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COMMUNICATION et GESTION

1ère Partie :
Introduction au monde de
l’entreprise

Année académique 2020-2021

Institut d’Enseignement de Promotion Sociale


de la Communauté Française d’Uccle

Professeur : Florence Capiau


0) Table des matières

0) TABLE DES MATIÈRES .................................................................................................................................... 2


1) INTRODUCTION ............................................................................................................................................. 3
2) L’ENTREPRISE ................................................................................................................................................ 4
2.1 DÉFINITION......................................................................................................................................................... 4
2.2 APERÇU DES ENTREPRISES BELGES ........................................................................................................................... 4
2.2.1 Nombre d’entreprises en Belgique ........................................................................................................... 4
2.2.2 Créations d’entreprises ........................................................................................................................... 4
2.2.3 Fermetures d’entreprises ......................................................................................................................... 5
3) NUMÉRO D’ENTREPRISE ............................................................................................................................... 6
3.1 BANQUE CARREFOUR DES ENTREPRISES .................................................................................................................... 6
3.2 NUMERO D’ENTREPRISE ........................................................................................................................................ 6
3.3 GUICHETS D’ENTREPRISES ...................................................................................................................................... 6
3.4 PUBLIC SEARCH ................................................................................................................................................... 6
3.5 NUMERO D’ENTREPRISE ET NUMERO DE TVA ............................................................................................................ 7
4) SECTEUR D’ACTIVITÉ ..................................................................................................................................... 8
4.1 TROIS GRANDS SECTEURS D’ACTIVITÉ ....................................................................................................................... 8
4.2 NOMENCLATURE NACE ........................................................................................................................................ 8
4.3 COMMISSIONS PARITAIRES SECTORIELLES .................................................................................................................. 9
4.4 FÉDÉRATIONS PROFESSIONNELLES ......................................................................................................................... 10
5) PETITE OU GRANDE ENTREPRISE ................................................................................................................. 11
5.1 SEGMENTATION DE LA COMMISSION EUROPÉENNE................................................................................................... 11
5.2 SEGMENTATION UTILISÉE EN DROIT COMPTABLE BELGE .............................................................................................. 11
6) FORME JURIDIQUE ...................................................................................................................................... 13
7) LES ACTEURS DE L’ENTREPRISE ................................................................................................................... 14

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1) Introduction

Le cours de communication et gestion du bachelier en électromécanique a pour vocation d’ouvrir


l’étudiant, technicien, aux autres aspects du monde de l’entreprise.

D’une part les aspects financiers, cruciaux pour assurer la pérennité long terme de l’entreprise.
D’autre part les aspects communication, importants dans tout métier où l’on travaille en équipe.

Avant d’entrer dans le cœur du sujet, j’aurais voulu commencer par rappeler quelques notions
préliminaires.
Qu’est-ce que l’entreprise ?
Comment fonctionne-t-elle ?
Quels en sont les différents acteurs ?

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2) L’entreprise

2.1 Définition
L'entreprise peut être définie comme une unité de production et de répartition, combinant des facteurs
de production (capital, travail, ressources naturelles) afin de produire des biens et des services qui
seront vendus sur un marché.
En bref : une entreprise est un agent économique de production de biens et de services

2.2 Aperçu des entreprises belges


2.2.1 Nombre d’entreprises en Belgique
Source : Graydon Belgium SA – Date : décembre 2018

2.2.2 Créations d’entreprises

Article paru sur https://www.rtbf.be/info/economie/ (10 avril 2018)

