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Termes de Référence
Mission d’assistance technique au Ministère de l’Education Nationale, de
l’Enseignement, de la Recherche Scientifique, de la Formation et de l’Insertion
Professionnelles et aux acteurs du PROFI
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SOMMAIRE
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1. DESCRIPTION DU CONTEXTE ET DU PROJET
Archipel de l’océan Indien, l’Union des Comores se situe au nord du canal du Mozambique et au
nord-est de Madagascar. Avec une population de 800 000 habitants, répartis sur un territoire de
1 800 km2, les Comores sont un pays densément peuplé. La population des Comores,
majoritairement rurale, est jeune, la part des moins de 20 ans représentant aujourd’hui près de 56%
de la population (Banque mondiale, 2019).
L’économie des Comores, peu diversifiée et marquée par une prédominance du secteur informel,
est tributaire des importations (produits alimentaires) et fortement exposée aux chocs exogènes.
L’agriculture, pratiquée sur des petites exploitations familiales, se positionne comme le premier
employeur du pays et le deuxième secteur en termes de taille, après les services. Entre 2011 et 2017,
la contribution du secteur au PIB national s’est élevée à 31,6%1.
Le secteur privé, globalement étroit, fait face à de nombreux défis (étroitesse du marché, accès au
financement, déficit de ressources humaines qualifiées, etc.) qui l’empêchent de se développer,
notamment dans les secteurs à forts potentiels, de se diversifier et de créer des emplois. Le taux de
chômage des moins de 25 ans est estimé à 44,5%, dont 42,4% pour les hommes et 46,1% pour les
femmes (BIT, 2015)2.
Au plan du développement humain, l’IDH des Comores est passé de 0,465 en 2000 à 0.554 en 2019,
ce qui place le pays dans la catégorie « développement humain moyen » et au 156ème parmi les 189
pays et territoires évalués.
En dépit des progrès réalisés ces dernières années en matière d’accès à l`éducation à tous les
niveaux, la jeunesse comorienne demeure confrontée au sous-emploi et au chômage en raison de
l’insuffisante qualité globale de l`éducation et aux difficultés de fonctionnement opérationnel
auxquelles est confronté le système de formation technique et scientifique à vocation
professionnalisante.
En dehors de l’offre certifiante, les filières techniques au secondaire sont limitées à deux cursus de
formation (sciences et techniques industrielles (STI) et sciences et techniques de la construction
(STC)), dispensées à l’Ecole Nationale Technique et Professionnelle (ENTP, Anjouan) – qui ne
diplôment que 40 bacheliers par an, dont seulement 3% de filles. La faiblesse des équipements
pédagogiques, leur obsolescence fréquente, l’insuffisance de formation pratique et le manque de
lien avec l’emploi constituent des freins à l’attractivité de ces filières.
Dans l’enseignement supérieur, alors que l’accès se développe, la très grande majorité des étudiants
sont inscrits dans les filières relevant des sciences humaines et sociales, des sciences économiques,
du droit et de l’administration, qui concentrent près de 85% des inscrits – situation qui fait écho à
la répartition déjà déséquilibrée entre les séries au lycée. L’offre de formation technique et
scientifique est dispensée principalement dans deux composantes de l’Université des Comores
(UDC) : la Faculté des Sciences et Techniques (FST : 1235 étudiants à Moroni et 423 à Patsy – dont
47% de jeunes filles) et l’Institut Universitaire de Technologie (IUT : 555 étudiants à Moroni et 64
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Banque Mondiale : Diagnostic Systématique Pays « Pour une Union des Comores plus unie et plus prospère »
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Il n’y a pas de données plus récentes permettant d’apprécier précisément la situation actuelle.
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à Patsy – dont 53% de jeunes filles). Les deux composantes prévoient de compléter leur offre pour
couvrir de nouveaux domaines de formation et de développer leurs capacités d’accueil (environ
4000 dossiers déposés à l’IUT l’année passée pour 250 places).
Parallèlement, les entreprises comoriennes éprouvent de grandes difficultés pour embaucher une
main d’œuvre compétente et qualifiée (MODEC, 2019) – notamment dans les domaines d’activités
jugés les plus porteurs, en lien avec les objectifs de transformation structurelle de l’économie, visés,
notamment, par le Plan Comores Emergent3. De fait, à ce jour, les Comores importent la majeure
partie de leurs besoins en compétence technique, qualifiée ou non. A défaut de pouvoir s’appuyer
sur des filières de formation de qualité suffisante, la formation sur le tas des employés est souvent
privilégiée. Parallèlement, les employeurs déplorent un déficit de compétences comportementales
des jeunes issus du système académique, par rapport aux exigences de l’insertion au monde
professionnel.
Afin de faire face à ces défis, le Gouvernement de l’Union des Comores a adopté (2015) une
Stratégie de développement de la Formation Technique et Professionnelle (SDFTP) dont la mise en
œuvre a bénéficié du financement des Partenaires Techniques et Financiers du pays en vue,
notamment, de combler la faiblesse des investissements publics dans le secteur. Au niveau de
l’enseignement supérieur, l’Université des Comores s’est dotée d’un plan de développement
stratégique 2019-2023.
C’est dans ce contexte que la France et l’Union des Comores ont signé le 22 juillet 2019 un
Document-Cadre de Partenariat (DCP) renouvelé qui prévoit, entre autres, la mise en place d’un
Plan de Développement France-Comores (PDFC) d’un montant de 150 M€, destiné au financement
de projets qui ciblent trois grandes priorités dont l’insertion économique et sociale de la jeunesse
comorienne. Le présent projet d’appui à la professionnalisation de l’offre de formation et insertion
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Le Plan Comores Emergent (PCE), adopté par le gouvernement comorien en 2019, donne la vision et la stratégie de
développement des Comores, à horizon 2030.
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(PROFI) ou encore le projet d’appui à la formation et à l’insertion professionnelle aux Comores
(Komor Initiative - KI, 8,5 M€) visent à répondre à cette priorité.
