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Institutions Internationales
P30 SJP
2019-2020
[Tapez le nom de la société]
Mama Ndiaw
Goumbale
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Introduction
Les institutions internationales sont définies en droit comme l’ensemble des structures
et des mécanismes qui président un rapport entre les Etats et à l’organisation de la
communauté internationale.
L’élément organique correspond aux structures qui seront essentiellement composés des
Etats et des Organisations internationales.
Cette institution a été créée après le Traité de Versailles pour résoudre les différends
entre les Etats suite à la Première Guerre mondiale. Elle va mettre en place des
mécanismes de révolution notamment la création d’une juridiction internationale
compétente lorsqu’un conflit survient entre Etats : c’est le début de la
juridictionnalisation des rapports conflictuels.
Elle est une organisation à but politique qui a pour objectif la coopération des Etats pour
la résolution des différends. Elle a aussi pour objectif la coopération économique et
sociale. Elle vise aussi la protection et la garantie des droits de l’homme.
Pour certains juristes, cette société est anarchique (absence d’autorité). Cette thèse
s’appuie sur l’absence d’autorité supérieure dans la société internationale, l’absence d’un
législateur international et d’une juridiction internationale obligatoire.
Pour d’autres, elle est homogène et harmonisée. Cette thèse soutient que la société
internationale est homogène et s’appuie sur la coopération nécessaire irréductible entre
les Etats.
Il est défini comme étant un système d’organisation qui encadre une population sur un
territoire et auquel on applique un pouvoir politique.
Elle est l’ensemble des individus nationaux ou étrangers installés sur le territoire de
l’Etat.
L’Etat à structure simple est appelé Etat unitaire et se caractérise par l’existence d’un
seul pouvoir politique. Sa structure unitaire s’organise autour de deux principes : la
déconcentration et la décentralisation.
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C’est une union d’Etats organisée dans le respect de la personnalité juridique. Chaque
Etat conserve sa souveraineté et ne délègue que quelques compétences à la structure
confédérale. À la base de la confédération, se trouve un traité international. Deux
grands principes président aux relations interétatiques : le principe d’égalité souveraine
des Etats et le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures de l’Etat.
Il signifie que les Etats dans leurs relations ne sont soumis à aucune autre autorité
supérieure.
C’est le cas lorsque les droits sont massivement violés par un Etat. Le comité
international se donne pour mission d’intervenir pour des raisons humanitaires et de
porter atteinte à l’interdiction d’ingérence. Le droit d’ingérence a évolué non seulement
vers un devoir d’ingérence mais implique une responsabilité protégée. Cette notion de
responsabilité de protéger est reconnue en matière de génocide et de crime contre
l’humanité, situation dans lesquelles l’ingérence devient un devoir moral : on parle
d’intervention et d’assistance d’humanité.
Qu’est-ce la reconnaissance ?
C’est l’expression d’une volonté politique conduisant à des effets politiques et consistant
à prendre acte de l’existence d’un Etat ou d’un gouvernement.
C’est un accord conclu entre des Etats ou entre des Etats et des Organisation
internationales en vue d’établir des droits et des obligations dans un domaine spécifique.
On parle aussi de convention, pacte, protocole, statut, charte, arrangement ou acte. En
droit international, le régime juridique des traités est encadré par la Convention de
Vienne du 23 mai 1969.
Ils sont conclus au nom du chef de l’Etat et doivent faire l’objet d’une ratification
(validation du consentement de l’Etat à être lié par le traité).
Ils sont conclus au niveau du gouvernement (Ministère des affaires étrangères). Leur
entrée en vigueur ne nécessite pas une ratification
Un traité peut prendre fin lorsque son application est suspendue par l’une des parties et
que cette suspension constitue une violation de son engagement. Un traité peu prendre
fin lorsque l’objet même du traité disparait. La dernière modalité, c’est lorsque survient
des circonstances exceptionnelles qui rendent l’exécution du traité impossible à la suite
d’un changement fondamental, imprévisible et non imputable aux parties.
