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TD Economie Monétaire Et Financière Internationale N°2-L3 Strat 2022-23
TD Economie Monétaire Et Financière Internationale N°2-L3 Strat 2022-23
Documents joints
II-Lectures complémentaires
1) Dupuy M. (2022), Economie monétaire et financière internationale, Ellipses, 2ème
édition
2) Dupuy M. (2019), Fiches d’économie internationale, Ellipses
3) Fontaine P. (2011), Marchés des changes, Pearson, 2ème édition.
III-Travail à effectuer
Exercice n°1
Le stagiaire de la banque « Omoney » a commis une erreur en saisissant les valeurs des taux
de change au comptant en vigueur le 13 septembre 2022.
On vous donne les cours acheteur et vendeur au comptant EUR/USD et EUR/GBP suivants :
EUR/USD 1.0010-1.0015
EUR/GBP 0.8627-0.8633
Exercice n° 3
1- Définir le taux de change effectif nominal (TCEN) et le taux de change effectif réel
(TCER) d’une monnaie
2- A quoi servent ces taux de change ?
3- Les graphiques suivants retracent l’évolution du TCEN et du TCER de l’euro entre
février 1994 et juin 2022 (les données sont à récupérer en suivant les liens ci-dessous)
https://fred.stlouisfed.org/series/NBXMBIS
https://fred.stlouisfed.org/series/RBXMBIS#0
Exercice n° 4
Soient les données suivantes : En 2020, TRY/EUR = 0.125. Entre 2020 et 2021, la livre
turque s’est dépréciée de 6.08 % en termes réels vis-à-vis de l’euro.
1-Sachant que le différentiel d’inflation entre la Turquie et la zone euro pour l’année 2021
s’est établi à 17.12 %, déterminez la valeur du cours TRY/EUR pour l’année 2021.
2-Selon la version relative de la PPA, de combien la livre turque aurait-elle dû se déprécier
face à l’euro entre 2020 et 2021 ? Qu’en concluez-vous ?
Exercice n° 5
Le 14 septembre 2022, on a les données suivantes :
-taux d’intérêt à un an aux Etats-Unis : 2.50 %
-taux d’intérêt à un an dans la zone euro : 2.10 %
-EUR/USD : 0.9990
Quel devrait être le cours EUR/USD anticipé le 15 septembre 2022 pour dans un an, si la PTI non
couverte était vérifiée ?
Sujet de synthèse :
Euro faible ou dollar fort ?
Document 1
Le mardi 12 juillet 2022, l’euro a atteint la parité avec le dollar. Pour la première fois depuis
20 ans : 1 € était égal à 1 $. Cette perte d’environ 12 % de sa valeur face au dollar depuis le
début de l’année 2022 reflète, d’une part, les incertitudes économiques planant autour de la
zone euro et, d’autre part, des différences de politique monétaire.
Un cap symbolique de la parité euro-dollar a été franchi le 12 juillet 2022, une situation très
inhabituelle puisqu’elle ne s’était pas produite depuis 20 ans. Un an auparavant, le 12 juillet
2021, 1 € valait encore 1,19 $. Une tendance baissière de l’euro face au dollar s’était alors
amorcée. Elle a été accentuée par l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février dernier.
Une appréciation du dollar
Certes, la chute de l’euro est importante face au dollar. Toutefois, on s’aperçoit en observant
le cours de l’euro face aux autres monnaies, comme le yen ou la livre sterling, que c’est avant
tout le dollar qui s’est fortement apprécié.
Au cours des 12 derniers mois, l’euro ne s’est, en effet, quasiment pas déprécié face à la livre
sterling et s’est même légèrement apprécié face au yen.
Dans un régime de change flottant, le taux de change entre deux devises est déterminé par
l’offre et la demande sur le marché des changes. Lorsque la demande pour une devise est
supérieure à l’offre, sa valeur augmente, elle s’apprécie (et lorsque la demande est inférieure à
la demande, la valeur de la monnaie baisse, elle se déprécie).
L’euro flotte librement : la Banque centrale européenne (BCE) n’a d’ailleurs aucun objectif en
termes de change. Certains pays, comme ceux utilisant le franc CFA ou encore le Qatar
utilisent un régime de change fixe. Dans un tel système, les banques centrales sont tenues de
défendre le taux de change fixé.
La montée des incertitudes et de l’inflation en Europe
Les mouvements des taux de change ont de multiples origines. La dépréciation de l’euro face
au dollar ne fait pas exception. L’invasion de l’Ukraine par la Russie a, tout d’abord,
bouleversé la stabilité européenne. Ce conflit armé aux portes de l’Union européenne
provoque la pénurie de certaines matières premières et un risque non nul de récession si la
Russie venait à arrêter totalement ses exportations de gaz vers le vieux continent. Ces
incertitudes autour des pays européens expliquent en grande partie la chute de l’euro.
L’effet de l’inflation sur le cours de l’euro est, quant à lui, plus complexe à décrypter. En
théorie, lorsqu’un pays connaît de l’inflation, on considère que sa devise se « dilue » et perd
de sa valeur. Pour les États-Unis, également en proie à un retour de l’inflation, ce mécanisme
est, en partie, contrebalancé par le rôle international joué par le dollar.
Le dollar représente 60 % des réserves mondiales des banques centrales (contre 20 % pour
l’euro) et est l’une des deux monnaies utilisées dans 90 % des transactions internationales.
Ainsi, le dollar (monnaie largement mondialisée) n’est pas aussi sensible à l’inflation des
États-Unis que l’euro à celle de la zone euro.
Au vu de l’évolution du taux de change entre l’euro et le dollar, c’est bien la forte remontée
des taux directeurs de la FED à la mi-juin 2022 qui a précipité la parité euro-dollar.
Ainsi, la hausse en juin dernier de 75 points de base (soit 0,75 point de pourcentage) des taux
directeurs de la FED a accéléré le glissement de l’euro vers la parité avec le dollar.
Quand une banque centrale augmente ses taux directeurs, c’est généralement pour donner
un coup de frein à son économie, rendre les emprunts plus coûteux et réduire. La
progression de la masse monétaire de même que le niveau général des prix. Même si ces
mesures n’ont pas d’effet immédiat, elles donnent immédiatement un signal favorable sur le
marché des changes.
De plus, lorsque les taux augmentent de l’autre <côté de l’Atlantique et restent constants en
zone euro – avant les décisions du 21 juillet –, les mouvements de capitaux ont davantage
tendance à se diriger vers les États-Unis. Les investisseurs vendent leurs euros et achètent
des dollars afin de les placer sur le marché. Ce mécanisme renforce la tendance existante et
participe à la dépréciation de l’euro vis-à-vis du dollar.
Document 2