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Besoin Fondamentaux de L'être Humain + Rôle Inf
Besoin Fondamentaux de L'être Humain + Rôle Inf
Nécessité de l'être humain qui consiste à capter l'oxygène indispensable à la vie cellulaire et à
rejeter le gaz carbonique produit par la combustion cellulaire.
1) MODIFICATION DU COEUR
a) Modifications anatomiques
• Oreillettes
• Ventricules
• Modifications tissulaires
Les modifications du tissu interstitiel sont multiples (augmentation du tissu collagène, dépôt
• Valves
Les remaniements valvulaires touchent surtout les valves mitrales et aortiques. Il s'agit
essentiellement d'une calcification des anneaux mitral et aortique et du tissu collagène avec
pour conséquence une perte de la souplesse naturelle des valves. Ceci explique les différents
souffles mitroaortiques du sujet âgé et les calcifications valvulaires visualisée sur une
radiographie pulmonaire standard, sans qu'il existe pour autant une cardiopathie sous-
jacente.
· Tissu nodal
le nœud sinusal : le nombre de ses cellules diminue avec l'âge parallèlement à la
diminution des cellules musculaires auriculaires.
le nœud auriculo-ventriculaire : la réduction cellulaire est moindre.
le faisceau de His : son fonctionnement peut être altéré par les «coulées calcaires» à
point de départ mitral ou aortique. La branche droite est très sensible à la fibrose
sénile d'où la fréquence des blocs de branche droits.
Le débit cardiaque (DC) est égal au produit de la fréquence cardiaque (FC) par le volume
Les variations du débit cardiaque sont différentes à l'effort ou au repos. Elles dépendent :
la fréquence cardiaque et le volume d'éjection systolique n'étant pas modifiés par l'âge,
il n'y a pas de variation du débit cardiaque au repos.
La fonction diastolique s'altère considérablement sous l'effet du vieillissement du fait
de la perte d'élasticité secondaire à la fibrose (trouble de la compliance) et d'une
diminution de 50% du remplissage passif en raison d'une relaxation incomplète des
fibres myocardiques. Cette diminution est compensée par l'accélération de la systole
auriculaire, ce qui fait que le débit cardiaque au repos ne se modifie pas avec l'âge.
(L'adaptation du débit cardiaque au cours de l'effort est donc retardée chez le sujet âgé mais
se fait chez le sujet âgé indemne de pathologie cardiaque).
a) Système artériel
Ces modifications aboutissent à des artères rigides, à lumière artérielle réduite, siège de
calcifications. Ce vieillissement est précoce au niveau des artères coronaires. Les artères des
membres inférieurs involuent plus précocement que les artères des membres supérieurs. Les
artères cérébrales vieillissent les dernières en conservant longtemps intacte leur intima.
maladie.
Cet athérome est favorisé par l'hypertension artérielle, les dyslipidémies, le tabagisme,
l'obésité et le diabète.
b) Système veineux
Le vieillissement entraîne une perte de l'élasticité de la paroi veineuse d'où dilatation et stase
Cela se traduit pour la personne par une sensation de lourdeurs des jambes, un oedème dont
la particularité est qu'il disparaît lorsque les jambes sont allongées.
Une bonne mesure d'hygiène de vie est de garder les jambes allongées sur un «pouf» dès que
a) Cage thoracique
b) Parenchyme pulmonaire
Le poumon est plus flasque et plus distensible. Si le poumon sénescent conserve globalement
son architecture, il est aussi caractérisé par la dilatation des canaux alvéolaires et des
bronchioles respiratoires, ce qui se traduit par la diminution du nombre d'alvéoles et de la
surface alvéolaire utile (environ 2,7m2 par décennie).
La mobilité des cils vibratiles diminue. Associée à la baisse de l'efficacité de la toux du fait de
la rigidité de la cage thoracique, on comprend aisément la gravité de l'infection pulmonaire et
l'intérêt de la kinésithérapie respiratoire.
c) Vascularisation
La paroi artérielle pulmonaire s'épaissit avec l'âge.
C'est le volume de gaz contenu dans les poumons après un effort inspiratoire maximal : il ne
varie pas avec l'âge.
b) Volume résiduel : VR
C'est le volume de gaz restant dans les poumons après un effort expiratoire maximal. Il
dépend de l'importance de la cyphose, de la force des muscles expiratoires. Il augmente de 7 à
22 ml/ an dès l'âge de 20 ans.
C'est le volume de gaz expiré lors d'une expiration forcée suivant une expiration maximale :
CV=CPT-VR
Elle diminue donc avec l'âge puisque le VR augmente et que la CPT reste constante.
C'est le volume de gaz présent dans les poumons à la fin de l'expiration normale. Elle
augmente avec l'âge
Le volume maximal expiré par seconde diminue avec l'âge, secondairement à la diminution de
la compliance thoracique, à la faiblesse des muscles expirateurs et à la tendance à se collaber
des voies aériennes supérieures chez le sujet âgé.
La pression artérielle en oxygène (Pa02) diminue progressivement avec l'âge (elle passe de
Elle est d'autant majorée qu'il existe une mauvaise ventilation liée à une obésité, à un
Par contre, l'entraînement physique régulier peut permettre d'améliorer les capacités
respiratoires du sujet âgé.
Nous avons donc vu que les systèmes cardiaque et respiratoire connaissaient une altération
avec le vieillissement de l'organisme. Nous pouvons donc en conclure que le vieillissement
physiologique pourra altéré le besoin de respirer à un âge avancé.
Rôle IDE
II faudra que cette dernière ait une activité qui reste douce (natation, marche, gymnastique
douce... ) sans fournir d'efforts trop intenses car elle aura un temps de récupération plus long
qu'une jeune personne. Si elle fourni un effort plus important, elle doit le faire
Pour les gestes de la vie courante, il n'y aura pas de changement brusque des capacités mais
l'énergie de la personne âgée et lui évite une fatigue intense en lui assurant une meilleure
oxygénation.
* Fonction respiratoire
large surface à l'activité de la pesanteur, à laquelle vient s'ajouter la pression des organes
du sang...).
De ce fait, plusieurs mesures sont à prendre : il faut que la personne se mobilise le plus
possible; si la mise au fauteuil est possible, le faire régulièrement; la position demi-assise est à
Les exercices respiratoires ont un rôle important : l'inspiration forcée favorise l'hématose;
une toux
une dyspnée
un encombrement bronchique
une hyperthermie
une cyanose
* Fonction circulatoire
Le défaut d'activité musculaire entraîne une diminution du flux sanguin et donc une stase
veineuse.
Au niveau des membres inférieurs le risque est la phlébite (thrombus au niveau de la veine).
Nécessité pour tout être humain d'ingérer des aliments et des boissons de bonne qualité et en
quantité suffisante pour assurer sa croissance, l'entretien de ses tissus et maintenir l'énergie
indispensable à son bon fonctionnement
a) LE NEZ ET L’ODORAT
L'ensemble de ces modifications entraîne une diminution de l'olfaction constante, mais qui est
rarement considérée spontanément comme une gêne.
b) LA BOUCHE ET LE GOUT
Suite à ces changements, le goût est modifié et on observe généralement des hypoagueuesies*
avec diminution du seuil de perception de la saveur salée et sucrée. L'amer persiste ainsi que
les autres saveurs mais ceci est variable d'une personne à l'autre. C'est donc pour cela que les
personnes âgées préfèrent les plats très sucrés ou qu'elles « resalent » systématiquement.
D'autres troubles fonctionnels apparaissent tels que la sécheresse buccale. Elle se révèle peu
gênante lorsqu'elle est liée à la sénescence. Par contre associée à l'acidité buccale, elle va
favoriser la prolifération des germes, augmentant le risque de survenue des caries dentaires et
des candidoses.
c) LES DENTS
Ces modifications fragilisent les dents qui se cassent ou tombent. La mise en place de
prothèses dentaires permet de compenser ce problème. Ces prothèses ont un bénéfice
nutritionnel puisqu'elles permettent à la personne de se nourrir normalement.
d) L’ŒSOPHAGE
Ainsi, le risque majeur lié à ses modifications est celui des fausses routes en cours
d'alimentation.
e) L’ESTOMAC
Le vieillissement entraîne :
Ainsi toutes ces modifications sur la fonction gastrique impliquent des difficultés de digestion.
f) L’INTESTIN GRÊLE
Au niveau de l'intestin grêle l'absorption des glucides, des lipides et des protéines est moins
rapide. Sa motricité est diminuée aussi, entraînant un ralentissement à la digestion.
g) LE GROS INTESTIN
II subit une atrophie et une diminution de sa motilité. Ces changements induisent un retard
d'évacuation et donc un ralentissement de la digestion.
h) LE PANCREAS
j) HYDRATATION
Pendant la vieillesse, il est fréquent que l'eau corporelle totale soit réduite (le compartiment
intracellulaire est celui qui subit les pertes les plus importantes), car la masse musculaire
diminue et la quantité de tissu adipeux augmente. De plus, la sensation de soif est diminuée
chez le sujet âgé, ce qui rend le risque de déshydratation important à cet âge par manque
d'apport en eau.
k) NUTRITION
Avec l'âge s'installe un déséquilibre énergétique entre les apports et les dépenses :
Ce déséquilibre énergétique se traduit le plus souvent par une perte de poids progressive.
