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PROGRAMME DE L’ANNEE

NATIONS, EMPIRES, NATIONALITES DE 1789 AUX LENDEMAINS DE LA PREMIERE GUERRE MONDIALE

PREMIERE PARTIE – L’EUROPE FACE AUX RÉVOLUTIONS

CHAPITRE I – LA REVOLUTION FRANCAISE ET L’EMPIRE : UNE NOUVELLE CONCEPTION DE LA NATION


(1789-1815)

SOMMAIRE
PREMIERE PARTIE – L’EUROPE FACE AUX RÉVOLUTIONS.........................................................................1
CHAPITRE I – LA REVOLUTION FRANCAISE ET L’EMPIRE : UNE NOUVELLE CONCEPTION DE LA
NATION (1789-1815)...............................................................................................................................................1
Introduction.........................................................................................................................................................2
I. 1789-1792 : D’une société inégalitaire d’ordres fondée sur la monarchie absolue de droit
divin à une société démocratique fondée sur la souveraineté nationale.............................................3
1. Une société d’ordres inégalitaires..................................................................................................3
2. Une monarchie absolue de droit divin...........................................................................................4
3. Le passage d’une société monarchique d’Ancien Régime à une société républicaine
fondée sur la souveraineté nationale....................................................................................................5
Vidéo n°1 8 AOÜT 1788 NECKER CONVOCATION ETATS GENERAUX.................................5
Vidéo n°2 6 MARS 1789 CAHIERS DE DOLEANCES......................................................................5
Vidéo n°3 5 MAI 1789 OUVERTURE ETATS GENERAUX..............................................................6
Vidéo n°4 20 JUIN 1789 LE SERMENT DU JEU DE PAUME..........................................................6
Vidéo n°5 11 JUILLET 1789 ROI APPELLE TROUPE ET RENVOIE NECKER...........................6
Vidéo n°6 14 JUILLET 1789 LA PRISE DE LA BASTILLE..............................................................7
Vidéo n°7 4 AOÜT 1789 GRANDE PEUR - ABOLITION PRIVILEGES.........................................7
Vidéo n°8 26 AOUT 1789 Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen (DDHC)............8
Vidéo n°9 14 JUILLET 1790 FETE DE LA FEDERATION................................................................9
Vidéo n°10 21JANVIER 1793 L'EXECUTION DU ROI......................................................................9
II. 1792-1799 : La Nation assiégée et divisée..........................................................................................11
1. La Nation assiégée...............................................................................................................................11
2. La Nation divisée..................................................................................................................................11
III. 1799-1815 : la Nation unifiée et conquérante ?.............................................................................13
1. La Nation unifiée de manière autoritaire.........................................................................................13
2. La Nation conquérante, mais fragilisée...........................................................................................14

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1G_T1H1_La Révolution française et l’Empire, une nouvelle conception de la Nation (1789-1815).
Introduction
 A la veille de la Révolution française, la nation française n’existe pas. On raisonne moins en termes de nationalité
qu’en termes de condition : c’est moins "dis-moi où tu es né et je te dirai qui tu es" que "dis-moi de qui tu es né et
je dirai qui tu es".
A la veille de la Révolution française, le royaume de France est dirigé par Louis XVI depuis 1774. Il règne en
monarque absolu de droit divin, qui concentre tous les pouvoirs.
La société est composée de sujets divisés en classes sociales dès leur naissance, et soumis à l’autorité royale.
C’est une société d’ordres inégaux et de privilèges.
 C’est ce que l’on appelle l’Ancien Régime, notion développée par Alexis de TOCQUEVILLE dans son étude
parue en 1856, intitulée L’Ancien Régime et la Révolution.

 Le pouvoir monarchique est contesté depuis la moitié du XVIII ème siècle, notamment par les philosophes des
Lumières qui défendent les libertés. A la veille de la Révolution française, le royaume de France connait une
grave crise économique. La société est fragilisée du fait de l’affirmation de la bourgeoisie qui revendique plus de
pouvoir.

 En 1789, la Révolution française apparait comme une rupture brutale de l’organisation politique et sociale de la
France qui voit émerger l’idée de Nation vue comme un peuple formant une communauté politique détenant
la puissance souveraine et uni par des valeurs et une histoire communes.

Le terme "Révolution", qui désignait initialement un retour aux sources dans un boucle circulaire (ici un retour à
la liberté initiale des citoyens gallo-romains tombés en servitude lors des grandes invasions dominées par les
francs) prend un nouveau sens : celui d’une rupture brutale dans une continuité historique (cette rupture
peut durer un certain temps selon l’échelle temporelle choisie (exemple des attentats du 11 septembre 2001 qui
fut une rupture survenue brièvement contrairement à la Première Révolution industrielle qui s’étala sur plusieurs
décennies).

 De 1789 à la chute de l’Empire de Napoléon Ier, en 1815, la Nation française est confrontée à des mutations
politiques et sociales sans précédent.

 Problématique : Comment la Nation s’affirme-t-elle progressivement sous la Révolution et l’Empire, malgré des
difficultés ?

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1G_T1H1_La Révolution française et l’Empire, une nouvelle conception de la Nation (1789-1815).
I. 1789-1792 : D’une société inégalitaire d’ordres fondée sur la monarchie absolue de droit divin à
une société démocratique fondée sur la souveraineté nationale.

Comment est-on passé d’une société d’ordres inégalitaire fondée sur la monarchie absolue de droit divin à une
société démocratique fondée sur la souveraineté nationale ?
Comment est-on passé de l’ère moderne à l’ère contemporaine et pourquoi peut-on affirme que l’ère contemporaine
perdure encore aujourd’hui ?
Pourquoi la Révolution française constitue-t-elle une révolution historique ?
C’est ce que nous allons voir en dix vidéos correspondant à dix dates clés exprimant cette rupture historique majeure.

Rappel de 1ère :

La société d’Ancien Régime (concept popularisé par le philosophe, historien, juriste, politiste Alexis de
TOCQUEVILLE dans son ouvrage intitulé L’Ancien Régime et la Révolution paru en 1856), repose sur deux
fondements : une société d’ordres inégalitaires issue du Moyen-Age, dirigée par un système politique issu de la
période moderne : une monarchie absolue de droit divin.

1. Une société d’ordres inégalitaires

Sur ce point cf. https://www.youtube.com/watch?v=4XaJAW5L4_g

La société d’Ancien Régime est une société qui n’est ni libre, ni égale, ni fraternelle : elle est le contraire de
notre devise actuelle issue de la Révolution française ("Liberté, égalité, fraternité"). Elle est fondée sur trois
ordres inégalitaires et hiérarchisés formant une pyramide sociale avec, dans l’ordre, le Clergé, puis la
Noblesse, enfin le Tiers-Etat.

Tout en haut de la hiérarchie sociale se trouve le Clergé corps social constitué des membres de l’Eglise
catholique de France (les clercs et les ecclésiastiques) : un ordre privilégié chargé de prier pour le salut du
royaume et de ses sujets.
Le clergé se divise en haut-clergé essentiellement constitué de nobles et d’un bas clergé constitué de
roturiers (roturiers : non nobles issus du Tiers-Etat).
Le Clergé représente environ 0,5% de la population totale, soit 120.000 personnes environ sur 24 millions
de personnes à la veille de la Révolution française.
Il bénéficie de nombreux privilèges dont celui de l’exemption d’impôts.
Au contraire, il touche un certain nombre de taxes et impôts tels que la dîme, un impôt prélevé par l’Eglise
sur les récoltes des paysans du Tiers-Etat.

