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S I L Cours : TELEINFORMATIQUE ET RESEAU S I L Cours : TELEINFORMATIQUE ET RESEAU

Et 2ème année Et 2ème année


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Titre 2 : MODELES OSI ET TCP/IP R I T
Titre 2 : MODELES OSI ET TCP/IP

• De décrire le mécanisme d’encapsulation et de donner pour les couches basses


(couche 1 à 4) les principales informations qui sont encapsulées dans l’en-tête. De
décrire la pile de protocoles TCP/IP, d’en donner les 4 couches dans l’ordre et de citer
les principaux protocoles intervenants au niveau des ces différentes couches.
Titre 2 : Modèles OSI et TCP/IP • De comparer le modèle OSI avec la pile de protocoles TCP/IP.
• D'expliquer le fonctionnement des principaux protocoles de la pile TCP/IP.
Objectifs : Identifier les différentes couches de chacun des modèles TCP/IP
et OSI 2 Introduction
Au cours des deux dernières décennies, le nombre et la taille des réseaux ont augmenté
considérablement. Cependant, bon nombre de réseaux ont été mis sur pied à l'aide de plates-
 Application formes matérielles et logicielles différentes. Il en a résulté une incompatibilité entre de
nombreux réseaux et il était devenu difficile d'établir des communications entre des réseaux
fondés sur des spécifications différentes. Pour résoudre ce problème, l'Organisation
 Présentation Internationale de Normalisation (ISO/International Organization for Standardization) a
examiné de nombreuses structures de réseau. L'ISO a reconnu l'opportunité de créer un
MODELE réseau qui
 Session
aiderait les concepteurs à mettre en œuvre des réseaux capables de communiquer entre
eux et de fonctionner de concert (interopérabilité). Elle a donc publié le modèle de référence
 Transport OSI (Open System Interconnection) en 1984.

Dans la suite de ce cours, nous parlerons régulièrement d’ordinateur source, appelé aussi hôte
 Réseau source ou ordinateur émetteur, qui est l’ordinateur d’où proviennent les messages (données).
L’hôte de destination ou ordinateur récepteur est celui auquel les messages sont destinés.
 Liaison de donnée

 Physique

Chapitre 1. Le modèle OSI et la pile de Fig. 1. Communication Réseau.

protocoles TCP/IP 3 Les protocoles


Pour que des paquets de données puissent se rendre d'un ordinateur source à un ordinateur de
destination sur un réseau, il est important que toutes les unités du réseau communiquent dans
la même langue ou protocole. Un protocole consiste en un ensemble de règles qui augmentent
1 Objectifs de ce chapitre l'efficacité des communications au sein d'un réseau.
À l’issue de ce chapitre, vous serez capable : De manière plus technique, les protocoles sont les règles qui régissent :
• De décrire le modèle conceptuel OSI, d’en donner les 7 couches dans l’ordre et de
- le contenu,
décrire brièvement leurs fonctionnalités.
- le format,

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- la synchronisation, Cette conception en couches donne aux concepteurs une plus grande souplesse d'adaptation. Si
- la mise en séquence l'on scinde de cette façon les fonctionnalités, c'est parce que les différents composants matériels
- le contrôle d'erreurs des messages échangés entre les éléments du réseau. et logiciels sont réalisés par différents concepteurs.
Lorsqu'on parle de protocole, on se réfère généralement à un ensemble de protocoles nommé Lorsque l'on doit s'adapter à un matériel spécifique, seule une partie de la pile de protocole
pile de protocoles qui couvre l'ensemble du modèle OSI. Ce concept correspond à une sera modifiée. Deux groupes ont permis de définir des normes réseau dans un effort de
architecture très élaborée. standardisation des technologies réseau:
• ISO: Organisation Internationale de normalisation : a défini le modèle OSI
• IEEE: Institut des Ingénieurs électriciens et électroniciens : l'a défini plus en profondeur

4 Pile de protocole du modèle OSI


4.1 Historique
Au début, le développement des LAN (réseaux locaux), des MAN (réseaux métropolitains) et
des WAN (réseaux étendus) a été plutôt chaotique à bien des égards.

Le début des années 1980 a été marqué par une croissance exceptionnelle du nombre et de
la taille des réseaux. Les entreprises ont rapidement pris conscience des économies qu'elles
pouvaient réaliser et des gains de productivité associés à la technologie des réseaux. Elles en
ont donc ajouté de nouveau et développé ceux qui existaient aussi rapidement que le permettait
Fig. 2. Au sujet des protocoles le progrès des nouvelles technologies et des produits de gestion de réseau.

Système de couches Vers le milieu des années 1980, les entreprises ont commencé à faire face à des problèmes
consécutifs à cette extension effrénée. Il devenait en effet de plus en plus difficile pour les
La fonction d'un réseau est de permettre l'échange d'informations entre ordinateurs. Pour ce réseaux utilisant des implémentations et des spécifications différentes de communiquer entre
faire, un certain nombre de tâches doivent être accomplies dans un ordre chronologique avant eux. Les entreprises se sont alors rendu compte qu'elles devaient s'éloigner des systèmes de
que les données ne puissent être envoyées sur le support de transmission. réseau propriétaires.
Ces étapes constituent les couches de la pile de protocole utilisé. Chacune ajoute l'information Pour résoudre le problème de l'incompatibilité des réseaux et leur incapacité à communiquer
nécessaire à la couche correspondante sur l'ordinateur récepteur. La couche n d'un ordinateur entre eux, l'Organisation Internationale de Normalisation (ISO) a examiné des structures
communique avec la couche n d'un autre ordinateur. Les règles et conventions utilisées lors de de réseau telles que DECNET, SNA et TCP/IP afin d'en dégager un ensemble de règles. À la
cette communication sont collectivement appelées protocole de couche n. suite de ces recherches, l'ISO a mis au point un modèle de réseau pour aider les fournisseurs à
créer des réseaux compatibles avec d'autres réseaux.
Chaque couche connaît des informations à son propre niveau.
• la couche Y sait comment indiquer à la carte réseau d'envoyer des données mais elle ne 4.2 Rôle et avantages
connaît rien du serveur ni de la machine dont les données sont redirigées.
Le modèle de référence OSI (Open System Interconnection - interconnexion de systèmes
• la couche X sait comment communiquer avec le serveur mais elle ne sait rien de la ouverts), publié en 1984, a ainsi été créé comme une architecture descriptive. Ce modèle a
manière dont on envoie un message sur la carte réseau. offert aux fournisseurs un ensemble de normes assurant une compatibilité et une
Couche X je connais le serveur je ne sais pas envoyer des données sur la carte interopérabilité accrues entre les divers types de technologies réseau produites par de
nombreuses entreprises.
Couche Y je sais envoyer des données sur la carte je ne connais pas le serveur Le modèle OSI décrit la façon dont une communication entre deux ordinateurs doit se
Il faut évidemment que les 2 machines possèdent le même protocole pour que les informations décomposer. Il prévoit sept couches et stipule que chacune de ces couches doit être isolée
ajoutées d'un côté puissent être interprétées de l'autre. Combinées les unes aux autres, ces des autres par une interface bien définie. Chacune des couches correspond à une
couches permettent d'obtenir un réseau local.

