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Chapitre 1 Variable complexe et méthode des résidus 1.1 Ensembles R? et C On appelle Te nombre imaginaire i, ’écriture symbotique notée i = VT. Dans ce eas, on dit ue i est solution de Péquation +1=0, Le nombre i n'appartient pas & R puisqu’on ne peut pas parler de Ié Lensemble {(2,9) / x.y © RB}. Soit (a,b) un couple dans l'ensemble R?, et soit Te la transformation complexe qui associe au couple (a, ), le 'écriture symbolique a + ib, alors on a Je schéma suivant Te:R? + C= {atib/ aeRbeR} (0,0) — atib. (On peut facilement monter que la transformation complexe TR + Cc (ay) oo rtiy, est une bijection de IR? dans C. Alors, par la suite on peut parler de 2? comme étant C. Définition 1.1.1 Sir > 0 eri =, est un nombre complexe. 1. On appelle disque ouvert de centre defini par et de rayon r, les sous-ensemble noté D(z.) D(co.r) = (2 €€ /|2~ 2d) <1} 2. La ferméture de D(2o,r) notée par Do, 1), est Vensemble dfini par ca 3. On dit qu'un ensemble 9 de C est ouvert s'il contient au moins un disque ouvert ec/ Définition 1.1.2 Un ensemble B d'un espace X, est dit eonnexe s'il n’existe pas deux ouverts disjoints V et W tels qu’on a a la fois a CHAPITRE !. VARIABLE COMPLEXE ET METHODE DES RESIDUS 5 1 BCVUW 2 ENV e0KENW AO Définition 1.1.3 On appelle domaine sour sous-ensemble ouvert, connexe et non vide de C. A partir de maintenant, la lettre 9 désignera un ouvert du plan C. 1.2 Fonctions holomorphes Définition 1.2.1 Soit f une fonction définie dans un domaine D & Ca valeurs complexes. La fonction f est dite holomorphe sur D si elle dérivable en tout point de D. Siz = 2+ iy et {(2) = Play) + iQ(e.y), of P et Q sont différentiables, la fonction est derivable si et seulement si oP _aQ aP__2Q , r= By dy 7 oe (conditions de Cauchy). Définition 1.2.2 Soit f une fonction de Oa valeurs complexes. 1. Siz) € Met sila limite fl lim existe, nous noterons cette linite f"(2q) et nous 'appellerons la dérivée de fe 2, Si f"(29) existe pour tout € 9, nous dirons que f est holomorphe (ow analytique) dans a. 3. L’ensemble ou la classe des fonctions holomorphes dans 0 sera noté H(Q). Remarque 1.2.1. Pour éie rout fait explicite, f(s) existe si £2) =f Ve>0, 38.>0 tel que Me)] , 2. Montrer que 9 = 9" 3. Soit f une fonction continue sur)", (a) Monter que J} flralt)) (tat » £((s))7'(s)ds. Que peut-on déduire ? S sup |f(2)| fly’ (lat. (6) Monter que |, f sup, On note fc = sup |F Remarque 13.1 Soir y un chemin d’intervalle de paramétrage (a, 5), soit f une fonction cont 1 [free < sup tf ole 2. La quantité [.° \>/(t)\dt s’appelle ta longueur du chemin sur son intervalle de paramé- trage (a, 3-On écrit Longueur(y) = [2 \9/(#)lat. Exercice 1.3.2 1, Soit a un nombre complexe ety > 0. Le chemin défini par a) =atre”, te (0, sr) est appelé le cercle orienté positivement, de centre « et de rayon r (a) Monirer que f, f(2}dz =r [2 fla+re®)e%aa (6) Déterminer ta ongueur du chemin 7. Donner une explication dice résultat? 