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RÉSUMÉ DE CHAQUE CHAPITRE

LIVRE UN

Chapitre I :

Un noble de La Mancha, de la classe inférieure, âgé d'environ 50 ans, de corpulence


robuste mais sèche, qui lit des livres de chevalerie jusqu'à en perdre l'esprit. Il décide,
rendu fou par les fantasmes qu'il a lus dans ces livres, de devenir un chevalier errant et, à
ce titre, de partir à l'aventure. Pour ce faire, il prépare ses armes (armes périmées),
examine son cheval et lui donne un nom (Rocinante), se donne un nom, comme le
chevalier qu'il va être (Don Quichotte de la Manche) et cherche une dame à aimer et à
servir (Dulcinée du Toboso).

Chapitre II :

Pour mettre ses idées en pratique, un matin de juillet, il quitte son domicile, tel un chevalier
errant, pour réparer les torts. Mais il s'inquiète du fait qu'il n'a pas été adoubé et qu'il ne
peut et ne doit donc pas engager le combat avec un chevalier. Mais sa folie prenant le
dessus, il décide de s'armer à la première occasion. Ce premier jour, il ne lui arrive aucune
aventure. Il arrive de nuit dans une auberge, qu'il croit être un château, où il dîne en
compagnie de deux prostituées et de l'aubergiste, qu'il prend pour deux dames et le
gouverneur du château.

Chapitre III :

Après le dîner, Don Quichotte demande au gouverneur du château (l'aubergiste) de l'armer


comme chevalier, après avoir surveillé ses armes, afin qu'il puisse partir à l'aventure
comme chevalier errant. L'aubergiste, constatant son manque de jugement, se moque de
lui en lui faisant croire qu'il est lui aussi un chevalier, en lui disant qu'il va l'armer et en lui
conseillant de se munir d'argent et d'autres choses nécessaires. Don Quichotte surveille
les armes dans une cour du château (le corral de la venta). Pendant la veillée, un muletier,
puis un autre, se rendent au puits pour abreuver leurs bêtes de somme, ce qui les oblige à
ranger les armes dont Don Quichotte a la garde. Ce dernier défend la voile et attaque les
muletiers. Leurs compagnons commencent à jeter des pierres à Don Quichotte, et
l'aubergiste, pour éviter d'autres ennuis, décide d'abréger les cérémonies : il met fin à la
voile d'armes et fait chevalier Don Quichotte, assisté des deux prostituées (vierges ; la
Tolosa et la Molinera). Don Quichotte est reconnaissant d'avoir été anobli et quitte la vente.

Chapitre IV :

Don Quichotte, devenu chevalier errant, quitte l'auberge mais, suivant les conseils de
l'aubergiste, décide de retourner chez lui pour obtenir ce dont il a besoin, ainsi qu'un
écuyer. Sur le chemin du retour, il vit ses deux premières aventures :

 Il aide un garçon de quinze ans, serviteur d'un riche fermier de Quintanar, qui est fouetté
par le fermier parce qu'il ne s'est pas occupé du troupeau de moutons. Il suffit que Don
Quichotte s'éloigne pour que le fermier poursuive sa punition.

 Il tente de faire avouer à des marchands de Tolède en route pour Murcie que la Dulcinée
du Toboso est la plus belle du monde. L'un des marchands, voyant sa folie, se moque de
lui ; Don Quichotte l'attaque alors, mais il trébuche et tombe, et un muletier en profite pour
lui broyer les côtes.

Chapitre V :
Un paysan (Pedro Alonso), voisin du village, trouve Don Quichotte gravement blessé, le
recueille et l'emmène chez lui, où ils arrivent de nuit. La maîtresse et la nièce de Don
Quichotte ainsi que deux de ses amis sont réunis : le prêtre (Pero Pérez) et le barbier
(Maese Nicolás) qui commentent la disparition de Don Quichotte et affirment que c'est la
faute des livres de chevalerie qu'il a lus. Ils décident donc que le lendemain, ils seront
brûlés. À ce moment-là, le fermier arrive, amenant Don Quichotte, qui est mis au lit pour se
reposer. Le prêtre est informé par le fermier de ce qui s'est passé et décide que les livres
de chevalerie de Don Quichotte seront brûlés le lendemain.

Chapitre VI :

Pendant que Don Quichotte dort, le prêtre et le barbier, avec l'aide de sa maîtresse et de
sa nièce, passent au crible sa librairie, en sélectionnant certaines et en ordonnant que
d'autres soient jetées dans le corral pour y être brûlées, selon qu'elles semblent bonnes ou
dangereuses pour le noble. Il s'agit de livres de chevalerie, de poésie (pastorale) et de
livres héroïques ou épiques.

Chapitre VII :

Don Quichotte se réveille et commence à délirer. Tout le monde le calme, et la maîtresse


commence à brûler les livres (coupable de la folie de Don Quichotte). Ils décident
également de fermer la librairie et de le convaincre qu'il s'agit de l'œuvre d'un charmeur.
Convaincu de cela, il passe quinze jours à discuter tranquillement avec le prêtre et le
barbier de la nécessité d'avoir des chevaliers errants, tout en persuadant un paysan, son
voisin (Sancho Panza), de lui servir d'écuyer, en lui promettant qu'il le fera gouverneur
d'une île, et ils préparent tout ce dont ils ont besoin (argent, sacoches, chemises, etc.)
selon les conseils de l'aubergiste. Ils sortent la nuit pour ne pas être vus. Première
conversation entre l'écuyer et le maître.

Chapitre VIII :

En chemin, ils découvrent des moulins à vent, que Don Quichotte prend pour des géants. Il
décide de s'y attaquer, mais Sancho lui dit que ce ne sont que des moulins à vent. Don
Quichotte est attaqué et s'en sort mal, attribuant le changement (des géants aux moulins à
vent) à un enchanteur. Ils poursuivent leur chemin, jusqu'à Puerto Lápice, à la recherche
d'aventures. Ils passent la nuit parmi les arbres : Don Quichotte pense à sa dame
Dulcinée. Ils arrivent à Puerto Lápice, et Don Quichotte prend deux frères pour deux
enchanteurs qui transportent une princesse captive (une dame de Biscaye qui revient plus
loin dans un carrosse). Il attaque les frères, puis un écuyer de la dame, qui ne veut pas que
le chevalier les fasse aller au Toboso (pour parler à Dulcinée). Le chapitre s'achève sur un
combat en suspens.

