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A.F.T.E.S. GROUPE DE TRAVAIL N° 1 GEOLOGIE - GEOTECHNIQUE Texte des recommandations pour une description des massifs rocheux utile a l'étude de la stabilité des ouvrages souterrains Ge texte de recommandations a été établi dans le cadre du groupe de travail ” 1 de 'AFTES le 11.12.1992. ‘Animé par M. Panet INTRODUCTION PRESENTATION 1, LES CONDITIONS GEOLOGIQUES GENERALES 2. — LES CONDITIONS HYDROGEOLOGIQUES 2.1. — La charge hydraulique (H) 2.2. — La porméabilité du massif (K) 3.— LES DISCONTINUITES DU MASSIF ROCHEUX 3.1. — Indice global de densité de discontinultés dans le massit 3.2. — Lorientation des discontinultés tion des discontinultés Le comportement mécanique des discontinuités 4. — CARACTERISTIQUES MECANIQUES DES ROCHES 4.1. — Identification, indice de continulté de la roche 4.2. — Résistance de la roche —Potentialité de gontlement de la roche 4.4. — Alterabilité de Ia roche 5. — LES CONTRAINTES NATURELLES 6. — LA DEFORMABILITE DU MASSIF (OM) ANNEXE 4 ANNEXE 2 ANNEXE 3 BIBLIOGRAPHIE INTRODUCTION Ces recommandations sont destinées & définir et décrire les caractéres essentiels d'un massif rocheux (rét. 1) Une telle description doit tre appliquée successivement chacune des zones du massif rocheux individualisées auparavant sur la base des reconnaissances géclogiques ‘et définies comme relativemont homoganes & partir de critares ithologiques, pétrographiques at structuraux. Ul est @ noter que les méthodes de forabilité posées par emploi de méthodes de creusement mécanique font objet de recommandations spécifiques élaborées par le groupe "Mécanisation de l'excavation" de 'AFTES (et. 11), PRESENTATION Les recommandations de ce texte ne tendent pas @ don- ner une “classification” proprement dite des massifs ro- cheux. Nous avons choisi de préciser nettement les fac- teurs quil faut s’etforcer de connattre, pour I'établisse- ment raisonné d'un projet en souterrain dans un massif Tocheux, plutét que de nous livrer A des exercices de Pondérations respectives de ces facteurs dans le but d'attribuer au massif une “note” finale déterminant les conditions dans lesquelles on peut réaliser en son sein des travaux souterrains Nous pensons que I'ingénieur chargé du projet pourra, ainsi disposer d'un dossier concis et complet, & partir du- quol il sera possible c’analysor le poids des divers fac- tours en falsant intervenir les différentes caractéristiques. du projet, La généralisation de Yempioi d'une telle mé- thode de description devrait également facilter la com: ppréhension des rapports géotechniques par les entrepre- neurs chargés de réaliser les travaux et permettre une meilleure utilisation des références et des réalisations antérieures, Diautre part, le groupe de rédaction attire attention sur Jes points suivants Ces recommandations ne doivent cependant pas étre ap- pliquées sans discernement. Les paramatres qui ont été Cchoisis ont paru les plus représentatits dans le cas géné- ral, mais pour un projet particulier d'autres critéres peu- vent étre retenus ; d'autre part, au stade du projet, il n'est pas toujours possible, ni méme raisonnable de vou- loir mesurer tous les parametres mentionnés dans co texte. Il est bion évident par exemple dans le cas d'un ‘ouvrage souterrain profond que bon nombre de ces para- metres ne sont pas accessibles avec précision au mo- ment de l'étude du projet. Ges recommandations se sont largement inspirées des travaux des commissions de la Société internationale de mécanique des roches. Les rédacteurs se sont attachés & retenir les paramatres et les classes de valeurs sur les- quels un consensus 2 été ateint au niveau international, Ces rocommandations sont provisoires, le groupe de ré- daction souhaiterait qu'elles soient appliquées le plus souvent possible alin de recevoir critiques et observa tions sur leur utilisation dont il sera tenu compte dans Une rédaction définitive. 