes de Danish Airings et
SAS, puis retoura aux Etats-Unis o
‘evint Buckeye On, avon dy gouverneur
de Ohio James Rhodes en 1964,
Enthousiasmé par ses découverte, Jason
‘Capa rassembla autour de lu quelques
‘amis tout aussi fanas, réa association
Vintage Wings st lang une campagne de
financement participa. En feier 2017,
la campagne Save Beach City Baby ayant
6 couronnée de sucots favion devin a
ropité de Vintage Wings et es travaux
de rise on état débutrent: démontage
de intrieu de a cabie,restauration
complete de instrumentation du poste
de page, des radios et des panneaux
de commande, fection etentlage des
(ouvernes, replacement des fasceaux
ectques par des neu, inspection en
profondour des motous etrempiacoment
des pidces usées, replacement des
pneus et ds hubots, reise & nuts
estes, etc. Apres avoir ravallé en
‘moyenne deuxours par semaine depuis
‘éuier 2017, dans tous les types de
conditions météorlogiques, en extreu,
avec ade dela branche locale de
Experimental Aircraft Association EAN),
Jason Capra et son équipe ont pu convoyer
en val sans probléme e C3, 25 ans
apres son deer atterissage,jusqu’a
aéroportrélonal de Frankin-Verango,
dans ouest de fa Pennsyhanie Iy sera
abité dans un hangar cimatisé permettant
{equiped Vintage Wings de poursuire
la restauration en partenariat vec la
section locale de TEA.
Le Douglas
C3
“Skytrooper”
rmatricule
41-20095 le
6 octobre
dernier, lors
de son vol de
‘convoyage
vers Franklin-
‘Venango
Regional
Airport, en
Pennsylvaniait
Un Mauboussin “Corsaire”
de 1938 vole a nouveau
en Champagne
Le 1 aot damier, sur adroprt de Troyes Barbery,e
Mauboussin 125 “Corsair” n° 177 a reprises ar apis
plisieus ames une restauraton mee par Tasocaon Mauboussin
Haase GocenInegare pte apaetaal Ato Colton
erestauration est due & Dominique “Dou” Colombe. survolant
Leite du ol cess Francis Hendy. tes viable
‘Ge Mauboussin 125 “Corsair” aurat été consult vers 1936, les Sparen
‘ocuments drgines ayant dsparu pendant la Dewséme Guere ae
‘mond, et uri aileurs pati au confit puisque des
cocardes franaises accompagnées de bandes de debarquement
cont 6 décowvertes lors des travaux de restaration I futensute
‘bis par plusieurs aro-cubs success sur Taéodrome de
omiy-sur-Seine oi été acquit par association Mauboussin
‘Aéro Collection en 2006. état équpé auparavante'un mateur
Mini 40 de 75 ch ce qui en avait fat un M25) avant de recevoir
‘i moterisatio actuelle un moteur grit 4Jo de 75 cen
1953. Le M.125 “Corsair FPCES a rep l rx de la melee
‘estawation lors du rassemiblement RSA 2018 qu ses enw au
but du mis aot &Brenne-o-Chteau,
‘De 1932 1948, Piere Mauboussin congutpsiurs avon, dont
lalignée des "Corsa, avon expérimentalM.A0 “Hemiptre’,
les mnopaces centanement M200, M.201 et M.202 (ous
emeures a eat de prototypes) ele bimoteu M300 constut
‘deux exemplars. Sus les “Corsair” rent produits en petite
sii, dings en ¥.120 8 mateur Samson QA, M.121P& Pojoy
“Cataract” R, M.122 &Saimson GAes, M.123 &Salmson 8A,
'NL129 a moteur Nini 4D0,M.124 & moteur Aster 48, ML125 &
‘moteur Regnier 40, M.126 & moteur Salmson 5Ap, M127 & moteur
Régie 4E0 et M.128 & moteur Mathis GAG.
{¥assocition Mautoussn Aro Colectonposside par alles
ceux planaus Caso, un C301 de 1947 stun 6.25 idertique&
cau qu'on peut vir ttn df La Grande Vacouile, arvés
en 2009 (Robert Castel ot Pierre Mauboussin fren asociés
Dsieurs années, pari de 1842, au sen de a société Castel-
“Mauboussin. association dot bent commencer fa retauraton
dun Mauboussin 123 & moteur en tole, A suie donc.
En bref
Darryl Greenamyer
Le lbgencaie plte américain Day Greenamyer est cécéds
le = octcbre demir ge do 82 ans, Apres avoir quite
la Réserve de US Ar Fore i aalté embauce! chez
‘Locktee, oi état deveru poe cecal au SA-71 conga
pars fameux “Stank Werks” Pendant qu travel
‘chez Locked i renconta de nombreux ngérieur qu
Feideraient plus tard apporter des modifications a ses
futur avons de cous. rempora sa rei victoire
‘aux commandes dun FBF-2 “Beacat” uta-modiié baptsé
‘Conquest dans la classe Unlimited aux Reno Ar Races
en 1965, premire de norbreusesvicoies I demeure
le tise concurent plus tiré de histoire des Reno
‘Air Races. Le 16 aot 1969, avec ce méme avion, Daryl
Grebramyer bette ecard de vitesse sur 3 km dela asso
Cel du groupe 1 dei Fédération aéronauiqueinkernationale
(FAN, avec une vitesse de 77,38 kh. Le 24 octobre 1977,
‘aux commandes du Red Baron, un F-104 “Starighter”
_assomblé et modifié par ses soins & partir léments de
beaucoup autres F-104 sur une période de 13 ans, i
WwLA COURSE A MACH 2
des gouvernes au-dela des forces na-
turelles dupilote; un recul ducentre
de pression sur la voilure générant
‘une tendance a piquer et conduisant
8 prévoir une conception nouvelle
pour la structure de la voiture...
La France se lance
dans la course
En France, dds la fin des années
1930, des précurseurs se sontintéres-
sés la propulsion réaction avec,
notamment, le trés novateur et ambi-
tieux projet @avion a statoréacteur
de René Leduc, déjt.en construction
chez Breguet au moment dela décla-
ration de guerre.