Chapitre IX :

Cervantès recourt à l'artifice narratif selon lequel il n'est que le traducteur (indirect
d'ailleurs, puisqu'il utilise un maure aljamiado, c'est-à-dire qui connaît le castillan) de
quelques lettres dans lesquelles il avait réussi à découvrir la suite des aventures de Don
Quichotte. Suite du combat entre Don Quichotte et le Biscayen : Don Quichotte gagne et
obtient la promesse de se présenter devant sa dame Dulcinée du Toboso (comme dans les
livres de chevalerie qu'il a lus).

Chapitre X :

Après avoir gagné la sentence, Sancho demande à Don Quichotte de gouverner l'île et de
chercher une protection au cas où la justice les persécuterait (à cause de ce qui s'est
passé avec les frères et le Biscayen). Don Quichotte demande à son écuyer de le
reconnaître comme le "plus valeureux chevalier". Sancho s'exécute et lui dit de panser ses
blessures. Don Quichotte lui parle alors du baume de Fierabrás (un baume magique
capable de guérir les blessures), et Sancho le considère comme plus bénéfique que le
gouvernement de l'île qui lui a été promis. Don Quichotte, voyant son céladon brisé par le
combat, se jure de l'arracher à un chevalier. Ils parlent de manger et continuent leur route à
la recherche d'un endroit pour passer la nuit : ils arriveront aux cabanes de quelques
chevriers.

Chapitre XI :

Ils sont accueillis par les chevriers qui leur offrent le dîner. Don Quichotte fait l'éloge de la
vie de ces gens, où tout n'est que paix, amitié et harmonie, comme dans les temps
anciens, et explique que les siècles détestables d'aujourd'hui (avec leur malice) ont donné
naissance à l'ordre des chevaliers errants, auquel il appartient, pour défendre, protéger et
aider. Un autre chevrier arrive et ses compagnons lui demandent de chanter leurs amours
pour Don Quichotte. Don Quichotte est à nouveau guéri de son oreille et ils vont se
coucher.

Chapitre XII :

Mais un autre chevrier arrive et annonce à tous la mort, par amour, de Grisóstomo, un
étudiant devenu berger pour avoir suivi la belle Marcela. Le chevrier annonce que
l'enterrement aura lieu le lendemain matin et tout le monde décide d'y assister. Un autre
chevrier raconte à Don Quichotte l'histoire des deux jeunes gens, et comment la beauté de
Marcela attire une multitude de prétendants, qu'elle traite avec courtoisie mais qu'elle
dédaigne. Ils se couchent enfin.

Chapitre XIII :

Ils se dirigent vers le lieu de sépulture. En chemin, ils rencontrent des bergers et un couple
d'hommes à cheval qui, attirés par la nouvelle d'une mort si singulière, se rendent
également sur place pour en être les témoins. L'un des hommes (Vivaldo) demande à Don
Quichotte pourquoi il est armé comme il l'est. Don Quichotte lui explique. Et Vivaldo, voyant
son manque de jugement et voulant se moquer de lui, le pousse à lui parler de la
chevalerie (pour savoir si elle est importante et si les chevaliers-errants font passer leurs
armes avant Dieu ; Don Quichotte l'affirme et le nie respectivement). Don Quichotte dit que
sa dame est Dulcinée. Ils arrivent enfin au lieu de sépulture, où un autre groupe de
bergers, sous la direction d'Ambroise, l'ami de Grisostome, procède à l'enterrement du
corps. Ambrosio fait l'éloge de son ami et Vivaldo lui demande de ne pas brûler les papiers
de l'amante de son ami. Vivaldo est sur le point de lire l'un de ces documents.

Chapitre XIV :

Vivaldo lit la chanson de Grisóstomo (dans laquelle il se plaint de Marcela). C'est alors que
Marcela apparaît. Et, face aux récriminations d'Ambrosio, elle se défend en affirmant
qu'elle ne peut être tenue pour responsable de la mort de Grisóstomo, car elle n'a fait
preuve que "d'honnêteté et de modestie" et n'a voulu ni donné d'espoir à personne. On finit
d'enterrer Grisóstomo, et Don Quichotte décide de partir à la recherche de Marcela pour lui
proposer ses services.

Chapitre XV :

Cervantès reprend le dispositif narratif qui consiste à suivre l'histoire à travers Cide Hamete
Benengeli et continue au moment où Don Quichotte part à la recherche de Marcela. Ils
arrivent à une prairie et s'y arrêtent pour se reposer et manger ; et Rocinante, attiré par les
hacks de quelques muletiers (galiciens, dira-t-on tout au long du chapitre, bien que le titre
dise "yangüeses", de Yanguas, à Soria ou Segovia), va vers eux. Les muletiers l'ont alors
roué de coups. Don Quichotte et Sancho prennent sa défense, mais ils sont également
battus. Tous deux blessés par les coups, ils décident de partir, tant bien que mal, à la
recherche d'un endroit où passer la nuit. Ils arrivent à une auberge (que Don Quichotte
prend à nouveau pour un château).

Chapitre XVI :

Ils y sont soignés et un logement leur est préparé. Un muletier, qui avait convenu avec la
servante (Maritornes) de rester à l'auberge dès que tout serait calme, y séjourna
également. Mais lorsque la servante arrive dans la chambre où se trouvent Don Quichotte,
Sancho Panza et le muletier, il la prend pour la fille du seigneur du château (la fille de
l'aubergiste) et commence à lui parler dans le style des livres de chevalerie. Le muletier,
jaloux, tente de la défendre et, dans la faible lumière de la pièce, ils commencent tous à se
frapper, laissant Don Quichotte encore plus meurtri. Un cuadrillero de la Santa Hermandad
entre pour remettre de l'ordre.

Chapitre XVII :

Don Quichotte et Sancho commentent ce qui s'est passé. Le cuadrillero lui demande alors
comment il va, et Don Quichotte lui reproche sa façon de lui parler, qu'il comprend comme
méprisante. Le cuadrillero le frappe à la tête avec le chandelier, ce qui aggrave encore son
état. Don Quichotte fait croire à Sancho que tout est le fruit d'"enchantements" et, vu leur
état, il décide de fabriquer le baume de Fierabrás (qui guérit tout). Ils le font et le prennent,
et cela convient mieux à Don Quichotte qu'à Sancho. En quittant l'auberge, Don Quichotte
fait ses adieux à l'aubergiste, mais celui-ci exige d'être payé. Le chevalier répond que ce
n'est pas en usage dans son ordre et part sans lui prêter attention. L'aubergiste et d'autres
personnes de l'auberge se vengent alors de Sancho en le gardant et en gardant ses
sacoches.