Un nombre record de 95.000 nouvelles entreprises ont été créées en 2017


Selon la société d'information financière Graydon, on n'a jamais créé autant de nouvelles entreprises
en Belgique que l'année passée. Il y a eu un peu plus de 95.000 nouvelles entreprises, c'est un record
absolu. Des starters, c'est-à-dire aussi bien des nouvelles sociétés, par exemple des SPRL (les
sociétés de personnes à responsabilité limitée), que des entreprises en personne physique, ou des
indépendants. C'est surtout dans ce segment, d'ailleurs, que la croissance est forte, selon Eric Van
den Broele, de la firme Graydon : "Tout d'abord, on constate d'année en année qu'il y a beaucoup plus
indépendants que d'entreprises, donc de sociétés, qui démarrent. Mais l'année passée, 90% de la
croissance que l'on constate est due à des entreprises unipersonnelles ou des indépendants".
Image de marque
Comment expliquer ce record? Le premier élément avancé par l'Unizo (l'organisation patronale des classes
moyennes flamandes), c'est la conjoncture économique excellente. Ensuite, l'image de marque de
l'entrepreneur est nettement meilleure, dit l'Unizo, qu'il y a 10 ou 15 ans : plus positif, plus sexy aussi. Et
globalement le climat politique est plus favorable aux entrepreneurs.
Cet essor dans la création d'entreprise bénéficie à l'emploi en Belgique, puisque près de 60 000 nouveaux
indépendants, cela fait près de 60 000 emplois créés. Sans compter que de plus en plus de starters engagent
aussi du personnel dès la première année de leur existence, poursuit Eric Van den Broele : "Là aussi on
constate un record. Il faut savoir qu'en ce qui concerne tous les starters qui ont démarré leurs activités en
2017, pratiquement 10% ont embauché de l'emploi supplémentaire. Et c'est un très bon chiffre, c'est la
première fois qu'on voit chiffre comme tel depuis la période avant crise".

Dans le Hainaut ça grimpe très fort


La création de starters est en hausse dans les trois Régions, mais c'est en Wallonie que la dynamique a été la
plus forte l'année passée. Si on creuse un peu, on voit aussi que c'est dans le Hainaut que ça grimpe très fort.
Cela dit, il s'agit surtout, pour ce qui concerne la Wallonie, d'un mouvement de rattrapage, car quand
Graydon fait les comptes, on voit qu'il y a un starter, une nouvelle entreprise, pour 125 habitants en Flandre,
un starter pour 148 habitants en Wallonie.
Le secteur des services est le numéro un des créations de sociétés, en particulier les services aux entreprises,
par exemple les consultants, et l'immobilier. Numéro deux : les professions libérales, avec un essor très net des
professions qui sont liées aux soins de santé, par exemple les soins infirmiers sont en forte hausse. Et puis aussi
les activités de revalidation ambulatoire.

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2.2.3 Fermetures d’entreprises

Communiqué de presse du SDI (syndicat des indépendants et des PME)


La pérennité des entreprises est en chute libre (-10%) depuis 15 ans
Il ressort d’une étude du Syndicat des Indépendants et des PME (SDI) que le taux de survie des
entreprises, dans les premières années, est au plus bas depuis 15 ans. Les entreprises disparaissent en
plus grand nombre qu’auparavant et de manière beaucoup plus rapide en début d’activité.

Auparavant, ¾ des entreprises débutantes étaient encore actives après 5 ans d’activités alors que
désormais, seules 2/3 des entreprises sont encore sur le marché après 5 années d’existence. Ce qui
signifie une baisse de plus ou moins 10% de la pérennité des entreprises sur 15 ans.

Le SDI relève les constats suivants :
• Les cessations d’activité avant les 5 années d’existence ne concernent pas seulement les
faillites d’entreprises puisque les fermetures pour cause de faillite avant le cinquième
anniversaire ne concernent que 42% des cessations d’activités. De multiples autres raisons
peuvent amener à la fermeture d’une entreprise comme la cession de l’entreprise ou des
raisons d’ordre personnel comme des problèmes de santé, le retour vers le salariat ou des
raisons familiales.
• Le secteur d’activité est un facteur déterminant de la pérennité d’une entreprise puisqu’une
profession libérale a beaucoup plus de chances de survivre après 5 ans qu’une entreprise du
secteur du commerce. Généralement, les activités à forte concurrence comme les activités de
vente au détail qui disposent de facilités d’accès à la profession et ne sont que peu
réglementées sont des activités très volatiles qui ne résistent pas bien dans le temps.
• Un élément déterminant dans la pérennité d’une entreprise est la qualification professionnelle
du dirigeant. Ainsi, le niveau de diplôme, l’expérience passée dans le secteur concerné sont
autant d’éléments qui pèsent sur la survie d’une entreprise. L’expérience est non seulement
importante mais également le niveau des connaissances en gestion d’entreprise.

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3) Numéro d’entreprise

3.1 Banque carrefour des entreprises


La Banque-Carrefour des Entreprises (BCE) est une base de données unique qui reprend toutes les
données d’identification de base des entreprises belges et de leurs unités d’établissement.
Dans le cadre de la simplification administrative et de la collecte unique de données, les autorités,
administrations, services ou autres instances ont accès à ces données pour autant qu’elles soient
nécessaires à l’exécution de leurs missions légales et réglementaires.

