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RAPPORT DE PROJET DE FIN D’ÉTUDES

IMPACT DU COVID_19 SUR LE COMMERCE


INTERNATIONAL

RÉALISÉ PAR : DIRIGE PAR :

Saafi Mayssa Mme. Manel Ayedi

Chaouachi Bassma Mr. Maalaoui Souhail

Année universitaire :2020/2021


Dédicaces

Je dédie ce travail à :
Mes chers parents

Pour leurs sacrifices, leur amour, leur tendresse et leur prières qui n’avaient
cessé de me prodiguer tout au long de mes études. Ils ne cessent toujours
de me fournir le soutien moral et matériel pour poursuivre avec réussite et
succès. Que Dieu les préserve en bonne santé et leur accorde une longue
vie…..

Mon cher frère et chère sœur

Pour leur amour, leur soutien moral et leur affectation inconditionnelle qu’ils
m’ont toujours procurés….

Ma famille

Pour leur appui et leur encouragements qu’elle m’a accordé tout au long de
ma vie…

Tous mes amis

Pour leurs encouragements permanents, leur bien vaillance et pour tout le


bonheur qu’ils m’apportent tout le temps…

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Remerciement
Avant tout développement sur cette expérience professionnelle, il apparait
opportun de commencer ce rapport de stage par des remerciements, à ceux qui
m’ont beaucoup appris au cours de ce stage, et à ceux qui ont eu la gentillesse de
faire de ce stage un moment très profitable.

J ai l’honneur de bien remercier mon Encadrante académique Mme Manel


Ayedi pour son suivi régulier et ses conseils précieux sur la rédaction de ce
rapport.

Au terme de ce travail je tiens à remercier vivement Mon maître de stage Mr


Maalaoui Souhail (Au sein de la banque nationale agricole) pour m’avoir permis
de passer mon stage dans cet établissement et dans de bonnes conditions.

Je remercie également tous le personnel de l’agence pour l’accueil dans divers


services, et en m’apportant leur aide et leur assistance. Grâce à eux mon stage fut
une expérience agréable.

Aussi, je remercie toutes les personnes qui m’ont formés et accompagnés tout
au long de cette expérience professionnelle

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Introduction générale :

La pandémie de Covid-19 représente un bouleversement sans


précédent de l’économie mondiale et du commerce mondial. La
production et la consommation étant réduit dans le monde entier.
Alors les mesures mises en place pour lutter contre la pandémie
coronavirus à entraîner des chocs financières et des lourdes
conséquences sur l’économie de nombreux pays. En effet, dû au
confinement, à la fermeture et la perturbation de production des
usines, à la baisse des échanges commerciaux et la paralysie de la
circulation routière et airienne, les menaces de récession et
d’inflation pointent à l’horizon.

L’economie n’est pas épargné par le ralentissement du rythme de


la croissance économique. Gros plan sur l’impact de la crise
sanitaire sur le pouvoir d’achat des tunisiens et sur le commerce
international en Tunisie et une vue globale de l’effet de l’épidémie
à l’échelle mondiale.

L’economie tunisienne doit s’attendre à une baisse de l’offre et de


la demande, aussi bien interne que externe en lien avec la
pandémie du coronavirus. Ceci aura comme conséquence une
flambée des défauts bancaires et une dégradation des agrégats
macro-économique difficile à chiffrer pour l’instant. Quel est
l’impact de la coronavirus sur le commerce international et sur le
secteur bancaire précisément le BNA ?

En tenant compte de ces différents éléments, la problématique


consiste de connaître :

- Quel est l’impact du Covid-19 sur le commerce


international ?

4
- Quel est l’impact du Covid-19 sur le secteur bancaire
précisément le BNA ?

Pour aborder ce sujet, nous avons jugé favorable de subdiviser


notre études en trois chapitres :

Dans un premier chapitre nous allons présenter l’établissement au


sein duquel nous avons effectué notre stage à savoir la banque
nationale agricole.

Le second chapitre sera consacré aux principales impact du covid


sur la commerce mondiale.

Le troisième chapitre analysera les impact du covid sur le secteur


bancaire (BNA).

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Chapitre 1 : Présentation de l’organisme d’accueil :
Section 1 : Présentation de la BNA :

Introduction :
Ce chapitre intitulé « présentation de l’organisme », fait l’objet d’un chapitre
introductif dans lequel j’ai essayé de présenter l’historique et l’organigramme de
banque national agricole.

Section 1 : Présentation de la banque nationale agricole


1. L’historique de la BNA :
La BNA a été créée en 1959. C’est un établissement étatique qui a été à la pointe
des domaines économique et financier et continue d'être reconnu sur la place
financière non seulement en tant que banque de financement agricole, mais aussi
en tant que banque universelle.
Ce succès résulte de 62 années d’historique, où la banque a su s'adapter aux
différents changements et ajustements structurels subis par l'économie tunisienne,
ainsi qu'aux exigences de modernisation et de libéralisation du secteur bancaire.
La banque a également connu une forte croissance de son activité en jouant un rôle
capital dans la promotion de l’agriculture. Cette évolution remarquable a attiré
l’attention des pouvoirs publics et contribué au développement économique
Tunisien.
En 1969, la BNA a été convertie en banque universelle en changeant sa
dénomination en Banque Nationale de Tunisie (BNT), elle a énoncé son ouverture
vers tous les secteurs d’activité financiers et économiques.
En 1989, la BNA a retrouvé sa dénomination initiale « Banque Nationale Agricole »
après une fusion par absorption de la Banque Nationale de Développement Agricole
(BNDA).
En 2019, durant le premier trimestre, la BNA a clôturé sa sixième décennie avec une
augmentation importante de son capital égale à 144 millions de dinars.
L’amélioration des fonds propres et le renforcement de l’assise financière ont
permis de renforcer sa position sur le marché étant donné qu’il s’agit de la plus
importante levée dans l’histoire bancaire de la Tunisie.

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Par ailleurs, la banque a multiplié les actions de formation au profit du personnel, ce
qui a assuré le renforcement du sentiment d’appartenance, de la réussite et de
développement de tout le personnel.
En 2021, elle compte 185 agences modernes avec une multitude des canaux d’accès
aux services bancaires.
Grace à cette riche expérience, la BNA demeure un acteur clé de la réussite
personnelle, professionnelle et nationale.

2. Dénomination sociale et statut juridique :


La banque a pour dénomination « Banque Nationale Agricole ». C’est une société
anonyme tunisienne dirigée par un conseil d’administration et direction générale.
Elle est régie par la Loi N°2001-65 du 10 juillet 2001, relative aux établissements de
crédit telle que modifiée par la loi N°2006-19 du 02 Mai 2006 et est soumise au
régime fiscal de droit commun. A partir de l’immatriculation au registre de
commerce, la durée d’exploitation est fixée de 99 ans.

3. Taille et localisation :
Le siège social de la Banque Nationale Agricole est sis à avenue Mohamed V 101,
Tunis. En 2021, le réseau de la banque se compose de 16 directions régionales, 3
succursales, 4 espaces de libre-service et 185 agences réparties sur tout le territoire
Tunisien, elles sont classées en 5 catégories selon le volume d’activité.
Tableau 1 : L’évolution de nombre d’agence de la BNA

Année 2015 2016 2017 2018 2019


Nombre 170 174 176 183 184
d’agences
Source : « Document de référence BNA 2019 »

4. Capital :
Le capital de la BNA s’élève à 320 millions de dinars, il est composé de 64 000 000
actions de valeur nominale égale à 5DT ; admises à la côte permanente de la Bourse
des Valeurs Mobilières de Tunis (BVMT).
La participation directe de l’Etat tunisien et des actionnaires à participation publique
s’élève à 42.56 %, le reste est détenu par les autres actionnaires (personnes morales
privées, personnes physiques et des actionnaires étrangers). Le capital est réparti
entre 3 483 actionnaires :
- 158 personnes morales
- 3 325 personnes physiques
La structure du capital social de la BNA se présente comme suit :
Tableau 2 : La structure du capital de la BNA en 2019

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Structure du Capital Nombre Valeur nominale Pourcentage
d'actions en dinars

Actionnaires publics : 22 565 044 112 825 220 35,26%


Etat Tunisien
Autres actionnaires publics 9 584 088 47 920 440 14,97%
Actionnaires à participation 1 982 862 9 914 310 3,10%
publique :
CTAMA
Banque de Tunisie et des 1 372 677 6 863 385 2,14%
Emirats
STAR 768 145 3 840 725 1,20%
Autres actionnaires à 545 710 2 728 550 0.85%
participations publiques
Actionnaires personnes 9 454 065 47 270 325 14.77%
morales privées
Actionnaires personnes 13 392 935 66 964 675 20.93%
physiques
Actionnaires étrangers 4 334 474 21 672 370 6.77%
Total 64 000 000 320 000 000 100%
Source : rapport annuel de la BNA 2019

5. Les activités du BNA :


La banque a pour objet la création des établissements de crédit pour promouvoir le
développement économique et plus particulièrement le développement des
secteurs de l’agriculture et de pêche en accordant des crédits à court, moyen et long
terme à des personnes physiques ou morales. Elle finance non seulement les
agriculteurs, mais aussi les particuliers, les entreprises, les personnes disposants de
professions libérales, les commerçants et les artisans. Elle exerce toutes les
opérations bancaires y compris la réception des dépôts, l’octroi des crédits et la
mise à disposition des moyens de paiement.
Les dépôts de la clientèle comprennent : des dépôts à vue, des dépôts d’épargne et
des dépôts à terme.
-Les dépôts à vue sont des dépôts effectués par des agents économiques (des
salariés, des entreprises, des personnes disposants de professions libérales...). Ce
sont des comptes ouverts qui se caractérisent par la possibilité de la restitution du
montant à tout moment.
-Les dépôts d’épargne : ce sont des comptes permettant aux clients de bénéficier de
placements rémunérés à travers les produits d’épargne.
Les dépôts à vue et les dépôts d’épargne sont calculés et constatés
trimestriellement.
- Les dépôts à terme : sont des comptes bloqués, où le client ne peut retirer la
somme d’argent qu’à l’échéance. Généralement, le taux d’intérêt de ce type de
dépôts est plus élevé que les dépôts à vue.

