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1ére année pharmacie Dr C.

KHIAR
Faculté de médecine
UMMTO 2020/2021

CHAPITRE SUPPLEMENTAIRE.
Classification des éléments dans le tableau périodique
CHAPITRE.
Classification des éléments dans le tableau périodique. Dr. C. KHIAR

Introduction
Donner la configuration électronique d'un atome (ou d'un ion monoatomique) c'est indiquer la
répartition des électrons dans les différentes orbitales, en précisant le spin de chaque électron.
La configuration la plus stable est obtenue pour l'arrangement d'énergie la plus basse possible
(c'est-à-dire la plus négative = la plus grande en valeur absolue), c'est l'état fondamental. Les
états d'énergies supérieures à l'énergie de l'état fondamental sont des états excités.

I. Règles et principes de remplissage des orbitales atomiques

I.1. Principe de stabilité : règle de Klechkowski


Les électrons occupent à l'état fondamental les niveaux d'énergies les plus bas, ce qui confère à
l'atome une énergie minimale donc une stabilité maximale. Les électrons commencent par
saturer les niveaux de plus basse énergie dans l'ordre suivant :
« 1s, 2s 2p, 3s 3p, 4s 3d 4p, 5s 4d 5p, 6s 4f 5d 6p, 7s.... »

Règle de Klechkowski

Exemple :
Notation : le nombre d’électrons contenu dans une OA est noté en exposant. Par exemple, la
configuration du zinc (Z = 30) s’écrit :

Zn : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4s2 3d10

I.2. Classification périodique des éléments

Chaque ligne (ou période) de la classification est associée à un nombre quantique n : la nième
ligne débute par le remplissage de l'orbitale ns et se termine lorsque la sous-couche np est
remplie.
Chaque colonne (ou groupe) de la classification rassemble les éléments de même configuration
électronique de valence.
• 7 périodes ;
• 18 colonnes (bloc f à part pour ne pas avoir une classification à 32 colonnes).

I.3. Principe d'exclusion de Pauli

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Classification des éléments dans le tableau périodique. Dr. C. KHIAR

Dans un atome, deux électrons ne peuvent pas avoir leurs quatre nombres quantiques n, l, ml et
ms identiques. Deux électrons de même spin (même valeur de ms) doivent alors nécessairement
être décrits par deux orbitales différentes (deux triplets (n,l,ml) différents). En langage courant
on dit qu'ils "occupent" deux orbitales différentes. Inversement, si deux électrons sont décrits
par une même orbitale, ils doivent avoir des spins différents (pour être alors décrits par deux
spin orbitales différentes). On dit alors qu'ils ont des spins appariés, notés (↑↓).

Important
Chaque case quantique peut être occupée par zéro électron ( ), un électron de spin 1/2 (↑) ou -
1/2 (↓) ou par deux électrons appariés (↑↓). L'ajout d'un électron de plus dans une orbitale
atomique (OA) déjà occupée par deux électrons appariés est impossible : on ne peut donc pas
mettre plus de deux électrons par OA ou case quantique.
Exemple
• ↑↑ représentation fausse ;
• ↓↓ représentation fausse ;
• ↑↓ représentation correcte.

Remarque
• Une orbitale ne peut prendre ou contenir au maximum que deux électrons avec des spins
antiparallèles ou non appariés.
• Si l'orbitale atomique ne contient qu'un électron, celui-ci est dit non apparié ou
célibataire.
• Si l’orbital atomique est vide, elle constitue une lacune électronique.

Exemple :

Zn : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4s2 3d10


couche de valence
Représentation de la
↑↓ ↑↓ ↑↓ ↑↓ ↑↓ ↑↓
couche de valence
4s 3d (5 OA ou cases quantiques)

Autres exemples :
(Z=1) H : 1s1
(Z= 6) B : 1s2 2s2 2p1

(Z= 7) N : 1s2 2s2 2p3 : il y a un électron par OA 2p, tous dessinés avec la flèche dans le même
sens, mais peu importe si c’est ↑ ou ↓
(Z= 8) O : idem 1s2 2s2 2p4 : sur les OA 2p les électrons sont dessinés ↑ ↑ ↑↓
(Z= 17) Cl : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p5
(Z= 26) Fe : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4s2 3d6

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Rappel
Le principe d'exclusion de Pauli renseigne donc sur le nombre maximal d'électron pouvant
occuper une OA donnée :

Représentation des OA s p d f en terme de cases quantiques

II.4. Règle de Hund (règle du spin maximal)


Quand un niveau est dégénéré (= plusieurs orbitales ont la même énergie) l'état de plus basse
énergie est obtenu en occupant le plus d'orbitales possibles et en commençant le remplissage
avec des spins parallèles.

Remarque
Remarque importante découlant de la règle de Hund: une sous-couche à demi remplie ou
complètement remplie est particulièrement stable.