3.2 Numéro d’entreprise

Lors de l’inscription à la BCE, chaque entreprise reçoit un numéro d’identification unique qui est le
numéro d’entreprise.
Celui-ci se compose de dix chiffres, le premier étant 0 ou 1.
Actuellement, seuls des numéros commençant par 0 sont attribués.

L’entreprise doit utiliser son numéro d’entreprise pour tous ses contacts avec les autorités
administratives et judiciaires. Le numéro d’entreprise est, par exemple, utilisé pour s’identifier auprès
de la TVA et de l’ONSS.

Toute entreprise commerciale ou artisanale doit mentionner son numéro d’entreprise sur tous les
actes, factures, annonces, communications, lettres, ordres et autres pièces.

Remarque : Numéro d’unité d’établissement


Toute unité d’établissement d’une entreprise reçoit également un numéro d’identification unique. Ce
numéro diffère du numéro d’entreprise. Il se compose de dix chiffres. Le premier chiffre est compris
entre 2 et 8. Une unité d’établissement est un lieu géographiquement identifiable par une adresse où
s’exerce au moins une activité de l’entreprise ou à partir de laquelle l’activité est exercée (ex. : atelier,
magasin, point de vente, bureau, direction, siège, agence et succursale). Une entreprise qui dispose
de plusieurs lieux d’activité aura donc plusieurs numéros d’unité d’établissement.

3.3 Guichets d’entreprises


Le guichet d’entreprises constitue le point de contact central pour régler toutes les formalités
administratives liées à la création ou à la liquidation (fermeture) d’une entreprise.

C’est le guichet d’entreprises qui se chargera d’enregistrer les données dans la banque carrefour des
entreprises et d’attribuer un numéro d’entreprise à chaque nouvelle entreprise voyant le jour.
Actuellement, huit organisations sont agréées en tant que guichet d’entreprises : Acerta, Xerius,
Eunomia, Formalis, Securex, Partena, UCM et Liantis.

Les guichets d’entreprises disposent d’environ 200 bureaux répartis dans tout le pays.
Chaque entrepreneur est libre de choisir le guichet d’entreprises qu’il souhaite.

3.4 Public Search


Deux types d’accès aux données existent dans la BCE :
- un accès réservé aux administrations publiques (reprenant l’ensemble des informations disponibles)
- un accès restreint ouvert à tous (via internet : BCE Public Search)

Le BCE Public Search est donc le meilleur moyen de retrouver des informations officielles concernant
une entreprise belge. Vous y retrouverez entre autres l’adresse du siège social de l’entreprise, son
secteur d’activité, sa forme juridique, sa situation (active ou pas, normale ou en difficultés),…

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3.5 Numéro d’entreprise et numéro de TVA
Depuis plusieurs années, dans un but de simplification, les numéros de TVA et les numéros
d’entreprise présentent la même combinaison de chiffres. Ce n’est donc pas étonnant que dans le
langage courant, les termes « numéro de TVA » et « numéro d’entreprise » sont utilisés sans la
moindre distinction.

Pourtant ce ne sont pas les mêmes concepts.


Si toutes les entreprises disposent d’un numéro d’entreprise, seules les entreprises dites « assujetties
à la TVA » disposent d’un numéro de TVA.

Qu’est-ce qu’une entreprise assujettie à la TVA ?


Est assujetti quiconque effectue, dans l’exercice d’une activité économique, d’une manière
habituelle et indépendante, à titre principal ou à titre d’appoint, avec ou sans esprit de lucre, des
livraisons de biens et des prestations de services visées par le code de la TVA.

Sont assujettis : les commerçants, les artisans, les agriculteurs, les titulaires de certaines professions
libérales, la majorité des personnes morales (sociétés).

Ne sont pas assujettis : les particuliers, la majorité des ASBL, l’Etat, les Communes, les Provinces,…

Le taux de TVA dépend de l'objet de la transaction.

Les taux sont fixés par arrêté royal. Ils sont actuellement de :
• 6% principalement pour les biens de première nécessité et pour les prestations de services à
caractère social (ex : les produits de première nécessité, le transport de personne, les services
agricoles,…)
• 12% pour certains biens et prestations de services qui d'un point de vue économique ou social sont
importants (ex : le charbon, la margarine, les abonnements à la télévision payante,…)
• 21% pour les opérations se rapportant à des biens ou à des services qui ne sont pas dénommés
ailleurs (ex : les voitures neuves, les appareils ménagers électriques, les articles de parfumeries,…)

Certaines activités ou biens sont également exonérées de TVA (0% de TVA).