Chapitre LII :

Don Quichotte se bat avec un chevrier parce qu'il pense qu'il lui manque de respect ; mais
pendant la bagarre, il entend le son d'une trompette et pense qu'il s'agit d'une nouvelle
aventure. Mais il s'agit d'une procession au cours de laquelle ils portent une vierge
demandant la pluie. Don Quichotte croit qu'ils sont en train de capturer l'image et s'en
prend aux disciplinateurs. L'un d'eux se défend et renverse Don Quichotte. Sancho vient à
son secours et, le croyant mort, le félicite. Ils décident de retourner au village dans la
calèche enchantée (avec le prêtre et le barbier). Ils sont reçus dans leur village : Sancho,
par sa femme, et Don Quichotte, par sa maîtresse et sa nièce. Il se termine en disant qu'il
n'a pas été possible de trouver des nouvelles du troisième départ de Don Quichotte, mais
que des parchemins ont été trouvés dans une boîte en plomb, dédiés à Don Quichotte,
Sancho Panza, Dulcinée et Rocinante.

DEUXIÈME LIVRE

Chapitre I :

Cervantès reprend le procédé narratif consistant à suivre l'histoire de Don Quichotte à


travers Cide Hamete Benengeli. Le prêtre et le barbier ne voient pas Don Quichotte
pendant près d'un mois, afin de ne pas lui rappeler les affaires de la chevalerie. Et ils
confient à sa maîtresse et à sa nièce le soin de s'occuper de lui. Enfin, ils lui rendent visite
pour tester son amélioration : il semble avoir retrouvé ses esprits ; mais, en le traitant plus
avant, il défend à nouveau la nécessité de son chevalier errant bien-aimé, et va jusqu'à
soutenir que les chevaliers errants étaient des hommes de chair et de sang et non de
simples fictions. On entend les voix de la maîtresse et de la nièce dans la cour,

Chapitre II :

Ils veulent empêcher Sancho d'aller voir Don Quichotte. Le prêtre et le barbier demandent
à la maîtresse et à la nièce de le laisser entrer. Don Quichotte demande à Sancho ce que
l'on dit de lui dans le lieu, de ses exploits, et Sancho répond que les choses ne sont pas
très favorables. Don Quichotte l'attribue à la malice (qui poursuit toujours la vertu). Et
Sancho de répondre qu'on en dit encore plus, que ses actes sont déjà dans les livres et
qu'un célibataire récemment arrivé (Samson Carrasco) pourra le renseigner plus en détail.
Et il part à leur recherche.

Chapitre III :

Don Quichotte s'imagine que c'est un enchantement que son histoire soit imprimée.
Sancho arrive avec le célibataire Samson Carrasco, un jeune homme sardonique qui
commence à parler, en se moquant, avec eux. Que son histoire soit imprimée partout
(Portugal, Barcelone, Valence), que les gens célèbrent les différentes aventures et qu'elles
soient lues par tous (enfants, jeunes, hommes et vieillards) ; et qu'il y ait des romans
intercalés sans aucun lien avec l'histoire principale (ce qui ne semble pas juste à Don
Quichotte, puisqu'il a tant d'exploits à raconter). Sancho va manger, Don Quichotte invite le
célibataire à rester manger avec lui ; après la sieste, Sancho revient et ils continuent leur
conversation.

Chapitre LXXIII :

Don Quichotte et Sancho arrivent dans leur village, et Don Quichotte croit, à cause de deux
présages qui lui sont présentés, qu'il ne reverra jamais Dulcinée. Sancho le convainc qu'en
tant que chrétien, il ne doit pas prêter attention aux présages. Ils rencontrent le prêtre et le
célibataire Carrasco, qui leur souhaitent la bienvenue. Ils se rendent à la maison de Don
Quichotte, où ils sont reçus par sa maîtresse et sa nièce ; c'est là aussi qu'ils accueillent
Sancho, sa femme et sa fille. Don Quichotte informe le prêtre et le bachelier de sa date
d'expiration et de l'obligation qu'il a prise de ne pas quitter son village pendant un an. Une
obligation que, en tant que chevalier errant, il a l'intention de remplir. Mais il leur dit
qu'entre-temps, il deviendra berger (pour laisser libre cours à ses pensées amoureuses) et
qu'ils devront le rejoindre. La maîtresse et la nièce le réprimandent pour cette nouvelle
folie, mais il leur dit de se taire. Ils l'ont mis au lit.

Chapitre LXXIV :

Don Quichotte agonise dans son lit. Il reçoit la visite de ses amis (le prêtre, le célibataire et
le barbier) et de son écuyer. Mais avant de mourir, il reprend ses esprits et abhorre les
livres de chevalerie. Il demande à se confesser et à faire son testament. Il se confesse au
prêtre, son ami. Il rédige ensuite un testament (en faveur de Sancho, de sa nièce et de sa
maîtresse) dans lequel il abhorre à nouveau les livres de chevalerie. Après trois jours
d'agonie, il reçoit les sacrements et meurt. Cervantès reprend le procédé narratif qui
consiste à faire parler Cide Hamete Benengeli à la fin de l'œuvre (dans ses adieux, il s'en
prend à Avellaneda, auteur de l'apocryphe Quichotte, et révèle son désir : faire abhorrer
aux hommes les histoires prétendues et absurdes des livres de chevalerie).

ANALYSE DES PROTAGONISTES

DON QUIJOTE :

Nom :
 Au chapitre I (du premier livre), il est dit que son nom de famille était Quijada ou
Quesada ou peut-être Quejana.

 Au chapitre V (1), Quijana l'appellera le paysan, son voisin, qui le relève de terre
(lorsque Don Quichotte avait été battu après avoir tenté de faire avouer à des
marchands de Tolède qui se rendaient à Murcie que Dulcinée était la plus belle du
monde).

 Au chapitre LXXIV (2), le protagoniste lui-même dit s'appeler ALONSO QUIJANO.

 Comme nom de chevalier errant, au chapitre I (1), il décide de se faire appeler Don
Quichotte ( en rapport avec son nom de famille) et d'ajouter le nom de sa patrie, La
Mancha. Ce sera donc Don Quichotte de la Mancha. Un nom qu'il abominera sur
son lit de mort lorsqu'il reprendra ses esprits.

Physiquement :

 Au chapitre I (1), il est dit âgé d'une cinquantaine d'années, de corpulence trapue, à
la chair sèche et au visage râblé.

 Et au chapitre XVI (1), il est dit qu'il avait une barbe, car le cuadrillero de la Santa
Hermandad (escadron de la Fraternité) avait une main "dans sa barbe".

Statut social :

 Au chapitre I (1), il est dit qu'il était noble, mais l'énumération suivante (des effets et
des personnes vivant avec lui) le définit comme un noble local ou villageois, c'est-à-
dire comme un noble appartenant au bas de l'échelle.