2. Soit a et b deux nombres complexes. Le chemin + donné par yt) =a+(b-a)t, O @ St < 8. Montrer que 7, est un chemin CHAPITRE !. VARIABLE COMPLEXE ET METHODE DES RESIDUS 8 1.3.2. Indice d’un complexe par rapport a un chemin Définition 1.3.2 Soit > un chemin fermé, 2 le complémentaire de >" dans C. On appelle indice de = par rapport & >, notée par ind(=), la quantité suivante Ind,(z) Si est d’intervalle de paramétrage (a, 3] alors on a Ind,(2) = 2 [2 teat. ‘Théoréme 1.3.1 (admis) Soit + un chemin fermé, © le complémentaire de »)* dans C. Ind, est une fonction @ valeurs entibres sur 9 qui est constante sur chaque composanse connexe de {2 et qui est nulle sur ta composante connexe non bornée de ‘Théoreme 1.3.2 si 7 est le cercle orienté positivement de centre « et de rayon r, alors on a Losi 0, si ajr. Ind,(2) = { Démonstration.D’aprés lexercice (1.3.2), ona Ca. indice pour etona tndy(a) = 34; f (0) —a = re, alors il suit de calculer a Exercice 1.3.3 Montrer que si est le cercle orienté négativement de centre a et de rayon r, alors ona {4 si |z—al, un résultat fondamental d’analyse lémentaire montre que [ Pe et comme le chemin est fermé alors (a) i= f Foy" wa = FO) — Flo) le résultat, a fet FM Corollaire 14.1 Soit F(= = 2" pour toutn #—1. Alors ona [ow =0 pour tout chemin fermé > sin © N, et pour les chemins fermés + pour lesquels 0 ¢ > si n= -2,-3, 1.4.1 Théoréme de Cauchy pour un triangle ‘Théoréme 1.4.2 (admis) Soit A. un triangle fermé, inclus dans un ouvert Q du plan. Soit p € Met soit f une fonction continue sur @ telle que f € H(2— {p}). Alors on a 01 AA = [a,]U [b,6]U [6,4] lorsque A = (abe) est le triangle de sommets a, b etc. Définition 1.4.1 Soir © un sous-ensemble de C et 1, € (0, 1] tels que a +3 = 1. On dit Qest convexe si pour tout > et >" dans Lalors a2 + 82! € 9. Théoréme 143 (Théoreme de Cauchy dans un ensemble convexe) Soit un ouvert convere du plan, p € 9 et soit F une fonction continue sur O telle que § € H(Q — {p}). Alors on a [ S(e\dz =0 Démonstration. Fixons a € ©. Comme $1 est convexe, © contient le segment de droite d’extré- mités « et = pour tout 2 € ©, de sorte que nous pouvons définir pour tout chemin fermé > dans 9. Fe)= [feds sea Pour tout 2 et 2, dans ©, le triangle de sommets a, 2, et = est inclus dans 2; alors d'aprés le théoreme (1.4.2) on a FQ) Fle) = [fee Fixant zp, nous obtenons ainsi FW-F 40) — Feo) CHAPITRE !. VARIABLE COMPLEXE ET METHODE DES RESIDUS 10 siz # Zo, Blant donné ¢ > 0, la continuité de f en z» montre qu'il existe un 8 > Otel que IF(S)— Flzo)| ml 19-12 ¢¢ 2 ceciimplique ne oa [eae cot 2 f $= seam CHAPITRE !. VARIABLE COMPLEXE ET METHODE DES RESIDUS iW 1.5 Série entiére, Points singuliers isolés, Résidus 1.5.1 Séries entitres ~ On appelle série entire de terme général complexe ¢,( — a)", la somme suivante Seae-ay" an ~ Une sétie entire (complexe) est une somme de la forme S7 a(= ~ a)" ol ay, = eta sont complexes. On dit quelle converge absolument si la sétie ~|an||(z ~ a))" converge. = Stilexiste un r > 0 tel que la série > Jano converge, alors pour tout | ~ a < r la série Dat = 4)" converge vers f(2). ~ Une série entigre est dite convergente s'il existe une fonction f & valeurs complexes telle que ay" — A toute série entire est associée un nombre R € [0,00] tel que la série “55 ea(= — a)” converge dans D(a:r), ¥r < Ret diverge siz ¢ D(a) — Le nombre F s'appelle le rayon de convergence de la série entigre et on Te calcule par le critére de Cauchy suivant 1 t = limsup en ~ On dit qu'une fonction f définie dans © est développable en une série entire dans © si A chaque disque D(a; r) C © correspond une série (1.1) laquelle converge vers f(=) pour tout 2 € Dla;r). Théoréme 1.5.1 (admis) Si f est développable en série entire dans O, alors J € H(Q) et f" est aussi développable en série emigre dans O. En fait, sion a $2) = Frente a)" aa pour tout = € D(a;r), alors