Rôle IDE
- Veiller à ce que la personne ait des couverts et un verre adapté (ex : canard) à son
autonomie, sinon lui conseiller de consulter un ergothérapeute ou de se renseigner auprès de
son médecin traitant ou de sa pharmacie
- Se peser 2 fois par mois, établir une courbe de poids, et la montrer au médecin en cas d'
amaigrissement important
• Hydratation
• Boire environ un litre et demi d'eau par jour, par exemple essayer de boire un verre d'eau
toutes les heures ( le volume conseillé étant de 30 ml/kg/24H)
• Expliquer à la personne et à son entourage que la sensation de soif diminue avec l'âge et qu'il
faut boire même quand on n'a pas soif, surtout par temps chaud
• Proposer une variété de boissons répondant aux goûts de la personne âgée ; l'eau seule ne
peut pas présenter un grand attrait
• Fournir des tasses, des verres et des carafes qui ne sont pas trop lourds
• Rappeler à la personne que la caféine est un diurétique et qu'il faut compenser les pertes par
des boissons non caféinées. Boire un verre d'eau pour chaque tasse de café consommée.
•La fièvre peut entraîner une transpiration abondante, perte d'eau corporelle qu'il faut
compenser
• Se rappeler que des selles très molles ou semi liquides sont indicatrices d'une perte d'eau
corporelle qu'il faut compenser
• Expliquer à la famille qu'elle doit consulter un médecin dès que la personne âgée est prise de
vomissements ou de diarrhée ou qu'elle cesse de boire, car il faut prévenir une
déshydratation
• Au besoin, demander qu'on prescrive un soluté à la personne qui ne peut pas boire
suffisamment, car c'est une personne à risque
• Nutrition
· Varier l'alimentation afin de ne pas se lasser Pratiquer des exercices physiques et des
· Prendre 3 repas par jour plus une collation, manger dans un environnement
favorable, calme et agréable
· Conseiller la personne sur son régime alimentaire en fonction de son état dentaire et
neurologique :
· Manger équilibré en quantité et en qualité : 3500 à 4000 kcalories par jour pour une
personne en activité, 1800 à 2200 kcalories par jour pour une personne au repos
· Prioriser les protéines : II faut consommer chaque jour une quantité suffisante de
protéines. Le besoin quotidien en protéines est estimé à un gramme de protéines par
kilogramme de poids.
La viande n'est pas la seule source de protéines. On peut également en trouver aussi
bien dans le poisson, les œufs ou les produits laitiers. Les légumes secs et les céréales en
contiennent aussi.
Pour exemple, 100 g de viande apportent 18 à 20 grammes de protéines, de même que :
- 100 g de poisson
- 2 œufs
- 4 yaourts
- 70 g d'emmental
- 90 g de camembert
o Vitamine A : On la trouve également dans les légumes et les fruits. Mais cela ne
suffit pas. Il faut ajouter un apport en foie de poisson ou de boucherie, en œufs,
en produits laitiers non écrémés et surtout en beurre qui en contient beaucoup.
o Vitamines B : Seule l'alimentation très variée peut les procurer toutes. Surtout
dans les légumes, fruits frais, céréales, légumes secs, viandes, poissons, abats,
lait, laitages, fromages, etc.
· Absorber des aliments contenant du fer :Les végétaux comme les épinards et les
légumes secs sont riches en fer. Mais ce fer est moins bien assimilé que celui des
produits animaux : viandes, poissons, œufs.
- pour les femmes, la quantité de calcium nécessaire est de 1200 mg à 1500 mg/jour
après la ménopause selon l'absorption d'un traitement hormonal
- Les fruits et légumes qui en contiennent en plus petite quantité et il est moins bien
assimilé
Un bol de lait (environ 250 ml) apporte 300 mg de calcium. C'est autant que :
- 2 yaourts
- 10 petits-suisses
- 80 à 100g de camembert
- 1 kg d'orange
- 850g de chou
o L'abus de graisses : afin d'avoir une meilleure digestion, limiter les plats en
sauce, les fritures et les charcuteries. De plus, les graisses en excès iàvorisent
l'obésité chez les sujets prédisposés et font monter le taux de cholestérol. Mais il
ne faut pas condamner les graisses car après 65 ans, l'organisme ne sait plus en
fabriquer certaines, indispensables, et que l'on trouve dans la viande, le poisson,
les œufs, le beurre et les fromages. En pratique la majorité des graisses sont «
cachées » dans les aliments : charcuteries, viandes grasses, fritures, pâtisseries,
n faut donc les consommer sans excès et éviter de grignoter trop souvent chips,
cacahuètes, biscuits apéritifs... (50g de chips == 2 cuillères à soupe d'huile).
o L'abus de boissons alcoolisées : sans priver la personne d'un verre entre amis, il
est préférable d'adopter une consommation modérée. De l'ordre d'un ou deux
verres de vin par repas.
o Déjeuner
- boisson
o Collation
- Entremets à base de lait (1 bol) + 2 cuillères à café de sucre
- 20g de céréales
- boisson
o Dîner
- 2 tranches de pain
- boisson
ELIMINER
Nécessité pour tout organisme de se débarrasser de ses substances nuisibles et inutiles qui
résultent des différents métabolismes. L'excrétion des déchets s'opère principalement par
l'urine, les fèces, la transpiration, l'expiration pulmonaire et les menstruations.
1) ELIMINATION RENALE :
a) Les reins
- en induisant une ischémie et une sclérose des artères et des artérioles rénales ;
b) Appareil vésico-sphinctérien
II se compose de 4 éléments essentiels dépendants les uns des autres : la vessie, l'urètre, le
- augmentation des fibres collagènes et des cellules graisseuses. Ces modifications entraînent
une perte de la distensibilité et de la contractibilité vésicale. Ainsi, la vessie d'une personne
âgée est rétrécie, et sa capacité est deux fois moins grande que celle d'un jeune adulte (250 mL
par opposition à 600 mL) ; la perte du tonus vésicale cause de fréquentes mictions.
Chez la femme, la carence oestrogénique de la ménopause entraîne une atrophie des tissus de
la vessie, de l'urètre, du vagin, une diminution de la résistance et de l'élasticité des tissus
musculaires. La faiblesse du plancher pelvien peut entraîner une modification des rapports
anatomiques et altérer le mécanisme de transmission des pressions abdominales.
2) ELIMINATION FECALE :
Le gros intestin
Le vieillissement provoque aussi une perte de la tonicité sphinctérienne qui engendre des
pertes incontrôlées de selles.
3) ELIMINATION MENSTRUELLE :
Les glandes sudoripares diminuent généralement en volume et en nombre avec l'âge. Les
canaux des glandes eccrines, qui évacuent la sueur à la surface de la peau, sont remplacés par
du tissu fibreux, ce qui réduit leur capacité sudoripare. De plus, le seuil thermique pour la
transpiration s'élève, éventuellement en raison d'un appauvrissement de la vascularisation
sanguine et du nombre de cellules nerveuses dans le voisinage des glandes, ce qui permet au
corps de s'adapter aux variations de température.
Boire environ un litre et demi à deux litres d'eau par jour, cela permet de diluer le calcium
présent dans les urines et évite la formation de cristaux, et cela permet aussi l'élimination des
bactéries et évite les infections
Assurer une hygiène intime au savon de Marseille ou gynécologique 2 à 3 fois par jour afin
d'éviter toute infection
Pour la femme, exercer le pipi-stop afin de fortifier les muscles du périnée et le système de
verrouillage des sphincters
Avoir des toilettes près de la chambre afin d'éviter tout incident la nuit
Installer une rampe près des toilettes afin d'aider la personne à se relever
Consulter un médecin s'il y a apparition de douleurs à la miction, les urines sont troubles et
ont une odeur particulière, la diurèse diminue (inférieure à 800 ce/jour)
• Elimination fécale :
Nécessité absolue pour tout individu de pouvoir mobiliser toutes les parties de son corps afin
d'accomplir des mouvements coordonnés et contrôler indispensables à son bien-être.
Maintenir une bonne posture: nécessité de maintenir en position anatomique les différentes
parties du corps en mouvement ou au repos afin que les diverses fonctions de l'organisme
puissent s'accomplir efficacement (ex : personne silicosée : se redresser pour pouvoir
respirer).
I) LES MUSCLES
•Masse musculaire
La masse musculaire diminue avec l'âge (30 à 40% de 20 à 70 ans). Cette involution
musculaire est due à une diminution en nombre et en volume des fibres musculaires. Elle
porte sur l'ensemble des muscles de l'organisme mais prédomine sur les membres inférieurs et
sur les muscles des ceintures.
• Force musculaire
La force musculaire est maximale à 30 ans puis décroît avec l'âge. Elle baisse de 1% par an
entre 45 et 55 ans, puis de 2% par an au-delà de 65 ans pour atteindre à 80 ans la moitié de ce
fléchisseurs du genou baisse, celle des petits muscles de la main reste stable.
Mais la poursuite d'une activité physique régulière permet de limiter cette perte. Par ailleurs,
la reprise d'une activité permet à tout âge un certain degré de récupération de cette force
musculaire.