La Noblesse constitue le second ordre. C’est le corps social chargé de défendre le royaume et ses sujets par
les armes. Son rôle exclusivement guerrier justifie les privilèges dont elle bénéficie : port exclusif de l’épée,
accès exclusif aux postes de commandement (officiers dans l’Armée), exemptions d’impôts et de taxes, droit de
chasse, bénéfice de certains impôts et taxes financiers ou en nature (le champart qui consiste pour les paysans

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du Tiers-Etat à donner une partie de leur récolte aux nobles ; les corvées à effectuer chaque année sur les terres
des nobles …).
A côté de la noblesse d’épée va se développer à l’époque moderne une noblesse de robe issue de la
bourgeoisie roturière : des hommes riches, travailleurs et compétents sont anoblis par l’achat de charges
publiques. La noblesse d’épée n’a pas pour rôle de combattre mais de travailler efficacement dans l’intérêt
général. Son office (son travail) suppose de porter la robe des anciens clercs et non l’épée (cette tradition perdure
toujours dans un certain nombre de professions : magistrature, avocats, huissiers, commissaires priseurs,
professeurs d’Université …).
La noblesse représente environ 1,5% de la population totale, soit environ 360.000 personnes.

98% de la population française constitue alors le Tiers-Etat, un ordre exempt de privilèges chargé de
travailler afin de payer les taxes et impôts dus aux deux autres ordres, ce qui représente près de 23,5
millions de personnes.
Là encore, le Tiers-Etat est divisé entre la bourgeoisie qui aspire à changer de condition (accéder aux
emplois réservés à la noblesse) et le "bas-peuple" constitué de "petites gens" : des petits paysans,
ouvriers, manœuvres, petits artisans et commerçants qui souhait simplement améliorer leurs conditions de vie au
quotidien et assurer leur avenir.

2. Une monarchie absolue de droit divin

La société d’Ancien Régime est gouvernée par une monarchie absolue de droit divin.

La monarchie absolue de droit divin est un régime politique dirigé par un roi qui gouverne seul (=
monarchie : tiré du grec mono-arkè : "le pouvoir d’un seul") et qui concentre entre ses mains les trois
pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire (= pouvoir absolu : délié des lois, sans limites) car il est le
représentant de Dieu sur terre (= de droit divin).

En 1748, un magistrat membre de la noblesse de robe, MONTESQUIEU, publie anonymement à Genève un livre
intitulé De l’’esprit des lois. Il considère qu’un régime politique n’est pas démocratique mais tyrannique si le
pouvoir souverain n’est pas divisé en trois pouvoirs distincts et indépendants les uns des autres : le
pouvoir de faire les lois : législatif ; le pouvoir d’appliquer les lois : exécutif ; le pouvoir de sanctionner la
mauvaise application des lois : judiciaire) : c’est le principe de séparation du pouvoir.

Initialement, la monarchie n’était pas absolue mais une monarchie de conseil où le roi demandait conseil aux
grands du royaume et aux représentants de son peuple pour toutes les grandes questions d’administration
publique.
Les Etats Généraux rassemblant les trois ordres du royaume n’ont plus été réunies depuis 1614,
marquant le gouvernement personnel du roi (le roi gouverne par lui-même) et le début de la monarchie
absolue.

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Initialement aussi, la monarchie absolue de droit divin ne se transmettait pas par la descendance (de père en fils)
mais par l’élection : c’était une royauté élective (cf. élection d’Hugues CAPET en 987, fondateur de la dynastie
des capétiens).
Il n’y a pas de reine en France en raison de la loi Salique.

Cette monarchie absolue est de droit divin : le roi est un monarque sacré qui est « empereur en son royaume »
et ne tient sa couronne que de Dieu : il est le représentant direct de Dieu dans son royaume et le chef de l’Eglise
de son royaume : « sa volonté fait loi » car c’est la volonté de Dieu. En raison du caractère divin de sa désignation
actée par la cérémonie du Sacre à la Basilique de Saint-Denis près de Paris, le monarque de droit divin dirige son
Eglise avant le Pape et toucher à la personne sacrée du Roi revient à commettre un sacrilège qui peut être puni
de mort.

3. Le passage d’une société monarchique d’Ancien Régime à une société républicaine fondée sur la
souveraineté nationale.

A travers 10 dates clés mises en image sous la forme d’extraits vidéos, nous allons voir comment la société
française est passée d’une société monarchique d’Ancien Régime à une République fondée sur la souveraineté
nationale.

Consigne : Pour chaque extrait vidéo, posez-vous les questions suivantes et notez vos réponses au
brouillon.
 Qui sont les acteurs présents ?
 Où se déroulent les événements ?
 Comment se déroulent l’événement ?

Vidéo n°1 8 AOÜT 1788 NECKER CONVOCATION ETATS GENERAUX

Le 8 août 1788, le banquier genevois (Suisse) NECKER, ministre des Finances du Roi Louis XVI, lui expose la
situation financière du royaume : la France est très fortement endettée du fait des dépenses de la cour, des
dépenses personnelles de la Reine, de la participation de la France à la guerre d’indépendance américaine (2.000
mds de Livres).

Deux options sont possibles : soit déclarer le royaume en banqueroute (le royaume refuse de payer ses dettes),
ou convoquer les Etats Généraux du Royaume afin de lever des impôts visant à rembourser les dettes.

Une telle convocation n’a plus eu lieu depuis 1614 et marquerait la fin du caractère absolu de la monarchie.

Acculé, le roi Louis XVI accepte néanmoins cette solution.

Vidéo n°2 6 MARS 1789 CAHIERS DE DOLEANCES

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Le roi accepte la convocation des Etats Généraux du royaume et une vaste consultation des Français a lieu dans
chaque paroisse du royaume (à l’époque, chaque ville et village est organisée en paroisse dont l’église constitue
le centre : encore visible aujourd’hui dans les campagnes françaises où le clocher constitue le point le plus haut
du village et l’Eglise en pierres le bâtiment le plus monumental du village).
Le roi demande à chaque français d’exprimer ses demandes (ses doléances).
Près de 60.000 cahiers de doléances sont ainsi rédigés.
Des députés sont élus dans chaque ordre, partout dans le royaume, afin de représenter l’ensemble du peuple
français à Versailles.

La convocation des Etats Généraux du royaume et la rédaction de cahiers de doléances suscitent de grands
espoirs parmi la population française. On espère que « nôtre bon roi Louis XVI » acceptera de doubler les voix du
Tiers-Etat afin que celui-ci soit à égalité avec les deux autres ordres en termes de voix, et que les trois ordres
pourront débattre ensemble.

Vidéo n°3 5 MAI 1789 OUVERTURE ETATS GENERAUX

Le 5 mai 1789 s’ouvrent à Versailles les Etats Généraux du royaume dans la salle des menus plaisirs aménagée
pour l’occasion.

La déception est immense. Le roi ne dit mot sur un éventuel doublement des voix du Tiers-Etat et les débats se
tiendront par ordres, en chambres séparées.

