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iP Osprey poEEsain Directeur de la publication Juan Maria Martinez Coordination éditoriale: SS Juan Ramen Azaola, Jean-Francois Bueno ‘Fasistantes d'édition Pilar Rodriguez Diener ales oe Max Mandrin Traduction Antoine Bourguilleau Tomection Marie-Laure Baruteau, ___Geneviéve Naud Coordination de production Rolando Dias Tonception et maquette Beagle Editions, Digraf Photocomposition FCM Tmpriné par Gréficas Almudena © pour la présente éditon DelPrado Editeurs, EURL, 2005, 4,rue de Rome- 75008 Paris Extrait de: The Swiss at Wer 1300-1500 par Douglas Miler © 1979 Osprey Publishing Lid llstrations : pp, 7,89, 13, Gerry Emibleton Consillr historique : Dr David Nicolle © 2005, Osprey Publishing Limited, tous dhoits reserés pour ls textes et les illustrations. ISBN :2.84349-2068 Imprime en Espagne DDenande ae ahnd de jovnau devs ever ‘es eceriatede Chu ot Sodas di Moet Ane E> achat ue amare wo rung dete mane mae hard de pore vusseterass dito mrédaiemer. fern ectar raon Se a anion United dancers rureres sera ceponbl pour une de Ge bon conetar dels eS pant dor > reece acolecon FOUR TOUS RENSEGREMENT: laste redifcennes Pou Fence: 0823046 34- Noro nde (015 € rinse Pour Suss et le: 0380561727073 Vomatons Dimi excuverert rsave aut ae chard de oumouter desta: depres: 0561727617 “ut des eende Lo conwra de cate mares oti blac eebit ee goncs de plcon ecu des rerdss, tps ds rdrcatonscorespodartes pout 4 Sormane etre cor max Qu por at Dogars darEunrsertoucnrmuncton pbx fre, dnt os los ay sare une eu Irae {ge ou sete, ou starr, rieptaton Se eccson asta ade urine au spc marcus sean ingore gl moje sr ater sie cigaoee ‘tose cee et de exter sche decom pent delecolecton bro de pain rare de Farr ae unre vet ses cena o ‘igus ou cormecles vensert& Tegec Gu ten Tie conan etn pt ot changer Sent cpu dads equate tri sis Ce ‘levers pee dlse esiblemere deve cue ep Gut super promotor in 2 es cose ET SOLD) DOP WO) aane, EVALIERS PLAN DE L’GEUVRE Choa Sldas du Moyen Age est consttué de 80 numnéros hebdomadaires;cacun est composé des éléments suivants * Une figurine représentant un chevalier ou un soldat du Moyen Age. Un fscicule llustré contenant des planches en couleurs dont sinspie fa figurine, ainsi qu'une rigoureuse documentation sur son environnement historique. Ventes/Diffasion Le prix de vente d'un muméro est de 1095 €. Dans ce prix de vente sont inchs, dune part Te prix cu fascicule seul (2,40 €) et e prix de la igurine (8,55 €). A ttre exceptionnel, Ie prix du numéro I est de 3.95 €et celui du numéro 2 de 695 €, La figurine ne peut xe xendue séparément. En France : En Belgique: MUP AMP ZI. de Chesnes, 55 bd de la Noirée 1, nue de la Petite fle 38070 Saint Quentin Fallavier 1070 Bruxelles Ta. 047482 14 14 Tél: (02) 525 411 Fax: 04749441 91 Fax : (02) 520 1229 DISTREMEDIAS En Suisse: 11 bis, avenue de Larriew Naville Presse BP 73621 38, avenue Vibert 31036 Toulouse Cedex 1 1227 Carouge Tal : 05 61 727617 Fax: 5 61 72 7628 Tél; (022) 308 04 44 Fax : (022) 508 04 29 Vente an aunéro Apres paruton, les auméres de cee oeton peuvent re commands par correspondance a prix normal de 1005 € + fas ens (2. € pour le premier Facial e140 € pour les san). Indiquer vos nom, prénom et ares isi que les numéres que vous diez abteniJoigaee un ehéque correspondan wre commande i ordre de Dejprado Edtews et enoye le wout dress indiquée cesous. (Vente sere 1a France méopoitane dans la limite des socks disponibles) Abonnemenis/Vente par correspondance ‘Si sous prférer eceoir os excmpires chez vou, vous ave a possbité de vous aboot. Vous pone sit rs tléphomer soit now eric & Vadeese cdessous France, Belgique e Suisse DISTRI ABONNEMENTS, 11 bis, acre de Larricw P7321 ‘1035 Toulouse Codes 1-France France: ‘Tél: 08 253046 4-Numéto Indigo (0.15 € la minute) Suis Belgique ‘Ta: 0033) 05 61 727078 Fa; (00 33) 05 61 727650 Un sick anciens muméres sera disponible pour une durée de 6 mois compler dela dated dernier ene figurine coins nestpacun jouet Ne convient pas un enfant de moins de 14an, LEs SUISSES EN GUERRE LA LUTTE POUR LINDEPENDANCE es informations sur les armures, sur le costume et les armes de I Vinfanterie utilisés au xv* siécle sont relativement lacunaires, len dépit des merveilleuses chroniques suisses contemporaines et du grand nombre de banniéres