La finalité de Komor Initiative, mis en œuvre par Expertise France, en partenariat avec le MEN, est
de stimuler l’accès à l’emploi des jeunes comoriens et comoriennes en renforçant leurs capacités et
compétences à travers le renforcement et la modernisation du dispositif de formation socio-
professionnelle et la structuration des dispositifs d’insertion et d’accompagnement vers l’emploi.
Plus spécifiquement, KI cible les objectifs suivants :
Renforcer et capitaliser sur les initiatives privées et publiques existantes dans le champ de
l’orientation – formation – insertion – emploi pouvant contribuer au développement d’une
offre de service complète et adaptée ;
Développer un programme innovant national orientation – formation – insertion – emploi à
travers un renforcement et une harmonisation des pratiques et des normes au niveau national
et le soutien à des actions innovantes au niveau territorial ;
Soutenir la qualité du dispositif de formation et d’insertion et le renforcement de son pilotage
et de sa gouvernance.
KI accompagne le Centre National Horticole (CNH) également ciblé par le PROFI, notamment en
ce qui concerne l’amélioration de son offre de formation qualifiante, la définition de son projet
d’établissement et de son plan d’action pour renforcer la professionnalisation des formations
proposées et leur adaptation à leurs cibles et pour accroître son indépendance technique et
financière.
Pour sa part, l’Union Européenne accompagne la mise en œuvre d’un important projet (Msomo na
Hazi) qui a pour objectif de contribuer à l’amélioration de la gouvernance du système de formation
technique et professionnelle des Comores tout en apportant des appuis aux établissements, dont
l’ENTP et l’IUT, également ciblés par le PROFI.
La multiplicité des interventions dans un secteur marqué par l’étroitesse notable des établissements
de formation bénéficiaires et l’ampleur des besoins, en regard des ressources financières
disponibles, rend cruciale la mise en place, au sein du Ministère de l’Education Nationale, d’un
dispositif efficace de pilotage de ces projets et de coordination des interventions.
En lien avec les stratégies de développement du pays, le Gouvernement de l’Union des Comores
prévoit d’engager une transformation structurelle de l’économie nationale, en investissant dans les
secteurs à forts potentiels (agriculture, économie bleue, transformation manufacturière, tourisme,
numérique) dont le développement contribuera á l’accroissement des revenus des citoyens et à la
création d’emplois.
L’atteinte de ces objectifs demeure toutefois conditionnée par la mise à disposition préalable d’une
main d’œuvre nationale qualifiée et dotée des compétences techniques et comportementales
professionnelles indispensables à son insertion durable dans le marché du travail.
Enseignement en Lycée
Filière métier Enseignement supérieur
technique
Technologies BAC technique maintenance
industrielles générale des équipements (LP de DUT Génie des systèmes industriels
Chouani) (IUT)
BTS maintenance générale des LP Maintenance industrielle (IUT)
équipements (LP Chouani) LP Froid et climatisation (IUT)
BAC technique équipement des LP Distribution électrique et
installations électriques (ENTP)* énergétique (IUT)
BAC technique réparation
automobile (ENTP)
Agriculture BAC technique agricole (LTA de DUT Agriculture raisonnée et
Mvouni) transformation des produits (IUT)
LP management des structures du
monde agricole (IUT, site de Patsy)
LP Agroalimentaire, analyse et
qualité (FST, site de Patsy)
Master pro Produits de rente (FST)
Bâtiment, Travaux BAC technique construction DUT Génie civil, habitat et
publics (ENTP)* environnement (IUT)*
LP Métiers du génie civil (IUT)
LP Bâtiment et écoconstruction
(IUT)
Informatique BAC technique micro- DUT Génie informatique (IUT)*
numérique informatique (LP de Chouani) LP Systèmes informatiques (IUT)*
Master pro Informatique (IUT/FST)
Environnement LP sciences de l’énergie,
environnement, espaces bâtis (FST)*
LP traitement de l’eau (FST)
Master pro sciences de l’énergie,
environnement, espaces bâtis (FST)*
Master pro Gestion des catastrophes
(FST)*
Master pro Gestion des ressources
halieutiques (FST)
Tertiaire BAC technique tertiaire (ENTP
(Gestion/Commerce et LP de Chouani)*
* Il s’agit de diplômes déjà existants, ciblés dans le cadre du Projet pour une révision. Les autres
diplômes sont, quant à eux, à créer.
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Au bénéfice de ces filières, le Projet PROFI cible 3 objectifs spécifiques (OS), correspondant aux 3
composantes du Projet :
Le rythme de mise en œuvre des activités sera dépendant du type de filière et des préalables à mettre
en place en termes d’équipements, d’infrastructures ou encore de ressources humaines (notamment
pour les créations). Par conséquent, l’ouverture des formations ciblées (à réviser ou à créer) sera
échelonnée sur les cinq ans de durée du projet (cf. annexe 3 chronogramme prévisionnel). A date,
les travaux concernant la mise en place du Bac technique et professionnel agricole ont démarré.
En étroite coordination avec les autres projets, en cours d’exécution dans le secteur, le PROFI
appuiera également les établissements dans la formulation, le pilotage et la pérennisation de leur
modèle économique.
Le Projet renforcera par ailleurs les capacités d’encadrement du système d’enseignement du MEN,
tant au niveau secondaire que supérieur.
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Le projet retient une attention spécifique au développement de la présence des jeunes filles dans des
filières de formations où elles sont traditionnellement peu représentées, et ce par un ensemble de
mesures spécifiques à différents niveaux : l’information en amont (en lien avec les enjeux
d’orientation), l’accueil et l’accompagnement des jeunes filles, la formation des équipes
pédagogiques, la communication vers l’extérieur, la gouvernance de l’établissement, le
développement personnel des élèves, etc.
A l’issue du projet, le nombre d’inscrits dans les filières ainsi soutenues sera de l’ordre de 1.000
élèves, dont 300 filles.
