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L. OUAZZANI CHAHIDI
Les systèmes énergétiques sont toutes installation ou ensemble d’installations intervenant dans
la chaine de transformation, de distribution ou d’utilisation de l’énergie. L’écoulement des
fluides et le transfert de masse et de chaleur sont les processus qui gouvernent généralement un
système énergétique. D’ailleurs, ces processus s’impliquent dans presque toutes les méthodes
de production d’énergie ainsi que le domaine de la thermique des bâtiments.
Les phénomènes physiques sont souvent régis par un grand nombre de paramètres non-linéaires
interagissant entre eux. Ce qui devient plus compliqué lorsqu’il s’agit d’un système énergétique
où un grand nombre de phénomènes physiques intervient (les modes de transfert de chaleur, la
turbulence, …). Il est difficile de comprendre les phénomènes physiques sans avoir fait recours
à la modélisation, qui permettra de les représenter d’une manière simplifiée tout en tenant
compte de tous les paramètres.
Les informations les plus fiables qu’on peut avoir sur un processus physique sont souvent
fournies par des mesures réelles. La méthode expérimentale implique l’utilisation d’un
équipement à grande échelle afin de prédire comment des copies identiques de cet équipement
fonctionneraient dans les mêmes conditions. De tels tests à grande échelle sont, dans la plupart
des cas, d'un coût très important et ils sont souvent impossibles.
L’alternative est alors de réaliser des expériences sur des modèles à petite échelle, en se basant
sur la similitude. Cette dernière est la mise en évidence de nombres sans dimensions permettant
de réduire le nombre de paramètres intervenant dans les équations décrivant un système afin de
simplifier son analyse, voire ses équations, comme dans le cas de la couche limite. Cela permet
la définition d'expériences représentatives à une échelle plus accessible que le phénomène réel.
Cependant, les informations résultantes doivent être extrapolées à pleine échelle et les règles
générales pour ce faire ne sont souvent pas disponibles. De plus, les modèles à petite échelle ne
simulent pas toujours toutes les caractéristiques de l'équipement à grande échelle; fréquemment,
des phénomènes physiques importants tels que la combustion ou l'ébullition sont négligés dans
des tests du modèle, cela réduit encore l'utilité des résultats des tests. Enfin, il faut rappeler qu'il
y a de sérieuses difficultés de mesure dans de nombreuses situations, et que les instruments de
mesure ne sont pas à l’abri d'erreurs.
2. Méthode théorique
Une prédiction théorique détermine les conséquences d'un modèle mathématique plutôt que
celles d'un modèle physique réel. Pour les processus physiques qui nous intéressent ici, le
modèle mathématique généralement se compose d'un ensemble d'équations différentielles. Si
les méthodes mathématiques classiques devaient être utilisées pour résoudre ces équations, il y
aurait peu d'espoir de prédire de nombreux phénomènes d'intérêt pratique.
Une recherche approfondie des avantages et inconvénients des deux approches dans le cas
spécifique d’étude est essentielle pour déterminer la technique la plus appropriée. Sans aucun
doute, l'expérience est la seule méthode pour étudier un nouveau phénomène de base, dans ce
sens, l'expérience conduit au calcul. Le calcul fonctionne plus efficacement dans le cas où un
certain nombre de phénomènes en interaction sont connus, mais la validation des résultats
calculés par comparaison avec les données expérimentales est nécessaire. D’un autre point de
vu, avant la conception d'appareils expérimentaux il est souvent utile de se baser sur des calculs
préliminaires.
Une prédiction optimale devrait donc être une combinaison judicieuse de calcul et d'expérience,
tout en prenant en considération la nature du problème, les objectifs de la prévision, les
contraintes économiques et autres de la situation.
III. Classification des modèles
- Essaies coûteux (essais en vol, essais avec matériaux rares, instrumentations très
chères...) ou dangereux (essais nucléaires, environnement spatial...).
- Difficulté de mesure de tous les paramètres dans le cas d’une très petite échelle (chimie
du vivant, couche limite en fluide...) ou à très grande échelle (astrophysique,
météorologie, géophysique...).
2. Modèles mathématiques
3. Modèles numériques
Un problème est dit chaotique si une légère variation de certains paramètres du phénomène
physique entraîne une variation imprévisible des résultats. Cette notion de chaos est
indépendante du modèle mathématique ou numérique, mais plutôt liée à la physique du
problème. De nombreux phénomènes physiques sont de nature chaotique, par exemple la
turbulence des fluides.
