Licence Semestre 5 Quantique

Examen partiel de mécanique quantique du 2 novembre 2020

Quelques constantes physiques : Masse de l’électron m = 9, 1094 × 10−31 kg = 0, 51100 MeV/c2 , charge
élémentaire q = 1, 6022 × 10−19 C, constante de Planck h = 6, 6261 × 10−34 J.s, vitesse de la lumière dans
le vide c = 2, 9979 × 108 m.s−1 .

Exercice 1 : Effet photoélectrique

Dans une expérience ou l’on mesure l’effet photoélectrique, deux métaux différents, cuivre (Cu) et potas-
sium (K), sont exposés à la lumière. Cette lumière provient d’un laser excimer (KrF) de longueur d’onde
λ = 249, 0 nm. Les travaux d’extraction sont 4,84 eV (Cu) et 2,25 eV (K).
(i) Expliquer l’effet photoélectrique.
(ii) Si on mesure un photocourant, et si l’on double l’intensité de la lumière (à longueur d’onde fixée),
quel est l’effet sur le photocourant ?
(iii) Pour chacun des deux métaux, calculer les énergies cinétiques des électrons arrachés par la lumière
du laser KrF.
(iv) Calculer, pour chacun des deux métaux, les longueurs d’ondes maximales de la lumière incidente,
qui peuvent produire un photocourant.

Exercice 2 : Modèle de Bohr pour les atomes hydrogénoı̈des

On rappelle un résultat majeur du modèle de Bohr de l’atome d’hydrogène. L’énergie de la nième orbite
permise est
1 mq 4
 
1 EI
En = − 2 2 2
=− 2
2 (4πε0 ) ~ n n
où m est la masse de l’électron. Ce modèle peut être étendu aux atomes hydrogénoı̈des, c’est-à-dire aux
atomes possédant uniquement un électron comme l’hydrogène. Il en est ainsi des atomes convenablement
ionisés. Ainsi :
(i) L’hélium ionisé He+ est composé d’un noyau avec 2 protons, et donc de charge (+2q), et d’un
électron de charge (−q). Quelle est l’énergie de la nième orbite ?
(ii) Le lithium ionisé 2 fois Li++ est composé d’un noyau avec 3 protons et d’un électron. Quelle est
l’énergie de la nième orbite ?
(iii) La série de Balmer de l’hydrogène est issue de la transition entre les niveaux d’énergie En (n > 2)
et le niveau E2 . Le spectre se situe entre 364,6 nm et 656,3 nm. Qu’en est-il pour les séries
correspondantes de He+ et de Li++ ? Ces spectres sont-ils toujours dans le visible ?

Exercice 3 : Densité de probabilité de présence dans un puits carré infini

On considère une particule piégée dans un puits de potentiel infini. On suppose que le potentiel est nul
pour 0 < x < +a et infini en dehors de cet intervalle (x < 0 ou x > a). L’équation de Schrödinger s’écrit,
pour 0 < x < +a :
~2 d2 ψ(x)
− = Eψ(x)
2m dx2
(i) Justifier que les solutions s’écrivent :

ψ(x) = A sin kx .

où k 2 = 2mE/~2 .

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(ii) Rappeler, en la justifiant, la condition de quantification de l’énergie qui découle de la valeur que
doit prendre ψ(x) en x = a.
(iii) On souhaite que la fonction soit normalisée. En déduire |A|.
(iv) On considère les fonctions d’ondes ψ1 (x) et ψ2 (x) associées aux deux niveaux d’énergies les plus
bas. Représenter sur un schéma la densité de probabilité de présence de la particule associée à
chacune d’entre elles.

Exercice 4 : L’oscillateur harmonique quantique

On considère un oscillateur mécanique, de masse m, à une dimension soumis au potentiel harmonique
V (x) = 12 kx2 . L’énergie mécanique totale de cet oscillateur en fonction de sa position x et de sa quantité
de mouvement p s’écrit :
p2
E= + V (x) .
2m

a) Rappeler brièvement en quoi consiste le mouvement d’un tel oscillateur si x(t = 0) = x0 et p(t = 0) = 0.
Préciser son énergie mécanique en fonction de x0 .
b) Dans une approche quantique, on se propose de voir comment les inégalités de Heisenberg permettent
de prévoir l’existence d’un état fondamental. On rappelle que la dispersion ∆a d’une grandeur a est
donnée par :
(∆a)2 = h(a − hai)2 i ,
où < . > symbolise la valeur moyenne au sens quantique pour un état du système.
(i) Donner un argument classique de plausibilité pour l’hypothèse suivante : hxi = 0 et hpi = 0.
(ii) En déduire que (∆x)2 = hx2 i et que (∆p)2 = hp2 i.
(iii) Utiliser l’inégalité de Heisenberg ∆x∆p ≥ ~/2 pour borner inférieurement l’énergie hEi de l’oscil-
lateur par une fonction de hp2 i uniquement.
(iv) Montrer que cette fonction hEi possède unpminimum absolu que l’on exprimera en fonction de la
pulsation caractéristique du système ω = k/m.