‘Aupprintemps 1943, un jeune in-
ag¢nieur du Groupement technique
de Cannes de la SNCASO, Lucien
Servanty, se lance dans lavant-
jet d'un monoréacteur, sans savoir
{de quel propulseur il pourra dispo-
ser... Apres l'invasion de la zone
libre la pression de Foccupant surle
site de Cannes le conduit’ se cacher
Paris, obi poursuit caleuls et des-
sins du futur $O.6000, A Vautomne
1944, ledossier technique ui semble
assez étoffé pour pouvoir étre pré
senté au Service technique, puis
Charles Tillon, ministre de I’Air,
Jequel, pleind’enthousiasme et avec
tune certaine inconscience, décide
Te 15 décembre 1944 de comman-
ddr pas moins de six prototypes du
50.6000, dont cing pour les essais
en vol. C'est Vacte fondateur de
‘aviation frangaise moderne.
LaSNCASO rencontre de mul-
tiples difficultés avec le S0.6000
“Triton”. La décision a été prise de
motoriser les deux premiers appa-
reils avec des Junkers “Sumo” 004
de récupération fournissant 2u
‘mieux 900 kg de poussée, le suivant
avec un Rolls-Royce “Derwent”
(1600 kgp) et les deux derniers avec
es Ralls-Royee “Nene”, La mise au
point au sol du 01 est longue et dif-
ficile, le néacteur et ses accessoires
se montrantparticuliérement
cieux. La perspective d'un premier
volne cessant de reculer, le ministre
slimpatiente car il a besoin de cet
événement pour sa propagande,
et le premier Salon international
de Vaéronautique Waprés-guerre,
prévu fin 1946, approche. Bien que
réticent ~tenter un vol est encore
pour lui prématuré-,le président de
IaSNCASO donne enfinson accord
(1) Combinsison de vibrations pouvant
Induire des deformations simultances en
{orion et en flexion, aboutssant des
ruplres ¢'lément de structore,voire
tole bla desintégration de avon
[eftion 18
un des Gloster
“Meteor” des
premiers records
de vitesse pour
avions a réaction.
survole le
parcours balisé
de la base
officielle de
performances
2 Valtitude
réglementaire
des tentatives.
La silhouette
‘tres épurée
du premier
Lockheed P-80
“Shooting Star”
( pour “Pursuit",
ancienne
denomination
des chasseurs
américains) qui
détint un temps
le record du
monde mals fut
vite détréné.
pour le premier décollage. Ila lieu
le 11 novembre et le pilote, Daniel
Rastel,avoueraquiila vécuce jour
Pun des moments les plus pénibles
dde sa carrie: 10 minutes de vol, &
300 km/h, par un temps médiocre,&
Faffat du moindre signe suspect du.
réacteur. Les cing mois et demi de
‘travaux nécessaires avant le second
‘vol soulignent linconséquence des
cexigences du ministre. Maisle sym-
bole est précieux: le premier avion
réaction frangais a vole.
L’Arsenal de V’aéronautique,
laboratoire dont la vocation est
douvrir les domaines nouveaux au
profitde 'industrie,selance aussi ala
Libération dansla course de 'avion
réaction, Le projet est confi a'ingé-
‘icur Jean Galtier, responsable de la
brillante famille deschasseurslégers
VG.30 davant-guerre. Sans aucune
‘expérience du monde inédit de la ré-
action, il double la mise en adoptant
une aile en fléche, dont een
France ne conn encore lecompor-
tement. Le VG.10 fait Padmiration
des foules au Salon au Grand Palais
a aurtomne 1946, mais faut encore
deuxansde travanxavant que, sousla
‘poussée des 850 kgp d'un anémique
réacteur “Jumo”, Modeste Vonner
puiss li faire etfectuerson premier
volle 23 juin 1948, yauraseulement
six autres vols avant son abandon,
Ala lumiére des difficultés ren-
ccontrées dans la fabrication puis la
‘mise au point des premiers jetsnatio-
‘aux, constatant la carence en équi-
ements spécifiques et la précarité
des quelques réacteurs disponibles,
les professionnels francais, civils et
militaires, commencent a mesurer
ampleur de la tiche qui les attend,
Mais cette prise de conscience est
Modeste
maquette
volante du
bombardier
50.4000, vite
abandonné
car trop lourd,
le SO.M2 (M
pour maquette)
fut le premier
avion frangais
a dépasser
11000 km/h
en vol horizontal,
issue d'un
leéger piqué.
2LA COURSE A MACH 2
En 1946, le ministére de Air
signe avec le D* Oestrich un contrat
lui permettant de travailler en
France pour développer un nouveau
réacteur de 2000 kgp. Un premier
prototype tourne au bane deux ans
plus tard (26 mars 1948), fournis-
sant une poussée de seulement
1700 kg, mais i est relayé en avril
par un second exemplaire dévelop-
pant 2200 kg de poussée.
Marcel Dassault
entre en scéne
Annoneé comme un dérivé du
80.6000, avec lequel il n'a comme
point commun que son atterrisseur
principal particuliérement com-
pliqué, le $O.6020 “Espadon” est
présenté par ia propagande minists-
rielle comme Péquivalent futur des
meilleurs chasscurs anglo-saxons.
En octobre 1946, on annonce la
commande de 230 exemplaires,
puis de 350, produits & la cadence
de 20 avions par mois! Hélas, les
ennuis commencent ds Ia mise
au point au sol et le premier vol,
prévu contractuellement pour le
31 mars 1948, se déroule seulement
¢12 novembre, juste deuxansaprés
1 6000, toujours assuré par Daniel
Rastel, La déception est immense.
Siles qualités de vol sont globale-
‘ment satisfaisantes, le prototype se
révéle sous-motorisé en dépit des
2270 kgde poussée du “Nene” et ce
sans armement ni pressurisation de
cabine, loin de la masse maximale
calculée plus de 8,3 t. Le décollage
esttrop long, Vaccélération et le taux
de montée trop faibles. Trop lourd,
st un avion raté! II fera pourtant
une longue carritre de banc dessa,
Constantin
"Kostia”
Rozanoff, pilote
dressais de
Dassault, devant
le prototype du
“Mystre” IVA.
