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TH8156
TH8156
Mémoire
Présenté pour l’obtention du diplôme de Magister
EN : Electrotechnique
Spécialité: Systèmes électro-énergétiques
INTRODUCTION GENERAL…………………………………………………………………………..……1
CHAPITRE II : MODELISATIONS
II.1.INTRODUCTION ..................................................................................................................................... 28
II.2.MODELISATION ..................................................................................................................................... 28
II.2.1.PRESENTATION DU MODELE ................................................................................................................................. 28
II.2.2.HYPOTHESES SIMPLIFICATRICES ......................................................................................................................... 29
II.2.3.DETERMINATION DE LA REPARTITION DE CHAMP ELECTRIQUE DANS LE SYSTEME ...................................... 29
II.2.4.DETERMINATION DE LA TEMPERATURE DANS LE SYSTEME ............................................................................. 29
II.2.4.1.Les sources de chaleur ......................................................................................................................... 30
II.2.4.1.1.Perte conducteur ou joule ........................................................................................................... 30
II.2.4.1.2 Pertes diélectriques ..................................................................................................................... 31
II.2.4.1.3. Pertes dans les gaines des écrans ................................................................................................ 32
II.5.CONCLUSION ......................................................................................................................................... 42
Introduction Générale
Il existe depuis peu une réelle pression pour l’enfouissement des câbles haute tension, tant
pour des problèmes esthétiques et sanitaires que pour la diminution des coûts de maintenance
[1].
Le présent travail s’insérant dans le cadre du diplôme de Magister, consiste à étudier les
comportements électrique et thermique d’un câble HT souterrain isolé au PRC, renfermant un
défaut de type vacuole d’eau au sein de son isolation, sous différents régimes de
fonctionnement (normal, surcharge et en court-circuit) et dans les cas d’un fonctionnement
alternatif AC et continu DC . Cette étude nous permet de comprendre le comportement de la
vacuole d’eau, l’éventuel processus de transformation de l’eau en gaz et le risque d’apparition
des décharges partielles.
1
Introduction général
l’existence des vacuoles dans l’enceinte de l’isolant solide et leur influence sur la fiabilité des
câbles électriques.
Dans le troisième chapitre, nous exposons les résultats de notre travail suivis par des
discussions et des comparaisons avec ceux rapportés dans la littérature.
2
Chapitre I
Câble électrique
Chapitre I Câble électrique
I.1. Introduction
De nos jours il existe une réelle pression pour l’enfouissement des câbles haut tension, tant
pour des problèmes sanitaires et esthétiques que pour la diminution des coûts de maintenance
et particulièrement pour assurer l’évacuation de l’énergie électrique produite par certaines
centrales électriques, lorsqu’il n’est pas possible de faire via des lignes aériennes [1].
Les câbles hauts tension (HT) à isolation synthétique sont les plus utilisés dans les réseaux
du transport d'énergie électrique. Ceci est dû aux bonnes performances de ces matériaux.
Cependant, Un grand nombre de facteurs agissent plus ou moins directement sur les
performances et la durée de vie de ces isolants. Habituellement on distingue le vieillissement
interne du vieillissement externe de ces matériaux. Le vieillissement interne est lié
essentiellement à l’instabilité des états thermodynamiques du matériau polymère, par contre
les vieillissements externes ont des origines très diverses à savoir les contraintes de type
électrique, thermique ou mécanique et d’autre contraintes plus difficiles à cerner comme
l'humidité et la présence des impuretés conjugués avec les contraintes de service conduit à
la dégradation du câble voire même sa détérioration [1,13].
Dans ce chapitre, une étude bibliographique rappellera les bases théoriques, permettant
d’avoir une compréhension globale sur le comportement des polymères utilisés dans
l’isolation des câbles Hauts Tension.
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Chapitre I Câble électrique
I.2.1.1. Conducteur
Le conducteur peut être en cuivre ou en aluminium. Son rôle est de transporter le courant
électrique d’un point à un autre.
Pour les câbles MT, les constructeurs optent pour l’aluminium, pour sa légèreté et son prix.
Par contre, pour de fortes capacités de transport d’énergie le cuivre est mieux indiqué vu sa
faible conductivité électrique (voir caractéristiques au tableau I.1) [3].
Il existe plusieurs variétés de structures des âmes conductrices. Elles peuvent être soit de
sections circulaires soit sectorielles, ou câblées (formées d’un assemblage de fils
individuels). Pour les très fortes sections sous tension alternative, l’âme conductrice est le
plus souvent segmentée (la section circulaire est divisée en segments câblés individuellement
et isolés les uns des autres) afin de réduire sensiblement les pertes par effet de peau [4].
4
Chapitre I Câble électrique
La couche intérieure est appelée l'écran du conducteur et son but est de créer une surface en
forme de cylindre lisse sur le dessus du conducteur pour homogénéiser le champ électrique
dans l’isolation contribuant ainsi à l’élimination des cavités et des protubérances à cet endroit
[5]. Ceci adoucit le champ électrique radial et empêche les décharges partielles entre le
conducteur et l'isolant.
La couche externe est dite écran d'isolation. Sa fonction est d'homogénéiser le champ
électrique radial et d’empêcher également les décharges partielles sur le dessus de l'isolant.
Avec l’avancée des techniques de fabrication des câbles, on arrive à pallier la couche semi-
conductrice extérieure, ce qui facilite le montage. Cependant, à part la France et les Etats-
Unis, pays qui prescrivent encore le semi-conducteur, on renonce de plus en plus à cette
exigence, pour des raisons de coût, et de l’existence d’outils palliatifs performants [6,7].
L’isolant électrique est l’élément le plus important dans un câble, il permet d’isoler le
conducteur par rapport au milieu externe. Ses propriétés diélectriques sont très importantes
pour le bon fonctionnement du câble souterrain.
Le polyéthylène est généralement utilisé dans les câbles hauts tension pour la transmission
d’énergie en courant alternatif (AC) ou courant continu (DC). Les principaux avantages
d’utilisation du polyéthylène sont ses propriétés électriques avec un champ de rupture élevé,
des pertes diélectriques faibles et une très faible conductivité électrique [9].
