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MANA SYNTHESE Chap 3 LES FINALITES DE L'ENTREPRISE
MANA SYNTHESE Chap 3 LES FINALITES DE L'ENTREPRISE
Il existe en France plus de 2 millions d’entreprises. Quelles sont leurs ambitions ? Que visent-elles ?
Analyser les finalités des entreprises, c’est comprendre ensuite les objectifs qu’elles s’assignent .
Quelle que soit sa taille, l’entreprise a pour finalité la recherche du bénéfice. Dans les petites entreprises, le
chef d’entreprise souhaite dégager un résultat suffisant pour lui permettre de vivre. Dans les grandes
entreprises, qui juridiquement adoptent une forme sociale (SA par exemple), il doit dégager du profit pour
pouvoir distribuer des dividendes à ses actionnaires.
Au-delà du bénéfice, l’entreprise doit assurer sa pérennité. Il lui faut continuer ses activités. Notons que
cette recherche est généralement liée à la recherche du profit. Elle s’accompagne aussi de la volonté de
développer son chiffre d’affaires et sa part de marché. Dans cette optique, il faut viser la satisfaction du
client (cf. partie II).
L’entreprise ne peut se contenter de la recherche du profit, elle doit aussi prendre en compte les attentes du
personnel. L’entreprise a alors une finalité sociale.
Les objectifs
Pour faire fonctionner l’entreprise, la finalité est un idéal abstrait qu’il faut concrétiser dans des objectifs.
L’objectif est au contraire un but concret et accessible à moyen terme.
En fonction des finalités de l’entreprise, on fixe d’abord des objectifs généraux, souvent qualifiés de
« stratégiques ». À ce niveau, les objectifs sont à la fois qualitatifs (lancement d’un nouveau produit) et
quantitatifs (rentabilité de 10 % des capitaux). On décompose ensuite ces objectifs généraux en sous-
objectifs assignés aux divers échelons hiérarchiques. Ainsi, un objectif de x % de taux de rentabilité des
capitaux peut se décomposer en deux sous-objectifs de baisse des coûts de y % et d’augmentation des ventes
de z %, négociés avec les responsables des services de production et les services commerciaux.
Définition de la RSE
D’après la définition européenne (Commission Green Paper 2001), la RSE est l’intégration volontariste dans
la stratégie des entreprises :
– de la manière dont les entreprises interagissent avec leurs parties prenantes internes et externes.
La RSE prend en compte la notion de développement durable. Celui-ci est défini comme « un
développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à
répondre aux leurs ».
La RSE intègre également la notion de « parties prenantes ». Il s’agit, pour l’entreprise, de considérer
l’ensemble des acteurs internes et externes sur lesquels l’activité de l’entreprise peut avoir des effets. Il
s’agit des partenaires classiques : « actionnaires, salariés, clients, fournisseurs, mais aussi d’autres acteurs
dont la prise en compte est de plus en plus importante : riverains, collectivités publiques, ONG, voire des
générations futures dans l’optique du développement durable ».
Les finalités de la RSE concernent à la fois les petites, les moyennes et les grandes entreprises nationales et
internationales. Les domaines de la RSE sont ainsi présentés par Vigeo (spécialiste de la mesure des
performances des entreprises).
La RSE permet :
– de satisfaire les besoins des salariés qui souhaitent s’impliquer dans les entreprises citoyennes ;
– de développer les marchés par la conquête des clients sensibles à l’attitude citoyenne de leurs vendeurs ;
– amélioration de la prise en compte des attentes des salariés et développement de leur satisfaction et de
leur motivation.
En conclusion, on peut observer que les finalités des entreprises sont multiples et différenciées. Elles doivent
à la fois réaliser des profits et satisfaire aux attentes de plus en plus exigeantes de toutes les parties
prenantes. C’est la fonction des dirigeants d’opérer des arbitrages entre ces buts parfois contradictoires.
À l’heure de la crise mondiale une problématique émerge : quelle est la part du discours ou de la réalité
dans le domaine du rôle des entreprises ?
Adam Smith (1723-1790), dans la Richesse des nations, observait déjà : « Ce n’est pas de la bienveillance
du boucher, du marchand de bière ou du boulanger, que nous attendons notre dîner, mais du soin qu’ils
apportent à leur humanité, mais à leur égoïsme ; et ce n’est jamais de nos besoins que nous leur parlons,
c’est toujours de leurs avantages. »
Beaucoup d’auteurs pensent que la finalité première de l’entreprise est la recherche de rentabilité.
Cependant, pour atteindre ce but, il faut respecter des attentes légitimes des partenaires (clients,
fournisseurs, collectivités locales) et prendre en compte des aspects écologiques et environnementaux. Les
entreprises communiquent sur des objectifs et développent ainsi une bonne image d’elles-mêmes. Il est
évidemment bien difficile de déterminer, pour chaque entreprise, la part d’approches véritablement sincères
et désintéressées, et la part d’alignement sur des modes dont le respect est indispensable pour la survie et le
développement des affaires. Henri Ford (1856-1916) résume ainsi cette problématique : « L’entreprise doit
faire des profits, sinon elle mourra. Mais si l’on tente de faire fonctionner une entreprise uniquement sur le
profit, alors elle mourra aussi car elle n’aura plus de raison d’être. »