pour ces mémes = on a aussi £102) =F negle ay" a3) Les coefficients cy sont déterminés par la formule suivante £%a) a nen, aay CHAPITRE !. VARIABLE COMPLEXE ET METHODE DES RESIDUS 12 Pour tout ouvert 9 de C, toute fonetion holomorphe / € H() est dévetoppable en série entigre dans 0, c'es a)", 2 Dian) co (as) 1.5.2. Séries de Laurent Définition 1.5.1 Sia c Met si f C H(Q— {«}), ondit que f a.une singularité isolée au point a. Si f peut étre définie en a de sorte que la fonction protongée soit holomorphe dans © on dit que la sigularité est artificielle Le point a est un point singulir isolé de la fonction f si cete fonction est holomorphe dans un disque D(a,r) de centre « et de rayon r > 0 sauf au point a. La fonction f est développable en série de Laurent dans le disque D(a,r) $2)= 5 eae 0)" Dans la série de Laurent, expression })° ¢,,(2 — a)" s'appelle la partie analytique et I'expres- ~ a)" s‘appelte la partie principale. 1.5.3. Poles d’une fonction Définition 1.5.2 Soita € Net soit f € H(—{a}). Sil existe des nombres complexes C1..+-+Cms it m est un entier positifet oi em, # 0, tels que f-D eee «ait une singularité arificielle en a, alors on dit que f a un pole d'ordre m en a. = La fonction S72 cx(2 — a)-* qui est un polyndme en (2 — a), est appelée la partie principale de f en a Définition 1.5.3 Soit f une fonction a valeurs complexes telle qu’il existe deus fonctions P et Q valeurs completes avec f(2) = BE. Les ples de f sont les 2as de Q Définition 1.5.4 Soir un domaine dans C, f € H(O—{a}). Supposons que f ait un pole en a, dont ta partie principate est f On appelle le vésidus de f en a, le nombre e1. On éerit Res( fia) =e, U ay Remarque 1.5.1 Si la fonction f est le quotient de deux fonctions holomorphes (et wet si a est un zéro simple de ¥, alors a est un pole simple de f et le résidu correspondant est (a) Res( fra) CHAPITRE !. VARIABLE COMPLEXE ET METHODE DES RESIDUS 13 1.5.4 Théoréme des résidus Théordme 1.5.2 Soient Sun domaine convere, a1,...+An des points distincts de ®. Soit f une {fonction holomorphe dans 9 — {a1,.».4n}. et supposons que fait un pate en chaque point ax (1 0 On pose a fy (F(a) [2de, b= Joy g(x) et e = fr, f(x)g(ar)der alors atbM+2A>0 & A=4e—dab<0 . * wodmnn{ hf 258 ‘Théoréme 2.1.1 Si 9 est un sous-ensemble de mesure finie ou borné (c’est-a-dire mes) = || < co}, alors L?(0, der) C L*(, dx). L'inelusion est fausse si 9 n'est pas borne. Démonstration.Soit f € L*(0, dr), alors on a [iteolae= [reenter < (fseortar) (fxem)™ [coues ([vesre) "ai, or fEl(Qde) = fal f(x)Pdr <0, et mes() = || < 00, d’oi [sete tf (1), soit encore un élément de L4(R). Alors sa transformée de Fourier est derivable en tout x € R, et (A) =a f™ toe tea 2. Si f € LB) NCR), telle que f soit dérivable en tout x R: on suppose en outre que JE LR). Alors w= ain f ” p(then2**"dt = din fla). Démonstration. 1. La fonction ¢ -+ #f(t) est imtégrable, done # ++ |tf(t)e~2*"| est intégrable et on peut appliquer le théoreme de dérivation sous le signe intégrale (A) @)= [> EO = aie fg neta 2. Par une simple intégration par partie, on a F=f © pe Bde = [f(te 2A] + dir [ * peat or f € Co(R) alors [de® =o. 2.4 Série de Fourier 2.4.1 Espaces de plus grande utilitée en traitement de signal On définit les espaces £(Z), €2(Z), &(Z) pour 1 < p < oo et £°°(Z) respectivement par OZ) = {a = (annex CR / DY lanl <0}, EB) = {a= (an)ncz CR / Y lanl? < co}, CHAPITRE 2. TRANSFORMEE DE FOURIER. 