Nous citerons trois différents types de polyéthylène fréquemment utilisés dans le domaine
du génie électrique:
Le polyéthylène à basse densité (LDPE) possède un plus grand nombre de ramifications que
le polyéthylène à haute densité HDPE, ce qui produit une structure moléculaire moins
compacte et un taux de cristallinité moindre. [10,11]
Le polyéthylène à haute densité (HDPE) possède peu de ramifications, ce qui le rend plus
rigide et moins perméable que le LDPE. [10,11]
5
Chapitre I Câble électrique
Le polyéthylène réticulé (PRC) est une forme de polyéthylène basse densité dans lequel les
chaînes moléculaires individuelles sont liées les unes aux autres pour former un polymère
en réseau avec toutefois des réseaux beaucoup moins denses que dans le cas des résines
époxydes. Par rapport au LDPE, ce sont principalement les propriétés thermomécaniques
qui sont améliorées. Le matériau est plus complexe, chimiquement et structurellement que
le LDPE.
Les matériaux les plus couramment utilisés sont le polyéthylène, haute et basse densité,
mais surtout sous sa forme réticulée.
Une étude plus détaillée sur l’isolation solide sera présentée dans la section suivante.
Le blindage métallique est un facteur de sécurité important dans les câbles électriques
moyenne et haute tension car il offre une voie à faible impédance pour les courants de défaut
quand un câble est endommagé mécaniquement. Le blindage métallique est également
nécessaire en tant que trajet de faible résistance au courant de charge pour qu'il s'écoule à la
terre. Le courant de charge est produit par le condensateur formé entre le conducteur et le
blindage métallique. Le cuivre et l'aluminium sont des matériaux typiques pour le blindage
métallique en raison de leur bonne conductivité électrique et leur résistance contre la
corrosion [7].
Malgré les avancés technologiques et les précautions prises lors de la fabrication des câbles
des défauts peuvent surgir. Nous exposons l'origine de ces défauts et leur impact sur la durée
de vie de l’isolant.
I.3.1. Historique
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Chapitre I Câble électrique
Des avancées significatives dans la synthèse des polymères ont été faites à partir de cette
découverte, mais sa nature moléculaire n’a été montrée qu’en 1922 avec les travaux de
Staudinger. Il a été le premier à proposer que les polymères soient composés de longues
chaînes d’atomes liées par des liens covalents. Ce point de départ du développement
scientifique des polymères reste encore aujourd’hui la base de l’étude de ces derniers. Après
la deuxième guerre mondiale, la production des polymères de synthèse a littéralement
explosé avec un taux de croissance de l’ordre de 10 à 15% par an [12].
En effet, une macromolécule est constituée d’une chaîne principale, appelée également
squelette, sur laquelle des atomes d’une nature chimique différente peuvent se substituer
latéralement à certains atomes appartenant au monomère constitutif d’origine ; il s’agit des
substituant. Si la structure chimique des substituant disposés latéralement sur le squelette est
identique à la structure de la chaîne principale, on parle de ramifications ou de branches. Les
caractéristiques de ces substituant ont une influence considérable sur celles de la molécule
ou l’ensemble des macromolécules. Ils peuvent soit stabiliser, rigidifier, mais aussi rendre
la chaîne principale plus mobile et plus flexible.
L’association des atomes dans une macromolécule est due à des forces de cohésion de type
chimique (covalente ou encore liaison primaire) ou physique (liaison secondaire). On parle
de macromolécules réticulées lorsque les macromolécules sont associées entre elles
chimiquement. En complément des liaisons chimiques, il y a toujours des liaisons physiques
(interaction de Van der Waals) qui maintiennent mutuellement les chaînes
macromoléculaires dans l’assemblage et qui agissent entre les segments d’une
7
Chapitre I Câble électrique
macromolécule. Cependant, il faut noter que les forces de cohésion chimiques sont beaucoup
plus élevées que les forces de cohésion physiques (jusqu’à 103 fois). Alors que ces dernières
peuvent être détruites sous l’effet de sollicitations mécaniques, de la chaleur de façon
réversible, la rupture des liaisons chimiques, plus solide, est plus difficile et irréversible. La
Figure I.2 représente schématiquement différents types de macromolécules: macromolécule
linéaire non ramifiée, ramifiée, réticulée et enchevêtrée. La formation préférentielle d’une
de ces configurations est liée à l’encombrement du monomère de départ, et/ou à l’ajout de
réactifs qui permettent l’accrochage de chaînes latéralement au squelette de la
macromolécule [12].
Il est difficile de mettre en évidence tous les types d’impuretés mais il existe bien un certain
désordre dans ces matériaux. Ce désordre est purement chimique, car essentiellement dû à
des résidus de synthèse du polymère. Ces impuretés peuvent également jouer un rôle
important dans l’évolution du phénomène de vieillissement électrique des isolants
polymères. Leur présence entraine une modification de structure chimique, ce qui peut
rendre la conduction électrique plus facile.
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Chapitre I Câble électrique
Différents arrangements moléculaires d’un même polymère peuvent en effet conduire à des
structures plus ou moins amorphes ou cristallines et mener ainsi à des propriétés différentes
du matériau polymère. L’état amorphe des matériaux polymères est caractérisé par l’absence
d’ordre à grande distance. L’état cristallin au contraire, se caractérise par un arrangement
des macromolécules très ordonné les unes par rapport aux autres. En pratique, le polymère
ne cristallise que partiellement. Il est dit semi-cristallin et comportent donc des régions
cristallines dispersées au sein du matériau amorphe.
Un des modèles le plus connu qui permet de décrire l’arrangement spatial des chaînes
moléculaires est le modèle des chaines repliées. Il s’agit d’une structure composée de minces
rubans de lamelles cristallines de forme régulière, d’épaisseur variant de 10 à 20nm environ
et d’une longueur de quelques 10 µm. Ces rubans, quant à eux, sont constitués de couches
multiples. Il a été proposé que les chaînes moléculaires (cas de chaînes souples) de chaque
ruban se replient constamment sur elles-mêmes et que les plis se forment à la surface des
lamelles cristallines. La plupart des polymères volumineux cristallisent, à partir de l’état
fondu, en une structure sphérolitique de diamètre d’environ 10 µm formée de ces rubans. La
Figure I.4 schématise cette structure par l’exemple de la morphologie du PE. Dans cette
structure, les rubans lamellaires sont séparés par une zone amorphe où existent des molécules
de liaison ou molécule pont assurant un lien entre des lamelles adjacentes
9
Chapitre I Câble électrique
I.3.3. Polyéthylènes
I.3.3.1. Généralités
Les polyéthylènes sont des polymères qui appartiennent à la famille des polyoléfines. Le
polyéthylène est un polymère vinylique issu de la polymérisation de l’éthylène gazeux aussi
appelé éthène (figure I.5) [2].
