Analyse (2) : Séries numériques

Les incontournables :
X 1 X α
1. Convergence et somme des séries : arctan 3n−1 sin3 . D1-17
n2 + 3n + 3 3n
X
(a) – un est une SATP (série à termes dans R+ ).
1 1
– arctan t ∼ t donc un ∼ 2 ∼ 2 , ce qui est le TG (terme général) d’une série
t→0 n + 3n + 3 n
de Riemann convergente.
X
Par thm de comparaison, un est convergente.
Ou bien directement :
n
X tan vk − tan vk−1
sn = uk et uk = arctan = arctan(tan(vk −vk−1 )) en notant k+2 = tan vk .
1 + tan vk tan vk−1
k=0
k + 2 ∈ R+ donc on peut choisir vk ∈ [0, π/2[ et alors vk − vk−1 ∈] − π/2, π/2[ (en fait
∈ [0, π/2[) donc uk = vk − vk−1 .
sn est une somme partielle télescopique
X : sn = vn − v−1 = arctan n + 2 − arctan 1.
(sn ) a une limite S = π/4 donc un est convergente de somme S.
X
(b) |un | est une SATP.
 α 3 1
sin t ∼ t donc un n−1 ∼ n
= O(( )n ) qui est le TG d’une série géométrique conver-
t→0 3 3 9
gente. X
Par thm de comparaison, un est absolument convergente.
Ou bien directement :
n  
X
k−1 1 α α 1 k α α 
sn = uk et uk = 3 (3 sin k − sin 3 k ) = 3 sin k − 3k−1 sin k−1 ) .
4 3 3 4 3 3
k=0
1 n α α 
sn est télescopique : sn = 3 sin n − 3−1 sin −1 ) .
4 3 3
α α 1 sin 3α X
sin n ∼ n donc (sn ) a une limite S = (α − ) donc un est convergente de
3 3 4 3
somme S.
X nln n X  ln n 3 X 1 X 1
2. Etudier √ .
(ln n) n n n ln n n(ln n)2
+∞
X 1
Valeur approchée à 10−2 près de .
n=2
n(ln n)2
X
(a) un est une SATP.
ln un
ln un = (ln n)2 − n ln ln n ∼ −n ln ln n donc il existe n0 ∈ N tel que ≥ 1/2 si
−n ln ln n
n ≥ n0 . Soit un tel n0 .
ln un ≤ 1/2(−n ln ln n) ≤ −n/2 si n ≥ n0 et ln ln n ≥ 1.
un ≤ (e−1/2 )n pour n ≥ n1Xet on reconnait le TG d’une série géométrique convergente.
Par thm de comparaison, un est convergente.
X
(b) un est une SATP.
 
3 1
(ln n) = o(n) donc un = o ce qui est le TG d’une série de Riemann convergente.
n2
X X 1
Par thm de comparaison, un est convergente.(C’est une série de Bertrand
nα (ln n)β
avec α > 1)
X
(c) un est une SATP.
1 1
ln n = o(n) donc = o(un ) et est le TG d’une série de Riemann divergente.
n n
X X 1
Par thm de comparaison, un est divergente.(C’est une série de Bertrand
nα (ln n)β
avec α < 1)

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Analyse (2) : Séries numériques

X
(d) un est une SATP.
Z n
1
φ : t 7→ est une fonction continue et décroissante sur [2, +∞[ donc un = φ(n) ≤ φ = vn
t(ln t)2 n−1
n Z n
X 1 1 1
si n ≥ 3 et tn = vk = φ= − est le TG d’une suite qui a une limite ( )
2 ln 2 ln n ln 2
X k=3
donc vn est une série convergente.
X X 1
Par thm de comparaison, un est convergente.(C’est une série de Bertrand
nα (ln n)β
avec α = 1 et β > 1)
Xn +∞
X
Pour tout n ≥ 2, sn = uk est une valeur approchée de la somme S et rn = uk = S−sn .
k=2 k=n+1
Z +∞
1 1
0 ≤ rn ≤ φ= donc si on choisit ≤ 0, 02 (ie n ≥ e50 : c’est une convergence
n ln n ln n
très lente), alors S = sn + 0, 01 à 0, 01 près.
 
