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REPUBLIQUE DU BENIN

********
MINISTERE DE L’INTERIEUR ET DE LA SECURITE PUBLIQUE ET DES
CULTES
********
INSTITUT BIBLIQUE DU COLLEGE DES EGLISES ET MISSIONS
EVANGELIQUES DU BORGOU

MEMOIRE DE FIN DE FORMATION

THEME :
BATIR UN MINISTERE EFFICACE

Réalisé par Sous la Direction de

HOUNSA M. Ernest Apôtre Uriel Rigobert M’PINTI


Ancien Président du CEMEB.
Président de l’ANCIENNAT

5ème PROMOTION :
ANNEE ACADEMIQUE : 2022-2023
DEDICACE

Je dédie ce travail de recherche


Au Saint Esprit, la source de mes inspirations et mon soutien indéfectible.

1
REMERCIEMENT
En guise de reconnaissance, je tiens à témoigner mes sincères remerciements à toutes les
personnes qui ont contribués de près ou de loin au bon déroulement de mon stage de fin d’étude
et à l’élaboration de ce modeste travail.

Mes sincères gratitudes au Président Uriel Rigobert M’PINTI, mon maître de mémoire pour
la qualité de son coaching et son accessibilité.

Je tiens à remercier Le président RADJI Paul Bachirou son bon cœur, et son esprit de partage
dont il a fait preuve tout au long de mon stage. Je n’oublierai pas aussi ses précieux conseils.

Enfin, je n’oserais oublier de remercier tout le corps professoral de l’institut biblique du


CEMEB, pour le travail énorme qu’il effectue pour nous créer les conditions les plus favorables
pour le déroulement de nos études.

A toi que j’appelle affectueusement Pater1.

De toi je veux être aeternam2 fier.

Sache que le petit oiseau grandit,

Conformément à tes désirs.

Tu m’as initié à cette marche ;

Engagé tu me soutiens sans relâche.

Et aussi je te saurai gré jugiter3.

Trouvez ci l’expression de ma profonde gratitude Pater,

Jean Mallothi.

1
Père en latin
2
Pour toujours en latin
3
Continuellement dans la même langue

2
RESUME
L’efficacité est la valeur suprême menant au succès. Pour avoir un ministère efficace il faut
avoir un ministre de Dieu efficace. Mais, on ne devient pas efficace accidentellement. Il y a
des conditions à remplir, que nous avons nommé les préalables. Ces préalables sont de deux
ordre ; à savoir : les préalables d’ordre spirituel qui regroupent entre autres la nouvelle
naissance, l’intimité avec Dieu, marcher selon l’Esprit… et le second qui est d’ordre
intellectuel ; regroupant la formation théologique et la formation du caractère. Lors de
l’exercice du ministère, il peut avoir des pièges qui peuvent se dresser sur le chemin du ministre
de Dieu qu’il doit à tout prix éviter. Il s’agit de l’orgueil, le sexe, l’amour de l’argent, etc…

SUMMARY
Efficiency is the supreme value leading to success. To have an effective ministry you must have
an effective minister of God. But, we don't become effective accidentally. There are conditions
to be met, which we have called prerequisites. These prerequisites are of two kinds; namely:
the prerequisites of a spiritual nature which include among others the new birth, intimacy with
God, walking in the Spirit... and the second which is of an intellectual nature; bringing together
theological education and character formation. While exercising ministry, there may be pitfalls
that may stand in the way of God's minister that he must avoid at all costs. These are pride, sex,
love of money, etc.

3
SOMMAIRE
Introduction ................................................................................................................................ 5

CHAPITRE I : LA NOTION D’EFFICACITE .................................................................... 6

I. La conception économique et philosophique ...................................................................... 6

II. La conception biblique ........................................................................................................ 8

CHAPITRE II : LA MESURE DE L’EFFICACE ................................................................ 9

I. A quoi mesure-t-on l’efficacité dans le ministère ? ............................................................ 9

II. Comment trancher au final ? ............................................................................................. 10

CHAPITRE III : LES PREALABLES A L’EFFICACITE ..................................................... 11

I. Les préalables d’ordre spirituel ......................................................................................... 11

II. Les préalables d’ordre intellectuel : formation du ministre de Dieu ................................ 27

CHAPITRE IV : LA MANIFESTATION DE L’EFFICACITE ....................................... 37

I. Le ministère de Jésus ........................................................................................................ 37

II. Accomplir le ministère de Jésus-Christ ............................................................................ 37

Conclusion ................................................................................................................................ 39

Références bibliographiques .................................................................................................... 40

Table des matières .................................................................................................................... 41

4
Introduction
Le beau-père de Moise lui dit : « ce que tu fais n’est pas bien. Tu t’épuiseras toi-même, et tu
épuiseras ce peuple qui est avec toi ; car la chose est au-dessus de ta force et tu ne peux pas
y suffire seul4… si tu fais cela, et que Dieu te donne des ordres, tu pourras y suffire, et tout
ce peuple parviendra heureusement à sa destination. »
De ces propos que Jethro, sacrificateur de Madian adresse à son gendre, il ressort l’idée
d’efficacité et d’efficience. Le premier, certes est ce qui fera l’objet de notre réflexion d’étude ;
toutefois, il urge de préciser qu’il entretient un lien étroit avec le second.

Notre travail s’articulera autour du sujet : « Bâtir un ministère efficace ». Bâtir peut être
compris comme, établir, fonder quelque chose. Quant au mot ministère, il est la fonction ou
charge exercée par une personne ou groupe de personnes dans un domaine donné.

L’efficacité est ce qui produit l’effet qu’on attend mais aussi de produire le maximum de
résultats avec le minimum d’effort, de dépense. C’est aussi remplir bien sa tâche, atteindre le
but ou l’objectif attendu, production des résultats appréciable. Ce qui est efficace est ce qui
produit l’effet attendu, qui fait bien ce qu’il doit faire.

LEGENDRE, dans l’édition de 1993 du Dictionnaire actuel de l’éducation (2ème édition)5,


définit l’efficacité comme «degré de réalisation des objectifs d’un programme ou degré
d’atteinte d’un objectif»6, « tout en considérant des variables d’efficience et d’impact»

Ainsi, la problématique que soulève notre sujet est : comment fonder sa fonction efficacement
ou comment faire ce que nous devons faire en un temps record et bien ?
Il faut comprendre par ce que nous devons faire, puisqu’il s’agit dans notre contexte de l’œuvre
pastorale, la mission de notre appel et non notre ambition personnelle. Donc, ce que nous
devons faire doit être la volonté parfaite de Dieu pour notre ministère. Il s’agit là de notre cahier
de charge divin.

Alors il sera question dans notre développement d’exposer les moyens par lesquels nous
pouvons bien dérouler notre cahier des charges divin en un temps record et non nos désidératas.

4
Exode chapitre 18 les versets 17 et 23 version louis second
5
Renald LEGENDRE (1993). Dictionnaire actuel de l’éducation. Montréal : Guérin/Paris : Eska (2ème édition).
Voir p.476-477.
6
Gilbert DE LANSHEERE (1979). Dictionnaire de l’évaluation et de la recherche en éducation. Paris : PUF.
Voir p. 96-97.

5
CHAPITRE I : LA NOTION D’EFFICACITE
L’efficacité, est la valeur suprême menant au succès. Cette dernière est au rendez-vous dans
tous les domaines lorsqu’on parle d’objectif ou de résultat. Nous verrons dans ce chapitre la
conception économique, philosophique et biblique de l’efficacité

I. La conception économique et philosophique

 La conception économique de l’efficacité


L’efficacité économique est une situation où les facteurs de production sont affectés à leurs
utilisations les plus bénéfiques. Ainsi, les coûts sont minimisés.

En d’autres termes, l’efficacité économique implique que les ressources soient utilisées de
manière optimale, en atteignant la production la plus élevée possible.

Il est important de souligner que l’efficacité économique est un idéal ou une aspiration.
Cependant, il est habituel que dans la pratique, il ne soit pas entièrement atteint.

Un autre point à noter est que l’efficacité économique fait référence à la répartition des
ressources qui permet le plus grand bien-être général. Ceci, tant pour les consommateurs
que pour les producteurs.

Nous devons nous rappeler que le concept d’efficacité est important compte tenu du fait que
l’économie elle-même est traditionnellement définie comme cette science qui étudie
l’allocation de ressources rares.

En général, l’efficacité signifie atteindre un objectif en optimisant l’utilisation des


ressources. Au lieu de cela, il convient de préciser que l’efficacité est axée sur la réalisation
de ces objectifs, sans tenir compte des moyens utilisés pour les atteindre.

Efficacité au sens de Pareto

L’allocation efficace au sens de Pareto ou optimale de Pareto est un point d’équilibre dans
lequel il n’est pas possible d’améliorer la situation d’un agent sans nuire à un autre. Cela
peut être compris comme une situation d’efficacité économique.

En d’autres termes, le système a atteint un point où il n’est pas possible d’apporter des
changements majeurs pour parvenir à une meilleure situation pour tous les acteurs du
marché.

6
Au contraire, si l’utilité d’un individu pouvait croître sans nuire à un autre, un point de plus
grande efficacité pourrait encore être atteint.

Certains concepts liés à l’efficacité économique sont :

Efficacité de la production : Cela signifie que les producteurs minimisent les coûts dans le
processus de fabrication de leurs produits ou dans la prestation de leurs services. C’est-à-
dire que le moins de ressources possible est utilisé pour atteindre la production souhaitée.

Efficacité allocative : Lorsque les ressources disponibles d’une économie sont réparties
entre les différents secteurs, de telle sorte que les entreprises produisent les quantités exactes
de biens pour satisfaire au mieux les consommateurs. En ce sens, nous devons nous rappeler
que les consommateurs maximisent leur bien-être en acquérant la combinaison de biens qui
leur permet d’obtenir la satisfaction maximale de leurs besoins. Ceci, au moindre coût (prix)
possible.

Efficacité distributive : lorsque chaque unité de bien de consommation est consommée par
l’individu qui valorise le plus cette unité. Ceci, par rapport à d’autres consommateurs.

Efficacité sociale : C’est la répartition efficace des ressources qui considère la société dans
son ensemble, y compris les externalités (impacts sur les tiers).

 La conception philosophique de l’efficacité


Absolument omniprésente dans les discours politique, économique, pédagogique ou même
sportif, la notion d'efficacité telle qu'on la conçoit aujourd'hui pose question, et notamment aux
philosophes.

D'où nous vient l'efficacité? Comment la penser sans construire un modèle à poser comme but,
donc sans passer par le rapport théorie-pratique, et hors de tout affrontement héroïque? A la
difficulté européenne à penser l'efficacité - même sur le versant " réaliste " de notre philosophie
(d'Aristote à Machiavel ou Clausewitz) - s'oppose l'approche chinoise de la stratégie : quand
l'efficacité est attendue du " potentiel de la situation " et non d'un plan projeté d'avance, qu'elle
est envisagée en termes de conditionnement et non de moyens à fin, de transformation et non
d'action, de manipulation et non de persuasion, etc. : " l'occasion " à saisir n'est plus alors que
le résultat de la tendance amorcée, et le plus grand général ne remporte que des victoires "
faciles ", sans même qu'on songe à l'en " louer ". De ce clivage, on percevra mieux en quoi
consiste la possibilité d'effet ; et notamment, qu'il faut sortir d'une conception spectaculaire de
l'effet pour comprendre qu'un effet est d'autant plus grand qu'il n'est pas visé, mais découle

7
indirectement du processus engagé, et qu'il est discret. J'appellerai fonds d'effet ce dont nous
vient cette efficacité sans dépense, et qui ne rencontre pas de résistance. Il nous conduira à
concevoir une stratégie qui serait de l'efficience plus que de l'efficacité.

