You are on page 1of 46

RAPPORT DE

STAGE
Direction des paysages urbains et des espaces publics

2019-2020
BUREAU DES MARCHÉS PUBLICS.
DIVISION ESPACES VERTS.
L’exécution des marchés de travaux : Problèmes rencontrés et perspectives.

MINISTERE DE L’URBANISME DU
LOGEMENT ET DE L’HYGIENE
PUBLIQUE.

République du Sénégal

Un peuple, un but, une foi.

DIRECTION DES PAYSAGES URBAINS ET DES ESPACES


PUBLICS

Rapport de stage.
Sujet : L’exécution des marchés de
travaux : Problèmes rencontrés et
perspectives.

Présenté par : Papa Issa Biram Faye

Supervision : Madame Kébé

Décembre 2019 à Mars 2020

1
L’exécution des marchés de travaux : Problèmes rencontrés et perspectives.

Remerciements
Avant tout développement sur cette expérience professionnelle, il apparait opportun de
commencer ce rapport par des remerciements à l’endroit de ceux qui m’ont beaucoup appris
au cours de ce stage et ont eu la gentillesse de rendre ces moments profitables.

Mes vifs remerciements à Monsieur le Directeur de la DPUEP pour sa bienveillance à mon


égard et aussi à Monsieur Hamet Ba qui a guidé mes premiers jours de stage en me faisant
visiter l’immensité de cette direction.

Je remerciement également Madame Kébé, ma responsable de stage pour sa gratitude et sa


pédagogie qui ont permis à ce travail d’aboutir. La liberté qu’elle m’a accordée dans la
documentation a beaucoup contribuée à affirmer mon autonomie de travail.

Je tiens aussi remercier tout le personnel de la Direction des paysages Urbains et des Espaces
publics pour leur disponibilité lors des entretiens qu’ils m’ont accordés, leur sympathie et
pour l’ambiance amicale qui règne dans la direction.

2
L’exécution des marchés de travaux : Problèmes rencontrés et perspectives.

SOMMAIRE :

Introduction :

Première partie : Présentation, historique, Évolution et missions de la DPUEP.

I. Présentation de la Direction des Paysages Urbains et des Espaces Publics


A. Historique et Évolution
B. Missions
1. Les projets réalisés
2. Les projets en cours de réalisation
II. Organigramme de la Direction Paysages Urbains et des Espaces Publics
A. Le Bureau d’étude et de conception
1. Phase d’état des lieux.
2. Phase de conception.
B. Le Bureau de marchés publics
1. Le cahier des clauses techniques.
2. Les Garanties d’exécution.

Deuxième partie : Contexte d’étude et Analyse du problème.

III. Les problèmes rencontrés dans l’exécution des marchés de travaux :


A. Les causes probables imputables aux attributaires de marchés.
1. La sous-évaluation du coût des travaux
2. L’entorse au principe de conformité aux cahiers des charges
B. Les causes probables imputables aux autorités contractantes.
1. L’absence de veille sur les documents administratifs et financiers.
2. L’absence de suivi technique dans les chantiers.

Troisième partie : Recommandations.

IV. Les perspectives d’optimisation dans l’exécution des marchés de travaux.


A. Le renforcement du pouvoir des chefs de projet.
B. Sanctionner plus lourdement les dépassements de délais.
Conclusion générale.
Bilan du stage.
Concepts et mots clés.
Références bibliographiques.
Annexes.

3
L’exécution des marchés de travaux : Problèmes rencontrés et perspectives.

Introduction :
Après toute détermination de ses besoins au cours de l’année budgétaire l’autorité
contractante se doit de déposer son plan de passation des marchés au niveau de la Direction
centrale des marchés publics pour avis de cette dernière conformément aux dispositions du
code des marchés publics.

Ma période de stage coïncidant avec cette période d’attente d’éventuelles objections ou non
de la DCMP, je décidai ainsi de passer en revue des marchés déjà attribués par la DPUEP en
me focalisant sur les procédures de passations utilisées mais aussi sur leurs niveaux
d’exécution.

Le constat fut celui-ci, d’une part sur le choix des procédures passations utilisées, les
demandes de renseignements et de prix (DRP) l’emportent sur les autres modes de passations
en raison des spécificités des besoins de la direction mais aussi par le respect des seuils
imposés par l’autorité de régulation. D’autre part sur le niveau de réalisation des marchés de
travaux, certains devraient durer au moins six à huit mois en termes de délais d’exécution
mais ne sont toujours pas livrées en atteste les multiples réunions de partage sur l’état
d’avancement des chantiers organisées par la Direction.

Dès lors, la thématique de mon rapport stage s’inscrit dans ce contexte d’exécution des
marchés de travaux.

En effet, la DPUEP, en tant que maitre d’ouvrage a pour objectif majeur de répondre à la
demande sociale en termes d’aménagement d’espaces verts de détente et de loisir pour les
populations urbaines.

Cependant, ces projets une fois conçus et attribués, les entreprises sélectionnées ont du mal à
respecter leurs engagements en termes de délais d’exécution ce qui peut avoir des impacts sur
les coûts et sur la qualité des ouvrages.

Cette étude prendra comme marchés références, ceux de la place de l’indépendance de la


commune Bakel et la place des tirailleurs de Dakar pour voir de manière générale et si
possible de manière particulière les problèmes notés dans l’exécution des marchés de travaux
pour en identifier les causes de non-respect des délais de réalisation et envisager des
perspectives d’optimisation dans la réalisation des projets afin de crédibiliser la Direction vis-
à-vis de l’État d’où elle tire toute ses potentialités mais aussi vis-à-vis des collectivités locales
qui sont les futures bénéficiaires de ces projets une fois achevés.

Ce rapport se déclinera en trois grandes parties. En premier lieu la présentation, l’évolution et


les missions de la direction ensuite le contexte d’étude et l’analyse du problématique que
soulève ce rapport enfin les recommandations pour remédier à ces dépassements de délais.

4
L’exécution des marchés de travaux : Problèmes rencontrés et perspectives.

Première partie :
Présentation,
historique,
évolution,
organigramme et
missions de la
DPUEP.

5
L’exécution des marchés de travaux : Problèmes rencontrés et perspectives.

I. Présentation de la Direction des Paysages Urbains et


des Espaces Publics :
A. Historique et Évolution :

Dans un document intitulé « Rapport portant sur les activités de la DPUEP » que m’avait
donné en consultation Mr Hamet Ba au début de mon stage.
Il y est mentionné que la Direction a connu des ancrages institutionnels différents et des
changements de dénomination.
En effet, elle a été créée en 1948 sous le nom de Section des Parcs et Jardins du Service
temporaire d’Aménagement du Grand Dakar (STAGD), ce service est devenu
successivement : Subdivision des Parcs et Jardins de l’Arrondissement des Travaux Publics
du Cap-Vert et Service national des Parcs et Jardins avant d’être élevé au rang de direction
nationale en 1975 sous l’appellation de Direction des Espaces verts urbains (DEVU).

En 2004, la notion de paysage a été intégrée, modifiant ainsi son appellation en Direction du
Paysage et des Espaces verts urbains (D.P.E.V.U). Ce changement d'appellation devrait
prendre en compte le cadre tridimensionnel et sensible de l'espace, mais aussi l'échelle des
grands ensembles paysagers.
La dernière mutation intervenue en 2019, fait d’elle désormais la Direction des paysages
urbains et des Espaces publics, elle est située derrière le Centre de formation professionnel
horticole de Cambérène, entre le marché Gueule Tapée et la commune de Golf Nord.

B. Mission :
La DPUEP est chargée de la mise en œuvre de la politique de l’État en matière d’amélioration
du cadre de vie, en partenariat avec les Collectivités locales, par l’accroissement de l’offre de
services urbains, la création d’emplois et l’amélioration de la qualité environnementale dans
le cadre d’un dialogue citoyen inclusif et porteur de développement urbain durable.

L’exercice de ses missions devant se faire ainsi sans préjudice des compétences transférées
aux collectivités locales.
De manière spécifique, en application des dispositions de l’article 12 du décret n° 2004-84 du 23
janvier 2004, la Direction du Paysage et des Espaces verts urbains a pour mission :

En matière de paysage urbains, :


- Les études, la programmation, l’exécution et le suivi des opérations d’aménagement
des paysages et des espaces verts urbains ;
- Le contrôle de la prise en compte des besoins en espaces de loisirs, de détente et de
jeux dans les plans d’urbanisme ;
- L’entretien des espaces verts des palais nationaux, des abords des immeubles de
l’État, des périmètres végétaux urbains et des lieux de culte classés ;

6
L’exécution des marchés de travaux : Problèmes rencontrés et perspectives.

- La création, l’exploitation et la promotion de pépinières ornementales ;


- La participation à l’élaboration des plans d’aménagements urbains ;
- L’assistance aux collectivités locales pour la création, l’organisation et
l’équipement des espaces de loisirs, de détente et de jeux ;
- La recherche dans les domaines de l’art des jardins et de l’utilisation des végétaux,
des matériaux et du mobilier urbain ;
- L’exécution ou le contrôle technique des travaux neufs d’aménagement des espaces
verts des palais nationaux, des logements de fonction des membres du
Gouvernement, des rues et avenues à la charge de l’État ;
- La prise de mesures conservatoires pour les espaces réservés aux équipements
verts ;
- La mise en valeur des paysages des sites naturels en milieu urbain.

Dans le domaine des espaces verts urbains, elle est chargée entre autres :

- Des études, de la programmation, de l'exécution et du suivi des opérations


d'aménagement des paysages et des espaces verts urbains ;
- Du contrôle de la prise en compte des besoins en espaces de loisirs, de détente et de
jeux dans les plans d'urbanisme ;
- De l'entretien des espaces verts des palais nationaux, des abords des immeubles de
l'État, des périmètres végétaux urbains et des lieux de culte classés ;
- De la création, l'exploitation et la promotion de pépinières ornementales ;
- De la participation à l'élaboration des plans d'aménagements urbains ;
- De l'assistance aux collectivités locales pour la création, l'organisation et l'équipement
des espaces de loisirs, de détente et de jeux ;
- De la recherche dans les domaines de l'art des jardins, des végétaux, des matériaux et
du mobilier urbain :
- De l'exécution ou le contrôle technique des travaux neufs d'aménagement des espaces
verts des palais nationaux, des logements de fonction des membres du gouvernement,
des rues et avenues à la charge de l'État ;
- De la prise de mesures conservatoires pour les espaces réservés aux équipements verts
;
- De la mise en valeur des paysages des sites naturels en milieu urbain.

En outre, la DPUEP est aussi chargée de l’entretien des Palais nationaux et Hôtels de
fonction :

- Le Palais présidentiel à Dakar ;


- La Résidence annexe de Popenguine ;
- Le Petit palais ;
- La Résidence Pasteur ;
- Le jardin de la Primature et annexe ;

7
L’exécution des marchés de travaux : Problèmes rencontrés et perspectives.

- La Résidence du Président Senghor.