Il s’agit : des prestations des professions médicales ; de l'enseignement et la formation (par des
organismes reconnus) ; de la location (sans but lucratif) de livre, disques, ..., des prestations culturelles
à but non lucratif (musées, théâtres, ...) ; de la livraison de biens immeubles par nature (sauf
immeubles neufs) ; des opérations d'assurance; des opérations courantes de banque, des journaux
quotidiens, …

Une entreprise qui n’est pas soumise à la TVA n’aura pas de numéro de TVA mais bien un numéro
d’entreprise. Celui-ci lui sera attribué par le guichet d’entreprise.

Une entreprise qui est soumise à la TVA aura un numéro de TVA et un numéro d’entreprise qui seront
identiques. Elle devra passer au guichet d’entreprise mais également s’identifier auprès de
l’administration de la TVA.

Comment distinguer une entreprise soumise à la TVA (assujettie) d’une entreprise non-assujettie ?

Une entreprise non-assujettie mentionnera son numéro d’entreprise de la manière suivante,


ex. : 0123.456.789
Une entreprise assujettie mentionnera son numéro de TVA en le précédant de la mention « BE »,
ex. : TVA BE 0123.456.789

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4) Secteur d’activité

4.1 Trois grands secteurs d’activité

Traditionnellement les entreprises peuvent être classées en 3 grands secteurs d’activité :

1. Le secteur primaire
Le secteur primaire concerne la collecte et l'exploitation directe de ressources naturelles.
Le secteur primaire regroupe les entreprises agricoles (agriculture et élevage), la sylviculture
(exploitation forestière), la pêche et les entreprises d’extraction (mines) qui produisent les matières
premières.

2. Le secteur secondaire
Le secteur secondaire concerne les industries de transformation (agissant sur une matière).
Le secteur secondaire regroupe les entreprises industrielles qui transforment les matières premières
en produits semi-finis et finis, et le secteur du bâtiment.

3. Le secteur tertiaire
Le secteur tertiaire regroupe les industries du service.
Il se compose :
• du tertiaire marchand (commerce, transports, banques, services rendus aux entreprises,
services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-
communication) ;
• du tertiaire non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action
sociale).

Remarque : dans nos économies occidentales, le secteur tertiaire est celui qui est composé du plus
grand nombre d’entreprises et qui emploie le plus de personnes ; dans les pays les plus pauvres par
contre, le secteur primaire est toujours le secteur dominant l’économie.

4.2 Nomenclature NACE


Une classification plus précise des entreprises en fonction de leur secteur d'activité est également
disponible.

Pour l'Europe, il s'agit de la classification NACE :


Nomenclature statistique des Activités économiques dans la Communauté Européenne

Le code NACE est un code composé de 5 chiffres :


• les quatre premiers chiffres sont déterminés par l'UE
• le cinquième chiffre est attribué par les États membres (code NACE-BEL pour la Belgique).
C'est ce code à 5 chiffres que l'on retrouvera dans la BCE Public Search pour chaque entreprise
belge.
Toutes les activités, sans exception, sont répertoriées dans cette nomenclature (même celles des
associations, des administrations et des ménages).

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Les codes NACE-Bel présentent une structure arborescente qui peut se lire : de 2 à 5 chiffres en
fonction du niveau de détail souhaité :

01 Culture et production animale


01.1 Cultures non permanentes
01.2 Cultures permanentes
01.3 Reproduction de plantes
01.4 Production animale
01.41 élevage de vaches laitières
01.42 élevage de bovins

01.47 élevage de volaille
01.471 poules
01.472 œufs
01.473 autres volailles
….