dont nous disposons. Les armures suisses sont influencées par les modéles italiens et allemands. De fait, A époque il ne semblait pas exister duniforme ou de costume national. La période qui offre le plus de matériel 4 étude est la seconde moitié du xv" siécle, une période qui, englobant les guerres avec la Bourgogne, constitue l'apogée de Ia puissance militaire suisse. Aux Xivf et xv siécles, les tactiques en Europe changent de ma- niére radicale. Le moteur de ces changements est la Confédération helvétique. Les Helvétes, un peuple celte qui occupait a origine les vallées alpines, qui ont reconnu un temps l’autorité de Rome, de- meurent libres jusqu'au xm* siécle, malgré les nombreuses invasions | Arbaléviers et hommes d'armes venues de 'ouest comme de I'est. Toutefois, leur indépendance est | montés de la seconde moitié du menacée par la dynastie des Habsbourg, installée a ’est, en Autriche | > siécle. Remarquez les lonques ("Ostmark). En 1291, trois communautés vivant sur les bords du lac | bottos retournées, les brigandines, les de Lucerne, Uri, Schwyz et Unterwald, connus sous le nom de Wald- | capes a franges et les capuchons stéitte (cantons forestiers), forment une alliance défensive contre | portés sous le casque. Venvahisseur autrichien. Cette « ligue perpé- tuelle » donne naissance a la Confédération helvétique (Schweizerische Bidgenossenschafi), renforcee aprés la bataille de Morgarten (voir plus bas). Durant la longue lutte visant a maintenir leur indépendance, les cantons fo- restiers d'origine sont rejoints par d’autres cantons. Ainsi, au début du xvi siécle, la Confédération helvétique compte treize membres. Les luttes menées pour conserver leur in- dépendance permettent aux Suisses de deve- nir la puissance militaire la plus forte plus redoutée d'Europe. Depuis des si les chevaliers montés dominent le champ de bataille. Mais & présent, un fantassin, le halle- bardier suisse, puis le piquier, tiennent en échec les hommes d’armes montés. LorGaNisaTion Un des principaux facteurs expliquant Veffi- cacité des Suisses est la capacité de la Con- fédération d’aligner un grand nombre hommes trés rapidement. Cela est grande- ment facilité par l'introduction de la conscription, permettant de disposer de 54.000 hommes en trés peu de temps. On compte trois grandes catégories de soldats. L'Auscug, le corps d’élite, est majori- tairement constitué de célibataires agés de 18 Une sélection de casques de la fin du vat et du w/ siecle. (1) Bassinet. @) Barbute. (3) Cerveliére. (2) Salade allemande. (5) Casque suisse. (6) Salado allemande. (7) Salade probablement milanaise. (6) Salade frangaise ou bourguignonne. (9) Salade allemande. 430 ans. La Landwehr (milice) est composée des hommes plus agés, préts a quitter leur foyer si nécessaire. La Landsturm est Véquivalent de la levée en masse, réunissant le gros des hommes aptes, seulement appelés en cas d’urgence ‘Chaque soldat doit acheter son propre équipement et ses armes, bien que les cantons soient en charge de la réparation du matériel endommagé. Dans les villes et les villages, les guildes et les conseils locaux financent leurs propres contingents. Chaque soldat emporte de quatre a six jours de vivres lors des convocations. Les mercenaires ne sont recrutés que pour soutenir les forces cantonales dans des ci constances exceptionnelles. thaque appel fixe le nombre de conscrits pour chaque cité ou lo- calité, stipule quelles armes ils doivent emporter et indique qui est placé a leur téte, Chaque guilde est par exemple responsable de la sélection des hommes servant dans l'Auszug La banniere cantonale, ou étendard, qui par extension devient le nom de chaque unité, est le point de ralliement de chaque contin- gent. Elle suit I' Obersier Feldhaupimann, Votticier supéricur en titre, dont 'état-major est constitué d'un scribe, d’un chirurgien, d'un cui- sinier et d'un bourrean, ainsi que d’un officier en charge de la dis- Gipline. En dessous du commandant, le grade le plus important est celui de Venner, ou enseigne portant I'étendard durant la bataille. Lors des marches, 'étendard posséde une garde (Bannerwache). Ainsi, la Bannerwache de Zurich est constituée de 26 hommes, deux pour chaque contingent. Autour de la banniére cantonale sont regroupés les Fihnlein (fanions), des unités de 50 4 150 hommes originaires