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Fiche 32

Suites numériques
1. Suite numérique

Définition 32.1
• Une suite numérique est une application de N dans K, où K = R ou C ; au lieu
de la noter
u : N −→ K
n −→ u(n)
nous la notons souvent (un )n∈N ou (un )n0 ou même encore (un )n .
• Une suite réelle (respectivement complexe) est une suite numérique telle que :
∀n ∈ N, un ∈ R (respectivement ∈ C).

• Les suites sont en fait souvent définies sur une partie infinie I de N, par exemple sur N∗ . Il
convient alors d’adapter les définitions précédentes et suivantes à cette situation.

1
• Attention : la notation (un ) désigne la suite en tant qu’objet mathématique, parfois notée

8059
simplement u ou (un )n∈I lorsqu’il est nécessaire de préciser la partie I de N sur laquelle la

6660
suite est définie, tandis que la notation un désigne le terme général de la suite (un ).
Une suite peut être définie de plusieurs manières, nous allons exposer les plus fréquentes
0.5:1
ci-dessous.
22.9

2. Comment définir une suite ?


:88.1

2.1. Suite définie explicitement


5319

Dans ce cas, nous connaissons explicitement l’application u de N dans R.


8887

Exemple
1
Soit la suite de terme général un = définie pour n > 0. Les termes successifs sont :
227:

n
1 1
1, , . . . , , . . . Cette suite est définie explicitement en fonction de n.
0859

2 n
I:211

2.2. Suite définie par une relation de récurrence


Définition 32.2
:CES

Une suite récurrente est définie par la donnée d’un ou plusieurs termes de la suite
x.com

(souvent le premier terme) et d’une relation liant deux (ou plusieurs) termes consé-
cutifs un et un+1 . La suite se définit donc par la relation de récurrence un+1 = ϕ(un )
(ou un+p = ϕ(un , un+1 , . . . , un+p−1 )), où ϕ est une fonction explicite connue, et la
larvo

condition initiale u0 = a, où a ∈ R (ou les conditions initiales u0 , . . . , up−1 ∈ R).


scho
univ.

130
2.3. Suite définie implicitement par une propriété

Fiche 32
Exemple
Pour tout n ∈ N, un est l’unique solution de l’équation un exp (un ) = n.

Dans toute la suite, nous considérons des suites de nombres réels.

3. Suites réelles monotones

Définition 32.3
• La suite (un ) est une suite croissante (strictement croissante) si :
∀n ∈ N, un+1  ( > )un .
• La suite (un ) est une suite décroissante (strictement décroissante) si :
∀n ∈ N, un+1  ( < )un .

Algèbre
• La suite (un ) est monotone si la suite (un ) est croissante ou décroissante.
• La suite (un ) est strictement monotone si la suite (un ) est strictement croissante
ou strictement décroissante.

1
8059
4. Suites bornées
6660

Analyse
Définition 32.4
0.5:1

• Une suite réelle (un ) est majorée s’il existe un réel M tel que pour tout entier
22.9

naturel n, un  M. Le réel M est appelé un majorant de la suite réelle. Dès


lors qu’une suite est majorée, il existe une infinité de majorants (tous les réels
:88.1

supérieurs à un majorant quelconque).

Probabilités
• Une suite réelle (un ) est minorée s’il existe un réel m tel que pour tout entier
5319

naturel n, un  m. Le réel m est appelé un minorant de la suite réelle. Dès


lors qu’une suite est minorée, il existe une infinité de minorants (tous les réels
8887

inférieurs à un minorant quelconque).


• Une suite réelle (un ) est bornée si (un ) est à la fois majorée et minorée.
227:
0859

Statistique
5. Suites particulières
I:211
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

Définition 32.5
:CES

Une suite (un ) est alternée si deux termes consécutifs quelconques sont de signes
opposés : un un+1  0, pour tout n ∈ N.
x.com

Corrigés
larvo

Définition 32.6
Une suite (un ) est périodique de période p ∈ N∗ si pour tout n ∈ N, un+p = un .
scho
univ.

131
Exemple
Soit la suite de terme général un = ( − 1)n , définie pour tout n ∈ N. Cette suite est périodique
de période 2. En effet, nous avons un+2 = ( − 1)n+2 = ( − 1)n = un . De plus, cette suite est aussi
alternée car un = 1 lorsque n est pair et un = −1 lorsque n est impair.

Définition 32.7
Une suite (un ) est stationnaire si à partir d’un certain rang, la suite (un ) est
constante.

Application
3
1. Démontrer que la suite (un )n∈N∗ de terme général un = 7 + est strictement décroissante
n
et minorée par 7.
1 · 1! + 2 · 2! + · · · + n · n!
2. Démontrer que la suite (un )n∈N∗ de terme général un = est
(n + 1)!
strictement croissante.
3. Nous représentons un atome d’une manière approchée par un noyau central sphérique

1
8059
de rayon a avec a  1 et de centre O, contenant Z protons, chacun possédant une charge
élémentaire +e > 0. La charge qn du cortège électronique de l’atome est donnée par, A étant

6660
une constante réelle non nulle :
a3−n
qn = 4πA où n > 3.
0.5:1
n−3
Le champ électrique En à une distance r > a du centre O de l’atome est donné par :
22.9

Zer1−n
En = où 0 est la permittivité du vide.
4π0 a3−n
:88.1

Étudier la monotonie des suites (qn )n∈N\{0,1,2,3} et (En )n∈N .