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La BNA exerce également d’autre activités telles que les opérations de change : c’est
une opération qui convertit une devise en une autre devise. Il existe différents types
d’échange : manuel, échange au comptant, échange à terme ou le swap de change.
Afin d’améliorer la gestion des crédits agricoles, la BNA a lancé une nouvelle gamme
de services à distance tel que « BNA m-Banking », « sms Banking », « digipay by BNA
» pour mieux répondre aux besoins de la clientèle. Ils permettent de :
-Réduire les délais en matière de l’octroi des crédits.
-Satisfaire la demande des clients dans des délais raisonnables.
-Faciliter les transactions.
-Offrir plus de sécurité et flexibilité.
-Fournir aux clients plus d'informations.
Elle dispose aussi d’autres services comme :
-Bancassurance : il s’agit d’une assurance vie souscrite en garantie des crédits
octroyés par la BNA, en partenariat avec les Compagnies d’Assurance Maghrébia Vie
et CTAMA-MGA.

6. Organisation :
6.1 La structure de la BNA :
La structure de la BNA se présente comme suit :
- Une direction générale : est composée d’un directeur général et d'un directeur
général adjoint. Elle est responsable de la proposition et de la mise en œuvre de la
politique générale de la banque.
- Les structures centrales : les structures centrales regroupent 6 poles,12 directions
centrales, une direction de la communication Interne, une direction de la stratégie
et de la transformation, et un secrétariat permanent de la commission des marchés.
Ils ont pour missions :
- Le contrôle, la supervision et le suivi des opérations bancaires.
-La préparations de budgets et des plans annuels.
-La centralisation des informations liées aux opérations bancaires.
-Le suivi et l’assistance des travaux effectués au niveau du réseau.
-Les structures régionales : 16 directions régionales sont installées dans les centres
administratifs des gouvernants, elles ont pour missions :
-L’encadrement et l’assistance des agences.
-Le contrôle, le suivi et le recouvrement des engagements de la zone.
-La prise de décision en ce qui concerne les pouvoirs conférés en matière de crédits.
-Les agences : assurent essentiellement :

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-L’exécution des opérations bancaires.
-Le conseil à la clientèle.
-La vente des produits et services de la BNA.
- Le suivi et le recouvrement des engagements.

6.2 Organigrammes de la BNA :

Organigramme de la BNA :

Conclusion :
Depuis sa création en 1959, la BNA figure en avant-garde sur la scène économique
et financière, et n'a cessé de se confirmer sur la place financière non seulement

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comme une banque de financement de l'agriculture, mais aussi comme une
banque universelle, citoyenne, moderne, et davantage proche des tunisiens.

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Chapitre 2 : Impact covid19 sur le commerce mondial :

Introduction :

L’épidémie du Covid-19 a pris le monde par surprise. Elle fut à l’origine


considérée comme un problème purement interne à la Chine, puis à l’Asie.
Les gouvernements des autres Etats ont cru que la maladie pouvait être
contenue et contrôlée dans la région, à l’image des schémas de diffusion
des précédentes épidémies, comme le SRAS. Cependant, en raison d’une
combinaison de différents facteurs de nature environnementaux,
sanitaires, politiques et réglementaires1, l’épidémie s’est rapidement
étendue à d’autres parties du monde et a finalement été reconnue par
l’Organisation mondiale de la santé comme une pandémie.

La crise du Covid-19 aura un impact important et durable sur le commerce


international dont nous avons encore du mal à dessiner les traits et la
mesure. Tout le monde tente aujourd’hui d’identifier ce que pourraient
être les conséquences à court et long terme de la pandémie sur les
échanges internationaux.

Section 1 : présentation du Covid-19 :

1) Définition : qu’est-ce qu’un coronavirus ?

Les coronavirus forment une famille de virus variés (Coronaviridae) qui


peuvent infecter aussi bien l’homme que l’animal. Leur nom signifie
« virus en couronne » et vient du fait qu’ils possèdent tous un aspect en
forme de couronne lorsqu’ils sont observés au microscope. Les
coronavirus ont été identifiés pour la première fois chez l’humain dans les
années 1960. Il s’agit de virus causant des maladies émergentes, c’est-à-
direq des infections nouvelles dues à des modifications ou à des mutations
du virus. Les coronavirus humains causent principalement des infections
respiratoires, allant du rhume sans gravité à des pneumopathies sévères
parfois létales. Ils peuvent aussi s’accompagner de troubles digestifs tels
que des gastro-entérites.

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Covid-19 est le nom donné par l'OMS le 11 février 2020 à une nouvelle
maladie infectieuse respiratoire apparue en décembre 2019, en Chine, et
causée par le coronavirus SARS-CoV-2.

 "Co" pour "corona",


 "vi" pour "virus"
 "D" pour " disease" ("maladie" en anglais).
 19 pour l'année de son apparition : 2019

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2) APPARITION : QUAND EST-ELLE APPARUE ?
Les premiers cas confirmés de Covid-19 ont été détectés le 8 décembre
2019 à Wuhan en Chine. En France, les premiers cas étaient annoncés le
24 janvier 2020 (trois touristes chinois) mais le professeur Yves Cohen, chef
du service de réanimation de l'hôpital Avicenne de Bobigny (Seine-Saint-
Denis), a indiqué le 3 mai sur BFM-TV avoir détecté un cas le 27 décembre
2019. Une étude publiée le 6 février 2021 par l'Inserm dans la
revue European Journal of Epidemiology a montré que les premiers cas
remonteraient même à novembre 2019 en France. À partir d'échantillons de
sérum (sang) collectés chez 9144 adultes entre le 4 novembre 2019 et le 16

mars 2020 dans 12 régions françaises, les auteurs ont identifié


353 participants ayant des anticorps contre le Sars-CoV-2 dont 13 prélevés
entre novembre 2019 et janvier 2020. Les enquêtes ont révélé que cinq
participants ont présenté des signes de maladies respiratoires virales et
8 ont eu des contacts étroits avec des personnes qui présentaient de tels
signes ou qui ont signalé des situations à risque d'exposition potentielle au
virus ce qui pour les auteurs "suggère une circulation précoce du SRAS-
CoV-2 en Europe".

3) SYMPTÔMES : QUELS SONT LES SYMPTÔMES DE


L'INFECTION COVID-19 ?

Les manifestations de la maladie Covid-19 sont maintenant bien reconnues :


elles concernent notamment le poumon, le rein, le système nerveux (y
compris manifestations psychiatriques), le coeur, la peau, l'appareil digestif et
la sphère ORL. Contrairement à la grippe qui s'installe brutalement,
une infection par le coronavirus "se fait progressivement sur plusieurs
jours" indique l'Institut Pasteur. Des malades rapportent des symptômes qui
apparaissent sur une semaine et un temps de guérison assez long.

4) LIEUX DE CONTAMINATIONS :QUELS SONT LES LIEUX DE


CONTAMINATION ?

L'Institut Pasteur a publié une étude baptisée ComCore en décembre


2020 sur les circonstances et les lieux de contamination par le virus SARS-
CoV-2. Celle-ci a montré que 44% des personnes infectées connaissent la
personne source qui les a infectées.

 Lors des contaminations au sein du foyer, il s'agit avant tout


pour ces adultes d'une contamination par le conjoint (64%
des cas). Le fait que les enfants soient a- ou peu
symptomatiques quand ils sont infectés peut expliquer qu'ils

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ne soient pas souvent identifiés comme personne source de
l'infection.
 Pour les contaminations hors foyer, il s'agit avant tout de
contaminations dans le cercle familial (33%), puis dans le
milieu professionnel (29%), puis dans le milieu amical
(21%). Les repas jouent un rôle central dans ces
contaminations, que ce soit en milieu familial, amical, ou à
moindre degré professionnel. Les bureaux partagés sont
également importants en milieu professionnel.

5) DUREE : COMBIEN DE TEMPS DURE LA MALADIE ?

Selon le Dr Gérald Kierzek, "la guérison survient au bout d'une quinzaine de


jours quand on a des symptômes bénins. Elle est spontanée sauf quand il y
a une forme grave et qu'on se retrouve en réanimation où on a besoin
d'oxygène, où on a une pneumonie et là on a besoin d'avoir des
médicaments.". L'infection à SARS-COV2 peut aussi provoquer
des symptômes persistants, au-delà de 3 semaines après les premières
manifestations cliniques (syndrome post-covid). L'asthénie peut persister
longtemps.

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6) COMPLICATIONS : QUELLES COMPLICATIONS PEUT-
ELLE ENTRAÎNER ?

En France, on compte près de 15% de formes graves du Covid-19. D'après


les travaux d'une équipe franco-américaine publiés par l'Inserm, ces
malades auraient tous un défaut d'activité des interférons de type I, des
molécules du système immunitaire qui ont normalement une puissante
activité antivirale. Le principal danger de l'infection Covid-19 réside dans
ses complications pulmonaires. Des syndromes inflammatoires ont aussi été
rapportés chez quelques enfants ayant nécessité des hospitalisations

7) Statistiques Covid-19 : Tunisie et mondial

Tunisie : Le pays recense en moyenne 1 253 nouvelles contaminations


chaque jour, 42% du pic des infections — le nombre moyen le plus élevé de

cas de contamination quotidiens a été reporté le 16 janvier.