Les personnes qui vivent avec lui :

 Au chapitre I (1), il est dit qu'ils vivent avec lui :

- Sa nièce, âgée d'une vingtaine d'années. (Au chapitre LXXIV (2), dans le testament, elle
est nommée Antonia Quijana).

- Une maîtresse d'une quarantaine d'années.

Des deux, il est dit, au chapitre II (2), qu'ils sont curieux, car "..... ils ne sont pas en état de
cesser de l'écouter".

- Un palefrenier de terrain et de place (qui selle l'âne et prend le sécateur). Qui ne


réapparaît pas dans la pièce.

Voisins :

 Pedro Alonso, un paysan du même endroit, qui le ramasse par terre (au chapitre V
(1)) lorsque Don Quichotte a son aventure avec les marchands de Tolède.

Les amis :

 Le prêtre (Licenciado Pero Pérez, un homme érudit, diplômé à Sigüenza).

 Le Barbier (Maese Nicolás).

Au chapitre V (1), il est dit des deux qu'ils "étaient de grands amis de Don Quichotte", et au
chapitre VII (1), qu'ils étaient "ses deux compères".

Du prêtre, au chapitre LII (1), il est dit que "lechanoine et le prêtre éclatentde rire , ..."
(lorsqu'il voit que Don Quichotte se bat avec un chevrier et qu'il fait couler le sang).
Du prêtre et du barbier, au chapitre LII (1), qu'ils ont reçu "ungrand plaisir des simplicités
de Sancho Panza, ...".

Le prêtre et le barbier, au chapitre I (2), se moquent de Don Quichotte en sa propre


présence (le barbier racontant l'histoire d'un fou, et le prêtre "ravi de l'entendre raconter de
si grandes sottises, et lui demanda...").

Curé et barbier, au chapitre II (2), "grand plaisir qu'ils reçurent... d'entendre la conversation
de tous les trois" (la maîtresse et la nièce se disputent avec Sancho pour l'empêcher
d'entrer voir Don Quichotte).

Le prêtre, au chapitre LXXIII (2), se moque à nouveau de Don Quichotte en lui faisant
croire qu'il l'accompagnera dans ses pérégrinations en tant que berger.

Au chapitre LXXIV (2), il est encore dit qu'"il reçut plusieurs fois la visite du prêtre, du
bachelier et du barbier, ses amis, ...".

Au chapitre LXXIV (2), " ... le prêtre resta avec lui et se confessa" .

Et au chapitre LXXIV (2), il est dit que "je laisse comme exécuteurs testamentaires le prêtre
et ...".

 Samson Carrasco :

Au chapitre II (2), il est dit qu'"il vient d'étudier à Salamanque, après avoir obtenu son
baccalauréat,...".

Au chapitre III (2), il est dit qu'iln'était "pas très grand de corps, bien que très sournois, de
couleur faible, mais de très bonne intelligence ; il aurait jusqu'à vingt-quatre ans, le visage
rond, avec un nez épaté et une grande bouche, tous les signes d'une condition malicieuse
et d'un ami des ruses et des moqueries, ...". Dans ce chapitre, il se moque d'eux (Don
Quichotte et Sancho) en sa propre présence.

Au chapitre LXXIII (2), il se moque de Don Quichotte en le proposant comme compagnon


dans l'exercice pastoral.

Au chapitre LXXIV (2), il est dit qu'"il reçut plusieurs fois la visite du prêtre, du célibataire
et du barbier, de ses amis, de ...". Et que "le célibataire se rendit chez le notaire, d'où il
revint bientôt avec lui..." (pour que Don Quichotte puisse faire un testament). Et que "je
laisse comme exécuteurs testamentaires le prêtre et le bachelier Sansón Carrasco,...".

Hobbies, habitudes, caractère et pourquoi il devient fou :

Au chapitre I (1), il est dit qu'il était "un grand lève-tôt et un ami de la chasse". Il
avaitl'habitude de lire des livres de chevalerie avec tant d'amour et de plaisir qu'il en
oubliait presque complètement la pratique de la chasse et même l'administration de ses
biens. Et c'est allé si loin...". Ils'est tellement absorbé dans ses lectures que [...], à force de
lire trop et trop peu, son cerveau s'est asséché, au point qu'il en est venu à perdre la tête.
Son imagination était remplie de tout ce qu'il lisait dans les livres, ...". Que "lorsqu'il eut
terminé son épreuve, il en vint à la conclusion ... qu'il lui semblait convenable et
nécessaire, ... de se faire chevalier errant, et d'aller par le monde avec ses armes et son
cheval pour chercher des aventures et s'exercer à tout ce qu'il avait lu ... ".

Jusqu'à la fin de la pièce (où il reprend ses esprits), il semble manquer de jugement (suite
à la lecture de trop nombreux livres de chevalerie) : Il confond constamment la réalité, crée
la fiction de sa bien-aimée, adopte un langage artificiel, semblable à celui utilisé dans les
livres qu'il lit, leurre son voisin Sancho, un fermier ignorant (intéressé mais au grand cœur),
avec des promesses, et n'est pas conscient des moqueries constantes dont il fait l'objet,
tant de la part de "ses amis" que de ceux qu'il rencontre. Personnage hautain (se croyant
chevalier errant), prompt à se mettre en colère devant les torts faits aux autres ou à lui-
même, distant avec Sancho Panza et en même temps généreux.

SANCHO PANZA :

Au chapitre VII (1), il est dit qu'il est "un fermier voisin, un homme bon -... pauvre - mais
avec très peu de sel dans la tête". Qui se laisse convaincre par la promesse du
gouvernement d'une île. C'est pourquoi il devient l'écuyer de Don Quichotte. Que pour une
telle promesse "il laissa sa femme et ses enfants....sa femme, Juana Gutiérrez -autre fois
appelée Mari Gutiérrez, Juana Panza ou Teresa Panza-, apparaît comme une femme
ignorante et intéressée, puisque dans le chapitre LII (1), au retour de son mari, la première
chose qu'elle fait est de lui demander au sujet de l'âne et ensuite s'il a apporté quelque
chose à elle et à ses enfants ; et dans le chapitre LIII (2), elle ne se soucie pas de savoir si
l'argent que son mari ramène "est du bétail ou non" ; et dans le chapitre LIII (2), elle ne se
soucie pas de savoir si l'argent que son mari ramène "sont gagnés".Au chapitre LIII (2), elle
ne se soucie pas de savoir si l'argent que son mari ramène "est gagné ici ou là, .......",
faisant allusion aux façons de l'avoir obtenu].

Physiquement, au chapitre IX (1), il est dit qu'il a "un gros ventre, une taille courte et de
longs jarrets ; ...".