Montant en millions
Composantes
d’euros
Composante 1. Rénovation et développement des infrastructures 6 500 000
Composante 2. Acquisition des équipements pédagogiques 4 500 000
Composante 3. Repositionnement de l’offre de formation & gestion de projet 4 870 000
Divers et imprévus. 630 000
Total 16 500 000
Au vu du volume et de la nature des marchés identifiés sur ce projet et des capacités au niveau du
MENERSFIP et de l’UdC en gestion du projet, le MENERSFIP a créé en son sein une Cellule de
Gestion du Projet (CGP), rattachée au Ministre, et institutionnalisée par un arrêté du Ministère,
dédiée à ce projet. Elle est responsable de la coordination et de la gestion courante du projet et, a, à
cet effet, recruté du personnel nécessaire à son bon fonctionnement4. Le coût de son fonctionnement
est couvert par les ressources du PROFI.
De l’expertise technique internationale sera également recrutée (qui fait l’objet des présents TdR).
Pour les travaux relatifs aux infrastructures, le Projet aura recours à des maitrises d’œuvre (MOE)
internationales et nationales. La répartition entre prestataire national/international sera déterminée,
en fonction du volume de travaux par site, des capacités d’absorption et compétences (technicité
des travaux, approche bioclimatique, …) des MOE locales, et des connaissances nécessaires du
contexte local.
4Dont notamment un/une : coordonnateur/trice du projet, responsable administratif/ve et financier/ère, responsable de la passation
de marchés, responsable du suivi-évaluation et responsable de la gestion technique des infrastructures et des enjeux E&S.
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Enfin, il est retenu d’intégrer les bénéficiaires (directions et équipes pédagogiques des différents
établissements) dans les processus d’ingénierie de formation et de professionnalisation, d’évolution
des modes de fonctionnement des établissements et dans les processus de décision et validation
relatif à la mise en œuvre des volets infrastructures (études, spécifications, phasage chantiers,
organisation des chantiers en sites occupés, etc.) et équipements. Des référents au sein de chaque
établissement seront identifiés et, constitueront les interlocuteurs privilégiés de la CGP et de
l’expertise technique mobilisée.
Le pilotage du PROFI sera assuré par un Comité de Pilotage (COPIL), coprésidé par le
MENERSFIP et l’Ambassade de France, qui se réunira, a minima, une fois par an. Un Comité
Technique d’Exécution (CTE), sera également mis en place pour assurer un suivi rapproché de la
mise en œuvre opérationnelle des activités du projet, associant les principales parties prenantes. Le
CTE tiendra des réunions de suivi trimestrielles et autant que de besoin.
Afin de favoriser le démarrage rapide du PROFI et la mise en œuvre anticipée de certaines activités
jugées prioritaires, le MENERSFIP et l’AFD ont sollicité auprès des mêmes expertises ayant
accompagné le montage du projet, un appui à maitrise d’ouvrage dans la phase de lancement du
projet. Ainsi, ont été mobilisées :
- La Facilité Cap Compétence d’Expertise France, pour notamment:
o Accompagner la mise en place de la CGP (recrutement du personnel clé,
réhabilitation/équipements des locaux, etc.) et du dispositif d’assistance technique du
Projet ;
o Appuyer la production des documents de référence : manuel de procédures, arrêté de
mise en place du COPIL, du CTE, planification prévisionnelle des activités sur la durée
du projet, … ;
o Appuyer la réalisation des conditions suspensives au premier versement et l’exécution
des premiers marchés prévus ;
o Accompagner la mise en place du Bac technique et professionnel agriculture (filière
priorisée) avec la mobilisation du Lycée Technique Agricole de Coconi (Mayotte) et la
préparation des référentiels de formation, etc. ;
o Appuyer l’amélioration de la gouvernance opérationnelle auprès des instances
ministérielles et établissements (documents de cadrage sur la mise en place des
diplômes) et la mise en place des services relations avec les entreprises au niveau de
l’IUT et de la FST notamment ;
o Accompagner le développement d’une stratégie d’engagement pour le développement
des partenariats académiques et pédagogiques.
- Le Collectif d’architectes pour accompagner le démarrage de la composante
« infrastructures » (composante 1) du Projet (programmation détaillée, appui au recrutement
des maîtrises d’œuvre, à la réalisation des études préalables, etc.).
Les présents termes de référence sont élaborés en vue de sélectionner un bureau d’études pour
réaliser une mission d’Assistance Technique, dont l’objectif global est de fournir au MENERSFIP,
à la Cellule de Gestion du Projet et à ses bénéficiaires, les appuis destinés à renforcer leurs capacités
et à les accompagner dans tous les aspects liés à la mise en œuvre du PROFI, en vue d’assurer
l’atteinte de ses objectifs.
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3.1. Contexte de la mission
Le contexte de la mission est donné plus en détail dans l’étude de faisabilité du PROFI, et
notamment les parties III et IV, partagées en annexe 2 des présents Termes de Référence :
Les différents livrables produits par l’AMO transitoire seront partagés lors du démarrage de la
prestation de l’AMO, y compris une note de fin de mission de l’AMO transitoire.
La mission d’Assistance Technique (faisant l’objet des présents TdR) prendra le relais de l’AMO
transitoire qui accompagne actuellement le MENERSFIP dans le démarrage opérationnel du projet
et le lancement de premières activités. Il sera important que l’assistance technique recrutée puisse
prendre en compte ce contexte et poursuivre dès son installation l’accompagnement du
MENERSFIP dans l’exécution des activités en cours et/ou programmées.
Il convient, enfin, de noter, s’agissant du volet d’appui à l’enseignement supérieur, qu’un accord de
partenariat entre l’Université des Comores et l’Université de la Réunion est en cours de
préparation. Cet accord, qui sera formalisé au cours du dernier trimestre de 2022, s’articulera autour
de plusieurs axes et servira de base à la mise en place d’un programme/ plan de travail de
coopération universitaire et pédagogique conjoint qui sera mis en œuvre de façon opérationnelle, au
travers d’accords particuliers.
Le projet PROFI apparait comme un projet ambitieux et cohérent, mais aussi complexe, portant sur
des processus et des chantiers multiples (dont plusieurs sont relativement nouveaux) et mobilisant
une pluralité de parties-prenantes de diverses natures.