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fonctionnalité particulière d’un réseau. Le découpage du réseau en sept couches présente les
avantages suivants :
• il permet de diviser les communications sur le réseau en éléments plus simples, ce qui
permet de les comprendre plus facilement;
• il uniformise les éléments du réseau afin de permettre le développement et le soutien
multi constructeur;
• il permet à différents types de matériel et de logiciel réseau de communiquer entre
eux;
• il empêche les changements apportés à une couche d'affecter les autres couches,
ce qui assure un développement plus rapide;
• il divise les communications sur le réseau en éléments plus petits.
De nombreux projets de développement ont tenté de créer un système réseau totalement
conforme à l'architecture OSI, mais aucun produit n'en est sorti.
Fig. 4. Les couches du modèle OSI

Chaque couche du modèle OSI est constituée d’éléments matériels et logiciels et offre un
service à la couche située immédiatement au-dessus d’elle.

Fig. 3. Correspondance OSI et TCP/IP

Les systèmes d'exploitation réseau de la plupart des fabricants n'utilisent que trois ou quatre
protocoles. Le modèle OSI reste un outil de référence courant pour les professionnels.

Fig. 5. Quelques outils propres à chaque couche


4.3 Les couches
Les couches 1, 2, 3 et 4 sont dites basses alors que les couches 5, 6 et 7 sont dites hautes.

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4.4 Fonc onnement 5. Session Cette couche fournit des services à la couche Présentation. Les fonctions de cette
couche permettent aux applications fonctionnant sur deux stations de travail de
Supposons un message devant être transmis d’une machine émettrice A vers une machine COORDONNER LEURS COMMUNICATIONS en une seule session (qui peut être
réceptrice B. Ce message est, par exemple, généré par une application tournant sur la machine considérée comme un dialogue très structuré). La couche Session est
A. Il va franchir les différentes couches du modèle OSI sur la machine A. Il transite via les responsable de la création de la session, de la gestion des paquets envoyés dans
différents nœuds du réseau. Chacun de ceux-ci va traiter le message au niveau des couches un sens et dans l'autre durant celle-ci ainsi que de sa clôture.
basses du modèle OSI. Lorsqu’il atteint la machine B, il remonte à travers l’ensemble des Alors que les couches Application, Présentation et Session se rapportent aux applications,
couches du modèle OSI jusqu’à l’application chargée de le traiter. les quatre couches dites inférieures se rapportent au transport des données.
4. Transport La couche Transport SEGMENTE les données envoyées par le système de l'hôte
émetteur et les rassemble en flux de données sur le système de l'hôte récepteur.
La frontière entre la couche Transport et la couche Session peut être vue comme
la frontière entre les protocoles d'application et les protocoles de flux de
données.
Les questions comme la façon d'assurer la fiabilité du transport entre deux
systèmes hôtes relèvent de la couche Transport. La fourniture d'un service fiable
lui permet d'assurer la détection et la correction des erreurs, ainsi que le
contrôle du flux d'informations. Lorsque plusieurs paquets sont traités
simultanément, comme lorsqu'un fichier est fragmenté en de multiples paquets
à transmettre, la couche Transport contrôle la SEQUENCE des composants du
message et régule le flux du trafic pour qu'il ne franchisse pas certaines limites.
Lorsqu'un DOUBLON de paquet arrive, cette couche le DETECTE ET L'ELIMINE.
SPX et TCP sont des protocoles de la couche Transport.
3. Réseau Cette couche AIGUILLE les paquets en fonction des besoins pour les faire parvenir
Fig. 6. Les couches du modèle OSI (anglais) à leur destination. Elle est responsable de l'adressage et de la livraison des
paquets de messages. Alors que, la couche Liaison de données ne connaît que
En résumé, le rôle de ces sept couches est le l'ordinateur immédiatement adjacent, la couche Réseau est responsable de la
ROUTE COMPLETE d'un paquet, de la source à la destination. IPX et IP sont
suivant :
des exemples de protocoles de la couche réseau. Cette couche traduit les
7. Application Cette couche est celle que les PROGRAMMES D'APPLICATION perçoivent. Les adresses logiques de réseau et les noms en leur contrepartie physique.
messages qui doivent être envoyés sur le réseau entrent dans le modèle OSI par Liaison de données La couche Liaison de données assure un TRANSIT FIABLE des données
cette couche (courrier électronique, transfert de fichiers), traversent les sur une LIAISON PHYSIQUE. Ainsi, la couche Liaison de données s'occupe de
différentes couches vers le bas jusqu'à la couche 1 (physique), arrivent à l'autre l'adressage physique (plutôt que logique), de la topologie du réseau, de l'accès
station de travail et remontent les couches jusqu'à ce qu'ils atteignent au réseau. Cette couche connaît la représentation des données définie par le
l'application de l'autre ordinateur en traversant sa propre couche Application. réseau (structure des bits, modes de codages et jetons). C'est à ce niveau, que
Cette couche se distingue des autres couches du modèle OSI en ce sens qu’elle les erreurs de transmission sont détectées. Du fait de sa complexité, la couche
ne fournit aucun service aux autres couches du modèle OSI, mais seulement aux de liaison de données est souvent subdivisée en une couche de contrôle d'accès
applications à l’extérieur de celui-ci. au support (MAC) et une couche de contrôle de liaison logique (LLC). La couche
6. Présentation Lorsque des ordinateurs IBM, Apple, DEC, NeXT et Burroughs veulent de contrôle d'accès au support régit l'accès au réseau (passage de jetons et
communiquer entre eux, il faut bien entendu effectuer un certain nombre de détection de collisions) et contrôle ce réseau. La couche de contrôle de liaison
CONVERSIONS et de réorganisations des octets. La couche Présentation s'assure logique, a pour rôle d'envoyer et de recevoir les messages de données de
que les informations envoyées par la couche application d'un système sont l'utilisateur. Ethernet et Token Ring sont des protocoles de la couche de liaison
lisibles par la couche application d'un autre système. Elle se charge également de données.
de la COMPRESSION et du CRYPTAGE des données à transmettre puis du Couche physique Cette partie du modèle OSI définit les CARACTERISTIQUES PHYSIQUES
décryptage et de la décompression de celles-ci sur l'ordinateur destinataire.