Tout au long de l'histoire, il apparaît comme un homme pacifique (il évite les querelles),
intéressé (il cherche ce qui peut lui rapporter), plein de bonté (il est toujours prêt à aider
son maître ; il est aussi désolé des illusions de son maître et pleure sa mort), un homme de
bon appétit et de meilleur repos (il est toujours attentif à manger et à dormir), un homme de
bon raisonnement (avec un raisonnement propre à son maître), et un homme de bon
raisonnement (il est toujours attentif à ce qu'il peut gagner).Il se désole aussi des illusions
de son maître et pleure sa mort), un homme de bon appétit et de meilleur repos (toujours
attentif à manger et à dormir), de bon raisonnement (avec le raisonnement propre aux gens
de la campagne) et fidèle à son maître (malgré tout).

L'HISTOIRE DE GRISOSTOMO ET MARCELA

Il semble que Cervantès ait d'abord conçu Don Quichotte comme un court roman, écrit en
une seule fois, sans division en chapitres (Cervantès l'a divisé en chapitres plus tard,
lorsqu'il a décidé de poursuivre son roman, et il aurait compris ce qui est inclus jusqu'à la
division ultérieure des six ou sept premiers chapitres. Ces six ou sept premiers chapitres
de l'œuvre montrent clairement comment Don Quichotte est né, sans plan préalable (de
manière spontanée et inattendue).

Cervantès l'a ensuite transformé en un roman très long. Mais il se rendit compte que le
schéma narratif qu'il suivait s'épuisait car il était trop mécanique et répétitif dans ses
aventures, trop semblables les unes aux autres, toutes basées sur une erreur initiale de
Don Quichotte, qui menait à un affrontement et se terminait par un échec (généralement
avec des coups, des coups et des coups) ; Il se rendit donc compte de la monotonie d'un
tel schéma et décida de donner une nouvelle tournure à son histoire, à savoir d'insérer,
dans la vie de Don Quichotte et de Sancho, diverses histoires dans lesquelles les deux ne
seraient plus les personnages centraux, laissant ainsi place à de nouvelles histoires et à
des êtres différents.

Les histoires suivantes sont donc interpolées :

 Celle de Grisóstomo et Marcela (chapitres XII-XIV (1)), qui appartient au roman


pastoral.
 L'épisode des galériens (chapitre XXII (1)), qui appartient au roman picaresque.

 Le Curioso impertinente (chapitres XXXIII-XXXV (1)), qui appartient au roman


psychologique (exemplaire), et qui est simplement lu par le prêtre aux autres.

 Celle du capitaine captif (chapitres XXXIX-XLI (1)), qui appartient au roman maure,
et qui est racontée par son protagoniste ; et qui se termine par un lien avec :

 Celle de l'oidor (juge) (chapitre XLII (1)), qui se trouve être le frère du capitaine.

 Celle de Don Luis et de Doña Clara, fille de l'oidor, qui appartient au roman
sentimental.

 Celle de Cardenio - Luscinda et de Don Fernando - Dorotea ; qui appartient au


roman sentimental.

Tous sont à peine intégrés à l'axe central des aventures de Don Quichotte (à l'exception de
l'épisode des galériens).

Mais dix ans de maturation (de 1605 à 1615) entre les deux parties de Don Quichotte ont
conduit Cervantès à renoncer aux petits romans interpolés et à n'introduire que des
épisodes apparemment interpolés (le mariage de Camacho) mais parfaitement intégrés
dans le fil de l'histoire principale, toujours proche de la vie de Don Quichotte et de Sancho.
La deuxième partie gagne ainsi en cohésion et en unité ce qu'elle perd en variété de
mondes étrangers. Dans la deuxième partie, il n'y a pas de romans intercalés, mais il y a
une différence fondamentale : pour la première fois, le maître et le serviteur sont séparés,
en raison du gouvernement de l'île, et Sancho occupe, pendant quelques chapitres, le
centre du roman.

INFORMATIONS SUR LES DIFFÉRENTS ASPECTS DE EL QUIJOTE

 Cide Hamete Benengeli :

Cervantès maintient, tout au long de son œuvre, le dispositif narratif selon lequel il suit les
aventures de Don Quichotte par l'intermédiaire de Cide Hamete Benengeli, un auteur
arabe supposé (dont le nom se traduit par "Senor Hamid Aberenjenado"). Cervantès joue
avec l'idée qu'il n'est que le traducteur (indirect de surcroît, puisqu'il fait appel à un Maure
aljamiado, c'est-à-dire qui connaît le castillan). Il entend ainsi parodier le cliché de l'époque
où l'on considérait son propre travail comme un "enfant" et où l'on s'excusait de ses fautes.
Avec cette parodie, Cervantès est désormais appelé le beau-père de son œuvre (et non
son père). Il parodie également, avec cet artifice, l'utilisation dans les livres de chevalerie
d'un sage qui écrit tous les exploits (même ceux qui n'ont pas été vus) d'un héros.

 Le Quichotte d'Avellaneda :

En 1614, à Tarragone, paraît une suite apocryphe de Don Quichotte, un an avant que
Cervantès ne publie la deuxième partie du roman. Son auteur l'a signé sous le
pseudonyme d'Alonso Fernández de Avellaneda (aujourd'hui encore, on ne sait pas de qui
il s'agit). Dans le prologue, Avellaneda fustige Cervantès et prend la défense de Lope de
Vega (que Cervantès avait attaqué dans les préliminaires de son Quichotte). Cervantès
répond dignement, dans le prologue de sa deuxième partie, aux insultes qu'Avellaneda lui
a adressées, le traitant de vieux, de manchot et d'envieux.

 Dulcinée du Toboso :

Ayant perdu la tête à force de lire des livres de chevalerie, Don Quichotte veut trouver, à
l'imitation de ce qu'il y lit, une dame dont il puisse tomber amoureux. Il choisit une fille de
ferme, originaire d'une région proche de la sienne, "d'unetrès belle apparence, dont il fut
amoureux pendant un certain temps". Elle s'appelait Aldonza Lorenzo, et pour s'adapter
aux noms qui apparaissaient dans ses livres bien-aimés, il l'appela Dulcinée, et de Toboso,
parce qu'elle était originaire de cette région. C'est à elle qu'il prendra la maîtrise de ses
pensées, c'est à elle qu'il se confiera, en bon chevalier errant, avant toute entreprise, c'est
à elle qu'il enverra ses vaincus au combat se mettre à genoux. Une nouvelle parodie des
usages des livres de chevalerie.