Animée de ces missions, la Direction a entrepris beaucoup de projets d’aménagement dans le


but de mettre en œuvre la politique de l’État en matière d’amélioration du cadre de vie. Les
uns sont déjà réalisés d’autres sont en cours de réalisation.

1. Les projets réalisés :


De 2012 à nos jours, la DPUEP a réalisé les projets ci-après :

 Axe d’entrée de la Ville de Saint-Louis (Tronçon Hôtel Coumba Bang- Pont


Faidherbe) ;
 Berges du Fleuve à Dagana ;
 Berges du Fleuve à Saint-Louis (Pont A. Malick GAYE –Ancienne Prison) ;
 Case des tout-petits à Ouakam ;
 Abords du Lac de Hann Maristes ;
 Travaux de réhabilitation et de rénovation d'un jardin public à Yoff (BCEAO)
 Jardins Cité URBANISME-PYROTECHNIE ;
 Travaux de réfection de bâtiment à usage de bureaux ;
 Travaux de construction de bâtiment administratif à usage de salle d'archives et de
bureau pour la DCVEVU ;
 Travaux d'aménagement post-hivernal du parc paysager de Cambérène-Centre de
Formation Horticole (CFPH) ;
 Travaux d'engazonnement dans le Parc paysager de Cambérène ;
 Travaux d'équipement des espaces de loisir du Parc paysager de Cambérène.
 Travaux de pavage de l'Entrée de la DCVEVU, des abords, de l'esplanade d'entrée du
Parc paysager et des allées de liaison)
 Travaux d'aménagement paysager de la devanture du MRUHCV
 Travaux d'entretien des aménagements paysagers de la Voie de Dégagement Nord
(VDN)
 Travaux d'aménagement paysager : Square Van Vollenhoven, Jardins publics à
Colobane et Thiaroye AZUR
 Travaux de réhabilitation et de maintenance de jardins à Kaolack (Préfecture, Conseil
départemental, Hôtel de Ville et 3 jardins publics sur la RN1)
 Travaux d'aménagement paysager de l'esplanade de la Mosquée de Tivaouane
 Travaux de réhabilitation, de maintenance de jardins de palais nationaux
(Gouvernance, Préfecture, Place SOWETO et Place des Tirailleurs)
 Aménagement paysager de jardin de la Gouvernance de Ziguinchor
8
L’exécution des marchés de travaux : Problèmes rencontrés et perspectives.

 Travaux de plantation dans les Communes de Guédiawaye et Sicap Mbao :


 Travaux d'entretien des aménagements paysagers des jardins HLM 1 ;
 Travaux d'aménagement paysager dans les établissements scolaires de Diamaguene,
SICAP Mbao, Thiaroye/mer, Pikine, Guédiawaye et Parcelles assainies.

2. Les projets en cours de réalisation :


 Projetd’aménagement paysager des Allées Serigne Saliou MBACKE à
GUEDIAWAYE ;
 Projet d’aménagement paysager de l'Entrée de Pikine : Rond-Point Lobatt Fall - Rond-
Point Seven up de la RN1 ; Pont marché central - Station Shell, Trois lettres de mise
en demeure ont été transmises à l’entrepreneur. La dernière lettre de mise en demeure
date du 10 janvier 2018.
 Projet d’aménagement paysager complémentaire sur le grand ilot directionnel de
l’Échangeur de la Patte d’Oie ;
 Projetd’aménagement paysager des abords du stade AMADOU BARRY de
GUEDIAWAYE ;
 Projet d’aménagement paysager de la place de l’Indépendance de BAKEL ;
 Projet d’aménagement paysager de l’Entrée de la Commune de KHOMBOLE ;
 Projet d’aménagement paysager des Allées Cheikh Sidaty AÏDARA – GRAND-
DAKAR, dossier en cours d’immatriculation, en instance de démarrage ;
 Projet d’aménagement paysager de la place des TIRAILEURS, en attente d’existence
de fonds ;
 Projet d’aménagement paysager de jardins publics à KAOLACK (Bongré et
Kasenack) : Relance de la demande d’annulation de la procédure relative aux délais
d’évaluations dépassant les délais requis conforment au code des marchés publics.
Laquelle demande a été transmise à la CPM en date du 22 janvier 2018. Le dossier est
transmis à la DCMP pour avis.
 Projet d’aménagement paysager du boulevard Maurice GUEYE à RUFISQUE : Le
marché est annulé du fait de la disparition de l’objet. Le site du projet sera impacté par
les travaux du TER et de PROMOVILLES La proposition d’annulation du marché est
en cours.
 Travaux d'entretien des aménagements paysagers de la VDN et de la Place de la
Nation ;
 Travaux d'électrification urbaine intelligente d'espaces publics : attente de transfert des
crédits dans le compte du PSVVE ;
 Travaux d'aménagement et d'équipement d'aires de jeux pour enfants : Attente de
transfert des crédits dans le compte du PSVVE.

9
L’exécution des marchés de travaux : Problèmes rencontrés et perspectives.

II. Organigramme de la Direction des Paysages Urbains


et des Espaces Publics :
Dresser l’organigramme de la direction n’a pas été une tâche facile dans la mesure ou une
série de changements a été opérée en son sein depuis sa création.

En dehors du Directeur, du secrétariat, du service de l’administration et de l’équipement


mais aussi du service de la documentation, théoriquement, elle est composée de 2
divisions selon l’arrêté portant organisation de la DPUEP :

- La division du paysage urbain ;


- La division des espaces verts urbains ;
Chacune des divisions comprenant des bureaux avec des missions bien définies.
1°) La division paysage urbains comprend :
 Bureau des études prospective de l’analyse et de la programmation qui a pour
mission
- L’élaboration des programmes d’études sur la préservation et la valorisation
des paysages ;
- L’élaboration des études diagnostiques et conceptuelles des projets
d’aménagement paysager ;
- L’élaboration des levés de reconnaissances de sites et d’état des lieux ;
- La gestion de la documentation technique et cartographique.
 Bureau de l’aménagement de la conservation et de la valorisation des paysages
urbains qui a pour mission
- Le suivi et le contrôle de l’exécution des travaux d’aménagement ;
- L’évaluation de l’état de conservation des sites naturels urbains.
2°) La division des espaces verts urbains comprend :
 Bureau d’assistance aux collectivités locales a pour mission
- La coordination interne de l’assistance aux collectivités locales ;
- La programmation et le suivi des actions ;
- Le suivi de l’entretien des palais nationaux et hôtels de fonction, de parcs et jardins
du ressort de l’État.

 Bureau des études conceptuelles de l’aménagement et des marchés a pour mission


- L’élaboration des dossiers de conception et d’exécution des projets d’espaces verts ;
- Le suivi et le contrôle de l’exécution des projets d’aménagement ;
- La gestion de la documentation et des archives techniques
- Préparer les dossiers d’appel d’offres, l’attribution jusqu’à l’exécution finale des
marchés
Même si toutes ses divisions se valent par leur importance dans la direction, nous procéderons
par sélection dans celle-ci afin de mieux cerner notre sujet.
Ainsi, en tant qu’instance faîtière, le Directeur joue un rôle important en ce qui concerne les
projets d’aménagement. C’est un agent détaché d’un Ministère et chargé de la gestion des
ressources des projets. Il cumule en même temps les fonctions de Directeur et de
coordonnateur de projets.

10
L’exécution des marchés de travaux : Problèmes rencontrés et perspectives.

En raison des marchés de travaux dont il est question dans ce rapport, nous nous attarderons
sur deux bureaux de cet organigramme à savoir le bureau des études conceptuelles et le
bureau des marchés publics.

A. Le bureau des études et de conception :

Lorsqu’une demande d’aménagement est formulée par les populations ou une collectivité
territoriale, celle-ci est adressée à la DPUEP ou au Ministère de l’Urbanisme, du Logement et
de l’Hygiène Publique. Après arbitrage et validation par l’autorité concernée, la DPUEP à
travers ce bureau constitué en partie d’agents formés en génie civil procède à l’étude, la
conception, la réalisation du projet et le transfert de l’ouvrage à la collectivité territoriale
bénéficiaire ou directement aux populations qui en avaient exprimé la demande. Leurs rôles
se déclinent deux phases :

1°) La phase d’état des lieux :


La description de cette première phase est en partie une restitution d’entretien accordé par les
membres dudit bureau. En effet, elle commence par la localisation du site et de son
environnement, suivie de l’analyse des facteurs internes et externes.
 Facteurs internes et externes
 Facteurs internes : facteurs humains (routes, panneaux, infrastructures, etc.).
 Facteurs externes : facteurs naturels (climat, vents, précipitations, etc.).
 Synthèse (synthétiser ces éléments)
 État des lieux :
 Grille d’analyse paysagère (interroger nos cinq (o5) sens)
 Tableau présentant les atouts et contraintes du site
 Synthèse (conclusion des synthèses).

La seconde tâche consiste à réaliser les levés topographiques, suivies d’une enquête sur le
terrain pour une analyse pertinente de la demande et l’identification des besoins réels des
bénéficiaires potentiels.

2°) La phase de conception :


Elle consiste à faire une esquisse de projet à soumettre aux différentes parties prenantes pour
requérir leurs avis et corrections éventuelles avant de faire un plan de réalisation et
établissement d’un devis qui servira à estimer le coût total des travaux à inscrire dans le plan
de passation des marchés à la rubrique « Montant du marché ».

B. Le bureau des marchés publics :


C’est dans ce bureau des marchés publics en question que s’est déroulé mon stage sous la
supervision de Madame Kébé, la chargée des marchés publics.

Le rôle de ce bureau consiste une fois que son plan de passation des marchés publics
approuvé par la direction centrale des marchés publics à lancer les avis généraux de passation

11
L’exécution des marchés de travaux : Problèmes rencontrés et perspectives.

des marchés, à préparer les dossiers d’appel d’offres et à suivre toute la procédure
d’attribution.

De manière générale, les objectifs attendus de ce bureau en ce qui concerne les marchés
publics quel qu’en soit sa nature (travaux, fournitures, services ou prestation intellectuelle)
sont :

 Maitrise des notions essentielles dans les commandes publiques.


 Connaissance des règles de la commande publique.
 Respecter les règles de procédures de sélection des candidats et choix des offres.
 Savoir préparer, passer et exécuter des marchés publics.
 Savoir choisir la procédure adaptée à son achat.
 Identifier clairement les éléments constitutifs des marchés tels que par exemple :
- Le choix du marché : marché unique ou allotissement.
- Le type : à bon de commande, à tranche conditionnelle.
- Le prix : définitif, provisoire puis ferme et révisable.
- Et enfin la durée du marché.
 Maitriser le processus de passation des marchés : Déterminer les besoins et des
services, choix des procédures et l’établissement des pièces constitutives, déroulement
de la procédure et sélection des candidats, analyse et évaluation des offres, désignation
des attributaires, l’information aux candidats.
 Maitriser le suivi de l’exécution des marchés : Suivi administratif et financier (gestion
des avances, acomptes, règlement des décomptes, gestion des garanties, sous-traitance,
modification, le suivi de l’exécution technique et la clôture du marché

Dans les marchés témoins cités dans ce rapport de stage à savoir les projets d’aménagement
de la place de l’indépendance de Bakel et la place des tirailleurs sénégalais de Dakar.

