Professional Documents
Culture Documents
Le Régal Végétal L'Encyclopédie Des Plantes Sauvages
Le Régal Végétal L'Encyclopédie Des Plantes Sauvages
• R E C O N N A ÎT R E ET C U IS IN E R LES P L A N T E S C O M E S T IB L E S •
« L ’ENCYCLOPÉDIE
^ DES PLANTES SAUVAGES ^ Sang de ta Terre
Du même auteur
Mangez Vos Soucis, Guide des Plantes Ornementales Comestibles - Alternatives, Paris, 1983 (réédition augmentée et illustrée 1999)
Encyclopédie des plantes sauvages comestibles et toxiques de l'Europe
Vol. 1 - Le Régal végétal-Debard, Paris, 1984 - Équilibres Aujourd'hui, Fiers, 1989,2003 (rééditions) - Préface d’Yves Coppens
Vol. 2 - La Cuisine sauvage - Debard, Paris, 1984 - Équilibres Aujourd’hui, Fiers 1989,2002 (rééditions) - Préface de Pierre Lieutaghi
Vol. 3 - Les belles venéneuses - Équilibres Aujourd’hui, Fiers, 1990
Les Plantes Sauvages Comestibles - Guide Point Vert — Hatier, Paris, 1985
Retrouvez les Legumes Oublies - Flam m arion-La Maison Rustique, Paris, 1986 - Préface de Philippe Marchenay
Promenades Gastronomiques - Sang de la Ferre, Paris, 1992
Guide des Plantes Sauvages Comestibles et Toxiques - avec Eva Styner - Delachaux et Niestlé, Lausanne, Paris, 1994
Préface de Claude Sastre (rééditions 1999,2004, 2007)
L ’herbier de la Gruyère - L’Aire, Vevey, 1994
Saveurs sauvages de la Gruyère - avec Judith Baumann - L’Aire, Vevey, 1994
Le Jardin au Naturel - en collaboration avec Françoise Marmy - Bordas, Paris, 1995, réédition 1999
Wildpflanzen tür die Kiiche - AT Verlag, Aarau (CH) & Stuttgart, 1997 (rééditions 2000, 2004)
Herbier Gourmand - en collaboration avec Marc Veyrat - Hachette, Paris, 1997 (réédition 2004)
Le Guide nutritionnel des plantes sauvages et du jardin - Delachaux et Niestlé, Lausanne, Paris, 1998
Nature s Green Feasts, The Encyclopedia otEdible Plants ofNorth America - Keats Publishing Co, New Canaan, CT (USA), 1998
Le Guide des condiments et des épices du monde entier- Delachaux et Niestlé, Lausanne, Paris, 1999 - Préface d’Olivier Rœllinger
Sentier botanique forestier du Gibloux - en collaboration avec Suzanne Bollinger - SBFG, Vuisternens-en-Ogoz (Suisse), 1999
Dictionnaire étymologique de botanique - Delachaux et Niestlé, Lausanne, Paris, 2000 (réédition 2007)
L'herbier des Montagnes - Favre, Lausanne, 2000
L'album des plantes et des fleurs - Les familles de plantes à fleurs - Delachaux et Niestlé, Lausanne, Paris, 2001
Toutes les confitures sont dans la nature - Favre, Lausanne, 2001
Eetbare planten. bloemen en zaden uit de vrije natuur - Triangel Publicaties, Den Haag (Pays-B as), 2001
Les bonnes ",mauvaises herbes" -N a tu re et Progrès, Jam bes (Belgique), 2001
Le veritable regime crétois - Fayard, Paris, 2002
L'Herbier à croquer - Favre, Lausanne, 2004
Reconnaître facilement les plantes - Delachaux et Niestlé, Lonay, Paris, 2004
Ce sont les plantes qui sauvent les hommes - Pion, Paris, 2005
Fleurs des Alpes - Nathan, Paris, 2005
Sans viande et très heureux - Edisud, Aix-en-Provence, 2006
Le tour de France d'un botaniste gourmand - Pion, Paris, 2006
Petit Larousse des plantes qui guérissent - en collaboration avec Gérard Debuigne - Larousse, Paris, 2006
Degustez les plantes sauvages - Sang de la Terre, Paris, 2007 (nouvelle édition)
Vivre en pleine nature - Sang de la Terre, Paris, 2007 (nouvelle édition)
Légumes, fruits et condiments oublies du Midi - Edisud, Aix-en-Provence, 2007
La nature nous sauvera - Albin Michel, Paris, 2008
L'ortie - Rustica, Paris 2008
NOUVELLE EDITION
Re c o n n a ît r e e t c u is in e r l es pl an t es c o me s t ib l e s •
^L'ENCYCLOPEDIE^ a h|T
DES P L A N T E S SAUVAGES ■ 9 Sang de la Terre
À la mémoire d’Henri Messerschmitt, prématurément disparu, qui publia,
en 1984, les premières éditions du Régal végétal et de La Cuisine sauvage,
parmi d’autres livres essentiels sur l’agriculture biologique et la nature.
Sommaire
Préface 9
Florilège 11
Remerciements 13
Introduction 15
Liste des abréviations et symboles 29
Échelle de classement des plantes 31
Carte des principales zones de végétation naturelle de l’Europe 32-33
Carte des divisions géographiques mentionnées dans le texte 34-35
Liste des familles étudiées (dans l’ordre du texte) 37
Plantes sauvages comestibles de l’Europe 39
LYCOPODES 41
PRÊLES 43
FOUGÈRES 45
GYMNOSPERMES 51
ANGIOSPERMES 63
Protoangiospermes 63
Magnoliidées 65
Monocotylédones 67
Eudicotylédones archaïques 131
Noyau des Eudicotylédones 143
Rosidées 183
Astéridées 323
Annexes 481
Liste des espèces végétales protégées en France, en Belgique
et en Suisse Romande 481
Lexique des termes botaniques et médicaux 482
Bibliographie 500
Index des noms latins 507
Index des noms français 517
Postface 525
Pour tous renseignements 526
Présentation du volume 2 de L’encyclopédie des plantes sauvages 526
Préface
PAR YVES COPPENS
Professeur au Collège de France
Paris, 1983
f** e n’est évidemment pas parce que j’apprécie, comme beaucoup, les racines de
w Solarium, les feuilles de Lactuca, les fruits de Lycopersicon ou les graines de
Phaseolus, derrière lesquels se cachent la pomme de terre, la laitue, la tomate et le
haricot, que je me retrouve à la première page d’un ouvrage d’alimentation végétale.
L’étude des hommes fossiles, même si elle m’a appris que nos ancêtres consommè
rent fruits et racines avant de manger le premier morceau de viande, ne me désignait
pas non plus particulièrement pour préfacer une telle encyclopédie. Deux années de
botanique générale et quelques travaux sur les bois pétrifiés ne m’y avaient pas pré
paré davantage. Alors, que fais-je dans cette prairie, ce sous-bois, ce chemin creux ?
Eh bien il s'est trouvé que j ’ai rencontré un jour, voilà bientôt dix ans, le jeune auteur
de cette œuvre immense et que, tout à fait séduit par sa passion pour les plantes et
son effort pour en faire découvrir les vertus alimentaires, je l’ai simplement encouragé
au bon moment à poursuivre une recherche pour laquelle il manifestait tant de foi.
Et je ne le regrette pas.
Le travail de François Couplan est d’abord une œuvre savante de naturaliste, à la
fois botaniste et ethnobotaniste. Les mille et une plantes décrites dans ce volume sont
envisagées du point de vue de la systématique classique avant de l’être de celui de la
connaissance populaire. Nom latin et nom vernaculaire coexistent en tête de chaque
fiche, souvent accompagnés d’une photo de l’auteur. C ’est ensuite une œuvre pratique
de consultation, livrant avec beaucoup de méthode et de précision la liste la plus com
plète possible des plantes et des parties de chaque plante susceptibles d’être préparées,
accommodées, consommées. C ’est encore une œuvre philosophique car cette incitation
à la découverte ou la redécouverte d’une alimentation naturelle voudrait aussi être prise
de conscience de l’extraordinaire richesse du milieu : la nature est généreuse pour qui
sait à la fois la lire et la respecter.
Mais c ’est aussi une œuvre poétique. D’un bout de l’Europe à l’autre, du Cap Nord
aux franges de l’Asie, des pâturages d’altitude à la garrigue parfumée, le lecteur herbo
rise avec la même curiosité que l’auteur.
Première pièce d’un grand édifice, Le Régal végétal est donc tout à la fois œuvre
d’esprit naturaliste et message d’un certain art de vivre, connaissance du milieu et
conscience de son équilibre ; bien au-delà du catalogue raisonné qu’il peut donner l'im
pression d’être, n’est-ce pas, dans une certaine mesure, un mode d’emploi du monde ?
Florilège
D
e nombreuses personnes se sont initiées à la reconnaissance et à l’utilisation des
plantes sauvages à l’occasion des stages et des « survies douces » animées par
l’auteur. Voici quelques-unes de leurs réactions :
« J ’ai passé deux jours merveilleux : d’abord apprendre à regarder les fleurs, les herbes,
à marcher dans la forêt en écoutant, touchant, goûtant. Tout s’anime. La Nature prend
réellement vie. Que dirai-je des repas qui ont couronné ce stage ? Non seulement c’est
bon, mais c’est beau. Hum ! Quelle soupe délicieuse, et ce gratin d’herbes... »
F. G., L’HAŸ-LES-ROSES
« Vive les révolutionnaires aux pieds nus ! Ceux qui ne coupent pas les têtes, mais
les sommités fleuries (et encore avec parcimonie...!). J ’ai appris grâce à eux le grand
raffinement de la frugalité, et ai approfondi mon appartenance au monde. »
C. W., PARIS
« Cette assimilation profonde, par la nourriture, la saveur, le parfum, m’ouvre une vision
tout à fait neuve. Je ne regarderai plus les plantes de la même façon. »
F. B., PARIS
« Ce ne fut pas un stage, mais un voyage dans un monde de vie et de beauté... Fleurs,
feuilles, fruits, tiges, racines sauvages offertes à la cueillette ; festin de vie, repas
pétillant de joie jusqu’alors ignorée... Instants au-delà des mots ou des pensées, dans un
pays de couleurs, de saveurs, d’odeurs inconnues, instants de paix. »
L. C., BOISSISE-LE-ROI 11
« J ’ai senti que manger ces plantes était très important. Première fois : peur de
l’étrange ; puis grand plaisir. »
R W., G e n è v e
« Cela m’a affranchie. On m’a donné la permission de manger des plantes auxquelles
je n’aurais pas osé toucher toute seule de peur de me tromper... Ce dimanche soir, c’est
comme si je brûlais d'un grand feu, une sorte d’énergie me picote à l’intérieur. »
M. S., BRUXELLES
« Cette initiation aux plantes m’a permis de faire une véritable découverte du potentiel
de la nature. Je suis ravie d’avoir pu appréhender le domaine des plantes de façon
pratique et pragmatique. Ce stage est très positif dans la mesure où il m’a fait dépasser
la seule connaissance des plantes pour en arriver à une conception de la vie. »
M. L., PARIS
« J ’ai le sentiment d’avoir trouvé un chemin pour aller vers ce que je cherche
un peu à tâtons, ce qui me donne un sentiment de confiance. »
C. G., PARIS
Colette Dechaseaux, directeur de recherche honoraire au C.N .R .S., pour son aide
précieuse.
Feu Henri Martin, mon maître en botanique, poète et humaniste, dont le souvenir
restera à jamais en moi.
Pierre Lieutaghi, notre maître en matière de plantes, pour son aide et pour son
exemple.
Les personnes, devenues depuis des amis, qui ayant foi en notre démarche ont
organisé des stages pour nous : Christian et Odile Mathieu, Jean-Marc Maire,
Claude Berthoumieux, Auguste Coudray, Nathalie Calame, Renate Meier...
Nos nombreux stagiaires, en particulier ceux qui ont fait preuve de leur amitié :
Christiane Courant, Fred et Martine Martin, Elizabeth de Maulde, Emmeline de
Mozota...
Les personnes qui par leurs informations ont aidé nos recherches : Daniel Girard,
Jean Rinjard, Danièle Musset... la liste en serait fort longue.
Les nombreux amis qui ont prêté leur palais à mes expériences culinaires un
peu inhabituelles : Francis Kelsall, Danièle Billamboz, Bob et Jeanne-Elle Gover,
Michael Berardi et Norissa, Francis et Ann Boschiero, Jacques Poirier, Mike Cox et
Sheila Lynch, Vivian Dickinson, John et Ann Murray...
À cette liste déjà longue, écrite pour la première édition de cet ouvrage, en 1984,
il me faudrait rajouter plusieurs milliers de noms de personnes, réparties à travers
la planète, qui m’ont directement ou indirectement aidé par leurs informations,
leurs conseils, leurs suggestions, leur inspiration et leur soutien sous une forme
ou une autre. Ce livre est déjà assez épais et je dois donc y renoncer. Mais ils sont
tous dans mon cœur.
À cette époque, lorsque je parlais de consommer les végétaux que nous offre la
nature, je n’obtenais habituellement que des sourires narquois ou, au mieux, une
marque d’étonnement teinté de suspicion... Évoquer la possibilité de consommer les
plantes sauvages provoquait souvent un sourire de condescendance sur les lèvres de
mes interlocuteurs : « Vous voulez donc nous faire revenir à l’âge des cavernes ! Ces
végétaux n’étaient bons qu’à remplir les estomacs de nos ancêtres soumis aux affres des
disettes. Cela ne nous concerne plus, nous sommes modernes... »
Et je reçus un beau jour de 1980 l’appel téléphonique d’un éditeur passionné qui me
proposait de publier l’ouvrage dont il avait eu vent.
Le Régal végétal fut bientôt suivi de La Cuisine sauvage, des Belles vénéneuses,
puis de plusieurs dizaines d’ouvrages chez des éditeurs de toutes tailles. Les plantes
sauvages commençaient à retrouver droit de cité dans notre monde de technique et de
consommation.
Aujourd’hui, la cueillette des végétaux dans la nature ne semble plus aussi incongrue
qu’elle ne l’était il y a seulement vingt ans. De plus en plus de personnes profitent de
leurs balades pour récolter de quoi préparer des plats sauvages qu’ils partagent sou
vent avec leurs amis. De nombreux restaurateurs, suivant les traces de leurs illustres
précurseurs, cuisinent les plantes que la nature fait pousser par elle-même. Et le public
s ’émerveille !
Néanmoins, beaucoup de chemin reste encore à faire pour retrouver un équilibre qui
s ’avère urgent entre l’homme et la nature. Pendant quelque trois millions d’années, soit
plus de 99% de son existence sur terre, l’homme s ’est nourri de plantes sauvages. En
effet, l’agriculture ne date que d’environ dix mille ans et pendant longtemps, la cueillette
subsista à ses côtés. Mais dans l’Europe féodale, les plantes sauvages acquirent en
quelques siècles un statut inférieur, car les élites préféraient se nourrir de viande, de pro
duits raffinés et des légumes des fruits rapportés par les expéditions qu'ils finançaient à
travers le monde. Avec la révolution industrielle, les paysans, devenus ouvriers à la ville,
purent accéder au mode de vie des bourgeois et s'empressèrent d’oublier des traditions
millénaires, enracinées dans une terre délaissée.
Ainsi, les plantes sauvages, totalement dévalorisées, disparurent des pratiques, puis
bientôt des connaissances des campagnards comme des citadins : deux générations
suffirent. Cet oubli s’avère regrettable, car la plupart des ces végétaux possèdent de
remarquables vertus gustatives, nutritionnelles et médicinales. Par de nombreux aspects,
les plantes sauvages sont plus intéressantes que les légumes et les fruits mis au point
par les meilleurs agronomes. Songeons par exemple que l’ortie contient sept fois plus
de vitamine C que les oranges et le cynorrhodon, faux-fruit de l’églantier, jusqu’à vingt
fois plus ! N’oublions pas non plus les minéraux, les oligo-éléments, les anti-oxydants
et autres acides gras, tanins et anthocyanes dont regorgent les plantes les plus banales.
Les feuilles des légumes sauvages renferment aussi d’importantes quantités de protéines
complètes, équilibrées en acides aminés essentiels, ce qui met à mal le mythe de la supé
riorité des protéines animales sur les végétales. En plus de leurs vertus alimentaires, ces
plantes nous permettent de profiter de leurs propriétés médicinales, sous forme curative
et surtout préventive. Les Anciens le savaient bien puisque Hippocrate affirmait déjà voici
2 500 ans : « Que ton aliment soit ton remède. »
Aller chercher soi-même sa nourriture dans la nature n’est pas seulement un agré
ment. C ’est aussi une source intarissable de bienfaits pour l’organisme. Marcher, respirer
à fond, s’exposer au soleil et à l’air, loin du stress urbain, permettent de retrouver un équi
libre indispensable, tant sur le plan psychique que physique. La cueillette des plantes
sauvages est d’ailleurs une stimulation pour tous nos sens, qu’elle nous aide à redé
couvrir, car la vue, le toucher, l’odorat et le goût sont constamment sollicités. Et quelle
joie dans la découverte d’une nouvelle plante, qui sera peut-être une nouvelle amie...
C’est l'occasion de percer cet « écran vert » un peu inquiétant qui nous entoure. Notons
d’ailleurs que l’on préconise depuis l’Antiquité pour se sentir bien en soi-même et dans
son environnement de consommer essentiellement ce qui pousse en saison à l’entour
de sa résidence. Que trouver de mieux pour cela que les plantes sauvages gorgées de
force vitale ?
Elles sont toujours là, sur le pas de notre porte. Il n’y a aucune difficulté à les
retrouver et nous pouvons en tirer un bénéfice majeur. Et pourtant, en proportion, bien
peu de personnes peuvent concevoir l’intérêt de ces plantes, voire se rendre compte de
leur existence. Il y a à cela, me semble-t-il, une raison profonde, dont il est douloureux
de prendre conscience.
La fracture néolithique, voici dix mille ans, a coupé l’homme de ses racines. Jusque-
là, il s’était nourri des cadeaux que lui offrait la nature. Mais en décidant de produire
lui-même ses aliments, il lui a fallu se battre contre elle - comme le sait bien tout
jardinier qui n’a de cesse de « nettoyer » son terrain en y arrachant constamment les
« mauvaises herbes », d’ailleurs souvent d’excellents légumes... Cette prise de pouvoir
sur la nature, développée depuis 500 générations dans une vision purement anthropo-
centriste validées posteriori par les religions monothéistes, nous en a tellement éloignés
que notre culture nous empêche de penser qu’il soit possible de vivre en dehors de la
civilisation que nous avons développée. Pourtant, il faut au moins être conscient des
implications de cette façon de concevoir le monde.
Cette vision des choses est difficile à admettre pour les agriculteurs que nous sommes
devenus depuis quelques milliers d’années. Pourtant cela est historique, facilement véri
fiable et, finalement, très simple à comprendre. Mais un livre entier serait nécessaire
pour développer ces affirmations (voir : La nature nous sauvera, Albin Michel, Paris
2008).
Il ne s’agit pas, cependant, de partir vivre au fond des bois, de refuser les produits
d’une agriculture bien conçue ou de rejeter les acquis remarquables de notre culture.
Mais il est urgent de prendre conscience des causes profondes de nos problèmes et de
chercher des moyens efficaces de les résoudre.
Nous avons développé, au fil des siècles, une quantité de besoins, dont nous ne nous
rendons plus compte à quel point ils sont artificiels. Aujourd’hui, nous avons atteint des
sommets. La société consumériste a pour vocation de constamment créer de nouvelles
exigences et nous inciter à dépenser toujours davantage pour les satisfaire. Il est impor
tant, à mon sens, de percevoir nos vrais besoins et de remettre nos vies en perspective.
J ’ai l’impression que les végétaux nous offrent une occasion unique d’agir. En effet,
la mentalité que nous avons développée depuis les débuts de l’agriculture a conduit
les humains à se replier sur eux-mêmes et à perdre progressivement conscience de
la valeur, puis de l’existence même, des autres êtres qui peuplent la planète. Or nous
ne pouvons vivre seuls, uniquement avec nos créations. La nature avec ses myriades
d’espèces (ce que l’on nomme la « biodiversité ») nous est indispensable et il nous faut
la « protéger ». Mais pour cela, nous devons d’abord la connaître et cesser enfin, de la
considérer comme une ennemie.
Loin d’être un acte anodin, récolter des plantes sauvages, qui ont poussé sans l’in
tervention de l’homme, et les intégrer à notre propre substance en les consommant peut
avoir de profondes implications sur notre perception du monde, sur notre vie et sur les
autres vies de la planète. Et le changement ne viendra pas de l’extérieur, des instances
gouvernementales ou des associations de protection de la nature, mais de chacun de nous
dans ses actions et ses pensées au quotidien. Puisse la prise de conscience de l’étonnante
générosité de la nature qui ressortira de la lecture de cet ouvrage oeuvrer en ce sens.
Les plantes vasculaires comprennent les Lycopodes, les Prêles, les Conifères, tous les
feuillus, arbres et arbustes, les lianes et les plantes herbacées. Tous ces végétaux pos
sèdent en commun un système efficace qui leur permet d’amener l’eau et les minéraux
nécessaires aux feuilles ou aux autres parties chlorophylliennes et de redistribuer dans le
reste de la plante les matériaux élaborés par la photosynthèse. Ce système est formé par
une organisation complexe de vaisseaux (d’où « vasculaire ») qui sont apparus au cours
de l’évolution.
Les plantes non vasculaires sont dépourvues de ce système de transport. Elles com
prennent les algues, les champignons, les lichens et les mousses.
Les plantes sauvages sont les membres du règne végétal qui sont capables de se repro
duire sans l’aide de l’homme. Il s ’agit d’abord des plantes natives, dites « spontanées »,
puis des végétaux introduits par l’homme qui se sont parfaitement adaptés à leur nouvel
environnement - ils sont dits « subspontanés » - ou du moins s’échappent fréquemment
des cultures et se maintiennent ainsi pendant un certain temps. Parmi ces derniers on
compte la plupart de nos légumes courants et un bon nombre de plantes ornementales.
Classification des plantes dans Le Régal végétal
Les plantes sont classées par famille botanique. Cette organisation est la plus
logique et elle a l’avantage de mettre en valeur le fait que les plantes d’une même
famiile ont fréquemment des propriétés comestibles similaires. Il n’est besoin pour s’en
convaincre que d’examiner par exemple les Malvacées, les Crucifères, les Labiées ou
les Graminées.
L'ordre des familles employé ici est celui qui ressort des plus récents travaux de l’An-
giosperm Phylogeny Group (APG), chapeauté par le Missouri botanical garden de Saint
Louis, aux États-Unis, complété par l’ouvrage de G. Lecointre et H. Le Guyader, Classifi
cation phylogénétique du vivant (Belin, Paris, 2001).
Les noms des familles sont donnés en latin (terminaison « -aceae » ; en français la
terminaison serait « -acées », et la prononciation du nom est exactement la même).
À l’intérieur de chaque famille, les genres sont classés par ordre alphabétique. Le genre
est, en ce qui nous concerne, l’unité fondamentale de classification des plantes, et sera
utilisé comme base de chaque article. Le Régal végétal traite de 650 genres différents,
soit plus du tiers du nombre de genres de la flore européenne, qui en comprend 1 600.
Les espèces particulières qui ont été consommées sont citées dans le texte. Dans un
genre donné, il est probable que les autres espèces soient le plus souvent comestibles
de la même manière et possèdent une composition chimique et des vertus médicinales
comparables, mais ceci est loin d’être toujours vrai. Les espèces non comestibles, douées
de propriétés médicinales ou toxiques, sont également citées pour chaque genre.
1 600 espèces de plantes sauvages comestibles (soit près de 10% du total de la flore
de l’Europe), qui en comporte plus de 12 000, sont détaillées ici.
6°) Indication, s ’il y a lieu, que certain es e sp èces du genre sont cultivées -
com m e légum es, fruits, céréales ou oléagineux, com m e plantes ornem entales
ou fourragères, pour leurs fibres, leur bois, leurs vertus m édicinales, etc.
Les espèces mentionnées comme plantes ornementales ou potagères sont tirées du Bon
jardinier (Paris, 1998), ainsi que des ouvrages classiques de Vilmorin.
7°) Étude détaillée des utilisations alim entaires des diverses parties de la
plante dans l’ordre suivant : racines et organes souterrains (y compris bulbes, rhizomes
et tubercules - qui sont en réalité des tiges modifiées) ; tiges ; seconde écorce et sève
(pour les arbres seulement) ; feuilles ; boutons floraux ; fleurs ; fruits ; graines. Un bref
historique de ces usages est fréquemment inclus. En ce qui concerne les préparations
culinaires détaillées et les recettes ayant trait aux végétaux étudiés, le lecteur est ren
voyé au deuxième volume de l’Encyclopédie des plantes sauvages comestibles et toxiques
de l’Europe, La Cuisine sauvage.
Sources
Les sources des différents usages des plantes (alimentaires, médicinaux et autres)
sont multiples :
- expériences personnelles de l’auteur depuis 1970, principalement en ce qui
concerne les utilisations alimentaires. Il s'agit de vérifications des affirmations des
auteurs de différents ouvrages, ainsi que d’essais spontanés dont certains concer
nent des végétaux non répertoriés comme comestibles.
- recueil d’informations par l’auteur sur les cinq continents, dans diverses cultures.
- compilation de plusieurs centaines d’ouvrages publiés dans de nombreux pays sur
les emplois traditionnels des plantes, les découvertes récentes concernant leurs
propriétés médicinales, leur composition chimique, leur toxicité, etc.
Dans la plupart des cas, chaque usage indiqué provient de plusieurs sources et a été
vérifié par les expériences personnelles de l’auteur. Il arrive cependant que les références
concernant les utilisations de certaines plantes soient douteuses. Ce cas est indiqué par
un « G » dans la note attribuée au genre (voir page 31). Certains usages, qui semblaient
pour le moins incertains, voire dangereux, ont été éliminés.
Pour identifier avec certitude une plante, il faudrait pouvoir disposer, en plus de la
description détaillée de chaque espèce et de son milieu, d’une photographie en couleur
de la plante entière dans son milieu et d’un ou plusieurs dessins au trait de ses parties
caractéristiques. Pour notre propos, il faudrait également y ajouter une photo de la
plante au moment où elle doit être cueillie, car son aspect peut être totalement différent
de ce qu’on a l’habitude de représenter. Par exemple, les jeunes rosettes de feuilles au
printemps, qui forment les meilleures salades, sont difficiles à identifier, alors que sur la
plante adulte, les tiges, les fleurs et les fruits aident à la reconnaître. Il faudrait égale
ment tenir compte de divers critères sensoriels qui permettent fréquemment d’étonnants
- et efficaces - raccourcis. Une texture rugueuse signalera immédiatement la feuille de
consoude alors que celle de la digitale, mortelle, a un toucher doux et laineux. Entre
une menthe et une mélisse, l’odeur citronnée de cette dernière permet de trancher sans
hésitation. Cette approche est développée dans mon ouvrage : Reconnaître facilement
les plantes (Delachaux et Niestlé, Lonay, 2004).
Les personnes déjà familières avec les plantes n’auront aucun mal à utiliser Le Régal
végétal. Mais les débutants ne doivent pas s’en effrayer non plus : ce livre comprend de
nombreuses plantes - tels l’ortie, le cresson et le pissenlit - qui n’ont pas besoin d’être
décrites.
N’hésitez pas à multiplier les moyens d’apprendre à connaître les plantes : ramasser
des échantillons sur le terrain et les faire identifier par un botaniste compétent (à une
université ou un jardin botanique) ou les comparer aux spécimens d’un herbier ; assister
à des ateliers ou à des stages d’étude des plantes ; explorer la Nature avec des amis qui
en sont familiers, etc.
Il est extrêmement important d’être capable d’identifier avec précision les plantes que
vous avez l’intention d’utiliser. Faites-le de préférence, malgré les difficultés rencontrées,
jusqu’au rang de l’espèce.
Il y a deux bonnes raisons pour être aussi prudent : ne jamais ramasser de plante
dangereuse ni d’espèce menacée.
Le nom scientifique est composé de deux parties. La première indique à quel genre
appartient la plante (tous les noms de genre utilisés sont différents) la deuxième, l’épi-
thète, définit l’espèce (elle agit comme un adjectif et peut être associée à plusieurs genres.
Par exemple : Digitalis lutea, Gagea lutea, Odontites lutea, Gentiana lutea, etc.). La
combinaison des deux détermine donc sans équivoque une espèce particulière (on pour
rait la comparer - en plus strict - à la combinaison d’un nom de famille et d’un prénom
qui désigne une personne). On y ajoute généralement le nom du botaniste qui a créé le
nom de la plante en question.
Le grand avantage du nom scientifique est donc, outre sa précision, d’établir la
proche parenté de différentes espèces de plantes appartenant à un même genre.
Le problème majeur que posent les noms latins est que nous n'y sommes pas habi
tués : ils paraissent donc rébarbatifs et difficiles à prononcer. C'est peut-être un fait,
mais pour profiter des avantages de la lecture, il nous a bien fallu apprendre à lire !
INTRODUCTION
Ce n’est que l’usage qui pourra nous familiariser avec les noms scientifiques des plantes,
dont nous pourrons alors apprécier pleinement l’efficacité... et le charme un peu exo
tique. D’ailleurs nombre de végétaux ne nous sont connus que sous leur nom latin sans
que personne ne s’en effraie, tel le Zinnia, le Bégonia, l’Aster ou le Fuchsia.
Que la sagesse vous guide ! Prudence et modération sont les mots-clés, mais gardez
l’esprit ouvert. C ’est certainement le meilleur moyen de profiter réellement de cette vie.
Loin d’être une cause éventuelle de dévastation des espaces encore libres d’asphalte ou
de cultures, l’intérêt porté à la consommation des plantes sauvages devrait au contraire,
par une prise de conscience de l’utilité et de la beauté de ce qui nous entoure, autoriser
l’accroissement des surfaces accordées à la nature sauvage, donc d’améliorer notre envi
ronnement, et aider à retrouver une relation harmonieuse entre l’homme et la nature.
O
Liste des abréviations
et symboles
Étymologie
G. = grec L. = latin
Exemples :
Malva sp. signifie qu’il s ’agit d’une espèce indéterminée du genre Malva (mauve).
Trifolium spp. signifie qu’il s’agit de plusieurs espèces indéterminées du genre Trifo
lium (trèfle).
Erodium cicutarium subsp. jacquinianum signifie qu’il s’agit de la sous-espèce
jacquinianum de l’espèce Erodium cicutarium (bec-de-grue, cicutaire). L’abréviation var.
s'emploie de même.
x : placé devant un nom spécifique (par exemple, Fragaria x ananassa) ou entre deux
noms spécifiques (Fragaria chiloensis x virginiana), dénote un hybride - issu du croise
ment des deux espèces citées dans le deuxième cas.
En l’occurrence, les deux noms mentionnés entre parenthèses désignent la même
plante, la fraise cultivée.
Minéraux
Al = aluminium Cu = cuivre Mn = manganèse
As = arsenic F = fluor S = soufre
B = bore Fe = fer Si = silice
Br = brome I = iode Zn = zinc
Ca = calcium K = potassium
Cl = chlore Mg = magnésium
LISTE DES ABREVIATIONS ET SYMBOLES
(d.c.) signifie « déjà cité ». Cette abréviation est placée après le nom d’une espèce
mentionnée dans un précédent passage, auquel elle renvoie pour les renseignements
concernant les noms communs et la distribution de l’espèce en question. Le nom latin
qui la précède n’est jamais en gras, ni souligné.
Symboles
Propriétés culinaires. Les différentes parties utilisées (racines, jeunes pousses,
tiges, etc.) sont indiquées en gras dans le texte.
Propriétés médicinales
Toxicité
Autres usages
Pour savoir dans quel pays (ou dans quel canton) ces plantes sont protégées, le
lecteur se reportera aux listes figurant à la fin de ce volume, p. 481. Certaines plantes,
rares dans une région, peuvent se rencontrer assez fréquemment dans une autre et y être
ramassées avec modération (voir règles de cueillette, page 26). Mais ne cueillez jamais un
végétal protégé. Soyez vigilants et prenez un soin tout particulier à déterminer avec préci
sion les espèces des genres notés O afin de ne pas contribuer, même dans le but louable
de vous nourrir, à la destruction de notre patrimoine. Dans le doute, abstenez-vous.
Placée après le nom d’un genre, la carte indique que ce dernier renferme des
^ '< espèces rencontrées en France, en Belgique ou en Suisse.
Échelle de classement
des plantes
Qualités comestibles
A - Plantes possédant d’excellentes qualités comestibles (plantes de goût et de texture
agréables, n'exigeant pas de préparation fastidieuse et bonnes pour la santé).
B - Plantes de bonne qualité.
C - Plantes exigeant une longue préparation ou de récolte minutieuse.
D - Plantes de goût ou de texture peu agréable.
E - Plantes à peine comestibles (de goût désagréable, dures, de très petite taille).
F - Plantes qui seraient dangereuses sans une préparation spéciale indiquée dans
le texte - ou toxiques en grandes quantités - ou bien genres comportant des
espèces dangereuses.
G - Plantes de qualités comestibles incertaines (sources peu sûres).
H - Genre dont les différentes espèces sont rares, à ne jamais ramasser : voir aussi
le symbole Q page 30.
Abondance
1 - Plantes rencontrées en abondance à travers toute l'Europe.
2 - Plantes ne se trouvant en abondance que dans certaines régions de l’Europe.
3 - Plantes répandues à travers toute l’Europe, mais rarement abondantes.
4 - Plantes peu répandues et peu abondantes.
5 - Plantes localisées, plus ou moins abondantes.
6 - Plantes rares.
Chaque combinaison lettre-chiffre forme une « note » qui est accolée au nom de
chaque genre. Lorsque le genre comporte plusieurs espèces comestibles, elle est décernée
à l’espèce la meilleure et la plus largement répandue du genre en question. Cette note
n’est destinée qu’à donner une idée générale (et forcément subjective) de la valeur culi
naire et de la fréquence du genre.
Il aurait sans doute été souhaitable d’attribuer une note à chaque espèce, mais, pour
des raisons de place et de commodité dans la lecture du texte, il a été jugé préférable de
s’en tenir au genre.
Une note peut comporter deux lettres ou deux chiffres - par exemple : (B-C 2-3).
Principales zones de végétation
Flore atlantique :
FA - forêts de feuillus de la zone atlantique
C - forêts de conifères de la zone
atlantique (pins des landes)
Flore médio-européenne :
FC - forêts de feuillus de la
zone continentale
M- forêts mixtes de feuillus
et de conifères
Flore est-européenne :
P - prairies (graminées)
FP - forêts de feuillus avec
prairies herbeuses
PS - prairies avec arbustes sclérophylles
(à petites feuilles coriaces),
également en Espagne
Flore subméditerranéenne :
SF - forêts sclérophylles avec feuillus
SFC - forêts sclérophylles avec feuillus
et conifères
Flore méditerranéenne :
AS - forêts d'arbustes sclérophylles
Flore arctique :
T-toundra (lichens, mousses)
TH - toundra herbeuse
Flore boréale :
BC - forêt boréale de conifères
MB - forêts mixtes de conifères
et de feuillus
O
Tientionnées dans le texte
«ç,
Liste des familles
étudiées
(dans l’ordre du texte)
Hydrocharitaceae
Lycopodiaceae Butomaceae
Alismataceae
Aponogetonaceae
Equisetaceae Juncaginaceae
Zosteraceae
Potamogetonaceae
Ophioglossaceae Dioscoreaceae
Osmundaceae Colchicaceae
Marsileaceae Sm ilacaceae
Dennstaedtiaceae Liliaceae
Pteridaceae Orchidaceae
Aspleniaceae Iridaceae
Onocleaceae Hemerocallidaceae
Dryopteridaceae Asphodelaceae
Polypodiaceae Alliaceae
Amaryllidaceae
Aphyllantaceae
Pinaceae Hyacinthaceae
Cupressaceae Agavaceae
Taxaceae Asparagaceae
Ephedraceae Ruscaceae
Arecaceae
Typhaceae
PROTOANGIOSPERMES (1) Juncaceae
Nymphaeaceae Cyperaceae
Poaceae
MAGNOLIIDÉES (1) Commelinaceae
Lauraceae Pontederiaceae
Cannaceae
M0N0C0TYLÉD0NES (32)
Acoraceae EUDICOTYLÉDONES ARCHAÏQUES (5)
Araceae Berberidaceae
Ranunculaceae Cannabaceae
Papaveraceae Moraceae
Nelumbonaceae Urticaceae
Buxaceae Anacardiaceae
Sapindaceae
NOYAU DES EUDICOTYLÉDONES (17) Simaroubaceae
Droseraceae Meliaceae
Tamaricaceae Rutaceae
Plumbaginaceae Thymelaeaceae
Polygonaceae Cistaceae
Caryophyllaceae Malvaceae
Amaranthaceae Tropaeolaceae
Aizoaceae Resedaceae
Phytolaccaceae Capparidaceae
Molluginaceae Brassicaceae
Basellaceae
Montiaceae ASTÉRIDÉES (29)
Portulacaceae Cornaceae
Cactaceae Balsaminaceae
Crassulaceae Ebenaceae
Grossulariaceae Primulaceae
Saxifragaceae Ericaceae
Vitaceae Boraginaceae
Rubiaceae
ROSIDÉES (40) Gentianaceae
Staphyleaceae Apocynaceae
Geraniaceae Oleaceae
Onagraceae Plantaginaceae
Lythraceae Scrophulariaceae
Myrtaceae Lamiaceae
Zygophyllaceae Orobanchaceae
Celastraceae Verbenaceae
Oxalidaceae Pedaliaceae
Euphorbiaceae Martyniaceae
Linaceae Lentibulariaceae
Rafflesiaceae Convolvulaceae
Violaceae Solanaceae
Salicaceae Aquifoliaceae
Hypericaceae Campanulaceae
Cucurbitaceae Menyanthaceae
Fabaceae Asteraceae
Polygalaceae Adoxaceae
Fagaceae Caprifoliaceae
Myricaceae Dipsacaceae
Juglandaceae Vaterianaceae
Betulaceae Apiaceae
Rosaceae
Rhamnaceae Le Régal végétal détaille 1600 espèces de
Elaeagnaceae plantes vasculaires sauvages, réparties en
Ulmaceae 650 genres et 140 familles.
Plantes sauvages
comestibles
de l’Europe
LYCOPODIACEAE
L ycopodium (G-F 2) 'Q Lycopode
(G. lycos, loup ; podion, p e tit p ie d :
de l’aspect des plantes) T o u te l’E u ro p e (3)
_ , , ,
Equisetum pratense
Les jeunes frondes encore enroulées (crosses) de nombreuses fougères sont comestibles.
Dans la plupart des cas, il est nécessaire de les faire bouillir à une ou deux eaux
pour éliminer leur âcreté ou leur amertume. Cependant, il est parfois possible de les
consommer crues.
OPHIOGLOSSACEAE
B o tr y c h iu m (G-H4) "O, Botryche
(G . botrys, g rap p e : d e l’asp ect des
fructifications) P resq u e to u te l’E u ro p e (7)
Dans le Vercors, le B. lunaria (botryche lunaire) était naguère utilisé pour pré
parer la « liqueur de bon raisin », bue contre les coups de froid.
Les jeunes frondes fertiles, très tendres, croquent sous la dent. Elles ont un goût
agréable, avec une texture farineuse.
Dans l’Himalaya et en Nouvelle-Zélande, on aurait consommé après cuisson à l’eau les
jeunes pousses du B. virginianum, qui croît naturellement en Europe centrale et orientale.
OSMUNDACEAE
O sm u n d a reg a lis (H4) "Ci O sm onde royale
(N o m d o n n é p a r D e l’O bel - tiré p e u t-ê tre d ’O sm u n d , divinité g erm a n iq u e
(T h o r) ; o u b ien d u latin os, b o u ch e, mundo, p u rifier : p ro p riétés an tip u trid es)
P resq u e to u te l’E u ro p e - sa u f l’extrêm e-est
Les poils des feuilles de l’osmonde royale auraient été utilisés comme fibres
textiles.
MARSILEACEAE
M a rsile a (6-H4) D O . M arsilea
(D édié au C o m te M arsigli, b o ta n iste italien,
1658-1730) S u d -o u e st e t cen tre de l’E u ro p e (3)
DENNSTAEDTIACEAE
P te r id iu m aquilinum . (B-F 1) '(X Fougère aigle
(G . d im in u tif d e pteris, fougère - dérivé de pteron,
p lu m e d ’aile) T o u te l’E u ro p e - cosm opolite
PTERIDACEAE
A d ia n tu m c a p illu s-v e n e ris (H2) 'G. Capillaire
(N o m grec d ’u n e fougère - adiantos, n o n m ouillé)
E u ro p e m érid io n ale et occidentale
Les parties aériennes de cette fougère ont servi, jadis, en Europe, à faire une
infusion légèrement aromatique et agréable au goût. On en fait un sirop qui,
mélangé à du lait, forme la « bavaroise », boisson très en honneur au XVIIIe siècle.
Lorsqu’elles sont jeunes et tendres, les ont été consommées crues en salade ou
cuites comme légume en Bosnie.
 Les frondes du capillaire contiennent du mucilage, du tanin, une huile essentielle
- 2 Ï et des substances amères. Elles sont expectorantes et émollientes. On utilise le
f
capillaire en médecine depuis l’Antiquité.
En Amérique du Nord, on faisait du thé et du sirop avec les frondes d’une espèce
locale (A. pedatum).
ASPLENIACEAE
A sp lé n iu m (C4) 13, Asplénium , doradille
(G . a, p riv atif ; splên, rate : certain es de ces fougères étaien t censées
réso u d re les en g o rg em en ts d e la rate) T o u te l’E u ro p e (20)
DRYOPTERIDACEAE
D ryo p te ris f ilix - m a s (F2) 13, Fougère mâle
(G . drys, ch ên e et pteris, fougère : fougère
à feuilles de chêne) P resq u e to u te l’E u ro p e (10)
Durant les famines du XVIIe siècle en Europe, le rhizome aurait servi à faire du
pain. Il était récemment consommé en Bosnie. En Sibérie, il est bouilli dans de
la bière pour lui donner un goût de framboise.
Les jeunes pousses se consomment couramment au Québec, après cuisson.
Le rhizome renferme des composés phénoliques, dont la filicine, des triterpènes,
des résines et une essence aromatique.
* Mais la filicine irrite les fibres lisses de l’intestin ainsi que le système nerveux
central et peut entraîner la cécité ou la paralysie des centres respiratoires ou circu
latoires. Des accidents sont survenus suite à l’emploi médicinal du rhizome de fougère
mâle. Les jeunes pousses contiennent également de la filicine et leur emploi n’est pas
sans danger. Dans les années 1990, plusieurs clients d’un restaurant canadien qui en
avaient consommées ont dû être hospitalisés.
POLYPODIACEAE
P o ly p o d iu m v u lg a re (C3) O Polypode
(G . polys, n o m b re u x , e t podion, p e tit p ie d : le rhizom e
co m p o rte de n o m b reu ses racines)
P resq u e to u te l’E u ro p e (3)
g
P icea (B2) XX Épicéa
(N o m latin d e l’arb re - de pix, poix ; en grec pissa)
L . ____ __ 1 ___ !____________ ...................... .... ....... 1
Le P. abies ( = excelsa) croît naturellement dans le nord et les montagnes de l’Europe et
le P. omorika en Serbie et en Bosnie.
Plusieurs espèces indigènes, américaines et asiatiques sont plantées pour le bois ou
pour l’ornementation.
» En Suède, le cambium du P. abies (d.c.) a servi à faire du « pain d’écorce » en
période de disette jusqu’à la fin du XIXe siècle.
Les jeunes pousses de cet épicéa ont une saveur citronnée très fraîche. Elles sont excel
lentes dans les salades et accompagnent agréablement le poisson. On peut en préparer
des sauces, des sirops (crus, cuits ou mixtes) et des sorbets aromatiques. Elles sont
souvent récoltées sous le nom erroné de « bourgeons de sapin ». On s’est servi des
pousses pour aromatiser la bière en Europe. En Pologne, elles sont conservées dans le
sucre pour préparer un sirop apprécié des enfants.
En Bosnie, les pousses du P. omorika (d.c.) servent à préparer un thé estimé pour sa
teneur en vitamines.
Comme celles des autres Conifères, les feuilles d’épicéa sont expectorantes et
diaphorétiques. Ajoutées à l’eau du bain, elles ont un effet sédatif.
La résine des épicéas est bonne à mâcher.
§
même que les inflorescences mâles.
En Amérique du Nord, on utilisait
le feuillage d’une espèce locale
(P nigra) pour aromatiser la bière. Au
Québec, ses petites racines superficielles
sont écorcées entre les dents, et le bois
intérieur (pas l’écorce) est consommé
bouilli avec du cambium de bouleau et
souvent de la viande de porc-épic. On peut
les cuire avec des pierres chaudes dans
un récipient d’écorce ou dans une loupe
d’arbre creusée.
La résine de deux espèces nord-améri
caines (P. rubens et mariana) plantées
occasionnellement pour le bois en Europe
était utilisée par les Indiens.
Pinus (B2-3) 'u Pin
(N o m latin de l’arbre) T o u te l’E u ro p e (14)
On cultive commercialement les pins pour leur résine, en particulier le P. pinaster (pin
maritime, pin des Landes) - sud-ouest de l’Europe - dans les Landes. Le pin maritime
est également planté pour le bois ou pour consolider les terrains sableux. Sa résine
forme la « térébenthine de Bordeaux ».
La térébenthine a des propriétés antiseptiques, stimulantes, expectorantes et
diaphorétiques.
.f Mais à forte dose, ou chez des individus sensibles, elle peut irriter les reins.
L’huile essentielle de pin est balsamique et antiseptique. Elle éloigne les insectes.
Elles renferment une huile grasse qui peut en être extraite par pression.
Les grai du P. cembra (d.c.) ont également été consommées. Au XIXe siècle
en Savoie, on les mangeait grillées et l’on en extrayait une huile comestible.