 Baume Fierabras :

Il y est fait allusion au chapitre X (1) et Don Quichotte y fera allusion au chapitre XVII (1). Il
s'agit d'une préparation miraculeuse dont la vertu est de guérir toutes sortes de blessures.
Il semble que ce baume (le vrai, et non celui que Don Quichotte imitera) soit celui avec
lequel Jésus avait été embaumé, et qu'il soit capable de guérir les blessures de celui qui le
boit. Ce faisant, Cervantès ironise une fois de plus sur le monde littéraire de la chevalerie,
où ce type de fiction était courant.

Sancho Panza montre son côté le plus intelligent face à ce baume, puisqu'il le préférera
(pour ses vertus) à toute autre chose (le gouvernement de l'île promise ou toute autre
chose qui lui serait donnée en paiement de ses services).

Au chapitre XVII (1), Don Quichotte le fera, et la formule mystérieuse n'est rien d'autre
qu'un mélange d'huile, de vin, de sel et de romarin (sa simplicité témoigne donc à nouveau
d'une parodie des fictions chevaleresques).

Ils en prennent tous les deux, avec des résultats peu satisfaisants pour Sancho Panza (dès
qu'ils en prennent, "le pauvre écuyer commence à se vider par les deux canaux,..."), ce
que Don Quichotte attribue au fait qu'il ne devrait avoir d'effet que sur les chevaliers-
errants.

 Baciyelmo :

Au chapitre X (1), Don Quichotte jure de venger le désordre causé par le chevalier biscaïen
qui, en combat singulier, a brisé son casque (aux chapitres VIII et IX) et d'arracher par la
force un autre casque à un autre chevalier, en imitant ce qui s'est passé avec le casque de
Mambrino (un nouvel épisode dans un livre de chevalerie, épisode qui, une fois de plus, est
destiné à être parodié).

Le casque de Mambrino était enchanté et avait la vertu de protéger le porteur des coups
(Reinaldos de Montalbán - l'un des héros épiques français les plus célèbres de la littérature
chevaleresque castillane - l'arracha au Maure Mambrino, et ce casque le protégea des
coups de Dardinel).L'un des héros épiques français les plus célèbres de la littérature
chevaleresque castillane - l'arracha au Maure Mambrino, et ce casque le protégea des
coups de Dardinel ; tout cela est raconté dans l'Orlando innamorato).

Au chapitre XXI (1), Don Quichotte croit voir ce casque (d'or) sur un casque de cuivre porté
par un barbier (et qu'il avait sur la tête parce qu'il pleuvait - parodiant à nouveau les usages
des livres de chevalerie) pour rendre un service dans un village voisin.

Les bacías étaient une sorte d'assiette bombée utilisée par les barbiers pour tremper leur
barbe.

SCRUTINY

L'examen minutieux (et l'incendie qui s'ensuit) des livres de Don Quichotte est dû au fait
qu'à cause d'eux, le cerveau de Don Quichotte s'est asséché (parce que l'œuvre est
conçue comme une attaque contre eux).
Il est difficile de dire, par le seul "examen", quels étaient les goûts littéraires et la critique de
Cervantès :

D'une part, la scrutation (l'examen et l'investigation exacts et diligents d'une chose) dépend
uniquement des circonstances romanesques qui la favorisent : Pour cette raison, seuls les
livres de fiction chevaleresque (et de fiction pastorale et épique ; peut-être parce qu'ils
représentent autant d'alternatives à la folie de Don Quichotte - ce n'est pas en vain qu'à la
fin de la deuxième partie, Don Quichotte voudra devenir berger) seront jugés ; pour cette
raison, il convient de noter que les livres d'histoire, de morale ou de dévotion ne figurent
pas dans la liste.

Et d'autre part, dans l'examen minutieux :

- Un "tribunal" hétéroclite (prêtre, barbier, nièce et maîtresse) intervient : chaque


personnage donne son avis en fonction de sa position.

- les critères sont subjectifs : certains sont sauvés pour leurs valeurs littéraires et d'autres
pour leur caractère inhabituel ou unique dans leur art (par exemple, Amadís de Gaula).

- De plus, certains sont examinés de près tandis que d'autres sont brûlés sans même être
examinés.

- Bien que ce soit le prêtre qui la dirige, il est davantage guidé par des critères esthétiques
que moraux.

 Ils sont sauvés :

 Livres de chevalerie :

- Amadís de Gaula.

- Palmerin d'Angleterre.

- L'histoire du célèbre chevalier Tirante el Blanco.

 Poésie pastorale :

- La Diana, de Montemayor (avec une coupe).

- La Diana, de Gil Polo.

- Les dix livres de Fortuna de Amor.

- Le berger de Fílida.

- Trésor de poèmes divers (avec désherbage).

- The Songbook, de López Maldonado.

- La Galatea, de Cervantès lui-même (en attente de la deuxième partie).

 Héroïque ou épique :

- La Araucana.

- L'Austriad.

- Le Monserrato.

- Les larmes d'Angelica.

 Ils sont condamnés :


 Livres de chevalerie :

- Les serres d'Esplandián.

- Amadis de Grèce.

- Don Olivante de Laura.

- Florimonte d'Hyrcanie.

- Chevalier Platir.

- Le Chevalier de la Croix.

- Espejo de caballerías (vers un puits sec, en attendant un meilleur accord).

- Palmerín de Oliva.

- Don Belianís (chez le barbier, en attendant un meilleur accord).

 Poésie pastorale :

- La Diana, appelée la deuxième, par Alonso Pérez.

- Le berger d'Iberia.

- Nymphes de Henares.

- Désenchantement de la jalousie.

 Brûlés(non vus et non entendus, faute de temps) mais qui auraient dû être sauvés :

- La Carolea.

- Lion d'Espagne.

- Les actes de l'empereur.

Tous trois ont un caractère héroïque ou épique.

QUIXOTE STYLE

Le style de Cervantès répond parfaitement à l'idéologie de la Renaissance, c'est-à-dire à


l'exaltation du naturel et de la spontanéité et à la critique de l'affectation artificielle.

Le style de Don Quichotte est réaliste et humaniste : simple, vivant et délié. Il s'agit d'un
type de langage familier qui se caractérise par sa vivacité et son agilité. On trouve
sporadiquement des paragraphes écrits dans un style grandiloquent et pompeux, mais ils
doivent être interprétés comme une imitation ironique du style des livres de chevalerie.

En ce qui concerne la technique narrative, nous avons déjà souligné, lorsque nous avons
parlé des romans intercalés, quelle était l'intention initiale de Cervantès lorsqu'il a
commencé à écrire Don Quichotte, c'est-à-dire un simple roman court, et comment il l'a
ensuite développée : en interpolant dans le premier livre des romans, et dans le deuxième
livre, des épisodes, mais désormais entièrement imbriqués dans l'histoire principale.