20 1) = {a= (0a)nez CR / YF laall <0} ta eZ) = = (annex CR / sup |an| < 0}. Une propritéfondamentale est e@ cee) lath = leal Leespace ¢(Z) muni de ta norme ‘est un espace vectoriel normé et complet. De méme L’espace (2) muni de la norme lala = (= bat) CHAPITRE 2. TRANSFORMEE DE FOURIER. 2 24,2 Noyau de Poisson et Noyau de Di Soit.r un nombre él et» > ‘hlet 1. Soit |r| < 1, on appelle Noyau de Poisson la fonction & valeurs réelles, notée P,, donnée par Ia formule suivante Pea) = J rinietene La fonction P, est bien défine, continue et périodique de période 1: en effet, Toriiatene 214 2 ‘On prouve que FIGURE 2.1 — Représentation du Noyau de Poisson pour r = 1/2, on remarque la périodicité de Pr CHAPITRE 2. TRANSFORMEE DE FOURIER. 2 2. On appelle Noyau de Dirichlet la fonction a valeurs réelles, notée Dy (.r), donnée par la formule suivante Dv@)= am = FIGURE 2.2 — Représentation du Noyau de Dirichlet pour ) vest pas continue en zer0 = 4: On remarque que cette fonction 2.4.3 Série de Fourier d’une fonction périodique Soit f une fonction périodique de période T' de variable réelle. On peutse contenter de définir {f par s restriction & l'intervalle (0, T[ en n'oubliant pas que si f est continue périodique Jin. f(@) = F(0). Définition 2.4.1. On appelle série de Fourier de la fonction continue f, la somme suivante o cue), avec n= % je x i 5 nap, 10 at Remarque 2.4.1 Pour une fonction f réelle de période T, on peut considérer les coefficients et la série de Fourier réels ane [" secu (2528) a nak [" rosin (224) a nen La série de Fourier associée a f est $F (om (*) san). Bien entendu, comme il s'agit d'une série infinie alors la question de la convergence de la série de Fourier vers une fonction f est plus délicate a traiter que dans le cas fini et fait objet de ce parageaphe, Une fonction Jf sur Best dite périodique modulo 27-2 si WER, VneZ, f(t-2nn) = fit) Te sous-ensemble 25 Larelation est dénombrable discret, r= ymodulo(2nZ) = 2-ye2xZ est une relation d’équivalence, alors on peut définir l'ensemble des classes d’équivalences, noté = R/(2n2), cet ensemble est appelé un tore, CHAPITRE 2. TRANSFORMEE DE FOURIER. 23 2.4.4 Théoréme de convergence uniforme ‘Théoréme 2.4.1 Soit f une fonction périodique sur R, de période 1. On suppose que f est de classe C?. Alors : Fe) = Dene fp Fle Merde et Ynez len < 005 la convergence de ta série de Fourier de f est normale (absolue et uniforme : convergence en nore | loo Démonstration.Nous allons dabord montrer que la série est normalement convergente; nous poserons ensuite (x) = Yo ene neh puis nous montrerons que f — h = 0. La série 5c nl est convergente, En intégrant par partes, nous avons Fag WemytS + is seat * poeta = Or F(0) = F(1) car f est périodique de période 1. d's 1 1 retina 1, [pene sma et ats ff irtoiaes 2 sup |f"(b)| <00 lel < Gangs [UO S sare ste 0 < car f est de classe C? ; done : lel < eae, roloa=a ep Mol a <= Nous avons ainsi montré que la série de Fourier de f convergeait uniformément sur R vers une fonction h continue. Pour calculer * nied, ‘on peut done intégrer la somme de la série terme 8 terme et on obtient puisque les exponentielles trigonométriques non constantesn sont dintégrale nulle sur leur pé- Fiode, ob: f ooctmat [noetran CHAPITRE 2. TRANSFORMEE DE FOURIER. or Mi) — s(oje-2*at = 0 des que pest un ets onsidros alors, pour < 1 lenoyan de Poisson P donne précélementil est din continue ex pviodique de période