10
Chapitre I Câble électrique
Figure I.7 : Polymérisations (a) Création de radicaux (b) Déplacement du centre actif [16]
Après la polymérisation, les molécules d'éthylène sont attachées selon l'axe de leur double
liaison pour former une longue chaîne contenant uniquement des liaisons simples entre
les atomes de carbone (figure I.8).
11
Chapitre I Câble électrique
polymère linéaire, cristallin et rigide. Le polyéthylène basse densité (LDPE) (Figure I.9.b.),
élaboré à des pressions plus hautes, est ramifié, et semi-cristallin [2].
Il est cependant plus simple à mettre en œuvre, et son coût est beaucoup moins élevé. Les
principales caractéristiques de ces isolants sont énoncées dans le tableau I.2.
HDPE LDPE
Densité (kg.m-3) 950 920
Cristallinité 65-80% 55-70%
Rigidité électrique à 23°C (kV.mm-1) 90 80
Permittivité à 23°C et 50 Hz 2.3 2.3
Température de fusion (°C) 128-135 110-120
12
Chapitre I Câble électrique
La réticulation par peroxyde (figure I.11) est de loin la pratique la plus courante pour la
moyenne tension (MT) et la seule technologie appliquée à haute tension (HT) et de très
hautes tensions (THT) de fabrication de câbles.
13
Chapitre I Câble électrique
le câble est toujours maintenu au centre du tube. Afin d’éviter toute déformation de
l’isolation, le câble ne doit pas toucher la paroi tant que le processus de réticulation n’est pas
terminé. Pour les câbles à grande épaisseur d’isolation ou ayant des conducteurs à forte
section, la réticulation s’effectue dans un tube horizontal ou dans une tour verticale. Les
deux procédés garantissent une isolation parfaitement cylindrique et empêchent le
phénomène de gouttage du polymère. Etant donné l’investissement important que
nécessitent de telles installations, leur usage se limite à la fabrication de câbles à haute et
très haute tensions.
14
Chapitre I Câble électrique
Dans le cas du peroxyde, les produits secondaires de la réticulation sont pour l’essentiel le
méthane, l’acétophénone et l’alcool cumylique. Ces produits secondaires s’évaporent avec
le temps et à température ambiante, ou peuvent être évacués par dégazage en étuve. Il n’en
est pas de même pour la réticulation au silane où l’agent de réticulation se fixe dans
l’isolant et exerce une fonction de pont lors de la liaison transversale des chaînes de PE
[5, 8].
Les liaisons chimiques entre chaînes peuvent aussi être créées par bombardement
d’un faisceau d’électrons à haute énergie dans un accélérateur de particules. Le pouvoir
de pénétration étant réduit dans le cas du PE 2 à 3 mm, cette méthode ne convient qu’aux
câbles BT. En revanche, elles sont principalement utilisées dans des applications spéciales
où l'épaisseur de la couche de polymère est relativement mince [5,8].
L’isolation n’est jamais parfaite. Non seulement, on y trouve des défauts qui dérivent
directement de la production du câble mais aussi des défauts générés par le vieillissement.
Lorsqu’un câble est en service, son isolation est le siège de contraintes thermiques,
électriques, mécaniques et enfin des contraintes liées à l’environnement. Au cours du temps,
ces diverses contraintes (Tableau I.3) engendrent des modifications irréversibles dans
l’isolant. On parle généralement d’un vieillissement intrinsèque du câble concerné, au cours
15
Chapitre I Câble électrique
Tableau I.3 : résume ces différents facteurs, leurs effets et leurs conséquences [18]
16
Chapitre I Câble électrique
Deux cas sont à envisager en fonction de la nature réticulée ou non réticulée de la structure
du matériau. La réticulation s’accompagne d’un dégagement de gaz qui a tendance à former
des bulles. Dans le cas d’un matériau réticulé, le procédé de réticulation est responsable de
la formation de cavités. Dans le cas d’un matériau semi-cristallin non réticulé, la
cristallisation pourrait donner naissance à des cavités de dimensions beaucoup plus petites
[20].
Des cavités de gaz peuvent aussi se former suite à l’utilisation d’agents de réticulation telle
que le dicumylperoxyde (DCP). Certains produits de décomposition de cet agent sont
gazeux (méthane). Ils restent piégés dans le matériau au cours de la cristallisation, puis
diffusent laissant ainsi des microcavités localisées.
Des cavités d’eau peuvent se former dans le matériau lorsque la réticulation est réalisée par
voie humide. Dans le polyéthylène, à la température de fusion, l’eau est plus soluble dans
le matériau qu’à température normale et se mélange au polymère. Au refroidissement, les
17
Chapitre I Câble électrique
L’injection d’électrons de forte énergie dans les zones de fort renforcement du champ
électrique contribue à l’érosion du matériau, donc à la croissance des cavités. Les charges
électriques présentes dans les matériaux, peuvent être les initiatrices des défauts par le biais
de différents mécanismes.
Dans un premier temps, ces charges modifient localement la valeur du champ électrique,
créant des zones de renforcement. Elles peuvent aussi modifier la structure moléculaire du
matériau. Enfin, leur recombinaison est à l’origine d’une émission lumineuse [26],
l’électroluminescence, qui peut également rompre des liaisons moléculaires en produisant
des microcavités.
Il est bien connu que les arborescences d'eau est le principal mécanisme de dégradation des
câbles isolés au PRC [26, 27].