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ET ELECTRIQUES DES CONNEXIONS qui constituent le réseau (paires torsadées,


câbles en fibre optique, câbles coaxiaux, connecteurs, répéteurs, etc.). Cette
couche est assimilable à une couche de niveau matériel. Elle convertit les bits
en signaux ou l'inverse.

Fig. 8. Illustration du processus d'encapsulation des données.

4.6 Etapes
Couches hautes : Lorsqu’un utilisateur envoie des données sur le réseau, celles-ci vont subir
une série de conversions en traversant les couches hautes du modèle OSI afin de les rendre
aptes à circuler dans l’interréseau.

Fig. 7. Schéma de principe de l’échange entre deux ordinateurs

4.5 L’encapsula on
Au sein d'un réseau, toutes les communications partent d'une source et sont acheminées vers
une destination. Les informations envoyées sur le réseau sont appelées données ou paquets
de données. Si un ordinateur (hôte A) veut envoyer des données à un autre ordinateur (hôte B),
les données doivent être préparées grâce à un processus appelé encapsulation.

Ce processus conditionne les données en leur AJOUTANT des informations relatives au


protocole avant de les transmettre sur le réseau. Ainsi, en descendant dans les couches du
modèle OSI, les données reçoivent des EN-TETES, DES EN-QUEUES et d'autres informations.
Fig. 9. Encapsulation des données dans les couches hautes du modèle OSI
Pour comprendre comment se produit l'encapsulation, examinons la manière dont les données
traversent les couches. Les données qui sont envoyées par la source traversent les couches. Couche transport : Cette phase consiste à préparer les données pour le transport sur
Comme vous pouvez le constater, la présentation et le flux des données échangées subissent l’interréseau. En utilisant des segments, la fonction de transport s'assure que les systèmes hôtes
des changements au fur et à mesure que les réseaux fournissent leurs services aux utilisateurs. situés à chaque extrémité peuvent communiquer de façon fiable.
Les réseaux doivent effectuer cinq étapes de conversion afin d'encapsuler les données.

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R I T Couche réseau : Ensuite, les données sont organisées en paquets contenant un en-tête réseau
constitué des adresses logiques d'origine et de destination. Ces adresses aident les unités
réseau à acheminer les paquets dans le réseau suivant un chemin déterminé.

Fig. 10. Encapsulation des données par la couche Transport du modèle OSI
Fig. 11. Encapsulation des données par la couche Réseau du modèle OSI

Couche liaison de données : Lors de la phase suivante, l'adresse locale est ajoutée à l'entête
de liaison. Chaque unité réseau doit placer le paquet dans une trame. La trame permet d'établir
la connexion avec la prochaine unité réseau directement connectée dans la liaison. Chaque
unité se trouvant sur le chemin réseau choisi doit effectuer un verrouillage de trame pour
pouvoir se connecter à la prochaine unité.

Fig. 12. Encapsulation des données par la couche Liaison de données

Couche physique : Enfin, la trame doit être convertie en une série de bits pour la
transmission sur le média (habituellement un fil). Une fonction de synchronisation permet
aux unités de distinguer ces bits lorsqu'ils circulent sur le média. Tout au long du trajet suivi
dans l'interréseau physique, le média peut varier. Ainsi, le message électronique peut provenir
d'un réseau local, traverser le backbone d'un campus, sortir par une liaison WAN pour atteindre
sa destination sur un autre LAN éloigné.

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Modèle OSI Modèle OSI

Dès que les couches 7, 6 et 5 ont ajouté leurs informations, la couche 4 en ajoute d'autres.
L'unité de données de protocole de couche 4, est appelée segment.

Ensuite, la couche réseau fournit un service à la couche transport, qui présente les données au
sous-système de l'interréseau. La couche réseau est chargée de déplacer les données à travers
l'interréseau. Pour ce faire, elle encapsule les données et leur annexe un en-tête de manière à
créer un paquet (soit la PDU de couche 3). L'en-tête contient les informations requises pour
effectuer le transfert, notamment les adresses logiques de la source et de la destination.

La couche liaison de données fournit un service à la couche réseau. Elle encapsule les
informations de couche réseau dans une trame (PDU de couche 2). L'en-tête de trame contient
les informations (des adresses physiques, notamment) nécessaires à l'exécution des fonctions
de liaison.

