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Notions fondamentales
Jean-Martial Cohard
Jean-martial.cohard@ujf-grenoble.fr
Thermique :
Introduction
Pourquoi étudier la thermique en génie civil ?
climatisation
Eau chaude
chauffage
Le confort est il
la seule raison ? …
Thermique :
Introduction
Quelle facture pour notre petit confort ?
Consommation énergétique
Par secteur en Mtep
(million de tonnes équivalent pétrole) = 41,868 PJ
Facture énergétique
par énergie
en Milliard de francs courants
Source :www.industrie.gouv.fr/energie
Thermique :
Introduction
L’évolution de la consommation pour
le secteur résidentiel tertiaire
pourcentage de la consommation d'énergie pour le secteur
résidentiel
40%
33.13%
31.28%
29.53%
26.73% 25.65% 25.72%
25.20% 25.27%
20%
consomation par énergie pour le secteur résidentiel tertiaire
120.00
0%
100.00
1970 1973 1979 1985 1990 1995 2000 2004
80.00 bois
électricité (tep)
60.00 charbon (tep)
pétrole (tep)
20.00
0.00
1973 1979 1985 1990 1995 1998 1999 2000 2002 2003 2004
Thermique :
Introduction
Les réactions pour alléger les charges :
Mise en place de réglementation
1974 1976 1980 1982 1983 1988
Naissance du coefficient G 1ère réglementation pour Lancement du 1er label : Arrivée du coefficient B Lancement des labels Introduction du coefficient
Haute Performance C (C comme
(G comme "déperditions le secteur non résidentiel, le Label Haute Isolation (B comme "Besoins de
Energétique (HPE) et "Consommations") ;1er
Globales") chauffage"). Les niveaux
Apparition du coefficient G1 Solaire
d’isolation du Label Haute renforcement de la
Isolation deviennent réglementation pour le
obligatoires pour tous les secteur non résidentiel ;
logements. Fait nouveau :
progression des labels HPE
les apports solaires sont
et Solaire
déduits des déperditions
pour calculer les besoins L’exigence réglementaire
de chauffage porte désormais sur la
Economies cumulées depuis 1986 consommation C,
Par secteur en Mtep
Source :www.industrie.gouv.fr/energie
Thermique :
Introduction
Lutter contre l’effet de serre
100
142 167 142 138 133 114 131 128 126 115 117 127 117 123 120 115 119 111 119 121
78 92
0
60
80
85
90
95
96
97
02
03
04
65
70
73
75
91
92
93
94
98
99
20 00
)
(e
19
19
19
19
19
19
19
19
19
20
20
20
19
19
19
19
19
19
19
19
20
01
Illustration du premier
principe de la
thermodynamique :
∆U = W + Q
Thermique :
Introduction
Qu’est-ce que la Température?
T1
T∞ < TS
T2 T1 T2
T1 Mouvement de fluide
forcé ou induit par ∆T
Q
Q
Q TS
T1> T2
échange de chaleur entre deux transfert de chaleur dans la matière échange de chaleur entre deux parois séparées
points d'un solide ou encore d'un avec mouvement macroscopique de par un milieu transparent ou semi-transparent.
liquide (ou d'un gaz) immobile et la matière. Ce type de transfert Les matériaux ont la propriété d’absorber ou
opaque. L’énergie de vibration (ou n’intervient que pour les liquides et d’émettre des photons qui emporte l’énergie.
d’agitation) se transmet d’atome à les gaz (C’est le fluide en L’énergie emportée ou absorbée fait varier la
atome (de molécule à molécule). mouvement qui transporte de la température du matériaux. Il s’agit d’un transfert à
C’est un transfert lent. chaleur). distance quasi-instantané sans nécessité de
support matériel.