II. La conception biblique


« Si le fer est émoussé et qu’on n’en ait pas aiguisé le tranchant, il faut redoubler d’effort, mais
la sagesse a l’avantage de la réussite. »

L’auteur dans ce passage nous montre qu’il ne suffit pas d’être prudent en agissant, il faut être
prévoyant avant d’agir. « Si le fer …, avec lequel on se propose de fendre du bois. »

On s’attendrait à l’avantage d’une réussite facile. Mais l’auteur veut donner à entendre que
l’absence de sagesse peut aller jusqu’à rendre inutile les efforts les plus redoublés.7

Si selon l’analyse de notre passage le secret du succès est la sagesse ; n’oubliez pas que selon
la bible la crainte de l’Eternel est le commencement de la sagesse. Voilà que selon cette sagesse
dont fait allusion Ecclésiaste ; nous amène à chercher l’efficacité.

Ainsi selon la bible l’efficacité a pour secret une source : Jésus- christ. Celle-ci est prouvée dans
plusieurs passages de la bible. Premièrement dans le livre de Jean 15 :5 par Jésus lui-même ;
« …sans moi vous ne pouvez rien faire. », Actes 1 :8, 2corinthiens 3 :5 .

De tout ce qui précède, la bible ne fait pas asseoir l’efficacité sur une théorie. Mais désigne une
source de laquelle il faut dépendre.

7
www.levangile.com, commentaire biblique Ecclésiaste 10 :1O- Bible annotée

8
CHAPITRE II : LA MESURE DE L’EFFICACE
C’est une question à laquelle il est difficile de répondre, car plusieurs principes contradictoires
rentrent en ligne de compte pour mesurer l’efficacité dans son ministère.

I. A quoi mesure-t-on l’efficacité dans le ministère ?

A- Estimer le coefficient de surnaturel ?


Le degré de surnaturel ne peut pas toujours être quantifié.

B- L’efficacité dépend de la conformité au message.


Un de nos critères les plus importants pour mesurer l’efficacité d’un homme dans le ministère
devrait être de savoir si oui ou non cet homme prêche fidèlement le message de son appel et vit
en conformité avec celui-ci.

C- Plus que le nombre de personnes présentes.


Le nombre de personnes qui fréquentent une Église n’est pas le seul facteur à considérer ; il
faut aussi regarder la progression dans la sainteté des membres, le nombre de responsables en
devenir, le nombre de membres qui partent en mission, etc. Ces facteurs, beaucoup plus riches
et plus complexes, sont souvent de meilleurs indicateurs de la fidélité, de la réussite du ministère
d’un homme.

D- L’efficacité n’est pas toujours visible.


Un ministère fidèle et « plein de succès » efficace peut ne pas présenter de fruit évident ni
immédiat. Adoniram Judson n’a pas vu une seule conversion pendant sept ans. En outre, les
premières réponses à l’appel de l’Évangile peuvent s’avérer extrêmement trompeuses au fil du
temps (Mt 13.1-23). Et combien de « fruits ».

E- Toutefois, les fruits visibles doivent être considérés.


Dieu donne des dons différents à différentes personnes. Il est tout à fait possible qu’un homme
travaille fidèlement à une œuvre pour laquelle il n’est pas doué. Dans un tel cas, il y aura peu
de fruits visibles, ce qui devrait être pris en compte dans l’évaluation de ses projets à long terme
et son soutien. Ce ne sont pas tous les chrétiens qui devraient demander à l’Église de mettre de
côté une partie de leurs salaires pour les soutenir dans un ministère à temps plein. Du fruit
visible doit faire partie de l’évaluation de leur ministère.

9
II. Comment trancher au final ?
L’efficacité dans le ministère est d’abord une question de fidélité. Mais essayer de mesurer avec
humilité et précaution le fruit du ministère d’un homme a aussi sa place pour évaluer son
efficacité.

10
CHAPITRE III : LES PREALABLES A L’EFFICACITE
Tout travail visant un bon résultat ne doit faire un pas sans rendre hommage à la préparation.
On nous dira peut-être le Saint Esprit est la et qu’on peut improviser.

Retenez bien que la meilleure improvisation est celle préparée. Winston Churchill ne nous
dira pas le contraire lorsqu’il affirme : « Mes meilleurs improvisations sont celles que j’ai le
plus préparées ».

Nous verrons l’exemple avec Jésus qui passe toute la nuit à prier, invoquant son père afin de
recevoir de lui des instructions pour la journée.

La préparation n’est rien d’autre que les préalables que nous allons examiner sous deux
angles ; il s’agira des préalables d’ordre spirituel et les préalables d’ordre organisationnel.

I. Les préalables d’ordre spirituel


Les préalables d’ordre spirituel prendront en compte la nouvelle naissance, l’appel de Dieu,
l’intimité avec Dieu et les motivations.

A- La nouvelle naissance
Dans notre dernière leçon, nous avons appris qu’il y a deux familles dans le monde. Le chef de
l’une de ces familles est Adam, le premier homme. Le Chef de l’autre famille est Jésus-Christ,
le second homme de Dieu.

Certaines personnes pensent que Dieu est le Père de tous les hommes, mais ce n’est pas vrai.
Seuls ceux qui font partie de la famille du Christ ont Dieu pour Père. Ceux qui font partie de la
famille d’Adam ont Satan pour père spirituel. Le Seigneur Jésus lui-même a dit que Dieu n’est
pas le Père de tous les hommes.

Un jour, il parlait à quelques chefs religieux de la ville de Jérusalem.

Un jour, il parlait à quelques chefs religieux de la ville de Jérusalem. Ces hommes disaient que
Dieu était leur Père. Mais leur cœur était mauvais car ils haïssaient Jésus et voulaient le tuer.
Jésus savait ce qu’il y avait dans leur cœur et il leur dit :

« Si Dieu était votre Père, vous m’aimeriez, car c’est de Dieu que je suis sorti et que je viens
[…] » (Jean 8.42)

Quand Jésus a dit : « SI Dieu était votre Père […] », il a clairement montré par-là que Dieu
n’était pas leur Père. Pour que ce soit encore plus clair, il leur a dit qui était leur père spirituel.

11
Il a dit : « Vous avez pour père le diable […] » Ces hommes n’avaient donc pas Dieu pour Père
mais plutôt Satan8.

La même chose est vraie pour tous ceux qui ne croient pas au Seigneur Jésus-Christ. Cependant,
personne n’est obligé de demeurer dans la famille d’Adam puisque le Seigneur Jésus nous a
donné à tous la possibilité de devenir des enfants de Dieu. C’est ce que la Bible appelle « naître
de nouveau ».Que signifie naître de nouveau ?

Le ministre de Dieu doit naitre de nouveau ; car l’efficacité est une source et il faut une
connexion avec cette dernière. Celle-ci ; la connexion bien sûr est notre relation. Il faut
comprendre que sans nouvelle naissance, pas de relation ; en tout cas pas avec Dieu.

Dans le troisième chapitre de l’Evangile de Jean, nous lisons le récit d’un homme appelé
Nicodème qui est venu, de nuit, parler au Seigneur Jésus. Cet homme était membre des
pharisiens, un des groupes les plus religieux de ce temps-là. Nicodème assistait fidèlement à la
synagogue. Il priait beaucoup. Il donnait de l’argent régulièrement. Il faisait beaucoup de
bonnes actions. Il connaissait les écritures. Il enseignait au Juifs. Il est cependant venu trouver
Jésus.

Nous ne savons pas exactement pourquoi Nicodème est venu, mais il devait avoir reconnu que
Jésus lui donnerait quelque nouvel enseignement sur les écritures et que cela pourrait l’aider.
Mais Nicodème comme tout ministre aujourd’hui a besoin plus que d’un enseignement ou d’un
secret pour avoir la puissance. Il avait besoin d’un changement de nature ; cesser d’être fils
d’Adam par ricochet de ses parents pour devenir celui de Dieu.

Un petit regard sur les écritures pour une meilleure compréhension de la nécessité de la nouvelle
naissance.

Dans Genèse1 : 26 nous lisons : « Puis Dieu dit : Faisons l’homme à notre image, selon notre
ressemblance,… »

Avant la chute, l’homme était à l’image de Dieu. Il faut comprendre ici qu’il s’agit d’une
ressemblance de par l’Esprit. L’homme étant trie partite (Esprit, Âme et Corps) ; l’Esprit est ce
qui est de Dieu. Il est le seul qualifié pour s’unir à Dieu. Mais étant mort, sans une
régénéraissance, ce n’est pas possible. Il faut que ce qui est de Dieu ressuscite. C’est ça la

8
Jean 8 : 44

12
nouvelle naissance. Jésus déclare le moment vient, et est déjà là, et les vrais adorateurs
adorerons le père en Esprit et en vérité.

« Adam âgé de cent trente ans, engendra un fils à sa ressemblance, selon son image, et lui
donna le nom de Seth.9 »

La confrontation de ce passage au précédent montre que quelque chose qui était dans le premier
a disparu ; la ressemblance de Dieu qui laisse place à la ressemblance d’Adam. Notre réception
de Jésus comme seigneur et sauveur personnel permet la résurrection de l’Esprit. C’est alors
qu’une marche avec Dieu est possible.

 La foi—nécessaire pour la nouvelle naissance


La condition de la nouvelle naissance, c’est la foi en Jésus-Christ crucifié pour nos péchés. Le
Seigneur Jésus a expliqué cela à Nicodème en lui rappelant quelque chose qui était arrivé aux
enfants d’Israël pendant qu’ils étaient dans le désert.

Le peuple avait murmuré contre Dieu et contre Moïse, et Dieu avait envoyé parmi eux des
serpents brûlants. Tous ceux qui étaient mordus par les serpents mouraient. Le peuple confessa
son péché et demanda à Moïse la délivrance.

Moïse pria Dieu et l’Eternel lui dit de faire un serpent d’airain et de le placer sur une perche
afin que tous ceux qui le regarderaient puissent vivre. Moise fit ce que Dieu lui avait ordonné.
La Bible dit :

« Et quiconque avait été mordu par un serpent et regardait le serpent d’airain, conservait la vie.
» (Nombres 21.9)

Jésus dit alors :

« Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, il faut de même que le Fils de l’homme soit
élevé, afin que tout comme les Israélites furent sauvés de la mort physique en regardant avec
foi le serpent sur la perche, ainsi sommes-nous sauvés de la mort éternelle en regardant avec
foi à Jésus sur la croix.

