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Institut de Formation Fiscale et Douanière

Cycle diplômant de formation fiscale de base des cadres


supérieurs

MANUEL DE FORMATION SUR :


L’IMPOT SUR LE REVENU DES
PERSONNES PHYSIQUES (IRPP)

Préparé par : Komi Mawulawoe ADEKPUI

Année 2021-2022
Le présent support de cours est réservé à l’usage exclusif du personnel de
l’Office Togolais des Recettes (OTR) dans un but purement pédagogique. Il
ne doit en aucun cas être utilisé à d’autres fins.

Toute reproduction intégrale ou partielle sans l’autorisation de l’OTR est


interdite

FISCALITE DES REVENUS DES PERSONNES PHYSIQUES


Cours de Monsieur Komi Mawulawoe ADEKPUI, Inspecteur des Impôts principal 1
LA FISCALITE DES REVENUS DES PERSONNES PHYSIQUES

La fiscalité selon le dictionnaire Petit ROBERT est l’ensemble des lois, des mesures relatives au
fisc, à l’impôt.
La fiscalité est l’ensemble des textes législatifs et réglementaires lié à l’assiette, à la
liquidation et au recouvrement des impôts et taxes sur un territoire donné. C’est ainsi qu’on
parle de fiscalité française, sénégalaise ou togolaise.
La connaissance des principes fiscaux revêt une importance capitale. Elle permet aux
opérateurs économiques de maîtriser le coût d’une opération donnée pour une meilleure
prévision.
La fiscalité des entreprises est donc l’ensemble des mesures relatives à l’impôt, mises en
œuvre dans l’entreprise individuelle ou par la personne physique en vue de la déclaration des
revenus et du paiement de l’impôt.
La complexité, la variabilité et l’évolution de la réglementation fiscale font de la fiscalité une
matière difficile à appréhender. Pour mettre fin à cette incompréhension de la fiscalité, qui
est devenue incontournable, aussi bien pour toute personne désireuse de s’installer à son
propre compte que pour les salariés, l’OTR a senti la nécessité d’intégrer cette matière dans
son programme de formation permanente.
Le cours de fiscalité des revenus des personnes physiques se base sur la loi fiscale togolaise
qui est contenue pour l’essentiel dans le Code Général des Impôts (CGI) du Togo, le livre de
procédure fiscale (LPF) et les sources réglementaires (arrêtés, circulaires, instructions …).

Il se donne pour ambition d’étudier l’imposition des revenus des personnes physiques à la
fois sur le plan théorique (textes, principes) et sur le plan pratique (exercices, cas pratiques,
exemples courants, mise en situation). Les résultats attendus de la part des participants à
l’issue de ce cours sont : la possibilité de définir le champ d’application de l’IRPP ; d’identifier
les différents ensembles et catégories de revenus imposables à l’IRPP ; de déterminer la base
imposable pour chacune de ces catégories ; de liquider l’IRPP pour chaque catégorie de
revenu en fonction des règles prévues. Pour mettre en évidence ces éléments d’analyse et
atteindre les objectifs assignés, les points suivants meubleront les séances d’échange :
- Les généralités et le champ d’application de L’IRPP - Les catégories de revenus imposables à
l’IRPP - Les modalités de liquidation, de recouvrement et éventuellement de contrôle de
l’IRPP.

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SOMMAIRE

Chapitre I L’impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPP) : Généralités


Section 1 les personnes imposables à l’IRPP
§ I Les contribuables domiciliés au Togo
§ 2 Les contribuables domiciliés hors du Togo
§ 3 Le lieu d’imposition

Section II Le revenu imposable


§ 1 Définition et caractères généraux du revenu imposable
§ 2 Détermination du revenu cédulaire

Section III Calcul de l’impôt sur le revenu


§ 1 Les charges de famille déductibles
§ 2 Application du barème
Exercices d’application

Chapitre II Les différentes catégories de revenus passibles de


L’impôt sur le revenu des personnes physiques(IRPP)

Section I Les revenus fonciers (RF)


§ 1 Définition
§ 2 Les exemptions
§ 3 Détermination du revenu imposable
Exercices d’application
Section 2 Les revenus de capitaux mobiliers (RCM)
§ 1 Définition
§ 2 Détermination du revenu imposable

Section 3 les revenus d’emplois


I Les traitements, salaires, pensions et rentes viagères
§ 1 Définition
§ 2 Les exemptions
§ 3 Détermination du revenu imposable
§ 4 La taxe complémentaire à l’impôt sur le revenu (IR)
Exercices d’application
II les pensions et rentes viagères
III Les rémunérations allouées aux gérants et aux associés de certaines sociétés
§ 1 champ d’application

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§ 2 Détermination du revenu imposable

Section 4 les revenus d’affaires


I Les bénéfices industriels, commerciaux et artisanaux (BIC)
§ 1 Définition
§ 2 Détermination du revenu imposable
A- Les produits imposables
B- Les charges déductibles
Etude de certaines charges
II Les bénéfices non commerciaux et revenus assimilés (BNC)
§ 1 Définition
§ 2 Détermination du revenu imposable
Exercices d’application
III Les bénéfices agricoles (BA)
§ 1 Définition »
§ 3 Les exemptions
§ 4 Détermination du revenu imposable

Section 5 : Taxe sur les plus-values de cession à titre onéreux de biens immeubles, d’actions ou
de parts sociales et de titres miniers ou licences d’exploitation délivrées par l’Etat

§ 1 Définition
§ 2 Champ d’application
§ 3 Exonération
§ 4 Détermination de la base imposable
§ 5 Déclaration de la Plus-Value
Exercices d’application

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CHAPITRE PRELIMINAIRE : GENERALITE SUR LA FISCALITE

Les définitions de l’impôt sont nombreuses. Elles mettent l’accent sur les caractéristiques de
l’impôt et sur sa fonction essentielle qui est celle d’assurer le financement de l’Etat et des
collectivités locales.

I. Définition de l’impôt et ses principales caractéristiques


1. Définitions de l’impôt

Gaston JEZE définit l’impôt comme « une prestation pécuniaire requise des particuliers par
voie d’autorité, à titre définitif et sans contrepartie, en vue de la couverture des charges
publiques ».
Cette définition est complétée en mettant l’accent sur la réalisation d’objectifs économiques
et sociaux fixés par la puissance publique. Ainsi, nous retenons la définition de Lucien MEIL.
« L’impôt est une prestation pécuniaire requise sur les personnes physiques ou morales de
droit privé et éventuellement de droit public, d’après leur faculté contributive, par voie
d’autorité à titre définitif et sans contrepartie déterminée, en vue de la couverture des
charges de l’Etat et des collectivités territoriales ».

2. Principales caractéristiques

De la définition de l’impôt, se dégagent les caractéristiques suivantes :

­ l’impôt est un prélèvement pécuniaire c'est-à-dire payé en argent ;


­ la perception de l’impôt est légale, car elle ne relève pas de l’arbitraire. Les règles
concernant l’assiette, le taux et le recouvrement de l’impôt sont fixées par la loi ;
­ le prélèvement fiscal est effectué d’autorité, il appartient aux services de l’Etat de
recouvrer l’impôt ;
­ l’impôt est prélevé de façon définitive lorsque sa perception n’est pas entachée
d’erreur ;
­ l’impôt a pour objectif la couverture des dépenses publiques ;
­ sans contrepartie identifiable signifie que le paiement de l’impôt ne donne pas droit à
un service déterminé de la part de l’Etat.

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II. Classification des impôts et taxes

Plusieurs classifications sont données de l’impôt mais deux retiendront notre attention. Il
s’agit de la classification :

 Impôts directs et impôts indirects ;


 Impôts réels et impôt personnel.

1. Classification impôts directs et impôts indirects

Du point de vue administratif, il existe deux grands types d’impôts :

­ les impôts directs : ce sont les impôts qui sont acquittés par les contribuables eux-
mêmes à l’administration fiscale et qui sont à leur charge. Nous citerons en exemple
l’IR, l’IS, la Patente, et les droits d’enregistrement.
­ Les impôts indirects : ce sont les impôts qui sont acquittés par les contribuables mais
par l’intermédiaire d’un tiers collecteur. Ce sont les impôts répercutés par un
redevable (redevable légal) sur d’autres personnes (redevables réels). C’est le cas
notamment de la TVA, la Taxe sur les Conventions d’Assurance (TCA), le DAPP.

2. Classification impôt réel, impôt personnel


Cette distinction peut paraître fictive dans la mesure où c’est toujours une personne qui finit
par être le contribuable final.
L’impôt réel atteint un bien sans tenir compte de la situation personnelle de son détenteur.
Ex. la TVA.
Par contre, l’impôt personnel est censé prendre en considération l’ensemble de la situation
économique financière et sociale du contribuable, exemple l’IRPP.

3. Autres classifications
­ Impôts d’Etat et impôts locaux ;
­ Impôt proportionnel et impôt progressif ;
­ Impôt sur le revenu, impôt sur le capital, et impôt sur les dépenses (TVA)
­ Impôt de répartition et impôt de quotité.

III. Les notions voisines de l’impôt

 Les redevances constituent la contrepartie d’un service public rendu et généralement


à un niveau proportionnel au montant de ce service (c’est le cas de la redevance
audiovisuelle) ;
 Les taxes en principe rémunèrent également un service mais sans lien de
proportionnalité avec le service rendu. Elles sont également obligatoires et définies
par le législateur.

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C’est le cas lorsqu’un citoyen demande à une autorité des collectivités territoriales (Maire,
Préfet) de lui légaliser un document.

IV. Les sources du droit fiscal

Le droit fiscal se crée et repose sur des textes d’origine variée. La loi a été longtemps le
moyen privilégié de création du droit fiscal. Mais, la suprématie de la loi sur les sources
réglementaires, sans être contestée est aujourd’hui menacée par le développement du
pouvoir réglementaire.
Les différentes sources du droit fiscal correspondent à la hiérarchie des pouvoirs et à la
nature des textes par lesquels il s’exprime (lois, règlements, convention, …)

A. Les conventions

Il existe deux sortes de conventions :

­ Les conventions internationales dites de « double imposition » ;


­ Les conventions internationales communautaires.
1. Les conventions internationales dites de double imposition sont des conventions passées
entre deux Etats dans le but de régler la situation fiscale des personnes susceptibles
d’être imposées du fait de leurs activités, de leurs domiciles ou de leurs revenus, dans
chacun des Etats concernés
Ces conventions conduisent le plus souvent à l’imposition dans un Etat et à l’exonération
dans l’autre.
2. Les conventions communautaires
Ses dispositions ont d’importantes répercussions sur le plan du droit fiscal interne. Le
conseil de la communauté arrête des directives destinées à permettre l’harmonisation des
législations fiscales nationales.
B. Les lois
Elles constituent la source principale du droit fiscal. C’est le pouvoir législatif qui détient
l’autorité principale en matière fiscale. La loi fixe les règles concernant l’assiette, le taux et les
modalités de recouvrement des impositions de toute nature.
C. Les règlements
Les lois sont complétées, en vue de leur mise en application, par les règlements, les décrets et
les arrêtés ministériels, de niveau hiérarchique inférieur aux lois.
D. La jurisprudence
Il s’agit des jugements rendus en matière fiscale par les juridictions contentieuses et qui
concernent le plus souvent la contestation par un contribuable d’une interprétation de la loi
par l’administration. Le juge est ainsi amené à préciser l’interprétation de la loi, non
seulement dans le litige et à l’égard du contribuable concerné par l’instance, mais aussi pour
compléter des notions que la loi n’a pas définies avec assez de précision.

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E. La doctrine fiscale
C’est la position des experts et des professeurs de droit sur les points précis du droit fiscal.
L’ensemble des textes portant sur le droit fiscal (lois, règlements, décrets, arrêtés) est
regroupé dans un seul document appelé Code Général des Impôts (CGI).

V. Les principaux concepts de la technique fiscale


Pour calculer l’impôt, il est nécessaire de prendre en compte plusieurs critères :

­ Le champ d’application de l’impôt : vouloir définir le champ d’application d’un impôt,


c’est définir pour chaque impôt, les opérations imposables, les personnes imposables
et les règles de territorialité qui doivent s’appliquer.
­ L’assiette de l’impôt : elle représente la base d’imposition sur laquelle l’impôt doit être
calculé. Par exemple, pour le calcul de l’IS, l’assiette est le bénéfice fiscal et, en
matière de TVA, c’est le prix de vente HT qui constitue l’assiette.
­ Le fait générateur : il représente l’évènement qui fait que l’impôt doit être payé au
profit du trésor public. Par exemple le fait générateur en matière de TVA pour les
Biens Meubles Corporels (BMC) est la livraison du bien. C’est l’évènement qui donne
naissance à la créance fiscale.
­ L’exigibilité de l’impôt : c’est la date à partir de laquelle l’administration fiscale est en
droit de réclamer l’impôt ou la taxe. Par exemple l’exigibilité de la TVA en matière de
prestation de services est l’encaissement.
­ La liquidation de l’impôt : liquider un impôt, c’est calculer le montant de l’impôt
exigible. Elle peut être faite aussi bien par le contribuable (auto liquidation) que par
les agents des impôts.
­ Le recouvrement de l’impôt : le recouvrement de l’impôt désigne l’ensemble des
procédés et des opérations destinées à assurer le paiement par le contribuable de sa
dette fiscale. Le contribuable en opère le paiement qui est théoriquement volontaire
et spontané. Mais dans de nombreuses hypothèses, l’administration fiscale doit
mettre en œuvre de multiples opérations destinées à obliger le contribuable à
s’acquitter de sa dette fiscale.
­ Le contrôle fiscal : il permet à l’administration de s’assurer du respect des obligations
de déclaration faites par le contribuable et de procéder le cas échéant aux
rectifications des bases nécessaires.
­ Le contentieux fiscal : le contentieux désigne une contestation ou un conflit opposant
le contribuable et l’administration sur leurs droits et obligations respectifs en matière
d’imposition, de contrôle et de recouvrement de l’impôt.
­ Opérations imposable (matière imposable) : c’est l’ensemble des opérations
effectuées par un assujetti ou redevable et qui est désigné par la loi comme
imposable. Bref c’est l’activité imposée.
­ Personnes imposables : ce sont les personnes que la loi désigne comme redevables ou
assujetties au paiement de l’impôt. Exemple : le commerçant, le Médecin.

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­ La règle de territorialité : c’est l’espace géographique au sein duquel s’applique la
législation fiscale.

VI. Les fonctions de l’impôt


L’impôt a plusieurs fonctions dont les plus essentielles sont :

­ la fonction fiscale ou financière ;


­ la fonction sociale ; et
­ la fonction économique.

1. La fonction fiscale ou financière


La fonction fiscale de l’impôt consiste à mettre à la disposition de l’Etat à tout moment des
ressources suffisantes pour la couverture des dépenses publiques. Pour ce faire, le
rendement de l’impôt doit correspondre sinon dépasser les besoins de l’Etat.

2. La fonction sociale

L’Etat utilise entre autres moyens, l’influence directe de la fiscalité pour réaliser sa politique
sociale.
En effet, il peut modifier la hiérarchie des revenus comme c’est le cas en 2009 et en 2010
avec une réduction considérable du taux de l’IRPP et de l’IS qui s’est traduite par un
relèvement du salaire des travailleurs et une augmentation du revenu des entreprises.
En 2000, les faibles pensions sont exonérées d’IRPP, les plus élevées supportent l’IRPP sur une
base de 50% et les pensions dont les montants sont situés entre les deux, supportent l’IRPP
sur une base de 25%.
L’Etat peut favoriser la santé publique en surtaxant l’alcool et le tabac et en exonérant les
produits pharmaceutiques du paiement de la TVA.