Des députés membres du bas-clergé et des nobles éclairés par la philosophie des Lumières menacent de
rejoindre les députés du Tiers-Etat afin de former une assemblée nationale représentant l’ensemble du peuple de
France, et ceci sans l’accord du roi. Considérant une telle réunion illégale, le roi ordonne la fermeture de la salle
où se réunissent les députés du Tiers-Etats.

Vidéo n°4 20 JUIN 1789 LE SERMENT DU JEU DE PAUME

Trouvant porte close le 20 juin 1789, les députés formant l’Assemblée Nationale se réunissent dans la salle du jeu
de Paume située à quelques centaines de mètres, à l’instar ce qui s’était déjà produit au château de Vizille le 7
mai de l’année précédente à l’occasion de la réunion des Etats-Généraux du Dauphiné en Assemblée provinciale.

Les députés jurent de ne pas se séparer jusqu’à ce qu’ils aient donné une constitution à la France.

Trois jours plus tard, le roi réunit l’ensemble des députés des trois ordres, déclare l’Assemblée Nationale illégale,
et ordonne aux députés factieux de se disperser et de se réunir dans leurs chambres respectives.

Les députés de l’Assemblée Nationale refusent d’obéir au roi et continuent de siéger dans la salle des menus
plaisirs, déclarant n’obéir qu’à la Nation souveraine qu’ils représentent et dont ils tiennent leur autorité.

Vidéo n°5 11 JUILLET 1789 ROI APPELLE TROUPE ET RENVOIE NECKER

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Le 11 juillet 1789, le roi Louis XVI fait venir à Paris des régiments issus des nouvelles provinces conquises ainsi
que des régiments constitués de soldats étrangers (à l’époque, la nationale importe moins que la condition : un
gentilhomme ou un ecclésiastique étranger bénéficient en France des privilèges de leur condition).
Louis XVI congédie NECKER en qui il n’a plus confiance.

Ces mesures de fermeté alarment le peuple parisien qui craint une répression sanglante.
Les rumeurs les plus folles courent alors dans Paris.

Vidéo n°6 14 JUILLET 1789 LA PRISE DE LA BASTILLE

Le 14 juillet 1789, c’est l’entrée en scène du peuple parisien sur la scène politique : le peuple parisien se soulève
et va récupérer des armes à l’Hôtel des Invalides occupé par des soldats estropiés ou trop vieux pour combattre.

La poudre se trouve à la Bastille, une forteresse symbolisant l’arbitraire royal car c’est là que le roi y enferme ses
sujets par lettres de cachet, une simple lettre du roi ordonnant arbitrairement l’arrestation et la détention de la
personne nommée dans cette lettre, sans motif et sans durée.
VOLTAIRE a expérimenté à plusieurs reprises l’embastillement pour ses propos ayant déplus au roi.

La Bastille est prise ce jour-là : le gouverneur de la forteresse a accepté de laisser la foule entrer dans la Bastille
à condition que lui et ses hommes aient la vie sauve, mais des gardes suisses ayant tirés sur la foule dans la
journée, celle-ci se ruent sur eux et en tue une partie, leur tête étant promenée au bout d’une pique dans les rues
de Paris durant la nuit.

Vidéo n°7 4 AOÜT 1789 GRANDE PEUR - ABOLITION PRIVILEGES

Lorsque la nouvelle se propage dans le royaume, celui-ci entre en ébullition : dans les campagnes, on envahit les
châteaux et les abbayes afin d’y détruire les actes de propriété, d’imposition, et des corvées.

La Noblesse et le Clergé prennent peur.

Dans la nuit du 4 août 1789, les députés de l’Assemblée Nationale mettent fin à la société d’Ancien Régime en
votant :
- L’abolition des privilèges ;
- La mise à disposition des biens du clergé à la Nation : ces biens deviendront bientôt des biens nationaux.
- L’abolition de l’esclavage ;

Joseph Bologne, Chevalier de Saint-Georges, escrimeur, compositeur, musicien, militaire hors pairs :

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Jean-Baptiste BELLEY, député de Saint Dominique à la Convention en 1795 :
Jean-Baptiste BELLEY, député de Saint Dominique à la Convention en 1795, Capitaine de gendarmerie :

Né à Gorée au Sénégal, déporté à l’âge de


deux ans à Saint-Domingue.

S’affranchi à 17 ans en s’engageant dans


l’armée.

Envoyé à l’Assemblée nationale en 1793.

Peint en 1795 par Girodet : portrait officiel d’un


personnage reconnu en tant qu’individu de
premier plan.

La présence du philosophe RAYNAL témoigne


de l’engagement de ce dernier en faveur de
l’abolition de l’esclavage.

Le paysage de l’île de Saint Domingue à


l’arrière-plan.

L’Ancien régime n’existe plus, mais il reste à construire une nouvelle société sur les ruines de la précédente.

Vidéo n°8 26 AOUT 1789 Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen (DDHC)

Les fondements de cette nouvelle société sont officiellement proclamés le 26 août 1789.

Ils tiennent en un préambule et en 17 articles visant à empêcher tout retour à une société d’Ancien Régime.

Cette Déclaration des droits de l’homme et du citoyen jette les fondements de notre société actuelle.

Elle constitue toujours, à ce jour, le pilier des libertés individuelles de chaque citoyen Français et sa garantie
contre l’arbitraire de l’Etat et de tout gouvernement.

C’est le texte le plus important de notre Constitution.

Il demeure inchangé depuis sa proclamation le 26 août 1789.

C’est pourquoi on peut affirmer que l’ère contemporaine qui remplace l’ère moderne à dater du 26 août 1789
perdure encore à ce jour en France.

La DDHC demeure le fondement de notre société encore aujourd’hui.

Le 13 septembre 1791, la monarchie constitutionnelle est proclamée par Louis XVI.

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Une assemblée élue au suffrage censitaire masculin, malgré l’implication des femmes dans la Révolution,
possède le pouvoir législatif. Le « roi des Français » (et plus « roi de France ») possède le pouvoir exécutif.

La Constitution civile du clergé oblige les prêtres à prêter serment à la Constitution.

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Vidéo n°9 14 JUILLET 1790 FETE DE LA FEDERATION

Le 14 juillet 1790, 1er jour anniversaire de la prise de la Bastille, une grande fête est organisée sur le champ de
mars à Paris afin de mettre en scène l’allégeance du peuple français à la Nation : c’est la Nation qui se met en
scène pour la première fois.

Des délégations représentant le peuple de tout le royaume accourent à Paris (près de 100.000 délégataires) afin
de prêter serment d’allégeance à la Nation souveraine, à la loi et au roi .

Le Roi à son tour, puis la reine, prêtent serment d’allégeance à la Nation et à la Constitution.

L’évènement est retentissant car un véritable sentiment de fraternité parcoure alors le royaume qui forme
désormais une nation.

Vidéo n°10 21JANVIER 1793 L'EXECUTION DU ROI

Malheureusement, le roi et la reine ainsi que leur entourage demeurent ancrés dans les idées de l’Ancien
Régime.
Louis XVI utilise ses pouvoirs constitutionnels pour protéger les intérêts des anciens ordres privilégiés et gêner le
bon fonctionnement de nouvel Etat : on l’appelle « Monsieur Veto » car il utilise très souvent ce pouvoir.