Quant aux différents types de langage, ils ont déjà été évoqués dans cette section (simple-
grandiloquent, selon les personnages et les circonstances).

Les figures de rhétorique sont nombreuses, toujours adaptées à l'objectif général et à la


nature du sujet.
Cervantès utilise systématiquement des figures de rhétorique et des procédés linguistiques
pour exprimer le comique et provoquer le rire, car l'ingrédient comique est très important
dans le roman. D'où l'abondance d'antithèses, de périphrases, de zeugmas, de
paronomases, de dictons et de jeux de mots.

Les points forts sont les suivants :

 Anaphore :

- "...ilest sorti de la vente si heureux, si galant, si exalté...". Chapitre IV (1).

 Antithèse :

- Lalangue est laissée et les yeux sontprêts". Chapitre IV (1).

 Appoggiatures phoniques :

- "..., ils ont cessé de lui tirer dessus, et il a laissé partir les blessés...". Chapitre III (1).

 Archaïsmes :

-"...à ce chevalier captif, qui assiste à une telle aventure ". Chapitre III (1). (où captif
signifie malheureux ou malheureuse, et attending, attente).

 Comparaisons :

- "..., je suis écorché comme un Saint-Barthélemy". Chapitre IV (1).

 Les énumérations :

- "...comme des querelles, des batailles, des défis, des blessures, des malheurs, des
amours, des tempêtes et des absurdités impossibles". Chapitre I (1).

 Epithets :

- "...avec qui expérimenter la valeur de son bras fort". Chapitre II (1).

 Exclamations rhétoriques :

- Oh, comme notre bon chevalier fut heureux lorsqu'il eut prononcé ce discours, et
plus encore lorsqu'il découvrit à qui il pourrait donner le nom de sa dame !". Chapitre
I (1).

 Figures étymologiques pléonastiques :

- "..., il se munit de toutes ses armes, ... ". Chapitre II (1).

 Gradations :

- " ..., et je l'assomme en une seule rencontre, ou je le brise en deux, ou, enfin, je le
vaincs et le livre, ...". Chapitre I (1).

 Les italianismes :

- ..., le laisser partir au bon moment". Chapitre III (1). (A la buena hora équivaut à "en
buena hora" ou "en hora buena").

 Métaphores :

- "... ; car le chevalier errant sans amour était un arbre sans feuilles et sans fruits et un
corps sans âme". Chapitre I (1).

 Métonymie :
- ... ; Don Quichotte répondit qu'il n'avait pas de blanc...". Chapitre III (1). La pièce blanche
avait très peu de valeur ; elle vaut donc de l'"argent".

 Parallélisme :

- ... en eux le rire et enlui la colère...". Chapitre II (1).

 Paronomases :

- " ... de ces inventions rêvées que je lis, ...". Chapitre I (1).

 Périphrase :

- "... A peine l'Apollon rougeoyant avait-il étendu sur la face de la terre vaste et
spacieuse les mèches d'or de sa belle chevelure, que ...' ". Chapitre II (1). Périphrase
pour décrire l'arrivée de l'aube.

 Polysideton :

- "... et qu'il risquait d'être poignardé, il tira son épée et lui donna deux coups, et avec le
premier et en un point il défit ce qu'il avait fait en une semaine ; et la facilité avec laquelle il
l'avait mis en pièces ne cessa de lui paraître mauvaise, et, pour s'assurer de ce danger, il
le refit, en mettant quelques barres de fer à l'intérieur, de telle sorte qu'il fut satisfait de sa
solidité. Il la refit, en mettant des barres de fer à l'intérieur, de telle sorte qu'il fut satisfait de
sa solidité ; et, ne voulant pas la réessayer, il la fit et la garda comme une très belle clôture
de dentelles". Chapitre I (1).

 Zeugmas :

- chevalier audacieux, qui touche les bras de la plus vaillante [ ] andante qui ...". Chapitre III
(1). "Courageux [chevalierchevalier-errant", comme le demande le zeugma.

 Une mention spéciale doit être faite pour les proverbes, qui apparaissent tout au
long de l'œuvre, et qui répondent à la technique consistant à faire apparaître la
langue des personnages comme familière et naturelle. Les points forts sont les
suivants :

- "..., que chacun est le fils de ses propres œuvres". Chapitre IV (1).

- . .. que beaucoup vont chercher de la laine et reviennent trois fois plus cher?".
Chapitre VII (1).

- "... qu'il pourrait gagner, en quelques pailles, quelque île, ...". Chapitre VII (1).

- ..., et vous me verrez devenir plussain qu'une pomme". Chapitre X (1).

Quant aux préliminaires, ils sont constitués de :

 Dans le premier livre :

 Une série de formalités administratives (la taxe, l'approbation - qui manque dans le
premier livre -, l'erratum et le Privilège Royal) nécessaires pour pouvoir imprimer un livre à
cette époque.

 Extrait d'une dédicace au duc de Béjar.

 Extrait d'un prologue, adressé aux lecteurs et présenté sous la forme d'une conversation
avec un ami. Il y ridiculise la coutume de l'époque d'offrir ses œuvres saturées d'érudition
pédante et enveloppées de poèmes laudatifs dérisoires.

 Dans le deuxième livre :


 Des mêmes formalités administratives (redevance, approbation, errata et Privilège
Royal).

 D'un Prologue, adressé aux lecteurs, écrit contre le prologue qu'Avellaneda a mis dans
sa suite apocryphe de Don Quichotte. Cervantès s'y défend contre les attaques dont il fait
l'objet, le décrivant comme vieux, manchot et envieux.

 Extrait d'une dédicace au comte de Lemos, protecteur de Cervantès (et d'autres


écrivains).

Les caractéristiques du roman moderne se retrouvent déjà dans Don Quichotte:

 L'humanité des personnages: contrairement aux personnages archétypaux des


récits précédents, les personnages de Cervantès sont réels (ils sont vivants).

 Un univers réaliste: contrairement à l'idéalisation des romans de chevalerie,


Cervantès place ses protagonistes dans un espace-temps concret et réel
(l'Espagne, au XVIIe siècle).

 Diversité des voix narratives: Cervantès lui-même et Cide Hamete Benengeli (et
les sources écrites des chroniqueurs de la Mancha et des érudits d'Argamasilla).

 Perspectivisme: les choses environnantes commencent à être observées de


différents points de vue (exemples : l'existence de différentes voix narratives, et les
ambiguïtés dans les pensées ou les manières d'agir des personnages - en
particulier dans les dialogues entre les protagonistes Don Quichotte et Sancho).

