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Ulm 1981 Math.

II (option M’) - Enoncé


Le but du problème est d’étudier le comportement, quand n tend vers l’infini, des suites (vn)n>0 de nombres complexes
vérifiant, pour tout entier n > 1,
1v 2
n−1 + vn+1 − qn vn = λvn
3 3
où λ est un nombre complexe, et où (qn)n>1 est une suite de nombres complexes qui tend vers 0 quand n tend vers l’infini.

Partie I
1o) Soit (cn)n>0 une suite de nombres réels positifs ou nuls, et M un nombre réel positif. Soit (an )n>0 une suite de nombres
réels positifs ou nuls telle que pour tout entier n > 0,
Pn
an+1 6 M + ck a k .
k=0
P

a) On suppose que la série cn est convergente. Montrer que la suite (an )n>0 est bornée.
n=0
b) On suppose que c0 = 0 et que, pour n > 1, cn = 1 . Montrer qu’il existe un nombre réel positif K tel que, pour tout
n
entier n > 1, an 6 Kn.
P

2o) Soit (cn )n>0 une suite de nombres réels positifs ou nuls. On suppose que la série cn est convergente. Soit (an )n>0
n=0
une suite bornée de nombres réels positifs ou nuls telle que, pour tout entier n > 0,
P∞
an 6 ck a k .
k=n
Montrer qu’il existe un entier positif N tel que, pour tout entier n > N on ait an = 0.

Partie II
Pour tout nombre complexe λ on note Eλ l’espace vectoriel sur C des suites (un)n>0 de nombres complexes qui vérifient,
pour tout entier n > 1,
1u 2
n−1 + un+1 = λun .
3 3
1o) Déterminer l’ensemble Ω des nombres complexes λ pour lesquels toute suite de Eλ est bornée. On montrera que
l’ensemble Ω peut être défini de la façon suivante :
Ω = {λ = µ + iν|µ, ν ∈ R, Aµ2 + Bµν + Cν 2 6 1}
où A, B, C, sont trois nombres réels qu’on déterminera.
2o) Soit (bn)n>1 une suite de nombres complexes, et (wn)n>0 la suite de nombres complexes définie par w0 = 0, w1 = 0 et
pour tout entier n > 1
1w 2
n−1 + wn+1 − λwn = bn .
3 3
P∞
a) On suppose que le nombre complexe λ appartient à l’ensemble Ω et que la série |bn| est convergente. Montrer que
n=1
la suite (wn )n>0 est bornée. On pourra utiliser la suite (dn)n>1 définie pour z ∈ C et |z| < 1, par
3z P

= dn z n .
z 2 − 3λz + 2 n=1
√ √
b) On suppose que λ est un nombre réel vérifiant − 2 2 6 λ 6 2 2 et que le rayon de convergence de la série entière
3 3
P

n

bn z est strictement supérieur à 2. Montrer qu’il existe une suite unique (un )n>0 appartenant à Eλ telle que
n=1

lim ( 2)n (wn − un ) = 0 .
n→∞

Partie III
Soit (qn)n>1 une suite de complexes. Pout tout nombre complexe λ on note Fλ l’espace vectoriel sur C des suites (vn )n>0
de nombres complexes qui vérifient, pour tout entier n > 1,
1v 2
n−1 + vn+1 − qn vn = λvn .
3 3
o P

1 ) On suppose que la série |qn| est convergente et que le nombre complexe λ appartient à l’ensemble défini en II1 ◦ .
n=1
Montrer que toute suite de Fλ est bornée. (On utilisera le résultat démontré en I1◦ a.)

Ulm 1981 Math. II (option M’) - Enoncé, page 1 10/1/2002


2o) Jusqu’à la fin du problème on suppose que λ est un nombre réel vérifiant
√ √
−2 2 6 λ 6 2 2
3 3
P

n

et que le rayon de convergence de la série entière qnz est strictement supérieur à 2.
n=1
a) Montrer que pour toute suite (vn )n>0 de l’espace Fλ il existe une suite unique (un)n>0 de l’espace Eλ telle que

lim ( 2)n (vn − un) = 0 .
n→∞
On définit ainsi une application T de l’espace Fλ dans l’espace Eλ. √
b) Quelles sont les suites (vn )n>0 de l’espace Fλ √ telles que limn→∞( 2)n vn = 0? (On pourra montrer que si (vn )n>0 est
une telle suite, la suite (an)n>0 définie par an = ( 2)n |vn|, vérifie une inégalité du type
P

an 6 ck a k
k=n
P

où les nombres ck sont des réels positifs ou nuls tels que la série cn soit convergente.)
n=0
c) L’application T définie en III.2◦ a de l’espace Fλ dans l’espace Eλ est-elle un isomorphisme?

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