Thermique :
Introduction
Chaleur latente, chaleur sensible
T1
T0 = 0° = cste
T2
Tf
T0 = 0° = cste
Tf
T1 T2 T1 T2
Q Q
T1> T2 T1> T2
Conduction
thermique
Notre appréciation de la conduction
y dS x dS x
T(x) T(x)
T1 P1→2 T1 P1→2
t
t3 4
t
T2 T2 t1 2
x x
Conduction
thermique
Régime permanent : Joseph FOURIER
Rien ne prédestinait Joseph Fourier à connaître une telle célébrité. Né en
1768 dans une famille modeste, il se révèle très tôt doué pour les lettres et
les sciences. Mais c 'est l'étude des mathématiques qui provoque chez lui
enthousiasme et passion. En 1789, il viendra à Paris, devant l'Académie,
lire son premier mémoire sur les équations algébriques. Joseph Fourier va
ensuite enseigner à Auxerre puis deviendra élève de la promotion de
l'Ecole Normale de l'an 3, enseignera les mathématiques à l'Ecole
Polytechnique. Il participera ensuite à l'expédition d'Egypte et sera
chargé à son retour en France, d'écrire la préface historique de l'ouvrage
qui regroupe l'ensemble des observations faites au cours de l'expédition.
C'est en 1802, que Joseph Fourier est nommé Préfet de l’Isère. Grâce à
sa
puissance de travail, il réalisera au cours de son mandat de grands
travaux : assèchement des marais de Bourgoin, tracé de la route de
Grenoble à Turin. Il prêtera aussi une grande attention à tous les niveaux
de l'enseignement mis en place dans les lycées (1804) et la faculté des
Sciences (1811) qui porte aujourd'hui son nom. De retour à Paris, il
entrera à l'Académie en 1816, tout en continuant ses travaux de recherche
concernant la propagation de la chaleur, les températures du globe
terrestre et des espaces planétaires, constituant son œuvre sous le titre "
Théorie analytique de la chaleur ". En 1826, il entre à l'Académie
Française et, malgré sa maladie, travaillera inlassablement jusqu'à la fin
de sa
vie. Il meurt le 17 Mai 1830.
Conduction
thermique
Régime permanent : Loi de FOURIER
Intérieur Mur Extérieur
Pint→ext
n
Q
Isotherme T=cste
Conduction
thermique
La conductivité thermique
La conductivité thermique est la faculté d'un gaz
matériau à transporter (transférer) de la matériaux amorphes isolants
liquides organiques
chaleur par un processus de diffusion appelé solutions aqueuses
conduction thermique. Elle dépend : poudres
mat. réfractaires
cristal
- des matériaux métaux liquides
métaux
10-3 10-2 10-1 1 101 102 103
λ (W.m-1.K -1)
- de la température
0 = λ .∇2T + q
Q
Conduction
thermique
Exemple : cas de la géométrie plane
Équation de diffusion générale sans source de chaleur interne :
0 = ∇ 2T
∂T/∂x = C1
∂T = C1. ∂x
T = C1.x + C2
Conduction
thermique
Exemple : cas de la géométrie plane
Avec T(0) = Tint et T(L) = Text on obtient :
Q
Conduction
thermique
cas de la géométrie plane : flux
P = - λ . ∂T/∂x . S = - λ . S . ∆T / L
= - λ . S . (Text – Tint) / L
Conduction
thermique
Analogie avec l’électricité: Résistance thermique
Il existe une façon simple d'analyser les problèmes de transfert
unidimensionnels :
On définit une résistance au passage de la chaleur RTH analogue
à celle qui régit le passage du courant électrique.
RTH = L / λ . S
Résistance thermique
Capacité thermique
R = R1+R2
R1 R2
En série
R1
1/R = 1/R1 + 1/R2
En parallèle
R2
Conduction
thermique
Analogie avec l’électricité: exemple
Polystyrène
λ= 0,04 W.m-1.K –1
Platre e = 6 cm béton
λ= 0,5 W.m-1.K –1 λ= 1,75 W.m-1.K –1
e = 2 cm e = 20 cm
T Mur
Intérieur Extérieur
L
Tint > Text
S Text x
Q
air
λ= 0,023 W.m-1.K –1 RTH = ?
e = 2 cm
Conduction
thermique
Résistance thermique et coefficient global
Coefficient global de transfert de chaleur.