5319

1. Pour déterminer le sens de variation de la suite, nous calculons la différence entre un+1
8887

et un .
3 3 −3
227:

un+1 − un = 7 + −7− = ·
n+1 n n(n + 1)
−3
0859

Or nous avons n(n + 1) > 0 et par conséquent < 0.


n(n + 1)
Ainsi un+1 − un < 0 et nous concluons que la suite (un )n∈N∗ est strictement décroissante pour
I:211

tout n ∈ N∗ .
3
De plus pour tout n > 0, > 0. Donc pour tout n > 0, un > 7. Nous en concluons que la
:CES

n
suite (un )n∈N∗ est minorée par 7.
x.com

2.

Nous allons d’abord étudier le numérateur de l’expression du terme général un . Notons vn =


larvo

1 · 1! + 2 · 2! + · · · + n · n! ce numérateur.
scho

Nous avons :
v1 = 1 · 1! = 2! − 1, v2 = 5 = 3! − 1, v3 = 23 = 4! − 1.
univ.

132
Soit, pour tout n  1, (Pn ) la propriété vn = (n + 1)! − 1. Nous allons démontrer que cette
propriété est vraie pour tout n  1 par récurrence sur n. Nous avons déjà vérifié que cette

Fiche 32
propriété est vraie pour n = 1, 2, 3. Supposons que la propriété (Pk ) est vraie pour un k  1
et montrons que (Pk ) reste vraie pour k + 1. Nous avons :
vk+1 = 1 · 1 + 2 · 2! + · · · + k · k! + (k + 1) · (k + 1)! = (k + 1)! − 1 + (k + 1) · (k + 1)! = (k + 2)! − 1.
Donc la propriété (Pk+1 ) est vraie. Ainsi (Pn ) est vraie pour tout n  1. Nous pouvons alors
(n + 1)! − 1 1 n+1
écrire : un = = 1− · La différence un+1 − un = est strictement
(n + 1)! (n + 1)! (n + 2)!
positive pour tout n  1 et par conséquent la suite (un )n∈N∗ est strictement croissante.
3. Nous avons, pour n > 3 :
a2−n
qn+1 = 4πA> 0.
n−2
Par conséquent, nous pouvons calculer le rapport de deux termes consécutifs qui vaut :
qn+1 n−3
= ·
qn a(n − 2)

Algèbre
1 n−3 qn+1
Or a  1, donc  1, et < 1 donc < 1 et ainsi la suite (qn )n∈N\{0,1,2,3} est
a n−2 qn
strictement décroissante.

1
D’autre part, nous avons :

8059
Zer−n
En+1 = > 0.
4π0 a2−n

6660
Par conséquent, nous pouvons calculer le rapport de deux termes consécutifs qui vaut :

Analyse
En+1 a
0.5:1
= < 1.
En r
Donc la suite (En )n∈N est strictement décroissante.
22.9
:88.1

Pour s’entraîner (solutions p. 520)

Probabilités
5319

32.1 Soit la suite (un ) définie par : comme : pour tout n ∈ N, un est l’unique
8887

1 1 solution de l’équation un exp (un ) = n.


u1 = − et ∀n > 1 un+1 = u2n + .
2 4
Montrer par récurrence, pour tout n > 1, que :
227:

1 32.5 Soit la suite (un ) définie par récur-


un = et en déduire que la suite (un ) est rence par u0 = 0 et un+1 = cos (un ). La suite
2
0859

stationnaire.

Statistique
(un ) est-elle monotone ?
32.2 Étudier la monotonie de la suite (un )
I:211
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

en − 1 32.6 Étudier la monotonie des suites sui-


définie par : ∀n ∈ N un = · vantes :
en + 1
:CES

32.3 Étudier la monotonie de


 la suite (un ) 1. (un ) définie par : ∀n ∈ R, un = 2n2 − 3n − 2.
n
x.com

2
définie par : ∀n ∈ N un = −2 . 1
3 2. (vn ) définie par : ∀n ∈ R, vn = 1 + ·
n+1
Corrigés
larvo

32.4 Étudier la monotonie de la suite in- 3n − 1


troduite à l’exemple qui suit la Définition 32.2 3. (wn ) définie par : ∀n ∈ R, wn = ·
2 − 5n
scho
univ.

133
Fiche 33

Convergence et divergence
d’une suite numérique
1. Notion de convergence

Définition 33.1
• La suite numérique (un ) converge vers l ∈ K, où K = R ou C, si et seulement si :
∀ > 0, ∃n0 ∈ N tel que ∀n ∈ N, (n  n0 =⇒ |un − l|  ) .
Nous écrivons alors lim un = l.
n→+∞
• Une suite numérique (un ) diverge si et seulement si elle ne converge pas.
• Une suite réelle diverge vers +∞ si : ∀M > 0, ∃n0 ∈ N tel que ∀n  n0 , un  M.
• Une suite réelle diverge vers −∞ si : ∀m > 0, ∃n0 ∈ N tel que ∀n  n0 , un  −m.

Il est très important de comprendre le principe de cette définition qui est utilisé également dans le
cas des fonctions. L’idée est qu’il est possible de rendre l’écart entre les termes de la suite (un ) et

1
8059
le nombre l aussi petit que nous le souhaitons, inférieur à tout nombre réel  > 0, à condition de
ne considérer que les termes de la suite (un ) à partir d’un certain rang n0 . Ainsi, à chaque valeur
de , correspond un rang n0 à partir duquel tous les termes de la suite sont à une distance de l
inférieure à . 6660
0.5:1

Proposition 33.1
22.9

• Si une suite numérique (un ) converge, alors sa limite l est unique.