2 1, — LES CONDITIONS GEOLOGIQUES GENERALES Les conditions géologiques sont exposées dans un rap: port géologique qui est la synthese des données prove- rant do l'analyse des documents oxistants et des résut tals des éludes spécifiques au projet Le rapport géologique comprend (a) Une carte des affleurements accompagnée d'une carte géologique et d'un schéma tectonique de sondages ft des coupes de sondages ot des coupes géologiques, permetiant de bien localiser Implantation de 'ouvrage. (b) Une carte des formations et phénoménes superticiels. (fontis, dolines, dissolutions, glissement, fauchage, fluage...) notamment dans jes zones d'implantation des tétes des ouvrages souterrains el dans les sections ou ils se situent a fable profondeur. (c) La description pétrographique et lithologique des for- mations rocheuses traversées en explicitant les dénomi- nations régionales particuliéres. Les roches solubles (se! gemme. gypse...) at las formations présentant des phé- omenes karstiques sont expressement signalées Il est recommandé dutiiser une terminologie simple, mais cependant rigoureuse (ct. annexe 1) (réf. 8 et 9) (6) Létat d'altération du massif rocheux dans son en- semble, décrit en établissant un zonage de alteration suivant les classes du tableau 1 (rét. 1, 6 ot 7) Grasse Description fTerminologie AMT | Pas de signe visible dattération [Sain ou tras legéres traces aitération imitées aux surfaces dos discontinultés principales, ‘AM2 | Les surlaces des discontinutes | Légrement principales sont altérées, mais | atéré la roche n'est que tres lgérement atérée, ‘ams | Ualtération s'etend & toute Moyennement a masse rocheuse, mals anere la roche n'est pas friable. ‘AM 4 | Utération etétend & toute Tres ated la masse rocheuse et fa roche ‘ston grande parte friable. ‘AMS | Laroche est entigrement Completement| décomposée ot tr2s friable, tere Cependant, a texture ota struc ture de la roche sont concemées, Figure 1 Description de l'état daltération du massif rocheux Notes (1) Dans le cas de roches altérées contenant un fort pour- ‘centage de minéraux argileux, le matériau peut présenter de la plasticte plutdt que de la friable. (2) Lorsque cela est possible, on précisera quil s‘agit d'une altération dorigine profonde, hydrothermale. — LES CONDITIONS HYDROGEOLOGIQUES Les difficultes majeures rencontrées dans les chantiers souterrains sont trés souvent lies a la présence d'eau. Les écoulements vers 'ouvrage modifient le champ des ‘contraintes vis-a-vis de la stabllté dans un sens défavo: rable. Des débits importants génent considérablement les travaux. Les conditions hydrogéologiques sont définios par le couple (Hi, Kj) des valeurs de la charge hydraulique (H) et de la perméabilité (K) 2.1, —La charge hydraulique (H) Existant préalablement au creusement de l'ouvrage elle ‘est exprimée en prenant pour céte de référence le niveau du radier de l'ouvrage souterrain. Elle est décrite selon les classes du tableau de la figure 2. Classe | Onarga hydraulique H | Terme dascripii] en m au-dessus du ragier de louvrage souterrain Ht <10m Fable H2 de 10.8 100 m Moyenne H3 > 100m Forte Figure 2 N.B. : des variations dans Je temps de cotto valour sont signaiges. 2.2. —La perméabilité du massif (K) On précise le type de perméabilits, en distinguant en par- tioulier la perméabilté lige aux discontinuités du massit et la perméabilité de la roche. On utilise pour décrie la perméabllté les classes du tableau de la figure 3. Classe Perméabilte | Terme descriptt Ken mis Ki < 10% mis Trés faible Afalble K2 1088 10 mis Faible a moyenne Ks 1098 10° mis Moyenne aforte Ka > 10% mis Forte atres forte Figure 3 Remarques (1) Les classes des tableaux des figures 2 ot 3 ne sont Evidemment pas utllisables dans le cas de régimes kars- tiques ot demande une étude spécifique. (2) Les perméabilités des massifs rochoux sont trés sou- ‘vent anisotropes, jes écoulements se faisant préférentiel~ lement dans la direction des discontinuités ; la perméabi lité équivalente est en toute rigueur donnée par un ten- eur ; pour la classification, on utilise alors le coefficient de perméabilté le plus élévé en précisant sa direction ; on indique également le rapport d’anisotropie K (max) (min) (3) Les débits sont commandés par les valeurs de la charge (H) et du moule de la perméabilité (k) ; les contraintes dies a I'6coulement dépendent, par contre, de la valour du madule de la perméabilts N.B. : Lorsqu’on a réalisé une galerie de reconnaissance, on doit égalemont indiquer par trongons homoganes, les va- leurs et les variations de débits. a 3. — LES DISCONTINUITES DU MASSIF ROCHEUX Le terme “discontinuité” est