I puisguela série Soeletne converge normalement. Comme J, [h(t) — f(t)]e-27"*dt = 0 alors le produit scalaire de hh — f avec e 2" est nul, c"est-2-dire que (hfe) alors (h— f, P,) = 0 ce qui montre que fimo — F(O1P(eyat = 0 Ce qui prouve que h(x) ~ f(x) = 0 pour tout x. Finalement h f a ‘Théoreme 2.4.2 Soir f € C(7) tlle que f soit dérivable en tout point de'T et que f’ € L4(T), alors _ . (Py(n) = dian fin) Soit g € € = (2), telle que S~ |ngln)] < 00. Alors la fonction § : 2 —» Yr ln) de T dans © est alors dérivable et? (@) =~ T nglnjerB** nee Exercice 24.1 Montrer que si f est une fonction dérivable et intégrable ainsi que ses dérivées alors 1 FO(w) +0, quand woe He) = Gaye 2.5 Produit de convolution et transformée de Fourier Soit J et g deux fonctions intégrables sur un ensemble mesuré (9 dj!) muni de la mesure de. On appelle produit de convolution de J et g la fonction intégrable hh, notée par = f + 9, et définie sur 9 par Aly) = f+ aly) = [sera w)dy(x) Dans le cas oi © = ef dp = dest a mesure longuear alors hy) = feata) =f se)acr~ 2): ls La comolution est un opérateur produit par une boite noire caractérisée par une fonction g, qui regoit son entrée un signal f alors & sa sortie on détécte un signal h = f+ 9. Théoreme 21 1. Sif EL'(R) et g € L1(R) alors f xg €L(R). 2. Sif EMR) etg EL*(R) alors f +g EL*(R), CHAPITRE 2. TRANSFORMEE DE FOURIER. 25 Démonstration. 1. Ona fra)= [sery-nte = [eaters f [ seeiow~ seedy = [irsounia ania f lgta)léy = Ulloa [rracntan fpterice f otoite = ist Footy) = f seat > ato) sup|f + (uy)! < llgllsell flue ek o Théoréme 2.5.2 Soit f,g € L4(R) N12(R) alors Fea = FG. Démonstration. Frat) = [ soatoe rar ff settee? parun changement de variable € = tz onat = +€ Fratw)= ff seomre rerdoas = f soy Bede f (Qe ae Inte s [ls Ro OH o 2.6 Théoréme d’isomorphisme de Fourier-Plancherel 2.6.1 Formule de Parseval et puissance moyenne du signal ‘Théoreme 2.6.1 (admis) La transformée de Fourier est un isomorphisme de L?(IR) dans lui ‘méme. Et la transformée de Fourier inverse est donnée par 100)= f Flare aa avec Fes F(the at, On a bien ta formule de Parseval suivante : [ive Paw = [inora Démonstration.Le produit scalaire dans 1(R) entraine [ise == fF tree tetta = f fla) Pa CHAPITRE 2. TRANSFORMEE DE FOURIER. 26 Proposition 2.6.1 On considére un signal périodique f de période T, alors le signal f se décom- pose selon la série de Fourier suivante F(t) De plus, la puissance moyenne du signal se calcule par la formule de Parsevat [f)Pat =F lanl? 1 T Démonstration. On a Ou = (Sao (2%). E enero (5) alors [ \rcopPae -f[ > or pourn # mona lant + [ LY aamexp (2%) exp (-23) a f ropa f° Yolande =7¥ lal, alors ol le résultat a 2.6.2 Fonction d’autocorrélation d’un signal et densité spectrale d’énergie Définition 2.6.1 Soit f un signal d’énergie finie (c'est-a-dire f € L*(R)) 1. Onappelle la fonction d’autocorrélation de f la fonction iy define par: g(a) = [set Tae 2, ba forction positive de la fréquence w define par we fw eR est appelée densité spectrale d’énergie du signal. Proposition 2.6.2 Soit f un signal d’énergie fnie, alors k(t) -/ Fey Pea CHAPITRE 2. TRANSFORMEE DE FOURIER. 27 Démonstration.Par définition on a Ky(t) = (F0¥ fo [0 Her Tae [oe FesTohaa = [6-04 NeT@te = 6-1 £12 [oes Fiesta = xy 2.7 Distributions 2.7.1 Définitions et notations Soit X un espace vectoriel normé complet, une application T : X —+ R est appelée une forme. 