• Si une suite réelle (un ) converge, alors la suite (un ) est bornée.
:88.1

La réciproque de la dernière proposition est fausse, comme le montre l’exemple de la suite réelle
de terme général un = ( − 1)n . Celle-ci est minorée par −1 et majorée +1, donc bornée mais ne
5319

converge pas !
8887

2. Calcul de limites
227:

Théorème 33.1 Limites de référence


0859

Pour des réels k > 1, α > 0, β > 0,


kn nα ( ln n)β
I:211

lim = 0; lim n = 0; lim = 0.


n→+∞ n! n→+∞ k n→+∞ nα
:CES

Théorème 33.2 Opérations algébriques des suites convergentes


Soient deux suites (un ) et (vn ) qui convergent respectivement vers l1 et vers l2 . Alors les
x.com

suites (un + vn ), (λun ), avec λ ∈ R et (un vn ) convergent respectivement vers l1 + l2 , λl1


un l1
et l1 l2 . Si l2  0, la suite converge vers · Si la suite (un ) converge vers 0 et si la
larvo

vn l2
suite (vn ) est bornée, alors la suite (un vn ) converge vers 0.
scho

Proposition 33.2 Relation d’ordre


Si (un ) et (vn ) sont des suites convergentes telles que pour n  n0 , un  vn , alors nous
univ.

avons lim un  lim vn .


n→+∞ n→+∞
134
3. Théorèmes de convergence

Théorème 33.3 Théorème d’encadrement

Fiche 33
Si, à partir d’un certain rang n0 ∈ N, la relation suivante est vérifiée pour tout n  n0 :
un  vn  wn et si les suites (un ) et (wn ) convergent vers la même limite l, alors la suite
(vn ) converge aussi vers l.
Ce théorème est également appelé théorème « des gendarmes ».

Définition 33.2
La suite (vn ) est extraite de la suite (un ) s’il existe une application φ de N dans
N, strictement croissante, telle que vn = uφ(n) . Nous disons aussi que (vn ) est une
sous-suite de (un ).

Théorème 33.4

Algèbre
Si (un ) converge vers l, alors toute suite extraite de (un ) converge aussi vers l.
Théorème 33.5 Théorème de Bolzano-Weierstrass

1
De toute suite de réels bornée, nous pouvons extraire une sous-suite qui converge.

8059
Théorème 33.6 Convergence des suites monotones

6660
• Toute suite de réels majorée et croissante est convergente.

Analyse
• Toute suite de réels minorée et décroissante est convergente.
0.5:1
• Si une suite est croissante et non majorée, elle diverge vers +∞.
• Si une suite est décroissante et non minorée, elle diverge vers −∞.
22.9

Définition 33.3
:88.1

Deux suites réelles (un ) et (vn ) sont adjacentes si l’une des suites est croissante,

Probabilités
l’autre suite décroissante et la suite (vn − un ) converge vers 0.
5319
8887

Théorème 33.7
227:

Si deux suites réelles sont adjacentes, alors elles convergent vers la même limite l.
0859

4. Suites complexes

Statistique
I:211
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

Définition 33.4 Rappel


Une suite de nombres complexes est une application u de N dans C :
:CES

u : N −→ C
n −→ u(n) = zn = xn + iyn ,
x.com

où xn et yn sont des termes généraux de deux suites de réels.


Corrigés
larvo
scho

Définition 33.5
La suite (zn ) est bornée s’il existe M ∈ R+ tel que pour tout n ∈ N, |zn |  M, où |z|
univ.

désigne ici le module d’un nombre complexe z.


135
Pour une suite complexe, les notions « majorée, minorée, croissante, décroissante, monotone »
n’ont pas de sens. Seule la convergence peut être définie.

Définition 33.6
La suite (zn ) converge vers l ∈ C si et seulement si :
∀ > 0, ∃n0 ∈ N tel que ∀n  n0 |zn − l|  ,
où |z| désigne ici le module d’un nombre complexe z. Nous écrivons alors lim zn = l.
n→+∞

5. Comparaisons des suites

Définition 33.7
Soient (un ) et (vn ) des suites à valeurs dans K = R ou C.
• La suite (un ) est négligeable devant la suite (vn ), ce que nous notons un= o(vn ), si
∀ > 0, ∃n0 ∈ N, tel que n  n0 =⇒ |un |  |vn |.
• La suite (un ) est dominée par la suite (vn ), ce que nous notons un = O(vn ), si
∃M > 0, ∃n0 ∈ N, tel que n  n0 =⇒ |un |  M|vn |.

1
• La suite (un ) est équivalente à la suite (vn ), ce que nous notons un ∼ vn , si

8059
un − vn = o(vn ).