Le chiffre 87
indique
fe nombre
de passages
‘du mur du son.
La France était
entrée dans Ire
supersonique
fin 1952.
développement
de sa famille
dravions
de combat,
le MD.452
“Mystére” I
ne fit qu'une
tres courte
carriére sous
les cocardes de
Varmée de IAir.
‘comme les deux autres prototypes
devenus $O.6025 et 26 par l'adap-
tationd'un moteur-fusée. Cestavec
son appoint que, le 15 décembre
1953, Charles Goujon devient le pre-
‘ier en Europe a franchir Mach 1
‘en vol horizontal
Son 6020 étant trop lourd, la
SNCASO en propose tine version
allégée, le 6021. Une gageure :fante
de dewoirredessiner complétement
lastructure, il faut gagner au moins
{6004700 ka sansen changer Tenve~
lope globale. Un défi qui prendra
un temps que Marcel Dassault
évalue parfaitement. Tl y voit une
“fenétre de tit” & ne pas laisser
ppasser et il doit faire voler avant le
nouvel “Espadon” le chasseur au-
‘quel il réféchit depuis longtemps.
Il sait par ailleurs que, réalistes,
les militares ne cherchent pas une
machine révolutionnaire mais un
monomoteur simple et raisonnable
pouvant suceéder rapidement aux
“Vampize” de premitre génération.
Laffaire est menée tambours bat-
tants. A Pautomne 1947, Dassault
remet un dossier d'avant-projet
2 Pétat-major. Son objet est un
‘monoplace trés classique : fuse-
lage cylindrique avec une entrée
air frontale et une veine air
(presque) rectligne; aile droite en
fleche ts modérée pour avoir une
faible vitesse d'atterrissage sans
hypersustentateurs compliqués,
cel surbaissée pour raccourcir les
jambes de train; structure opti-
misée pour que le rapport masse/
poussée soit optimal compte tenu
ddes 2270 kg de poussée du “Nene”.
‘Séduisant, le projet fit objet d'un
marché d'études en décembre puis
une commande pour trois pro-
‘totypes en juin 1948. A cette date,
le MD.450.01 est déja en chantier
depuis trois mois! Constantin
“Kostia” Rozanoffluifaiteffectuer
son premier vol le 27 février 1949,
Teton 2219 mois avant le $O.6021 (3 sep-
tembre 1949)! Pire encore pour
son concurrent : IOuragan” 02
commence ses essais le 20 juillet,
dans une définition pratiquement
opérationnelle, quipé de sacabine
pressurisée et de son armement.
‘Commandé en série pour Tarmée
de’Air,*Ouragan” este premier
avion de combat moderne frangais
exporté en Inde et en Israél
Ouvrons une parenthése pour
signaler que le 9 mai 1950 les
1000 km/h sont réussis en France
par Daniel Rastel, au terme d’un
léger pigué, aux commandes du
SO.M2, la maguette expérimentale
motorisée du bombardier SO.4000.
Performance toute symbolique,
néanmoins quimarque Iétat de Fart.
Un chasseur opérationnel
Mach 1
De toute évidence, I"“Ouragan”,
en dépit de ses qualité, nest qu'un
avion intérimaire, Ses performances,
sont modestes 930 km/h de vitesse
maximale; plus de 8 minutes pour
‘monter 4 9000 m-et sa production,
dabord envisagée & 750 avions, est
ensuite limitée & 350 exemplaires
alors que, & cette époque, Fobjectit
souhaité pour Yarmée de FAir est
voisin de 1000 avions de combat.
Ladoption d'une voilure en fleche
apparaissant comme la seule soli
tion pour un accroissement signi-
ficatif des performances, Dassault
propose & la Direction technique et
industrielle (DTI) une solution pr
dente: concevoir une nouvelle voi-
lure en féche pouvant adapter sur
un fuselage d™“Ouragan” en conser-
vant empennages et motorisation.
Le marché est signé en février 1950.
Dassault se lance dans la construc-
tion du MD.4S2 “Mystére”, proto-
type expérimental destiné & abor-
der la zone transsonique. “Kostia”
Rozanofi débute le 23 février 1951
des essais dont le déroulement est
particuliérement satistaisant et tres
instruct concernantles commandes
devol,lepremierenseignement étant
lanécessité installer desservocom-
andes. Le 15 mai (26* vol), Mach
0,7 (1040 km/h) est maintenu en
palier & 2000 m, Config
au Centre
dessais en vol
oy
a Pautomne, may:
ie Nyse! WOXeLeiaea
enthousiasme Diels
lespltesctno- )a Se
tamment lege Se
néral Boyd tle |
colonel Yeager,
membres d'une
mission d’évalua-
tion américaine.
19 “Mystere” IL
de présérie,
bénéficiant de la
puissance accrue
dun RR “Tay” ou
d'un “Atar” 101D,
permettent la mise
au point de divers équipements et
armements, mais d'un exemplaire
2 autre, de multiples anomalies
arodynamiques se révelent dans la
zone transsonique. Néanmoins, le
28octobre 1952, le pilote américain
Marion Davis fait du n° 03 le pre-
"ier avion supersonique frangais en
Inipermettant de franchirle mur du
son au-dessus de Melun-Villaroche.
Désavril 1951 unmarchéde séricest
passé bien que la mise au point soit
\.
loin d'étre terminge. I porte sur 150
exemplaires équipésdun"Atar".Les
ennuis rencontrés avec la présérie se
poursuiventlorsque le “Mystere” IIC
estlivréal'arméede Ait. Lappareil
ne fait @ailleurs qu'une courte car-
ritre en unités ear son successeur,
le “Mystere” IV, vole dds septembre
1952, 30mois avantla mise en service
ddu premier “Mystere” II. Il ne faut
passe voilerla face :le “Mystére” II
est un échee, mais riche en ensei-
gnements. Echec aussi pour deux
des trois prototypes de
Ta Marine : le 10avril
RIM 1250. te NC.1080
FINN EME stécrase 2 Tissue
dune vrille intem-
pick: pestive sans que son
pilot, Pierre Gallay,
he puisse s'éjecter
puis, le 25 mai, le
'VG.90.01, gui a
dépassé Mach 0,84
quelques jours au-
paravant (record &
avion francais),
percute le sol
son tour, tant
son pilote, Pierre
Dectoo.Tristesé-
rie :le21 f€vrier 1952, ucoursd'un
convoyage entre Melun et Istres, le
‘VG.90.02explose en vol, ne laissant
aucune chance de survie & Claude
Dellys. Le fluttera frappé. A Istre
le 25 juillet, un autre drame est
ité de peu au largage, le Ledue
(010 est abimé en heurtant son por
teur, lui aussi sérieusement atteint,
mais Fexpérience des deux pilotes
(Yvan Littolf pour le Leduc) per-
met de sauver les deux machines et
leurs équipages.