3. La fonction économique de l’impôt

La fonction économique de l’impôt se trouve dans l’utilisation qui est faite de l’impôt sur le
plan économique soit :

­ pour promouvoir les industries en leur accordant des avantages fiscaux plus étendus
(réduction d’impôt pour investissement, code des investissements) ;
­ pour aider les entreprises pourvoyeuses d’emplois (zone franche) ;
­ pour stimuler l’investissement productif (détaxation des biens d’équipement, de
l’énergie).

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MODULE I : LA FISCALITE DES REVENUS DES PERSONNES PHYSIQUES

CHAPITRE 1. L’IMPOT SUR LE REVENU DES PERSONNES PHYSIQUES (IRPP) : GENERALITES

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Il est établi un impôt annuel unique désigné sous le nom de l’Impôt sur le Revenu des
Personnes Physiques (IRPP) assis sur les revenus nets catégoriels suivants.
1. Revenus fonciers (RF) ;
2. Revenus des capitaux mobiliers (RCM) ;
3. Traitements, salaires, indemnités, émoluments, pensions, et rente viagères ;
4. Rémunérations allouées aux gérants et associés de certaines sociétés ;
5. Bénéfices industriels, commerciaux et artisanaux (BIC) ;
6. Bénéfices des exploitations agricoles (BA) ;
7. Bénéfices des professions non commerciales, et revenus assimilés (BNC) ;

­ L’IR est un impôt qui atteint le revenu des personnes physiques ;


­ L’IR est un impôt annuel frappant le revenu net dont dispose le contribuable au cours
de l’année civile ;
­ L’IR est un impôt progressif c'est-à-dire qu’il n’a pas un taux uniforme mais un barème
graduel dans lequel les taux applicables à chaque tranche de revenu s’élèvent par
paliers successifs pour les revenus d’emplois et le Revenu Foncier (RF) ;
­ L’IR est un impôt déclaratif ; puisqu’il est établi et recouvré au vu des déclarations
annuelles des revenus souscrits par les contribuables et soumises au droit de contrôle
de l’administration ;
­ L’IR est un impôt personnalisé en matière de revenu d’emploi parce qu’il est calculé en
tenant compte d’éléments subjectifs propre à chaque contribuable. Ex : situation et
charge de famille du contribuable.

Section I : Les personnes imposables à l’IRPP au Togo


Pour apprécier dans quelle mesure une personne relève de l’IRPP on doit retenir le critère de
domicile fiscal. C’est ainsi qu’il faut distinguer deux principales catégories de personnes
physiques passibles de l’IRPP.
­ Les personnes qui sont domiciliées au Togo et qui sont passibles de l’IR sur l’ensemble
de leur revenu qu’il soit de source togolaise ou étrangère et,
­ Les personnes qui sont domiciliées hors du Togo sont passibles de l’IR à raison de leurs
revenus de source togolaise.
Le CGI distingue une 3ème catégorie de personne imposable à l’IR au Togo, ce sont les
personnes physiques de nationalité togolaise ou étrangère ayant ou non leur domicile fiscal
au Togo mais qui disposent des bénéfices ou des revenus dont l’imposition est attribuée au
Togo par une convention internationale relative aux doubles impositions.

A. Les contribuables domiciliés au Togo

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L’article 2 du CGI précise que toute personne ayant son domicile fiscal au Togo est passible de
l’IR sur l’ensemble de ses revenus sans tenir compte de leur origine. Il s’agit d’une obligation
fiscale illimitée. Il convient de souligner que ce principe comporte quelques exceptions
résultant soit des conventions fiscales internationales soit des exonérations expressément
prévues en faveur de certains revenus.
1. Définition du domicile fiscal (article 3 CGI)
Pour être imposable comme contribuable ayant son domicile fiscal au Togo au sens de
l’article 2 du CGI, il suffit de considérer les critères suivants :
­ Les personnes qui ont au Togo leur foyer ou le lieu de leur séjour principal ;
­ Les personnes qui exercent au Togo une activité professionnelle salariée ou non, à
moins qu’elles ne justifient que cette activité y est exercée à titre accessoire ;
­ Les personnes qui ont au Togo le centre de leurs intérêts économiques ;
­ Les agents de l’Etat qui exercent leurs fonctions ou qui sont chargés de mission dans
un pays étranger et qui ne sont pas soumis dans ce pays à un impôt personnel sur
l’ensemble de leur revenu.
NB :
L’associé unique d’une entreprise unipersonnelle à responsabilité limité domicilié au Togo,
lorsqu’il s’agit d’une personne physique, les associés des sociétés en nom collectif et les
commandités des sociétés en commandite simple sont, lorsque ces sociétés ont opté pour le
régime fiscal des personnes physiques, personnellement soumis à l’impôt sur le revenu pour
la part de bénéfices sociaux correspondant à leurs droits dans la société (les dividendes).
2. Les exonérations
Certaines personnes physiques bien que répondant aux critères de domicile fiscal échappent
à l’IR. Ce sont :
­ Les personnes physiques soumises à un impôt synthétique.
­ Les ambassadeurs, et agents diplomatiques, les consuls et agents consulaires de
nationalité étrangère sous condition de réciprocité. Toutefois cette exonération ne
concerne que leur rémunération officielle.

B. Les contribuables domiciliés hors du Togo


Les personnes n’ayant pas leur domicile fiscal au Togo peuvent y subir l’imposition dans le
cadre défini par la loi : avoir des revenus de source togolaise ou disposer d’une ou de
plusieurs habitations au Togo.
Les revenus de source togolaise des personnes qui n'ont pas leur domicile fiscal au Togo sont
déterminés selon les règles applicables aux revenus de même nature perçus par les
personnes qui ont leur domicile fiscal au Togo.

Sont imposables selon une base forfaitaire fixée par le CGI les contribuables qui disposent
d'une ou de plusieurs habitations au Togo et qui n'ont pas de revenus de source togolaise ou
dont les revenus de source togolaise ne sont pas supérieurs à la base forfaitaire.

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Les retenues à la source ou prélèvements effectués sur les revenus en cause viennent, le cas
échéant, s'imputer sur l'impôt sur le revenu calculé sur les bases ci-dessus.

Les revenus de source togolaise sont, pour l'application de l’article 64 du CGI :

- les revenus d'immeubles sis au Togo ou des droits relatifs à ces immeubles ;
- les revenus de valeurs mobilières togolaises et de tous autres capitaux mobiliers placés au
Togo ;
- les revenus d'exploitations sises au Togo ;
- les revenus tirés d'activités professionnelles salariées ou non, exercées au Togo ou
d'opérations de caractère lucratif au sens des professions libérales et réalisées au Togo ;
- les plus-values réalisées par les particuliers ;
- lorsque le débiteur des revenus a son domicile fiscal ou est établi au Togo, les pensions et
rentes viagères quel que soit le pays où ont été rendus les services que la pension rémunère,
les produits définis par le CGI (BNC) et perçus par les inventeurs ou au titre de droits d'auteur,
ceux perçus par les obtenteurs de nouvelles variétés végétales ainsi que tous produits tirés de
la propriété industrielle ou commerciale et de droits assimilés et les sommes payées en
rémunération des prestations de toute nature matériellement fournies ou effectivement
utilisées au Togo.
Les personnes qui n'ont pas leur domicile fiscal au Togo, mais qui y disposent d'une ou de
plusieurs habitations à quelque titre que ce soit, directement ou sous le couvert d'un tiers,
sont passibles de l'impôt sur le revenu d'après une base forfaitaire minimum égale à trois (03)
fois la valeur locative réelle de cette ou de ces habitations à moins que les revenus de source
togolaise des intéressés ne soient supérieurs à cette base auquel cas le montant de ces
revenus sert de base à l'impôt.

Les dispositions ci-dessus ne s'appliquent pas aux contribuables de nationalité togolaise qui
justifient être soumis dans le pays où ils ont leur domicile fiscal à un impôt personnel sur
l'ensemble de leurs revenus.

1. Transferts de domicile du contribuable de l’étranger au Togo (article 67 CGI)


Lorsqu'un contribuable précédemment domicilié à l'étranger transfère son domicile au Togo,
les revenus dont l'imposition est entraînée par l'établissement du domicile au Togo ne sont
comptés que du jour de cet établissement.

2. Transferts de domicile du contribuable de l’étranger au Togo


Le contribuable domicilié au Togo qui transfère son domicile à l'étranger est passible de
l'impôt sur le revenu à raison des revenus dont il a disposé pendant l'année de son départ
jusqu'à la date de celui-ci, des bénéfices industriels et commerciaux qu'il a réalisés depuis la
fin du dernier exercice taxé et de tous revenus qu'il a acquis sans en avoir la disposition
antérieurement à son départ.

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En ce qui concerne les revenus évalués forfaitairement, il est fait état s'il y a lieu, du montant
du forfait fixé pour l'année précédente, ajusté à la durée de la période écoulée entre le 1er
janvier et la date du départ.

Une déclaration provisoire des revenus imposables en vertu de l’article 64 est produite dans
les trente (30) jours qui précèdent la demande de passeport. Elle est soumise aux règles et
sanctions prévues à l'égard des déclarations annuelles et elle peut être complétée s'il y a lieu
jusqu'à l'expiration des deux (02) premiers mois de l'année suivant celle du départ. A défaut
de déclaration rectificative souscrite dans ce délai, la déclaration provisoire est considérée
comme confirmée par l'intéressé avec toutes les conséquences qui découlent des indications
y contenues.

Les mêmes règles sont applicables dans le cas d'abandon de toute résidence au Togo.

C. Lieu d’imposition (article 66 CGI)


L’impôt est établi au lieu de la résidence principale du contribuable domicilié au Togo.
Lorsqu’il y a pluralité de résidences, il est établi au lieu où le contribuable est réputé posséder
son principal établissement.
Les personnes physiques exerçant des activités au Togo ou y possédant des biens sans y avoir
leur domicile fiscal et les agents de l’Etat chargés de mission à l’étranger peuvent être invitées
par l'Administration fiscale à désigner dans un délai de trois (03) mois à compter de la
réception de cette demande, un représentant au Togo autorisé à recevoir les communications
relatives à l'assiette, au recouvrement et au contentieux de l'impôt.

D. Détermination de l’assiette de l’Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques (art. 13


CGI)

Le bénéfice ou revenu net de chaque catégorie de revenus est déterminé distinctement


suivant les règles propres à chacune d'elles.
Le résultat d'ensemble de chaque catégorie de revenus est obtenu en totalisant s'il y a lieu le
bénéfice ou le revenu afférent à chacune des entreprises, exploitations ou professions
ressortissant à cette catégorie et déterminé dans les conditions prévues pour cette dernière.

Section II : Le revenu imposable à l’IR


Après avoir défini les personnes passibles de l’IRPP, nous étudierons la base sur laquelle elles
doivent être imposées ; ceci nous conduira d’une part à examiner la définition et les
caractères généraux du revenu imposable et d’autres part à préciser la façon dont ce revenu
doit être déterminé.
A. Définition
Il n’existe pas une définition générale du revenu en droit fiscal. C’est seulement dans le cadre
de chaque catégorie de bénéfice ou revenu que sont définis les profits taxables. L’impôt est
dû chaque année en raison des bénéfices, revenus, profits ou gains que le contribuable réalise
ou dont il dispose au cours de la même année.

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Le revenu ou bénéfice imposable est constitué par l’excédent du produit brut y compris la
valeur des profits et avantages dont le contribuable a joui en nature sur les dépenses
effectuées en vue de l’acquisition ou de la conservation du revenu. L’impôt est établi d’après
le montant du revenu net annuel dont dispose chaque contribuable.
B Caractères généraux du revenu imposable
On peut dégager de ce qui précède les caractères généraux du revenu imposable.
­ Le revenu imposable est un revenu cédulaire.
­ Le revenu imposable est un revenu net ;
­ Le revenu imposable est un revenu annuel ;
­ Le revenu imposable est un revenu disponible ;
On considère qu’un revenu est disponible à partir du moment où il dépend de la seule
volonté du contribuable de le percevoir au non. Ainsi les revenus portés au crédit du compte
d’une personne sont imposables.

Section III : Calcul de l’impôt sur le revenu (IR)


Après avoir déterminé le revenu net imposable pour les revenus d’emplois on procède au
calcul de l’impôt par application du barème après avoir déduit les charges de famille et les
charges communes. Pour les revenus d’affaires, il y a lieu d’appliquer un taux de 30% en
tenant compte des charges déductibles et non déductibles prévues par le CGI
A. Les charges de famille déductibles des revenus d’emplois : article 72 et suivants du CGI
Pour calculer l’impôt, il faut tenir compte de la situation de famille et des charges de famille
de l’assujetti. Peuvent être considérés comme étant à la charge du contribuable :
­ le ou les conjoints ;
­ les enfants s’ils sont mineurs (- de 21 ans) ou infirmes ;
­ les enfants majeurs jusqu’à 25 ans s’ils sont en apprentissage ou s’ils poursuivent les
études ;
­ les enfants recueillis dont le contribuable a la charge exclusive et effective dans les
mêmes limites d’âge que les enfants légitimes, adoptifs, ou nés hors mariage ;
­ les ascendants ou collatéraux du contribuable ou ceux de son (ou ses) conjoint(s)
même si ce (ou ces) dernier(s) est (ou sont) décédés lorsqu’ils sont invalides ou
incapables et vivent en permanence sous le toit du contribuable qui pourvoit seul à la
satisfaction de tous leurs besoins.
Le nombre de personnes à charge est limité à six. Le revenu d’emploi tel que déterminé ci-
dessus est réduit d’un montant fixe par personne à charge.
Revenu annuel :
120 000 pour 1 personne à charge ;
240 000 pour 2 personnes ;
360 000 pour 3 personnes ;
480 000 pour 4 personnes ;
600 000 pour 5 personnes ;
720 000 pour 6 personnes.

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Cours de Monsieur Komi Mawulawoe ADEKPUI, Inspecteur des Impôts principal 15
Les charges à retenir pour le calcul de l’impôt sont celles existant au 1er janvier de l’année
d’imposition, année de réalisation des revenus. En cas de mariage du contribuable, ou
d’augmentation de ses charges en cours d’année il faut tenir compte pour l’imposition de la
situation la plus favorable au 31 décembre de la même année ou à la date du décès si
l’imposition est établie au nom du défunt.
B. Application du barème
Le résultat net après déduction des charges de famille arrondi au millier de francs inférieur
sert de base à l’IR. Il y a 6 (six) taux progressifs qui s’appliquent aux diverses tranches de
revenu imposable.
Barème 2019
de 0 à 900 000 0.5%
de 900 001 à 4 000 000 7%
de 4 000 001 à 6 000 000 15%
de 6 000 001 à 10 000 000 25%
de 10 000 001 à 15 000 000 30%
Plus de 15 000 000 35%

Le montant de l’impôt ainsi obtenu est arrondi à la dizaine de francs inférieur. Le barème ne
permet de connaître que l’impôt afférent aux revenus nets annuels cédulaires situés entre 0 F
et 15 000 000 F.
Pour les revenus dépassant 15 000 000 F on peut appliquer la formule suivante :
IR = ( R – 15 000 000) *35/100 + 3 021 500
Dans laquelle : I représente l’impôt sur le revenu dû,
R le revenu net global imposable.
Exercice d’application
Mr Ayewoadan propriétaire des Ets Ayewoadan et fils a réalisé au cours de l’exercice clos le
31 décembre 2020 un revenu imposable de 13 519 350 F.
TAF : Calculer l’impôt sur le revenu des Ets Ayewoadan et fils.
Solution
Le revenu imposable étant connu, nous procédons à l’arrondi au millier de francs inférieur,
ainsi donc 13 519 350 devient 13 519 000
Application du barème :
Calcul de l’impôt
De 0 à 900 000 = (900 000 – 0) = 900 000 *0,5% = 4 500
De 900 001 à 4 000 000 = (4 000 000 – 900 000) = 3 100 000 x 7% = 217 000
De 4 000 000 à 6 000 000 = (6 000 000 – 4 000 000) x 15% = 300 000
De 6 000 000 à 10 000 000 = (10 000 000 – 6 000 000) x 25% = 1 000 000
De 10 000 000 13 519 000 = (13 519 000 – 10 000 000) x 30% = 1 055 700
Faisons la somme des réponses obtenues afin d’obtenir l’impôt dû:
4 500 + 217 000 + 300 000 1 000 000 + 1 055 700 = 2 577 200 F
Le montant de l’impôt sur le revenu est de 2 577 200 F ; IR = 2 577 200 F

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Cours de Monsieur Komi Mawulawoe ADEKPUI, Inspecteur des Impôts principal 16
CHAPITRE II : LES DIFFERENTES CATEGORIES DE REVENUS PASSIBLES DE L’IMPOT SUR LE
REVENU DES PERSONNES PHYSIQUES

L’étude portera sur les différents revenus (7catégories) énumérés à l’article 1er du CGI et
classés comme suit en 3 grands types de revenus :
Les revenus non classés
1. Revenus fonciers (RF) ;
2. Revenus des capitaux mobiliers (RCM) ;
Les revenus d’emploi
3. Traitements, salaires, indemnités, émoluments, pensions, et rente viagères ;
4. Rémunérations allouées aux gérants et associés de certaines sociétés,
Les revenus d’affaires
5. Bénéfices industriels, commerciaux et artisanaux (BIC) ;
6. Bénéfices des exploitations agricoles (BA) ;
7. Bénéfices des professions non commerciales, et revenus assimilés (BNC) ; et
La taxe sur les plus-values de cession à titre onéreux de biens immeubles, d’actions ou de parts
sociales et de titres miniers ou licences d’exploitation délivrées par l’Etat qui est un impôt sur le
revenu classé à part par les nouvelles dispositions du CGI.