X 2 2
3. Etudier la série arccos arctan n . d1-016
π
X
un est une SATP.
r r
2 2
p 2 π
Soit cn = arctan n . lim cn = 1 donc lim un = 0 et un ∼ sin un = 1 − c2n = − arctan n2 .
π r π 2
π 1 1 21
− arctan n2 = arctan 2 ∼ 2 donc un ∼ ce qui est le TG d’une série (harmonique)
2 n n πn
divergente. X
Par thm de comparaison, un est divergente.
X ln n
4. Prouver que (−1)n est semi-convergente et donner une valeur approchée à 10−3 près
n
de sa somme.
X
– un est une série alternée.
ln t 1 − ln t
– t 7→ est C 1 sur [1, +∞[ de dérivée t 7→ négative sur [3, +∞[ donc (|un |)n≥3
t t2
décroit.
– lim un = 0. X
D’après le TSSA (thm des séries alternées), un est convergente.
1 1 X
Mais |un | ≥ si n ≥ 3 et est le TG d’une série divergente donc |un | est divergente ie
X n n
un est semi-convergente.
+∞
X
D’après le TSSA, si n ≥ 3, alors rn = uk est du signe de un+1 et |rn | ≤ un+1 .
k=n+1
ln(n + 1)
Soit n impair (par exemple) tel que ≤ 0, 002. Alors 0 ≤ rn ≤ 0, 002 donc S = sn +0, 001
n+1
à 0, 001 près.
X Z (n+1)π √
5. Etudier la série e− x sin x dx. d1-042
nπ
Z π √
1
t 7→ x = nπ + t est C de [0, π] sur [nπ, (n + 1)π] donc un = (−1) n
e− nπ+t
sin t dt est le
0
TG d’uneZ πsérie alternée. π √
√
Z
− nπ+t
|un | = e sin t dt ≥ e− (n+1)π+t
sin t dt = |un+1 | ie (|un |) est une suite décrois-
0 0
sante. Z π √ √
|un | ≤ e− nπ
dt = πe− nπ
donc lim un = 0.
0

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Analyse (2) : Séries numériques

X
D’après le TSSA, un est une série convergente.
√
 3
1 1
e− nπ = O( √ ) = O( 3/2 ) donc la convergence est absolue.
nπ n
p3
p
6. Etudier la série de terme général un = n6 + n4 + n2 − 1 − n4 + an2 + bn + 1 pour
(a, b) ∈ R2 . d1-066
p 1 1 1 1
n6 + n4 + n2 − 1 = n2 (1 + t)1/3 où t = 2 + 4 − 6 ∼ 2 .
3

n n n n
p 1 1 1 2
On a donc n6 + n4 + n2 − 1 = n2 (1 + t − t2 + o(t2 )) = n2 + + 2 + o(1/n2 ).
3

3 9 3 9n
p a b 4−a 2 − 3a b
De même, n4 + an2 + bn + 1 = n2 + + + 2
+o(1/n2 ) d’où un = − +O(1/n2 ).
2 2n 8n 6 2n
2 − 3a X
Si a 6= 2/3, alors un ∼ donc (lim un = 0) est faux : un est grossièrement divergente.
6
−b X
Si a = 2/3 et b 6= 0, alors un ∼ donc un est à termes réels de signe constant pour n ≥ n0
X1 n X
et est divergente donc, par comparaison, un est divergente.
n X
2
Si a = 2/3 et b = 0, alors |un | = O(1/n ) donc un est absolument convergente.
X p
7. Etudier la série cos(π n2 + n + 2). d1-006
p 1 7 7 7π
n2 + n + 2 = n(1 + + − + o(1/n3 )) donc un = cos(nπ + π/2 + t) où t ∼ donc
2n 8n2 16n3 8n
3
t 7π
un = (−1)n+1 sin t = (−1)n+1 (t − + o(1/n3 )) = (−1)n+1 + O(1/n2 ).
6 8n
−7π (−1)n
vn = est le TG d’une série semi-convergente.
8 n
2
w
X n = O(1/n ) est le TG d’une série absolument convergente.
un est donc semi-convergente.
8. Prouver que le produit de Cauchy de 2 séries exponentielles est une série exponentielle.
Valeur approchée à 10−5 près de exp(1/3).
X X xn X X yn X
Soit un = , vn = et wn leur produit de Cauchy.
n! n!
n n k n−k n
(x + y)n
X x y  
X 1 X n k n−k
wn = uk vn−k = = x y = ce qui est le TG d’une
k!(n − k)! n! k n!
k=0 k=0 k=0
série exponentielle.
n +∞
X X 1
exp(1/3) = sn + rn où sn = ak et rn = ak avec ak = k .
3 k!
k=0 k=n+1
1 1 α
Si k ≥ n, alors ak = an k−n ≤ an k−n = où α = an 3n (n+1)n
3 (n + 1)...k 3 (n + 1)k−n (3(n + 1))k
 k
1
ne dépend pas de k, et bk = est le TG d’une série géométrique convergente donc
3(n + 1)
 n+1
1
3(n+1) 1
0 ≤ rn ≤ α 1 = .
1 − 3(n+1) (3n + 2)3n n!
1
Soit n tel que ≤ 2.10−5 ; alors exp(1/3) = sn + 10−5 à 10−5 près.
(3n + 2)3n n!
n
!
X 1
9. Prouver que la suite ( − ln n) est convergente.(Sa limite s’appelle la "constante
1
k
d’Euler")
n
!
X 1
Soit un = − ln n pour n ≥ 1 et (an = un − un−1 si n ≥ 2; a1 = u1 ).
1
k
Xn X
Alors ∀n ≥ 1, un = ak et on étudie la série an .
k=1