– Avec des composites, on parle le plus souvent pour caractériser
une structure de coefficient global de transfert de chaleur, U, ce
qui donne pour l'expression du flux de chaleur total
P = U . S . ∆T
– Donc,
D = λ / ρ.Cp
dT/dt = D .∇ 2T
T Mur T Mur
Text Text Text Text
L
Tmur(t)
Tmur(t)
S S
L
L’énergie cédée pendant le temps dt par le mur est égale au flux à travers les surfaces
extérieure du mur
En intégrant ….
L’énergie cédée pendant le temps dt par le mur est égale au flux à travers les surfaces
extérieure du mur
τ = ρ.V.Cp.Rth,c /2
Conduction
thermique
Réponse impulsionnelle : méthode du gradient nul
Analogie thermique/électrique
Cth
Rth.C Rth.C
T0
Bi = L / Rth.C .S.λ
Initiale Au centre
∂T
T (r ,0) = Ti ; = 0;
∂r r = 0
Surface exposée
∂T
−λ = h[T ( L, t ) − T∞ ]
∂r r = L
Température Distance Temps
T ( r , t ) − T∞ r αt
Θ ≡
*
; r* ≡ ; t ≡ 2 = Fo
*
Ti − T∞ L L
Conduction
thermique
∂ 2 Θ* ∂ Θ*
=
∂r *2 ∂Fo
∂Θ* ∂Θ*
Θ* (r * ,0) = 1; = 0; = − BiΘ* (1, Fo)
∂r * r * =0
∂r * r * =1
Bi = L / Rth.C .S.λ
Conduction
thermique
pourquoi les nombres adimensionnels
θ T − T ∞
θ* ≡ = ∞
= ∑ Cn exp(−ζ n2 Fo) cos(ζ n r * )
θ i Ti − T∞ n =1
4 sin ζ n Dt
Cn = ; ζ n tan ζ n = Bi; Fo = 2
2ζ n + sin (2ζ n ) L
T − T∞
= C1 exp(−ζ 12 Fo) cos(ζ 1r * )
Ti − T∞
Conduction
thermique
signification de cette solution
T − T∞
= C1 exp(−ζ 12 Fo) cos(ζ 1r* )
Ti − T∞
La variation dans le temps C1 exp(−ζ 12 Fo)
La température au centre d’une plaque immergée
ou sur une paroi isolée
• lorsque l'une des faces de la plaque est isolée car lors de l'immersion complète d’une
plaque, la surface à r=0 (milieu) est une surface adiabatique.
• lorsqu'une température est imposée sur une surface. C'est l'équivalent de poser un
nombre de Biot infini
Conduction
thermique
Remarque supplémentaire
pour le calcul de Bi, lorsqu’un solide est recouvert d’une mince couche protectrice, le
calcul de cette quantité devient:
UL Rc",t
Bi =
λ
h
où U est le coefficient d’échange global comportant toutes les résistances en jeu, par
exemple:
1
U.S =
RTH /S + R c'',t / S
Face 1 Face 2
T(x,0) = Ti T(∞,t) = Ti
-kdT/dx|x=0 =q0’’
Conduction
thermique
Cas du solide semi infini
T − Ts r λ(Ts − Ti )
= erf ; q (t ) =
''
Ti − Ts
s
2 αt παt
T − Ti r hx h 2αt r h αt
= erfc − exp + 2 ⋅ erfc +
T∞ − Ti 2 αt λ λ 2 αt λ
Conduction
thermique
Cas du solide semi infini
• Note sur le solide semi-inifini
– lorsque h est supposé infini (cas no.3) Ts = T∞ et la solution de ce cas se simplifie à
celle du cas no.1.
– si deux solides semi-infinis sont en contact l'un avec l'autre, chaque surface en
contact aura la même température Ts et le flux provenant du solide chaud sera égal
à celui qui entrera dans le solide froid.