Elles formaient en hiver l’alimentation de base de certaines populations de Sibérie. En
Pologne, on s ’en est nourri couramment jusqu’au début du XXe siècle. Leur longueur
atteint 12 mm environ.
CUPRESSACEAE
J u n ip eru s G en év rie r
(N om latin de l’arbuste) Toute l’Europe (9)
! M a is le u r u sa g e p ro lo n g é , ou à d o s e e x c e s s iv e , ir r ite les re in s.
X y Les c ô n e s c o m m u n iq u e n t à la la in e u n e c o u le u r b ru n â tre .
On l’e m p lo ie en m é d e c in e d e la m ê m e fa ç o n q u e les cô n e s.
re n fe rm e d u s a b in o l q u i p e u t p ro v o q u e r d e s c o n v u ls io n s .
J
À fa ib le d o se , il e s t e m m é n a g o g u e . En u sa g e e x te rn e , on a e m p lo y é le g e n é v rie r
s a b in e c o m m e d é te rs if.
TAXACEAE
Taxus ba cca ta (B-F 3 ) "û, I f à b aies
(N om latin de l’arbre - de la racine indo-européenne tecs,
travailler habilem ent : le bois de l’If est facile à sculpter)
Presque toute l’Europe
On p e u t se s e rv ir d e s fe u ille s d e l’ If p o u r é lo ig n e r les in s e c te s .
I ggP1
A
EPHEDRACEAE
E phedra (D4) P XX É p h èd re
(N om grec et latin d ’une plante indéterm inée, peut-être une prêle
- du grec e p i, sur ; e d ra , siège)
Presque toute l’E urope - sauf le nord (3)
t
Les In d ie n s d ’A m é riq u e d u N o rd u tilis a ie n t fr é q u e m m e n t le rhizom e d ’ u n e esp è ce
lo c a le (N. a d ve n a ) p a rfo is p la n té e s u r n o tre c o n tin e n t.
Le fru it d u n y m p h é a b la n c e s t p a rfo is c o n s o m m é , c ru , d a n s le n o rd -o u e s t de
l ’ E sp a g n e . Les graines l ’o n t é té e n c o re ré c e m m e n t en B o s n ie , so u s fo rm e de
b o u illie s e t de « p a in s ».
P% Le rhizom e de d iv e rs n y m p h é a s e st c o n s o m m é en A s ie , en A m é riq u e du N o rd ,
en A s ie T ro p ic a le e t en A u s tra lie . C hez la p lu p a r t d e s e sp è ce s, il re n fe rm e des
s u b s ta n c e s â cre s q u ’ il fa u t é lim in e r p a r é b u llitio n p ro lo n g é e .
Les graines de p lu s ie u rs e s p è c e s - d o n t ___________________________
q u e lq u e s -u n e s s o n t c u ltiv é e s c o m m e
o rn e m e n ta le s en E u ro p e - fo n t p a rtie
de la n o u rritu re h a b itu e lle de c e rta in s
p e u p le s d ’A friq u e , d ’A s ie , d ’A u s tra lie et
d ’A m é riq u e c e n tra le . À C e y la n , les fruits
d ’ une e sp è ce lo c a le ( N . lo tu s ) s o n t p a r
fo is c o n s e rv é s au v in a ig re ou m a n g é s
en c u rrie s - a ve c le u rs g ra in e s - q u a n d
ils s o n t e n c o re v e rts e t te n d re s .
En Irla n d e e t en É cosse, on se
s e rt p a rfo is d u rh iz o m e d u n y m
phéa b la n c p o u r te in d re la la in e en
b le u -n o ir.
O
MAGNOUIDÉES
LAURACEAE
Laurus n o bilis (B 4) *Qt L au rier n o b le , lau rier S a u c e
(N om latin de l’arbre) Région m éditerranéenne
Q
LAURACEAE
F ré q u e m m e n t p la n té , y c o m p ris au n o rd de son a ire d ’o rig in e , p o u r ses fe u ille s
a ro m a tiq u e s .
J
Les fe u ille s c o n tie n n e n t u n e h u ile e s s e n tie lle .
Les fr u its , d e c o u le u r n o ire , s o n t a u s s i trè s a ro m a tiq u e s : la m in c e p u lp e e n to u
ra n t le n o ya u re n fe rm e u n e h u ile e s s e n tie lle ( 3 % ) , de c o m p o s itio n d iffé re n te de c e lle
des fe u ille s .
Ils c o n tie n n e n t a u ssi 2 5 % d ’ u n e h u ile g ra sse , q u e l ’on p e u t e x tra ire p a r p re ssio n e t q u i
se s o lid ifie .
F e u ille s e t fr u its s o n t s tim u la n ts , s to m a c h iq u e s , c a r m in a tifs e t a n tis e p tiq u e s .
On u tilis e l ’ h u ile e x tra ite d e s fr u its en u sage e x te rn e c o n tre les rh u m a tis m e s . E lle
e n tre d a n s la c o m p o s itio n de c e rta in s o n g u e n ts (b a u m e d e F io r a v a n ti...) e t du c é lè b re
sa vo n d ’A le p .
Les fe u ille s d e la u rie r é lo ig n e n t les in s e c te s , e t l ’ h u ile d e s fr u its a des p ro p rié té s p a ra s i-
tic id e s (c o n tre les p o u x e t les a c a rie n s ).
Le la u rie r e st c o n n u d e p u is l’A n tiq u ité p o u r ses v e rtu s m é d ic in a le s e t s y m b o liq u e s (il
re p ré s e n te le s u c c è s ). Les G re cs l’e m p lo y a ie n t m ê m e à d e s fin s d iv in a to ire s .
3 A tte n tio n a u x c o n fu s io n s p o s s ib le s a v e c le la u rie r-ro s e (N e riu m o le a n d e r - A p ocy-
* n a ce a e ) e t le la u rie r-c e ris e (P ru n u s la u ro c e ra s u s - R osaceae), p la n te s to x iq u e s .
M a lg ré le u r a s p e c t b ie n d iffé re n t, la s im ilitu d e d e s n o m s p e u t ê tre tro m p e u s e .
MONOCOTYLÉOONES
ACORACEAE
A corus c a la m u s (D 3) "Cî A c o r e , r o sea u aro m a tiq u e
(N om grec d ’une plante à racine arom atique - a k o ro s )
O riginaire du sud et de l’est de l’Asie,
et de l’ouest de l’A m érique du N ord
|| M a is d e s d o se s tr o p é le vé e s p e u v e n t se m o n tre r to x iq u e s .
A r u m (F2) * 0 , G ou et
(N om grec et latin de la plante - a ro n ) Presque toute l’E urope (7)
On c u ltiv e q u e lq u e s e sp è ce s in d ig è n e s c o m m e p la n te s o rn e m e n ta le s .
Les tubercules des A. m a cu la tu m (a ru m ta c h e té , p ie d -d e -v e a u ), ita lic u m (a ru m
d ’ Ita lie ) e t d io s c o rid is o n t é té c o n s o m m é s d e p u is l ’A n tiq u ité .
Les a ru m s o n t s e rv i de n o u rr itu re d a n s d iffé re n ts p a ys d ’ E u ro p e . On en fa is a it une so rte
de p a in e t d e s g â te a u x . MA. ita lic u m (d .c .) a m ê m e é té c u ltiv é à G u e rn e se y p o u r la
fé c u le q u ’on e x tra y a it de ses tu b e rc u le s . C e tte fé c u le é ta it v e n d u e en A n g le te rre so u s le
n o m de « P o rtla n d sa g o ».
D io s c o rid e e t P a rm e n tie r o n t p rô n é les v e rtu s a lim e n ta ir e s de ces p la n te s . Ce d e rn ie r en
e x tra y a it d e la fé c u le . Les tu b e r c u le s de l’a ru m ta c h e té e t d e l’a ru m d ’ Ita lie (d .c .) o n t
ré c e m m e n t se rv i en B o s n ie à p ré p a re r des b o u illie s e t des g a le tte s .
Les tu b e r c u le s c o n tie n n e n t u n e im p o rta n te p ro p o r tio n d ’a m id o n , m a is a u ssi des
c ris ta u x d ’o x a la te de c a lc iu m q u i les re n d e n t im m a n g e a b le s sa n s p ré p a ra tio n :
u n e c u is s o n p ro lo n g é e à p lu s ie u rs e a u x e s t n é c e s s a ire (m a is il fa u t p a rfo is p e rs is te r de
lo n g u e s h e u re s a v a n t d ’o b te n ir un ré s u lta t p r o b a n t...) . Il e s t p o s s ib le q u e le fo u r, où l’on
p e u t a tte in d r e de p lu s h a u te s te m p é ra tu re s , s o it p lu s e ffic a c e q u e l ’é b u llitio n .
Les tu b e r c u le s re n fe rm e n t é g a le m e n t - c o m m e to u te la p la n te - des s a p o n in e s e t une
e sse n ce acre.
On les a u ra it e m p lo y é s en usage e x te rn e c o m m e a n tie c c h y m o tiq u e .
Les fe u ille s d u p ie d -d e -v e a u o n t é té c o n s o m m é e s , a p rè s u n e lo n g u e c u is s o n
à p lu s ie u rs e a u x, d a n s le s u d -e s t de l ’ E u ro p e . D a n s le c a n to n d e S o le u re , en
S uisse, les g e n s m a n g e n t p a rfo is e n c o re des fe u ille s d 'a ru m d a n s u n e s a u c e b la n c h e
c o m m e c u re de p rin te m p s s u p p o s é e « d é p u ra tiv e ». Il fa u t a v a le r r a p id e m e n t c a r la
p ré p a ra tio n p iq u e la g orge.
D ans c e rta in e s c a m p a g n e s , les fe u ille s fra îc h e s s o n t m is e s p a r d e s p a y s a n s d a n s des
m a c é ra tio n s a lc o o liq u e s p o u r le u r d o n n e r u n e te in te v e rte .
P a rfo is c u ltiv é c o m m e p la n te o rn e m e n ta le .
En S c a n d in a v ie e t en P o lo g n e , on a u tilis é les racines d a n s l ’a lim e n ta tio n
h u m a in e . E lles é ta ie n t m is e s à sé ch e r, m o u lu e s , b o u illie s d a n s de l’eau et
la issé e s q u e lq u e s jo u rs , p u is s é ch é e s e t m o u lu e s à n o u v e a u . Le ré s u lta t é ta it m é la n g é
à d ’a u tre s fa rin e s (p a r e x e m p le c e lle p ro v e n a n t du c a m b iu m d e p in ) e t c u it au fo u r. Les
ra c in e s é ta ie n t p a rfo is s im p le m e n t s é ch é e s, m o u lu e s e t c h a u ffé e s ju s q u ’à ce q u e le u rs
p rin c ip e s irrita n ts s o ie n t d é tru its .
Les ;raines o n t é té s é ch é e s e t m o u lu e s en u n e fa r in e d é s a g ré a b le , m a is n u tr itiv e , p a r
les In d ie n s d ’A m é riq u e d u N o rd .
» Les fr u its ro u g e s d u c a lla s o n t to x iq u e s de la m ê m e m a n iè re q u e c e u x d e s a ru m s
(cf. A ru m ).
J
La ra c in e c h a rn u e c o n tie n t, c o m m e to u te la p la n te , d e s c ris ta u x d 'o x a la te d e c a l
c iu m , m a is e lle e s t c o m e s tib le a p rè s s im p le c u is s o n e t son g o û t e s t e x c e lle n t.
> À H a w a ï - où l’on en c o n n a is s a it p lu s de 3 0 0 v a rié té s de d iffé re n te s c o u le u rs ,
g o û ts e t te n e u rs en o x a la te de c a lc iu m - , la ra c in e é ta it m is e à c u ire d a n s un
fo u r s o u te rra in (« im u »), é cra sé e a ve c u n e p ie rre p o u r fo r m e r u n e p â te , m é la n g é e avec
de l’e a u , p é trie e t la issé e à fe r m e n te r lé g è re m e n t : on o b te n a it a in s i le « p o ï », a lim e n t
de base d e s H a w a iie n s . Le p o ï se g a rd e assez lo n g te m p s , m a is il d e v ie n t a c id e : ce g o û t
p a r tic u lie r n ’e s t pas d é s a g ré a b le e t c e rta in e s p e rs o n n e s l’a p p ré c ia ie n t b e a u c o u p a in s i.
Les je u n e s feuilles les tig e s (p é tio le s e t p é d o n c u le ) e t le spadice s o n t c o m e s tib le s a p rè s
c u is s o n e t le u r s a v e u r e s t p la is a n te .
Les fe u ille s d e ta ro s o n t c o u ra m m e n t c o n s o m m é e s en A sie tr o p ic a le . Ce s o n t des
« b rè d e s » (lé g u m e s c u its ) a p p ré c ié e s à la R é u n io n e t à l ’île M a u ric e .
C u ltiv é c o m m e p la n te o rn e m e n ta le e t s u b s p o n ta n é en G ra n d e -B re ta g n e ,
HYDROCHARITACEAE
Vallisneria sp ira lis (G4) "O, V allisnérie
(G enre dédié à A ntonio Vallisneri, botaniste italien, 1661-1730)
E urope m éridionale
ALISMATACEAE
A lis m a (C2) □ "0, A lism a
(N om grec et latin de la plante) Presque toute l’E urope
f
Les tubercu les de p lu s ie u rs e sp è ce s lo c a le s o n t s e rv i de n o u rritu re en C h in e et
au J a p o n , d o n t la S. s a g ittifo lia (d .c .) . L’ u n e d e ces s a g itta ire s (S. c h in e n s is ) y
e st p a rfo is c u ltiv é e d a n s ce b u t. En E u ro p e , on ne la p la n te q u e p o u r d é c o re r les p ièces
d ’eau.
APONOGETONACEAE
A ponogeton distach yo s (D5) O , A p o n o g é to n
(L. A p o n u s , source d ’eau chaude près de Padoue ; G. g e ïtô n , voisin :
désigne une plante rencontrée près de cette source - nom employé tout
d ’abord po u r la zannichellie) O riginaire d ’Afrique du Sud
E lle s c o n tie n n e n t d e s h y d ra te s de c a rb o n e .
J
On c o n s o m m a it a u s s i en A friq u e d u S ud les pédoncules c u its c o m m e lé g u m e .
On p e u t les c o n s e rv e r au v in a ig re .
f
Les tubercules d ’ u n e e sp è c e a s ia tiq u e (A. m o n o s ta c h y o n ) p a rfo is p la n té e en
E u ro p e s o n t é g a le m e n t c o m e s tib le s .
C eux d ’a u tre s e s p è ce s s e rv e n t de n o u rr itu re en A friq u e e t en A sie .
JUNCAGINACEAE
Triglochin (E-F 2 -3 ) Q T ro sca rt
(G. treis, trois ; g lô ch is, pointe : de la form e d u fruit)
Toute l’E urope (4)
ZOSTERACEAE
Zostera (D 2 -3 ) "Q Z o stère
(G. z ô s tê r , ceinture, courroie : de la form e des feuilles)
C ôtes de l’E urope (3)
POTAMOGETONACEAE
P otam ogeton (E 2 -3 ) O, P o ta m o t
(G. p o ta m o s , fleuve, et g e ïtô n , voisin : nom dénotant
l’habitat aquatique de ces plantes) Toute l’E urope (22)
J
Le rh iz o m e re n fe rm e des
ra p h id e s d ’o x a la te de c a l
c iu m e t de s sa p o n in e s .
J
Les b a ie s ro u g e s re n fe rm e n t u n e q u a n tité im p o r ta n t d e s a p o n in e s , a in s i q u e de
la d io s g é n in e .
E lle s ir r ite n t les m u q u e u s e s e t p e u v e n t e n g e n d re r de g ra v e s tro u b le s d ig e s tifs et
re s p ira to ire s .
COLCHICACEAE
M erendera (E 5) ' Q M e re n d era
(N om espagnol du colchique, plante de la m êm e famille
à laquelle ressem ble notre plante) Sud de l’E urope (5)
§
Les jeunes pousses d ’e s p è c e s lo c a le s s o n t c o u ra m m e n t c o n s o m m é e s , a p rè s
c u is s o n , au J a p o n . On les m é la n g e s o u v e n t a v e c des n o ix ou d e s g ra in e s é c ra
sées. Les racines de p lu s ie u rs e s p è ce s a m é ric a in e s c o n tie n n e n t de l’a m id o n q u e les
In d ie n s e x tra y a ie n t. La ra c in e é ta it b ro y é e e t lavée à l ’eau ; c e lle -c i é ta it re c u e illie d a n s
un ré c ip ie n t au fo n d d u q u e l se d é p o s a it l ’a m id o n . Le ré s id u a u n e c o u le u r ro u g e â tre . On
le m é la n g e a it a ve c de l’eau c h a u d e p o u r fa ire u n e s o rte d e gelée.
T o u jo u rs en A m é riq u e , les ra c in e s é ta ie n t c o u p é e s en m o rc e a u x e t m is e s à fe r m e n te r
avec de la m é la s s e , d e l’é c o rc e d e ra c in e de s a s s a fra s e t de l’eau p o u r p ro d u ire une
« ro o t b e e r » (b iè re de ra c in e s ).
Les C h in o is m a n g e a ie n t les ra c in e s d ’ u n e e sp è ce lo ca le ric h e en a m id o n (S. c h in a ).
Les ra cin e s de c e rta in e s s a ls e p a re ille s d ’A m é riq u e tro p ic a le c o n tie n n e n t une h u ile e sse n
tie lle , des m a tiè re s a m y la c é e s , u n e résine e t des s a p o n in e s : on les u tilis e d a n s l’ in d u s trie
a lim e n ta ire p o u r fo rm e r de l’é c u m e d a n s les b o isso n s g a zé ifié e s e t d a n s la bière.
E lles s o n t e m p lo y é e s en m é d e c in e c o m m e d é p u ra tif, d iu ré tiq u e e t to n iq u e .
Les fruits de q u e lq u e s e s p è ce s a m é ric a in e s s o n t c o m e s tib le s .
S m ila x as p e ra
O
LILIACEAE
Dans la nouvelle classification APG, les Liliacées sont divisées en plusieurs familles
voisines.
Celle-ci (Lilia ce a e sensu s tric to ) est principalem ent une source de plantes ornementales.
Plusieurs espèces sauvages ou cultivées ont des bulbes comestibles, mais on ne les
ram assera qu’en cas de nécessité absolue car on tu erait la plante - en n'obtenant que
de faibles résultats : ces bulbes sont de petite taille.
Certaines Liliacées contiennent des alcaloïdes toxiques et peuvent se m ontrer très
dangereuses si on les consomme.
f
Au J a p o n , on e x tr a y a it de la fé c u le d e s ra c in e s d ’ u n e e sp è ce lo c a le (£. ja p o n ic u m
- « k a ta k u ri »).
Les In d ie n s d ’A m é riq u e d u N o rd m a n g e a ie n t c u its les b u lb e s , les fe u ille s e t les je u n e s
c a p s u le s v e rte s , e n c o re te n d re s , d e p lu s ie u rs e s p è ce s lo c a le s . Les fe u ille s c ru e s p e u v e n t
ê tre lé g è re m e n t é m é tiq u e s .
H Ils p e u v e n t p ro v o q u e r d e g ra ve s tr o u b le s c a rd ia q u e s .
;:r| Les b u lb e s de d iv e rs e s e s p è ce s é ta ie n t c o n s o m m é s a p rè s c u is s o n en A sie
;Tr: (F. im p e ria lis - c o u ra m m e n t c u ltiv é e p o u r l ’o rn e m e n ta tio n ) e t en A m é riq u e du
N o rd -O u e s t {F. a tro p u rp u re a , p u d ic a ).
Gagea ( H 3 ) D Û, G agée
(Dédiée à Sir T hom as Gage, botaniste irlandais) Toute l’E urope (23)
L ilium (H 4) O Û, L is
(N om latin de la plante) Sud, centre et est de l’E urope (9)
De n o m b re u s e s e s p è ce s in d ig è n e s , n o rd -a m é ric a in e s ou a s ia tiq u e s s o n t c o u ra m m e n t
p la n té e s p o u r l ’o rn e m e n ta tio n , en p a r tic u lie r le L. c a n d id u m (lis b la n c ) - o u e s t e t sud de
la G rèce e t su d de la Y o u g o s la v ie , fr é q u e m m e n t p la n té p o u r l’o rn e m e n ta tio n e t s u b s p o n
ta n é d a n s la ré g io n m é d ite rra n é e n n e . Le L. l a n c i f o l i u m , o rig in a ire de l ’ E x trê m e -O rie n t,
est s u b s p o n ta n é en A u tric h e .
Les bulbes d u L. m a r ta g o n Q
(lis m a rta g o n ) - E u ro p e c e n
tra le e t o rie n ta le -, fo rm é s d ’é c a ille s
c h a rn u e s , s o n t assez s u c ré s , d e s a v e u r
a g ré a b le . Ils é ta ie n t consom m és en
S a vo ie en p é rio d e de d is e tte ju s q u ’à
la fin du X IX e s iè c le , a in s i q u e c e u x du
L. b u lb if e r u m su b sp . c r o c e u m O (lis
o ra n g é ) - J u ra , A lp e s , C orse, Ita lie .
Les b u lb e s du lis m a rta g o n (d .c .) é ta ie n t
ré c o lté s p a r les C o s a q u e s d u s u d -e s t de
la R ussie. Ils o n t ré c e m m e n t é té u tilis é s
en B o sn ie p o u r fa ire d e s b o u illie s e t des
g a le tte s .
f
Les In d ie n s d ’A m é riq u e d u N o rd c o n s o m m a ie n t les bulbes de c e rta in e s e spèces
lo c a le s . D e u x d ’e n tre e lle s ( L c a n a d e n se e t s u p e rb u m ) s o n t c u ltiv é e s c o m m e
o rn e m e n ta le s en E u ro p e . Les b u lb e s d e s lis o n t u n e s a v e u r s u c ré e a g ré a b le .
Les b a ie s re n fe rm e n t d e s s a p o n in e s .
* E lles p o u rr a ie n t p ro v o q u e r d e s tr o u b le s d ig e s tifs e t s a n g u in s (h é m o ly s e ).
O
Les bulbes d e s T. g e s n e r ia n a ( = b illie tia n a = m a u ria n a ) - d ’o rig in e in c o n n u e ,
s u b s p o n ta n é e d a n s le s u d -o u e s t de l’ E u ro p e - , p r a e c o x ( = m a r jo le t ti) - o r i
g in a ire d ’A sie , s u b s p o n ta n é e en E u ro p e m é r id io n a le - , e t s y lv e s tris - E u ro p e c e n tra le
e t m é rid io n a le - o n t é té c o n s o m m é s en S a v o ie p e n d a n t les p é rio d e s de d is e tte . On les
a p p ré c ia it peu.
C eux de la T. s a x a t ilis - s u d d e la m e r Égée - a u ra ie n t été v e n d u s s u r les m a rc h é s en
C rète, p o u r l’a lim e n ta tio n h u m a in e .
L’ h e rb a lis te a n g la is J o h n P a rk in s o n , au X V IIe s iè c le , a ra p p o rté la c o n s o m m a tio n des
b u lb e s de tu lip e c u its .
» M a is ils s o n t g é n é ra le m e n t to x iq u e s e t le u r c o n s o m m a tio n p e u t d ’a v é re r d a n g e
reuse. L e u r u tilis a tio n c o m m e n o u rr itu re , p a r e x e m p le en H o lla n d e au c o u rs de la
d e rn iè re g u e rre a d o n n é lie u à d e s e m p o is o n n e m e n ts .
Les tu lip e s des ja rd in s (fo rm e s c u ltiv é e s d e T. g e s n e ria n a (d .c .) e t h y b rid e s ) p e u v e n t
p ro v o q u e r des tro u b le s c a rd ia q u e s ,
f
Les b u ib e s de c e rta in e s e s p è ce s s e ra ie n t c o n s o m m é s en A n a to lie {T. a rm e n a ,
h u m ilis ).
ORCHIDACEAE
C’est avec 7 8 8 genres et 1 8 5 0 0 espèces la seconde fam ille de plantes à fleurs (après
les Astéracées). Les orchidées sont particulièrem ent abondantes sous les Tropiques, où
elles sont généralem ent représentées par des épiphytes aux grandes fleurs étranges. Sous
nos climats par contre, elles poussent dans la terre et leurs fleurs sont habituellement très
petites, sauf chez le sabot de Vénus (Cypripedium), souvent planté pour l’ornementation.
Beaucoup de nos orchidées sont protégées et il ne faut les ram asser sous aucun prétexte,
mêm e si nombre d’entre elles sont comestibles.
De nombreuses espèces tropicales, dont beaucoup d’hybrides, sont cultivées en serre
pour leurs fleurs.
La vanille est le fruit minutieusement ferm enté d’une orchidée d’Amérique tropicale
( Vanilla p la n ifo lia ).
C ’e s t l ’ u n e d e s e s p è ce s d o n t les tu b e r c u le s s o n t u tilis é s en T u rq u ie p o u r la
fa b r ic a tio n d u « s a le p » (cf. O rch is).
N eotinea m a cu la ta ( H 4 ) 0 O , N e o tin e a
(D édié au botaniste italien V .Tineo, 1791-1856, directeur du
jardin botanique de Palerm e) Région m éditerranéenne
C ’e s t l’ u n e d e s e s p è ce s d o n t les tu b e r c u le s s o n t u tilis é s en T u rq u ie p o u r la
fa b r ic a tio n du « s a le p » (cf. O rch is).
O p h rys (H 3) O O , O p h rys
(G. oph rys, sourcil : allusion au labelle souvent velu)
Presque toute l’E urope (20)
O
“ ' ~ T “~
O rchis (H 3) □ Û, O rch is
(N om grec d ’une plante bulbeuse - de orch is, testicule :
de la form e suggestive des tubercules) Toute l’Europe (23)
• O. a n a t o l i c a O - s u d d e l ’ Égée.
• O. c o r io p h o r a ( = A n a c a m p tis c .) O
(o rc h is p u n a is e ) - s u d , c e n tre e t e s t de
l’ E u ro p e .
• O. i t a l i c a Q (= lo n g ic ru ris ) - ré g io n
m é d ite rra n é e n n e e t P o rtu g a l.
• 0. la c te a □ - ré g io n m é d ite rra n é e n n e ,
B a lk a n s .
• 0. la x iflo r a ( = A n a c a m p tis /.) Q - o u e s t, c e n tre e t su d de l’ E u ro p e .
• 0. m a s c u la l ~ l (o rc h is m â le ) - p re s q u e to u te l’ E u ro p e .
• 0. m ilit a r is ( = g a le a ta ) Q (o rc h is m ilita ir e ) - p re s q u e to u te l ’ E u ro p e .
• 0. m o rio □ (d .c .).
• 0. p a p ilio n a c e a ( = A n a c a m p tis p .) □ (o rc h is p a p illo n ) - E u ro p e m é rid io n a le .
• 0. p u r p u r e a ( = fu s c a ) - E u ro p e c e n tra le e t m é rid io n a le .
• 0. sa n cta 0 - m e r Égée.
• 0. s im ia O (d .c .).
• 0. u s t u la t a ( = N e o tin e a u .) Q (o rc h is b rû la n t) - p re s q u e to u te l ’ E u ro p e .
S era p ia s ( H 4 ) D Q Serapias
(N om grec d ’une plante) Sud et ouest de l’E urope (5)
IRIDACEAE
C rocus (C-F2) D Q C ro cu s
(N om grec et latin du safran, probablem ent
d ’origine sém itique - en grec k ro k o s ) C entre et sud de l’E urope
P lu s ie u rs e sp è ce s in d ig è n e s ou d ’A s ie o c c id e n ta le s o n t c o m m u n é m e n t p la n té e s p o u r
l’o rn e m e n ta tio n . P a rm i e lle s fig u re le C. sa tiv u s (s a fra n ), p ro b a b le m e n t o rig in a ire du
s u d -e s t de l ’ E u ro p e e t de l’o u e s t de l ’A s ie , q u e l’on c u ltiv e s u r to u t p o u r les s tig m a te s de
sa fleur.
Le sa fra n é ta it c o n n u d e s A n c ie n s , m a is il ne f u t in tr o d u it en F ra n ce q u ’au X IV esiè c le . Sa
c u ltu re é ta it p a rtic u liè r e m e n t im p o r ta n te d a n s le G â tin a is . Il p e rs is te fr é q u e m m e n t a p rè s
a v o ir é té c u ltiv é , m a is n ’e st pas v é rita b le m e n t s u b s p o n ta n é .
Les stigm ates, ro u g e -o ra n g é , o n t u n e o d e u r fo r te e t a ro m a tiq u e e t ils fo u r
n is s e n t un c o n d im e n t trè s a p p ré c ié . On en p a rfu m e le riz, les sa u c e s e t les
g â te a u x de l ’ E sp a g n e e t d u M a ro c ju s q u ’en Ira n e t en In d e . D a n s le c a n to n de F rib o u rg ,
en S u isse , il e st tr a d itio n n e l d e c o n fe c tio n n e r p o u r la fê te p a ro is s ia le (« b é n ic h o n ») une
b rio c h e au s a fra n (« c u c h a u le »).
Les s tig m a te s de s a fra n s o n t é g a le m e n t u tilis é s c o m m e c o lo ra n t a lim e n ta ir e (b e u rre ,
fr o m a g e ...) , m a is le u r p rix e st e x trê m e m e n t é le vé à c a u s e d u trè s fa ib le re n d e m e n t :
c h a q u e p la n te ne d o n n e en e ffe t q u e q u e lq u e s m illig r a m m e s de l ’é p ic e sé ch é e .
I M a is u n e d o se tr o p é le vé e p ro v o q u e d e s tro u b le s n e rv e u x e t ré n a u x , des h é m o r
ra g ie s e t p e u t ê tre a b o rtiv e . Q u e lq u e s g ra m m e s p e u v e n t e n tra în e r la m o rt d ’ un
a d u lte .
Les stigm ates du C . s e r o t in u s - E s p a g n e e t P o rtu g a l - a u ra ie n t é té e m p lo y é s
c o m m e s u c c é d a n é s d u sa fra n .
C eux du C. v e rn u s ( = C. n e a p o lita n u s ) s e rv e n t d e c o n d im e n t en S e rb ie .
S es fleurs s o n t p a rfo is m a n g é e s en s a la d e s d e d în e tte p a r les e n fa n ts en A u tric h e , ou
lo rs q u ’e lle s s o n t fa n é e s p a r les h a b ita n ts des m o n ta g n e s de la T oscane.
En A s ie m in e u re , on c o n s o m m a it c o m m e lé g u m e les bulbes d u C. c a n c e lla tu s - G rèce,
su d d e l’e x -Y o u g o sla vie , M é d ite rra n é e o rie n ta le , p a rfo is c u ltiv é d a n s nos ja rd in s c o m m e
p la n te o rn e m e n ta le
Les b u lb e s é ta ie n t p a rfo is v e n d u s s u r les m a rc h é s . On les fa is a it c u ire à l’eau ou g rille r,
e t on s ig n a le q u e le u r g o û t é ta it a g ré a b le , lé g è re m e n t s u cré .
J u s q u ’à ce s iè c le , les G recs u tilis a ie n t les bulbes d e p lu s ie u rs c ro c u s , d o n t le C. sie-
b e ri - su d d e s B a lk a n s . Ils les m a n g e a ie n t p a rfo is c ru s . L e u r g o û t ra p p e lle , p a ra ît-il, la
n o is e tte .
D a n s le n o rd -o u e s t d e l’ E sp a g n e , on g rig n o te p a rfo is p o u r le p la is ir les bulbes e t les
fleurs du C. n u d iflo r u s - s u d -o u e s t d e la F ra n ce , E spagne.
§
En J o rd a n ie , les bulbes d e c ro c u s s o n t g é n é ra le m e n t rô tis au fo u r e t m a n g é s
c o m m e des c a c a h u è te s .
En A n a to lie , les bulbes e t les fleurs d ’ u n e e sp è ce lo c a le (C. a n c y re n s is ) é ta ie n t n a g u è re
trè s a p p ré c ié s e t c o n s o m m é s p a r la p lu p a r t des g e n s à la fin de l ’ hiver.
G ladiolus (H 2) O, G la ïeu l
(D im inutif du latin g la d iu s , glaive : de la form e des feuilles)
Presque toute l’Europe, sauf le nord (5)
• Le rh iz o m e e st l ’ u n e d e s n o u rritu re s p ré fé ré e s du p o rc -é p ic .
Il e s t e x p e c to ra n t e t d iu ré tiq u e .
§
En A s ie , s u r to u t au J a p o n , on c u ltiv e p lu s ie u rs e sp è ce s d ’ iris p o u r le u rs rhizomes
fé c u le n ts . L’ u n e d ’e n tre e lle s (/. te c to ru m ) e s t p la n té e d a n s nos ja rd in s p o u r
l’o rn e m e n ta tio n .
P a rm i c e lle s -c i fig u re r a it é g a le m e n t 17. s ib iric a Q , q u i c ro ît n a tu r e lle m e n t d a n s le c e n tre
e t l ’e s t de l’ E u ro p e , M a is il p o u rr a it s ’a g ir d ’ u n e e s p è c e - ou d u m o in s d ’ u n e v a rié té -
d iffé re n te c a r on s ig n a le p a r a ille u rs q u e le rh iz o m e d e ce d e rn ie r e s t trè s âcre.
Les g ra in e s du fa u x -a c o re
(d .c .) o n t é té u tilis é e s c o m m e
s u c c é d a n é du c a fé a p rè s u ne lo n g u e
to rré fa c tio n .
f
On e m p lo y a it de m êm e en
A la s k a les graines d ’ u n e e sp è ce
lo c a le (/. se tosa ).
Les In d ie n s d ’A m é riq u e du
3* N o rd se s e rv a ie n t des fib re s
d e s fe u ille s d e c e rta in s iris p o u r fa ire
d e s c o rd e le tte s fin e s e t ré s is ta n te s trè s
e s tim é e s .
R o m u lea ( H 4 ) D * û 0 R o m u lé e
(L. R o m a , R om e : la plante était répandue aux environs de la ville
éternelle - ou nom m ée d ’après R om ulus, fondateur de Rom e)
Région m éditerranéenne et E urope occidentale (9)
H EM EROCALLIDACEAE
H em erocallis (B 4) Û, H é m é r o c a lle
(G. h ê m e ra , jour ; k a llo s, beauté : les fleurs ne d u ren t q u ’u n jour)
A u J a p o n e t en C h in e , on se s e rt des fleurs
à to u s les sta d e s de le u r d é v e lo p p e m e n t
- le u r g o û t s u cré et a ro m a tiq u e est e x c e lle n t :
Les boutons floraux s o n t m a n g é s c ru s ou à
p e in e c u its . Ils s o n t e x c e lle n ts ju s te p a ssé s à la
v a p e u r ou p ré p a ré s en o m e le tte . On les c o n fit
a ussi au v in a ig re .
Les fleurs épanouies s o n t é g a le m e n t c o n s o m
m ées c ru e s , fr ite s en b e ig n e ts ou a jo u té e s a u x
s o u p e s p o u r les a ro m a tis e r e t les é p a is s ir. D a n s
ce d e rn ie r b u t, e lle s s o n t s o u v e n t m is e s à s é c h e r
ou c o n s e rv é e s au sel. P our les u tilis e r, on les
fa it tr e m p e r d a n s de l ’eau e t on les a jo u te ve rs
la fin de la c u is s o n . L e u r s a v e u r e s t d iffé re n te de
c e lle d e s fle u rs fra îc h e s . Les fle u rs d e lis ja u n e
sé ch é e s s o n t c o u ra m m e n t v e n d u e s en C h in e .
On e m p lo ie m ê m e les fleurs fanées.
U ne e sp è ce a s ia tiq u e (H. m in o r) p la n té e p o u r
l ’o rn e m e n ta tio n d a n s nqs ja r d in s e s t c o n s o m m é e
en C h in e .
ASPHODELACEAE
A sphodelin e (G 4) A sp h o d é lin e
(G. a sp h o d e lin o s, en bois d ’A sphodèle...)
C entre et est de la région m éditerranéenne (3)
P lu s ie u rs e sp è ce s in d ig è n e s s o n t c u ltiv é e s c o m m e p la n te s o rn e m e n ta le s , d o n t les
A . a lb u s O (a s p h o d è le b la n c , b â to n b la n c , p o ire a u de c h ie n ) - l ’e sp è ce la p lu s la r
g e m e n t ré p a n d u e - , a e s tiv u s ( = m ic ro c a rp u s ) - ré g io n m é d ite rra n é e n n e - e t ra m o s u s
(a s p h o d è le ra m e u x ) - s u d -o u e s t de l’ E u ro p e .
ALLIACEAE
A lliu m (A-H 2 - 3 ) 0 ■ î | A il, o ig n o n , p o irea u ...
(N om latin de la plante) Toute l’E urope (110)
• A. a m p e lo p r a s u m (c a ra m b o le , p o ire a u d ’é té ). S ud e t o u e s t d e l ’ E u ro p e .
A ssez ra re m e n t c u ltiv é .
On c o n s o m m e son g ro s bulbe e t ses feuilles. Le c a ra m b o le e s t c o u ra m m e n t
ré c o lté à l’é ta t s a u v a g e d a n s la ré g io n m é d ite rra n é e n n e , de l ’ E sp a g n e à la
T u rq u ie . En Ita lie , le bulbe e s t c u it à la v a p e u r, p u is s e rv i a ve c de l’ h u ile d ’o liv e e t du
v in a ig re . On le fa it a u ssi c u ire so u s la c e n d re . F in e m e n t h a c h é , il e s t m é la n g é a v e c de
la fa rin e , des œ u fs , d u fro m a g e e t du p e rs il, p u is f r it à la p o ê le . D a n s la M a re m m a , on
le m a n g e c ru a ve c d u ja m b o n ou d u la rd .
Les jeunes pousses e t les feuilles a ro m a tis e n t les s a la d e s , les s o u p e s , les s a u c e s e t les
o m e le tte s . C e tte e s p è c e s e ra it à l ’o rig in e d u p o ire a u {A. p o rru m ).
• A. fistu lo su m (c ib o u le , c iv e ). D ’o rig in e a s ia tiq u e , m a is in c o n n u à l'é ta t n a tif.
C u ltiv é lo c a le m e n t e t q u e lq u e fo is s u b s p o n ta n é .
On c o n s o m m e ses fe u ille s c y lin d riq u e s , c re u s e s e t c h a rn u e s . E lles s o n t e x c e l
le n te s c ru e s , en s a la d e .
• A. schoenoprasum (c ib o u le tte ). P re sq u e
to u te l ’ E u ro p e .
On c u ltiv e la c ib o u le tte p o u r ses
feuilles c y lin d riq u e s e t c re u s e s q u i
fo n t p a rtie d e s fin e s h e rb e s : on les a jo u te
c ru e s a u x s a la d e s , aux sauces, aux om e
le tte s , e tc . C ’e s t un c o n d im e n t trè s d é lic a t.
La p la n te e s t c o m m u n é m e n t ré c o lté e à l’é ta t
sa u v a g e d a n s to u te l’ E u ro p e , où c ’e s t l ’ une
d e s e s p è ce s d ’a il les p lu s ré p a n d u e s , s u r to u t
d a n s le n o rd e t les m o n ta g n e s . La c ib o u le tte
s a u v a g e s e rv a it s u r le m o n t C e n is, au X IX e
s iè c le , à la c o n fe c tio n d ’ u n e s a u c e e x q u is e
d ite « b e ig n e lle », q u i se m a n g e a it a v e c la
tr u ite re n o m m é e p ê c h é e d a n s le lac.
L’ail (A. s a tiv u m ), l’é c h a lo tte {A. a s c a lo n ic u m ), l’o ig n o n 04. c e p a ) e t le p o ire a u [A. p o rru m )
s o n t e n c o re p lu s fré q u e m m e n t c u ltiv é s , c o m m e c o n d im e n ts ou c o m m e lé g u m e s.
• A a n g u lo s u m - c e n tre e t e s t de l’ E u ro p e .
• A. a tr o v io la c e u m - s u d -e s t de l'E u ro p e .
• A . c a r in a t u m - su d e t c e n tre de l’ E u ro p e .
Le bulbe e t les feuilles de c e t a il sa u v a g e s o n t m a n g é s en s a la d e en B o s n ie .
• A. n is ru m (a il n o ir). E u ro p e m é rid io n a le .
En S ic ile , le b u lb e e t les fe u ille s s o n t fr its d a n s l’ h u ile d ’o liv e , p u is a jo u té s à la
s a u c e to m a te p o u r l’a ro m a tis e r.
• A. o le r a c e u m (a il p o ta g e r). P re sq u e to u te l’ E u ro p e .
Les jeunes feuilles o n t é té e m p lo y é e s c o m m e c o n d im e n t en E u ro p e du n o rd .
Les fle u rs s o n t m ê lé e s de b u lb ille s .
• A . p o ly a n t h u m ( = m u ltiflo r u m ) - (p o ire a u d e s v ig n e s ). S u d -o u e s t d e l ’ E u ro p e .
La p la n te re s s e m b le à un p o ire a u (p o u r c e rta in s b o ta n is te s , il s ’a g it d ’ u n e s o u s -
e sp è ce s a u v a g e du p o ire a u c u ltiv é ), a ve c de n o m b re u s e s b u lb ille s s o u te rra in e s
à la base, e t d e s fe u ille s e n g a in a n te s . On la ra m a s s e e n c o re fr é q u e m m e n t d a n s le M id i
de la F rance, m a is il fa u t fa ire trè s a tte n tio n c a r les v ig n e s e t les v e rg e rs où e lle p o u sse
en a b o n d a n c e s o n t, le p lu s s o u v e n t, p o llu é s p a r les d iv e rs tr a ite m e n ts c h im iq u e s . Les
p o ire a u x des v ig n e s s o n t ré c o lté s d a n s le M é d o c (« b a ra g a n e s ») e t s u r l’île d ’Yeu. D ans
le G a rd , on les v e n d s u r les m a rc h é s .
Les p o ire a u x des v ig n e s s o n t trè s b o n s c ru s (le u r g o û t e s t a lo rs p iq u a n t) ou c u its c o m m e
lé g u m e s ou en s o u p e s. L e u r b a s e b la n c h e e s t trè s te n d re , les fe u ille s , p lu s c o ria c e s .
• A . r o s e u m . E u ro p e m é rid io n a le .
• A . s p h a e r o c e p h a lo n (a il à tê te ro n d e ). P re sq u e to u te l’ E u ro p e , A s ie s e p te n trio n a le .
C et a il e st u tilis é d e p u is trè s lo n g te m p s en S ib é rie . On le ré c o lte fré q u e m m e n t
s u r l’île d ’Yeu. En B o s n ie , son b u lb e e t ses fe u ille s se m a n g e n t en sa la d e .
• A . s u b h ir s u t u m . R é g io n m é d ite rra n é e n n e .
Les bulbes s o n t b o u illis e t m a n g é s en s a la d e en C rè te e t en T u rq u ie .
• A . u r s in u m (a il des o u rs ). P re sq u e to u te l’ E u ro p e .
O n le re n c o n tre h a b itu e lle m e n t en la rg e s c o lo n ie s .
La p la n te d é g a g e u n e trè s fo r te o d e u r d ’a il. Le bulbe, c o ria c e , p e u t s e rv ir de
c o n d im e n t. On m a n g e a v a n t to u t les feuilles é ta lé e s d e l ’a il d e s o u rs c o m m e
lé g u m e ou c o m m e c o n d im e n t. E lles s o n t e x c e lle n te s c ru e s d a n s les s a la d e s , d ’ une
s a v e u r d é lic a te , à la fo is s u c ré e e t p iq u a n te . On en f a it é g a le m e n t d e s so u p e s e t du
p e sto , on les a jo u te a u x g ra tin s e t a u x v ia n d e s ou on les fa it s é c h e r au fo u r e n tr ’o u v e rt
p o u r en p ré p a re r de fin e s « c h ip s » c ro q u a n te s e t p a rfu m é e s . P o u r p ro fite r au m ie u x de
le u r p a rfu m , il fa u t ré c o lte r les fe u ille s a v a n t la flo ra is o n .
Les jeunes ham pes florales p o rta n t les b o u to n s flo ra u x c u ite s à la v a p e u r fo r m e n t un
lé g u m e trè s fin , a p p a re n té a u x je u n e s p o ire a u x .
Les boutons floraux e u x -m ê m e s p e u v e n t ê tre s im p le m e n t re v e n u s à la p o ê ie d a n s un
peu de b e u rre . On p e u t les c o n fire au v in a ig re , à l ’ h u ile ou au sel.
Les fleurs s ’a jo u te n t a u x s a la d e s ou à d iv e rs a u tre s p la ts q u ’e lle s a ro m a tis e n t a u ta n t
q u ’e lle s les d é c o re n t.
Les jeunes fruits p e u v e n t a u s s i s e rv ir d e c o n d im e n ts , m a is ils d e v ie n n e n t v ite c o ria c e s .
L'ail des o u rs e s t l’ u n e des p la n te s s a u v a g e s les p lu s la rg e m e n t c o n s o m m é e s à tra v e rs
l’ E u ro p e te m p é ré e , d e p u is la n u it d e s te m p s . Il e s t c o u ra m m e n t ré c o lté à l’é c h e lle fa m i
lia le , v e n d u s u r les m a rc h é s (y c o m p r is en F rance e t en S u isse ) e t c o m m e rc ia lis é sous
fo rm e de fro m a g e , de ra v io li (ou d ’« a g n o lo tti »), de s a u c e s e t d e c o n d im e n ts p ré p a ré s.
P o u r l’ in d u s trie a lim e n ta ir e , le ra m a s s a g e a lie u p r in c ip a le m e n t en E u ro p e de l’est.