Il y a eu 335 345 cas de contamination et 12 236 décès liés au coronavirus


recensés dans le pays depuis le début de l’épidémie

8) Confinement :

Lorsque les cas de contamination au COVID-19 ont commencé à être


reportés aux quatre coins du globe, la réponse de nombreux pays fut de
fermer certains établissements tels que les écoles, les lieux de travail et
les frontières internationales afin de limiter la propagation du virus.

Section 2 : Impact Covid-19 sur le commerce international

1) Définition du commerce international :

Le commerce international est l'échange de biens, de services entre pays. Ce type de commerce
existe depuis des siècles, mais il connaît un nouvel essor du fait de la mondialisation économique.

16
La théorie du commerce international est la branche de l'économie qui étudie et modélise le
commerce international.

2) Le rôle du commerce international dans le monde :

Le commerce aide ainsi les pays à promouvoir leurs objectifs sociaux et environnementaux ainsi
que leurs objectifs de développement. Le commerce international élargit la diffusion de biens et
services environnementaux et de méthodes et procédés de production respectueux de
l'environnement dans les pays.

3) L’importance du commerce international :

Le commerce international est devenu une variable impor- tante dans le


monde économique contemporain ; il manifeste la complémentarité
et l'imbrication des producteurs et des consommateurs des différents pays et
il affecte l'autonomie des politiques économiques.

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4) Impact du Covid-19 sur le commerce international :

Selon les dernières estimations de la CNUCED, la valeur du commerce mondial de


marchandises devrait chuter de 5,6 % en 2020 par rapport à 2019. Ce serait la plus forte baisse
du commerce de marchandises depuis 2009 lequel avait alors chuté de 22 %. Cette dernière
prévision est significativement plus optimiste qu’il y a quelques semaines alors que la
CNUCED prévoyait une baisse de 9%..
La chute prévue pour le commerce des services est encore plus importante, avec une baisse
probable de 15,4 % en 2020 par rapport à 2019. Si elle se confirme, il s’agirait de la plus forte
baisse du commerce des services depuis 1990. En 2009, suite à la crise financière mondiale, le
commerce des services avait chuté de 9,5 %.
Le bulletin trimestriel de la CNUCED sur le commerce international des services, qui contient
les dernières informations détaillées, montre que cette détérioration est due à l’effondrement
de l'activité dans les secteurs du voyage, des transports et du tourisme.
En lien direct avec la pandémie de coronavirus, on enregistre une demande accrue de données
actualisées sur les impacts économiques de celle-ci, avec de nouveaux besoins en termes de
modélisation statistique.
"En effet, contrairement aux années précédentes, les modèles qui estimaient le commerce
international et le PIB ont dû prendre en compte une situation parmi les plus inhabituelles de
mémoire d'homme" a déclaré Steve MacFeely, Statisticien en chef de la CNUCED.
"A tel point que les modèles existants se sont effondrés sous la pression et ont dû être repensés
et reconstruits dans le courant de l'année".
Les chiffres annoncés aujourd'hui sont toutefois révélateurs et dressent le tableau du schisme
qui s'est produit dans le commerce des biens et des services sous l’impact de la pandémie de
coronavirus, les prévisions étant encore à la baisse.
"le commerce mondial des marchandises et des services, les tendances maritimes,
démographiques et économiques en 2019, il est plus urgent de prévoir les impacts
économiques de la pandémie", a-t-il déclaré.
Le coronavirus entraîne un important déclin sur le commerce des marchandises ceci est
montré dans le graphique ci-dessous :

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II) Impact covid19 sur l’économie Tunisienne :

- L’économie tunisienne est très ouverte sur le reste du


monde, et par conséquent très vulnérable aux chocs
exogènes. Or, selon le FMI, la crise Covid-19 causerait
une contraction de l’économie mondiale de l’ordre de 3
% en 2020. L’économie tunisienne dépend en particulier
largement de celles de ses partenaires européens avec
lesquels elle réalise 65% de ses importations et 70% de
ses exportations. Or, les exportations et les
importations ont reculé respectivement de 29,5% et de
29,2% en mars 2020 par rapport au même mois de 2019.
Compte tenu du taux de dépendance (mesuré par le
rapport des importations sur la somme de la production
et des importations nettes des exportations) de 60% en
2019, la rétraction des échanges extérieurs observée au
mois de mars coûterait donc 1,5 points de croissance.
Sans être trop pessimiste, il est possible de formuler
l’hypothèse que la crise touchera avec la même
intensité les mois d’avril [1] et de mai avant de se
stabiliser en juin. Dans ces conditions le résultat sera
une dépression à 4.5 points vers fin 2020.

La crise devrait aussi se traduire par une forte augmentation


du taux de chômage. Nos simulations réalisées sur l’élasticité
entre croissance et emploi font ressortir que 1 point de
croissance perdu (négatif) équivaut à 25000 postes
d’emplois. La dépression de 4.5 points de croissance pourrait
dès lors causer une perte de près de 112500 postes
d’emplois qui s’ajouteraient aux 60000 nouveaux
demandeurs. Le volume total de chômage passerait donc à
792500. En les rapportant à la population active totale de
4200000, le taux de chômage grimperait donc de 14.9% à 18.9
%.

20
- LES SECTEURS LES PLUS TOUCHÉS

La crise Covid-19 est simultanément une crise de l’offre et de


la demande. Les données sur l’évolution du taux de
croissance du premier trimestre 2020 publiées par l’Institut
National de Statistique montrent une récession de 1.7% du
PIB comme indiqué ci-dessous.

Tous les secteurs à l’exception de l’agriculture et de la pêche


ainsi que des services non marchands ont enregistré des taux
de croissance négatifs de la valeur ajoutée.

Pour le secteur des services marchands, le tourisme a


enregistré -18.7%, les transports et télécommunication -
10.1%. Or, selon une étude menée par la Fédération
Tunisienne de l’Hôtellerie , la contribution du secteur au PIB
est de 14%. Deux tiers de cette contribution seraient effacés
par la crise, soit 221.5 millions d’Euro et 300000 emplois. Pour
l’industrie non-manufacturière, ce sont les mines et les
Bâtiments et Travaux Publics qui ont été les plus touchés
avec respectivement -21% et -9.5%. Quant à l’industrie
manufacturière, une forte récession a touché les matériaux de
construction céramique et verre (- 12%), l’industrie textile,
habillement et cuir (-10%).

Dans le sillage des effets économiques, l’impact social est lui


aussi très lourd, dans la mesure où trois millions de
travailleurs (soit 48% des employés) sont soit dans la
précarité soit dépendants des structures informelles. La
vulnérabilité de ces derniers et l’absence de couverture
sociale, la difficulté de les identifier et donc de leur faire
parvenir de l’aide, ainsi que les drames sociaux et sociétaux
qui résultent de l’insalubrité de leurs logements, sont autant
de facteurs préoccupants qui pourraient aboutir à de larges
mouvements de protestation.

21
Le Covid-19 entraîne une ralence au niveau de l’économie tunisienne :

Section 3 :

Comment faire face à une crise hors normes à l échelle nationale et


internationale pour lutter contre le covid 19?

Introduction :

Le caractère exceptionnel de la crise justifie la mise en œuvre de stratégies


non-conventionnelles et des mécanismes de solidarité à l’échelle nationale et
internationale. Dans ce contexte, l’Etat est appelé à agir sur plusieurs fronts.

Sur le plan macroéconomique il est recommandé :

- De mobiliser tous les moyens pour redresser les tendances


économiques à leurs niveaux d’avant crise Covid-19 en soutenant le

22
pouvoir d’achat à travers des programmes d’aides sociales et
économiques.

- Que la Banque centrale prenne des mesures discrétionnaires et avant-


gardistes non seulement contre le risque de pénurie de la liquidité
mais aussi contre les menaces inflationnistes.

De mettre en œuvre rapidement des réformes institutionnelles en vue


d’assouplir les procédures administratives.

- De négocier avec les bailleurs de fonds des plans d’aide internationale


et des reports du remboursement de la dette.

- Sur le plan sectoriel, il faut rapidement identifier les problèmes et les


besoins de chaque secteur compte tenu des premiers résultats qui
commencent à apparaitre. Les aides et les appuis aux secteurs et
activités sinistrés devraient intervenir rapidement en évitant les
complications bureaucratiques. Il faut en plus éviter le saupoudrage et
ne pas se contenter d’une approche sociale.

- Sur le plan social, un meilleur ciblage de l’intervention de l’Etat


notamment en matière de subventions des produits de base est
indispensable. Les outils IT offrent aujourd’hui la possibilité d’élaborer
un traitement personnalisé des programmes d’aide. Le 12 mai 2020,
un décret-loi relatif à l’identifiant unique du citoyen a été publié. Cet
identifiant devrait techniquement permettre d’orienter efficacement les
programmes d’aide et d’appui.

- Veiller à ce que soient accessibles aux entreprises du commerce de


détail, quelle que soit leur taille, des dispositifs de soutien de leur
trésorerie.

- Aider les commerçants essentiels à gérer le déficit de main-d’œuvre,


en particulier en facilitant l’appariement entre offres et demandes
d’emplois dans le secteur et en les guidant en matière de normes
d’hygiène et de sécurité.

