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Notes de Cours - Comges - Partie 1
Notes de Cours - Comges - Partie 1
1ère Partie :
Introduction au monde de
l’entreprise
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1) Introduction
D’une part les aspects financiers, cruciaux pour assurer la pérennité long terme de l’entreprise.
D’autre part les aspects communication, importants dans tout métier où l’on travaille en équipe.
Avant d’entrer dans le cœur du sujet, j’aurais voulu commencer par rappeler quelques notions
préliminaires.
Qu’est-ce que l’entreprise ?
Comment fonctionne-t-elle ?
Quels en sont les différents acteurs ?
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2) L’entreprise
2.1 Définition
L'entreprise peut être définie comme une unité de production et de répartition, combinant des facteurs
de production (capital, travail, ressources naturelles) afin de produire des biens et des services qui
seront vendus sur un marché.
En bref : une entreprise est un agent économique de production de biens et de services
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2.2.3 Fermetures d’entreprises
Auparavant, ¾ des entreprises débutantes étaient encore actives après 5 ans d’activités alors que
désormais, seules 2/3 des entreprises sont encore sur le marché après 5 années d’existence. Ce qui
signifie une baisse de plus ou moins 10% de la pérennité des entreprises sur 15 ans.
…
Le SDI relève les constats suivants :
• Les cessations d’activité avant les 5 années d’existence ne concernent pas seulement les
faillites d’entreprises puisque les fermetures pour cause de faillite avant le cinquième
anniversaire ne concernent que 42% des cessations d’activités. De multiples autres raisons
peuvent amener à la fermeture d’une entreprise comme la cession de l’entreprise ou des
raisons d’ordre personnel comme des problèmes de santé, le retour vers le salariat ou des
raisons familiales.
• Le secteur d’activité est un facteur déterminant de la pérennité d’une entreprise puisqu’une
profession libérale a beaucoup plus de chances de survivre après 5 ans qu’une entreprise du
secteur du commerce. Généralement, les activités à forte concurrence comme les activités de
vente au détail qui disposent de facilités d’accès à la profession et ne sont que peu
réglementées sont des activités très volatiles qui ne résistent pas bien dans le temps.
• Un élément déterminant dans la pérennité d’une entreprise est la qualification professionnelle
du dirigeant. Ainsi, le niveau de diplôme, l’expérience passée dans le secteur concerné sont
autant d’éléments qui pèsent sur la survie d’une entreprise. L’expérience est non seulement
importante mais également le niveau des connaissances en gestion d’entreprise.
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3) Numéro d’entreprise
Lors de l’inscription à la BCE, chaque entreprise reçoit un numéro d’identification unique qui est le
numéro d’entreprise.
Celui-ci se compose de dix chiffres, le premier étant 0 ou 1.
Actuellement, seuls des numéros commençant par 0 sont attribués.
L’entreprise doit utiliser son numéro d’entreprise pour tous ses contacts avec les autorités
administratives et judiciaires. Le numéro d’entreprise est, par exemple, utilisé pour s’identifier auprès
de la TVA et de l’ONSS.
Toute entreprise commerciale ou artisanale doit mentionner son numéro d’entreprise sur tous les
actes, factures, annonces, communications, lettres, ordres et autres pièces.
C’est le guichet d’entreprises qui se chargera d’enregistrer les données dans la banque carrefour des
entreprises et d’attribuer un numéro d’entreprise à chaque nouvelle entreprise voyant le jour.
Actuellement, huit organisations sont agréées en tant que guichet d’entreprises : Acerta, Xerius,
Eunomia, Formalis, Securex, Partena, UCM et Liantis.
Les guichets d’entreprises disposent d’environ 200 bureaux répartis dans tout le pays.
Chaque entrepreneur est libre de choisir le guichet d’entreprises qu’il souhaite.
Le BCE Public Search est donc le meilleur moyen de retrouver des informations officielles concernant
une entreprise belge. Vous y retrouverez entre autres l’adresse du siège social de l’entreprise, son
secteur d’activité, sa forme juridique, sa situation (active ou pas, normale ou en difficultés),…
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3.5 Numéro d’entreprise et numéro de TVA
Depuis plusieurs années, dans un but de simplification, les numéros de TVA et les numéros
d’entreprise présentent la même combinaison de chiffres. Ce n’est donc pas étonnant que dans le
langage courant, les termes « numéro de TVA » et « numéro d’entreprise » sont utilisés sans la
moindre distinction.