Section I : Les revenus fonciers


A. Définition
Lorsqu’ils ne sont pas inclus dans les bénéfices d’une entreprise industrielle, commerciale, ou
artisanale, d’une exploitation agricole ou d’une profession non commerciale, les revenus
suivants sont compris dans la catégorie des revenus fonciers :
­ les revenus des propriétés bâties telle que maisons, usines, magasins ou bureaux ainsi
que les revenus de l’outillage des établissements industriels considérés comme
immeubles par nature ou par destination au sens du codes civil ; de toutes
installations commerciales ou industrielles assimilables à des constructions ; des
bateaux utilisés en un point fixe, et aménagés pour l’habitation, le commerce ou
l’industrie même s’ils sont retenus par des amarres ;
­ les revenus des propriétés non bâties de toute nature y compris ceux des terrains
occupés par des carrières, les mines, les étangs, les salines et les marais salants ;
­ les revenus provenant de la location du droit de chasse, de pêche, de cueillette,
d’affichage, de la concession du droit d’exploitation des carrières, des redevances
tréfoncières (se dit de la redevance due par celui qui exploite une mine à celui qui
possède le sol) ou d’autres redevances analogues ayant leur origine dans le droit de
propriété ou d’usufruit.

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Cours de Monsieur Komi Mawulawoe ADEKPUI, Inspecteur des Impôts principal 17
B. Les exonérations
Ne sont pas compris dans les revenus imposables à l’impôt sur le revenu des personnes
physiques :
­ Les revenus nets des propriétés affectées de manière permanente et exclusive à
l’usage agricole ;
­ Les revenus fictifs des logements dont le propriétaire se réserve la jouissance.

C. Détermination du revenu imposable


Le revenu net foncier est égal à la différence entre le montant du revenu brut et le total des
charges de la propriété.
Le revenu brut est constitué par le montant des recettes brutes perçues chaque année par le
propriétaire y compris le cas échéant des recettes accessoires, augmenté du montant des
dépenses qui lui incombent normalement et qui sont mises par convention à la charge des
locataires et diminué du montant des dépenses supportées par le propriétaire pour le compte
de ses locataires.
Le revenu net imposable est obtenu après :
1. Une déduction forfaitaire exclusive de 50% des revenus bruts sans qu’il y ait lieu de les
justifier. Elle représente les frais de gestion, d’assurance, d’amortissement et de frais
divers.
2. Et une diminution des taxes foncières dont le paiement incombe normalement au
propriétaire ; Ainsi
Revenu Net Foncier (RNF) = RBF – (50% d’abattement forfaitaire + Taxe Foncière)
La détermination du revenu net compte tenu des règles ci-dessus exposées est effectuée pour
chacune des propriétés appartenant au contribuable. (art. 16 du CGI)
D. Calcul de la Taxe Foncière sur les propriétés bâties
Les propriétés bâties sont imposées à raison de la valeur locative cadastrale de ces propriétés
au 1er janvier de l’année de l’imposition sous déduction de 50% de cette valeur en
considération des frais de gestion, d’assurances, d’amortissement, d’entretien, de réparation
et de frais divers. Le taux de la taxe foncière sur les propriétés bâties est de 15% appliqué à la
valeur locative ainsi déterminée.
Exercice d’application
Mr Lamboni est propriétaire d’un magasin à Lomé. Il a encaissé au cours de l’année 2017 un
loyer annuel de 9 600 000F CFA. Il a fait sa déclaration, déterminez son revenu net imposable.
Résolution
Loyer annuel (revenu brut) : 9 600 000
FORMULE DE DETERMINATION DU RN → RN = RB – (50%RB + TF)
Abattement de 50% représentant la charge forfaitaire :
9 600 000 – (9 600 000 x 50%) = 4 800 000
Calcul de la Taxe foncière
TF = (9 600 000 - (9 600 000 x 50%)) x 7,5% soit 4 800 000 x 7,5% = 360 000
RNF = 9 600 000 – (4 800 000 + 360 000) = 4 440 000

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Base IR Foncier (ou revenu net imposable) = 4 440 000
EXERCICE D’APPLICATION
Mr SOLLY est propriétaire d’une carrière pour l’exploitation du gravier fin. Il a perçu à cet
effet une redevance annuelle de 18 725 340 F. Il a par ailleurs donné en location la façade
gauche de son immeuble commercial à une société pour y afficher ses grandes banderoles
publicitaires. Loyer mensuel perçu 120 000 F. Les frais d’entretien et autres liés à la gestion de
la carrière s’élèvent à 15 550 000 F au cours de l’exercice concerné. Calculez la base
imposable à l’IR dans cette catégorie. Calculez l’Impôt sur le Revenu de Mr SOLLY.

Section II : Revenus de Capitaux Mobiliers (RCM) article 41 et suivants du CGI

A- Définition
Les RCM sont constitués par les produits de placement ou les investissements réalisés par une
personne physique dans le but d’en tirer un revenu. Les personnes morales peuvent aussi
disposer d’un RCM, mais pour être imposé dans cette catégorie, il doit nécessairement s’agir
d’une personne physique.
Les RCM comprennent :
Les produits de placement à revenus variables
Ce sont les revenus des actions, parts sociales et des revenus assimilés qui sont distribués par
les personnes morales passibles de l’IS. Exemple : les dividendes.
Les produits de placement à revenus fixes
Les produits de placements à revenu fixe sont les revenus de créances, dépôts,
cautionnements, comptes courants, revenus de fonds d'Etat, revenus des obligations et
autres titres négociables émis par des personnes morales de droit public ou privé et les
revenus de bons de caisse.

Exemple : les intérêts créditeurs.

Les distributions imposables dans la catégorie des revenus de capitaux mobiliers sont celles qui
sont réalisées par :

- les sociétés et autres collectivités assujetties obligatoirement à l'impôt sur les sociétés ;

- les collectivités qui seraient normalement passibles de l'impôt sur les sociétés mais qui en
sont expressément exonérées par le CGI ;

- les Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières (OPCVM) et toutes autres


formes de placement collectif agréées par le Conseil Régional de l’Epargne Publique et des
Marchés Financiers (CREPMF)

Sont considérés comme revenus distribués, tous les bénéfices qui ne demeurent pas investis
dans l’entreprise, notamment :

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1) Tous
les produits ou bénéfices qui ne sont pas mis en réserve ou Incorporés au capital.

Les bénéfices et réserves capitalisés (capital +intérêt) étant eux-mêmes imposables lorsqu’ils
sont remboursés aux associés, par voie de réduction du capital ;

2) Toutes les sommes ou valeurs mises à la disposition des associés actionnaires, ou porteurs
de parts et non prélevées sur les bénéfices notamment :

a) sauf preuve contraire, les sommes mises à la disposition des associés directement ou par
personnes ou sociétés interposées à titre d’avances, de prêts ou d’acomptes, lorsque ces
sommes sont remboursées à la personne morale, elles viennent en déduction des revenus
imposables pour la période d’imposition au cours de laquelle le remboursement est
effectivement intervenu ;

b) les sommes ou valeurs attribuées aux porteurs de parts bénéficiaires ou de fondateur au


titre de rachat de ces parts, pour la partie excédant leur valeur initiale ;

c) les rémunérations et avantages occultes ;

d) les rémunérations et avantages divers alloués aux associés des sociétés anonymes ou à
responsabilité limitée, et réintégrés dans les bénéfices dans le cadre des procédures de
contrôle.

3) Les rémunérations allouées aux membres des Conseils d’Administration des sociétés
anonymes et à l’exclusion des salaires et des redevances de propriété industrielle ;

4) Les rémunérations allouées aux membres des Conseils d’Administration des établissements
publics, des entreprises du secteur public et parapublic à quelque titre que ce soit.

Sous réserve des conventions internationales, les bénéfices des sociétés n’ayant pas leur
domicile ou leur siège social au Togo, sont réputés distribués au titre de chaque exercice à
des personnes n’ayant pas leur domicile ou siège social au Togo.

Lorsqu'une personne morale soumise à l'impôt sur les sociétés cesse d'y être assujettie, ses
bénéfices et réserves capitalisés ou non sont réputés distribués aux associés en proportion de
leurs droits. Cette disposition est applicable, le cas échéant, au prorata des résultats qui
cessent d'être soumis à cet impôt.

Ne sont pas considérés comme revenus distribués et échappent à l’imposition dans la catégorie
des revenus de capitaux mobiliers :

1) Les répartitions présentant pour les associés ou actionnaires le caractère de


remboursement d’apports ou de primes d’émission. Toutefois, une répartition n’est
réputée présenter ce caractère que si tous les bénéfices et les réserves autres que la
réserve légale ont été auparavant réparties.

FISCALITE DES REVENUS DES PERSONNES PHYSIQUES


Cours de Monsieur Komi Mawulawoe ADEKPUI, Inspecteur des Impôts principal 20
Ne sont pas considérés comme des apports pour l’application de la présente disposition :
a) les réserves incorporées au capital ;
b) les sommes incorporées au capital ou aux réserves (primes de fusion) à l'occasion
d'une fusion de sociétés ;

B- Détermination du revenu imposable


Les produits de placements à revenu variable sont constitués par le montant brut des
dividendes versés.
Le revenu brut s'entend du montant brut des produits distribués effectivement perçus par le
bénéficiaire.

Lorsqu'ils sont payables en espèces, les revenus de cette nature sont imposables au titre de
l'année soit de leur paiement en espèces ou par chèque soit de leur inscription au crédit d'un
compte. Il n'est donc pas tenu compte de leur date d'échéance.

Les produits de placements à revenu fixe sont déterminés de la façon suivante :

- pour les obligations, effets publics et emprunts, par l'intérêt ou le revenu distribué dans
l'année ;
- pour les lots, par le montant même du lot ;
- pour les primes de remboursement, par la différence entre la somme remboursée et le
taux d'émission des emprunts ;
-pour les revenus des créances, dépôts, cautionnements et comptes courants, par le montant
brut des intérêts, arrérages ou tous autres produits des valeurs désignées à l'article 47 du CGI.
L'impôt est dû par le seul fait, soit du paiement des intérêts de quelque manière qu'il soit
effectué, soit de leur inscription au débit ou au crédit d'un compte dès lors que le créancier a
son domicile fiscal au Togo ou y possède un établissement industriel ou commercial dont
dépend la créance, le dépôt ou le cautionnement.

Lorsque les revenus de capitaux mobiliers sont encaissés par les personnes physiques ayant
leur domicile fiscal au Togo et qu’ils n’entrent pas dans les recettes d’une entreprise
commerciale, industrielle, artisanale, agricole ou non agricole, ils sont soumis à l’Impôt sur le
Revenu (IR) dans la catégorie des RCM.
Il faut noter que les produits de placement à revenus variables subissent des retenues à la
source au taux de 13%.
Le taux de la retenue est de 13% libératoire, lorsque ces revenus sont distribués à des
bénéficiaires personnes physiques. Cette retenue n’est pas libératoire pour les personnes
physiques relevant des catégories BIC, BA, ou BNC.
Lorsque les bénéficiaires sont des personnes morales soumises à l’IS, le taux de la retenue est
de 13% non libératoire.
Sous réserve de l’application des conventions internationales, les RCM de source togolaise
payés au Togo et perçus par les personnes ayant leur domicile ou leur siège social hors du

FISCALITE DES REVENUS DES PERSONNES PHYSIQUES


Cours de Monsieur Komi Mawulawoe ADEKPUI, Inspecteur des Impôts principal 21
Togo, font l’objet d’une retenue à la source égale à 13% du montant brut des revenus
distribués.
Les revenus de valeurs mobilières émises hors du Togo et les revenus assimilés sont en
principe, soumis à l’impôt sur le revenu togolais lorsqu’ils sont perçus à titre privé par des
personnes physiques ayant leur domicile fiscal au Togo.
Le revenu est déterminé par la valeur brute en monnaie des produits encaissés d’après le
cours du change au jour des paiements sans autre déduction que celles des impôts établis
dans les pays d’origine et dont le paiement incombe au bénéficiaire.
Sont exempts de l’impôt, les intérêts des sommes inscrits sur les livrets d’épargne à hauteur
d’un plafond de dépôt de 10 000 000F.

OBLIGATIONS DECLARATIVES (article 32 et suivants du LPF)


Art. 32 : 1- L’Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques, au titre des revenus des capitaux
mobiliers déterminés, conformément aux dispositions de l’article 56 et suivants du Code
général des impôts, est retenu à la source par la personne qui effectue le paiement des
produits visés.

En ce qui concerne les produits de placements à revenus variables , la retenue est reversée au
service des impôts dans les quinze (15) jours qui suivent la date de mise en paiement de ces
produits.

En tout état de cause, et conformément aux dispositions de l’article 146 de l’Acte uniforme
de l’OHADA, relatif au droit des sociétés commerciales et des GIE, les dividendes mis en
distribution par l’Assemblée Générale sont réputés mis à la disposition des bénéficiaires,
dans un délai de neuf (09) mois après la clôture de l’exercice, sauf prolongation accordée par
le Président du tribunal territorialement compétent.

En ce qui concerne les produits de placements à revenus fixes, les retenues opérées par
l'établissement payeur au cours de chaque trimestre civil doivent être versées aux services
des impôts dans le mois suivant l'expiration de ce trimestre et donnent lieu au dépôt d'une
déclaration dont le modèle est établi par l’Administration fiscale.

L’Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques, au titre des revenus des capitaux mobiliers
de source étrangère perçus par les personnes physiques ou morales ayant leur domicile,
résidence habituelle ou siège au Togo, est retenu à la source par la personne qui effectue le
paiement au Togo.

Dans l’hypothèse où le paiement de ces produits a lieu à l’étranger, le bénéficiaire doit


déclarer et acquitter spontanément l’impôt correspondant dans un délai de quinze (15) jours
à compter de la date de perception des revenus.

Sous réserve également de l'application des conventions internationales, les bénéfices


réalisés au Togo par des sociétés étrangères exerçant des activités au Togo ou y possédant

FISCALITE DES REVENUS DES PERSONNES PHYSIQUES


Cours de Monsieur Komi Mawulawoe ADEKPUI, Inspecteur des Impôts principal 22
des biens sans y avoir leur siège social sont réputés distribués au titre de chaque exercice à
des associés n'ayant pas leur domicile fiscal ou leur siège social au Togo.