des différentes guildes et communautés présentes. Dans une formation confédérale, les banniéres cantonales sont regroupées autour de Vétendard suisse, et Y'on compte souvent un Schiitzenfahinlein, une autre garde constituée exclusivement d’arquebusiers et d’arbalé- triers. Une autre unité est la Rotie, ou section, généralement consti- tuée de dix hommes. Fantassins du xv siécle, (1) Arbalétrier portant un chapel de fer, une culotte en laine et une blouse sous une cotte de rmailles & manches courtes. Le crochet sur le ceinturon sert & recharger l'arbaléte. (2) Piquier armé d'une pique courte. II porte un couteau suisse et une hache au ceinturon, Derriére, tun groupe de soldats, armés de hallebardes primitives. Chaque banniére cantonale posséde ses musiciens (fifres, tambours et pipeaux). Lors des levées, chaque canton et contingent préte serment sur la banniére tan- dis que 'on procéde a la lecture du réglement, L'or- donnance militaire de base fixée lors de la convention de Sempach (1398) établit la coordination et I'interdé- pendance des cantons, responsables individuellement de Tentrainement ; elle fixe également un code disci- plinaire détaillé concu pour contréler le pillage et or- ganiser le partage du butin. L’élection des officiers est également effectuée lors des levées. Le commandement supréme est générale- ‘ment attribué au chef du canton ayant appelé les diffé- rents contingents, Les officiers sont généralement élus par Ie conseil des anciens de la communauté. Parfois, les cantons choisissent d’agir indépendamment. En conséquence, il arrive que, lors de certains engage- ments, comme a Morat, il n’y ait pas de général en chet. Ces questions sont tranchées démocratiquement et les officiers de chaque contingent se rassemblent dans le cadre d’un conseil de guerre pour coordonner la ma- neeuvre avant chaque bataille. Cela explique pourquoi aucun nom de grand général suisse ne soit sorti du lot au cours de cette période. C'est 4 Laupen (1339), que, pour la premiére fois, les Suisses se déploient sous des banniéres a croix blanche et que les combatants dis- posent d’un général en chef, Rudolf von Erlach. Ces préliminaires terminés, l'armée est déployée en trois corps, le Vorhut (U'avant-garde), le Gewalthut (le centre) et le Nachhut (Varriéregarde). Cette procédure est aussi ordonnée que précise : un officier nommé a cet usage pour organiser les rangs. Sur la feuille d’appel sont précisés les noms des hommes de chaque contin- Pierre tombale de Walter von Hohenklingen, tué & Sempach, 1386. Evolution de la hallebarde suisse. gent, ainsi que la position de l'unité par rapport a la banniére cantonale ou confédérée. Les tactiques des Suisses évoluent considérablement durant la guerre d’indépendance selon un développement qui peut étre, {gros traits, divisé en deux périodes : de Morgarten (1315) a Arbedo (1422) et de SaintJacob-en-Birs (1444) aux guerres souabes (1499), et, au-dela, aux guerres d'Italie datant du début du xvi siécle. Le premier développement des tactiques suisses est caractérisé par un stratagéme aussi efficace que simple, dont la bataille de Mor- garten fournit une bonne illustration. La BATAILLE DE MorarTen, 1315 En pillant le monastére d’Einsiedeln en 1315, les forces du canton de Schwyz déclenchent la riposte des Habsbourg. Ce canton ne compte que 1 300 hommes, dont 300 auxiliaires d’Uri et 100 hom- mes d’Unterwald. Face 4 une force autrichienne d’environ 9 000 sol dats dont 2 000 hommes d’armes sous Léopold I (rival de I'empe- reur germanique, Louis IV de Bavigre), les hommes de Schwyz se replient derriére un systéme complexe de fortifications et de pa lissades. Léopold, averti, se concentre sur leur point faible, le col de ‘Morgarten. L’armée des Habsbourg s’approche en une longue colonne, les hommes d'armes en téte. Trouvant le défilé bloqué, ils sont forcés de pivoter a gauche le long d'un étroit sentier, @ travers le hameau de Schafstetten, oft un petit groupe de Suisses tentent de les retenir: La premiére partie du stratageme a fonctionné : incapable de progres- ser, la longue colonne des Habsbourg se transforme en masse im- mobile. Un groupe de soldats d’élite suisses provenant du centre déva- lent a présent les pentes boisées pour séparer l'avant-garde des Habsbourg du reste de Varmée en bloquant le sentier avec des troncs