Le roi et son entourage manœuvrent en secret avec les souverains étrangers, notamment la famille de la reine,
fille de l’Empereur du Saint-Empire Romain Germanique François Ier et de l’Archiduchesse d’Autriche Marie-
Thérèse.

Dans la nuit du 20 au 21 juin 1791, la famille royale s’enfuit de Paris afin de rejoindre les armées
Prussiennes et Autrichiennes. La famille royale est arrêtée à Varennes durant cette même nuit et ramenée
à Paris.

Le roi et la reine ont violé leur serment prêté le 14 juillet 1790 et trahi la Nation.

En 1792, la France déclare la guerre à l’Autriche et à la Prusse qui menacent d’intervenir militairement
pour rétablir la monarchie absolue et protéger la fille de l’Empereur du Saint-Empire Romain Germanique
François Ier et de l’Archiduchesse d’Autriche Marie-Thérèse.

L’hostilité envers le roi grandit, car on le soupçonne, à juste titre, de soutenir l’Autriche.

Les sans-culottes prennent d’assaut le palais des Tuileries, résidence royale, le 10 août 1792. Les combats
entre les gardes Suisses fidèles au roi et les troupes Françaises fidèles à la Convention sont très violents.

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Considérés comme traîtres, le roi et sa famille sont emprisonnés à la prison du Temple.

Après une série de défaites militaires, les troupes françaises parviennent à arrêter l’invasion austro-
prussienne à la bataille de Valmy, le 20 septembre 1792. Les troupes françaises, inférieures en nombre, mal
équipées, mal encadrées (beaucoup d’officiers nobles et de soldats professionnels ont émigré à l’étranger ou ont
rejoint les troupes ennemies), sont parvenues à vaincre la coalition austro-prussienne aux cris de « Vive la
Nation ! », « Pour la patrie ! », « Vive la France ! ». On constate alors combien l’idée nationale est un formidable
moteur pour mouvoir les hommes.

Au lendemain de la victoire française de Valmy du 20 septembre 1792, le roi et la reine sont déchus de leurs
titres royaux : la royauté est abolie le 21 septembre 1792.
La République est proclamée le même jour, soit le 21 septembre 1792.

Jugés et condamnés à mort, le roi et la reine sont exécutés.

Le 21 janvier 1793, le roi Louis XVI est guillotiné place de la Révolution (actuelle place de la Concorde).

Une page de l’histoire de France vient de se tourner.


La nation vient de se séparer physiquement de son roi, à l’instar des britanniques qui décapitèrent leur roi Charles
Ier le 30 janvier 1649 (cf. programme de Seconde).

Cependant, la Nation française sort profondément divisée par l’exécution du roi et de la reine.

En effet, une partie de la Nation française demeure profondément attachée au culte catholique et voit dans la mort
du roi un péché.

D’autres esprits éclairés y voient un acte de barbarie contraire à l’esprit des Lumières.

Enfin, nombreux sont ceux qui craignent le courroux des puissances germaniques et Autrichiennes et des autres
cours d’Europe car l’évènement est retentissant.

Leurs craintes sont renforcées par le procès et l’exécution de la reine.

Le 16 octobre 1793, la reine Marie-Antoinette d’Autriche est guillotinée à son tour.

La libération du jeune Louis XVII demeure un objectif pour les cours d’Europe liguées contre la France et pour les
émigrés.

Le jeune roi Louis XVII, âgé de 10 ans, meurt à la prison du Temple le 8 juin 1795.

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Les monarchies européennes sont décidées plus que jamais à enrayer le danger révolutionnaire qui les menacent
dans leurs fondements et sur leur territoire.

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II. 1792-1799 : La Nation assiégée et divisée

1. La Nation assiégée

 La République doit faire face à des menaces extérieures.


Après la mort du Roi, c’est l’ensemble de l’Europe, Royaume-Uni compris, qui entre en guerre contre la
France dans une première coalition (1792-1797).

Face aux défaites accumulées par les armées françaises, à la défection massive d’officiers et de soldats de
métiers, à l’invasion de la France par les troupes étrangères, le climat se durcit : la patrie est en danger ! La
Révolution se radicalise et l’Assemblée fait appel aux volontaires de l’an II, le 15 juin 1792 (« Devant nous de la
tyrannie. L’étendard sanglant est levé. Entendez-vous dans ces campagnes, mugir ces féroces soldates ? Ils
viennent dans vos bras, égorger vos fils, vos compagnes. Aux armes, citoyens ! Formez vos bataillons ! » Extrait
du 1er couplet et du refrain de La Marseillaise écrite par Rouget de L’Isle, soldat dans l’armée du Rhin, en 1792).

Les succès militaires s’accumulent après la victoire de Valmy du 21 septembre 1792, et l’influence de la
Révolution s’étend aux Républiques sœurs (Etats européens conquis par les troupes révolutionnaires et
qui se dotent de régimes républicains proches du régime politique français).

2. La Nation divisée

 La France reste cependant marquée par les divisions sociales : les Français les plus pauvres (représentés
politiquement par le parti des enragés et les partisans de Gracchus BABOEUF, et socialement par les sans-
culottes) sont écartés de l’Assemblée, dominée par la bourgeoisie ; les femmes – souvent proches des partis les
plus radicaux précités (cf. la société des républicaines révolutionnaire ; Théroigne de Méricourt dénudée et fessée
publiquement à la Convention par les tricoteuses des Halles) – sont progressivement écartées de la vie politique
officielle à partir de 1793.

 Les divisions religieuses opposent les prêtres jureurs (qui ont juré fidélité à la Constitution française) aux
prêtres réfractaires soutenus par le pape et qui émigrent ou sont guillotinés en nombre.

 Dès 1789, les divisions politiques sont nombreuses et s’intensifient.

- La noblesse contre-révolutionnaire fuit la France pour se réfugier en Autriche et constitue le parti des
émigrés résolu à restaurer la monarchie absolue de droit divin par tous les moyens, y compris par les armes
et une occupation étrangère.

- Les Feuillants sont partisans d’une monarchie constitutionnelle et souhaitent arrêter la Révolution dès 1791.

- Les Girondins, députés républicains modérés, réunis autour de Jean-Pierre BRISSOT, refusent la pression
populaire et les émeutes des sans-culottes.

- Les Montagnards, réunis autour de Maximilien ROBESPIERRE, sont les députés républicains plus radicaux
qui acceptent l’intervention du peuple en politique.

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1G_T1H1_La Révolution française et l’Empire, une nouvelle conception de la Nation (1789-1815).
- La plaine, qui ne constitue pas un parti politique à proprement parler, est constituée de nombreux députés qui
oscillent entre les autres tendances au gré des circonstances.

 Le procès puis l’exécution du de Louis XVI, le 21 janvier 1793, ont exacerbé ces divisions politiques.

Activité n°1 – Point de passage – Décembre 1792 – Janvier 1793 – procès et mort de Louis XVI
 Activité numérique : le roi est mort ! (Livre Scolaire Histoire 1G p.37)

 Les divisions intérieures explosent au sein de la Nation, fracturée : des guerres civiles éclatent et se
généralisent à l’Ouest (guerres de Vendée au Sud de la Loire et Chouannerie au Nord de la Loire
[Bretagne et Normandie]) à partir de 1793, mais aussi dans le Sud et notamment à Lyon durant l’été et
l’automne 1793 (Lyon soutient les modérés girondins face aux montagnards : la répression des guerres internes
sera féroce : cf. l’ossuaire de la crypte des Brotteaux à Lyon 6 ème qui témoigne de la répression jacobine à Lyon).