En R o u m a n ie , les fe u ille s d ’a il d e s o u rs se m a n g e n t au p rin te m p s en s a la d e a ve c de
l ’ h u ile e t d u v in a ig re . On les c u it c o m m e les é p in a rd s ou en s o u p e a c id e (« c io rb a »)
a ve c d u y a o u rt. En S e rb ie e t en B o s n ie , les g e n s m a n g e n t c o u ra m m e n t les fe u ille s et
les b u lb e s (« s rije m o s »). En P o lo g n e , les fe u ille s s o n t la c to -fe rm e n té e s c o m m e la c h o u -
c ro û te (« k is z o n y c z o s n e k n ie d z w ie d z i »), ta n d is q u e les b u lb e s s e rv e n t de c o n d im e n t
avec la v ia n d e . En S u isse a lle m a n d e , on p ré p a re des s a u c is s e s à l’a il d e s o u rs .
J
ll re n fe rm e d ’ im p o rta n te s q u a n tité s d ’ u n e h u ile e s s e n tie lle s u lfu ré e , a in s i q u e de
la v ita m in e C e t d ’a u tre s s u b s ta n c e s .
* A. vineale (a il des v ig n e s ). P re sq u e to u te l’ E u ro p e .
S es feuilles o n t été e m p lo y é e s c o m m e c o n d im e n t. Les tig e s p o rte n t d e s b u l
b ille s c o m e s tib le s . La p la n te p o ssè d e u n e fo r te saveur, q u ’e lle c o m m u n iq u e au
la it des v a c h e s q u i la b ro u te n t. Le bulbe e t les feuilles d e c e t a il s a u v a g e s o n t m a n g é s
en sa la d e en B o s n ie .
C a ra m b o le , c ib o u le , c ib o u le tte e t ro c a m b o le (to u s d .c .) s o n t é g a le m e n t ra m a s s é s à l ’é ta t
sau va g e . On c u ltiv e q u e lq u e s e sp è ce s, in d ig è n e s ou a s ia tiq u e s , c o m m e p la n te s o rn e
m e n ta le s . P a rm i e lle s , les A. n e a p o lita n u m , triq u e tru m e t u rs in u m (to u s d .c .).
N e c ta ro sc o rd u m N e c ta r o sc o r d u m ,
sic u lu m ail d e S icile
(G. n e k ta r , boisson des dieux ; s k o r o d o n , ail :
du parfum agréable de la plante) E urope m éridionale
La p la n te a des p ro p rié té s h y p o te n s iv e s .
N o th o sc o rd u m in o d o r u m (B 5) O A il o d o ra n t
(= N.fragrans, = Allium f )
(G. n o th o s, bâtard ; s k o ro d o n , ail) O riginaire d ’A m érique du Sud
P la n té p o u r l'o rn e m e n ta tio n e t lo c a le m e n t s u b s p o n ta n é d a n s le s u d -o u e s t de l’ E u ro p e .
AMARYLLIDACEAE
La plupart des plantes de cette fam ille sont considérées com m e toxiques. Pourtant,
certaines ont été utilisées com m e nourriture, de façon très m arginale.
G a la n th u s (F2) G a la n th u s
(G. g a la , lait ; a n th o s , fleur : de la couleur de la fleur)
Presque toute l’Europe (4)
Le b u lb e re n fe rm e des a lc a lo ïd e s .
L eu coju m (H 3) □ Q N iv é o le
(N om grec de certaines plantes - - , de le u k o s, blanc, et io n ,
le u k o io n
violette : violette blanche) O uest, centre et sud de l’E urope (8)
Q
M a is les b u lb e s des n iv é o le s re n fe rm e n t des a lc a lo ïd e s .
Ils s o n t to x iq u e s e t p e u v e n t p ro v o q u e r d e s tr o u b le s n e rv e u x .
J
M a is les n a rc is s e s re n fe rm e n t d e s a lc a lo ïd e s d a n s to u te s le u rs p a rtie s , en p a r ti
c u lie r d a n s le b u lb e , a in s i q u e d e s s a p o n in e s .
Ces p la n te s p e u v e n t e n g e n d re r de g ra v e s tr o u b le s d ig e s tifs , n e rv e u x e t c a rd ia q u e s .
Des e m p o is o n n e m e n ts c o n c e rn a n t d e s h u m a in s o n t é té s ig n a lé s s u ite à la c o n s o m
m a tio n de b u lb e s de n a rc is s e .
E lle e st to x iq u e .
APHYLLANTHACEAE
A ph yllan th es m o n sp ellien sis (A2) O , A p h y lla n th e
d e M o n tp e llie r
(G. a , privatif, p h y llo n , feuille et a n th o s , fleur : la plante n ’a pas de
feuilles, ses tiges effectuent la photosynthèse) Sud-ouest de l’Europe
HYACYNTHACEAE
H yacinthoides (G4) Q Jacin th e sau vage
(= Endymion)
(G., qui ressemble à la jacinthe) Presque toute l’E urope (3)
Q u e lq u e s esp è ce s in d ig è n e s , d o n t le M. n eg le ctu m ( = ra c e m o s u m ), a in s i q u e le m u s c a ri
o d o ra n t, o rig in a ire d ’A s ie m in e u re , s o n t p la n té e s p o u r l ’o rn e m e n ta tio n .
a On s ig n a le q u e si les b u lb e s ne
s o n t pas tre m p é s au p ré a la b le
ou c u its à d e u x e a u x, ils p e u v e n t p ro
v o q u e r des m a u x de v e n tre .
Les b u lb e s du M. te n u i-
flo ru m - s u d -e s t e t c e n tre -e s t
de l’ E u ro p e - sont consom m és en
A n a to lie .
O
O rn ith o g a lu m (F-H 4 ) O 13, O rn ith o g a le
(N om grec et latin de la plante - du grec o rn ith o s,
oiseau ; g a la , lait) Sud, centre et ouest de l’E urope (34)
P lu s ie u rs e sp è ce s in d ig è n e s s o n t c u ltiv é e s c o m m e p la n te s o rn e m e n ta le s , d o n t les
0. u m b e lla tu m ( o r n ith o g a lle en o m b e lle , d a m e d ’o n z e h e u re s ) - E u ro p e m é rid io n a le ,
s u b s p o n ta n é p lu s au n o rd - e t p yre n a icu m (o rn ith o g a le d e s P yré n é e s, a s p e rg e tte )
- E u ro p e m é r id io n a le e t o c c id e n ta le .
« On s ig n a le q u ’ ils sont to x iq u e s
c ru s e t a u ra ie n t e m p o is o n n é des
e n fa n ts .
On ré c o lte fr é q u e m m e n t sur
n o tre c o n tin e n t les je u n e s
p o u s s e s de l’O. p y re n a ic u m (d .c .) , q u e _________________________________________
l’on f a it c u ire c o m m e les a sp e rg e s, d ’où
so n s u rn o m d ’« a s p e rg e tte », d ’ « a sp e rg e s d e s b o is » o u d ’ « a s p e rg e é p i de blé ».
E lles s o n t a p p ré c ié e s d a n s l’e st de la F rance. On les v e n d p a rfo is s u r les m a rc h é s de Nancy,
de M e tz, de G re n o b le , de Paris e t m ê m e à R ungis, a in si q u e d a n s le sud de l’A n g le te rre .
Les fle u rs s o n t sucrées, lé g è re m e n t p iq u a n te s e t fo n t de b o n n e s a d d itio n s au x salades.
Les je u n e s p o u s s e s de L’O. n a rb o n e n s e - E u ro p e m é rid io n a le - s e ra ie n t é g a le m e n t
c o m e s tib le s .
* En A friq u e d u S u d , p lu s ie u rs e s p è ce s lo ca le s o n t e m p o is o n n é m a s s iv e m e n t les
* c h e v a u x . T o u te s les p a rtie s de l’o rn ith o g a le en o m b e lle (d .c .) s o n t c o n s id é ré e s en
A m é riq u e d u N o rd c o m m e to x iq u e s p o u r le b é ta il, à l’é ta t fra is ou séché.
AGAVACEAE
A gave (C4) 13, A gave
(G. a g a u o s, adm irable - traduction de l’Espagnol a r b o l d e m a r a v illa s )
Originaires du M exique
J u s te a v a n t q u e la h a m p e flo ra le n ’a p p a ra is s e , on c o u p e à la m a c h e tte to u te s
les fe u ille s à le u r b ase en ne la is s a n t q u ’ u n e m a s s e c y lin d r iq u e b la n c h e e t p u l
p euse, de tre n te à s o ix a n te c e n tim è tre s de d ia m è tre , le « tronc ».
C e lu i-c i e st m is à c u ire d a n s un fo u r s o u te rra in , p a rfo is p e n d a n t p lu s ie u rs jo u rs si l’on
p ré p a re un n o m b re im p o r ta n t de p la n te s . Il d e v ie n t b ru n , ju te u x , m o u , e t a c q u ie r t un
g o û t s u c ré a g ré a b le . On p e u t le c o u p e r en tra n c h e s q u e l’on m e t à s é c h e r : e lle s g a rd e n t
le u r s a v e u r p e n d a n t d e s a n n é e s.
Le « tro n c » d e l ’a g a ve a u r a it des p ro p rié té s a n tis c o rb u tiq u e s .
D a n s le n o rd d u M e x iq u e e t le s u d -o u e s t des É ta ts -U n is , les In d ie n s p a rta ie n t en
b a n d e s p o u r ra m a s s e r les a g a ve s s a u v a g e s q u a n d la sa is o n é ta it v e n u e . Ils les fa is a ie n t
c u ire e t fê ta ie n t le u r a b o n d a n c e p lu s ie u rs jo u rs e t p lu s ie u rs n u its . S o u s la fo rm e d é c rite
p lu s h a u t, les a g a ve s fo r m a ie n t la n o u rr itu re p rin c ip a le de c e rta in s de ces In d ie n s .
Les tro n c s de « m a g u e y » c u its , a ve c la base d e s fe u ille s , s o n t e n c o re v e n d u s c o u ra m
m e n t au M e x iq u e . Il s ’a g it de p la n te s c u ltiv é e s d a n s ce b u t.
On p e u t e x tra ire un jus sucré du tr o n c c u it de l ’a g a ve . Par é b u llitio n , il fo u r
n is s a it un s iro p é p a is q u i é ta it v e n d u s u r les m a rc h é s .
M a is son u sage p rin c ip a l d e nos jo u rs e s t la p ro d u c tio n d u « m e z c a l ». Le tr o n c c u it e st
é cra sé e t m é la n g é à d e l ’e a u , la issé à fe r m e n te r p u is d is tillé . C e tte d e rn iè re o p é ra tio n se
fa is a it a u tre fo is d a n s des a la m b ic s en te rre . Le m e z c a l titr e de 5 0 à 5 5 ° . La v a rié té de
m e zca l la p lu s c o n n u e e st la « te q u ila » (d u n o m d ’ u n e v ille d u M e x iq u e ).
D ans la ré g io n d u p la te a u c e n tra l
du M e x iq u e s u rto u t, le p lu s im p o r
ta n t p ro d u it q u e fo u r n it l ’a g a ve est
le « p u lq u e ». C ’e st u n e b o is s o n la i
te u se et m u c ila g in e u s e , au g o û t trè s
p a rtic u lie r, issu e du ju s de la p la n te .
Juste a v a n t q u e la h a m p e flo ra le ne
c o m m e n c e à se d é ve lo p p e r, lo rs q u e
l’agave a a c c u m u lé le p lu s de
su b s ta n c e s n u tritiv e s , on e n lè ve le
bourgeon et on cre u se une c a v ité à
sa place. U n liq u id e s u cré , l’« agua
m ie l » (eau d e m ie l) exsu d e de ses
parois, se ra s s e m b le d a n s la c a v ité
e t en est re tiré c h a q u e jo u r a ve c une
calebasse p ercée aux deux b o u ts
(« a co co te »).
Ce ju s fe rm e n te r a p id e m e n t e t en un
jo u r e t d e m i, on o b tie n t un p u lq u e
sucré. Q u e lq u e s jo u rs a p rè s , a y a n t
c o n tin u é à fe rm e n te r, il d e v ie n t a ig re
et p re n d u n e o d e u r e t u n e s a v e u r
fo rte s. Il titr e a lo rs de 3 à 6°.
Le ju s fr a is e s t d iu ré tiq u e , e m m é n a g o g u e e t la x a tif.
Le p u lq u e e st s tim u la n t e t n u tr itif. C ’é ta it p e n d a n t lo n g te m p s la b o isso n n a tio n a le
d u M e x iq u e . On c o m m e n c e à ra m a s s e r le p u lq u e q u a n d les p la n te s o n t e n v iro n q u a to rz e
a n s. Il e s t p o s s ib le de ré c o lte r p rès d e c in q litre s de ju s p a r jo u r d u ra n t q u a tre ou cin q
m o is , a p rè s q u o i la p la n te m e u rt. L’e sp è ce la p lu s u tilis é e p o u r p ro d u ire le p u lq u e est
171. a tro v ire n s (d .c .) , q u i a tte in t d e trè s g ra n d e s d im e n s io n s .
La p a rtie te n d re du je u n e b o u rg e o n fo lia ir e , au s o m m e t du tro n c , a été
c o n s o m m é e a p rè s c u is s o n .
Les fe u ille s e lle s -m ê m e s é ta ie n t p a rfo is c o n s o m m é e s a p rè s c u is s o n . On m â c h a it le u r
p u lp e e t on re c ra c h a it les fib re s .
J
M a is e lle s c o n tie n n e n t des s u b s ta n c e s â c re s e t des s a p o n in e s : e lle s s o n t ru b é
fia n te s e t v é s ic a n te s .
La h a m p e flo r a le e s t te n d re a v a n t q u e les fle u rs n 'y a p p a ra is s e n t. Les M e x i
c a in s la fa is a ie n t é g a le m e n t c u ire d a n s un fo u r s o u te rra in , p u is la p re s s a ie n t
en m a sse s q u i é ta ie n t m is e s à s é c h e r p o u r ê tre c o n s o m m é e s u lté rie u re m e n t. C u ite , e lle
a un g o û t s u c ré , s e m b la b le à c e lu i du tro n c .
En S ic ile , on la f a it fr ir e à l ’ h u ile .
O n c o n s id é r a it les b o u to n s flo ra u x et les fle u r s c o m m e d e s lé g u m e s trè s fin s : ils é ta ie n t
g é n é ra le m e n t b o u illis , e t s o u v e n t sé c h é s p o u r ê tre m a n g é s p lu s ta rd .
O n ré c o lta it m ê m e le n e c ta r d e c e rta in e s esp è ce s.
Les g ra in e s é ta ie n t m o u lu e s p o u r fa ire de la fa rin e .
Les ra c in e s e t les fe u ille s des a g a ve s, ric h e s en s a p o n in e s , o n t é té u tilis é e s
'- 3 ^ c o m m e sa vo n .
Les M e x ic a in s e m p lo y a ie n t les fe u ille s c o m m e tu ile s p o u r c o u v rir le u rs to its , c o m m e
ré c ip ie n ts ou c o m m e s o u rc e d e fib re s . Ce d e rn ie r u sage e s t de lo in le p lu s im p o r ta n t à
l ’ h e u re a c tu e lle : c e rta in s a g a ve s, en p a r tic u lie r le s isa l [A. s is a la n a ), s o n t c u ltiv é e s en
g ra n d d a n s ce b u t s o u s les T ro p iq u e s d u N o u v e a u e t de l ’A n c ie n M o n d e s .
Les fib re s e x té rie u re s d o n n e n t de la c o rd e e t de la p â te à p a p ie r, ta n d is q u ’on p e u t fa ire
d e s tis s u s a v e c les fib re s in té rie u re s .
L’é p in e te r m in a le a ve c les fib re s q u i y re s te n t a tta c h é e s é ta it u tilis é e c o m m e u n e a ig u ille
a ve c son fil.
L’a g a ve a v a it e n c o re d ’a u tre s usa g e s : p ig m e n t noir, fe u ille s p o u r fu m e r, etc.
U n e des c a ra c té ris tiq u e s d e la p lu p a r t des a g a ve s - m a is non de to u s - e st q u ’e lle s ne
fle u ris s e n t q u ’ u n e fo is d a n s le u r v ie , p u is m e u re n t au b o u t de c in q à v in g t-c in q a n s, v o ire
d a v a n ta g e .
Y ucca
(N om indien) O riginaires d ’A m érique du N ord
P lu s ie u rs e sp è ce s a m é ric a in e s s o n t c u ltiv é e s c o m m e p la n te s o rn e m e n ta le s .
D e u x d ’e n tre e lle s s o n t s u b s p o n ta n é e s d a n s le s u d -e s t de la F ra n ce e t en Ita lie . Il s 'a g it
d es Y. filam en to sa e t s lo rio s a , de l’e st d e s É ta ts -U n is . U n e a u tre e s p è ce , le Y. a lo ifo lia ,
o rig in a ire des m ê m e s ré g io n s , s ’é c h a p p e p a rfo is d e s ja r d in s m a is n ’e s t pas p a rv e n u à
s ’é ta b lir.
Les In d ie n s d ’A m é riq u e d u N o rd c o n
s o m m a ie n t de n o m b re u s e s e s p è ce s de
yu cc a s .
La h a m p e flo ra le e s t c o m e s tib le
avant que les fle u rs n ’a p p a
ra isse n t. On la fa is a it b o u illir, ou c u ire à
l’é to u ffé e d a n s un fo u r s o u te rra in . A p rè s
c u isso n , il fa u t re tire r la p a rtie e xte rn e q u i
est d u re . P lus la tig e e s t je u n e , p lu s elle
est te n d re .
Les b o u to n s flo ra u x et les fle u rs p e u v e n t
être a jo u té s c ru s a u x s a la d e s, m a is avec
m o d é ra tio n c a r ils o n t te n d a n c e à irrite r la
gorge. On p e u t les c o n s o m m e r c u its sans
p ro b lè m e . L eur g o û t s u c ré e s t a g ré a b le .
Au G u a té m a la , on en p ré p a re une so u p e
avec des to m a te s .
Les fle u rs é ta ie n t m is e s à sécher, p u is
m o u lu e s en fa rin e .
P lu s ie u rs e sp è ce s, d o n t le Y. a lo ifo lia
(d .c .), p o rte n t d e s fr u it s c h a rn u s . C eux-
ci s o n t c o m e s tib le s c ru s q u a n d ils s o n t
m û rs . Ils s è c h e n t s o u v e n t s u r la p la n te
e t s o n t a lo rs trè s s u c ré s , a ve c u n e légère
a m e rtu m e e t un g o û t ra p p e la n t l’e x tra it
de ré g lisse ou le c a c h o u . De n o m b re u s e s
g ra in e s n o ire s sont in sé ré e s dans la
c h a ir n o ire e lle a u s s i, à la fo is d u re et
c o lla n te . Ces fr u its re s s e m b le n t un peu
à des b a n a n e s s é ch é e s. Ils se c o n s e r
v e n t p lu s ie u rs a n n é e s.
Les y u c c a s à fr u its c h a rn u s s o n t a p p e lé s « d a tils » au M e x iq u e . Il s ’a g it de b a ie s q u i
a tte ig n e n t p lu s d e d ix c e n tim è tre s de lo n g u e u r. E lles é ta ie n t m is e s à s é c h e r e t m o u lu e s ,
c u ite s p o u r en fa ire u n e p â te ou é cra sé e s e t ia issé e s à fe r m e n te r a ve c de l’eau p o u r
d o n n e r u n e b o isso n lé g è re m e n t a lc o o lis é e .
Les fr u it s de la p lu p a r t d e s e s p è ce s s o n t d e s c a p s u le s sè ch e s , m a is on p e u t les
c o n s o m m e r c ru s ou c u its a v a n t m a tu rité , lo rs q u ’ ils s o n t v e rts e t e n c o re te n d re s . Ils s o n t
b o n s e t lé g è re m e n t m u c ila g in e u x .
La base d e s je u n e s fe u ille s d e c e rta in s y u c c a s e s t p a rfo is a ssez c h a rn u e p o u r p o u v o ir
ê tre m a n g é e a p rè s c u is s o n .
Les In d ie n s se s e rv a ie n t d e s ra c in e s de y u c c a s c o m m e s h a m p o in g . Il s u ffit de
''J m a la x e r a ve c un peu d ’eau d a n s un m o r tie r un b o u t de ra c in e c o u p é en m o r
ce a u x ju s q u ’à ce q u e le m é la n g e m o u s s e e t d e s ’en la v e r les c h e v e u x . A p rè s rin ç a g e , ces
d e rn ie rs s o n t p ro p re s e t b rilla n ts .
Les fe u ille s é ta ie n t u n e s o u rc e de fib re s , u tilis é e s p o u r c o rd e s , s a n d a le s , file ts , h a b its .
L’é p in e te r m in a le a ve c les fib re s q u i y re s te n t a tta c h é e s s e rv a it d ’a ig u ille e t de fil.
ASPARAGACEAE
A sp a ra g u s (B 2) Q
* »—' - 0 A sp erg e
(N om grec et latin de la plante)
13 espèces croissent naturellem ent dans presque toute l’Europe
J
Les fr u its ro u g e s de l ’a s p e rg e o ffic in a le c o n tie n n e n t des
s a p o n in e s .
a Us p e u v e n t p ro v o q u e r des tro u b le s d ig e s tifs e t la d e s tru c tio n des
-K g lo b u le s rouges du s a n g (h é m o ly s e ).
Les je u n e s pousses des d iffé re n te s espèces d ’asperges sauvages
s r
sont co m e stib le s crues. Elles so n t g é n é ra le m e n t très bonnes,
m algré une légère a m e rtu m e . On a p rin c ip a le m e n t u tilisé en Europe les
A. a c u tifo liu s (asperge à fe u ille s aiguës) - E urope m é rid io n a le - , a lb u s ,
a phyllus, stip u la ris ( = horridus) - to u te s tro is de la région m édite rra n é e n n e
- et ve rticilla tu s - su d -e st de l’ Europe. Ces asperges so n t encore fré q u e m
m e n t ram assées là où elles c ro isse n t n a tu re lle m e n t et vendues s u r les
m archés locaux. L’asperge à fe u ille s aiguës (d .c .) est l’ une des plantes sau
vages les plus ré coltée dans la région m édite rra n é e n n e , de l’ Espagne au
Liban et du M aroc à la Turquie, en passant p ar le M id i de la France, l’ Italie
et la Grèce. On sert so u ve n t ses pousses b o u illie s, avec de l’h u ile d ’olive et
du citro n , m ais la façon la plus c o u ra n te de les a c c o m m o d e r est d ’en pré
parer des om e le tte s. On leur reco n n a ît d avantage de saveur q u ’à celles de l’asperge o fficin a le.
Les jeunes pousses de l’A te n u ifo liu s - E urope ce n tra le et m é rid io n a le - é ta ie n t récoltées en
Savoie à la fin du XIXe siècle.
f
Les je u n e s p o u sse s de d ive rse s asp e rg e s lo ca le s s o n t u tilis é e s en A sie ( A ace-
rosus, p e rs ic u s , race m o sus) e t en A friq u e d u S ud ( A la ric in u s ). En Inde, à C eylan
e t en C h in e , on a c o n s o m m é les ra c in e s c h a rn u e s d ’e spèces lo ca le s. On en p ré p a ra it un
s u c c é d a n é d u s a le p (cf. O rchis, O rch id a ce a e ) e t e lle s é ta ie n t é g a le m e n t c o n fite s au sucre
( A a d sce n d e n s, race m o sus, sa rm e n to su s).
RUSCACEAE
M a ia n th e m u m b ifo liu m (F 3) "Û, M a ia n th è m e
(L. m a iu s , du mois de m ai ; G. a n th e m o s , fleur) Toute l’E urope (2)
J
M a is la p la n te re n fe rm e des h é té ro s id e s c a rd io to x iq u e s e t des s a p o n in e s s e m b la
b le s à c e u x d e son c o u s in le m u g u e t ( C o n va lla ria m a ja lis ).
| E lle d o it ê tre c o n s id é ré e c o m m e d a n g e re u s e .
Les In d ie n s d ’A m é riq u e d u N o rd c o n s o m m a ie n t p lu s ie u rs e sp è ce s d e M a ia n
th e m u m ( = S m ila c in a ), d o n t le M. s te lla tu m (d .c .).
Les racines s o n t a m è re s e t p o u r d e v e n ir m a n g e a b le s d o iv e n t ê tre b o u illie s d a n s p lu
s ie u rs e a u x. On a m ê m e re c o m m a n d é de les fa ire tr e m p e r to u te u n e n u it d a n s de la
s o u d e , p u is de les la v e r e t de les fa ire b o u illir. On les a p a rfo is c o n s e rv é e s au v in a ig re .
Les jeunes pousses s o n t c o m e s tib le s c u ite s .
À l ’é ta t fra is , les f r u it s o n t un g o û t a ro m a tiq u e ra p p e la n t un peu la m é la s s e ,
s M a is ils s o n t p u rg a tifs si on les m a n g e c ru s en tr o p g ra n d e q u a n tité . Il e st p ré
fé ra b le de les fa ire c u ire .
P o ly g o n a tu m (F 3) O , S c e a u d e S a lo m o n
(G. p o lu s , nom breux ; g o n u , genou : de l’aspect d u rhizom e - m êm e
étymologie que Polygonum - P o ly g o n a c e a e ) Toute l’E urope (5)
N os e sp è ce s in d ig è n e s s o n t p a rfo is c u ltiv é e s c o m m e p la n te s o rn e m e n ta le s .
f
Les J a p o n a is a u ra ie n t p a rfo is c o n s o m m é c ru , au p rin te m p s , le rh iz o m e d 'u n e
e sp è ce lo c a le (P. ja p o n ic u m ).
Æ Le rh iz o m e des s c e a u x d e S a lo m o n re n fe rm e des ra p h id e s (p e tits c ris ta u x en
-2 Ï fo rm e d ’a ig u ille ) d ’o x a la te de c a lc iu m , a in s i q u e des s a p o n in e s , du m u c ila g e et
du ta n n in .
t
C e lle s de d iv e rs e s e sp è ce s o n t été c o n s o m m é e s a p rè s c u is s o n en A sie e t en
A m é riq u e du N o rd .
A u J a p o n , les b o u to n s flo r a u x e t les fle u r s s o n t m a n g é s a p rè s a v o ir é té b la n c h is d a n s
l ’eau b o u illa n te p o u r é lim in e r le u r a m e r tu m e , p u is rin c é s à l’eau fro id e .
R uscu s (D 2) 1 û . F ra g o n , p e tit h o u x
(N om latin de la plante) O uest et sud de l’Europe (3)
Les je u n e s p o u s s e s de l’e sp è ce p ré
c ité e o n t é té c o n s o m m é e s , en g é n é ra l
c u ite s , d a n s le s u d de n o tre c o n tin e n t e t en
A sie . C ru e s, e lle s s o n t a m è re s m a is d e v ie n n e n t
a g ré a b le s u n e fo is c u ite s à l’e a u . L e u r c o u le u r
e x té rie u re e s t d ’ un beau v io le t fo n c é .
D ans le su d de l’ Ita lie , on fa it b o u illir les
p o u sse s d e fra g o n (« p u n g ito p o »), p u is on les
c u it avec d u p a in e t des p ro d u its la itie rs p o u r c o m b a ttre les tro u b le s h é p a tiq u e s . En
d iv e rs e n d ro its de la P é n in s u le , on les c ré d ite de v e rtu s d é p u ra tiv e s . En S ic ile , on les
s e rt, b o u illis , a ve c de l’ h u ile d ’o liv e e t d u c itro n ou en o m e le tte . À P a le rm e , un p la t tr a d i
tio n n e l (« s p a ra c i d i s c u p a z z i im p u rra z z a ti ») se p ré p a re en e n v e lo p p a n t des p o u sse s de
fra g o n d a n s des fe u ille s d ’a s p h o d è le , p u is en les fa is a n t c u ire d a n s u n e s a u c e to m a te .
On m a n g e é g a le m e n t les p o u sse s de fra g o n en E sp a g n e , en B o s n ie , en C ro a tie , en S lo
v a q u ie e t en T u rq u ie , le p lu s s o u v e n t en o m e le tte s .
En T u n is ie , les graines to rré fié e s s o n t u tilis é e s c o m m e s u c c é d a n é d u café.
Il e s t d iu ré tiq u e e t p u is s a m m e n t v a s o c o n s tric te u r.
ARECACEAE
C ham aerops h u m ilis (H5) O P alm ier n ain
(G. c h a n ta i, à terre, nain ; rô p s, buisson)
S u b s is te e n c o re à l’é ta t s p o n ta n é en q u e lq u e s
e n d ro its d e l’o u e s td e la ré g io n m é d ite rra n é e n n e
(il a d is p a ru de la F ra n ce à la fin d u s iè c le
d e rn ie r). Il e st fr é q u e m m e n t p la n té p o u r l ’o r
n e m e n ta tio n d a n s c e tte m ê m e ré g io n .
En A friq u e d u N o rd , on m a n g e p a r
fo is les racines e t la base ten d re des
je u n e s p la n te s .
Les je u n e s rejets à la base d u tr o n c o n t été
c o n s o m m é s p a r les Ita lie n s , s o u s le n o m de
« c a fa g lio n i ». C e tte tr a d itio n se p ra tiq u e
e n c o re de fa ç o n o c c a s io n n e lle .
En S ic ile , le bourgeon te rm in a l e s t c o n s id é ré
c o m m e trè s d é lic a t. Il fa is a it p a rtie t r a d it io n
n e lle m e n t d u re p a s d e N o ë l. On le m a n g e
p a rfo is e n c o re c ru en s a la d e a ve c d e l’ h u ile d ’o liv e , d u c itro n e t d u sel (« g ia fa g liu n i »).
En T u n is ie , il e st c u it p o u r a c c o m p a g n e r le c o u s c o u s .
Le r u it d e ce p a lm ie r, ric h e en a c id e b u ty riq u e , a un g o û t p a rtic u lie r, assez s u c ré , e t sa
p u lp e e st fib re u s e . On l ’a c e p e n d a n t c o n s o m m é en E sp a g n e e t en S a rd a ig n e . Il e st trè s
a p p ré c ié au M a ro c lo rs q u ’ il e st b ie n m ûr.
f Les fe u ille s é ta ie n t u tilis é e s p o u r fa ire d e s b a la is , e t on les tre s s a it p o u r fa ire des
'J r c o rd e s e t de la v a n n e rie . A u M a ro c , on en f a it e n c o re des p a n ie rs , e t des v ê te
m e n ts in u s a b le s a v e c le u rs fib re s .
P hoenix (D 4) P h o e n ix
(N om grec et latin de l’arbre) U ne espèce croît naturellem ent en Crète
!__ _____ : ______ ________ - ................ ......................... .............
TYPHACEAE
Typha (A-H 2 ) O Û, M a sse tte
(N om grec et latin de la plante - T yp h ê) T oute l’E urope (6)
CYPERACEAE
Carex ( E l) 1 O , L a îch e
(N om latin d ’herbes à feuilles piquantes) Toute l’Europe (180)
L e u r o d e u r p é n é tra n te é lo ig n e les in s e c te s .
E rio p h o r u m ( E 2 ) 0 Q a Linaigrette
(G. en o n , laine ; p h e r ô , p o rter : de l’aspect des inflorescences)
Presque toute l’E urope (7)
Ils c o n tie n n e n t d e s h y d ra te s de c a rb o n e .
POACEAE (GRAMINÉES)
C’est la fam ille de plantes la plus répandue à la surface de la terre : on rencontre ses
m em bres sur tous les continents - m êm e dans l’Antarctique - et dans pratiquem ent
tous les habitats, de la fo rêt tropicale aux limites des neiges éternelles.
Mais les Poacées, ou Gram inées, ne viennent qu’au quatrièm e rang, après les Astéracées,
les Fabacées et les Orchidacées, en ce qui concerne le nombre d'espèces (respec
tivem ent 2 2 5 0 0 , 1 8 5 0 0 et 1 8 0 0 0 espèces, contre 9 5 0 0 ).
C’est aussi cette fam ille qui a la plus grande im portance économique. Depuis le début
du néolithique, il y a environ dix mille ans, les céréales form ent la nourriture de base de
la m ajorité des populations du globe (sauf chez les chasseurs-cueilleurs, les bergers
nom ades... et depuis moins d’un siècle chez les peuples occidentaux), et elles ont permis
l’éclosion de nombreuses civilisations. On les cultive à travers le monde.
Les céréales sont une excellente source de protéines. Mais celles-ci sont incomplètes,
c’est-à-dire déficientes en un acide am iné essentiel, nécessaire à notre organisme et que
ce dernier ne peut synthétiser. C est pourquoi les différents peuples ont toujours utilisé
céréales et légumineuses en association, car les acides aminés des unes et des autres
se com plètent, apportant ainsi au corps des protéines com plètes (à l’inverse des céréales,
les légumineuses sont riches en lysine, mais pauvres en méthionine dont sont bien
pourvues les céréales). On m ange ainsi blé (chapatis) et lentilles (dahl) en Inde ; blé (pain,
p/ta) et pois chiches ou fèves dans la région m éditerranéenne ; blé, seigle, orge, ou
avoine (pain, bouillies) et haricots, pois ou lentilles en Europe moyenne ; riz et soja,
to fu , m iso, shoyu, te m p e h en Extrêm e-Orient ; maïs (to rtilla s , ta m a le s ) et haricots en
Amérique ; mil et pois b am bara en Afrique, te ff et pois en Éthiopie, etc.
Les g ra in s de presque toutes les gram inées (en réalité leurs fruits, des caryopses) sont
comestibles, mais ils sont fréquem m ent trop petits pour être utilisables. M êm e avec
les plus gros, patience et technique sont nécessaires : il faut ram asser les épis mûrs,
les battre et les vanner.
Les grains peuvent être cuits entiers ou grossièrem ent écrasés, ou bien être moulus
en farine. Avec celle-ci, on pourra faire des bouillies, des galettes, des gâteaux, etc.
Cependant, seul le blé, le seigle, l’épeautre et l’engrain perm ettent de faire du pain levé
grâce à leur teneur en gluten, une protéine de consistance élastique.
On peut faire griller légèrem ent les grains avant de les moudre pour leur donner plus
de goût. Torréfiées, les céréales fournissent un bon succédané du café.
On fabrique de l’alcool en distillant les grains germ és et ferm entés de divers m em bres
de cette fam ille.
La partie inférieure, tendre et juteuse, à la b a se d e la tig e des Gram inées est comestible
crue, ce que savent bien les enfants qui aim ent à les mâchonner.
Les grains de quelques Gram inées peuvent être toxiques lorsqu’ils sont infestés par des
champignons parasites (seigle, ivraie, fétuque). De plus, ceux de l’ivraie contiendraient
un alcaloïde dangereux pour l’hom me.
De très nombreuses espèces sont cultivées com m e plantes fourragères.
A eg ilo p s (G 2) O , É g y lo p s
(G. a ïx , aïgos, chèvre, et ôps, vue, œil : d ’après Dioscoride, la plante
guérirait une maladie oculaire des chèvres) Europe méridionale (10)
A lo p ecu ru s (D 2) Q A lo p e cu r u s
(G. a lo p e x , renard ; o u ra , queue : de la form e de la panicule)
Presque toute l’E urope (14)
On s ig n a le q u e le rh iz o m e a é té u tilis é c o m m e n o u rr itu re en Is la n d e a p rè s a v o ir
é té sé c h é , p u lv é ris é e t ta m is é . Il a tte in t p a rfo is c in q m è tre s d e lo n g .
En Is la n d e é g a le m e n t, les grains é ta ie n t c o n s o m m é s a p rè s ré d u c tio n en fa rin e .
A n th o x a n th u m ( D l) Û, F lo u v e
(G. a n th o s, fleur ; x a n th o s , jaune) T oute l’E urope (6)
Les g ra in s s e ra ie n t c o m e s tib le s .
Les g ra in s p o u rr a ie n t ê tre c o n s o m m é s .
""
A ven a (C l) Q , A v o in e
(N om latin de la plante) Toute l’E urope (14)
B ra ch ypod iu m (G3) * 0 , B ra ch y p o d e
(G. b ra c h y s, court, et p o d io n , petit pied : les épillets ont u n très court
pédoncule) Toute l’E urope (5)
u n i w n ■ t *“** — — -j
B ro m u s ( C 1 ) D Û s B ro m e
(N om grec de la folle avoine - b ro m o s ) Toute l’E urope (37)
| On c o n s id è re p a rfo is q u e les g ra in s d u s e ig le b â ta rd (d .c .) s o n t to x iq u e s .
On p e u t fa ire s é c h e r le rh iz o m e , le m o u d re e t le ta m is e r p o u r en o b te n ir une
fa rin e . Il é ta it u tilis é , en P o lo g n e , en p é rio d e d e d is e tte . Sa s im p le d é c o c tio n
e st a g ré a b le à c o n s o m m e r. En C a ta lo g n e , on le m e t d a n s le « ra ta fia », u n e liq u e u r à
base de n o ix v e rte s q u i c o m p o r te d e n o m b re u s e s p la n te s .
T orréfié, on s ’en e s t s e rv i c o m m e s u c c é d a n é du c a fé .
J
Le rh iz o m e c o n tie n t des s u c re s : b ro yé e t m é la n g é à d e l ’e a u , il p e u t ê tre m is à
fe rm e n te r.
D actylis g lo m e ra ta ( E l) *0, D a c ty le
(G. d a c ty lis , doigt : d ’après la form e digitée de l’inflorescence)
T oute l’Europe
S u b s p o n ta n é d a n s la ré g io n m é d ite rra n é e n n e .
Echinochloa (C2) Q E c h in o c h lo a
(G. echin os. hérisson ; chloê, verdure nouvelle : les épillets de certaines
espèces p o rten t des arêtes raides) Presque to u t l’E urope (3)
a Le p ie d -d e -c o q (d .c .) p e u t, s u r des so ls e n ric h is c h im iq u e m e n t, a c c u m u le r d a n s
* ses fe u ille s des d o se s to x iq u e s de n itra te s : du b é ta il a été e m p o is o n n é p o u r a v o ir
c o n s o m m é d e s q u a n tité s re la tiv e m e n t im p o rta n te s d e la p la n te .
"n”"""' ” .r r t t ~ o -, T- t V ir» j
E r e m o p y r u m (D3) Eremopyrum
(G . erêmos, solitaire, et p y ro s , b lé) S u d -e st d e l’E u ro p e (3 )
Peut-être o rig in a ire s de la région m éd ite rra n é e n n e , a u tre fo is très répandues dans to u te
l’Europe, m a in te n a n t s u rto u t dans le nord et le centre.
De grandes q u a n tité s de g ra in s du L. te m u le n tu m (ivra ie e n ivra n te ) o n t été
déco uve rts d ans ce rta in s h a b ita ts p ré h isto riq u e s, suggérant l’ idée d ’ une p la nte
a lim e n ta ire - ou p eu t-ê tre h a llucino g èn e.
â L’inflorescence de la p la nte est parasitée par un ch a m p ig n o n (C h a e to n iu m k u n -
-3 1 ze a n u m ) q ui sécrète de la té m u lin e , un a lca loïd e toxiqu e.
a Les grains infestés p e u ven t p ro d u ire des tro u b le s nerveux, d ig e stifs et respiratoires,
g én érale m e nt sans g ra vité. L’ivraie e n ivra n te n’est pas s y s té m a tiq u e m e n t parasitée
par le c h a m p ig n o n , et ce p hé no m è ne p o u rra it m êm e être récent - ce q ui e x p liq u e ra it la
co n so m m a tio n a bo n d a n te des g rains d ’ ivraie par nos ancêtres.
Les grains du L. p e re n n e (ray-grass a nglais) re n fe rm e n t é g a le m en t des a lc a
loïdes (p e rlo lin e , p e rlo lid in e ...), p ro b a b le m e n t peu to xiqu es.
Q uatre autres espèces, o rig in a ire s d ’A m é riq u e e t d ’Asie, so n t su bspontanées sur notre
c o n tin e n t.
> Le P. m ilia c e u m (m ille t, m il), o rig in a ire d ’A sie c e ntrale , est c u ltiv é d ep uis l’A n ti-
q u ité pou r l’a lim e n ta tio n h u m a in e en Asie, en A friq u e et dans le sud, le centre
et l’est de l’ Europe. Sa c u ltu re a d é b u té il y a e nviron 7 0 0 0 ans en C hine et 2 0 0 0 ans
plus ta rd (il y a 5 0 0 0 ans) en Europe. On en co n n a ît p lu sieu rs va riétés aux grains de
co u le u r b la nch e, ja u n e ou noire. Le m ille t c o n s titu e la n o u rritu re de base de certains
peuples d ’Asie, et il a lo n gtem ps revêtu une g rande im p o rta n c e en Europe (dans l’est de
notre c o n tin e n t, m ais aussi par exem ple dans le m id i de la France). Il est co u ra m m e n t
vendu en Europe dans les m agasins d ’a lim e n ta tio n n atu re lle.
Le m ille t renferm e p ro tid e s, g lu cid e s, lip id e s, v ita m in e s et sels m inéraux : Ca,
-S ? M g, R K, Fe, Si, etc.
t
D ans le nord du Sahel, du sud de la N ub ie ju s q u ’au Tchad et au Niger, au Sahara,
les grains de diverses espèces de P a n ic u m s o n t récoltés, vannés et préparés pour
d o n n e r une espèce de couscous ou des g alettes.
Ceux d ’a utres espèces o n t été co nso m m és dans le su d-est de l’Asie et en A ustralie.
r3 On signale que les so uch es de divers a lp is te s vivaces sont p a rfo is ram assées.
Les fe u ille s de p lu sie u rs espèces o n t révélé à l’analyse des q u a n tité s plus ou m oins
m p o rta n te s de try p ta m in e s et d ’autres substances to xiqu es.
Seigle
( N o m latin d e la p la n te - racine se k , co u p er)
2 e sp è c e s cro issen t n a tu rellem en t e n E u ro p e m érid io n a le
La S. ita lic a (m ille t à grappes, m ille t des oiseaux), o rig in a ire de l’Asie, est cu ltivé e depuis
longtem ps dans le sud et le ce ntre de l’ Europe. Elle est so uve nt su bspontanée.
On a co n so m m é les g ra in s du m ille t à grappes d e p u is la P réhistoire. Grecs et
R om ains les co n n a issa ie n t. Cette p la nte est l’une des céréales les plus e s ti
mées de l’ Inde. Il en existe p lu sieu rs variétés.
On c u ltiv e fré q u e m m e n t le m ille t à grappes co m m e fourrage (le fe u illa g e ) et co m m e
n o u rritu re p ou r oiseaux (les g rains).
Notre S. virid is se ra it l’a ncêtre du m ille t à grappes (d .c .). Ses g rains p o u rra ie n t être
p anifiables, ainsi que ceux des S. p u m ila ( = g la u c a ) et v e rtic illa ta - to u te s deux Europe
m é ridion ale . On les a en to u t cas co nso m m és sous fo rm e de fa rin e . On a trou vé des
grains de sétaires dans des g ise m e n ts sud-eu ro pé e ns d a ta n t de 5 0 0 0 ans et diverses
espèces a u ra ie n t dep uis servi à fa ire des gruaux.
En Pologne, ce rta in s a m a te u rs p ré p a re n t des g a lettes avec les g ra in s de la S. p u m ila
(d.c.).
Les spores d ’un c h a m p ig n o n p a ra sita ire in fe s ta n t la S. p u m ila (d .c .) a u ra ie n t été
consom m ées en A friq u e tro p ic a le .
T risetu m (C l) Û , Trisetum
(L. très, trois ; s e ta , so ie : ch a q u e g lu m elle est su rm o n té e d e trois arêtes)
T o u te l’E u ro p e (2 4 )
CO M M ELIN ACEAE
C o m m e lin a c o m m u n is (B4) Comméline
(D é d ié e aux C o m m e lin , b o ta n istes h olla n d a is)
O riginaire de l’A sie tem p érée
f
Les ra c in e s de ce rta in e s espèces locales (C. e re c ta ...), riches en hydrates de
carbone, o n t été conso m m ée s en A m é riq u e . Parm i ce lle s-ci, une c o m m é lin e
m exicain e (C. tu b e ro s a ) est p la ntée p o u r l’o rn e m e n ta tio n en Europe.
PO N T E D E RIAC EA E
E ich h orn ia c ra ssip e s (D5) Jacinthe l’eau
O riginaire d u B résil
Plantée pour l’o rn e m e n ta tio n en Europe o ccid e n ta le , la pontéd é rie est su bsp on ta né e le
long des lacs et dans les fossés, dans le nord de l’ Ita lie e t le sud de la Suisse.
La jeune plante est com e stible crue.
On peut conso m m er les : crues, grillées, b o u illies ou m oulues en fa rine.
CANNACEAE
C anna in d ica (C4) Balisier, canne d’Inde
( N o m g rec d e ro sea u x u tilisés p o u r tresser d es nattes
o u faire d es clô tu res - k a n n a )
O riginaire d e l’A m ériq u e trop icale et d es A ntilles
t
En A m é riq u e tro p ic a le , et s u rto u t aux A n tille s , on c u ltiv e p lu sieu rs espèces de
b alisie rs p o u r leurs tubercules q u i fo u rn is s e n t l’une des fé cule s connues sous le
nom a nglais d ’« a rro w ro o t » et de « to u s -le s -m o is » aux A n tille s (on e m p lo ie égalem ent
les tu b e rc u le s de la M a ra n ta a ru n d in a c e a - M a ra n ta c e a e ).
Elle est o bte nu e en é cra sa n t ou en râ p a n t les tu b e rc u le s et en les la va n t à l’eau, puis
en re c u e illa n t ce lle -ci dans un ré c ip ie n t au fo nd d uq ue l la fé cu le se dépose. Après avoir
évacué l'eau q ui surnage, on la fa it sécher et on la broie.
L’a rro w ro o t est très n u tritif e t d ig e stib le . Il se rt en p a rtic u lie r à fa ire des b o u illie s pour les
bébés et les in va lid e s, ain si que pou r é p a issir des sauces, des soupes, etc.
Parm i les b alisie rs c u ltiv é s p ou r la fé cule , ce rta in e s espèces so nt plantées pour l'orne
m e n ta tio n en Europe (C. d is c o lo r et e d u lis ). D’a utres b alisie rs o rn e m e n ta u x o n t des
tu b e rc u le s co m e s tib le s (C. fla c c id a , g ig a n te a et irid iflo ra ). Toutes ces espèces sont
o rig in a ire s d ’A m é riq u e Tropicale.