‘Au milieu des
années 1950, le
passage du mur
du son était une
prouesse comme
le rappelle
la couverture
du livre Double
bang, ma vie
de pilote d'essais,
signé du colonel
Rozanoff.
Marcel Dassault
suivait de tres
pris la mise
au point de
ses prototypes
Nestict
venu assister
‘3 Melun-
Villaroche aux
premiers essais,
du MD454
“Mystere” IV.LA COURSE A MACH 2
Le “Mystére” II en est encore
sa mise au point quand, au début
de 1950, Dassault propose a la DTT
en réaliser une version améliorée
dotée d'une voilure amincie pré-
sentant une fléche de 38°. Selon
la méthode habituell, il s'agit de
marier un fuselage de “Mystere” IL
avec cette nouvelle voilure, afin
LA COURSE A MACH 2
1957. ILy a déja trois mois que la
DTTafficialisé la commande de 10
“Mirage” IITA de présérie, confir-
‘mant ainsi implicitement le choix
ddu futur intercepteurde l'armée de
VAir. Décision qui ne manque pas
ouvrir une polémique de la part
des industriels nationalisés, par-
ticulitrement la SNCASE qui dé-
fend son projet de “Durandal” IV,
répondant aux nouveauxcritéres de
Vintercepteur polyvalent. Il sagit,
‘comme pour Dassault, de concevoir
‘un nouveau fuselage, appliquant la
loi des aires, afin actualiser un
prototype non exempt de critique
de la part des expérimentateurs
nilitaires de Mont-de-Marsan. On
comprend Firritation et ledépit des
concurrents de Dassault, mais ce
chef d'entreprise audacieux était le
seul ayant la liberté, Vexpérience et
Jesmoyens financiers pour tenter de
sortir Parmée de Air de Pimpasse
‘ouverte par le changement brutal
deson programme dintercepteur.
Les résultats
exceptionnels du IIIA 01
Dans son domaine, la Snecma
touche enfin les dividendes de 10
années d'efforts tenaces déployés
pour amener I"Atar” a de hauts
niveaux de maturité et de perfor-
‘mances. Ainsi, au nombre des amé-
liorations que Dassault apporte au
“Mirage” IITA de présérie par rap-
port au prototype, la plus impor
tante réside dans Vinstallation d'un
“Atar” 9B de 6t de poussée avec
postcombustion contre 45 t pour le
101G duOl. Avecune telle augmen-
tation de la puissance installé, nul
doute que lebut de Mach 2 vest plus
trésloin! Unrble précis dansle pro-
‘gramme de mise au point est att
bbué a chacun des 10 “Mirage” IIIA
Devant le
“Mirage” A
01 du premier
Mach 2, Roland
Glavany,
Fun des plus
prestigieux
pilotes d'essais le
francais.
Wfut un temps fin
t ipatience estinter-
oisatteindre Gite, La progression
Mach 2 était
tun exploit comme
le souligne la
du magazine
Pilote de
février 1964.
et,naturellement, cestau chef pilote
‘de Dassault, Roland Glavany, quest
confié le IILA 01 pour Youverture
‘du domaine de vol, Pévaluation des
performances et des qualités de vol.
Des le début des essais du IITA 01,
12 mai_ 1958,
les résultats appa: &
raissent exception-
nels ct pourraicnt
inciter & une impru-
dente témérité mais,
dans pareil domaine,
se fait pas & pas pour
tenter de débusquer
tous les phénomenes
imprévus que peut
recéler chaque exten-
siondes performances.
Principal danger :
le flutter. Au fur et &
‘mesure de Pagrément des services
officels, la progression s'accélére,
Mach 1,5 puis Mach 1,8, toujours
Tait
avec le réacteur seul. En octobre,
Glavany convoie en 28 minutes
le TTA 01 & Istres od il retrouve
son camarade André Turcat qui,
aux commandes du “Griffon” II,
court Iui aussi aprés Mach 2. Le
24 octobre, Roland Glavany est le
premier qui arrive au but, Mach 2
en vol horizontal sur réacte
seuls, deux jours avant Tureat qui,
sous Iénorme poussée de son sta
toréacteur, raise la méme perfor-
‘mance en montée. Premiers tous
deux en Europe, un mois avant le
Britannique Roland Beamont &
bord de English Electric P1. Huit
js plus tard, le TILA 03 permet &
Gérard Muselide battre un record
du monde, moins spectaculaire
mais res significatifdes qualités du
pilote et de sa monture, celui dela
vitesse sur circuit fermé de 100 km,
avec 1171 km/h.
Ainsi,en une douzaine d'années,
par un extraordinaire travail en
équipe, associant moyens d'études
publics et industrie privée, le com-
unauté aéronautique frangaise est
gy parvenenonseule
‘ment & combler son
retard mais aussi
& construire un
util puissant lui
permettant de se
confronter armes
Eales ses plusre~
doutables concur-
rents. Ironie du
sort, du fait des
performances des
missilesairairen
vitesse, distance
@attaque et agi-
lit il mest plus
nécessaire de les tirer & Mach 2!