utilisé en mécanique des roches (réf. 2) dans un sens trés général pour désigner toute interruption physique de la continuité du massif ro- cheux ; il inclut tous les types de fractures, les contacts géolagiques, les diaclases, los plans de stratification, de litage, de foliation et de schistosité, les clivages, les falls. Les discontinuités sont souvent des structures planaires ‘et se caractérisent essentieliement par une résistance & la traction tras faible, voire null, dans la direction nor- male & leur plan, Pour une description complate des discontinuités d'un massif, on recommande de déterminer les caractéris- tiques Suivantes (ref. 6) 3.1. —La densité des discontinuités atfectant le massif 8.2, —Llorientation des discontinultés orientation du plan d'une discontinuité est donnée par le vecteur pendage P de ce plan. Ce vecteur est ports par la ligne de plus grande pente du plan et orienté dans lo sens descendant Il est repéré par le couple (f°, N a p*) de langle (8) du vectour pendage avec Ihorizontale et de l'azimuth (N ep) de la direction du vecteur pendage par rapport au Nord (N) (tigure 4) ter sry ee pao * aye ss (por seer ba Mort) Figure 4 Repérage de Vorientation d'un plan dans lespace 4 Vaide du vectour pendage P La representation graphique conseillée conserve les rela- tions angulaires entre les éléments décrits: elle ullise la projection stéréographique de rhémisphére supérieur de la sphere de retérence & partir de son pole intarieur, per- imettant la construction de “stéréogrammes” (figures 5 et 6), étabis sur le canevas dit de “Wall” © progette gant @ as, eninge B © pun seneuige, srtir at Fol foferieur (8) ote ln tre ® OH nae oh ae ee sear gy Figure 5 Représentation graphique d'un plan (f, N « p°) '3 Taide do la projection stéréographique Projection Projoction stérdographique ‘squiareate Canevas de Waltt (Conservation des anges) CCanevas de Schmidt (conservation des aces) Figure 6 ‘Surfaces des ellipses de distorsion dans les différents types de projections (d'aprés VISTELIUS, 1966) 3.9. — L’organisation des discontinuités en tamilles Les joints de stratifications et le Itage des roches sédi- mentaires constituent une famille de discontinuités paral: [eles ou subparaliéles, de miéme la schistosité ot la folia tion des roches métamorphiques, Les ciaclases et tous les autres types de discontinuités s‘organisent souvent aussi en familles dont les individus sont subparalléles et font en commun, outre la direction, divers autres des ca~ ractéres décrits ci-dessous. Cette organisation apparait & observation in situ et/ou sur les stéréogrammes po- laires, L’analyse statistique des orientations peut etre et- tectuée directement sur des diagrammes polaites traces, sur un canevas, non plus de Wulff mais de Schmidt, éta- bili & partir d'une projection qui conserve les aires mais rnon les angles (projection équiaréable) On precise alors nombre N de families principales de discontinuités, — Vespacement moyen $ entre les discontinuités de chaque famille 3.4, — Llouverture des discontinuités, Distance séparant les épontes d'une discontinuité, elle joue un réle dans son comportement mécanique. Elle in- fluence également les circulations d'eau dans le massif et, par la, les venues d'eau dans l'excavation, 3.5. — La persistance Elle correspond a la continuité dans espace d'une dis- continuité. Elle est limitée par l'existence de ponts de matiére entre los épontes. 3.6, — La morphologie des épontes Elément important du comportement de la discontinuité, elie joue un role dans son comportement mécanique. Elle influence également les circulations d'eau dans le massif et parla les venues deau dans lexcavation, 3.7. —Le remplissage Le comportement d'une discontinuité sans remplissage est trés sensiblement différent de celul dune disconti- nuité avec le remplissage. On précise alors la nature, Vépaiseeur et la résistance du remplissage. La description de certaines de ces caractéristiques est deétailiée cl-aprés, 3.1. — Indice global de densité de discontinuités dans le massif IU est pas toujours possible daceéder a une description aussi complate que ci-dessus ; il est cependant toujours nécessaire d'apprécier la fréquence des discontinuités affectant le massit. Pour cela, on utilise un indice global décrivant