Proposition 33.3 6660


0.5:1

Soient (un ) et (vn ) des suites à valeurs dans K = R ou C avec vn  0 pour tout n ∈ K.
u
22.9

• un ∼ o(vn ) ⇐⇒ lim n = 0.
n→+∞ vn  
u
:88.1

• un ∼ O(vn ) ⇐⇒ la suite n est bornée.


vn
u
5319

• un ∼ vn ⇐⇒ lim n = 1.
n→+∞ vn
8887

Théorème 33.8
Soient (un ) et (vn ) des suites à valeurs dans K = R ou C, telle que la suite (vn ) est
227:

convergente.
0859

• Si lim vn = 0 et si un = o(vn ), alors (un ) converge et lim un = 0.


n→+∞ n→+∞
• Si lim vn = 0 et si un = O(vn ), alors (un ) converge et lim un = 0.
I:211

n→+∞ n→+∞
• Si lim vn = M ∈ K et si un ∼ vn , alors (un ) converge et lim un = M.
n→+∞ n→+∞
:CES

Application La méthode de Newton


x.com

De nombreuses équations rencontrées en physique ne peuvent être résolues que de façon


larvo

approchée. Parmi les méthodes utilisées, la méthode de Newton permet de résoudre


f (x) = 0. Si la fonction f est strictement monotone sur [a;b] et si f vérifie f (a) × f (b) < 0,
alors il existe un unique point c de [a; b] tel que f (c) = 0. La suite (xn ) définie par x0 ∈ [a;b]
scho

f (xn )
et xn+1 = xn − converge vers c qui est la solution de f (x) = 0.
univ.

f (xn )

136
Une cavité sphérique rigide de centre O et de rayon R contient un fluide homogène. Des

Fiche 33
ondes sonores stationnaires à symétrie sphérique peuvent s’établir dans  la cavité. La vitesse
wR wR
du fluide sur la paroi sphérique est nulle si et seulement si tan = , où w est la
cs cs
pulsation de l’onde et cs la célérité du son dans le fluide. Calculer, à 10−6 près, le plus petit
x > 0 tel que tan (x) = x.

 π π 
Posons f (x) = tan (x) − x. La fonction f est définie sur − + kπ; + + kπ avec k ∈ Z.
2 2  π
L’énoncé suppose que x > 0, nous restreignons l’intervalle d’étude à I1 = 0; . Sur I1 , f
2 Fiche 38
est strictement croissante et à valeurs dans ]0; + ∞[. En effet, f est dérivable sur I et pour
π
tout x ∈ I, f (x) = tan (x) > 0. Donc il n’y a pas de c appartenant à 0; tel que f (c) = 0.
2
2  
π 3π

Algèbre
Nous devons rechercher la solution dans un autre intervalle, étudions f sur I2 = ; .
2 2
Sur I2 , f est toujours strictement croissante pour les mêmes raisons et à valeurs dans
]−∞; + ∞[. Introduisons la suite (xn ) définie, si tan (xn )  0, par :

1

⎪ 9

8059
⎨ x0 = 2




⎪ tan (xn ) − xn

⎪ xn+1 = xn −
⎩ ·

6660
tan2 (xn )

Analyse
Après quatre itérations du processus, nous trouvons c = 4,493409. 0.5:1
22.9

Pour s’entraîner (solutions p. 521)


 √ 
:88.1

2n + ( − 1)n n
33.1 Montrer que la suite (un ) définie par 33.5 Les suites (un )n∈N =

Probabilités
 √  n+1
un = n3 + 7 est divergente. n∈N
5319

n
et (vn )n∈N = sont-elles conver-
33.2 Comparer les suites de terme général ln (n) n∈N
8887

1 1 1 1 gentes ?
tn = et un = , puis vn = et wn =
n2 n 2n n
1 1 33.6 Étudier la convergence des suites dé-
227:

et enfin xn = et yn = · n11
n n−1 finies par leur terme général, un = ,
0859

√n 10n
33.3 Soient (un ) définie pour tout n > 0 par n

Statistique
vn = n = n1/n et wn = cos (nπ).
1 n+1
un = 3 + et (vn ) définie pour tout n > 0 par
I:211
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n Donner leur limite quand c’est possible.


1
vn = 3 − · 33.7 Montrer que la suite (un )n∈N∗ définie
:CES

n 1 1 1
Montrer que ces deux suites convergent et par un = 1+ + +· · ·+ n est convergente.
ont la même limite. 22 33 n
x.com

Vous pouvez utiliser l’égalité :


33.4 Reprendre les suites définies dans les n
1
= 2.
Corrigés

Applications 1 et 2 de la Fiche 32 et montrer lim


larvo

n→+∞ 2k
que ces suites convergent. k=0
scho
univ.

137
Fiche 34

Suites arithmétique
et géométrique
Dans cette Fiche, nous considérons des suites de nombres réels ou complexes.

1. Suite arithmétique

Définition 34.1
Une suite (un ) est arithmétique de raison r ∈ R ou C si :
∀n ∈ N, un+1 = un + r.

Proposition 34.1 Terme général et somme des premiers termes


• Le terme général d’une suite arithmétique s’écrit :

1
8059
∀n ∈ N, un = u0 + n × r.
• La somme des n premiers termes est égale à :

6660

n−1 u + u 
0 n−1
Sn = u0 + u1 + · · · + un−1 = uk = n × ·
0.5:1

k=0
2
22.9

Proposition 34.2 Sens de variation et convergence


:88.1

• Soit (u0 , r) ∈ R2 . La monotonie d’une suite arithmétique à valeurs dans R dépend du


signe de la raison r, car, pour tout n ∈ N, un+1 − un = r. Si r > 0 la suite arithmétique
5319

est strictement croissante, si r < 0 la suite arithmétique est strictement décroissante


et si r = 0 la suite arithmétique est constante.
8887

• Soit (u0 , r) ∈ R2 . Le comportement à l’infini d’une suite arithmétique dépend de


la raison r. Si r = 0, alors la suite arithmétique est constante et converge vers la
227:

constante. Si r  0, alors la suite arithmétique diverge soit vers +∞ si r > 0 soit vers
−∞ si r < 0.
0859
I:211

2. Suites géométriques
:CES

Définition 34.2
Une suite (un ) est géométrique de raison q ∈ R ou C si :
x.com

∀n ∈ N, un+1 = q × un .
larvo
scho
univ.

