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Voici un exemple de commentaire composé du texte "lettre d'un soldat".

Ce texte est un poème


en vers libres qui exprime les sentiments d'un soldat mourant sur le champ de bataille. Il
s'adresse à son être cher, probablement sa femme ou sa fiancée, à qui il écrit une dernière lettre.
Le commentaire se compose de deux parties: la première porte sur la description de la mort
imminente du soldat, et la deuxième sur les adieux de celui-ci à l'être cher.

**Première partie: la description de la mort imminente du soldat**

Le poète utilise plusieurs procédés pour rendre compte de la situation dramatique du soldat, qui
se sait condamné. Il recourt notamment à des images sensorielles qui évoquent l'horreur de la
guerre et le contraste entre la vie et la mort.

- L'odorat: le poème s'ouvre et se ferme sur l'expression "sur un sol nauséabond", qui renvoie à
l'odeur pestilentielle des cadavres et du sang. C'est le lieu où le soldat va rendre son dernier
souffle, loin de toute beauté ou douceur.

- La vue: le poète emploie des termes négatifs ou sombres pour décrire le paysage qui entoure
le soldat. Il ne voit pas le soleil qui se lève, mais seulement le noir qui habite ses rêves (v. 5-6).
Les étoiles ne brillent plus, elles ont disparu au coin d'une rue (v. 7-8). Le sang coule sur sa joue,
symbole de sa blessure mortelle (v. 13). Ses paupières se font lourdes, signe de son
épuisement et de son agonie (v. 17).

- L'ouïe: le poète fait entendre le silence qui règne autour de lui. Ses oreilles sont sourdes, il
n'entend plus les bruits de la guerre ni les voix de ses camarades (v. 18).

- Le toucher: le poète fait sentir le froid qui envahit son corps. Il fait si froid sur ce sol, il est seul,
il décolle (v. 14-15). Le froid est associé à la mort, tandis que le décollage suggère une élévation
vers un autre monde.

- Le goût: le poète ne fait pas référence au goût, mais on peut imaginer qu'il a la bouche sèche
ou amère, à cause de la peur ou de la douleur.

Le poète utilise également des figures de style pour renforcer l'effet dramatique du texte. Il
emploie notamment des anaphores, des antithèses et des euphémismes.

- Les anaphores: le poète répète plusieurs fois les expressions "je vais bien" et "ne t'en fais pas"
(v. 4, 6, 10, 12, 16, 20), qui constituent un refrain paradoxal. En effet, ces mots sont en
contradiction avec la réalité du soldat, qui va mal et qui sait que son être cher va souffrir de son
absence. Ces mots sont donc une tentative désespérée de se rassurer et de rassurer l'autre,
mais aussi une marque d'amour et de courage.

- Les antithèses: le poète oppose des termes contraires pour souligner le contraste entre la vie
et la mort, entre l'espoir et le désespoir, entre l'amour et la guerre. Par exemple, il oppose le
soleil et le noir (v. 5-6), les étoiles et la rue (v. 7-8), le vent ami et maudit (v. 9-10), le sang et la
larme (v. 13), le repos et le passé (v. 19-20).

- Les euphémismes: le poète utilise des termes atténués pour désigner sa mort prochaine. Il
parle de repos (v. 4, 20), de décollage (v. 15), de marchand de sable (v. 17). Ces mots sont
empruntés au vocabulaire enfantin ou imaginaire, ce qui crée un effet de douceur et de
tendresse.

**Deuxième partie: les adieux du soldat à l'être cher**

Le poème est construit comme une lettre d'amour adressée à l'être cher du soldat. Le poète
utilise plusieurs procédés pour exprimer ses sentiments et sa volonté de rester en contact avec
l'autre malgré la distance et la mort.

- Le pronom personnel "je": le poète utilise la première personne du singulier pour se présenter
comme le sujet et l'auteur du texte. Il s'agit d'un témoignage personnel et intime, qui révèle ses
pensées et ses émotions. Il se confie à son être cher, comme s'il lui parlait à l'oreille.

- Le pronom personnel "tu": le poète utilise la deuxième personne du singulier pour s'adresser
directement à son être cher. Il crée ainsi un lien de proximité et de complicité avec l'autre, qu'il
interpelle et qu'il rassure. Il lui manifeste son affection et son attachement, comme s'il lui faisait
une déclaration d'amour.

- Le pronom personnel "nous": le poète utilise la première personne du pluriel pour évoquer son
couple avec son être cher. Il s'agit d'un pronom inclusif, qui montre qu'il se sent uni et solidaire
avec l'autre, malgré la séparation. Il parle d'une larme de nous (v. 13), qui symbolise leur amour
et leur souffrance partagés.

- Le verbe "écrire": le poète utilise le verbe écrire pour signifier qu'il rédige une lettre à son être
cher. Il s'agit d'un moyen de communication qui permet de garder le contact avec l'autre, même
à distance. Il espère que ses mots lui parviendront (v. 19), pour lui transmettre son message
d'amour et d'adieu.

- Le verbe "être": le poète utilise le verbe être pour exprimer son état physique et moral. Il passe
du présent au passé composé, ce qui marque une évolution dans le temps. Il commence par
dire je vais bien (v. 4), puis je suis bien (v. 20), ce qui indique qu'il est passé de la vie à la mort,
mais aussi qu'il a trouvé la paix et le repos.

Le poème se termine sur une note positive, avec la phrase je suis bien, ne t'en fais pas (v. 20).
Le soldat semble accepter sa mort et se résigner à quitter son être cher. Il lui adresse un dernier
sourire, comme pour lui dire qu'il l'aime et qu'il sera toujours avec lui dans son cœur.

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