Il existe différents types d'arborescences d'eau dans l'isolation. Il s'agit des arborescences
nœud de papillon et les arborescences éventails. Leur nom vient de la forme lorsqu'ils sont
examinés au microscope dans une tranche d'isolation. Les nœuds papillons sont créés à
18
Chapitre I Câble électrique
l'intérieur de l'isolation, tandis que les éventails s'initient soit près du conducteur central ou
directement de l'extérieur.
La Figure I.14 représente des arborescences d'eau éventail débutant de l'extérieur et de
l’intérieur du câble.
Figure I.14 : Arborescence d’eau de type éventails poussant à partir de semi-conducteur [28,29]
Les arborescences d'eau nœuds papillons croissent au centre de l'isolation de façon radiale
simultanément dans les deux sens, c'est-à-dire vers l'extérieur et vers le conducteur central.
Elles peuvent s'initier autour d'un défaut organique ou inorganique ou même d'une cavité.
La Figure I.15 est un gros plan d'une arborescence d'eau de type nœud papillon.
Le défaut initial est visible au centre tandis que les deux arbres s'orientent dans le sens du
champ radial.
19
Chapitre I Câble électrique
La première est la théorie du volume libre selon laquelle les molécules d’eau migrent
vers les espaces libres du matériau (cavités). Les espaces libres comprennent les espaces
entre les macromolécules entremêlées du polymère et les espaces dans les zones inter
faciales entre les constituants du matériau (figure I.16). Lorsque le matériau est mis au
contact de l’eau, la diffusion d’eau dépendra de la quantité de cavités ainsi que de leur
dimension. Les molécules d’eau se déplacent d’un site à l’autre avec une énergie
d’activation Ea [30, 31].
La seconde est une approche moléculaire où la diffusion d’eau serait liée à la présence
de sites polaires dans les chaînes du polymère. Selon cette théorie, le matériau qui
possède de nombreux sites hydrophiles (figure I.17), se lie doublement (et parfois
triplement) avec chaque molécule d’eau par l’intermédiaire de liaisons hydrogènes. La
diffusion se ferait alors d’un site à l’autre, par un phénomène de piégeage-depiégeage
(la molécule d’eau doit se depiéger d’un site et puis migrer pour se trouver de nouveau
piégée sur un autre site) [30,31].
20
Chapitre I Câble électrique
Ceci consiste en une force exercée sur une particule diélectrique possédant un dipôle
permanent en présence d'un champ électrique non uniforme. La force électrique résultant de
l'interaction entre le dipôle et le champ électrique appliqué permettrait de créer une
contrainte mécanique sur le polymère et finirait par générer une fissure dans le polymère
pour ainsi joindre deux cavités formant une sorte de branche. L'eau pourrait ensuite se
propager d'une cavité à l'autre, poursuivre son chemin de façon aléatoire et ultimement créer
une arborescence d'eau [32].
La dégradation d’un isolant par un mécanisme d’arborescence est généralement initiée par
un défaut dans le système d’isolation. Ce défaut peut être présent sur une interface électrode-
isolant ou dans le volume du matériau. Dans le premier cas, le renforcement de champ
électrique, dû à un effet de pointe peut conduire à une injection de charges dans l’isolant.
Cette décharge est dite partielle car elle ne court-circuite pas l’ensemble de l’isolation.
L’extension de la décharge est limitée, soit parce que le champ électrique n’est pas suffisant
pour provoquer une propagation totale, soit parce qu’elle est bloquée par un isolant de champ
21
Chapitre I Câble électrique
de claquage plus élevé. Dans le deuxième cas, le phénomène intervient lorsque des charges
sont accumulées sur les bords d’une cavité, la différence de permittivité entre le gaz et le
polymère augmente le champ dans le gaz donc le champ dans la vacuole, un électron germe
présent dans la cavité peut provoquer une décharge dans le gaz par le mécanisme
d’avalanches électroniques.
L’érosion due à l’impact des charges sur la paroi contribue à la croissance du défaut [33].
Pour les mécanismes de claquage dans les solides qui font intervenir une cavité gazeuse, il
est nécessaire de calculer le champ dans cette cavité et d’évaluer les phénomènes de
décharges dont elle peut être le siège. Une première approche est fournie par la courbe de
Paschen.
La courbe de Paschen fournit la tension de claquage d’un gaz en champ uniforme en fonction
du produit pression - distance inter-électrodes (Figure I.18). Cette courbe permet de
déterminer la tension d’apparition des décharges dans une cavité en fonction du produit
pression du gaz occlus dans la cavité - distance inter-électrodes.
22
Chapitre I Câble électrique
Le claquage par décharges est la propagation d’une arborescence électrique, générée dans
une cavité ou par un renforcement local de champ électrique à partir de défauts (des aspérités
métalliques ou des éléments polluants) dans l’isolant ou sur une électrode. Elles apparaissent
surtout dans des régions où le champ électrique est élevé (>100kV/mm) [35]. Les courants
impulsionnels correspondant aux décharges partielles, et en particulier les avalanches
électroniques en phase gazeuse dans les cavités, dégradent le matériau. Une structure
filamentaire ramifiée constituée de micro-canaux forme l’arborescence électrique. Nous
dénombrons trois sous-catégories d’arborescences électriques : l’arborescence type branche,
buisson et le mélange des deux l’arborescence branche buissonnante. Une image de ces
trois types d’arborescence est montrée à la Figure I.19 [36] :
23
Chapitre I Câble électrique
Il est possible de dresser les équations relatives à la force électrique et la pression électrique
d’un système d’électrodes planes de surface - S en vis-à-vis, d’une part, et de la
compressibilité du matériau de module d’Young - Y (module d’élasticité), d’autre part.
𝑃𝑒 = 𝑃𝑚 (I-1)
2
1⁄ 𝜀 𝜀 (𝑉) = 𝑌 log (𝑒0 ) (I-2)
2 0 𝑟 𝑒 𝑒
avec
Pe : pression électrostatique.
Pm : compressibilité du matériau
ε0 : permittivité du vide,
εr : permittivité relative de l’isolons
e: Épaisseur du matériau.
e0: Épaisseur initial du matériau.
Y : module de Young.
Si cette pression électrostatique vient à dépasser la compressibilité du matériau, il y aura
rupture de l’isolant.