II) LES OS
•Masse osseuse
L'âge est responsable d'une ostéopénie, c'est-à-dire d'une diminution progressive de la masse
osseuse.
La valeur maximale de la masse osseuse est atteinte entre 20 et 25 ans chez la femme, entre
Elle reste stable dans les deux sexes jusqu'à 40 ans puis diminue.
chez l'homme : la diminution est progressive, régulière avec une perte de 0,5 à 1% de
la masse osseuse par an.
chez la femme : la diminution est progressive jusqu'à la ménopause, puis s'accélère
rapidement avec une perte de 2 à 2,5% par an. La femme perd 20 à 25% de la masse
osseuse pendant les dix années qui suivent sa ménopause que celle-ci soit naturelle ou
artificielle.
•Résistance osseuse
•Cartilage et synoviale
Dès l'âge de 20 ans, on observe des fissurations superficielles du cartilage qui perd son aspect
blanc nacré pour une coloration jaunâtre. Microscopiquement, on note une diminution du
nombre de chondrocytes et de leur activité. Cependant, malgré ces modifications, le cartilage
sénescent reste un tissu sain et résistant. Des hyperplasies plus ou moins congestives de la
synoviale peuvent être responsables de douleurs.
•Structures capsulo-ligamentaires
L'arthrose, même si sa fréquence augmente au fur et à mesure que l'on avance en âge, est une
pathologie de l'articulation et non le vieillissement physiologique articulaire.
IV) L’EQUILIBRE
La fonction d'équilibre est une fonction complexe dépendant au moins de trois systèmes :
Le vieillissement de ces trois systèmes, à des degrés divers, fragilise donc cette fonction. La
survenue d'une pathologie touchant l'un d'eux sera ainsi plus difficilement compensée par les
deux autres que chez l'adulte jeune. La conséquence est un risque accru de chutes. A mesure
que l'âge avance, ce risque augmente, et ceci pour des circonstances de plus en plus minimes.
(compte-tenu de la gravité potentielle, toute chute doit être considérée comme un fait
pathologique grave à explorer).
• La vue joue un rôle minime chez un sujet sain. Elle est considérée comme une "béquille"
essentielle à l'équilibre, intervenant comme mécanisme de suppléance d'une atteinte
vestibulaire.
A l'atteinte de ces trois systèmes peuvent se rajouter des causes banales de déséquilibre chez le
sujet âgé : déformation rhumatologique des membres inférieurs ou des pieds (hallux valgus,
cors, pieds plats... ). L'anxiété de la chute peut à elle seule favoriser les déséquilibres.
La marche, comme l'équilibre, est une activité complexe, requérant une fonction correcte des
structures qui s'étagent de la périphérie (peau, articulations, muscles) jusqu'aux centres
corticaux en empruntant le système nerveux périphérique, la moelle, le tronc cérébral et le
cervelet. La marche étant aussi dépendante de l'équilibre, elle nécessite l'intégrité de la
proprioception des fonctions vestibulaire et visuelle.
La marche du sujet âgé traduit donc, d'une certaine façon, le vieillissement physiologique du
système neurolocomoteur. La marche est plus lente, les pas se réduisent en hauteur et en
longueur. Il existe une diminution des amplitudes articulaires au niveau des membres
inférieurs (chevilles, genou, hanches) et au niveau des membres supérieurs. Les mouvements
du tronc sont plus raides (tronc penché en avant) et le balancement des membres supérieurs
est moins ample. La phase d'appui au sol est plus longue, et la trajectoire peut être plus
irrégulière, le tout réalisant les caractéristiques de la marche du sujet âgé. Certaines
personnes perdent confiance en leur corps. Elles ont, par exemple, peur de chuter, alors elles
évitent de marcher, elles ne sortent plus de chez elles, ne bougent plus.
Nous pouvons donc en déduire que le besoin de se mouvoir et de maintenir une bonne posture
peut être altéré à un âge avancé et ceci pour les gestes de la vie courante ( marche, réaliser sa
toilette...). Notons également que cette baisse d'activité peut entraîner d'importantes
répercussions (atrophie des muscles, ankylose articulaire pouvant s'accompagner de
déformations vicieuses, ostéoporose...) qui peuvent néanmoins être limiter par la reprise d'une
activité physique régulière adaptée.
Rôle IDE
Nous aurons pour objectif de favoriser la mobilisation de toutes les articulations et l'entretien
du tonus musculaire pour conserver une amplitude articulaire maximale et une puissance
musculaire.
Informer les personnes concernées sur les activités qu'elles peuvent poursuivre pour
maintenir leur fonction musculaire : marche douce, gymnastique douce (mouvements
d'étirements) natation.
Si une personne doit être alitée plusieurs jours pour une raison quelconque, lui
conseiller de faire un minimum de mouvements pour éviter toute perte de ses facultés.
Vérifier que la personne a des chaussures adaptées pour la marche et qu'elle est ainsi
dans de bonnes conditions pour une activité physique (même légère).
Si possible, la personne âgée évitera de monter ou descendre les escaliers trop souvent
(intérêt d'habiter un plein-pied).
Vérifier également que la personne a une vision suffisante; si elle porte des lunettes, il
faut vérifier qu'elles sont bien adaptées et il faut les nettoyer régulièrement
• aides techniques
Les lits à hauteur variable sont l'idéal mais il est possible de modifier la
hauteur soit en mettant des cales soit en sciant les pieds.
On privilégiera les fauteuils dont l'assise est droite et suffisamment haute (65
cm) et qui disposent d'accoudoirs permettant à la personne de se lever seule.
On bannira toute "banquette".
• aménagement de l'environnement
installer une rampe ou une balustrade dans les escaliers ; faire poser une
bande anti-dérapante sur les marches, surtout sur la dernière ; faire réparer
les irrégularités.
DORMIR ET SE REPOSER
Nécessité pour tout être humain de prendre suffisamment de sommeil et de repos dans de
bonnes conditions afin de permettre à l'organisme de trouver l'énergie nécessaire à ses
activités quotidiennes et à son bien-être psychologique.
• La réduction du temps de sommeil nocturne est en partie compensée par les « siestes » selon
l'individu et sa culture. La sieste n'a aucun caractère systématique lié à l'âge.
** Sommeil paradoxal (ou rapide): sommeil pendant lequel l'activité onirique (les rêves) est
très intense. Il s'accompagne, à l'inverse du sommeil lent, d'une hyperactivité végétative.
Rôle IDE
Réduire les facteurs de stress possibles Avant d'aller dormir :
• Si tous ces conseils n'aboutissent à aucune amélioration, consulter le médecin traitant qui
pourra éventuellement prescrire des hypnotiques en derniers recours
SE VETIR ET SE DEVETIR
Nécessité propre à l'individu de porter des vêtements adéquats à ses activités pour maintenir
la température de son corps et protéger ses téguments et préserver sa pudeur.
Sur le plan psychologique, les multiples atteintes au concept de soi, comme la perte du rôle et
de statut social, la détérioration de l'apparence et la perte de capacités physiques, rendent la
satisfaction du besoin encore plus importante chez la personne âgée. L'habillement devient un
moyen privilégié de maintenir ou de rehausser l'estime de soi.
cyphose
Ces changements modifient la silhouette des personnes âgées et rendent certains vêtements
moins seyants. Ainsi, elles créent de nouveaux impératifs dans le choix des vêtements. Du fait
de la diminution de la masse musculaire et du tissu adipeux sous-cutané, les personnes âgées
sont plus frileuses et tendent à privilégier le port de vêtements chauds. La perte de tissu
adipeux sous-cutané augmente aussi l'évaporation tissulaire, ce qui contribue à rendre la peau
plus sèche et oblige les personnes âgées à choisir des tissus plus doux. Aux pieds, la perte des
tissus mous protecteurs rend les proéminences osseuses plus visibles et plus sensibles, ce qui
complique la recherche de chaussures confortables.
c) ALTERATIONS NEUROMUSCULOSQUELETTIOUES
Le ralentissement de la motricité fine nuit aux gestes qui demandent de la précision, comme
boutonner un vêtement, monter une fermeture à glissière ou agrafer la ceinture d'un pantalon
ou d'une jupe.