Un problème est dit très sensible ou mal conditionné si une petite variation des données ou des
paramètres entraîne une grande variation des résultats. Cette notion de sensibilité est liée au
problème mathématique et est indépendante du problème physique ou du modèle numérique.
3. Instabilité numérique
Une méthode numérique est dite instable, si elle est sujette à une propagation des erreurs
numériques de discrétisation.
Noter que :
Un problème peut être bien conditionné alors que la méthode numérique choisie pour le
résoudre peut-être instable. Dans ce cas il faut changer la méthode numérique.
Par contre un problème est mal conditionné aucune méthode numérique ne pourra y
remédier. Il faudra alors essayer de trouver une formulation mathématique différente du
même problème, si on sait que le problème physique sous-jacent est stable.
VI. Maillage
La dimension : 2D ou 3D ;
La finesse : surface ou volume moyen des cellules composant le maillage ;
Le type de géométrie des cellules :
2D : triangles, quadrilatères (parallélogrammes, rectangles, carrés), …, polygones;
3D tétraèdres, prismes, hexaèdres (parallélépipèdes, cubes), …, polyèdres;
Le degré de l'élément : c'est le degré du polynôme servant à décrire les côtés ou arêtes
des éléments, un élément de degré 1 a des côtés ou arêtes rectilignes.
2. Types de maillage
On distingue deux types de maillage : maillage structuré et maillage non structuré, illustré en
Figure 2 ci-dessous.
Un maillage est dit structuré lorsque la localisation des nœuds qui le constituent est défini par
des indices, le nombre d'indices est égal à la dimension géométrique du problème (un en 1D,
deux en 2D et trois en 3D). Graphiquement, ces maillages se caractérisent sous la forme de
'grilles' de nœuds. La connaissance d'un nœud par ses indices permet facilement de connaître
ses nœuds voisins en incrémentant et décrémentant ses indices. Le maillage structuré est généré
en reproduisant plusieurs fois une forme de maille élémentaire, des éléments de type
quadrilatères (carrés) en surface, et hexaédriques (cubiques) en volume. Ces maillages sont
essentiellement utilisés en volumes finis et différences finies.
Avantages :
- Bon contrôle de l'épaisseur des mailles (au voisinage des parois à courbure régulière).
- Facilité pour mailler des géométries très allongées (contrôle aisé du nombre de nœuds dans
une direction privilégiée)
Inconvénients :
Un maillage non structuré est un maillage non régulier. C'est un maillage utilisant des éléments
de type triangles en surface, et tétraèdres ou prismes en volume.
Avantages :
Inconvénients :
- Difficultés pour contrôler la densité des points dans une zone précise.
- Contrainte de stockage (tableau de connectivites des éléments).
- Plus longs à générer.
Une équation aux dérivées partielles, parfois appelée équation différentielle partielle, est une
équation différentielle dont les solutions sont les fonctions inconnues dépendant de plusieurs
variables et vérifiant certaines conditions concernant leurs dérivées partielles. Les lois de la
nature sont gouvernées par des équations aux dérivées partielles « EDP », il est donc important
de comprendre le caractère de ces équations. Parmi les EDP les plus importante dans le domaine
énergétique on trouve l’équation de Fourrier (équation (1)):
𝜕2 𝑇 𝜕2 𝑇 𝜕2 𝑇 1 𝜕𝑇
2
+ 2
+ = (1)
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧 2 𝛼 𝜕𝑡
On distingue deux types des EDP : EDP linéaires et EDP non linéaire. Les EDP linéaires
(équation (2)) ne contiennent aucun produit de variable avec elle-même ou une de ses dérivées,
alors que les EDP non linéaire (équation (3)) peuvent en posséder.
𝜕𝑓 𝜕𝑓 𝜕𝑓
+ + =0 (2)
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
𝜕𝑓 𝜕𝑓 𝜕𝑓 2
+ +( ) =0 (3)
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
La classification des EDP se fait sur la base d’une équation standard d’ordre 2 : 𝑓(𝑥, 𝑦)
𝜕 2𝑓 𝜕 2𝑓 𝜕 2𝑓 𝜕𝑓 𝜕𝑓
𝑔(𝑥, 𝑦) = 𝐴 2 + 𝐵 +𝐶 2+D +𝐸 + 𝐹𝑓(𝑥, 𝑦)
𝜕𝑥 𝜕𝑥𝜕𝑦 𝜕𝑦 𝜕𝑥 𝜕𝑦
C’est une équation linéaire avec A, B, C, D, E, et F sont des fonctions de x et y et f(𝑥, 𝑦) une
fonction donnée. La classification d’une EDP dépend de son discriminant :
∆= 𝐵 2 − 4𝐴𝐶