23
- Aider les commerces à mettre en œuvre les mesures de distanciation
sociale.

- Veiller à ce que le secteur reste suffisamment concurrentiel au


lendemain de la crise.

- Améliorer la résilience du commerce en diversifiant les canaux de


vente, notamment en aidant les petites entreprises à se tourner vers la
vente en ligne.

Conclusion :

Pour conclure, la crise Covid-19 couterait pour le Monde et la Tunisie . Une


solidarité internationale est indispensable. Certes le monde a, jusqu’à
aujourd’hui bien maîtrisé les dégâts humains, mais l’impact économique
quant à lui est déjà dévastateur. Une reprise reste tributaire des politiques de
sauvetage en coordination avec les acteurs nationaux et internationaux
notamment les institutions financières internationales. L’enjeu est de
redresser l’économie à son trend d’avant Covid-19 et de réanimer une
économie en état de choc. Sur le plus long terme, il s’agit de saisir les
nouvelles opportunités de possibles relocalisations et monter en gamme sur
la chaine de valeur de la division internationale du travail.

24
L’impact du coronavirus sur l’économie tunisienne

Les mesures mises en place pour lutter contre la pandémie


coronavirus a entrainé de chocs financiers et des lourdes
conséquences sur l’économie de nombreux pays. En effet, dû au
confinement, à la fermeture et la perturbation de production des
usines, à la baisse des échanges commerciaux et la paralysie de
la circulation routière et aérienne, les menaces de récession et
d’inflation pointent à l’horizon. L’économie tunisienne n’est pas
épargnée par le ralentissement du rythme de la croissance
économique. Gros plan sur l’impact de la crise sanitaire sur le
pouvoir d’achat des tunisiens et sur le commerce internationale en
Tunisie et une vue globale de l’effet de l’épidémie à l’échelle
mondiale.

L’impact du coronavirus sur le pouvoir d’achat des Tunisiens

Si la crise sanitaire a d’abord réduit la production des usines et


l’activité économique, ses effets affectent aussi la consommation
des ménages. En effet, la crise affecte 48 % des employés dont la
plus grande partie dépend du secteur informel. Ces derniers ne
bénéficient pas de couverture sociale et il est aussi difficile de les
identifier. Quoi qu’il en soit, l’Etat a octroyé des allocations
budgétaires pour réduire les effets socio-économiques de
l’épidémie. Ces aides financières de 400 DT en deux tranches

25
ciblent 470 000 familles dans une situation précaire. Et plus de
700 000 personnes perçoivent 200 dinars pour compenser leur
perte financière avec le chômage technique. Sur le plan social, on
a remarqué les difficultés des foyers Tunisiens à s’approvisionner
en farine, semoule et produits sanitaires dû à leur disponibilité
pendant la crise. Pendant le confinement total, certains ménages
doivent alors réduire la qualité ou la quantité de leur ration
alimentaire. Le quart des foyers tunisiens doivent aussi emprunter
de l’argent auprès de leurs proches ou puiser dans leur économie
pour se prémunir contre la perte d’emploi. Selon les chiffres, 6
millions de Tunisiens sont impactés par les mesures de
confinement entraînant la perte de revenu, les pressions
bancaires, la baisse de la qualité de vie…

Notons que la conjoncture économique de la Tunisie est déjà


délicate avant la crise, les mesures de déconfinement progressif
n’ont que peu d’impact sur la croissance de l’économie. C’est dû
au fait que l’économie du pays est largement dépendante de ses
partenaires européens à travers ses exportations et importations.
Or, ces échanges commerciaux affichent un recul de 29 % environ
le mois de mars 2020 comparé à la statistique du même mois
l’année dernière. Ce qui pourrait entrainer une baisse du taux de
croissance allant jusqu’à 8 points pour cette année. Une perte de
taux de croissance qui provoque à son tour une hausse du taux
de chômage allant jusqu’à 18 % alors qu’avant la crise, les
chômeurs constituent 15 % environ de la population active.

Ainsi, les mesures de confinement prises par l’autorité le 20 mars


2020 s’inscrivent déjà dans un contexte difficile car le
gouvernement tunisien mandaté un mois avant le début du

26
confinement est déjà confronté à une situation économico-sociale
critique avec une faible croissance de moins de 1 % l’année 2019,
un accroissement du déficit commercial allant jusqu’à 18 % du
PIB. A cela s’ajoutent les autres difficultés comme la remontée de
dettes publiques atteignant 76 % du PIB, la hausse du taux de
chômage, l’essor du secteur informel et la baisse des
investissements. Pour relancer l’économie, le gouvernement a
alors mis en place des mesures permettant aux entreprises les
plus affectées par la crise de rééchelonner leurs dettes sur 7 ans.
Le secteur touristique, artisanal, restauration et transport peuvent
aussi accéder à des nouveaux financements sur une période de 7
ans avec 2 années de grâce.

L’impact du coronavirus sur le commerce international en Tunisie

Les effets néfastes de la pandémie covid-19 se font ressentir non


seulement au niveau économique et social mais aussi sur le
commerce international. Selon le constat de l’expert économique,
Karim Ben Khala, l’épidémie a montré qu’il existe une partie du
monde consommateur et une autre partie « producteur » de biens
de consommation. Et cela régule les lois du commerce
international. Cet équilibre produit un impact non négligeable sur
l’agriculture tunisien et les accords d’exportation signés avec les
pays européens. Ces accords permettent aux investisseurs
étrangers de s’approprier des terres agricoles tunisiennes.
L’alimentation des marchés locaux pendant la crise sanitaire
revient alors aux petits agriculteurs alors que ces derniers sont

27
déjà victimes de manque de moyens de production et de
transport. L’expert a souligné que la distance n’est pas le seul
élément qui entre en jeu dans la localisation des marchés de
sous-traitance. Le risque d’approvisionnement et la corruption
sont aussi considérés. Toujours est-il que la Tunisie fait partie des
142 pays du tiers monde qui continue toujours son exportation de
production pendant le confinement.

Concernant justement les investissements extérieurs et les


exportations tunisiennes, la prévision de la loi de finance 2021
indique la soumission des sociétés exportatrices à un taux
d’imposition de 18 % et une retenue à la source à hauteur de 10
%. Ces mesures mises en place par les autorités tunisiennes ont
déclenché la réaction de la Chambre de commerce tuniso-belgo-
luxembourgeoise (CCTBL). La chambre a appelé alors les
intervenants concernés à ne pas appliquer ces augmentations.
Elle a aussi appelé l’aide des ministères concernés dans le
soutien du secteur de l’exportation à travers l’évaluation de
l’utilisation des ressources du FOPRODEX, le paiement des
remboursements bloqués du fonds Tasdir+, l’affectation des
ressources régulières du FOPRODEX au fonds Tadsir+, la mise
en place de structures de soutien aux exportateurs tunisiens à
l’étranger et l’organisation des journées de rencontres des
exportateurs et sociétés de commerce international à l’étranger.

Soulignons par ailleurs que le projet de loi relatif à la dynamisation


de l’économie 2021 fait voir des points positifs comme la
pertinence de l’assainissement budgétaire des entreprises
publiques et privées, les mesures de redressement économique et
l’allègement de l’impact de la crise sur les couches sociales les

28
plus impactées. Mais reste à savoir comment réaliser ces objectifs
et mobiliser ces ressources.

L’impact du coronavirus sur le commerce mondial

L’ampleur de la crise sanitaire est due au manque d’informations


des autorités chinoises sur l’étendue du coronavirus alors que de
nombreux pays comme les Etats Unis d’Amérique ont tardé à
prendre des mesures permettant d’endiguer l’épidémie. Cela a fait

29
augmenter d’une manière considérable le taux de personnes
décédées et infectées dans de nombreux pays.

Le virus a un impact non négligeable sur l’économie et le


commerce mondiale. La Chine étant la deuxième puissance
mondiale avec une part de marché 15,8 % dans le PIB du monde
et une part de 12,8 % des exportations des marchandises dans le
monde. Beaucoup de pays partenaires commerciaux de la Chine
subissent les conséquences négatives du coronavirus. En ce qui
concerne la conséquence à court terme du coronavirus, on
remarque l’inadéquation de l’offre et de la demande de l’économie
mondiale, la baisse des transactions financières, la stagnation du
tourisme international et des transports aériens des passagers
ainsi qu’un recul des investissements étrangers directs mondiaux.
Ce qui entraine à son tour une régression du volume du
commerce international. L’épidémie a causé aussi le
ralentissement des initiatives commerciales dans le monde à
l’instar de l’accord commercial conclu entre les Etats-Unis et la
Chine sur la cessation de la guerre commerciale entre ces deux
puissances ou encore les discussions entre l’Union européenne et
le Royaume-Uni sur leur avenir commercial. Sur le long terme,
l’impact de la pandémie sera plus profond que ce qu’on a pensé
car elle est susceptible de causer des changements structurels
dans le contexte de mondialisation économique.

30
L’impact du coronavirus sur les services

Au-delà de la dimension sanitaire et des pertes en vies


humaines, la gravité de la pandémie Covid-19 doit se mesurer
aussi à l’aune de son impact socio-économique. Cette crise
pourrait même transformer certains paradigmes et inviter à
penser une communauté plus respectueuse des équilibres
environnementaux, plus socialement solidaire et plus méfiante
à l’égard des forces autorégulatrices du marché.