Thermique :
Introduction
Plan du cours
I- INTRODUCTION
Mur Mouvement
du fluide
T
Q
Tenv
x
S TS > Tenv
Convection
Thermique
Introduction
- La conduction thermique
- La mécanique des fluides
Que vaut h ?
naturelle air
forcée
turbulente eau
bouillante
vapeur
Mélange
air/vapeur
1 10 102 103 104 105
h (W.m-2.K -1)
Convection
Thermique
Convection forcée– convection naturelle
Q Q
vent Q
intérieur extérieur
Convection
Naturelle
Analyse dimensionnelle
Variables du problème :
ρ .Cp .µ .λ .β .D .∆ T .g .h = P
a b c d e f j k l
a b c d e k l
kg m² kg kg × m 1 j m kg
m3 . s ² × K . m × s . s 3 × K . K .[ m ] .[ K ] . s ² . s 3 × K = 0
f
Convection
Thermique
Analyse dimensionnelle
ρ ×V× D
Re =
µ
ρ : masse volumique du fluide [kg/m3],
v : vitesse moyenne du fluide [m/s], x
D : plus petite dimension géométrique du problème [m], Couche limite
µ : viscosité dynamique du fluide [Pa.s].
Zone turbulente
Re > 40000
Rapport entre les force d’inertie et les force de frottement : Zone de transition
xc
Re petit : frottement prépondérant
Re grand : inertie prépondérante Zone laminaire
Re < 2000
Tair
Tp > Tair
Convection
Thermique
Nombre de Nusselt
Nu = h × D
λ
h : coefficient d'échange convectif en [W/m².K], Tp > Tair
λ : conductivité thermique du fluide en [W/m.K]. Convection
D : plus petite dimension géométrique du problème [m], turbulente
T prépondérante
10 < Nu < 104
Zone laminaire
Dans la partie laminaire (Rax < 109), le
Tair nombre de Nusselt intégré entre 0 et x vaut :
Tp > Tair
1/ 4
Nu x = A × Ra x
avec A fonction du nombre de Prandtl
Convection
Thermique
Cas particuliers : plaques horizontales
T∞ < TS TS
Nu = 0,54 Ra 1/4
Nu = 0,07 Ra1/4 TS
T∞ < TS
3.1010 < Ra < 1.1013
Convection au dessus
Convection en dessous
d’une plaque froide
d’une plaque chaude
Convection
Thermique
Convection en espace limité
Ra > 2.103
Ra < 2.103
Conduction pure Convection en espace Convection libre
limité (L < H)
T2 T2
T2
T1
T1
T1
Nu = 0,18 * (Ra)1/4
Convection
Forcée
Analyse dimensionnelle
Variables du problème :
ρ: masse volumique[kg/m3],
Cp: chaleur spécifique du fluide [J/kg.K],
µ: viscosité dynamique du fluide [kg/m.s],
λ: conductivité thermique du fluide [W/m.K],
D : dimension permettant de calculer la surface
d'échange[m],
h: coefficient d’échange [W/m².K],
V: vitesse moyenne du fluide [m /s].
V
Régime turbulent
Nu = 0,023 × Re 0,8 × Pr 0, 4
Pour des gaz 104 < Re < 5.106 et 0,6 < Pr < 2500
0.43
× Pr fluide
0.8 0.43
Nu = 0.021 × Re × Pr
Pr paroi
Pour L / D < 60 ( tube court )
( )
0.43
× Pr fluide
0,7
× 1+ D
0.8 0.43
Nu = 0.021 × Re × Pr
Pr paroi L
Convection
Forcée
Ecoulement externe autour d’un tube
= - h (Tfluide - Tparoi)
= - (Tfluide - Tparoi) /Rthc
Convection
thermique
Comment accroître les échanges par convection
• Par exemple,
T∞ = 20oC
h∞ = 10 W/m2K
– ∆T = Te-T∞ = 70K
– R∞ = 1/h∞ A∞ = 1/(10.2π. 1,05e-2 .1) = 1,515 K/W
– Rc = ln(2,1/2)/(2π .k.L) = 1,94e-5K/W = 0
– Re = 1/heAe = 1/(100.2.π.1e-2 1) = 0,159 K/W
– RT = 1,674 K/W
– q = 41,8 W
• Que faire pour augmenter le transfert de chaleur, comme
dans un radiateur par exemple?