EUDICOTYLEDONES
ARCHAÏQUES
BERBERIDACEAE
B e rb e ris (B3) O Berbéris
(N o m arabe d u fruit d e l’ép in e-v in e tte ) T o u te l’E u ro p e (4)
P lusieurs espèces o rig in a ire s d ’Asie ou d 'A m é riq u e du Nord s o n t fré q u e m m e n t c u ltivé es
com m e a rbustes d ’o rn e m e n t. Parm i elles, le B. a a u ifo liu m { = M a h o n ia a. - m a h o n ia ), de
l’ouest de l’A m é riq u e du N ord, est s u b sp on ta né dans le centre et l’ouest de l’Europe.
Les fr u its bleus de l’espèce pré citée é ta ie n t co nso m m és crus ou c u its par les
Indiens. Ils so nt acides, m ais leu r g oû t est agréable, du m oins après cuisson
et c o n ve n a b le m e n t édulcorés.
Les C rétois p ré p a re n t des gelées avec les p e tits fr u its bleus du B. c re tic a - est
de la région m éd iterra n ée nn e - , lo c a le m e n t n o m m é « lou tsia ». Ils c o n se ille n t
de n’en m an ge r les fru its q u ’avec m o d é ra tio n à l’é ta t cru, du fa it de leur a c id ité.
En Corse, les fr u its du B. aetnensis se rve nt é g a le m en t à pré pa re r des gelées. On les
ré co lte n t tra d itio n n e lle m e n t avec un peigne en buis.
f
Les fruits de nom breuses a utres espèces so nt co nso m m és en Asie et en A m é
riq ue (nord et sud).
C ertains so nt s u ffis a m m e n t doux p ou r être agréables crus. On les m et parfois à sécher
au soleil p ou r les conserver.
En Turquie, les fru its d ’une espèce locale [B. c ra ta e g in a ) so nt m angés te ls quels.
Les fru its d ’une é p in e -v in e tte s o n t très em p lo yé s en Iran, fra is ou séchés (dans ce d ernie r
cas, en a p é ritif). On les fa it suer dans une poêle à feu doux avec du beurre puis du sucre
et on les m ange dans du riz salé à l’a n e th. On les c o n fit aussi dans du sirop.
Les fru its du B e rb e ris th u n b e rg ii - o rig in a ire d ’ E xtrê m e -O rie nt et c o m m u n é m e n t planté
en v ille p o u r fo rm e r des haies - s o n t assez a m ers, m ais on les a p a rfo is co nso m m é en
Asie.
Les jeunes feuilles des d iffé re n te s espèces de B e rb e ris - d o n t les deux p réci
tées - so n t assez te n d re s au p rin te m p s p ou r p o u vo ir être ajoutées aux salades.
Elles so nt acidulées.
Dans le n o rd -o u e st de l’ Espagne, les jeu ne s fe u ille s de l’é p in e -v in e tte so n t grignotées au
passage par les e nfa nts et ce rta in s adu ltes.
En Bosnie, elles so n t cu ite s co m m e légum e.
En H o lla n d e , au XIXe siècle, elles é ta ie n t conso m m ée s crues dans les salades, ou
cuites.
Des m orceaux de tig e sans fe u ille s ni épines, fe n d u s en croix, et m is dans de l'a lcoo l de
fr u it ou de gra in p e n d a n t e nviron tro is se m a in e s au soleil ou près du chauffage colorent
l’alcool en jaune.
A Les racines de l’é p in e -v in e tte et du m a h o n ia re n fe rm e n t dive rs alcaloïdes, d on t
-S ? la berbé rin e q u i en colore l’écorce en ja u n e vif.
Les racines s o n t cholagogues, laxatives, to n iq u e s e t va so co n strictrice s.
Elles s o n t très am ères.
L’écorce de la racine te in t la laine en ja u ne . R am eaux et jeu ne s fe u ille s la te ign en t
en jau n e -o ra n g é et les fe u ille s , avec du su lfa te de fer, en noir.
B o n g a rd ia c h ry so g o n u m (H6) Bongardia
(= Leontice c.) G r èce m érid io n a le , A sie m in eu re - p eu t-être disparue
§
En Asie O rien tale , on co n so m m e les pousses de p lu sieu rs espèces, d o n t une
va riété (var. m a n d s c h u ric a ) de notre C. re c ta .
N ig ella (C-F3) 'Q' Nigelle
(L’u n d es n o m s latins d e la p la n te. D im in u tif d e n ig e r, noir.
L ’autre n o m était g it. L es G recs la n o m m a ie n t m e la n th io n - d e m ê la s,
n oir ; a n th o s , fleur : les graines d e la n ig elle so n t n oires)
P resq u e to u te l’E u ro p e (1 2 )
La N. sativa (nigelle cu ltivé e, c u m in noir) est cu ltivé e dep uis l’A n tiq u ité pour ses graines
que l’on utilise co m m e c o n d im e n t. Elle est o rigin aire du sud-est de l’ Europe et de l’Asie
o ccidentale ju s q u ’à l’ Inde. On la rencontre so uve nt à l’é ta t subspontané.
Les g raines o n t une saveur chaude et p iq ua nte, un peu citronnée. C’est su rto u t
au M oyen-O rient, en Turquie et en Egypte q u ’elles sont em ployées co m m e épice,
m ais aussi en Bosnie, en A llem agne et en Italie, parfois aussi dans le sud de la France. On
en saupoudre pains et gâteaux.
En Inde, les graines de nigelle cu ltivé e sont utilisées entière dans les curries de légum es
et les sauces de légum ineuses (da hl, sam bar), souvent après a voir été grillées à sec pour
en rehausser l’arôm e.
Il sem ble que les grains de la nigelle cultivée aie nt été em ployés co m m e épice depuis la
plus haute a n tiq u ité . Ce serait la plante d on t parlent sous le nom de g it C olum elle et Pline
au Ier siècle, Palladius au IIIe et les C apitulaires de C harlem agne au IXe.
J
Elles contie nn en t une huile essentielle renferm ant
de la nigellone, du ta nin , des substances amères
et une saponine (m é lanthine).
E lle sso n td iu ré tiqu es,carm in ative s,e m m én ag o gu es
et verm ifuges. La nigellone est a ntispasm odique.
Une m acération des graines dans du vin blanc passe
pour tonique et stim ulan te .
» Il v a u t p ro b a b le m e n t m ie ux é vite r d ’en co n s o m m e r
de grandes q u a n tité s ca r la m é la n th in e e s tto x iq u e
pour les a n im a u x à sang chaud et les poissons.
Les g ra in e s des espèces su iva n te s o n t égale
m e n t servi de c o n d im e n t :
N. arvensis (nige lle des c h a m p s).
En Pologne, les graines de la « czarnuszka », récoltées
sur les plantes poussant à l’é ta t sauvage, so nt sa u p o u
drées su r le pain co m m e épice. On u tilis e aussi ses
fe uilles a ro m a tiq u e s.
N. dam ascena (nige lle de D am as, p o ivre tte ) - région
m éditerranéenne. C o u ra m m e n t c u ltiv é e co m m e plante
ornem en ta le et parfois subsp on ta né e.
Feuilles et graines o n t une o d e u r a ro m a tiq u e ca ra c té
ristiq ue ra p p e la n t ce lle de la fraise s y n th é tiq u e ...
4 Les graines c o n tie n n e n t une h u ile essentielle,
SK (jes saponines et un alca loïd e, la d am ascé nin e,
qui a une action hypotensive.
R a n u n cu lu s (D-Fl) *0, Renoncule, bouton d’or
(L ’u n d es n o m s latins d e la p la n te, d im in u tif d e r a n a , g ren o u ille.
L ’autre n o m était b a tr a c h iu m en g rec b a tra c h io n - d e b a tra c h o s (G .),
g ren o u ille) T o u te l’E u ro p e (1 3 1 )
§
Au M o ye n-O rie n t, on co nso m m e la racine d ’une espèce locale {R. e d u lis -
« M o rchse rd a g ») avec les je u n e s tig e s et les fe u ille s de la plante.
Les p e tits b u lb e s ca ra c té ris tiq u e s de la ra c in e du R. fica ria { = F ica ria verna,
= F. ra n u n c u lo id e s - fic a ire ) a u ra ie n t été c u its q ue lq ue s m in u te s à l’eau
b o u illa n te , puis servis avec du gros sel et de l’h u ile d ’o live en q ue lq ue s lieux de Corse
où ces b u lb ille s p o rte n t le nom im agé de « c u g lio n e di prete ».
Les je u n e s fe u ille s p e u ven t être a joutées crues aux salades car elles ne so n t q u ’à peine
âcres. M angées seules, elles laisse nt c e p e n d a n t une sensation désagréable au fond de
la gorge. On p eu t aussi les cu ire co m m e légum e. Elles é ta ie n t c o u ra m m e n t consom m ées
en Pologne ju s q u 'à la fin du XIXe siècle.
La fic a ire est rich e en v ita m in e C et a u ra it été u tilisé e co m m e pré ven tion contre le
s c o rb u t par les m a rin s q ui la m éla n g e a ie n t à leu r sel.
Ses racines c o n tie n n e n t de l’a cid e fic a riq u e et de la fic a rin e .
On les e m p lo ie tra d itio n n e lle m e n t p ou r so ulag er les hém orroïdes.
:> Les fe u ille s des renoncules s o n t h a b itu e lle m e n t très irrita n te s. C itons C habert,
en Savoie à la fin du XIXe siècle, à propos de la R. s la c ia lis (re no ncu le des
g laciers) - nord et centre de l’ Europe : « J ’ai vu , en fa is a n t l’ascension du G elstock, un
a lp in is te anglais, grand a m a te u r de p im e n t, le re m p la ce r par les fe u ille s de la ca rline
[s ic ], R a n u n c u lu s g la c ia lis , d o n t la saveur est âcre et poivrée. Il a ffirm a it ne s’en être
ja m a is m al trou vé. » Les fe u ille s du R. repens (re no ncu le ra m p a n te ) so nt re la tive m e n t
peu irrita n te s et elles o n t p a rfo is été m angées, cu ites, sur notre c o n tin e n t.
C elles d ’a utres espèces s o n t u tilis a b le s après a vo ir été b o u illie s à p lu sieu rs eaux : on
c o n s o m m a it ainsi en V alachie les fe u ille s , p o u rta n t très irrita n te s de la renoncule scé
lérate (d .c .). La dessiccatio n d é tru it é g a le m en t la p ro to a n é m o n in e q u i se tra n sfo rm e en
a né m o n in e , su bsta nce non vésicante. Les substances âcres n’a p p a ra isse n t pas lorsque
la p la nte se d éveloppe à l’o b scu rité . On p o u rra it d o n c b la n c h ir les fe u ille s par buttage.
Les boutons floraux de diverses renoncules p euvent être conservés au vina igre après
a voir été b ou illis .
On rap po rte que les graines de ce rta in e s espèces non précisées o n t servi à l’a lim e n ta
tio n h um aine.
Deux espèces ind igè ne s s o n t pla ntée s p ou r l’o rn e m e n ta tio n , d o n t le 7! a g u ile g ifo liu m O
(pigam on à fe u ille s d ’a n co lie ) - Europe ce n tra le e t o rie n ta le .
En Asie, les jeu ne s fe u ille s des T. a q u ile g ifo liu m (d .c .) et m in u s a u ra ie n t été
consom m ées en légum es après cuisson à l’eau.
La p la n te c o n tie n t une fa ib le p ro p o rtio n d ’a lca loïd es, s u rto u t dans les racines.
J
Les graines c o n tie n n e n t des protéin es, de la lé c ith in e et plus de 5 0 % d ’une huile
grasse très rich e en acide gras p o lyinsa turé s. C elle-ci ra n c it très vite. On e m p lo ie
l’huile d ’œ ille tte pou r fa ire des p e intures. Les graines ne re n fe rm e n t pas d ’alcaloïdes
toxiques.
L’o pium est le latex séché à l’a ir du p avo t so m n ifère, obte nu en in c is a n t la ca psu le verte,
avant m a tu rité . Il c o n tie n t du c a o u tch o u c, de la résine, des sucres, des graisses, des
acides o rganiques, des sels m in é ra u x et plus de v in g t a lcaloïdes (m o rp h in e , papavérine,
codéine, narcotin e, th éb aïne , héroïne, e tc .), to xiq u e s à dose plus ou m o in s élevée.
On l’u tilis e en m édecine d e p u is la plus haute A n tiq u ité co m m e un analgésique et
un so p o rifiq u e aux ve rtu s in co m p a ra b le s. Il est aussi b éch iq ue e t a n tid ia rrh é iq u e .
On en a fa it des p ré p a ra tio n s célèbres : th é ria q u e , la u d a n u m ...
L’usage de l’o p iu m , de la m o rp h in e e t de l’héroïne co m m e n a rco tiq u e est bien
connu.
Les jeu ne s fe u ille s du P. n u d ica u le (p a v o t d ’ Islande) - régions a rctiq u e s - sont
p a rfo is consom m ées dans le Grand N ord. Elles o n t servi à co m b a ttre le sco rb ut
au cours de ce rta in e s e xp é d itio n s polaires (K ane, 1 8 5 6 ).
Ses g ra in e s so nt co m e stible s.
On peut égalem ent m anger les je u n e s fe u ille s du P. rhoeas (coq ue lico t), q ui fo rm e n t des
rosettes to uffue s : elles sont excellentes crues en salades, ou cu ites de diverses manières.
Dans le Diois, par exem ple, elles é ta ie n t naguère mangées en gra tin et farcissaient les
ravioles. C ’est to ujo urs un légum e extrê m em en t apprécié dans le bassin m éditerranéen.
En Languedoc, on consom m e les « rouselias » cu ites à l’eau (b o u rb o u illa d o ), en om elette
ou à la vina igrette, souvent en m élange avec d ’autres herbes. En Toscane, on prépare avec
les jeunes fe uilles de c o q u e l i c o t ____________________________________________
des soupes aux vertus dépuratives.
Dans le sud de l’ Italie, on les fa it
revenir à l’huile d ’olive avec de l’ail,
des tom a te s et des pim ents. En
Crète, elles sont b o u illies et servies
avec de l’huile d ’olive et un ju s de
citron. À Chypre, elles servent à
fo u rre r des chaussons aux herbes.
Lorsque la p la nte fle u rit, les fe u ille s
s o n t tro p âgées et ne peu ven t plus
être utilisées.
En K abylie, on prépare un co u s
cous p a rtic u lie r avec des p om m es
de te rre et des oig no ns en m o r
ceaux, des b o u to n s flo ra u x de
c o q u e lic o t su r le p o in t de s ’ouvrir,
des fèves et de la sem oule, le to u t
c u it à la vapeur.
Les fle u rs (pé tale s et ovaires)
peu ven t être co n so m m ée s crues.
On prépare des siro ps jo lim e n t
colorés, m ais peu savoureux, avec
les pétales de c o q u e lico t.
J
Les pétales de c o q u e lic o t
c o n tie n n e n t du m u cilag e,
du saccharose, une su bsta nce
c o lo ra n te et un a lca lo ïd e peu
to x iq u e (rh oe ad ine ).
Ils so nt é m o llie n ts , sédatifs,
béch iq ue s e t d ia p h o ré tiq u e s . ______ ____ _ ________ ____
Les Égyptiens, les Grecs et les R om ains c o n s o m m a ie n t les graines de co qu e
licot, auxq ue lle s ils a ttrib u a ie n t des v e rtu s lég èrem ent laxatives. On les e m p lo ie
co m m e c o n d im e n t et on en e x tra it par pression une e xcellente h u ile co m e stib le .
En S icile, elles so n t tra d itio n n e lle m e n t saupoudrées su r les gâteaux o ffe rts à la m ariée en
vue de s tim u le r sa fe rtilité . En Corse e t en S ardaigne, on en m e tta it su r les « fo ca cce »
et les biscuits.
Q uelques espèces voisines, tel les P. areem one e t d u b iu m , so n t s o uve nt confo nd u es avec
le P. rhoeas (d .c .) et co nso m m és co m m e te ls sans danger.
En A rm én ie , on m ange parfois les capsules vertes du P. o rie n ta le - o rig in a ire du sud-
ouest de l’Asie, c u ltiv é pou r l’o rn e m e n ta tio n et plus ou m o in s n a tu ra lisé . Leur saveur est
âcre et on les u tilis e p lu tô t co m m e c o n d im e n t.
N ELU M BO NACEAE
N e lu m b o nucifera (C5) Lotus sacré
D e lta d e la V olga, A sie m érid io n a le
C ultivé dans la région m é d ite rra n é e n n e (p a rfo is plus au nord) p ou r l’o rn e m e n ta tio n et
subspontané en R oum anie.
L’épais rh iz o m e est co m e s tib le cru ou c u it. Sa saveur est douce et agréable. En
Asie, on le m ange coupé en tra n ch e s, c a ra c té ris tiq u e m e n t percées de trou s.
Parfois, on le m et en conserve p o u r l’ hiver, et on en e x tra it de la fé c u le (no m m é e
« gaofun » en C hine).
Les tiges du lotus sacré so n t s o u ve n t m angées co m m e légum e dans le su d-est a s ia tiqu e.
On les u tilis e p ou r a ro m a tis e r le th é en In do chin e.
Les jeunes feuilles so n t c o m e s tib le s après cuisson.
Les graines so n t c o u ra m m e n t co n so m m ée s en E xtrêm e-O rient, crues, b o u illie s ou g ril
lées. Elles so nt fa rin eu ses, n u tritiv e s , et de saveu r douce.
La fle u r du lotus sacré tie n t une large place dans les m yth o lo g ie s e t sym b o liq u e s h in -
douiste et b o u dd histe .
Les Indiens d ’A m é riq u e du Nord se n o u rrissa ie n t d ’une espèce locale ( N . lu te a ).
Ils en c o n s o m m a ie n t le rh iz o m e , les tig e s (pé tiole s et pédon cule s), les fe u ille s et
les gra in e s, vertes et encore tend re s, ou m ûres.
BUXACEAE
B u x u s (D-F2) "Q Buis
( N o m latin d e l ’arbrisseau, en grec p y x o s )
S u d -o u e s t e t ce n tr e -o u e st d e l’E u ro p e (2)
C’est l’un de nos genres indigènes de p la ntes ca rn ivo res (avec les grassettes { P in g u ic u la
s p p .} et les u tric u la ire s {U tr ic u la r ia s p p .} - L e n tib u la ria c e a e ).
TAMARICACEAE
:................ ..................................................... ..
T a m a rix (G 4)D O , Tamaris
(N o m latin d e l’arbuste) S u d d e l’E u ro p e (1 4 )
§
Les fe u ille s d ’une espèce locale ( L te tra g o n u m ) so nt m angées co m m e légum e
c u it dan s le n ord-est de L’Asie.
P lu m b a g o e u ro p a ea (D5) t3 , Dentelaire
(L. p lu m b u m , p lo m b - é ty m o lo g ie in certa in e) S u d d e l’E u rop e
t
En Inde (P u njab , S in d), les fle u rs avortées d ’ une espèce locale (C. p o ly g o n o id e s )
q ui to m b e n t en grand n om bre so n t ram assées et m êlées à de la fa rin e pou r faire
du pain, ou bien on les c u it dans du beurre c la rifié (« ghee »).
Les fe u ille s de c e tte pla nte, lég ère m e nt a cides e t peu am ères, s o n t c o m e s ti
bles crues ou cu ites. Elles o n t été em p lo yé es co m m e légum es par les Grecs
ju s q u ’au XXe siècle.
P o ly g o n u m (B 1) O ! j ’ Renouée
(G . p o ly s n o m b reu x ; g o n u , g e n o u : p la n te n o u e u se , n o m g rec d ’u n e
p lan te in d éterm in ée) T o u te l’E u ro p e (3 6 )
t
Les ra c in e s d ’a utres espèces so n t m angées en
Asie.
Les je u n e s tig e s des espèces précitées sont
te nd re s et ju teu ses, avec une agréable saveur
acid ulé e. Elles p e u ven t être pelées et u tilisé es co m m e les
pétio le s de rhu ba rb e. C om m e elles s o n t creuses, on peut
les fa rc ir d ’ un m élange salé ou sucré, selon les goûts et
les passer q ue lq ue s m in u te s au four.
Au Japon, elles so nt s o uve nt conservées dans du sel :
on les pèle et les coupe en m orceaux q u i so nt placés
dans un ré cip ie n t, saup ou drés de sel et pressés sous une
lourde pierre.
Les je u n e s pousses s o n t b la n ch ie s en les re co u vra n t de fe u ille s p e n d a n t leu r croissance,
puis consom m ées crues ou cu ites.
En R oum anie, les fe u ille s encore te n d re s s o n t u tilisé es p ou r p réparer des « sa rm ale »
(feu ille s rem plies d ’une fa rce de riz et parfois de via n d e ), à la façon de celles de la
vigne.
tïï) Les tiges, creuses, se rve nt à fa b riq u e r des in s tru m e n ts de m usiqu e ?
•J f Cette p la nte, réputée invasive (m a is n e tte m e n t m o in s que le m aïs ou la b e tte
ra v e ...) regorge en fa it d ’intérêts.
R h e u m (B-F4) Rhubarbe
(G . R h a , n o m d ’u n e so rte d e rhubarbe, p eu t-être originaire
de la rég io n d u fleu ve R ha, Volga)
Ils so nt to n iq u e s e t laxatifs.
a Le lim b e des fe u ille s (la p a rtie a p la tie , verte ) est jugé dangereux : en effet, il ren
fe rm e beauco up d ’acide o xaliqu e et de l’a n th ro n e q ui est to xiqu e. Des personnes
- il s ’a gissait p ro b a b le m e n t de m alades rénaux - so nt m orte s après a vo ir m angé des
fe uilles cu ites en légum e.
') Au Liban, les fe u ille s et les je u n e s tig e s du R. p a la e s tin u m so nt consom m ées
après cuisson. Dans l’ H im a la y a , on co n so m m e crues ou cu ite s les je u n e s pousses
de certaines espèces locales (R. e m o d i...) q ua nd elles s o rte n t de te rre. On les b la n c h it
fré q u e m m e n t, so it en les « b u tta n t » (en e m p ila n t de la te rre to u t a u to u r et les en recou
vran t), so it en p la ç a n t dessus un pot de terre.
Les m asses de b o u to n s flo ra u x des R. rh a p o n tic u m et ta ta ric u m (d .c .) sont
co m e stible s cu ite s et très estim é es d ans ce rta in e s parties de l’Asie.
La racine de rh u b a rb e - il s ’a g it en général de ce lle des R. o ffic in a le , p a lm a tu m et
rh a p o n tic u m (d .c .) - est a s trin ge nte à fa ib le dose et purga tive à dose plus élevée.
M ais son usage c o n stip e e t il ne fa u d ra it pas le prolo n ge r sous peine de s’exposer à des
trou ble s digestifs.
Elle est éga le m en t to n iq u e et a p é ritive .
Elle c o n tie n t du ta n in , des h ydrates de carbone, des acides organiques, de la
rh a p o n tic in e et nom bre d 'a u tre s substances.
G outteux lith ia s iq u e s , etc. ne l’u tilis e ro n t pas, ni les h ém orrh o ïda ire s (ces derniers
en raison de son a ctio n co n g e stio n n a n te su r les veines du rectu m ).
J
La racine des p atiences c o n tie n t du ta n in , du glucose, diverses substances et des
sels m in é ra u x : Ca, M g, et s u rto u t bea uco up de fe r (associé au phosph ore), d ’où
son usage co m m e a n tia n é m iq u e - p ulvérisée et prise en cache ts car elle est très am ère.
On p eu t aussi la fa ire m acérer dans du vin. Elle a ug m e nte le nom bre des g lobules rouges
et s u rto u t le ta ux de l’h é m og lob in e .
Elle est é g a le m en t a strin g e n te , d é p u ra tiv e et to n iq u e . En usage externe, on l’e m
ploie, écrasée, co m m e c ic a tris a n t su r plaies et ulcères.
A La racine de la rh u b a rb e des m oines (d .c .) c o n tie n t une h u ile essentielle, du
-2 a ta n in et des glu cosid es a n th ra c é n iq u e s à q ui elle d o it une action p urga tive s im i
laire à celle de la racine de rh u b a rb e (cf. R h e u m ). La p la n te a été c u ltivé e en France et
en A ngleterre.
Dans l’ouest de l’A m é riq u e du N ord, la racine d ’ une espèce locale (R. h ym e no se-
p a lu s - « canaigre ») q u i c o n tie n t 3 5 % de ta n in a été u tilisé e c o m m e rc ia le m e n t
pour le ta nn ag e des peaux. Tiges et pétioles, bien q u ’am ers, o n t été em p lo yé s com m e
ceux de la rh u b a rb e pou r fa ire ta rte s e t co m p ote s.
Les g ra in e s des rum ex (p a tien ces et oseilles) so nt c o nso m m ab les. Il est préfé
rable, m ais d iffic ile , de les débarrasser de leur enveloppe q ui est très a stringente,
après quoi on p eu t les m ou dre e t les m élan g er en p etites q u a n tité s à la fa rin e pour faire
des b o u illie s , des galettes, voire du pain. Leur a p p o in t a lim e n ta ire est fa ib le .
Les fe u ille s des rum ex te ig n e n t la laine en ja u n e , avec ou sans alu n. Leurs racines
la te ig n e n t en noir en présence de chrom e.
Les fe u ille s de d iffé re n te s espèces (oseilles et patie nce s) so nt consom m ées en
Asie et en A m é riqu e .
CARYOPHYLLACEAE
A g r o s te m m a g ith a g o (G-F4) Jyj Nielle des blés
(G . a g ro s ch a m p ; s te m m a , co u r o n n e ) P resq u e to u te l’E u ro p e,
m ais g én éra lem en t su b sp o n ta n é e
La nielle des blés ne cro ît n a tu re lle m e n t que dans la p a rtie o rie n ta le de la région m é d i
terranéenne, m ais c ’é ta it ja d is une a d ve n tice c o m m u n e des cu ltu re s de céréales. D epuis
l’em p lo i m assif des h erbicide s, elle a presque to ta le m e n t été é lim in é e des m oissons. On
la c u ltiv e parfois co m m e o rn em en ta le .
a Ses graines, très rich es en sapo nine s, peu ven t pro voq ue r des tro u b le s d ig estifs,
* respiratoires e t ca rd ia q u e s. Elles se tro u v a ie n t parfois m êlées en grandes q u a n tité s
aux graines des céréales, re n d a n t a in si les fa rin e s to xiqu es.
On signale n éa n m o in s q u ’en période de fa m in e , les je u n e s fe u ille s a u ra ie n t été
cu ite s et co nso m m ée s avec du vin a ig re et du lard en Europe o ccid e n ta le .
f
On y co nso m m e é g a le m en t d ’a utres espèces d 'œ ille t (D. a n a to lic u s , c rin itu s et
z o n a tu s ).
H e rn ia ria g la b ra (D l) Q Herniaire
(L . h e r n ia , h ern ie : ces p la n tes é ta ie n t jadis e m p lo y ée s
p o u r so ig n er les h ern ie s) P resq u e to u te l’E u rop e
M yo so to n a q u a tic u m (G 3) O , Myosoton
(= Malachium aquaticum)
(G . m y s rat et o u s, ô tis oreille : de la fo rm e d es feu illes) T o u te l ’E u rop e
En Bosnie, on co n s o m ,v
m a it encore ré ce m m en t, S te lla r ia m e d ia
, ‘ .... :/
cu ite s, les je u n e s pousses de la
S. holostea (ste lla ire holostée).
La S. m ed ia (m o u ro n des oiseaux, ^ *
m ouron bla nc, m o rge lin e) est extrê
m e m e n t c o m m u n e et c ’est l’une des Æ ÊÊÈÊBSEKÊr '
Elle est to n iq u e , d iu ré tiq u e , e xpe ctora nte e t lég èrem ent laxative.
On p eu t é g a le m en t c o n s o m m e r les m in u s c u le s g ra in e s, si on a la patience de
les ramasser.
Les autres espèces de s te lla ire so nt g é n é ra le m e n t tro p coriaces p o u r être com estibles.
On a n éa nm oin s co n so m m é co m m e légum e de d is e tte en Asie les je u n e s fe u ille ; de la
S. n eelecta - ouest, sud et centre de l’ Europe.
Vaccaria p y r a m id a ta (D4) *Qt Vaccaria
(L . v a c c a , v a ch e : la p la n te c e n s é e être u n b o n fourrage, favorisant
la p ro d u ctio n d e lait) S u d e t cen tre d e l ’E u ro p e
AM AR AN TH AC EAE
Cette fam ille comprend actuellem ent, outre les am aranthes, les anciennes
C h e n o p o d ia c e a e , dont les m em bres les plus connus sont l’arroche, la betterave et
l'épinard (cultivés), ainsi que les chénopodes (adventices). Certaines plantes de
cette fam ille, dites « halophiles », présentent la particularité de pouvoir pousser sur
des sols très riches en sels, d’où leur saveur fréquem m ent salée.
A m a ra n th u s (A2) Û , Amaranthe
(G . a m a r a n to s , q u i n e se flétrit pas) p re sq u e to u te l ’E u ro p e (1 2 )
f
En Turquie, on u tilis e co m m e légum e
une a utre a m a ra n th e ( A v irid is ).
P lusieurs espèces, en p a rtic u lie r les A g a n -
g e tic u s , p a n ic u ta tu s et sp in o s u s (d .c .),
so nt cu ltivé e s p o u r leurs feuilles dan s les
régions tro p ic a le s de l’A n cien et du N o u
veau M ondes.
J
Les fe u ille s de l’A re tro fle x u s (d .c .)
s o n t riches en protéin es, en v ita
m in es A et C, et en sels m in é ra u x : Ca, R
K et Fe.
On s’en se ra it servi co m m e a s trin
gent.
Les g ra in e s de ces plantes o n t servi
de n o u rritu re h u m a in e d e p u is des
siècles. Les Aztèques, nous l’avons vu , u tili
sa ie n t celles de la que ue -d e-ren ard (d .c .).
D ’a utres In die ns d ’A m é riq u e , les H opis,
c o lo ra ie n t leu r pain de m aïs en rose c l a i r ____________________________________
avec les graines de l’A c ru e n tu s (d .c .).
Les graines d ’a m a ra n th e so nt co m m ercialisée s dans les m agasins de n ou rriture n a tu
relle en Europe et en A m é riq u e du N ord. Elles g o n fle n t à la c h a le u r co m m e le pop-corn
et e n tre n t ainsi dans la c o m p o sitio n de céréales pour le p e tit-d é je u n e r ou de barres
énergétiques.
Les graines de l’a m a ra n th e réfléchie (d .c .) s o n t consom m ées au Liban, cu ites com m e
céréale ou germ ées et ajo utées aux salades.
En Équateur, on conso m m e celles de l’A h y b rid u s (d .c.).
t
En Asie, on c u ltiv e parfois les a m a ra n th e s pour leurs graines, qui so nt réduites
en fa rine.
Les fe u ille s et les graines des a m a ra nthe s ren ferm en t des q u a n tité s im p o rta n te s de
protéines, re m a rq u a b le m e n t é qu ilib ré e s en acides a m iné s (elles sont, par exem ple,
fo rt bien pourvues en lysine), davantage que les céréales h a b itu e lle m e n t cultivées. Elles
so nt riches en sels m in éra ux et en v ita m in e s . Leurs ve rtu s n u tritiv e s , jo in te s à une
saveur douce et agréable, à la résistance de la p la nte à la sécheresse et à sa fa cu lté
de prospérer su r des te rra in s pauvres, fo n t des a m a ra nthe s des végétaux a lim en ta ires
p a rtic u liè re m e n t intéressants.
A rth ro c n e m u m (B2) *0. Arthrocnemum
(G . a r th r o n , articulatio n ; k n è m é , jam be : la tig e est a rticu lée).
C ô te s d u su d e t d e l ’o u e st d e l’E u ro p e (3)
t
D ’a utres espèces é ta ie n t u tilisé e s par les Indiens d ’A m é riq u e du Nord q ui m a n
g ea ie nt aussi les graines grillées.
On signale que les fe u ille s et les fru its de ce rta in e s a rraches so n t laxa tifs et ém étiques.
La fo rm e o rig in a le de la B etterave
c u ltiv é e est la B. vu Isa ris subsp.
m a ritim a (be tte ra ve m a ritim e )
q ui c ro ît n a tu re lle m e n t su r le lit
to ra l de l’ Europe o c c id e n ta le et
m é rid io n a le .
Ses fe u ille s , très te n
dres, so nt co m e stib le s
crues ou cu ites. Elle é ta it déjà
c o nso m m ée dans l’A n tiq u ité et
c ’est to u jo u rs l’ une des plantes
sauvages les plus récoltées le long
des côtes de l’A tla n tiq u e et de la
M éditerra n ée . S ur l’île d ’Yeu, il
est de tra d itio n d ’en m e ttre dans
le bou din b la nc que l’on fa it à Pâques. En Corse, elle est m élangée avec le « brocciu »,
un fro m a g e fa it avec le p e tit-la it, p o u r re m p lir des to u rte s aux herbes. En S icile, on en
fo u rre des chaussons, les « fo c a c c ie sca ccia te », et à M essine elle g a rn it des pizzas aux
herbes, les « c u d d rin i ». On les m ange aussi avec des pom m e s de terre ou une sauce
to m a te . Dans le L a tiu m , on co nsidère que ses fe u ille s cu ite s et assaisonnées d ’huile
d ’o live e t de c itro n s o n t un e xcellen t rem ède co n tre la c o n s tip a tio n . En Grèce, en Tur
quie, à C hypre e t au Liban, elles fa rc is s e n t des ch aussons aux herbes, parfois m élangées
à du riz. On la récolte p a rfo is aussi en Irlande.
La c u ltu re a p ro d u it de nom breuses variétés de b etterave (5. vulgaris subsp. vu lg a ris)
d o n t on u tilis e d iffé re n te s p arties : poirée ou bette, (var. c/'c/a), les fe u ille s ; carde
(var. fla ve sce n s), les pétio le s bla ncs, ja u n e s ou rouges e t les nervures p rin cip a le s des
fe u ille s ; b etterave rouge (p a rfo is ja u n e ) (var. ra p a ), fo urragère (var. a lb a ), à sucre (var,
a ltis s im a ), la racine.
Ces deux d ernières variétés n’o n t été développées que ré ce m m e n t : le sucre b lanc en
p a rtic u lie r, n’est e x tra it de la b etterave que d e p u is la fin du XVIIIe siècle.
D ’a utres v a riétés so n t o rn e m e n ta le s. Diverses fo rm e s de b etterave c u ltiv é e so nt subs
pontanées en Europe. Elles so n t fré q u e m m e n t récoltées.
Les fe u ille s peu ven t être m angées crues ou cu ites. Il est tra d itio n n e l dans le C om té de
N ice d ’en fa ire des g n o c c h is ve rts (« d e n d e iru o ls ») (cf. vo l. II).
Jh Elles c o n tie n n e n t les v ita m in e s A, B p B2, PP e t C, des sels m in éra ux : Ca, Mg,
-2 a k , Na et bea uco up de fer, des sapo nine s, de l’asparagine et d ’a utres substances
(b é ta ïn e ...).
Les ra cin e s des betteraves sauvages so nt en général m in ces e t ligneuses, m ais
la p a rtie extérieure est p a rfo is assez te n d re pou r p o u v o ir être u tilisé e : on peut
la d é ta che r et la râper, ou bien la cu ire à l’eau. On p eu t aussi la c o up er en m orceaux,
la faire cu ire et la passer à la m o u lin e tte p ou r o b te n ir une purée. Celles de la betterave
rouge so n t renflées, ju te u se s et sucrées. Elles so n t excellentes crues, râpées, e t on peut
en fa ire du ju s. C oupées en m orceaux, torréfiées et m oulues, on en fa it un très bon
succédané du café q u i, d it-o n , se b o n ifie en v ie illis s a n t. On p eu t aussi en pré pa re r une
excellente ch o u cro u te (cf. vol. II).En Turquie, on en prépare un ju s la c to -fe rm e n té que
l’on co nso m m e avec des légum es ia cto -fe rm e n té s et pim en té s.
J
Les racines de la betterave rouge c o n tie n n e n t bea uco up de sucre et de v ita m in e
A. Celles de la b etterave à sucre c o n tie n n e n t de la v a n illin e et beaucoup de
saccharose : c ’est ce d e rn ie r q u i, c h im iq u e m e n t pur, fo rm e le sucre b la nc (q u ’ il so it de
betterave ou de canne).
La ra c in de la B. trig yn a - s u d -e st de l’ Europe, p a rfo is plus à l’ouest - , ainsi
que les fe u ille s des B. m acrocarpa - sud de la région m éd iterra n ée nn e - et
p a te lla ris - Espagne, P ortugal, Ita lie - o n t été consom m ées.
Le C. bonus-henricus (B o n-H e n ri) a des fe u ille s de grandes dim ensions qui sont
excellentes crues ou cuites. Le B on-H enri é tait fré q u e m m e n t cu ltivé com m e
légum e en Angleterre et parfois a illeurs en Europe ju s q u ’au d é b u t de ce siècle. On le
consom m e encore, sous divers nom s et de m anières variées dans la p lu p a rt de nos m on
tagnes européennes. On l’a ppelle souvent « épinard
sauvage ».
Dans le H aut-Pays niçois, les « sangarrigous » sont
tra d itio n n e lle m e n t récoltés au p rintem ps et au début
de l’été e t souvent préparés en gnocchis verts ou
« den de iru ols » (cf. vol. II). Dans le canton de Fribourg,
en Suisse, la « grachettaz » est le légum e trad ition ne l
de la soupe de chalet. Dans le Cham psaur, on en
prépare des « to u rto n s », des ravioles et des « oreilles
d ’âne » (B o n-H e n ri c u it avec de la bécham el, des
quenelles et du from age, le to u t passé au fo ur). Dans
les Alpes vaudoises, les « vercouines » so nt cuites à
la poêle avec de la crèm e et des oignons. En Pologne,
les fe uilles sont souvent mangées avec des pom m es
de te rre ou du « kacha » (gruau de céréales concas
sées). On les ve n d a it su r les m archés ju sq u e dans les
années 1 9 5 0 . En A frique du Nord, le Bon-H enri est
séché et pulvérisé lorsqu’il est en saison e t on en fa it
des b o u illies penda nt le reste de l’année.
On m ange les je u n e s inflo re sce nce s à la façon des
asperges. Dans le Vercors, on les a pp ré c ia it jadis
avec une sauce m ousseline.
En Bulgarie, on u tilise les racines du B on-H enri, très
riches en saponine, pour préparer de la halva blanche (« biala khalva »), une friandise à
base de purée de sésam e et de sucre.
J
La c o m p o s itio n des fe u ille s du B o n -H e n ri est s im ila ire à celle de l’espèce
précédente.
Elles so n t to n iq u e s et s to m a ch iq u e s.
H a lim io n e (B 2 )0 O Halimione
(G . h a lim o s , d ésig n a n t le p ou rp ier d e m er,
A tr ip le x h a lim u s ) L ittoral d e l’E u ro p e (3)
Au M oyen Âge, ses cendres o n t servi à fa b riq u e r du verre, d ’où son surnom
d ’« herbe au verre ».
r
S p in a cia olea cea (B5) Ij . Epinard
(N o m tiré d u p ersan o u d e l’arabe)
P ro b a b le m en t originaire d ’A sie o ccid en ta le
C’est un légum e de c u ltu re re la tiv e m e n t récent en Europe : il fu t in tro d u it par les M aures
en Espagne au XVe siècle. L’épina rd s ’é c ha pp e parfois des c u ltu re s, m ais ne persiste
g é n é ra le m e n t pas à l’é ta t sauvage.
Les fe u ille s se c o n s o m m e n t crues ou cu ite s de m u ltip le s m anières : au naturel,
en g ra tin , en soufflé, etc.
A Elles c o n tie n n e n t les v ita m in e s A, B p B2, Bg, B 12, C, E, K et PR de n om breu x sels
-3 ? m in é ra u x : Ca, M g, R K, Na, Cl, S, Fe, M n, Zn, Cu, I, A s ..., de la ch lo ro p h y lle ,
des m ucilag es, un peu de sa p o n in e (s u rto u t dans la racine) et d ’autres substances
(fla vo n o ïd e s...).
L’analyse de l’é p in a rd est très co m p lè te , ca r c ’est l’un des légum es les plus courants.
M ais n om breu x légum es sauvages possèdent des ve rtu s co m p a ra b le s et m êm e supé
rieures. On ne possède m a lh e u re u s e m e n t de ceux-ci que des analyses p artielles.
Le fe r des fe u ille s est plus a s s im ila b le si on co nso m m e celles-ci crues. De plus il faudra
so uve nt - et ce sera o b lig a to ire en saison sèche - fa ire b o u illir les é pin a rd s dans deux
eaux pou r les d ébarrasser des oxalates de c a lc iu m e t de p ota ssium q ui se fo rm e n t à
la cuisson e t s o n t très néfastes aux a rth ritiq u e s , aux g o u tte u x, aux rh u m a tis a n ts et en
cas d ’ in fla m m a tio n g a striq u e ou in te s tin a le . Ils irrite n t l’o rg an ism e et so n t extrê m em en t
dangereux pou r ce rta in e s personnes.
On évitera de garder des épinards cuits, car les nitrates q u ’ ils co n tie n n e n t souvent en
abondance peuvent se tra n sfo rm e r en n itrite s, que ce rta ins considè ren t co m m e toxiques.
Les fe u ille s cu ite s so n t é m o llie n te s e t lég èrem ent laxatives.
Les graines d ’é pina rd sont laxatives, en infusion .
Dans le Vercors, on e m p lo y a it l’eau de cuisson des é pin a rd s p ou r dégraisser la
vaisselle.
t
On m ange les pousses d ’espèces locales en Asie (s u rto u t en Inde) et en A m é riq u e
tro p ic a le . Les graines de ce rta in e s soudes so nt é g a le m en t co m e stib le s. Elles sont
consom m ées après a vo ir été m ou lu e s en A m é riq u e tro p ic a le .
AIZOACEAE
Il s’agit surtout de plantes grasses originaires d’Afrique du Sud, souvent cultivées com m e
plantes ornem entales et occasionnellem ent com m e légumes (tétragone).
Très fré q u e m m e n t p la ntés pou r l'o rn e m e n ta tio n e t su b sp on ta né s sur les côtes du sud-
ouest de l’ Europe (3)
Les fe u ille s ch arnu es, de section tria n g u la ire , s o n t trè s a s trin ge ntes crues,
m ais elles so nt m angeables, de m êm e que les tiges, après cuisson. Il est préfé
rable de les m élanger à d ’autres légum es.
On peut les conse rve r au vina igre.
Les ca p su le s m ucila g in e u se s, co nnues sous le nom de « figues des H o tte n to ts », peu
ve nt être m angées crues à m a tu rité , m ais elles s o n t in sip id e s. L’espèce la p lu s s o uve nt
rencontrée, C. edulis, d ’A friq u e du Sud, leur d o it son nom sp é cifiq u e (.L. e d u lis , co m e s
tib le ). On l’a pp elle é g a le m en t « figue m arine ».
Les fru its du C. a cin a cifo rm is ( = M e s e m b ry a n th e m u m a c in a c ifo rm e ) - in tro d u it d ’A frique
du Sud sur le litto ra l m éditerranéen - o n t éga le m en t servi de n o u rritu re aux H otten to ts.
P lusieurs espèces, indigènes et o rig in a ire s d ’A friq u e du Sud sont souve nt cultivées
co m m e p la ntes o rn em en ta le s. Les genres C a rp o b ro tu s e t M e s e m b ry a n th e m u m sont
parfois réunis sous ce d e rn ie r nom .
Les fe u ille s d e s fic o ïd e s , e t en p a rtic u lie r du M. c ry s ta llin u m (glacia le), indigène,
so nt co m e s tib le s crues : elles so nt épaisses, charnu es, salées et légèrem ent
acides. On en fa it d ’excellentes salades, intéressantes ta n t p ou r leu r te xtu re que pour
leu r saveur et leu r fra îc h e u r qui les fa it p a rtic u liè re m e n t a p p ré cie r lo rs q u ’il fa it chaud et
sec. Elles so n t é g a le m en t très bonnes cu ite s : on p eu t les u tilis e r dans to u te s les prépa
ratio ns où e n tre n t h a b itu e lle m e n t les é pin a rd s - par e xem ple au beurre, au ju s ou à la
crèm e, en soufflé, etc.
On accorde à la g la cia le des ve rtu s rafra îchissa nte s, ado ucissan te s, d iu ré tiq ue s,
e xpectorantes et résolutives.
On rap po rte que les fe u ille s de l'espèce précitée peu ven t s e rv ir de savon.
t
D ifférentes espèces so n t cu ltivé e s en A m é riq u e Tropicale et en Asie p o u r leurs
pousses et pou r le jus pourpre de leurs baies. Une p h yto la q u e a s ia tiq u e ( P. a c i-
nosa) a m êm e été c u ltiv é e co m m e légum e en A lle m a g n e et en France.
MOLLUGINACEAE
M ollugo (D4) Û , Mollugo
(D u L . m o llis , m o u - les tiges so n t m o lles)
L a M . c e r v ia n a croît n a tu rellem en t e n E u ro p e m érid io n a le
La M. ve rtic illa ta , o rig in a ire d ’A m é riq u e tro p ic a le , est su bsp on ta né e dans le sud de notre
c o n tin e n t.
M algré sa p etite ta ille , cette d ernière espèce est conso m m ée , en général cuite,
sous les Tropiques.
BASELLACEAE
B a se lla a lb a (B5) Baselle
(E ty m o lo g ie in c o n n u e ) O riginaire d ’A sie tropicale
La p la nte est parfois c u ltiv é e co m m e légum e en Europe m é rid io n a le sous le nom d ’épi-
nard de M alabar. Elle s’écha pp e o cca sio n n e lle m e n t, m ais il est d o u teu x q u ’elle subsiste
lo n gtem ps à l’é ta t sauvage.