Les décisions prises par les autorités le 18 mars 2020


d’imposer un couvre-feu entre 18h00 et 6h00, et deux jours
plus tard de confiner sa population, s’inscrivent dans une
conjoncture déjà difficile. Avant même le début de la
pandémie, c’est à une situation économique et sociale critique
que devait faire face un gouvernement fraichement mandaté (le
26 février 2020) aux termes de quatre mois d’intenses
négociations. Entre autres indicateurs illustrant cette situation,
on peut notamment citer une faible croissance (de moins de
1% en 2019), une aggravation du déficit commercial (atteignant
18% du PIB), un alourdissement de la dette publique
(atteignant 76% du PIB), un repli de l’investissement en raison
d’un contexte de morosité et d’une politique monétaire
restrictive, un fort taux de chômage (environ 15%) et un
secteur informel représentant entre 30% et 40% de l’économie.
Malgré un déconfinement progressif entamé au début du mois
de mai et un bilan sanitaire plutôt favorable jusqu’à présent,
l’impact socio-économique de la crise sera important.

Impact socioéconomique de la crise

L’économie tunisienne est très ouverte sur le reste du monde,


et par conséquent très vulnérable aux chocs exogènes. Or,
selon le FMI, la crise Covid-19 causerait une contraction de

31
l’économie mondiale de l’ordre de 3 % en 2020. L’économie
tunisienne dépend en particulier largement de celles de ses
partenaires européens avec lesquels elle réalise 65% de ses
importations et 70% de ses exportations. Or, les exportations
et les importations ont reculé respectivement de 29,5% et de
29,2% en mars 2020 par rapport au même mois de 2019.
Compte tenu du taux de dépendance (mesuré par le rapport
des importations sur la somme de la production et des
importations nettes des exportations) de 60% en 2019, la
rétraction des échanges extérieurs observée au mois de mars
coûterait donc 1,5 points de croissance. Sans être trop
pessimiste, il est possible de formuler l’hypothèse que la crise
touchera avec la même intensité les mois d’avril [1] et de mai
avant de se stabiliser en juin. Dans ces conditions le résultat
sera une dépression à 4.5 points vers fin 2020.

La crise devrait aussi se traduire par une forte augmentation du


taux de chômage. Nos simulations réalisées sur l’élasticité
entre croissance et emploi font ressortir que 1 point de
croissance perdu (négatif) équivaut à 25000 postes
d’emplois. La dépression de 4.5 points de croissance pourrait
dès lors causer une perte de près de 112500 postes
d’emplois qui s’ajouteraient aux 60000 nouveaux demandeurs.
Le volume total de chômage passerait donc à 792500. En les
rapportant à la population active totale de 4200000, le taux de
chômage grimperait donc de 14.9% à 18.9 %.

Les secteurs les plus touchés

La crise Covid-19 est simultanément une crise de l’offre et de


la demande. Les données sur l’évolution du taux de croissance
du premier trimestre 2020 publiées par l’Institut National de
Statistique montrent une récession de 1.7% du PIB comme
indiqué ci-dessous.

32
Tous les secteurs à l’exception de l’agriculture et de la pêche
ainsi que des services non marchands ont enregistré des taux
de croissance négatifs de la valeur ajoutée.

Pour le secteur des services marchands, le tourisme a


enregistré -18.7%, les transports et télécommunication -10.1%.
Or, selon une étude menée par la Fédération Tunisienne de
l’Hôtellerie, la contribution du secteur au PIB est de 14%. Deux
tiers de cette contribution seraient effacés par la crise, soit
221.5 millions d’Euro et 300000 emplois. Pour l’industrie non-
manufacturière, ce sont les mines et les Bâtiments et Travaux
Publics qui ont été les plus touchés avec respectivement -21%
et -9.5%. Quant à l’industrie manufacturière, une forte
récession a touché les matériaux de construction céramique et
verre (- 12%), l’industrie textile, habillement et cuir (-10%).

Dans le sillage des effets économiques, l’impact social est lui


aussi très lourd, dans la mesure où trois millions de travailleurs
(soit 48% des employés) sont soit dans la précarité soit
dépendants des structures informelles. La vulnérabilité de ces
derniers et l’absence de couverture sociale, la difficulté de les
identifier et donc de leur faire parvenir de l’aide, ainsi que les
drames sociaux et sociétaux qui résultent de l’insalubrité de
leurs logements, sont autant de facteurs préoccupants qui
pourraient aboutir à de larges mouvements de protestation.

Les actions mises en œuvre

Les allocations budgétaires mobilisées par l’Etat pour alléger


les dégâts socio-économiques du Covid-19 s’élèvent à 2.5
milliards DTN, ce qui représente 5.3 % du budget 2020. Ce
montant creusera le déficit des finances publiques puisque les
recettes fiscales du premier trimestre 2020 ont baissé de
30% par rapport au premier trimestre 2019 selon le Ministère
des Finances. L’ensemble des dons déposés par les citoyens
et les entreprises tunisiennes, au compte postal 18-18, dédié à
la lutte contre le coronavirus, ont atteint, à la date du 6 mai

33
2020, 198,3 MD soit 8% de l’enveloppe prévue. Parallèlement,
les retenus sur les salaires du mois de mars de l’ordre de 53
MD, les dons reçus des Institutions Financières Internationales
[2] et la baisse du cours de pétrole ne seront pas suffisants
pour combler le déficit.

La présidence du gouvernement a constitué un comité chargé


du suivi des entreprises les plus touchées par la crise. Outre
les facilités fiscales et l’amnistie sur les litiges douaniers, ces
entreprises peuvent bénéficier d’un rééchelonnement de leurs
dettes sur 7 ans. Pour certains secteurs tels que le tourisme, la
restauration, l’artisanat, les transports ou la culture, un
mécanisme est mis en place pour garantir l’accès à de
nouveaux crédits accordés par les banques sur une période de
7 ans avec deux années de grâce. L’enveloppe globale est de
500 MD pour laquelle l’Etat accorde une garantie de 20% et
prend en charge deux points de pourcentage de taux d’intérêt.

De son côté, la Banque centrale a diminué le taux d’intérêt


directeur de 100 points de base pour le fixer à 6.75%.
L’Association Professionnelle des Banques et Institutions
Financières Tunisiennes a pris l’initiative du report de
remboursement des crédits sur les entreprises et les
personnes physiques allant de 3 à 6 mois.

Le ministère des affaires sociales a engagé un plan d’action


pour venir en aide aux catégories les plus touchées par la
crise. Une plateforme « help entreprise » a été mise en place
pour faire face aux demandes d’aides provenant des tout
petites entreprises sinistrées. Le 15 mai 2020, le nombre des
entreprises inscrites est de 4428 et le nombre des employés
est de 176000. Pour les travailleurs indépendants, une
plateforme numérique « Batinda » avec les mêmes objectifs a
reçu jusqu’au 20 avril 176000 inscriptions. Echelonnés sur
deux vagues d’aides de 200 DT par personne, ces deux
programmes débourseront 140,8 MD.

Parallèlement, un programme d’aides sociales a été mis en


place pour cibler 470000 familles vulnérables. Il s’agit

34
d’accorder des aides financières à hauteur de 400 DT en deux
tranches pour chaque famille. Ce programme déboursera 188
MD au total.

Il est utile de noter que le ministère de la santé, suite à la


mobilisation de la société civile, d’institutions étatiques et des
ONG a reçu des aides et dons en nature évalués à 17,947 MD
jusqu’au 17 mai 2020.

Peut-on parler d’opportunité?

Pour le secteur du Tourisme, un rebond n’est pas exclu à partir


du mois de septembre à condition de bien capitaliser sur
l’expérience de la réussite sanitaire et de promovoir un produit
touristique respectant des protocoles d’hygiène stricts. Il faut
penser au tourisme médicinal (thalassothérapie, Spa,
psychothérapie…).

Pour le secteur de l’enseignement supérieur, l’apprentissage à


distance stimulé par le Covid-19, pourrait servir de tremplin
entre l’Afrique et l’Europe en offrant des parcours aux tunisiens
et africains afin de préparer des études avancées en Europe.

Le Covid-19 a mis en lumière la dépendance des économies


européennes vis-à-vis de la Chine et alimenté des velléités de
relocalisation. Cette perspective offrirait une opportunité pour
la Tunisie en tant que partenaire privilégié de l’Europe.
L’industrie tunisienne pourrait ainsi monter en gamme
notamment dans la biotechnologie, le développement
informatique et les énergies renouvelables.

Par ailleurs, toutes les autres activités qui peuvent être


stimulées par le développement de solutions informatiques
telles que le e-banking, l’e-administration, ou les réseaux de
distribution offrent des gisements de productivité importants
pour l’économie.

35
Comment faire face à une crise hors normes?

Le caractère exceptionnel de la crise justifie la mise en œuvre


de stratégies non-conventionnelles et des mécanismes de
solidarité à l’échelle nationale et internationale. Dans ce
contexte, l’Etat est appelé à agir sur plusieurs fronts.

Sur le plan macroéconomique il est recommandé :

 De mobiliser tous les moyens pour redresser les


tendances économiques à leurs niveaux d’avant crise
Covid-19 en soutenant le pouvoir d’achat à travers des
programmes d’aides sociales et économiques.
 Que la Banque centrale prenne des mesures
discrétionnaires et avant-gardistes non seulement contre
le risque de pénurie de la liquidité mais aussi contre les
menaces inflationnistes.
 De mettre en œuvre rapidement des réformes
institutionnelles en vue d’assouplir les procédures
administratives.
 De négocier avec les bailleurs de fonds des plans d’aide
internationale et des reports du remboursement de la
dette.

Sur le plan sectoriel, il faut rapidement identifier les problèmes


et les besoins de chaque secteur compte tenu des premiers
résultats qui commencent à apparaitre. Les aides et les appuis
aux secteurs et activités sinistrés devraient intervenir
rapidement en évitant les complications bureaucratiques. Il faut
en plus éviter le saupoudrage et ne pas se contenter d’une
approche sociale.

