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2. METEO FRANCE
Météo France (MF) est l'opérateur national pour tous les sujets relatifs à la
météorologie. L'établissement est bien entendu un état membre de l'OMM.
Pour couvrir les besoins du monde maritime, MF a une responsabilité sur différents
domaines :
MF élabore pour chaque domaine maritime des bulletins spécifiques diffusés par des
moyens adaptés :
Trois bulletins quotidiens sont édités dans le domaine côtier contre seulement
deux bulletins quotidiens pour les domaines du large et grand large.
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En complément des bulletins réguliers, diffusés à heure fixe, des avis ou BMS
sont diffusés dès que les conditions météorologiques actuelles ou prévues
présentent un danger pour la navigation :
Les B.M.S. (Bulletin Météorologique Spécial) sont émis dès que le vent, observé
ou prévu
En général, ils ne sont pas émis plus de 24 heures avant le début du coup de vent.
Extrait d’une demande de dérive MOTHY pour un homme à la mer par le CROSSANT
Source METEO France
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3. LE C.I.S.M.F
4. LE CENTEX METOC
C’est l’autorité de gestion d’emploi des METOC ainsi que l’expert métier auprès de
l’autorité de domaine de compétences (ADC) ALFAN.
Le CENTEX METOC est implanté à Brest, c’est une formation élémentaire rattachée
à ALFAN.
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LA CHAINE DE PREVISION
La chaîne de prévision est constituée de plusieurs processus, constituant chacun un
maillon de celle-ci, dont la mise en œuvre est nécessaire à la réalisation des
prévisions météorologiques. Les différents processus de cette chaîne sont :
1. OBSERVATION
Régions sur lesquelles des observations sont nécessaires pour réaliser des prévisions aux échéances
24h, 72h et 120h (5 jours) sur la zone centrale Z. Source CEPMMT.
Les observations réalisées par les forces armées françaises suivent les
recommandations de l’OMM afin de pouvoir être comparées et éventuellement
intégrées avec celles du réseau VMM. La diffusion de ces dernières par les navires et
aéronefs de la Marine est encadrée par la Circulaire du 22 février 2016 de l’EMO
MARINE Bureau « études opérationnelles » : Observation météorologiques et
océanologiques des éléments navals etc…
Tous les formats de messages d’observation sont précisés dans le manuel des codes
OMM n°306 volume II édition 2011 mise à jour en 2017 (en libre accès sur
internet). Le format des messages SHIP, réalisé par les bâtiments de surface, est
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En effet, avant de se lancer dans la moindre conjecture sur le temps futur, il faut
absolument maîtriser l’état de l’atmosphère à un moment donné.
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L’objectif de l’assimilation des données est donc de fabriquer l’analyse d’un instant
donné.
Les ingrédients dont on dispose pour cette opération sont :
Illustration de la valeur ajoutée de l’assimilation des données d’Ozone par rapport aux données
d’observation ou de prévisions (forecast) seules © Data Assimilation: Making Sense of Observations,
eds W. A. Lahoz, B. Khattatov, and R. Ménard
L’étape suivante est liée au fait qu’aujourd’hui un grand nombre des mesures prises
en compte ne sont pas de même nature que les variables manipulées par le modèle
de prévision. C’est le cas pour la plupart des données fournies par les instruments
de mesure embarqués sur les satellites.
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Pour pouvoir comparer ces mesures aux variables du modèle, il faut transformer au
préalable les variables du modèle, en appliquant un calcul spécifique, que l’on
appelle opérateur d’observation.
L’assimilation variationnelle est basée sur la théorie du contrôle optimal (Le Dimet
et Talagrand, 1986 ; Talagrand et Courtier, 1987). Dans l’approche variationnelle
3D (3DVar), on cherche à minimiser, à un instant t0 de référence donné, les
écarts entre les observations et l’ébauche (simulation du passé).
Schéma présentant les différentes étapes du processus d’assimilation de données. © Emilie Neveu
Or, la diversité des observations est encore compliquée aujourd’hui par le fait que
beaucoup d’observations sont désormais effectuées de manière quasi-continue dans
le temps, ce qui rend difficile la comparaison entre un jeu de variables du modèle à
un instant particulier (à partir duquel on veut lancer une prévision sur quelques
jours) et les données effectuées autour de cet instant.
dans une fenêtre d’assimilation (un intervalle de temps de t0 à tn), centrée sur
l’heure de référence choisie.
Pour un modèle global, ces fenêtres d’assimilation ont le plus souvent une durée de
6 heures et sont centrées sur les heures dites synoptiques (0h, 6h, 12h, 18h).
Assimilation 3D VAR à to et la 4D VAR sur la fenêtre d’assimilation (t0 à tn). La 3D VAR modifie le
point de départ de la prévision tandis que la 4D VAR modifie aussi sa trajectoire © ECMWF
3. PREVISION
du mouvement
de conservation de la masse totale
d’état des gaz parfaits
de la thermodynamique
A partir de ces équations et de l’état initial obtenu par l’assimilation des données, le
calculateur est chargé de résoudre un ensemble d’opérations afin de modéliser à
des échéances successives (ou pas de temps) les paramètres évoluant dans une
portion d’atmosphère (ou maille). L’avancée dans le temps se fait de façon
itérative. En l’occurrence le calculateur reprend toujours l’échéance précédente pour
modéliser la prévision brute suivante. Ces échéances dépendent du pas de temps
caractéristique du modèle et donc finalement de sa maille. Sur les modèles de
petites mailles, les données brutes peuvent être calculées toutes les heures.
Schéma des cycles d’assimilation et des chaînes de prévisions associées. Les axes rouges représentent les 4
opérations de prévision du jour (TU= temps universel).(c) Fondamentaux de météorologie, Sylvie Malardel
On remarque que ces échelles météorologiques sont aussi une fonction du temps
dont il faut tenir compte pour connaître notre capacité à prévoir un phénomène.
Aux échéances courtes (1 à 3 jours) la température est en général prévue avec une
erreur ne dépassant pas quelques degrés, et le vent avec une erreur ne dépassant
pas quelques mètres par secondes, sauf dans les zones orageuses.
Par contre, prévoir avec précision la localisation précise d’un orage et la quantité de
pluie associée ou le risque de grêle reste extrêmement difficile, même quelques
heures à l’avance. C’est également le cas du brouillard car sa formation dépend de
l’humidité qui est très variable.
Ils peuvent être associés à des bulletins irréguliers type B.M.S ou avis de forte
houle, avis de surcote, marée de tempête…
Le CISMF est chargé de cette mission pour la Marine via les réseaux de
communication ad hoc.
L’interlocuteur privilégié des forces en matière de soutien est le CISMF. Cette unité
comprend des METOC, des prévisionnistes de l’armée de l’air et de l’ALAT.
C’est le CISMF qui est chargé de recueillir les besoins des unités et d’élaborer en
collaboration avec Météo France (fournisseur exclusif de données modèles) et le
SHOM (CFUD) les produits les plus pertinents. Il a également la responsabilité de la
diffusion et du bon fonctionnement du soutien METOC aux forces.
Le CENTEX METOC, quant à lui, fournit les renforts en personnel et est chargé de la
partie retour d’expérience (RETEX). Il veille également à la fourniture du matériel
METOC aux forces.