Les bénéfices visés à l'alinéa précédent s'entendent du montant total des résultats
imposables ou exonérés, après déduction de l'impôt sur les sociétés.

Les distributions ainsi déterminées font l'objet d'une retenue à la source. Cette retenue est
libératoire de l’impôt sur le revenu si le bénéficiaire est une personne physique et non
libératoire lorsque le bénéficiaire est une personne morale.

Cette retenue doit être versée au service des impôts dans les six (06) mois qui suivent la
clôture de l’exercice par la société étrangère elle-même ou son représentant désigné
comme prévu à l'article 11 du livre de procédure fiscale (LPF).

Exercice d’application sur les RCM


Mr HEZOUWE Directeur de société détient des parts de la société GRAND ZODIAC SARL. A la
fin de l’exercice clos le 31 décembre 2018, la société a dégagé un résultat bénéficiaire qui lui
a permis de distribuer des dividendes à ses actionnaires. A cet effet le dividende que devait
verser la société à Mr HEZOUWE est de 21 346 700 F. Quel est le montant de l’IR catégorie
RCM retenu par la société GZ SARL sur Mr HEZOUWE ? Y a -t-il une conséquence de cette
retenue pour Mr HEZOUWE ?

Section II : Revenu d’emploi, pensions, et rentes viagères

I Les traitements, salaires, émoluments, indemnités


A. Définition et champ d’application
Sont imposables au titre de cette catégorie, les traitements, émoluments, salaires indemnités,
pensions et rentes viagères ainsi que les avantages en nature perçus ;
Les rémunérations des gérants des sociétés en nom collectif, des sociétés en commandite
simple, des sociétés à responsabilité limité et des sociétés civiles ainsi que les rémunérations
de l’associé unique de la société anonyme s’ils sont admis en déduction des bénéfices soumis
à l’impôt sur les sociétés même si le résultat de l’exercice social est déficitaire.

Les rémunérations en nature entrent également dans le champ d'application de l'impôt au


même titre que les rémunérations en espèces, que ces rémunérations couvrent l'intégralité
de l'activité du salarié ou seulement une partie de celle-ci.

Ces rémunérations consistent dans la concession gratuite au salarié d'un bien dont
l'employeur est propriétaire ou locataire ou dans la fourniture de services.

Toutefois, la valeur des avantages en nature perçus par des employés au pair ne recevant, ni
rémunérations en espèces, ni allocation représentative de frais, est négligée pour l'assiette de
l'impôt.

FISCALITE DES REVENUS DES PERSONNES PHYSIQUES


Cours de Monsieur Komi Mawulawoe ADEKPUI, Inspecteur des Impôts principal 23
Sont constitutifs d’avantages en nature le logement, la domesticité, l’eau, l’électricité, le
téléphone, la mise à disposition d’un véhicule, la prise en charge des frais de voyage et de
séjour-congé et la nourriture.

Les avantages en nature sont pris en compte pour leur montant réel.

En ce qui concerne la mise à disposition d’un logement, la valeur retenue est le loyer ou la
valeur locative cadastrale.

En ce qui concerne la mise à disposition d’un véhicule, la valeur retenue est de 10% du salaire
brut taxable.

Salaire brut taxable = salaire brut sans les avantages en nature – revenus non imposables à l’IR.
Si à cause de la mise à disposition du logement ou du véhicule, la société est conduite à
déduire une somme forfaitaire quelconque, elle peut en tenir compte pour réduire la base
imposable à l’IR de l’agent bénéficiaire de l’avantage en nature au moment de la
détermination du Revenu Semi Net.

Sont imposables et suivent le sort de la rémunération proprement dite, les rémunérations


accessoires telles que (article 19 CGI) :

1 - les allocations afférentes à la qualité et aux conditions du travail notamment primes


d’ancienneté et d’assiduité, de rendement, primes ou indemnités de sujétion et de risques
généraux pour travail pénible, intempéries, de responsabilité, pour heures supplémentaires ;

2 - les allocations ou indemnités pour frais professionnels dès lors qu'elles ne répondent pas
aux conditions posées par l'article 23-1 du CGI pour être exonérées ;

3 - les indemnités, remboursements et allocations forfaitaires pour frais versés aux dirigeants
de sociétés et cadres assimilés, quel que soit leur objet ;

4 - les allocations afférentes à la situation personnelle ou familiale du salarié notamment les


primes pour gratification de mariage, de naissance, les allocations de caractère social sauf
celles prévues à l'article 23-2 du CGI et lorsque ces allocations revêtent le caractère d'un
secours compte tenu des circonstances et des modalités de leur attribution ;

5 - les participations allouées en espèces aux salariés en application d'un contrat facultatif
d'intéressement ;

6 - les prestations sociales telles que :

a) les indemnités de congé pour motifs d'ordre familial ;


b) les rémunérations servies durant les congés formation ;
c) les sommes et avantages alloués par l'employeur aux salariés accomplissant un stage de
formation ou de perfectionnement ou un service national ;

FISCALITE DES REVENUS DES PERSONNES PHYSIQUES


Cours de Monsieur Komi Mawulawoe ADEKPUI, Inspecteur des Impôts principal 24
d) les indemnités journalières de maladie versées par les organismes de la Sécurité Sociale et
de la mutualité sociale agricole ou pour leur compte à l'exclusion cependant :
- des indemnités allouées aux victimes d'accident du travail ;
- des indemnités journalières de maladies versées à des personnes atteintes des maladies
figurant sur la liste, établie par décret, des affections comportant un traitement prolongé
et une thérapeutique particulièrement coûteuse.
7- les prestations en espèces versées aux femmes enceintes bénéficiant d'un congé de
maternité ;
8- les primes dites de dépaysement ou d'éloignement et toutes autres rémunérations ayant le
même objet.
B. Les exonérations
Les rémunérations ayant un caractère social ne sont pas imposables, elles ne sont pas le plus
souvent la contrepartie d’un travail fait. Il s’agit notamment :
1) les allocations spéciales destinées à couvrir les frais inhérents à la fonction ou à l'emploi et
effectivement utilisées conformément à leur objet sauf ce qui est édicté à l'article 19-3 du
CGI concernant les dirigeants de sociétés ou de remboursements de frais réels ;

2) les prestations familiales légales selon les dispositions du code de la sécurité sociale ;

3) les rentes viagères, les pensions de retraite ainsi que les majorations de retraite ou de
pension pour charge de famille dont le montant total annuel n’excède pas deux millions
quatre cent mille (2 400 000) francs CFA ;

4) les salaires ou indemnités versés aux apprentis munis d'un contrat d'apprentissage
répondant aux conditions posées par le code du travail et des lois sociales ;

5) les traitements et gratifications attachés à une distinction ayant un caractère de


reconnaissance nationale ainsi que les traitements attachés à d'autres distinctions
étrangères ;

6) les pensions militaires d'invalidité et des victimes de guerre ainsi que la retraite et les
retraites mutualistes du combattant et des victimes de guerre ;

7) les rentes viagères servies en représentation de dommages-intérêts en vertu d'une


condamnation prononcée judiciairement pour la réparation d'un préjudice corporel ayant
entraîné pour la victime une incapacité permanente totale l'obligeant à avoir recours à
l'assistance d'une tierce personne pour effectuer les actes ordinaires de la vie ;

8) les indemnités temporaires, prestations et rentes viagères servies aux victimes


d'accidents du travail ou à leurs ayants-droit ;

FISCALITE DES REVENUS DES PERSONNES PHYSIQUES


Cours de Monsieur Komi Mawulawoe ADEKPUI, Inspecteur des Impôts principal 25
9) les allocations, bourses, indemnités et prestations servies sous quelque forme que ce soit
par l'Etat, les collectivités et les établissements publics en application des lois et décrets
d'assistance et d'assurance ;

10) La provision alimentaire perçue par la femme mariée en instance de séparation de corps
ou de divorce.

C. Détermination du revenu imposable (article 24 et suivants du CGI)


Pour la détermination des bases d’imposition, il est tenu compte du montant net de toutes
les sommes qui ont été mises à la disposition du contribuable, à titre de traitements,
indemnités, émoluments, salaires, pensions et rentre viagères soit par voie de paiement soit
par voie d’inscription au crédit d’un compte sur lequel l’intéressé a fait ou aurait pu faire un
prélèvement durant l’année d’imposition.
On détermine le montant net du revenu imposable en déduisant du montant brut des
sommes payées et les avantages en nature ou en espèce accordés, certaines retenues et frais
inhérents à la fonction. Il s’agit notamment :

­ des retenues en vue de la constitution de la pension de retraite dans la limite de 7%


des rémunérations brutes dans la fonction publique (CRT) ou 4% dans le secteur privé
(CNSS) ;
­ les cotisations salariales aux assurances sociales et assurances maladies
obligatoires (INAM part employé) ;
­ les retenues pratiquées par l’employeur en représentation de tout ou partie des
avantages en nature concédés (la partie remboursée par l’employé suite à une mise à
disposition d’un véhicule par ex) ;
­ des abattements forfaitaires de 28% sur la fraction du revenu n’excédant pas dix
millions (10 000 000).
­ Les intérêts des dix premières annuités des emprunts contractés pour la construction,
l'acquisition ou les grosses réparations du logement dont le propriétaire se réserve la
jouissance à titre d'habitation principale ainsi que les dépenses de ravalement
nécessitées par la remise en état des façades de ce logement sous réserve de la
production du tableau d’amortissement du prêt certifié par l’organisme prêteur ;
­ les intérêts des emprunts contractés pour faire un apport en capital à une entreprise
industrielle ou commerciale ou à une exploitation agricole togolaise ;
­ les arrérages des rentes payées par le contribuable à titre obligatoire et gratuit et les
pensions alimentaires fixées par l’article 109 et suivants du code des personnes et de
la famille ;
­ les versements volontaires pour la constitution de retraite ou de complément de
retraite dans la limite de 6 % du revenu net taxable ;
­ les primes d'assurances versées aux compagnies agréées au Togo, afférentes aux
contrats d'assurances dont l'exécution dépend de la durée de vie humaine lorsque ces

FISCALITE DES REVENUS DES PERSONNES PHYSIQUES


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contrats comportent la garantie d'un capital en cas de décès et sont d'une durée
effective au moins égale à six (6) ans ou bien comportent la garantie d'une rente
viagère ou d'un capital avec jouissance effectivement différée d'au moins six ans,
quelle que soit la date de souscription.

Ces primes sont déductibles du revenu imposable du souscripteur dans la limite de


200.000 francs CFA majorées de 30.000 francs CFA par enfant à charge dans la limite
de six enfants ;
NB : Les retenues en vue de la constitution de la pension s’opèrent sur les rémunérations ou
toutes sommes versées aux travailleurs en contrepartie ou à l’occasion du travail
notamment :
­ salaires et gains ;
­ indemnités de congé payé ;
­ indemnités de mise à la retraite ;
­ heures supplémentaires ;
­ primes d’assiduité et de rendement ;
­ primes d’ancienneté et de bilan ;
­ gratifications ;
­ commissions sur ventes etc. …
Par contre, ne doivent pas être soumises à cotisations au profit de la CNSS toutes les sommes
qui ont le caractère de remboursement de frais :

Méthodologie de calcul de l’IRPP- (Traitement, Salaires, Emoluments (Nouveau code)


Soit un exemple de rémunération annuelle comprenant :
1. le salaire de base
2. le sursalaire
3. la prime d’ancienneté
4. les indemnités et allocations imposables
5. les avantages en nature
Revenu brut (RB) = 1 à 5
I. Calcul de la déduction autorisée
CNSS = RB*4%
II. Revenu semi-net(RSN) = RB – CNSS
III. Déduction forfaitaire de 28% = RSN*28%
(Déduction maximum = 10 000 000*28% =2 800 000)
IV. Déduction pour charges de famille (CF)
120 000F par personne à charges jusqu’à 6 maximum
V. Revenu net taxable (RNT) = RSN – (RSN*28% ou 2 800 000) - CF
VI. Déduction d’intérêt de prêt immobilier
VII. Déduction assurance-vie
Limite de 200 000f majoré de 30 000 par enfant à hauteur de 6 enfants.

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VIII. Retraite complémentaire (déductible à hauteur de 6% du net taxable)
IX. Revenu net imposable (RNI) = RNT-(VI+VII+VIII)
X. Détermination de l’IRPP : lire dans le barème.
NB : Avantage en nature véhicule (AEN) = SBT * 10%
D ) Les revenus non imposables à l’IR
Les allocations spéciales destinées à couvrir les frais inhérents à la fonction ou à l’emploi et
effectivement utilisées conformément à leur objet qu’elles revêtent la forme d’indemnité
forfaitaire ou de remboursement de frais sont affranchis de l’impôt.
Mais s’agissant d’une exception au principe selon lequel toutes les sommes versées à
l’occasion ou en contre partie du travail sont passibles de l’impôt, cette exonération est
soumise aux conditions suivantes :
a. Elles doivent couvrir des dépenses strictement inhérentes à la fonction ou à l’emploi ;
sont exclues de ce fait les dépenses privées ;
b. Elles doivent correspondre à des dépenses professionnelles spéciales, c'est-à-dire des
dépenses autres que celles couvertes par la déduction forfaitaire normale de 28% ;
c. Elles doivent également correspondre à des dépenses effectives ainsi qu’à
l’importance réelle des dépenses ;
d. Elles doivent être enfin utilisées conformément à leur objet. Elles ne peuvent donc
être exonérées que si les bénéficiaires sont en mesure d’apporter des justifications
suffisantes quant à leur raison d’être et quant à leur objet.
C’est ainsi que les indemnités suivantes répondant aux conditions ci-dessus peuvent être
considérées comme hors du champ d’application de l’impôt sur le revenu (IR).
­ Les indemnités pour frais de représentation ;
­ Les primes dites de panier ;
­ Les primes de salissure ;
­ Les primes pour frais de déplacement (nourriture et logement) ;
­ Les indemnités kilométriques ou l’indemnité forfaitaire représentant les dépenses
pour utilisation d’un véhicule personnel à des fins professionnelles ;
­ Indemnité de bicyclette, motocyclette, vélomoteur ;
­ Les indemnités de déménagement nécessité par la profession ou l’emploi ;
­ Les primes d’outillage non fourni par l’entreprise ;
­ Les indemnités de déplacement des mécaniciens, chauffeurs, et autres employés des
chemins de fer ; etc. …
La liste ci-dessus n’est pas limitative. Cependant pour être admise il est entendu que quelle
que soit sa dénomination, l’indemnité allouée doit remplir simultanément les quatre
conditions exigées plus haut.