T∞ h A∞
Convection
thermique
Comment accroître les échange par convection
• Qu'est-ce qu'une ailette?
– Un ajout de surface sur l'un des côtés d'une surface d'échange thermique.
Convection
thermique
Les ailettes
• Comment construit-on ces surfaces étendues?
– Usinage à même un bloc de métal ($$$$$$)
– Pression, collage ou soudage d'une ailette d'un matériau conducteur de façon à
minimiser la résistance thermique de contact. Si les ailettes ne sont pas usinées à
même les faces; La résistance devra être de beaucoup inférieure à celle de l'ailette
elle même.
Convection
thermique
Les ailettes
• Exemples industriels?
– Radiateurs, micro-processeurs, frigos, climatiseurs, etc.
Convection
thermique
Les ailettes
• Sur des plaques (écoulements externes)
Convection
thermique
Les ailettes
• Dans des tubes (écoulements internes)
Convection
thermique
Les ailettes
• Dans des échangeurs (écoulements externes)
Convection
thermique
Les ailettes
• Comment quantifier l'effet des ailettes
– Analyse différentielle et bilan d'énergie
Convection
thermique
Les ailettes : Équation générale
d Θ 2
2
− m Θ=0
2
dx
Convection
thermique
Cas de la section constante (Ac=cte, As=Px)
Θ( x ) = C1 exp( mx ) + C2 exp( − mx )
Où le paramètre m est défini tel que: (eq.3.65)
hP
m ≡
2
λAc
Pour obtenir une solution particulière, il faut considérer les différentes conditions aux
frontières possibles
Convection
thermique
Cas de la section constante (Ac=cte, As=Px)
– au bout de l'ailette,
• convection hΘ (L) = -λ dΘ/dx(L)
• flux négligeable dΘ/dx(x=L)=0
• température prescrite Θ (L) = ΘL
• ailette infiniment longue Θ (L) = 0
Convection
thermique
Cas de la section constante (Ac=cte, As=Px)
Schéma, cas de la convection au bout de l'ailette
Convection
thermique
Cas de la section constante (Ac=cte, As=Px)
Θ cosh m( L − x ) + (h / mk ) sinh m( L − x )
=
Θb cosh mL + (h / mk ) sinh mL
Θ cosh m( L − x )
=
Θb cosh mL
Convection
thermique
Cas de la section constante (Ac=cte, As=Px)
– Solution, cas de la température prescrite au bout de
l'ailette
Θ (Θ L / Θ b ) sinh mx + sinh m( L − x )
=
Θb sinh mL
Θ
= exp( − mx )
Θb
Convection
thermique
Performance de l'ailette
Qi , λ i
T2
atome
Transfert Thermique :
Rayonnement
Principe physique
Qi = h.νi = (h.c)/λi
1 1014
Eλ
13
Eλi = ni Qi (λi)
8 10
6 1013
φ = ∫Eλi dλ
4 10 13
2 1013
0
0 5.0 10-7 1.0 10-6 1.5 10-6 2.0 10-6 2.5 10-6 3.0 10-6
longueur d'onde (m)
Transfert Thermique :
Rayonnement
Les différentes longueurs d’onde
Transfert Thermique :
Rayonnement
Notion d’angle solide
– rapport entre la surface élémentaire, dAn, sur une sphère de rayon r par le rayon de
cette sphère au carré.