Nous prendrons en compte dans le dossier d’appel d’offre (DAO) à réaliser par le bureau des
marchés publics, deux éléments capitaux à la bonne réalisation des travaux dans les délais
impartis à savoir le cahier des clauses techniques précisément sur le cahier des charges mais
aussi les garanties de bonne d’exécution.

1. Le cahier des clauses techniques :


Dans le dossier d’appel d’offre préparé par le bureau des marchés publics, les spécifications
techniques figurent dans le Cahier des Clauses Techniques (CCT) ainsi que le descriptif des
travaux, ils font partie intégrante des pièces contractuelles. Ils ont pour objet de faire
connaître les travaux et tout corps d’état à exécuter en vue de l’aménagement paysager
d’espaces publics dans les communes retenues.
Il est formellement spécifié que le devis descriptif est énumératif et non limitatif. Il énumère
les ouvrages finis et non les ouvrages préparatoires ou les diverses sujétions indispensables
pour mener l’exécution à bonne fin.

12
L’exécution des marchés de travaux : Problèmes rencontrés et perspectives.

L’attributaire doit signaler à l’Ingénieur, les erreurs ou omissions qu’il pourra constater, il
devra à cet effet, vérifier toutes les côtes avant le commencement des travaux.

L’intérêt du cahier des clauses techniques est de clarifier dès le départ les attentes du maitre
d’œuvre et du maitre d’ouvrage délégué qu’est la DPUEP et d’établir un langage commun
susceptible de faciliter la communication et la contractualisation entre les différentes parties
prenantes du projet. En outre, il permet à l’entrepreneur d’apprécier objectivement sa capacité
à réaliser ou non le projet dont il est question.

Dans notre premier marché de la place de l’indépendance de la commune de Bakel les


rubriques que l’on pouvait retenir du cahier des clauses techniques étaient en l’espèce, l’objet
du marché qui portait sur les travaux d’aménagement paysager d’espaces publics. Il
s’agissait d’un marché unique divisé en deux lots l’autre étant celui de Khombole.

Les travaux comprenaient :


- Nettoyage, désencombrement ;
- Implantation et Terrassement ;
- Pose de bordures ;
- Dallage ;
- Mur-grille de clôture ;
- Équipements urbains ;
- Plantations ;
- Éclairage ;
- Adduction d’eau, etc.
La situation était la suivante, les travaux devraient être réalisés pour le lot 1 dans la Commune
de Bakel sur une superficie de 12 000 m² et pour une durée des travaux fixée à six mois
(voir annexe 1), les entrepreneurs candidats soumissionnaires étant invités à visiter le site
pour pourvoir apprécier sur place l’état des lieux.
Pour les spécifications techniques du projet d’aménagement de la place des tirailleurs (voir
annexe 2)

2. Les Garanties de bonne d’exécution :


En dehors de la garantie de soumission pour être admis aux appels d’offres. Le code des
marchés publics a mis à la disposition des autorités contractantes de nombreuses voies de
droit prévus par les textes nationaux et communautaires à prévoir dans les cahiers de charges
afin de leur permettre de protéger l’intérêt général mais aussi pour se prémunir contre les
risques d’inexécution contractuelle découlant de l’attributaire d’un marché public. Parmi ces
garanties existantes on peut citer la garantie de bonne exécution, la retenue de garantie et
le cautionnement.

Aux termes de l’article 115 alinéa 4 du CMP, les cahiers des charges doivent préciser le
régime des garanties qui seront exigés des candidats et des titulaires du marché et l'article 117
alinéa 3, précise que les candidats des marchés publics doivent fournir des garanties émanant

13
L’exécution des marchés de travaux : Problèmes rencontrés et perspectives.

d'organismes financiers ayant reçu l'agrément du Ministre chargé des finances ou ayant un
correspondant local ayant reçu ledit agrément.

L’idée de se prémunir des risques d’inexécution est tellement une exigence pour le législateur
qu’elle a selon l’article 120 du CMP demandé aux autorités contractantes de prévoir s’il y a
lieu d’autres garanties qui peuvent être demandées aux titulaires du marché pour l’exécution
d’un engagement particulier.

14
L’exécution des marchés de travaux : Problèmes rencontrés et perspectives.

Deuxième partie :
Problématique et
Analyse critique.

15
L’exécution des marchés de travaux : Problèmes rencontrés et perspectives.

III. Les problèmes rencontrés dans l’exécution des


marchés de travaux :
Après toutes les formalités requises, l’exécution d’un marché public débute par l’ordre de
commencer les prestations délivrées par l’autorité contractante au candidat ayant remporté le
marché. Elle consiste donc à la réalisation effective de la prestation objet du marché par le
titulaire dans le respect des clauses contractuelles telles que stipulées dans les cahiers de
charges.
Mais comment expliquer dans le cadre de sa mission de mise en œuvre de la politique de
l’État en matière d’amélioration du cadre de vie en partenariat avec les collectivités locales
par l’accroissement de l’offre de services urbains de proximité et l’amélioration de la qualité
environnement qu’il puisse y avoir de telles lenteurs dans l’exécution de ces travaux ?
Nous tenterons d’en connaitre les causes probables à travers une analyse critique des
pratiques procédurales de passation des marchés publics des autorités contractantes mais aussi
sociologique de ce phénomène de non-respect des délais d’exécution.
A. Les causes probables imputables aux attributaires :

Le non-respect des délais d’exécution est devenu un phénomène tellement récurrent que
certains ont pu affirmer qu’il est devenu non plus une exception mais la règle.
En effet, en guise d’exemple nous pouvons citer le projet d’aménagement paysager de
l'Entrée de Pikine : Rond-Point Lobatt Fall - Rond-Point Seven up de la RN1 ; Pont marché
central - Station Shell ; Ces travaux sont à l’arrêt depuis belle lurette alors même que
l’entrepreneur a empoché une avance.
Trois lettres de mise en demeure ont été transmises à ce dernier. La dernière lettre de mise en
demeure date du 10 janvier 2018.

Les raisons souvent invoquées par les maitres d’œuvre pour justifier ces dépassements de
délais sont :
o La mise à disposition tardive de l’avance de démarrage des travaux.
o Les lenteurs des décomptes qui impactent sur le paiement des ouvriers.
o Les événements imprévus dans le déroulement des travaux.
À côté de ces justifications, il y a deux éléments contractuels négligés par les maitres d’œuvre
dans les marchés de travaux à savoir l’évaluation du coût des travaux pendant la présentation
de l’offre et la conformité aux cahiers des charges dans la réalisation qui impactent sur une
bonne exécution dans les délais impartis.
1. La sous-évaluation des coûts des travaux :
La sous-évaluation du coût des travaux est une conséquence d’un des critères de l’offre
dite « la moins disante » qui doit être retenue par les autorités contractantes même si des
critères de qualification sont exigés en plus de celle-ci.

16
L’exécution des marchés de travaux : Problèmes rencontrés et perspectives.

En effet, l’article 60 du code des marchés publics définit l’appel d’offre comme étant la
procédure par laquelle une autorité contractante attribue le marché sans négociation après
appel à la concurrence, au candidat qui remet l’offre conforme la moins disante, sur la base
de critères quantifiés en termes monétaires préalablement portés à la connaissance des
candidats, et qui réunit les critères de qualification également mentionnés dans le dossier
d’appel à la concurrence.
Cependant, les entreprises muent par le seul intérêt de se faire des bénéfices font délibérément
des offres sous-évaluées en proposant des prix assez bas pour être attributaire.
Le marché ainsi attribué, la stratégie consistera à user d’artifices pour bénéficier des avenants
dans le seul but de se rattraper alors même que les conditions prévues pour les avenants
énumérés par l’article 23 du CMP ne sont pas réunies.
Ces conditions sont la modification des clauses du marché initial, l’augmentation ou la
réduction de la masse des fournitures, des services ou travaux ensuite la réalisation de
fournitures, travaux ou services non prévus mais nécessaire à l’exécution de son objet et enfin
la prolongation ou la réduction du délai d’exécution.
Cette sous-évaluation peut outre mesure porter sur une réduction drastique du personnel qui
doit être engagé dans les travaux mais aussi sur la qualité les matériaux du chantier ce qui
impactera de facto sur la réalisation des ouvrages dans les délais impartis.
Cette dernière trouvaille des entrepreneurs pour se rattraper financièrement, poussent certains
à dire que "l’offre la moins disante n’est pas toujours le mieux disant".
2. L’entorse au principe de conformité aux cahiers des charges :
Les cahiers des charges, aux termes de l’article 12 du CMP, déterminent les conditions dans
lesquelles les marchés sont exécutés. Ils comprennent les documents généraux et les
particuliers.
Parmi ces documents, il y a les cahiers des clauses administratives générales (C.C.A.G) qui
sont des dispositions applicables à tous les marchés, les cahiers des clauses techniques
générales (C.C.T.G) fixant les conditions et spécifications techniques applicables à tous les
marché de même nature, les cahiers de prescriptions spéciales (C.P.S) fixant les clauses
propres à chaque marché, les cahiers des clauses administratives particulières (C.C.A.P)
établis en vue d’éventuelles modification, précision ou complément et enfin les cahiers des
clauses technique particulières (C.C.T.P) fixant les dispositions techniques nécessaires à
l’exécution du marché permettant à l’attributaire de suivre le déroulement et la bonne
exécution du marché.
Cependant, dans les faits, l’exécution des marchés révèle parfois des décalages considérables
entre les travaux effectués par l’attributaire et les caractéristiques techniques attendus et
prévus dans les documents du marché.
Une proportion considérable des attributaires de marchés, ne respecte pas les clauses
techniques contenues dans les dossiers d’appel d’offres ce qui permet de constater comme
dans un mémoire de fin d’étude présenté par Mr kaba Kamara de la DPUEP et qui avait pour
thème « La gestion des projets dans le secteur public : Exemple des projets d’aménagement
paysager de la direction du cadre de vie et des espaces verts » que 46% des entreprises
contre 54% ne respectent pas les clauses techniques.

17
L’exécution des marchés de travaux : Problèmes rencontrés et perspectives.

Repartition des entreprises selon le respect des clauses techniques


7,2
7
7
6,8
6,6
Effectif

6,4
6,2
6
6
5,8
5,6
5,4
Respect Non Respect

Figure1 : Répartition des entreprises selon le non-respect des clauses technique.1

Le constat qu’il en avait tiré sur ces données relatives au respect ou non des clauses
techniques était la suivante : Neuf entreprises sur dix ne respectaient pas les délais
d’exécution des marchés qui leur sont confiés.

Respect des delais d'execution


12 11

10

8
Effectif

2 1

0
Respect Non Respect

Figure 2 : Représentation des entreprises selon le respect des délais d’exécution 2.