Fig. 13. Encapsulation des données par la couche Physique du modèle OSI La couche physique fournit ensuite un service à la couche liaison de données. Elle code la
trame de liaison en une série de bits en vue de la transmettre sur un média (habituellement un
Nous pouvons donc constater que des en-têtes et en-queues sont ajoutés au fur et à mesure fil) au niveau de la couche 1.
que les données descendent dans les couches du modèle OSI. Elles seront décodées par les
couches correspondantes de la machine destination.
4.9 La couche physique
4.7 Désigna on des données au niveau de chaque couche La couche physique ne s’occupe que de la transmission des bits de façon brute. Il faut veiller
Afin de permettre l'acheminement des paquets de données entre l'ordinateur source et celui de à ce qu’un bit à 1 envoyé par l’émetteur soit reçu comme un bit à 1.
destination, chaque couche du modèle OSI au niveau de l'ordinateur source doit
communiquer avec sa couche homologue sur l'ordinateur de destination. Cette forme de Les normes et standards de la couche physique définissent le type de signaux émis
communication est appelée communication d'égal à égal. (modulation, puissance, portée), la nature et les caractéristiques des supports (câble, fibre
optique), les sens de transmission, le codage et la synchronisation de bits.

La couche physique a également comme objectif de fixer les caractéristiques des matériels
utilisés pour relier physiquement les équipements d’un réseau.

 Types de transmission
Dans une transmission en signal de base, il est nécessaire de définir des niveaux de tension
correspondant à un bit 0 ou 1. On peut considérer que le 0 correspond à une tension nulle alors
que la valeur 1 est représentée par une tension +V.
Supposons que l’on transmette l’octet suivant : 01100100. On a donc le signal de la figure
Fig. 14. Communication d’égal à égal entre couches correspondantes du modèle OSI cidessous.

Au cours de ce processus, le protocole de chaque couche sur la machine source assure


0 1 1 0 0 1 0 0
l'échange d'informations avec la couche homologue sur la machine de destination comme +V
l'illustre la figure. Les structures de données manipulées par chaque couche s'appellent unités
de données de protocole (ou PDU).
0
Chaque couche s'appuie sur les services de la couche OSI sous-jacente. Pour fournir ce
service, la couche inférieure a recours à l'encapsulation pour placer l'unité de données de t1 t2 t3 t4

protocole de la couche supérieure dans son champ de données. Elle ajoute ensuite les en-têtes
tx : transition
et les en-queues dont elle a besoin pour remplir ses fonctions. moment de l'évaluation fin de la période de transmission d'un bit

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Modèle OSI Modèle OSI

Fig. 15. Transmission en signal de base

Pour que le récepteur puisse interpréter correctement le signal, il faut que l’émetteur et
lui définissent l’instant où le signal doit être évalué. Supposons que cette évaluation a
lieu au milieu de la durée de transmission d’un bit. Chaque transition du signal de 0
à +V ou inversement correspond au début de la transmission d’un nouveau bit. Le
récepteur peut ainsi se recaler avec l’émetteur puisqu’il sait qu’une demi durée de
transmission plus tard il doit évaluer le signal pour l’interpréter.

Lors de la transmission d’une séquence de plusieurs bits identiques, il peut y avoir un Fig. 17. Codage Manchester
décalage entre l’émetteur et le récepteur et par conséquent des erreurs d’interprétation.
On a donc intérêt à multiplier le nombre de transition afin d’aider la synchronisation Notre séquence devient :
entre émetteur et récepteur.

Le signal tout ou rien, qui vient d’être envisagé, présente un autre inconvénient, au cours
de la transmission le signal se superpose avec des signaux parasites (bruit électronique)
véhiculé par la ligne. Il peut être difficile de distinguer la tension correspondant à un bit
à 1 de celle d’un bit à 0 (il n’y a jamais absence de signal sur la ligne).

Pour éviter ce problème, on peut adopter une codification qui consiste à représenter le 1
par +V et le 0 par –V. On obtient alors un signal NRZ (non-retour à zéro). La même
séquence donne :
0 1 1 0 0 1 0 0

Fig. 18. Transmission en signal de base avec codage Manchester

4.10 La couche liaison de données


Les véritables messages sont composés non pas de simples bits mais de groupes de bits ayant
une signification. La couche liaison de données reçoit les messages, appelés trames 1 ,
provenant des couches supérieures. Une des fonctions principales de cette couche consiste à
désassembler ces trames en bits de transmission ou de les reconstituer à partir des bits reçus.

La couche liaison de données est responsable du transfert sans erreur de ces trames d’un
Fig. 16. Transmission en signal de base avec codage NRZ ordinateur à l’autre par l’intermédiaire de la couche physique. Cela permet à la couche réseau
d’assurer en principe un transfert sans erreur sur le réseau.
Avec ce codage, la machine réceptrice ne doit plus détecter l’absence de signal sur la En principe, lorsque la couche liaison de données envoie une trame, elle attend un accusé de
ligne mais le changement de sens de la tension. Mais, cette codification ne résout pas réception de la part du récepteur. La couche liaison de données du récepteur détecte les
le problème du décalage entre l’émetteur et le récepteur lors de la transmission de longue problèmes qui se sont éventuellement produits avec la trame lors de la transmission. Les
séquence de bits identiques. trames qui n’ont pas fait l’objet d’un accusé de réception ou les trames qui ont été
Différentes codifications ont été imaginées afin d’augmenter le nombre de transitions. endommagées lors de la transmission, sont de nouveau envoyées.
Le codage Manchester est un codage biphasé, c’est-à-dire sans retour à zéro. Ici, le signal
Son rôle est de détecter, si possible, et de corriger les erreurs dues au support physique et
change au milieu du temps de transmission de chaque bit. Pour coder un 0, le courant est
de signaler à la couche réseau les erreurs irrécupérables.
négatif sur la première moitié de l’intervalle et positif sur l’autre moitié. Pour coder un
1, on utilise le codage inverse.
0 1
1
Trame de données : structure logique et organisée (niveau liaison de données) dans laquelle les données sont
placées.