l'état de fracturation du massif. (On a retenu comme indice de base, lintervalle entre les discontinuités (ID), de l'anglais “Discontinuity Intercept" propose par la commission de classification des massits rocheux de la Société internationale dé mécanique des roches (rét. 1), Cet indice se mesure le long d'une ligne tracée sur des affleurements naturels, sur les parois d'une galerie, @ partir d'un sondage carotté, ou par endoscopie d'un son- dage destructt Les longueurs (i) des intervalles découpés par les dis- Continuités adjacentes successives sont mesurées selon Une direction quelconque. On retient Ia valeur moyenne des longueurs (i) comme valeur de (ID). La description de la densité des discontinuités est rétablie d'apres les Classes du tableau de la figure 7. La figure 8 donne un exemple détaillé de détermination de ID, que les moyens de calcul automatique rendent a rheure actuelle aisée. Tiasses | Intervalle entre] Densité de discontinue les discontinuités | dans le massif rocheux Dt > 200 om Tis fable 12 60.8 200 6m Faibie D3 20.860 om Moyenne Dé 0.8200 Forte 15 =8om Tres forte Figure 7 Important : il est plus recommandé — De réaliser cos mesures dans plusieurs directions. — D'établir histogramme des longueurs (i) pour chaque direction de mesure. — De calculer !'écart-type o(i) correspondant et le coefti- cient de variation cv- 2) (10) — Liindice ID varie bien s0r avec la direction de la ligne de mesure ; on précisera, dans tous les cas, Yorientation de chaque ligne de mesure. Remarques (1) est interessant de comparer rintervalle entre los dis: Continuités (ID) et louverture de I'excavation projetée. (2) En annexe 2, est déorit un autre indice global de la don sité des discontinuités du massif souvent employe : le Rack Quality Designation (ROD). (3) Les directions des lignes de mesures seront choisies en fonction des directions caractéristiques du massit et de orientation de louvrage. foo] traquence ein sa co f eoyemne 10 wen | coefficient de is Lt classe 104(9) densité de forte a as OE fracturation moyenne loos] trequence Ue Wr side seize moyenne 10 nam bearte 85 Classe 106 (5 = densité de forte a tos [aoe] 02] 102]ior | Graceurstion tree torte Figure 8 Deseription globale de Ia fracturation des divorses zones d'un massif Histogramme de réparttion de I'intervalle entre les discont- inuités, Les classes sont celles du tableau 7. Indice global de fracturation du massit ; intervalle entre les discontinultés (ID) - Ligne de mesure : sondege caratté no ‘S1 direction : vertical ; longueur 12 m. =I Figure 8 bis Exemple de représentation graphique ‘dea fracturation du massif ‘Mémes données que la figure 8, on a reporté au long de la ligne de mesure figurant en ordonnée: ‘moyennes de I'intervalles ID entre les discontinultés, dé- terminées pour chaque métre linéaire successit de la ligne de mesure. La distinction en zones est accentuée. 3.2. — L’orientation des discontinultés Elle doit étre considérée, particuliérement pour les famillos principales, par rapport & la direction de I'avancement de excavation. Le pendage (8) et I'angle (6) entre les azi ‘muths (ap) du pendage. Et (A) de !avancement détermi ‘nent, pour chaque famille, les conditions de creusement décrites au tableau de la figure 9. Le stéréogramme de la figure 10 situe graphiquoment los différentes classes, ses exemples sort ilustrés par la figure 6 de fagon explicie. Gasser [Orenain des sconinaiés_[Gondtions FAngies entre pendage | Pendage | 4 creusement és ceusgmon e B ont fovdeonae came [Enter . mae a ae OR: jo a 90° ; ee ‘ons 30865" 2oegor | Condtions erate ° mae oo era enor BIBT | drector| By pensag| Figure 9 NB. : peut exister une hiérarchisation dos families et c'est la famille dominante (p.e. a stratification ou la schistosité) quill faut en premier lieu appliquer les appeliations du ta. leau 9 ; on précisera cette hiérarchisation quand elles sont appliquées & d'autres familles moins représentées. \.. ! Figure 10 Orientation des discontinultés (OR) Les différents secteurs du stéréogramme correspondent au lieu géométrique des péles des plans de discontinul- {és orientés selon les données des classes (OR) du bleau 9. Voir également les schémas de la figure 12 (pro- Jection stéréographique de I'hémisphére supérieur a par- tir du péle inferieur). © D Baie, @ Fane de stacentioustes rencontre on trameresbins Figure 12 Mlustration schématique de quelques cl tion (OR) du tableau 5 et du stéréogramme de la figure 5 ae ar A gauche : stéréogramme et représentation polaire du plan de la famille de discontinuités considérée. A droite : bloc-dlagramme explicatit. 