:(M T u b e rcu le s et fe u ile s d ’une espèce d 'A m é riq u e tro p ic a le ( 6 . b a s e llo id e s ) plantée
p ou r l’o rn e m e n ta tio n so nt co m e stib le s. Les ra cin e s d ’espèces locales sont
c onsom m ées en A m é riq u e tro p ic a le .
M ONTIACEAE
M o n tia (A4) "Û, Montia, Montie
(D é d ié à G . M o n ti, b o ta n iste b o lo g n a is, 1 6 8 2 -1 7 6 0 )
PORTULACACEAE
P ortulaca (A2-3) 'Ci. Pourpier
(N o m latin d e la p la n te)
A )
Le p o u rp ie r est é g a le m en t d é p u ra tif, d iu ré tiq u e et rafra îchissa nt.
Bien que de très p etite ta ille , les g ra in e s o n t s o uve nt été utilisées dans l'a li
m e n ta tio n h u m a in e , entières ou m oulues. On peut les réco lter en ram assant la
p la nte a va n t leu r c o m p lè te m a tu rité et en laissa nt sécher c e lle -ci au-dessus d ’un drap
p e n d a n t une sem aine. Les graines m û ris s e n t e t p eu ven t être e xtraites par battage.
Le P. g ra n d iflo ra (p o u rp ie r à grandes fle u rs), o rig in a ire des A ndes, est c u ltiv é com m e
o rn e m e n ta le pou r ses larges fleurs. Il est parfois s u bsp on ta né en Europe m éridion ale .
Les ra cin e s so n t consom m ées, cu ites, dans les régions d ’origin e de la plante. Elles sont,
d it-o n , très bonnes. Feuilles e t graines se ra ie n t co m e stib le s.
t
D ’autres espèces so n t m angées co m m e légum e en Asie, en A m é riqu e et en
Océanie.
CACTACEAE
À une exception près, tous les m em bres de cette grande fam ille sont originaires du
continent am éricain, généralem ent des régions arides. Leurs form es exotiques en font
des sujets de choix pour la culture ornem entale dans les régions chaudes, en serre ou
m êm e en appartem ent.
I T ■ ■ ■ ■ ■ ! |
O puntia (C4) Û 4 Oponce, cactus raquette
(N o m d ’u n fruit, d an s P lin e. O p o n te était u n e ville
d e la G r èce a n cie n n e) O riginaires d ’A m ériq u e d u N o r d et d u S u d (6)
J
Les fig ue s de B arbarie c o n tie n n e n t des sucres (1 3 % - glucose, lévulose), du
m u cilag e, de la pectin e, des a cides o rg an iqu es (m a liq u e , ta rtriq u e ...), du ta nin ,
un peu de v ita m in e C et des sels m in é ra u x : Ca, P, etc. Les fig ue s de B arbarie sont par
tic u liè re m e n t riches en m ag né sium (8 5 m g /1 0 0 g) et en v ita m in e B2 (0 ,3 m g /1 0 0 g).
Dans l’ancien M exique, les graines, so ig n e u se m e n t re cu e illie s lors des prépa
ratio ns citées plus h a u t é ta ie n t séchées, parfois lég èrem ent g rillé e s et m oulues.
La fa rin e o bte nu e s e rv a it s u rto u t à é p a issir les soupes, m ais on en fa is a it aussi des
b o u illies.
CRASSULACEAE
C’est une fam ille de plantes grasses qui, dans nos régions, sont généralem ent
comestibles. De nombreuses Crassulacées exotiques (principalem ent d’Afrique du Sud)
sont cultivées com m e plantes ornem entales.
S e d u m (D l) □ Û, Sédum, orpin
(N o m latin d e la p la n te o u d e la joubarbe (cf. S e m p e r v i v u m ) . Il viend rait
de se d a re , calm er, car o n plan tait la joub arb e sur les to its p o u r pro tég er
les hab itation s d e la fo u d re) T o u te l ’E u ro p e (5 7 )
J| M a is à fo r te d o se , il p e u t se ré v é le r é m é tiq u e e t v é s ic a n t.
S e m p e rv iv u m (G-H3) Û, Joubarbe
(L. semper, toujours et v iv o , vivre : les feuilles charnues
restent vertes toute l’année) Presque toute l’E urope (23)
P lu s ie u rs e sp è ce s in d ig è n e s , d o n t
S e m p e rv iv u m te c to ru m
le S. tectoru m Q (jo u b a rb e des
to its ) - m o n ta g n e s , p a rfo is s u b s
p o n ta n é - sont p la n té e s pour
l’o rn e m e n ta tio n des ja r d in s de
ra c a ille s .
O n a u r a it e x tr a it e t bu
p o u r ses v e rtu s ra fra î
c h is s a n te s le ju s a c id u lé de la
jo u b a r b e des to its ( d .c .).
Ses feuilles c h a rn u e s peuvent
ê tre g rig n o té e s au pa ssa g e p o u r
a p a is e r la soif.
En B o s n ie , on m et dans les
s a la d e s les fe u ille s du S. m a rm o -
re u m □ - B a lk a n s .
t
En T u rq u ie , on c o n s o m m e
les fe u ille s d ’ u n e e sp è ce
lo c a le (S. arm enum ).
En T u rq u ie , on c o n s o m m e
les fe u ille s de VU. erectus
- sud des B a lk a n s .
GROSSU LARIACEA E
R ib es (B3) *0, Groseillier
(N om d ’origine Scandinave) Toute l’E urope (9)
On p e u t d iv is e r nos g ro s e illie rs en tr o is g ro u p e s :
1 - Le g r o s e illie r é p in e u x ( d .c .).
L’a rb ris s e a u e st c u ltiv é d e p u is le X V Ie s iè c le .
C e lu i-c i e s t c o m m u n é m e n t c u ltiv é d e p u is le X V Ie s iè c le . Il en e x is te p lu s ie u rs
v a rié té s à fr u it s ro u g e s - ils c o n tie n n e n t d e la p r o v ita m in e A - ou b la n c s .
Les g ro s e ille s s a u v a g e s s o n t trè s v a ria b le s en q u a lité : e lle s o n t p a rfo is peu d e g o û t, ni
d ’a c id ité , m a is il a rriv e a u ssi q u ’e lle s s o ie n t au m o in s é g a le s en s a v e u r a u x g ro s e ille s des
ja rd in s . On en p ré p a re u n e g e lé e trè s a p p ré c ié e . En F in la n d e , on v e n d d a n s le c o m m e rc e
un e x c e lle n t v in de g ro s e ille s b la n c h e s ou ro u g e s, p ré p a ré a rtis a n a le m e n t.
Le g ro s e illie r s a n g u in (d .c .) a p p a r tie n t
à ce g ro u p e . Ses fr u its s o n t é g a le m e n t
c o m e s tib le s .
A ve c ses fr u it s au g o û t m u s q u é
- q u i ne p la is e n t pas à to u s
lo rs q u 'ils s o n t c ru s - on f a it d e la g e lé e,
du ju s , d u s iro p , de la liq u e u r e t d u v in -
en les la is s a n t fe r m e n te r a ve c d u s u cre .
<P
En F in la n d e , on v e n d d a n s le c o m m e rc e un e x c e lle n t v in de c a s s is v e rts ou n o irs , p ré
p aré a rtis a n a le m e n t e t l’on en c o n fe c tio n n e a v e c du ju s d e c itro n , d u m ie l e t un peu
de le vu re u n e b o is s o n lé g è re m e n t fe rm e n té e , c o n n u e s o u s le n o m de « c h a m p a g n e de
M a n n e rh e im ». A u L u x e m b o u rg , on v e n d d a n s les c a fé s des m a c é ra tio n s a lc o o liq u e s de
ca ssis, sa n s s u c re (« u g e m a c h te n D rë p p e n »).
SAXIFRAGACEAE
D orine
(G. c h ry so s, or ; sp lên , rate : de la couleur de la fleur
et d ’une ancienne utilisation m édicinale) Toute l’Europe (5)
P lu s ie u rs e sp è ce s in d ig è n e s e t a s ia tiq u e s s o n t c o m m u n é m e n t c u ltiv é e s c o m m e p la n te s
o rn e m e n ta le s .
D a n s les P yré e n e s, les fe u ille s d e la S. aguatica □ - e s t e t c e n tre des P yrénées
- s o n t lo c a le m e n t c o n s o m m é e s en g u is e d e s a la d e .
En C a ta lo g n e , c e lle s d e la S. vayredana Q (H e rb a de S a n t S e g im o n ) - C a ta lo g n e -
e n tr e n t d a n s la c o m p o s itio n d u “ ra ta fia ” , u n e liq u e u r à base d e n o ix v e rte s , q u i c o m p o rte
de n o m b re u s e s p la n te s .
Les fe u ille s de la S. eranulata f* 1 (c a s s e -p ie rre , h e rb e -à -la -g ra v e lle ) s o n t u tilis é e s p o u r
fa ire d u th é p a r les M o n g o ls e t les B o u ria te s d 'A s ie c e n tra le . La p la n te e st s p o n ta n é e
d a n s le n o rd , le c e n tre e t l’o u e s t d e l’ E u ro p e e t en A s ie . On la c u ltiv e d a n s nos ja rd in s
p o u r l’o rn e m e n ta tio n .
E lle e s t c h o la g o g u e .
t
Les feuilles de d iffé re n te s e sp è ce s s o n t c o n s o m m é e s c ru e s en A m é riq u e du N ord
e t s o u v e n t en b e ig n e ts au J a p o n .
VITACEAE
P arth enocissus quinquefolia (G4) ’Cl Vigne vierge
(G. p a r th e n o s , vierge ; k isso s, lierre)
O riginaire de l’est de l’A m érique d u N o rd et du nord-est de l’Asie
J
La peau e t les g ra in e s c o n tie n n e n t d u ta n in .
Ces d e rn iè re s re n fe rm e n t é g a le m e n t u n e im p o rta n te p ro p o rtio n d ’ u n e h u ile
c o m e s tib le q u e l'o n ne p e u t e x tra ire q u ’à c h a u d , m a is q u i ne ra n c it pas e t q u i p e u t être
e m p lo y é e à la c u is s o n des a lim e n ts .
E lle e st ric h e en v ita m in e E e t en a c id e s g ra s p o ly -in s a tu ré s .
La « p ie rre à v in » e s t fo rm é e de b ita r tr a te d e p o ta s s iu m c o n te n u d a n s les fr u its q u i se
d é p o s e à l’ in té rie u r de la c u v e au c o u rs de la v in ific a tio n .
On s ’en s e rt en m é d e c in e c o m m e la x a tif.
ROSIDÉES
STAPHYLEACEAE
Staphylea p in n a ta (G4) 'Ci Staphylier
(G. s ta p h y lê , grappe de raisin m ûr) E urope centrale
GERANIACEAE
E rod iu m (B 2 -3 )0 'O, Bec-de-grue
(G. erô dio s, héron : les fruits ressem blent à u n bec de héron)
Toute l’E urope (34)
J
Le G. ro b e rtia n u m (h e rb e -à -R o b e rt) c o n tie n t d u ta n in , u n e h u ile e s s e n tie lle et
u n e s u b s ta n c e a m è re (g é ra n iin e ).
Il e s t a s trin g e n t e t v u ln é ra ire .
ÇP On f a it d u th é au J a p o n a v e c les fe u ille s d ’e sp è ce s lo ca le s .
De n o m b re u s e s e sp è ce s s o n t c u ltiv é e s c o m m e p la n te s o rn e m e n ta le s ou p o u r i’ h u ile
e s s e n tie lle q u e l ’on d is tille de le u rs fe u ille s . C e rta in e s d ’e n tre e lle s s ’é c h a p p e n t des
c u ltu re s e t s o n t en v o ie d e d e v e n ir s u b s p o n ta n é e s d a n s la ré g io n m é d ite rra n é e n n e .
P a rm i c e lle s -c i :
• P. p e l t a t u m (g é r a n iu m - lie rre ) - in tr o d u it en 1 7 0 1 .
• P. z o n a le - in tr o d u it en 1 7 1 0 .
ONAGRACEAE (OENOTHERACEAE)
E p ü o b iu m (D2-3) Q Épilobe
(G. e p i, sur ; lo b io n , petite cosse : les pétales de la fleur sont situés
au som m et d ’u n ovaire infère très allongé qui donne le fruit)
Toute l’E urope (27)
Q u e lq u e s e sp è ce s in d ig è n e s s o n t c u ltiv é e s
c o m m e p la n te s o rn e m e n ta le s .
On ra p p o rte q u e les In u its (E s q u i
m aux) o n t co n so m m é les ra c in e s
de l ’£. angustifolium (é p ilo b e en é p i, é p ilo b e
à fe u ille s é tro ite s , la u rie r de s a in t A n to in e )
- p re s q u e to u te l’ E u ro p e . L e u rs je u n e s e x tr é
m ité s te n d re s o n t été ré c e m m e n t c o n s o m m é e s
au D a n e m a rk .
En m é d e c in e , on s ’en e s t s e rv i pour
l’ u sage in te rn e , c o m m e a s trin g e n t.
C u ltiv é e s com m e p la n te s o rn e m e n
ta le s e t s u b s p o n ta n é e s , en p a r tic u lie r
l ’O. biennis (o n a g re b is a n n u e lle ), de
l'A m é riq u e d u N o rd , q u e l’on a é g a le
m e n t c u ltiv é e p o u r ses ra c in e s e t ses
je u n e s p o u sse s, s u r to u t en E u ro p e .
LYTHRACEAE
Les P unicaceae ( P u nica ) et les T rapaceae [Trapa] sont incluses dans les Lythraeae.
J
La s a lic a ire re n fe rm e d u ta n in , des
m u c ila g e s , un g lu c o s id e , d u fe r et
d ’a u tre s s u b s ta n c e s .
A L 'écorce du f r u it e s t ric h e en ta n in s .
MYRTACEAE
M yrtu s c o m m u n is (B2) O , M yrte
(N om grec de la plante)
Région m éditerranéenne et sud-ouest de l’Europe
Les fr u it s de p lu s ie u rs e sp è ce s a m é ric a in e s s o n t c o n s o m m é s lo c a le m e n t.
ZYGOPHYLLACEAE
N itra ria sch o b eri (D4) N itraria
(L. n itr a r ia , nitrière, lieu où se form e le nitre) Sud-est de l’Europe
t
On m a n g e p a rfo is les fruits d ’ u n e e sp è ce lo c a le en A friq u e du N o rd e t en A sie
o c c id e n ta le .
t
Les graines aro m atiq ues d ’ u n e e s p è c e d ’A friq u e d u N o rd e t d ’A ra b ie (Z. c o c c i-
n e u m ) é ta ie n t e m p lo y é e s c o m m e c o n d im e n t p a r les A ra b e s .
On a u ra it c o n s o m m é c e lle s d ’ u n e a u tre e sp è ce en In d e e t au P a k is ta n .
CELASTRACEAE
E u on ym u s (F-G4) O , Fusain
(N om grec de l’arbuste - qui a u n nom de bo n augure)
eu ôn ym os,
4 espèces croissent naturellem ent en Europe
OXALIDACEAE
O xalis (D l) 'O, Oxalis, surelle
(N om grec de l’oseille, de oxys, acide)
2 espèces croissent naturellem ent en Europe
EUPHO RBIACEAE
La plupart des m em bres de cette fam ille sont irritants, et généralem ent purgatifs.
Certains, tel le ricin, renferm ent des substances extrêm em en t toxiques et sont mortels
à faible dose.
% E lle s s o n t é m é tiq u e s .
J| M a is la p la n te e s t re g a rd é e c o m m e d a n g e re u s e (cf. p lu s b a s).
i Les e u p h o rb e s o rn e m e n ta le s s o n t é g a le m e n t d a n g e re u s e s .
LINACEAE
L in u m (F3) T i Lin
(N om grec et latin de la plante)
Toute l’Europe, m ais su rto u t le sud et le centre
E lle e s t ric h e en a c id e s g ra s p o ly in s a tu ré s .
J
Les g ra in e s de lin c o n tie n n e n t, o u tre l’ h u ile d é jà c ité e , d e s m u c ila g e s , d e la p e c
tin e , un g lu c o s id e c y a n o g é n é tiq u e e t un fe rm e n t.
Elles s o n t é m o llie n te s . M acérées d ans de l’eau, elles fo u rn is s e n t un la x a tif m écanique.
On fa it des c a ta p la sm e s a d o u cissa n ts avec la fa rin e des g ra in e s fra îc h e m e n t m oulues,
a Les c a p s u le s a v a n t m a tu rité a u ra ie n t p ro v o q u é d e s e m p o is o n n e m e n ts , d u s à
* l ’a c id e c y a n h y d riq u e q u i s ’y fo rm e . On s ig n a le c e p e n d a n t q u ’e lle s o n t se rv i à p ré
p a re r des « c h u tn e y s » en In d e .
J
Le L. c a th a rtic u m (lin p u rg a tif) c o n tie n t u n e e sse n ce a ro m a tiq u e , du ta n in e t une
s u b s ta n c e a m è re .
La p la n te e n tiè re e s t p u rg a tiv e e t d é p u ra tiv e . P rise en g ra n d e q u a n tité , e lle se
m o n tre é m é tiq u e .
H De tr o p fo rte s d o se s s o n t to x iq u e s et p ro v o q u e n t d e s tro u b le s c a rd ia q u e s .
RAFFLESIACEAE
C ytinus (C4) 'C( Cytinet
(G. c y tin o s , fleur de grenadier : les fleurs ressem blent u n peu
à celles du grenadier) Sud de l’Europe (2)
D a n s le n o rd -o u e s t d e l ’ E sp a g n e , on su c e c o m m e fr ia n d is e les fle u rs du
C. hypocistis - s u d -o u e s t de l’ E u ro p e . On les a p p ré c ie é g a le m e n t en G rèce et
en T u rq u ie .
VIOLACEAE
Viola (B l) □ -Q, Violette, pensée
(N om latin de différentes plantes) Toute l’Europe
:
On c u ltiv e fr é q u e m m e n t c o m m e p la n te s o rn e m e n ta le s c e rta in e s e sp è ce s in d ig è n e s et
d ’a u tre s , o rig in a ire s d ’A m é riq u e d u N o rd .
Il fa u t d is tin g u e r les v io le tte s des p e n sé e s, q u i fo r m e n t d e u x s o u s -g e n re s . E lles se d is tin
g u e n t a is é m e n t à l’a s p e c t d e s fle u rs : c h e z les v io le tte s , les d e u x p é ta le s m é d ia n s s o n t
d irig é s v e rs le b as, ta n d is q u e c h e z les p e n sé e s, ils s o n t d irig é s v e rs le h a u t.
Les la rg e s fe u ille s en c œ u r d e n o m b re u s e s e sp è ce s d e v io le tte s s o n t e x c e l
le n te s c ru e s ou c u ite s . C ru e s, on p e u t en fa ire du p e s to ou les m a n g e r en
sa la d e . L e u rs p ro p rié té s m u c ila g in e u s e s le u r p e rm e tte n t d ’é p a is s ir les s o u p e s . D a n s le
sud des É ta ts -U n is , les N o irs a v a ie n t c o u tu m e d ’en fa ire d e s s o u p e s v is q u e u s e s , c o m m e
ils le fa is a ie n t en A friq u e a v e c les fr u its d u g o m b o ( Abelm oschus esculentu s - M a lv a -
cées). On p e u t u tilis e r nos v io le tte s in d ig è n e s p o u r p ré p a re r un b o n s u c c é d a n n é de la
« m o lo k h ia » é g y p tie n n e (cf. Corchorus o lito riu s - T ilia c é e s ).
P a rm i les p lu s a b o n d a n te s fig u re n t les V. cartina - p re s q u e to u t l ’ E u ro p e - e t reichenba-
chiana ( = sylvestris) - s u d , o u e s t e t c e n tre d e l ’ E u ro p e .
En B o s n ie , on c o n s o m m a it e n c o re ré c e m m e n t c o m m e lé g u m e s c e lle s des V. alba (v io
le tte b la n c h e ) - s u d , c e n tre e t o u e s t de l’ E u ro p e - , biflora - m o n ta g n e s - , elegantula
Q - e x-Y o u g o sla vie , A lb a n ie - e t odorata (v io le tte o d o ra n te ).
J
Les fe u ille s de v io le tte s o n t ric h e s en m u c ila g e e t c o n tie n n e n t de la v ita m in e A,
b e a u c o u p d e v ita m in e C, des se ls m in é ra u x e t des s a p o n in e s .
On p e u t é g a le m e n t c o n s o m m e r
les fleurs des v io le tte s q u e l’on
a jo u te ra a u x s a la d e s e t a u x d e s s e rts . On
p e u t en p ré p a re r d ’ in té re s s a n ts p o ta g e s.
C elles, d é lic a te m e n t p a rfu m é e s , de la
v io le tte o d o ra n te (d .c .) , p ré s e n te d a n s
to u te l ’ E u ro p e e t s o u v e n t c u ltiv é e , s o n t
c o n fite s au s u c re (à T o u lo u s e ) e t c o m
m e rc ia lis é e s p o u r s e rv ir d e d é c o ra tio n
en p â tis s e rie . En C a ta lo g n e , on en fa it
des s o rb e ts et des c rè m e s g la cé e s,
ta n d is q u e c e lle s de la V. reich e n b a -
chiana (d .c .) s e rv e n t à p ré p a re r une
b o isso n ra fra îc h is s a n te .
P arm i nos e sp è ce s sa u va g e s , o u tre
la v io le tte o d o ra n te , se u le s la v io le tte
b la n c h e ( d .c .), e t les V. collina (v io le tte d e s c o llin e s ), m irabilis (v io le tte re m a rq u a b le )
- to u te s d e u x p re s q u e to u te l’e u ro p e - e t suavis ( v io le tte s u a v e ) - s u d , c e n tre e t e st de
l’ E u ro p e - s o n t v é rita b le m e n t p a rfu m é e s .
A E lles c o n tie n n e n t u n e h u ile e s s e n tie lle q u e l’on e x tra y a it p a r e n fle u ra g e (à
-2 Ï G ra sse ), p ro c é d é le n t e t m in u tie u x , m a is q u i p ré s e rv e to u te la fin e s s e d u p a rfu m .
- 2a
4 Le rh iz o m e de la v io le tte o d o ra n te c o n tie n t d 'im p o r ta n te s q u a n tité s d e v io lin e
(p ré s e n te à d o se b e a u c o u p p lu s fa ib le d a n s le reste d e la p la n te ), p ro c h e de
l'é m é tin e , s u b s ta n c e a c tiv e de l’ ip é ca .
À d o se m o in s é le vé e , il e s t e x p e c to ra n t.
Les p e tite s fe u ille s a llo n g é e s des p e n sé e s, a in s i q u e les fle u rs , d é g a g e n t au fro is s e m e n t
u n e o d e u r m é d ic a m e n te u s e c a ra c té ris tiq u e , q u e l ’on p e rç o it é g a le m e n t lo rs q u ’on les
g o û te .
Le c h e f c u is in ie r s a v o y a rd M a rc V e y ra t u tilis e les fle u r s d e la V. ca Ica rata □
(p e n s é e d e s A lp e s ) - A lp e s , s u d d u J u ra e t o u e s t d e s B a lk a n s - p o u r p a r
fu m e r c e r ta in s d e ses p la ts . D a n s les A lp e s s u is s e s , la « tis a n e d u m a y e n » (c h a le t
d ’a lp a g e ) a s s o c ia it ses fle u rs a u x p o u s s e s d ’é p ic é a e t a u x fle u rs d e tu s s ila g e e t de
rh o d o d e n d ro n .
SALICACEAE
P opu lus (D3) "Q Peuplier
(N om latin de l’arbre) Toute l’Europe (4)
De n o m b re u s e s e sp è ce s, in d ig è n e s e t o rig in a ire s d ’A s ie , s o n t p la n té e s c o m m e a rb re s
o rn e m e n ta u x e t c e rta in e s s o n t p a rfo is s u b s p o n ta n é e s .
La seconde écorce (c a m b iu m ) des s a u le s e s t c o m e s tib le . E lle e s t s o u v e n t
e x trê m e m e n t a m è re à l ’é ta t fra is . C e lle d u S. alba (s a u le b la n c ), m o in s a m è re ,
é ta it u tilis é e p o u r fa ire d u p a in d a n s les Pays n o rd iq u e s : e lle é ta it s é ch é e , p u lv é ris é e e t
m é la n g é e à de la fa rin e .
et o n t é té c o n s o m m é e s d a n s les ré g io n s d u n o rd de l’ E u ro p e , de
l’A s ie e t de l’A m é riq u e . D a n s c e rta in e s e sp è ce s, te l le S. alba (d .c .) , e lle s s o n t b o n n e s
c ru e s, m a is le p lu s s o u v e n t, e lle s s o n t tr o p a m è re s e t il fa u d ra les fa ire c u ire à d e u x
eaux.
On p e u t é g a le m e n t c o n s o m m e r les (c h a to n s ).
Les jeunes pousses e t chatons d u S. daphnoides □ - n o rd e t c e n tre de
l’ E u ro p e - é ta ie n t m a n g é s fra is ou c o n s e rv é s d a n s d e la g ra is s e de p h o q u e p a r les In u its
(E s q u im a u x ) de l ’A la s k a , q u i c o n s o m m a ie n t a u ssi le c a m b iu m d e l’a rb u s te .
F e u ille s e t c h a to n s d e s s a u le s s o n t a n a p h ro d is ia q u e s , a n tis p a s m o d iq u e s e t
s é d a tifs .
J
Les fle u rs fe m e lle s c o n tie n d ra ie n t u n e h o rm o n e fe m e lle (œ s tro g è n e ) e t les fle u rs
m â le s u n e h o rm o n e s im ila ir e à l ’ h o rm o n e m â le .
L’é c o rc e d u s a u le b la n c (d .c .) e t d e s S. p u rp u re a (s a u le ro u g e ) e t caprea (s a u le
M a rs a u lt) e s t u tilis é e c o m m e fé b rifu g e d e p u is l’A n tiq u ité . E lle e st é g a le m e n t a n ti
n é v ra lg iq u e e t to n iq u e . C e lle d ’a u tre s e s p è ce s p o ssè d e les m ê m e s p ro p rié té s .
H yp ericu m (D l) I J , M illepertuis
(G. h ypo, presque ; ére ik ê , bruyère : no m grec de la plante)
T oute l’Europe (61)
CUCURBITACEAE
Cette fam ille de plantes ram pantes ou grim pantes fournit à l’hom m e les concombres,
cornichons, courges, courgettes, gourdes, melons, pastèques et potirons.
A u tre fo is c u ltiv é e s c o m m e p la n te s m é d ic in a le s e t fr é
q u e m m e n t s u b s p o n ta n é e s en d e h o rs d e le u rs ré g io n s
d 'o rig in e .
E lles c o n tie n n e n t un a lc a lo ïd e , la b ry o n ic in e .
mi
fn M r
La ra c in e , q u i p e u t a tte in d r e u n e g ra n d e ta ille , e s t e m p lo y é e d e p u is l'A n tiq u ité
c o m m e p u r g a tif d ra s tiq u e . E lle e s t é g a le m e n t d iu ré tiq u e , c h o la g o g u e , e x p e c to
ra n te , é m é tiq u e e t, en a p p lic a tio n lo c a le , a n tir h u m a tis m a le .
 Ses p ro p rié té s p u rg a tiv e s s o n t d u e s à u n e ré s in e (b ry o ré s in e ). E lle re n fe rm e en
-S s o u tre d e s h y d ra te s de c a rb o n e , d e s g lu c o s id e s (b ry o n in e , trè s a m è re ; b ry o n i-
d in e ) e t un e n z y m e (b ry o n a s e ).
O n a u r a it c o n s o m m é la p la n te c u ite c o m m e lé g u m e en N o u v e lle -Z é la n d e .
Thladiantha d u bia (B4) T hladiantha
(G. th la d ia s , eunuque ; a n th o s , fleur : l’auteur de ce genre, Bunge,
ne connaissait que l’individu stam iné)
O riginaire de C hine septentrionale
P la n té e p o u r l ’o rn e m e n ta tio n - d e m ê m e q u ’ u n e a u tre e sp è ce c h in o is e - e t s u b s p o n
ta n é e d a n s le c e n tre e t le s u d -e s t d e l’ E u ro p e .
FABACEAE (LÉG U M IN E U S E S )
Cette fam ille est la troisièm e en im portance parm i les plantes à fleurs : elle regroupe
à travers le monde plus de 6 0 0 genres et quelque 1 8 0 0 0 espèces.
On la divise en trois sous-familles :
1 - les M im osoidae, surtout des arbres tropicaux et subtropicaux dont beaucoup
sont plantés pour l’ornem entation.
2 - les C aesalpinioidae, qui com prennent chez nous le caroubier et l’arbre de Judée.
3 - les P apilionoidae, la division num ériquem ent et économ iquem ent la plus im por
tante, dans laquelle on trouve nos Légumineuses courantes : haricots, pois, lentilles,
fèves, pois chiches, soja et arachide. Y figurent égalem ent des plantes fourragères
et mellifères : trèfle, luzerne, sainfoin, mélilot et vesce, ainsi que quelques ornem en
tales dont la glycine, le pois de senteur et les genêts. La réglisse, bien connue
pour sa racine, y figure égalem ent.
Les graines mûres des différents m em bres de cette fam ille sont de bonnes sources de
protéines, surtout en combinaison avec des céréales, com m e il est traditionnel à travers
le monde. Les acides aminés essentiels des protéines des unes com plètent ainsi ceux
des autres et leur efficacité en est considérablem ent accrue. Mais il ne faut consomm er
les Légumineuses que bien cuites, car elles contiennent à l’état cru des substances
inhibitrices des enzym es digestives, et avec parcim onie, car elles ont la faculté
d’« encrasser » l’organisme.
M im osoidae
................. ... ....... —----- "[
§
Racines, feuilles e t gousses d ’e sp è ce s lo c a le s o n t é té u tilis é e s d a n s l ’a lim e n ta
tio n en A sie , A friq u e , A m é riq u e e t A u s tra lie .
La gom m e arabique, q u i p ro v ie n t de d iffé re n te s e sp è ce s a fric a in e s d ' A c a c ia , a fré q u e m
m e n t é té c o n s o m m é e lo c a le m e n t. E lle e s t é m o llie n te .
Caesalp in io id ae
C eratonia siliqu a (H4) Û, Caroubier
(N om grec de l’arbre, de kéras, corne : texture de la gousse)
î Région m éditerranéenne
1
A ssez s o u v e n t c u ltiv é p o u r ses fr u its ou c o m m e a rb re o rn e m e n ta l en E urope m é rid io n a le .
4 La c a ro u b e c o n tie n t des p ro té in e s , 3 0 à 5 0 % de s u c re s s im p le s (g lu c o s e e t s a c -
c h a ro s e ), des se ls m in é ra u x : Ca, M g , R Fe, S i, e tc ., a in s i q u ’ un peu de ta n in .
•I E lles o n t é té e m p lo y é e s p o u r ta n n e r les p e a u x.
Cercis siliq u a stru m (B4) *0 , Arbre de Judée
(G. k e r k is , navette de tisserand : de la form e des gousses)
Région m éditerranéenne
S ouvent p la n té pour
l’o rn e m e n -ta tio n .
Les b o u to n s fio ra u x ,
les fle u r s e t les je u n e s
fr u it s e n c o re te n d re s peuvent
ê tre c o n s o m m é s c ru s en s a la d e .
Leur saveur e st a g ré a b le m e n t
a c id u lé e .
C ’est s u rto u t en G rèce e t en T ur
q u ie q u ’ ils s o n t u tilis é s .
On a é g a le m e n t c o n s e rv é les
b o u to n s flo ra u x d a n s le v in a ig re
et f a it des b e ig n e ts a ve c les
fle u rs .
fâ k D a n s l ’e s t d e l’A m é riq u e
d u N o rd , les fleurs d ’ u n e
espèce lo c a le (C. canade nsis)
o n t a u ssi s e rv i de n o u rritu re .
f
Les ra c in e s d ’e sp è ce s lo c a le s o n t é té c o n s o m m é e s en A s ie e t en A m é riq u e du
N o rd . Les f r u it s d ’a u tre s e s p è ce s é ta ie n t m a n g é s a v a n t m a tu rité , c ru s ou c u its ,
p a r les In d ie n s d ’A m é riq u e .
g* M a is s u r ce d e rn ie r c o n tin e n t, de n o m b re u x a s tra g a le s s o n t c o n n u s p o u r p ro v o q u e r
* c h e z le b é ta il q u i s ’en n o u rr it p re s q u e e x c lu s iv e m e n t la m a la d ie a p p e lé e « lo co »
( = fo u , en e s p a g n o l, à c a u s e d e l’a ttitu d e a b e rra n te d e s b ê te s a tte in te s ).
§
P lu s ie u rs e sp è ce s lo c a le s ( A e latus, elongatus, k irsh e h iricu s) s o n t c o n s o m m é e s
en A n a to lie .
P lu s ie u rs e sp è ce s in d ig è n e s ou d ’o rig in e h o rtic o le s o n t c o m m u n é m e n t p la n té e s p o u r
l’o rn e m e n ta tio n , d o n t le C. scoparius ( = Sarotham nus s.) (g e n ê t à b a la is ).
Les s o m m ité s d u g e n ê t à b a la is o n t é té u tilis é e s , a v a n t l’e m p lo i g é n é ra lis é
du h o u b lo n , p o u r c o m m u n iq u e r à la b iè re un g o û t a m er. Les b o u to n s flo ra u x
o n t é té c o n s e rv é s au v in a ig re , a p rè s m a c é ra tio n p e n d a n t to u te u n e n u it d a n s u n e fo rte
s a u m u re e t rin ç a g e , e t e m p lo y é s c o m m e les c â p re s . En C a ta lo g n e , les fle u rs s o n t m ise s
d a n s le ra ta fia , u n e liq u e u r à base de n o ix v e rte s q u i c o m p o r te de n o m b re u s e s p la n te s .
I M a is on s ig n a le q u e les fle u rs s u r le p o in t de se tra n s fo rm e r en fr u its , d e m ê m e q u e
* les je u n e s g o u sse s c ru e s , p e u v e n t c a u s e r d e s tr o u b le s g a s triq u e s e t c a rd ia q u e s .
J
Le g e n ê t à b a la is c o n tie n t d a n s to u te s ses p a rtie s p lu s ie u rs a lc a lo ïd e s (s u r to u t de
la s p a rté in e ) e t d iv e rs e s s u b s ta n c e s a c tiv e s . Les fle u rs en p a r tic u lie r re n fe rm e n t
un fla v o n o ïd e à a c tio n d iu ré tiq u e (s c o p a rin e ).
La p la n te e n tiè re (y c o m p r is fle u rs e t g ra in e s ) e s t d iu ré tiq u e , to n ic a rd ia q u e et
v a s o c o n s tric tric e . E lle a é g a le m e n t d e s p ro p rié té s a n tiv e n im e u s e s , d u e s à la
s p a rté in e . C e tte p ro p rié té f u t d é c o u v e rte a p rè s a v o ir c o n s ta té e m p ir iq u e m e n t q u e les
b re b is q u i b ro u ta ie n t ré g u liè re m e n t d u g e n ê t à b a la is n ’é ta ie n t pas a ffe c té e s p a r les
m o rs u re s d e v ip è re s .
En g ra n d e q u a n tité , p lu s ie u rs e s p è ce s de c y tis e s , d o n t le g e n ê t à b a la is , p e u v e n t
p ro v o q u e r d e s tr o u b le s n e rv e u x , h é p a tiq u e s e t c a rd ia q u e s . Les C. nigricans et
supinus o n t é g a le m e n t été in c rim in é s . Ils c o n tie n n e n t d e s a lc a lo ïd e s .
Les g ra in e s d u C. purgans - s u d -o u e s t de l’ E u ro p e - s o n t v io le m m e n t p u rg a tiv e s .
Les fle u rs d u g e n ê t à b a la is te ig n e n t la la in e en v e rt p â le a ve c de l ’a lu n . Les
3* ra m e a u x fle u ris la te ig n e n t en ja u n e en p ré s e n c e d ’a lu n ou d e c h ro m e .
A La p la n te - s u r to u t les g ra in e s - c o n tie n t d e s a lc a lo ïd e s (d o n t la g a lé g in e ), un
— Eï g lu c o s id e , d e la s a p o n in e , d u ta n in , u n e s u b s ta n c e a m è re , e tc.
Q u e lq u e s e sp è ce s in d ig è n e s s o n t p la n té e s p o u r l’o rn e m e n ta tio n .
Les b o u to n s fio d u G. tinctoria (g e n ê t d e s te in tu r ie r s ) - p re s q u e to u te
l’ E u ro p e - o n t é té c o n s e rv é s au v in a ig re c o m m e c e u x d u g e n ê t à b a la is (cf.
Cytisus scoparius), e t u tilis é s à la m a n iè re d e s c â p re s .
&
- 2^
La p la n te c o n tie n t des a lc a lo ïd e s (c y tis in e , m é th y c y tis in e ) , un fla v o n o id e (lu té o -
lin e - un c o lo ra n t ja u n e ) e t d ’a u tre s s u b s ta n c e s a c tiv e s .
J
La ra c in e d e ré g lis s e d o it son p o u v o ir s u c ra n t à la g ly c y rrh iz in e - c o n te n u e d a n s
u n e p ro p o rtio n de 5 % e n v iro n - , u n e s a p o n in e c in q u a n te fo is p lu s d o u c e q u e le
su cre b la n c (s a c c h a ro s e ). E lle re n fe rm e é g a le m e n t d e s s u c re s (s a c c h a ro s e 3 % , g lu c o s e
3 % ) , u n e h u ile ré s in e u s e ( 1 5 % ) , d e s m a tiè re s a m y la c é e s ( 3 0 % ) , d e s fla v o n o ïd e s , de
l’a s p a ra g in e , des h o rm o n e s (œ s tro g è n e ), e t d iv e rs e s s u b s ta n c e s .
E lle e s t a n tis p a s m o d iq u e , e x p e c to ra n te , d iu ré tiq u e , a n tip h lo g is tiq u e e t ra fra îc h is
s a n te . On u tilis e la ré g lis s e d e p u is l ’A n tiq u ité .
U n e m p lo i a b u s if p e u t, à la lo n g u e , p ro v o q u e r d e l ’ h y p e rte n s io n .
f
Les In d ie n s d ’A m é riq u e d u N o rd m â c h a ie n t la ra c in e d ’ u n e e sp è ce lo c a le (G. lepi-
dota). Ils la fa is a ie n t p a rfo is c u ire à l’é to u ffé e ou s u r les b ra ise s.
Les fe u ille s d ’ u n e ré g lis s e s o n t e m p lo y é e s en M o n g o lie p o u r fa ire d u th é .
Les L lin ifo liu s ( = L.m ontanus = L. m acrorhizus = Orobus tuberosus) (gesse
de s m o n ta g n e s ) - s u d , o u e s t e t c e n tre d e l'E u ro p e - e t tuberosus (gesse tu b é
re u se ) - p re s q u e to u te l’ E u ro p e - fo r m e n t d e s tu b e r c u le s c o m e s tib le s . Ils s o n t n u tr itifs
e t le u r g o û t e s t a g ré a b le a p rè s c u is s o n , un peu s u c ré , ra p p e la n t les c h â ta ig n e s .
On les a fr é q u e m m e n t ré c o lté s d a n s la n a tu re e t on les c o n s o m m e to u jo u rs en B o sn ie .
Ces d e u x e s p è ce s - s u r to u t la s e c o n d e - o n t p a rfo is é té c u ltiv é e s e t les tu b e rc u le s
v e n d u s s u r les m a rc h é s , en p a r tic u lie r en H o lla n d e .
V illa rs , en S a v o ie à la fin d u X IX e s iè c le , s ig n a le q u e la gesse des m o n ta g n e s (d .c .) d o n n e
de s « tu b e r c u le s p a rfo is a ssez g ro s , fe rm e s e t trè s fa rin e u x , d o n t la s a v e u r d é lic a te se
d é v e lo p p e p a r la c u is s o n au fe u . B ie n d e s g e n s en s o n t fr ia n d s ; les v ig n e ro n s d u V alais
ne les la is s e n t pas p e rd re . »
Les je u n e s g o u s s e s e t les g ra in e s de n o m b re u s e s e s p è ce s o n t é té - e t s o n t p a rfo is
e n c o re - c o n s o m m é e s en E u ro p e e t en A s ie . P a rm i c e lle s -c i, on p e u t c ite r :
G o u s s e s e t ra in e s é ta ie n t u tilis é e s en G rèce.
LU
<
L. aphaca (gesse a p h a c a ). - o u e s t, c e n tre e t su d de l ’ E u ro p e . LU
H On ra p p o rte q u à
en
a m a titu rité e lle s s o n t n a rc o tiq u e s e t p e u v e n t, en q u a n tité , p ro v o -
q u e r des m a u x de tê te .
• L cicera - E u ro p e m é rid io n a le .
On la c u ltiv e c o m m e p la n te fo u rra g è re , e t on l ’a p a rfo is c u ltiv é e p o u r ses
graines. Ces d e rn iè re s s o n t c o n s o m m é e s en A n a to lie .
• L. la tifolius - c e n tre e t su d de l’ E u ro p e .
Jeunes gousses et g ra in e s sont
c o n s o m m é e s c u ite s d a n s le n o rd de
l’A sie , où la p la n te e s t é g a le m e n t n a tiv e . Les
jeunes pousses sont c o m e s tib le s c ru e s ou
c u ite s . On les m a n g e c o m m e lé g u m e en B o s n ie .
• L. m ontanus (d .c .)
• L. ochrus - E u ro p e m é rid io n a le .
• L. palustris - p re s q u e to u te l ’ E u ro p e .
Les je u n e s g ra in e s a u ra ie n t é té c o n s o m m é e s en A m é riq u e d u N o rd (d a n s le
M in n e s o ta ). Les je u n e s p o u s s e s d ’ u n e v a rié té lo c a le (var. p ilo s u s ) s o n t m a n
gées c o m m e lé g u m e s d a n s le n o rd -e s t de l’A sie .
• L. sativus (d .c .).
C o m m e on l’a vu p lu s h a u t, on c u ltiv e p a rfo is e n c o re c e tte gesse d o n t les
se m a n g e a ie n t c o m m e d e s p o is ou s e rv a ie n t à fa ire des so u p e s , des
p u ré e s e t de la fa rin e . C ’é ta it ja d is u n e L é g u m in e u s e im p o rta n te en E u ro p e . En P ro
v e n c e , la fa r in e de gesse é ta it u tilis é e p o u r fa b r iq u e r d e s g â te a u x ou des g a le tte s c u ite s
so u s la c e n d re . E lle s e n tr a ie n t d a n s la c o m p o s itio n du « g ro u s s a n », un m é la n g e de
p lu s ie u rs L é g u m in e u s e s .
Les p o is c a rré s se m a n g e n t o c c a s io n n e lle m e n t en Ita lie , e n tre a u tre s en s o u p e (« z u p p a
a lla S a n ta P o te n z ia n a »), a v e c d e s le n tille s e t des p o is c h ic h e s (ils c u is e n t p lu s v ite q u e
les p o is c h ic h e s ).
La gesse c u ltiv é e e s t c o u ra m m e n t c o n s o m m é e s u r les h a u ts p la te a u x é th io p ie n s , a in si
q u ’au M o y e n -O rie n t e t en In d e .
M a is les g ra in e s de la g esse c u ltiv é e , a in s i q u e c e lle s d u L. cicera (d .c .) o n t fré
q u e m m e n t c a u s é de g ra v e s a c c id e n ts , p re n a n t p a rfo is u n e a m p le u r é p id é m iq u e .
En e ffe t, si on les c o n s o m m e p e n d a n t u n e lo n g u e p é rio d e (p lu s ie u rs m o is ) à l’e x c lu s io n
d e to u te a u tre n o u rr itu re - ce q u i se p ro d u it d a n s c e rta in e s ré g io n s où la m a ln u tr itio n
e s t c h ro n iq u e - il se p ro d u it d e s tro u b le s irré v e rs ib le s du s y s tè m e n e rv e u x e t des os.
On n o m m e c e tte m a la d ie « la th y ris m e ». De n o m b re u x ca s s o n t e n c o re a p p a ru s d a n s le
n o rd d e l ’ In d e en 1 9 7 9 .
Si c e p e n d a n t on ne m a n g e les g ra in e s d e s gesses q u ’o c c a s io n n e lle m e n t, en q u a n tité
m o d é ré e , e t d a n s le c a d re d ’ u n e a lim e n ta tio n b ie n é q u ilib ré e , a u c u n d a n g e r n ’e s t à
c ra in d re .
• L. setifolius - E u ro p e m é rid io n a le .
• L. sylvestris (gesse s a u v a g e ) - p re s q u e to u te l ’ E u ro p e .
Les in flo re s c e n c e s , les je u n e s g o u s s e s e t les g ra in e s a v a n t m a tu rité s o n t
c o m e s tib le s c u ite s , v o ire c ru e s.
En S ic ile , les n flo r s o n t b o u illie s e t s e rv ie s a v e c de l’ h u ile d ’o liv e ou reve n u e s
à la p o ê le a ve c d e s œ u fs e t d u fro m a g e ou d e s o ig n o n s .
• L sphaericus - E u ro p e m é rid io n a le .
G o u s s e s e t g ra in e s o n t s e rv i d e n o u rr itu re en G rèce.
Lens (B4) *0, Lentille
(N om latin de la plante et de la graine)
3 espèces croissent naturellem ent en E urope m éridionale
Lotus (D l) O , Lotier
(N om grec d ’une espèce de lotier et de diverses autres plantes)
Toute l’E urope (30)
M edicago (B l) Luzerne
(L. m e d ic a h e r b a , herbe de M édie : no m latin de la luzerne)
Toute l’E urope (37)
La p la n te e s t to n iq u e e t d iu ré tiq u e .
A Le p a rfu m du m é lilo t
-5 Ï e st dû à la c o u m a rin e ,
p ro v e n a n t de l’ h y d ro ly s e d ’ un
g lu c o s id e (m é lilo to s id e ) sous
l’a c tio n d ’ un fe rm e n t.
