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UNE VILLE, UNE HISTOIRE1:MAZOUNA, LA CAPITALE DU BEYLIK OUBLIEE.

Nichée à 300m au cœur des monts du Dahra, à Relizane,Mazouna est une coquette ville, divisée en deux.
Notre escapade ne concernait pas la nouvelle ville construite après l’indépendance, mais plutôt la vieille
ville antique, berceau du savoir et capitale du Dahra : El Hofra (le trou), c’est ainsi que les actuels
Mazounis surnomment cet ex-royaume des Meghraoua.
Plusieurs versions expliquent l’appellation de Mazouna. Certains récits attribuent son nom à une
tribu berbère zénète appelée Massoune, tandis que d’autres le rapportent à une ville romaine appelée
Messen. Il existe aussi deux légendes locales auxquels croient les mazounis : un trésor appelé mawzouna
d'une reine qui vivait à Mazouna; et une source d'eau attribuée à une femme nommée Zouna (maàZouna).
Cette petite ville était, durant la période islamique datant d’avant les Ottomans, la capitale des
Maghraouas, grande peuplade berbère. On dit que Mazouna fut fondée à la période romaine, caron y a
trouvé des monuments romains, mais Ibn Khaldoun suppose qu’elle est fondée par Mendil Ibn
Abdelrahmane de la tribu Maghraouas, en 1170.
Sous les Ottomans, Mazounajoue un rôle important. Elle est désignée comme première capitale
du beylik de l'Ouest pendant la régence d'Alger. Le premier gouverneur était Seyah Bey. Après lui, onze
beys se sont succédé. Lors de la colonisation française de l’Algérie, la ville s’est démarquée tant par sa
résistance que par la violence de la répression française.Toutefois, aucun édifice témoignant de l’installation
des Français ne s’y trouve, sauf deux écoles, deux petits joyaux complètement en ruine. Actuellement,
Mazouna garde son cachet de ville typiquement algérienne. Ni le temps, ni la technologie n’ont pu la
transformer ou la défaire de son manteau purement DZ.
Nous avons entamé notre visite, près de l’école, par le quartier Boumaâta, un des cinq quartiers de la
Casbah de Mazouna.Tout au long de notre chemin, de petites maisonnettes tassées en file indienne ornées de
plantations s’offrent à notre vue. Leur plan architectural ne prévoit pas d’étages, mais plutôt une grande
terrasse et une grande cour moyennant les différentes pièces de la maison. La Casbah de Mazouna est
parcourue par une série de ruelles et d’impasses convergeant vers la place centrale où se trouve le marché ou
la mosquée.Avant notre départ à notre deuxième halte, la médersa de Mazouna, nous avons eu droit à du
pain traditionnel et des figues de Barbarie locales.
Destination des étudiants de la charia’a durant la période Ottomane, la médersa de Mazouna,
construite à la fin du XVIIe siècle, possédait une réputation similaire aux mosquées d’El Kairouan et de
Zeytouna (Tunisie). L’imam de cette mosquée-école explique que :«cette médersa, portant le nom de son
fondateur, Sidi M’hamed Bencharef, est âgée de trois siècles et 30 ans. Si Mazouna fut un temps appelée la
ville du savoir, c’est grâce à cette école dont les élèves (talaba) obtenaient le titre de qadi (juge) ». En plus
de l’architecture et de sa majestueuse porte très ancienne, la mosquée recèle plusieurs vestiges : manuscrits,
livres et chaises en bois.
Nous nous sommes dirigés après vers Tamda de Mazouna.Tamda en berbère signifie lac. D’après nos
guides, ce bassin d’irrigation, transformé en piscine, était complètement autre. Il y avait des chutes d’eau
naturelles, une rivière souterraine de 17 km, un moulin à eau et une sorte de fabrication de matériaux de
construction. Malgré la situation actuelle de cet endroit naturellement beau et inhumainement modifié, il
reste l’unique endroit de détente pour les jeunes enfants.Notre sortie ne s’est pas arrêtée ici. L’après-midi
était réservé à la visite de la grotte El Farachih ou la grotte des OuledRiyah, lieu des enfûmades du Dahra du
18 juin 1845.

Isma BERSALI, ELWATAN, 04/09/2019


Activités de compréhension
1. Ce reportage touristique présente :

a. la nouvelle ville de Mazouna ;

b. la vielle ville antique de Mazouna ;

c. la wilaya de Relizane. Récrivez la bonne réponse.

1
1. L’endroit décrit se trouve dans une région :a.côtière ; b. montagneuse ; c. désertique.

Recopiez la bonne réponse et justifiez-la par une expression du texte.

2. Complétez le tableau ci-dessous pour retrouver les grands événements qui ont marqué Mazouna:

Dates Evénements (phrases nominales)

1170 ……………………………………………………………………

Pendant la régence d'Alger ……………………………………………………………………

…………………………… Construction de la Médersa

18 juin 1845 …………………………………………………………………….

……………………………. Construction de la nouvelle ville de Mazouna

3. Sur un axe, retracez, dans l’ordre, l’itinéraire suivi par la journaliste pour visiter cette ville.

4. Trouvez dans le texte 2 verbes de mouvement.

5. Complétez le tableau suivant par les éléments suivants :la majestueuse porte ; lieu des enfumâdes du Daha ; un
moulin à eau ; la médersa ; les manuscrits ; trésor mawzouna ; la casbah ; les figues de barbarie ; Zouna et sa
source d’eau ; capitale du Beylik ; la grotte des OuledRiyah, livres ; Tamda.

Patrimoine mazouni

Culturel Historique Légendaire Architectural Naturel

6. Trouvez dans le texte trois procédés de caractérisation (une proposition relative, un adverbe et un adjectif).

7. Complétez le tableau ci-dessous par les termes suivants :personnification, périphrase, métaphore.

Expressions du texte Nature de la figure de style

Berceau du savoir ……………………………………………


Deux écoles, deux petits joyaux complètement en ruine ………………………………………………
la défaire de son manteau purement DZ …………………………………………..

8. Cochez la bonne case

Passages du texte Description Narration Commentaire


« Avant notre départ à notre deuxième halte, la médersa de
Mazouna, nous avons eu droit à du pain traditionnel et des
figues de Barbarie locales ».
« Ni le temps, ni la technologie n’ont pu la transformer ou la
défaire de son manteau purement DZ ».
« La Casbah de Mazouna est parcourue par une série de
ruelles et d’impasses convergeant vers la place centrale où se
trouve le marché ou la mosquée ».
9. La journaliste marque-t-elle sa présence dans le texte ? Relevez deux indices pour justifier votre réponse.

10. A travers ce reportage, la journaliste vise à :

a. Développer le tourisme local ;

b. Valoriser les traces des civilisations passées ;

c. Inciter l’état à rénover sa structure ;

d. Renseigner sur l’histoire de la ville. Recopiez les réponses convenables

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