La nouvelle naissance s’opère par la Parole et par l’Esprit de Dieu quiconque croit que lui
en ait la vie éternelle. » (Jean 3.14, 15)

9
Genèse 5 : 3
13
La nouvelle naissance est l’œuvre du Saint-Esprit qui se sert de la Parole de Dieu. Personne ne
peut naître de nouveau sans entendre la Parole de Dieu et y croire, et personne ne peut naître de
nouveau sans l’œuvre du Saint-Esprit. Voici quelques versets qui le disent clairement:

 La Parole

« Il nous a engendrés selon sa volonté, par la parole de vérité […] 10» « Vous avez été régénérés,
non-par une semence corruptible, mais par une semence incorruptible, par la parole vivante et
permanente de Dieu. » (1 Pierre 1.23)

 L’Esprit

« Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’Esprit est esprit. » (Jean 3.6)

Avant qu’une personne puisse naître de nouveau, elle doit réaliser qu’elle est pécheresse.

Le Saint-Esprit se sert de la Parole de Dieu pour nous montrer que nous sommes pécheurs et
que nous avons besoin d’un Sauveur. Puis, le Saint-Esprit utilise la même Parole pour nous
montrer que le Seigneur Jésus-Christ est le Sauveur dont nous avons besoin.

 La nouvelle naissance vient de Dieu

Passons maintenant à une explication plus approfondie de la nouvelle naissance. La Bible dit
que ceux qui reçoivent le Seigneur Jésus comme Sauveur sont nés : « […] non du sang, ni de
la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu.11 »

La nouvelle naissance ne vient pas « du sang ». Cela signifie qu’elle ne vient pas de parents
humains. Personne ne naît chrétien. Avoir des parents chrétiens est une chose merveilleuse,
mais cela ne fait pas de toi un enfant de Dieu. Chacun de nous doit naître individuellement dans
la famille de Dieu.

La nouvelle naissance ne vient pas « de la volonté de la chair ». Cela veut dire que personne
ne peut devenir enfant de Dieu par ses propres efforts. On ne peut gagner la vie éternelle. Il faut
la recevoir comme un don gratuit de Dieu.

La nouvelle naissance ne vient pas « de la volonté de l’homme ». Cela veut dire qu’aucun
prédicateur ou aucun prêtre ne peut faire de toi un enfant de Dieu. Aucun sacrement, comme la

10
Jacques 1.18

11
Jean 1.13
14
communion ou le baptême, ne peut faire cela. Faire partie d’une église ne fait pas de toi un
chrétien. La nouvelle naissance vient « de Dieu ». La Bible dit: « Car c’est par la grâce que
vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce
n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie12. Notre part dans la nouvelle
naissance. Quelle est notre part dans la nouvelle naissance? Notre part est de venir comme
pécheur au Seigneur Jésus et de le recevoir comme notre Sauveur. La Bible dit : « Mais à tous
ceux qui l’ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle [la Parole = le Seigneur Jésus-Christ]
a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu.13 » Quand nous croyons vraiment que Jésus-
Christ est mort pour nos péchés et que nous le recevons comme notre Sauveur, nous sommes
nés de nouveau.

Quelle est la part de Dieu dans la nouvelle naissance?

Dieu fait plusieurs choses merveilleuses pour nous quand nous recevons le Seigneur Jésus
comme notre Sauveur. En voici quelques-unes:

1- Dieu nous justifie.

Cela veut dire qu’il nous pardonne tous nos péchés et qu’il nous déclare justes en Jésus-Christ.

« Et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus-
Christ. »14 Dieu nous fait sortir de la famille d’Adam et nous place dans la famille du Christ.

Nous ne sommes plus en Adam, mais en Jésus-Christ. Nous allons voir davantage ce que cela
veut dire dans la prochaine leçon. C’est ce que la Bible appelle « naître de nouveau ».

2- Dieu nous fait sortir de la famille d’Adam et nous place dans la famille du Christ

Nous ne sommes plus en Adam. Nous ne sommes non plus à sa ressemblance. Mais en Christ
et à son image.

3- Dieu fait de nous ses enfants.

Dieu fait pour nous quelque chose qu’il ne fait pour aucune autre de ses créatures. Il fait de
nous ses propres enfants. La Bible dit :

12
Ephésiens 2.8, 9
13
Jean 1.12
14
Romains 3.24

15
« Voyez quel amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu !
[…] » (1 Jean 3.1)

4- Dieu nous donne un esprit nouveau et il nous donne son Esprit pour qu’il demeure
dans notre esprit nouveau.

Régénération

On appelle cela régénération. Nous devons comprendre que notre vieille nature ne nous est
pas enlevée quand nous naissons de nouveau. Dieu n’enlève pas notre vieille nature
pécheresse, mais il nous donne sa vie pour que nous puissions la vaincre. Cette vie est reçue
par l’Esprit.

Notre vieille nature ne nous sera pas enlevée avant que Jésus ne vienne ; mais avec le Saint
Esprit qui est en nous, nous pouvons vaincre nos mauvais désirs. Encore qu’il faut que
l’homme Esprit nous domine. Alors, il faut que ce dernier grandisse ; si non, sans quoi nous
travaillerons avec l’âme ; alors que celui qui est qualifié pour le service divin est l’esprit. Seul
l’esprit est qualifié pour s’unir à Dieu.

5- Dieu nous donne la vie éternelle

Nous ne serons jamais séparés de Dieu. La Bible dit : « Et voici ce témoignage, c’est que
Dieu nous a donné la vie éternelle, et que cette vie est dans son fils. Celui qui a le fils a la vie ;
celui qui n’a pas le fils e Dieu n’a pas la vie. »15

B- L’appel de Dieu
Le ministère n’est pas une vocation que vous choisissez. Dieu vous a choisi. Ces mots sont
d’une importance capitale pour quiconque envisage de s’aventurer dans une carrière
ministérielle. Vous ne choisissez pas d’entrer dans le ministère comme vous choisissez votre
profession. Non. Dieu s’en charge. Dieu choisit Lui-même ses appelés. Nous choisissons
cependant la façon de répondre à cet appel en lui soumettant toute notre vie ou de rester à mi-
chemin en faisant de cet appel une simple vocation. Le ministère n’est pas seulement une
vocation. Il est un engagement qui dure toute la vie. Le sentiment d’être appelé est la pierre
angulaire pour un ministère effectif. Il est vraiment important que vous ayez la certitude d’avoir
été choisi par Dieu pour exercer le ministère. Elles sont légion les raisons qui peuvent porter
les gens à s’intéresser au ministère. Certains y sont venus par altruisme, ils éprouvent du plaisir

15
1 Jean 5 :11-12 version louis segond

16
à aider les autres. D’autres y sont parce qu’ils aiment étudier et enseigner les Ecritures.
Certaines personnes entrent dans le ministère parce qu’ils ont été marqués par la façon dont un
ministre religieux avait aidé leur famille et voudraient faire pareil pour d’autres, simplement
par reconnaissance. D’autres y viennent pour témoigner leur gratitude envers Dieu pour le salut.
Toutes ces raisons sont valables, mais aucune d’entre elles n’est suffisante.
Certaines personnes viennent aussi dans le ministère pour des raisons moins nobles. Il n’est
pas rare de trouver des personnes qui sont dans le ministère simplement pour marcher sur les
traces d’un parent ou d’un ami. Ils ont été témoins de l’affirmation de leur frère ou de leur ami,
ils ont en conséquence décidée de suivre ce parent ou cet ami de sorte qu’ils puissent recevoir,
eux aussi, la même affirmation. Il y en a qui ont eu une vie plutôt pâle. Ils n’ont jusqu’ici rien
accompli dans leur vie qui vaille la peine. Ils n’étaient pas très populaires dans leurs classes,
pas très aimés dans leur famille et pas vraiment acceptés dans leurs cercles d’amis. Mais
subitement, tout a changé quand ils se sont avancés dans l’église pour annoncer à la
congrégation qu’ils ont reçu l’appel de Dieu. Ils sont reçus partout avec les bras ouverts, ils ont
reçu l’affirmation qui leur tenait à cœur et sont devenus des personnes respectées. Parce qu’ils
se sont avancés et qu’ils ont déclaré qu’ils ont reçu l’appel, ils sont subitement devenus
quelqu’un. D’autres le voient comme une bonne affaire. Vous devenez un leader et vous gagnez
du respect immédiatement. Vous avez beaucoup de liberté parce que vous n’avez pas d’heures
fixes. La paie n’est pas mal. Et vous ne travaillez que quelques jours par semaine. Tout compte
fait, ce n’est pas une mauvaise affaire. De telles motivations sont pauvres et ne constituent pas
la bonne réponse au ministère. La première et la seule raison qui devrait vous guider dans le
ministère doit être parce que vous ressentez que c’est la volonté de Dieu pour votre vie. Un
autre signe qui pourrait aussi vous aider à reconnaître le sentiment de cet appel est que vous ne
vous ressentirez jamais satisfait par aucune autre activité dans votre vie. Laissez-moi tenter de
définir l’appel et d’expliquer pourquoi il est essentiel au ministère.

Fort souvent, l’appel de Dieu au ministère se manifeste par un sentiment qui grandit en vous
que Dieu vous a mis à part pour son service. J’utilise l’expression « sentiment croissant » parce
que souvent ce sentiment se développe petit à petit dans notre vie. Certaines personnes ont eu
une expérience comparable « Au Chemin de Damas. » Tout un coup ils se sont arrêtés en route
et réalisent sans l’ombre d’un doute à quoi leurs vies devaient être consacrées ; et s’en est fait.
Cependant l’expérience la plus commune est celle d’un sentiment grandissant que Dieu nous
conduit plus loin et plus haut, presque comme une progression naturelle. Vous recevez le salut.
Vous grandissez dans votre relation avec Christ. Vous livrez votre vie complètement à lui en le

17
faisant le Seigneur de votre vie. Quelque chose en vous vous
pousse à aller plus loin, jusqu’au point de dire: « Seigneur, je suis prêt à te suivre, peu importe
ce que tu veux faire de ma vie. » Au-dedans, vous commencez à réaliser que votre seule
satisfaction serait de Lui livrer votre vie et de vous engager au ministère. La façon dont vous
expérimentez votre appel est secondaire à connaître que vous êtes appelés par Dieu et pas par
vos amis, vos parents, votre pasteur ou qui que ce soit. Votre appel est quelque chose qui vient
de « Dieu. » Qu’il revête la forme d’une lumière aveuglante, d’un processus graduel ou
n’importe quelle autre forme. L’essentiel est de savoir que Dieu a mis cette motivation dans
votre cœur, dans votre âme et dans votre esprit de le servir avec votre vie à travers le ministère.

C- L’intimité avec Dieu


L’intimité avec Dieu ne commence pas et finit avec le moment d’adoration du dimanche matin.
S’il en est ainsi, vous faites erreur16 .

Pour une meilleure appréhension du sujet ; la nécessité d’une clarification du thème intimité
s’impose.

Qu’est-ce que l’intimité alors ?