La théorie de claquage thermique dans les diélectriques solides a été suggérée par Wagner
[39], l’application d’un champ électrique à un diélectrique solide provoque l’apparition d’un
courant qui chauffe le matériau par effet joule.
L’équation qui traduit ce type de claquage est donnée par le bilan énergétique suivant [40] :
24
Chapitre I Câble électrique
𝑑𝑇
𝜌𝐶𝑝 ( 𝑑𝑡 ) − 𝑑𝑖𝑣 (𝐾. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑇) = 𝑄 (I-3)
𝐶𝑝 : Chaleur spécifique
K : Conductivité thermique de l’isolant
Q : source de chaleur
T: température
t: temps
𝑑𝑇
Le premier terme 𝐶𝑝 ( 𝑑𝑡 ) représente l’élévation de la température du matériau et le
25
Chapitre I Câble électrique
26
Chapitre I Câble électrique
I.4. Conclusion :
Dans ce chapitre nous avons défini les déférentes couches composant un câble haute tension de
transmission d’énergie électrique et le rôle de chacune.
D’autre part, nous avons fait un état d'art bibliographique sur les bases théoriques de fabrication
et les mécanismes de dégradation dans les polymères. Différents mécanismes de claquage on
tété étudiés. Notons aussi que les isolations des câbles électriques contiennent souvent des
défauts qui se résument en l’existence de microcavités préexistantes au sein du matériau, ou de
cavités créées au cours de la mise en œuvre ou du fonctionnement du système.
Dans la dernière partie, nous avons décrit un scénario du vieillissement électrique de
l’isolation.
27
Chapitre II
Modélisation
Chapitre II Modélisation
II.1. Introduction
Pour cela nous modélisons notre système et présentons les moyens de calcul du champ
électrique et de la température.
II.2. Modélisation
II.2.1. Présentation du modèle
Le câble HT étudié est isolé au PRC d’une section S (630mm²) et d’une tension de service
de U0/U (127/220 kV). La figure II.1 représente le câble souterrain HT constitué d’une âme
conductrice en cuivre de rayon R, une couche d’épaisseur E1 (PRC+semi-conducteur)
(E1). L’ensemble est recouvert d’un écran conducteur en cuivre d’épaisseur (E2) et d’une
gaine de protection en PVC d’épaisseur (E3).
R1 : rayon de conducteur.
E1 : Epaisseur de PRC.
E3 : Epaisseur de blindage PVC
D : diamètre de vacuole d’eau.
L : distance entre le centre de l’âme
et le centre de vacuole.
28
Chapitre II Modélisation
la vacuole est supposée de forme sphérique et son volume ne change pas après
application de la tension.
le câble est unipolaire.
l’effet de peau est négligé.
pas d'assèchement du sol
le câble est supposé de longueur infinie.
La pression dans le câble est égale à la pression atmosphérique.
Où
V : est le potentiel électrique ;
σ : est la conductivité électrique (Ω-1) ;
ε : est la permittivité.
29
Chapitre II Modélisation
Pour étudier la température du câble, nous déterminons auparavant les sources thermiques
qui interviennent dans l’émission de chaleur dans ce dernier.
Sachant que les pertes de puissance sont les sources de chaleur, ces dernières sont
d’origines différentes et peuvent être partagées en trois catégories (Figure II.2) [41, 47,
48] :
Flux de chaleur
Figure II.2 Transfert de chaleur dans le câble due aux pertes [41]
𝑅 = 𝑅′ 1 + 𝑌𝑠 (II.4)
30
Chapitre II Modélisation
𝑅 ′ = 𝑅0 1 + 𝛼20 𝜃 − 20 (II.5)
Avec:
Uo : est la tension par rapport à la terre [V] ;
ω est la pulsation [rad /s] ;
U0 est la tension de phase ;
C est la capacité entre le conducteur du câble et de la gaine en [μF/m],
ω = 2π f ;
La situation dans le câble est telle qu'en raison de la géométrie radiale du gradient du
champ électrique provoque des pertes diélectriques plus importantes du coté âme
conductrice que coté gaine externe.
Pour approcher cette répartition des pertes, une représentation plus précise de la répartition
de la chaleur générée dans le diélectrique est nécessaire [47].
31
Chapitre II Modélisation
ln r R
U = U0 R
1
(II.8)
ln 2 R
1
Si on remplace R2 dans (II.7) par la distance radiale r, et (II.8) et (II.7) dans (II.6), une
expression continue des pertes diélectriques cumulées [W/m] à déplacement radial à partir
par unité de longueur est trouvée.
La dérivée de cette expression par rapport à la distance radiale r, conduit à une expression
des pertes diélectriques [W/ m] en fonction de la distance radiale :
La division par la surface de la section à laquelle cette chaleur doit être appliquée ,donne
une expression de flux thermique [W/m3] de longueur unitaire en fonction du rayon.
2𝜀 0 𝜀 𝑟 𝜔 tan 𝛿𝑈02
𝑞= 2 (II.11)
𝑟 2 ln 𝑅2 −ln
(𝑅1 )
Cette équation peut être utilisée pour une distribution radiale des pertes diélectriques dans
la région diélectrique.
Les pertes dans les gaines ou les écrans (𝜆1 ) sont dues au passage de courants de
circulation (𝜆′′2 ) et aux courants de Foucault (𝜆1′ ) [48]
Soit:
Les formules indiquées donnent l'expression de ces pertes rapportées aux pertes
totales dans l'âme.
32
Chapitre II Modélisation
Pour les câbles unipolaires avec gaines court-circuitées aux deux extrémités d'une
section électrique, seules les pertes dues aux courants de circulation sont à
prendre en considération [48].
Il s’agit de l’énergie nécessaire pour faire passer l’eau de l’état liquide à l’état vapeur sous
une pression donnée [50] :
𝐻Total = 𝐻𝑠 + 𝐻𝐿 (II.15)
𝐻𝑠 : Enthalpie sensible
𝐻𝐿 : Enthalpie de vaporisation
Enthalpie sensible
L’énergie à fournir pour passer de 20 °C à 100 °C à l’état liquide est de 334 kJ (pression
atmosphérique) [52]. Elle est calculée par [50] :
𝑇𝑓
𝐻𝑠 = 𝐶𝑝 𝑇0
𝑑𝑇 (II.16)
Enthalpie de vaporisation
C’est l’énergie nécessaire pour le passage du liquide à la vapeur [50]. Elle est aussi dite
chaleur latente de vaporisation (elle est égale à 2256 kJ/kg pour l’eau à pression
atmosphérique [52]).