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Analyse (2) : Séries numériques

1 1 1 X
an = + ln(1 − ) = − 2 + o(1/n2 ) = O(1/n2 ) donc an est absolument convergente. La
n n 2n
suite (un ) a donc une limite.
2n3 − 3n2 + 1
10. Convergence et somme de la série de terme général . d1-106
(n + 3)!
P (n) = 2n3 −3n2 +1 = a(n+3)(n+2)(n+1)+b(n+3)(n+2)+c(n+3)+d et a = 2, b = −15, c = 53, d = −80.
a b c d X
un = + + + donc un est la somme de 4 séries convergentes.
n! (n + 1)! (n + 2)! (n + 3)!
+∞ +∞ +∞ +∞ +∞
X X 1 X 1 X 1 X 1
un = a +b +c +d = ae+b(e−1)+c(e−2)+d(e−5/2) = 109−40e.
n=0 n=0
n! n=1
n! n=2
n! n=3
n!
+∞ +∞ +∞
X 1 π2 X 1 X (−1)n
11. On admet que = . Calculer et .
n=1
n2 6 n=0
(2n + 1)2 n=1
n2
n 2n+1 n
X 1 X 1 X 1 1
= − = s2n+1 − sn où (sn ) est la suite des sommes partielles de
(2k + 1)2 k2 (2k)2 4
k=0 k=1 k=1
+∞
π2 X 1 X 1 1 π2
la série (convergente de somme S = ) 2
donc 2
existe et vaut S − S = .
6 n n=0
(2n + 1) 4 8
n n n +∞
X (−1)k X 1 X 1 1 X (−1)k 1 X (−1)n
+ =2 = s[n/2] donc = s[n/2] − sn donc
k2 k 2 (2h)2 2 k2 2 n=1
n2
k=1 k=1 1≤2h≤n k=1
1 π2
existe et vaut S − S = − .
2 12

Pour aller plus loin :

(−1)n (−1)n (−1)n X X X
12. Pour n ≥ 2, on pose an = √ , bn = √ , c n = ; étudier les séries an , b n , cn .
n + (−1)n
p
n n + (−1)n
X X X
[TSSA : an converge ; DL en O(1/n3/2 ) : bn diverge ; DL en O(1/n3/2 ) : cn converge.
Et pourtant les TG sont des équivalents.]
13. ’Critère d’Abel (1802-1829)’
n
X n
X
Soit (sn ) et (tn ) deux suites réelles et Sn = sk et Tn = tk .
k=0 k=0
On suppose que (sn ) et (tn ) vérifient les conditions suivantes :

(i) ∃M ∈ R ∀n ∈ N |Tn | ≤ M
(ii) lim Sn = 0 et la suite (Sn ) est décroissante
n→+∞
X X
Démontrer que la série Tk sk+1 est absolument convergente puis que la série tk Sk est convergente.
X cos nθ
Application : Démontrer la convergence de la série pour α > 0 et θ 6= 0 (2π). D1-117
nα
X
[Comparer avec M (Sk+1 − Sk ) qui est convergente ;
n
X n
X n−1
X n−1
X
tk Sk = t0 S0 + (Tk − Tk−1 )Sk = t0 S0 − Tk sk+1 + Tn Sn − T0 S1 = Tn Sn − Tk sk+1
k=0 k=1 k=1 k=0
(transformation d’Abel) d’où la convergence.
1 sin(k − 1/2)θ − sin θ/2
Pour k ≥ 1, tk = cos kθ, Sk = α , Tk = (θ/2 6= 0 (π))]
k 2 sin θ/2
(−1)n
  X
14. Soit (un ) = √ . Vérifier que la série produit de Cauchy de un avec elle-même n’est pas
n+1
convergente. (On montrera que son terme général ne tend pas vers 0) D1-141

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Analyse (2) : Séries numériques

n n
X 1 X 1 2(n + 1)
[Soit vn le TG de la série produit. vn = (−1)n p et |vn | ≥ p = .]
(k + 1)(n − k − 1) (n/2)(n − n/2) n
k=0 k=0