02 Sylviculture et exploitation forestière


03 Pêche

10 Industrie alimentaire
11 Fabrication de boissons

Les codes NACE sont habituellement regroupés en 21 sections (A à U)

A Agriculture, sylviculture et pêche 01 - 03


B Industries extractives 05 - 09
C Industrie manufacturière 10 - 33
D Production et distribution d'électricité, de gaz, de vapeur et d'air conditionné 35
E Production d'eau; assainissement, gestion des déchets et dépollution 36 - 39
F Construction 41 - 43
G Commerce; réparation de véhicules automobiles et de motocycles 45 - 47
H Transports et entreposage 49 - 53
I Hébergement et restauration 55 - 56
J Information et communication 58 - 63
K Activités financières et d'assurance 64 - 66
L Activités immobilières 68
M Activités spécialisées, scientifiques et techniques 69 - 75
N Activités de services administratifs et de soutien 77 - 82
O Administration publique 84
P Enseignement 85
Q Santé humaine et action sociale 86 - 88
R Arts, spectacles et activités récréatives 90 - 93
S Autres activités de services 94 - 96
T Activités des ménages 97 -98
U Activités extra-territoriales 99

4.3 Commissions paritaires sectorielles


Les commissions paritaires sont des organes institués au niveau des différentes branches d'activités
économiques, elles forment un lieu de négociations sociales composé de représentants du patronat et
de représentants d'organisation syndicale à nombre égal.

En leur sein sont conclues des conventions collectives de travail.

Il est très important pour un employeur de connaître la commission paritaire compétente pour son
entreprise. En effet, les conventions collectives de travail conclues au sein de chaque commission
paritaire déterminent les conditions de travail et de rémunération dans l'entreprise.

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Les commissions paritaires ont donc pour objectif de regrouper les entreprises exerçant des activités
similaires afin de les soumettre à des règlements adaptés aux conditions de travail.

Elles sont instituées pour toutes les branches d'activités, y compris donc les secteurs du non
marchand.

Leurs missions
• conclure des conventions collectives de travail,
• prévenir ou régler des conflits sociaux,
• conseiller le gouvernement, le Conseil national du travail ou le Conseil central de l'économie,
• accomplir chaque mission qui leur est confiée par une loi.

Exemples :
124 : commission paritaire du secteur de la construction
310 : commission paritaire du secteur bancaire

4.4 Fédérations professionnelles


Une fédération/organisation professionnelle est un organisme qui regroupe les entreprises exerçant
une même profession (entreprises d’un même secteur) en vue de mener à bien des actions communes
visant à promouvoir un secteur d’activité, défendre des intérêts communs, fournir un service à leurs
membres,…

Les fédérations professionnelles jouent un rôle essentiel dans :


• La défense des intérêts de leur secteur auprès des pouvoirs publics ou autres. Elles
interviennent dans la négociations de textes réglementaires par exemple.
• Elles représentent ses adhérents auprès des pouvoirs publics, des médias,…
• Elles font la promotion des métiers, des produits ou des services…
• Elles offrent plusieurs services aux adhérents : elles donnent des conseils et des informations
(juridiques, fiscales, réglementaires, sociales…), elles proposent des formations, elles
organisent des manifestations ou des événements, elles informent sur l’évolution du marché,
du secteur d’activité ou de la profession, elles constituent des réseaux…

Exemples de fédérations professionnelles belges :


- Agoria (Organisation des entreprises technologiques)
- Assuralia (Union professionnelle des entreprises d’assurances)
- Comeo (Fédération belge du commerce et des services)
- Febiac (Fédération belge de l’industrie de l’automobile et du cycle)

Plus d’infos sur les fédérations sectorielles en Belgique :


https://www.feb.be/qui-nous-sommes/federations-sectorielles/

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5) Petite ou grande entreprise

5.1 Segmentation de la Commission Européenne

La Commission Européenne utilise deux critères pour classer les entreprises selon leur taille :
• le nombre total de personnes occupées (effectif)
• le chiffre d’affaires réalisé par l’entreprise (ventes/CA)

Selon la définition de la Commission européenne, les entreprises sont classées en 4 catégories :


1. micro-entreprise :
=> effectif : maximum 10 personnes
=> CA <= 2 Mio €
2. petite-entreprise :
=> effectif : maximum 50 personnes
=> CA <= 10 Mio €
3. moyenne entreprise
=> effectif : maximum 249 personnes
=> CA <= 50 Mio €
4. grande entreprise
=> effectif : plus de 250 employés
=> CA > 50 Mio €
On parle plus communément de PME (Petites et Moyennes Entreprises) ou de grande entreprise.
Les PME sont l’ensemble des micro, petites et moyennes entreprises.