Un appui au pilotage d’ensemble du projet et à la coordination technique des activités est également
incontournable, pour s’assurer d’une bonne programmation et exécution des moyens humains,
techniques, opérationnels, matériels et institutionnels.
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Les diverses expertises nécessaires n’étant, à ce stade, pas disponibles au sein des institutions
publiques bénéficiaires, le PROFI prévoit de les mobiliser, moyennant le recrutement, sur appel
d’offres, d’une firme de niveau international, capable de mobiliser, dans des délais courts, les profils
nécessaires à la parfaite réalisation des activités du projet.
3.3.1. Objectif
La présente consultation vise à recruter un cabinet, seul ou en groupement, pour une mission
d’Assistance à Maîtrise d’Ouvrage, ci-après désignée (AMO), qui pourra mobiliser pour la durée
du projet :
Une Assistance Technique Résidente (ATR), qui aura pour missions principales i) de
renforcer les compétences des directions impliquées, ii) d’appuyer la CGP dans la gestion
du Projet, iii) d’animer les groupes de travail et de production de documents, iv) d’appuyer
la gestion des activités d’ingénierie de formation, de formation et de gouvernance
fonctionnelle et vi) d’appuyer la programmation, gestion et le suivi des expertises
ponctuelles.
Des Assistances Techniques Sectorielles Perlées (ATS – P), qui prendront la forme de
cinq pool d’expertises sur les filières clés ciblées (environnement, construction, numérique,
technologie industrielle et agriculture), mutualisés entre l’enseignement secondaire et
l’enseignement supérieur, intervenant sur le repositionnement de l’offre de formation,
l’appui à la définition des équipements nécessaires et - en lien avec le RIES et les maîtrises
d’œuvre du volet infrastructures - la configuration des espaces appelés à les recevoir.
Des Assistances Techniques Court Terme (AT – CT), ciblant diverses thématiques plus
transverses qui contribuent à l’enrichissement de l’offre de formation professionnalisante
dans les filières soutenues, (renforcement des capacités, gouvernance, genre, équité,
entreprenariat, professionnalisation des apprenants, etc.).
Plus spécifiquement, les résultats attendus de la part de cette mission d’AMO se présentent comme
suit :
- Les capacités du Ministère sont renforcées dans le pilotage stratégique et opérationnel de la
formation technique et professionnelle (associant les représentants du secteur privé), et dans
l’encadrement du système d’enseignement tant au niveau du secondaire que du supérieur ;
- Le Ministère bénéficie d’expertise-conseil sur les dispositions à prendre en vue des
ouvertures des nouveaux diplômes ciblés (créés ou révisés) ;
- Les services du ministère et établissements bénéficiaires sont accompagnés dans leur rôles
à jouer, et notamment ceux ayant un lien direct avec la réussite du Projet ;
- Les activités d’ingénierie de formation visant la professionnalisation des parcours de
formation ciblés (conception/révision des cursus de formation, formation et renforcement de
capacités des équipes pédagogiques, amélioration de la gouvernance fonctionnelle) prévus
par le Projet sont menées – en adéquation avec la programmation globale du projet ;
- Le Ministère et les établissements sont accompagnés dans le développement et l’animation
de partenariats académiques (notamment régionaux) et de partenariats avec les employeurs ;
- Les établissements ciblés sont appuyés dans l’identification et l’acquisition d’équipements,
matériels et ressources pédagogiques adaptés aux objectifs de l’offre de formation ;
- Le ministère et les établissements sont accompagnés dans la mise en place d’un dispositif
de suivi des sortants ;
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- Les établissements cibles bénéficient d’appui-conseil dans l’amélioration de leur
gouvernance et la pérennité de leur modèle économique (expérimentation d’actions de
formation continue, …) selon les besoins identifiés et en complémentarité avec les autres
projets ;
- Le développement de la recherche et la mise en œuvre des bourses de thèse et d’habilitation
à diriger des recherches est accompagné ;
- Les enjeux liés à l’environnement et au genre, sont pris en compte dans la réalisation des
activités du Projet ;
- La gestion du projet est efficace et respectueuse des procédures et délais impartis par l’apport
des appuis nécessaires à la CGP en planification, coordination et suivi des activités ;
- Une bonne circulation de l’information relative au Projet entre le MENERSFIP, la CGP et
les bénéficiaires d’une part, et avec les partenaires d’autre part est observée.
4. CONTENU DE L’APPUI
o MENERSFIP :
Secrétariat général (fonctionnement des directions centrales entre elles et
avec les établissements, suivi du projet, coordination avec les autres projets
sectoriels, etc.) ;
Direction Générale de l’Enseignement Technique et de l’Insertion
Professionnelle (rôle d’appui et de facilitation de la mise en œuvre des
activités) ;
Direction Générale de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (rôle
d’appui et de facilitation de la mise en œuvre des activités) ;
Inspection Générale de l’Education National (IGEN) ;
Office National des Examens et des Concours (ONEC) ;
o Partenaires
Instances représentatives du secteur privé ;
Acteurs socio-économiques et organismes privés et publics signataires de
conventions de partenariat avec les établissements de formation ;
Etablissements de formation partenaires, notamment au niveau sous-
régional ;
Bailleurs de fonds intervenant sur les mêmes thématiques dans le cadre de
projets connexes ou complémentaires (MnH, Komor Initiative, notamment) ;
Ministères dont le périmètre de responsabilité est indirectement concerné par
les secteurs ciblés par le PROFI (ministère en charge de l’emploi, ministère
de l’Agriculture, de la Pêche, de l’Environnement, du Tourisme et de
l’Artisanat, ministère de l’aménagement du territoire, ministère de
l’économie numérique, …) ;
Ministères en charge des Finances et du Budget et de la Fonction Publique.
La durée de cette mission d’AMO s’étalera sur une période prévisionnelle de 50 mois.
