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Diagnostic de La Mort PR BOUAZIZ
Diagnostic de La Mort PR BOUAZIZ
Département de médecine
LE DIAGNOSTIC DE LA MORT
Enseignant : Dr BOUAZIZ . F
I. GENERALITES-DEFINITION :
Elle se déroulerait en 03 stades :
-Mort apparente :
- Mort relative :
- Mort absolue :
b/ la déshydratation :
a/ la rigidité cadavérique :
b/ l’autolyse tissulaire :
Des organes peuvent disparaître sans inconvénient pour l’individu, d’autres lui sont indispensables.
La mort est définie comme étant l’ensemble des processus mettant fin à la vie, suivis d’une décomposition lente
du corps, jusqu’au retour en poussière. Elle se déroulerait en 03 stades :
-Mort apparente : syncope prolongée avec perte de connaissance et une activité cardiaque et respiratoire
faible, mais présente.
- Mort relative : suspension complète et prolongée de la circulation, cependant un retour à la vie par les
artifices thérapeutiques, mais non spontanément, est possible.
- Mort absolue : fait suite au stade précédent de façon progressive. Les lésions tissulaires et organiques
deviennent définitives et irréversibles.
L’immobilité absolue
Le relâchement musculaire,
La chute de la mâchoire,
La mydriase,
L’absence de sensibilité,
L’absence de respiration et de circulation.
L’élément cardinal est l’arrêt du cœur et de la circulation sanguine.
Tous ces signes sont indispensables, mais ne peuvent exclure la possibilité d’une circulation à minima avec
irrigation des centres nerveux.
- La ponction du cœur ; en cas de mort l’aiguille ne ramène pas de sang et reste immobile.
- L’ECG ; tracé plat après 10 minutes de massage cardiaque traduit une mort certaine.
Le coma est la situation d’un sujet ayant perdu complètement connaissance n’ayant plus de vie de relation
avec le monde extérieur, mais conservant une vie végétative.
Le coma dépassé ou stade 4 est une mort cérébrale associée à une survie provisoire d’organes privilégiés
comme le cœur, les poumons, les poumons, les reins. Cette survie est conditionnée par l’entretien artificiel
des fonctions respiratoire et circulatoire.
Son diagnostic repose sur :
- L’immobilité absolue,
- L’hypotonie massive,
- L’aréflexie totale,
- Abolition du réflexe cornéen,
- La mydriase,
- Incontinence sphinctérienne,
- Absence de respiration spontanée,
- Absence de thermorégulation
Tous ces signes révèlent la mort du cerveau, seule l’activité cardiaque persiste ; d’où la dénomination du »
cadavre au cœur battant ».
Pour affirmer le diagnostic de la mort cérébrale, on recherche :
- Un tracé plat isoélectrique à l’EEG.
- L’angiographie cérébrale sous pression montre un arrêt de la circulation.
- L’echo-encéphalographie : absence d'écho pulsatiles.
3/Diagnostic positif de la mort : Il repose sur des éléments cliniques et électriques, et les phénomènes
cadavériques.
C/les phénomènes cadavériques : le cadavre devenu inerte subit des modifications d’ordre physique,
chimique, et microbien. Ces altérations sont les signes positifs de la mort.
a/ déperdition calorique ou refroidissement : il est progressif, il est d’environ 1° par heure. Après 26 heures,
la température du cadavre est en général équilibrée à celle du milieu ambiant.
- La perte de poids.
- Les excoriations prennent un aspect en plaque parcheminée, se sont des zones dures jaunâtres.
- Des signes oculaires :
● La cornée perd sa transparence, après 5 à 6 h apparaît le voile glaireux de la cornée qui est fait
l’albumine dénaturée, de cellules épithéliales et de poussière.
● La sclérotique déshydratée se plisse et laisse voir par transparence le pigment choroïdien, c’est ce
qu’on appelle la tache noire scléroticale de l’angle externe de l’œil.
- La transsudation post mortem, c’est la filtration du sérum à travers la paroi des capillaires devenue
perméable après la mort.
- Définition : c’est une coloration rose violacée de la peau au niveau des parties déclives du corps. Appelées
taches de position.
- Siège : après la mort le sang n’obéit qu’aux lois de la pesanteur, gagne alors les parties déclives et dilaté les
capillaires locaux.
- Couleur : généralement rose violacées ;
Elles sont pâles ou inexistantes en cas d’hémorragie ;
Rouges sombres en cas d’asphyxie ;
Rouges carminées en d’intoxication au CO ;
Et bleues ardoisées en cas de méthémoglobinémie.
- Évolution : elles apparaissent vers la 5ième heure après la mort, elles sont maximales vers la 15ième heure, et
deviennent définitives et immuables vers la 30ième heure.
- Diagnostic différentiel : se fait avec l’ecchymose, qui lorsqu’elle est crevée on retrouve du sang coagulé.
Les lividités sont faites de sang non coagulé.
- Intérêt médico-légal : elles présentent 03 intérêts ;
● Elles permettent par leurs couleurs d’orienter vers la cause de la mort.
● De reconnaître la position initiale du cadavre après la mort.
● Dater la mort.
a/ la rigidité cadavérique :
-Définition : c’est le durcissement musculaire avec disparition de la flexibilité des articulations et raideur
des muscles. Elle apparaît classiquement d’abord au visage, gagne ensuite les membres supérieurs, le
tronc et les membres inférieurs ( loi de NYSTEN). Elle atteint les fléchisseurs des membres supérieurs et
les extenseurs des membres inférieurs.
-Evolution : apparaît vers la 3ième heure, devient maximale vers la 13ième heure et se maintient 2 à 3 jours,
puis disparaît.
-Intérêt médico-légal : on peut déceler une éventuelle manipulation du cadavre ; en effet une rigidité
rompue avant la 13ième heure se reconstitue, mais ne peut se reconstituer après la 13ième heure. La rigidité
peut être utilisée pour simuler un suicide.
b/ l’autolyse tissulaire : après la mort l’autolyse des tissus par les ferments cellulaires modifie l’aspect micro et
macroscopique des organes.
La putréfaction : c’est une décomposition des matières organiques par les germes microbiens et par les insectes
nécrophages avec production de gaz putride. Elle se traduit par une tache verte abdominale et des phlyctènes
putrides.
- La tache verte abdominale, elle apparaît dans la région caecale vers la 48ième heure en été, et
beaucoup plus tard en hiver jusqu’à 08 jours. La coloration verdâtre est due à la décomposition de
l’hémoglobine en pigment vert.
- Les phlyctènes putrides : ce sont des bulles remplies de sérosités rouges sales, riches en bactéries.
Elles se distinguent des brûlures du 2ième degré par l’absence de réaction leucocytaire.
La putréfaction n’a pas d’action sur le squelette, la dentition et les poils, qui se conservent longtemps. Il faut 4 à
5 ans pour qu’un cadavre soit nettoyé.