Enfin le tremblement des mains, de même que les problèmes de contrôle vésical, augmentent
les risques de souiller les vêtements, sans compter qu'ils alourdissent la tâche de la personne
âgée qui doit entretenir ceux-ci.
d) TROUBLES VISUELS
Le vieillissement de la fonction visuelle peut créer des difficultés ä mettre les vêtements dans
le bon sens, à évaluer leur propreté et à coordonner les couleurs-
e) TROUBLES COGNITIFS
Informer la personne sur les règles d'hygiène vestimentaire ä respecter (cf rôle
infirmier pour la régulation de la température corporelle)
S'asseoir avant d'enfiler son pantalon, bas, chaussettes et chaussures ; porter des
chaussures à semelles antidérapantes et à talons plats ou à petits talons suffisamment
larges ; veiller à ce que les tuniques, chemises de nuit, robes de chambre, pantalons,
jupes et robes soient suffisamment courts pour ne pas risquer de provoquer des chutes
Porter des tissus doux et confortables tels que le coton, la flanelle, la jersey de coton et
le velours acrylique, et éviter les tissus entièrement synthétiques ou la laine rude, qui
peuvent causer des irritations
Acheter des chaussures en fin d'après-midi, lorsque les pieds sont gonflés ; le choix de
la pointure devrait se faire en fonction de celle du pied plus large ; si le dernier achat
de chaussures remonte à un certain temps, faire mesurer le pied de nouveau ; les
modèles plus fermés assurent un meilleur soutien, conseiller l'achat de chaussures
légères
Privilégier les vêtements qui se retirent facilement. Le pantalon à taille élastique ou qui
se ferme par une bande velcro se descend plus vite et plus facilement, il en est de même
pour les jupes portefeuille et les jupes munies d'un élastique
Préférer les tissus qui s'entretiennent facilement, c'est à dire qu'on peut laver et sécher
en machine
S'assurer qu'il y a, à l'intérieur du vêtement, une étiquette ou une griffe facilement
palpable qui indique le sens dans lequel il doit être enfilé ou endossé
Faire ranger les vêtements toujours au même endroit et dans des piles bien distinctes
Préparer des tenues à la personne, les suspendre à un cintre, ou placer des vêtements à
plat sur le lit selon la séquence d'habillage préconisée
Stimuler les personnes qui ont tendance à se laisser aller pour qu'elles fassent l'effort
de se vêtir correctement (à ce sujet, essayer de comprendre pourquoi la personne est
"contrariée" et parler avec elle de son ressenti, de ces craintes; trouver avec elle des
raisons pour qu'elle retrouve l'envie d'être bien vêtue. Notons que la vieillesse entraîne
parfois une altération de l'image de soi qui peut expliquer ce phénomène.
Nécessité pour l'organisme de conserver une température constante et normale pour éprouver
du bien être.
c) MECANISME DE THERMOGENESE
Lorsque la température environnante est froide (ou que la température du sang circulant
baisse), le centre hypothalamique de la thermogenèse est activé. H déclenche à son tour un ou
plusieurs mécanisme pour maintenir ou augmenter la température centrale du corps :
vasoconstriction des vaisseaux sanguins cutanés. (le sang est ainsi restreint aux régions
profondes du corps et presque entièrement détourné des réseaux capillaires de la peau; la
déperdition de chaleur est très réduite et limitée à la surface)
Frisson : les centres de l'encéphale qui règlent le tonus musculaire s'activent -ce qui augmente
la production de chaleur- et, lorsque le tonus musculaire a atteint un niveau suffisant pour
stimuler alternativement les mécanorécepteurs dans les muscles antagonistes, les contractions
involontaires des muscles squelettiques commencent. Le frisson augmente la température
corporelle parce que l'activité musculaire produit de grandes quantités de chaleur
d) MECANISME DE THERMOLYSE
Le corps est protégé des températures excessives par l'activation de ses mécanismes de
thermolyse. La majeure partie de la déperdition de chaleur s'effectue par La peau au moyen
des mécanismes physiques d'échange de chaleur.
Chaque fois que la température centrale du corps s'élève au-dessus de la normale, le centre
hypothalamique de thermogenèse est inhibé. Simultanément, le centre de thermolyse est
activé et déclenche de la sorte l'une ou l'autre des réactions suivantes :
- vasodilatation des artérioles cutanées (lorsque les vaisseaux de la peau sont gorgés de
sang chaud, la chaleur se dissipe à la surface de la peau par rayonnement, conduction
et convection).
Nous pouvons donc remarquer que la régulation de la température corporelle doit se faire
plus difficilement chez le sujet âgé à cause du vieillissement physiologique de l'organisme. Si
l'on prend, par exemple le mécanisme de la thermogenèse, on se rend compte que les
conditions nécessaires à son activation ne peuvent pas toutes être réunies :
- les frissons nécessitent un bon tonus musculaire et une bonne activité musculaire; or, le
tonus et la masse musculaire diminuent avec l'âge (cf. vieillissement de l'appareil
locomoteur)
- de plus, beaucoup de personnes âgées ont une baisse d'activité physique qui ne permet
pas de produire beaucoup de chaleur.
Rôle IDE
Tout d'abord, il s'agira d'être particulièrement attentif aux réactions des personnes âgées face
aux changements de température et aux éventuelles plaintes de leurs parts quant à leurs
sensations de chaud ou de froid.
Nécessité propre à l'individu de porter des vêtements adéquats selon ses activités pour
maintenir la température du corps, protéger ses téguments et de préserver sa pudeur ;
a) LES CELLULES
En règle générale, les modifications cellulaires qui accompagnent le vieillissement se
traduisent par une diminution marquée du nombre de cellules, par leur remplacement
ralenti, et par un dérèglement fonctionnel des cellules restantes. Le processus du
vieillissement agit aussi sur le développement de la cellule, selon le type de cellule considéré.
Ainsi, les principaux changements qui surviennent sur le plan cellulaire viennent perturber :
1 ° la structure de la cellule
3° la composition de la cellule
En ce qui a trait au tissu conjonctif, le nombre et la dimension des protéines fibreuses qui le
composent (collagène et élastine) augmentent, et leur structure devient plus rigide. Ces
protéines perdent aussi de leur élasticité, de leur extensibilité et de leur flexibilité, ce qui a
pour effet de modifier leurs propriétés mécaniques ; par ailleurs, sans compter que l'extension
de ces protéines fibreuses demande plus de force. Ces modifications du tissu conjonctif se
traduisent par une perte d'élasticité de la peau et une augmentation de la rigidité articulaire.
De plus, l'élastine s'épaissit, se fragmente et acquiert avec l'âge plus d'affinité pour le calcium,
d'où la rigidité accrue de la peau.
Par ailleurs, dans le tissu conjonctif, qui forme la matrice osseuse, il se produit d'autres
changements reliés au vieillissement, dont le principal est la déminéralisation. Le diamètre
externe de l'os augmente, alors que sa paroi s'amincit. A l'intérieur de l'os, il se forme des
dépôts de tissu fibreux et adipeux, conjugués à une décalcification. Les os deviennent plus
poreux et moins denses, ce qui prédispose à l'ostéoporose et aux fractures.
force physique, ce qui fait qu'un individu devra déployer plus d'efforts pour soulever un objet
lourd, par exemple.
Enfin, le vieillissement entraîne des modifications au tissu nerveux. Les changements les plus
notables sont une baisse de l'efficacité de transmission des influx nerveux et de la
concentration des neurotransmetteurs.
c) LA PEAU
e) LES ONGLES
Avec l'âge, la croissance des ongles ralentit de 30 à 50 %, et ceux-ci deviennent plus épais,
jaunes, cassants, durs et ternes. La plupart de ces changements sont causés par la diminution
de l'apport sanguin.
Avec l'âge, la taille des glandes sébacées augmente, de même que celle des pores sébacés.
Malgré cette augmentation de volume, on note une baisse de sécrétion sébacée d'environ 40 à
50 % chez la personne âgée. La peau devient alors plus sèche, elle prend un aspect écaillé et
elle oppose moins de résistance aux agents infectieux. Cette sécheresse prédispose davantage
la personne âgée aux démangeaisons et aux irritations cutanées. Les glandes sudoripares
diminuent en volume et en nombre avec l'âge. On observe par ailleurs une diminution des
sueurs apocrines, qui se traduisent par une baisse des odeurs corporelles. La personne âgée
peut ainsi réduire l'usage qu'elle fait des désodorisants.
g) L’IMAGE CORPORELLE
Rôle IDE
Prendre un bain ou une douche tous les deux ou trois jours seulement ; les
autres jours, faire une toilette du visage, des aisselles et de la région génitale.
L'huile de bain est déconseillée aux personnes qui ont tendances à chuter dans la
baignoire. On peut l'appliquer directement sur la peau à la sortie du bain.
Le talc ne devrait pas être utilisé car il assèche la peau en absorbant l'humidité
naturelle. De plus, lorsqu'on l'applique dans la région génitale, il favorise la
croissance bactérienne et est très difficile à enlever; Un bon lavage des parties
génitales suffit généralement à éliminer les odeurs et évite les infections.
Après le bain, la douche ou la toilette, il faut bien assécher la peau (tout en évitant
de la frictionner trop vigoureusement) principalement dans les plis ou dans les
parties du corps plus difficiles à atteindre, comme les aisselles, les aines, sous les
seins, les parties génitales et entre les orteils
Lors d'un massage à l'aide d'une lotion émolliente, éviter d'égratigner la peau avec
des mains rugueuses ou des bagues ; une montre-bracelet risque aussi d'érafler la
peau lors du massage du dos
Recommander du papier hygiénique doux afin d'éviter l'irritation des muqueuses
fragiles
Ne pas créer d'irritation mécanique en faisant porter des vêtements trop ajustés.