Cas pratique
Monsieur SODJININ, est comptable à Lomé. Il a un revenu brut annuel de :
- Salaire catégoriel 7 000 000 F
- Heures supplémentaires 2 450 000 F

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- Gratifications 1 600 000 F
- Indemnité de représentation 1 400 000 F
- Prime de logement 536 000 F

On trouve également sur le bulletin de Mr SODJININ les informations suivantes. Mr SODJININ


est marié et père de trois enfants mineurs
Madame SODJININ est couturière modéliste et paie régulièrement ses impôts au titre de son
activité.
Travail à faire
Déterminez la base imposable à l’impôt sur le revenu catégorie traitements et salaires
Cas pratique traitements et salaires
- Salaire catégoriel 7 000 000 F
- Heures supplémentaires 2 450 000 F
- Gratifications 1 600 000 F
- Indemnité de représentation 1 400 000 F
- Prime de logement 536 000 F
Revenu brut 12 986 000 F
2) calcul de la base imposable à la sécurité sociale
Base imposable CNSS = RB – Remboursement de frais
Base CNSS = 12 986 000F – 0 = 12 986 000 F
3) calcul de la sécurité sociale
Sécurité sociale = base imposable x taux (4%)
12 986 000 x 4% = 519 440 F
4) Calcul du revenu semi- brut (RSB) = revenu brut – cotisation sociale
RSB = 12 986 000 – (1 400 000 + 519 440) = 11 066 560 F
5) Abattement forfaitaire de 28% sur la fraction de 10 000 000
10 0000 0000 x 28% = 2 800 000
10 000 000 – 2 800 000 = 7 200 000
Le revenu après abattement forfaitaire de 28% est 7 200 000 + 1 066 560 F = 8 266 560 F
Ou encore 11 066 560 – 2 800 000 soit 11 056 560 – (10 000 000 * 28%) = 8 266 560 F
7) Déduction pour charge de famille
Nombre d’enfant à charge = 3 : charge à déduire annuellement : 3*10 000*12 = 360 000
Soit : 8 266 560 – 360 000 = 7 906 560 F
La base imposable à l’IR = 7 906 560 F

EXERCICE D’APPLICATION
Mr alomefa GANGAN est comptable dans une société de la place, il a perçu au cours de
l’exercice 2017 une rémunération composée comme suit
salaire de base 6 300 000
sursalaire 1 400 000
prime d’ancienneté 300 000

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indemnités et allocations imposables 200 000
avantages en nature 2 400 000
TAF : déterminer la base imposable à l’IR de Mr GANGAN sachant qu’il est marié et père de 3
enfants dont l’ainé âgé de 26 ans est inscrit en 4ème année de droit à l’université de Lomé.
Résolution
Détermination du revenu brut (RB) = 6 300 000 +1 400 000 +300 000 + 200 000 +2 400 000
RB = 10 600 000
Calcul de la base imposable à la sécurité sociale = RB – remboursement de frais
Base imposable SS = 10 600 000
Sécurité sociale (SS) = base imposable * 4% = 10 600 000 * 4% = 424 000
Revenu semi brut = RB – Sécurité Sociale = 10 600 000 – 424 000 = 10 176 000
Abattement forfaitaire de 28%
Soit 7 200 000 F + 176 000 = 7 376 000 F
Déduction des charges de famille : étant donné que l’ainé a 26 ans, il ne peut plus être
considéré comme une personne à la charge du contribuable. Le contribuable a alors à sa
charge les deux enfants mineurs et l’épouse qui n’a pas de revenu.
Soit 10 000*3 *12 = 360 000 F
7 376 000 – 360 000 = 7 016 000 F
Le revenu net imposable est de 7 016 000 F

Madame BOULDOGUE est employée dans une société de la place. La société lui a versé pour
l’exercice clos le 31/12/2018 une rémunération brute de 9 325 640 F dont 930 000 F sont des
remboursements de frais qui ne sont ni imposables à la sécurité sociale ni à l’IRPP. Elle a par
ailleurs bénéficié de la mise à disposition d’un véhicule dont l’avantage en nature est évalué à
10% du salaire brut Taxable.
Elle a, pour faire un apport en capital à une société de la place emprunté auprès de sa
Banque. L’annuité d’intérêt s’élève pour cette année à 783 625. Elle a contracté une
assurance vie pour laquelle le montant total payé au cours de l’exercice s’élève à 423 600 F
TAF :

Déterminer le revenu imposable de Mme BOULDOGUE sachant qu’elle est mariée et mère de
4 enfants dont l’ainé en apprentissage est âgé de 26 ans et 3 mineurs.

NB : Salaire brut taxable = salaire brut sans les avantages en nature – revenus non imposables à
l’IR.

II Les pensions, et rentes viagères imposables à l’IR (Article. 27)

Pour ces rémunérations (pensions, et rentes viagères imposable à l’IR), le revenu brut est
constitué par le montant total des arrérages (ce qui reste dû d’une rente, d’un revenu
quelconque) perçus en espèces ou en nature au cours de l'année d'imposition.

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Le cas échéant, peuvent être déduites de ce revenu brut, les cotisations à caractère social
incombant obligatoirement au pensionné ou au rentier.

Le revenu net à retenir pour le calcul de l’impôt est de :

- 25% lorsque le montant annuel est compris entre deux millions quatre cent mille (2 400 000)
et trois millions six cent mille (3 600 000) francs CFA ;
- 50% lorsque le montant annuel excède trois millions six cent mille (3 600 000) francs CFA.

Les allocations, primes ou indemnités perçues par un salarié en fin d'activité pour cause de
démission volontaire ou de départ à la retraite constituent un supplément de rémunération
entrant dans le champ d'application de l'impôt sur le revenu.

Toutefois, l'indemnité de départ à la retraite n'est comptée pour l'application de l'impôt que
pour 50 % de son montant (article 21 CGI)

III : Rémunérations allouées aux gérants et aux associés de certaines sociétés


1. Champ d’application
Les traitements, remboursement de frais et toutes autres rémunérations alloués d’une part
aux gérants des SARL, aux gérants des SCA et d’autre part à l’associé unique des SARL
unipersonnelles, lorsqu’il s’agit d’une personne physique, aux associés en nom des sociétés
de personnes et syndicats financiers sont soumis à l’IR au nom de leurs bénéficiaires s’ils sont
admis en déduction des bénéfices soumis à l’IS même si les résultats de l’exercice social sont
déficitaires.
Les rémunérations des gérants des sociétés en nom collectif, des sociétés en commandite
simple, des sociétés à responsabilité limitée et de sociétés civiles ainsi que les rémunérations
de l’associé unique de la société anonyme s'ils sont admis en déduction des bénéfices soumis à
l'impôt sur les sociétés par application de l'article 111 du présent code, même si les résultats de
l'exercice social sont déficitaires.

2. Détermination du revenu imposable


Le revenu net imposable est déterminé en déduisant du montant brut des rémunérations, les
frais inhérents à l’exploitation sociale et fixés forfaitairement à 20% desdites rémunérations.
Le montant brut de ces rémunérations comprend l’ensemble des sommes dont le
contribuable a disposé au cours de l’année d’imposition, qu’elles soient effectivement versées
ou créditées en compte et la valeur réelle des avantages en nature à lui concédés.
Le revenu net ainsi déterminé est pris en compte pour le calcul de l’impôt à raison de son
montant total sans abattement d’aucune sorte.
Cet abattement est fait sur la fraction du revenu n’excédant pas dix millions (10 000 000).

EXERCICE D’APPLICATION
Monsieur DJITRI est gérant de la SARL DJIMASCO dans laquelle il détient des parts sociales. Il a
perçu à cet effet une rémunération annuelle en espèce de 20 421 500 F et des avantages en
nature d’une valeur totale de 3 000 000 F.

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Déterminer la base imposable dans cette catégorie sachant que Mr DJITRI est marié et père
de 4 enfants dont deux sont majeurs poursuivant les études et 2 sont mineurs, qu’il a
contracté un prêt pour faire un apport en capital à une société de la place pour lequel il a
payé pour l’année en cours des intérêts d’un montant de 3 125 400 F

E- Déclaration et paiement de l’impôt sur le revenu d’emploi

L’impôt dû par les salariés du secteur public et du secteur privé ainsi que les gérants et
associés de certaines sociétés, déterminé conformément aux dispositions des articles 24 et
suivants du Code général des impôts est retenu à la source par l’employeur lors de chaque
paiement des sommes imposables. Mention en est faite sur la fiche de paie remise au
salarié.

L’impôt sur le revenu des personnes physiques retenu à la source doit être reversé au plus
tard le 15 du mois suivant à la caisse du service des impôts.

Chaque versement est accompagné d'un bordereau-avis daté et signé par la partie versante
qui indique la période au cours de laquelle les retenues ont été faites, la désignation,
l'adresse et la profession de la personne, société, association ou administration qui les a
opérées et le montant total des retenues effectuées.

Les documents sur lesquels sont enregistrés les paiements effectués doivent être conservés
pendant un délai de dix (10) ans ; ils doivent à toute époque être communiqués sur leur
demande aux agents chargés de l'assiette de l'impôt.

Les revenus n’ayant pas fait l’objet desdites retenues ou les régularisations afférentes aux
différentes retenues doivent être déclarés, et l’impôt acquitté au plus tard le 15 janvier de
l’année suivante.

Toutefois une déclaration annuelle des salaires (DAS) doit être souscrite au plus tard le 31
janvier de chaque année. Cette déclaration doit en outre faire apparaître distinctement pour
chaque bénéficiaire appartenant au personnel dirigeant ou cadres, le numéro
d’identification fiscale, le montant des indemnités pour frais d'emploi qu'il a perçues ainsi
que le montant des frais de représentation, des frais de déplacement, des frais de mission et
des autres frais professionnels qui lui ont été alloués ou remboursés au cours de l'année
précédente.

Sur autorisation préalable, les employeurs qui utilisent des procédés mécanographiques ou
informatiques ont la possibilité d'adresser des listes aux lieu et place de l'imprimé
administratif.

Section III : Les revenus d’affaires


Sont considérés comme revenus d’affaires, qu’ils soient payés en espèce ou en nature, les
revenus réalisés par les personnes physiques et provenant de l’exercice à titre indépendant

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d’une profession commerciale ou non commerciale, industrielle, artisanale, agricole ou
financière.
Les revenus d’affaires incluent les produits de toute vente et location d’actifs et tous produits
dont l’origine est incertaine.
Par personnes physiques, il faut entendre non seulement les exploitants individuels, mais
aussi les membres des sociétés civiles, des sociétés de personnes et assimilées ayant opté
pour leur impôt sur le revenu des personnes physiques.

I Les bénéfices industriels commerciaux et artisanaux (BIC)


L’exercice d’une profession commerciale ou industrielle s’entend de l’accomplissement
habituel par les personnes agissant pour leur propre compte et poursuivant un but lucratif,
d’opérations de caractère industriel ou commercial telles que :
­ les achats de marchandises, matières ou objets en vue de leur revente en l’état ou
après transformation ;
­ les acquisitions des meubles en vue de leurs locations ;
­ les transports, le transit et la manutention ;
­ les exploitations d’établissements destinés à fournir le logement, la nourriture, les
soins personnels ou les distractions ;
­ les opérations de commission et de courtage, les opérations d’assurance, et de
banque.
Sont également considérés comme relevant des BIC
- Les profits réalisés par les agriculteurs sur la vente des produits achetés ;
- Les profits réalisés par les contribuables qui ne participent pas eux-mêmes à la culture
des produits ou à l’élevage des animaux qu’ils vendent ;
- Les profits que les agriculteurs retirent de la vente des produits de leur récolte réalisée
dans une installation commerciale permanente agencée pour la vente au détail ou à
l’aide d’un personnel spécialisé ;
- Les profits réalisés par les agriculteurs qui font subir des transformations aux produits
qu’ils récoltent eux-mêmes lorsque les opérations de transformation portent sur les
produits ou sous-produits autre que ceux qui sont destinés à l’alimentation de l’homme
et des animaux ou qui peuvent être utilisés à titre de matière première dans
l’agriculture et l’industrie ;
- Le commerce de l’argent et des valeurs.
Les professions artisanales et assimilées sont celles des contribuables exerçant pour leur
propre compte une activité manuelle et qui tirent principalement leur profit de la
rémunération de leur travail.

II : Bénéfice des professions non commerciales et revenus assimilés (BNC) art.35 du CGI
1. Définition
Sont considérés comme provenant de l’exercice d’une profession non commerciale ou
charges et office comme revenus assimilés aux BNC, les bénéfices des professions libérales,

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des charges et offices dont les titulaires n’ont pas la qualité de commerçants et de toutes
occupations, exploitations lucratives et source de profits ne se rattachant pas à une autre
catégorie de bénéfices ou revenus.
Ce sont les revenus non expressément exonérés qui ne sont pas soumis à l’impôt dans une
autre catégorie même s’ils ne résultent pas d’une activité professionnelle. Il s’agit notamment
des bénéfices des professions libérales, des charges et offices et des produits divers.
A. Professions libérales
Elles sont caractérisées par :
­ le rôle essentiel que joue l’activité intellectuelle ;
­ la pratique personnelle d’une science ou d’un art.
Ex. médecin, dentiste, vétérinaire, expert-comptable, avocat, architecte, ingénieur conseil,
conseil fiscal, artiste etc. …
Le titulaire exerce son activité en toute indépendance ce qui le distingue d’un salarié.
B. Charges d’offices
Il s’agit de fonctions publiques dont les titulaires sont nommés par le garde des sceaux et qui
possèdent le droit de présentation de leur successeur (ex. Notaire, Huissier, Commissaire-
priseur).
C. Autres revenus non commerciaux (article 35 CGI)
Ces bénéfices comprennent notamment :

- les produits des opérations de bourse effectuées à titre habituel par les particuliers ;
- les produits de droits d'auteurs perçus par les écrivains ou compositeurs, qu'ils assurent
ou non l'édition et la vente de leurs œuvres et par leurs héritiers ou légataires ;
- les produits perçus par les inventeurs au titre soit de la concession de licences
d'exploitation de leurs brevets, soit de la cession ou concession de marques de fabrique,
procédés ou formules de fabrication ;
- les bénéfices réalisés par les greffiers titulaires de leur charge sous déduction des
traitements et indemnités alloués par l'Etat qui sont imposés en tant que tels ;
- les revenus non dénommés et profits divers même occasionnels dès lors que leur source
est susceptible de renouvellement. Il en est de même des subsides régulièrement versés
par des tiers à certaines personnes et qui constituent pour celles-ci, dès lors qu'elles en
disposent librement, des moyens habituels d'existence.

Les membres des professions libérales qui apportent leur collaboration à des confrères sans
être placés vis-à-vis de ceux-ci en état de subordination sont considérés comme exerçant eux-
mêmes une profession non commerciale. Ils relèvent en conséquence, à raison des revenus
retirés de cette collaboration, de la catégorie des bénéfices non commerciaux.

1. Détermination du revenu imposable


Le bénéfice réel des BNC est déterminé et imposé selon les principes généraux concernant les
entreprises industrielles et commerciales.

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III : Bénéfice de l’exploitation agricole (BA) art.34
1.Définition

Sont considérés comme bénéfices de l’exploitation agricole pour l’application de l’IR les
bénéfices que l’exploitation de biens ruraux procure soit aux fermiers ou métayers ou aux
propriétaires exploitants eux même.
Les revenus provenant de l’exploitation de biens ruraux s’entendent de ceux résultant de la
culture et de l’élevage
Ils comprennent notamment les biens provenant de la production forestière même si les
propriétaires se bornent à vendre les coupes de bois sur pied.
Ils comprennent également des produits des exploitations agricoles, avicole, piscicole,
ostréicole, (élevage des huitres) conchylicole, (élevage des coquillage comestibles) ainsi que
les profits réalisés par les chercheurs et obtenteurs de nouvelles variétés végétales.

1. Les exemptions
Sont exempts de l’impôt, les revenus agricoles provenant de la culture vivrière sur une
surface inférieure à 25 ha.

2. Détermination du revenu imposable


Le bénéfice réel de l’exploitation agricole est déterminé et imposé selon les principes
généraux concernant les entreprises industrielles et commerciales.
Le déficit subi pendant un exercice est considéré comme une charge de l'exercice suivant et
déduit dans la limite de 50% du bénéfice réalisé pendant ledit exercice.

Le solde du déficit est reporté sur les exercices suivants sans limitation de durée dans le
temps sous les conditions définies à l’alinéa précédent.
Pour les contribuables qui réalisent des revenus d’affaires visés, l'impôt est déterminé par
application du taux de 30%.
A-) Détermination du BIC
La détermination des revenus imposables au titre de la catégorie BIC est soumise à des règles
comptables et fiscales.
Les règles comptables permettent de déterminer le résultat d’exploitation et le résultat net.
Les règles fiscales quant à elles, influent directement sur certaines règles comptables et
permettent, à partir du résultat net comptable de déterminer le résultat fiscal à imposer.
Celui-ci est la différence entre les produits et les charges supportées par l’entreprise et
admises fiscalement en déduction.
Résultat fiscal = Résultat comptable + Réintégrations – Déductions

L'impôt est établi chaque année sur les bénéfices réalisés l'année précédente.
Les contribuables sont tenus d’arrêter chaque année leurs comptes à la date du 31 décembre,
sauf en cas de cession ou de cessation d’activités en cours d’année.