II. Classification des éléments dans le tableau périodique

II.1. Elaboration du tableau périodique


Les éléments chimiques sont classés, par ordre croissant de leur numéro atomique Z, en lignes
et en colonnes en fonction de la structure électronique de leur état fondamental, cette dernière
gouverne les propriétés chimiques.
• La période ou la ligne
Les lignes, ou périodes, correspondent aux remplissages des orbitales atomiques de ns à np,
d'où leur identification par la valeur de n indiquée sur le côté gauche du tableau. Nous avons
ainsi par exemple :
• la 3ème période constituée des sous couche 3s et 3p,
• la 4ème période par les orbitales 4s, 3d et 4p
• et la 6ème par les orbitales 6s, 4f, 5d, et 6p.
Lorsque la période est complète, le dernier élément décrit est un gaz noble et la configuration
électronique correspondante constitue la configuration de cœur de la période suivante. Il faut 7
périodes pour classer les 112 éléments connus.

• La colonne ou le groupe

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Les colonnes correspondent aux éléments de même configuration électronique de valence


(configuration externe). Chaque colonne constitue une famille chimique. Un tel classement
nécessite une présentation en 32 colonnes (2×s+14×f+10×d+6×p = 32).
On préfère cependant une présentation en 18 colonnes, beaucoup plus compacte, en présentant
le bloc f, les lanthanoïdes (sous-couche 4f) et les actinoïdes (sous-couche 5f), en dessous du
tableau. Le numéro de la colonne (noté en caractère gras au-dessus de celle-ci) fait alors
abstraction du bloc f.

II.2. Famille des éléments


a) Le bloc « s »
Métaux alcalins : colonne 1 (sauf hydrogène)
• Corps simples : métaux (monoatomiques)
• Réducteurs : donne des cations : Na+, K+...
Métaux alcalino-terreux : colonne 2
• Corps simples : métaux (monoatomiques)
Réducteurs : donne des cations « 2+ » : Ca2+, Mg2+...

b) Le bloc « p »
Halogènes : colonne 17
• Corps simples : molécules diatomiques :
• F2, Cl2 (gaz), Br2 (liquide), I2 (solide)
• Oxydants : donnent des anions : F–, Cl–, Br–, I–
Gaz nobles (anciennement gaz rares): colonne 18
• Position remarquable de He : 1s2
• Corps simples : gaz monoatomiques
• Très peu réactifs.

c) Le bloc « d »
Les éléments de transition
• Corps simples : métaux
• Réducteurs : donnent des cations.
Grande variété dans les cations formés (+, 2+, 3+, 4+) et chaque élément peut conduire à
plusieurs cations stables. De plus, ils sont moins réducteurs que les métaux alcalins et alcalino-
terreux.
• Grande importance biologique.
Certains sont des oligoéléments essentiels. Ces éléments entrent également dans la composition
de molécules biochimiques (enzymes, pigments).

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Configuration de la
couche de valence
dans chaque bloc :
Bloc s: n s1 et ns2
Bloc d: ns2 (n-1)d1 à 10
Bloc p: ns2 n p1 à 5
Gaz rare: ns2 np6
n : représente la ligne
dans le tableau
périodique

Exemple d'application
Identifier la période et la famille de chaque élément ayant la configuration électronique suivante
des électrons de valence :
a) ns2 np3 b) ns1
Solution :
a) nombre l'électron de valence égale à 5 donc l'élément appartient à la période n et au groupe
VA
b) un électron de valence sur la sous-couche s, donc l'élément appartient à la période n et au
groupe IA

III. Classification des éléments dans le tableau périodique


III.1. Le rayon atomique
On constate que les rayons des OA de valence aussi bien que les rayons des atomes diminuent
le long d'une période, augmentent brusquement aux changements de période et augmentent en
descendant une colonne.

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Evolution du rayon atomique dans le tableau périodique


Attention !
Penser qu'un atome qui possède plus d'électrons qu'un autre possède nécessairement un rayon
plus grand est une idée fausse.

III. 2. L'énergie d'ionisation

L'énergie de première ionisation est l'énergie nécessaire pour arracher un premier électron à
un atome (à l'état gazeux), du dernier niveau occupé de l'atome dans son état fondamental vers
l'infini, l'électron ayant alors une énergie cinétique nulle :

Evolution de l'énergie d'ionisation dans le tableau périodique

Remarque
Plus l'énergie des OA de valence est basse, plus l'énergie d'ionisation est grande.

III.3. L'électronégativité
Pour savoir si, dans une liaison chimique A-B, les électrons de liaison sont plus attirés par A
ou par B, on définit une grandeur relative : l'électronégativité.
L'électronégativité, χ, caractérise l'aptitude d'un élément à attirer à lui un doublet électronique
de liaison. Elle est difficile à quantifier, ce qui explique les différentes échelles proposées
historiquement.

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Evolution de l'électronégativité dans le tableau périodique

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