Positionné(e) à temps plein sous l’autorité du Secrétaire Général du MENERSFIP pendant la durée
du projet, l’Assistant(e) Technique Résident(e) aura à assurer, en liaison étroite avec le.la
coordonnateur.trice et les membres de la CGP, les principales tâches/activités :
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administrative et financière du projet, leurs conséquences et proposition de
mesures pour y remédier et/ou améliorer la mise en œuvre du projet ;
Renforcement des capacités des personnels de la CGP selon les besoins
identifiés ;
Appui à la CGP dans la préparation, programmation, organisation et suivi des
missions des ATS - P et des AT - CT ;
Appui à la coordination (en lien avec le RIES de la CGP) entre les bureaux
de maîtrise d’œuvre, qui travaillent sur les avant-projets des infrastructures,
et les ATS – P, qui assistent la maîtrise d’ouvrage dans la configuration des
espaces de formation ainsi que l’identification, la programmation et
l’acquisition des équipements et matériels pédagogiques ;
Assistance dans l’organisation et l’animation des groupes de travail et la
production de documents au bénéfice du MENERSFIP et des établissements
bénéficiaires ;
Appui dans l’identification, le développement, la mise en œuvre, l’animation
et le suivi des partenariats avec des établissements d’enseignement
secondaire et supérieur pairs (notamment de la sous-région), en lien avec les
activités du projet ;
Appui à la bonne prise en compte des enjeux d’équité et de genre dans les
activités du Projet ;
Appui au Ministère dans la coordination des activités de ce projet avec les
autres projets du secteur (notamment MNH et KI qui ciblent les mêmes
établissements que le PROFI : IUT, ENTP, CNH/LTA).
Les ATS - P (correspondant aux pools d’expertise sur chacune des filières) à mobiliser pour ces
missions d’assistance technique porteront sur les appuis attendus en matière d’ingénierie de
formation des filières. Elles interviendront dès l’installation de la mission d’assistance technique du
PROFI, afin, d’une part, de permettre le respect des échéances fixées (dès 2023) pour l’ouverture
des filières tel que programmé et, d’autre part, pour assurer le respect des délais imposés par les
études techniques de la Composante « infrastructures », en ce qui concerne l’identification et la
programmation des équipements pédagogiques des filières, et, tout particulièrement, celles des
Technologies Industrielles et de l’agriculture.
Elles seront mises en œuvre suivant une approche mutualisée et intégrée, couvrant les continuums
« secondaire – supérieur » et « curricula – équipements – infrastructures »,
Les expertises, individuelles ou en équipes, proposées par le Consultant devront donc être en
capacité de mettre en œuvre l’approche retenue, et de couvrir les 5 filières principales retenues :
- Technologies industrielles
- Agriculture
- Bâtiment / Travaux publics
- Informatique et numérique
- Environnement
Concernant, le Bac technique tertiaire, le projet accompagnera leur délocalisation des lycées
généraux vers les lycées techniques, avec selon les besoins quelques appuis pour la rénovation des
référentiels et le renforcement du lien avec le secteur économique.
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Il convient de noter que l’identification et la programmation précises des équipements destinés aux
établissements doit impérativement être achevée et validée, avant sa transmission aux MOE en
charges des études techniques, au plus tard fin juin 2023, afin de leur permettre d’adapter les
infrastructures aux équipements qu’elles doivent abriter. Tout retard dans la transmission de ces
données induirait un retard préjudiciable à la finalisation du dimensionnement des infrastructures
et, partant, à leur mise en œuvre conformément au planning prévisionnel retenu.
Les appuis attendus, sur les thématiques retenues, sont présentés ci-dessous. Il est cependant attendu
de l’attributaire du marché affèrent aux présents TdR, au-delà de la mobilisation des expertises
requises, de veiller à créer du lien sur la méthode, entre les expertises, de capitaliser (sur les modèles
pédagogiques par exemple), de créer du lien entre ATS - P et AT - CT (transversalité des
thématiques sur le genre, l’environnement, l’entreprenariat et des démarches dans le renforcement
des capacités des bénéficiaires, les démarches d’ouverture de diplômes, etc.).
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Appui au développement de la Formation Continue (FC) et des Formations Qualifiantes
Courtes de Spécialisation (FQCS), lorsque cela est opportun.
NB : il est prévu que de façon connexe, les appuis décrits ci-dessus sur certaines filières et diplômes
puissent être pour partie déployés également, au travers de partenariats établis avec des
établissements d’enseignement pairs. Dans ce cas de figure, l’assistance technique devra se
positionner en complémentarité et en articulation.
Ces AT – CT seront mobilisées pour enrichir l’offre de formation ciblée, à travers notamment la
mise en œuvre, de façon prévisionnelle, des activités/tâches suivantes :
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Mise en place des services relations entreprises (IUT et FST) : Consolider et
approfondir les résultats atteints par l'AMO transitoire, mobilisée dans la phase
de démarrage du projet (comprenant : appui à la définition des objectifs
stratégiques avec l’équipe de direction des composantes et l’UdC, à la rédaction
d’un vademecum, à la création d’outils de présentation du service et des offres
des composantes auprès des partenaires socio-économiques, à la rédaction de
contrats de partenariat type (adaptable aux partenaires)
- Appui à la construction de la démarche, du plan d’actions, de l’identification
des cibles, d’un site web spécifique
- Appui aux personnes identifiées pour animer ces services
- Formation courte des acteurs sur les postures, les modes relationnels (entretien
téléphonique, animation d’un rdv, retour écrit des réunions et entretiens sous
forme de compte-rendu succinct et d’actions à mener avec des objectifs
calendaires), l’expression orale et l’écriture professionnelle
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L’AMO sera sous l’autorité du MEN, et plus précisément du Secrétaire Général à qui elle rendra
compte. Elle travaillera au quotidien avec le.la coordonnateur.trice du projet et avec son équipe, en
lien avec les directions centrales en charge de formation technique et professionnelle et de
l’enseignement supérieur et les établissements bénéficiaires.
Elle sera logée au sein de la CGP du PROFI, dont les bureaux se situent dans un bâtiment mis à
disposition par le MENERSFIP, sis Place de l’Indépendance, à Moroni.
En lien avec le.la coordonnateur.ice, l’Assistance Technique Résidente rendra compte au Comité
Technique d’Exécution, en ce qui concerne la mise en œuvre opérationnelle des activités du projet,
et au Comité de Pilotage, relativement aux orientations stratégiques et au cadrage général du projet.