Sur le plan social, un meilleur ciblage de l’intervention de l’Etat


notamment en matière de subventions des produits de base est
indispensable. Les outils IT offrent aujourd’hui la possibilité
d’élaborer un traitement personnalisé des programmes d’aide.
Le 12 mai 2020, un décret-loi relatif à l’identifiant unique du
citoyen a été publié. Cet identifiant devrait techniquement
permettre d’orienter efficacement les programmes d’aide et
d’appui.

36
Pour conclure, la crise Covid-19 couterait pour la Tunisie 4.5
points de croissance, 1.58 milliard Euros et 4 points de taux de
chômage. Une solidarité internationale est indispensable.
Certes la Tunisie a, jusqu’à aujourd’hui bien maîtrisé les dégâts
humains, mais l’impact économique quant à lui est déjà
dévastateur. Une reprise reste tributaire des politiques de
sauvetage en coordination avec les acteurs nationaux et
internationaux notamment les institutions financières
internationales. L’enjeu est de redresser l’économie à son
trend d’avant Covid-19 et de réanimer une économie en état de
choc. Sur le plus long terme, il s’agit de saisir les nouvelles
opportunités de possibles relocalisations et monter en gamme
sur la chaine de valeur de la division internationale du travail.

37
L’impact du coronavirus sur la technologie

Face à cette situation globale critique, une grande efficacité dans


les communications est de mise ; et c’est justement là où réside
l’importance du rôle de la technologie. L’OMS a lancé un service
de messagerie sur WhatsApp pour fournir des mises à jour et des
alertes sur la pandémie Corona, en utilisant la technologie
ML. Facebook également est le dernier grand nom à introduire
des restrictions en Europe et dans le monde, rapporte The
Telegraph, et a dévoilé un Hackathon pour la création de
fonctionnalités de messagerie afin de lutter contre la distanciation
sociale et la désinformation. Par ailleurs puisqu’il s’agit de
centraliser toutes les données, le leader mondial de
mapping ESRI crée une plateforme nommée Arcgis, géolocalisant
tous les hôpitaux, pharmacies, cliniques et suivis du Covid-19. En
Tunisie la plateforme www.covid-19.tn a été initiée par le
gouvernement Tunisien dans le but ultime de rassembler toutes
les actualités et trackings locaux concernant la propagation du
Coronavirus.

A l’échelle nationale tout comme cette « armée blanche »


composée de médecins sauveurs au sein des unités hospitalières,
les opérateurs Tech tunisiens deviennent de même des acteurs
considérables face aux enjeux économiques, et jouent un rôle
primordial dans l’aide à la nation à travers leur savoir-faire, par
exemple : L’entreprise Téléperformance fait don de son expertise
et de ses ressources pour le SAMU 190 et initie une collaboration
inédite afin d’apporter son appui à la Tunisie et aux agents

38
œuvrant dans le secteur de la santé. Les appels aux dons, eux,
fusent pour le fond 1818, de la part des entités et entreprises
privées, des ONG et des associations, parmi elles, TACT, qui a
lancé auprès de ses membres tech un appel au don afin de faire
face au manque d’équipement médical. A noter que le volet
sécuritaire n’est pas en reste, plusieurs innovations répondent aux
besoins de ce domaine : P-GUARD , le robot de sécurité conçu
par la start-up Enova Robotics permet de monter la garde dans
les rues de Tunis pour aider les services de sécurité à faire
respecter le couvre-feu, le confinement et lancer les alertes
contre les infractions. Le Groupe Telnet, quant à lui, offre des
drones qui détectent la température inhabituelle d’un corps grâce
à l’IA.

Au sein de la sphère professionnelle privée des solutions ont été


agencées par les entreprises technologiques tunisiennes pour
affronter cette pandémie : les sociétés embrassent cette volonté
de surmonter cette épreuve avec toutes les mesures de
précautions nécessaires et adoptent le Télétravail. Des outils de
travail à distance ont été implémentés afin de respecter
l’obligation de confinement général. Plateformes collaboratives,
messageries instantanées, logiciels de « Tracking » de résultats et
de monitoring à distance et en temps réel, tout a été pensé pour
assurer la continuité du « Workflow ». Des entreprises partenaires
de Smart Tunisia comme Sofrecom, FIS, LineData,
Wimbee, ADP ou encore Vermeg sont bien en avance quant à
l’application du télétravail. Désormais le travail à distance, en
rapide augmentation, s’inscrit dans une tendance orientée sur le

39
ROI (Retour sur Investissement) qui ne doit montrer aucun signe
de ralentissement.

Section 3 : Les impacts du Covid-19 sur la liquidité et


la rentabilité de la BNA

1. Analyse de la rentabilité de la BNA a l’ère de la


Covid-19 :
1.1 Définition :

La rentabilité d'un établissement de crédit signifie sa capacité à générer des


gains suffisants à partir de ses opérations d’exploitation, et ce après la
déduction des coûts nécessaires à cette exploitation pour pouvoir exercer
son activité de manière durable et assurer la survie de la banque. L’objectifs
visé par tous les banques, est d’améliorer la rentabilité, en maitrisant les
couts et en assurant la diversification des sources de revenus. Cependant, la
pandémie du Covid-19 a entravé et freiné le développement attendu, compte
tenu le ralentissement économique et financier à l’échelle mondiale et
nationale.

1.2 La mesure de la rentabilité :

1.2.1 Les Soldes Intermédiaires de Gestion (SIG) :

40
C’est un document indispensable qui figure parmi les documents de synthèse
que la banque doit produire. Ils permettent de décomposer le résultat de la
banque en plusieurs éléments afin de réaliser une analyse approfondie de
l’évolution de l’activité, ils comprennent :

- le produit net bancaire (PNB)

- le résultat d’exploitation

- le résultat des activités ordinaires

- le résultat net de l’exercice

1.2.1.1 Le Produit Net Bancaire (PNB) :

C’est un indice qui permet de mesurer la rentabilité de la banque, et de


connaitre la valeur ajoutée créée à travers son activité. Il est défini comme
étant la différence entre les produits d’exploitations bancaires et les charges
d’exploitation bancaires. Il permet de mesurer et d’évaluer la solidité de
l’activité bancaire afin d’éviter le risque de faillite. Il est composé
principalement par la marge d’intermédiation et de commissions.

La formule du Produit Net Bancaire est la suivante :

PNB = (intérêts perçus + commissions perçus) – (intérêts payés +


commissions payées)

Après avoir enregistrant une tendance à la hausse du produit net bancaire


pour la période (2016-2019), la banque a enregistré un repli de 3,058% pour
l’année 2020, suite à la baisse des produits d’intérêts et des commissions
perçus.

Tableau 8 : L’évolution du Produit Net Bancaire de la BNA

41
(Unité en 1000 DT)

2016 2017 2018 2019 2020

PNB 378 444 536 654 634

Taux de - 17,46% 20,72% 20,014% -3,058%


croissance

Le graphique ci-dessous retrace la baisse de PNB des banques tunisiennes


de l’année 2020 par rapport à l’année 2019. La plupart des banques ont subi
une dégradation de leur PNB dans cette période suite aux ralentissement
financier causé par la pandémie du Covid-19.

Figure 9 : L’évolution du Produit Net Bancaire semestriels de


la BNA par rapport à d’autres banques

42
BNA

AMENK BANK

UIB

ATTIJARI BANK

BH

STB

BIAT

0 200 400 600 800 1000 1200

2018 2019 2020

Source : rapport de « Tunisie


Valeurs » 2020

1.2.1.2 Le Résultat d’Exploitation :

C’est la différence entre le Produit Net Bancaire et les charges générales


d’exploitation. Il permet d’analyser le résultat obtenu et de vérifier si les
revenus sont suffisants pour couvrir les charges. De plus, il reflète la
performance économique et permet de mesurer la rentabilité de la banque
Les charges générales d’exploitation comprennent les charges de personnel,
les loyers, les frais de publicité, les dotations aux amortissements des
immobilisations et les couts de risque.

Le résultat d’exploitation de la banque a enregistré une tendance à la baisse


depuis 2019, en affichant un repli 35,713% en 2019 par rapport à l’année
2018, et une baisse de 27,416% en 2020. Cette régression est due
essentiellement à une baisse notable du PNB suite à la diminution des
commissions et des intérêts bancaires.

43
Tableau 9 : Le calcul du Résultat d’Exploitation

(Unité en 1000 DT)

2018 2019 Taux de 2020 Taux de


croissance croissance

Produit net bancaire (PNB) 553 754 654 294 634 942

Dotation aux provisions et (82 773) (117 674) (146 889)


résultat des corrections de
valeurs sur créances hors
bilan et passif

Dotation aux provisions et 16 244 (11 000) (13 496)


résultat des corrections de
valeurs sur Portefeuille
d’investissement

Autres produits 792 586 615


d’exploitation

Frais de personnel (58 522) (208 913) (217 829)

Charges générales (60 536) (72 873) (71 179)


d’exploitation

Dotations aux (9 116) (13 090) (18 256)


amortissements et aux
provisions sur
immobilisations

Résultat d’exploitation 359 843 231 330 -35,713% 167 908 -27,416

1.2.1.3 Le Résultat des Activités Ordinaires :

44
C’est le résultat d’exploitation ajusté, en déduisant l’impôt sur les bénéfices et
les soldes en perte provenant des autres éléments ordinaires, et en ajoutant

les soldes en gain, notamment le résultat de cession des immobilisations.