C’est une déclaration unilatérale faite par un Etat quand il signe, ratifie ou approuve ce
traité. Elle lui permet de limiter les effets du traité à son égard. L’essence de la
réserve est conditionnée par le fait que l’Etat ne s’engage qu’à la condition de certains
effets juridiques du traité ne lui soient pas appliqués, que ce soit l’exclusion ou la
modification d’une règle.
Elle n’empêche pas le traité d’entrer en vigueur mais seulement la disposition sur laquelle
porte la réserve est limitée dans l’application entre l’Etat réservataire et l’Etat
objecteur.
La seconde objection quant à elle empêche le traité d’entrer en vigueur dans son
ensemble et limite les effets entre l’Etat réservataire et l’Etat objecteur.
C’est ce qu’on appelle en droit l’opinio juris, c’est-à-dire la conviction des Etats d’obéir à
une règle de droit en répétant une pratique. La coutume suppose donc que les Etats en
répétant leurs comportements ont la conviction d’obéir à une règle obligatoire.
C’est dans le cadre d’une codification que les parties intéressées invitent à modifier le
traité au regard d’une règle coutumière afin de combler les lacunes et les limites du
traité.
Une règle coutumière peut entrer en contradiction avec un traité. Dans cette situation,
les Etats peuvent échanger leur consentement, produire des effets au traité à condition
que celui-ci soit modifié par une règle coutumière existante et non contestée. Cela
signifie que les Etats créent une nouvelle règle de droit pour modifier la coutume
antérieure.
Une règle coutumière peut devenir caduque lorsque les Etats cessent de répéter leur
action et dénoncent la conviction d’obéir à une règle de droit. Ainsi volontairement, la
règle coutumière cesse d’exister entre ces Etats et résulte des différentes
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C’est l’ensemble des décisions et avis rendus par les juridictions internationales. Ces
décisions ne sont pas en tant que telles créatrices de règle de droit internationale. Elles
sont plutôt des moyens de détermination de ces règles. La plus grande juridiction qui
rend des décisions unanimement acceptées et reconnues est la Cour Internationale de
Justice, ensuite vient la Cour Pénale Internationale, en troisième lieu les juridictions
régionales.
C’est l’ensemble des travaux et opinions des publicistes les plus réputés, des
professeurs de droit international public, les instituts scientifiques de recherches et
laboratoires universitaires. Ces opinions et ces travaux ne sont pas de véritables
sources de droit international. Ils servent à analyser et à commenter l’évolution du droit
international et peuvent ainsi influencer l’interprétation et l’application de ce droit.
Les Etats créent des organisations internationales pour avoir besoin de la coopération
des autres membres de la société internationale afin de résoudre certains problèmes.
En effet, les fléaux sont mondialisés et la solution dépend de tout le monde. Les
problèmes qui affectent la société internationale aujourd’hui ne peuvent être résolus de
manière isolée dans de nombreux domaines. Le caractère principal des organisations
internationales est le fait qu’elles sont créées par les Etats pour réaliser des objectifs
bien déterminés.
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C’est une « association d’Etats constituée par un traité, dotée d’une constitution et
d’organes communs et possédant une personnalité juridique distinct de ses membres.
Elle poursuit des objectifs communs aux Etats membres qui sont définis dans le traité
constitutif. Ce traité officialise la volonté entre les Etats et met en place les
structures de l’organisation. Tout Etat membre s’engage à le respecter en y adhérant.
C’est également sur la base de ce traité constitutif qu’est signé l’accord de siège entre
l’organisation et le pays membre sur le territoire duquel elle s’est établie. L’accord de
siège permet de reconnaitre à l’organisation l’étendue de son pouvoir de se doter
d’installations mobilières ou immobilières, d’avoir des privilèges et des intimités
diplomatiques et la protection diplomatique à ses agents. De manière générale, les
organisations internationales sont dotées de la personnalité juridique et sont donc
titulaires de droit.
Ce sont ceux qui ont créé l’organisation et qui ont participé à l’élaboration de l’acte
constitutif. C’est à l’issue de sa ratification qu’ils sont devenus des membres. En tant
que membres fondateurs, ils ont l’obligation de respecter les principes posés par le
texte constitutif. À ce titre, ils participent à la prise de décision dans les hautes
instances de l’organisation internationale et bénéficient de la plénitude des droits
notamment le droit d’interpréter le traité constitutif.