La posture des AT du dispositif est particulièrement importante pour qu’ils soient vecteur de
renforcement des capacités. Ainsi le « faire » sera subordonné au « faire faire » et « accompagner
à faire » : apport de méthode, planification et organisation des travaux, appui à la mise en œuvre par
les équipes de MENERSFIP, de la CGP et des établissements bénéficiaires, analyse partagée des
résultats avec les bénéficiaires sont les séquences de travail attendues.
La méthodologie proposée doit reposer sur des processus et des outils de travail collaboratifs
permettant d’impliquer ces équipes ainsi que, le cas échéant, des organisations partenaires devant
être impliquées dans le projet, tant dans les phases d’analyse des faiblesses que dans l’élaboration
et la mise en œuvre des solutions. Cette première étape de diagnostic collaboratif devra permettre
de préciser les processus de réalisation des activités qui devront assurer l’acquisition effective des
compétences et des méthodes par les bénéficiaires.
Enfin, pour les raisons exposées plus haut, le déploiement des ATS – P « ingénierie de formation »
est programmé pour le début du 1er trimestre 2023.
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Afin de tenir cette échéance clé, les soumissionnaires seront invités à inclure dans leurs offres
techniques, le plan détaillé des Termes de Référence de ces missions.
Les AT – CT, quant à elles, se déploieront progressivement, en fonction de leur ordre de priorité.
6. LIVRABLES ET CALENDRIER
Il est attendu des soumissionnaires des propositions de livrables à chaque étape du processus
méthodologique d’appui proposé ci-dessus.
Le prestataire devra veiller étroitement au contrôle qualité des livrables, tant sur la forme que sur le
fond.
Livrable Calendrier Contenu
Démarrage 2 mois Document de cadrage de la mission d’AT / Document
maximum après méthodologique explicitant :
l’installation de - la compréhension des attentes du Ministère et
l’expert résident des enjeux nationaux et sectoriels autour du
projet ;
- la démarche détaillée d’appui qui sera mise en
œuvre par l’AT, en lien avec les objectifs à
court, moyen et long termes du projet ;
- la présentation de la méthodologie en matière
d’accompagnement du changement et de RC ;
- La présentation des indicateurs de suivi de
l’AT ;
- Plan de travail détaillé de l’AT résident ;
- La programmation détaillée des activités de
l’AT et du déploiement de l’expertise
perlée/court-terme sur le semestre à venir.
La méthodologie d’élaboration du rapport de
démarrage/cadrage de la mission devra être
particulièrement soignée et mobiliser les expertises
appropriées, au-delà du seul expert résident, y compris
au niveau de chaque secteur/filière.
Ce document sera validé par la CGP, en lien avec le
CTE, et transmis à l’AFD pour avis.
Rapports 1 mois - Contexte de la mission ;
semestriels de maximum après - Difficultés rencontrées et solutions appliquées
l’ATR la fin du - Etat d’avancement du plan d’actions (prévu /
semestre
réalisé / anticipé), y compris en matière de RC ;
- Programmation détaillée de l’expertise
perlée/court-terme sur le semestre à venir ;
- Plan de travail détaillé de l’AT résident.
- Documents de travail, méthodes élaborées,
outils développés en annexe.
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Ce document sera validé par la CGP, en lien avec le
CTE, et transmis à l’AFD pour avis.
TdR/Note de Au fil de l’eau Les TDR devront être suffisamment précis et explicites
cadrage des quant au contexte de la mission, aux objectifs, aux
missions des ATS-P méthodes et aux livrables et résultats attendus.
Ils seront élaborés en lien avec le service bénéficiaire et
la CGP, avec un partage à l’AFD pour avis.
Notes ou Rapports Au fil de l’eau Les rapports devront correspondre rigoureusement aux
(d’étapes et/ou (15 jours TDR validés et intégrés les éventuels produits prévus
finaux) des maximum après (référentiels, outils, guides, etc.)*.
missions d’ATS-P la mission) Ils seront transmis à la CGP, qui se chargera de
recueillir les éventuels avis.
Rapport Final de 1 mois avant la Bilan de l’appui : résultats atteints.
l’AT fin de la Retours sur la méthodologie mise en place.
prestation Difficultés rencontrées et solutions appliquées
Recommandations et perspectives.
Ce document sera validé par la CGP, en lien avec le
CTE, et transmis à l’AFD pour avis.
* Les ATS-P seront également redevables – pour chacune des 5 filières – de façon générique,
des livrables listés ci-dessous :
Concernant les ET-CT, à titre prévisionnel et indicative elles devront fournir (ces éléments pourront
être fiabilisés lors du cadrage) :
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1. Texte réglementaire (arrêté) portant création de l’établissement (pour LTA et
Chouani) (le cas échéant)
2. Description de l’offre de services et de Formation continue à développer au
Gouvernance des sein de chaque établissement (en lien avec les équipements, les filières proposés
établissements (secondaire et par l’ATT-P) et plan d’action pour le déploiement
supérieur) 3. Note sur le modèle économique de chaque établissement
4. Création/révision des textes réglementaires internes organisant le
fonctionnement DE l’établissement en lien avec la gouvernance partagée, le
modèle économique soutenable et la promotion du genre
Gouvernance des 1. Stratégie de communication sensible au genre sur les diplômes ciblés
établissements (LTA Mvouni ;
ENTP ; LP Chouani et UdC 2. Note sur des propositions de critères de sélection des étudiants lors des
et composantes) : Appuis à la inscriptions, prenant en compte les enjeux de genre identifiés sur les formations
mise en place d'une ciblées
gouvernance en lien avec 3. Module de formation/sensibilisation sur les enjeux de genre auprès des
l’emploi et modèle établissements, accompagnés d’outils
économique soutenable des 4. Modules de développement de compétences comportementales à intégrer
établissements dans les référentiels de formation selon les niveaux
Renforcement des capacités 1. Rapport diagnostic des capacités des institutions
des Directions centrales du
MENERSFIP et des 2. Plan d'action renforcement des capacités, et modalités/moyens de mise en
Etablissements œuvre (en particulier via l’AMO)
Appuis au processus de 1. Vademecum du stage et du projet tutoré (convention, livret, formation des
professionnalisation des tuteurs)
étudiants , de pratiques de
2. Modules d'animation (stages et projets tutorés)
relations avec les entreprises
1. Vadémécum du service de relations avec les entreprises au sein des
composantes de l’Université des Comores et plan d’action budgétisé (si
Mise en place des services besoin)
relations entreprises et Appui
2. TdR, moyens et plan de formation de la fonction de responsable du service
à l'entrepreneuriat (IUT,
de relations avec les entreprises
FST)
3. Module(s) de formation des parties prenantes + rapport de mise en œuvre de
la formation
1. Projet stratégique de recherche de l’UdC incluant l’identification des axes
thématiques de recherche + une politique nationale de promotion des
enseignants-chercheurs + plan d’action budgétisé
2. Modules de formation à la méthodologie et à l’encadrement de la
Recherche, co-construit
3. TDR, moyens et plan de formation de la fonction de responsable des
Soutien à la recherche
partenariats recherche
4. Propositions argumentées /appui au déploiement de partenariats de
recherche avec des universités régionale et internationales et périmètre de ces
partenariats.