138
Proposition 34.3 Terme général et somme des premiers termes
• Le terme général d’une suite géométrique s’écrit :

Fiche 34
∀n ∈ N un = u0 × qn .
• La somme des n premiers termes est égale à :

n−1  
1 − qn
Sn = uk = u 0 × si q  1 et Sn = n × u0 si q = 1.
k=0
1−q
Convention : 0◦ = 1.
Exemple
7
Soit la suite géométrique (un ) de raison q = et de premier terme u0 = 1. Alors la
2
somme des n premiers termes notée Sn est égale à :
  n 
2 7
Sn = − 1 − ·
5 2

Algèbre
Proposition 34.4 Sens de variation et convergence
• Soit q ∈ R. Le sens de variation d’une suite géométrique à valeurs dans R dépend

1
du signe de la raison q. Si u0 = 0, alors la suite géométrique est constante et pour

8059
Fiche 32
tout n ∈ N, un = 0. Si q = 0, alors la suite géométrique est décroissante si u0  0 et
un+1
6660
croissante si u0  0. Si u0  0 et q  0, alors, pour tout n ∈ N = q. Si q ∈ ]0; 1[,

Analyse
un
alors la suite géométrique est strictement décroissante si u0 > 0 et strictement crois-
0.5:1
sante si u0 < 0. Si q ∈ ]1; + ∞[, alors la suite géométrique est strictement croissante
si u0 > 0 et strictement décroissante si u0 < 0. Si q = 1, alors la suite géométrique
22.9

est constante. Si q < 0, alors la suite géométrique est alternée.


• Soient q ∈ C et |q| son module. Si |q| < 1, alors la suite géométrique converge vers 0.
:88.1

Si |q| > 1, alors la suite géométrique diverge. Si q = 1, alors la suite géométrique est

Probabilités
constante et converge vers le premier terme. Si q = −1, alors la suite géométrique
5319

diverge.
8887

3. Suite arithmético-géométrique
227:
0859

Définition 34.3

Statistique
La suite (un ) à valeurs dans R est une suite arithmético-géométrique quand il
I:211
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

existe deux réels a et b tels que la suite (un ) vérifie la relation de récurrence
suivante : un+1 = aun + b.
:CES
x.com

Proposition 34.5 Terme général et somme des premiers termes


• Si le réel a est différent de 1, alors le terme général de la suite (un ) est égal à :
Corrigés

 
larvo

b b
u n = a n u0 − + ·
1−a 1−a
scho

Si a = 1, alors le terme général de (un ) est celui d’une suite arithmétique de raison b.
univ.

139
• Si le réel a est différent de 1, alors la somme des n premiers termes est égale à :
n−1  
b 1 − an b
Sn = u k = u0 − +n ·
k=0
1−a 1−a 1−a
Si a = 1, alors la somme des n premiers termes est égale à la somme d’une suite
arithmétique.

Proposition 34.6
Le terme général et les considérations sur les suites géométriques permettent de déter-
b
miner la limite d’une telle suite suivant les valeurs de a et le signe de un − si
1−a
a  1.
Une remarque intéressante est à faire dans le cas où |a| < 1. Dans ce cas, la limite de la suite est
b
égale à et ce quelle que soit la valeur initiale.
1−a

Application L’interféromètre à réseau

Nous étudions un interféromètre à réseau constitué de N radiotélescopes. Nous obtenons

1
8059
comme amplitude complexe du signal :
N
a(φ) = a0 ei(k−1)φ
6660
k=1
où a0 ∈ C désigne l’amplitude et φ ∈ [0; 2π] la phase. Calculer a(φ).
0.5:1
22.9

En développant l’expression, nous obtenons :


   
:88.1

a(φ) = a0 1 + eiφ + ei2φ + · · · + ei(N−1)φ = a0 ei0φ + eiφ + ei2φ + · · · + ei(N−1)φ .


5319

Nous reconnaissons la somme de N termes d’une suite géométrique de raison eiφ . Reste à
distinguer deux cas : soit eiφ = 1, soit eiφ  1.
8887

Commençons par le cas où eiφ = 1. Alors φ = 0 mod [2π]. Dans ce cas, a(φ) = Na0 .
Maintenant, traitons le cas où eiφ  1. Alors, nous avons :
Fiche 16
227:

1 − eiNφ
a(φ) = a0 ·
1 − eiφ
0859

Nous allons factoriser au numérateur et au dénominateur par une quantité adéquate : cette
I:211

méthode est à retenir !


Nous obtenons :
⎛ −iNφ ⎞
⎜⎜⎜ e 2 − e iNφ 2 ⎟
:CES

iNφ
e 2 ⎟⎟⎟
a(φ) = a0 iφ ⎜⎜⎝ −iφ iφ ⎟ ⎠.
e 2 e −e
2 2
x.com

En appliquant les formules d’Euler, nous en déduisons :


 Nφ 
i(N−1)φ sin 2
a(φ) = a0 e 2  ·
larvo

sin φ2
scho
univ.