16 3.3.— Nombre de famille (N) organisation en familles est décrte selon les termes du tableau de la figure 11, dont quelques cas sont représen- tés graphiquement a la figure 12. ‘organisation des discontinuités Glasses _| Description Ni | Pau de discontinuté (04 quelques aiscontinutés iftuses N2 [@_| Une jamie principale b | Une tamil principale @t des discontinuités dituses NG [a_| Deux familes principales ’b | Deux tamites principales ot des dscontnutés difuses Wa [a_| Trois (et plus) families principales b_ | Trois (et plus) famiies principales et dos discontintés ditusos NS | Nombreuses discontinultés sans higrarchisaton niconstance dans la répartiton Figure 11 Espacement des discontinuités de chaque famille (S). Crest la moyenne des distances mosurées entre les dis- continuités succassives d'une méme famille, selon la normale au plan de cette famille. Il est recommandé 'établir histogramme et de calculer écarttype de la distribution des valeurs des distances pour chaque famille principale. Dans le cas des massifs stratifiés, on détermine particu ligrement Iépaisseur des banos (E). Les classes sont celles de la figure 13. Peet uae (H 28) 2 eames netPate Saeonesnarees 2 ramus mr SSE (N38) ames tne AEs LASSE (N49) nl Figure 14 Représentation graphique de quelques classes (N), 1ombre de families de discontinultés du tableau figure 11 Diagrammes polaires établis sur canevas de Schmidt ot analysés statistiquement en courbes d poles des discontinultés : l’oxistonce de “famille pales” es densité de rincl- en évidence (projection éqularéale de Thémisphére supérieur a partir du pole inférieur). classes Description —— Espaco[epaw |=) ov | eopacomont os | Epassur " ment |seur Jen cm discontinuités des banes, — fae] es Figure 15 Histogrammes de I'épaisseur des bancs (E) — distribution unimodale E = 28 em, classe E3 distribution bimodale : 2 modes en E 5 of E2 jaleur moyenne E = 64 cm, classe E 2 7 Mais des facteurs extérieurs interviennant également pour moduler le comportement des discontinvités. Il en est ainsi des contraintos intiales dans lo massif ot de la présence d'eau (prassions intersttielles) dans les discon- tinuités qui déterminent le niveau de la contrainte nor- male sur la discontinuité, et des conditions aux limites ‘qui conditionnent leffet de ta dilatance ; ce phénomene lig A la morphologie des épontes, a leur imbrication et aux déplacements joue un réle essential dans le compor- tment au clsaillement (figure 16). ne. (a) Les résistances (épontes, remplissage) sont éventualle- ‘ment décrites selon les classes proposées pour la roche, au paragraphe 4 ci-aprés. (0) Cette description est & fournir pour chaque famille de dis entinuité et particulléremant la (ou fos) familla(s) domi- rnanta(s) lorsquiil se présente une hiérarchisation des fa- mile. (0) Dans lo cas ot des assais in situ ou en laboratoire sont réalisés, les résultats ot les processus opératoires seront ex plictement exposés (rt. 5). 4. — CARACTERISTIQUES MECANIQUES: DES ROCHES La description pétrographique réalisée pour le zonage préliminaire du projet est complétée par une identification pétrophysique portant sur leur continulté, leur résistance, leur potentialité de gonflement et leur altérabilt. 4.1. — Identification, indice de continuité de la roche Une roche comporte généralement des microfissures, des pores et des minéraux altérés. La o6lérité des ondes longitudinales dans la roche séche est trés sensible & la présence de ces défauts. On peut obtenir une indication Qlobale et rapide sur leur existence et leur ampleur dans la roche en comparant la célérité des ondes longitudi- ales expérimentalement mesurée sur la roche (Vim) ('éf. 13) & sa valeur théorique calculée (Vic) & partir de la composition minéralogique (annexe 3) (rét. 10). 