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Lombalgies Er Lombo Radiculalgies
Lombalgies Er Lombo Radiculalgies
Définition :
•Lombalgie : se définit comme une douleur de la région lombaire n’irradiant pas au - delàdu pli fessier.
•Lombalgie aiguë: lombalgie de durée brève moins de 4 semaines.
•Lombalgie subaiguë: lombalgie durant entre 4 et 12 semaines.
•Lombalgie chronique : lombalgie évoluant depuis plus de 3 mois.
•Lombalgie non spécifique (commune) et spécifique (symptomatique) : la lombalgie commune d'affection
dégénérative s’oppose àla lombalgie symptomatique d’affections métaboliques, inflammatoires, infectieuses ou
tumorales du rachis.
Épidémiologie :
- Motif de consultation extrêmement fréquent.
• Affectent une proportion importante de la population adulte. Seulement 2 personnes sur 10 passeront leurs vies
sans lombalgie.
• Problème de santépublique :
* Le risque élevéde passage àla chronicité(8 % des lombalgiques passent àla chronicité),
* Les conséquences socioéconomiques importantes en termes de frais médicaux et de source d'absentéisme et
d'incapacitéde travail (le cout des lombalgies chroniques représente 80 % de l’ensemble des lombalgies).
* La lombalgie chronique est la 3ème cause de handicap chronique dans la classe d’âge 45 - 60 ans.
• Elles sont dans la plupart des cas commune (95 %) mais il faut toujours penser àéliminer d’abord une lombalgie /
lombo - radiculalgie secondaires àune pathologie sous - jacente (lombalgie / lombo - radiculalgie symptomatique).
• Environ 20 % de la population àune hernie discale de volume variable, asymptomatique.
• La chirurgie n’est indiquée que chez 1 à2 % lorsque le traitement médical a échoué.
Facteurs de risque :
Lombalgies aiguës Lombalgies chroniques
- Manutentions manuelles. - Mauvaises conditions de travail.
- Chute. - Insatisfaction au travail.
- Exposition aux vibrations. - Travail dur, stress.
- Postures pénibles sous contrainte. - Contraintes psychosociales.
- Travail physique dur. - Pas d’esprit de prévention dans l’entreprise.
- Traumatisme. - Durée de l’arrêt (trop long).
- Antécédents de lombalgie. - Gravité de l’atteinte.
- Corpulence (obésitéou maigreur). - Douleur jugée importante.
- Anomalies anatomiques graves. - Mauvaise prise en charge.
- Grossesse. - Gêne fonctionnelle, inactivité,tabac.
Formes cliniques et étiologiques :
Lombalgies :
Extra rachidiennes :
* Origine vasculaire : fissure d’un anévrysme de l’aorte abdominale, dissection aortique.
* Origine digestive : ulcère digestif, pathologie pancréatique, adénopathies profondes para rachidiennes.
* Origine rénale et rétro péritonéale : pyélonéphrite, colique néphrétique, tumeur rénale, fibrose rétro péritonéale.
* Origine musculaire : inflammation (psoï
tis), hématome.
Rachidiennes :
Lombalgies communes (non spécifiques) :
* Lombalgie discale dégénérative (discarthrose).
* Lombalgie par arthrose postérieure.
* Lombalgie par arthrose inter épineuse (syndrome de BAASTRUP).
* Spondylolisthésis dégénératifs.
Lombalgies symptomatiques (spécifiques) :
* Origine infectieuse : - spondylodiscite infectieuse.
- spondylite ou épidurite.
* Origine inflammatoire : spondyl arthropathies.
* Origine métabolique : - tassement vertébral ostéoporotique.
- ostéomalacie.
* Origine tumorale : - bénigne.
- neurinome, épondymome intra rachidiens.
- ostéome ostéoï de et ostéoblastome.
- maligne.
- secondaire: métastases (sein - prostate - poumon - thyroï
de - rein - vessie).
- primitive: chondromes - chondrosarcome - plasmocytome solitaire - tumeur d’Ewing.
* Origine traumatique : - entorse inter somatique postérieure.
- déchirure musculo - aponévrotique lombaire.
- fractures du sacrum.