33
Chapitre II Modélisation
a. Pression électrostatique
2 2
Ê= Ê𝑥 + Ê𝑦 (II.20)
Pour le calcul de pression de la vapeur d’eau, nous utilisons l’équation de Van der Valls
donnée par [51] :
𝑛2𝑎
𝑝+ 𝑉 − 𝑛𝑏 = 𝑛𝑅𝑇 (II.21)
𝑉2
𝑛𝑅𝑇 𝑛2𝑎
𝑝= − ( 𝑉2 ) (II.22)
𝑉−𝑛𝑏
34
Chapitre II Modélisation
Ces équations différentielles ne sont résolues que par des méthodes numériques,
du fait de la multitude des variables qui composent les termes de ces derniers et de leur
interdépendance.
Parmi les méthodes numériques, nous choisissons dans notre étude la méthode des
éléments finis, qui est l’une des méthodes numériques les plus utilisées actuellement pour
résoudre d’une manière efficace les équations différentielles aux dérivées partielles des
problèmes physiques [10].
La méthode des éléments finis (MEF) est largement utilisée à l’heure actuelle,
pour ses possibilités de calcul de la distribution de températures et répartition de champs
électriques avec une grande précision et les différents couplages envisageables. Une
tendance actuelle dans les simulations numériques est le couplage électrique et thermique
dans le cas des câbles électriques.
35
Chapitre II Modélisation
Pour notre étude, COMSOL Multiphysics a été retenu pour la modélisation des
différentes couches du câble électriques étudié vu les grandes possibilités de couplage
électriques et thermiques offerte par ce dernier.
Il est un outil très employé dans des secteurs divers de recherche, car il facilite
amplement les étapes de modélisation et de simulation, soit pour : la définition de la
géométrie, les propriétés physiques des matériaux et des conditions aux frontières, le
maillage, la résolution et l'affichage des résultats. Par ailleurs, le logiciel ne demande pas
de connaissances approfondies dans les mathématiques ou les analyses numériques. En
effet, toutes les équations nécessaires à la résolution sont prédéfinies, il suffit alors de
préciser dans quel domaine (électromagnétisme, transfert de chaleur, acoustique...) et dans
quel régime (stationnaire, temporel, fréquentiel...) le modèle doit être construit. Selon ce
choix, La modélisation est disponible en 1D, 2D, 2D axe symétrique ou encore en 3D.
A propos de cette étude, le logiciel COMSOL Multiphysics a été retenu pour modéliser les
différentes couches qui constituent le câble électrique. En sélectionnant les modules
36
Chapitre II Modélisation
AC/DC et « heat Transfer » pour construire une géométrie surfacique et spécifier les
conditions aux limites et introduire les propriétés physiques de chaque couche.
Dans cette partie, nous introduisons la géométrie du système étudié, les propriétés des
matériaux et les conditions aux limites.
Il est indispensable de définir les conditions aux limites. Dans le cas de notre système,
nous définissons deux contours :
37
Chapitre II Modélisation
38
Chapitre II Modélisation
Seules les pertes par effet Joule dans l’âme conductrice chauffent le câble [48].
- les pertes par effet Joule sont appliquées sur l’âme conductrice,
- les pertes dans la gaine sont égales à une proportion des pertes joules. Elles
sont calculées choisissant un facteur λ (en %), additionnées aux pertes joule et
appliquées au même endroit. Pour notre modèle la valeur de λ est de 3%
[58].
- Le flux de chaleur résultant des pertes diélectriques est défini par la fonction
décrite en (II.12), et appliquée sur la composante diélectrique du câble (PRC).
II.4.3.2. Maillage
Un maillage manuel sous forme triangulaire (figure II.6) est utilisé. La finesse de
ce maillage peut être modifiée selon les besoins.
39
Chapitre II Modélisation
Partie où sont exploités tous les résultats obtenus après calcul. Des exemples de
répartition du champ (figure II.7 et figure II.8) et des températures (figure II.9 et II.10) sont
présentés.
40
Chapitre II Modélisation
Figure II.8 Distribution radial de champ électrique à travers les couches du câble
41
Chapitre II Modélisation
Figure II.10 Distribution radiale de la température dans les déférentes couches du câble
II.5. Conclusion
L’acquisition de ces valeurs est très importante vu qu’elles nous informent sur l’influence
du défaut et sur le comportement thermoélectrique du câble, ce qui va être exploité et
discuter dans le prochain chapitre.
42
Chapitre III
Résultats et discussion
Chapitre III Résultats et discussion
III.1 Introduction
Valeur
Taille (mm) 15 22 - 2 11 -
Chaleur spécifique
385 1900 4250 385 2100 870
Cp (J/kg K) 20°C
Conductivité Thermique
400 0.38 0.68 400 0.1 1.5
k (W/m K) 20°C
TempératureT0 (°C) 20
Conductivité électrique (Ω-1) 5.998 e7 1 e-12 5.5 e-6 5.998 e7 1 e-16 1 e-18
43
Chapitre III Résultats et discussion
Une vacuole est caractérisée par sa forme géométrique, ses dimensions et sa position dans
l'isolant.
Dans la littérature [22-24], les tailles des vacuoles observées sont inférieures à 10 µm. Pour
cela, nous considérons des diamètres (Dc) de 1µm, 5µm et 10µm.
Pour chacun des paramètres cités précédemment, quatre niveaux de tension et de charge
ont été choisis pour refléter les différents régimes de fonctionnement et tests recommandés
[48- 60,63].