 Pour surmonter les divisions, les Montagnards mettent en place la Terreur : un gouvernement d’exception
qui s’appuie sur un Comité de Salut Public et les sans-culottes. Tous ceux qui sont soupçonnés d’être les
ennemis de la Révolution sont emprisonnés ou exécutés.
Les Girondins sont éliminés en 1793.
Si les mesures de ROBESPIERRE permettent à la République de triompher des armées étrangères, elles lui
servent aussi à éliminer ses rivaux tels que Georges DANTON guillotiné avec Camille DESMOULINS en avril
1794.
En juillet 1794, des députés modérés (la Plaine) font arrêter et exécuter ROBESPIERRE. La Terreur est
abolie.

Activité n°2 – Point de passage – Que révèle l’engagement de Madame Roland des pratiques et des luttes
politiques pendant la Révolution française ?

 Au gouvernement populaire de la Terreur succède un régime politique constitué de républicains modérés


proches de la bourgeoisie (les Thermidoriens qui ont voté la mort de Robespierre) où le pouvoir exécutif
est confié à 5 membres élus : le Directoire (1795-1799) désireux de tourner la page de la Terreur.
 C’est un régime instable renversé par un coup d’Etat du général Napoléon BONAPARTE le 18 Brumaire de l’an
VIII (9 nov. 1799). Napoléon BONAPARTE fonde le Consulat en 1799 : c’est un régime politique républicain
mais autoritaire, gouverné par trois consuls. BONAPARTE en devient le Premier Consul.

 En 1802, BONAPARTE se fait nommer Consul à vie.


Le 2 décembre 1804, BONAPARTE se fait sacrer empereur héréditaire des Français sous le nom de
Napoléon Ier. et installe un régime autoritaire. Le sacre est célébré dans la cathédrale Notre-Dame de Paris
avec la bénédiction du Pape entend montrer le pouvoir unificateur de l’empereur. (PP)

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1G_T1H1_La Révolution française et l’Empire, une nouvelle conception de la Nation (1789-1815).
Napoléon au centre qui couronne l'impératrice, après
s'être lui-même couronné
Les regards tournés vers l'empereur renforcent sa
centralité
Les grands personnages de l'Etat qui porte les insignes
du pouvoir royal (main de justice, sceptre et globe)
Les personnes présentes lors de la cérémonie: la famille
de l'empereur / l'armée / l'Eglise - passivité du pape qui
semble assister à la cérémonie plus qu'il n'y participe / les
personnages de l'administration
Le sacre de Napoléon et le couronnement de
Le pouvoir impérial est un pouvoir fort qui s'appuie sur la
l’impératrice Joséphine dans la cathédrale
famille, l'armée, l'Eglise et l'administration.
Notre-Dame de Paris, le 2 décembre 1804,
Ou (PP)
Retour sur le film –David
de Jacques-Louis La Révolution française (PP):
https://www.youtube.com/watch?v=GHo0LNGQFyY
 (1808,
Identification du document,
huile sur toile, Musée duetLouvre)
spécifité du contexte : Film de Robert Enrico et Richard T. Effron, en deux volets
(Les années Lumières et Les années terribles) qui date de 1989
 Mettre en évidence la différence entre les documents sources étudiés et une reconstitution historique, film
historique, fiction
 Mettre en évidence la différence entre le travail de l’historien.ne (travail à partir des sources) et le travail des
réalisateurs (travail à partir des travaux d’historien.ne.s qui peuvent être conseiller.e.s historiques,
 Mettre en évidence l’aspect consensuel du film essentiellement événementiel (d’où cette impression de lassitude),
qui ne présente aucune dimension critique, politique, explicative.
 Mettre en évidence la façon dont le roi est présenté (imbécile, faible, irrésolu, zozotant) : un cliché construit par le
cinéma / Document 5 page 21 : nombreuses caricatures du roi, fréquemment représenté comme un cochon.

III. 1799-1815 : la Nation unifiée et conquérante ?

1. La Nation unifiée de manière autoritaire

 Sous le Ier Empire de Napoléon Ier, la France est stabilisée. En 1804 est adopté un Code civil, recueil juridique
regroupant les lois relatives au droit civil français qui comprend l'ensemble des règles déterminant le
statut des personnes privées (livre Ier), celui des biens privés (livre II) et celui des relations entre les
personnes privées (livres III et IV). Ce Code civil réaffirme la liberté de conscience et le droit à la propriété,
principes révolutionnaires.
 L’usage fréquent des plébiscites, votes où l’Empereur demande au peuple de se prononcer directement sur
une question importante en répondant par oui ou par non, est un moyen de garantir la souveraineté
nationale.

Activité n°3 – Point de passage – Pourquoi peut-on dire que le Code civil (1804) adopté en Europe s’inscrit
dans la continuité de la Révolution, tout en établissant des principes d’autorité et de hiérarchie dans la
société ?

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1G_T1H1_La Révolution française et l’Empire, une nouvelle conception de la Nation (1789-1815).
 Une administration centralisée est mise en place. Dans les départements, les préfets représentent l’Etat et exerce
une veille sur l’opinion. La création des lycées et des universités assurent à l’Etat le recrutement de futurs
fonctionnaires.

 Le Concordat de 1801 apaise les tensions religieuses : il s’agit d’un accord signé entre l’Etat français et le
Vatican, afin de régler les rapports entre l’Etat et son Eglise, l’Etat garantissant à l’Eglise gallicane (l’Eglise de
France) l’exercice du culte catholique et la rémunération des prêtres et des évêques, qui doivent prêter serment à
Napoléon Ier.

 Si la Constitution du Ier Empire entretient la fiction d’un régime républicain en conservant le mot République à côté
de celui d’Empire (Constitution de l’An XII), Napoléon Ier rompt avec l’héritage révolutionnaire, dès lors qu’il
exerce en réalité un pouvoir dictatorial. Les libertés individuelles sont limitées. L’instauration du livret
obligatoire pour tous les ouvriers devient un outil de contrôle du peuple. La liberté de la presse est supprimée. La
répression politique frappe les jacobins, partisans de la République, et les monarchistes. L’esclavage est rétabli.

2. La Nation conquérante, mais fragilisée

 L’unification de la Nation passe également par la restructuration de l’armée. Depuis la loi Jourdan (1798),
la conscription impose à chaque Français âgé de 20 à 25 ans un service militaire obligatoire , ce qui permet
à Napoléon Ier de lever en masse des armées jusqu’en 1815.

 Les victoires militaires permettent à la France d’exercer son hégémonie sur l’Europe. L’Autriche et la
Prusse sont vaincues. Des territoires d’Italie du Nord, de Belgique, des Pays-Bas sont annexés. Ces Etats doivent
adopter le Code civil. L’Empire compte 130 départements et 45 millions d’habitants. La Grande Armée
commandée par l’Empereur est composée de soldats issus de vingt nations.

 De fait, l’occupation française de l’Europe sous la Révolution puis l’Empire permet la diffusion de l’idée nationale
et de droits de l’Homme nées en France durant la Révolution.