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Nous commencerons par aborder le problème des différentes techniques de détection et de  Sous-niveaux
correction d’erreur.
La couche liaison de données est découpée en deux sous niveaux pour les réseaux locaux :
 La parité ver cale • Les techniques d’accès au support (Medium Access Control) – niveau MAC.
Ce niveau définit le moyen d’accéder au support de transmission commun à
Les systèmes les plus simples font appel à la parité qui ajoute, à chaque bloc de i bits (i= 7 ou toutes les stations connectées sur le réseau local
8) émis, un bit de parité de telle sorte que parmi les i + 1 bits transmis, le nombre de bits à 1
soit toujours pair (ou impair). • La procédure de communication proprement dite, désignée sous le terme de
niveau de contrôle du lien logique (Logical Link Control) – niveau LLC. Ce
Par exemple, dans le cas d’une PARITE PAIRE, si le bloc initial de 7 bits est égal à 1001001, le niveau comporte une grande partie des fonctionnalités de la couche liaison de
bloc de 8 bits émis sera 10010011. A la réception, le décodeur calcule le nombre de bits à 1 et données.
dans le cas de notre parité paire, la transmission sera considérée correcte si le nombre est pair.
Par contre, si le nombre de bits à 1 est impair, on peut conclure qu’il y a eu erreur de La couche liaison de données est couverte par plusieurs normes de l’IEEE (802.1, 802.2, 802.3,
transmission. On ne peut pas détecter le ou les bits erronés. On peut juste déduire qu’il y a eu 802.4, 802.5).
erreur et demander la réémission du bloc en erreur. • La norme 802.1 concerne les fonctions de gestion de couches définies dans le
Source (PARITE PAIRE) : Récepteur: cadre de l’administration de réseau. Elle concerne tous les types de réseaux
1001001 1 100 0 001 1 locaux. La norme 802.2 définit le niveau LLC.
données parité faux  erreur détectée • Les normes 802.3 et suivantes concernent les différents niveaux MAC.
• 802.3 : CSMA/CD pour le Bus
100 0 00 0 1 • 802.4 : le Bus à jetons (Token Bus)
correct  erreurs non détectées. • 802.5 : anneau à jetons (Token Ring)
Comme on peut le constater dans le deuxième exemple ci-dessus, cette technique ne permet • 802.6 : définition des réseaux métropolitains
malheureusement pas de détecter un nombre pair d’erreurs. Deux erreurs consécutives dans
le même caractère se masquent mutuellement, la parité du bloc reste en effet inchangée dans  Contrôle d’accès au matériel
ce cas. Le bit de parité caractère permet de détecter un nombre impair d’erreurs dans la
transmission du caractère mais sans pouvoir les localiser donc les corriger. La sous-couche MAC de la couche liaison de données assure l’interface avec la carte réseau.
Ces fonctionnalités permettent de faciliter l’accès au réseau par l’intermédiaire de la carte
Outre son rôle de détection de transmission, la couche liaison de données est chargée d’exécuter réseau. Celles-ci comprennent les méthodes de contrôle d’accès et la topologie du réseau.
les fonctions suivantes :
La couche liaison de données contrôle aussi la méthode de transmission (synchrone ou
• Etablissement et libération de la liaison de données sur des connexions physiques asynchrone) utilisée pour accéder au média de transmission.
préalablement activées.
• Supervision du fonctionnement de la liaison de données, selon le mode de  Gestion de l’adressage
transmission (synchrone ou asynchrone), la nature de l’échange (unidirectionnel,
bidirectionnel à l’alternat ou simultané), le type de liaison (point à point, multipoint, La couche liaison de données gère les adresses des différents dispositifs du réseau ce qui
boucle). permet d’envoyer un message à une machine particulière.
• Définition de la structure syntaxique des messages valides, de la manière Ces adresses sont appelées adresses physiques. Il s’agit d’adresses uniques associées aux
d’enchaîner émission et réception selon un protocole spécifique normalisé ou non. composants matériels relatifs au réseau de l’ordinateur. Dans le cas de réseau Ethernet ou Token
Le protocole BSC (Binary Synchronus Communication), procédure orientée caractères, est Ring, cette adresse physique est enregistrée dans la MEMOIRE ROM DE LA CARTE RESEAU.
basé sur la transmission de blocs de caractères représentés principalement en ASCII (7 bits) ou
en EBCDIC (8 bits) avec acquittement à l’alternat.

Emetteur Récepteur

Les erreurs détectées sont corrigées par demande de retransmission. Les messages émis selon
le protocole BSC le sont sous forme de blocs de taille appropriée aux possibilités de la ligne.

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Modèle OSI Modèle OSI

Le format de l’adresse est associé à la méthode de contrôle d’accès au média de transmission 4.11 La couche réseau
en relation directe avec la sous-couche MAC de la couche liaison de données. Cela explique
pourquoi l’adresse physique est souvent désignée par ADRESSE MAC2.  Rôle
L'adresse MAC est un numéro unique définit par les constructeurs et composé de douze
caractères hexadécimaux. Exemple : 00:07:CB:C4:48:C9. Deux ordinateurs équipés de carte Si la couche liaison de données gère la communication entre les entités d’un MEME RESEAU,
réseau ne peuvent donc pas avoir la même adresse MAC, ce qui permet d'organiser un filtrage, la couche réseau effectue cette opération entre des entités se trouvant sur des RESEAUX
machine par machine. logiquement SEPARES.

Au niveau de la couche liaison de données, les adresses permettent d’identifier les trames de
données, et chaque entité est chargée de surveiller le réseau et de réceptionner les trames qui
lui sont adressées. Il est clair que sur les interréseaux, qui peuvent être de très grande taille et
construits à partir de réseaux de types différents, il est impossible d’acheminer les données
uniquement à l’aide de l’adresse physique. Imaginez que votre carte réseau soit obligée de
contrôler chaque paquet provenant de n’importe quel point du réseau Internet afin de rechercher
la correspondance avec votre adresse physique, c'est tout à fait impossible.