140
Pour s’entraîner (solutions p. 521)
34.1 Soit la suite (un ) définie par un+1 = 34.4 Soient les deux suites (un ) et (vn ) dé-

Fiche 34
5un et u0 = 2. Montrer que la suite (un ) finies pour tout n ∈ N par :
un + vn
diverge. u0 = 3, un+1 = ;
2
un+1 + vn
34.2 Une suite arithmético-géométrique v0 = 4, vn+1 = ·
Nous considérons la suite numérique 2
(un )n∈N définie, pour tout n ∈ N, par : 1. Calculer u1 , v1 , u2 et v2 .

u0 = 35 2. Montrer que (wn ) définie, pour tout n ∈ N,
Soit (vn )n∈N la suite
un+1 = un6−3 · par wn = vn − un , est une suite géométrique de
1
définie par : ∀n ∈ N, vn = 5un + 3. raison · Exprimer wn en fonction de n.
4
1. Démontrer que la suite (vn ) est une suite
géométrique. En déduire une expression de un 3. Après avoir étudié le sens de la variation
en fonction de n. des suites (un ) et (vn ), démontrer que ces deux
suites convergent vers une même limite que
2. Démontrer que la suite (un ) est décrois-
nous noterons L.
sante. Est-elle convergente ?

Algèbre
3. Calculer : Sn = v0 + v1 + . . . + vn−1 et 4. Montrer que la suite (jn ) définie, pour tout
Sn = u0 + u1 + . . . + un−1 . un + 2vn
n ∈ N, par jn = est constante. En
3
Déterminer les limites de Sn et Sn quand tend déduire la limite des suites (un ) et (vn ).

1
8059
vers l’infini.
34.5 Soit (un ) une suite définie, pour tout
34.3 Soient la suite (un ) définie, pour tout n ∈ N, par u0 = 1 et un+1 =
2un
·
6660
1 2 + 3un

Analyse
n ∈ N, par u0 = 1 et un+1 = un + n − 1
3 1. Calculer u1 et u2 . La suite (un ) est-elle
0.5:1
et la suite (vn ) définie, pour tout n ∈ N par
vn = 4un − 6n + 15. arithmétique ? Géométrique ?
22.9

1. Montrer que (vn ) est une suite géométrique. 2. Nous supposons que, pour tout n ∈ N, nous
Exprimer le terme général vn en fonction de n. avons un  0, et nous définissons la suite (vn )
:88.1

2. En déduire que : ∀n ∈ N, un = 1
par vn = ·
n

Probabilités
19 6n − 15
+ ·
5319

4 × 3n 4 a) Monter que la suite est (vn ) est arithmétique


et préciser sa raison.
3. Montrer que le terme général de la suite (un )
8887

peut s’écrire sous la forme un = tn + wn où tn b) Donner l’expression de vn en fonction de n.


est le terme d’une suite géométrique et wn est En déduire l’expression de un en fonction de
227:

le terme d’une suite arithmétique. n.


4. Calculer les trois sommes suivantes : Tn =
0859

3. Étudier la monotonie de la suite (un ).


t0 +t1 +· · ·+tn , Wn = w0 +w1 +· · ·+wn , Un =

Statistique
u0 + u1 + · · · + un . 4. Montrer que : ∀n ∈ N, 0 < un  1.
I:211
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

:CES
x.com

Corrigés
larvo
scho
univ.

141
Fiche 35

Suites particulières
1. Suite récurrente linéaire d’ordre deux

Définition 35.1
Une suite récurrente linéaire d’ordre deux est une suite (un ) dont le terme général
satisfait la relation de récurrence d’ordre deux suivante :
∀n ∈ N, un+2 = aun+1 + bun (35.1)
où a et b sont des nombres réels ou complexes, avec b  0. Les deux premiers
termes de la suite, à savoir u0 et u1 , sont fixés dans R ou dans C.

L’ensemble E des suites (un )n∈N dont le terme général satisfait une relation de la forme
un+2 = aun+1 + bun est un espace vectoriel de dimension 2. Nous en cherchons une base
Fiche 18
en résolvant l’équation caractéristique suivante :
r2 − ar − b = 0.

1
8059
1.1. Premier cas : a et b deux complexes
• Si le discriminant, noté Δ, est non nul, l’équation caractéristique admet deux solutions
6660
distinctes notées r1 et r2 . Toute suite vérifiant la relation (35.1) est alors du type :
0.5:1
un = C1 r1n + C2 r2n
où C1 et C2 sont deux constantes complexes que nous déterminerons à l’aide de u0 et
22.9

de u1 .
• Si le discriminant, noté Δ, est nul, l’équation caractéristique admet une solution
:88.1

double notée r0 . Toute suite vérifiant la relation (35.1) est alors du type :
5319

un = (C1 + C2 n) r0n
où C1 et C2 sont deux constantes complexes que nous déterminerons à l’aide de u0 et
8887

de u1 .
227:

1.2. Second cas : a et b deux réels


0859

• Si le discriminant, noté Δ, est positif ou nul, la suite (un ) est du même type que
précédemment, les constantes C1 et C2 sont ici réelles.
I:211

• Si le discriminant, noté Δ, est strictement négatif, l’équation caractéristique admet


deux solutions complexes conjuguées notées r1 et r2 , que nous pouvons écrire sous
:CES

forme trigonométrique, r1 = ρeiθ et r2 = ρe−iθ , avec ρ > 0. Toute suite vérifiant la


relation (35.1) est alors du type :
x.com

un = ρn (C1 cos (nθ) + C2 sin (nθ))


où C1 et C2 sont deux constantes réelles que nous déterminerons à l’aide de u0 et
larvo

de u1 .
scho
univ.