1, On dit que T est continue si lime +, T(sr) = Tao) pour tout xo € X, 2. Ondit que T est linéaire si T(x-+y) = T(x) +T(y) et T(x) = AT(x) pourtout x,y € X eather. Mest usage de noter < 7, .r > l'image de 2 par une forme linéaire continue T. Les symboles < ++ > sont appelés erochets de dualité Exemple 2.7.1 Soit X = C((0,1}) muni de la norme duu maximum |x. et soient les deux formes deéfinies sur X par 4 =f0), = [ fle)sin(xjdr On vérifiefacilement que T et S sont linéaires et continues sur X. Definition 2.7.1 Soit © un ouvert de R" (n> 1). On dit qu'une suite (vy )new € D(®) converge vers v € D(Q) s'il existe un compact KC 2 tel que vy |, = 0, pour tout n> 0, et les dérivées vf!) converge vers v(") uniformément dans © pour tout k > 0. Définition 2.7.2. On appelle distribution route forme linéaire continue T sur D(O).T est definie par T:DMQ)4R, gro Ty) =< T.y> On note par D'(2) espace vectorel des distributions. Ecemple 272 Tote onsen lcdenet eras feasts 8 me sibuon ne, définie par 0, 7") est aussi une distribu- tion, define par = (Ik < Te >, Yee DIO) En particulier, pour k= 1, =-, vee D(0.1) Exemple 2.7.3 Considérons la fonction de Heaviside ou la fonction échlon donnée par yf hk st re (0,400, #@) Hf si_ re] 0.0 La fonction H n'est pas dérivable au sens usuel du terme de la dérivation, par contre elle possede tune dérivée au sens de distributions et on a (g € D(R). D’oit H! = bo la mesure de Dirac a Vorigine. 2.7.3. Distributions tempérées On note par S([R) l’espace vectoriel des fonctions ind rapide finiment diférentiables & décroissance FESR) = lim 2"f(2) =0, Yuen Leespace D(R) est inclu dans $(R). Définition 2.7.3 On appelle distribution tempérée sur R toute forme linéaire continue sur Ves- pace S(R), eron note p —r< T,.p > une tell forme linéaire, pour T € S'(R), dual S(R) et ve S(R). DIR)C SIR) = S'R)CDR) Définition 2.7.4 Soit T une distribution tempérée. On appelle transformée de Fourier de T. et on note T, l application linéaire de S(R) dans C pro On voit que cette formule qui peut s'écrire symboliquement [eonter= f eoure Proposition 27.1 La tansformée de Fourier P dune disribuion tempérde est une distribution tempérée CHAPITRE 2. TRANSFORMEE DE FOURIER. 29 2.7.4 Distributions A support compact Soit © un ouvert de R et V un ouven de®. Soit une distribution On dit que T s‘annule sur V si =0, Vee DV) On dit aussi que V est le domaine d'annulation de 7. Et, on appelle le support de 7” Te sous- ensemble K’ = CY. on note supp(T) = Ck 4 La distribution T est dite & support compact si CY est compa. Soit £2) espace vectoriel des fonctions indétiniment différentiables muni de la convengence uniforme de la fonction, ainsi que de ses dérivées, surtout compact K° de 2. espace veetoriel des distributions & support compact est espace vectoriel, noté £”(2), est Pes- pace vectoriel des formes linéaies continues sur €(2). Proposition 2.7.2. Towe distribution a support compact est tempérée. Démonstration.! espace £9) s‘injecte par continuité dans (2), e*est-a-dire S(Q) > (2) alors £9) 4 8') a Proposition 2.73 $i est une disbuton a support compact. a transfonnée de Fourier Pest te fonction de & (0) din par fw f = f fe P"playauare)