Forte de ces idées, partout en Europe se développe la résistance à l’occupation française et à l’impérialisme
napoléonien, renforçant ainsi le sentiment national dans les pays occupés (Prusse, Pays-Bas, Autriche, Italie,
Russie, Royaume-Uni, péninsule ibérique …). Ainsi, le peuple madrilène se soulève (1808-1814) contre la volonté
de Napoléon Ier d’imposer son frère sur le trône.

 La position française est affaiblie par ses soulèvements. La campagne de Russie de 1812 qui s’arrête à
Moscou est un échec et les souverains européens unis dans une sixième coalition parviennent à vaincre
Napoléon à la bataille de Leipzig (Allemagne) appelée « la bataille des nations » (16-19 octobre 1813) car
chaque belligérant utilise désormais le moteur national pour bousculer l’adversaire. La sixième coalition envahit la
France en 1814 et l’Empereur abdique le 4 avril 1814. NAPOLÉON est exilé sur l’île d’Elbe, une petite île située
entre la Corse et l’Italie, transformée en principauté afin qu’il puisse y régner.

 Pendant les Cent Jours, Napoléon BONAPARTE tente de reprendre le pouvoir. Il rentre en France où il est
accueilli en libérateur et reconstitue une armée en quelques mois, mais NAPOLEON I er est défait à la
bataille de Waterloo (Belgique)le 18 juin 1815, face une septième coalition européenne. La bataille fut
homérique et comme à Leipzig, aucun des belligérants n’a voulu céder le moindre pouce de terrain à l’adversaire.
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1G_T1H1_La Révolution française et l’Empire, une nouvelle conception de la Nation (1789-1815).
L’Empereur est déchu et exilé sur l’île de Sainte-Hélène, un piton rocheux britannique perdu au milieu de
l’Atlantique Sud où il meurt en 1821.

 La défaite française de Waterloo marqua la fin des guerres napoléoniennes et de la Révolution en Europe ; elle
consacra le triomphe des monarchies coalisées au Congrès de Vienne (carte p.36).

 Auréolé par sa victoire à Waterloo et par le prestige de son commandant en chef Wellington, le Royaume-Uni fut
considéré comme le grand vainqueur des guerres napoléoniennes. Cette nouvelle puissance continentale
et maritime change de dénomination en 1801, la Grande-Bretagne devenant un Royaume-Uni constitué de
plusieurs peuples ne formant plus qu’une nation. Son vaste empire colonial et son règne sans partage sur
toutes les mers du globe lui assurèrent la prééminence dans le nouvel ordre européen et mondial né des
champs boueux de Waterloo.

 Les guerres napoléoniennes et de la Révolution auraient fait près d’un million de morts pour la France.

 La Révolution française puis l’Empire napoléonien ont permis la diffusion de l’idée de nation en Europe,
mais à un double niveau :

- Les couches sociales populaires associent l’idée de nation à celle de liberté et de souveraineté du
Peuple ;

- Les couches sociales les plus puissantes associent l’idée de nation à celle de moteur national
permettant de renforcer leur pouvoir (centralisation) et de justifier leur politique impérialiste sous
couvert de nationalisme.

 Document page 19 (PP)

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1G_T1H1_La Révolution française et l’Empire, une nouvelle conception de la Nation (1789-1815).
Activité n°1 – Point de passage – Décembre 1792 – Janvier 1793 – Procès et mort de Louis XVI
(pages 36-37)

1. Recherchez dans votre manuel, les éléments de contexte qui expliquent les causes du procès de
Louis XVI et les circonstances du procès.
2. Document 1 : Relevez les éléments qui montrent que selon Antoine Saint-Just le roi ne doit même
pas être jugé.
3. Document 2 : Relevez les éléments qui montrent que pour Bertrand Barère, le procès du roi est un
enjeu pour les Républicains.

Activité n°1 – Point de passage – Décembre 1792 – Janvier 1793 – Procès et mort de Louis XVI
(pages 36-37)

1. Recherchez dans votre manuel, les éléments de contexte qui expliquent les causes du procès de
Louis XVI et les circonstances du procès.
2. Document 1 : Relevez les éléments qui montrent que selon Antoine Saint-Just le roi ne doit même
pas être jugé.
3. Document 2 : Relevez les éléments qui montrent que pour Bertrand Barère, le procès du roi est un
enjeu pour les Républicains.

Activité n°1 – Point de passage – Décembre 1792 – Janvier 1793 – Procès et mort de Louis XVI
(pages 36-37)

1. Recherchez dans votre manuel, les éléments de contexte qui expliquent les causes du procès de
Louis XVI et les circonstances du procès.
2. Document 1 : Relevez les éléments qui montrent que selon Antoine Saint-Just le roi ne doit même
pas être jugé.
3. Document 2 : Relevez les éléments qui montrent que pour Bertrand Barère, le procès du roi est un
enjeu pour les Républicains.

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1G_T1H1_La Révolution française et l’Empire, une nouvelle conception de la Nation (1789-1815).
Activité n°1 – Point de passage – Décembre 1792 – Janvier 1793 – Procès et mort de Louis XVI
(pages 36-37)

1. Recherchez dans votre manuel, les éléments de contexte qui expliquent les causes du procès de Louis XVI et les
circonstances du procès.
 Page 20 : le 21 juin 1791, la fuite du roi provoque le réveil du républicanisme et déjà les républicains demandent
la destitution du roi.
 Page 20 : La collusion évidente du roi avec l’Autriche explique la prise du château des Tuileries le 10 août 1792
(Coup d’Etat républicain ?). Le roi est enfermé à la prison du Temple.
 Page 24 : Le 22 septembre 1792, la nouvelle assemblée proclame la République et organise le procès du roi.
 Les circonstances du procès : 673 députés jugent le roi coupable de « conspiration contre la liberté publique et
d’attentats contre la sûreté de l’Etat ». 387 députés votent la mort du roi.
Les Girondins ont tenté de manœuvrer pour sauver le roi en prônant « l’appel du peuple » afin qu’il se prononce sur la
peine à appliquer. Les Montagnards s’y opposent.

2. Document 1 : Relevez les éléments qui montrent que selon Antoine Saint-Just le roi ne doit même pas être jugé.
Antoine de Saint-Just est un député montagnard des plus intransigeants.
 « Rien au monde ne peut légitimer cette usurpation » ; « la royauté est un crime éternel contre lequel tout
homme a le droit de s’élever et de s’armer » ; « Tout roi est un rebelle et un usurpateur »
De nos jours, l’opposition entre républicains et monarchistes va de soi. Ce n’était pas le cas en 1793. Saint-Just est le
premier à prononcer un discours antimonarchiste radical.
 « Juger un roi comme un citoyen ! » ; « Juger, c’est appliquer la loi » ; « Une loi est un rapport de justice » ;
« Quel rapport de justice il y a-t-il donc entre l’humanité et les rois ? » ; « Qui y a-t-il de commun entre Louis et le
peuple français pour le ménager après sa trahison ? »
Louis a trahi la France, dont il est l’ennemi. Donc, Louis n’est plus un citoyen qui pourrait bénéficier de la protection de
la loi lors d’un procès régulier. Son cas ne relève pas du droit civil, mais du droit naturel, qui commande de se
défendre par tous les moyens contre l’ennemi.
Lors de la prise des Tuileries, le 10 août, le peuple (dont les députés sont les représentants)a renversé Louis, qui doit
être exécuté en tant que tyran et traitre. Or, juger Louis, c’est le présumer innocent.