Pecks
Remercioments la socité Dassautt
Aviation et ses équipes photos.
rae ace
ce es‘nande Gamma 08 43 40 47 38 (ron set
193, rue de Bercy contact@euro-maquette.cu
75012 PARIS. Facebook.com
Sennen eC cen oc)
SP a Coe ga)
Une équipe a votre service
Ue onc
Peers et
TO ee
el) GUS aelef testes)
Le magasin Euro-Maquette se situe & Paris Gare de Lyon dans la Galerie Marchande
‘Gamma, dont acces direct se fait depuis
> apie marcharde Gara te avon + par ape de Bay
> sue sorte "Cene Gana” dans chat "yards hes SNCF sale Oo (a sre se
owe te esquonest ace aut aes) Sue paste 0 ess eared Bary pou ae one
> Iascencaprtig dee deere gles machine Gar
(ere hice parle 157 ron Bey cupric al, Oa da Rap
ae
ene"
Sten gue
Sereronave ornLieutenant Robert G. Bensing
Au coeur
de I’Allemagne
sur B-17
Premiere partie.
Robert Bensing fut pilote de B-17 dans
la 8th Air Force en Angleterre et effectua
35 missions entre novembre 1944 et
avril 1945. Il raconte dans un journal
celles menées au coeur de "Allemagne
a partir de février 1945, Méme a cette
période, partir en mission sur le Ile Reich
demeurait risqué...
Par Grégory Pons
G. Bensing, venu des
Etats-Unis, fut affecté Lund 19 rier 1948
en 1944 au 385th Bomb _Briefing tardif (0800) pour
Group du S48th Bomb Squadron une mission sur la gare de triage
quipé de B-17 “Flying Fortress”. de Rheine. C’était la premiére fois
partirdela base que nous avons
deGreat Ashfield, 0 patienter en
ileffectua sa pre- plein soleil assis
mitre mission de au pied de Fappa-
combat le 16 no- reil aprés avoir
vembre 1944 A effectué tous
comme copilote ‘ Y les préparatits.
avec Péquipage P?) D'habitude, ily a
du It Hamilton, 5 de la pluie ou du
Pour la mission * brouillard til fait
suivante, il occu- froid. Décollage
pait le poste de : 41150 et nous
commandant de avons pris notre
bord et vola avec place enn? 3dans
son propre équi- Ta partie basse de
page aveclequelil ows ewes la formation de
avail terminé son entrainement aux téte, dans la section “Clambake”.
Erats-Unis (lire encadré page 32). _Ceite section est composée d'appa
partirdumoisde février 1945, _reils du 93 Wing et nous ne volons
Je It Bensing commenca a prendre _pasavecle 4 Wing comme & notre
desnotes. A plusieurs reprises, ilpi-habitude. Nous transportons la
peine Sgé de 20 ans, dementAtraverslacouche nuageuse
A Je lieutenant Robert (lire les encadrés page 33 et 34).
Jota un B-17 PFF (claireur) équipé plus forte charge de bombes que
un radar H2X ala place dela tou- nous avons jamais transportée
relle ventrale, destiné & guider les 7000 livres (3175 ke) au lieu de
formationset effectuer un bombar- ta charge habituelle de 5 ou 6 00>
ion 30
Ces B-17 du 385th BG
“une épaisse couche nuageuse,
es appareils
.
oe(2270 042720 kg). Le plein de car- cible (I) ainsi qu'une Flak faible et toujoursexploséa phusicurscentaines
burant ade étre réduit a 830001. _imprécise au cours de la phase de de métres de nous. Le retour sest
Nous avons eu une couverture bombardement. Une bombe ne sest _ effectué sans encomire et nous nous
nuageuse de 10/10 au-dessus de la pasdécrochéeenraisond'undysfone- sommesposésa {7h 10, pourun temps
tionnement et nous avons diirentrer de vol total de 5h 20min, Nous avons
: avec. Les batteriesantiaériennesnous —_volésurPappareil matricule 43-39056,
(1) La présence denuagescisitevalués ont pris dans leur ligne de mire avant Mon €quipage habituel a volé
er igpenomel nang ura <=helle Je Larage et nous ont suivisjusqu’a. avec moi aljound hu, & Pexcepton
‘9/10, moitié, 1010, couverture totale. notre demi-tour, mais leurs obus ont du navigateur, le It Garrity, qui était
Pe aed a
ret eee Léquipage du B-17
Seed Voici iste des membres équipage avec lesquels
Piers Je RRobert Bening a refointrangletere
Cr cucs ~ Robert 6. Bensing pot);
~Fred Kraft copilte);
—W.Sulvan(navigateur
=. Mangan (mécanicien de bord - mitralleur de tourelle
supérieure);
~ J. Kolasinsky(opératour radio);
~ R.Ward (miraleur de tourele ventral);
—W.Poorbaugh (mitaileur de queue):
4. Albright (mitraileur de sabord)
—W Richards (mitalleur de sabord),
(On peut s'étonner de absence c'opérateur bombard,
‘mais les hommes occupant ce poste fisiet objet
fun entrainment bien particle, vers laf
de année 1944, i état frequent qu’ soietatfectés
‘aux équipages sur le thédtre d'opéations, Lenalye
des missions de équipage du Bensing nous monte
{que plusieurs hommes étaient souvent rempacés par
cf autres membres du personnel navigant au sein de
la méme unit. La compositon d'un équipage nat
as immuable afin de bénéficer cn eficactéoptimale
Laiste des missions efectuée par un navigant ne permet
as de présumer des missions effectuSs par les autres
‘membres cuméme équipage. Comme nous le montrent
les noes prises par et Bensing, i arrive que certains
hommes aient de 'avance ou du etard en nombre
de mission les uns par rapport aux autres.
Teton 32<< Quelques petits trous
dans les ailes; un peu
plus a gauche ¢a aurait
été une autre histoire>>
troisitme groupe de toute la vague
dassaut surla ible.
Décollage & 07h0S, regroupe-
‘ment en formation sans incident et,
via Bruxelles, passage & travers les
couloirs de Flak au nord de Francfort
avant de redescendre vers le point
initial que nous avons atten 1105
avec IS minutesde retard. Nous avons
rencontré une couverture miageuse
de 5/10 au cours de la phase de lar
8-176 matricule 43-3056 du 385th BG, 548th 8S, en Angleterre, ‘age avec un bon paquet de Flak. A
en février 1945. Le It Bensing effectua 10 missions & son bord. peu prés 3 minutes avant le largage,
les canons se sont déchainés en étant
parfaitement réglés & notre altitude.