100 Vim vie sera d'autant plus voisin de 100 % que la roche sera plus compacte at plus saine (absence de fissures, de pores et Glaltération) : tableau de la figure 17. indice de continuité de la roche I Glasses | Indice de connate | Denaké de | Contnans 2 laroche fssure, pores et 1% ringraux ares tet vo0a90 | Nulle Tide élovéd ee soa7s | Faible Elevée 3 75850 Mayenne Moyenne tea soa25 | Eleve Fable ies 25a0 Ties dlevée | Tide faible Figure 17 4.2. — Résistance de la roche La résistance en compression uniaxiale (og) est 'un des paramatres les plus traditionnels en mécanique des foches, La résistance la traction (qi) peut également étre considérée. il importe essenticllement de se céférer aux modes opératoires normalisés (réf. 3 et 11) ou a défaut, de décrire précisément la méthode et le mode opératoire Utiisés pour leur détermination et de fournir des indica- tions sur des résultats obtenus : la dispersion est une des principales informations qui découlent des essais de résis- tance. Ivaraauees csineriquces cuEUses ono ess vugotuses asses aS discontinuité onde liso avec remplissage Figure 16 Morphologies des épontes des discontinuités Hest recommandé de déterminer la valeur moyenne de la résistance (aq) de fournir Ihistogramme des mesures et de calculer l'écart-lype, et le coefficient de variation OV. Le classement est donné par le tableau de la figure 18. Glasses] Résistance Description cen MPa Ra > 200 Résistance tres élévée Re 200 a 60 Résistance élovée 3 60820 Résistance moyenne i 2006 Résistance faible RS <6 Résistance trés faible Figure 18 ne. Une anistrophie de résistance peut apparaitre de fagon mar- ‘quée dans la roche. On utlisera pour la classification la va- Tur la plus faible en précisant lo rapport ¢'anisotropie 2(max) a (min) La figure 19 donne un exemple de détermination de ce paramétre le [ong d'un sondage carotté traversant plu 4.3, — Potentialité de gonflement de la roche Le gonflement correspond & une augmentation, au cours du temps, du volume de la roche, concommitant® avec une augmentation de la teneur en eau, une modification es contraintes, ou une combinaison interactive de ces deux facteurs. Lorsque cette expansion est empéchée, des contraintes ‘Qui peuvent étre importantes, se développent. La cause principale du gonflement est fa fixation d'eau par les minéraux hydrophiles, qui sont principalement des argiles, des hydroxydes, des sulfates. 18 oL UT sf ome Ee BEE ee ee = Figure 19 Description do la résistance de la roche dans les diverses zones d'un massif Histogrammes de répartition, parametres de dispersion et d'anisotropie permettant d'arriver 4 la valeur & prendre fen compte pour les classes du tableau de la figure 18. I est recommandé de déterminer (a) la présence de ces minéraux dans la roche, (b) les courbes de gontlement (en expansion libre) et de contraintes développées (en expansion empéchée) en fonction du temps et la forme de la relation entre contrainte et déformation (figure 20). Les méthodes ¢'essai utlisées seront décrites avec pré cision (r6f. 4), N.B. + une anisotropie du gontlement est fréquente at doit tro précisée, en direction et en intensité 4,4, — Altérabilité de la roche |W importe également de reconnaitre si la roche traversée ‘est susceptible de voir diminuer ses caractéristiques mé- ccaniques par suite de sensibilté aux modifications du mi- liou environnant provoquées par les travaux eux-mémes. Cette capacité d'évoluer constitue l'altérabilité de la roche. Elle correspond aux sensibilités de la roche aux modifications suivantes (a) Modifications concernant les tluides en contact avec la roche (composition, conditions de saturation, pression, cireulation, ...) + sensibilité de ta roche aux attaques et dissolutions de zones sensibles deja altérées (feldspaths, micas, minéraux solubles, p.e.) {b) Modification de l'état des contraintes ‘elles peuvent provoquer le délitage de la roche le long de discontinuités planaires existantes ou poten- tiolles (perpendiculaires & la direction d’annulation une des contraintes principales, p.e. par ouverture lune surface libre dans le rocher) (c) Modifications thermiques + sensibilté au gel de l'eau contenue dans ses discon- tinuités (gelivits) (ref. 12), GP corse be = = ve . @ 8 Poeaomeve, Figure 20 Essal de gontlement a l'cedometre + sensibilité aux déformations respectives des di- verses espéces minérales dont les coefficients de di- latation peuvent étre fort différents, (On décrira les