d’arbres. En chargeant, ils jettent des pierres sur les ennemis pris au piege avant de donner de la hallebarde et de la hache, pro- yoquant la panique. Les Autrichiens sont pourehassés dans les ma- rais en contrebas oit 2 000 d’entre eux, principalement des cheva- liers, sont tués, Les pertes de Schwyz sont minimes. La victoire de Morgarten démontre l’avantage tactique de la surprise lorsqu’elle est combinée a une utilisation remarquable du terrain. La BATAILLE DE Sempac, 1386 La bataille de Sempach démontre la capacité des hallebardiers suisses 4 tenir le choc face aux hommes d’armes, bien que la cavale- rie autrichienne ait di combattre 4 pied en raison du terrain. Hallebardier suisse des querres bourguignonnes. Lofficier sur la gauche porte une blouse par-dessus, son armure. Sa salade est décorée un plumet et d'une écharpe A epoque des querres de Bourgogne, con compte autant d'arbalétriers que erquebusiers dans ies armées suissess Los promiras arquebuses ne sont guére populaires: lentes, elles no tient sans Soute qu'un coup par minute ; la poucke est difficile a utiliser en cas de vent ou de pluie. 10 Les hostilités trouvent leur origine dans les reven- dications territoriales des Habsbourg en Suisse, formu- Iées par le jeune duc Léopold Ill. La Confédération, renforcée par l'adhésion de cinq nouveaux cantons (Lucerme en 1382, Zurich en 1351, Zoug et Glaris en 1352 puis Berne en 1353), s'y oppose naturellement. Un premier assaut de Lucerne contre la forteresse au- tichienne de Rothenburg en décembre 1385 pro- voque la guerre. A cette fin, Léopold réunit une for midable armée de 4 000 chevaliers et mercenaires Conscients des forces armées déployées par Léo- pold, les Confédérés lévent rapidement 1 600 hom- mes en provenance de Lucerne et des trois cantons originels. Les deux armées se rencontrent prés du hameau de Hildesrieden, au nord-est de Sempach. Soucicuse d’occuper le meilleur terrain possible, cune armée n’a le temps de se déployer correcte- ment. Mais les Suisses semblent trés t6t disposer d’un avantage, car Léopold demande a ses chevaliers de Pavant-garde de démonter, non seulement en raison du terrain, mais également pour prouver la supério- rité de la lance démontée sur la hallebarde. ‘Au premier choc, la division démontée autri- chienne inflige de lourdes pertes au contingent de Lucerne ; parmi les morts se trouve son chef. Réali- sant l'inefficacité d'un assaut frontal, les chefs suisses ordonnent un changement rapide de formation, les troupes de réserve contrant la menace autrichienne sur le flane. L’arrivée de troupes fraiches du canton d’Uri fait perdre tout élan 4 attaque ennemie et permet méme d’opérer une percée due, dit la le gende, au sacrifice d’un soldat appelé Winkelried. Les hallebardiers suisses s'y engouffrent, agitant Teurs armes au-dessus de leurs tétes, infligeant des pertes considérables dans les rangs autrichiens. Léo- pold réplique en faisant donner sa deuxiéme co- lonne. Mais le mouvement est désordonné et elle ne Cette armure milanaise, datant dienviron 1460, est un bon exemple des armures portées par les simples soldats, particuliérement le premier rang des piquiers. parvient pas a briser I’élan des Suisses. Voyant leur front rompu, les soldats de l'arriére-garde autri- chienne paniquent et s‘enfuient avec leur train d’équipage et les chevaux, laissant de nombreux chevaliers sans monture. En moins de deux heures, la bataille est terminée. Quelque 1 800 Autrichiens sont morts contre 200 Suisses. La BATAILLE D’ARBEDO, 1422 La défaite face 4 une puissante armée milanaise 4 Arbedo, prés de Bellinzona, 4 150 km au sud-est de Berne, constitue un premier coup d'arrét aux victoires qui jalonnaient jusqu’alors Vhistoire militaire suisse. Elle force la Confédération 4 reconsidérer I'efficacité de la hallebarde comme principale arme de choc. Peu apres la bataille, la diete de Lucerne fixe adoption de la pique en remplacement de la hallebarde. Cette décision annonce la deuxiéme grande période de la supré- matic militaire suisse, car l'introduction de la pique comme princi- pale arme de Vinfanterie va révolutionner la pensée et les pratiques militaires. En raison de sa taille (5,50 m), la pique ne peut pas maniée individuellement, mais doit, pour étre efficace, étre utilisée

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