‘Tout le monde aeffectué un bon lar-
‘age et nous avons di bien couvrir la
avecTéquipagedult Hamilton,lequel _-Mereredi21 février 1945 ible. Nos bombes sont censées etre
avolé avec nous pour sa34° mission. _Briefing 2 0415 pour une mis- tombées it oi elles le devaient. Nous
Lesergeant Gibson a plusquedeux sion sur Big B [Berlin maisil Sagis- avons effectué un virae serré mais a
sions ieffectuer & compter d'au- _saitde 'objectif primaire et Fobjectf| Flak sest resserrée dangereusement
jourdhui. D'aprés les images radar, sccondaire a ét finalement choisi autourdenous. Parchance, Crimmins
Jes résultats dela mission sont excel- avant le dévollage. Il sapissait de la fu autre pilote de B-17), a trouvé le
Jents, Le tParker vient de terminer gare de triage de Nuremberg, Notre chemin etnousiui avons coll autrain
son tour dopérations et nous avons groupe conduisait toute Tescadre
eee
Cera icce Le radar H2X
eras
Le radar embarqué sur les bombardlers lourds fut mis
au point par les Britanniques sous la dénomination H2S,
IMfut avant tout utlisé comme insrument de navigation et
de guidage pour effectuer leurs bombardements de nut.
Les Américains le développérent sous la dénomination
H2X en utlisant une longueur donde plus courte afin
«obtenir des images plus précises dela surface du sol
AYrorigine, il s‘agissalt du radar AN/APS-15 (radar
de suiv terrain) qui devint parla suite AWAPO-13
(Cadar observation) permettant¢'obtenir une image
du terrain masque par les nuages. Ce dispositif équipa
notamment les B-29 opérant sur le Japon.
Ce dispositf était composé d'un radome protégeant
Vantenne parabolique et d'une console électronique
2 bord de 'appareil devant laquelle était installé un
opérateurspécialement formé sur ce type d’équipement.
Les premiers radars H2X ariverent en Angleterte
2'automne 1943. La premiére utilisation du radar HX
en Europe eut lieu aux alentours de fn évrer-début
mars 1944, Au sein de la 15th A Force en Italie,
ce furent les B-24 qui utlisérent lorsque
les Américains reprrentes missions de bombardement
sur ls raffineries de Ploesti en Roumanie
Avec lerecul, le radar H2X s'est révélé comme un
quipement essentiel pour les Américains dans la
weed conquéte du ciel européen.
33bien S minutes et nous sommessortis
avec quelques dégats mineurs: juste
‘quelques petits trous dans esailes—70
‘0435 m plus gauche et ca aurait &é
robablement une tout autre histoire.
Nous avons bombardé depuis
15000 pieds /4570 mjetnoussommes
descendus & 5000 pieds (1525 m]
apres avoir passé Strasbourg. Le
{raj retour nous a paru tres long et,
une fois dans le secteur de Stuttgart,
‘on nous a avertis de la présence de
chasseurs ennemis, mais etait une
faussealerte. La formation était excel
Jente aujourd'hui, lameilleure que}
jamais vue. Tout le monde sst mis
fen quatre, probablement parce que
le colonel était la pour conduire la
formation. Méme équipage que la
dernitre fois. Le It Garrity (naviga-
teut) a terminé son tour dopérations
aujourd'huiavecnous. Nous avons été
Jepremier appareilarompre la forma
tion et nous poser. Nous avons tout
lie afin douvrr rapide-
Theatsbouciledestchde Gary,
que son équipage avait misdecdtéen
altendant notre retour. Atterrissage
2 14h35—temps de vol 07h 45min,
‘Nous avons volé sur l'appareil
4339056, le dernier arrivéausein de
Yescadron. II nous a donné entire
Vinsigne de ta
‘ath Air Force
fen charge de la
‘campagne de
bombardement
stratégique
depuis la Grande-
Bretagne.
satisfaction, I est équipé d'un nou-
‘veau systéme de chauffage et dans le
cockpit nous n‘avons pas foreément
besoin de porter des gants, méme
‘quand la température extérieure est
dde-55 °C. Les autres compartiments
avant de Tappareil regoivent assez
de chaleur pour le rendre suffi-
samment confortable.
Jeudi 2 février 1945,
Nous avons eu un
‘nouveau briefing pour
ma mission n° 20, La
cible était Zwickau,
mais dcausede lamétéo
nous avons bombardé la
‘gare de triage de Neustadt
‘cdté de Nuremberg, Nous
avons volé au sein du 93° Wing
@) of nous nous sommes reirouvés
en téte de la troisiéme formation,
avec notre habituel appareil 056,
dans la section haute de la forma-
tion, Décollage & 07h 15 et atteris-
nies bombard ores
Iaith Air Forse eulent organises
dla maniere suivante au seit dela
Sin Aie Fores: Divison, Wing, Group,
‘Squadron que on peu uadue par
“isin, estae, groupe puis scaron.
sage 09820 plus tard & 16h35, Cest
‘un des plus longs vols que jai jamais.
effectués. On sest posé avec juste
150 gallons (5701) essence dans
les réservoirs. Le plan de vol était
‘nds inhabituel en comparaison des
hhabitudes de la 8th Air Force car
Ie bombardement devait
Seffectuer & une alti-
tude de 12000 pieds
(660m).
Nous avons
survolé la Belgi-
tude, puis nous
avons grimpé
’& 20000 pieds
16100 m) pour passer
audessus des nuages od
‘nousavons eu un peu de Flak pew
précise, avant 'entamer notre phase
debombardementetstabliser notre
altitude. On voyait parfaitement les
Alpes suisses au sud lorsque nous
‘avons franchi la ligne de front, mais
juste aprés nous sommes rentrés
dans une zone de mauvais temps et
Ia formation sest un peu éparpil-
Iée en raison de la faible visibilité
Plusieurs appareils se sont égarés
‘méme en stfforgant de garder une
Les B-17
“Pathfinder” (PFF)
‘Les premiers B-17 équipés du radar
|H2X furent regroupés au sein du
‘S2nd8onb Gap db A
Force. Cette unité regroupait les
appareils équipés de ce fameux radar
‘et devint 'unité principale
de la Bth Ar Force ol les équipages:
“Salers oe torr ance
aires tats obonnares
lourds vers leurs objectifs. Petit
petit, chaque Bomb Group disposa
de ses propres appareils éclaireurs.