15. ’Le cas

Xdouteux de la règle de d’Alembert’
Soit un une série numérique à termes strictements positifs. On suppose qu’il existe α ∈ R et une série
X
absolument convergente vn tels que :
un+1 α
∀n ∈ N = 1 − + vn
un n
K
Démontrer qu’il existe K ∈ R?+ tel que un ∼ α .
+∞ n
X
Application : Etudier la série n−n n! en . D1-145
X
[La suite de TG an = ln(un nα ) a une limite parce que la série an − an−1 est convergente.]
+∞
X λn
16. (an ) est une suite convergente de limite α et φ(λ) = e−λ an . Démontrer que lim φ(λ) = α.
n=0
n! λ→+∞
+∞
X (−1)p (2p + 2)n
Pour an = , étudier φ(λ) ; conclusion ? D1-129
p=0
(2p + 1)!

[an = α − a0n ramène au cas α = 0.

+∞ N0
X λn X λn
On découpe "à la Cesaro" : ∀ε > 0, ∃N0 , |Φ(λ)| ≤ e−λ |P (λ)|+εe−λ où P (λ) = an
n! n=0
n!
n=N0 +1
est o(eλ ) quand λ → +∞.
Ex : Φ(λ) = sin(eλ ) n’a pas de limite quand λ → +∞ donc (an ) n’a pas de limite.]
 
an
17. Soit a une suite à termes dans R+ et la suite u définie par u0 > 0 , ∀n ≥ 0, un+1 = un + . Prouver
X un
que la suite u converge si et seulement si la série an converge.
[(un ) est croissante à termes dans R+ .
an X
un+1 − un ≤ donc si an converge, alors u converge.
u0 X
Si u converge, alors an = O(un+1 − un ) donc an converge.]

Pour s’entraîner :
+∞
X (−1)k
18. Etudier la série de terme général un = . D1-147
k2
k=n
X (−1)n
[ un converge et en sommant nun = (n + 1)un+1 − un+1 + , S = − ln 2.]
n
X
19. Soit un = a ln n + b ln(n + 1) + c ln(n + 2). Convergence et somme éventuelle de la série un . D1-036
[Convergence ssi a + b + c = 0 et b + 2c = 0 et S = −a ln 2.]
20. Montrer que, pour tout n ∈ N, l’équation ln(t) = arctan t + nπ a une unique solution xn strictement positive.
X 1
Etudier la série : . D1-137
xn
[xn > enπ d’où convergence.]
1! + 2! + ... + n!
21. Etude de la série de terme général un = . CCP d1-107
(n + p)!
[Majorer/minorer le numérateur. Convergence ssi p ≥ 2.]
22. an est laX
somme des chiffres de l’écriture de n en base 2. Calculer a2n ; calculer a2n+1 .
an
Etudier . Centrale d1-120
n(n + 1)

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Analyse (2) : Séries numériques

ln n
[a2n = an et a2n+1 = an + 1. an ∼ d’où la convergence. S = 2 ln 2.]
ln 2
X
n1/(n+1) − (n + 1)1/n .


23. Etudier la série d1-004
− ln n
[un ∼ ] d’où convergence absolue.
n2
ln n
24. Nature de la série de terme général (−1)n . CCP d1-104
n − ln n
ln2 n
[Par développement en O( , semi-convergence.]
n2
X X
25. Soit un = an et vn = (−1)n an . Etudier la somme et le produit des séries un et vn . D1-051
 
n3 + 1
26. Etudier la série de terme général un = sin π . d1-128
n2 + 1
[Semi-convergence par TSSA ou développement limité.]
n
X 1 ln2 n
27. Montrer qu’il existe K ∈ R tel que : k k =n→+∞ n + + K + o(1). D1-139
2
k=1
n
X 1 ln2 n X
[an = kk − n − a une limite parce que an − an−1 est une série convergente.]
2
k=1

Soit t ∈]0, 1[.

28. (a) Montrer que la série de terme général un = ln(1 + tn ) est convergente.
n
Y
(b) En déduire que la suite définie par pn = (1 + tk ) est convergente.
k=1
(c) On considère la suite v définie par ses deux premiers termes v0 , v1 tels que 0 < v0 < v1 et la relation de
récurrence :
∀n ∈ N vn+2 = vn+1 + tn vn .
Montrer que la suite v est convergente. D1-111
n
[(c) :vn+2 ≤ (1 + t )vn+1 .]
cos nx
29. Convergence et somme de la série de terme général . D1-131
2n
1
[S = Re( ).]
1 − eiθ /2

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