Dans la vie ordinaire, l'intimité concerne l'être secret d'une personne, la partie très profonde,
son être intérieur. Être intime avec quelqu'un c'est être lié, étroitement uni dans une relation
d'âme à âme, une communion17. Deux amis sont ensemble, à l'écart des autres, pour parler,
échanger, ou simplement marcher en silence l'un près de l'autre. L'intimité c'est le temps des
confidences, de la communion profonde, de la communion de deux âmes qui s'aiment et aiment
être ensemble. C'est un temps mis à part, un lieu à l'écart. Abraham a été appelé "l'ami de
Dieu".En lisant les récits de sa relation avec Dieu, nous nous rendons compte combien ils étaient
proches. Abraham savait comment rester près de Dieu. Il passait du temps à méditer. Sous les
chênes de Mamré, sortant à l'écart. Le mot hébreu utilisé dans le passage d'Ésaïe concernant
Abraham : "Abraham que j’ai aimé!"18, a pour signification " affection " et " intimité ".En
grec, le mot "ami" utilisé par Jacques "il fut appelé ami de Dieu", signifie : "cher ", " associé
intime".

16
www.gospel-diffusion.com, l’intimité avec Dieu-l’adoration spirituelle du croyant
17
« Jésus, rempli du Saint Esprit (et en communion parfaite avec lui)… » Luc 4 : 1 Louis second version amplifié.
18
Esaïe 41:8
18
Les deux sous-entendent une intimité profonde et partagée19.L'apôtre Jean, "l'apôtre que Jésus
aimait", était intime avec Jésus et il recevait ses confidences (c’est ce que le Bible appelle
assisté au conseil de Dieu20).Les prophètes sont particulièrement concernés par l'intimité avec
Dieu, car ils doivent recevoir de lui la parole qu'ils transmettent. Nous découvrons cela dans la
Bible, lorsque l'Éternel leur adresse sa Parole. Il leur révèle des choses secrètes. Les qualités
d'un prophète de Dieu sont la disponibilité, la sensibilité et l'intégrité. Mais c'est surtout sa
relation intime avec Dieu : il se tient auprès de Lui, tendant attentivement l'oreille pour recevoir
ses confidences. Jésus est le meilleur modèle d'intimité avec Dieu. «Quand Jésus eut renvoyé
la foule, il monta sur la montagne, pour prier à l’écart; et, comme le soir était venu, il était là
seul21. "Vers le matin, pendant qu’il faisait encore très sombre, il se leva, et sortit pour aller
dans un lieu désert, où il pria22". Jésus recherchait les moments d'intimité avec son Père, seul
avec Lui et c'est dans ces moments que le Père lui montrait ce qu'il devait faire et lui disait
ce qu'il devait dire. L'intimité avec Dieu nous rend sensibles à ses sentiments, ses désirs, sa
volonté, à son cœur. L'intimité avec Dieu est spirituelle et dans nos actions de tous les jours.
C'est le temps de la prière, parfois silencieuse, les paroles adressées au Père ou simplement les
soupirs de l'âme. C'est aussi le temps de la méditation, concernant les paroles de Dieu que nous
avons entendues ou lues. C'est encore le temps du silence dans sa présence, afin de le laisser
nous envelopper et nous remplir de lui-même.

Nous l'avons compris l'intimité avec Dieu demande d'y consacrer du temps et de l'isolement.
Pour conclure, les paroles du Seigneur lui-même dit : « Voici je me tiens à la porte, et je
frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec
lui, et lui avec moi23 ».Un souper en tête à tête avec le Seigneur, quelle merveilleuse réalité de
l'intimité qu'il désire partager avec nous. Il y a une chose absolument indispensable qui doit être
établie avant de faire quoique ce soit, c'est la pensée de Dieu révélée dans son intimité. Il est
écrit que le secret intime de Dieu est pour ses amis. Le secret de l’Éternel est pour ceux qui le
craignent, et il leur fera connaître son alliance24. Le prophète Daniel est appelé "un bien aimé"
de Dieu qui lui révélait ses secrets. Alors le secret fut révélé à Daniel dans une vision pendant
la nuit. Et Daniel bénit le Dieu des cieux25. Je parlais encore dans ma prière, quand l’homme,

19
Jacques.2:23
20
Jérémie 23 : 18-22
21
Matthieu 14:23(louis segond)
22
Marc 1:35(louis segond)
23
Apocalypse 3:20
24
Psaumes 25:14
25
Daniel 2:19
19
Gabriel, que j’avais vu précédemment dans une vision, s’approcha de moi d’un vol rapide, au
moment de l’offrande du soir. Il m’instruisit, et s’entretint avec moi. Il me dit: Daniel, je suis
venu maintenant pour ouvrir ton intelligence. Lorsque tu as commencé à prier, la parole est
sortie, et je viens pour te l’annoncer; car tu es un bien-aimé26. Jésus dit que parce que ses
disciples sont ses amis, il leur fait connaitre certaines choses: Je ne vous appelle plus serviteurs,
parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son maître; mais je vous ai appelés amis, parce que
je vous ai fait connaître tout ce que j’ai appris de mon Père27. Le Seigneur Jésus, nous montre
l'exemple. Il passait beaucoup de temps dans l'intimité de son Père, parfois des nuits entières et
c'est dans ces moments qu'il recevait les confidences de Dieu. En ce temps-là, Jésus se rendit
sur la montagne pour prier, et il passa toute la nuit à prier Dieu. Quand le jour parut, il appela
ses disciples, et il en choisit douze, auxquels il donna le nom d’apôtres28. Imaginons un peu ce
temps très particulier où Jésus s'entretient avec son Père du choix de ses disciples et considérons
que ce n'est pas exceptionnel entre le Père et son fils Jésus, mais possible pour tous ceux qui
aiment se tenir dans la présence de Dieu qui est aussi notre Père céleste. Puissions-nous être
attirés vers le Seigneur, par un désir de plus en plus grand de sa présence intime, dans un vrai
sentiment d'affection envers Lui : aimer non seulement ses bénédictions, mais aimer Dieu lui-
même et marché selon l’Esprit.

Marché selon l’esprit doit être le mode de vie de tous ceux qui ont donné leur vie à Jésus ;
mieux encore de tout ministre. Que veut dire marcher selon l’Esprit ?

Marcher selon l’Esprit est en opposition avec marcher selon la chaire ou vivre selon la chair.
Ainsi, marcher selon l’Esprit c’est avoir les pensées et les attitudes de Christ. C’est renoncer à
soi-même, à notre « moi », note « je ».

Autrement dit, c’est de ne pas marcher selon les coutumes de ce monde, selon les valeurs et
normes de ce monde. Car si nous continuons à marcher selon ce monde, il nous sera impossible
de marcher selon l’Esprit de Dieu.

1. La marche selon l’Esprit


“Je dis donc: Marchez selon l’Esprit et vous n’accomplirez pas les désirs de la chair. Car la
chair a des désirs contraires à ceux de l’Esprit, et l’Esprit en a de contraires à ceux de la chair;
ils sont opposés afin que vous ne fassiez point ce que vous voudriez. Si vous êtes conduits par

26
Daniel 9.21-23
27
Jean 15.15
28
Luc -.12, 13
20
l’Esprit, vous n’êtes pas sous la loi. Or, les œuvres de la chair sont manifestes, ce sont
l’impudicité, l’impureté, la dissolution, l’idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les
jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes, l’envie, l’ivrognerie, les excès de
table, et les choses semblables. Je vous dis d’avance, comme je vous l’ai déjà dit, que ceux qui
commettent de telles choses n’hériteront point le royaume de Dieu. Mais le fruit de l’Esprit,
c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la
tempérance; la loi n’est pas contre ces choses. Ceux qui sont à Jésus-Christ ont crucifié la
chair avec ses passions et ses désirs. Si nous vivons par l’Esprit, marchons aussi selon l’Esprit.
Ne cherchons pas une vaine gloire, en nous provoquant les uns les autres, en nous portant envie
les uns aux autres.”

“Que celui à qui l’on enseigne la parole fasse part de tous ses biens à celui qui l’enseigne. Ne
vous y trompez pas: on ne se moque pas de Dieu; Ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera
aussi. Celui qui sème pour sa chair moissonnera de la chair la corruption; mais celui qui sème
pour l’Esprit moissonnera de l’Esprit la vie éternelle. Ne nous lassons pas de faire le bien; car
nous moissonnerons au temps convenable, si nous ne nous relâchons pas. Ainsi donc, pendant
que nous en avons l’occasion, pratiquons le bien envers tous, et surtout envers les frères en la
foi. Voyez avec quelles grandes lettres je vous ai écrit de ma propre main. Tous ceux qui veulent
se rendre agréables selon la chair vous contraignent à vous faire circoncire, uniquement afin
de n’être pas persécutés pour la croix de Christ. Car les circoncis eux-mêmes n’observent point
la loi; mais ils veulent que vous soyez circoncis, pour se glorifier dans votre chair. Pour ce qui
me concerne, loin de moi la pensée de me glorifier d’autre chose que de la croix de notre
Seigneur Jésus-Christ, par qui le monde est crucifié pour moi, comme je le suis pour le monde!
Car ce n’est rien que d’être circoncis ou d’être incirconcis; ce qui est quelque chose, c’est
d’être une nouvelle créature. Paix et miséricorde sur tous ceux qui suivront cette règle, et sur
l’Israël de Dieu! Que personne désormais ne me fasse de la peine, car je porte sur mon corps
les marques de Jésus. Frères, que la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ soit avec votre esprit!
Amen!”

2. Que devons-nous faire pour marcher Selon l’Esprit?


L’apôtre Paul a écrit à propos de l’Esprit Saint dans son épître aux Galates. Il a dit: “Frères,
vous avez été appelés à la liberté, mais ne faites pas de la liberté un prétexte pour vivre selon
la chair; mais rendez-vous, par la charité, serviteurs les uns des autres. Car toute la loi est

21
accomplie dans une seule parole, dans celle-ci: Tu aimeras ton prochain comme toi-
même.29”

En bref, le message est que puisque nous avons été sauvés et libérés du péché en croyant à
l’évangile, nous ne devons pas prendre cette liberté comme une occasion de satisfaire la chair,
mais, par amour nous devons nous servir les uns les autres et suivre l’ évangile. Comme Dieu
nous a sauvés de tous nos péchés, nous devons prêcher l’évangile. Paul a aussi dit: “si vous
vous mordez et vous dévorez, prenez garde que vous ne soyez détruits les uns par les autres”
(Galates 5:15).

3. Marchez selon l’Esprit afin d’être remplis de L’Esprit Saint.


Paul a dit: “je dis donc: Marchez selon l’Esprit et vous n’accomplirez pas les désirs de la
chair30.” Plus loin, il dira : “Mais le fruit de l’Esprit est l’amour, la joie, la paix, la patience,
la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance. La loi n’est pas contre ces
choses. Et ceux qui sont à Jésus-Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs.
Si nous vivons par l’Esprit, marchons aussi selon l’Esprit. Ne cherchons pas une vaine
gloire, en nous provoquant les uns les autres, en nous portant envie les uns aux autres31.”
Ici, il nous dit que si nous marchons selon l’Esprit, nous porterons le fruit de l’Esprit. L’Esprit
Saint exige que nous marchions selon l’Esprit. Mais nous vivons selon la chair.