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Les entreprises nouvelles, créées antérieurement au 30 juin, sont tenues d’arrêter leur
premier exercice comptable au 31 décembre de la même année. Celles créées
postérieurement au 30 juin sont autorisées à arrêter leur premier exercice comptable au 31
décembre de l’année suivante. L’impôt est établi sur les bénéfices réalisés au cours de cette
période (article 96 CGI).

1-Le bénéfice imposable est le bénéfice net déterminé d'après les résultats d'ensemble des
opérations de toute nature effectuées par les entreprises, y compris notamment, les produits
accessoires, les produits financiers, les plus-values de cessions d'éléments quelconques de
l'actif soit en cours, soit en fin d'exploitation et les plus-values de réévaluation libre des bilans
;

2- Le bénéfice net est constitué par la différence entre les valeurs de l’actif net à la clôture et à
l’ouverture de la période dont les résultats servent de base à l’impôt, diminuée des
suppléments d’apports et augmentée des prélèvements effectués au cours de cette
période par le ou les associés. L’actif net s’entend de l’excédent des valeurs d’actif sur le
total formé au passif par les créances des tiers, les amortissements et les provisions
justifiés.

Pour l'application des alinéas ci-dessus, les produits correspondant à des créances sur la
clientèle ou à des versements reçus à l'avance en paiement du prix, sont rattachés à l'exercice
au cours duquel intervient la livraison des biens pour les ventes ou opérations assimilées et
l'achèvement des prestations pour les fournitures de services.

Toutefois, ces produits doivent être pris en compte :


- pour les prestations continues rémunérées notamment par des intérêts ou des loyers
et pour les prestations discontinues, mais à échéances successives échelonnées sur plusieurs
exercices, au fur et à mesure de l'exécution ;
- pour les travaux d'entreprise donnant lieu à réception complète ou partielle, à la date
de cette réception même si elle est seulement provisoire ou faite avec réserves, ou à celle de
la mise à disposition du maître de l'ouvrage si elle est antérieure.
Pour l'application des dispositions du présent article, les stocks sont évalués au prix de revient
ou au cours du jour de la clôture de l'exercice si ce cours est inférieur au prix de revient.
Les travaux en cours sont évalués au prix de revient.
1-) Les produits
Ce sont :
Le chiffre d’affaires (CA) ;
Les produits accessoires ;
Les produits financiers ;
Les livraisons à soi-même de travaux ;
Les gains ou profits.

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­ Le chiffre d’affaires
Le chiffre d’affaires est l’ensemble des opérations réalisées par l’entreprise avec les tiers au
cours d’une période d’imposition pour atteindre ses buts, à l’exclusion des produits liés à la
cession d’immobilisation (plus-value). Ce CA se réalise à travers les différentes sortes de
ventes et les prestations de service.
­ Produits accessoires et produits financiers
Les produits accessoires comportent les revenus fonciers, les produits de la propriété
industrielle, les jetons de présence et tantièmes spéciaux et autres placements à revenu fixe.
Les produits financiers sont les produits de participation, les produits de la valeur mobilière,
les escomptes.

2-) Les charges


Les charges comportent :
­ Les achats et les stocks au début de l’exercice ;
­ Les frais c'est-à-dire les sommes versées ou à verser à des tiers soit en contrepartie de
fournitures, travaux, services ou avantages soit exceptionnellement sans
contrepartie ;
­ Et les dotations aux amortissements et aux provisions.
Pour être admises en déductions ces charges doivent remplir cinq conditions.
a-) Les charges doivent être exposées dans l’intérêt direct de l’exploitation ou se rattacher à la
gestion normale de l’entreprise
Ne sont donc pas admises en déduction les dépenses personnelles de l’exploitant. Exemple :
­ loyer de l’habitation personnelle ;
­ impôt personnel (taxe foncière de sa maison, l’IR)
­ les dépenses à caractères mixte (personnelles et professionnelles), le tiers de ces
dépenses est réputé correspondre à un usage non professionnel. Tel est le cas par
exemple, des frais engagés pour l’utilisation professionnelle et familiale d’un véhicule
automobile.
b-) Les charges doivent correspondre à une charge effective et être appuyées de justifications
suffisantes
Le loyer d’un matériel loué est ainsi admis en déduction, alors que l’amortissement dudit
matériel qui est une charge incombant normalement au propriétaire, ne peut l’être.
De même en matière de bail d’immeuble, les dépenses d’entretien sont à la charge du
locataire et donc déductibles mais les grosses réparations (le toit à refaire par exemple) sont à
la charge du propriétaire et non déductible.
Aucune dépense ne peut être admise en déduction si elle n’est appuyée de justifications
suffisantes.
c-) Les charges doivent :
Soit entraîner une diminution de l’actif net (frais généraux, charges financières) ; soit traduire
une diminution probable de l’actif net (amortissement) ; soit parer à une diminution probable
de l’actif net (provisions proprement dites).

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d-) Les charges doivent être comprises dans les charges de l’exercice au cours duquel elles ont
été engagées
Au titre d’un exercice donné, les charges déductibles sont celles qui ont été engagées au
cours de l’exercice en cause, quelle que soit la date de leur paiement effectif.
Les charges qui n’auraient pas été payées effectivement avant la clôture de l’exercice, doivent
figurer au compte de « charges à payer » (compte de régularisation passif).
e-) Les charges doivent concourir à la formation d’un produit non exonéré d’impôt sur les
bénéfices
3 Etudes de certaines charges
a-) Les achats
Les achats à prendre en compte sont ceux des marchandises faisant l’objet de l’activité de
l’entreprise. Ils doivent être effectués au cours de la période d’imposition sans qu’il y ait lieu
de distinguer suivant que les dépenses correspondantes ont été payées ou que l’entreprise
en reste débitrice. C’est la date à laquelle la dette est née qui détermine l’exercice de
rattachement de l’achat.
b-) Notion de stock
Le stock est constitué par l’ensemble des marchandises, matières, produits, possédés par
l’entreprise à la date de l’inventaire et dont la vente en l’état ou après transformation permet
de réaliser un bénéfice d’exploitation.
c-) Les frais de personnel
Les rémunérations directes ou indirectes y compris les indemnités, allocations avantages en
nature et remboursements de frais alloués par l’entreprise sont admises en déduction des
résultats lorsqu’ils :
­ Correspondent à un travail effectif ;
­ Ne sont pas excessifs eu égard à l’importance du service rendu ;
­ Aient donnés lieux aux prélèvements sociaux et fiscaux en vigueur.
Les appointements que les exploitants individuels prélèvent sur leurs recettes
professionnelles à titre de rémunération de leur travail personnel sont exclus des charges
déductibles. Il en est de même des dépenses exposées dans l'intérêt personnel de l'exploitant.
Le salaire du conjoint de l’exploitant individuel peut être admis en déduction dans la mesure
où il correspond à un travail effectif à temps complet, et n’est pas excessif eu égard à la
consistance du service rendu et ayant donné lieu aux prélèvements sociaux et fiscaux en
vigueur.
Les rémunérations allouées aux membres des sociétés de personnes et organismes dont les
bénéfices sont imposés dans les conditions de l’article 9 du CGI ne sont pas déductibles
desdits bénéfices.
Les frais de manœuvres occasionnels embauchés et payés à la tâche et dont le temps d'emploi
continu pour une personne n'excède pas un mois, sont déductibles des résultats à condition :
- que l'entreprise déclare à la fin de chaque année civile sur un état modèle spécial fourni par le
Commissariat des Impôts, la liste des bénéficiaires avec indication de leurs nom, prénoms,
adresse et du montant total payé à chacun ;

FISCALITE DES REVENUS DES PERSONNES PHYSIQUES


Cours de Monsieur Komi Mawulawoe ADEKPUI, Inspecteur des Impôts principal 38
- qu'elle acquitte sur le total de ces frais les taxes prévues aux articles 171 à 178 et les cotisations
patronales de sécurité sociale y afférentes.
L'indemnité légale pour congés payés revêt, d'un point de vue fiscal, le caractère d'un salaire
de substitution qui constitue une charge normale de l'exercice au cours duquel le salarié
prend le congé correspondant.

Sont déductibles :
Les salaires proprement dits quelle que soit leur dénomination ;
Les suppléments de salaires, primes, indemnités diverses ;
Les avantages en natures (nourriture, logement…) ;
Les cotisations patronales versées à la sécurité sociale ;
Les cotisations pour congés payés ;
Les pensions aux retraités de l’entreprise.
d-) Les impôts et taxes
En principe tous les impôts professionnels à la charge de l’entreprise et mis en recouvrement
au cours de l’exercice sont déductibles sauf disposition expresse d’un texte de loi. C’est le cas
notamment de :
­ La Patente ;
­ Les taxes foncières et les taxes annexes relatives aux immeubles figurant au bilan.
Toutefois, la TF d’un immeuble pris en location payée par le locataire n’est pas
déductible ;
­ Le droit de timbre ;
­ Les droits d’enregistrement ;
­ Les droits de douane.
Par contre, ne sont pas déductibles par disposition expresse de la loi :
­ l’IRPP ;
­ l’IS ;
­ l’IMF
Les montants des transactions, amendes, confiscations, pénalités et sanctions de toute nature
mises à la charge des contrevenants à la législation fiscale, douanière et sociale, à la
règlementation des prix, et d’une manière générale aux lois et règlements de l’Etat sont
exclus des charges déductibles. (Art. 103 alinéas f du CGI)

Si des dégrèvements sont ultérieurement accordés sur les impôts déductibles, leurs montants
entrent dans les recettes de l’exercice au cours duquel l’exploitant est avisé de ces
dégrèvements. (Art. 99 al n du CGI)
A l’inverse, si l’impôt n’est pas déductible, un dégrèvement ultérieur ne sera pas imposable
mais devient un crédit d’impôt à faire valoir sur les impositions futures.
e-) Travaux, fournitures et services extérieurs
- Dépenses relatives aux locaux, mobiliers et matériels

FISCALITE DES REVENUS DES PERSONNES PHYSIQUES


Cours de Monsieur Komi Mawulawoe ADEKPUI, Inspecteur des Impôts principal 39
D’une manière générale les loyers et les charges locatives des locaux professionnels, du
matériel et du mobilier constituent des charges déductibles à concurrence de la fraction échue
ou courue au titre de l’exercice.
Les frais d'entretien et de réparation sont déductibles si conformément à leur objet ils sont
destinés à maintenir en état les immobilisations et installations de l'entreprise sans donner
une plus-value à ces biens ou à prolonger leur durée probable d'utilisation au-delà de la
période d'amortissement retenue à l'origine.

Mais lorsqu’une dépense a pour effet de donner une plus-value à un immeuble, ou à un


matériel, elle doit faire l’objet d’un amortissement.
Lorsque le contribuable est propriétaire des locaux affectés à l’exercice de sa profession,
aucune déduction au titre des loyers n’est apportée de ce chef au bénéfice imposable.
- Primes d’assurances
Les primes d’assurances payées en vue de garantir les risques courus par les divers éléments
de l’actif ou celles versées pour obtenir la couverture de charges éventuelles sont comprises
dans les charges déductibles de l’exercice en cours à la date de leur échéance.
Ex. Prime d’assurance incendie des locaux professionnels ; prime d’assurance automobile.
Cependant, les entreprises qui se constituent leur propre assureur ne peuvent pas déduire
pour l’assiette de l’impôt les provisions qu’elles constituent à ce titre.
- Assurance contractée au profit du tiers
Les primes, lorsqu’il s’agit d’assurance contractée au profit du tiers sont déductibles ou non
selon qu’elles constituent par elles-mêmes une charge d’exploitation :
­ le bénéficiaire est un salarié de l’entreprise. La prime est déductible à condition qu’on
puisse la considérer comme un supplément de salaire et que la rémunération globale
(salaire + prime) ne puisse être considérée comme exagérée ;
­ le bénéficiaire n’est pas un salarié de l’entreprise. La prime doit être considérée
comme une libéralité non déductible.
En outre, les primes d'assurances versées à des compagnies agréées au Togo dans le cadre d'un
contrat de groupe d'épargne et de retraite souscrit en faveur du personnel salarié de
l'entreprise, sont déductibles pour l'assiette de l'impôt.
Cependant, les autres primes d'assurances sur la vie, contractées au profit de l'exploitant
individuel et des membres de sa famille, des dirigeants de sociétés et du personnel salarié de
l'entreprise ne sont pas déductibles pour l'assiette de l'impôt.

- Frais de recherches, redevances et honoraires


Sont déductibles à ce titre les sommes versées à des tiers non-salariés de l’entreprise
(honoraire d’avocat, de conseils juridiques et fiscaux, d’ingénieurs conseils, commissions et
courtages). Cette déduction est subordonnée à sa déclaration à l’administration sur un état
DAS 90-83 (état vert). Ces frais doivent remplissent les conditions générales de déductibilité
- Transports et déplacements
Il s’agit des dépenses relatives aux :

FISCALITE DES REVENUS DES PERSONNES PHYSIQUES


Cours de Monsieur Komi Mawulawoe ADEKPUI, Inspecteur des Impôts principal 40
­ transport du personnel ;
­ voyages et déplacements ;
­ fret et transport sur achat ;
­ fret et transport sur vente ;
­ fret et transport administratif.

- Autres frais de gestion


Les frais visés sont :
­ les frais de publicité et de propagande ;
­ les frais de mission et de réception ;
­ les fournitures de bureau et frais de documentation générale ;
­ les frais d’affranchissement, de téléphone … ;
­ les frais d’actes et contentieux ;
­ les subventions accordées ;
­ les libéralités et subventions qui ne sont pas directement nécessitées par l’exercice de
l’activité professionnelle ne sont pas déductibles.
Les versements effectués au profit des associations sportives et culturelles, d’œuvres ou
organismes d’intérêt général à caractère philanthropique, éducatif, scientifique, social
reconnus d’utilité publique par l’autorité compétente, sont déductibles dans la limite de 5‰
du CA HT.
Le bénéfice de cette disposition est subordonné à la double condition que :

- soit joint à la déclaration des résultats un relevé indiquant les montants, la date des
versements et l’identité des bénéficiaires ;
- le résultat net imposable avant déduction de ces versements soit positif.

L’ensemble des frais d’hôtels et de restaurants, les cadeaux et objets spécialement conçus
pour la publicité justifié par des factures sont admis en déduction dans la limite de 3‰ du CA
HT.

A. Les amortissements
L’amortissement est la constatation de la perte subie sur une valeur d’actif des
immobilisations qui se déprécient avec le temps. Du fait de l’usage, la valeur réelle de la
plupart des éléments corporels et de certains éléments incorporels de l’actif immobilisé
diminue. Cette dépréciation peut être le résultat de l’usure physique, mais elle peut être aussi
due à un vieillissement technologique (obsolescence).
Les amortissements réellement effectués par l'entreprise dans la limite généralement admise
d'après les usages de chaque nature d'industrie, de commerce ou d'exploitation y compris les
amortissements qui auraient été différés au cours d'exercices antérieurs déficitaires, à
l'exception des amortissements du matériel et mobilier domestiques mis gratuitement à la
disposition des dirigeants et membres du personnel. En cas de cession desdits matériels et

FISCALITE DES REVENUS DES PERSONNES PHYSIQUES


Cours de Monsieur Komi Mawulawoe ADEKPUI, Inspecteur des Impôts principal 41
mobiliers domestiques la plus-value ou la moins-value n'est pas considérée pour la
détermination du résultat fiscal.
Les entreprises ont la possibilité de comprendre dans leurs charges déductibles pour la
détermination de leur bénéfice imposable, le prix d’acquisition :
- du petit outillage et petit matériel, lorsque la valeur unitaire hors taxes n’excède pas
100 000 francs ;
- des petits équipements de bureau, lorsque la valeur unitaire hors taxes n’excède pas
50 000 francs.
Les entreprises bénéficiant d'un agrément dans le cadre des dispositions d'un code des
investissements peuvent pratiquer des amortissements dits accélérés sur les matériels et
outillages neufs remplissant simultanément la triple condition :
- d'avoir été acquis ou mis en service après la date d'agrément ;
- d'être utilisés exclusivement pour des opérations industrielles de fabrication ou de
montage, de transport ou de gestion d'exploitation agricole, minière artisanale ou
touristique ;
- d'être normalement utilisables pendant plus de cinq ans.