Les tout premiers appareils équipés
‘du radar H2X disposalent d'un
radéme aménagé sous le nez,
derriére ta tourelle de menton du
B-176 ou ala place de cette tourelle
‘etirée pour l'occasion.
Titer ea oa
fat verti nr os
Notre cible était Forcheim. Notre vol
nousa conduits au-dessus dunord des
ays-Bas,puisau sud de Kassel avant
la cible. En raison de la couverture
ruageuse sur Est de Allemagne,
on ‘nous ne sommes pas des-
o cendus en dessous
proche de
Vobjectif, il
a Ge did
ide changer
de cible et
Wattaquer
‘un objectif
opportunité
‘quise trouvat étre
‘Ansbach, dans le sec-
teur de Nuremberg. Le bombarde-
‘ment sest fait en visuel avec dexcel-
Jentsrésultats. Aumomentdulargnge,
nous étions 14000 pieds 4270 m)et
‘nous avons pu observer parfaitement
les résultats des autres formations
autour de nous: phénoméne plutot
rare en hiver.
"Nous avons eu un peu de Flak at.
passage de laligne de front, maisnous
‘nous sommes écartés et notre appa-
reilna subi aucun dégat. Pa cffectué
signe du
‘548th Bomb
Squadron du
385 Bomb Group.
‘ma 2 mission et nous avons volé sur
‘notre apparel habitue, a la position
que nous occupons habituellement
[Nous avons été Favant-dernitre for:
‘mationde toute a division & nous pré-
senterau-dessus de la cibe,
‘Au retour, alors que nous survo-
fons la France, nous avons constaté
qv‘on perdait un peu de carburant,
‘mais cela navait rien a voir avec la
vwille:nousavons éduitlestours pour
Péconomiser. La météo a ét6 notre
principal probléme, que ce soit aumo-
‘ment de Tatterrissage ob lorsque nous
avons rompu la formation au milieu
‘dela Manche. Chacun s'est débrouillé
‘comme ila pu pour trouver le terain,
‘Alorsquiondevaitsetrouver environ
8km,ilnousafalluprés de 20minutes
ppourle trouver. Méme avec es phares
atterrissage eten tirant des fusées
éclairantes, tat extrémement dif-
ficle Gapercevoir les autres appareils
surgissant ila derniére seconde. On
a fini par se retrouver au-dessus de
‘nos baraquements&environ 35-70m,
‘On en a conelu quion état sufisam-
‘ment proche du terrain pour réussir
se poser. Durée totale dela mission
Sheures. Le sgt Skippers voait avec
nous en tant quopérateur bombar-
dcr et Dacey en tant que mitralleur >
35 NationEsa eee aa
de queue. Le flying officer Phillips a
effectué sa deuxitme mission avec
‘nous en tant que navigateur.
Samedi 24 février 1945
Lever ce matin pour une nouvelle
mission. Cette fos, cétat Bréme en
Allemagne. Lobjectf en visuel était
‘un pont ferroviaire, et Fobjectif se
condaire, au radar H2X, la gare de
triage, en pleine agglomération. Ce
fut une mission rlativement courte
cet nous avons décollé & 09h 10 avec
un retard de 2 heures. 30 secondes
avante largage, nous avons d0effe-
tuer une importante correction vers
la droite au moment méme od une
formation qui volait paralllement &
nousa effectué une correction versa
gauche. Cela acréé une situation par-
ticulitrement dangereuse au coursde
laquelle les deux formations se sont
confondues pour se traverser, alors
que les appareils étaient en train de
larguer leurs bombes, avec la Flak
autour pour couronner tout! Nous
ravonspularguer nosbombesenai-
sondes appareils quise trouvaienten
ddessous de nous; notte formation a
alors choisi une cible d’opportunité
& Osnabruck : un pont ferroviaire et
la gare de triage. Il a eu un peu de
Flak sur la cible, nais rien de bien
inquiétant. La phase de lagage s'est
bien déroulée, les résultats ont été
bons. Onest reniré ala base 8 15h00
avecune trés mauvaise vsibilit pour
Vatterrissage. étaitma 22*mission,
on 36
bs
,
‘Agauche un - __
BI7prrdu ——_‘Dimanche 25 fevrier 1945
385th BG. On ne pouvait pas rater la tradi
Mame sicette _tionnelle mission du dimanche; done
photo n'est pas _levertdtcematinpourlebriefing, Cela
nette, on voit sestdenouveaurévéléchaud, comme
paarfaitement pour la mission sur Mannheim le di-
la nacelle du manche 21 janvier. Notre cible était
radar H2X. Munich. Lobjectf primaire état la
On devine gare de triage si le temps permet-
également ait un bombardement en visuel,
lemarquage —_ou le centre-ville en cas de couver-
tardifen ture muageuse aTaide due
damier sur radar. Nous avons volé
sadérive, avec le 93° Wing. On
tandls que sur éiaitlequaridme groupe
au-dessusdelacibleeton
se trowvaitdanslaforma-
tion eaderconcuite parle
col. Kenny. Notre naviga-
tur Gait le Me Cullough
dui avait dja eu Foceasion de
__voleravee nous.
Linsigne —aprésledécollage 0740,
ddu 385th Bomb “nous noussommesregroupésen
Group. formation 46000 pieds /1 830m) et
nous avons continué de grimper. Ona
euun peu de Flak Kegere en franchis-
sant a ligne de front, puis nous avons
c« Le moteur n° 1
perdait de I’huile.
Le n° 2 allait lui aussi
bientét nous ldcher 99
trouvé ke point initial avec un cic par-
faitement clair au sud de Fobjecti.
‘Linstant crucial du largage a &xé
partiulitrement brefet nous avons
subi aucun tir de Ta part de la tren-
taine de canons antiacriens supposés
se trouver dansle secteur approche.