Nous, les hommes, nous sommes nés avec la chair qui ne peut pas porter le fruit de l’Esprit
ou du moins, si nous voulons porter du fruit ça ne serait que de mauvais ; car nous sommes
de l’olivier sauvage. Pour y arriver, il faut alors travailler pour que l’homme Esprit en nous
puisse grandir et prendre e le contrôle.

Quand la Bible nous dit de marcher selon l’Esprit, cela signifie que chacune de nos actions
doit être inspiré et guidé par le Saint Esprit. Cela ne veut pas dire que nous allons changer
ce corps corruptible. Ce n’est pas possible ; en tout cas pas pour maintenant.

Je m’explique :

Lorsque nous abordons le sujet du salut, il faut comprendre que cela intervient à trois niveau ;
à savoir : l’esprit, l’âme et le corps (c’est parce que l’être humain est tripartite).

29
Galates 5:13-14
30
Galates 5:16
31
Les versets 22-26 de Galates 5
22
Le salut de l’esprit est automatique à la confession et réception de Jésus comme seigneur et
sauveur personnel. Celui de l’âme est progressif. Il se fait par les enseignements, la lecture
biblique, la méditation personnelle de la parole… En ce qui concerne le corps, son salut est
pour l’avènement du Christ.

4. Les passions de la chair contre les désirs De l’Esprit


Paul a dit: “la chair a des désirs contraires à ceux de l’Esprit et l’Esprit en a de contraires
à ceux de la chair; ils sont opposés, afin que vous ne fassiez point ce que vous voudriez”32.
L'Esprit et la chair ne se ressemblent pas, mais sont opposés l'un à l'autre. Les « œuvres de
la chair » énumérées dans les versets 19 à 21 sont entièrement différentes du « fruit de l'Esprit
» (v. 22) ; de telle sorte qu'il n'est pas difficile de discerner la direction dans laquelle l'Esprit
veut nous conduire. Même si la chair veut se rendre « religieuse » ou témoigner un « amour
cordial », le chrétien vigilant ne se laisse pas tromper. S'il devait avoir une fois quelque
difficulté à démasquer la chair, la Parole de Dieu, l'épée de l'Esprit, lui vient en aide. Celle-
ci est un juge infaillible des pensées et des intentions du cœur et tranche si profondément
qu'elle peut diviser l'âme et l'esprit (Héb. 4 : 12).

Celui qui possède l'Esprit et appartient au Seigneur n'est pas dans le doute, ignorant s'il doit
marcher par l'Esprit ou dans la chair. L’esprit veut se soumettre mais la chair non. C’est là
qu’intervient la nécessité de travailler à la croissance de notre esprit ; car c’est par lui que
nous nous connectons à l’Esprit de Dieu.

Dans la Parole différents titres sont ajoutés au Saint Esprit, qui font ressortir les divers
aspects de sa Personne. Si le croyant marche par l'Esprit, celui-ci n'est entravé ni par les
pensées, ni par l'action de la chair ou par quelque objectif erroné de l'homme ; il peut alors
se déployer selon ses caractères qui se manifestent ensuite - bien que dans la faiblesse - dans
la vie du chrétien.

a. Esprit de vérité, d’amour et de puissance


En toute révérence, prenons une image pour illustrer ce qui précède. Admettons que je
possède un cheval rapide, fringant. Je l'attelle à mon char. Dès que je desserre les freins et
relâche la bride, il partira au galop selon ses aptitudes, son tempérament et sa force. Ainsi «
l'Esprit de vérité 33» opérera conformément à ce caractère dans le croyant et par lui. Il le «

32
Galates 5:17
33
Jean 14 : 17 et suivants
23
conduira dans toute la vérité34 », autrefois par le service des apôtres et maintenant par « la
parole de la vérité » qu'ils ont complétée, étant poussé par l'Esprit Saint35. Il agira aussi
toujours en parfaite harmonie avec cette Parole dans le croyant et par lui. Toutefois, si celui-
ci manque de sincérité et de vérité, ou s'il persiste dans l'erreur, le Saint Esprit doit alors
redresser cet état en lui au lieu de le bénir ; il doit le ramener sur le bon chemin au lieu de
pouvoir l'employer à un service béni.

Il est aussi l'Esprit d'amour36. « L'amour de Dieu est versé dans nos cœurs par l'Esprit Saint
qui nous a été donné 37». Comme tel, Il habite en moi même si je ne le sens pas. S'il n'est pas
entravé par mon égoïsme ou quelque autre penchant charnel, Il peut stimuler l'amour en moi
et m'inciter à en témoigner et à servir dans l'amour. Mais de même que la vérité et l'amour ne
sont pas en conflit dans le Saint Esprit, ils ne le sont pas dans ses effets. Comme homme,
notre Seigneur était rempli de l'Esprit, et la vérité et l'amour se manifestaient en lui sans
réserve et d'une manière parfaite : combien Il aimait ses disciples, son peuple et aussi les
pécheurs ! Mais cela ne l'empêchait pas de reprendre ses disciples, de purifier le temple avec
un fouet de cordes et de dévoiler l'hypocrisie des pharisiens. C'était là également de l'amour.
Il est encore un Esprit de puissance38, de sorte que le croyant n'a pas à craindre le témoignage
pour le Seigneur, la marche à sa suite et les tâches qu'Il place devant lui ; pas plus que
Timothée ne devait s'effrayer de la lourde responsabilité qui lui incombait après le départ du
grand apôtre. Paul lui écrit : « Dieu ne nous a pas donné un esprit de crainte, mais de
puissance, et d'amour, et de sobre bon sens. N'aie donc pas honte du témoignage de notre
Seigneur, ni de moi son prisonnier, mais prends part aux souffrances de l'évangile, selon
la puissance de Dieu ». L'Esprit ne suscite pas seulement un sentiment de puissance dans le
cœur du chrétien, mais Il est une puissance de Dieu en lui, une personne divine habitant en
lui, qui le rend capable de suivre le chemin de l'obéissance et de faire les œuvres préparées
par Dieu. Il est la puissance d'en haut39 » de laquelle nous avons aussi été « revêtus ». Tenons-
le ferme dans la foi.

34
Jean 16 : 13
35
2 Pier. 1 : 21
36
2 Tim. 1 : 7
37
Rom. 5 : 5
38
2 Tim. 1 : 7
39
Luc 24 : 49
24
b. L’Esprit nous occupe de Christ
Pour pouvoir « marcher par l'Esprit », il est aussi important de connaître les buts de son action.
Il est avant tout descendu sur la terre pour occuper les cœurs des croyants de Christ dans la
gloire, de telle manière qu'ils soient enracinés et fondés en Lui, qu'ils croissent jusqu'à Lui et
qu'ils soient remplis de Lui.

C'est ainsi que le Seigneur dit de l'Esprit : « Celui-là me glorifiera ; car il prendra de ce qui
est à moi, et vous l'annoncera40 »; « le Consolateur... rendra témoignage de moi41 ».

Combien souvent n'avons-nous pas déjà fait l'expérience que l'Esprit a réchauffé nos cœurs
quand nous méditons sur la personne glorieuse de notre Seigneur !

c. L'Esprit et l'épouse disent : Viens


Pour terminer, considérons encore un verset à la dernière page de la Bible : « L'Esprit et
42
l'Epouse disent : Viens. Que celui qui entend dise : Viens ». L'Esprit, qui habite dans
l'assemblée de Dieu et aussi dans chaque croyant individuellement, est journellement attristé et
entravé dans son action par les divisions et la dispersion parmi les enfants de Dieu, et par leur
faible état pratique. Il soupire de conduire l'Assemblée hors de ce monde vers le Seigneur, parce
qu'il connaît le désir de Christ qui attend avec patience d'avoir son épouse auprès de lui. Si nous
soupirons aussi après sa venue, nous sommes à l'unisson avec le Saint Esprit et nous marchons
par lui.

Puissions-nous « marcher par l'Esprit » avec fidélité, afin qu'il puisse produire son fruit en nous
sur cette terre : « l'amour, la joie, la paix, la patience, la bienveillance, la bonté, la fidélité, la
douceur, la maîtrise de soi... »43, en témoignage dans le monde, pour la gloire de Dieu et pour
la joie de Celui qui nous a achetés pour Dieu par son sang !

d. Les œuvres de la chair sont manifestes


Les œuvres de la chair sont évidentes. La première œuvre de la chair est ‘l’impudicité’
(l’adultère), ce qui signifie s’engager dans une relation incorrecte avec le sexe opposé. La
deuxième est ‘l’impureté’ (la fornication). La troisième est ‘la dissolution,’ ce qui signifie
être lascif. La quatrième est ‘l’idolâtrie,’ ce qui signifie servir des idoles plutôt que Dieu. La
cinquième est ‘la magie.’ La sixième est ‘l’inimitié’ (la haine). Si une personne sans l’Esprit

40
Jean 16 : 14
41
Jean 15 : 26
42
Apoc. 22 : 17
43
Gal. 5 : 22
25
Saint marche selon la chair, elle montre sa haine pour d’autres. La septième est ‘les querelles.’
Cela signifie le fait d’être querelleur avec nos amis ou notre famille. Les autres sont ‘les
jalousies, les disputes, l’envie.’ Tout cela est caractéristique des gens qui marchent selon la
chair.

La onzième est ‘les divisions.’ Quand une personne marche seulement selon la chair, c’est
impossible pour elle de faire le travail de l’église et finalement elle finira par quitter l’église
de son propre chef. La douzième est ‘les sectes.’ Celui qui marche dans la chair fait ainsi
pour satisfaire sa propre volonté. Mais cette vie est si différente de la volonté de Dieu qu’il
se détourne finalement du bel évangile. L’hérésie signifie diverger de la vérité biblique.
Personne qui a la foi en la parole de Dieu et qui marche selon l’Esprit ne se détourne de la
volonté de Dieu. ‘L’envie, des meurtres, l’ivrognerie, les excès de table et les choses
semblables’ sont aussi les œuvres de la chair. Ceux qui marchent seulement selon la chair
pratiquent de telles choses à la fin. C’est pourquoi le Seigneur dit: « Marchez selon l’Esprit
». Nous, qui sommes nés de nouveau, devons marcher selon l’Esprit.

Ceux qui n’ont pas connu la nouvelle naissance n’ont rien d’autre que les désirs de la chair
dans leur cœur. C’est pourquoi ils en viennent à s’engager dans “la fornication, l’impureté,
la dissolution et l’idolâtrie.” Les pseudos serviteurs de Dieu qui ne sont pas nés de nouveau
pratiquent “la sorcellerie” sur leurs disciples pour les persuader de faire don de beaucoup
d’argent. Ils donnent des responsabilités importantes et une haute position dans l’église à
ceux qui font les dons les plus importants. Ceux qui vivent selon la chair montrent leur
“haine” pour les autres. Ils divisent les églises dans beaucoup de dénominations, se vantent
de leur propre dénomination et censurent les autres comme des hérétiques. “Les inimitiés, les
querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, l’envie, les divisions, les sectes” sont
dans les cœurs de ceux qui ne sont pas nés de nouveau. Il en sera de même pour nous, les
saints, si nous marchons seulement selon la chair

26
II. Les préalables d’ordre intellectuel : formation du ministre de Dieu
A la problématique de la formation du ministre ou du Pasteur, les points de vue son divergentes.
D’aucuns disent que l’œuvre est essentiellement spirituelle et une formation ne serait pas
nécessaire. Pour ces personnes, le Saint Esprit prendra le contrôle. La seconde catégorie de
personne adopte le contre-pied. Ainsi, pour ces derniers, une formation préalable et continue
s’avère nécessaire ; car le Saint Esprit nous utilise au prorata de notre capacité intellectuelle.