142
2. Suites récurrentes du type un+1 = f (un )
Nous considérons ici une fonction f à valeurs réelles.

Fiche 35
2.1. Vocabulaire

Définition 35.2
• Un intervalle I est stable pour la fonction f lorsque l’intervalle I est inclus dans
l’espace de départ de la fonction f et que f (I) ⊂ I, i.e. ∀x ∈ I, f (x) ∈ I.
• Le point a appartenant à l’espace de départ de la fonction f est un point fixe de
f lorsque f (a) = a.

Proposition 35.1
Lorsque I est un intervalle stable pour la fonction f , pour toute condition initiale u0 ∈ I,
la suite (un ) de terme général un+1 = f (un ) est définie pour tous les entiers n car un ∈ I

Algèbre
pour tout u ∈ N.

Définition 35.3

1
8059
• Un point fixe a de la fonction f est stable ou attractif si et seulement s’il existe
un intervalle J stable pour f tel que a est à l’intérieur de J et que, pour toute

6660
condition initiale u0 ∈ J, la suite (un ) converge vers a.

Analyse
• Un point fixe a de la fonction f est instable ou répulsif si et seulement s’il existe
0.5:1
un intervalle J tel que a est à l’intérieur de J et que, pour toute condition initiale
u0 ∈ J, il existe un entier N(u0 ) tel que :
22.9

u0 ∈ J; u1 ∈ J; . . . ; uN(u0 )−1 ∈ J; uN(u0 )  J.


:88.1

Probabilités
5319

2.2. Étude pratique d’une suite de type un+1 = f (un )


8887

Première étape : les intervalles stables par la fonction f


Pour étudier une telle suite, nous déterminons d’abord un intervalle contenant toutes les
227:

valeurs de la suite. En fait, nous recherchons les intervalles stables par la fonction f .
Cette étude revient à chercher un intervalle où soient situés tous les termes de la suite.
0859

Statistique
Deuxième étape : les limites éventuelles de la suite
I:211
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

Ensuite, nous cherchons la limite éventuelle de la suite. Deux cas se présentent alors :
:CES

1. soit la suite est divergente, et dans ce cas l’étude est achevée ;


2. soit la suite est convergente. Dans ce cas, nous cherchons les points fixes à savoir les
solutions de l’équation f (x) = x. Les solutions de cette équation sont les éventuels
x.com

candidats pour être la limite de la suite. En effet, nous avons le résultat suivant :
Corrigés
larvo

Théorème 35.1
scho

Soit (un )n∈N une suite récurrente du type un+1 = f (un ). Si la suite converge vers l et si la
fonction f est continue en l, alors l est un point fixe de f . Autrement dit, la limite l est
univ.

solution de l’équation f (x) = x.

143
En général, la fonction f possède non pas un mais plusieurs points fixes. Pour déterminer la limite
éventuelle, nous utilisons le résultat classique sur les suites : si, ∀n ∈ N, un ∈ ]a; b[ et si la suite
(un ) converge vers l alors l ∈ [a; b].

Troisième étape : la monotonie de la suite


1. Si la fonction f est croissante sur l’intervalle stable, alors la suite (un ) est monotone. Il
ne reste plus qu’à étudier le signe de (u1 −u0 ) pour savoir si la suite (un ) est croissante
ou décroissante. Si f (x) − x  0 pour tout x ∈ I, un intervalle stable de f contenant les
un , pour tout n ∈ N, alors la suite (un ) est croissante.
2. Si la fonction f est décroissante sur l’intervalle stable, alors les suites (u2n ) et (u2n+1 )
sont monotones et de sens contraire.

Application

1. Soit (un ) la suite récurrente d’ordre deux définie par : u0 = 3, u1 = −6 et pour tout
n ∈ N, un+2 = 4un+1 − 16un . Déterminer le terme général un de la suite (un ).

1
2. Un homme place un couple de lapins dans une très grande cage. Combien de couples de

8059
lapins obtiendra-t-il après 12 mois si chaque couple engendre tous les mois un et un seul
nouveau couple à compter du deuxième mois de son existence ?

6660
0.5:1
1. Nous introduisons l’équation √ caractéristique : r2 − 4r + 16 = 0. Nous calculons le dis-
criminant : Δ = −48 = (4 3i)2 < 0. Donc l’équation caractéristique √ a deux solutions √
22.9

complexes conjuguées qui sont égales respectivement à : r1 = 2 + 2 3i et r2 = 2 − 2 3i.