Fonctionnelles.
Lombo radiculalgies :
Discales : hernies discales.
Non discales :
- Conflits «contenant – contenu »: * canal lombaire rétréci.
* lipomatose épidurale.
- Spondylolydsthesis par lyse isthmique.
- Kystes méningés.
- Arachno épidurites segmentaires primitives.
- Méningo radiculites.
- Tumeurs osseuses et tumeurs intra rachidiennes.
Examen clinique d’un lombalgique :
Interrogatoire :
Âge, poids et taille (IMC), profession, activitéphysique.
Caractéristiques de la douleur :
- Siège, irradiation, intensité; utiliser l’EVA, facteurs déclenchants,
- Mode de survenue; brutal ou progressif,
- Mode d’évolution; aiguë ou chronique,
- Notion d’impulsivité à la toux, à la défécation ou à l’éternuement (orientation vers une origine discale),
- Horaire; mécanique ou inflammatoire.
Symptomatologie associée : - altération de l’état général,
- fièvre,
- claudication intermittentes.
Effets des traitements entamés : (antalgiques, AINS).
Antécédents personnels : ostéoporose, traitement par corticoïdes, infection, psoriasis, uvéite…
Antécédents familiaux : scolioses, spondylarthropathies …
Rechercher les facteurs de risque psychosociaux.
Prise en charge :
Conduite pratique devant une lombalgie aiguë(Lumbago) :
Prise en charge diagnostique :
- Éliminer une lombalgie symptomatique : «red flags »
- Examens complémentaires : aucune corrélation anatomo - clinique.
Pas de radio pour un lumbago !
PEC thérapeutique :
Objectifs : - diminuer l’algie de la lombalgie.
- éviter le passage àla chronicité.
Traitement médicamenteux :
- Recommandations européennes : paracétamol + AINS + décontracturant musculaire.
- Antalgiques de palier 2.
Repos :
- Ne doit jamais être conseilléou prescrit.
- Envisager un arrêtde travail si et seulement si les contraintes au travail sont supérieures àcelles des activités
quotidiennes.
- Maintien des activités possibles en fonction des douleurs.
Information du patient :
- Claire, compréhensible.
- La plus rassurante possible sur l’évolution bénigne de la lombalgie.
Traitement médical :
- Antalgiques.
- AINS.
- Décontracturants musculaires.
- Corticothérapie:
=> voie générale.
=> voie locale :
Les injections locales : mésothérapie, ou intradermo thérapie (associe les médications antalgique et
décontracturante dans les zones douloureuses).
Infiltration de corticoï
de : (dans les articulaires postérieures douloureuses après échec des traitements
précédents).
- Certains anti - épileptiques d’action antalgique en cas de radiculalgie chronique.
Traitement rééducatif :
=> Indolence :
* Repos : les recommandations actuelles limitent au maximum le repos couché.
* Contention lombaire : Lombostats.
- Immobilisation relative.
- Education lombaire (rappel de posture).
- Renforcement de l'effet caisson abdominal.
* Physiothérapie :
- Enveloppements chauds (paraffine, boues…).
- Infrarouges; Ionisation; US.....etc.
* Massages : sédatifs et décontracturants.
=> Préserver l’avenir fonctionnel du rachis & prévenir la récidive et le passage àla chronicité:
Travail de l’équilibre lombo - pelvien :
- Assouplissements et étirements : M. pelvi - fémoro - jambiers (Psoas, IJ, DA, TFL) et
- Renforcement musculaire statique, iso cinétique de la sangle abdomino - lombaire (abdo, spinaux, psoas) et des
muscles cuisse (Qc, IJ).
Verrouillage lombaire actif en position neutre : (Troisier).
- Apprendre la contraction synergique des muscles ant et post pour immobiliser segment lombaire dans un véritable
corset musculaire.
Reprogrammation sensitivomotrice (travail proprioceptif) : utilisant plans instables; pour développer réflexe
postural.
Traction vertébrale lombaire en cas de lombo - radiculalgies.
Réentrainement à l’effort : en cas de lombalgie chronique.