Nous nous penchant du côté de la deuxième catégorie de personnes. Nous trouvons


indispensable une bonne formation avant l’exercice du pour une efficacité. Jésus lui-même a
attiré notre attention là-dessus dans Marc « il en établit douze, pour les avoir avec lui44 ».

Qu’entendons-nous par formation ?

Selon le Dictionnaire Encyclopédique Encarta, la formation est un nom commun, féminin


singulier qui a le sens de l'enseignement destiné à une personne ou un groupe. Il s'agit des
connaissances théoriques et pratiques nécessaires à l'exercice d'un métier ou d'une activité. C'est
ainsi qu'on peut parler de : formation en alternance, formation sur le tas, suivre une formation
professionnelle. La formation est aussi un ensemble des connaissances théoriques et pratiques
acquises dans un domaine, une activité ou un métier. Dans ce sillage, elle prend donc le sens de
culture

A- Contenu de la formation
Une bonne formation au ministère pastoral est nécessairement biblique et théologique. Il faut
d’ailleurs tout de suite noter que théologique ne signifie pas théorique. Il y a résolument dans
la théologie des dimensions pratiques ou techniques, mais disons que l’ossature du ministère
pastoral est théologique. C’est sa spécificité : elle doit donc être au premier plan. Culture
théologique large, maîtrise des outils de l’exégèse, compréhension des pratiques chrétiennes et
compétence dans leur utilisation (une compétence qui s’approfondira, bien sûr, avec les
années).

B- la formation des ministres du Culte évangélique


Certaines sont propres à la préparation au ministère, mais d’autres sont, tout simplement, liées
aux évolutions de la pédagogie; certaines sont récentes, d’autres sont présentes depuis
longtemps.

44
Marc 3 : 14

27
En matière de préparation au ministère, l’une des questions qui se posent est celle de la
proportion de formation théorique et de formation de terrain. Ces dernières décennies, on s’est
aussi posé parfois la question de la nécessité d’une formation théorique. Cette dernière question
est cependant en voie de règlement et c’est une tendance intéressante : un peu partout dans le
monde, l’immense majorité des Églises de toutes dénominations estiment que leurs pasteurs
doivent avoir suivi une formation formelle solide.

En fait, les débats sur la formation suivent aujourd'hui les débats sur le ministère. Qu’est-ce
qu’un pasteur au fond ? Selon la réponse que l’on apporte à cette question, on envisagera de
telle ou telle manière la formation nécessaire. Je relève quatre tendances en particulier, mais il
y en aurait d’autres : Globalement, la tendance est à la formalisation des formations et à leur
allongement. Dans une société où de plus en plus de gens se forment de plus en plus longtemps,
comment imaginer que le pasteur soit le seul à se former brièvement ?

La tendance est aussi à la formation continue : la formation initiale devient alors un socle solide,
ouvert, au cours duquel on acquiert les outils et le cadre qui permettront ensuite de se former
tout au long de la vie.

La tendance est également à la diversification des propositions de formation : aux formations


classiques s’ajoutent des formations spécialisées. C’est la prise en compte de la diversité des
vocations, qui vient s’ajouter à la prise en compte de la diversité des parcours : les étudiants qui
arrivent dans une institution théologique ont des histoires et des expériences très variées ; et ils
s’orientent vers des formes de ministères variées.

L’accompagnement personnalisé des étudiants fait aussi partie des tendances. Cet
accompagnement prend la forme de petits groupes ou de possibilités de suivi individuel, il
permet de travailler sur soi en même temps que l’on se forme.

La créativité agit et les idées ne manquent pas ! En fait, à mon avis, une bonne formation
conjugue classicisme et innovation. Les formations qui suivent de trop près les évolutions
risquent de disparaître, comme disparaissent les modes. ET celles qui n’innovent pas finissent
nécessairement par perdre de leur pertinence.

C- La formation du caractère
La formation du disciple chrétien n’est pas achevée si le caractère chrétien n’a pas été développé
en nous. Le ministre de Dieu n’en fait pas exception car il est avant un chrétien pris au milieu
des autres chrétiens.

28
Le caractère est quelque chose de très important parce qu’il détermine l’avenir. En effet
quelqu’un a dit que répéter une action chaque jour devient une habitude, répéter une habitude
forge le caractère et le caractère produit la destiné. Donc si vous voulez changer le cours de
votre vie, vous devez travailler votre caractère. Votre caractère est la clé de votre élévation.
C’est pourquoi Dieu dit de David dans Actes 13:22 « puis, l’ayant rejeté(Saul), il leur suscita
pour roi David, auquel il a rendu ce témoignage : J’ai trouvé David, fils d’Isaïe, homme selon
mon cœur, qui accomplira toutes mes volontés ». Ce qui a donc permis à David d’accéder au
trône, ce n’est pas ses talents mais son cœur. Plusieurs personnes font ainsi cette erreur. Ils
développent leurs talents, leurs capacités et négligent leurs comportements. Ces personnes
ignorent qu’elles créent elles-mêmes les conditions de leurs chutes. En effet c’est comme si
elles bâtissaient une maison et au lieu de se focaliser d’abord sur les fondations, elles
commencent à élever les murs, à faire des immeubles. Votre caractère est la fondation de votre
édifice. Si celle-ci est mauvaise votre vie sera un échec. Jésus a donné une parabole pour
expliquer cela dans Matthieu 7:26- 30. Dans cette histoire, la chute de la maison était due à sa
fondation. Et Jésus a expliqué que la base c’est la sagesse, or selon Salomon, la sagesse
commence par la crainte de l’Eternel (Proverbes 9:10).

Les talents et les dons d’une personne lui donnent accès aux sommets mais son caractère
préserve son trône. Cela se retrouve dans les propos de Salomon dans Proverbes 18:16 « Les
dons d’un homme lui élargissent la voie, Et lui donnent accès auprès des grands ». Donc vos
dons, vos talents vous élèveront, mais si vous n’avez pas le caractère, vous tomberez. C’est
pour cela qu’il est capital de se forger un caractère intègre. Quand on regarde la vie de Samson,
on comprend aisément cette vérité. Ce prophète de Dieu avait une grande onction.
Contrairement à des personnes comme David qui étaient à la tête d’une armée, le fils de
Manoach était lui-même de l’armée. À lui tout seul il a défait ses ennemis. Mais malgré
l’onction extraordinaire qui était la sienne, il a échoué parce qu’il n’avait aucune protection. Et
il a montré la vérité cachée dans Proverbes 25:28 qui dit « Comme une ville forcée et sans
murailles, Ainsi est l’homme qui n’est pas maître de lui-même ».

Comment se forge le caractère ?

Trois choses forgent le caractère. Afin donc de développer le caractère du roi, ou le cœur du
roi, il faut comprendre le principe de formation du caractère afin de travailler à construire celui
de Dieu.

29
1. L’hérédité
La première chose qui forme notre comportement est l’hérédité. Nous naissons avec un type de
tempérament. Ainsi certains sont naturellement calmes là où d’autres sont bouillants. À cela il
faut ajouter les comportements hérités de nos parents. Par le lien de sang, nous recevons des
attitudes et comportements de nos parents. Plusieurs familles ont une façon de se comporter, de
même que certaines ethnies.

2. L’habitude
Ajouté à l’hérédité, l’habitude forge votre caractère. Lorsque vous répétez une action
constamment, celle-ci commence à devenir votre nature. C’est pour cette raison que l’on dit
que l’habitude devient une seconde nature.

Cette nature devient votre caractère et finalement votre destinée est modelée. C’est ce procédé
qu’utilisent la publicité et la communication pour nous faire aimer les produits vendus. La Bible
nous explique cela également. La pratique du péché est le résultat de mauvaises actions
renouvelées. Romains 6:19 dit « De même donc que vous avez livré vos membres comme
esclaves à l’impureté et à l’iniquité, pour arriver à l’iniquité, ainsi maintenant livrez vos
membres comme esclaves à la justice, pour arriver à la sainteté ». La sainteté tout comme
l’iniquité sont toutes deux filles de l’habitude

3. La mentalité
La troisième composante de la formation du caractère c’est la mentalité. L’homme agit toujours
d’après une façon de voir. Face à une situation, deux personnes agirons différemment parce
qu’elles ont une perception différentes. Par exemple dans nombre 13, Moïse a envoyé douze
espions explorer le pays. Ces personnes ont vu la même chose, mais elles ont interprété cela
différemment. La raison est que ce ne sont pas leurs yeux qui ont vu mais leurs mentalités. Un
passage de la Bible en parle clairement. Il dit « Car il (l’homme) est comme les pensées de son
âme. Mange et bois, te dira-t-il ; Mais son cœur n’est point avec toi » (Proverbes 23:7). Donc
tel vous pensez tel vous êtes. Pour changer, il faut donc changer de façon de penser. C’est ce
qui est traduit par Romains 12:2 « Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez
transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la
volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait ». Donc la transformation se déroule dans
les pensées et elle affecte le caractère

30
A- Les pièges à éviter
On dit « qu'il vaut mieux prévenir que guérir. »
Il y a des pièges qui se dresseront sur le parcours du ministre de Dieu ; qu’il doit impérativement
éviter. Si non, ces derniers détruiront, et lui et le ministère. Mais lorsqu'on sait après quoi et
comment se mettre en garde, la possibilité pour Satan de nous faire tomber s'en trouve
sérieusement réduite.
La Bible nous exhorte (nous commande) en ces termes : « Crains l'Eternel, ECARTETOI
DU MAL »45. On a entendu parler jusqu'en Europe de nombreux scandales qui ont secoué le
monde Chrétien aux Etats-Unis dernièrement. Scandales causés par la chute de plusieurs
hommes de Dieu, dont certains très prédominants. Nous ne sommes pas là pour juger mais nous
devons, nous qui voulons servir Dieu, comprendre comment de telles choses peuvent arriver et
comment éviter qu'elles nous arrivent à nous. La Bible nous dit que tout ce qui a été écrit l'a été
pour notre instruction afin que nous ne commettions pas les mêmes erreurs que les anciens ont
commises46. Cela signifie qu'en voyant les erreurs qu'Abraham, Jacob et tout le peuple Hébreux
ont pu commettre, je ne dois pas raisonner en me disant : « cela justifie que moi-aussi je fasse
ces mêmes erreurs », « si eux qui étaient si grands les ont commises, comment puis-je, moi, les
éviter. » Non, je dois au contraire tirer enseignement de ces choses et m'en garder ! Jésus Lui-
même fut tenté, nous est-il dit, « en toutes choses47 ». Tout chrétien est tenté, tout serviteur de
Dieu est tenté. Satan va déployer plus d'efforts pour faire tomber un serviteur de Dieu que pour
une autre personne. Car il sait qu'il y a plus de conséquences « à la clef ». La tentation est une
chose normale dans la vie d'un enfant de Dieu. Mais nous sommes appelés à être forts, à veiller
et prier pour ne pas succomber face à la tentation48.
Les pièges qui attendent un serviteur de Dieu sont divers, mais il y en a trois qui prédominent ;
et dans lesquels sont tombés certains des plus grands.
Le premier est : L'ORGUEIL.
Stephen Jeffrey était un évangéliste très connu que Dieu utilisait puissamment dans la
guérison au début du siècle. Il avait particulièrement du succès en priant pour les gens atteints