Le m é lilo t o ffic in a l e st
a n tis p a s m o d iq u e , s é d a tif,
d iu ré tiq u e e t a n tis e p tiq u e des
v o ie s u rin a ire s . Il est a u ssi
a n tic o a g u la n t : on a e x tr a it du
m é lilo t fe r m e n té le d ic o u m a ro l,
s u b s ta n c e a n tic o a g u la n te (son
a c tio n e st d u e à u n e a n tiv ita
m in e K ), q u e l’on e m p lo ie p o u r
tu e r ra ts e t s o u ris p a r h é m o r
ra g ie in te rn e .
a On s ig n a le que d e trè s
fo rte s d o se s de m é lilo t
p e u v e n t se m o n te r é m é tiq u e s
e t p lu s ou m o in s to x iq u e s .
O nonis (G3) lDs Bugrane
(G. o n ô n is, nom de cette plante, d ’o n o s, âne ; o n is, crottin d ’âne :
certaines espèces ont une odeur désagréable) Toute l’E urope (49)
f
Les g ra in e s d ’a u tre s e s p è ce s de h a ric o ts s o n t u tilis é e s , p rin c ip a le m e n t en A sie
o rie n ta le , en « n o u ille s » (m o u lu e s , m é la n g é e s à d e l’eau e t p assées à tra v e rs
un m o u le tro u é ), en c o n fitu r e (a u J a p o n - a v e c a d d itio n de g é la tin e d ’a lg u e s ), ou en
v in (trè s e s tim é en C h in e ). On les c o n s o m m e s o u v e n t g e rm é e s : ce d e rn ie r p ro c é d é est
é g a le m e n t c o u ra n t a u x É ta ts -U n is , p rin c ip a le m e n t a v e c les g ra in e s d u h a ric o t m u n g
(P. a u re u s ), im p ro p re m e n t n o m m é « s o ja v e rt » en F rance.
C e rta in e s e s p è ce s d ’A s ie d u s u d -e s t o n t d e s ra c in e s tu b é re u s e s c o m e s tib le s .
On c u ltiv e d e p u is d e s te m p s im m é m o r ia u x d iffé re n te s e s p è ce s de h a ric o ts en A m é riq u e
e t en A sie .
J
E lles s o n t ric h e s en p ro té in e s e t en h y d ra te s
d e c a rb o n e .
t
La ra c in e re n flé e de p lu s ie u rs e s p è ce s lo c a le s é ta it c o u r a m m e n t c o n s o m m é e p a r
les In d ie n s d ’A m é riq u e d u N o rd .
R o bin ia (B-F3) Q, Robinier
(D édié aux Robin, Jean (1550-1629) etVespasien (1579-1662),
jardiniers d u roi, qui cultivèrent le prem ier R obinier en Europe)
O riginaires de l’est de l’A m érique d u N o rd
a On s ig n a le d ’a ille u rs q u e - à
p a rt les fle u rs - to u te s les p a r
tie s du fa u x a c a c ia s o n t to x iq u e s
à l’é ta t c ru . Ses ra c in e s et la
s e c o n d e é c o rc e de son tr o n c e t de
ses ra m e a u x o n t un n e t g o û t d e la
ré g lisse , m a is e lle s s o n t to x iq u e s .
En C h in e , on a u tilis é les
ra c in e s d 'u n e e sp è ce lo c a le
(R. flava) com m e n o u rr itu re en
p é rio d e de d is e tte .
S corpiu ru s (C4) “Q Scorpiure, chenille
(N om grec d ’une plante, de s k o r p io s, scorpion ; o u ra , queue)
Europe m éridionale (2)
M a is il e s t to x iq u e à fo r te dose.
P lu s ie u rs e sp è ce s in d ig è n e s s o n t c o u r a m m e n t c u ltiv é e s c o m m e p la n te s fo u rra g è re s , et
d ’a u tre s p o u r l’o rn e m e n ta tio n .
En A u v e rg n e , on m â c h e v o lo n tie r s la ra c in e à g o û t d e ré g lis s e d u T. a lp in u m -
m o n ta g n e s , de l ’ E sp a g n e à l ’A u tric h e - , n o m m é e l’ « a rg a illic h e » ( = ré g lisse ).
Les be rg e rs la ré c o lta ie n t e t en fa is a ie n t d e s b o u le tte s p o u r v e n d re d a n s les v illa g e s , où
e lle s e rv a it de b o n b o n . On l ’a p p ré c ie é g a le m e n t d a n s le n o rd -o u e s t de l’ E sp a g n e .
En ce q u i c o n c e rn e l’a lim e n ta tio n h u m a in e , on a p r in c ip a le m e n t e m p lo y é s u r n o tre
c o n tin e n t les T. p r a t e n s e (trè fle d e s p ré s) e t r e p e n s (trè fle b la n c ), e s p è ce s u b iq u is te s ;
m a is de n o m b re u x a u tre s trè fle s p e u v e n t s e rv ir d e n o u rritu re .
Les i< d e s trè fle s s o n t trè s b o n n e s c ru e s . M a is on s a it q u ’en trè s g ra n d e q u a n tité ,
e lle s fo n t g o n fle r le b é ta il : il fa u d ra d o n c se re s tre in d re e t n ’en « b ro u te r » q u e ra is o n
n a b le m e n t, ou b ie n les fa ire c u ire .
Les In d ie n s d ’A m é riq u e les c u is a ie n t à l ’é to u ffé e ou
les fa is a ie n t b o u illir a v e c d ’a u tre s h e rb e s.
En B o s n ie , on c o n s o m m e les p a rtie s a é rie n n e s des
T. h y b r i d u m - p re s q u e to u te l’ E u ro p e - , p a n n o n ic u m
- c e n tre -e s t e t s u d -e s t de l’ E u ro p e - , pratense
(d .c .), repens (d .c .) e t r e s u p i n a t u m - s u d , o u e s t
e t c e n tre d e l’ E u ro p e - , e t en A n a to lie , c e lle s du
T. f r a g if e r u m - p re s q u e to u te l’ E u ro p e .
Les in flo re s c e n c e s d e trè fle é ta ie n t c o n s o m m é e s en
P ologne ju s q u ’au d é b u t d u XXe s iè c le . En Irla n d e
e t en É cosse, e lle s é ta ie n t sé c h é e s , p u lv é ris é e s
e t m é la n g é e s à de la fa r in e p o u r fa ire d u p a in en
p é rio d e de d is e tte . A u x É ta ts -U n is , on p ro c é d a it de
m ê m e p o u r fa b r iq u e r d e s n o u ille s .
On p e u t a u ssi les c o n s o m m e r c ru e s : les fle u rs
c o n tie n n e n t d u n e cta r, d é lic ie u s e m e n t s u c ré , e t les
e n fa n ts a im e n t à les sucer.
Les du trè fle d e s p rés (d .c .) s o n t u tilis é e s c o m m e d é p u ra tif, d iu r é
tiq u e e t c h o la g o g u e .
f
Les fe u ille s , e t p a rfo is les g o u s s e s , d 'a u tre s e sp è ce s s o n t o c c a s io n n e lle m e n t
c o n s o m m é e s en A s ie , p a r e x e m p le en A n a to lie ( I a u ra n tia c a , m o n a n th a ) e t en
A u s tra lie .
Ulex (E2-3) Û , Ajonc
(N om latin d ’u n arbuste indéterm iné, peut-être une Labiée)
T oute l’E urope (7)
V ida (B l) □ Û, Vesce
(N om latin de la plante) Toute l’E urope (55)
On a c u ltiv é p o u r le u rs g ra in e s les e sp è ce s
s u iv a n te s :
V. cracca, ervilia (e rs) - E u ro p e m é rid io n a le - , h irsu ta ,
monantha - ré g io n m é d ite rra n é e n n e - , narbonensis -
E u ro p e m é rid io n a le - , pisiform is - E u ro p e c e n tra le e t
o rie n ta le - , sativa (ve sce c u ltiv é e ), sepium , tetrasperma
( = gem ella) et villosa.
Les g ra in e s des V. angustifolia e t tenuifolia - c e n tre , su d
et e st de l’ E u ro p e - s o n t é g a le m e n t c o m e s tib le s .
C elles des V. hybrida - E u ro p e m é r id io n a le - , lutea -
E u ro p e o c c id e n ta le e t m é rid io n a le - e t peregrina - E u ro p e
m é rid io n a le - é ta ie n t c o n s o m m é e s en G rèce.
C e lle s des V. cracca, e rv ilia , narbonensis e t sativa (to u te s d .c .) le s o n t to u jo u rs en
A n a to lie .
L’ers (d .c .) a é té c o n s o m m é p a r l ’ h o m m e d e p u is la P ré h is to ire . P o u rta n t, à la fin du
X IX e s iè c le , en P ro ve n ce , on le d o n n a it p rin c ip a le m e n t a u x a n im a u x . E lle fa is a it p o u r
ta n t to u jo u rs p a rtie d u « g ro u s s a n », un m é la n g e a lim e n ta ir e de g ra in e s de d ive rse s
L é g u m in e u s e s .
La ve sce c u ltiv é e (d .c .) é ta it c o n n u e d a n s les m o n ta g n e s p ro v e n ç a le s so u s le n o m de
« s c a ira ». Ses g ra in e s ré d u ite s en fa rin e s e rv a ie n t à fa ire u n e b o u illie , la « p a n is s a ».
En P o lo g n e , les g ra in e s d e ve sce s é ta ie n t m o u lu e s e t a jo u té e s à la fa rin e p o u r fa ire du
p a in ju s q u ’au d é b u t d u XXe s iè c le .
L o rs q u 'e lle s s o n t e n c o re im m a tu re s , les g ra in e s de v e sce p e u v e n t ê tre c u ite s e t m a n g é e s
à la fa ç o n d e s p e tits p o is . U n e fo is m û re s , e lle s n é c e s s ite n t u n e lo n g u e c u is s o n , e t se
m o n tr a n t d ’a ille u rs p a rfo is in d ig e s te s .
» Les g ra in e s d e s V. sativa e t villosa (to u te s d e u x d .c .) o n t é té s ig n a lé e s c o m m e
p o u v a n t ê tre p lu s ou m o in s to x iq u e s .
C e lle s de p lu s ie u rs e sp è ce s, d o n t la V. cracca (d .c .) o n t un g o û t n e t d ’a m a n d e a m è re ,
m a is sa n s a m e rtu m e , e t c o n tie n n e n t p ro b a b le m e n t de l’a c id e c y a n h y d riq u e , à l’é ta t c ru .
Q u e lq u e s e sp è ce s ( p r in c ip a le m e n t V. sativa e t e rv ilia , to u te s d e u x d .c .) s o n t
c u ltiv é e s e t ré c o lté e s en g ra in e s p o u r l’a lim e n ta tio n d e s a n im a u x en E spagne, où
les s u rfa c e s de ve sce s o n t c o n n u un d é v e lo p p e m e n t ré c e n t.
t
A u J a p o n , on m a n g e c u ite s les feuilles d ’ u n e e s p è c e lo c a le ( V .u n iju g a ), e t ses
fleurs c ru e s.
On en m a n g e c o u ra m
m e n t les fle u r s en A sie
o rie n ta le . E lle s sont b la n c h ie s
à l ’eau b o u illa n te , é g o u tté e s e t
a p p rê té e s en s a la d e a ve c du
v in a ig re e t d e la s a u c e de so ja
(au J a p o n ).
A ve c les , on f a it
des b e ig n e ts . Les b e ig n e ts de
g ly c in e s o n t p o p u la ire s d a n s le
Pays n iç o is .
Les e u n e s fe u ille s s o n t p a rfo is
c o n s o m m é e s c o m m e lé g u m e ou
en s o u p e d a n s l ’e s t d e l ’A sie .
a D es e n fa n ts se s o n t e m p o is o n n é s en m a n g e a n t d e s gousses ou d e s graines : e lle s
p ro v o q u e n t des tro u b le s d ig e s tifs e t n e rv e u x . En e ffe t, à l’e x c e p tio n d e s fle u rs , la
g ly c in e c o n tie n t des p rin c ip e s to x iq u e s (p h y to h é m a g g lu tin in e s , h é té ro s id e s , e tc .) d a n s
to u te s ses p a rtie s , d u m o in s à l ’é ta t c ru - c o m m e le R o b in ie r (cf. Robinia).
POLYGALACEAE
Polygala (D3) u , Polygala
(N om grec et latin de la plante, de p o ly s , beaucoup ; g a la , lait : la plante
favoriserait la production d u lait chez la vache) Toute l’E urope (33)
U n e e sp è ce in d ig è n e e s t p la n té e p o u r l’o rn e m e n ta tio n .
Racines e t jeunes fe u ille s d u P. s ib iric a - E u ro p e o rie n ta le - a u ra ie n t été
c o n s o m m é e s en C h in e au X IV e s iè c le .
Les som m ités fleuries d u P. vulgaris d é g a g e n t u n e o d e u r c a ra c té ris tiq u e ra p p e la n t c e lle
de la re in e des p rés ( F ilip e n d u la u lm a ria - Rosaceae) ou de la g a u lth é rie ( G aultheria
procum bens - Ericaceae) dû au s a lic y la te de m é th y le q u ’e lle s re n fe rm e n t. E lles o n t de
ce fa it un g o û t a ro m a tiq u e p a r tic u lie r e t p e u v e n t ê tre a jo u té e s à d iv e rs p la ts p o u r les
p a rfu m e r. La p la n te a p a rfo is é té u tilis é e p o u r a d u lté re r le th é v e rt.
FAGACEAE
Les graines féculentes de nom breux m em bres de cette fam ille sont comestibles.
§
Les fr u it s d ’a u tre s e sp è ce s o n t é té c o n s o m m é s , te ls c e u x du c h â ta ig n ie r d ’A m é
riq u e (C. d e n ta ta ) q u i c o u v ra it to u te la p a rtie o rie n ta le d e l’A m é riq u e du N o rd a v a n t
sa d e s tru c tio n p re s q u e to ta le p a r un c h a m p ig n o n in tr o d u it d ’A s ie (Endothia parasitica).
U n e e s p è c e ja p o n a is e (C. crenata), p a rfo is p la n té e en E u ro p e p o u r son b o is , p ro d u it
é g a le m e n t d e s c h â ta ig n e s c o m e s tib le s .
En F ra n ce , nos c h â ta ig n ie rs s o n t s u je ts à la m a la d ie d e l ’e n c re . De p lu s , on les a b a t fr é
q u e m m e n t - de m ê m e q u e d ’a u tre s fe u illu s - p o u r les re m p la c e r p a r d e s c o n ifè re s , p lu s
re n ta b le s à c o u rt te rm e g râ c e à des te c h n iq u e s d a n g e re u s e s , ce q u i m e n a c e l’é q u ilib re
é c o lo g iq u e de n o m b re de nos fo rê ts .
Castanea sativa
Fagus (B2-3) 'Cl H être, fayard
(N om latin de l’arbre. E n grec, p h ê g o s ,de p h a g e in , m anger,
désignait des chênes à glands comestibles) T oute l’E urope (2)
La s e c o n d e é c o rc e ( c a m b iu m ) e s t c o m e s tib le . On l’a e n c o re ré c e m m e n t
c o n s o m m é e en B o s n ie , so u s fo rm e de b o u illie s e t de p a in s , ta n d is q u ’en S uède
e t en P ologne, c e t usage s ’e s t é te in t v o ic i p lu s d ’ un s iè c le .
En S c a n d in a v ie , on a f a it du p a in a ve c d e la s c iu re d e h ê tre b o u illie , s é c h é e au fo u r,
p u lv é ris é e e t m é la n g é e à de la fa rin e .
Les je u n e s fe u ille s , e n c o re te n d re s , o n t é té c o n s o m m é e s c ru e s ou c u ite s en E u ro p e et
en A m é riq u e d u N o rd . L e u r g o û t e st trè s a g ré a b le . D a n s le J u ra su is s e , e lle s fo n t p a rtie
d u « m a i », te rm e re g ro u p a n t les je u n e s fe u ille s q u e les e n fa n ts g rig n o te n t au passage
e t q u e , p lu s a n c ie n n e m e n t, on m a n g e a it en s a la d e (a v e c , p a r e x e m p le , l’a u b é p in e - cf.
Crataegus, Rosaceae). M a is ce s o n t s u r to u t les g ra in e s , ou fa în e s , q u e l ’on a u tilis é e s
d a n s to u te s les ré g io n s où p o u s s e s p o n ta n é m e n t le h ê tre .
O u tre u n e p ro p o r tio n a p p ré c ia b le de p ro té in e s , e lle s c o n tie n n e n t p lu s de 2 0 % d ’ u n e
huile c o m e s tib le d ’e x c e lle n te q u a lité ja d is trè s a p p r é
c ié e en m o n ta g n e e t en E u ro p e c e n tr a le . C e lle -c i se
c o n s e rv e p lu s ie u rs a n n é e s si l ’on a s o in d e la tr a n s
fé re r d a n s un ré c ip ie n t c h a q u e a n n é e , d e fa ç o n à
la is s e r au fo n d de l ’a n c ie n le d é p ô t m u c ila g in e u x
q u i s ’e s t fo r m é . L’ h u ile d e c in q ou s ix a n s e s t c o n s i
d é ré e la m e ille u re . On en a p ré p a ré d a n s l ’e s t d e la
F ra n ce ju s q u e d a n s les a n n é e s 1 9 3 0 , p u is d e n o u
v e a u p e n d a n t la s e c o n d e g u e rre m o n d ia le . Près de
C o m p iè g n e , un m o u lin a m ê m e fo n c tio n n é ju s q u ’en
1951. En m oyenne, 25 k g d e fa în e s p ro d u is e n t
e n v iro n 3 I d ’ h u ile . On p e u t é c ra s e r les fa în e s p o u r
en fa ire un b e u rre v é g é ta l. E lle s s o n t p a rfo is m a n g é e s
g rillé e s , à la fa ç o n d e s a m a n d e s . T o rré fié e s , o n s ’en
e s t s e rv i c o m m e s u c c é d a n é d u ca fé .
«4 M a is le p é ric a rp e re n fe rm e a u ssi u n e s u b s -
ta n c e lé g è re m e n t to x iq u e , la fa g in e .
J
Les g la n d s a m e rs c o n tie n n e n t d e s p ro té in e s (4 % ), d e s lip id e s (4 % ), des m a tiè re s
a m y la c é e s ( 3 0 - 3 5 % ) , d e s s u c re s ( 1 0 % ) e t d e s ta n in s (7 % ).
• Q. pubescens (c h ê n e p u b e s c e n t) - o u e s t, c e n tre e t s u d d e l ’ E u ro p e .
Les g la n d s d e c e tte e s p è c e o n t lo n g te m p s é té u tilis é s en Ita lie e t en P ro ve n ce , ré d u its en
fa rin e a ve c des fig u e s s è c h e s p o u r fa ire u n e s o rte d e p a in . En B o s n ie , ils o n t ré c e m m e n t
e n c o re é té c o n s o m m é s s o u s fo rm e d e b o u illie s e t son é c o rc e in te rn e (c a m b iu m ) a s e rv i
à p ré p a re r d u p a in . On en m a n g e les g la n d s en A n a to lie .
• Q . t r o j a n a - s u d -e s t d e l’ Ita lie .
Les g la n d s s o n t g ro s e t d o u x . Ils s o n t c o n s o m m é s en A n a to lie .
• Q. v ir s ilia n a - de la C orse à la m e r N o ire .
Les g la n d s s o n t d o u x e t ils s o n t e n c o re u tilis é s lo c a le m e n t d a n s le su d de l'Ita lie .
§
Les g la n d s de n o m b re u s e s e s p è ce s de c h ê n e s d ’A m é riq u e e t d ’A sie o n t été
c o n s o m m é s d e to u t te m p s d a n s le u rs p a ys d ’o rig in e .
P a rm i c e lle s -c i, u n e e sp è c e a m é ric a in e (Q. rubra) e st p la n té e p o u r le b o is en E urope.
La m o is is s u re q u i se d é v e lo p p e s u r la fa r in e de g la n d s h u m id e a des p ro p rié té s
a n tib io tiq u e s .
M Y R ICACEAE
M yrica (B-F4) Pim ent royal, cirier
(N om grec et latin d u tam aris et d ’autres arbustes - (G.) m y r ik ê )
La M. sale c ro ît n a tu r e lle m e n t d a n s le n o rd et
l’o u e s t de L’ E u ro p e . La M. faya, o rig in a ire des
A ço re s e t d e s C a n a rie s , e st s u b s p o n ta n é e au
P o rtu g a l (e lle y e s t p e u t-ê tre m ê m e n a tiv e ).
Q u e lq u e s e sp è ce s o rig in a ire s de l’e s t de l’A m é
riq u e du N o rd s o n t p la n té e s p o u r l'o rn e m e n ta tio n .
L’ une d ’e n tre e lle s , la M. c a ro lin ie n sis, e st s u b s
p o n ta n é e en A n g le te rre e t a u x P a ys-B a s.
t
F e u ille s e t fr u it s de p lu s ie u rs e sp è ce s n o rd -a m é ric a in e s , d o n t la M. caroliniensls
(d .c .) a v a ie n t to u s les u sages d é c rits p lu s h a u t.
On c o n s o m m e c ru s ou c u its les fr u its d ’ u n e e s p è c e lo c a le en A s ie o rie n ta le ( M . nagi). La
c ire d ’ u n e M yrica s u d -a fric a in e ( M . c o rd ifo lia ) é ta it m a n g é e p a r les H o tte n to ts .
JU G LANDACEAE
Ju glan s regia (A4) 'Q, Noyer
(N om latin de la noix - de J o v is g la n sgland de Jupiter. Égalem ent le
nom d u noyer) Sud-est de l’Europe, Asie occidentale
Le b ro u de n o ix s e rt s u r to u t à c o lo re r le b o is en b ru n p lu s ou m o in s fo n c é . Il
nj t te in t é g a le m e n t la la in e en b ru n - a ve c de l’a lu n , d u s u lfa te d e fe r ou d u c h lo ru re
d ’é ta in .
BETULACEAE
A ln u s (C3) Û , A uln e
(N o m latin de l’arb re, d u celtique la n , voisin des co u rs d ’eau)
T o u te l’E u ro p e (5)
A en ja u n e a ve c de la c ra ie .
On d is tille de l ’é c o rc e d u B e tu la n ig ra (b o u le a u n o ir - e st d e l’A m é riq u e d u N o rd )
C a rp in u s (G2) Q Charme
(N o m latin d ’u n arb re in d é term in é)
C e n tre e t su d -est de l’E u ro p e (2)
La sè ve d u C. b e tu lu s é ta it u tilis é e , fra îc h e , en P o lo g n e .
Les g ra in e s re n fe rm e ra ie n t u n e h u ile c o m e s tib le .
Les C. a ve lla n a , e sp è ce e u ro
p é e n n e la p lu s ré p a n d u e , et
m a xim a - B a lk a n s - s o n t c o u
ra m m e n t p la n té e s p o u r le u rs
n o is e tte s . La s e c o n d e e sp è ce
e st lo c a le m e n t s u b s p o n ta n é e
en p lu s ie u rs p o in ts d e l’ E u
rope. Q u e lq u e s v a rié té s de
ces d e u x a rb u s te s s o n t c u lt i
vées p o u r l ’o rn e m e n ta tio n .
En P o lo g n e , les in flo re s c e n c e s m â le s (c h a to n s ) é ta ie n t sé ch é e s e t ré d u ite s en
fa r in e p o u r p ré p a re r un p a in n o m m é « o b a z in a », ju s q u ’à la fin du X IX e siè cle .
C et u sage a e n c o re ré c e m m e n t eu c o u rs en B o s n ie .
Les g ra in e s d es n o is e tie rs , les n o is e tte s , s o n t c o n s o m m é e s d e p u is des te m p s im m é m o
ria u x . L e u r usage e s t ré p a n d u s u r l’e n s e m b le de n o tre c o n tin e n t e t se re n c o n tre
fr é q u e m m e n t a ille u rs d a n s le m o n d e . On les m a n g e te lle s q u e lle s ou g rillé e s , e n tiè re s ,
m o u lu e s ou ré d u ite s en « p u ré e ». E lles e n tr e n t d a n s la c o m p o s itio n de ta rte s e t de
g â te a u x . On en e x tr a it p a r s im p le p re s s io n u n e h u ile d é lic a te e t p a rfu m é e .
On ra m a s s e é g a le m e n t les fru its d u C. c o lu rn a - B a lk a n s .
f A m é riq u e .
ROSACEAE
C ette im portante fam ille nous offre, dans nos pays tem pérés, une plus grande
abondance de fruits de consommation courante qu’aucune autre. On y trouve fraises,
fram boises, mûres, pom m es, poires, coings, sorbes, alises, nèfles, nèfles du Japon,
am andes, pêches, brugnons, abricots, cerises, prunes, etc.
De cette fam ille nous viennent égalem ent nom bre d’arbustes ornem entaux : rosiers,
cotoneaster, pyracantha, spirées, aubépines...
Beaucoup de Rosacées contiennent dans leurs feuilles, leurs fleurs, mais surtout
dans les noyaux de leurs fruits, des hétérosides cyanogénétiques. Ceux-ci, sous l’action
d’un ferm en t - qui se trouve aussi dans la plante - et d’eau, se transform ent en
sucre (glucose) et en acide cyanhydrique, souvent accom pagnés d’essence d’am ande
am ère (aldéhyde benzoïque), à l’odeur caractéristique. L’acide cyanhydrique est
très toxique en grande quantité. Il produit des troubles respiratoires et nerveux pouvant
entraîner la m ort, spécialem ent chez les enfants qui sont plus sensibles. Notre corps
peut cependant l’élim iner facilem ent s'il n’est présent qu’en petite quantité : il peut
d’ailleurs avoir dans ce cas une action bénéfique sur l’organisme, puisqu’il se montre
antispasmodique, sédatif, et favorable à la respiration et à la digestion.
L’acide cyanhydrique est parfois élim iné par la dessiccation ou l’ébullition.
A g rim o n ia (D l) 13, A igrem oin e
(D éfo rm atio n d u grec a rg e m ô n ê , n o m d ’u n e so rte d e pavot, d ’a r g e m a ,
tache su r le b lan c de l’œil) T o u te l’E u ro p e (4)
A E lle te in t la la in e en v e rt.
^Efl
En S a vo ie , ju s q u ’au X IX e s iè c le , les fr u its d ’a u b é p in e é ta ie n t s é c h é s e t m o u lu s , p u is
m é la n g é s à de la fa r in e p o u r fa ire d u p a in . On u tilis a it de la fa rin e d ’o rg e , ja m a is de
se ig le , c a r le p a in p ré p a ré a v e c c e tte d e rn iè re c é ré a le é ta it ce n sé se g â te r ra p id e m e n t.
On s ig n a le q u ’en In d e l ’a u b é p in e é p in e u s e (d .c .) e s t p a rfo is c u ltiv é e p o u r son fr u it,
ta n d is q u ’au K a m c h a tk a , on f a it a ve c ce d e rn ie r u n e b o is s o n fe rm e n té e .
Ils s o n t a s trin g e n ts .
C yd on ia oblon ga C ognassier
(N o m latin de l’arb re, c y d o n ia ( a r b o r ) : arb re crétois)
O riginaire de l’Asie d u su d -o u e st et d u cen tre
Le c o g n a s s ie r e s t fr é q u e m m e n t c u ltiv é p o u r so n f r u it e t il e s t s u b s p o n ta n é en E u ro p e m é ri
d io n a le e t c e n tra le . Les c o in g s s o n t c o n n u s d e p u is l ’A n tiq u ité (« p o m m e s c ré to is e s »).
En ra is o n de le u r a s trin g e n c e , on ne p e u t g é n é ra le m e n t c o n s o m m e r les fru its
q u e c u its - s u rto u t en g e lé es, ou c o n fits au m ie l à la m a n iè re des A n c ie n s - ,
m a is il e x is te des v a rié té s q u i s o n t b o n n e s c ru e s . D a n s le s u d de l’ Ita lie , on fa it c u ire
s o u s la c e n d re des c o in g s peu a s trin g e n ts . En T u rq u ie , d e g ro s c o in g s d o u x , fe rm e s et
a ro m a tiq u e s , trè s ju te u x , s o n t m a n g é s à la c u illè re a ve c d u sel e t du ju s de c itro n
O n en f a it a v e c les fr u its u n e trè s b o n n e p â te d e c o in g . À O rlé a n s , on la n o m m e « c o ti-
g n a c ». En S ic ile , c ’e s t la « c o to g n a ta », p a rfu m é e au ze s te de c itro n .
À C h y p re , la g e lé e de c o in g , « k id h o n o m e li », e s t p a rfu m é e a ve c des fe u ille s de g é ra
n iu m o d o ra n t (P é la rg o n iu m g ra ve o le n s).
En T u rq u ie , on p ré p a re d u « p e k m e z » en c o n c e n tr a n t le ju s e x tr a it du f r u it en un s iro p
é p a is , a ro m a tiq u e e t s u cré .
Les c o in g s s o n t a s trin g e n ts e t s to m a c h iq u e s .
Les p é p in s , e u x re n fe rm e n t p lu s de 2 0 % d e m u c ila g e .
........................................................ .......... - — - - T-
D ry a s o c to p e ta la (D-H4) O O , D ryade
(G . d r y a s , d ry ad e, n y m p h e d o n t la vie était liée à celle d ’u n arbre)
R égions arctiq u es et m o n tag n es
E lle e s t a s trin g e n te e t s to m a c h iq u e .
S u b s p o n ta n é e d a n s l ’o u e s t, le c e n tre e t le su d de l ’ E u ro p e .
§ lo c a le m e n t, c ru ou en c o n fitu re s .
F ilipen du la (= sp irœ à > (D 2-3) *0, F ilip en d u le
(L. f i l u m , fil, p e n d u lu s, p e n d a n t : chez la F. v u lg a r is , les tu b ercu les
so n t su sp en d u s à de m inces racines) T o u te l’E u ro p e
J l ’a c tio n d ’ un fe r m e n t c o n te n u d a n s la p la n te , en s a lic y la te d e m é th y le . C ’e st
lui q u i d o n n e a u x fe u ille s fro is s é e s le u r o d e u r c a ra c té ris tiq u e - ra p p e la n t c e lle s d e la
« w in te rg re e n » ( G a u lth e ria p ro c u m b e n s - E rica ce a e ). D a n s la p la n te sè c h e , on tro u v e
de l’a c id e s a lic y liq u e : c ’e s t de c e lu i-c i q u ’a é té tir é l’a c id e a c é ty ls a lic y liq u e , c ’e s t-à -d ire
l’a s p irin e - q u e l’on o b tie n t m a in te n a n t p a r s y n th è s e .
Les fe u ille s re n fe rm e n t en o u tre d u ta n in , d e s se ls m in é ra u x : C a, S, Fe, e tc . e t d iv e rs e s
s u b s ta n c e s .
On u tilis e fe u ille s e t fle u rs c o m m e d iu ré tiq u e , d ia p h o r é tiq u e , a n tir h u m a tis m a l,
fé b rifu g e e t a n tis p a s m o d iq u e . Les fe u ille s s o n t de p lu s a s trin g e n te s , a in s i q u e la
ra c in e q u e l’on e m p lo ie c o m m e v u ln é ra ire e t d é te rs if.
Les ra c in e s te ig n e n t la la in e en noir, sa n s m o rd a n t. T ig e s e t fe u ille s lu i c o m -
m u n iq u e n t u n e c o u le u r b le u té e , q u e l’on fix e ra en fa is a n t b o u illir a v e c d e la
ra c in e d ’o s e ille ( R um ex a ceto sa - P o lyg o n a ce a e ). Les s o m m ité s fle u rie s te ig n e n t la la in e
en ja u n e -v e rd â tre , en p ré s e n c e d ’ a lu n .
F ragaria (A2-3) *0, Fraisier
(L . f r a g a , fraises : n o m créé au XVe siècle p a r M . Sylvaticus)
1
E lles s o n t a s trin g e n te s , to n iq u e s , d iu ré tiq u e s e t a n tirh u m a tis m a le s . On u tilis e de
la m ê m e fa ç o n le rh iz o m e ,
En u sa g e e x te rn e , e lle s s o n t u tile s a u x s o in s
d e la p e a u , du fa it de le u r a s trin g e n c e e t de
le u rs p ro p rié té s re v ita lis a n te s .
G eu m (D l) □ 13, B en o îte
( N o m l a t i n d e la p la n t e ) T o u te l ’E u ro p e (1 3 )
La ra c in e de b e n o îte est
to n iq u e , s to m a c h iq u e , a s tr in
g e n te e t fé b rifu g e . On sig n a le q u e
des doses excessives p e u v e n t a v o ir
des e ffe ts d é sa g ré a b le s. En usage
e x te rn e , e lle e st v u ln é ra ire .
E lles s o n t a n titu s s iv e s .
Il e st rare d e re n c o n tre r d e s p o m m e s s a u v a g e s q u i s o ie n t v ra im e n t b o n n e s
c ru e s - à m o in s q u ’ il ne s ’a g isse d e q u e lq u e v a rié té h o rtic o le , à l ’é ta t s u b s
p o n ta n é . E lle s s o n t g é n é ra le m e n t p e tite s , a s trin g e n te s e t a c id e s . Il v a u d ra d o n c m ie u x
les fa ire c u ire .
Les p o m m e s c o n n a is s e n t u n e m u ltitu d e d ’ u sa g e s, c o m m e f r u it (ta rte , c o m p o te , gelée,
au fo u r, e tc .) ou c o m m e lé g u m e (b o u d in a u x p o m m e s ). D a n s le su d de l ’ Ita lie , les
« m e le d d e a rro s tu te » s o n t d e s p o m m e s c u ite s so u s la c e n d re . En W a llo n ie , on p ré p a re
un e « p â te de p o m m e » en fa is a n t d e s s é c h e r les fr u its c u its e t é cra sé s. E lle se g rig n o te
te lle q u e lle , c o m m e fr ia n d is e , ou se f a it tre m p e r. On f a it s é c h e r s u r un fil des « o re ille s
d e p o m m e », de fin e s tra n c h e s de p o m m e s , p o u r les co n se rve r.
On p e u t c o n s e rv e r les p o m m e s v e rte s au v in a ig re .
En T u rq u ie , l ’ « e lm a ç a y i » (th é de p o m m e ) e st u n e tis a n e e x trê m e m e n t c o m m u n e , q u e
l ’on p ré p a re a ve c d e s p o m m e s sé c h é e s , s o u v e n t d ’a u tre s fr u its , d e la c a n n e lle - e t tro p
s o u v e n t a u ssi d e s a rô m e s a r tific ie ls ...
D es fr u its d o u x , p a rfa ite m e n t m û rs , on e x tr a it un e x c e lle n t ju s .
P o u r fa ire d u c id re , on c h o is it d e s p o m m e s de d iv e rs e s v a rié té s , d o n t c e rta in e s s o n t
a c id e s , d ’a u tre s d o u c e s , d ’a u tre s a m è re s e t q u e lq u e s -u n e s a s trin g e n te s . On les écrase,
p u is on les la isse fe rm e n te r. P ar d is tilla tio n d e s p o m m e s fe rm e n té e s , on o b tie n t le
« c a lv a d o s ».
Le c id re la issé à l’a ir d e v ie n t du v in a ig re de c id re . En R o u m a n ie , c e lu i q u e l’on p ré p a re
a ve c les p o m m e s s a u v a g e s e s t m is d a n s les s o u p e s (« c io rb a ») p o u r les a c id ifie r, a in si
q u e d a n s les tis a n e s .
A ssez fré q u e m m e n t
c u ltiv é pour son f r u it
et s u b s p o n ta n é dans le
c e n tre e t l’o u e s t d e n o tre
c o n tin e n t.
Les n è fle s ne
s o n t c o m e s tib le s
c ru e s q u ’ u n e fo is b le tte s
- c ’e s t-à -d ire trè s m û re s
et ra m o llie s -, ce qui
n ’a rriv e s o u v e n t q u ’a p rè s
les p re m iè re s g e lé es. L e u r
s a v e u r a c id u lé e e t su c ré e
e st a lo rs a g ré a b le .
À l'h e u re a c tu e lle , les
nèfles (à ne pas c o n fo n d re
a vec les b ib a c e s - fr u its
de I’E rio b o trya ja p o n ic a ,
o rig in a ire du Japon, et
ve n d u e s s o u s le n o m de
nèfle d a n s la ré g io n m é d ite rra n é e n n e ) s o n t to u jo u rs a p p ré c ié e s en E sp a g n e , en Ita lie et
en T u rq u ie .
Il e s t a s trin g e n t, to n iq u e e t h é m o s ta tiq u e .
-2 K
4 E lles c o n tie n n e n t des se ls m in é ra u x : C a, M g , S, Fe, d u ta n in , e tc . L e u rs p ro -
p rié té s s o n t s e m b la b le s à c e lle s des ra c in e s .
Le fru it, ja u n e e t ro u g e , e s t a m e r ou a c id e .
On le c o n s o m m e en T u rq u ie .
C e lle -c i e s t d u e à l ’a ld é h y d e b e n z o ïq u e q u i se fo rm e p a r h y d ro ls y s e d ’ un g lu -
On le d it p a rfo is la x a tif.
%
«2 Ï
4 Les fe u ille s e t l ’a m a n d e re n fe rm e n t un h é té ro s id e lib é ra n t de l ’a ld é h y d e b e n -
z o ïq u e (e sse n ce d ’a m a n d e a m è re ) e t de l’a c id e c y a n h y d riq u e .
Le f r u it , ro u g e , e s t c o m e s
tib le .
D a n s le c e n tre de la F rance,
en p a r tic u lie r en T o u ra in e ,
on p ré p a re tr a d itio n n e lle m e n t avec
les je u n e s fe u iile s d e p r u n e llie r u n e
liq u e u r p a rfu m é e , l’ « é p in e », q u e l ’on
b o it en a p é ritif.
Les fle u rs de p ru n e llie r s e rv e n t à p ré
p a re r des s iro p s e t à p a rfu m e r des
a p é ritifs ou des d e s s e rts .
Le f r u it noir, la p ru n e lle , c o u v e rt d ’ une
p ru in e b le u â tre , e st e x trê m e m e n t a c e rb e a v a n t q u e les p re m iè re s g e lé e s ne v ie n n e n t
l ’a d o u c ir. Il e s t a lo rs m a n g é te l q u e l, p a r e x e m p le d a n s le n o rd -o u e s t d e l’ E sp a g n e ou le
sud de l ’ Ita lie , en B o s n ie e t en R o u m a n ie . On l ’a p p ré c ie g é n é ra le m e n t d a v a n ta g e une
fo is c u it. On en p ré p a re d e s c o m p o te s , d e s ta rte s e t des c o n fitu re s . C ’e s t e n c o re s o u v e n t
le cas en Ita lie e t en P o lo g n e . En A lle m a g n e e t en S u is s e , un s iro p de p ru n e lle , ce n sé
ré g é n é re r l’o rg a n is m e au s o r tir de l ’ h iver, e s t v e n d u d a n s le c o m m e rc e .
En F rance, le f r u it c u e illi a v a n t m a tu rité c o m p lè te é ta it p a rfo is c o n s e rv é d a n s du v in a ig re
ou de la s a u m u re . Ce d e rn ie r p ro c é d é p e rm e t d ’o b te n ir d 'e x c e lle n ts « u m e b o s is » in d i
gènes (cf. v o l. II). Les u m e b o s is s o n t les fr u its la c to -fe rm e n té s d ’ un p ru n ie r ja p o n a is
(P. m u m e ). C e tte p ré p a ra tio n ja p o n a is e tr a d itio n n e lle e s t c é lè b re c h e z les m a c ro b io te s ).
En R o u m a n ie , les p ru n e lle s s o n t m is e s au v in a ig re a v e c d e s ra is in s v e rts , d e s h a ric o ts
v e rts , de l’o ig n o n , de l’a n e th e t des g ra in e s de m o u ta rd e .
La liq u e u r de p ru n e lle s m a c é ré e s d a n s de l’e a u -d e -v ie , se p ré p a re e n c o re fré q u e m m e n t
à la c a m p a g n e . En S u isse , on la n o m m e « b e llo c e », d u n o m lo ca l de la p ru n e lle . Au
Pays B a s q u e , en A ra g o n e t en N a v a rre , les fr u its s o n t m is d a n s de l ’a lc o o l a ve c des
g ra in s d 'a n is ou de la b a d ia n e e t d u s u c re . On filtr e à la fin d e l ’ hiver. C e tte liq u e u r se
n o m m e « p a tx a ra n » en b a s q u e .
A u L u x e m b o u rg , on v e n d d a n s les c a fé s d e s m a c é ra tio n s a lc o o liq u e s de p ru n e lle s , sans
s u c re (« u g e m a c h te n D rë p p e n »).
En S a vo ie , à la fin du X IX e s iè c le , les f r u it s é ta ie n t fe rm e n té s a v e c de l ’eau p o u r d o n n e r
u n e b o is s o n peu a lc o o liq u e . En P o lo g n e , on en f a it d u v in . D a n s le n o rd d e l ’ E u ro p e et
d a n s l ’e x-Y o u g o s la v ie , p lu s ra re m e n t en F ra n ce , les fr u its s o n t d is tillé s en un a lc o o l, la
p ru n e lle . Le v in la issé à lu i-m ê m e p ro d u it un e x c e lle n t v in a ig re (cf. v o l. II).
E lle s s o n t to n iq u e s e t a s trin g e n te s .
E lles o n t, d e m ê m e q u e l ’é c o rc e , d e s p ro p rié té s h y p o g ly c é m ia n te s .
• P. te n e lla - E u ro p e o rie n ta le .
A Les p é d o n c u le s (« q u e u e s de c e ris e s ») re n fe rm e n t du ta n in , du p o ta s s iu m et
-5 l des fla v o n o ïd e s .
• P. d u lcis ( = A m yg d a tu s c o m m u n is - a m a n d ie r) - A s ie du c e n tre e t du s u d -o u e s t,
A friq u e du N o rd . C u ltiv é d e p u is l ’A n tiq u ité d a n s le su d de l’ E u ro p e e t s u b s p o n ta n é d a n s
la ré g io n m é d ite rra n é e n n e .
En A n a to lie , les e n fa n ts m a n g e n t les tr è s je u n e s f r u it s des a m a n d ie rs s a u
va g e s e n tie rs ( l’ in té rie u r e st g é la tin e u x ) a p rè s a v o ir fr o tté le f r u it p o u r e n le v e r
le d u v e t. On c o n s o m m e c o u ra m m e n t l’a m a n d e d o u c e au g o û t d é lic a t.
On en e x tr a it u n e h u ile c o m e s tib le trè s fin e . Par b ro y a g e , l’a m a n d e fo u r n it un d é lic ie u x
b e u rre v é g é ta l (« p u ré e d ’a m a n d e »). Le la it d ’a m a n d e s ’o b tie n t en b ro y a n t les a m a n d e s
a ve c de l’e a u . On le p ré p a re c o u ra m m e n t en Ita lie (« la tte di m a n d o rla ») et à C h y p re
(« s o u m a d h a »). il a d e s v e rtu s ra fra îc h is s a n te s , a p p ré c ié e s en été.
En S ic ile , le « p e s to a lla tra p a n e s e » se p ré p a re à b ase d ’a m a n d e s b ro yé e s a ve c de
l’a il, des to m a te s sé c h é e s , d u b a s ilic , d u p e rs il, d u fro m a g e a ffin é e t de l ’ h u ile d ’o liv e . Il
a c c o m p a g n e les p â te s . É crasées a ve c de l’a il e t d u p e rs il, e lle s a c c o m p a g n e n t le c o u s
c o u s de p o is s o n , s p é c ia lité de T ra p a n i.
On en p ré p a re d e n o m b re u s e s fria n d is e s , d o n t les m a c a ro n s s o n t l’ un des p lu s c o n n u s .
Faire lé g è re m e n t g r ille r l’a m a n d e re h a u s s e so n a rô m e e t sa saveur, e t la rend p lu s d ig e s
tib le . D es a m a n d e s g rillé e s a v e c des fè v e s , des p o is e t des g ra in e s d e c o u rg e fo r m e n t la
« k a lia e s im e n z a », un m é la n g e à g rig n o te r v e n d u en S ic ile p a r des m a rc h a n d s a m b u
la n ts lo rs d e s c é lé b ra tio n s re lig ie u s e s . T o rré fié e s, les a m a n d e s o n t été u tilis é e s c o m m e
s u c c é d a n é d u c a fé ...
En Ita lie , les a m a n d e s a m è re s s e rv e n t à p ré p a re r u n e liq u e u r p a rfu m é e , le « m a ra s -
c h in o ». En T u rq u ie , on en f a it d e s tis a n e s .
4 À m a tu rité , l’a m a n d e c o n tie n t b e a u c o u p d e v ita m in e A, peu de v ita m in e B, de
-3 Ï la v ita m in e E, d e s se ls m in é ra u x : Ca, P, S, Fe - to u s en q u a n tité im p o rta n te , et
a u ssi M g, K, e tc ., d e s p ro tid e s ( 1 5 % ) , d e s lip id e s ( 6 0 % ) , d u s u c re e t un fe rm e n t.
L’a m a n d e e s t trè s n u tr itiv e e t é n e rg é tiq u e .
Le la it d ’a m a n d e e st é m o llie n t e t e x p e c to ra n t. L’ h u ile e s t la x a tiv e .
C e rta in s a m a n d ie rs d o n n e n t des fr u its a u x g ra in e s a m è re s . C e lle s -c i re n fe rm e n t une
p ro p o rtio n im p o rta n te ( 4 % ) d ’ un g lu c o s id e c y a n o g é n é tiq u e (a m y g d a lo s id e ). Ce de rn ie r,
c o m m e n o u s l ’a v o n s d é jà v u , se tr a n s fo rm e so u s l’a c tio n d ’ un fe r m e n t (é m u ls in e ou
a m y g d a la s e ) e t d ’eau en g lu c o s e , en a ld é h y d e b e n z o ïq u e - e sse n ce d ’a m a n d e a m è re ,
trè s a ro m a tiq u e - e t en a c id e c y a n h y d riq u e q u i e s t to x iq u e .
