Phương pháp học ngoại ngữ

Đọc hiểu văn bản nghị luận (texte argumentatif)

Chào các bạn, học ngoại ngữ từ trình độ B1 trở lên các bạn thường xuyên đọc các bài
báo trình bày quan điểm cá nhân, tư duy phản biện, tranh luận về một vấn đề thời sự
đương đại. Để học đọc sâu, hiểu rõ và học được phương pháp tư duy, diễn đạt với với
loại hình văn bản này, thầy chia sẻ với các bạn phương pháp ĐỌC HIỂU VĂN BẢN NGHỊ
LUẬN mà thầy hay hướng dẫn các bạn sinh viên học.

A. Phân biệt văn bản nghị luận
(texte argumentatif) và văn bản thông
tin (texte informatif).
Nếu như trong texte informatif, tác giả
thường cung cấp cho độc giả các thông
tin xoay quanh AI, CÁI GÌ, Ở ĐÂU, NHƯ
THẾ NÀO, TẠI SAO... thì trong văn bản
nghị luận sẽ có những nội dung chính
sau
1. Vấn đề tranh luận (Problématique)
2. Quan điểm của người tham gia tranh
luận, hoặc của tác giả bài viết (Opinion)
3. Các luận điểm (Arguments) mà họ
đưa ra để bảo vệ quan điểm đã nêu
4. Giải thích, lấy ví dụ minh họa
(Exemple) cho các luận điểm.
2. Xác định quan điểm của người tranh
luận dựa vào các cấu trúc câu diễn đạt
quan điểm (xem thêm expression d'une
opinion)
3. Xác định được lập luận mà tác giả đưa
ra để bảo vệ quan điểm cá nhân
(thường dựa vào hệ thống từ nối -
connecteurs logiques)
4. Nếu như ý chính thường diễn đạt
thông tin tổng quát và trừu tượng thì
các ví dụ minh họa mà tác giả dùng là
các thông tin cụ thể, chi tiết.
5. Nhặt ra từ vựng chính của bài, từ
vựng chính không phải là danh sách từ
mới mà bạn tra cứu, mà là những từ
thuộc về chủ đề mà bài khóa đang trình
bày.

6. Ghi chép lại nội dung bài (từ và ý

B.Phương pháp đọc hiểu văn bản
nghị luận
Từ cấu trúc và nội dung văn bản nêu
trên, chúng ta cần có phương pháp đọc
như sau :
1. Xác định vấn đề tranh luận trong bài
(Đọc tựa đề, phần giới thiệu vấn đề, các
tựa đề của đoạn), tìm ra từ khóa chính,
từ đây bạn có thể xác định được chủ đề
lớn của bài (Giáo dục, văn hóa, môi
trường, tiêu dùng, công nghệ...) và vấn
đề cụ thể gây tranh luận (tức một khía
cạnh cụ thể của chủ đề lớn)
chính) theo một logic cá nhân của bạn,
để có thể ghi nhớ thông tin, ghi nhớ từ
vựng. Bạn có thể dùng phương pháp ghi
chép mindmap, sketchnotes, cornell
notes, vv. Khi học ngoại ngữ, tuyệt đối
không nên chỉ ghi chép những từ mới
thành một danh sách từ trên xuống
dưới, từ trái qua phải. Ghi chép như vậy
các bạn rất khó học và sử dụng được
các từ, vì giữa chúng hầu như không có
sự kết nối nào, và các từ mới thì thường
rất ít khi xuất hiện lại ở những bài học
sau.
Thầy minh họa ở một bài đọc rất hay
về lĩnh vực Công nghệ và giáo dục ở
dưới đây.

