You are on page 1of 2

UNE TASSE DE THE AU TASSILI

Deux heures et quinze minutes séparent Alger de Tamanrasset. La distance est plus longue que celle
de paris à Alger.
A bord de trois véhicules tout terrain, notre groupe s'engage sur la transsaharienne en direction du
Nord. Après une halte pour se ravitailler en eau, les trois chauffeurs Touaregs se dirigent vers un ensemble
de tamaris à l'ombre desquels nous déjeunons.
(...)Apres avoir traversé une région ou le sable s'étend comme un lac infini, nous arrivons à un lieu
parmi les tamaris et les coloquintes. Un silence comme celui du désert, vous n'en avez jamais « entendu » et
vous n'en entendrez jamais plus. Vous sombrez dans ce silence immense, profond, réparateur, la dans les
étoiles si proches et si lumineuses qu'elles vous permettent des déplacements sans lampe de poche. (...) Nous
sommes arrivés dans le TASSILI. C'est là que la vraie aventure commence.
EL FAKI nous conduira dans les regs et les falaises tourmentées du TASSILI escaladant comme un
mouflon des rochers de grès avec les sandales qu'il a lui-même confectionnées. Sept jours durant, nous ne
rencontrerons pas d'autres humains que les membres de notre groupe marchant comme des forcenés dans le
plus vaste désert du monde.
La terre ici voltige, jaune, dorée, nacrée comme le voile lointain et houleux d'un mirage, comme la
spirale d'une galaxie en perpétuel recommencement. Le TASSILI nous offre quelques instants de bonheur
sous ce soleil de plomb.
JEAN CLAUDE HUBERT, le journal de Genève

UNE TASSE DE THE AU TASSILI


Deux heures et quinze minutes séparent Alger de Tamanrasset. La distance est plus longue que celle
de paris à Alger.
A bord de trois véhicules tout terrain, notre groupe s'engage sur la transsaharienne en direction du
Nord. Après une halte pour se ravitailler en eau, les trois chauffeurs Touaregs se dirigent vers un ensemble
de tamaris à l'ombre desquels nous déjeunons.
(...)Apres avoir traversé une région ou le sable s'étend comme un lac infini, nous arrivons à un lieu
parmi les tamaris et les coloquintes. Un silence comme celui du désert, vous n'en avez jamais « entendu » et
vous n'en entendrez jamais plus. Vous sombrez dans ce silence immense, profond, réparateur, la dans les
étoiles si proches et si lumineuses qu'elles vous permettent des déplacements sans lampe de poche. (...) Nous
sommes arrivés dans le TASSILI. C'est là que la vraie aventure commence.
EL FAKI nous conduira dans les regs et les falaises tourmentées du TASSILI escaladant comme un
mouflon des rochers de grès avec les sandales qu'il a lui-même confectionnées. Sept jours durant, nous ne
rencontrerons pas d'autres humains que les membres de notre groupe marchant comme des forcenés dans le
plus vaste désert du monde.
La terre ici voltige, jaune, dorée, nacrée comme le voile lointain et houleux d'un mirage, comme la
spirale d'une galaxie en perpétuel recommencement. Le TASSILI nous offre quelques instants de bonheur
sous ce soleil de plomb.
JEAN CLAUDE HUBERT, le journal de Genève
Un voyage en Kabylie
Pour connaître la grande Kabylie et s’émerveiller, on quitte Tizi-ouzou et on emprunte une route qui
monte en lacets au milieu d’une végétation riche en couleurs, multiple en genres. Cela va du genêt au
coquelicot en passant par la menthe sauvage, la figue de barbarie et l’olivier.
Direction Tigzirt sur Mer, le plus surprenant village de la côte à cause …de sa propreté. Des vestiges
relativement bien conservés témoignent encore de l’époque romaine. En longeant toujours la côte, on arrive
à Azeffoun, distant de 37 Km. Encore un port de pêche modeste situé au pied de la montagne. Et quelle
montagne ! L’immense Djurdjura qui s’étend sur 50Km (à vol d’oiseau) et qui est composé de plusieurs
chaînes de montagnes parallèles à la mer.
Poursuivant notre périple et après un détour par Azazga, nous atteignons Ain El Hammam à 1080m
d’altitude. C’est de là que l’on voit le mieux le point culminant du Djurdjura « Lalla Khedidja ». C’est là
qu’on tisse les fameux tapis multicolores d’Ouaghzen. Comme les autres daïras, AIN EL –Hammam compte
plus de 150 000 habitants. Comme les autres, elle a ses lycées, ses centres de formation professionnelle, sa
maison de jeunes…
Pour le touriste, comme pour le simple visiteur, c’est le régal des sens, une mise « au vert » sans
aucune autre pareille : randonnées, escalades, ski en hiver, et en prime le coup d’œil sur les villages
véritablement accrochés aux sommets des pics, défiant la nature et le vertige.
Ces villages souffrent d’ailleurs durant la longue période d’hiver. Et malgré la chasse neige, le
verglas et le brouillard empêchent toute activité coutumière. « Nous vivons alors en état d’alerte permanent
», nous confieront les habitants.
Après AIN EL-HAMMAM, c’est L’ARBAA NATH IRATHEN qui vous accueille. Ancienne forteresse, elle
offre un merveilleux panorama sur les crêtes des villages et les profonds ravins qui descendent vers la plaine
du Sebou. On notera à quelques kilomètres la crête d’Icherriden où se déroulèrent en 1857 de violents
combats et où s’organisa une héroïque résistance à l’occupation coloniale.
Beni Yenni, pays du bijou d’argent et de corail, Boghni , Draa El Mizan sont également à visiter pour mieux
connaître cette région. Une région, au cœur de L’Algérie, maritime par son nord entre Tigzirt et Azzefoun,
mais surtout montagneuse. Une région naturellement dessinée pour les paris et les défis, pour la maîtrise du
futur ….avec un peu moins de béton et plus d’âme.

D’après Jamel Moknachi,>, no 12.

You might also like