Pire encore, pour un ouvrage dont la réalisation a été prévue pour 6 mois, il peut arriver que la
durée effective de réalisation dépasse 2 ans. C’est le cas des projets d’aménagement de la
place de l’indépendance de Bakel et celui de la place des tirailleurs de Dakar.
En effet, dans un entretien que m’a accordé le Vendredi 17 janvier 2020, Mme Lyssa
Mbengue de la DPUEP et qui en était désignée chef de projet, l’ordre de service de démarrage
les travaux de Bakel a été émis le 19 Avril 2017 pour une réception définitive aux alentours
de 2018 avant le transfert à la collectivité locale destinataire principale du projet mais le
constat est sans appel. L’entrepreneur peine à livrer le chantier, le jet d’eau pourtant prévu

1
Source figure 1 : Mémoire de fin d’étude de Mr kaba Kamara « Gestion des projets dans le secteur public :
exemple des projets d’aménagement paysager de la Direction du cadre de vie et des espaces verts »
2
Source figure 2 : Mémoire Mr Kaba Kamara
18
L’exécution des marchés de travaux : Problèmes rencontrés et perspectives.

dans le cahier des clauses techniques (voir fiche technique à l’annexe 3) peine à être livré
entrainant l’arrêt du chantier.
Autre chantier qui connait le même sort, la place des tirailleurs sénégalais, pour un ordre de
service émis en 2018.
Dans un premier temps l’autorité contractante a eu des problèmes de paiement avant que
l’attributaire ne peine lui aussi à terminer les travaux en raison du retard sur la livraison de la
stèle. Ces conséquences liées au non-respect des délais d’exécution constituent des contraintes
majeures dans la mise en œuvre des projets d’aménagement paysager en ce sens que des
dépenses supplémentaires non prévues dans le marché initial comme des frais de sécurisation
et d’entretien pour assurer l’intégrité des installations seront encore une nécessité.
B. Les causes probables imputables aux autorités contractantes :
Entre autres causes probables de non-respect des délais d’exécution des travaux cette fois ci
imputables aux autorités contractantes, le défaut de suivi et de contrôle dans l’exécution des
marchés pendant la procédure de passation des marchés et au moment des travaux.

En effet, selon les dispositions du Code des Marchés Publics, tout marché public doit faire
l’objet de supervision, de suivi et de surveillance dans son exécution administrative,
technique et financière.

Cependant, dans la partie administrative et financière avec les nouvelles technologies


informatiques on note une fraude à la documentation dans les garanties fournies par les
attributaires et qui mérite une vigilance de la part des autorités contractantes conjuguer parfois
à l’absence de contrôle dans les chantiers qui favorise le non-respect des cahiers de charges.

1. L’absence de veille sur les documents administratifs et financiers :

Cette partie est en effet une analyse constatée dans les passations des marchés publics donc
pas une spécificité liée aux marchés que traite ce rapport de stage. Cette clarification nous
permettant de considérer les marchés publics comme des engagements réciproques entre deux
parties contractantes. L’article 13 du CMP en recense les mentions obligatoires qui doivent y
figurer par exemple les garanties financières exigées et définies par le présent code attestant
que l’entrepreneur est capable de réaliser le marché à bonne date.

Dans le suivi administratif et financier que prône le CMP même s’il faut éviter les cumuls
exagérés de critères de qualification financière pour un marché donné notamment pour les
P.M.E qui peuvent faire l’objet de recours auprès du C.R.D. La veille sur les documents
relatifs aux critères financiers mérite une certaine rigueur car permettant d’apprécier si
l’entrepreneur est capable d’exécuter à temps le marché selon les garanties bancaires fournies.
Ces dernières sont :

 Chiffres d’affaires et bilans certifiés des trois (03) dernières années :


 Ils permettent à la Commission des Marchés d’apprécier le niveau de charge de
travail que le candidat est capable de supporter (annuellement), leur taux de

19
L’exécution des marchés de travaux : Problèmes rencontrés et perspectives.

progression ou de régression. Ils doivent être en cohérence avec les attestations


de service faits fournies par les candidats.
 Les bilans certifiés, parfois difficilement obtenus par certains candidats, posent
quelquefois des problèmes d’analyse et d’appréciation par les membres de la
Commission des Marchés.
 Garantie de soumission :
 Elle a pour vocation exclusive de garantir la validité de l’offre soumise et la
possibilité de sanctions pécuniaires à l’encontre de candidats voulant se désister
pendant la période d’engagement de la soumission.
 Elle est encadrée par le Code entre 1% et 3% du montant prévisionnel du
marché et s’exprime en valeur absolue.
 Attestation de capacité financière :
 Elle est délivrée par les organismes financiers sans aucun engagement de leur
part
 Elle ne donne que des indications sur le volume de transactions financières
notamment les montants des marchés domiciliés, par exemple, au niveau de
l’organisme financier concerné.
 Elle permet, toutefois, à l’autorité contractante de faire une corrélation et de
corroborer les informations liées aux bilans et aux chiffres d’affaires.
 Attestation de liquidités :
 Elle est délivrée par les banques pour justifier de la situation de trésorerie des
candidats.
 Elle permet à l’autorité contractante de juger de la capacité d’autofinancement
des candidats notamment en cas de retard de paiement dans les décomptes dus.
 Attestation d’engagement d’octroi de crédit bancaire :
 Elle est délivrée par les banques pour prouver que le candidat, en cas
d’attribution du marché en sa faveur, peut compter sur sa banque, pour le
financement de ses actifs circulants et de son besoin en fonds de roulement
(achats de matériaux, paiement des salaires, et.) en attendant le règlement des
comptes dus.
 Attestation de facilité de trésorerie
 Elle est délivrée par une banque pour justifier son acceptation de faire, par
exemple, des avances sur les décomptes en cours de règlement ou de services

20
L’exécution des marchés de travaux : Problèmes rencontrés et perspectives.

faits en cours de liquidation sur la base de justificatifs dûment signés et


approuvés par l’autorité contractante.
Cependant, on se rend compte généralement que des soumissionnaires dont les offres ont été
retenues ne présentent pas toujours les garanties et les cautionnements définitifs requis
conformément aux dispositions de l’article 117 alinéa 3 qui exige l’agrément d’institutions
financières reconnues par le ministère chargé des finances et souvent quand ils existent sont
faux.

En effet, certaines banques étant très exigeantes et pointilleuses, les soumissionnaires qui ne
peuvent pas obtenir ces garanties produisent délibérément de faux documents à l’appui de
leurs offres.

Cette propension à la fraude documentaire est en grande partie fait par les petites et moyennes
entreprises (PME) locales qui ne peuvent pas souvent mener convenablement à terme les
marchés qui leurs sont attribués. Ainsi lorsque les retards sur le marché se produiront
l’autorité contractante va apprendre à ses dépens la fraude sur les garanties et le temps de
vider le contentieux aura un impact considérable sur la réalisation à bonne date.

Cette fraude devrait non seulement remettre en cause les conditions d’attribution ainsi que
tous les documents nécessaires au démarrage des travaux mais ne peut être décelé que par un
contrôle accru des autorités contractantes sur les pièces contractuelles fournies par les
soumissionnaires.

2. L’absence de suivi technique dans les chantiers :

Le suivi technique que prône le CMP devrait motiver la désignation systématique de chefs de
projet par les autorités contractantes et chargés du contrôle et de la surveillance des chantiers.
Cependant, certaines autorités contractantes supervisent peu ou prou les marchés attribués et
sont donc dans l’incapacité de produire les documents liés à l’exécution des prestations,
(procès-verbaux de réception et de paiements, les factures, décomptes) y afférents. Ce manque
de procès-verbaux de rapport de chantier peut avoir des incidences sur l’effectivité des mises
en demeure qui ne pourront pas être automatiquement calculées et mandatées en cas de retard
sur la réalisation des travaux.

Dans nos marchés témoins, le suivi et le contrôle technique ont porté principalement selon la
cheffe de projet sur la conformité aux cahiers des charges et sur les défauts de qualité dans les
matériaux de chantier.

En effet, selon elle certains entrepreneurs peu scrupuleux et muent par les bénéfices qu’ils
veulent se faire dans le cadre des marchés attribués utilisent des matériaux de piètre qualité ce
qui a des conséquences sur les réalisations qui auront une durée de vie assez réduite.

21
L’exécution des marchés de travaux : Problèmes rencontrés et perspectives.

Troisième partie :
recommandations

22
L’exécution des marchés de travaux : Problèmes rencontrés et perspectives.

IV. Les perspectives d’optimisation dans l’exécution des


marchés de travaux :
La DPUEP a entre autres objectifs de mettre à la disposition de la population urbaine
d’espaces aménagés pour la détente et le loisir conformément aux délais impartis dans le
dossier d’appel d’offre et pour se faire elle doit mettre en œuvre une recommandation lancée
par l’ARMP aux autorités contractantes dans son rapport d’activité annuelle de 2017.
En effet, dans ce rapport, l’autorité de régulation avait demandée de « veiller au respect des
délais d’exécution par un suivi rigoureux des marchés par l’application systématique des
pénalités de retard pour une plus grande célérité dans les procédures d’exécution des
marchés publics. »
Ainsi, pour mettre en pratique celle-ci la direction devrait au même titre que d’autres autorités
contractantes dans les types de marchés en l’espèce renforcer le pouvoir des chefs de projet
mais aussi sanctionner plus lourdement les dépassements de délais.
A. Renforcer le pouvoir des chefs de projet dans le suivi et le
contrôle de l’exécution des travaux :

Délégués par la direction pour superviser les travaux et veiller à la conformité aux cahiers de
charges. Ils sont rarement écoutés par les entrepreneurs, en atteste la question posée par Mme
Lyssa Mbengue, cheffe du projet d’aménagement de la place de l’indépendance de Bakel, lors
d’un séminaire de trois jours qui s’est ouvert le jeudi 24 Aout 2017 à l’hôtel Royal de Saly et
qui avait entre autres thèmes : « les bonnes anticipations managériales dans le domaine
des procédures de passation des marchés mais aussi les conditions de réussite du système
de management des marchés public de la DCVEVU » devenue plus tard DPUEP.
En effet, la préoccupation du séminariste était de savoir le comportement à adopter face à un
entrepreneur qui ne respectait pas ses engagements dans l’exécution du contrat (Voir compte
rendu réunion à l’annexe 4).
A cette question, Mr SAMB de la Cellule de passation des marchés a bien voulu répondre en
appelant les chefs de projet à faire preuve d’une bonne maitrise de leur contrat, dans la mesure
où s’ils ne réceptionnent pas du matériel tel que prévu dans les spécifications techniques, leur
responsabilité serait engagée.

Face à cette impuissance ne devrait-on pas accroitre leur pouvoir en leur donnant la possibilité
de contrôler plus efficacement le travail des entrepreneurs et à accorder plus de considération
à leurs observations en leur donnant le pouvoir de sanctionner en cas de besoin.
En effet, dans les recommandations formulées lors de ces trois jours de séminaire de Saly
celle-ci y était en bonne place, l’idée étant d’amener les chefs de projets à mieux maitriser
leur contrat, de faire preuve de responsabilité, de professionnalisme et de fermeté dans la
conduite de leur chantier.