Thầy Toàn Tiếng Pháp | 0982841710

18
D.\\IS L\ .vltLJ2E
Faut-il se passer de Microsoft et de Google à l'école?
Le minislère de l'Educalion nationale appelle à cesser
le déploiement des outils de bureautique américains dans nos
élablissemenls scolaire. Un débal à la fois juridique el polilique.
OUI/« IL EXISTE DE NOMBREUSES
ALTERNATIVES PERFORMANTES»
PAR STÉFANE FERMIGIER
C ette décision n'est pas surprenante. Ces outils de bureautique
ou de visioconférence, basés sur l'utilisation du cloud, sont
soumis aux loissur la surveillance américaines, entre autres issues
du 11 Septembre, et qui permettent d'intercepter les données per­
sonnelles et les conversations de citoyens non américains. De fait,
elles ne sont pas compatibles avec le RGPD (règlement général
sur la protection des données), ce qui
a conduit déjà à la fin du PrivacyShield
entre les Etats-Unis et l'Europe à l'été
2020. Mais, en dépit de cette illégalité,
le gouvernement continuait de faire
comme si de rien n'était.
Cette annonce s'inscrit aussi
dans une certaine logique en France.
D'abord, avec l'avis de la Commission
nationaledel'informatiqueetdesliber­
tés il y a un an et demi sur les risques
NON/« LA FACILITÉ D'UTILISATION
ET L'ACCESSIBILITÉ DEVRAIENT PRIMER»
PAR FRÉDÉRIC BARDEAU
A première vue, cette décision me paraît brutale. D'abord, les
justifications légales m'étonnent. Le modèle économique
d'un acteur comme Microsoft, par exemple, repose en grande
partie sur sa conformité au RGPD, au droit européen. Si la ques­
tion est surtout politique, pour des raisons de souveraineté, afin
de privilégier des solutions libres ou françaises, je trouve ça un
peu dommage. La vraie question devrait être celle de la facilité
d'installation, d'utilisation, ou encore celle de l'accessibilité.
Les logiciels de Microsoft et de Google sont aujourd'hui les stan­
dards du marché en ce qui concerne la bureautique et la collabo­
ration. Ils sont également hyper accessibles pour les personnes
en situation de handicap: pour les dyslexiques, les personnes
sourdes et malvoyantes. Je ne suis donc pas certain que s'en
priver soit une priorité pour les enseignants et leurs élèves.
Puis, opposer les« méchants Gafam » aux logiciels libres, qui
peuvent satisfaire beaucoup de besoins, mais qui demandent
L'EXPRESS 15 DÉCEMBRE 2022
d'espionnage technologique et scientifique, ainsi que les fuites
de données liées aux plateformes de visioconférence non euro­
péennes, en grande majorité propriétaires, massivement utili­
sées pendant le Covid-19. Mais également avec les circulaires et les
lois qui ont encouragé, ces dernières années, l'utilisation de logi­
ciels libres (à l'inverse non propriétaires) français ou européens
à la place des technologies américaines. La nomination d'Alexis
Kauffmann au sein de la direction du numérique pour l'éduca­
tion de l'Education nationale à la rentrée 2021 a été un signal fort
en ce sens. Le fondateur du réseau Framasoft est l'un des pion­
niers pour la promotion du logiciel libre dans l'Hexagone. Cette
réponse concernant Google et Microsoft a aujourd'hui le mérite
d'aller dans la bonne direction. L'idée, c'est d'être maître de ses
données et des technologies utilisées.
Aujourd'hui, il existe de très nombreuses et performantes
alternatives libres aux outils du marché, et qui offrent par ail­
leurs de meilleures garanties en matière de sécurité.En témoigne
le logiciel de visioconférence BigBlueButton, qui remplace très
bien toutes les fonctionnalités de Teams (Microsoft) ou de Meet
(Google).*
Stéfane Fermigier est coprésident du Conseil national du logiciel libre.
aussi plus d'adaptation ou de littéra­
tie numérique, n'est pas plus opportun.
Rappelons que Microsoft est pré­
sent en France depuis quarante ans et
s'investit dans des programmes phi­
lanthropiques et éducatifs à très fort
impact, nous en sommes d'ailleurs des
exemples[NDLR:Simplonproposede
formations en intelligence artificielle,
sur le cloud et la cybersécurité en par­
tenariat avec Microsoft]. Ce débat en
occulte de plus importants, notam­
ment autour des inégalités d'accès au
numériqueoududéveloppementdepédagogiesinclusivesetinno­
vantes.Enfin, a-t-on consulté les acteurs de terrain? Les écoles, les
collèges ou les lycées n'ont pas de directeur des systèmes d'infor­
mation (DSI), comme les entreprises. C'est bien souvent le prof de
techno ou de maths qui gère toute la partie informatique. La prise
en main, les bugs, les mises à jour..., ce sera pour eux.*
Frédéric Bardeau est le fondateur du réseau d'écoles du numérique Simplon.
 COMPRÉHENSION ÉCRITE
1. Pourquoi le ministère de l'Education nationale a-t-il appelé à cesser le déploiement des solutions
éducatives et de bureautique américaines dans nos écoles ?
a. Pour des raisons de facilité d'installation
b. Pour des raisons de politique et de souveraineté numérique
c. Pour des raisons de philanthropie
d. Pour des raisons d'accessibilité pour les personnes en situation de handicap
2. Selon Stéfane Fermigier, pourquoi les solutions éducatives et de bureautique américaines ne
sont-elles pas compatibles avec le RGPD ?
a. Elles sont soumises aux lois sur la surveillance américaine
b. Elles ne sont pas conformes au droit européen
c. Elles ne permettent pas d'intercepter les données personnelles et les conversations de citoyens
non américains
d. Elles ne sont pas efficaces dans la protection des données commerciales
3. Comment la décision du ministère de l'Education nationale de cesser le déploiement des solutions
éducatives et de bureautique américaines est-elle perçue par Stéfane Fermigier ?
a. Comme une décision brutale
b. Comme une décision qui va dans la bonne direction
c. Comme une décision qui ne prend pas en compte les besoins des enseignants et des élèves
d. Comme une décision qui ne devrait pas être justifiée par des raisons légales
4. Quelle est la position de Frédéric Bardeau sur l'utilisation des solutions éducatives et de
bureautique américaines ?
a. Il est d'accord avec le ministère de l'Education nationale
b. Il trouve cela un peu dommage de se priver des solutions américaines
c. Il pense que les solutions américaines sont moins performantes que les alternatives libres
d. Il pense que l'utilisation des solutions américaines contribue aux inégalités d'accès au numérique
5. Qu'est-ce qui constitue selon Frédéric Bardeau la vraie question à poser en matière d'utilisation
des solutions éducatives et de bureautique ?
a. La conformité au RGPD
b. La souveraineté numérique
c. La facilité d'installation et d'utilisation, ainsi que l'accessibilité
d. La philanthropie
6. Pourquoi Frédéric Bardeau pense-t-il que l'opposition entre les "méchants Gafam" et les logiciels
libres n'est pas opportune ?
a. Parce que les logiciels libres sont moins efficaces que les solutions américaines
b. Parce que les logiciels libres sont plus coûteux que les solutions américaines
c. Parce que les logiciels libres demandent plus d'adaptation ou de littératie numérique
d. Parce que les logiciels libres sont moins accessibles