: [[[emero] Pw) est done la fonction localementntgrable dine parla formule : [evar estar), Démonstration. Vétifions que T est dérivable au sens usuel Tw tw) aisat oy ‘apres la formule des accroissements finis : Ain(wtsa}t geet + (-Bint)en 2" lorsque dw —+ 0 et uniformément en ¢ sur tout compact. o CHAPITRE 2. TRANSFORMEE DE FOURIER. 30, Exemple 2.74 Bay = [etait = aime [ e-PaB{e) = Bin Exemple 2.7.5 (Valeur principale de Cauchy) Dans B, pour tout g € D(R), la quantité [ LO) ay oie © ‘admet une timite quand ¢ + 0. On a, au voisinage de 0, vz) = 90) +2u(2) vor f elltz)dt, on w= f eo ltxyat ee) 1 : ie = ha W(t, oi Supply) = [aa Jone 7 ay fa>|a|>e # +f. y ol i 0 (o(2)-m(@))+ fom [ - (at Dion car v est bien définie en 0 er (0) Pour ¢ > 0, ona fea I. 22 an = 1.66) < vp (3) eS n—vin(2), aon D6 <210(2) splete oe, ot Sune) = Dion ce qui implique Vp (2) s"appelte la valewr principale de Cauchy. Dans R*, on a Vp (4) = 1 € Dh,e(R*) c'est une distribution sur Re vo (2) le = ean dartn Mais 1 ¢ 14,<(R) ear + n'est pas localementintégrable au voisinage de 0 & La valeur principale Vp (+) peut étre définie comme tastes 92} elle ext définie comme la dérivée de + In(|2|) au sens de distribution, CHAPITRE 2. TRANSFORMEE DE FOURIER. 3 2.7.5 La transformée de Hilbert ‘on appelle la transformée de Hilbert I’ application 1 définie pour tout g € S(R) par y-2) en = im, [Me Ce qui implique la définition suivante 1 Ha=Ve(1) +9 La transformée de Hilbert #. peut étre définie sur L?(R), et que # est une application linéaire continue de L?([2) dans lui-méme 2.8 Transformée de Fourier discréte TFD Soit # ++ f(¢) un signal & temps continu, on obtient une suite f-(n) = f(nT), od we = + représente la fréquence déchantionnage, Cherchons la relation qui le la transformé de Fourier 3 temps continu w +> Flu) = F(w) de f et la transformée de Fourier temps discret F, (2) dela suite f-(n). En utilisant que Ti, = 1, la transformée de Fourier & temps discret F,(p) de la suite f,(n) écrit: Fels) = Fe flpertem = SS gonryetencowsit 2.9 Transformée de Fourier matricielle On considere espace F = R de dimension finie NV et une base orthonormal (¢9,€1,---s€x-1} de E. On considére 'endomorphisme unitaire U' de Ue; = e541, pour J € (0. Ven =e U est appelé Iendomorphisme de décalage. Exercice 2.9.1 1. Montrer que UN = Iy. En déduire que les valeurs propres de U sont nécessairement dans Vensemble des racines N-igmes de Unité. ny f(0exp(—pe) est imégrable et si2'| > 2, alors la fonction t > f(t) exp(—p't) 3 CHAPITRE 3. TRANSFORMEE DE LAPLACE 34 Démonstration. On a |r!) > x x! > o> =a", alorse! > —2', lf exp(—p't)| = [F (| exp(—2't) < |f()| exp(—xt) alors [istren-xae< [ ojer(-2t <0 Abscisse de sommabilité Définition 31.2 Sif & L*, le nombre réel a=inf{eR / f(exp(-r) €LR*)) est appelé V'abscisse de sommabilité de f. Autrement dit axintfeeR/ fio) on( at)dt < co} Exemple 3.12 1. Si f est a support compact (fermé borné de R*), alors Vabscisse de som- ‘mabilité de F vaut —o0 ; en effet [ toeo-ena= [, ploveaidt a} ot = = 0+ iy par: £5 = f so,eso(-s0 Autrement dit £f:{2€C|Re(2) > a} C, mf I(t) exp(—2t)dt. Exemple 3.13 f(0) alors ta transformée de Laplace de 1 est (en(2)= [° ew(-=pae= 4 sur le demi-plan {2 € © | Re(=) > 0} 3.1.2 Caractérisation de la transformée de Laplace On calcul ta transformée de Fourier dela fonction t+ g(t) = /(#)exp(-2t) et on obtint ae = ftdes(-ainenar = f seso( (e+ Binet = (EANa +2ing) GD) La relation entre la transformée de Fourier et la transformée de Laplace justfie 'injectivité de la transformée de Laplace & partir de celle de la transformée de Fourier Ce résultat a une grande portée pratique puisqu’il jusifie la détermination d'une fonction par transformée de