5. Note sur le développement de la recherche aux Comores ciblant une filière
prioritaire
Il est attendu des soumissionnaires des propositions de livrables à chaque étape du processus
méthodologique d’appui proposé ci-dessus.
Le prestataire devra veiller étroitement au contrôle qualité des livrables, tant sur la forme que sur le
fond.
Sous l’autorité du Secrétaire Général du Ministère, les livrables liés à la mission d’assistance
technique seront validés par la coordonnatrice de la CGP, en concertation avec le CTE, les services
bénéficiaires et l’AFD.
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A réception des livrables, la coordonnatrice de la CGP disposera de 10 jours ouvrés pour envoyer
ses retours. Dans ce cadre, elle veille à recueillir les observations de l’AFD et des autres acteurs. Au
plus tard 10 jours ouvrés après la réception des observations et/ou commentaires éventuels sur le
rapport provisoire, l’assistance technique transmettra une version finale définitive des livrables au
coordonnateur de la CGP.
La prestation fera l’objet d’un suivi aligné sur celui du projet. Au quotidien, la prestation sera
suivie/supervisée par le/la coordinateur/trice du projet. Le CTE, en ce qui le concerne assurera un
suivi mensuel de la prestation. Enfin, le COPIL du projet procédera, dans le cadre de ses
prérogatives, à un suivi annuel/semestriel de la prestation (selon la fréquence de ses réunions).
Les indicateurs de l’appui seront adaptés à l’objectif de renforcement des capacités défini dans les
TDR. Le prestataire de l’assistance technique concevra et mettra en place de façon opérationnelle
des indicateurs pour un cadre de résultats permettant d’évaluer les progrès réalisés par les services
appuyés en matière d’exécution de leurs missions et de maîtrise des procédures et outils sur lesquels
vont porter les appuis. La réussite de l’appui ne sera pas nécessairement évaluée sur la base du taux
d’exécution des actions prévues et des livrables produits mais principalement sur la qualité des
processus de travail et sur l’appréciation des progrès réalisés en matière d’autonomie des acteurs
concernés dans leur exécution.
Une attention toute particulière sera apportée à la méthodologie de suivi qualitatif dans la mesure
où l’appréciation en est toujours plus compliquée que lorsqu’il s’agit d’indicateurs simples et
quantifiables. Dans son offre technique, le soumissionnaire présentera donc une méthode et des
indicateurs permettant d’évaluer les effets progressifs de l’assistance technique.
Cette expertise senior constitue le fer de lance du dispositif d’assistance technique, portée par le
Projet. Elle assurera une présence permanente auprès de la CGP et accompagnera, au quotidien, la
mise en œuvre des activités, en apportant des appuis techniques à la demande de la maîtrise
d’ouvrage. Il sera basé à Moroni, avec, en cours de projet quelques missions courtes à Anjouan.
Le.la Chef.fe de mission aura une expérience réussie d’au moins dix (10) ans dans (i) le pilotage de
projets, (ii) la direction d’établissement de formation professionnelle, (iii) l’ingénierie de formation
et pédagogique, (iv) le montage d’actions partenariales avec différents types de structures
(entreprises et organismes publics, organisations professionnelles, centres de formation, organismes
de recherche), (v) la conduite de l’évolution des organisations et iv) le transfert de compétences.
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Ses expériences professionnelles l’auront amené à manager des équipes dans un contexte à forte
complexité, assorti d’enjeux politiques forts et confronté à des résistances culturelles ou
corporatistes. Sa capacité d’écoute, d’adaptation, de compréhension des attendus locaux
incontournables sera un atout majeur pour la réussite de sa mission. En raison de l’importante
production attendue de documents de diverses natures, ses capacités rédactionnelles seront avérées
ainsi que ses facilités à prendre la parole dans des contextes variés et à animer et mener des réunions
formelles et décisionnelles ou plus centrées sur du brainstorming et de la production de valeur
ajoutée conceptuelle et opérationnelle.
Une ou plusieurs expériences dans un ou des pays comparable(s) aux Comores (notamment dans la
zone Océan Indien ou Afrique continentale), a fortiori sur un poste similaire, sera considérée comme
un atour important.
Ces expertises perlées pourront être assurées par des experts recrutés par le prestataire, y compris
potentiellement dans la sous-région (Océan indien) ou plus éloignés.