3. Document 2 : Relevez les éléments qui montrent que pour Bertrand Barère, le procès du roi est un enjeu pour les
Républicains.
 « Vous répondez à tous les citoyens de la république de la conduite ferme et sage... » ; Le « dévouement à la
patrie » ; « Le respect pour la représentation du peuple »
Les députés, réunis en Assemblée nationale, exercent donc la justice au nom de la Nation républicaine.
 « L’affranchissement des nations » ; « la liberté de la nation »
Dès lors ce n’est pas Louis qui est jugé, mais la monarchie.
 « l’Europe vous observe »
Les députés ont conscience du retentissement énorme du procès, dont ils craignaient qu’il renforce la contre-
révolution.
La mort du roi a un écho considérable dans toute l’Europe (Document 6).

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1G_T1H1_La Révolution française et l’Empire, une nouvelle conception de la Nation (1789-1815).
Sa mort transformée en martyre, le roi retrouve sa dignité perdue (Document 5).

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1G_T1H1_La Révolution française et l’Empire, une nouvelle conception de la Nation (1789-1815).
Activité n°2 – Point de passage – Que révèle l’engagement de Madame ROLAND des pratiques et
des luttes politiques pendant la Révolution Française? (pages 22-23)

1. Relevez les éléments qui permettent de caractériser sa formation, son statut social, son obédience
politique.
2. Documents 1, 2 : Relevez les éléments qui mettent en évidence l’engagement cependant limité de
Manon ROLAND et les moyens qu’elle utilise pour s’affirmer en politique.
3. Documents 1, 4, 5 : Relevez les éléments qui mettent en évidence le fait que Manon ROLAND joue
un rôle essentiel dans les divisions politiques sous la Révolution.

Activité n°2 – Point de passage – Que révèle l’engagement de Madame ROLAND des pratiques et
des luttes politiques pendant la Révolution Française? (pages 22-23)

1. Relevez les éléments qui permettent de caractériser sa formation, son statut social, son obédience
politique.
2. Documents 1, 2 : Relevez les éléments qui mettent en évidence l’engagement cependant limité de
Manon ROLAND et les moyens qu’elle utilise pour s’affirmer en politique.
3. Documents 1, 4, 5 : Relevez les éléments qui mettent en évidence le fait que Manon ROLAND joue
un rôle essentiel dans les divisions politiques sous la Révolution.

Activité n°2 – Point de passage – Que révèle l’engagement de Madame ROLAND des pratiques et
des luttes politiques pendant la Révolution Française? (pages 22-23)

1. Relevez les éléments qui permettent de caractériser sa formation, son statut social, son obédience
politique.
2. Documents 1, 2 : Relevez les éléments qui mettent en évidence l’engagement cependant limité de
Manon ROLAND et les moyens qu’elle utilise pour s’affirmer en politique.
3. Documents 1, 4, 5 : Relevez les éléments qui mettent en évidence le fait que Manon ROLAND joue
un rôle essentiel dans les divisions politiques sous la Révolution.

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1G_T1H1_La Révolution française et l’Empire, une nouvelle conception de la Nation (1789-1815).
Activité n°2 – Point de passage – Que révèle l’engagement de Madame ROLAND des pratiques et des luttes
politiques pendant la Révolution Française? (pages 22-23) - Correction

1. Relevez les éléments qui permettent de caractériser sa formation, son statut social, son obédience politique.
 Petite bourgeoisie parisienne, épouse d’un haut fonctionnaire devenu ministre de l’Intérieur, alors que
l’Assemblée Nationale est dominée par les Girondins (mars-juin 1792) et sous la République (août 1792-janvier
1793).
 Goût pour l’écriture et intérêt pour les écrits des philosophes des Lumières : grande aptitude pour les études, a lu
Voltaire et surtout Rousseau, ce qui explique son engagement républicain.
 Elle est d’obédience girondine : « Brissot nous fit connaître Pétion » (Document 1).

2. Documents 1, 2 : Relevez les éléments qui mettent en évidence l’engagement cependant limité de Manon Roland
et les moyens qu’elle utilise pour s’affirmer en politique.
 Les moyens qu’elle utilise
o Document 1 : « Il fut même arrangé que l’on viendrait chez moi quatre fois la semaine, dans la soirée... »
o Document 2 : « Je vous recevrais avec reconnaissance » ; Nature du document 2 : « Lettre à Joseph
Servan »
Dès le XVIIè siècle, les salons sont pour les femmes cultivées l’occasion de s’exprimer et de débattre avec les
hommes de sujets politiques, religieux ou sociaux. Madame Roland organise à son domicile à Paris, rue Guénégaud,
un salon qui rassemble de nombreux hommes politiques et qui est le creuset de l’élaboration de la politique girondine.
Par les nombreuses lettres qu’elle écrit, elle joue également un rôle d’inspiratrice auprès des milieux dirigeants.
 L’engagement cependant limité de Manon Roland :
o Document 1 : « des choses auxquelles je prenais un vif intérêt » ; « mon goût pour suivre les raisonnements
politiques » ; « je ne perdais pas un mot de ce qui se débitait »
o Document 2 : « On disait vouloir la révolution, et l’on avait des ménagements coupables pour tous ses
ennemis » ; « Il faut être plus ferme et plus franc » ; « vous me procurerez l’occasion de vous être utile »
o Document 1 : « Je savais quel rôle convenait à mon sexe et je ne le quittais jamais » ; « il m’arrivait de me
mordre les lèvres pour ne pas dire le mien »
Critique envers la monarchie constitutionnelle, elle met son savoir au service de la République.
Mais influencée par les idées rousseauistes, elle pense que les femmes doivent rester à leur place dans la sphère
privée.
De fait, si la Révolution a accordé aux femmes certains droits civils comme l’égalité successorale ou le divorce et
encouragé leur instruction, elle les a complètement exclues de la vie politique, interdisant dès l’automne 1793 tous les
clubs féminins.

3. Documents 1, 4, 5 : Relevez les éléments qui mettent en évidence que Manon Roland joue un rôle essentiel dans
les divisions politiques sous la Révolution.
 Document 1 : Ces mémoires sont rédigées alors qu’elle est emprisonnée, sous la Terreur.
 Document 5 : Le journal Le Père Duchesne est fondé par Jacques-René Hébert, à la tête d’un des mouvements
les plus radicaux de la Révolution, les Enragés. Très lu parmi les sans-culottes.

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1G_T1H1_La Révolution française et l’Empire, une nouvelle conception de la Nation (1789-1815).
Texte qui révèle la haine à l’égard de Manon Roland, ridiculisée (« La tendre moitié », « madame Coco »)
comparée à la Reine, et aux intrigantes de la noblesse « nouvelle cour », « nouvelle reine ».
 Document 4 : elle arrêtée, jugée car accusée d’avoir participer à une conspiration contre la République, puis
guillotinée sous la Terreur.