Les réseaux de plus grande taille nécessitent donc la mise en œuvre de moyens de ROUTAGE
et de FILTRAGE des paquets de manière à réduire le trafic sur le réseau et les temps de
transmission. La couche réseau utilise des algorithmes de routage pour guider les paquets
depuis leur réseau source vers le réseau de destination. Elle dirige le processus d’adressage
et d’acheminement des paquets et supervise le processus de définition des chemins de
livraison des paquets à travers l’interréseau.
Fig. 20. Adresse Mac - Filtrage par adresse Mac
Au niveau de la couche réseau, chaque réseau faisant partie d’un interréseau se voit attribuer
Dans la plupart des réseaux LAN, les paquets envoyés vers une station particulière sont en une adresse de réseau servant au routage des paquets. Ces adresses logiques sont attribuées
fait expédiés à l’ensemble des stations du réseau. Chacune d’elles est donc obligée lors de la configuration des réseaux et doivent être uniques dans l’interréseau.
d’interpréter la trame suffisamment loin pour déterminer l’adresse du destinataire. Seule la
machine à qui la trame est destinée va la répercuter vers les couches supérieures du La plupart des interréseaux sont des réseaux maillés incluant des voies de données
modèle OSI. Les autres machines vont ignorer le reste de la trame. redondantes pouvant être utilisées pour acheminer les messages. Généralement, un paquet part
de l’ordinateur source situé sur un segment de LAN et traverse d’autres segments de LAN
Dans certaines circonstances, des trames expédiées sur le média de transmission sont destinées jusqu’à atteindre le segment de l’ordinateur de destination.
à L’ENSEMBLE DES MACHINES DU RESEAU. Dans ce cas, l’adresse de destination est une adresse
particulière dite adresse de diffusion ou de BROADCAST qui va être acceptée par toutes les
machines.  Techniques de commuta on
La sous-couche LLC de la couche liaison de données assure le contrôle d’erreurs et le contrôle Plusieurs techniques de commutation peuvent être utilisées pour acheminer les données d’un
de flux pour les liaisons uniques entre des dispositifs communicants. Le contrôle d’erreur, à ce segment de réseau vers un autre segment. On peut citer :
niveau, se contente de détecter les erreurs de transmission dans les trames reçues et à en • la commutation de circuits
demander la retransmission. • la commutation de messages
• la commutation de paquets

 Le problème de la conges on
Les problèmes de congestion se produisent lorsque les nœuds d’un réseau saturent leur
file d’attente et par conséquent perdent des paquets. Ce problème peut se produire
quels que soient les efforts pour contrôler le flux.
2
Sur un réseau informatique, le filtrage par adresse MAC permet de n'autoriser que certaines machines à se
connecter : il faut au préalable renseigner dans le panneau d'administration de la box l'identifiant unique (adresse
MAC) de chaque machine officiellement acceptée (vos ordinateurs, smartphones, consoles, etc.). Le

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Modèle OSI Modèle OSI

Il faut alors arriver à résoudre le problème sans l’aggraver. Si les paquets perdus sont Parmi les activités de cette couche, on peut citer :
réexpédiés ou si des messages de gestion de réseau se mettent à circuler en grand • La réorganisation des segments : lorsque de grands messages sont découpés en
nombre les performances du réseau vont s’écrouler très vite. segments avant d'être envoyés sur le réseau, la couche transport doit réordonner les
segments à leur arrivée du côté récepteur avant de pouvoir recomposer le message
On essaie d’éviter le problème de la congestion en autorisant un paquet à ne rester dans d’origine.
le réseau qu’un temps limité fixé par le gestionnaire du réseau. Tout paquet est donc émis
avec une date fixée par une horloge commune au réseau. Si un nœud s’aperçoit que • Le contrôle d’erreurs : si des segments sont perdus lors de leur transmission ou s’il
le temps de présence dans le réseau d’un paquet est dépassé, il le détruit. Cela permet y a duplication de certains d’entre eux, la couche transport doit lancer le processus
de détruire les paquets perdus par erreur d’adressage ou de routage ainsi que ceux bloqués de correction d’erreur. Cette couche détecte aussi les segments altérés en assurant un
dans un nœud. contrôle de bout en bout à l’aide de techniques telles que les sommes de contrôle
(checksum).
• Le contrôle de flux de bout en bout : la couche transport utilise des acquittements
pour gérer le contrôle de flux de bout en bout entre deux entités connectées. En plus
de l’acquittement négatif, certains protocoles de ce niveau peuvent demander la
retransmission des segments les plus récents.

4.13 La couche session


La couche session s’occupe du dialogue entre deux ordinateurs, en établissant, en supervisant
et en terminant les communications.