– région qui contient tous les rayons issus d’un point situé au centre d’une sphère qui
interceptent une surface dAn
Transfert Thermique :
Rayonnement
angle solide dAn au point dA
Ω
n
dAn= r2 sinθ dθ dφ
r dθ
r sinθ
r
r sinθ dφ
dA dAn
dω ≡ 2
= sin θ dθ dϕ
r
dφ
Transfert Thermique :
Rayonnement
Intensité de rayonnement
L’intensité de rayonnement I, est le flux énergétique dΦ émis dans une direction (portion)
donnée de l’espace dω. I est directionnelle
I = dΦ / dω [W/sr]
Transfert Thermique :
Rayonnement
Indicatrice de l’intensité
C'est la figure décrite par l’extrémité d’un vecteur dont l’origine est l’élément de surface et
dont le module est proportionnel à l’intensité dans la direction de la surface
n n
Ion Ion
x x
θ θ
Iox
Iox
O O
Transfert Thermique :
Rayonnement
Luminance d’une source
La luminance L de dA selon l’axe Ox, est le flux rayonné par (dA) dans cette direction
par unité d’angle solide et par unité de surface apparente (surface projetée sur le plan
normal à la direction). L est directionnelle.
L = dΦ / (dω.dA.cosθ) [W/m2.sr]
dΦ = L.dA.cosθ.dω
Transfert Thermique :
Rayonnement
Emittance d’une source
L’émittance E (ou radiance ou pouvoir émissif total) est le flux d’énergie par unité de
surface émis par un corps dans toutes les directions d’un demi-espace (2π [sr]).
L’émittance est une grandeur hémisphérique :
E = dΦ / dA [W/m2]
E = ∫2π L.cosθ.dω
Transfert Thermique :
Rayonnement
Loi de Lambert
Un corps suit la loi de Lambert si sa luminance est indépendante de la direction. On dit
qu’un tel corps a une émission parfaitement diffuse ou isotrope. L’indicatrice de l’intensité
d’un corps qui suit la loi de Lambert est un cercle.
E=πxL
Transfert Thermique :
Rayonnement
Irradiation totale ou éclairement
C’est le flux d’oém provenant de tout le demi-espace libre vers un élément de surface
réceptrice (dA) :
G = dΦ / dA [W/m2]
dΦ
Transfert Thermique :
Rayonnement
Les grandeurs monochromatiques
Les grandeurs du rayonnement qui concernent une longueur d’onde
déterminée sont appelées grandeurs monochromatiques.
Iλa
On a alors : ρ + τ + α = 1
Transfert Thermique :
Rayonnement
Interaction rayonnement matière : exemple
τ(λ) = incidence normale
0,25
1 2 3 4 5 λ (µm)
Transfert Thermique :
Rayonnement
Les corps noirs
– Propriétés:
• Absorbe toute radiation de toutes fréquences et de toutes directions;
Soit : α = 1 et ρ = τ = 0
2π hc02
8 1013
Eλ ,b (λ , T ) = 5
λ [exp(hc0 / λkT )− 1]
6 1013
4 1013
2 1013
0
0 5.0 10-7 1.0 10-6 1.5 10-6 2.0 10-6 2.5 10-6 3.0 10-6
longueur d'onde (m)
Transfert Thermique :
Rayonnement
Courbe Eλ à T constant
Transfert Thermique :
Rayonnement
Loi de Wien (1864-1928)
– Découverte expérimentale
– Dérivée de la loi de Planck pour λ égale zéro
– Maximum du pouvoir émissif
Eb = σ T4 W/m2
∫E λ ,b dλ ∫E λ ,b dλ
F(0→λ ) = 0
= 0
∞
σT 4
∫E λ ,b dλ
0
λT
Eλ ,b
= ∫ 5 d (λT )
σ
0 T
Transfert Thermique :
Rayonnement
Emission par bande : Fraction d’énergie
F(λ.T) est une fonction du produit λ.T seulement. La fonction F(λ.T) est représentée
sur la figure ci-dessous
F0-λT
λ.T (µm.K).10-4
Transfert Thermique :
Rayonnement
Emission par bande
– Pour connaître l'émission entre λ1et λ2 : F( λ 1 → λ 2 ) = F( 0→ λ 2 ) − F( 0→ λ 1 )
Transfert Thermique :
Rayonnement
Les corps réels
– Peu de surfaces réelles émettent comme des corps noirs;
– Puisque le corps noir présente un maximum et que les relations énergie-
température qui le caractérise sont simples, il est utile de l'employer comme
référence;
– Les propriétés d'une surface réelle sont donc toujours comparées à celle du corps
noir dans la même situation;
– Malheureusement, la distribution spectrale de Planck peut ne pas être valide pour
des corps non-noirs de même pour la distribution directionnelle (non-diffuse).