Sont assujettis : les commerçants, les artisans, les agriculteurs, les titulaires de certaines professions
libérales, la majorité des personnes morales (sociétés).
Ne sont pas assujettis : les particuliers, la majorité des ASBL, l’Etat, les Communes, les Provinces,…
Les taux sont fixés par arrêté royal. Ils sont actuellement de :
• 6% principalement pour les biens de première nécessité et pour les prestations de services à
caractère social (ex : les produits de première nécessité, le transport de personne, les services
agricoles,…)
• 12% pour certains biens et prestations de services qui d'un point de vue économique ou social sont
importants (ex : le charbon, la margarine, les abonnements à la télévision payante,…)
• 21% pour les opérations se rapportant à des biens ou à des services qui ne sont pas dénommés
ailleurs (ex : les voitures neuves, les appareils ménagers électriques, les articles de parfumeries,…)
Une entreprise qui n’est pas soumise à la TVA n’aura pas de numéro de TVA mais bien un numéro
d’entreprise. Celui-ci lui sera attribué par le guichet d’entreprise.
Une entreprise qui est soumise à la TVA aura un numéro de TVA et un numéro d’entreprise qui seront
identiques. Elle devra passer au guichet d’entreprise mais également s’identifier auprès de
l’administration de la TVA.
Comment distinguer une entreprise soumise à la TVA (assujettie) d’une entreprise non-assujettie ?
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4) Secteur d’activité
1. Le secteur primaire
Le secteur primaire concerne la collecte et l'exploitation directe de ressources naturelles.
Le secteur primaire regroupe les entreprises agricoles (agriculture et élevage), la sylviculture
(exploitation forestière), la pêche et les entreprises d’extraction (mines) qui produisent les matières
premières.
2. Le secteur secondaire
Le secteur secondaire concerne les industries de transformation (agissant sur une matière).
Le secteur secondaire regroupe les entreprises industrielles qui transforment les matières premières
en produits semi-finis et finis, et le secteur du bâtiment.
3. Le secteur tertiaire
Le secteur tertiaire regroupe les industries du service.
Il se compose :
• du tertiaire marchand (commerce, transports, banques, services rendus aux entreprises,
services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-
communication) ;
• du tertiaire non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action
sociale).
Remarque : dans nos économies occidentales, le secteur tertiaire est celui qui est composé du plus
grand nombre d’entreprises et qui emploie le plus de personnes ; dans les pays les plus pauvres par
contre, le secteur primaire est toujours le secteur dominant l’économie.
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Les codes NACE-Bel présentent une structure arborescente qui peut se lire : de 2 à 5 chiffres en
fonction du niveau de détail souhaité :
Il est très important pour un employeur de connaître la commission paritaire compétente pour son
entreprise. En effet, les conventions collectives de travail conclues au sein de chaque commission
paritaire déterminent les conditions de travail et de rémunération dans l'entreprise.
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Les commissions paritaires ont donc pour objectif de regrouper les entreprises exerçant des activités
similaires afin de les soumettre à des règlements adaptés aux conditions de travail.
Elles sont instituées pour toutes les branches d'activités, y compris donc les secteurs du non
marchand.
Leurs missions
• conclure des conventions collectives de travail,
• prévenir ou régler des conflits sociaux,
• conseiller le gouvernement, le Conseil national du travail ou le Conseil central de l'économie,
• accomplir chaque mission qui leur est confiée par une loi.
Exemples :
124 : commission paritaire du secteur de la construction
310 : commission paritaire du secteur bancaire
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5) Petite ou grande entreprise
La Commission Européenne utilise deux critères pour classer les entreprises selon leur taille :
• le nombre total de personnes occupées (effectif)
• le chiffre d’affaires réalisé par l’entreprise (ventes/CA)
Le législateur prévoit que "toute entreprise doit tenir une comptabilité appropriée à la nature et à
l’étendue de ses activités en se conformant aux dispositions légales qui les concernent ».