On u tilis e p a rfo is les a m a n d e s a m è re s, ou le u r essence, p o u r a ro m a tis e r des
p la ts su cré s. Le s iro p d ’o rg e a t se p ré p a re à base d ’a m a n d e s a m è re s. On s ’en se rt
c o m m e b o isso n , a in si q u e p o u r p a rfu m e r des g â te a u x e t d ive rse s p ré p a ra tio n s c u lin a ire s .
j M a is l’e m p lo i d e s a m a n d e s a m è re s n ’e s t pas s a n s d a n g e r : 3 0 à 5 0 de ces g ra in e s
c o n s o m m é e s en un b re f la p s d e te m p s ( l’o rg a n is m e é lim in e l ’a c id e c y a n h y d riq u e ,
m a is s u r u n e lo n g u e d u ré e ) p e u v e n t c a u s e r la m o r t d ’ un a d u lte .
■^ Les fe u ille s te ig n e n t la la in e en ja u n e d ’o r en p ré s e n c e d ’a lu n .
• P. p e rs ic a (p ê c h e r) - C h in e .
F ré q u e m m e n t c u ltiv é e t s u b s p o n ta n é d a n s le su d d e l'E u ro p e .
Les p ê c h e s si ju te u s e s , s o n t d é lic ie u s e s c ru e s q u a n d e lle s s o n t c u e illie s à
m a tu rité . On p e u t en e x tra ire b e a u c o u p d e ju s , q u i e st d iu ré tiq u e .
s| E lle p e u t d o n c ê tre to x iq u e .
A
-2 a
F e u ille s e t fle u rs (c e lle s -c i c o n tie n n e n t un peu d 'a m y g d a lo s id e ) s o n t a n tis p a s -
m o d iq u e s , s é d a tiv e s , la x a tiv e s e t e x p e c to ra n te s .
O n p e u t c la s s e r les e sp è ce s d u g e n re P ru n u s en q u a tre s o u s -g e n re s :
1 - s o u s -g e n re A m y g d a lu s : P. d u lc is , p e rs ic a , te n e lla . E spèces a u x fr u its trè s c h a rn u s
(p ê c h e r), ou b ie n a b s o lu m e n t se cs, e t d o n t on ne p e u t c o n s o m m e r q u e l’a m a n d e du
n o ya u (a m a n d ie r).
2 - sous-genre P ru n u s : P. a rm e n ia c a , b rig a n tin a , c e ra s ife ra , c o c o m ilia , d o m e s tic a ,
s p in o sa . P ru n ie rs , a u x fr u its a ssez g ro s d e c o u le u r v a ria b le : ja u n e , ro u g e â tre , b le u â tre .
3 - sous-genre C erasus : P. a v iu m , ce ra su s, fru tic o s a , m a h a le b , p ro s tra ta , se ro tin a ,
v irg in ia n a . C e ris ie rs , a u x p e tits fr u its ro u g e s ou n o irs (s u r c e rta in e s v a rié té s c u ltiv é e s des
P. a v iu m e t ce ra su s, ils a tte ig n e n t u n e a ssez g ra n d e ta ille e t s o n t p a rfo is p re s q u e b la n c s ).
4 - sous-genre L au ro cerasu s : P. la u ro c e ra u s u s . D e u x a rb u s te s a u x la rg e s fe u ille s p e r
s is ta n te s , re liq u e s de la flo re te r tia ir e en E u ro p e . Il s ’a g it d u la u rie r-c e ris e (d .c .) e t du
P. lu s ita n ic a - P é n in s u le ib é riq u e , ju s q u ’à l ’e x trê m e s u d -o u e s t de la F ra n ce - . C ette
d e rn iè re e sp è ce e st é g a le m e n t c u ltiv é e p o u r l’o rn e m e n ta tio n , en E u ro p e o c c id e n ta le .
Le P. co m m u a is , d ’o rig in e h y b rid e , e st
c u ltiv é d e p u is des te m p s im m é m o
ria u x : les R o m a in s en c o n n a is s a ie n t
d é jà p lu s ie u rs v a rié té s , et les p o ire s
fa is a ie n t p a rtie de l ’a lim e n ta tio n h a b i
tu e lle d e l'h o m m e au n é o lith iq u e .
R osier, églantier
(N o m latin de la p la n te - d e la racine in d o -e u ro p é e n n e
v r o d , flexible) T o u te l’E u ro p e (47)
R o sa c a n in a
e x tra ire to u te la p u lp e ). En y a jo u ta n t un peu d e s u c re on en f a it u n e d é lic ie u s e c o n fitu re
c ru e q u i se c o n s e rv e q u e lq u e s jo u rs au ré frig é ra te u r. Si les c y n o rrh o d o n s s o n t e n co re
d u rs , on p e u t les m e ttre q u e lq u e te m p s au c o n g é la te u r p o u r les ra m o llir. U n e fa ço n
p lu s ra p id e de p ro c é d e r c o n s is te à les fa ire c u ire q u e lq u e s m in u te s d a n s un fo n d d ’eau
ju s q u ’à ce q u 'ils d e v ie n n e n t m o u s , p u is de les p a s s e r au m o u lin à lé g u m e s . On p ré p a re
tr a d itio n n e lle m e n t a ve c la p u ré e ré s u lta n te d e s s iro p s e t d e s c o n fitu re s . En L a n g u e d o c ,
on p a rle de « c o n fitu r e d ’e n fa n ts p a s sages » ... En A ls a c e , la p u ré e non su c ré e est
v e n d u e s u r les m a rc h é s p o u r q u e c h a c u n p u is s e p ré p a re r sa c o n fitu r e à son g o û t. En
To sca n e , c e tte d e rn iè re se m a n g e a v e c le fro m a g e de b re b is . En S e rb ie , la « s ip u ra k m a r-
m e la d a » e s t a ro m a tis é e à la v a n ille e t sa te x tu re e s t trè s fin e . On en p ré p a re é g a le m e n t
en R o u m a n ie e t en B u lg a rie . En P o lo g n e , on m é la n g e a it la c o n fitu r e d e c y n o rrh o d o n
a v e c du la it p o u r la d o n n e r a u x je u n e s e n fa n ts ju s q u ’au d é b u t d u XXe s iè c le . En S uède,
la s o u p e de c y n o rrh o d o n , su c ré e , ou « n y p p o n s o p a », e s t un v é rita b le p la t n a tio n a l. Sa
b e lle c o u le u r ro u g e son g o û t a ro m a tiq u e , a c id u lé , e t sa te n e u r en v ita m in e s s o n t a p p ré
cié s de to u s au p o in t q u ’on p e u t l’ a c h e te r en s a c h e t d a n s les s u p e rm a rc h é s .
À p a r tir de la p u ré e b ru te , on p e u t é g a le m e n t p ré p a re r d e s « c h u tn ie s » (s a u c e s in d ie n n e s
à la fo is sa lé e s, s u c ré e s , a c id e s e t p iq u a n te s ), d e s sa u c e s to m a te (en l’a ro m a tis a n t
d ’o ig n o n , d ’a il e t d 'h e rb e s a ro m a tiq u e s ) , v o ire d e s p iz z a s (cf. v o l. II).
En B u lg a rie , le « c h ip k o v o v in o » (v in d e c y n o rrh o d o n ) e st bu c o u ra m m e n t. D ans les
C é ve n n e s, d a n s le n o rd -o u e s t d e l’ E sp a g n e e t ça e t là d a n s d ’a u tre s ré g io n s d ’ E urope,
les c y n o rrh o d o n s s e rv e n t à p ré p a re r d e s liq u e u rs .
En P o lo g n e , on c o m m e rc ia lis e un ju s de b o u le a u e t de c y n o rrh o d o n , trè s a p p ré c ié l’ h iv e r
d a n s les tis a n e s .
On fa it s o u v e n t s é c h e r les c y n o rr h o d o n s p o u r en fa ire d 'e x c e lle n te s tis a n e s . Le « th é
d e c y n o rrh o d o n » e st c o u r a m m e n t s e rv i en S u is s e (il c o m p o r te g é n é ra le m e n t aussi
les c a lic e s d e l’ H ib is c u s s a b d a riffa , m o in s c h e rs e t trè s c o lo ra n ts ). À la fin de l’ h iv e r
e t au p rin te m p s , les c y n o rrh o d o n s o n t s o u v e n t s é c h é n a tu r e lle m e n t s u r l ’a rb ris s e a u
q u i les p o rte . O n p e u t a lo rs les m o u d re e n tie rs e t u tilis e r la p o u d re o b te n u e , au g o û t
a g ré a b le m e n t fr u ité , d a n s d iffé re n ts p la ts ou la m é la n g e r à de la fa r in e p o u r p ré p a re r
p a in , b o u illie s , c rê p e s e t g â te a u x . Si l’on en s a u p o u d re la n o u rritu re , on en a u g m e n te
g ra n d e m e n t la v a le u r n u tr itiv e .
Les g ra in s re s ta n t a p rè s a v o ir p a ssé la p u lp e p e u v e n t ê tre sé c h é s - v o ire lé g è re m e n t
g rillé s - , p u is m o u lu s e t trè s fin e m e n t ta m is é s . On p e u t se s e rv ir de c e tte p o u d re c o m m e
in d iq u é c i-d e s s u s .
 Les c y n o rrh o d o n s c o n tie n n e n t é n o rm é m e n t d e v ita m in e C ( 1 0 à 2 0 fo is p lu s q u e
-2 Ï le c itro n , v o ire d a v a n ta g e ). Ils fig u r e n t p a rm i les fr u its les p lu s ric h e s en c e tte
in d is p e n s a b le v ita m in e . Ils re n fe rm e n t é g a le m e n t de la p ro v ita m in e A , d e s v ita m in e s B,
PP E e t K, d e s se ls m in é ra u x : Ca, P Fe, e tc ., d e s a c id e s o rg a n iq u e s (c itr iq u e , m a liq u e ),
d e la p e c tin e , d e s s u c re s , d u ta n in e t d iv e rs e s s u b s ta n c e s .
• R . a rc tic u s - n o rd de l ’ E u ro p e .
• R . caesius (ro n c e b le u e ) - p re s q u e to u te l’ E u ro p e .
Ses fru its s o n t c o m p o s é s de q u e lq u e s g ro sse s d ru p e s b le u fo n c é , p ru in e u s e s . Ils s o n t
a c id e s . On les a p p ré c ie en B o s n ie .
D a n s les C é ve n n e s, on en fa is a it u n e c o n fitu r e u tilis é e en ca s d e rh u m e .
En S u è d e , la c o n fitu re d e ro n c e b le u e e s t d e v e n u e p o p u la ire , p a r tic u liè r e m e n t d a n s l’île
d e G o tla n d . C e tte ro n c e a e x c e p tio n n e lle m e n t é té p la n té e p o u r ses fr u its .
• R . c h a m a e m o ru s - n o rd de l ’ E u ro p e .
Ses fr u it s d ’ un ja u n e a m b ré s o n t ju te u x e t su c ré s .
En S c a n d in a v ie , on en f a it des ta rte s e t d ’a u tre s d e s s e rts , e t en S u è d e du
v in a ig re , a p rè s fe r m e n ta tio n a lc o o liq u e p u is a c é tiq u e . En F in la n d e , le « la k k a v in i » (u n
v in p ré p a ré a v e c les fr u its ) e s t trè s p o p u la ire , e t e x c e lle n t.
D a n s le n o rd de l’ E u ro p e e t l’A m é riq u e , on les c o n s e rv e p o u r l’ h iv e r e t le p rin te m p s :
les S a a m i (L a p o n s ) les e n fo u is s e n t d a n s la n e ig e ou les fe r m e n te n t d a n s u n e é co rce
d e b o u le a u e n te rré e , e t les In u its (E s q u im a u x ) les fo n t c o n g e le r. Ils en a ro m a tis e n t
é g a le m e n t l ’ « a q u ta q », u n e c rè m e p ré p a ré e en b a tta n t d e la n e ig e a v e c de la g ra is s e
d e re n n e ju s q u ’à c o n s is ta n c e o n c tu e u s e , s o u v e n t a d d itio n n é e de m o rc e a u x de v ia n d e
ou de p o is s o n . Ces b a ie s p o la ire s é ta ie n t v e n d u e s s u r les m a rc h é s en N o u v e lle -É c o s s e
(C a n a d a ).
• R. fru tico su s (ro n c e ).
4 Pousses e t fe u ille s de ro n ce s o n t
-3 2 ric h e s en ta n in e t c o n tie n n e n t
des v ita m in e s , des sels m in é ra u x et
d ’a u tre s s u b s ta n c e s .
Les fe u ille s de ro n c e te ig n e n t la la in e en g r is - c la ir a ve c d e l ’a lu n .
• R. nessensis - p re s q u e to u te l ’ E u ro p e .
• R. sa xatilis - p re s q u e to u te l’ E u ro p e .
Son fru it e st trè s a c id e , m a is on l’a s o u v e n t c o n s o m m é , c ru ou c u it, d a n s le
nord de l’ E u ro p e . En P o lo g n e , on en e x tr a it du ju s . En B u lg a rie , ce d e rn ie r, fe r
m e n té a vec du s u c re , s e rt à p ré p a re r un trè s bon v in . En R ussie, on en d is tille de l ’a lc o o l.
LU
<c i
P a rm i les e sp è ce s a m é ric a in e s e t a s ia tiq u e s c u ltiv é e s e t s u b s p o n ta n é e s s u r n o tre c o n ti-
o n e n t, les s u iv a n te s o n t d e s fr u its c o m e s tib le s :
• R. p h o e n ic a u la s iu s - A sie o rie n ta le .
C u ltiv é p o u r l’o rn e m e n ta tio n e t p o u r ses fr u its , o c c a s io n n e lle m e n t s u b s p o n ta n é .
R. o dorat us - A m é riq u e d u N o rd .
C u ltiv é p o u r les q u a lité s o rn e m e n ta le s de ses g ra n d e s fle u rs roses, o d o ra n te s . On l’a p
p e lle d 'a ille u rs en a n g la is « flo w e r in g ra s p b e rry » (fra m b o is ie r fle u ri).
À l ’ in té rie u r de l’e sp è ce c o lle c tiv e R. fru tic o s u s ( d .c .), les esp è ce s s u iv a n te s o n t été ré p e r
to rié e s c o m m e é ta n t c o n s o m m é e s en E u ro p e :
R. a ffin is - n o rd -o u e s t e t c e n tre d e l’ E u ro p e - ; b ifro n s - o u e s t e t c e n tre de l’ Eu
rope - ; b lo x a m ii ; c o ry lifo liu s (h y b rid e s de R. ca e siu s (d .c .) a vec d ’a u tre s e spèces) ;
divergens ; h irtu s - o u e s t, c e n tre e t s u d -o u e s t - ; len tigin osu s - n o rd -o u e s t e t c e n tre -n o rd de
l'E u ro p e ; leucostachvs ; rh a m n ifo liu s - c e n tre de l ’ E u ro p e ; thyrsanthus e t u lm ifo liu s -
su d , o u e s t et c e n tre de l’ E urope.
C e tte lis te n ’e s t d o n n é e q u ’à titr e p u re m e n t in d ic a tif. T o u te s les e sp è ce s d u g e n re R ubus
o n t p ro b a b le m e n t é té m is e s à c o n tr ib u tio n p a r l ’ h o m m e à tra v e rs le m o n d e . S e u le s
d iffè re n t la ta ille e t la q u a lité d u fr u it.
J n in e e t des fla v o n o ïd e s .
E lles s o n t a s trin g e n te s , c a rm in a tiv e s e t h é m o s ta tiq u e s . En usage e x te rn e , on les
e m p lo ie p o u r c ic a tris e r b rû lu re s e t p la ie s .
L’ h o m m e c o n s o m m e les
alises d e p u is la n u it
d e s te m p s . A v a n t q u e les g e lé es
v ie n n e n t les a d o u c ir, ces p e tits
fr u its ro u g e s s o n t g é n é ra le m e n t
â p re s . P uis ils d e v ie n n e n t fa r i
n e u x e t in s ip id e s . Ils s o n t b o n s
si on les m a n g e a ve c un peu de
m ie l. Les p é p in s q u ’ ils re n fe r
m ent s ’o u v re n t a is é m e n t so u s
la dent et le u rs am andes ont
un goût p ro n o n c é d ’« a m a n d e
a m è re » dû à l ’a ld é h y d e ben-
z o ïq u e , d é n u é d ’a m e rtu m e .
Les fr u its s o n t m a n g é s c ru s , te ls
q u e ls , dans le n o rd -o u e s t de
l ’ E sp a g n e e t en B o s n ie .
S é ch é s e t m o u lu s , ils é ta ie n t m é la n g é s à d e la fa r in e p o u r fa ire d u p a in . La p ra tiq u e é ta it
ja d is c o u ra n te en S a v o ie , a v e c de la fa rin e d ’o rg e - ja m a is de s e ig le , c a r le p a in p ré p a ré
a v e c c e tte d e rn iè re c é ré a le é ta it c e n s é se g â te r ra p id e m e n t.
A p rè s fe r m e n ta tio n , on les d is tille p a rfo is p o u r en fa ire d e l ’a lc o o l, p a r e x e m p le en
A ls a c e .
J l ’e s p è c e s u iv a n te .
E lles s o n t a s trin g e n te s .
Les g ra in e s re n fe rm e n t un
g lu c o s id e c y a n o g é n é tiq u e .
g: L’é co rc e de l ’a rb re te in t la
la in e en g ris , sa n s m o rd a n t.
• S. dom estica (c o rm ie r) - E u ro p e
m é rid io n a le . Le c o rm ie r a é té c u ltiv é
p o u r ses fr u its , m a is le u r u sa g e e st
to m b é en d é s u é tu d e . On en c o n n a is
s a it p lu s ie u rs v a rié té s . Le c o rm ie r e st
m a in te n a n t p la n té p o u r l ’o rn e m e n ta
tio n , en p a r tic u lie r en E u ro p e c e n tra le
où l ’a rb re e s t s u b s p o n ta n é .
A vant b le ttis s e m e n t, les
corm es sont d u re s , trè s
a s trin g e n te s , a c id e s et a m è re s -
im m a n g e a b le s . M a is u n e fo is b le tte ,
la p u lp e de ces fr u its d e v ie n t m o lle ,
c ré m e u s e , trè s s u c ré e e t a ro m a tiq u e (e lle ra p p e lle c e rta in s fr u its tr o p ic a u x c o m m e les
a n o n e s ). Les c o rm e s b le tte s s o n t d é lic ie u s e s c ru e s . E lles s e rv a ie n t n a g u è re en F rance
à p ré p a re r de la c o n fitu re . C e lle -c i e st to u jo u rs d ’a c tu a lité en Ita lie , en C a ta lo g n e e t en
B o s n ie . On l ’a p p ré c ie p o u r ses p ro p rié té s a n tid ia r rh é iq u e s .
En B re ta g n e e t en S c a n d in a v ie , on o b te n a it p a r fe r m e n ta tio n un c id re de c o rm e s . En
A lle m a g n e , p rès de F ra n c fo rt, on a jo u ta it a u x p o m m e s e n v iro n 1 0 % de c o rm e s non
b le tte s . Le c id re a in s i o b te n u ne p é tilla it pas e t il é ta it am er. On l ’a p p ré c ia it a in s i, bu
se u l ou c o u p é d ’e a u , c a r il se m o n tr a it trè s d é s a lté ra n t en été.
Les c o rm e s o n t la m ê m e c o m p o s itio n e t les m ê m e s p ro p rié té s m é d ic in a le s que
les so rb e s é tu d ié e s p lu s h a u t.
S. in te rm e d ia - S c a n d in a v ie , B a ltiq u e .
Ses fr u it s ro u g e s s o n t c o m e s tib le s . Ils s o n t c o n s o m m é s c ru s d a n s le n o rd -o u e s t
de l’ E sp a g n e . L in n é , au X V IIIe s iè c le , s ig n a la it q u e les e n fa n ts a p p ré c ia ie n t les
fr u its a p rè s le gel ou c u its s u r les b ra is e s . Ils é ta ie n t sé c h é s e t ré d u its en fa rin e p o u r
p ré p a re r des g a le tte s e t du p a in .
• S. m o u s e o tii - A lp e s o c c id e n ta le s e t P yré n é e s.
Les fr u it s s o n t c o m e s tib le s .
• S. u m b e lla ta - S u d -e s t d e l ’ E u ro p e .
Les f r u it s s o n t c o n s o m m é s en T u rq u ie .
P lu s ie u rs e s p è ce s in d ig è n e s , a m é ric a in e s ou ja p o n a is e s s o n t p la n té e s p o u r l ’o rn e m e n ta
tio n e t lo c a le m e n t s u b s p o n ta n é e s .
On s ig n a le q u ’au J a p o n , les je u n e s fe u ille s de la S. s a lic ifo lia - c e n tre de
l’ E u ro p e - s o n t p a rfo is b o u illie s c o m m e lé g u m e s , e t c o n s id é ré e s c o m m e é ta n t
ric h e s en v ita m in e C.
R h a m n u s (F4) Q N erp ru n
(N o m latin et grec ( r h a m n o s ) de l’u n d e ces arbrisseaux épineux)
P resq u e to u te l’E u ro p e (13)
S é ch é s, ils s o n t é m o llie n ts e t p e c to ra u x .
D a n s le su d d e l ’ In d e , on e x tr a it d e l’ h u ile d e le u r n o y a u .
f
Les f r u it s d ’ u n e e s p è c e ja p o n a is e
(£. m u ltiflo ra - « goum i ») e t
d ’ u n e e s p è c e n o rd -a m é ric a in e (£. co m -
m u ta ta ), c u ltiv é e s p o u r l ’o rn e m e n ta tio n
en E u ro p e , s o n t c o n s o m m é s d a n s le u rs
ré g io n s d ’o rig in e . Q u e lq u e s p e rs o n n e s
m a n g e n t en F ra n ce les fr u its d u g o u m i.
H ip p o p h a ë r h a m n o id e s (B3) Û 4 A rgousier
(N o m grec d ’u n e eu p h o rb e épineuse) T o u te l’E u ro p e
le m e n t des v ita m in e s B 1( B 2, B 6 e t E, e t
e t en p ro v ita m in e A e t c o n tie n n e n t é g a
des a c id e s o rg a n iq u e s .
ULM ACEAE
C eltis (B 4) 11 M ico co u lier
(N o m latin de l’arb re - ce lth is ) E u ro p e m érid io n ale (6)
Le C. a ustralis e s t s o u v e n t p la n té
d a n s le M id i, le lo n g des ro u te s e t
des a ve n u e s , m a is il te n d à ê tre
re m p la c é p a r le p la ta n e .
t
Les f r u it s d ’e sp è ce s lo c a le s , g é n é ra le m e n t p e tits et peu c h a rn u s , é ta ie n t
c o n s o m m é s c ru s p a r les In d ie n s d ’A m é riq u e . Ils les fa is a ie n t s o u v e n t sécher,
les ré d u is a ie n t en p o u d re e t les ta m is a ie n t, o b te n a n t a in s i u n e fa rin e au g o û t a g ré a b le .
U lm u s (D3) O , O rm e
(N o m latin de l’arbre) T o u te l’E u ro p e (5)
P lu s ie u rs e sp è ce s in d ig è n e s s o n t p la n té e s p o u r le u r o m b re e t le u rs v e rtu s d é c o ra tiv e s .
Tous les O rm e s s o n t a c tu e lle m e n t m e n a c é s p a r u n e g ra v e m a la d ie .
Ce s o n t s u r to u t les U. gla ba ( = m o n ta n a ), laevis - c e n tre , su d e t s u d -e s t de l ’ E u ro p e - et
m in o r ( = c a m p e s tris ) (o rm e c h a m p ê tre ) - p re s q u e to u te l ’ E u ro p e - q u i o n t é té u tilis é s
d ’ un p o in t de v u e a lim e n ta ir e en E u ro p e .
%
Les jeunes fru its e n c o re te n d re s , q u i p a ra is s e n t au p rin te m p s a v a n t les fe u ille s , s o n t
a g ré a b le s à m a n g e r te ls q u e ls . Ils o n t u n e te x tu re m u c ila g in e u s e e t u n e s a v e u r su cré e .
On p e u t les m ixer, fra is ou s é c h é s , d a n s les s o u p e s , p o u r les é p a is s ir, les a jo u te r au
m ü e s li, les c o n s e rv e r d a n s d u m ie l ou les s e rv ir, m é la n g é s à d u se l, en a p é ritifs .
Ils o n t été c o n s o m m é s en E u ro p e e t en C h in e .
CANNABACEAE
C a n n ab is s a tiv a (B4) Q C hanvre
(N o m grec de la plan te) S u d -est d e la R ussie, Asie
§
;
e t en C h in e .
MORACEAE
f g j g ---------------- j---------------------------------- - --------- — — |------- ■ — - ------------------|— I— I--------------
V4
d o n t les p a ro is in te rn e s s o n t ta p is s é e s de
n o m b re u s e s « g ra in e s » (le s v é rita b le s fr u its ) O jiH P
q u i é ta ie n t a u ta n t de fle u rs m in u s c u le s . 4 X ff W
Les fig u e s s o n t c o n s o m m é e s d a n s
la région m é d ite rra n é e n n e d e p u is
des m illé n a ire s , li en e xiste p lu s ie u rs v a rié té s ,
de c o u le u r v io le tte ou v e rte à m a tu rité , q u e
l’on c o n s o m m e fra îc h e s ou sé ch é e s au so le il.
On en fa it des c o m p te s , des c o n fitu re s , des
p â tisse rie s e t du s iro p . On s’en s e rt é g a le m e n t
p o u r é d u lc o re r les bo isso ns.
U ne so rte de vin se p ré p a re en la is s a n t fe r
m e n te r des fig u e s a ve c de l’eau. Il p e u t ê tre
e n s u ite d is tillé en a lc o o l, trè s a p p ré c ié en
A friq u e du N o rd .
D ans le L a tiu m , les g e n s m a n g e a ie n t c o m m e lé g u m e les je u n e s fig u e s im m a tu re s ,
e n c o re v e rte s (« c u z z u m b rig li »). A u M a ro c , e lle s s o n t c u ite s a ve c d ’a u tre s lé g u m e s p o u r
m a n g e r a ve c le c o u s c o u s . On les n o m m e « e rk o ra n » en b e rb è re .
M o ru s (B4) 1 3 ( M ûrier
(N o m latin d e l’arbre) O riginaires d ’Asie
P la n té s e t s u b s p o n ta n é s en E urope
m é rid io n a le . Le M. a lb a (m û rie r
b la n c ), o rig in a ire de la C h in e e t du
Ja p o n , est c u ltiv é d e p u is lo n g te m p s
p o u r ses fe u ille s q u i fo r m e n t la n o u r
ritu re pré fé ré e du v e r à soie. C et a rb re
fu t in tro d u it en E u ro p e au X Ie siècle.
Ses f r u it s (il s ’a g it de
fr u its com posés, nom m és
« so ro se s »), d e c o u le u r c la ire , s o n t
ju te u x e t s u c ré s , m a is un peu fa d e s .
Ils sont trè s bons c ru s . En In d e
e t en A fg h a n is ta n , on c u ltiv e des
v a rié té s à g o û t p lu s m a rq u é , d o n t
on fa it p a rfo is s é c h e r les fr u its p o u r
les c o n se rve r. C hez l’une d ’e n tre
e lle s , la « m û re ro y a le », d e c o u le u r
b la n c h e , les fr u its s o n t d é p o u rv u s de
g ra in e s . En S ic ile , on p ré p a re d e la
c o n fitu re a v e c les m û re s d u m û r ie r
(à ne pas c o n fo n d re a v e c les m û re s
d e ro n c e ). En C rè te , on les la isse fe r
m e n te r p u is on en d is tille un a lc o o l,
le « m o u rn o ra k i ».
Le M. n ig ra ( m û r ie r n o ir), o rig in a ire d ’A s ie c e n tra le , in tr o d u it en E u ro p e dès l’A n tiq u ité
a é g a le m e n t é té c u ltiv é p o u r n o u rr ir le v e r à s o ie , m a is ses fe u ille s , v e lu e s e t c o ria c e s ,
s o n t m o in s a p p ré c ié e s p a r ce d e rn ie r.
En re v a n c h e , son f r u it p re s q u e noir, ju te u x e t a c id u lé , e s t p lu s p a rfu m é q u e c e lu i de
l'e s p è c e p ré c é d e n te . En S ic ile , o n en f a it d e la c o n fitu r e e t d a n s le L a tiu m d u s iro p .
Le s iro p de m û re n o ire e s t c o u ra n t au M o y e n -O rie n t, où il s e rt à c o lo re r e t p a rfu m e r
des s o rb e ts . Le m û r ie r n o ir é ta it s o u v e n t p la n té c o m m e a rb re fr u it ie r d a n s la ré g io n
m é d ite rra n é e n n e .
4 Les m û re s d u m û r ie r c o n tie n n e n t d e s s u c re s , des a c id e s o rg a n iq u e s , de la p e c-
-3 2 tin e , d u ta n in , d e s v ita m in e s A e t C, d e s sels m in é ra u x e t d iv e rs e s s u b s ta n c e s .
URTICACEAE
P arieta ria ( B l) 'Ci, Pariétaire
(N o m latin d ’u n e p la n te cro issan t su r les m u rs, p e u t-ê tre
celle-ci - de p a r ie s m u r) P resq u e to u te l’E u ro p e - sa u f le n o rd (6)
f c o n s o m m é e s c o m m e lé g u m e s
en A m é riq u e e t en A sie.
ANACARDIACEAE
C otinus coggyria (G-F4) l 3 t F u stet, arbre à perruques
(N o m latin de l’arb re) R égion m é d iterra n éen n e
(D4) *0, Su m ac
(N o m latin d ’u n sum ac)
3 espèces cro issen t n a tu re lle m e n t en E u ro p e m érid io n ale
m On a c e p e n d a n t s ig n a lé q u e la g ra in e à l’ in té rie u r d u f r u it p o u v a it ê tre lé g è re m e n t
to x iq u e .
C hez c e rta in s in d iv id u s s e n s ib le s , le fe u illa g e p e u t ir r ite r la p e a u .
SAPIN DACEAE
Les A c e ra ce a e (Acer) et les H ip p oca stan a cea e (Aesculus) sont incluses dans les
Sapindaceae.
P lu s ie u rs e s p è ce s in d ig è n e s s o n t p la n té e s p o u r le u r o m b re e t le u rs q u a lité s o rn e m e n
ta le s , d o n t les A. p la ta n o id e s (é ra b le p la n e ) - P re sq u e to u te l ’ E u ro p e e t pseudo -p lata n us
(é ra b le fa u x - p la ta n e , s y c o m o re ) - c e n tre e t su d de l ’ E u ro p e .
On p la n te a u ssi 171. neeundo (é ra b le n e g u n d o ), o rig in a ire de l'e s t de l’A m é riq u e d u N o rd .
Ces tro is e sp è ce s se re n c o n tre n t p a rfo is à l'é ta t s u b s p o n ta n é .
Du tro n c de la p lu p a r t d e nos é ra b le s , on p e u t ré c o lte r u n e sè ve s u c ré e q u ’ il
s e ra it p o s s ib le d e c o n c e n tre r p a r é b u llitio n p o u r p ro d u ire d u s iro p e t du s u c re :
c ’e st a in s i q u e l’on u tilis e c o u ra m m e n t d a n s l ’e st d u C a n a d a e t le n o rd -e s t d e s É ta ts-
U n is c e lle de l’é ra b le à s u c re {A. s a c c h a ru m ), en p a r tic u lie r - d ’a u tre s e s p è ce s s o n t
o c c a s io n n e lle m e n t e m p lo y é e s , d o n t M . n e g u n d o (d .c .) : c e lu i-c i e s t g é n é ra le m e n t te n u
p o u r s u p é rie u r en ce q u i c o n c e rn e la q u a n tité e t la q u a lité de sa sève. Il fa u t c o m p te r
e n v iro n 5 0 litre s de sève p o u r o b te n ir 1 kg de s u cre .
En E u ro p e de l’e st, la sève d e s A. p la ta n o id e s e t p s e u d o p la ta n u s (to u s d e u x d .c .) é ta it
b ue te lle q u e lle , en p a r tic u lie r en P o lo g n e , en L itu a n ie , en B ié lo ru s s ie e t en B o s n ie .
On ia fa is a it p a rfo is fe r m e n te r p o u r en p ré p a re r u n e b o is s o n p é tilla n te . On en a a u ssi
p ré p a ré du s u c re en la fa is a n t b o u illir d o u c e m e n t p e n d a n t de lo n g u e s h e u re s . M a is le
re n d e m e n t e st trè s fa ib le .
P our o b te n ir u n e q u a n tité s u ffis a m m e n t im p o rta n te de sève à te n e u r en s u c re é le vé e, il
e st n é ce ssa ire d ’o p é re r à la fin de l ’ hiver, au m o m e n t de la m o n té e de la sève, e t d a n s
une ré g io n où les jo u rn é e s s o n t c h a u d e s e t e n s o le illé e s s u iv ie s de n u its trè s fro id e s - ce
q u i c o rre s p o n d au c lim a t de l’ E u ro p e c e n tra le . Le c lim a t o c é a n iq u e ou m é d ite rra n é e n ,
où les h iv e rs s o n t tr o p d o u x e t p lu v ie u x ne p ro d u it q u e de m é d io c re s ré s u lta ts .
On ré c o lte la sève en fo r a n t un tro u d a n s le tr o n c e t en y a d a p ta n t un tu b e - u n e b ra n c h e
de su re a u é vid é e , p a r e x e m p le , ou u n e p a ille - à l’e x tré m ité d u q u e l on p la c e un seau.
P uis la sève e st b o u illie le n te m e n t ju s q u ’à la c o n s is ta n c e d é s iré e .
Les In d ie n s d ’A m é riq u e d u N o rd , q u i c o n s o m m a ie n t s iro p e t s u c re d ’ É ra b le b ie n a v a n t
la v e n u e de l’ h o m m e b la n c , p la ç a ie n t la sève d a n s un r é c ip ie n t d ’é c o rc e e t la p o rta ie n t
à é b u llitio n en y je ta n t des p ie rre s ro u g ie s au fe u . Le p ro c é d é e s t e ffic a c e (il é ta it é g a le
m e n t u tilis é p o u r fa ire c u ire d e s s o u p e s , d e s b o u illie s , e tc .).
Ils e m p lo y a ie n t a u ssi u n e m é th o d e to ta le m e n t o p p o s é e , q u i c o n s is ta it à la is s e r g e le r la
sève p e n d a n t la n u it e t à re tire r c h a q u e m a tin la c o u c h e de g la c e q u i s ’é ta it fo rm é e à sa
s u rfa c e , ré d u is a n t a in s i d a n s u n e c e rta in e m e s u re la te n e u r en eau de la sève (m a is à
une c e rta in e c o n c e n tra tio n , e lle ne g è le p lu s ).
Laissée à l ’a ir lib re , la sève te lle q u ’on la tir e de l’a rb re fe r m e n te e t p ro c u re u n e b o isso n
assez a g ré a b le , q u e la fe r m e n ta tio n a c é tiq u e tr a n s fo rm e en un v in a ig re léger.
Jk Le s iro p d ’é ra b le c o n tie n t d e s s u c re s (s u r to u t d u s a c c h a ro s e , c o m m e la b e tte ra v e
-2 2 ou la c a n n e à s u c re ) e t des se ls m in é ra u x : Ca, P, Fe, e tc.
Le c a m b iu m (é c o rc e in té rie u re ) d e s é ra b le s e s t c o m e s tib le (p a r e x e m p le sé ch é ,
p u lv é ris é , ta m is é e t m é la n g é a v e c de la fa r in e ) . En P o lo g n e , les e n fa n ts le
m â c h a ie n t c o m m u n é m e n t.
Les je u n e s fe u ille s te n d re s s o n t e x c e lle n te s c ru e s , ou c u ite s . E lles c o n tie n n e n t une
q u a n tité im p o rta n te de s u c re . En P o lo g n e , les je u n e s p o u sse s fo lia ire s é ta ie n t m is e s à
fe rm e n te r d a n s des ca is s e s en b o is , p u is s e rv a ie n t à p ré p a re r des s o u p e s . Les fe u ille s
d é v e lo p p é e s é ta ie n t p la c é e s s o u s le p a in p e n d a n t la c u is s o n d a n s le fo u r à b o is , p o u r
é v ite r q u 'il n’a tta c h e e t lu i c o m m u n iq u e r u n e s a v e u r p a rtic u liè re .
Les fr u its , des s a m a re s , p e u v e n t ê tre c o n s e rv é s au v in a ig re , lo rs q u ’ ils s o n t e n c o re je u n e s
et te n d re s , e t u tilis é s c o m m e des c o rn ic h o n s . En P o lo g n e , les e n fa n ts les g rig n o ta ie n t
te ls q u e ls .
Les g ra in e s à l’ in té rie u r d e s s a m a re s , s o n t c o m e s tib le s , m a is e lle s s o n t a m è re s . On les
a c o n s o m m é e s , b o u illie s , d a n s c e rta in e s ré g io n s de l’A sie.
L’é c o rc e des é ra b le s te in t la la in e en v e rt o liv e a v e c d e l ’a lu n , e t en g ris a ve c du
L ir s u lfa te de fer.
A esculus h ip po ca stanu m (F4) y M arronnier de l’Inde
(N o m latin d ’u n chêne) B alkans
Très fré q u e m m e n t p la n té c o m m e a rb re o rn e m e n ta l e t lo c a le m e n t s u b s p o n ta n é d a n s
l ’o u e s t e t le c e n tre d e l ’ E u ro p e ( in tr o d u it en E u ro p e o c c id e n ta le à la fin du X V Ie siè c le ).
J c o s id e (e s c u lo s id e ), du ta n in e t d iv e rs e s s u b s ta n c e s .
3 Les c o q u e s v e rte s des fr u its , les g ra in e s non tra ité e s , e t les fe u ille s p e u v e n t p ro
d u ire d e s tr o u b le s d ig e s tifs e t n e rv e u x .
Le m ie l p ro v e n a n t d u n e c ta r des fle u rs d u m a r ro n n ie r d ’ In d e p e u t ê tre to x iq u e .
M ELIACEAE
M elia a zed a ra ch (E-F4) *Q, Lilas de l’In de,
m argousier
(N o m grec d u frêne : les feuilles de cet arb re ressem b len t
à celles d u frêne) O riginaire d u su d et d e l’est d e l’Asie
F ré q u e m m e n t p la n té pour l ’o rn e m e n ta tio n en E u ro p e m é r id io n a le et lo c a le m e n t
s u b s p o n ta n é .
En In d e , on p ra tiq u e au p rin te m p s d e s in c is io n s à la base d u tro n c e t on
re c u e ille la sè v e q u i fo u r n it u n e b o is s o n ra fra îc h is s a n te .
D ans le m ê m e p a ys, les fe u ille s o n t é té c u ite s c o m m e lé g u m e ou en s o u p e , m a lg ré le u r
a m e rtu m e .
gt Les fr u its , à la fo is d o u c e â tre s e t a m e rs , s o n t p a rfo is s u cé s p a r les e n fa n ts , m a is ils
! o n t u n e c e rta in e to x ic ité e t p ro v o q u e n t de la s o m n o le n c e . L e u r g o û t e s t d ’a ille u rs
d é s a g ré a b le .
En In d e , on en e x tr a it u n e h u ile a m è re « k o h o m b e » q u i e s t u tilis é e en m é d e c in e .
Le f r u it e s t a m e r e t a ro m a tiq u e . Il a é té e m p lo y é en A m é riq u e d u N o rd p o u r
re m p la c e r le h o u b lo n d a n s la b iè re .
O n l ’a q u e lq u e fo is m o u lu , ta m is é e t m é la n g é à d e la fa rin e - en q u a n tité m o d é ré e à
c a u s e d e son a m e r tu m e - p o u r fa ire d u p a in .
L’é c o rc e d e la ra c in e , e lle a u ssi a m è re e t a ro m a tiq u e , e st to n iq u e e t s to m a c h iq u e .
O n l’a p a rfo is e m p lo y é e à la p la c e de la q u in in e .
R u ta (B-F4) Q , R ue
(N o m grec et latin de la p lan te) E u ro p e m érid io n ale (51)
---------------------- _ _ ---------------_____------ I--------------- --------------------------------- — I------------- M ------
THYM ELEACEAE
D aphn e (F4) *0, D aphné
(N o m grec d u laurier) T o u te l’E u ro p e (17)
P lu s ie u rs e sp è ce s s o n t c u ltiv é e s c o m m e p la n te s o rn e m e n ta le s .
Les fr u it s d u D. oleoides - E u ro p e m é r id io n a le - s o n t c o n s o m m é s en T u rq u ie .
En In d e , on en a u ra it d is tillé un a lc o o l,
a M a is les d a p h n é s s o n t to x iq u e s d a n s to u te s le u rs p a rtie s .
■ L’ in g e s tio n de le u rs fr u its p e u t p ro v o q u e r d e s tr o u b le s d ig e s tifs , c a rd ia q u e s e t re s
p ira to ire s p a rfo is m o te ls .
CISTACEAE
C istus (D2) O Ü , C iste
(G. kisthos n o m de la plan te) S u d d e l’E u ro p e (16)
P lu s ie u rs e sp è ce s in d ig è n e s sont c u ltiv é e s
c o m m e p la n te s o rn e m e n ta le s .
MALVACEAE
La plupart des plantes de cette fam ille contiennent des mucilages et ont de ce fait
des vertus adoucissantes. La plupart d'entre elles sont comestibles.
Parm i les M alvacées figurent un légume (okra ou gombo), des plantes d’ornement
(hibiscus, rose trém ière...) et une plante textile industrielle (coton).
Les T ilia cae (C o rcho ru s et T ilia) ont été incluses dans les M alvaceae.
A lcea ( B 4 ) 0 O , A lcée
(= Althaea pro parte ) S u d -e st de l’E u ro p e (5)
E lles s o n t é m o llie n te s e t a d o u c is s a n te s .
E lles te ig n e n t la la in e en b le u .
A lth a ea ( H 3 ) 0 O , G u im au ve
(G . a lth a ia , n o m de la p la n te , d ’a lth a in ô , g uérir) T o u te l’E u ro p e (5)
A
- 2 -ï
La ra c in e c o n tie n t u n e p ro p o rtio n im p o rta n te de m u c i-
lages, a u x q u e ls s ’a jo u te n t une h u ile fix e , d e s s u cre s,
des h y d ra te s de c a rb o n e e t d iv e rs e s s u b s ta n c e s (a s p a ra g in e ,
b é ta ïn e , e tc .).
La m a c é ra tio n d a n s l’eau de la ra c in e p u lv é ris é e fo u r n it
un b re u va g e b e a u c o u p p lu s a g ré a b le q u e la d é c o c tio n , et
q u i p ossède les m ê m e s v e rtu s a d o u c is s a n te s e t la xa tiv e s .
E lles s o n t é g a le m e n t a d o u c is s a n te s e t la x a tiv e s .
On p e u t é g a le m e n t m anger, c ru s ou c u its , b o u to n s
flo ra u x , fle u rs e t fr u it s e n c o re te n d re s a v a n t q u ’ ils ne
m û ris s e n t. Ces d e rn ie rs fo r m e n t un bon s u c c é d a n é d u g o m b o
ou o kra , fr u it v e rt m u c ila g in e u x d e la k e tm ie c o m e s tib le (A b e l-
m osch us e s c u le n tu s ) d ’A friq u e tro p ic a le , q u e l’on c o n s o m m e
avec d é lic e s d a n s d iv e rs e s ré g io n s d ’A friq u e , d ’A sie e t d ’A m é
riq u e . B o u to n s flo ra u x e t je u n e s fr u its p e u v e n t ê tre c o n s e rv é s
au v in a ig re .
C orcho rus o lito riu s (B5) 13, C orette, jute
(G . k o rch o ro s, n o m d ’u n e p la n te sauvage com estible)
O riginaire de l’In d e
G o s sy p iu m (C5) C oton
(N o m latin d ’u n e p la n te d o n t le fru it ren ferm e
u n e so rte de coton) O riginaires des T ro p iq u es (2)
D e u x a u tre s e s p è ce s se re n c o n tre n t à l ’é ta t s u b s p o n ta n é d a n s le su d de l’ E u ro p e : il
s ’a g it d e \’H. syriacus (m a u v e en a rb re ) - A s ie tr o p ic a le - , u tilis é en o rn e m e n ta tio n et
p o u r fa ire des h a ie s , e t d e I’H. ca nn ab in u s - T ro p iq u e s d e l’A n c ie n M o n d e - , c u ltiv é p o u r
ses fib re s . D ’a u tre s e s p è ce s a fric a in e s , a s ia tiq u e s e t a m é ric a in e s s o n t fré q u e m m e n t
p la n té e s d a n s nos ré g io n s c o m m e a rb u s te s o rn e m e n ta u x .
. >. F e u ille s e t fle u r s d e s d e u x e s p è ce s c ité e s s o n t c o n s o m m é e s s o u s d ive rse s
fo rm e s d a n s les ré g io n s tr o p ic a le s du g lo b e . En C h in e , on f a it p a rfo is d u th é
a v e c les fe u ille s de la « m a u v e en a rb re » ( d .c .) .Q u a n t a u x [ra in e s d e I ’H. c a n n a b in u s
(d .c .) , e lle s s o n t m a n g é e s g rillé e s , ou p re ssé e s p o u r en e x tra ire u n e h u ile c o m e s tib le .
Les je u n e s fe u ille s d e n o m b re u s e s e s p è ce s d e k e tm ie s o n t c o n s o m m é e s en A friq u e , en
A s ie , en A m é riq u e e t en O c é a n ie , e t on y c u ltiv e s o u v e n t les p la n te s d a n s ce b u t. Leurs
fle u rs s o n t c o m e s tib le s c ru e s , m a is d a n s c e rta in s p a ys on les fa it b o u illir ou frire . C e lle s
d ’ une e sp è ce c h in o is e (H. ro s a -s in e n s is ) c u ltiv é e en E u ro p e m é r id io n a le c o m m e o rn e
m e n ta le s o n t c o n s e rv é e s au v in a ig re .