Lb (T )
– émissivité spectrale hémisphérique :
Eλ (λ , T )
ε λ (λ , T ) =
Eλ , b ( λ , T )
– émissivité totale hémisphérique :
E (T )
ε (T ) =
Eb (T )
Transfert Thermique :
Rayonnement
Les corps réels
– L'émissivité de surfaces métalliques est généralement petite: jusqu'à 0.02 pour les
surfaces d'or polies.
– L'émissivité des non-conducteurs est grande comparée à celle des métaux,
généralement plus de 0.6
– ε eau est autour de 0.97
Transfert Thermique :
Rayonnement
Les corps réels : Loi de Kirshoff
Iλi = Gλi
αλi = ελi
Attention : α ≠ ε
Transfert Thermique :
Rayonnement
Les corps réels : extension de la Loi de Kirshoff
-La loi de Kirchhoff ne s’applique qu’à des grandeurs directionnelles et monochromatiques.
- l’absorptivité totale d’un corps dépend non seulement du corps lui-même, mais aussi du spectre
du rayonnement incident,
-l’émissivité totale est une propriété intrinsèque du corps.
On peut toutefois généraliser la loi de Kirchhoff dans les cas particuliers suivants :
ε λ (T) = α λ (T)
pour toute surface dans une enceinte à l’équilibre thermique :
α=ε
Transfert Thermique :
Rayonnement
Les corps réels : Facteurs de forme
• Jusqu’à présent, l'attention a été limitée à une seule surface. Dans cette section les
échanges entre plusieurs surfaces sont considérés.
• L'échange entre surfaces dépend de la disposition des surfaces les unes par rapport
aux autres.
• Nous supposerons que le milieu qui sépare les surfaces est d'abord transparent.
• Il nous faut d'abord considérer la notion de facteur d'angle qui physiquement
représente comment une surface en voit une autre.
• Le facteur de forme (ou facteur d’angle) Fij est défini comme la fraction de la radiation
quittant une surface i qui est interceptée par une surface j.
Transfert Thermique :
Rayonnement
Les corps réels : Facteurs de forme
• Géométrie
– Considérons deux éléments différentiels de surface dAi et dAj arbitrairement
orientés l'un par rapport à l'autre. Ces éléments peuvent être liés l'un à l'autre par
une droite R qui forme les angles θi et θj par rapport aux normales ni et nj
d
Transfert Thermique :
Rayonnement
Les corps réels : Facteurs de forme
• Conséquence
– Pour une enceinte constituée de N surfaces, nous avons N 2 facteurs d'angle dont
N peuvent être obtenus par la relation de sommation et N (N -1)/2 par celle de
réciprocité.
Transfert Thermique :
Rayonnement
Les corps réels : Facteurs de forme
• Exercice - Les sphères concentriques
– Quels sont les facteurs d'angle de deux sphères concentriques suivantes?
• Solution :
– Analyse: N =2, N 2 = 4 (F11, F12, F21, F22). N(N -1)/2
facteurs existent pour déterminer les autres donc 1.
• Puisque 1 ne se voit pas: F11 = 0
• Puisque toute la radiosité de 1 est interceptée
par 2: F12 = 1 d'ailleurs F11 + F12 = 1
• Par réciprocité, F21 = A1/A2
• Par sommation, F22 = 1 - A1/A2
Transfert Thermique :
Rayonnement
Les corps réels : Facteurs de forme
– Analyse: N =3, N 2 = 9, N(N -1)/2 = 3 facteurs requis pour déterminer les 6 autres.
•Puisque 1, 2 et 3 ne se voient pas elles-mêmes: F11 = 0, F22 = 0, F33 = 0
Jean-Martial Cohard
Cohard@hmg.inpg.fr