23
L’exécution des marchés de travaux : Problèmes rencontrés et perspectives.

B. Sanctionner plus lourdement les dépassements de délais :

En dehors des nombreuses voies et moyens prévues par le code des marchés publics qui ont
pour but pour les autorités contractantes de se prémunir contre les risques d’inexécution
contractuelle tels que le cautionnement, les retenues de garantie, la caution de restitution
d’avance mais aussi des dispositions de l'article 128 du CMP qui prévoient des sanctions
pécuniaires, coercitives ou résolutoires prévues par le code des obligations de l'administration
et les cahiers des charges comme la résiliation, ajournement, pénalité de retard et mise en
demeure.
Ne faudrait-il pas alors envisager d’autres types de peines dont la sévérité inciterait à exécuter
les marchés dans les délais impartis ?

En effet, le non-respect des délais d’exécution est devenu un phénomène à la mode. Lors du
séminaire de Saly précité, Mr Mohamed SAMB de la cellule de passation des marchés faisait
ainsi le constat en déclarant que c’est ce dernier qui est la principale cause des blocages au
niveau de la procédure de passation des marchés et pour éviter ces blocages il avait même
proposé d’avoir recours aux Accords-Cadres qui permettront de travailler avec des
entrepreneurs présélectionnés sur la base d’abord de critères techniques.

Au-delà des peines contractuelles prévues en cas de faute des attributaires, il pourrait être
envisagé d’exclure temporairement ou définitivement de toutes opérations de marchés publics
les attributaires qui auraient largement dépassé les délais au-delà d’un certain seuil sans raison
valable. Leur responsabilité pénale pouvant même être engagé si l’on se rend compte que
l’inexécution ne résulte pas de faits objectivement vérifiables mais plutôt de manœuvres qui
auraient pour but de se délier de ses obligations.

Ces sanctions pourraient paraitre excessives mais elles se justifieraient par l’environnement
fortement caractérisé par la défiance vis-à-vis des autorités mais aussi le laisser-aller difficile
à endiguer.

Conclusion générale :
La mise en œuvre d’une stratégie globale et cohérente destinée à accroitre l’offre de services
urbains de qualité de vie des Sénégalais passent par la mise en place d’un cadre propice à leur
épanouissement.
À travers ces deux programmes phares « Programme Spécial Villes Vertes pour l’emploi »
(PSVV) et « le Projet de Rénovation Urbaine- Villes Vertes à Haute Intensité de Main
d’œuvre » (PRO_HIMO), la DPUEP vise à atteindre ces objectifs.
Effet, face à la « bétonisation » à outrance de la capitale nationale et des capitales régionales,
au manque d’espaces verts vecteur de quiétude et d’oxygène avec l’atmosphère qui est de plus
en plus polluée avec le développement fulgurant de la civilisation de l’automobile.
Il urge de comprendre le fonctionnement de nos villes pour gérer et planifier leur
développement pour notre survie essentielle.

24
L’exécution des marchés de travaux : Problèmes rencontrés et perspectives.

C’est pour cela que la constitution sénégalaise garantie désormais le droit à un environnement
sain et l’amélioration du cadre vie constitue une priorité pour les plus hautes autorités de ce
pays.
Ainsi, un des piliers de cette mobilisation consiste à aménager des aires de repos et de détente
pour améliorer notre cadre de vie à travers les missions confiées à la DPUEP.
Cependant, celles-ci exigent une collaboration structurée et inclusive entre l’État, les
collectivités locales, les citoyens et le secteur privé chacun jouant sa partition sans fausse
note.
Pour l’État à travers ses autorités contractantes, veiller aux règles de passation des marchés
publics conformément aux recommandations de l’Autorité de Régulation des Marchés Publics
(ARMP) et du code des marchés publics lorsqu’elles sont saisies pour des projets
d’aménagement en mettant en avant les quatre principes de base de la passation des marchés :
la transparence des procédures, libre accès à la commande publique, égalité de
traitement des candidats et enfin l’économie et efficacité de la dépense.
En ce qui concerne les entrepreneurs qui ont en charge la réalisation de ces ouvrages leurs
responsabilités devraient être la livraison à bonne date et conformément aux cahiers des
charges pour ainsi conserver les acquis que leur a accorder la nouvelle réforme sur les
marchés publics à savoir la promotion du secteur privé et le développement des PME.
Enfin, pour les collectivités locales et les citoyens qui sont les futurs bénéficiaires de ces
réalisations une fois le transfert effectué, veiller à son utilisation de la meilleure des façons en
se l’appropriant.

25
L’exécution des marchés de travaux : Problèmes rencontrés et perspectives.

Bilan du stage :
Après la production web dans les studios de « Carrapide », la gestion des stocks et le
commercial à « Numéro Uno ». Il s’avère que cette expérience professionnelle dans le
domaine de mes études en Droit et précisément sur les marchés publics a été sous plusieurs
aspects riches en enseignement.

En effet, ce stage consistait à mettre en pratique mes connaissances théoriques acquises tout
au long de mon parcours universitaire et pour cela il m’a permis de bien asseoir ces
connaissances et à les améliorer en les confrontant aux réalités pratiques des procédures de
passation des marchés qui exigent une dextérité et une exigence professionnelle gage d’un
travail bien fait source de conscience tranquille vis-à-vis de l’éthique et la déontologie mais
aussi du code des obligations de l’administration.

Il m’a permis de mettre en œuvre des compétences scolaires, professionnelles et humaines sur
un sujet aussi intéressant que l’exécution des marchés de travaux ou il fallait faire une analyse
critique sur les procédures de passation des marchés publics mais aussi une analyse
sociologique sur le comportement de nos interlocuteurs dans ces marchés à savoir les
entrepreneurs.

Enfin, chacun des intervenants dans ces marchés publics animés par des logiques divergentes,
j’ai pu modestement proposer des recommandations pour permettre d’optimiser la réalisation
des marchés attribués.

26
L’exécution des marchés de travaux : Problèmes rencontrés et perspectives.

Concepts et mots clés :


Espace public : Est la partie du domaine public non bâti affecté à des usages publics. Il est
donc formé par propriété et par une affectation d’usage.

Espace vert : Ce sont les parcs, les jardins, les bois, les zones naturelles préservées, (exemple
les Niayes), les berges aménagées et autres espaces couverts de végétation et ouverts au grand
public dans les périmètres urbanisés.

Cadre de vie : Ensemble d’éléments impactant les conditions de vie d’une personne ou d’une
communauté. En d’autres termes, c’est la partie de l’environnement intimement liée aux
espaces de vie. La qualité du cadre de vie s’assimile à la propreté des trottoirs, à son état de la
voierie, à de bonne relation de voisinage ou encore à des bâtiments bien rénovés.

Aménagement : Ensemble d’actions concertées visant à disposer avec ordre les habitations,
les activités, les constructions, les équipements, les moyens de communication sur l’étendue
du territoire.

Entrepreneur : Chargé de la réalisation des ouvrages en fonction de ses capacités, de sa


spécialisation et de ses moyens techniques, humains, matériels et financiers.

Maitre d’œuvre : Il peut aussi désigner l’architecte et les experts réunis en bureau d’études et
chargés d’effectuer des travaux pour le compte du maitre d’ouvrage.

Maitre d’ouvrage : Assure la responsabilité finale de l’ouvrage. Il peut aussi désigner le


propriétaire ou le client.

Réception définitive : Est prononcée au terme général des travaux.

Devis descriptif : Définit les travaux à exécuter, indique les matériaux à utiliser et précise les
conditions de mise en œuvre d’un projet de travaux. Il dresse le cadre général dans lequel
devra s’inscrire le devis de l’entrepreneur.

Avenants : Ce sont les modifications des conditions initiales du marché après son
approbation et qui doivent faire l’objet d’avenant. L’objectif étant d’apporter des
modifications sur le marché initial.

Projet : Consiste en une série d’activités poursuivant des objectifs précis selon un calendrier
et un budget déterminé.

Retenue de garantie : Lorsque le marché comporte un délai de garantie une partie de chaque
paiement peut être retenue par l’autorité contractante au titre de retenue de garantie pour
couvrir l’obligation de l’achèvement des travaux. Il doit être fixée dans le cahier des charges

Résiliation : Tout marché peut faire l’objet d’une résiliation totale ou partielle à l’initiative de
l’autorité contractante ou à la demande du titulaire.

27
L’exécution des marchés de travaux : Problèmes rencontrés et perspectives.

Ajournement : L’autorité contractante peut ordonner l’ajournement du marché avant leur


achèvement notamment en cas de retard dans l’exécution d’un ouvrage ou dans la livraison
d’une fourniture lui incombant et nécessaire à l’exécution du marché ou pour toute autre
raison qui lui est propre.

Pénalité de retard : Pour assurer le respect des délais contractuels, les marchés doivent
prévoir une clause de pénalités, pour retard fixé selon le type de marché dans le cahier des
clauses administratives générales.

Mise en demeure : Acte par un créancier (l’autorité contractante) demande à son débiteur
(l’entrepreneur) d’exécuter son obligation. Elle a pour effet principal de faire courir les
dommages et intérêts moratoires.

Cahiers des clauses techniques : Ce sont les dispositions techniques nécessaires à


l’exécution du marché. Ils sont établis par l’autorité et rassemblent les clauses techniques ou
stipulations qui donnent une description précise des prestations à réaliser

Garantie de bonne exécution : Destinée à couvrir les réserves à la réception des travaux,
fournitures ou services pendant les délais de garantie.

Dossier d’appel d’offres : Il comprend notamment le règlement d’appel d’offres, l’acte


d’engagement et les cahiers des clauses administratives conformes aux dossiers-types
communautaires.

Accord-cadre : Accord conclu avec des fournisseurs de biens, de travaux et de services y


compris avec les services de consultants, fixant les termes et les conditions de la passation d
marchés individuels subséquents qui peuvent être attribués pendant la durée de l’accord.

Attributaire : Soumissionnaire dont l’offre a été retenue avant l’approbation du marché par
la commission des marchés et confirmé par la responsable du marché.

Plan de passation des marchés publics : C’est la matrice de programmation des marchés
que l’autorité contractante prévoit de réaliser dans l’année. Il doit être communiqué à la
DCMP pour qu’elle vérifie sa conformité et en assure la publication dans les trois francs
suivant la réception.

Avis général de passation des marchés : Ce sont des avis à publier dans les journaux de
grande diffusion avant la fin du mois de l’année prévue pour leur passation.

DCVEVU : Direction du cadre de vie et des espaces verts urbains.

DCMP : Service rattaché au ministère chargé des finances, chargé du contrôle à priori de la
procédure de passation des marchés.

ARMP : Instance chargée de donner tous avis et proposer des adaptations à la règlementation
des marchés publics, d’assurer le contrôle à posteriori de la passation et de l’exécution des
marchés. Chargée aussi d’analyser et diffuser des informations relatives à la commande
publique.

28
L’exécution des marchés de travaux : Problèmes rencontrés et perspectives.

CMP : l’ensemble des dispositions applicables aux marchés publics.

Références bibliographiques :
1) Mr kaba Kamara : « La gestion des projets dans le secteur public : Exemple des
projets d’aménagement paysager de la direction du cadre de vie et des espaces verts
urbains (DCVEVU), mémoire de fin d’étude pour l’obtention du diplôme de MBA
gestion des projets.
2) Rapport annuel d’activité de l’ARMP 2017.
3) Rapport portant sur les activités de la Direction des paysages urbains et des Espaces
publics.
4) Martial Gnahoré : « la gestion des marchés publics en Côte d’ivoire : contraintes
juridiques et réalités sociologique ». Mémoire en master mention : administration
publique
5) Recueil de textes juridiques sur les marchés publics au Sénégal.
6) Arrêté portant organisation de la Direction des paysages urbains et des espaces verts
urbains.

29
L’exécution des marchés de travaux : Problèmes rencontrés et perspectives.

Annexe 1 :
Le Cahier des Clauses techniques travaux commune de Bakel.
Le présent Cahier des Clauses Techniques (CCT) ainsi que le descriptif des travaux font
partie intégrante des pièces contractuelles. Ils ont pour objet de faire connaître les travaux tout
corps d’état à exécuter en vue de l’aménagement paysager d’espaces publics dans les
Communes de Bakel et de Khombole :
 LOT 1 : Aménagement paysager de la Place de l’Indépendance de la
Commune à Bakel ;
 LOT 2 : Aménagement paysager de l’axe d’Entrée de la Commune de
Khombole/Tronçon Nouvelle Gare routière - HLM.
La description des travaux à exécuter, les dispositions à prendre d’une manière générale, la
nature des matériaux et les prescriptions techniques particulières sont parties intégrantes du
présent document.

Il est formellement spécifié que le devis descriptif est énumératif et non limitatif. Il énumère
les ouvrages finis et non les ouvrages préparatoires ou les diverses sujétions indispensables
pour mener l’exécution à bonne fin.

L’attributaire doit signaler à l’Ingénieur, les erreurs ou omissions qu’il pourra constater, il
devra à cet effet, vérifier toutes les cotes avant le commencement des travaux.

OBJET DU MARCHE
L’objet du marché porte sur les travaux d’aménagement paysager d’espaces publics dans
les Communes de Bakel et de Khombole :
 LOT 1 : Aménagement paysager de la Place de l’Indépendance de la
Commune de Bakel ;
 LOT 2 : Aménagement paysager de l’axe d’Entrée de la Commune de
Khombole/Tronçon Nouvelle Gare routière - HLM.
Ces travaux comprennent :
- Nettoyage, désencombrement ;
- Implantation et Terrassement ;
- Pose de bordures ;
- Dallage ;
- Mur-grille de clôture ;
- Équipements urbains ;
- Plantations ;
- Éclairage ;
- Adduction d’eau, etc.
SITUATION
L’ensemble des travaux se situe :

 Pour le lot 1, dans la Commune de Bakel, sur une superficie de : 12 000 m²

30
L’exécution des marchés de travaux : Problèmes rencontrés et perspectives.

 Pour le lot 2 : Commune de Khombole sur une superficie de 31 375 m²


Les entrepreneurs candidats soumissionnaires sont invités à visiter le site pour
pourvoir apprécier sur place l’état des lieux.

L’intérêt du cahier des clauses techniques est de clarifier dès le départ les attentes du maitre
d’œuvre et du maitre d’ouvrage délégué qu’est la DPUEP et d’établir un langage commun
susceptible de faciliter la communication et la contractualisation entre les différentes parties
prenantes du projet. En outre, il permet à l’entrepreneur d’apprécier objective sa capacité à
réaliser ou non le projet dont il est question.

Généralement, les différentes rubriques présentes dans le cahier des clauses techniques sont
les suivants :

EXHAUSTIVITE DES RENSEIGNEMENTS FOURNIS PAR LE MAITRE D’OEUVRE


Les renseignements fournis par le maître d’œuvre, c’est-à-dire la DCVEVU, ne dispensent en
aucun cas l’entrepreneur d’effectuer les vérifications et reconnaissances nécessaires,
notamment sur la nature des travaux et les difficultés particulières susceptibles d’être
rencontrées.

Avant toute exécution, l’Entrepreneur devra vérifier les cotes des plans et dessins qui lui sont
remis. Il devra aussi signaler à temps utile au maître d’œuvre les erreurs ou omissions qu’il
aurait pu relever. L’Entrepreneur sera responsable des modifications qu’entraînerait pour lui
l’oubli ou le non-respect de cette clause.

Le CCT comme le descriptif des travaux ne sont donnés qu’à titre indicatif. Cependant, toute
erreur ou omission peut être corrigée par l’Entrepreneur avec l’accord du maître d’œuvre. Si
aucune erreur n’est signalée à ce niveau, l’Entrepreneur devra exécuter tous les travaux
suivant les règles de l’art sans qu’il puisse prétendre à aucune hausse du montant des travaux
pour des raisons d’oubli.

PRISE DE POSSESSION DU SITE

ETAT DES TIERS


L’Entrepreneur devra prendre possession du terrain dans l’état où il se trouve, étant entendu
qu’il l’a examiné avant de remettre son offre et aura fait, le cas échéant, toutes les réserves
qu’il aurait jugées utiles.
DROIT DES TIERS
L’Entrepreneur doit vérifier avant de commencer ses travaux, qu’il n’est pas susceptible de
causer un préjudice à un tiers (abus de droit, transgression de servitude, etc.). Il devra toutes
les protections nécessaires et devra réparation intégrale de tout dommage.
L’Entrepreneur devra vérifier l’existence ou non d’obstacles souterrains tels que : conduites
d’eau, câbles électriques, etc.
Un état des lieux complet devra être effectué par relevé préventif.

31
L’exécution des marchés de travaux : Problèmes rencontrés et perspectives.

ORGANISATION DU CHANTIER

Avant de démarrer les travaux, l’Entrepreneur établira un plan indiquant clairement les
emplacements de ses diverses installations :

o Approvisionnement
o Emplacements des engins
o Stockage du matériel
o Bureau de chantier
Ce plan d’organisation générale sera soumis à l’approbation du Maître d’ouvrage.

L’Entrepreneur devra assurer une bonne coordination entre les corps d’état, afin d’éviter de
casser certains éléments dans le but de rattraper des erreurs. Si cette démarche n’est pas
suivie, toutes les reprises éventuelles dans les ouvrages seront à ses frais.
L’installation du chantier devra se faire de manière à permettre un bon déroulement des
travaux. L’entrepreneur s’arrangera pour qu’au niveau du personnel affecté aux travaux, les
tâches soient bien spécifiées.

NORMES ET QUALITES DES APPAREILS, ARTICLES ET MATERIAUX MIS EN


ŒUVRE

Les matériaux, appareils et fournitures diverses devront être neufs et du meilleur choix dans
l’espèce indiquée. Ils seront conformes aux normes en vigueur au Sénégal.

Leur mise en œuvre se fera conformément aux prescriptions des cahiers des charges, des
Documents Techniques Unifiés (D.T.U) publiés par le CSTB et des normes AFNOR.

La conformité aux prescriptions des documents ci-dessus n’exclut pas celles des documents
techniques et spécifiques des devis descriptifs dans la mesure où ceux-ci complètent ou
améliorent lesdites prescriptions. Les prescriptions et prestations définies dans ces documents
sont toujours considérées comme prestations minimales requises pour la réalisation de
l’ouvrage.

Pour les articles qui pourraient comporter des indications opposées à celles des documents
cités, sans qu’aucune spécification expresse de l’Ingénieur n’ait été faite, les Entrepreneurs
devront toujours se référer à ceux-ci avant même de remettre leur prix.

INTERPRETATION DES DOCUMENTS CONTRACTUELS

Dans le devis descriptif, l’Ingénieur s’efforce de renseigner les entrepreneurs sur la nature des
travaux à effectuer, sur leur nombre, leurs dimensions et leur emplacement, mais il convient
de signaler que cette description n’a pas de caractère limitatif et que le soumissionnaire devra
exécuter comme étant compris dans son prix, sans exception ni réserve, tous les travaux de sa
profession nécessaire et indispensable pour l’achèvement complet de l’ouvrage.

En conséquence, les entrepreneurs ne pourront en aucun cas demander des suppléments de


prix sur la base d’erreurs ou d’omissions aux plans et devis.
32
L’exécution des marchés de travaux : Problèmes rencontrés et perspectives.

Tous les documents graphiques et quantitatifs remis aux entrepreneurs pour l’exécution de ces
travaux, doivent être considérés comme des propositions qu’ils devront examiner avant la
remise de leur offre et avant tout commencement d’exécution.
Ils devront donc signaler à l’Ingénieur les dispositions qui ne leur paraîtraient pas en rapport
avec la solidité, la conservation des ouvrages, l’usage auquel ils sont destinés ou
l’inobservation des règles de l’Art.
De toute manière, le fait pour un entrepreneur d’exécuter sans rien changer dans les
prescriptions des documents techniques réunis par l’Ingénieur, n’atténue en rien sa
responsabilité d’entrepreneur.
Indépendamment de l’ordre de préséance des pièces contractuelles telles que défini dans le
marché, en cas de non concordance entre les plans et le devis descriptif et au sein même du
devis descriptif pouvant donner lieu à l’interprétation, l’appréciation en reviendra à
l’Ingénieur.
Dans le cas de confusion de prestations pouvant résulter d’erreurs aux plans ou au devis
descriptif, la prestation requise sera toujours celle présentant les meilleures qualités
techniques et esthétiques.
L’Ingénieur pourra, au cours d’exécution, apporter des modifications au présent devis dans un
but d’apporter plus de précisions à certaines prescriptions du dossier. Dans ce cas, les
prescriptions les plus récentes prévaudraient sur les premières et éventuellement sur les
indications des plans.

ENTRETIEN DU CHANTIER
Une fois le chantier installé, il doit être constamment tenu en état de propreté par
l’entrepreneur. L’entrepreneur devra, à ses frais, régulièrement, assurer le nettoyage
sommaire, le désherbage et l’enlèvement des gravats et autre débris provenant des travaux. Il
devra également nettoyer le site à aménager.
GARDIENNAGE
Un gardiennage, efficace contre le vandalisme et la divagation des animaux, sera mis en place
par l’entrepreneur. Il devra être assuré jour et nuit.

PROTECTION DES OUVRAGES, PLANTATIONS ET FOURNITURES


L’entrepreneur doit la protection efficace des plantations, des ouvrages et fournitures avant et
après leur mise en place et ce, durant toute la durée du chantier.
La fourniture des plantations, matériaux et matériels neufs, leur stockage et leur mise en
œuvre relèvent même de l’essence de la profession d’entrepreneur, ce dernier en est seul
responsable vis-à-vis du Maître d’ouvrage.

MISE EN ŒUVRE DES MATERIAUX


Les matériaux défectueux ou non conformes aux prescriptions du présent descriptif peuvent
être refusés par le maître d’ouvrage ou l’Ingénieur. L’entrepreneur s’engagera à les enlever du
chantier dans les délais qui lui seront prescrits.
33
L’exécution des marchés de travaux : Problèmes rencontrés et perspectives.

Pendant l’exécution des travaux, et pendant la période d’entretien de garantie des plantations
l’entrepreneur doit se soumettre à toutes vérifications qui seraient demandées par le Maître
d’Ouvrage.
Au cas où le remplacement de matériaux ou la réfection d’ouvrages sont reconnus
nécessaires, l’entrepreneur supporte les dépenses qu’entraîneraient ces constatations, les
réfections et réparations de quelque nature, qu’elles soient sans préjudice des indemnités,
même locatives s’il y a lieu.
Tous les ouvrages ou parties d’ouvrages reconnus défectueux pour quelque cause que ce soit
seront démolis sur injonction de l’Ingénieur aux frais de l’entrepreneur qui est tenu de les
refaire dans le temps et suivant les modalités ci-dessous sous peine de tous dommages et
intérêts.
L’entrepreneur devra remettre en état les ouvrages défectueux dans un délai fixé dans les
données sur le marché après injonction de l’Ingénieur. Si l’entrepreneur n’a pas entrepris cette
remise en état dans le délai ci-dessus, il s’en suit une mise en demeure fixant un délai
supplémentaire. Si ce délai supplémentaire s’écoule sans que rien ne soit entrepris, il en est
déduit que l’entrepreneur se désintéresse de la remise en état des ouvrages défectueux. Le
maître d’ouvrage a alors le droit de faire exécuter lesdits travaux par tout ouvrier et tout mode
approprié et selon le prix qui est réclamé, le tout aux frais de l’entrepreneur et sous peine de
dommage et intérêts éventuels.

CALCUL DES OUVRAGES EN BETON ARME


Tous les ouvrages en béton armé (semelles, poteaux, longrines, poutres, dalle, etc.) sont
déterminés et dimensionnés par calcul.

Les plans d’exécution en béton armé, électricité et adduction d’eau seront fournis par
l’entrepreneur. Cette dernière demeure l’unique responsable de la qualité définitive des
ouvrages.

IMPLANTATION
L’entrepreneur doit se livrer aux enquêtes nécessaires afin de prendre l’entière et totale
responsabilité de ses études et de ses offres de prix, charge à lui d’effectuer les sondages et
analyses qu’il jugera nécessaires. Les prix et les détails d’exécution restant invariables
quelques soit la période d’exécution. Il appréciera donc sous sa responsabilité les difficultés
restant et fera, en conséquence toutes les prévisions.
Les cotes de niveaux aux plans ne sont données qu’à titre indicatif. L’entrepreneur devra
procéder à toutes les vérifications qu’il jugera utiles et ne pourra formuler aucune réclamation
fondée sur l’inexactitude éventuelle des limites de terrain et de son nivellement. L’entreprise
prendra le terrain dans l’état où il se trouve à la date de la soumission.

L’implantation des ouvrages sera à la charge de l’Entrepreneur. En aucun cas, les travaux ne
pourront commencer avant la réception de l’implantation par l’Ingénieur.
L’ensemble des aménagements et constructions sera implanté suivant le Plan d’Implantation
et/ou indications données par l’Ingénieur.
34
L’exécution des marchés de travaux : Problèmes rencontrés et perspectives.

Avant tout commencement d’exécution, l’entrepreneur devra donc procéder aux différentes
implantations, vérifier les limites et les nivellements du terrain et informer l’Ingénieur des
inexactitudes éventuelles constatées, avant de procéder aux implantations définitives dont il a
la charge.
Les renseignements fournis par le maître d’œuvre n’étant qu’à titre indicatif, l’entrepreneur
prendra le terrain dans son état actuel et il sera considéré avoir une bonne connaissance de la
nature et de la résistance du terrain en considérant que le sol et le sous-sol ont été prospectés
avant d’établir son estimatif.

PANNEAUX DE CHANTIER
Avant le démarrage des travaux, l’entreprise disposera trois panneaux de chantier aux
emplacements qui lui seront indiqués par le maître d’œuvre.

RENDEZ-VOUS DE CHANTIER
L’entrepreneur est tenu d’assister à tous les rendez-vous de chantier fixés par l’Ingénieur. Il
aura la faculté de se faire remplacer par un agent agréé par l’Ingénieur qui agira en ses lieux et
places.

35
L’exécution des marchés de travaux : Problèmes rencontrés et perspectives.

MOYENS DE L’ENTREPRENEUR

L’entrepreneur doit tous les moyens nécessaires à l’approvisionnement de ses matériaux, à la


réalisation de ses ouvrages et notamment les échafaudages, les engins de terrassement, les
appareils et matériels de levage, les transports d’amenée et de repli à pied d’œuvre des
matériaux et plants, leurs manipulations ainsi que la production, le transport et la
consommation des énergies et d’eau nécessaires au présent marché. Il doit également
l’installation des aires, plateformes, chemins, etc., nécessaires à la réalisation de ses ouvrages.

NETTOYAGES

L’entrepreneur doit laisser le chantier propre et libre de tous gravats, déchets et détritus
pendant et après exécution de ses travaux ; il en devra également l’enlèvement et l’évacuation
aux décharges, à ses frais.

Le nettoyage est réalisé au fur et à mesure de l’exécution. Le nettoyage d’ensemble sera à


réaliser une fois par semaine avant le jour fixé pour la réunion de chantier.

NETTOYAGES DE LIVRAISON

En dehors des nettoyages courants précités et de ceux prévus à la charge de l’entreprise de


peinture, l’entrepreneur devra procéder à un nettoyage de livraison pour débarrasser les
supports des projections, éclaboussures et salissures provoquées sur les ouvrages, compris
enlèvement et évacuation aux décharges des gravats, déchets et détritus.
PLAN D’EXECUTION

Avant démarrage de ses travaux, l’Entrepreneur devra établir les plans d’exécution des
ouvrages comprenant toutes informations permettant la justification de son étude. Ils seront
soumis à l’approbation du Maître d’Œuvre.

Dans un délai maximal d’un mois après la réception, l’Entreprise complétera les plans
d’exécution pour les mettre en conformité avec les travaux réellement exécutés.

36
L’exécution des marchés de travaux : Problèmes rencontrés et perspectives.

CONSISTANCE DES TRAVAUX

MACONNERIES

MURET

 Muret-voile de 15 cm d’épaisseur, en béton armé vibré et dosé à 400 kg de CPA,


conformément aux plans fournis.
 Semelles filantes en béton armé et dosé à 350 kg de CPA, résistance à la compression
à 28 jours = 27Mpa ;
 Armature selon plan d’exécution des ouvrages, enrobage minimum 2 cm ;
 Coffrage nécessaire pour obtenir un parement de qualité soignée.

REVETEMENT

 Pavage avec éléments préfabriqués en béton vibré, épais de 4 à 6 cm pour les aires
piétonnières et 8 à 10 cm pour les aires carrossables.
Qualité des pavés

Avant toute mise en œuvre, l’entreprise soumettra au maître d’œuvre, pour accord, un
échantillon des pavés.

Les pavés seront livrés et stockés sur le chantier. Tous les approvisionnements ne répondant
pas strictement aux prescriptions techniques seront refusés et évacués aux frais de l’entreprise.
Réception des supports et forme

Avant la réalisation du pavage, les sols devront être réceptionnés par le maître d’œuvre. Leur
côte d’arasement étant fonction des épaisseurs de forme complémentaire, mortier de pose et
revêtement, les indications nécessaires seront prises en compte par l’entreprise.
L’Entrepreneur devra s’assurer que le support devant recevoir le pavage est parfaitement
résistant, propre, exempt de déchets ou matériaux susceptibles d’affecter la planimétrie
permettant la mise en œuvre parfaite de ses revêtements.

Une barrière efficace sera établie pour empêcher toute circulation pouvant gêner ou
endommager le pavage.

La finition des travaux de revêtement de sols comporte le nettoyage, exécuté immédiatement après
la pose.

PLOTS EN BA

Éléments verticaux planté tous les 1,50m, en B.A dosé à 400 kg de CPA, section circulaire,
sommet en pointe, hauteur hors-sol 60cm (voir plan).

BANC DE JARDIN

Banc avec siège et dossier en bois d’œuvre avec support en béton armé scellé sur surface
dallée (voir plan).

37
L’exécution des marchés de travaux : Problèmes rencontrés et perspectives.

PLOMBERIE

Alimentation en eau par tuyaux PVC et implantation de bouches d’arrosage tous les 50
mètres.
Les caractéristiques du matériel fourni devront assurer un arrosage adéquat des plantations.

L’Entrepreneur devra faire les démarches nécessaires, avant l’exécution de ses travaux, auprès
des services techniques intéressés (SDE, Bureau de contrôle, etc.)

L’Entrepreneur veillera à ce que ses installations soient conformes aux normes et règlements
en vigueur, et au CCT.
Pour le parfait accomplissement de sa mission, l’Entreprise devra au préalable :

- Prendre connaissance de tous les renseignements qui lui seront utiles, en particulier
des plans de réseaux existant ou programmés et autres constructions, sur les sites à
aménager.
ELECTRICITE

1 GENERALITES

1.1 OBJET
Les présentes prescriptions ont pour objet de définir les installations électriques à réaliser.

L’entrepreneur devra prendre connaissance des prescriptions générales intéressant tous les
corps d’états. Il aura à sa charge la fourniture et la pose de tous les matériaux, appareils et
accessoires nécessaires au bon fonctionnement de l’installation.

1.2 CONSISTANCE DES TRAVAUX


Les travaux à réaliser se composent de :

- Le branchement au réseau public (SENELEC)


- L’installation des coffrets au niveau sous gradins
- L’installation de réseaux B.T. y compris câbles posés en enterré et en encastré à partir
de la SENELEC
- La fourniture et la mise en place de l’appareillage électrique
- La fourniture et la mise en place des lumières et des appareils intérieurs et extérieurs
- Le fourreautage et rebouchage des saignées
- Cette liste n’étant pas limitative, l’Entrepreneur devra toute installation incombant à ce
lot.

38
L’exécution des marchés de travaux : Problèmes rencontrés et perspectives.

Annexe 2 :

Descriptif technique du projet place des tirailleurs.

Localisation : COMMUNE DAKAR PLATEAU


Durée : Trois (03) mois
Mode de Financement : État du Sénégal
Objectif général du projet : Contribuer à la mise en œuvre d’une stratégie globale et
cohérente destinée à accroître l’offre de service urbains de qualité et à promouvoir la qualité
du cadre de vie des sénégalais par la mise en place d’un cadre propice à leur épanouissement.
Contenu du projet
DESIGNATION QUANTITE

Clôture Muret +grille de clôture 255 ml

Ravalement de monument et mur 2


commémoratif

Bordure de jardin 400 ml

Revêtement en marbre 914 m2

Réhabilitation de pavage existant 832 m2

Stèle portant écusson militaire peint aux 1


couleurs Nationales

Candélabres 8

Projecteurs 16

Point d’arrosage 3

Plates-bandes fleuries 57 m2

Gazon naturel 263 m2

Palmiers décoratifs 15

Haies de ficus jaune 180 ml

Emplois journaliers 30

Emplois permanents 3

Entretien-Maintenance des réalisations 6 mois

39
L’exécution des marchés de travaux : Problèmes rencontrés et perspectives.

Annexe 3 :
Compte rendu du séminaire de la direction du cadre de vie et des
espaces verts urbains.
Le jeudi 24 aout 2017 s’est ouvert à l’Hôtel Royal Saly un séminaire en immersion de la
Direction du Cadre de Vie et des Espaces Verts Urbains.

Ce séminaire a concerné une quinzaine d’agent de la Direction du Cadre de Vie et des


Espaces Verts Urbains, il a également enregistré la présence de personne ressource et des
représentants de la Cellule de Passation des Marchés.

Ce séminaire avait pour objectif d’amener tous les participants de la DCVEVU à faire preuve
d’une bonne anticipation managériale dans le domaine de des procédures de passation de
marchés publics. Mais aussi de mettre en lumière les implications et les conditions de réussite
du système de management des marchés publics de la DCVEVU.

En effet, la maitrise des procédures de passation des marchés est un impératif dans la
recherche de l’efficacité, de l’efficience et surtout de la transparence dans le déroulement des
Projets Villes Vertes à Haute Intensité de Main d’Œuvre.

C’est ce renforcement des capacités des agents de la DCVEVU qui justifie l’organisation de
ce séminaire qui s’est ouvert sur les mots de bienvenu du Directeur du Cadre de Vie et des
Espaces Verts Urbains. À sa suite le Secrétaire Général du Ministère du Renouveau Urbain de
l’Habitat et du Cadre de Vie a fait son allocution pour saluer le travail de la DCVEVU et
exprimé son approbation et sa satisfaction pour l’organisation du séminaire.

Après la cérémonie d’ouverture, les différents participants aux séminaires se sont présentés et
ont exprimés leur attente à la participation de ce séminaire.

Les travaux ont donc démarré sur la constitution de trois ateliers qui doivent traiter l’ensemble
des projets de la DCVEVU selon qu’ils ont des blocages au niveau de la procédure de
passation des marchés (atelier 1), les blocages qui empêchent le déroulement normal des
chantiers en cours (atelier 2) et enfin l’anticipation sur les projets à venir (atelier 3). Trois
groupe bien étoffés ont été créé pour solutionner efficacement les difficultés dans le
déroulement de nos projets.

Avant le démarrage des ateliers, certains participants ont fait des contributions. M Mohamed
SAMB de la Cellule de Passation des Marchés est revenu sur le système de gestion des
contrats. En effet, le non-respect des délais est la principale cause des blocages au niveau de
la procédure de passation des marchés. Pour éviter ces blocages, M SAMB a proposé d’avoir
recours aux Accords-Cadres. Ces accords permettront de travailler avec des entrepreneurs
présélectionnés sur la base d’abord de critères techniques.

40
L’exécution des marchés de travaux : Problèmes rencontrés et perspectives.

Sur cette même question, M THIOUNE de la DCVEVU a soulevé le cas où pour des raisons
politique, le nombre de marché à lancer est supérieur aux entrepreneurs présélectionnés.

La réflexion va se poursuivre dira le DCVEVU pour le respect de la procédure en vue de


l’établissement de ces accords-cadres.

Après la pause, les ateliers ont démarré, il s’agit pour chaque groupe de lister les projets
concernés, d’analyser les problèmes et de proposer des solutions à court terme.

Le séminaire a été rehaussé de la visite de M Diène Farba SARR, Ministre du Renouveau


Urbain de l’Habitat et du Cadre de Vie. Il est venu constater avec satisfaction le travail que la
DCVEVU est en train d’effectuer sous l’impulsion de son directeur.

Au deuxième jour du séminaire, il a été procédé à la validation d’un outil de travail, il s’agit
d’un tableau qui peut renseigner sur la situation exacte des projets. Il comprend le nom des
projets, les actions réalisées, celle qui sont en cours, celles qui sont prévues, les activités qui
doivent être améliorées, celles qui peuvent être portées par d’autres et enfin les mesures
institutionnelles.

Ensuite les rapporteurs de groupe ont fait la restitution de leurs travaux à mi-parcours. Après
cette présentation, il a été décidé d’adopter le tableau comme outil de travail pour l’ensemble
des projets, il sera la feuille de route. Les travaux ont repris et un comité de synthèse a été mis
en place pour l’harmonisation du travail des différents ateliers. La feuille de route a ainsi été
élaborée en plus d’un document de planification.

Après les ateliers les responsables des marchés de la DCVEVU ont passé en revue le plan de
passation des marchés de la direction, ils ont aussi finalisé les projets de DRPCO en
perspective. Sur les conseils du facilitateur, les projets qui seront déroulés seront maintenus
sur le PPM et les autres dont le déroulement est incertain peuvent être supprimés pour mieux
peaufiner le document.

Au troisième jour, la feuille de route a été présentée et après quelques questions des
participants sur des projets qui auraient été omis, elle a été validée.

Cette journée était également le moment pour les séminaristes d’exposer les problèmes qui
subsiste sur la procédure de passation des marchés et le suivi des chantiers. Mme Lyssa
Mbengue chef du projet d’aménagement de la place de l’indépendance de Bakel a voulu
savoir le niveau d’exécution auquel un avenant sur le marché ne peut plus être demandé et le
comportement à adopter face à un entrepreneur qui ne respecte pas ses engagements dans
l’exécution du contrat.

A ces questions M SAMB de la CPM a bien voulu répondre en précisant pour la première
question qu’un avenant pouvait être demandé tant que le chantier n’est pas réceptionné
provisoirement. A la deuxième, M SAMB a appelé les chefs de projet à faire preuve d’une
bonne maitrise de leur contrat, dans la mesure où s’ils ne réceptionnent pas du matériel tel que
prévu dans les spécifications techniques, leur responsabilité est engagée.

41
L’exécution des marchés de travaux : Problèmes rencontrés et perspectives.

Au retour de la pause, M Serigne MBODJ, Consultant International a fait cours magistral sur
le Team Building. M Mbodj a en effet donné aux participants les conditions de la création
d’une équipe forte, capable de travailler de manière responsable et autonome. Le Team
Building est la création d’un environnement favorable au travail en équipe.

Après cette présentation qui a produit l’un des résultats qui étaient attendus du séminaire,
celui de revigorer le sentiment d’appartenance à la DCVEVU, M le Secrétaire General du
MRUHCV venu assister à la cérémonie de clôture a réaffirmé son sentiment de satisfaction et
à encore adresser ses félicitations au directeur et à l’ensemble des participants. À sa suite le
DCVEVU a tiré les conclusions du séminaire, il a exprimé toute sa satisfaction pour la
réussite des trois jours de séminaire qui ont été des moments de partage pour booster
l’efficacité et l’efficience de la direction du cadre de vie face aux nombreuses sollicitations
qu’elle reçoit. Sur ces mots, le séminaire a été officiellement clôturé.

Au terme de ces trois jours d’atelier, des recommandations importantes ont été formulées, il
s’agit principalement :

 Du déroulement de la feuille de route à partir du lundi 28 Aout 2017


 De responsabiliser des agents ou un comité de suivi de la feuille de route
 De saisir les autorités directement concernées pour une intervention au niveau des
dossiers qui ont des blocages
 D’amener les chefs de projets à mieux maitriser leur contrat, de faire preuve de
responsabilité, de professionnalisme et de fermeté dans la conduite de leur chantier
 De mettre en place un système de communication permettant aux agents de la
DCVEVU d’être au même niveau d’information
 De toujours faire un rapport des activités pour permettre la traçabilité des documents
de travail.
 La sécurisation de l’emploi des agents de la DCVEVU et le recrutement de nouveaux
agents pour renforcer l’équipe.

42
L’exécution des marchés de travaux : Problèmes rencontrés et perspectives.

Annexe 4 :
Fiche technique travaux d’aménagement de la commune de Bakel.
Superficie : 12 000 m²
Durée des travaux : 6 mois
DESIGNATION QUANTITE
3300 m²
Dallage piétonnier
Haie-vive 186ml
Aire de jeux enfants 1
Bancs de jardin 50U
Bornes d'éclairage 25U
Pelouse 126 m²
Arbres-Tiges 138U
Arbustes décoratifs 200U
Bosquets d’arbustes fleuris 60U
Bacs à papiers 4U
Portiques 8U

Case 3em âge 1U


Jet-d ’eau 1
Entretien-Maintenance des réalisations Six (06) mois

Emplois permanents 5
Emplois journaliers 20

43
L’exécution des marchés de travaux : Problèmes rencontrés et perspectives.

TABLE DES MATIERES :

Introduction : ……………………………………………………………………………… 4

Première partie : Présentation, historique, Évolution et missions de la DPUEP.

I. Présentation de la Direction des Paysages Urbains et des Espaces Publics ……. 6


A. Historique et Évolution ……………………………………………………… 6
B. Missions ……………………………………………………………………… 7
1. Les projets réalisés …………………………………………………………………… 8
2. Les projets en cours de réalisation …………………………………………………… 9
II. Organigramme de la Direction Paysages Urbains et des Espaces Publics ….......10
A. Le Bureau d’étude et de conception …………………………………………... 11
1. Phase d’état des lieux……………………………………………………………11
2. Phase de conception……………………………………………………………. 11
B. Le Bureau de marchés publics …………………………………………………. 11
1. Le cahier des clauses techniques……………………………………………....... 12
2. Les Garanties d’exécution………………………………………………………. 13

Deuxième partie : Contexte d’étude et Analyse du problème.

III. Les problèmes rencontrés dans l’exécution des marchés de travaux …………. 16
A. Les causes probables imputables aux attributaires de marchés………………... .16
1. La sous-évaluation du coût des travaux……………………………...16
2. L’entorse au principe de conformité aux cahiers des charges………. 17
C. Les causes probables imputables aux autorités contractantes………………………. 19
1. L’absence de veille sur les documents administratifs et
financiers…. ……………………………………………………...19
2. L’absence de suivi technique dans les chantiers…………………21

Troisième partie : Recommandations.

IV. Les perspectives d’optimisation dans l’exécution des marchés travaux……… 23


A. Le renforcement du pouvoir des chefs de projet…………………………… 23
B. Sanctionner plus lourdement les dépassements de délais……………………23
Conclusion générale …………………………………………………………24
Bilan du stage…………………………………………………………………26
Concepts et mots clés…………………………………………………………27
Références bibliographiques…………………………………………………29
Annexe 1……………………………………………………………………. 30
Annexe 2……………………………………………………………………. 39
Annexe 3……………………………………………………………………. 40
Annexe 4……………………………………………………………………. 44

44
L’exécution des marchés de travaux : Problèmes rencontrés et perspectives.

45

You might also like