méthodes des essais mis en couvre qui auront ét6 choisies en fonction des conditions du projet 5, — LES CONTRAINTES NATURELLES analyse quantitative des conditions de stabilité d'un ou- vrage souterrain profond suppose la connaissance de Frétat ¢'équilibro initial donc des contraintes naturelles. Les méthodes de mesures sont difficiles a mettre en ceuvte dans la plupart des massifs ; leur interprétation en terme de contraintes naturelles est délicate compte tenu des caractéristiques de discontinuité et d'anisotropie des massifs rocheux, Il faut néanmoins s‘efforcer d'apprécier Vétat des contraintes naturelles a la lumiére des mesures qui ont pu étre faites et des données topographiques at tectoniques cu massif [Note : lest intéressant pour apprécier les conditions de sta- bilté d'un ouvrage souterrain non souteny de comparer la, valeur das contraintes initiales & la résistance en compras- sion uniaxiale de la roche. Pour cela, on considére le rapport 90 /0o, (aa) étant la résistance en compression uniaxiale do la roche (cf. paragraphe 4) et (ao), fa contrainte principale majeure dans le plan de Vouvrage considers Glasses | Rapports | Description de Fétat 3c) _| des contraintes naturelles N41 >4 Fable (a) ona 4a2 ‘Moyen (6) CNS <2 Fort (@) Figure 21 Commentaires (2) Classe CN 1 : la résistance de la roche est sutfisanto pour ‘assurer fa stablité; un souténement peut étre cependant rend ‘ndcossaire par la présence de discontinutés. (b) Classe CN 2 ' des ruptures peuvent se produie sur les pa- {e) Classe CN 3 : la résistance de la rache est nettement insuf- fisante {1 Une premire approximation consiste & supposer que une des Gntzaintes principales est vorticale of dgslo av poiss des torains ‘Susjaconts, Soleo 31 ost fe poids volumigue KNin» des rots Sus: Jacontes et hia profandeur deta galerie en'm, na ov = E yh 107 on MPa fhotens que le tenseur des contraintes iitales peut présontor une compasanto vorticale gu scarte parois \ocalemont de th 102 en IwPa tee composantee pouvant sn Seartar considerablement tart au-deseus qu aurdossous). 19 — LA DEFORMABILITE DU MASSIF (DM) Du fait de la présence des discontinuités, la déformabilité ‘du massif rocheux est souvent beaucoup plus forte que celle de la roche qui est déterminée au laboratoire sur des échantillons, Linterprétation des déformations du massif (convergence-expansions-tassements au-dessus de Vouvrage) nécessite cependant la connaissance des caractéristiques de déformabilté échelle du mass. Colles-ci peuvent étre appréhendées par des essals in sity intgressant des volumes représentatits du massit Les essais au vérin & plaque rigide sont les plus courants ; pour les galeries en charge on exécute égalo: ment des essais a I'échelle de 'ouvrage par mise en charge d'un troncon de galerie (On caractérise la déformabilit du massit (DM) par la va: leur du module de déformation Ejy) déterminée a partir de la tangente a la courbe envelope des courbes (effort- deplacement) établies au cours de cycles de charge. ments successifs croissants, pour une valeur de la contrainte appliquée égale a la valeur de la contrainte naturelle (figure 22 et tableau de la figure 23}. ANNEXE 1 Figure 22, Essai au vérin 2 plaque rigide CLASSES | Module Eq en MPA | DESCRIPTION Mt > 30 000 “Tres table aétormabilte M2 20000810000 | Faible déformabilte M3 00003000 | Moyenne détormabilte OM4 300081000 | Forte détormabiite DMS: 10 6m Roches méta-| Gnelss, amphiboles, come Tonguour do ia passe de condag OCH S|, ||orehwes | enese: mutating: marbros, La partition proposée par auteur porte un jugement de METAMOR- |massives _| caloales cistalin, leptyrite valeur discutable ; on lui préfére les termes descriptits du PHiquEs [Roches méta| Schistes, micaschistes, tableau morphiques | phyllades, ardoises, caleschistes schicieusse | schictes cietatins GLASSES | RGD % | DESCRIPTION DE LA FRACTURATION Roches séal-| Calcalres, cales, éolomies, ROD 1 >90 | Densité de fracturation tes faible mentaites | cargneuies,traversins nan2 | 90875 | Densité de fracturaton faible he RaDs | 75250 | Densité de tracturat Roches séat-| Gris, orés quartatiques, ate ——eoverne IRocHEs | mertaires | molasses, meulre, silex, LR eee ISEDIMEN. | siicouses _| arkosos rans |

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