Les frictions de ces derniers ajoute à la sécheresse de la peau
Eviter les brûlures et les engelures en portant une attention particulière aux
bouillottes remplies de glace ou d'eau chaude et aux coussins chauffants,
notamment chez les personnes ayant des problèmes circulatoires ; l'altération des
récepteurs situés aux terminaisons nerveuses fausses fausse la perception du froid
et du chaud
L'incontinence constitue aussi une menace à l'intégrité de la peau, puisque les fèces
et les urines irritent la peau et accélèrent la prolifération bactérienne. Après
chaque émission de selles ou d'urine, il importe de bien laver la région génitale avec
un savon qui n'altère pas le pH de la peau, de la rincer et de bien l'assécher. Par la
suite, il y a lieu d'appliquer une pommade protectrice pour éviter que les urines ou
les selles n'entrent en contact avec la peau et ne l'irritent
La douche, au lieu du bain, peut être indiquée pour certaines personnes, afin
d'éviter que les bactéries ne pénètrent dans l'urètre. De plus, il est recommandé aux
femmes de s'essuyer de l'avant vers l'arrière après chaque selle
Suggérer à la personne de ne pas s'asseoir les jambes croisées ni de porter des bas,
des chaussettes, et des jarretières trop serrées ou des chaussures trop étroites ;
encourager le port de bas ou de chaussettes en coton ou en laine qui ne serrent ni le
pied ni la jambe et qui absorbent la sueur
Eviter d'appliquer du ruban adhésif sur les pieds (pour des pansements ou autres),
car la peau d'une personne âgée est plus mince et plus fragile
Valoriser la personne et établir une relation d'aide afin de favoriser une image
corporelle positive
Si la personne n'est plus capable d'effectuer sa toilette seule, lui dire qu'elle peut
avoir une aide à domicile
Nécessité pour l'être humain de se protéger contre toute agression d'origine interne ou
externe pour maintenir sa santé.
1) SYSTEME IMMUNITAIRE
Le système immunitaire possède une organisation complexe comprenant les organes
lymphoïdes centraux et périphériques.
c) Immunité cellulaire
Elle est le fait de deux types de cellules :
• Les macrophages
Ils proviennent de la moelle osseuse. Ils interviennent en particulier dans l'inflammation, dans
l'activité bactéricide, dans l'initiation de la réponse immunitaire, et en tant que cellules
effectrices et régulatrices de la réponse immunitaire. Leurs fonctions sont conservées avec
l'âge.
• Les lymphocytes T
Ils sont responsables de l'immunité cellulaire. Issus de la moelle osseuse, ils regagnent le
thymus pour y subir une maturation qui les différencie en plusieurs sous populations :
• les cellules T impliquées dans la régulation de la réponse immunitaire : les lymphocytes T
auxiliaires l'amplifient, les lymphocytes T suppresseurs l'atténuent ;
• les cellules T mémoires à durée de vie longue qui supportent la mémoire immunologique ;
• les cellules T effectrices cytotoxiques et impliquées dans l'hypersensibilité retardée.
Les lymphocytes T sont capables de produire des interleukines qui vont augmenter la réponse
proliférative des lymphocytes B et T.
Avec l'âge, le nombre de lymphocytes T diminue. On note une diminution modérée des
lymphocytes T totaux avec une baisse plus importante de la sous-population CD 8 par rapport
aux CD 4.
Il semble également exister des lymphocytes T circulants moins matures.
Les fonctions des lymphocytes T sont aussi diminuées avec l'âge :
• Capacité prolifératives : Elles commencent à décroître progressivement chez l'adulte jeune
et deviennent fortement diminuées chez le sujet âgé ;
• Capacité de synthèse de lymphokines : Elle baisse mais cela ne semble pas atteindre toutes
les interleukines ;
• Fonctions auxiliaires et suppressives : Elles diminuent ;
• Réactions d’hypersensibilité retardée : Elles sont perturbées. Cependant, il semble que se
sont plus les capacités d'induction d'une nouvelle réponse immunitaire qui sont atteintes que
la réponse des cellules T mémoires car celles-ci pourraient répondre à un test cutané de
rappel plusieurs années.
Cette légère lymphopénie et cette immaturité auraient peu de répercussion chez le sujet âgé
sains.
Ces anomalies peuvent par contre s'amplifier à l'occasion d'une pathologie associée comme un
épisode infectieux et conduire à une importante lymphopénie.
d) Immunité humorale
Elle est le fait des lymphocytes B. Ils sont issus de la moelle osseuse : ils y subissent une
maturation puis regagnent les organes lymphoîdes périphériques. Ils possèdent des capacités
prolifératrices et produisent des anticorps lorsqu'ils sont activés. Ils sont responsables de
l'immunité humorale. Le nombre de lymphocytes B est stable avec l'âge.
Pour ce qui est de leurs fonctions :
• Leurs capacités prolifératives sont préservées ;
• Les capacités de réponse des lymphocytes B aux facteurs T suppresseurs auxiliaires sont
conservées ;
2) SYSTEME NERVEUX
Etant donné que le nombre de neurones est plus faible, ce qui entraîne une réduction des
fibres et des faisceaux nerveux, la capacité de transmettre des impulsions au cerveau ou d'en
recevoir se trouve diminuée. La rapidité avec laquelle le corps réagit au stimuli, ou le temps
de réaction, ralentit, ce qui est dû entre autres, chez le sujet âgé, à la diminution de l'activité
physique qui provoque un relâchement du tonus musculaire. Ainsi, par exemple, un temps de
réaction plus lent comporte des difficultés pour un chauffeur automobile âgé, et celui-ci
devrait évaluer avec réalisme son habileté à faire face aux dangers imprévisibles de la route.
Les nerfs et les fibres nerveuses servent à relayer les impulsions au cerveau- L'habileté des
nerfs à transmettre des messages s'amoindrit avec la vieillesse, et les terminaisons nerveuses
peuvent moins bien répondre aux stimuli, ainsi nous pouvons constater que la personne âgée a
des difficultés à réagir face à une bouillotte trop chaude, ou elle risque de réagir à l'odeur de
fumée trop tard. Les nerfs moteurs qui font se contracter les muscles et permettent ainsi de
remuer une partie du corps sont également atteints ; le tonus musculaire c'est à dire l'état
d'un muscle qui est prêt à se contracter complètement, est également amoindri. La personne
âgée doit être consciente de la diminution de sa conduction sensorielle et motrice, et faire
attention aux situations qui demandent manifestement des réactions rapides.
La perte de la vision périphérique peut véritablement compliquer certaines situations de tous
les jours. Ainsi les piétons âgés doivent être prudents et ne pas compter sur leur vision
latérale, mais tourner h tête de chaque côté avant de traverser la rue.
3) LA PEAU
4) IMMOBILITE
La mobilité de la personne âgée peut se trouver réduite par des facteurs inhérents à elle-même
ou reliés à son environnement. Son état de santé, ses capacités de perception et sensorielle, ses
habiletés motrices, sa capacité cognitive et la force de son « moi » sont des exemples de
facteurs propres à la personne âgée qui peuvent contribuer à restreindre sa mobilité. Mais la
maladie, la douleur, la malnutrition, la crainte de tomber, les déficits sensoriels et la présence
d'obstacles dans l'environnement (revêtements de sols cirés, obstructions dans les couloirs,
seuil de porte, etc.) peuvent aussi limiter un individu dans ses mouvements.
Rôle IDE
• Les brûlures
• Les détecteurs de fumée diminuent considérablement les risques d'accidents mortels, pour
autant qu'ils soient maintenus en bon état de marche. Au moment d'installer un appareil de
détection, il y a lieu de considérer l'état des facultés visuelles olfactives et auditives de la
personne âgée, ainsi qu'un éventuel déficit cognitif
• Si la personne fume, lui conseiller de vérifier que ses cigarettes soient correctement éteintes
• Le réglage du chauffe-eau à une température plus basse peut contribuer à la prévention des
brûlures au lavabo. Une couleur vive peut également servir à identifier clairement le robinet
d'eau chaude
• Une attention particulière doit être portée à l'entreposage des matières inflammable et à la
sécurité du système de chauffage. La personne âgée qui vit seule peut parfois chercher à faire
des économies en se servant d'une chaufferette qui présente des risques pour sa sécurité
• Dans la cuisine, la personne âgée ne devrait pas porter de vêtements amples
• des manches très larges risques de s'enflammer au contact des éléments chauffants de la
cuisine, notamment lorsque l'on tente d'atteindre des articles (épiées, ustensiles, etc.) ou une
prise de courant placée derrière la cuisinière. Ainsi il faut conseiller à la personne âgée de
ranger cet article ailleurs, de se servir des éléments électriques du devant, plutôt que ceux
derrière, d'employer des casseroles légères, et de prendre garde que les manches de celles-ci
soient tourner vers l'intérieur de la cuisinière.