Traitement chirurgical :
Lombalgie :
- Rarement indiqué=> dans l’ensemble, les résultats de la chirurgie de la lombalgie sont médiocres en dehors de
quelques rares indications tel le spondylolisthésis par lyse isthmique.
Hernie discale lombaire :
- L'indication chirurgicale peut, dans quelques cas, se poser en urgence, devant l'apparition d'un déficit
neurologique patent ou d'un syndrome de la queue de cheval ou une hyperalgie de plus de 2 mois.
Cas clinique 2 :
Un patient de 37 ans, vous consulte car il a souffert lombalgie irradiant dans la fesse gauche et, parfois, le long de
la cuisse sur sa face postérieure jusqu’au tendon d’Achille.
1- quel est votre diagnostic ?
* Votre interrogatoire retrouve :
- La douleur actuelle est apparue il y a huit jours, immédiatement après un effort de soulèvement au cours du travail.
- Il s’agit d’une douleur lombaire basse, irradiant à la face postérieure de la cuisse et du mollet gauche, et à la
plante du pied.
- Elle est aggravée par les efforts, soulagée par le repos, impulsive àla toux. Elle semble stable depuis le début.
- Il n’y a pas de perte de poids, pas de notion de fièvre.
- Enfin, vous apprenez que ce patient n’a pas d’antécédent médical ni chirurgical.
* L’examen physique montre :
- un signe de Lasègue lombaire àgauche à45°et croiséà70°,
- une colonne lombaire enraidie et douloureuse àla palpation,
- un signe de la sonnette, une augmentation des radiculalgies en hyper extension,
- les réflexes ostéo-tendineux sont présents et symétriques, les réflexes cutané-plantaires sont en flexion, les réflexes
cutané- abdominaux sont présents et symétriques, vous ne mettez pas en évidence de déficit moteur distal ou
proximal aux membres inférieurs.
Quels sont les éléments de cette observation vous orientant vers une pathologie rachidienne commune d’une part et
vers un conflit disco - radiculaire d’autre part ? Proposez - vous un repos strict au lit àce patient?
• Diagnostic : Lombo - sciatique S1 gauche.
• Arguments pour une pathologie lombaire commune : Age inférieur à55 ans, absence d’amaigrissement, absence
de fièvre, pas d’antécédent de cancer, amélioration au moins partielle par le décubitus.
• Arguments pour un conflit disco - radiculaire: impulsivitéàla toux, signe de la sonnette, exacerbation de la
radiculalalgie en hyper extension, signe de Lasègue direct et croisé.
• Repos strict : Pas de repos strict au lit même en période aiguë, maintenir le maximum d’activités tolérables.
2- quel est votre examen clinique ?
3- quel(s) examen(s) complémentaire(s) demander ?
Après 6 semaines d’évolution pendant lesquelles le patient a reçu des antalgiques de grade II et des anti-
inflammatoires non stéroïdiens, vous constatez que la symptomatologie n’est pas significativement modifiée.
Proposez-vous des examens d’imagerie ? si oui le(s)quel(s) et dans quel objectif ?
• Prescription d’examens d’imagerie : Oui radiographies standards du rachis lombaire face et profil et scanner (ou
IRM) lombaire.
-Les radiographies ont pour but d’éliminer une pathologie secondaire notamment tumorale.
- Le scanner (ou l’IRM) est destinéàmettre en évidence le conflit disco-radiculaire et à s’assurer de la
concordance radio-clinique.
Un mois plus tard, le tableau persiste et une aggravation est perceptible depuis deux semaines. Une IRM est réalisée
(clichés ci-dessous ; coupe axiale en L5 - S1).
Quelle interprétation faites-vous de l’IRM ?
•Une hernie discale postéro-latérale L5 - S1, conflictuelle àgauche.
4- quel traitement prescrire ?
• Orienter le patient :
-Service de neurochirurgie si situation d’urgence.
-sinon service de MPR.
Quelles sont les 3 situations qui justifieraient une intervention en urgence chez ce patient ?
• Situations d’urgence :
1) Sciatique hyperalgique,
2) Syndrome de la queue de cheval,
3) déficit moteur s’aggravant progressivement avec certains groupes musculaires inférieurs à 3 au testing
musculaire.