7. Selon les experts, quels sont les principaux enjeux liés à l'utilisation d'outils Microsoft et Google
dans les écoles ?
a) La difficulté d'installation et d'utilisation pour les enseignants et les élèves.
b) Les risques liés à la surveillance américaine et à la protection des données personnelles.
c) L'incompatibilité avec le RGPD et la fin du Privacy Shield.
d) Les inégalités d'accès au numérique et le développement de pédagogies inclusives et innovantes.

Vocabulaire RGPD (règlement général sur la protection des

données)
Outils de bureautique
Privacy Shield
Cloud
Espionnage technologique
Logiciels libres
Fuites de données
Plateformes de visioconférence
Circulaires
Logiciels libres français ou européens
Données
Réseau Framasoft
Sécurité
Logiciel de visioconférence
Souveraineté

Gafam
Solutions libres
Inégalités d’accès au numérique
Facilité d’installation

Accessibilité
Directeur des systèmes d’information (DSI)

Bugs
Visioconférence
Mises à jour
Plateformes de visioconférence

Logiciel de visioconférence
Littératie numérique

Pédagogies inclusives et innovantes

Surveillance américaine
Adaptation
Données personnelles
Lexique

Ministère de l’Education nationale : département gouvernemental en France responsable de l’éducation et

de l’enseignement.

Déploiement : l'implémentation ou la mise en place de quelque chose.

Bureautique : logiciels pour la gestion de documents, tels que le traitement de texte, les tableurs, les
présentations, etc.

Souveraineté numérique : capacité pour un État à exercer son autorité sur l'espace numérique dans lequel
évoluent ses citoyens.

RGPD : Règlement général sur la protection des données, une loi européenne sur la protection des données
personnelles.

Privacy Shield : un accord de protection des données entre l'Union européenne et les États-Unis, qui a été
annulé en 2020.

Cnil : Commission nationale de l'informatique et des libertés, une agence gouvernementale française
chargée de protéger les données personnelles et la vie privée en ligne.

Visioconférence : une réunion en ligne en temps réel, permettant aux participants de voir et de
communiquer avec les autres participants en utilisant la vidéo et le son.

Logiciel libre : un logiciel dont le code source est ouvert et accessible à tous, ce qui permet aux utilisateurs
de le modifier et de le distribuer librement.

BigBlueButton : une plateforme de visioconférence en ligne open source.

Réseau d'écoles du numérique Simplon : un réseau d'écoles qui forment des personnes de tous horizons
aux métiers du numérique.

Gafam : acronymie des noms de Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft, considérés comme les
cinq géants de la technologie.

Littératie numérique : capacité à comprendre et à utiliser efficacement les technologies numériques.

Inégalités d’accès au numérique : différences dans l'accès et l'utilisation de la technologie numérique en

fonction de facteurs tels que la classe sociale, la géographie, l'âge, etc.

Pédagogies inclusives et innovantes : méthodes d'enseignement qui visent à intégrer tous les élèves et à
les faire participer activement à l'apprentissage, en utilisant des approches novatrices.