Leur intervention combinera du présentiel mais aussi une partie de travail à distance en mobilisant
les outils du travail numérique et partagé. Leur profil pourra relever d’actifs en exercice
professionnel mais dont la disponibilité temps risque d’être limitée. Le recours à des experts retraités
au parcours professionnel riche et diversifié sera également intéressant. Plus disponibles ils pourront
en plus assurer plus facilement un suivi régulier entre les missions et consacrer du temps à la
rédaction/relecture/consolidation de documents produits et le suivi régulier entre les missions (cf.
liste des livrables). Leur apport se traduira normalement par une réactivité renforcée des groupes de
travail qu’ils accompagneront :
Les experts seront recrutés dans leur spécialité avec un niveau BAC + 3 à BAC + 5 et dotés d’une
expérience en ingénierie/mise en œuvre de formation professionnelle avérée dans la spécialité pour
laquelle ils candidatent (10 ans d’expérience dans des fonctions de formateur, responsabilité d’un
centre de formation/enseignement dans le domaine...)
Les experts devront aussi présenter une expérience avérée en implémentation d’équipements
pédagogiques dans la spécialité pour laquelle ils candidatent. Des titulaires ou d’anciens titulaires
dans des fonctions de directeur des études, de directeur d’un centre de formation dans le domaine
concerné par leur candidature sont des exemples de profils pertinents pour ces missions
Ces expertises seront ciblées de façon à intervenir simultanément sur les différents établissements
de formation soutenus par le Projet PROFI. Les expertises seront donc recrutées sur la qualité de
leur parcours professionnel en lien avec les thématiques ciblées en apportant une attention
particulière à leur capacité à accompagner la mise en place des activités opérationnelles et à
formaliser la méthodologie la mieux appropriée dans des documents synthétiques et à visée
d’opérationnalisation immédiate et de dissémination future dans d’autres structures de formation.
La capacité d’adaptation des experts à des contextes très différenciés au sein des centres de
formation/composantes de l’Université sera appréciée.
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Responsables de cellules dédiées à l’entrepreneuriat étudiant, responsables de services de relations
avec les entreprises, directeurs de structures importantes de formation technologique
professionnalisante sont des fonctions intéressantes dans le profil des candidats. Ceux qui auront
exercé des fonctions de direction à spectre large présentent une valeur ajoutée est recherchée par le
Projet.
Concernant l’appui à la recherche. Les expertises recherchées seront issues du monde universitaire
et auront exercé des fonctions de responsabilité dans les structures internes (direction de
composante, vice-présidence recherche, direction de laboratoire...). Des profils ayant participé à des
évaluations de dispositifs de recherche au sein d’établissements d’enseignement supérieur
apporteront sans aucun doute une valeur ajoutée sur cette thématique.
Outre les expertises ci-dessus, le prestataire devra mettre en place un dispositif de « back-stopping »
performant, garantissant une bonne exécution de la prestation, une organisation et coordination
performantes des missions d’expertise, et un contrôle-qualité renforcé des livrables et produits. De
manière à ce que l’expert résident ne soit pas surchargé par l’organisation logistique des missions,
le prestataire pourrait s’attacher l’appui d’un référent local en charge de ces aspects.
De façon prévisionnelle, le volume d’appui (hors back-stopping) est de 800 expert-jour pour
l’expertise résidente et de 1 250 expert-jour pour les expertises perlées, réparties comme suit :
- Environ 735 jours-experts pour les ATP-S
- Environ 510 jours-experts pour les AT-CT
Nous rappelons que l’élaboration des filières, pour chaque thématique, doit assurer la fluidité et la
cohérence du parcours académique sur l’ensemble du continuum éducatif. La distribution des jours
pourrait aussi être modulée entre les filières pour les expertises sectorielles, au-regard des
opportunités de partenariats avec des structures d’enseignement pairs – qui pourraient accompagner
en partie la création/révision des diplômes.
Nous rappelons aussi que les volumes ici indiqués en ingénierie pédagogique concernent les
curricula et les équipements, la formation de formateurs, le suivi du démarrage et la remédiation des
filières.
Il est prévu de mettre à la disposition de la mission d’assistance technique un bureau, logé au sein
de la CGP, pour l’expertise résidente. Le consultant devra cependant se doter des équipements et
matériels informatiques techniques, bureautiques, de transport (véhicule) et de communication
nécessaires à l’exécution des prestations. A cet effet, il décrira avec précision dans son offre
l’organisation matérielle et logistique qu’il compte mettre en place et en précisera le coût. Un poste
de travail au sein de la CGP sera mis à disposition des experts recrutés dans le cadre des expertises
techniques thématiques perlées.
Il devra prévoir les moyens associés à la tenue des déplacements à Anjouan, sur une base de 220
expert-jour sur la durée du projet, correspondant – de façon prévisionnelle et estimative – à 40
missions de 5 jours.
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11. DOCUMENTS A DISPOSITION – ANNEXES
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ANNEXE 1 : Organisation administrative du Ministère de l’Education Nationale
Légende
CIPR : Circonscription d’Inspection Pédagogique Régionale
DAF : Direction Administrative et Financière
DGA/PL : Direction Générale de l’Alphabétisation
DGES/R : Direction Générale de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche
DGET : Direction Général de l’Enseignement Technique
DGP : Direction Générale de la Planification
DGP/PE : Direction Générale de la Politique et des Programmes d’Enseignement
IGEN : Inspection Générale de l’Education Nationale
ONEC : Office National des Examens et des Concours
: Relations hiérarchiques et fonctionnelles au niveau central
: : Relations hiérarchiques et fonctionnelles au niveau déconcentré
: Relations fonctionnelles (travail collaboratif, partenariats)
L’Université est dirigée par un Président élu pour 4 ans. Les instances décisionnaires sont un Conseil
d’administration (CA), un Conseil scientifique (CS) et un Conseil des études et de la vie
universitaire (CEVU). L’Administration Centrale est ainsi structurée :
- un secrétaire général qui coordonne l’action administrative avec des services d’appui ;
- trois directeurs en charge des études et de la scolarité (DES), des ressources humaines (DRH),
des relations universitaires internationales (DRUI) ;
- et un agent comptable.
Les facultés, instituts, écoles et centres sont administrés par un conseil de composante. Les Centres
Universitaires d’Anjouan et de Mohéli ont des statuts de composantes dirigées par un directeur de
Centre. Le service universitaire de formation permanente (SUFOP) est en charge de proposer et
déployer une offre de formation continue auprès du secteur public et privé.
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