Ils peuvent néanmoins prendre part de manière active aux travaux de l’organisation et
exercer une influence non négligeable grâce à leur observation.
Dans un message du 8 janvier 1918, le Président Wilson affirme « Une Société des
Nations devrait être formée en vertu de convention formelle ayant pour objet de
fournir des garanties réciproques d’indépendances politiques et territoriales aux petits
comme aux grands Etats ». De cette idée va naitre la SDN dont le pacte est adopté le
28 avril 1919. C’est la première fois qu’est créée par la volonté des Etats une
organisation universelle à caractère politique dotée d’une véritable structure
institutionnelle et incarnant l’idéal de paix par le droit et par la sécurité collective. La
SDN représente le premier système de sécurité collective auquel sera associée une
juridiction internationale chargée de trancher les différends entre les Etats. Sont
membres de la SDN les Etats vainqueurs de la première guerre mondiale et les Etats
considérés comme neutres.
✓ L’Assemblée : Elle réunie tous les Etats membres et chacun dispose d’une voix
pour les prises de décision.
✓ Le Conseil : C’est l’organe exécutif dont la mission est essentiellement d’assurer
la prévention des conflits internationaux. Il est formé de 5 membres
permanents (France Grande Bretagne, Italie, Japon et la Chine) et 4 membres
non permanents qui sont élus à tour de rôle.
✓ Le Secrétariat permanent : Il est composé de divers bureaux et comités
spécialisés : Ex : BIT (Bureau International du Travail).
✓ La Cour Permanente de Justice Internationale : Créée en 1899, elle sera
intégrée à la SDN et aura comme fonction de résoudre les conflits entre Etats
et notamment en ce qui concerne l’interprétation des dispositions du statut de la
SDN.
Son universalisme proclamé est compromis par l’absence des Etats-Unis, le retrait de
nombreux Etats (Japon Italie Allemagne) et l’arrivée tardive de l’URSS. Pour enclencher
la défaite de la SDN, c’est la deuxième guerre mondiale et la SDN ne saura empêcher ce
nouveau conflit international.
L’Article premier et l’Article 2 de la Charte précisent que l’ONU doit prendre des
mesures collectives, efficaces en vue de prévenir et d’écarter les menaces à la paix et
réprimer tout acte d’agression par des moyens pacifiques. Cette mission obéit à 7
principes : tous les Etats doivent respecter leurs obligations en conformité avec la
Charte ; le règlement pacifique des différends internationaux ; l’égalité souverain des
Etats ; l’absence d’usage de la force dans les rapports internationaux ; de soutien aux
actions de l’organisation en conformité avec la Charte ; la non-ingérence dans les
affaires internes ; les Etats doivent agir dans le respect des droits de l’homme.
compétence. Elle est compétente en principe pour se prononcer sur toutes questions
relatives à l’interprétation de la Charte des Nations Unies et les principes de droit
international.
La fonction consultative de la Cour : Elle peut être consultée pour donner son opinion
sur une question de droit qui lui est soumis par l’Etat membre ou par une institution
spécialisée de l’Organisation (Article 65 du statut). L’avis est rendu à destination des
membres qui ont non seulement sollicité l’avis mais à tous les autres membres intéressés
de près ou de loin par l’avis. L’avis doit porter sur une question juridique et non politique
et ne peut constituer un moyen détourné de faire trancher un litige entre deux Etats
qui ne souhaiteraient pas soumettre leurs différends au contentieux. L’avis n’est pas
doté d’une force obligatoire qui bénéficie seulement d’une haute valeur morale et
s’inscrit dans la jurisprudence de la Cour.
Il signifie que l’Etat ne peut se défendre contre une agression armée qu’en ripostant par
l’usage de la forme. Aucun autre moyen ne lui permettra de satisfaire sa défense. C’est
un principe d’origine coutumière qui trouve son effectivité dans la licéité d’une réaction
à la menace de la paix et de la sécurité internationale.
Il signifie que l’action de riposte doit être proportionnelle à l’agression armée dont
l’Etat a été victime.