Le tableau III.2 montre les plages de variation choisies pour les courants de charge :
le niveau 1 correspond à un fonctionnement normal d’un câble (220 kV, 630 mm²)
en PRC selon la norme CEI [48],
le niveau 2 représente le fonctionnement en surcharge (urgence) selon les
prescriptions techniques de quelques fabricants des câbles et les gestionnaires des
réseaux électriques [59, 60]
le niveau 3 représente les valeurs maximales qui peuvent être supportées par le
PRC sans changement de ses caractéristiques [61] et qui correspondent au niveau
de surcharge admis par d’autres fabricants de câbles et des tests exigés par la
norme avant la mise en service du câble [62,63]
le niveau 4 représente un défaut de court-circuit [64].
44
Chapitre III Résultats et discussion
Le tableau III.3 représente les plages de variation choisies pour les tensions appliquées :
Les résultats de l'étude sont présentés en deux parties ; la première concerne la tension
continue et la deuxième la tension alternative.
45
Chapitre III Résultats et discussion
Figure III.3 : Distribution radial du champ électrique à travers l’isolation pour une cavité de
diamètre Dc=1μm et une Tension Vdc =127kV
46
Chapitre III Résultats et discussion
Figure III.4 : Distribution radial du champ électrique à travers l’isolation pour différentes
positions de la cavité d’un diamètre Dc=1μm et une Tension Vdc =127kV
A l’intérieur de la vacuole le champ est atténué car la permittivité de l’eau est plus
grande par rapport à celle de l’isolant qui l’entoure.
Les figures III.7 et III.8 représentent le champ maximal engendré par la présence de la
vacuole en fonction de la position pour différents niveaux de tension.
L'examen de ces courbes montre une décroissance de la valeur du champ, et cela au fur et
à mesure que l’on s’éloigne de l’âme du câble.
47
Chapitre III Résultats et discussion
Figure III.5 : Distribution du champ électrique pour différents niveaux de tension, diamètres
Dc=1µm à une position L=17mm
Champ électrique (kV/mm)
Figure III.6 : Distribution du champ électrique pour différents niveaux de tension, diamètre
Dc=10µm à une position L=22mm
48
Chapitre III Résultats et discussion
Positions (m)
Figure III.7 : Champ électrique maximal dans la zone de la cavité en fonction de sa position
pour un diamètre Dc=1µm
Champ électrique (kV/mm)
Positions (mm)
Figure III.8 : Champ électrique maximal dans la zone de la cavité en fonction de sa position
pour un diamètre Dc=10µm
49
Chapitre III Résultats et discussion
En effet, pour une position donnée de la bulle, l’augmentation de sa taille ne présente pas
des variations sensibles du champ. Par contre, la zone de distorsion de champ électrique
s’élargit avec l’accroissement du diamètre.
Champ électrique (kV/mm)
Figure III.9 : Distribution radiale du champ électrique dans la zone de la cavité pour différents
diamètres à une position L=17mm
50
Chapitre III Résultats et discussion
La taille de la vacuole semble avoir un effet minime sur la pression électrostatique. Seule
la position de la cavité a un effet direct sur la pression
Diamètre D (mm)
Figure III.10 : Champ électrique maximal dans la zone de la cavité en fonction de son diamètre
pour différentes positions
51
Chapitre III Résultats et discussion
52
Chapitre III Résultats et discussion
Positions (m)
Positions (m)
53
Chapitre III Résultats et discussion
Positions (m)
Pour un régime donné autre que le fonctionnement normal, nous appliquons un courant
égal au courant nominal et examinant le changement de température. Une fois le régime
établi (température invariable), nous augmentons le courant jusqu’à la valeur du régime
voulu pour une durée prescrite par la norme (figure III.16).
Afin de mieux illustrer l’effet de chaque régime, nous présentons les trois régimes (normal,
surcharge et tests) séparés du régime de court-circuit.
Trois positions ont été choisies pour le reste de l’étude L= 17mm, L=25 mm et
L=33mm.
54
Chapitre III Résultats et discussion
Courants (A)
Temps (s)
III.4.1.3.1 Température
Les figures (III.17, III. 18) représentent l’évolution de la température en fonction du temps
en deux points particuliers respectivement à la surface de l’âme conductrice, au milieu de
la vacuole pour un régime normal et en surcharges. La figure III.19 montre l’évolution de
la température à la surface du conducteur et de la vacuole dans le cas d’un court-circuit.
Nous remarquons que la température augmente dès l’application d’un courant sur l’âme
conductrice. Elle démarre d’une température initiale de 20°C (température ambiante)
jusqu'à atteindre une température constante dite de service au bout de 25 heures. Cette
même durée est notée en littérature [65].
Dans le cas où une surcharge est appliquée, une élévation de température peut être
observée. Les valeurs maximales de 250°C sur l’âme et 107°C dans la vacuole sont
enregistrées. Toutefois, ces valeurs maximales sont obtenues pour deux régimes
différents ; le court-circuit pour la première et la surcharge de niveau trois pour la seconde.
55
Chapitre III Résultats et discussion
A noter que la température de 107°C, à pression atmosphérique dans l’eau suppose qu’il
possibilité de changement de phase (liquide-gaz) dans la vacuole qui pourrait être à
l’origine de décharges partielles dans la cavité.
Temps t (h)
Temps t (h)
56
Chapitre III Résultats et discussion
Temps (h)
Les résultats obtenus (figures III.17 et III.20) nous confirment que le court-circuit a une
influence réduite sur la température dans la vacuole vu sa très courte durée. Pour cela, dans
le reste de l’étude nous ne traiterons que les courants de surcharge.
57
Chapitre III Résultats et discussion
Figure III.19 Distribution de la température à travers les différentes couches du câble pour des
courants de charge de 785 à 950A, Vacuole D=1μm, L=17mm, t=1.4e5s
Figure III.20 Distribution de la température à travers les différentes couches du câble pour un
courants de court-circuit, Vacuole D=1μm, L=17mm
58
Chapitre III Résultats et discussion
(mm)
Figure III.21 Distribution de la température à travers les différentes couches du câble pour des
courants de charge de 785 à 950A, Vacuole Dc=5μm, L=17mm, t=1.4e5s
59
Chapitre III Résultats et discussion
Périmètre (mm)
Périmètre (mm)
60
Chapitre III Résultats et discussion
Périmètre (mm)
Diamètre (mm)
61
Chapitre III Résultats et discussion
La figure III.26 représente une superposition de trois courbes qui décrivent l’évolution de
la température en fonction de l’enthalpie. Ces courbes nous informent de l’état de l’eau à
l’intérieur de la vacuole pour les différents courants de charge appliqués.
