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L’homologation du concordat

Dans le cadre des procédures collectives d’apurement du passif, le législateur Ohada prévoit que
tant dans le cadre du règlement préventif que dans le cadre du redressement judiciaire, le
débiteur doit proposer un concordat (élément fédérateur entre les deux procédures).

En effet, l’article 7 de l’AU prévoit que soit en même temps, soit dans les trente jours qui suivent
le dépôt de la requête, le débiteur doit déposer une offre de concordat préventif qui reprend les
mesures et conditions envisagées pour le redressement de l’entreprise.

De même, dans le cadre dune procédure de redressement judiciaire, étant donné que le débiteur
doit, en même temps que le dépôt de la déclaration ou plus tard dans les 15 jours qui suivent la
déclaration, déposer une offre de concordat précisant les mesures et conditions envisagées pour
le redressement de l’entreprise.

Le juge saisit de l’offre peut refuser ou accepter d’homologuer le concordat

Tandis que l’article 15 règlemente l’homologation du concordat préventif, l’article 26 de l’Au quant
a lui règlemente le concordat de redressement judiciaire.

La soumission de l’homologation au juge a trois raisons d’être :

- La nécessité de protéger les créanciers minoritaires et absents qui seront lies par
la décision de la majorité.
- L’évitement de tout abus éventuel des créanciers majoritaires par un débiteur qui
leur ferait de proposition intéressante mais difficile à exécuter.
- Un concordat qui serait accorder à un débiteur indigne.

I- Les conditions d’homologation du concordant

°Les exigences auxquelles est subordonnée l’homologation du concordat préventif

- Un concordat valide : respect des conditions requises par le législateur ohada


- Un concordat conforme à l’ordre public : absence de motif tiré de l’ordre public et de
l’intérêt collectif empêchant le concordat
- Un concordat sérieux, assorti de délai n’excédant pas trois années pour l’ensemble des
créanciers, une année pour les créanciers de salaire

°les exigences auxquelles est subordonnée l’homologation du concordat de redressement


judiciaire

- Un concordat valide :la réunion des conditions de validité du concordat


- Absence de motif tire de l’ordre public ou de l’intérêt collectif empêchant le concordat
- Si le concordat offre de possibilité sérieuse de redressement de l’entreprise et de
règlement du passif
- Et le cas échéant, concernant le redressement judiciaire d’une personne morale la
direction de celle-ci n’est plus assurée par les dirigeants dont le remplacement a été
proposé dans les offres concordataires ou par le syndic, ou contre lesquels il a été
prononcé soit la faillite personnelle, soit l’interdiction de diriger, gérer, administrer une
entreprise commerciale.

II- Les effets de l’homologation du concordat

° l’opposabilité : l’homologation par la juridiction compétente du concordat permet a ce dernier


d’être opposable. Effectivement, tant que le concordat n’a pas été homologué, il est inopposable
aux créanciers.

° l’obligatoriété du concordat aux créanciers non concordataires : par ailleurs l’homologation du


concordat rend celui-ci obligatoire pour tous les créanciers antérieurs a la décision d’ouverture,
peu importe la nature de leur créance, sauf disposition particulière interdisant a l’administration
de consentir des remises ou des délais

Toutefois, le créancier bénéficiant de sûreté réelle spéciale ne sont pas obligés que par les délais
et remises particuliers consentis par lui.

Limite au caractère obligatoire du concordat :

- Les créances postérieures à l’ouverture de la procédure collective


- Interdictions formelles faites aux administrations d’accorder de délais et ou des remises
de dettes
- Les créances assorties de sûreté réelle, sauf volonté contraire du créancier

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