Les infections
• Nettoyer et désinfecter toute plaie quelque soit son importance avec un savon et une solution
antiseptique
• Vérifier que les vaccinations soient à jour surtout pour le tétanos
• Conseiller le vaccin contre la grippe car c'est un virus très violent qui peut affaiblir
fortement une personne âgée
• Veiller à ce que la personne ait une hygiène corporelle satisfaisante
• Une hygiène périnéale méticuleuse est recommandée : il faut enseigner aux femmes à
s'essuyer, après chaque miction ou selle, de l'avant vers l'arrière, de manière à ne pas
contaminer le méat urétral de sécrétions vaginales ou de matières fécales
• Recommander de boire environ 30 ml/kg/24h afin d'éviter les infections urinaires
• Consulter un médecin dès qu'une douleur, une rougeur, une inflammation, ou une
hyperthermie (supérieure à 37.5°c) apparaissent
Perte de jeu articulaire, perte de masse et de résistance osseuse, perte de masse et de force
musculaire liées à l'immobilité
• Prévoir des séances de kinésithérapie afin de faire fonctionner les différentes articulations,
muscles et os par différents exercices
• Conseiller à la personne de faire des mouvements par elle-même selon ses capacités
• Faire participer la personne au maximum de ses capacités lors des soins d'hygiène et de
confort et lors des soins techniques, ou selon son degré d'autonomie, lui conseiller de
participer à des activités extérieures. Se mobiliser et mobiliser la famille afin d'encourager la
personne âgée à faire des déplacements qu'elle soit seule ou accompagnée.
• Offrir une bonne hygiène corporelle à la personne âgée alitée, surtout au niveau des parties
génitales pour préserver le bien-être et l'estime de « soi » de la personne, mais aussi pour
éviter les infections
• Boire 30 ml /kg/24h de liquide afin d'éviter les calculs rénaux et les infections
Plaies de pression
• Faire des changements de positions réguliers toutes les 2 ou 3 heures ; la personne doit être
installée au fauteuil quand cela est possible ; prévoir de la kinésithérapie motrice quotidienne
• Indiquer à la personne les mouvements à faire pour varier les positions
• Effleurer les points d'appui afin de rétablir et d'activer la circulation sanguine aux points de
pression ; ils doivent être suffisamment longs pour être efficaces (au moins 5 min) ; ils sont à
réaliser lors des soins d'hygiène et de conforts et des changements de position, sur une peau
propre, à mains nues ; il faut éviter l'alcool qui irrite la peau et modifie les conditions
d'équilibre de la flore cutanée
• L'hydratation doit être suffisante (30ml/kg/24h)
• Conseiller un régime hypercalorique et hyperprotidique
• Avoir du matériel adapté : matelas à eau, pneumatique, mousse ; petit coussins gélifiés,
poche remplie d'eau, cerceau
• Garder un lit et des vêtements propres et secs
• Eviter l'éosine qui masque l'érythème et le talc
COMMUNIQUER
Nécessité pour l'être humain d'échanger avec les autres et avec l'environnement sur un mode
verbal ou au niveau sensorimoteur, intellectuel et affectif dans le but de partager ses idées, ses
sentiments, ses expériences, ses sensations d'exprimer ses besoins et de comprendre ceux de
son entourage.
Très souvent, les couples âgés doivent réapprendre à communiquer à partir de la retraite ; la
relation conjugale se modifie et chacun doit se retrouver un rôle propre différent de celui du
temps d'une activité professionnelle.
2) LA SEXUALITE
La plupart des femmes atteignent le sommet de leurs capacités reproductrices vers la fin de la
vingtaine. La fonction ovarienne diminue graduellement par la suite, probablement parce que
les ovaires répondent de moins en moins aux signaux de la FSH et la LH. A cause de la
diminution des oestrogènes, les cycles sont souvent anovulatoires et irréguliers, et la période
menstruelle est plus courte. L'ovulation et la menstruation finissent par cesser définitivement.
Ainsi, privés de la stimulation exercée par les oestrogènes, les organes génitaux et les seins
commencent à s'atrophier. Le corps et le col de l'utérus régressent. Le vagin s'assèche : les
rapports sexuels peuvent devenir douloureux (surtout s'ils sont peu fréquents) ; les infections
vaginales sont plus fréquentes. Les grandes et les petites lèvres s'aplatissent et les seins
s'affaissent, ils sont moins fermes.
Les sécrétions des glandes de Bartholin diminuent. L'arrêt de la sécrétion d’œstrogènes peut
également provoquer d'autres changements : irritabilité et troubles de l'humeur (dépressions
chez certaines) ; vasodilatation importante des vaisseaux sanguins de la peau qui cause des
désagréables bouffées de chaleur accompagnées de sueurs abondantes ; amincissement
graduel de la peau et perte de masse osseuse ; augmentation progressive du taux de
cholestérol sanguin, qui accroît le risque de troubles cardio-vasculaires.
Il existe aussi un relâchement des muscles pelviens pour les dames qui ont vécu des
accouchements.
S'il y a une baisse des fonctions organiques, il n'y a pas de baisse de l'affectivité. Si les
emballements affectifs sont plus rares, les réactions sont plus profondes et plus durables. Le
problème qui se pose est que la personne âgée ne peut souvent exprimer sa libido du fait des
tabous moraux, religieux et sociaux et renonce à exprimer ses pulsions sexuelles. De plus, il
n'est pas rare de constater que la sexualité soit entravée par la perception dévalorisée de la
puissance chez l'homme et de la perception dévalorisée de la séduction chez la femme.
On peut enfin évoquer la conscience aigue de la perte du désir dans le regard du conjoint. Le
regard de l'autre est depuis le premier jour ce qui constitue la personne et la soutient comme
sujet. Si le sujet âgé pense (réellement ou imaginairement) que celui-ci se modifie, il subit en
retour une menace narcissique de son sentiment d'existence, de son identité de sujet vivant et
désirant.
3) DEUIL
Le décès du conjoint implique une modification d'état civil, le décès des enfants rompt l'ordre
de la logique, le décès des amis réduit les échanges de la communauté d'âge. Toutes ces pertes
d'êtres chers génèrent, outre une solitude physique, un désordre affectif intense. De ceux avec
qui une vie a été partagée, il ne reste que le souvenir et la douloureuse absence... Ainsi qu'un
deuil à faire qui ne lasse pas d'interroger sur sa propre finitude.
Rôle IDE
• Favoriser les échanges entre la personne âgée et ses êtres chers
• Dire à la personne de fréquenter les lieux publics (parcs, marchés, centre ville) afin d'y
rencontrer des connaissances
• Discuter avec la personne de la sexualité sans trop la brusquer afin qu'elle ne se sente pas
gênée
• Valoriser la personne sur son apparence, son habillage afin de rehausser son estime de soi
• Utiliser le vouvoiement, et appeler la personne par Mme ou M. et son nom de famille
• Questionner la personne sur son histoire
• Faire extérioriser la tristesse de la personne face à son deuil, l'écouter et la soutenir
Nécessité pour l'être humain de conformer sa vie et ses pratiques à ses convictions et ses
valeurs.
Sur le plan physiologique, des dysfonctionnements peuvent altérer chez les personnes âgées la
satisfaction du besoin d'agir selon ses croyances spirituelles. Ainsi, la personne frappée d'une
déficience cognitive demeure un être spirituel même si elle est incapable d'interpréter ou de
communiquer ce qu'elle croit et ressent. N'ayant plus d'accès à son système de valeurs ou de
croyances, elle ne distingue plus, dans ses comportements, ce qui est acceptable de ce qui ne
l'est pas, tout en ayant conscience que quelque chose ne va pas.
Une perte de vision peut empêcher à la personne âgée de lire des textes religieux qui lui
procureraient détente et paix. Par ailleurs, la satisfaction du besoin peut être liée à l'intégrité
des systèmes neuromusculosquelettiques. C'est le cas notamment, chez les personnes qui
accordent une grande importance à l'observance des rites (s'agenouiller, se prosterner, etc.)
de leur culte ou de celles qui se ressourcent en faisant du bénévolat ou en se promenant de la
nature.
Sur le plan psychologique, la personne âgée a souvent vécu plusieurs pertes (relations
affectives, autonomie physique, milieu de vie, etc.) qui l'ont obligée à renoncer à certaines
valeurs qui donnaient un sens à sa vie, comme s'entourer d'êtres chers, assumer des
responsabilités et rester maîtresse de ses choix. L'accumulation des difficultés peut soit
ébranler les croyances religieuses de cette personne, soit stimuler sa croissance spirituelle.
Sur le plan social, la personne âgée peut avoir à maintenir ses croyances dans un contexte
social et culturel qui les rejette. Les aînés sont souvent témoins de la contestation de leurs
croyances religieuses par les générations les plus jeunes. Des valeurs immuables aux yeux de
bon nombre d'entre elles, comme le caractère sacré de la vie dès la conception et
l'indissolubilité du mariage, ne recueillent plus le consensus social. L'avancement des sciences
et techniques a fait surgir des questions éthiques nouvelles : l'avortement thérapeutique en cas
d'anomalie génétique, le droit des femmes à l'avortement, l'insémination artificielle, la
fertilisation in vitro, l'acharnement thérapeutique, le maintien artificiel de la vie et
l'euthanasie. L'accès des femmes au marché du travail, de même que l'éclatement et la «
reconstitution » des familles sont venus modifier considérablement le tissu familial. Enfin les
nombreux scandales mettant en cause l'intégrité morale et religieuse ont pu ébranler la
personne âgée dans leurs valeurs et croyances.
Rôle IDE
• Organiser les soins en fonctions des rituels religieux de la personne âgée
• Demander à la personne quelle religion elle pratique, s'il y a un régime particulier associé,
habillements ou hygiène
• Permettre à la personne d'avoir les objets correspondants à sa religion (bible, crucifix... )
• Lire un chant ou une prière à la personne qui ne peut plus le faire et qui le désire fortement
Nécessité pour tout être humain d'accomplir des activités psychologiques, intellectuelles,
affectives, spirituelles qui lui permettent de satisfaire ses aspirations, de se valoriser et /ou
d'avoir le sentiment d'être utile.