Une session est une connexion formelle entre un demandeur et un fournisseur de services.
Une session se compose au minimum de 4 phases.
• Etablissement de la connexion : durant cette phase, le demandeur de service sollicite
Fig. 24. Le problème de la congestion l’initiation d’un service. Lors du processus de mise en place, la communication est
établie et les règles sont négociées.
 Le routage • Transfert des données : grâce aux règles négociées, chacune des parties est informée
de ce qu’elle doit recevoir. La communication est par conséquent efficace et les erreurs
Le routage des paquets dans un réseau maillé consiste à fixer par quelle ligne de sortie chaque sont faciles à détecter.
commutateur réexpédie les paquets qu’il reçoit.
• Libération de la connexion : lorsqu’une session s’achève, la communication est
Ceci se fait en fonction de la destination finale du paquet et selon une table de routage qui terminée de façon méthodique.
indique pour chaque destination finale quelles sont les voies de sortie possibles.
• Correction d’erreur : la couche session dispose de mécanismes permettant de
rechercher les erreurs dans les paquets réassemblés qui ont été reçus de la couche
transport.
4.12 La couche transport
La couche transport comporte les procédures garantissant la délivrance fiable des messages à La phase d’établissement de la connexion définit les paramètres de la session de
leur destinataire. Le terme "fiable" ne signifie nullement sans erreur mais indique que celles- communication. Cette phase comprend plusieurs tâches parmi lesquelles nous pouvons citer :
ci doivent être détectées. Si des erreurs, telles que la perte de données sont identifiées, la spécification des services requis.
couche transport demande la retransmission des messages ou bien en informe les protocoles
des couches supérieures pour qu’ils en assurent la correction. • authentification de la demande de connexion utilisateur et exécution d’autres
procédures de sécurité.
La couche transport assure l’interfaçage entre les couches supérieures avec le réseau leur
• négociation des protocoles et paramètres de connexion.
dissimulant la complexité de fonctionnement du réseau.
• instauration d’un contrôle de communication et reconnaissance des procédures de
Une des fonctions importantes de cette couche est de DIVISER LES MESSAGES DE GRANDE
numérotation et de retransmission.
TAILLE EN SEGMENTS appropriés à leur transmission sur le réseau.

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Modèle OSI Modèle OSI

Une fois la connexion établie, les dispositifs impliqués peuvent initier le dialogue (phase de Au niveau de la machine réceptrice, la couche présentation convertit les données de format
transfert des données). En plus des données, les entités échangent des acquittements et d’autres indépendant reçues du réseau dans le format requis par le système local. Cette conversion peut
données de contrôle qui gèrent le dialogue. La couche session insère des points de comprendre les étapes suivantes :
synchronisation dans le flot de données et supervise leur réception. En cas d’erreur de le formatage des données : organisation des données, comportant 4 phases dont
transmission, l’ordinateur émetteur peut retransmettre les données en commençant par celles
• Conversion de séquencement de bits
envoyées après le dernier point de synchronisation au lieu de renvoyer la totalité du message.
• Conversion de séquencement d’octets
La couche session peut aussi intégrer des protocoles permettant de reprendre les connexions • Conversion de codage de caractères
ayant été interrompues. Après la mise en place d’une communication formelle, les entités • Conversion de syntaxe de fichier le cryptage : il permet de rendre illisibles les
reconnaissent une perte de connexion lorsque celle-ci n’a pas été libérée selon les règles. données pour les utilisateurs non autorisés. On distingue les systèmes de
Un dispositif détecte donc une telle situation lorsque la transmission ou acquittement attendu cryptage suivants :
n’a pas été reçu.
L’ouverture d’une session nécessite la négociation de plusieurs paramètres entre les utilisateurs 4.15 La couche applica on
des extrémités, certains sont identiques à ceux de la couche transport à laquelle ils sont passés
tels quels. Un paramètre permet, notamment, de décider quelle extrémité aura l’initiative du La couche application fournit aux applications le moyen d’accéder aux ressources du réseau, à
dialogue dans le cas d’une session bidirectionnelle. savoir :
• le transfert de fichiers
Une session sera terminée par la primitive S_RELEASE.request qui réalise une libération
• l’allocation des ressources
ordonnée de la connexion sans perte de données appelée Terminaison négociée.
• l’intégrité et la cohérence des données accédées
• la synchronisation des applications coopérantes
4.14 La couche présenta on
La couche présentation est responsable de la syntaxe et de la sémantique des informations En fait, la couche application gère les programmes de l’utilisateur et définit des standards
transportées en se chargeant notamment de la représentation des données. pour que les différents logiciels commercialisés adoptent les mêmes principes.
C’est la couche application qui vous renseigne les services disponibles pour un ordinateur sur
A ce niveau, les données provenant de la couche application spécifique à un système le réseau.
(ordinateur compatible IBM ou Macintosh par exemple), sont converties dans un format
commun indépendant du type de machine et mieux adaptés aux protocoles des couches
inférieures. 5 La pile de protocoles TCP/IP
C’est également au niveau de cette couche que sont implantées les techniques de compression Même si le modèle de référence OSI est universellement reconnu, historiquement et
et de cryptage des données. techniquement, la norme OUVERTE D'INTERNET EST LA PILE DE PROTOCOLES TCP/IP
(Transmission Control Protocol/Internet Protocol). Le modèle de référence TCP/IP et la pile de
protocoles TCP/IP rendent possible l'échange de données entre deux ordinateurs, partout dans
le monde, à une vitesse quasi équivalente à celle de la lumière. Le modèle TCP/IP présente
une importance historique semblable aux normes qui ont permis l'essor des industries du
téléphone, de l'électricité, du chemin de fer, de la télévision et de la bande vidéo.

Le ministère américain de la Défense a créé le modèle de référence TCP/IP parce qu'il avait
besoin d'un réseau pouvant résister à toutes les conditions, même à une guerre nucléaire.
Imaginez en effet un monde en guerre, quadrillé de connexions de toutes sortes : fils,
microondes, fibres optiques et liaisons satellites. Imaginez ensuite que vous ayez besoin de
faire circuler les informations/les données (sous forme de paquets), peu importe la situation
d'un nœud ou d'un réseau particulier de l'interréseau (qui pourrait avoir été détruit par la guerre).
Le ministère de la Défense voulait que ses paquets se rendent chaque fois d'un point quelconque
à tout autre point, peu importe les conditions. C'est ce problème de conception très épineux qui
a mené à la création du modèle TCP/IP qui, depuis lors, est devenu la norme sur laquelle repose
Fig. 29. Cryptage des données Internet.