A peu priés 30 secondes apres le lar-
‘gage, notte opérateurradio quidevait
\érifierque toutes lesbombes étaient
bien parties nous a annoneé quill
avait été touché par
un édat de Flak. Pai
envoyé Richards, le
nitrailleurdesabord,
Tui filer un coup de
ventral a été vérifier
Ta soute. Juste apres le
largage, au cours d'un
bref instant, jai pu aper-
‘cevoir sur Tale quil y avait
deux ou trois gros trous
avec plusieurs autres plus
petits autour, et que de I'huile
séchappait autour d'un moteur et
«unradiateur, Pour évtertoutrisque
«incendie — puisque de toute fagon
on allait tout de méme perdre un
moteur A cause de la fuite hulle ~
aidemandéa Fred de mettre hélice
‘endrapeau, Juste Ace moment, ima
annoncé que le moteur n° 2 allait ui
aussi bientt nous licher ear la pres-
sion d'huile vacillait. Nous avions
alors déja refermé la soute et on ef-
fectuait desmanceuvres 6vasives pour
quitter Vobjectif. La Flak quimontaittoujours vers nous était devenuc in- sinous devions quitter la vague de quclablessure de Joc nétait pas trop
tense et précise. Voyant quelemoteur bombardiers. Notre mitrailleurdesa- grave et qu'un atterrissage d'urgence
a 2 était en train de lacher, on sest bord aousaindiquéqueledosdeJoe en France nétaitpasnécessaite.Joea
dit quion pourrait utiliser un pet le {Kolasinsky] présentaitune profonde _reguune injection de morphine pour
x? Let nous avons sort Phélce de sa Tacération et quil n’tait pas en me- _calmersadouleur. Nous avons franchi
position en drapeau, mais on a vite sure de pouvoir estimer la gravité de le Rhin en gardant la formation puis
compris que ¢a tallait pas nous ser- sesblessuresjusqu’a ce qui réussise nous avonscommencé ralentir pour
vir& grand-chose, et en moins d'une trouver léclat de Flak qui avait été économisere plus possible de carbu-
ute on Ta remise en drapeau. La stoppé par le gilet pare-éclats apres rant. Apres avoir consulté plusieurs
pression dhuile dun? 2taitbasse,en- avoir transpereé Joe, Il faisat & peu tables de consommation et verifier
Yiron 10 kgjem®. Fred avait son doigt pres 2,5 cm®. 20 ou 30 minutes aprés. toutes les données affichées par les
surle bouton, préta mettreI’héliceen avoirquittélacible,Richardsaconclu instruments, au niveau de Bruxelles ®
drapeau, mais pour je ne sais quelle
raison les-coups ont cessé pour tout
le reste du vol. Nous étions restés & .
proximité de la formation et nows. | Opérateur
avons réussidnousmaintenitaecle | Rambardier
reste des apparels. Le mitrailleur de
tourelle ventrale nous a indiqué qui | Le poste fopéreteur bombardler
voyailtuneimportantefuitedecarbu- | état normalement occupé par
rantetdhuilesurlemoteurn*2.Elle | unoffcer ayant suiviune longue
zat due a un trou dans le réservoir | formation spéctique aux Etats-Unis,
principal. Au pointde regroupement, | mas fut peu & peu confié des
iin’y avaitplusde Flak, maisla valse | sous-fficiers ayant suiv une
aditréenviron5-6 minutes etnous a | formation ecole sure terain
causé pas mal de ‘uals alors de simple largueur,
leur nous aexpliqué que le réservoir | afin de réuie e nombre officers
Giait en train de sauto-obturer et | enformation,Toutefos, dans les
ie ca prendrait une vingtaine de | apparels "Pathfinder" en tte des
minutes, Par chance, il ny a pas eu | formations, le nombre de membres
une seule étincelle partir du turbo- | e'équipage était augment et
compresseur. Avec un moteur r° 2 | comprenait plusieurs navigateus
toujours boiteux,nous nous sommes | avec un offiieropérateur
interrogéssurlaposibiltédetfectuer | bombardiec Le reste del formation
lun atterrissage forcé en Suisse ou en | largualtses bombes au signal des eee
France;nousenavorsinformélereste | apparels dette, ce ae
dela formationen leur demandantde a louie
nous envoyer des chasseurs diescorte
37 1ation‘nous avons pris la dévision de nous
lancer dansla traversée dela Manche.
‘Nous avons atteint la base &
17h00. Aprés Vatterrissage, nous
avons constaté que le moteur n°2
devait étre changé, ainsi qu’un en-
semble de réservoirs, un réser
1, et qu'une grosse durite
{qui avait été sectionnée. Nous avons
relevé prés de 45 trous dans appa
reil, a plupart dans Vaile et Yaileron
gauches. Lelong du fusclage un éclat
de Flak avait traversé le moteur n° 2
de parten part. Comment avait pa
continuer fonctionner tout le long
uretour? Jene le saurai jamais. Joe
devrait pouvoirrevoler avecnous ict
LeBa7
‘Sweet Chariot unesemaine ou deux. Cétait ma23* chance, ce n’était pas précis a cause
‘du 385th 8G, mission. Nousne volerons probable- de la couverture nuageuse de 10/10.
matricule ment pas demain. Nous avons largué nos bombes &
42-102684. 14h16.Lelt Simmons (navigateur) a
Wsurvécut Mardi 27 février 1945 volé avec nous aujourd'hui en com-
au confit Le capt. Wray a bouclé sa der- plément de mon équipage habituel,
etregagna _nitre mission, On est tous as sale set Cox comme mitrailleur de nez.
les Etats-Unis. rencontre quand ies entré. tle Fraser opérateur radiocn tant
{que remplacants. Le trajet retour a
Mercredi 28 février 1945 ‘raversia Francea paruinterminable,
Briefing & 0800 ce matin. maisfinalementnoussommesrentrés
Loobjectif était la gare de triage de a la base & 17h5S. Mission n° 24, Joc
Kassel en Allemagne. On a volé sur est & V’hopital, il se remet bien et il
appareilS27.Décollage’10h55.Sur devraitsortir d'ciune semaine. Nous
Fobjectif,nousavonsconstatéqu'une avons effectué 10 missions en ferier,
centaine de canons antiaériens nous dont sept en 10 jours 7: