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Cours Coût Et Métré 2022
Cours Coût Et Métré 2022
COURS :
COÛT ET METRE
1. L’ENTREPRISE DE TRAVAUX :
1.1. ORGANISATION DE L’ENTREPRISE :
L’entreprise de bâtiment ou de travaux publics regroupe un ensemble de biens et de
personnes dans le but d’exercer une activité de chantier pour la réalisation d’un
ouvrage ou de construction. Généralement, elle est spécialisée en un ou plusieurs
secteurs de bâtiment ou de travaux publics.
Direction
Matériel et
Travaux ou
Administration gestion de
exécution
stock
Métré et
Dépôt
Paye Facturation estimation
Recherche de
Atelier
commandes
Chantier
1.2.2.1. ADMINISTRATION :
Le service d’administration, appelé aussi « de direction » permet :
• la gestion du personnel
• la comptabilité et les études de prix
• les études techniques
• la mise au point des programmes et des méthodes d’exécution
Ces différentes activités sont assurées par du personnel de bureau ainsi que la mise
au point des programmes et des méthodes d’exécution sont attachées aux travaux
1.2.2.3. MATERIEL :
Le service du matériel assure la gestion des biens et plus particulièrement de
l’outillage, les véhicules et les engins. Dans certains cas, il a la charge de la
comptabilité des matériaux et des stocks pour l’approvisionnement du chantier.
Comme tout investissement, celui réalisé avec le capital de l’entreprise doit apporter
un bénéfice. Le bénéfice est obtenu après déduction :
• de l’impôt sur les sociétés (environ 50% du bénéfice brut)
• de la participation aux salariés
• et du versement éventuel des dividendes aux actionnaires.
Il n’est pas toujours facile à l’entreprise d’obtenir uniquement des commandes pour
des prestations qu’elle maîtrise parfaitement. Elle doit avant tout se conformer aux
exigences de son client. Pour arriver à un tel résultat, deux possibilités sont offertes :
• soit le groupement de plusieurs entreprises, chacune ayant des tâches bien
définies ;
• soit le pilotage des travaux par l’une d’elles qui en effectue une partie et se charge
de faire réaliser le reste par un ou plusieurs « sous-traitant »
2.2. TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE, PRIX HORS TAXE ET PRIX TOUTES TAXES :
Tout produit et toute fourniture subissant une transformation reçoit une valeur
supplémentaire et sera vendu plus cher que son prix d’achat.
Le prix de vente étant représenté par B dinars (taxe exclue) et le prix d’achat par A
dinars (taxe exclue), la valeur ajoutée est :
Dans toutes les études, dans toutes les pièces comptables, les calculs et les résultats
sont effectués et présentés hors taxe, la valeur ajoutée n’apparaît qu’en dernier
ressort.
Exemple :
TABLEAU 01 : PRINCIPES DE FACTURATION ET DE RECUPERATION DE LA TVA
Le projet établi par le maître d’œuvre puis signé contradictoirement par le maître
d’ouvrage et l’entreprise porte le nom de « marché ».
2.4.2. FACTURATION :
2.4.2.1. AVANCE A LA COMMANDE :
Il y a toujours un décalage entre le moment où l’entreprise effectue ses dépenses pour
payer son personnel ou pour acheter préalablement les matériaux nécessaires aux
travaux, et le moment où elle est effectivement payée. Pour soulager sa trésorerie, elle
demande généralement une avance à la commande.
Pour les marchés publics et mêmes privés, cette avance est réglementaire. Elle
s’obtient dès la signature du marché.
Il est à noter que lorsqu’il s’agit de bon de commande, l’entreprise n’a pas droit à une
avance.
Où :
Une entreprise exécute des travaux selon un marché dont les prix unitaires ont été
établis au mois de janvier. Les prix suivants ont été portés sur le bordereau.
Aux mois d’Août et Septembre, les quantités suivantes ont été estimées en cumulé :
A ces quantités correspond un coût de travaux obtenu en prenant les valeurs unitaires du
bordereau :
50 x 1 = 50 DT
200 x 1 = 200 DT
200 x 22 = 4.400 DT
500 x 45 = 22.500 DT
Attachement n° 10
Période : mois d’octobre 2021
Projet : REHABILITATION DES RESEAUX D'ASSAINISSEMENT DES EAUX
USEES DE LA CITE ………
LOT N°3 : Transport et pose de conduites, ouvrages de génie civil
Approuvé
le :
Marché n° : 77/2010 25/11/2009
Titulaire : Entreprise ……….
Déblais en terrain ordinaire H< 3m 1101 m3 13 849,514 308,210 14 157,724 32 000 44%
Plus-value déblais sous niveau de la nappe 1103 m3 236,288 0,000 236,288 2 999 8%
F& mise en place de sable pour lit de pose 1201 m3 4 092,050 95,177 4 187,227 10 000 42%
Enlèvement des déblais excédentaires 1303 m3 13 807,698 203,757 14 011,455 20 000 70%
Transport et pose de conduite en PVC DN 250 2101 ml 10 367,940 242,000 10 609,940 20 000 53%
Transport et pose de conduite en PVC DN 315 2102 ml 0,000 0,000 0,000 2 000 0%
POUR Maîtres
Pour l'Entreprise d’ouvrage et d’œuvre
L'ingénieur chef de
Le surveillant
Projet
….............. le 15/05/2020
Doit à :
Société ….............................
Adresse
FACTURE N°2F/2013
Code TVA : 365555555
E/A/M/000
Chantier : ….........................
Décompte n°: 1 (mois d'avril 2020)
P.U
N° Quantité
Désignation Unité P.U HT Rabais après Total partiel
article exécutée
rabais
1 Regard diam 800 U 57 70,000 0% 70,000 3 990,000
2 Couronne diam 800 U 40 19,000 0% 19,000 760,000
Rehausse de 30 cm de regard 25,650 25,650
3
diam 1000 U 23 0% 589,950
Rehausse de 20 cm de regard 17,100 17,100
4
diam 800 U 101 0% 1 727,100
Rehausse de 50 cm de regard 51,300 51,300
5
diam 800 U 35 0% 1 795,500
Regard diam 1000 hauteur 84,700 84,700
6
70cm U 13 0% 1 101,100
7 Couronne diam 1000 U 14 24,000 0% 24,000 336,000
Rechausse de 100 cm de regard 103,000 103,000
8
diam 1000 U 13 0% 1 339,000
Rechausse de 50 cm de regard 51,000 51,000
9
diam 1000 U 26 0% 1 326,000
Rechausse de 20 cm de regard 14,950 14,950
10
diam 1000 U 36 0% 538,200
Boite de branchement T1 14,420 14,420
11
complet 50/65 U 260 0% 3 749,200
Total hors taxes 17 252,050
TVA 18% 3 105,369
Total TTC 20 357,419
Arrêté le montant de la présente facture à la somme de : Vingt mille trois cent cinquante-sept dinars 419 millimes
LA DIRECTION
Exemple :
Pour les 58 salariés et avec une augmentation des prix de 11%, son chiffre d’affaires annuel
en 2003 devrait être : 1.16 MDT x 1.11 = 1.287 MDT
La somme des dépenses liée à la production (la main d’œuvre directement productive, les
matériaux et le matériel) (et appelées aussi déboursés) constitue le prix sec ou le déboursé
sec.
Les dépenses qui sont indirectement liées à la production, apparaissent au niveau du chantier
ou hors chantier :
• au niveau du chantier : la main d’œuvre non directement productive (conducteur de travaux,
géomètre, métreur), les chauffeurs de véhicules, l’énergie, carburant, frais de caisse,
fournitures diverses, etc…
• hors du chantier : étude de prix et de coûts prévisionnels parallèlement aux études
techniques, gestion du personnel, du matériel et des biens etc…
Ces deuxièmes dépenses qui représentent d’une part les frais de chantier et d’autre part les
frais généraux, sont ajoutés successivement aux premières pour donner :
• D’abord le prix de revient chantier
• En suite le prix de vente travaux.
Production
Achat des matériaux
Total = déboursé sec
+
Dépenses non
directement liées à la Frais d’outillage et frais généraux Total = déboursé sec
production
+
Divers
Frais d’outillage et frais généraux
Prix de vente HT
Chiffre d’affaires annuelle HT
Par exemple le rapport entre le prix de vente d’un ouvrage à un client et son prix de revient
chantier est identique au rapport entre le chiffre d’affaires annuel HT et l’ensemble des prix
de revient des chantiers correspondants.
k2 = 1 + m2
= 1 + Frais généraux
Prix sec chantier : m1
k1 = 1 + m1
La valeur K1 n’est pas la même d’un chantier à un autre, elle varie en fonction d’un
matériel général et du personnel non directement productif.
avec
3.3.4. ENTREPRISE FAISANT REALISER UNE PARTIE DE SES TRAVAUX PAR DES
SOUS-TRAITANTS
Un sous-traitant utilise le même procédé de calcul pour déterminer le coût de ses travaux.
Il applique un coefficient de majoration sur le prix sec qu’il a obtenu. Son client, qui a eu la
commande du maître d’ouvrage, les lui achète pour les revendre en appliquant lui aussi
une majoration qui doit rester raisonnable, c.à.d. inférieure normalement au coefficient
correspondant à une totale réalisation par ses soins.
EXEMPLES :
Ainsi, pour un m3 de béton coulé en place revenant or fais à 300DT, le prix de vente sera
de : 300DT * 1,33 = 400DT HT.
Pour les petites commandes et plus particulièrement pour celles provenant de la clientèle
privée, l’entreprise est souvent amenée à établir ces documents, ou partie.
Pour celles plus importantes, c’est habituellement le maître d’œuvre qui les mets au point
en considérant le dossier du projet où la conception et la définition des natures d’ouvrages
doivent plus que jamais respecter les normes et directives techniques. Ces dernières
peuvent être générales et s’appliquer à tous les cas, ou particulières et intéresser un
service ou une prestation bien définie. Toutes les précisions sont données, à ce sujet, par
les pièces figurant au dossier remis à l’entreprise.
Le projet est chiffré en premier lieu par le maître d’œuvre de façon à permettre au maître
d’ouvrage d’établir le plan de financement grâce auquel la rémunération de l’entreprise
chargée de la réalisation sera assurée en temps voulu. Pour cette estimation, le maître
d’œuvre compare les travaux avec d’autres déjà exécutés et dont il connait le coût.
Ce procédé présente toujours une certaine imprécision car les prix, par le jeu de la
concurrence, de la productivité et de la valeur propre aux matières premières et aux
diverses transformations, peuvent fortement varier sur de courtes périodes. Ainsi, à un
moment difficile, l’entreprise a toujours tendance à présenter son offre des prix très bas
pour obtenir la commande. De son côté, le maître d’œuvre est tenté de les réutiliser comme
valeur de référence pour une prochaine estimation qui aura de fortes chances de ne plus
correspondre aux nouveaux prix qui seront proposés. Il se doit d’être prudent pour que les
prévisions de financement annoncées au maître d’ouvrage restent légèrement supérieures
aux dépenses de rémunération des travaux et permettent ainsi leur complet achèvement.
C’est donc l’entreprise et elle seule qui détermine le coût le plus précis des travaux après
avoir étudié l’ensemble des documents constituant le projet. Le tableau ci-dessous précise
l’enchaînement des études pour la détermination du coût prévisionnel d’un projet.
4-Etudie le projet
Ils sont groupés en deux catégories : les documents contractuels et les documents non
contractuels.
Les premiers définissent d’une façon rigoureuse les conditions techniques et financières,
les deuxièmes facilitent la compréhension des travaux à exécuter.
Certains de ces documents doivent être complétés par l’entreprise, les autres sont tout
simplement acceptés.
Pour une commande donnant lieu à un marché de travaux où l’état est maître d’ouvrage et
où l’état est le maître d’ouvrage et où l’entreprise détermine chaque prix de règlement ce
sont :
Documents à compléter :
• Le cadre de bordereau de prix qui, complété, prend le nom de bordereau des prix ;
Autres documents :
D’autres documents sont mentionnés au projet mais n’y sont pas joints : ce sont des
documents généraux :
Ainsi l’entreprise peut prévoir son matériel, son personnel et les achats de fournitures.
Si le coefficient global de majoration vaut 1,33, une heure d’ouvrier coûtera au client de
l’entreprise : 1,33 x 33 = 43,890 DT HT
Les fournisseurs ont toujours des catalogues et des tarifs de leurs produits. Le prix
« catalogue » mérite d’être discuté surtout pour des achats importants de façon à obtenir un
rabais.
Les prix des matériaux sont donnés à l’unité de poids, volume, de surface ou de longueur
correspondant toujours à une vente au dépôt : l’entreprise doit en outre tenir compte des frais
de transport, surtout lorsqu’un fort tonnage est à déplacer, quel que soit la distance, c’est un
cas très classique pour les matériaux utilisés lors de la construction de routes : tous les modes
de transport dont à étudier afin de retenir les plus compétitif.
5.3. MATERIEL
Le matériel est classé en différentes catégories selon son utilisation : carrière, terrassement,
maçonnerie et béton, routes, travaux sous l’eau, etc.
Les caractéristiques et les possibilités d’emploi sont intéressantes à connaître pour organiser
un chantier et pour retenir le matériel le plus adapté aux taches à réaliser. Mais il est aussi
nécessaire d’en déterminer le coût d’utilisation pour le représenter dans le prix de vente d’une
prestation d’un ouvrage.
Le matériel est fabriqué pour servir pendant le temps de son « longévité », représenté par T,
exprimé en année. Ce matériel, acheté Vo à une époque coûte V lors de l’utilisation et on a la
relation suivante :
V= Im(n)/Im(0)
Le matériel détenu par une entreprise, ou par un service de location, est prévu pour
être :
• mis à la disposition des chantiers pour une durée Di (disposition)
• utilisé normalement au cours d’une période Du (utilisation)
Di : correspond à des jours calendaires qu’ils soient ouvrables ou chômés, par semaine
Di= 7jours
En pratique un engin ne pourra, au cours d’une année, être mis à disposition pendant 360 jours
(chantier de courte durée, les délais de transport et de déplacement…).
On peut ainsi admettre, en fonction des catégories et des utilisations, plusieurs valeurs
particulières pour Dia ainsi que pour Dua.
Type de matériel Mise à disposition Dia Utilisation normale annuelle Dua = 5/7 Dia
Courant 8/12 x 360 = 240 jours 171 jours
Routier 7/12 x 360 = 210 jours 150 jours
Routier spécial 6/12 x 360 = 180 jours 129 jours
De nature financière :
• D’abord l’intérêt qui représente le loyer d’une somme d’argent égale à la valeur de
l’investissement du matériel c'est-à-dire V
ISTEUB – ENSEIGNANT : JEDIDI KAIS PAGE 28
COURS : COUT ET METRE
En principe, le taux d’intérêt sur l’investissement est déjà pris en compte dans le
bénéfice global. On a alors :
𝑛
• pour un jour : 𝐶𝑖 = 𝑥𝑉
100 𝑥 𝐷𝑖𝑎
A ces charges, il faut appliquer une majoration d’augmentation pour tenir compte
des frais divers ou généraux. En outre l’utilisateur doit tenir compte des dépenses
en carburant et ingrédients généralement rassemblés sous la même rubrique
« carburant » et estimées forfaitairement à la journée.
La majoration et plus faible car elle tient uniquement compte des frais particuliers
aux engins et au service du matériel. Les bénéfices figurent dans le coefficient de
majoration K des frais généraux. Mais, très souvent le prix du matériel de
l’entreprise est donné à la journée ou prix sec sans faire apparaître dans le poste
entretien ou amortissement. Les barèmes internes d’entreprise font alors ressortir
selon le tableau modèle suivant :
Exemple de calcul :
Ce prix ne comprend pas la fourniture des ingrédients ni le salaire du conducteur. C’est un prix de
sous-traitant sur lequel s’applique le coefficient de majoration pour location ou travaux sous-traités.
En prenant K = 1.10 on obtient comme prix de vente Pv = 1.10 x 550 = 605 DT HT
Pour permettre à l’entreprise d’apprécier au mieux tous les éléments ayant une incidence sur
le coût des travaux, le maître d’ouvrage définit le plus précisément possible :
• les ouvrages à réaliser
• les délais et conditions d’exécution
• les matériaux à utiliser
• les quantités par nature d’ouvrage
• les unités correspondantes prises en compte par la rémunération.
Le bordereau de prix définit le coût unitaire. Le détail estimatif, qui complète le bordereau des
prix en reprenant les valeurs de rémunération des unités d’ouvrage et en appliquant aux
quantités correspondantes à réaliser, détermine le coût total.
produit
x xx x
x produit xx
x produit xx
Cela nécessite d’établir, de façon régulière les comptes rendus journaliers. Ces documents
sont regroupés tous les mois pour être récapitulés dans un compte rendu mensuel qui fait
apparaître :
• les quantités effectuées par nature d’ouvrages en faisant nettement ressortir celles sous-
traitées ;
• les temps de main d’œuvre s’y rattachant
• les durées d’utilisation du matériel en précisant s’il s’agit du matériel de l’entreprise ou
d’engins en location.
Total
ou nature d’ouvrage Par Sous Main Ouvrier Camio
O.H.Q e.E Pelle Chargeur Grue
l’entreprise traités d’œuvre spécialisé n 15 T
Dépenses théoriques de main d’œuvre = temps de main d’œuvre x prix moyen de l’heure
Dépense réelle de main d’œuvre = salaires et primes versés aux ouvriers+ charges salariales
Sous réserve de tenir compte de décalage entre le pointage et la rémunération effective ainsi
que des mouvements du personnel d’un chantier à un autre.
Matériaux de base
N° et désignation Quantités
Sable 016 Granulat Ciment
des d’ouvrage exécutées
Pour unité Pour le total Pour U Pour T Pour U Pour T
Par ailleurs, les travaux supplémentaires ou imprévus rémunérés « en régie » doivent être pris
en considération ainsi que les révisions des prix.
• Un bon bilan est en équilibre théoriquement
• Aucun bénéfice n’est attendu au niveau du chantier
Recettes Dépenses
Recettes chantier Dépenses chantier
Relation entre la perte sur
Perte compensée
Bénéfice prévu chantier et l’affaiblissement de
Bénéfice réel
bénéfice de l’entreprise
Frais Frais
Les prix unitaires, de par leur mode d’établissement comportent toujours une part
d’incertitude résultant des estimations d’incidence de main d’œuvre et de matériel, sans
connaître de façon très précise les conditions exactes de travail. Ces dernières jouent un
rôle prépondérant dans le rendement et dans les temps d’exécution. Elles résultent très
souvent davantage de l’organisation générale du chantier.
Prévision Réalisation
Prix unitaire
Heures de main d’œuvre prévues x de main x Heures de main d’œuvre réalisées
d’oeuvre
Durée de la prévision Durée de réalisation
Prix unitaire
Journée du matériel prévue x de matériel x Journée du matériel réalisée
Gain Perte
1. DEFINITION :
Le métré est l’ensemble des opérations permettant l’évaluation et le mesurage d’ouvrage
et des quantités d’ouvrages élémentaires que comporte un projet. Il constitue une
comptabilité particulière, à la fois matière et argent permettant l’estimation préalable, la
conduite de l’exécution et la facturation des travaux.
2. SES ACTES :
Dans le premier cas, cette évaluation est appelée « métré », dans le deuxième cas,
l’évaluation est appelée « avant métré », elle est établie avant tout commencement
d’exécution par : architecte, ingénieur…
3. SES TECHNICIENS :
Le maître de l’œuvre confie à un métreur le soin de mesurer et d’évaluer les travaux, le
maître de l’ouvrage avant de payer, confiera à un autre métreur le soin de vérifier le métré,
sa concordance avec les travaux faits et ses estimations.
Dans le cas de litige, il est d’usage de faire appel à un troisième technicien chargé de
réviser le métré et sa vérification. Mais tous sont des métreurs, leur formation est identique.
4. LE MODE DE METRER
4.1. DEMARCHE
Le mode de métrer est la manière dont le métreur décompose, détaille, énumère et
présente les articles du métré (indiqués dans le bordereau des prix) ; c’est aussi la
manière dont il exprime les « dires ».
Ceci permet et facilite la vérification et la recherche des erreurs. Ainsi la construction d’un
immeuble sera détaillée à partir du sol vierge, en suivant le débroussaillage, le dégagement
du sol, le terrassement, les fondations profondes ou basses fondations…jusqu’aux
ouvrages hors combes, suivis des ouvrages extérieurs au bâtiment (façade), des espaces
libres et abords, des égouts et canalisations.
14,00
S1 6,00
Dalles de transition sous
14,00* 6.00 = 84,00
semelle de pile
2 y compris Badigeonnage de m2 83,40
la face supérieure y compris A déduire (la section des pieus
fourniture du badigeon de 1.50, en nombre de 6...)
S2 0,75*0,75*3,14 = 1,76
1,76*6 = 10,60
fouille et transport
3 V3 des terres sur site de 14,00 Lg. x 6,00 lg. x 2,50 ht m3
= 210,000
stockage
Nota : Le numéro d’article suit généralement l’ordre chronologique, sinon la numérotation se fera en
fonction du C.C.T.P ou du descriptif fourni.
Il suffit de réaliser un document résumé extrait de l’avant métré qui reprend seulement :
Pour les devis informatisés, le passage de l’avant métré au devis quantitatif ou au cadre de
D.P.G.F. est instantané.
Ouvrages comptés dans les prix unitaires, à ne pas compter dans l’avant-métré
Ces prestations étant comprises dans les frais administratifs de l’entreprise sont malgré
tout présentes.
Afin de simplifier la lecture du devis quantitatif ou estimatif, un résumé plus poussé peut
être fait dans l’avant-métré. Par exemple, la tranchée pour drainage des eaux pluviales
comprenant le terrassement, sable de calage, béton éventuel, conduites, remblai peut être
résumé par la prestation : réseau de drainage des eaux pluviales avec pour unité : le ml
(mètre linéaire).
Les quantités de terrassement (m3), sable (m3), conduites (ml), béton (m3), remblai (m3),
feraient l’objet d’un sous-détail, annexé au devis estimatif ou quantitatif si nécessaire.
Les éléments constitutifs de ces ouvrages sont détaillés dans le sous-détail qui
servira à établir le prix unitaire.
Dans le sous-détail :
➢ Q gravillon
➢ Q sable
➢ Q Bitume utilisé comme liant (classe 20/30)
➢ Q heures d’ouvrier pour exécuter 1 m²...
• Les ouvrages secondaires servant à exécuter l’ouvrage principal sont également
comptés dans le sous-détail et ne seront pas métrés.
➢ Échafaudage
➢ Nettoyage
• Les ouvrages complexes seront comptés en une seule fois sous le même vocable
Coffrage : surface coffrée qui comprend :
➢ Coffrage étaiement
➢ Décoffrage
➢ Nettoyage
➢ Huile de décoffrage
• Les travaux composés d’ouvrages élémentaires en petite quantité seront
considérés comme des ouvrages élémentaires et unitaires.
Le contrôle ne pouvant se faire que pour l’ouvrage terminé dans son ensemble :
En résumé, on ne fera le métré que des ouvrages qui peuvent être contrôlés en temps
d’exécution.
Exemples :
L’évaluation des cubes de déblais et de remblais que comporte un projet consiste dans
l’évaluation approximative du cube des terres compris entre deux profils, en faisant le
produit de la moyenne des surfaces de chacun d’eux par la longueur entre l’entre profil.
• Exemple d’application :
𝑥 𝐿−𝑥 𝑥+(𝐿−𝑥) 𝒎𝑳
= = →𝒙 =
𝑚 𝑛 𝑚+𝑛 𝒎+𝒏
4.4. ASSAINISSEMENT :
La réalisation comprend :
• la fourniture d’un métré de tuyau
• les travaux de terrassements pour établir la tranchée où doit être posé le tuyau
et le remblaiement.
• La pose du tuyau
Les prix de fourniture et de pose de tuyau sont invariables pour une canalisation de
diamètre et de nature déterminées. Cependant, le cube des travaux de terrassement
variera avec la profondeur de pose des tuyaux.
Les ouvrages accessoires des canalisations : regards de visite avaloires, les boites de
branchements…sont métrés de regards et les rehaussements de boites de branchement.
4.5. MAÇONNERIE :
La première opération consiste à décomposer l’ouvrage en éléments simples dont les
cubes ou les surfaces sont calculables par les formules habituelles.
Les maçonneries se différencient par la nature des matériaux qui les composent, nous
distinguons :
• Les maçonneries qui comportent de gros éléments : briques, pierres taillées moellons,
éléments préfabriqués en mortier ou en béton
• Les bétons qui diffèrent selon :
• La nature du plus gros élément ou matériaux entrant dans leur composition :
caillou, gravillon, pierre cassée…
• Leur dosage (en ciment, caillou…)
• La nature du liant employé : différents ciments (portland, de laitier…, chaux
hydraulique)
Les maçonneries peuvent enfin être classées d’après leurs positions dans l’ouvrage :
• Une fondation : celles qui supportent l’ouvrage qui servent à son appui sur le
sol (gros béton, béton de propreté…)
• Maçonneries en élévation
Les enduits : les murs sont couverts d’un enduit constitué par une couche de mortier à fort
dosage dont l’épaisseur varie de 5mm à 3cm.
Sont payés au m² de surface vue, sans plus-value pour solins de raccordement avec les
maçonneries.
Composition :
• gros béton :
• 1000 l de 25/30
• 500 l de sable 0/5
• 250 kg de ciment et C/E =0,5
• béton de propreté : 800 l de gravier 8/15
• 400 l de sable 0/5
• 200kg de ciment 100 l d’eau
• béton en fondation : dosé à 350 kg/m3
Il est à signaler ce pendant que dans certains cas, on peut ramener l’ensemble à un seul
prix, au m3 en place, armatures et coffrages compris. Il faut pour cela connaître la
proportion d’acier par m3 de béton en place, généralement : 0,5% à 2,5% en volume,
soit 40 à 200 kg suivant résistance demandée et la surface de coffrage par m3 de béton
de 3 à 8 m2 suivant forme des éléments.
Armatures :
Elles sont constituées par des barres rondes de diamètre variable : 6 ; 8, 10, 12, 20, 16,25,
32, 40.
Les différentes barres sont ligaturées avec du fil de fer doux. Pour tenir compte du poids
de ces ligatures et en outre des variations des poids réels des barres par rapport aux poids
théoriques utilisés dans l’avant métré, on ajoute au poids total des armatures 2% de celui-
ci.
En cas d’utilisation de treillis soudés, le poids de l’armature est donné au m², il suffit donc
dans le métré d’évaluer la surface mise en œuvre en tenant compte des recouvrements.
Les longueurs des barres étant déterminées soit sur les dessins de l’ouvrage, soit sur les
croquis annexés à l’avant métré, on établit un tableau des aciers reprenant les longueurs
par diamètre et permettant de déterminer la longueur totale pour chacun l’avant métré ne
consiste plus qu’en une reprise de ces longueurs, qui est multipliée par le poids au mètre
linéaire de barre de chaque diamètre.
Le prix du coffrage tient compte de tours étaiements on ne saurait cependant intégrer dans
ceux-ci des échafaudages importants (ex : établir une charpente métallique provisoire sur
laquelle s’appuieront des poteaux), ceux-ci seront payés à part et donnera liées à un article
de l’avant métré.
Treillis soudés
Les planchers :
On distingue :
• Les plancher traditionnel mixtes IPON + Voûtains
Les éléments simples seront des barres de poids connu au ml, l’avant métré consistera
donc dans une évaluation de longueur de barre de chaque dimension, le poids étant obtenu
par multiplication de cette longueur par le poids unitaire au ml de la barre.
Ce pendant pour les tôles, ou le poids est connu au m² l’évaluation sera faite à la surface,
le poids total étant obtenu par multiplication de celle-ci par le poids unitaire de m² de même
épaisseur.
Pour des pièces spéciales : appareils d’appui, par exemple ou les poids seront déterminés
par calcul du cube et application de celle-ci de la densité de l’acier (admise généralement
de 7,8 tonnes/m3). Il en est de même pour certaines pièces en fonte : c donnes, socles
(densité 7,2) pour les boulons, rivets, les écrous et rondelles on ajoute 1/15 du poids global
des pièces assemblées par rivets.
ANNEXE
Décapage Volume
plus
et mise plus-value plus value grave Volume Total TV
Blindage value
N° Dist Cote Dist- Prof Profondeur Profondeur en place Déblais pour pour 5/15 grave volume 0/31,5
fe jusqu'à blindage Géotextile
Reg Cum Tampon partiel fouille moyenne regard TV - en m3 surprofondeur surprofondeur pour lit 5/15 pour grave 1151-
3m entre 5
Reprise entre 3 et 5m entre 5 et 7m de enrobage 5/15 02
et 7m
TV pose
Rex 127,46 121,79 5,87 5,67
42,5 5,89 17,85 507,39 23,54 78,99 17,85 43,42 61,27 442,59 500,225 75,225 323,17
1 42,50 127,62 121,92 5,90 5,70
42,5 5,83 17,85 502,03 23,30 73,63 17,85 43,42 61,27 437,24 495,125 70,125 323,17
2 85,00 127,60 122,05 5,75 5,55
42,5 5,59 17,85 481,06 22,36 52,66 17,85 43,42 61,27 416,26 475,15 50,15 323,17
3 127,50 127,40 122,17 5,43 5,23
42,5 5,30 17,00 433,08 21,18 25,08 17,00 41,18 58,18 371,37 450,075 25,075 314,67
4 170,00 127,26 122,30 5,16 4,96
42,5 5,09 17,00 415,65 20,36 7,65 17,00 41,18 58,18 353,94 432,65 7,65 314,67
5 212,50 127,25 122,43 5,02 4,82
42,5 5,06 17,00 413,10 20,24 5,10 17,00 41,18 58,18 351,39 430,1 5,1 314,67
6 255,00 127,46 122,56 5,10 4,90
55 5,23 22,00 552,75 20,90 24,75 22,00 53,30 75,30 472,89 574,75 24,75 407,22
7 310,00 127,87 122,72 5,35 5,15
17,5 5,26 7,00 176,93 21,02 8,93 7,00 16,96 23,96 151,52 183,925 8,925 129,57
8 327,50 127,73 122,77 5,16 4,96
42,5 5,07 17,00 413,95 20,28 5,95 17,00 41,18 58,18 352,24 430,95 5,95 314,67
9 370,00 127,68 122,90 4,98 4,78
42,5 5,29 17,00 432,65 21,16 24,65 17,00 41,18 58,18 370,94 449,65 24,65 314,67
10 412,50 128,43 123,03 5,60 5,40
42,5 5,69 17,85 489,98 22,76 61,58 17,85 43,42 61,27 425,19 483,65 58,65 323,17
Total 752,50 310,35 8292,61 398,40 844,21 310,35 753,76 1064,11 7166,04 2353,23 228,23 5665,01