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Modèle OSI Modèle OSI

Lors de vos lectures sur les couches du modèle TCP/IP, gardez à l'esprit le but initial d'Internet, Un protocole orienté connexion ne signifie pas qu'il existe un circuit entre les ordinateurs en
cela vous aidera à comprendre pourquoi certaines choses sont ainsi. Le modèle TCP/IP communication (ce qui correspondrait à une commutation de circuits). Ce type de
comporte quatre couches : fonctionnement indique qu'il y a un échange de segments de couche 4 entre les deux ordinateurs
hôtes afin de confirmer l'existence logique de la connexion pendant un certain temps. C'est ce
• la couche application.
que l'on appelle la commutation de paquets.
• la couche transport.
• la couche Internet.
• la couche d'accès au réseau. 5.3 La couche Internet
Couche Application Gère tous les aspects liés aux applications Le rôle de la couche Internet consiste à envoyer des paquets sources à partir d'un réseau
quelconque de l'interréseau et à les faire parvenir à destination, indépendamment du trajet et
Couche Transport des réseaux traversés pour y arriver. Le protocole qui régit cette couche est appelé protocole IP
Gère les questions de qualité de service touchant la (Internet Protocol). L'identification du meilleur chemin et la commutation de paquets ont lieu
fiabilité, le contrôle de flux et la correction des erreurs. au niveau de cette couche. Pensez au système postal. Lorsque vous postez une lettre, vous ne
savez pas comment elle arrive à destination (il existe plusieurs routes possibles), tout ce qui
Couche Internet Le rôle de la couche Internet consiste à envoyer des vous importe c'est qu'elle arrive à bon port.
paquets sources à partir d'un réseau quelconque de
l'interréseau et à les faire parvenir à destination,
indépendamment du trajet et des réseaux traversés pour 5.4 La couche d'accès au réseau
y arriver.
Le nom de cette couche a un sens très large et peut parfois prêter à confusion. On lui donne
Couche Accès au réseau Cette couche se charge de tout ce dont un paquet IP a également le nom de couche hôte réseau. Cette couche se charge de tout ce dont un paquet IP
besoin pour établir une liaison physique, puis une autre a besoin pour établir une liaison physique, puis une autre liaison physique. Cela comprend les
liaison physique. détails sur les technologies LAN et WAN, ainsi que tous les détails des couches Physique et
Liaison de données du modèle OSI.
Fig. 31. Le modèle TCP/IP Le diagramme illustré dans la figure 3.10 est appelé schéma de protocoles.
Comme vous pouvez le constater, certaines couches du modèle TCP/IP portent le même nom
que des couches du modèle OSI. Il ne faut pas confondre les couches des deux modèles, car
la couche application comporte des fonctions différentes dans chaque modèle.
5.1 La couche Applica on
Les concepteurs du modèle TCP/IP estimaient que les protocoles de niveau supérieur devaient
inclure les détails des couches Session et Présentation. Ils ont donc simplement créé une couche
Application qui gère les protocoles de haut niveau, les questions de représentation, le code et
le contrôle du dialogue. Le modèle TCP/IP regroupe en une seule couche tous les aspects liés
aux applications et suppose que les données sont préparées de manière adéquate pour la couche
suivante.

5.2 La couche Transport


La couche Transport est chargée des questions de qualité de service touchant la fiabilité, le
contrôle de flux et la correction des erreurs. L'un de ses protocoles, TCP (Transmission Control
Protocol - protocole de contrôle de transmission), fournit d'excellents moyens de créer, en
souplesse, des communications réseau fiables, circulant bien et présentant un taux d'erreurs peu
Fig. 32. Schéma de protocoles du modèle TCP/IP
élevé. Le protocole TCP est orienté connexion. Il établit un dialogue entre l'ordinateur source
et l'ordinateur de destination pendant qu'il prépare les informations de couche application en Il présente certains protocoles communs spécifiés par le modèle de référence TCP/IP. Au niveau
unités appelées segments. de la couche application, vous ne reconnaîtrez peut-être pas certaines tâches réseau, mais vous

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Modèle OSI Modèle OSI

les utilisez probablement tous les jours en tant qu'internaute. Ces applications sont les suivantes généralement pas architecturés autour du protocole OSI, bien que le modèle OSI puisse être
: utilisé comme guide.
• FTP - Protocole de transfert de fichiers (File Transfer Protocol).
• HTTP - Protocole HTTP (Hypertext Transfer Protocol).
• SMTP - Protocole SMTP (Simple Mail Transfer Protocol).
• DNS - Système DNS (Domain Name System).
• TFTP - Protocole TFTP (Trivial File Transfer Protocol).
Le modèle TCP/IP met l'accent sur une souplesse maximale, au niveau de la couche application,
à l'intention des développeurs de logiciels. La couche transport fait appel à deux protocoles : le
protocole TCP (Transmission Control Protocol) et le protocole UDP (User Datagram Protocol).
La couche inférieure, soit la couche d'accès au réseau, concerne la technologie LAN ou WAN
utilisée.

Dans le modèle TCP/IP, IP (Internet Protocol) est le seul et unique protocole utilisé, et ce, quels
que soient le protocole de transport utilisé et l'application qui demande des services réseau. Il
s'agit là d'un choix de conception délibéré. IP est un protocole universel qui permet à tout
ordinateur de communiquer en tout temps et en tout lieu.

6 Comparaison des modèles OSI et TCP/IP


Similitudes Différences
• Tous deux comportent des couches. • TCP/IP intègre la couche Présentation et
• Tous deux comportent une couche la couche Session dans sa couche
Application, bien que chacune fournisse Application.
des services très différents. • TCP/IP regroupe les couches Physique et
• Tous deux comportent des couches Liaison de données OSI au sein d'une
Réseau et Transport comparables. seule couche.

• Tous deux supposent l'utilisation de la • TCP/IP semble plus simple, car il


technologie de commutation de paquets comporte moins de couches.
(et non de commutation de circuits).

Fig. 33. Comparaison du modèle TCP/IP et du modèle OSI

Les protocoles TCP/IP constituent la norme sur laquelle s'est développé Internet. Aussi, le
modèle TCP/IP a-t-il bâti sa réputation sur ses protocoles. En revanche, les réseaux ne sont

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