Nous remarquons que pour les courants de charge I=785A et I =864 A, l’enthalpie ne
dépasse pas le seuil critique pour la transformation de l’eau en vapeur (2254 kJ/kg), Par
contre, pour le courant I=950 A un changement d’état est notée. Un passage par l’état
vapeur est aussi observé. Ce résultat est confirmé par la figure III. 27 où l’on peut noter
que seul le régime de I=950A est susceptible de provoquer un changement d’état.
Enthalpie (kJ/kg)
62
Chapitre III Résultats et discussion
Enthalpie (kJ/kg)
Temps (h)
63
Chapitre III Résultats et discussion
Enthalpie (kJ/kg)
Diamètre (m)
Figure III.28 Enthalpie emmagasinée par l’eau de la vacuole en fonction du diamètre pour un
courant I=785A
Enthalpie (kJ/kg)
Diamètre (m)
Figure III.29 Enthalpie emmagasinée par l’eau de la vacuole en fonction du diamètre pour un
courant I=864A
64
Chapitre III Résultats et discussion
Les Figures III.30, III.31 et III.32 représentent l’enthalpie maximale emmagasinée par
l’eau de la vacuole en fonction de sa position et des différents courants de charge. Elles
montrent que l’energie accumulée est affectée directement par la position de la vacuole ;
elle diminue au fur et à mesure que l’on s’éloigne de l’âme conductrice du câble.
Ces figure nous informent aussi que la transformation de l’eau en vapeur est observée pour
les deux positions L=17mm et L=25mm.
La transformation de l’eau en vapeur dans la vacuole nous conduit à nous intéresser aux
risques d’apparition de décharges partielles dans l'enceinte de la vacuole.
Enthalpie (kJ/kg)
Positions (m)
65
Chapitre III Résultats et discussion
Positions (m)
Positions (m)
66
Chapitre III Résultats et discussion
D’après les résultats précédents, nous n’examinons que les positions et diamètres où il y a
transformation de l’eau en vapeur, à savoir les positions L=17mm, L=25mm et pour les
diamètres 1μm, 5μm et 10μm.
Les figures III.33, III.34 et III.35 représentent le Champ électrique seuil de Paschen (Ep)
d’apparition des décharges et le champ dans la vacuole pour des diamètres et positions
déjà cités en III.3.4. Nous remarquons que pour le diamètre D= 1μm (figure III.33) le
champ seuil n’a pas été attient pour engendrer des décharges partielles et ce pour les deux
positions étudiées. Par contre, pour les diamètres D =5 μm et D= 10μm le champ seuil est
atteint lorsque la cavité est la plus proche de l’âme conductrice L=17mm.
Champ électrique (kV/mm)
Position (mm)
Figure III.33: Champ électrique seuil de Paschen (Ep) d’apparition des décharges et du champ
dans la vacuole d’un diamètre D= 1μm
67
Chapitre III Résultats et discussion
Position (mm)
Figure III.34: Champ électrique seuil de Paschen (Ep) d’apparition des décharges et du champ
dans la vacuole d’un diamètre D= 5μm
Champ électrique (kV/mm)
Position (m)
Figure III.35: Champ électrique seuil de Paschen (Ep) d’apparition des décharges et du champ
dans la vacuole d’un diamètre D= 10μm
68
Chapitre III Résultats et discussion
Dans cette partie, nous nous intéressons seulement au comportement thermique du câble.
Les champs électriques étant de valeurs identiques si la valeur max de la tension alternative
est égale à la valeur de la tension continue.
III.4.2.1 Influence des pertes diélectriques et les pertes de gaine sur la température du
câble
La figure III.37 montre la distribution radiale de la température le long de la couche
isolante du câble pour différents niveaux de tension. L’allure des tensions appliquées sont
représenté sur la figure III.38.
Ces résultats nous conduisent à dire que l’étude en courant continu est suffisante, et qu’il
n’est pas nécessaire d’ajouter une étude en courant alternatif pour le type de câble étudié.
69
Chapitre III Résultats et discussion
70
Chapitre III Résultats et discussion
III.5 Conclusion
Les enthalpies de la vacuole d’eau pour tous les régimes (normal (90°C), surcharge
(100°C) ou court-circuit (250°C - 1s)) montrent que l’eau ne change pas d’état et qu’elle
reste toujours liquide. Ceci élimine le risque de décharges partielles, contrairement, aux
températures exceptionnelles (110°C). Ce changement d’état de l’eau conduit à un
71
Chapitre III Résultats et discussion
72
Conclusion générale
Conclusion générale
Conclusion générale :
L’acquisition de ces valeurs est très importante vu qu’elles nous informentsur l’influence
du défaut sur le comportement thermoélectrique du câble.
La présence de la vacuole d’eau n’affecte pas la températuredu câble, pour toutes les
positions et diamètres choisis dans cette étude.La température de l’eau dans la vacuole est
la mêmeque celle du milieu qui l'entoure.
Les enthalpies de la vacuole d’eaupour tous les régimes (normal (90°C), surcharge
(100°C) ou court-circuit(250°C - 1s)) montrent que l’eau ne change pas d’état et qu’elle
reste toujours liquide. Ceci élimine le risque de décharges partielles, contrairement, aux
températures exceptionnelles (supérieures à 105°C) exigéespar les prescriptions des
fabricants de câble avant les tests de décharges partielles de câble. Ce changement d’état
de l’eau conduit à un comportement électrique très différent car la permittivité à l’intérieur
de la vacuole passe de 80 à 1.001. Des Décharges partielles peuvent se manifester pour des
diamètres de 5 et 10µm, proches de l’âme conductrice.Aucune possibilité n’est notée pour
le diamètre de 1µm.
Effectuer des essais de vieillissement sous l’action de l’eau des câbles PRC
ou des échantillons du même matériau.
Examiner les déformations mécaniques de l’isolant
Changer de matériaux contenus dans la vacuole
73
Bibliographie
Références Bibliographiques
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