C’est un solde important en termes d’analyse de la performance de la
banque.

Le résultat des activités ordinaires de la banque a affiché une baisse de


61,102% en 2019 par rapport à l’année 2018, puis elle a enregistré un
rebond de 2,094% en 2020. Ce ralentissement est dû à une forte
augmentation des pertes provenant des éléments ordinaires, pour se situer à
niveau de 79 838 milles de dinars en 2019 suite à une augmentation des
moins-values sur cession des actifs.

Tableau 10 : Le calcul du Résultat des Activités Ordinaires

(Unité en 1000 DT)

2018 2019 Taux de 2020 Taux de


croissance croissance

Résultat d’exploitation 359 843 231 330 167


908

Solde en gain/perte (7 233) (79 838) (869)


provenant des autres
éléments ordinaires

Impôt sur les bénéfices (35 (28 049) (41


259) 010)

Résultat des activités 317 123 433 -61,102% 126 2,094%


ordinaires 351 029

45
1.2.1.4 Le Résultat Net de l’Exercice :

C’est le résultat des activités ordinaires après la prise en compte des


éléments extraordinaires.

Elle a enregistré en 2019 une baisse de 60,60% par rapport à l’année 2018,
et elle a continué à diminuer en 2020. Cette tendance à la baisse est due à
une baisse de résultat des activités ordinaires de 193 908 milles de dinars en
2019, et une augmentation des pertes provenant des éléments
extraordinaires de 11 316 milles de dinars en 2020.

Tableau 11 : Le calcul du Résultat Net

(Unité en 1000 DT)

2018 2019 Taux de 2020 Taux de


croissanc croissanc
e e

Résultat des activités 317 351 123 443 126 029


ordinaires

Solde en gain/perte (4 030) - (15 346)


provenant des autres
éléments
extraordinaires

Résultat net de 313 321 123 443 -60,60% 110 683 -10,336%
l’exercice

46
1.2.2 Les Ratios de Rentabilité :
1.2.2.1 Le Coefficient d’Exploitation Bancaire : c’est un indicateur
qui permet de mesurer la rentabilité bancaire, c’est le rapport entre
les charges générales d’exploitation (les charges de personnel, les
loyers, les frais de publicité, les dotations aux amortissements des
immobilisations) et le produit net bancaire. De même, il permet de
mesurer la part des revenus réalisés par rapport aux coûts fixes.

Plus ce coefficient est faible, plus la rentabilité est élevée. Un


pourcentage inférieur à 100% signifie que les produits d'exploitation ont
financé les charges d'exploitation.

La formule du coefficient d’exploitation bancaire est la suivante :

Coefficient d’Exploitation Bancaire = charges générales d’exploitation / le


produit net bancaire

Les pourcentages affichés pendant la période (2017-2020) sont inférieurs à


100%, cela signifie que les produits d’exploitation ont pu financer les charges
d’exploitation. Ce coefficient a enregistré une augmentation de 8,2% en
2020, cela est un signe négatif pour la banque.

Tableau 12 : L’évolution du Coefficient d’Exploitation


Bancaire

2017 2018 2019 2020

Coefficient d’exploitation 49,7% 48% 44,3% 52,5%


bancaire

Taux de croissance - - 1,7% -3,7% 8,2%

47
1.2.2.2 Le Coefficient de Rentabilité Financière ou Return On
Equity (ROE) :

Il permet de mesurer l’évolution de la rentabilité financière de la banque, c’est


le rapport entre le résultat net et les fonds propres. Il permet les actionnaires
de la banque de mesurer et de suivre le rendement de leurs fonds investis.

Coefficient de Rentabilité Financière = résultat net / fonds propres

Plus le coefficient de rentabilité financière est élevé, plus la


banque est rentable.

Ce coefficient a enregistré une baisse de 7,124% en 2019 par rapport à


l’année 2018, et une baisse plus légère de 1,334% en 2020 par rapport à
l’année 2019 suite à une baisse notable du résultat net de 52013 millions de
dinars en 2019 et 12760 millions de dinars en 2020 et une augmentation des
fonds propres de 370867 millions de dinars en 2019 et de 111615 en 2020.

Tableau 13 : Le calcul de Coefficient de Rentabilité


Financière

2018 2019 Taux de 2020 Taux de


croissance croissance

Résultat 175 456 123 443 110 683


net

Fonds 1152 077 1522 944 1634 559


propres

Coefficient de rentabilité financière = résultat net / fonds propres

ROE 15,229% 8,105% -7,124% 6,771% -1,334%

(Unité en 1000 DT)

48
1.2.2.3 Le Coefficient de Rentabilité Economique ou Return On
Assets (ROA) :

Il permet de mesurer l’évolution de la rentabilité économique de la banque,


c’est le rapport entre le résultat net et le total des actifs. Il permet de mesurer
la capacité de la banque à gérer les bénéfices en mobilisant les actifs.

Coefficient de Rentabilité Economique = résultat net / total des actifs

Un faible ROA indique que la banque dispose une rentabilité


insuffisante par rapport à ses ressources.

Ce coefficient a enregistré une baisse de 0,552% en 2019 par rapport à


l’année 2018, et une baisse de 0,181% en 2020 par rapport à l’année 2019,
suite à une baisse notable du résultat net et une augmentation du total des
actifs.

Tableau 14 : Le calcul du Coefficient de Rentabilité


Economique

2018 2019 Taux de 2020 Taux de


croissance croissance

Résultat 175 456 123 443 110 683


net

Total des 11 662 13 015 14 422 115


actifs 689 194

Coefficient de rentabilité économique = résultat net / total des actifs

ROA 1,5% 0,948% -0,552% 0,767% -0,181%

(Unité en 1000 DT)

49
1. Analyse de la liquidité de la BNA a l’ère de la Covid-19 :
1.1 Définition :

C’est la capacité de la banque à faire face ces obligations de trésorerie à


l’échéance en disposant les liquidités suffisantes ou des actifs pouvant être
convertis immédiatement en liquidité tels que les obligations et les actions.
Elle désigne le court terme par exemple (les salaires, les dettes à court
terme, la tva).

1.2 Ratio de Liquidité :

Il s'agit d’un niveau minimum de liquidité que les banques doivent maintenir
conformément à leurs engagements à court terme et à vue. Il permet
d’évaluer si la banque est solvable à court terme.

En 2020, les banques sont tenues de respecter un ratio de liquidité de 100%


conformément à la circulaire BCT N° 91-24 du 17/12/1991. Dans ce contexte
la BNA a enregistré un ratio de liquidité de 142,79%.

Il est calculé selon deux méthodes :

- La première méthode :

Ratio de Liquidité = (actifs circulants- stocks / dettes à court terme de moins

d’un an) x100

- La deuxième méthode :

Ratio de Liquidité = (créances clients + disponibilités / dettes a court terme de

moins d’un an) x100

Après avoir affiché une croissance en 2018 de 74,06% par rapport à l’année
2017, ce ratio a enregistré en 2019 une baisse de 4,54% par rapport à

50
l’année précédente. Cette baisse a accentué en 2020 pour atteindre une
baisse de 33,83%.

Tableau 15 : L’évolution du Ratio de Liquidité

2017 2018 2019 2020

Ratio de 107,10% 181,16% 176,62% 142,79%


liquidité

Taux de - 74,06% -4,54% -33,83%


croissance

51
Conclusion

Après avoir présenté les impacts positifs et négatifs de la pandémie sur le


secteur bancaire plus précisément sur la BNA, nous avons étudié leurs
impacts sur la rentabilité et la liquidité de la banque.

Nous nous proposons dans le chapitre suivant de traiter les difficultés


comptables rencontrées suite à l’énonciation des circulaires de la BCT dans
un contexte exceptionnel de crise sanitaire.

52
Annexes :

Etats financiers arrêtes au 31/12/2020 (provisions) :

Annexe 1 : Bilan

(Unité : en 1 000
DT)

Variation
Notes 31.12.2020 31.12.2019
Volume (%)

Actifs :

AC1- Caisse et avoirs auprès de la BCT, CCP et TGT 4.1 131 656 405 027 (273 371) (67,5%)

AC2- Créances sur les établissements bancaires et


4.2 74 671 84 194 (9 523) (11,3%)
financiers

AC3- Créances sur la clientèle 4.3 11 924 837 10 446 571 1 478 266 14,2%

a- Comptes débiteurs 1 875 926 1 599 558 276 368 17,3%

b- Autres concours à la clientèle 9 576 312 8 386 143 1 190 169 14,2 %

c- Crédits sur ressources spéciales 345 183 332 500 12 683 3,8%

d- Créances liées aux fonds budgétaires 127 416 128 370 (954) (0,7%)

AC4- Portefeuille-titres commercial 4.4 9538 10 979 (1 441) (13,1%)

AC5- Portefeuille d'investissement 4.5 1 863 588 1 648 697 214 891 (13,1%)

AC6- Valeurs immobilisées 4.6 143 167 137 032 6 135 4.5%

AC7- Autres actifs 4.7 274 658 282 693 (8 035) (2,8%)