Mettons ces deux solutions sous forme d’exponentielle complexe.
:88.1

⎛ √ ⎞  π π
⎜⎜ 1 3 ⎟⎟⎟
r1 = 4 ⎜⎜⎝ + i
π
⎟⎠ = 4 cos + i sin = 4ei 3
2 2 3 3
5319

et
⎛ √ ⎞  π π
⎜⎜⎜ 1 3 ⎟⎟⎟
8887

π
r2 = 4 ⎜⎝ − i ⎟⎠ = 4 cos − i sin = 4e−i 3 .
2 2 3 3
227:

Puis nous avons


  nπ  nπ
un = 4n C1 cos + C2 sin où C1 et C2 sont deux constantes réelles.
0859

3 3
Comme u0 = 3 et u1 = −6, nous en déduisons √ les valeurs de C1 et de C2 . Après calculs,
nous obtenons : C1 = 3 et C2 = −2 3. Donc, en remplaçant C1 et C2 par leurs valeurs
I:211

respectives et après simplifications, nous obtenons :


√ √  nπ  nπ
:CES

un = 4n 3 3 cos − 2 sin .
3 3
2. Soit Fn le nombre de couples de lapins au début du mois n. Jusqu’à la fin du deuxième
x.com

mois, la population se limite au premier couple : F1 = F2 = 1. Au mois (n+2), le nombre


de couples Fn+2 est la somme du nombre Fn+1 de ceux qui existaient le mois précédent
et du nombre de couples nouvellement engendrés, donc Fn+2 = Fn+1 + Fn .
larvo

L’équation
√ caractéristique
√ est r2 −r−1 = 0. Les deux solutions ⎛ de cette
√ ⎞néquation ⎛ sont √ r1⎞n=
1− 5 1+ 5 ⎜⎜⎜ 1 − 5 ⎟⎟⎟ ⎜⎜⎜ 1 + 5 ⎟⎟⎟
scho

et r2 = · Ainsi, pour tout n  1, Fn = C1 ⎜⎝ ⎟⎠ + C2 ⎜⎝ ⎟⎠ .


2 2 2 2
univ.

144
Nous calculons maintenant les deux constantes réelles C1 et C2 . Nous avons d’une part

Fiche 35
F0 ⎛= 0 et√par⎞ conséquent
⎛ √C1⎞+ C2 = 0. D’autre part nous avons F1 = 1 et par conséquent
⎜⎜⎜ 1 − 5 ⎟⎟⎟ ⎜⎜⎜ 1 + 5 ⎟⎟⎟
C1 ⎜⎝ ⎟⎠ + C2 ⎜⎝ ⎟⎠ = 1. Donc, après la résolution d’un système d’équations à
2 2
1 1
deux inconnues, nous obtenons C1 = − √ et C2 = √ · Donc, pour tout n  1,
5 5
⎛⎛ √ ⎞n ⎛ √ ⎞n ⎞

1 ⎜⎜⎜ 1 + 5 ⎟⎟⎟ ⎜⎜⎜ 1 − 5 ⎟⎟⎟ ⎟⎟⎟ ⎟
Fn = √ ⎜⎜⎜⎝⎜⎜⎝ ⎟⎠ − ⎜⎝ ⎟⎠ ⎟⎠ .
5 2 2

1+ 5
Le nombre réel est appelé le nombre d’or et la suite (Fn ) s’appelle la suite de
2
Fibonacci.

Pour s’entraîner (solutions p. 522)

Algèbre
35.1 Étudier la suite définie pour tout n ∈ 1.c) Montrer que si I est un intervalle stable
1 1 par f et si u0 ∈ I, alors pour tout n ∈ N,
N∗ , par : u1 = − et un+1 = u2n + ·
un ∈ I.

1
2 4

8059
35.2 Soient I = [0; 1] et f la fonction Dans cette question, nous supposons
3x + 2 A  0.

6660
définie sur I par : f (x) = ·
x+4

Analyse
2.a) Montrer que (un ) est croissante.
1. Donner le tableau de variation de f . En
0.5:1
2.b) Montrer que si A > 1/4, alors (un ) tend
déduire que, pour tout x ∈ I, f (x) appartient
vers +∞.
à I.
22.9

2.c) Montrer que si A ∈ [0;1/4[, alors (un )


2. Soit la suite (un ) définie par :
3un + 2 converge et donner sa limite.
:88.1

u0 = 0 et un+1 = ·
un + 4 Nous supposons dans cette question

Probabilités
Montrer que pour tout n ∈ N, un ∈ I. que A ∈ ] − 1; 0[.
5319

3. Étudier le sens de variation de la suite 3.a) Montrer que [A; 0] est stable par f .
(un ).
8887

3.b) Montrer que (u2n ) est décroissante et


4. Démontrer que la suite (un ) est conver- converge vers a ∈ [A; 0] tel que f ◦ f (a) = a.
gente. Montrer que (u2n+1 ) est croissante et
227:

5. Prouver que la limite l de la suite (un ) converge vers b ∈ [A; 0] tel que f ◦ f (b) = b.
vérifie l = f (l) et calculer l.
0859

3.c) Montrer que pour tout x ∈ R, f ◦ f (x) −

Statistique
x = (x2 − x + A) × (x2 + x + A + 1).
35.3 Soient A ∈ R et f la fonction définie
I:211
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

3.d) Montrer que si A ∈ ] − 3/4; 0[, alors


sur R par : f (x) = x2 + A.
(u2n ) et (u2n+1 ) convergent vers la même li-
:CES

1.a) Donner le tableau de variation de f . mite.


1.b) Donner le tableau de signe de f (x) − x En déduire que (un ) converge et donner
x.com

selon la valeur de A par rapport à 1/4. sa limite.


Soit la suite (un ) définie par : u0 = 0 et 3.e) Montrer que si A ∈ ] − 1; − 3/4[, alors
un+1 = u2n + A.
Corrigés

(un ) diverge.
larvo
scho
univ.

145

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