45
Proverbes 3 : 7
46
1 Corinthiens 10 : 6
47
Hébreux 2 : 18 ; 4 : 17)
48
Luc22 :46.

31
d'arthrose, de rhumatismes et autres problèmes de ce genre. Un jour, lors d'une réunion publique
où se produisaient plus de miracles que d'habitude, il a pris le micro et a déclaré : « le monde
est à mes pieds ».
La question qui se pose est : Qu'est-ce qui a pris à cet homme à cet instant ? La réponse
est qu'il n’a pas su assumer un succès plus fort que d’habitude. Il a succombé à la tentation de
voler la gloire de, au lieu de s'humilier devant cette manifestation de puissance plus forte
qu'habituellement, en déclarant que toute gloire revenait à Jésus. Lorsqu'il est mort, Stephen
Jeffrey était rongé par l'arthrite et les rhumatismes. John Alexander Dowie, après de longues
années de ministère béni, monta un jour sur l'estrade vêtu d'une grande robe et déclara qu'il était
le premier et seul apôtre d'une nouvelle ère, puis qu'il était l'Elie restaurateur qui devait venir,
et demanda à être reconnu comme tel (Branham tomba dans le même travers). Sur l'estrade il
eut une crise cardiaque. Il en sortit paralysé de tout un côté et affaibli. Les conséquences de
cette crise durèrent jusqu'à la fin de sa vie. Et pourtant Dowie est l'homme qui avait remis en
évidence la guérison divine en sa génération. Ces grands hommes ne sont pas allés en enfer,
loin de là, mais ils ont été jugés dans la chair. La Bible dit que si nous nous jugions (examinions
régulièrement) nous-mêmes, nous ne serions pas jugés49
L’orgueil est le péché par excellence !
C'est le péché de Satan ! Dans Esaïe 14 : 13, 14, il nous est dit que Satan voulait élever
son trône au dessus des étoiles de Dieu et être semblable au « Très-Haut ». L'orgueil essaie
d'avoir une emprise particulièrement au moment où l'on a du succès. En fait, lorsque Dieu nous
bénit, nous sommes tentés de céder à l’orgueil ! Il est dit encore de Satan : « Ton cœur est
devenu arrogant à cause de ta beauté » (Ezéchiel 28 : 17).
- Jésus a fait tout le contraire de Satan (évidemment) : il n’a pas hésité à se dépouiller de sa
gloire pour chercher celle de son père (Philippiens 2 :7, 8). Nous devons marcher sur ses traces
!!!
- Saül a été choisi, alors qu'il était petit et humble, pour régner sur Israël. Une fois élevé,
il a causé sa chute en cédant à l'orgueil (1 Samuel 15 : 17, 18, 19). L'orgueil a entraîné chez lui
la désobéissance, le manque de respect, le désir de plaire aux hommes plus qu'à Dieu (1 Samuel
15 : 22). Selon l’attitude que nous adoptons, la bénédiction de Dieu va continuer à être une
bénédiction ou va devenir une occasion de chute. Nous devons gérer convenablement la
bénédiction!

49
1 Corinthiens 11 : 31.

32
La Bible nous dit de veiller et de nous examiner régulièrement. Pourquoi?
Afin que nous réagissions a temps lorsque nous voyons apparaître certains symptômes
dans notre vie.
Quelques symptômes classiques de l’orgueil.
L'arrogance, le sectarisme, la désobéissance, la suffisance, la jalousie, le mépris, etc.
- Adam et Eve ont été pris par le péché de l'orgueil. Ils ont remis en question le conseil, la
sagesse de Dieu : « Nous, on sait mieux » (Genèse 3 : 5).
- Satan est prêt à nous proposer toutes sortes de postes élevés aux yeux des hommes, toutes
sortes de motivations destinées à satisfaire notre ego pour nous détourner du service.
Attention à l'orgueil sous toutes ses formes !
- Attention à l’orgueil, par exemple.
- Ne soyez pas dans le ministère pour satisfaire votre ego.
- Ne volez pas la gloire de Dieu.
- Marchez dans la crainte (respect profond) de Dieu.
- Veillez et examinez-vous régulièrement. Et l'orgueil n'aura pas de prise sur vous.
Le second est : L'ARGENT
La Bible déclare que « l'Amour de l'argent est la racine de tous les maux ». Ce n'est pas
l'argent qui est la racine de tous les maux, c'est l’amour de l'argent. Dieu n'a rien contre l'argent.
Le meilleur exemple d'une personne poussée par l'Amour de l'argent à un comportement inique
n'est-il pas celui de Judas ? Judas a vendu Jésus pour de l'argent (Luc 22 : 6). Pierre parle de «
salaire du crime »50. Mais le problème qui a amené Judas à aller si loin ne datait pas
« D'HIER ». En effet, il nous est dit que déjà il avait l'habitude de voler dans la bourse (Jean
12: 6); bourse dont il avait été chargé de tenir lui-même (Jean 13 : 29). Il n'avait certainement
pas commencé comme cela, sinon Jésus aurait eu le discernement de ne pas lui confier cette
tâche. Il a dû donc progressivement pervertir sa voie, jusqu'à ce que son problème l'amène à la
pire extrémité. Là aussi donc, comme expliqué précédemment sur l'orgueil, ce que Dieu vous
confie peut devenir une occasion de chute (et de destruction) si vous ne veillez pas. Cela a été
le cas pour Judas.
Les exemples de chrétiens qui partent avec la caisse de l'Eglise sont plus courants que ce
que l'on pense. Attention à qui l'on confie cette responsabilité diaconale (Actes 6 : 2, 3) :
« Servir aux tables » = tenir la banque).
Dans la Bible nous voyons qu'un homme ayant un ministère de prophète : Balaam, a fait

50
Actes 1 : 18
33
naufrage par rapport à ce ministère parce qu'il « aima un salaire injuste », nous dit Pierre (2
Pierre 2 : 15). L'argent motivait son service. Dans le ministère on va être tenté de faire certaines
choses que Dieu ne veut pas obligatoirement que l'on fasse pour l'argent.
Quelques exemples :
- Aller dans une église parce que l'on sait qu'il y aura une bonne offrande.
- Trop jouer avec les sentiments des gens pour les amener à donner.
- Faire donner une offrande au moment où il se produit des guérisons, pour profiter de
« l'euphorie » des gens.
- Ne plus bouger de sa place, même si Dieu veut autre chose pour nous, pour la sécurité
du salaire.
- Ne pas oser reprendre au même titre que les autres ceux qui donnent une dîme
importante.
- Faire de la considération de personnes par rapport à leur niveau social = financier, etc.
L'argent doit nous servir, ce n'est pas à nous de le servir (dans le monde on dit qu'il
est un bon serviteur et un mauvais maître).
Tout chrétien qui a du mal à donner sa dîme et des offrandes régulières est esclave de
l'argent. Dieu doit passer avant tout dans ce domaine comme dans les autres. Tout ministère
béni de Dieu est appelé à brasser beaucoup d’argent. C'est pourquoi il faut garder la tête sur les
épaules dans ce domaine.
Question à se poser :
Est-ce que je prends plus de plaisir à donner ou à recevoir51 ?
Pour bien servir Dieu, le Seigneur veut que vous soyez au stade où vous avez plus de plaisir à
donner l'argent qu'à le recevoir (tout en ayant un plaisir sain à le recevoir quand même. Ainsi
vous serez sûr de ne pas être tenus par l'Amour de l'argent, ni de pâtir de ses conséquences.
Le troisième : LE SEXE
Comme pour l'argent, ce n'est pas le sexe en soi qui est une mauvaise chose - ayant été
créé et établi par Dieu -, c'est sa perversion et sa pratique hors du mariage.
- L'homme « selon le coeur de Dieu », l'homme que Dieu avait établi à la place de Saül,
l'homme intègre par excellence : DAVID, a commis l'erreur de sa vie parce qu'il s'est laissé
aller à la convoitise (2 Samuel 11).
- Salomon son fils, qui avait à l'époque droit à avoir plusieurs femmes et qui en eut plus

51
Actes 20 : 35
34
que tout autre homme, « S'EST DEBROUILLE » malgré tout pour tomber dans l'idolâtrie par
le biais des femmes étrangères (1 Rois 11). Quel illogisme à la vue humaine !
Pourtant cela nous fait comprendre une chose : la convoitise est quelque chose de plus fort que
le simple besoin ou attirance physique. Nous devons nous mettre en garde contre la convoitise.
Dernièrement, plusieurs télévangélistes américains ont vu s'effondrer leur ministère lorsqu'ont
été dévoilées les liaisons qu'ils entretenaient dans l'ombre. Une servante de Dieu a reçu à travers
une vision du Seigneur que Satan faisait tout pour faire tomber le maximum de serviteurs de
Dieu dans l'adultère, et que beaucoup de démons étaient assignés à cette tâche précise.
L’adultère a des conséquences néfastes qui blessent beaucoup de monde celui qui le commet,
sa femme, ses enfants, l'église, le ministère et tous les gens qui dépendent de ce ministère. Il est
un péché dont il faut mesurer la conséquence. Rappelez-vous : Il faut peu de temps pour
commettre un adultère mais beaucoup de temps pour restaurer une réputation salie par ce péché
particulier.
La Bible nous en parle dans Proverbes 5; Proverbe 6 : 24à 35; Proverbe 7. Ces versets nous
parlent des conséquences de ce péché qui sont destructrices. Samson, oint de Dieu, a connu la
déchéance vis-à-vis de son ministère et de sa vie pour avoir persévéré à se laisser séduire par
des étrangères (Juges 16 : 1, 4). Si la Bible nous dit de résister à Satan, elle nous dit à la fois de
fuir l'impudicité. Qu'est-ce que cela signifie ?
-Face à certaines situations délicates, il faut savoir vite se retirer comme le fit Joseph52. Ne pas
provoquer certaines situations, par exemple : En allant dans des lieux équivoques, en allant
visiter des femmes seules, passant trop de temps seul avec certaines personnes. Il y a une
sagesse à avoir et entretenir. La Bible nous dit aussi de ne pas négliger notre vie sexuelle
personnelle dans le cadre de notre couple. Beaucoup de ceux qui sont tombés étaient, permettez-
moi l'expression : Insatisfaits à la maison. Dans un tel cas, la responsabilité est partagée. Faisons
ce que la Parole de Dieu nous dit de faire et nous serons à l'abri des chutes (1 Corinthiens 7 : 1
à 5). Voilà, ces trois points sont les pièges par excellence de Satan et contre lesquels il faut
particulièrement se garder. Il y en a d'autres bien sûrs, résumés tout simplement par les œuvres
de la chair citées dans Galates 5 : 19, 20, 21. Citons encore quelques pièges assez « classiques
» : Les excès du manger et du boire : Jésus a mis en garde contre les excès du manger et du
boire, disant que nos cœurs s'appesantissent à travers ces excès (Luc 21 : 34) ; (Proverbes 31:
4, 5). Le serviteur de Dieu trop porté sur la nourriture et l'alcool est en danger. Faire de