Total des actifs 14 422 115 13 015 194 1 406 921 10.8%

53
Passifs :

PA1- Banque Centrale et CCP 4.8 1 934 568 1 580 946 362 604 22,9%

PA2- Dépôts et avoirs des établissements bancaires


4.9 825 754 181 894 643 860 354%
et financiers

PA3- Dépôts et avoirs de la clientèle 4.10 8 772 377 8 536 958 235 419 2,8%

a- Dépôts à vue 2 735 294 2 245 520 489 774 21,8%

b- Autres dépôts et avoirs 6 037 083 6 291 437 (254 354) 4%

PA4- Emprunts et ressources spéciales 4.11 662 625 623 769 38 856 6,2%

a- Emprunts matérialisés 331 721 307 828 23 893 7,8%

b- Autres fonds empruntés - - - -

c- Ressources spéciales 330 904 315 941 14 963 4,7%

PA5- Autres passifs 4.12 583 192 568 665 14 527 2,6%

Passifs 12 787 516 11 492 250 1 295 266 11.3%

CAPITAUX PROPRES

CP1- Capital 4.13 320 000 320 000 - -

CP2- Réserves 4.13 1 161 809 1 037 742 124 067 12%

CP3- Actions propres 4.13 (1 010) (1 339) 329 24,6%

CP4- Autres capitaux propres 4.13 43 098 43 098 - -

CP5- Résultats reportés 4.13 19 10 9 90%

CP6- Résultat de l'exercice 4.13 110 683 123 443 (12 750) 10,3%

54
TOTAL CAPITAUX PROPRES 1 634 599 1 522 944 111 655 7,3%

1 406
TOTAL PASSIF & CAPITAUX PROPRES 14 422 115 13 015 194 10,8%
921

55
Annexe 2 : Etat de résultat

(Unité : en 1 000 DT)

Variation
31.12.202 31.12.201
Notes
0 9
Volume (%)

Produits d’exploitation bancaire :

PR1- Intérêts et revenus assimilés 6.1 1 121 626 1 073 394 48 232 4,5%

a - Opérations avec les établissements bancaires et financiers 7 707 12 567 (4 860) 38,7%

b- Opérations avec la clientèle 1 081 628 1 033 474 48 154 4,7%

c- Autres intérêts et revenus assimilés 32 291 27 353 4938 18,1%

PR2- Commissions (en produits) 6.2 146 180 126 747 19 433 15 ,3%

PR3- Gains sur portefeuille commercial et opérations


6.3 22 770 28 618 (5 848) (20,4%)
inancières

PR4- Revenus du portefeuille d'investissement 6.4 99 257 96 018 3 239 3,4%

Total produits d’exploitation bancaire 1 389 833 1 324 777 65 056 4,9%

CH1- Intérêts encourus et charges assimilées 6.5 (695 573) (667 087) (28 486) (4,3%)

a - Opérations avec les établissements bancaires et financiers 56 524 55 416 1 108 2,0

b- Opérations avec la clientèle 183 053 150 838 32 215 21,4

c- Emprunts et ressources spéciales 5 742 7 238 -1 496 -20,7

d- Autres intérêts et charges 984 1 352 -368 -27,2

CH2- Commissions encourues 1 699 1 554 145 9,3

TOTAL CHARGES D'EXPLOITATION BANCAIRE 248 002 216 398 31 604 14,6

56
PRODUIT NET BANCAIRE 634 942 654 294 (19 352) (2,96%)

PR5/CH4- Dotations aux provisions et résultat des


corrections de valeurs sur créances hors bilan et passif 6.6 (146 889) (117 674) (29 215) (24,82%)

PR6/CH5- Dotations aux provisions et résultat des (22 ,69%


corrections de valeurs sur portefeuille d'investissement 6.7 (13 496) (11 000) (2 496) )

PR7- Autres produits d'exploitation 615 586 29 4,95%

CH6- Frais de personnel 6.8 (217 829) (208 913) (8916) (4,27%)

CH7- Charges générales d’exploitation (71 179) (72 873) (1694) 2,32%

CH8- Dotations aux provisions et aux amortissements sur


(18 256) (13 090) (5 166) (39,47%)
mmobilisations

RESULTAT D'EXPLOITATION 167 908 231 330 (63 422) (27,42%)

PR8/CH9- Solde en gain/perte provenant des autres


6.9 (869) (79 838) 78 969 98,9%
éléments ordinaires

CH11- Impôt sur les bénéfices 6.10 (41 010) (28 049) (12 961) (46,2%)

RESULTAT DES ACTIVITES ORDINAIRES 126 029 123 443 2 596 2,1%

PR9/CH10- Solde en gain/perte provenant des éléments


(15 346) - (15 346) -
extraordinaires

RESULTAT NET DE L'EXERCICE AVANT MODIFICATIONS


110 683 123 443 (12 750) (10,3%)
COMPTABLES

57
Notes relatives aux postes de l’état de résultat (provisions)

Annexe 3 : note 4.10 Dépôts et avoirs de la clientèle

(Unité : en 1 000 DT)

31/12/201
31/12/2020 Variation %
9

Dépôts en dinars 8 007 732 7 682 256 325 476 4,2%

Dépôts à vue en dinars 2 241 494 1 635 414 606 080 37,1%

Dépôts d’épargne en dinars 3 075 891 2 810 323 265 568 9,4%

Bons de caisse en dinars 46 212 58 068 (11 856) (20,4%)

Comptes à terme en dinars 194 999 233 497 (38 498) (16,5%)

Comptes spéciaux de placements en


1 867 678 2 171 958 (304 280) (14%)
dinars

Certificats de dépôts en dinars 371 500 550 000 (178 500) (32,5%)

Autres sommes dues à la clientèle en


209 958 222 996 (13 038) (5,8%)
dinars

Dépôts en devises 699 808 805 830 (106 022) (13,2%)

Dépôts à vue en devises 485 196 605 858 (120 662) (19,9%)

Bons de caisse en devises 19 099 12 016 7 083 58,9%

Comptes à terme en devise 60 270 54 655 5 615 10 ,3%

Comptes de placement en devises 101 845 110 565 (8 720) (7,9%)

Autres sommes dues à la clientèle en


33 398 22 736 10 662 46,9%
devises

Dettes rattachées 64 837 48 872 15 965 32,7%

58
Intérêts à payer sur dépôts a vue 8 604 4 249 4 355 102,5%

Intérêts à payer sur dépôts à terme en


417 742 (305) (43,8%)
devises

Intérêts à payer sur comptes d’épargne 32 606 29 928 2 678 8,9%

Intérêts à payer sur Bons de caisse,


Compte a terme et autres produits 54 897 63 732 (8 835) (13,9%)
financiers

Intérêts servis d’avance sur Bons de


(31 687) (49 779) 18 092 36,3%
caisse et compte spécial de placement

TOTAL 8 772 337 8 536 958 235 419 2,8%

59
Annexe 4 : Note 6.2 commissions perçues

(Unité : en 1 000 DT)

31/12/2020 31/12/2019 Variation %

Commissions en produits sur opérations de 68 2


chèques, effets, virements et tenue de comptes 83 556 20 15 336 22,5%

Commissions en produits sur opérations 2 741 31,4%


11 458 8 717
monétiques

Commissions en produits sur opérations de (116) (9,3%)


1 133 1 249
change

Commissions en produits sur opérations de (292) (9,3%)


2 746 3 038
commerce extérieur

Commissions en produits sur location de coffres 4 17,4%


27 23
forts

Commissions en produits d'études, de montage de 3 559 16%


25 841 22 282
financement, de conseil et d'assistance

Commissions en produits de gestion des fonds (1 305) (31,9%)


2 791 4 096
budgétaires & ressources extérieurs

Commissions en produits sur avals billets de 103 36 ,8%


383 280
trésorerie

Commissions en produits diverses 18 245 18 842 (597) (3,2%)

Total 146 180 126 474 19 433 15,3%

60
Annexe 5 : Note 6.9 charges générales d’exploitation

61
31/12/2020 31/12/2019 Variation %

Frais d’exploitation bancaires 63 468 62 796 (672) 1,1%

Loyers et charges locatives (2 370) (2 851) 481 16,9%

Entretiens et réparations (confiés à des tiers) (7 142) (6 669) (473) 7,1%

Primes d'assurances (1 312) (996) (316) (31,7%)

Impôts et taxes (3 603) (3 377) (226) (6,7%)

Fournitures de bureau (1 438) (2 108) 670 31,8%

Rémunérations d'intermédiaires et honoraires (1 959) (1 981) 22 1,1%

Missions et réceptions (388) (698) 310 44,4%

Dons et cotisations (224) (285) 61 21,4%

Jetons de présence (473) (437) (36) (8,2%)

Affranchissements, téléphone, Télégramme et 274 14,7%


(1 587) (1 861)
Telex

Travaux exécutés par des tiers (4 273) (4 412) 139 3 ,2%

Fournitures faites à la banque (électricité, eau et 182 5,9%


(2 878) (3 060)
gaz)

Frais de publicité (3 288) (4 411) 1 123 25,5%

Transport et deplacements (3 956) (4 078) 122 3%

Participation au budget de l'APTBEF (400) (314) (86) (27,4%)

Documentation centrale (848) (909) 61 6,7%

Frais de contrôle médical (195) (104) (91) (87,5%)

Frais de formation et d'inscription (836) (742) (94) (12,7%)

Contribution au fonds de garantie bancaire (22 783) (21 099) (1 684) (8%)

Contribution sociale de solidarité (3 515) (2 404) (1 111) (46,2%)

Autres charges d'exploitation bancaire (8 009) (10 077) 2068 25,82%

62
Total (71 477) (72 873) 1 396 1,92%
(U
nité : en 1 000 DT)

63
Annexe 6 : Note 6.11 solde en gain/perte provenant des
autres éléments extraordinaires

(Unité :
en 1 000 DT)
31/12/2020 31/12/2019 Variation %

Contribution exceptionnelle (3 946) - (3 946) -

Contribution au fonds COVID-19 (11 400) - (11 400) -

Total (15 346) - (15 346) -

64

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