Les petites et moyennes entreprises, sources potentielles d'emplois et de croissance économique,


sont souvent considérées comme l'épine dorsale de l'économie européenne. C’est pourquoi la
Commission Européenne a mis en place un programme spécifique de financements européens
destinés spécifiquement aux PME. Les grandes entreprises en sont exclues.
Exercice :
Dans quelle catégorie classera-t-on les entreprises suivantes ?
- Entreprise A ( 15 personnes – CA : 1,9 Mio € )
- Entreprise B ( 125 personnes – CA : 50 Mio €)
- Entreprise C ( 300 personnes – CA : 100 Mio €)
- Entreprise D ( 3 personnes – CA : 0,8 Mio €)
Solution (A=petite entreprise, B=moyenne entreprise, C=grande entreprise, D=micro-entreprise)

5.2 Segmentation utilisée en droit comptable belge

La comptabilité est une obligation légale (droit comptable).

Le législateur prévoit que "toute entreprise doit tenir une comptabilité appropriée à la nature et à
l’étendue de ses activités en se conformant aux dispositions légales qui les concernent ».

Le « type » de comptabilité à tenir varie donc en fonction de la taille de l’entreprise et de sa forme


juridique.

Le droit comptable répartit les entreprises en 3 catégories :

1. Les micro-entreprises
Pour être une micro-entreprise, l’entreprise doit respecter au moins 2 des 3 critères suivants :
=> avoir un effectif de maximum 10 personnes
=> avoir un CA (chiffre d’affaires) <= 700.000 €
=> avoir un bilan <= 350.000 €

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2. Les petites entreprises
Pour être une petite entreprise, l’entreprise doit respecter au moins 2 des 3 critères suivants :
=> avoir un effectif de maximum 50 personnes
=> avoir un CA <= 9 Mio €
=> avoir un bilan <= 4,5 Mio €

3. Les grandes entreprises


Pour être une grande entreprise, l’entreprise doit respecter au moins 2 des 3 critères suivants :
=> avoir un effectif de plus de 50 personnes
=> avoir un CA > 9 Mio €
=> avoir un bilan > 4,5 Mio €

Les entreprises sous forme juridique de société sont dans l’obligation de publier leurs comptes annuels
à la Banque Nationale de Belgique (BNB).

Trois modèles de publication existent cependant :


- un micro-modèle : pour les micro-entreprises
- un modèle abrégé : pour les petites entreprises
- un modèle complet : pour les grandes entreprises
Ceci explique pourquoi l’information financière disponible pour les micro, petites et grandes entreprises
n’est pas identique.

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6) Forme juridique
Il existe plusieurs formes juridiques pour une entreprise.

De la forme juridique qu’une entreprise adopte dépendra ses droits et ses obligations.
On distingue trois grandes catégories d’entreprises selon la forme juridique :

Entreprises en Sociétés Associations sans


personne physique but lucratif

Travailleur SRL
indépendant :
- commerçant
- artisan SC
- titulaire d’une
profession libérale
-agriculteur SA

Enrichir les membres ou les actionnaires Collaborer à un projet (social)

=> Les entreprises en personnes physiques (travailleurs indépendants)


- une seule personne
- formalités de constitution limitées
- comptabilité simplifiée
- pas de distinction entre le patrimoine de l’entreprise et le patrimoine privé

=> Les sociétés (personnes morales)


- un ou plusieurs associés
- possibilité de rassembler les capitaux de plusieurs personnes
- la faillite de l’entreprise n’entraîne pas la faillite des associés
- bénéfice est soumis à l’impôt des sociétés

Les 3 formes les plus courantes de société sont :


• La Société à responsabilité limitée - SRL
Les parts ne peuvent être cédées à des tiers qu’à certaines conditions restrictives.
Les associés savent donc toujours avec qui ils collaborent et leur responsabilité est limitée
à leur apport. C’est le cadre juridique approprié aux affaires familiales et aux PME.

• La Société Anonyme : S.A.


C’est la société capitaliste par excellence. Le pouvoir des actionnaires est déterminé par
l’importance de leur apport en capital. Les actions sont, en général, cessibles sans
limitation.

• La Société coopérative : S.C.


La société coopérative est composée de 3 associés minimum.
Les parts ne peuvent cédées qu’aux autres associés.

Les SRL et les SC sont toutes deux des sociétés dites de personnes dans lesquelles l’élément
primordial est la personnalité de l’associé. Les parts sont nominatives et leur cession est soumise
à des restrictions légales et statutaires.
La SA est par contre une société dite de capitaux où l’important n’est plus la personnalité de
l’associé mais ses apports : les capitaux. Les associés peuvent librement céder leurs actions et
les grandes décisions doivent être prises à la majorité des voix.