52
Genèse 39 : 12.

35
l'autoritarisme (= imposer soi-même son autorité) : Devient de l'oppression à l'égard des
brebis. Tomber dans la routine : La routine des réunions, du ministère, sans chercher les
nouvelles directions de l'Esprit. L'activisme (= faire des œuvres pour Dieu sans que Dieu ait
grand chose à voir avec = faire des œuvres sans la sagesse de Dieu) : L'activisme conduit à
l'épuisement parce qu'il prend le pas sur la prière.
La faiblesse : Devant certaines situations, il faut réagir avec fermeté et ne pas se laisser
impressionner ou influencer. La faiblesse est le contraire de l'autoritarisme. La personne qui
veut servir Dieu doit réaliser qu'elle devient un plus grand ennemi pour Satan. Celui-ci a plus
d'intérêts à la faire chuter. Il va donc proposer un plus gros « appât ». Il va donc falloir se laisser
remplir par le Seigneur: de plus de force ! de plus de sagesse! La Bible dit que nous serons
jugés plus sévèrement (Jacques 3 : 1). Etant plus en vue lorsque l'on sert Dieu, chacun de nos
défauts est facilement accentué. Celui qui sert le Seigneur est appelé à être un modèle ! Il doit
se pénétrer du désir profond d’être, et pour cela : se tenir en garde des pièges du diable !

36
CHAPITRE IV : LA MANIFESTATION DE L’EFFICACITE
Manifester, est l’action de rendre perceptible, de faire connaitre ce qui est caché53 . Ainsi,
l’efficacité dans un ministère ne peut être occultée ; car celle produira des résultats tangibles.
Nous en voulons pour preuve le ministère de Jésus.

I. Le ministère de Jésus
Dès le commencement de son ministère, Jésus guérit un paralysé, le jour du sabbat. Les autorités
juives commencèrent alors à le persécuter parce qu’il avait opéré cette guérison le jour du
sabbat. Jésus leur répondit : « Mon Père agit jusqu'à présent; moi aussi, j'agis. » (Jean 5 : 17).
C’est là un exemple précis de l’œuvre du Seigneur Jésus dans toute son efficacité.

Dans Jean 5 : 36, Le témoignage de Jésus est plus grand que celui de Jean Baptiste, grâce à ses
œuvres. Dans Jean 9 : 4, Jésus dit que l’œuvre doit continuer tant qu’il fait jour et s’arrêtera
quand la nuit viendra.

Contrairement à certaines opinions, le ministre de Dieu est appelé à manifester cette même
efficacité pour une raison double. La première, en tant que disciple de Dieu, nous avons
l’obligation d’être comme lui : « …tout disciple accompli sera comme son maitre »54. La
seconde, c’est de faire ses œuvres et même de plus grandes : «… Celui qui croit en moi fera
aussi les œuvres que je fais, et il en fera de plus grande… »55 .

II. Accomplir le ministère de Jésus-Christ


Comme dit précédemment, dans Jean 14 : 12-14, Jésus déclare une vérité importante au sujet
du ministère du croyant : « En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera aussi
les œuvres que je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je m'en vais au Père ; et tout
ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. Si
vous demandez quelque chose en mon nom, je le ferai. »

Comprenez-vous ces paroles de Jésus ? Le croyant donnera une preuve de sa maturité en


accomplissant les œuvres que Jésus a faites. Ces œuvres glorifieront le Père, comme l’ont fait
les œuvres de Jésus.

Le ministère de Jésus est accompli aujourd’hui dans le monde par les chrétiens ou mieux encore
par ses ministres.

53
www.dictionnaire-académie.fr
54
Luc 6 : 40
55
Jean 14 : 12

37
Etre efficace, c’est porter du fruit. « Je vous ai choisis, et je vous ai établis, afin que vous alliez,
et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure »56. Dans ce passage, Jésus, nous livre
encore un secret pour l’efficacité. Il se présente comme le vrai cep, nous les sarments et que
son Père le vigneron. Puis continuera et sera catégorique d’ailleurs : sans moi vous ne pouvez
rien faire. C’est une confirmation que l’efficacité ne repose pas sur une théorie toute faite mais
d’une relation étroite et bien nourrie avec le cep57.

56
Jean 15 : 16
57
Jean 15 : 4-5

38
Conclusion
Toute chose est créée pour un but ; c’est la loi du but divin. Ainsi, le ministre de Dieu est choisi
pour un but. C’est les raison de son appel.

L’atteinte de ce but ou qui sera désormais définit en thème d’objectif et en un temps record ;
nous fera dire de ce ministère ou de ce ministre qu’il est efficace et efficient. Il est bien dit
l’atteinte des objectifs pour lequel Dieu a appelé son serviteur et non les ambitions motivées
par le désir de plaire, d’être à la page à l’instar des autres serviteurs et bien d’autres choses
qu’on oublie volontiers.

Pour arriver à ce statut d’efficacité, il faut des préalables. Ces préalables sont de deux ordres ;
à savoir : les préalables d’ordre spirituel, qui concerne notre rapport avec Dieu et les préalables
d’ordre intellectuel. Ces préalables concernent l’investissement que le ministre fait
préalablement à l’exercice du ministère et de façon continue aussi. Continue parce qu’il y a une
pensée populaire qui dit : « qu’on finit de grandir, mais on ne finit pas d’apprendre ». Le
magistrat Ostad Elahi, s’inscrivant dans ce même ordre d’idée affirme : « celui qui dit moi, je
sais est plus ignorant que l’ignorant ; il faut toujours savoir apprendre des autres. »

A la formation, il faut y ajouter le caractère. Le caractère est d’une importance capitale. Il est
d’une importance capitale parce que, il est même ce qui bâtit le ministère. L’onction peut nous
propulser au sommet, mais le défaut de caractère nous en fera descendre.

Il y a des pièges qui peuvent se dresser sur le chemin du ministre qu’il faut à tout prix éviter. Il
s’agit : du sexe, de l’argent, de l’orgueil… qui peuvent constituer un véritable obstacle pour
l’exercice du ministère.

39
Références bibliographiques
Ouvrages généraux
- La Bible louis second, version amplifiée
- La bible en français, version français courant
- La bible en français, version King James
- Le petit Larousse 2010, 1808p.
- Dictionnaire du français, le Robert et CLE, 1179p
- André LALANDE (1988). Vocabulaire technique et critique de la Philosophie.
Paris : PUF.

Ouvrages spéciaux
- Charles Spurgeon, le secret d’un ministère fécond, numérisation Yves Patrikian
2005,54p.
- A. A. Allen, le prix à payer pour un ministère de puissance, 73p.
- Rick WARREN, Une vie motivée par l’essentiel, 180p.
Séminaire, article et autres
- Réseau pour la multiplication, guide d’atelier de formation, devenir une église
d’impact, version révisée 19 Mars 2019, 46p.
- Collège biblique Kédès, cours biblique l’excellence dans le ministère, 44p.
- Claude PAYAN, les pièges qui attendent un serviteur de Dieu, cours pdt, 6p

Webographie
- www.larousse.fr,dictionnaire français
- philoeco.hypotheses.org
- www.memoireonmin,e.com, impact du contrôle de gestion sur la rentabilité et
l’efficacité des entreprises au Rwanda. Cas des entreprises publiques.
- www.definebusnessterms.com, l’efficacité économique
- toutpoursagloire.com, comment mesurer le succès dans son ministère ?
- www.bibliquest.net, l’appel de Dieu-2Timothée 1 :19 bibliquest
- Frequencechretienne.fr, Que veut dire marcher selon l’Esprit ?

40
Table des matières
RESUME .................................................................................................................................... 3

SUMMARY ............................................................................................................................... 3

SOMMAIRE .............................................................................................................................. 4

Introduction ................................................................................................................................ 5

CHAPITRE I : LA NOTION D’EFFICACITE ......................................................................... 6

I. La conception économique et philosophique ...................................................................... 6

II. La conception biblique ........................................................................................................ 8

CHAPITRE II : LA MESURE DE L’EFFICACE ..................................................................... 9

I. A quoi mesure-t-on l’efficacité dans le ministère ? ............................................................ 9

A- Estimer le coefficient de surnaturel ?.................................................................................. 9

B- L’efficacité dépend de la conformité au message. .............................................................. 9

C- Plus que le nombre de personnes présentes. ....................................................................... 9

D- L’efficacité n’est pas toujours visible. ................................................................................ 9

E- Toutefois, les fruits visibles doivent être considérés. ......................................................... 9

II. Comment trancher au final ? ............................................................................................. 10

CHAPITRE III : LES PREALABLES A L’EFFICACITE ..................................................... 11

I. Les préalables d’ordre spirituel ......................................................................................... 11

A- La nouvelle naissance ....................................................................................................... 11

B- L’appel de Dieu................................................................................................................. 16

C- L’intimité avec Dieu ......................................................................................................... 18

1. La marche selon l’Esprit ................................................................................................... 20

2. Que devons-nous faire pour marcher Selon l’Esprit? ....................................................... 21

3. Marchez selon l’Esprit afin d’être remplis de L’Esprit Saint. .......................................... 22

4. Les passions de la chair contre les désirs De l’Esprit ....................................................... 23

a. Esprit de vérité, d’amour et de puissance ......................................................................... 23

b. L’Esprit nous occupe de Christ ......................................................................................... 25

41
c. L'Esprit et l'épouse disent : Viens ..................................................................................... 25

d. Les œuvres de la chair sont manifestes ............................................................................. 25

II. Les préalables d’ordre intellectuel : formation du ministre de Dieu ................................ 27

A- Contenu de la formation.................................................................................................... 27

B- la formation des ministres du Culte évangélique .............................................................. 27

C- La formation du caractère ................................................................................................. 28

1. L’hérédité .......................................................................................................................... 30

2. L’habitude ......................................................................................................................... 30

3. La mentalité ...................................................................................................................... 30

A- Les pièges à éviter ............................................................................................................. 31

CHAPITRE IV : LA MANIFESTATION DE L’EFFICACITE ............................................. 37

I. Le ministère de Jésus ........................................................................................................ 37

II. Accomplir le ministère de Jésus-Christ ............................................................................ 37

Conclusion ................................................................................................................................ 39

Références bibliographiques .................................................................................................... 40

Table des matières .................................................................................................................... 41

42

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