Pour ces matériels et outillages, le montant de la première annuité d'amortissement calculé


d'après leur durée d'utilisation normale peut être doublé, cette durée étant alors réduite
d'une année.
Sous réserve de l’agrément d’une demande déposée auprès du Commissariat des Impôts,
l’amortissement des matériels et outillages neufs acquis ou fabriqués à partir du 1er janvier
2010 par les entreprises imposées d’après le régime du bénéfice réel ou tout autre régime
équivalent, peut être calculé suivant un système d’amortissement dégressif.
Les frais d'établissement engagés au moment de la constitution de l'entreprise ou de
l'acquisition par celle-ci de ses moyens permanents d'exploitation bien que ne constituant pas
des dépenses qui comportent une contrepartie dans l'actif de l'entreprise, peuvent faire
l'objet d'un amortissement échelonné sur les trois premiers exercices de l'activité. Cet
amortissement s'il est pratiqué en l'absence de bénéfices peut être considéré comme
régulièrement différé en période déficitaire et reporté sur les premiers résultats bénéficiaires
sans limitation de durée.
A la clôture de chaque exercice, la somme des amortissements effectivement pratiqués
depuis l'acquisition ou la création d'un élément donné, ne peut être inférieure au montant
cumulé des amortissements calculés suivant le mode linéaire et répartis sur la durée normale
d'utilisation. A défaut de se conformer à cette obligation, l'entreprise perd définitivement le
droit de déduire la fraction des amortissements qui a été ainsi différée.

Les amortissements ainsi exclus des charges déductibles sont néanmoins pris en compte pour
le calcul des plus-values réalisées ou des moins-values subies lors de la cession ultérieure de
l'élément correspondant.

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Cours de Monsieur Komi Mawulawoe ADEKPUI, Inspecteur des Impôts principal 42
Lorsque le montant des amortissements pratiqués excède celui des amortissements
susceptibles d'être admis en déduction pour l'assiette de l'impôt, la différence est réintégrée
dans le bénéfice imposable.

Toutefois, les amortissements exagérés qui ont été réintégrés dans les bénéfices imposables
d'un exercice peuvent être admis en déduction des bénéfices imposables des exercices
suivants au cours desquels l'entreprise a pratiqué des amortissements inférieurs à ceux
auxquels elle pouvait prétendre ou même pour lesquels elle a cessé tout amortissement, sans
pour autant enfreindre la règle d'amortissement minimum obligatoire résultant de
l'application des dispositions ci-avant.

Les amortissements pratiqués et réputés différés en période déficitaire sont reportables sans
aucune limitation de durée. Le report est toutefois subordonné à l'inscription de ces
amortissements dans le relevé des amortissements et des provisions. Pour l'application de ces
dispositions, le caractère déficitaire de l'exercice doit s'apprécier par référence au résultat
fiscal, établi sous déduction de toutes les charges, y compris les amortissements de l’exercice.
L’imputation des déficits reportables sur les exercices ultérieurs s’opère, sauf option de
l’entreprise, après celle de l'amortissement de l'exercice et avant le report des
amortissements réputés différés antérieurs. Les déficits correspondant aux amortissements
réputés différés doivent, comme les déficits ordinaires, être obligatoirement imputés sur les
résultats du ou des premiers exercices qui laissent apparaître un bénéfice fiscal suffisant.

Les terrains, les œuvres d’art, les objets antiques, les bijoux et les autres actifs qui ne sont pas
sujets à détérioration et à l’obsolescence ne sont pas amortissables.

Les cas particuliers d’amortissement


Il s’agit de l’amortissement des véhicules de tourisme, des biens donnés en location et des
biens somptuaires.
Les véhicules de tourisme
L’amortissement de véhicule de tourisme est exclu des charges déductibles pour la fraction de
leur prix d’acquisition (le 1/3) considérée comme correspondant à un usage non professionnel
Cfa (la fraction non déductible peut être prise en compte pour le calcul des plus ou moins-
values).
Exemple
L’entreprise individuelle SOKASOKA a acquis le 1er janvier 2016 un véhicule PATROL neuf pour
le déplacement de son DG qui a couté 21 000 000F TTC. Calculer l’annuité de l’amortissement
déductible fiscalement si la durée d’utilisation de la voiture est de 4 ans.
Solution
L’annuité d’amortissement exclue des charges déductibles est obtenue :
21 000 000 : 4 = 5 250 000
Annuité d’amortissement non déductible = 5 250 000 * 1/3 = 1 750 000
NB : le véhicule de tourisme est amorti TTC parce que la TVA qui a grevé l’achat des véhicules
de tourisme est exclue du droit à déduction.

FISCALITE DES REVENUS DES PERSONNES PHYSIQUES


Cours de Monsieur Komi Mawulawoe ADEKPUI, Inspecteur des Impôts principal 43
Les biens donnés en location
Ces biens sont amortissables sur leur durée normale d’utilisation quelle que soit la durée de
location. L’amortissement des biens loués, ne peut excéder la différence entre le montant des
loyers perçus pendant l’exercice et le montant des autres charges afférentes aux biens tels :
les frais d’assurance, les frais de gestion ou de réparation.
Les biens somptuaires
Ce sont des biens que l’on considère comme n’étant pas nécessaire à l’exploitation de
l’entreprise (achat de bateau de plaisance, yacht, avion …). Les charges relatives aux biens
somptuaires ne sont pas déductibles. En conséquence, les amortissements qui s’y rapportent
ne peuvent pas être déductibles du bénéfice imposable.

B. Les provisions
1. Définition
La provision est une déduction opérée sur le résultat d’exploitation pour faire face :
­ soit à une dépréciation d’un élément d’actif non amortissable (fonds de commerce,
valeur mobilière, créances litigieuses ou douteuses) ;
­ soit à une charge d’exploitation (impôts, frais de procès etc. …)
Cette dépréciation ou charge étant précise quant à son objet, incertaine mais probable quant
à sa réalisation, imprécise quant à son montant.
Les provisions qui, en tout ou en partie, reçoivent un emploi non conforme à leur destination
ou deviennent sans objet au cours d'un exercice ultérieur sont rapportées aux résultats dudit
exercice sauf dispositions réglementaires contraires. Lorsque le rapport n'a pas été effectué
par l'entreprise elle-même, l'Administration fiscale peut procéder aux redressements
nécessaires dès qu'elle constate que les provisions sont devenues sans objet.

Dans ce cas les provisions sont, s'il y a lieu, rapportées aux résultats du plus ancien des
exercices soumis à vérification.

2. Conditions d’admission des provisions


L’admission des provisions dans les charges de l’entreprise est soumise à des conditions de
fond et de forme qui doivent être remplies concurremment.
A. Conditions de fond
 La perte, la charge ou la dépréciation doit être nettement précisée quant à sa nature ou
son objet et être évaluée avec une approximation suffisante.
Il doit y avoir une individualisation précise :
­ de l’élément d’actif objet de la perte ou à la dépréciation probable qu’il s’agisse
d’élément de l’actif immobilisé non amortissable (fonds de commerce, titre de
participation), ou d’autres éléments d’actif (client) ;
­ de la charge à pourvoir (engagement formel de l’entreprise). Ainsi, n’est pas
déductibles la provision calculée en appliquant un abattement ou un pourcentage
forfaitaire au montant total des créances à recouvrer (précision insuffisante quant à
l’objet même et à l’évaluation de la perte probable).

FISCALITE DES REVENUS DES PERSONNES PHYSIQUES


Cours de Monsieur Komi Mawulawoe ADEKPUI, Inspecteur des Impôts principal 44
 La perte, la charge ou la dépréciation doit être elle-même déductible : une provision n’est
déductible que dans la mesure où elle est susceptible de couvrir une perte ou une
dépréciation d’un élément de l’actif ou une charge qui serait elle-même déductible.
Il s’en suit que ne sont pas déductibles les provisions correspondant à des dépenses ayant
pour contrepartie un accroissement des valeurs d’actif (achat d’immobilisations, dépenses
de prospection, d’équipement) à un simple manque à gagner (chômage) à des pertes ou
charges qui par nature ne seraient pas déductibles (IR, IS, amende impôt non déductible)
ou qui n’incomberaient pas à l’entreprise (perte de marchandises ou de matériel pris en
location).
 La perte de charge ou la dépréciation doit apparaître comme probable et pas seulement
éventuelle.
L’éventualité résulte d’un simple risque d’ordre général exigeant pour se réaliser la
concordance d’un faisceau de conditions.
La probabilité au contraire est établie par les circonstances précises particulières (la
réalisation sans être certaine peut ou doit être affirmée plus tôt que niée compte tenu
des informations quelquefois que l’on possède).
Ex. cas des créances douteuses, litigieuses à la clôture de chaque exercice il existe des
créances à recouvrer, il pèse sur elles un risque général d’irrécouvrabilité. Toutefois, seules
des créances des débiteurs qui donnent effectivement des signes de défaillances (situation
notoirement difficile, créances contestées etc. …) pourront faire l’objet d’une provision.
 La perte, la charge ou la dépréciation doit avoir son germe dans l’exercice.
La probabilité de la perte, de la charge ou de la dépréciation doit résulter d’évènements
survenus avant la clôture de l’exercice.
Elle doit trouver sa source ou son origine dans les faits survenus au cours de l’exercice et
existant encore à sa clôture. La provision ne peut donc avoir pour objet de déduire une
charge ou une perte entièrement future c'est-à-dire dont la naissance est postérieure à la
clôture de l’exercice considéré.
Ex. provision pour campagne publicitaire à entreprendre au cours de l’exercice suivant ne
sont pas déductibles fiscalement.
 La perte, la charge ou la dépréciation ne doit pas être certaine dans son principe et son
montant à la clôture de l’exercice
Dans l’hypothèse où la charge est certaine et son montant connu, il s’agira de charge à
payer et non d’une provision.

B. Les conditions de forme


Pour être admise en déduction, une provision doit avoir :
­ été effectivement constatée dans les écritures de l’exercice ;
­ figuré sur le relevé des provisions.
La comptabilisation doit être effectuée avant l’expiration du délai fixé pour le dépôt de la
déclaration des résultats. Ce délai expiré, aucune provision ne peut plus être admise au titre
de l’exercice considéré même si l’entreprise passe une écriture comptable rectificative. La

FISCALITE DES REVENUS DES PERSONNES PHYSIQUES


Cours de Monsieur Komi Mawulawoe ADEKPUI, Inspecteur des Impôts principal 45
non production de relevé entraîne pour ce seul motif la réintégration au résultat
d’exploitation des provisions comptabilisées dans les charges même si elles remplissent
l’ensemble des conditions de fond. Toute omission dans le relevé produit, entraîne également
la réintégration dans le résultat de la provision omise même si elles sont régulièrement
constituées.

Exercice d’application sur les BIC


Par ailleurs, Mr ERIC vous déclare pour le compte de son commerce qu’il fait dans le petit
village d’AKOUMAPE un chiffre d’affaires de 225 000 000 F. Pour déterminer son résultat
comptable de l’exercice clos le 31 décembre 2016, les opérations suivantes ont été
enregistrées. Il vous est demandé d’analyser à la lumière de vos connaissances fiscales ces
opérations. Résultat comptable déclaré 17 768 334 F.
-Salaire de son conjoint qui travaille pour lui à Akoumape 3 000 000 F par an ;
-dégrèvement de la taxe professionnelle payée au cours de l’exercice antérieur 150 000 F ;
-il fait des dons au village d’enfants SOS pour un montant de 400 000 F ;
-il paie la taxe foncière de l’immeuble loué 125 000 F
-salaire de sa fille ainée gérante de la boutique de Akoumape 3 250 000 F ;
-il paie son impôt sur le revenu 1 250 000 F ;
-amortissement du véhicule utilitaire, annuité d’amortissement 4 500 000 F, date
d’acquisition du véhicule 1er janvier 2016.
-report à nouveau déficitaire de 2013, 125 000 F (sachant que ce report constitue 50% du
montant total du déficit)
Travail à faire
1- Déterminez le revenu net de Mr ERIC sachant qu’il est père de trois enfants, qu’il a
souscrit à une assurance-vie de 390 000 F et qu’il a payé au cours de l’année les
intérêts d’un emprunt contracté pour faire un apport en capital à une société
commerciale togolaise d’un montant de 875 446 F.
2- Par rapport au résultat déclaré déterminez l’impôt à payer

EXERCICE D’APPLICATION N° 2
Pour réaliser un bénéfice comptable au 31 -12 –2016 de 12 350 000 F, le comptable de l’Ets
KODJO ET FILS a tenu compte des charges suivantes dans sa comptabilité. Sachant que le CA
est de 250 000 000 F, déterminez le bénéfice fiscal de l’Ets KODJO ET FILS après avoir analysé
les charges ci-dessous à la lumière de vos connaissances acquises en cours de fiscalité.
Assurance-vie au profit des parents de l’exploitant individuel 280 000 F ;
Rémunération de l’exploitant individuel 5 900 000 F ;
Paiement de l’IR BIC l’exploitant individuel 1 355 300 F ;
Paiement de la TP de l’exercice 346 578 F ;
Paiement de la TF de l’immeuble loué à Assiganmé 936 200 F ;
Une plus- value non imposable de 425 236 F, cette plus-value est comprise dans le résultat.
Annuité d’amortissement du véhicule de fonction du directeur commercial valeur
d’acquisition 18 000 000 F ;

FISCALITE DES REVENUS DES PERSONNES PHYSIQUES


Cours de Monsieur Komi Mawulawoe ADEKPUI, Inspecteur des Impôts principal 46
Paiement par chèque bancaire de la cotisation patronale du personnel de l’établissement 1
246 340 F ;

EXERCICE D’APPLICATION SUR LES BNC


Monsieur DOUNENYO a créé le cabinet dentaire ELIOT qui emploie une trentaine de
personnes. Au titre de l’année 2011 elle a réalisé un bénéfice comptable d’un montant de
20.000.000FCFA, son chiffre d’affaires s’élève à 250.000.000FCFA. Afin de déterminer son
résultat fiscal, Mr DOUNENYO vous communique les opérations suivantes :

- Payé salaire du personnel de l’entreprise 14 324 517 F ;


- Rémunération de Mr DOUNENYO, appointements, 4 250 000 F ;
- Prime d’assurance auto du véhicule particulier du cabinet (il faut rappeler que le
véhicule appartient à mr DOUNENYO et est utilisé de façon mixte) 346 500
- Paiement de l’IR BNC de Mr DOUNENYO exercice 2011, 1 355 300 F ;
- Don à l’association Terre des Hommes pour un montant de 1 000 000 F.
- Loyer du local abritant les services du cabinet 2 000 000f
Travail à faire

Déterminer la base imposable à l’IR catégorie BNC, calculer l’IRPP catégorie BNC

3. Déclaration du revenu d’Affaires


Personnes tenues de souscrire une déclaration (article 38 et suivants du LPF)

L'impôt sur le revenu est établi au vu des déclarations souscrites par le contribuable. Toute
personne passible de l'impôt sur le revenu doit souscrire une déclaration de l’ensemble de
ses revenus.