1) L’OEIL
De nombreuses modifications anatomiques surviennent progressivement avec l'âge au niveau
de l'œil. La précocité de leur apparition et leur importance sont fonction de l'hérédité et de
l'environnement. Elles sont responsables d'une baisse de la fonction visuelle.
a) Paupières
Les modifications du tissu cutané (perte d'élasticité, atrophie cutanée) peuvent entraîner :
• un entropion qui correspond à une bascule à l'intérieur du bord ciliaire inférieur mettant en
contact les cils avec la cornée d'où irritation permanente. Le traitement est chirurgical.
Lorsqu'il est impossible, on éversera la paupière et on la maintiendra éversée par un stéristrip
évitant ainsi l'irritation de la cornée.
• un ectropion qui à l'opposé correspond à une bascule en dehors du bord ciliaire inférieur. H
en résulte une irritation répétée de la conjonctive palpébrale et un larmoiement par éversion
en dehors du point lacrymal inférieur. Le traitement est chirurgical.
• un blépharo-chalazis qui constitue un pli recouvrant la marge palpébrale et pouvant plus ou
moins obturer la fente palpébrale.
b) Orbite
La graisse qui tapisse l'orbite de l'œil diminue, donnant l'impression que les yeux sont
enfoncés dans les orbites.
Cette énophtalmie peut s'accompagner d'un certain degré de ptôsis (chute des paupières).
c) Glandes lacrymales
Leur atrophie progressive est responsable d'une sécheresse oculaire qui explique les
picotements ou brûlures souvent ressentis par les personnes âgées et l'apparence terne de
l'œil. Le traitement consiste en l'instillation pluriquotidienne de larmes artificielles.
d) Conjonctive
Elle subit également des altérations, en particulier une dégénérescence des fibrilles élastiques
responsables d'une affection fréquente et banale : la penguecula. Il s'agit d'une petite masse
en relief de coloration jaunâtre qui siège près du limbe dans l'ouverture de la fente
palpébrale.
e) Cornée
L'âge est responsable de modifications :
• l'arc sénile ou gérontoxon qui atteint 100% des sujets entre 60 et 70 ans. Il est constitué de
dépôts lipidiques et n'a pas de relation constante avec l'hypercholestérolémie;
• une diminution de transparence;
• un astigmatisme par perte d'élasticité de la cornée qui tend à devenir plus sphérique.
f) Sclère
Des tâches jaunâtres apparaissent souvent, contrastant avec le blanc de la sclère normale. Il
s'agit des plaques hyalines séniles, plages localisées d'atrophie sclérale.
g) Iris, pupille, angle irido-coméen
Iris et pupille
L'iris s'amincit, s'atrophie et se dépigmente, il en résulte :
• des granulations brunâtres à sa surface;
• un liseré papillaire irrégulier et décoloré;
• un rétrécissement du diamètre pupillaire ou myosis qui diminue la quantité de la lumière qui
parvient à la rétine;
• une moins bonne efficacité des réponses de contraction et de dilatation pupillaire aux
changements d'éclairage.
Angle irido-cornéen
Le glaucome survient quand il existe un obstacle à l'écoulement de l'humeur aqueuse sécrétée
par le corps ciliaire. H n'est pas l'apanage du sujet âgé mais sa fréquence augmente très
nettement après 50 ans. Il met en jeu le pronostic fonctionnel car l'hyperpression intra-
oculaire qui en résulte peut entraîner une cécité définitive par souffrance rétinienne.
h) Cristallin
Cette lentille située entre l'iris en avant et le vitré en arrière subit d'importantes modifications
touchant ses trois propriétés fondamentales nécessaires à une bonne vision : l'élasticité, la
focalisation et la transparence.
• Vers 45 ans apparaît une perte progressive de l'élasticité du cristallin responsable de la
diminution puis de la perte (au-delà de 60 ans) de l'accommodation- La réduction de
l'accommodation se manifeste par une gêne pour voir de près. C'est la presbytie.
• La modification de la perception des couleurs est en rapport avec le jaunissement du
• cristallin. Les couleurs varient : le jaune, le rouge, l'orangé sont mieux captées que le bleu, le
violet ou le vert. En fait, ces modifications n'ont pas nécessairement de répercussions
majeures sur la fonction visuelle.
• Le cristallin a tendance à s'opacifier avec l'âge, ce qui entraîne une baisse progressive de
l'acuité visuelle. On parle de cataracte sénile. Seul le traitement chirurgical peut améliorer la
fonction visuelle; le traitement médical (collyre) ne peut que freiner l'évolution.
i) Vitré
C 'est un corps visqueux transparent qui subit des modifications de structure avec l'âge,
entraînant une liquéfaction du milieu responsable de l'éblouissement à la lumière et des corps
flottants (résidu de collagène agglomérés). Ils se manifestent par des tâches sombres, mobiles
en tous sens, qui virevoltent et parasitent la vision d'un ou des deux yeux. Ces « mouches
volantes » sont surtout perçues quand la personne regarde un plafond clair, le ciel ou une
page blanche.
j) Rétine
Elle est le siège de lésions dégénératives (augmentation relative du tissu de soutien : cellules
gliales par rapport au tissu noble : photorécepteurs, cellule de l'épithélium pigmentaire) et de
lésions d'origine vasculaire (sclérose des vaisseaux rétiniens) avec pour conséquences la
dégénérescence maculaire. C'est la cause la plus fréquente de baisse d'acuité visuelle
permanente dans les pays industrialisés chez les patients de plus de 50 ans. Elle peut atteindre
les deux yeux. Silencieuse au stade de début, elle se manifeste au stade d'état (présence de néo-
vaisseaux qui détruise la rétine maculaire) par une diminution de l'acuité visuelle centrale et
par des métamorphosies (déformation des images)
Une personne atteinte de dégénérescence maculaire voit :
• Au début : flou visuel;
• Les objets sont déformés, les lignes droites sont ondulées ou brisées : ceci entraîne peu à peu
une incapacité à lire, à écrire ou même à regarder la télévision;
• Au stade ultime : la personne ne voit plus du tout en vision centrale mais comme elle garde
une vision périphérique, elle ne devient pas aveugle : elle voit suffisamment pour se déplacer
et s'occuper d'elle-même.
2) l’OREILLE
a) Modifications morphologiques
Elles touchent toutes les structures de la chaîne auditive et particulièrement l'oreille interne.
Elles surviennent progressivement et sont dues également à d'autres facteurs tels que
l'exposition au bruit, des facteurs génétiques, toxiques ou vasculaires.
Niveau de l'oreille externe
• Réduction de production de cérumen
• Epaississement et sclérose du tympan
Niveau de l'oreille moyenne
• Accroissement de la rigidité et ostéoporose des osselets
Niveau de l'oreille interne
• Perte des propriétés contractiles des cellules ciliées externes
• Dégénérescence des cellules sensorielles cochléaires et vestibulaires
• Altération des structures de soutien
Niveau des voies et des centres nerveux de l'audition
• Atrophie du nerf auditif
• Perte neuronale
• Altération des connexions synaptiques
b) Troubles fonctionnels
Presbyacousie
Elle est considérée comme l'un des premiers handicaps des sujets de plus de 70 ans. En fait,
elle peut être décelée dès l'âge de 30 ans sur les audiogrammes, mais elle n'entraîne pas de
gêne décelable avant 50 et souvent 60 ans.
Il s'agit d'un déficit de perception irréversible en rapport avec la sénescence de l'oreille
interne. Il est bilatéral, symétrique et n'atteint pas tous les individus au même degré.
Il prédomine chez l'homme. L'exposition au bruit joue un rôle important, en particulier les
bruits professionnels et les sons musicaux exagérés.
La presbyacousie est caractérisée par :
• Une atteinte de la perception des sons aigus (hautes fréquences)
• Une gêne dans le bruit (difficulté à comprendre les paroles en milieu bruyant)
• Une moins bonne perception des consonnes (situées à une fréquence plus élevée que les
voyelles)
Acouphènes
Ce sont des sensations auditives anormales comme des bourdonnements, des sifflements ou
autres bruits divers.
Ils peuvent ou non accompagner une surdité mais leur constatation fera rechercher une
pathologie associée : pathologie vasculaire ou otologique.
Ils sont déclenchés par certaines situations que décrit la personne mais ils peuvent être
permanents, représentant alors une gêne majeure dans la vie quotidienne. Le problème
majeur des acouphènes est leur tolérance, d'autant que les différents traitements sont souvent
décevants.
Vertiges
Le vieillissement de la fonction d'équilibration qui fait intervenir entre autres le système
labyrinthique et vestibulaire est responsable d'une presby-vestibulie. Elle se traduit par des
troubles de l'équilibre avec sensations d'instabilité survenant surtout à la marche et dans
certaines positions. Il s'agit plus de sensations vertigineuses que de vertiges francs, mais elles
sont souvent sources d'angoisse et limitent la personne âgée dans ses déplacements.