=> Les Associations sans but lucratif (personnes morales)


- celles-ci se distinguent des sociétés par l’objectif qu’elles poursuivent
Il s’agit en effet d’une association de personnes exerçant des activités en commun mais sans but
lucratif
- Le bénéfice d’une ASBL ne peut être distribué aux membres mais doit être affecté au but de
l’association qui peut être humanitaire, artistique, sportif,…

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Remarque :
Un nouveau code des sociétés et des associations est d’application depuis le 1 er mai 2019.
La SA (société anonyme) et la SC (Société coopérative) sont maintenues.
La SPRL et la SPRLU (société privée à responsabilité limitée / unipersonnelle) ont été remplacées par
une forme unique la SRL (Société à responsabilité limitée).
Les sociétés actuelles ont jusqu’au 1/01/2024 pour effectuer la transition.

7) Les acteurs de l’entreprise

L'entreprise fonctionne avec plusieurs types d'acteur :

• Les actionnaires
• Les administrateurs de l'entreprise
• Les travailleurs (salariés, indépendants et intérimaires)

Selon la taille et le statut juridique choisi par l'entreprise, ces acteurs sont parfois confondus (ex : une
cordonnerie fonctionnant avec une personne unique, celle-ci est à la fois actionnaire, patron et
travailleur).

Les actionnaires sont les propriétaires de l'entreprise.

Ils ont apporté le capital nécessaire au développement du projet de l'entreprise,


au moment de sa création ou en cours de vie.

En contrepartie de leur apport financier, ils ont reçu des actions (titre de propriété représentant une
part du capital d'une entreprise).
En tant que propriétaires de l'entreprise, les actionnaires ont différents droits :
- ils choisissent les membres de la direction (les administrateurs)
- ils décident les orientations stratégiques de l'entreprise (lors de réunions appelées assemblées
générales des actionnaires)
- ils perçoivent des revenus sur les bénéfices de l'entreprise : les dividendes.

Les administrateurs sont les gestionnaires de l'entreprise.

On parlera également de conseil d'administration pour désigner l'ensemble des administrateurs d'une
même entreprise.

Ils sont chargés de la gestion des affaires courantes de l'entreprise et du déploiement de la stratégie
d’entreprise validée par les actionnaires.
Ils sont nommés (ou révoqués) par l'assemblée générale des actionnaires.
Leur rémunération est en général formée d'une rémunération fixe, ainsi que d'une forme
d'intéressement, souvent sous la forme d'actions ou de bonus financiers plus ou moins indexés sur la
performance de l'entreprise.
Dans les PME, on parlera plus communément du gérant ou du patron de l'entreprise.

Les travailleurs effectuent des prestations de travail au sein de l'entreprise.

Ils réalisent l'objet social de l'entreprise, développent les biens et services que l'entreprise propose à
ses clients.

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On distingue 3 types de travailleurs :
1) Les salariés :
Ils sont liés à l'entreprise par un contrat de travail (soumis à la législation du travail).
Ils perçoivent un salaire en échange du travail fourni et travaillent sous l'autorité du patron.
Les salariés sont enregistrés dans le registre du personnel de l'entreprise.
Les salariés peuvent être:
• cadres, managers ou membres de la direction, chargés de l'organisation et de la conduite des
opérations par l'encadrement des ressources humaines appropriées, ce sont
les responsables d'équipes.
• employés ou ouvriers, chargés de l'exécution des processus commerciaux et de production sous
la supervision des managers.

2) Les intérimaires :
Ils effectuent des prestations temporaires de travail au sein de l'entreprise.
Ils ne font pas partie du personnel de l'entreprise, mais sont engagés par une société d'intérim qui
est leur véritable employeur.
Ils sont cependant soumis au même règlement de travail que les salariés et toucheront le même
salaire que celui d'un travailleur permanent.

Le travail temporaire ne peut être exercé que pour les 3 raisons suivantes :

=> pourvoir au remplacement d'un travailleur permanent ;


=> répondre à un surcroît temporaire de travail ;
=> assurer l'exécution d'un travail exceptionnel.

3) Les consultants indépendants :


Les consultants effectuent des prestations de services pour les entreprises. (ex. : consultant en
informatique)
Ils entretiennent une relation commerciale avec l'entreprise : client - fournisseur.
Et en font donc pas non-plus partie du personnel de l'entreprise.

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