PARODIE DES LIVRES DE CHEVALERIE

L'intention expresse de Cervantès avec son roman est d'aller à l'encontre des livres de
chevalerie. Et il pensait que la meilleure façon de le faire était de parodier continuellement
les usages qui apparaissaient dans ces livres.

Le livre a une intention expressément comique, et il convient de noter qu'à son époque, il a
été lu avant tout comme un livre drôle, conçu pour être apprécié par des lecteurs très
familiers avec les livres de chevalerie, qui ont immédiatement saisi la plaisanterie
parodique que sont les aventures de Don Quichotte.

Comme nous venons de le souligner, toute la pièce est une parodie continue :

 Dès le prologue, il parodie le cliché de l'époque où l'on considérait son propre


travail comme son "enfant" et où l'on s'excusait de ses fautes. Avec cette parodie,
Cervantès se désigne lui-même comme le beau-père de son œuvre (et non comme
le père), parodiant ainsi l'usage dans les livres de chevalerie de faire écrire par un
sage tous les exploits (même ceux qui n'ont pas été vus) d'un héros (dans ce
cas, le sage serait Cide Hamete Benengeli).

 Tant le titre général que le titre du chapitre I (1) renvoient à la parodie avec
l'énumération de tous les attributs du personnage :

- Primera parte del ingenioso hidalgo don Quijote de la Mancha".

- Chapitre I (1). Qui traite de la condition et de l'exercice du célèbre noble Don Quichotte
de la Manche".

donc :
- Il n'a pas vraiment d'esprit, mais seulement celui d'adapter les situations réelles (toujours
normales) aux événements lus dans ses livres de chevalerie (ce qui rend la parodie plus
évidente).

- bien qu'il soit appelé hidalgo, il est alors sous-entendu qu'il occupe la position la plus
basse : il est considéré comme un hidalgo de aldea (par l'énumération des biens qu'il
possède et du personnel à son service, et par la description de son mode de vie).

- Le don n'était pas non plus un titre propre aux nobles, ce qui fera passer le nom suivant
pour une parodie et une moquerie.

- le surnom même(Quichotte) est burlesque à l'extrême, car en plus de faire référence à la


pièce de harnachement qui recouvrait la cuisse du cheval, il incorpore le suffixe -ote, avec
ses connotations ridicules (qui approchent les niveaux de la parodie chevaleresque
lorsqu'elles sont associées aux noms d'autres chevaliers errants tels que Lanzarote ou
Camilote) : Lanzarote ou Camilote.

- Le nom de la patrie est tout aussi burlesque, puisque, outre le fait que La Mancha n'était
pas connue dans les livres de chevalerie, il coïncide avec le début d'une salade anonyme.

- L'adjectif célèbre (digne de célébrité) ne semble pas non plus convenir à un personnage
sans jugement ni ridicule ; le sens du mot "célèbre" passera donc de " digne de célébrité "
à " attirant l'attention". La parodie survient lorsque cet adjectif est associé aux héros des
livres de chevalerie, auxquels le protagoniste veut ressembler.

 Dès la première intervention orale de sa première sortie, le protagoniste utilise (à


l'imitation de ses héros chevaleresques) des mots et des structures de haute volée,
qui parodient une fois de plus l'attildamiento typique des livres chevaleresques.

 Le chapitre III (1) parodie le rituel du "chevalier armé". En effet, les armes ne sont
pas adaptées à un rituel aussi important, et le parrain de la cérémonie n'est ni un
chevalier ni un roi (mais un simple aubergiste, que Don Quichotte prend pour le
seigneur du château) ; un parrain qui aurait dû le ceindre de l'épée : au lieu de cela,
c'est une prostituée qui l'en ceindra (au chapitre II, il est dit que Tolosa est une fille
"destas que llaman del partido, ...")..."). Tout cela n'est donc qu'une imitation
burlesque des usages des livres de chevalerie.

 Les chapitres X et XVII et X et XXI parodient les fictions, si courantes dans les
livres de chevalerie, consistant à utiliser des éléments mythiques (religieux ou
historiques) :

- dans le premier cas, l'élément mythique sera un baume qui aurait été en contact avec le
cadavre de Jésus, et qui aurait la vertu de guérir toutes sortes de blessures (bien que les
agressions que recevra Don Quichotte tout au long de l'histoire seront plus des coups et
des ecchymoses que des blessures à proprement parler).

- dans le second cas, l'élément mythique sera un casque supposé avoir le pouvoir de
protéger son porteur de toutes sortes de coups.

Dans les deux cas, le contraste est encore plus grand (et donc l'effet parodique), car les
fictions extrêmes sont opposées à la réalité quotidienne et crue.

OPINION PERSONNELLE JUSTIFIÉE

J'ai trouvé que c'était un excellent travail. Facile à lire, avec un humour sain et sans
acrimonie, qui, loin de détruire, dignifie tout ce qu'il touche par son sentiment de
compréhension généreuse. Il présente une énorme richesse de nuances - esthétiques et
psychologiques - et des moments de grande vérité humaine (pensez au processus
psychologique qui conduit Don Quichotte vers la raison et la désillusion, et Sancho de son
égoïsme proverbial à sentir naître de nobles aspirations à la générosité et à la justice). Ses
personnages ne sont pas des figures figées mais évoluent en fonction des traits qui
définissent leur personnalité.

BIBLIOGRAPHIE

 Don Quichotte de la Manche, de Miguel de Cervantes. Édité par Florencio Sevilla.


Ed. Alliance. 1998.

 Histoire de la littérature espagnole, par José García López. Ed. Vicens-Vives. 1972.

 Histoire de la littérature espagnole, par Juan Luis Alborg. Ed. Gredos. 1970.

 Introduction à Cervantès, par Franco Meregalli. Ed. Ariel. 1992.

 Langue et littérature espagnoles, 1ère année de Bachillerato, par Natalia Berbabéu


Morón et Carmen Nicolás Vicioso. Ed. Bruño. 2000.

L'ingénieuse Hidalgo

Don Quichotte de la Mancha

de Miguel de Cervantes Saavedra

1ère A Baccalauréat

INDEX

Page

 Résumé de chaque chapitre ----------------------------------------------- 2

 Analyse des protagonistes -------------------------------------------- 8

 Histoire de Grisóstomo et Marcela ------------------------------------- 11

 Informations sur les différents aspects de Don Quichotte ----------------- 13

 Escrutinio ------------------------------------------------------------------ 14

 Le style de Don Quichotte ------------------------------------------------------ 17

 Parodie des livres de chevalerie ------------------------------------ 21

 Opinion personnelle justifiée -------------------------------------------- 23

 Bibliografía ---------------------------------------------------------------- 24

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