Cette obligation est étendue aux personnes qui, quel que soit le montant de leurs revenus,
disposent de certains éléments de train de vie énumérés à l'article 239 du présent livre.

Dans le cas des mineurs non émancipés ou des interdits, la déclaration est signée par le
père ou la mère ou le tuteur.
D'une manière générale, la déclaration peut être signée par un mandataire à condition qu'il
puisse justifier d'un mandat spécial ou général en vertu duquel il agit.

Les personnes souscrivant une déclaration au nom de la succession d'un contribuable


doivent préciser leurs noms, prénoms et adresse.

Une déclaration non signée à la valeur d'un simple renseignement dépourvu de caractère
probant.

En ce qui concerne les déclarations en ligne, elles doivent présenter les caractéristiques et
composantes techniques de la signature électronique permettant d'identifier le signataire.

FISCALITE DES REVENUS DES PERSONNES PHYSIQUES


Cours de Monsieur Komi Mawulawoe ADEKPUI, Inspecteur des Impôts principal 47
Contenu de la déclaration

Les déclarations prévues à l'article 38 du présent livre sont rédigées sur des imprimés
établis par l'Administration fiscale conformément aux modèles arrêtés par l’Office.

Les indications à fournir dans la déclaration d'ensemble sont destinées à permettre


l'établissement de l'impôt dont le contribuable est redevable.

Cette déclaration comporte à cet effet des mentions relatives notamment :

1 - à la situation et aux charges de famille


2 - à certains éléments du train de vie ;
3 - aux déficits et charges déductibles.
Les annexes à la déclaration qui doivent, le cas échéant, être jointes à celle-ci, sont
souscrites également sur des imprimés établis conformément aux modèles prescrits par
l'Administration fiscale.

Lieu et délais de dépôt de la déclaration


La déclaration d'ensemble des revenus et ses annexes doivent être adressées à
l'Administration fiscale du lieu du domicile fiscal du contribuable.

Les fonctionnaires et agents de l'Etat qui exercent leurs fonctions ou sont chargés de mission
dans un pays étranger ou auprès d'organismes internationaux doivent adresser leurs
déclarations à l’Administration fiscale.

Le contribuable doit faire parvenir la déclaration d'ensemble des revenus à l'Administration


fiscale avant le 31 mars de chaque année pour les revenus de l'année précédente. En cas
d'envoi postal la date d'affranchissement est prise en considération, le cachet dateur de
l'Administration des Postes faisant foi. Il est délivré récépissé de la déclaration.

En cas de décès du contribuable, les ayants-droit doivent déclarer dans les douze (12) mois
à compter de la date du décès les revenus que le défunt a acquis jusqu'à la date de son
décès.

Les contribuables domiciliés hors du Togo bénéficient pour le dépôt de leur déclaration d'un
délai supplémentaire ne pouvant excéder toutefois le 30 juin de chaque année.

Les contribuables visés à l'article 68 du code général des impôts (transfert domicile à
l’étranger) sont tenus de produire une déclaration provisoire des revenus imposables en
vertu dudit article dans les trente (30) jours qui précèdent la demande de passeport ou de
visa.

La déclaration d'ensemble des revenus comporte l'indication du montant des éléments du


revenu global. L’impôt est déterminé par le contribuable sur la base du revenu imposable en

FISCALITE DES REVENUS DES PERSONNES PHYSIQUES


Cours de Monsieur Komi Mawulawoe ADEKPUI, Inspecteur des Impôts principal 48
tenant compte des déductions, abattements et imputations de charges auxquels il a
légalement droit. L’impôt est payé spontanément lors du dépôt de la déclaration.

4. Paiement
Les acomptes provisionnels prévus aux articles 114 à 117 du code général des impôts sont
payés au plus tard le 31 janvier, le 31 mai, le 31 juillet et le 31 octobre de chaque année.

L’impôt dû ou le solde est spontanément acquitté au moment du dépôt de la déclaration tel


que prévu à l’article 22 du Livre de Procédure Fiscale (LFP).

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Cours de Monsieur Komi Mawulawoe ADEKPUI, Inspecteur des Impôts principal 49
CHAPITRE III : L’IMPOT MINIMUM FORFAITAIRE (IMF)

I. Champ d’application (art. 120 du CGI)


Les personnes physiques passibles de l’impôt sur le revenu en raison de leurs activités
industrielles, commerciales ou non commerciales et les sociétés et autres personnes morales
soumises à l’impôt sur les sociétés sont passibles d’un minimum forfaitaire de perception. Il
est dû en cas de déficit ou lorsque le résultat fiscal ne permet pas de déterminer un impôt
supérieur à celui-ci.

Il est fait application d’un taux de 1% du chiffre d’affaires hors taxe sur la valeur ajoutée
(TVA), du dernier exercice clos. En aucun cas son montant ne peut être inférieur à vingt mille
(20 000) francs CFA pour les contribuables qui sont au régime du réel normal d’imposition.

Le chiffre d’affaires correspond à celui de l’ensemble des opérations réalisées par les
contribuables dans l’exercice de ses activités professionnelles courantes.

Toutefois, pour ces mêmes contribuables commercialisant des produits dont la marge brute
autorisée est fixée par un acte réglementaire, la base est constituée par cette marge.

II. Exonérations
1. Personnes physiques
Sont dispensés du versement du minimum forfaitaire de perception :
- les entreprises nouvelles pour le premier exercice de leur exploitation. Les sociétés
issues de transformations d’une autre personne morale ne sont pas considérées
comme des entreprises nouvelles ;
- les entreprises ayant cessé toute activité professionnelle antérieurement au 1er janvier
de l'année d'imposition et non assujetties à la patente dans les bulletins d’émissions
de l'année précédente ;
- les entreprises ayant pour objet exclusif l'édition, l'imprimerie ou la vente de feuilles
périodiques ;
- les personnes physiques relevant d’un régime synthétique pour l'imposition de leurs
bénéfices industriels, artisanaux, agricoles ou commerciaux ;
- les bénéficiaires du régime fiscal des travailleurs à domicile par application de l'article
18 du CGI ;
- les entreprises agréées au régime d’incitation des petites et moyennes entreprises
prévu aux articles 143 à 153 du CGI.

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Cours de Monsieur Komi Mawulawoe ADEKPUI, Inspecteur des Impôts principal 50
CHAPITRE III TAXE SUR LES PLUS-VALUES DE CESSION A TITRE ONEREUX DE BIENS
IMMEUBLES, D’ACTIONS OU DE PARTS SOCIALES ET DE TITRES MINIERS OU LICENCES
D’EXPLOITATION DELIVREES PAR L’ETAT

A. Champ d’application
Les plus-values immobilières effectivement réalisées par les personnes physiques ou des
sociétés de personnes lors de la cession à titre onéreux de biens immeubles ou de droits
immobiliers de toute nature sont soumises à titre libératoire à une taxe sur les plus-values.

Il en est de même en ce qui concerne :

1. Les plus-values réalisées par les personnes physiques ou morales résidentes ou non-
résidentes au Togo qui cèdent directement ou indirectement des actions ou parts de
sociétés immatriculées au Togo ;

2. Les plus-values de cession réalisées par les personnes physiques ou morales qui cèdent
directement ou indirectement des titres miniers ou des licences d’exploitations délivrés
au Togo.

Sont considérées comme des cessions indirectes, les cessions d’actions, de parts sociales et de
toute prise de participation, directe ou indirecte, égale ou supérieure à 10 % dans une
personne morale titulaire d’un titre minier ou d’une licence délivrés au Togo, y compris par
voie de fusion, scission ou apport partiel d’actif.

B Exonérations :
Sont exonérées, les plus-values résultant de la cession :
- d’actifs autres que les titres miniers et les licences d’exploitations délivrées au Togo,
consentie par les sociétés passibles de l’IS ;
­ de l’immeuble constituant la résidence principale du contribuable lorsqu’il s’agit de la 1ere
mutation ;
­ d’immeubles autres et de droits immobiliers dont le prix de cession n’excède pas la
somme de 2 000 000F ;
­ de terrains agricoles ou destinés à la culture ;
­ de biens immobiliers inscrits dans le patrimoine d’exploitation des personnes physiques
soumises à l’IR catégoriels relevant des BIC et BA ou BNC;
Pour les immeubles, la plus-value est intégralement taxable dès lors que le bien est cédé
moins de 5 ans après son acquisition. Pour les actions et parts sociales moins de 2 ans après
leur acquisition.
Les plus-values réalisées plus de 5 ans après l’acquisition d’un bien immeuble cédé sont
réduites de :
10% pour les immeubles et terrains à bâtir ;
20% pour tous immeubles ou terrains à bâtir autres que les immeubles non bâtis.

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Cours de Monsieur Komi Mawulawoe ADEKPUI, Inspecteur des Impôts principal 51
Les plus-values réalisées plus de deux (2) ans après l’acquisition des actions et parts sociales
cédées sont réduites de 10%.

Rappel des principes comptables


Les écarts entre la valeur d’un bien au bilan et sa valeur réelle, ne sont pas toujours constatés
en comptabilité. Le principe de prudence conduit l’entreprise à ne pas enregistrer les gains et
profits latents sur les éléments de l’actif : seules les Plus-Values effectivement réalisées sont
comptabilisées.
Par contre, en vertu des principes de sincérité et de prudence, tout risque de moins-value sur
un élément de l’actif doit être enregistré (par le jeu d’une provision pour dépréciation).
Les Plus ou moins-values constatées en comptabilité résultent essentiellement de la sortie
d’éléments de l’actif de l’entreprise.

C Détermination de la base imposable


Pour les cessions de biens immeubles et de droits immobiliers
La plus-value imposable est constituée par la différence entre le prix de cession ou
l’indemnité d’expropriation du bien ou du droit, et le prix d’acquisition ou la valeur vénale de
la mutation à titre gratuit.

Le prix de cession à retenir est le prix réel tel qu’il est stipulé dans l’acte, majoré de toutes les
charges et indemnités que le contrat impose à l’acquéreur.
L’indemnité d’expropriation à retenir pour le calcul de la plus-value imposable est constituée par
l’ensemble des indemnités allouées au bénéficiaire à l’exception de celles qui ne sont pas
représentatives de la valeur de cession des biens expropriés.

a) Le prix d’acquisition est le prix effectivement payé par le cédant tel qu’il a été stipulé dans
l’acte, majoré le cas échéant, de toutes les charges et indemnités.

b) Lorsque le bien a été acquis à titre gratuit, la valeur vénale du bien est celle du jour de la
mutation à titre gratuit.

c) Le prix d’acquisition est majoré des frais afférents à l’acquisition, et le cas échéant, des
dépenses de construction, de reconstruction, d’agrandissement, de rénovation ou d’amélioration
effectivement réalisées depuis l’acquisition lorsqu’elles ne présentent pas le caractère de
dépenses locatives dûment justifiés ou à défaut fixés forfaitairement à 15% du prix d’acquisition.

Pour les cessions d’actions ou de parts sociales


a) La plus-value imposable est constituée par la différence entre le prix de cession et le prix
d’acquisition.

b) En principe, les prix de cession et d’acquisition à retenir sont les prix réels tels qu’ils sont
stipulés dans l’acte correspondant.

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Cours de Monsieur Komi Mawulawoe ADEKPUI, Inspecteur des Impôts principal 52
c) Lorsque le bien a été acquis ou cédé à titre gratuit, le prix à retenir pour le calcul de la plus-
value est la valeur vénale du bien au jour de la mutation à titre gratuit.

Pour les titres miniers ou des licences d’exploitations délivrés au Togo


La plus-value imposable est constituée par la différence entre le prix de cession ou la valeur
vénale du titre et le prix d’acquisition, et dans les autres cas notamment les ventes forcées,
les expropriations et retrait de titres, par le prix réclamé.

Les revenus ainsi taxés ne sont pas pris en compte dans la détermination du bénéfice imposable à
l’impôt sur les sociétés.

Le taux de la taxe
Le taux de la taxe est fixé à :
1. 7% en ce qui concerne les cessions d’immeubles ou de droits immobiliers et d’actions ou
de parts sociales ;
2. 15% en ce qui concerne les titres miniers ou des licences d’exploitations délivrés au Togo.
Les obligations déclaratives et de paiement, le régime des sanctions et les procédures
contentieuses et de recouvrement sont ceux prévus par le livre de procédures fiscales.

D) Obligations déclaratives et de paiement en ce qui concerne les plus-values de cession à titre


onéreux de titres miniers ou licences d’exploitation délivrées par l’Etat

La perception de la taxe sur les cessions de titre miniers ou de licences d’exploitation


délivrées par l’Etat, est opérée par le receveur chargé de l’enregistrement et du timbre lors
de la présentation de l’acte à la formalité de l’enregistrement.

La taxe spécifique sur les plus-values et autres revenus sur les transactions portant sur les
titres miniers ou les licences d’exploitation est établie et recouvrée sous les mêmes
conditions et sanctions que les droits d’enregistrement en matière de mutation de
jouissance, d’usufruit ou de propriété de meubles et d’immeubles.

Le paiement est accompagné d'une déclaration selon un modèle fourni par l'Administration
fiscale.
Il donne droit, le cas échéant, à une attestation de paiement lors des formalités
administratives.

E) Obligations déclaratives et de paiement en ce qui concerne les plus-values de cession à titre


onéreux de biens immeubles et d’actions ou de parts sociales

La taxe est acquittée lors de la présentation de l’acte ou la déclaration de cession à la


formalité de l'enregistrement soit par les officiers ministériels responsables du paiement des
droits soit par le déclarant, sauf leur recours contre le cédant.

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Cours de Monsieur Komi Mawulawoe ADEKPUI, Inspecteur des Impôts principal 53
La taxe est à la charge du cédant nonobstant toute disposition contraire.

La taxe est établie et acquittée sous les mêmes garanties et sanctions que les droits
d’enregistrement en matière de mutation d’immeubles. Le paiement est accompagné d'une
déclaration selon un modèle fourni par l'Administration fiscale.
Il donne droit, le cas échéant, à une attestation de paiement lors des formabilités
administratives.
Les plus-values de cession à titre onéreux d’obligations font l'objet d'une retenue à la source
par le cessionnaire.

Elle est effectuée par le cessionnaire quelle que soit sa qualité et versée au receveur des
impôts chargé du recouvrement dans le mois qui suit celui au cours duquel les sommes
taxables ont été payées.
Les parties à la transaction sont tenues solidairement au paiement de la retenue vis-à-vis de
l’Administration fiscale.

Le paiement est accompagné d'une déclaration selon un modèle fourni par l'Administration
fiscale.
Il donne droit, le cas échéant, à une attestation de paiement qui sera requise lors des
formalités administratives.

CONCLUSION GENERALE
Comme il a été dit au début, l’objectif poursuivi par la programmation du cours intitulé «
IMPÖT SUR LE REVENU DES PERSONNES PHYSIQUES » est de faire connaitre la matière, les
différentes règles qui la régissent en termes d’assiette, de déclaration de l’impôt et de
recouvrement. L’étude a porté sur les revenus non classés, les revenus d’emploi, les revenus
d’affaires et la taxe sur la plus-value de cession à titre onéreux de biens et de droits.
A chaque niveau, il a été question de déterminer le champ d’application, les exonérations, le
revenu net, les obligations déclaratives et de terminer par des exercices d’application
thématiques. L’étudiant est autorisé à demander des éclaircissements à l’enseignant à tout
moment si tel est que des zones d’ombres demeurent pour que l’objectif fixé soit atteint.
Chaque apprenant doit pouvoir affirmer à son niveau personnel que, oui je suis en mesure
aujourd’hui de liquider l’impôt sur le revenu des sept revenus étudiés.
Ce n’est qu’à ce titre que les objectifs poursuivis par l’OTR qui consiste en une remise à
niveau permanente de ses agents seront atteints.

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