Laplace. ‘Théoréme 3.1.1 (de caractérisation) Soient f et g deux fonctions de L* d‘abscisse de sommabilité repectives a et b, Soit © > sup(a,b), alors si WER, (Cf\(e+iy) = (Ca)(e + iy), on a f = g presque partout, Démonstration, D'apres (3.1) ety = 276 on a [Hoeso-(e + aingynar= [a(t ex0(—(e-+ Bing 0a or de linjectivité de la transformé de Fourier on déduit /(#) exp(—at) = g(t) exp(—st) pour presque tout t ce qui permet de conclure o 3.1.3. Holomorphie ‘Théoréme 3.1.2 Soit f une fonction de L* d'abscisse de sommabilité a : i) Liabscisse de sommabilité de la fonction t < BY + (1) F(t) esta. ii) (Lf) est une fonction holomonphe sur le demi-plan {= € C / Re(z) > a} et (enem(e) = [oor exp(—st)dt CHAPITRE 3. TRANSFORMEE DE LAPLACE 36 Démonstration, i) Mest clair que si teRt > (-1)"s(Hexp(-at) st intégrable alors il en est de méme de te Rt + f(Hexp(—xt), Réciproquement, soit > a; remarquons alors que (-t)" £(@)exp(-at) = 0 (co exp(- ct comme 42 > a, ees fonctions sont intégrables, Ainsi a est 'abscisse de sommabiié de te Rt (-t)" s(t). iy) Ona pardéintion Cente) = [ NOexo(-aae Les redo en» dela Fonction somsl sign some wont teRt + (-t)"F(¢)exp(-2t). Soit- posit aritrairement petit, sur le demi-plan atiy/r>ateh, ona |(—#)" F(t) exp(—2t)| < |(—#)" f(t) exp(—(a + €)t)| et a(t) = (-t)" F(t) exp(—(a + ¢}t)| € LR), (On vérifie les hypotheses du théoréme de dérivation sous le signe somme et on obtient ainsi Pégalité 4 démontrer ra = (eMC) = fo" AO exp(—a; Lf est bien holomorphe sur le demi-plan de sommabilité de f 3.1.4 Propriété élémentaires les propriétés suivantes sont dun usage constant en calacul technique, Elles Font appel & des connaissances élémentaires d’intégration, Propriété 3.1.1. Soit f une fonction de L* d'abscisse de sommabilité a et soiot k un réel positi. On pose g(t) = f(kt), alors Vabscisse de sommabilité de g est ka et i): Démonstration. une simple intégration par changement de variable montre le résulta. a este) = per ( CHAPITRE 3. TRANSFORMEE DE LAPLACE 37 Propriété 3.1.2 Soit f une fonction de L* d'abscisse de sommabilité a et soiot k un réel posit. On pose g(t) = F(t — k), alors Vabscisse de sommabilité de g esta et: Lal) = exp(—ke)Ef (2) Démonstration. une simple intégration par changement de variable montre le résultat. o Propriété 3.1.3 Soit f une fonction de L* dérivable dont la dérivée est dans L* f= 0%) + [ Foae (Lf')(2) = 2£f (2) — f(0"). Si f est n fois dérivable et toutes ses dérivées sont dans L* alors "CF (2)- 2 (LF )(2) mkt p18) (9+), Démonstration. Laisser pour exercice. a 3.2 Fonction de transfert et traitement de signal 1, On appelle Ia fonetion de Heaviside la fonction w définie sur & par 1, si #20, w= {0S Seon 2. On appelle la mesure de Dirae sur R en ry une mesure notée 5,, telle que [sob = F(z0). 3. Lattransformée de Laplace de 6, est : £5,(2) = f exp 2) dby(2) = exp(— ‘Transformée de Laplace d’une convolution Soit fet y deux fonctions intégrables alors Lif +9) L(/)LI9). Fonction de transfert inversion dun opérateur différetiel& coefficient constant est plus facile & caleuler sur les images de Laplace que sur les fonctions originale equation différentielle ")-+1y.-1 f°" +...-bay' ++aof = g donne en image de Laplace: Hanae") +... + are + ao)LF (2) = Lole) Dot 1 Fayette ay Lie) L4(2). La fonction (2) = + par I'équation différenticlle, ‘S‘appelle la fonetion de transfert du systéme géré

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