Les traitements médicamenteux sont, là aussi, assez limités et il faut surtout régulièrement
vérifier l'absence de bouchons de cérumen, ceux-ci aggravant la symptomatologie.
Par contre, la rééducation vestibulaire, faite par des kinésithérapeutes spécialisés, a des
résultats tout à fait encourageants en optimisant la compensation des autres organes
sensoriels responsables de l'équilibre ; elle permet à la personne de reprendre confiance en
elle.
3 ) LE TOUCHER
Les modifications qui surviennent au cours du vieillissement au niveau du système vasculaire
et neurologique (diminution en nombre et atrophie des terminaisons nerveuses) retentissent
sur la perception :
• de la température (chaud ou froid)
• de la douleur
• de la pression.
Cet appauvrissement de sensations peut être responsable de blessures avant que la personne
âgée n'en prenne conscience.
Les modifications morphologiques des organes sensoriels dues à la sénescence auront une
répercussion fonctionnelle variable en fonction des individus.
Nous pouvons donc estimer que le besoin de communiquer peut être plus ou moins altéré ; le
fait de percevoir plus difficilement l'environnement ou les différents interlocuteurs ainsi que
le fait d'avoir des déficiences auditives peut limiter les échanges entre les individus.
N'oublions pas que le toucher est un élément important dans la communication et qu'il ne faut
pas l'occulter ; ce dernier reste tout à fait accessible malgré le vieillissement
La diminution de l'acuité sensorielle influe sur la satisfaction de tous les besoins de la
personne vieillissante, car cette dernière peut devoir, dès les premières pertes, changer ses
façons habituelles de communiquer, de se récréer et de manger. Le déclin de l'acuité
sensorielle peut aussi modifier sensiblement ses moyens courants de s'occuper de manière à se
sentir utile, et compliquer d'autant la recherche de nouvelles façons d'assouvir ce besoin.
4) LA RETRAITE
La mise à la retraite longtemps attendue par le sujet, est perçue, au moment où elle survient,
d'une manière plus ambivalente. Elle permet certes une plus grande disponibilité pour soi,
pour les autres et pour tout ce qui n'a pu être fait auparavant. Mais elle peut aussi marquer
une baisse des revenus, par un changement de lieu de vie, diminuant les possibilités de choix
et entravant la réalisation de projets.
L'importance qu'on accorde généralement au travail semble être à l'origine des attitudes
négatives que la population entretient à l'endroit de la retraite. En fait le travail est la
principale activité humaine autour de laquelle gravitent toutes les autres activités. On
comprend dès lors que la fin d'un travail entraîne des bouleversements dans l'organisation
globale de la vie du retraité, dans son réseau social et familial, ainsi que dans sa perception de
lui-même. Les bouleversements amenés par une retraite imposée peuvent donc être bien
différents de ceux qu'entraîne une retraite volontaire et planifiée. La planification permet à la
personne de préparer la façon dont elle emploiera son temps une fois à la retraite et de se
faire progressivement à l'idée que certains aspects de sa vie sociale et familiale sont appelés à
changer. Par contre, la personne à qui l'on impose une retraite se retrouve soudainement aux
prises avec un bouleversement radical de tous les aspects de sa vie. Les bouleversements
survenant avec le départ à la retraite seront d'autant moins dramatiques que l'individu aura
su cultiver des intérêts, des loisirs et des amitiés hors du cadre du travail.
Rôle IDE
Face à la baisse d'acuité visuelle
• Il s'agira tout d'abord d'être attentif aux réactions de la personne
• S'assurer que la personne a déjà consulté un ophtalmologue ou qu'elle a pris un rendez-vous
(éventuellement le faire pour elle si elle ne peut le faire seule). A ce sujet encourager le port de
verres propres et intacts.
• Conseiller d'adapter son matériel par rapport à la baisse d'acuité visuelle (cadran
téléphonique à gros caractères par exemple)
• Promouvoir un éclairage suffisamment intense (dans les escaliers, au coin de lecture... ).
• Conseiller à la personne d'éviter de conduire la nuit et de fixer les phares des autres voitures
• Aider la personne à se repérer dans son environnement pour qu'elle puisse continuer à se
déplacer et à garder un minimum d'autonomie.
• En cas d'alitement prolongé pour une raison quelconque, positionner les objets
indispensables à la personne (téléphone livres ... ) au bon endroit en fonction de sa vue.
Face aux déficiences auditives
Pour pouvoir communiquer avec une personne âgée malentendante, plusieurs points sont à
retenir :
• Choisir un environnement calme (portes et fenêtres fermées, réduire le volume de la radio
ou de la télévision)
• S'approcher et se placer face à la personne dans la lumière pour faciliter la lecture labiale
• Parler à voix normale, un peu grave ou en élevant légèrement la voix mais sans crier
• Parler distinctement et un peu plus lentement mais sans trop accentuer l'articulation.
• Si la personne porte un appareil auditif, vérifier que les piles fonctionnent, que le son soit
correctement régler et qu'il soit correctement mis
• Au besoin s'aider d'un crayon et d'un bloc-note
Face à la retraite
conseiller à la personne de préparer la retraite, en prévoyant des activités seule, en famille ou
entre amis
SE DIVERTIR / SE RECREER
Nécessité pour l'être humain de se récréer par une occupation agréable dans le but d'obtenir
détente et plaisir psychique, intellectuel, psychoaffectif et spirituel.
La retraite est souvent décrite comme une succession sans fin de loisirs ou de vacances. On a
l'impression que la personne âgée satisfait de façon automatique son besoin de se divertir et
que, par conséquent, il ne vaut pas la peine d'en parler. Or, cette attitude, qui ne colle pas à la
réalité d'un grand nombre de gens, repose sur les croyances que la satisfaction du besoin de se
récréer est garantie par le simple fait que le retraité à enfin « le temps de vivre ».
Une fois libérée des contraintes du travail qui l'empêchait éventuellement de se divertir, la
personne âgée bute contre un bon nombre d'obstacles : l'ennui et l'isolement. Ce n'est pas que
le temps lui manque pour s'amuser, mais elle n'a pas toujours su pratiquer des loisirs et avoir
des centres d'intérêt en dehors de son travail.
Chez certaines personnes, le manque de moyens financiers, la maladie, des troubles
cardiorespiratoire, la douleur, le fractionnement du sommeil, la limitation des mouvements et
la diminution de l'acuité sensorielle les empêchent de poursuivre leurs activités récréatives.
De même, les sources habituelles de divertissement doivent souvent céder la place à de
nouvelles activités : les goûts peuvent avoir évoluer avec le temps, et les moyens de distraction
sont souvent plus réduits.
Rôle IDE
• Mettre en place les moyens nécessaires afin de palier aux pertes d'acuité sensorielles
(voir Rôle IDE « S'OCCUPER EN VUE DE SE REALISER »)
• Passer du temps avec la personne, en silence ou en lui parlant
• Conseiller et renseigner la personne sur les possibilités d'activités, de clubs, de transports
s'organisant dans la ville selon ses goûts, ses capacités et selon ses possibilités financières
• Conseiller de continuer à fréquenter des personnes, de se promener où il y a du monde
( marché par exemple)
• Faciliter la communication entre la personne et les êtres qui lui sont chers
• Si la personne émet un sentiment de solitude qui entraverait son besoin de se récréer, lui
conseiller de se procurer un animal de compagnie (un chien, par exemple, cela lui créerait une
présence et elle sortirait pour le promener)
APPRENDRE
Nécessité pour l'être humain d'acquérir des connaissances et des attitudes afin d'obtenir des
comportements favorables au maintien ou au recouvrement de la santé.
1) LE SYSTEME SENSORIEL
Le vieillissement des organes sensoriels peut parfois rendre plus difficile l'apprentissage selon
les cas suivants, par exemple:
• Une personne qui a une baisse importante de l'acuité visuelle ne peut plus lire comme elle le
faisait avant et donc ne peut plus apprendre grâce aux livres, revues... comme elle le voudrait
• Une personne qui a une baisse importante de l'audition est également limitée pour écouter
des éléments nouveaux que pourraient lui apporter certaines personnes (que se soient des
personnes de l'entourage ou que se soient des émissions à visées culturelles à la radio ou à la
télévision).
2) LE SYSTEME NERVEUX CENTRAL
Le vieillissement du SNC s'accompagne d'une perte de la masse et du volume du cerveau-La
diminution de neurones peut altérer la capacité du cerveau à envoyer et à recevoir des influx
nerveux mis en œuvre dans l'apprentissage.
3) L’ENCEPHALE
Les lobes frontaux : en plus de ses fonctions complexes dans le jugement et de son importance
dans certains aspects de la mémoire, le lobe frontal, plus précisément le cortex, comprend
l'aire motrice d'où partent toutes les voies motrices pyramidales. Ainsi l'air prémotrice régit
la contraction des muscles nécessaires aux mouvements répétitifs comme l'écriture, et l'aire
oculomotrice règle le mouvement de balayage des yeux qui est nécessaire, par exemple, au
repérage d'un mot dans un dictionnaire.
Les lobes temporaux : ils contiennent plusieurs centres de la mémoire à long terme, ainsi que
les aires sensitives olfactives
L’hippocampe : il est le siège de certains centres de la mémoire à court et long terme