1. Les micro-entreprises
Pour être une micro-entreprise, l’entreprise doit respecter au moins 2 des 3 critères suivants :
=> avoir un effectif de maximum 10 personnes
=> avoir un CA (chiffre d’affaires) <= 700.000 €
=> avoir un bilan <= 350.000 €
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2. Les petites entreprises
Pour être une petite entreprise, l’entreprise doit respecter au moins 2 des 3 critères suivants :
=> avoir un effectif de maximum 50 personnes
=> avoir un CA <= 9 Mio €
=> avoir un bilan <= 4,5 Mio €
Les entreprises sous forme juridique de société sont dans l’obligation de publier leurs comptes annuels
à la Banque Nationale de Belgique (BNB).
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6) Forme juridique
Il existe plusieurs formes juridiques pour une entreprise.
De la forme juridique qu’une entreprise adopte dépendra ses droits et ses obligations.
On distingue trois grandes catégories d’entreprises selon la forme juridique :
Travailleur SRL
indépendant :
- commerçant
- artisan SC
- titulaire d’une
profession libérale
-agriculteur SA
Les SRL et les SC sont toutes deux des sociétés dites de personnes dans lesquelles l’élément
primordial est la personnalité de l’associé. Les parts sont nominatives et leur cession est soumise
à des restrictions légales et statutaires.
La SA est par contre une société dite de capitaux où l’important n’est plus la personnalité de
l’associé mais ses apports : les capitaux. Les associés peuvent librement céder leurs actions et
les grandes décisions doivent être prises à la majorité des voix.
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Remarque :
Un nouveau code des sociétés et des associations est d’application depuis le 1 er mai 2019.
La SA (société anonyme) et la SC (Société coopérative) sont maintenues.
La SPRL et la SPRLU (société privée à responsabilité limitée / unipersonnelle) ont été remplacées par
une forme unique la SRL (Société à responsabilité limitée).
Les sociétés actuelles ont jusqu’au 1/01/2024 pour effectuer la transition.
• Les actionnaires
• Les administrateurs de l'entreprise
• Les travailleurs (salariés, indépendants et intérimaires)
Selon la taille et le statut juridique choisi par l'entreprise, ces acteurs sont parfois confondus (ex : une
cordonnerie fonctionnant avec une personne unique, celle-ci est à la fois actionnaire, patron et
travailleur).
En contrepartie de leur apport financier, ils ont reçu des actions (titre de propriété représentant une
part du capital d'une entreprise).
En tant que propriétaires de l'entreprise, les actionnaires ont différents droits :
- ils choisissent les membres de la direction (les administrateurs)
- ils décident les orientations stratégiques de l'entreprise (lors de réunions appelées assemblées
générales des actionnaires)
- ils perçoivent des revenus sur les bénéfices de l'entreprise : les dividendes.
On parlera également de conseil d'administration pour désigner l'ensemble des administrateurs d'une
même entreprise.
Ils sont chargés de la gestion des affaires courantes de l'entreprise et du déploiement de la stratégie
d’entreprise validée par les actionnaires.
Ils sont nommés (ou révoqués) par l'assemblée générale des actionnaires.
Leur rémunération est en général formée d'une rémunération fixe, ainsi que d'une forme
d'intéressement, souvent sous la forme d'actions ou de bonus financiers plus ou moins indexés sur la
performance de l'entreprise.
Dans les PME, on parlera plus communément du gérant ou du patron de l'entreprise.
Ils réalisent l'objet social de l'entreprise, développent les biens et services que l'entreprise propose à
ses clients.
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On distingue 3 types de travailleurs :
1) Les salariés :
Ils sont liés à l'entreprise par un contrat de travail (soumis à la législation du travail).
Ils perçoivent un salaire en échange du travail fourni et travaillent sous l'autorité du patron.
Les salariés sont enregistrés dans le registre du personnel de l'entreprise.
Les salariés peuvent être:
• cadres, managers ou membres de la direction, chargés de l'organisation et de la conduite des
opérations par l'encadrement des ressources humaines appropriées, ce sont
les responsables d'équipes.
• employés ou ouvriers, chargés de l'exécution des processus commerciaux et de production sous
la supervision des managers.
2) Les intérimaires :
Ils effectuent des prestations temporaires de travail au sein de l'entreprise.
Ils ne font pas partie du personnel de l'entreprise, mais sont engagés par une société d'intérim qui
est leur véritable employeur.
Ils sont cependant soumis au même règlement de travail que les salariés et toucheront le même
salaire que celui d'un travailleur permanent.
Le travail temporaire ne peut être exercé que pour les 3 raisons suivantes :
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