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1G_T1H1_La Révolution française et l’Empire, une nouvelle conception de la Nation (1789-1815).
Activité n°3 – Point de passage – Pourquoi peut-on dire que le Code civil (1804) adopté en Europe
s’inscrit dans la continuité de la Révolution, tout en établissant des principes d’autorité et de
hiérarchie dans la société ? (pages 32-33)

1. Relevez les éléments qui permettent de définir le Code civil (rédaction, auteurs, nombre d’articles)
2. Relevez les éléments qui montrent que le Code civil (1804) poursuit l’œuvre de la Révolution.
3. Relevez les éléments qui montrent que le Code civil établit des principes d’autorité et de hiérarchie
dans la société.

Activité n°3 – Point de passage – Pourquoi peut-on dire que le Code civil (1804) adopté en Europe
s’inscrit dans la continuité de la Révolution, tout en établissant des principes d’autorité et de
hiérarchie dans la société ? (pages 32-33)

1. Relevez les éléments qui permettent de définir le Code civil (rédaction, auteurs, nombre d’articles)
2. Relevez les éléments qui montrent que le Code civil (1804) poursuit l’œuvre de la Révolution.
3. Relevez les éléments qui montrent que le Code civil établit des principes d’autorité et de hiérarchie
dans la société.

Activité n°3 – Point de passage – Pourquoi peut-on dire que le Code civil (1804) adopté en Europe
s’inscrit dans la continuité de la Révolution, tout en établissant des principes d’autorité et de
hiérarchie dans la société ? (pages 32-33)

1. Relevez les éléments qui permettent de définir le Code civil (rédaction, auteurs, nombre d’articles)
2. Relevez les éléments qui montrent que le Code civil (1804) poursuit l’œuvre de la Révolution.
3. Relevez les éléments qui montrent que le Code civil établit des principes d’autorité et de hiérarchie
dans la société.

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1G_T1H1_La Révolution française et l’Empire, une nouvelle conception de la Nation (1789-1815).
Activité n°3 – Point de passage – Pourquoi peut-on dire que le Code civil (1804) adopté en Europe
s’inscrit dans la continuité de la Révolution, tout en établissant des principes d’autorité et de
hiérarchie dans la société ? (pages 32-33) - Correction

1. Relève les éléments qui permettent de définir le Code civil (rédaction, auteurs, nombre d’articles)
 Premier projet d’unification du droit en 1793, relancé en 1800 par Napoléon Bonaparte.
 Code civil rédigé par une équipe de 4 juristes, dont Jean-Etienne Portalis.
 Participation de Napoléon Bonaparte  « Code Napoléon »
 « Corps de lois destinées à fixer les relations de sociabilité, de famille et d’intérêt qu’ont entre eux des hommes
qui appartiennent à la même cité ». Il s’agit d’un ensemble de lois relatives aux droits civils, c’est-à-dire aux
relations entre les personnes (physiques ou morales).
 2281 articles.

2. Relève les éléments qui montrent que le Code civil (1804) poursuit l’œuvre de la Révolution.
 Document 1 : « une législation uniforme serait un des grands bienfaits de la Révolution » ; « il a existé en France
des différences et des distinctions politiques entre les personnes » ; « il y a eu des nobles et des privilégiés ».
 Document 5 : « Les lois sont exécutoires dans tout le territoire français » (Article 1er); « Tout Français jouira des
droits civils » (Article 8) ; Articles 544-545.
Sous l’Ancien Régime, le droit était partagé entre le droit français et de nombreuses coutumes. Par ailleurs, il existait
le droit royal relatif à la justice royal, et le droit canonique. Les ordres privilégiés bénéficiaient d’une justice spécifique
ou exerçaient eux-mêmes la justice. Napoléon Bonaparte élabore une loi pour tous votée à l’Assemblée. Le droit est
identique sur tout le territoire français (NB : il existe une exception aujourd’hui : la loi de 1905).
 Napoléon Ier reconstruit la société et veut lui donner des fondements solides, « les masses de granit », dont le
Code civil.
 Principe d’égalité
 Droit de propriété
(Référence à la DDHC)

3. Relève les éléments qui montrent que le Code civil établit des principes d’autorité et de hiérarchie dans la société.
 Un principe d’autorité et de hiérarchie dans la société – Document 4 : mettre en évidence le Code civil, les
lauriers, le sceptre impérial, la toge, le globe, la main étendu sur le Code civil – Documents 3 : « ... une formule
pour l’officier d’Etat civil, et qu’elle contint la promesse d’obéissance et de fidélité par la femme » ; « Il faut qu’elle
sache qu’en sortant de la tutelle de sa famille, elle passe sous celle de son mari » ; « les femmes se croient en
droit de faire ce qu’elles veulent » (à Paris).
Document 5 : articles 213-230 ; 371-373 etc...
Napoléon Ier se pare des attributs des empereurs romains, et revient à une pratique autoritaire de l’Ancien régime.
La femme est mineure à vie et soumise à l’autorité de son mari.
C’est un ordre social conservateur qui est mis en place et qui se diffuse dans toute l’Europe.

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1G_T1H1_La Révolution française et l’Empire, une nouvelle conception de la Nation (1789-1815).
Négation de la monarchie absolue
Proclamation de l’Assemblée nationale
Affirmation de la souveraineté nationale
La nation souveraine
14 juillet
Fin de la justice arbitraire du roi
4 août Fin de l’Ancien régime
1789-1792 : la Abolition de la société d’ordres et de privilèges
26 août
Nation
révolutionnaire Unité nationale et alliance de la Nation et du roi Proclamation de la monarchie
14 juillet 1790
constitutionnelle (1791)

La rupture entre la
Fuite du roi (juin 91) Trahison Réclamation de la république par les sans-culottes
Nation et le roi

1792 : déclaration de guerre Hostilité contre le roi accusé Prise des Tuileries par les
à la Prusse et à l’Autriche de collusion avec l’ennemi sans-culottes
La Nation
assiégée 20 sept. : Victoire de Valmy

21 sept. : Proclamation de la République


1792-1799 : la
Nation assiégée
Division sociale
et divisée

Opposition entre prêtres jureurs et


La Nation Divisions religieuses Constitution civile du clergé
prêtres réfractaires
1789-1815 : une divisée
nouvelle
conception de la Divisions politiques Liées à la Révolution Contre-révolution
Nation
Liées à la conception de la Girondins Procès de
république Louis XVI
Montagnards
Liées à la Guerre La Terreur

Concordat (1801)
Directoire (1795-1799)
Centralisation de l’adm° Consulat (1799-1804)
Nation unifiée
de manière
autoritaire Code civil (1804)
1799-1815 : la
Nation unifiée et
conquérante Pouvoir dictatorial

Conscription (Loi Jourdan – 1798)


Restructuration de l’armée
Grande Armée
Victoires militaires
Nation conquérante
mais fragilisée Hégémonie sur l’Europe

Résistance à l’impérialisme français Emergence du sentiment national dans les pays européens

Affaiblissement des positions françaises

Chute de l’Empire
napoléonien
La nation souveraine

1789-1792 : la
Nation
révolutionnaire

La rupture entre la
Nation et le roi

La Nation
assiégée

1792-1799 : la
Nation assiégée
et divisée

La Nation
1789-1815 : une divisée
nouvelle
conception de la
Nation
Nation unifiée
de manière
1799-1815 : la autoritaire
Nation unifiée et
conquérante

Nation conquérante
mais fragilisée

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