Les s é p a les de la ro s e lle {H. s a b d a riffa ), o rig in a ire d u n o rd -e s t d e l’A friq u e e t c u ltiv é e
d a n s les ré g io n s tr o p ic a le s d u g lo b e , d e v ie n n e n t c h a rn u s e t ro u g e s à la fr u c tific a tio n .
Ils s o n t u tilis é s p o u r fa ire d e s c o n fitu re s e t d e s ta rte s en A s ie e t a u x A n tille s . U n e fo is
sé ch é s, le u r in fu s io n fo r m e la b o is s o n n a tio n a le du S o u d a n e t de l’ É g yp te , le « ka r-
k a d e h », é g a le m e n t trè s p ris é e en A m é riq u e d u N o rd . S on g o û t a c id u lé e t fr u ité e st trè s
a g ré a b le . E lle a u n e b e lle c o u le u r ro u g e . En E u ro p e , on u tilis e h a b itu e lle m e n t les s é p a le s
en m é la n g e a v e c d ’a u tre s p la n te s p o u r a m é lio r e r la s a v e u r des tis a n e s .
à Ils c o n tie n n e n t des a c id e s m a liq u e , c itr iq u e e t ta r tr iq u e , e t un c o lo ra n t rouge
s o lu b le d a n s l ’eau.
L a vatera (B 4 )P Û , Lavatère
(D édiée aux frères L avater, m éd ecin s et n atu ralistes zurichois
qui v écu re n t au X V IIF siècle)
R égion m é d ite rra n é e n n e , o u e st de l’E u ro p e (11)
En C h in e , on m ange les
fe u ille s d e la M. ve rtic illa ta
(d o n t M. c ris p a ) - p a rfo is c u ltiv é e p o u r
la s a la d e e t s u b s p o n ta n é e en E u ro p e
m é rid io n a le e t c e n tra le .
2e t
Les m a u v e s c o n tie n n e n t des m u c ila g e s d a n s to u te s le u rs p a rtie s . Les fe u ille s
re n fe rm e n t en o u tre des v ita m in e s A , B i; B C, a in s i q u e d e s se ls m in é ra u x .
Les d iffé re n te s e sp è ce s s o n t ré p u té e s d e p u is l ’A n tiq u ité c o m m e é m o llie n t, e x p e c
to r a n t e t la x a tif.
On p e u t ré c o lte r e t b o ire la sè ve
de l’a rb re , e t m ê m e la fa ire b o u illir
ju s q u ’à ce q u ’e lle se tr a n s fo rm e en s iro p ,
c a r e lle c o n tie n t u n e fa ib le q u a n tité de
s a c c h a ro s e . M a is il en fa u d r a it b e a u c o u p
e t une lo n g u e c u is s o n s e ra it n é ce s s a ire .
On a u ra it m ê m e o b te n u d u s u c re a v e c la
sève du T. x vulgaris ( = e u ro p a e a = T. cor-
d a ta x p la ty p h y llo s ). La sève de tille u l é ta it
e n c o re tr a d itio n n e lle m e n t b u e en P o lo g n e
au c o u rs du s iè c le d e rn ie r.
Les je u n e s fe u ille s s o n t c o m e s tib le s c ru e s.
E lles s o n t lé g è re m e n t m u c ila g in e u s e s et
le u r g o û t e st trè s a g ré a b le . E lles fo n t d e b o n n e s b a se s d e s a la d e s . C e lle s d e s T. co rd a ta ,
p la typ h yllo s - c e n tre e t su d de l'E u ro p e - e t x v u lg a ris (d .c .) o n t été u tilis é e s c o m m e
a lim e n t. E lles é ta ie n t c o n s o m m é e s en P o lo g n e , en m é la n g e a v e c d ’a u tre s lé g u m e s s a u
vages. D ans ce m ê m e p a ys, on fa is a it fe r m e n te r d a n s des ca is s e s en b o is les b o u to n s
fo lia ire s en tr a in de s ’o u v r ir p o u r en p ré p a re r d e s s o u p e s .
Les fe u ille s d é v e lo p p é e s p e u v e n t ê tre sé c h é e s , p u lv é ris é e s , ta m is é e s e t m ê lé e s à d iv e rs e s
fa rin e s p o u r fa ire des b o u illie s , des g a le tte s , ou d u p a in . U n k ilo g ra m m e de fe u ille s
d o n n e a in s i tr o is c e n ts g ra m m e s d ’ u n e « fa rin e v e rte » trè s n u tr itiv e q u i f u t u tilis é e en
F rance lo rs de la d e rn iè re g u e rre . O n a é g a le m e n t e m p lo y é les fe u ille s en p la c e de th é .
En H o n g rie , on filtr e d u v in b la n c sec s u r des fe u ille s d e tille u l a p rè s l ’a v o ir s o u tiré et
a v a n t de le m e ttre en b o u te ille s , ce q u i lu i d o n n e u n e c o u le u r v e rt p â le c a ra c té ris tiq u e
e t un g o û t p a rtic u lie r. On n o m m e ce v in « h a rs fë le v e le ».
A Les fe u ille s d e tille u l c o n tie n n e n t des s u c re s in te rv e r tis , fa c ile m e n t a s s im ila b le s ,
-2 a m ê m e p a r les d ia b é tiq u e s . E lle s s o n t ric h e s en p ro té in e s c o m p lè te s , en v ita
m in e s , en m in é ra u x e t en o lig o -é lé m e n ts .
Q u a n t a u x fle u rs , le u r in fu s io n a ro m a tiq u e e st b ie n c o n n u e : c ’e st l ’ u n e des
tis a n e s les p lu s c o u ra m m e n t b u e s. On p e u t a u ssi les a jo u te r a u x s a la d e s
q u ’e lle s p a rfu m e n t a g ré a b le m e n t.
MALVACEAE - TROPAEOLACEAE
A E lles re n fe rm e n t u n e h u ile e s s e n tie lle ( 3 8 % ) , des m u c ila g e s , d e s ta n in s , des
•2 2 g lu c o s id e s , d e la v ita m in e C, d u m a n g a n è s e , e t d iv e rs e s s u b s ta n c e s .
U n e in fu s io n lé g è re d e s fle u rs e s t s é d a tiv e , a n tis p a s m o d iq u e e t d ia p h o ré tiq u e . E lle rend
a u ssi le s a n g p lu s flu id e e t fa v o ris e sa c ir c u la tio n . M a is à d o s e p lu s fo rte , e lle d e v ie n t
e x c ita n te e t p e u t c a u s e r d e s in s o m n ie s : il fa u d ra d o n c se m é fie r de c e tte p ro p rié té .
L’a u b ie r (b o is te n d re ré c e m m e n t fo rm é p a r le c a m b iu m ) d u T. c o rd a ta (d .c .) p o u s
s a n t d a n s le M id i ( tille u l d u R o u s s illo n ) e s t d iu ré tiq u e , c h o lé ré tiq u e , h y p o te n s e u r
e t a n tis p a s m o d iq u e .
TROPAEOLACEAE
T ro p a eo lu m m a ju s (B 4 ) Q C a p u c in e
(D im inutif du latin tro p a e u m - G. tro p a io n - , trophée : les feuilles
o n t la form e de boucliers, et les fleurs de casques)
O riginaire de l’ouest de l’A m érique du Sud
Très fr é q u e m m e n t c u ltiv é e c o m m e p la n te o rn e m e n ta le e t lo c a le m e n t s u b s p o n ta n é e .
La c a p u c in e d e s C a n a rie s (T. p e re g rin u m ) e st é g a le m e n t p la n té e p o u r l’o rn e m e n ta tio n .
le u r s a v e u r e s t p iq u a n te . P o u r les
c o n s o m m e r en q u a n tité , il fa u t les fa ire c u ire , les c o n g e le r ou les e x p o s e r au s o le il p e n
d a n t p lu s ie u rs jo u rs . On les c o n fit a u ssi au v in a ig re .
RESEDACEAE
R esed a (B 3) £?, R éséd a
(N om latin de la plante, de rese d a re , calm er, guérir)
T oute l’Europe (20)
C a p p a ris sp in o sa
Les b o u to n s flo r a u x du C. o v a t a s o n t u tilis é s en Ita lie m é r id io n a le e t en G rèce d e la
m ê m e fa ç o n q u e ce u x d u c â p rie r é p in e u x .
En S ic ile , les je u n e s p o u s s e s e t les fe u ille s te n d r e s s o n t c u ite s à l’eau sa lé e , p u is a s s a i
s o n n é e s d ’ h u ile d ’o liv e e t d e v in a ig re e t a jo u té e s a u x s a la d e s d e to m a te .
Les c â p rie rs re n fe rm e n t d a n s to u te s le u rs p a rtie s un g lu c o s id e lib é ra n t p a r h y d ro -
lyse u n e h u ile e s s e n tie lle s o u fré e .
C ’e s t à c e tte d e rn iè re q u ’ ils d o iv e n t le u r o d e u r e t le u r s a v e u r p iq u a n te si p a r tic u
liè re s e t le u rs v e rtu s to n iq u e s , s tim u la n te s , a p é ritiv e s , d ig e s tiv e s e t a n tis e p tiq u e s .
Les ra c in e s des c â p rie rs o n t é té e m p lo y é e s c o m m e d iu ré tiq u e . Son é c o rc e e s t a m è re ,
a s trin g e n te e t d iu ré tiq u e .
BRASSICACEAE (CRUCIFÈRES)
Les feuilles et inflorescences (boutons floraux et fleurs) de la plupart des Crucifères
sont comestibles. Les graines trouvent souvent un usage condim entaire, ainsi que les
feuilles piquantes de nombreuses espèces. Leur saveur pronocée est due à des essences
form ées par l’action de ferm ents sur des hétérosides sulfurés. Ces deux dernières
substances sont contenues au départ dans la plante et sont libérées quand celle-ci
est broyée dans de l’eau tiède - com m e c’est le cas lorsqu’on écrase des grains de
m outarde que l’on fait m acérer dans du vinaigre, ou que l’on mastique des feuilles
de cresson. Mais si à cause d’une tem pératu re trop basse ou trop élevée, les ferm ents
ne sont pas activés, il peut se fo rm er des composés toxiques.
À dose modérée, les essences des Crucifères stimulent l’appétit et activent la digestion,
mais à dose élevée, elles irritent les muqueuses et peuvent causer des problèmes
digestifs ou urinaires. Pour l’usage externe, on m et à profit leurs vertus rubéfiantes,
mais si l’on n’y prend garde, elles peuvent provoquer des inflammations de la peau.
Leur teneur en dérivés sulfurés confère aux essences de Crucifères des propriétés
antiseptiques, voire antibiotiques.
Ces plantes contiennent beaucoup de vitamine C et sont d’excellents antiscorbutiques.
Certaines Crucifères (le cranson par exem ple) étaient utilisées spécifiquem ent pour
com battre le scorbut.
Les propriétés décrites plus haut sont valables pour presque tous les m em bres de cette
fam ille et elles ne seront pas mentionnées dans l’étude particulière de chaque genre.
Parmi les Crucifères les plus connues, citons : le chou et ses proches (chou-fleur,
chou-rave, choux de Bruxelles, brocoli...), les moutardes, le radis, le navet, le raifort,
le rutabaga, le cresson, le cresson alénois, la roquette, le colza, et dans le domaine
des plantes ornem entales, la monnaie du Pape et la Giroflée.
A llia ria p e tio la ta (B 3) O , A lliaire
(L. a lliu rn , ail : de l’odeur de la plante) Toute l’Europe
Les feuilles o n t u n e o d e u r
e t un g o û t d ’a il trè s p ro
n o n cé s. E lles sont lé g è re m e n t
s u c ré e s , p iq u a n te s et a m è re s .
On les a jo u te aux s a la d e s com
posées e t l’on en f a it d ’e x c e lle n ts
« c a n a p é s ». La p la n te a fr é q u e m
m e n t é té c o n s o m m é e , c ru e ou c u ite ,
en E u ro p e . En B o s n ie , on la m a n g e
en sa la d e .
J
E lle c o n tie n t un g lu c o s id e
(s in ig rin e ) q u i se tra n s fo rm e
en e sse n ce de m o u ta rd e , et des
h u ile s e s s e n tie lle s .
m L’a llia ire e s t d iu ré tiq u e , v u ln é
ra ire e t a n tip u tr id e .
A ra b is (C3) * 0 A ra b ette
(L. a ra b u s, arabe ; peut-être l’ancien nom d ’une Crucifère)
Toute l’E urope (64)
A rm o ra c ia R aifort
( N o m l a t i n d e la p l a n t e , d ’A r e m o r ic a , A r m o r i q u e , B r e t a g n e )
E u r o p e o r ie n t a l e ( 2 )
A Les b a rb a ré e s c o n tie n n e n t
S k d ’ im p o rta n te s q u a n tité s
de v ita m in e s A e t C.
B ra ssic a ( A 1 ) D Q ( C h o u , m o u ta rd e
(N om latin du chou, d u celtique brassic ) T oute l’Europe (21)
• B . n a p u s - in d ig è n e .
La var. n a p o b ra s s ic a ( = B. o le ra ce a x n a p u s ) e s t le ru ta b a g a . Sa ra c in e à c h a ir
ja u n e e s t un e x c e lle n t a lim e n t, c ru e ou c u ite ou c ru e . R â p é e, on p e u t en fa ire
d e la c h o u c ro u te .
4 E lle c o n tie n t u n e h u ile e s s e n tie lle e t de n o m b re u x se ls m in é ra u x : Ca, M g , R K,
-2 2 N a , Fe, S i, M n , e tc.
La var. o le ife ra e s t le c o lz a , ou n a v e tte . On la c u ltiv e p o u r ses graines d o n t on
tir e e n v iro n 4 0 % d ’ u n e h u ile a lim e n ta ir e .
-22
 E lle c o n tie n t a u ssi un g lu c o s id e , des h u ile s e s s e n tie lle s e t d ’a u tre s s u b s ta n c e s
(a c id e é ru c iq u e ...).
• B . n ig ra (m o u ta rd e n o ire ) - « m a u v a is e h e rb e »
fré q u e n te d a n s p re s q u e to u te l’ E u ro p e .
C e tte e s p è c e é ta it c o m m u n é m e n t e m p lo y é e
d a n s l ’A n tiq u ité : on m a n g e a it ses p o u s s e s
e t ses fe u ille s c o m m e lé g u m e , c ru e s ou c u ite s , et
on u tilis a it ses g ra in e s c o m m e c o n d im e n t. E lle e st
e n co re c u ltiv é e p o u r ces d e rn iè re s q u i e n tr e n t d a n s
la c o m p o s itio n d e la m o u ta rd e d u c o m m e rc e . On
p e u t en p ré p a re r fa c ile m e n t u n e e x c e lle n te m o u ta rd e
a ux v e rtu s a p é ritiv e e t d ig e s tiv e (cf. v o l. II).
La p la n te s a u va g e e st c o m m u n é m e n t m a n g é e en
B o sn ie , en s a la d e e t c o m m e lé g u m e c u it. On la
c o n s o m m e é g a le m e n t en Ita lie e t en T u rq u ie . Les
S ic ilie n s la fo n t b o u illir e t la s e rv e n t a v e c de l’ h u ile
d ’o liv e e t d u c itro n ou la fo n t re v e n ir à la p o ê le a ve c
de l’a il e t des to m a te s .
A ve c de la fa r in e de m o u ta rd e (d e p ré fé re n c e
fr a îc h e m e n t m o u lu e ), on c o n fe c tio n n e des
« c a ta p la s m e s s in a p is é s » e t d e s « s in a p is m e s »
a ux p ro p rié té s ru b é fia n te s . C e lle s -c i s o n t d u e s à u n e
esse n ce d e m o u ta rd e , d é tr u ite p a r u n e te m p é ra tu r e
s u p é rie u re à 5 0 °C : il ne fa u t d o n c u tilis e r q u e de
l ’eau tiè d e p o u r ces p ré p a ra tio n s . Les g ra in e s e n tiè re s , m is e s à tr e m p e r d a n s l ’e a u , o n t
été u tilis é e s c o m m e la x a tif m é c a n iq u e .
tm M a is e lle s p e u v e n t d o n n e r n a is s a n c e d a n s l ’ in te s tin à des c o m p o s é s irrita n ts ou
* to x iq u e s .
A Les g ra in e s re n fe rm e n t un g lu c o s id e , un a lc a lo ïd e (s in a p in e ) e t e n v iro n 3 0 %
-2 2 d ’ u n e h u ile g ra sse . La c o m p o s itio n de ses feuilles e s t s e m b la b le à c e lle des
fe u ille s de c h o u (cf. B. o le ra ce a ).
H ip p o c ra te , en 4 8 0 a v a n t J .-C ., se s e rv a it d é jà d e la m o u ta rd e n o ire en m é d e c in e .
• B. o le r a c e a Q (c h o u p o ta g e r). La p la n te c ro ît n a tu r e lle m e n t s u r les c ô te s de l’ E urope
o c c id e n ta le .
S ous u n e fo rm e ou u n e a u tre , le c h o u é ta it d é jà c u ltiv é d a n s la p lu s h a u te
A n tiq u ité . On en c o n n a ît a c tu e lle m e n t d e n o m b re u s e s v a rié té s :
- var. a c e p h a la (c h o u v e rt) : on c o n s o m m e les fe u ille s e t p a rfo is la m o e lle de la tig e .
C e tte v a rié té e s t é g a le m e n t c u ltiv é e p o u r l’o rn e m e n ta tio n e t c o m m e p la n te fo u rra g è re .
- var. b o try tis (c h o u -fle u r) : on c o n s o m m e l ’ in flo re s c e n c e m o n s tru e u s e , d a n s la q u e lle les
fle u rs in d iv id u e lle s ne s o n t p lu s a p p a re n te s .
- var. c a p ita ta (c h o u p o m m é , c h o u ro u g e ) : ce s o n t les c h o u x c o u ra n ts d o n t on m a n g e
les fe u ille s é tr o ite m e n t im b riq u é e s , a v a n t le u r c o m p le t d é v e lo p p e m e n t.
Le c h o u ro u g e e s t fo rm a ru b ra .
- var. c a u lo -ra p a (c h o u -ra v e ) - p a rfo is é le vé au ra n g d ’e sp è ce : on c o n s o m m e , c ru e ou
c u ite , la base re n flé e de la tig e , c h a rn u e e t ju te u s e .
- var. g e m m ife ra (c h o u x d e B ru x e lle s ) : on m a n g e les b o u rg e o n s , s o rte s d e c h o u s m in ia
tu re s , se d é v e lo p p a n t à l ’a is s e lle d e s fe u ille s .
- var. ita lic a (b r o c o li) : on c o n s o m m e l’ in flo re s c e n c e c h a rn u e , d a n s la q u e lle c h a q u e fle u r
in d iv id u e lle e s t a p p a re n te e t fo n c tio n n e lle ( c o n tra ire m e n t au c h o u -fle u r).
- var. tro n c h u d a : c ’e s t u n e v a rié té p o p u la ire au P o rtu g a l e t a u x A n tille s . On en c o n s o m m e
les fe u ille s et les tiges tendres.
Les c h o u x (il s ’a g it p r in c ip a le m e n t de la var. c a p ita ta ) o n t to u jo u rs eu u n e p la c e trè s
im p o rta n te d a n s nos ré g io n s en ce q u i c o n c e rn e l’a lim e n ta tio n e t la m é d e c in e .
Ils s o n t e x c e lle n ts , c ru s , en s a la d e , e t g é n é ra le m e n t p lu s d ig e s te s q u e c u its à l’eau.
D a n s le M id i, on la is s e le c h o u m o n te r p o u r en ré c o lte r les te n d re s in flo re s c e n c e s , a vec
le s o m m e t des tig e s , s e m b la b le s à d e p e tits b ro c o lis . C es « b ro u te s », « g u e rn e s »,
« g re lh o u s e s » ou « ta n o u s s e s », s u iv a n t les lie u x , s o n t c u ite s à l ’eau e t s e rv ie s a ve c une
v in a ig re tte ou p o ê lé e s a v e c de la v e n trè c h e ( p e tit s a lé ) e t d é g la c é e s au v in a ig re .
B ie n q u e ra re , le c h o u e s t p a rfo is ra m a s s é à l’é ta t sa u v a g e .
E lles s o n t ric h e s en fe r e t en c u iv re .
On c u ltiv e é g a le m e n t en E u ro p e le c h o u c h in o is ou p a k -c h o ï (B . c h in e n s is ) e t le p e -ts a ï
(B. p e k in e n s is ).
C akile (D 2) ‘O , C akilier
(Arabe k a k e le h , nom de la plante) Littoral de l’Europe (2)
? U n e e sp è ce v o is in e (C. h is p id a ) e s t c o n s o m m é e en T u rq u ie .
On a u tilis é la ra c in e e t les g ra in e s c o m m e é p ic e s .
Les >eunes ro s e tte s d e fe u ille s s o n t e x c e lle n te s c ru e s ou c u ite s . L e u r s a v e u r
e s t d o u c e e t a g ré a b le . U n e fo is la h a m p e
flo ra le d é v e lo p p é e , les fe u ille s , flé trie s ,
ne s o n t p lu s c o n s o m m a b le s .
La b o u rs e -à -p a s te u r e s t l ’ un d e s lé g u
m es sa u v a g e s les p lu s consom m és.
On l ’a p p ré c ie de l ’ Ita lie à la B o s n ie et
à la T u rq u ie . À C h y p re on la m a n g e en
s a la d e . En C h in e , la p la n te e s t c u ltiv é e
c o m m e lé g u m e e t v e n d u e s u r les m a r
c h é s. Ses ro s e tte s fo r m e n t au Japon
l ’u n e des s e p t h e rb e s de p rin te m p s tr a
d itio n n e lle s , h a c h é e s e t c u ite s a ve c du
riz e t d ’a u tre s p la n te s sa u va g e s.
On p e u t é g a le m e n t ré c o lte r le s o m m e t
des tig e s fle u r ie s , a ve c les b o u to n s e t les
je u n e s fr u its te n d re s .
En P o lo g n e , les e n fa n ts les g rig n o te n t c o u ra m m e n t.
Les p e tite s fle u r s b la n c h e s s o n t un peu s u cré e s.
Jk La b o u rs e -à -p a s te u r c o n tie n t des ta n in s , d e s a c id e s o rg a n iq u e s , un a lc a lo ïd e
-2 2 (b u rs in e ), des se ls m in é ra u x : Ca, K, S, e tc . e t d iv e rs e s s u b s ta n c e s (fla v o n o ïd e s ,
a c é ty lc h o lin e ...) .
E lle e st h é m o s ta tiq u e , to n iq u e e t d iu ré tiq u e . Il v a u t m ie u x l ’ u tilis e r fra îc h e . On p e u t
d ’a ille u rs en u tilis e r le ju s e x p rim é .
C a rd a m in e ( B 2 - 3 ) 0 Q C a rd a m in e
(N om grec et latin d ’u n cresson - probablem ent d u cresson alénois,
L e p id iu m s a tiv u m ) T oute l’E urope (38)
Les fe u ille s re lè v e n t a g ré a b le m e n t le p iq u e - n iq u e d e s ra n d o n n e u rs en m o n
ta g n e : C h a b e rt, en S a v o ie , le m e n tio n n e d é jà à la fin du X IX e s iè c le .
• C. h irsuta (c a r d a m in e h é rissé e ).
F e u ille s e t fle u rs fo u r n is s e n t de b o n n e s s a la d e s , de g o û t lé g è re m e n t p iq u a n t.
E lle e s t p a rfo is n o m m é e « cre s s o n d e s v ig n e s ».
• C. p ra ten sis (c a rd a m in e d e s prés,
cre sso n des p ré s).
Les fe u ille s o n t la m ê m e
saveur p iq u a n te que le
cre s s o n ( N a s tu rtiu m o ffic in a le )
a u q u e l e lle s re s s e m b le n t é g a le m e n t
p a r la fo rm e . E lles o n t p a rfo is un
g o û t d ’é th e r e t u n e a m e r tu m e p lu s
ou m o in s p ro n o n c é e . On p e u t les
e m p lo y e r c ru e s dans des s a la d e s
com posées (se u le s e lle s s o n t tro p
fo rte s ), m a is on p e u t a u ssi les c u ire
c o m m e le c re s s o n . La p la n te a été
c u ltiv é e d a n s les p o ta g e rs .
En B o s n ie , on m ange com m e
lé g u m e c u it les jeunes fe u ille s a ve c
la racine.
La c a rd a m in e des p ré s est
to n iq u e , s to m a c h iq u e , expec
to r a n te e t a n tis c o rb u tiq u e .
Le s o u s -g e n re D entaria (d e n ta ire ) - q u i c o m p re n d 8 e sp è ce s, en E u ro p e , in c lu s e s d a n s
le n o m b re in d iq u é p lu s h a u t - fo r m a it a u tre fo is un g e n re sé p a ré .
§
La ra c in e , p e tite m a is c h a rn u e , de p lu s ie u rs d e n ta ire s lo c a le s a é té u tilis é e
c o m m e c e lle d u ra ifo r t en A m é riq u e d u N o rd à c a u s e de son g o û t p iq u a n t : on la
râ p e e t on la m é la n g e à un peu de m ie l.
Les fe u ille s s o n t c o m e s tib le s c ru e s ou c u ite s .
C a rd a m in o p sis (D 3) Q , C a rd a m in o p sis
(G. k a r d a m in ê , cf. genre précédent, et o p sis, aspect)
Presque toute l’E urope (5)
C on rin g ia (B 4) C o n rin g ia
(D ’après H . C onring, m édecin et naturaliste allem and,
1606-1681) C entre et est de l’Europe (2)
C o ro n o pu s (= Senebierd) (D 4) C o r n e d e ce rf
(N om grec et latin de la plante, de k o rô n ê , corneille et p o u s , pied)
C entre, ouest et sud de l’E urope (3, d o n t 2 croissent naturellem ent)
CF En É g yp te , u n e e s p è c e lo c a le é ta it m a n g é e en s a la d e .
C ra m b e ( B - H 3 ) 0 O , C ram b é
(G. kram bê, chou, Crucifère) Toute l’E urope (8)
D escurain ia so p h ia (B 3) D e sc u r a in ia ,
(= Sisymbrium s.) sa g e sse d es ch ir u rg ien s
(G enre dédié à François D escourain
(1658-1740), pharm acien français) T oute l’Europe
D ip lo ta x is (B 2) Q , D ip lo ta x e
(G. d ip lo o s, double ; ta x is , rang : les graines sont disposées
sur 2 rangs dans le fruit) Presque toute l’E urope (9)
J
La p la n te c o n tie n t u n e h u ile e s s e n tie lle
e t d iv e rs e s s u b s ta n c e s .
a Sa c o n s o m m a tio n a u r a it o c c a s io n n e lle -
* m e n t p ro v o q u é d e s a c c id e n ts , sa n s g ra v ité .
La p la n te c o n tie n t d e l ’a c id e é ru c iq u e .
E r u c a s tr u m (B 4) t 3 E ru ca stru m
(N om dérivé d ’E r u c a ) C entre et sud-ouest de l’E urope (5)
En S ic ile , les fe u ille s d e I’E. v irg a tu m - Ita lie , S ic ile - s o n t b o u illie s p u is c u ite s
à la p o ê le a v e c d e l ’ h u ile d ’o liv e e t d e s œ u fs ou a ve c d e s to m a te s , de l’a il et
du fro m a g e .
F ibigia (D 4) "Q, F ib ig ia
(D ’après J. Fibig, naturaliste allem and, m o rt en 1792)
Sud-est de l’E urope (3)
Q u e lq u e s e sp è ce s, in d ig è n e s ou o rig in a ire s d ’A s ie m in e u re , s o n t e m p lo y é e s en o rn e m e n
ta tio n , en p a r tic u lie r \’H. m a tro n a lis (ju lie n n e d e s d a m e s ) - c e n tre e t su d d e l’ E u ro p e - q u i
e st fré q u e m m e n t s u b s p o n ta n é e .
F e u ille s , b o u to n s e t fle u r s de l ’e s p è c e p ré c ité e s o n t e x c e lle n ts c ru s d a n s les
s a la d e s.
0
* v o q u é des a c c id e n ts , sa n s g ra v ité .
P our en o b te n ir de la te in tu r e , on fa it p a r tie lle m e n t s é c h e r au s o le il les tig e s
fle u rie s e t on les b ro ie p o u r en fa ire u n e p â te q u i e s t la issé e à fe r m e n te r en p le in
air, p ro té g é e de la p lu ie . P uis on p re sse c e tte p â te en b lo c q u e l ’on h u m e c te e t laisse
fe r m e n te r de n o u v e a u . P o u r te in d re , en b le u , on fa it in fu s e r un peu du p ro d u it o b te n u
d a n s de l’eau de c h a u x e t on y tr e m p e le tis s u .
4
m e n t, ré p u té s o u la g e r les m a u x d ’e s to m a c .
La L. m a ritim a ( = A lyssu m m.
- a ly s s o n m a r itim e ou o d o ra n t)
e s t c u ltiv é e c o m m e p la n te o rn e
m e n ta le e t s o u v e n t n a tu ra lis é e .
- - - - - - . ....
Les ie u n e s p o u s s e s de ces d e u x e s p è ce s s o n t c o n s o m m é e s c o m m e lé g u m e s
c u its en B o s n ie .
F e u ille s , fle u r s e t f r u it s a v a n t m a tu rité s o n t c o m e s tib le s c ru s ou c u its . M a is e lle s p o ssè
d e n t s o u v e n t u n e a m e r tu m e m a rq u é e .
On a u tilis é ra c in e s e t g ra in e s d e la m o n n a ie d u Pape c o m m e é p ic e en E u ro p e . Leur
s a v e u r e s t p iq u a n te e t a m è re . Les g ra in e s g rillé e s p e rm e tte n t d e p ré p a re r un trè s
b o n th é .
M a tth io la (D 4) t J, M athiole
(D édié à P.A. M attioli, auteur italien, 1500-1577)
E urope m éridionale et occidentale (10)
Q u e lq u e s e sp è ce s in d ig è n e s s o n t c u ltiv é e s c o m m e p la n te s o rn e m e n ta le s so u s le n o m de
g iro flé e (to u t c o m m e les e s p è ce s d u g e n re C h e ira n th u s , d a n s le q u e l e lle s o n t p a rfo is été
ra n g é e s ), d o n t la M. incana ( m a tth io le b la n c h â tre ).
On a u ra it u tilis é d e m ê m e u n e e s p è c e lo c a le en E g yp te e t en A ra b ie [M . liv id a ).
M o rica n d ia (B 4) *Q, M o r ica n d ia
(D édié au botaniste suisse E. M oricand, 1779-1854)
R égion m éditerranéenne (3)
J
Le c re sso n re n fe rm e des v ita m in e s A, B, PP, C, P (ou C2) e t E, d e n o m b re u x sels
m in é ra u x : Ca, M g , R K. N a , C l, Fe, I (en q u a n tité im p o rta n te ), M n , A s, C u, Zn,
e tc ., un p rin c ip e a m e r e t u n e h u ile s u lfu ré e (p ro v e n a n t d ’ un g lu c o s id e ).
3
re n c o n tre o c c a s io n n e lle m e n t à l’é ta t s u b s p o n ta n é en E u ro p e o c c id e n ta le .
A En p lu s des s u b s ta n c e s in d iq u é e s p o u r les
-S ï ra c in e s , e lle s re n fe rm e n t d 'im p o r ta n te s
q u a n tité s de p ro v ita m in e A.
■22
4 Les g ra in e s d e ra v e n e lle c o n tie n n e n t le m ê m e g lu c o s id e q u e la m o u ta rd e b la n c h e
(S in a p is a lb a ) q u i e s t tra n s fo rm é p a r h y d ro ly s e en e s se n ce de m o u ta rd e .
R a p is tr u m (B 2) ‘Q, R ap istru m
(D im inutif de rapa, rave : la plante ressem ble à une rave)
Sud, centre et est de l’E urope (2)
S in a p is (A 2-3) Q M o u ta rd e
(N om grec et latin de la plante) Région m éditerranéenne (4)
A La p la n te c o n tie n t, c o m m e to u te s
—2 les C ru c ifè re s , u n e e sse n ce s u l
fu ré e .
E lle e s t d iu ré tiq u e , s to m a c h iq u e et
e x p e c to ra n te : on la p rô n e , fra îc h e
de p ré fé re n c e , c o n tre les e n ro u e m e n ts -
d ’où son n o m p o p u la ire .
-22
Les g ra in e s re n fe rm e n t d e s s u b s -
ta n c e s a g is s a n t s u r le cœ ur.
On a é g a le m e n t c o n s o m m é s u r n o tre c o n tin e n t les du S. ru n cin a tu m
- s u d -o u e s t de l’ E u ro p e .
C e lle s du S. a u stria cu m - E u ro p e c e n tra le e t m é r id io n a le - re lè v e n t a g ré a b le m e n t le
p iq u e - n iq u e des ra n d o n n e u rs en m o n ta g n e : C h a b e rt, en S a vo ie , le m e n tio n n e d é jà à la
fin du X IX e s iè c le .
Les feu ille d u S. irio - E u ro p e m é r id io n a le - s o n t m a n g é e s , c ru e s ou c u ite s , en Sar-
d a ig n e e t en S ic ile . On les a p p ré c ie en s a la d e , en s o u p e , b o u illie s ou re ve n u e s a ve c des
o ig n o n s e t d e l’a il.
En A n a to lie , on c o n s o m m e les fe u ille s d u S. a ltis s im u m - c e n tre e t e s t de l’ E urope.
T h la sp i (B 2 -3 ) Û , T ab ou ret
(N om grec : plante do n t la graine est com m e écrasée - ou bien plante
do n t on écrasait la graine - , de th la ô , broyer) Toute l’E urope (26)
J
E lles c o n tie n n e n t le m ê m e g lu c o s id e q u e la m o u ta rd e n o ire ( B ra ssica n ig ra ),
a in s i q u ’ u n e h u ile g ra sse q u i a é té u tilis é e p o u r l’é c la ira g e .
f
Les fru its d ’ u n e e sp è ce n o rd -a m é ric a in e (C. s to lo n ife ra ) c u ltiv é e s u r n o tre c o n ti
n e n t s e ra ie n t c o m e s tib le s m a lg ré le u r g o û t d é s a g ré a b le .
BALSAMINACEAE
Im p a tie n ce
(L. im p a tie n s , im patient - les fruits m ûrs explosent
dès q u ’on les touche) (6 )
Il ne fa u d ra ja m a is c o n s o m m e r les im p a tie n c e s c ru e s .
A C e rta in e s e sp è ce s te ig n e n t la la in e en ja u n e .
EBENACEAE
D io sp y ro s (B 3) 0 . P la q u e m in ie r
(N om grec des fruits, de D io s , de Zeus ; p y r o s , blé) (2)
; Les fr u it s de n o m b re u s e s a u tre s e s p è ce s s o n t c o n s o m m é s en A s ie e t en A m é
riq u e d u N o rd , e t on c u ltiv e p a rfo is l ’a rb re q u i les p o rte .
C eux d ’ un p la q u e m in ie r d e l ’e s t de l ’A m é riq u e d u N o rd (O. v irg ln ia n a ), ne s o n t e u x a u ssi
c o m e s tib le s q u e b le ts , o rd in a ir e m e n t a p rè s les p re m iè re s gelées.
Ils s o n t d é lic ie u x c ru s , m a is on en f a it s o u v e n t un g â te a u (« p e rs im m o n b re a d »), ou
b ie n on les la isse fe r m e n te r p o u r d o n n e r un v in q u i p e u t ê tre d is tillé ou tr a n s fo rm é en
v in a ig re .
Les In d ie n s fa is a ie n t s é c h e r les fr u its p o u r les c o n se rve r.
Ils c o n tie n n e n t u n e im p o rta n te p ro p o rtio n de v ita m in e C, de p o ta s s iu m e t de fer.
Les g ra in e s to rré fié e s o n t é té u tilis é e s c o m m e s u c c é d a n é d u c a fé .
Les fe u ille s du p la q u e m in ie r d e V irg in ie s o n t a u ssi trè s ric h e s en v ita m in e C, e t on en
fa it un th é a g ré a b le .
C ycla m en (D 3) C y c la m e n , p a in d e p o u rcea u
(N om de ces plantes en latin et en grec ; d u G. cy clo s, cercle
- de la form e ronde des feuilles) Sud et centre de l’E urope (8)
..... ..... H --- --------- WÈsm . I............ ....... ...üaü--- ------ 1------ i— ..
P lu s ie u rs e s p è ce s in d ig è n e s e t a s ia tiq u e s s o n t c u ltiv é e s p o u r l ’o rn e m e n ta tio n , en p a r
tic u lie r le C. p e rs ic u m (c y c la m e n d e s fle u ris te s ) - ré g io n d e la m e r Égée e t A sie du
s u d -o u e s t.
G la u x m a r itim a (D 2) Q G la u x
(N ° m grec d ’une plante m aritim e, de g la u k o s , vert bleuâtre)
Presque toute l’Europe. (G enre m onotypique)
P r im u la ( D 2 - 3 ) G Û ( P rim ev ère
(L. p r im u lu s , to u t prem ier dim inutif de p r im u s : la plante fleurit
au to u t début d u printem ps) T oute l’E urope (33)
P lu s ie u rs e sp è ce s, in d ig è n e s ou o rig in a ire s d ’A s ie s o n t fr é q u e m m e n t p la n té e s p o u r l ’o r
n e m e n ta tio n , d o n t les P. veris ( = o ffic in a lis ) (p rim e v è re o ffic in a le , c o u c o u ) - p re s q u e
to u te l ’ E u ro p e - , e la tio r (p rim e v è re é le vé e , c o u c o u ) - o u e s t, su d e t c e n tre de l’ E u ro p e -
et vulgaris □ ( = a c a u lis ) (p rim e v è re v u lg a ire ) - E u ro p e o c c id e n ta le e t c e n tra le - , to u te s
tro is s p o n ta n é e s s u r n o tre c o n tin e n t.
Les jeunes fe u ille s des e sp è ce s p ré c ité e s s o n t c o m e s tib le s c ru e s d a n s les
s a la d e s. L e u r s a v e u r e s t a ro m a tiq u e e t un peu p iq u a n te , a g ré a b le . E lles o n t une
légère o d e u r d ’a n is . En B o s n ie , on les c o n s o m m e c o u ra m m e n t, y c o m p ris c e lle s de la
P. e la tio r (d .c .) s u b s p . in tric a ta - m o n ta g n e s du s u d d e l’ E u ro p e .
Les -Ile s p lu s âgées s o n t c o n s o m m é e s c u ite s , p a r e x e m p le d a n s les so u p e s.
10% ),
p la n te e n tiè re , m a is s u r to u t la ra c in e c o n tie n t
des s a p o n in e s (ju s q u ’à d e s g lu c o
sid e s, un fe r m e n t e t d iv e rs e s s u b s ta n c e s .
La ra c in e d e la p rim e v è re o ffic in a le
dégage lo rs q u ’on la fro is s e une
p u is s a n te o d e u r d ’a n is . Le c h e f sa v o y a rd
M a rc V e yra t p a rfu m e des lé g u m e s en les
c u is a n t à la v a p e u r de ces ra c in e s o d o
ra n te s. Ce p a rfu m a n is é s ’e s to m p e a v e c le
te m p s p o u r se ra p p ro c h e r de l’o d e u r c a ra c
té ris tiq u e du s a lic y la te de m é th y le ( l’ un des
g lu c o s id e s de la p la n te d o n n e des e ste rs
s a lic y liq u e s ).
La ra c in e de p rim e v è re e st expec
to ra n te , d iu ré tiq u e , a n tis p a s m o d iq u e
et a n a lg é s iq u e . En u sage e xte rn e , e lle est
a n tie c c h y m o tiq u e .
,) Les fe u ille s d e c e rta in e s p rim e v è re s a s ia tiq u e s c u ltiv é e s p ro d u is e n t p a rfo is des
d e rm a tite s c h e z des s u je ts s e n s ib le s .
S a m o lu s v a le ra n d i (E4) 0 M o u r o n d ’eau
(L. s a n u m , sain, o lu s, légume : par allusion aux propriétés
antiscorbutiques de la plante) Sud, ouest et centre de l’Europe
ERICACEAE
C ette fam ille de végétaux ligneux, répandue surtout dans les régions froides, comprend
aussi bien des plantes aux fruits délicieux com m e les myrtilles, les airelles et
les arbouses, que des arbustes d'ornem ent, g énéralem ent toxiques tels
les rhododendrons, les azalées et les kalm ias d'Am érique du Nord et d’Asie orientale.
Les E m p e tra ce a e (E m p e tru m ), M o n o tro p a ce a e (M o n o tro p a ) et P yro la cea e
( C h im a p h ila , M onesesj ont été incluses dans les Ericace ae .
J
Le f r u it c o n tie n t d u s u c re in te rv e r ti, du
s a c c h a ro s e et de l’a c id e m a liq u e . La
g ra in e re n fe rm e u n e l ’ h u ile g ra sse . Les fe u ille s
re n fe rm e n t un g lu c o s id e , l ’a rb u to s id e , e t du ta n in .
L’a rb o u s ie r d o n n e un bon b o is de c h a u f-
3P fa g e . P e n d a n t le ris o rg im e n to (in d é p e n
dance ita lie n n e ), l ’a rb o u s ie r é ta it un s y m b o le
p a trio tiq u e : l’a rb re p o rte en m ê m e te m p s des
fe u ille s v e rte s , des fle u rs b la n c h e s e t d e s fr u its
rouges, c o u le u rs d u d ra p e a u d e la n a tio n ita
lie n n e n a is s a n te .
Les de VA. a n d ra c h n e , du s u d -
est de l ’ E u ro p e , ont é g a le m e n t été
c o n s o m m é s d e p u is d e s te m p s re cu lé s. Ils le s o n t
e n co re en G rèce e t d a n s les ré g io n s a v o is in a n te s .
t
On u tilis e les fr u it s d ’e sp è ce s lo c a le s a u x
île s C a n a rie s {A. c a n a rie n s is ) e t d a n s l ’o u e s t de l’A m é riq u e du N o rd {A. m e n -
z ie s ii ), m a is c e u x -c i s o n t de q u a lité in fé rie u re . On im p o rte de C h in e d e s a rb o u s e s ,
ve n d u e s en b o îte en F rance (« a rb o u s e s au s iro p lé g e r »).
A rc to sta p h y lo s (D 4) *Q( R a isin d ’o u rs, b u ssero lle
(G. a rk to s , ours ; s ta p h y lè , grappe de raisin m û r : raisin d ’ours)
Presque toute l’Europe (2)
-22
 C e lle s -c i c o n tie n n e n t d u ta n in , d e u x g lu c o s id e s (d o n t l’a rb u to s id e ) e t d ive rse s
s u b s ta n c e s .
f
Les f r u it s d e trè s n o m b re u s e s e s p è ce s de l ’o u e s t d e l’A m é riq u e d u N o rd é ta ie n t
c o u ra m m e n t c o n s o m m é s p a r les In d ie n s , m a lg ré u n e p u lp e trè s m in c e e t une
g ra in e c e n tra le d e g ra n d e d im e n s io n . Le f r u it e n tie r - a ve c la g ra in e - é ta it m o u lu et
m é la n g é à d iv e rs e s fa rin e s p o u r fa ire des b o u illie s .
C e rta in e s e s p è ce s s o n t a g ré a b le m e n t a c id e s e t fru ité e s : le u r p u lp e , p u lv é ris é e e t m a cé ré e
d a n s l ’e a u , fo u r n it d ’e x c e lle n te s b o is s o n s ra fra îc h is s a n te s . Si on y a jo u te un peu de m ie l,
e lle s p e u v e n t fe r m e n te r p o u r d o n n e r u n e s o rte d e c id re .
(H; Le ra is in d ’o u rs te in t la la in e de v e rt-ja u n â tre à g ris s a n s m o r d a n t ; en v e rt en
KJÊ p ré s e n c e d ’a lu n e t d e s u lfa te d e fe r ; en b le u -v e rt a ve c d u s u lfa te de c u iv re .
C u ltiv é e c o m m e p la n te o rn e m e n ta le .
Les d iv e rs e s tr ib u s c e lte s c o n s o m m a ie n t en g ra n d e q u a n tité u n e bo isso n
fe rm e n té e à base d ’ u n e d é c o c tio n d e s s o m m ité s fle u r ie s d e c a llu n e (ou de
b ru y è re s - cf. E rica ) m é la n g é e à du m ie l - u n e s o rte d ’ h y d ro m e l d e b ru y è re . U n e bo isso n
s im ila ir e é ta it e n c o re ré c e m m e n t en u sa g e a u x H é b rid e s , m a is on y re m p la ç a it le m ie l
p a r d u m a lt (cf. H o rd e u m vu lg a re - P o a ce a e ). Le « m ie l de b ru y è re » e s t g é la tin e u x
e t trè s p a rfu m é . En P o lo g n e , les graines o n t é té m é la n g é e s à d e la fa rin e e t à d ’a u tre s
in g ré d ie n ts p o u r p ré p a re r d u p a in en p é rio d e d e d is e tte ju s q u ’au d é b u t d u XXe s iè c le .
S u r l’île d ’O u e s s a n t, on f a it p a rfo is c u ire « le m o u to n so u s la m o tte » d a n s un tro u re c o u
v e rt de b ru y è re s a rra c h é e s a v e c le u r m o tte d e te rre , q u i b rû le n t le n te m e n t e t p a rfu m e n t
la v ia n d e .
J
C a llu n e e t b ru y è re s re n fe rm e n t d u ta n in , u n e m a tiè re ré s in e u s e , u n e h u ile e t des
g lu c o s id e s .
E lles s o n t a s trin g e n te s , d é p u ra tiv e s , d iu ré tiq u e s e t a n tis e p tiq u e s des v o ie s u r i
n a ire s , c o m m e la b u s s e ro lle (A rc to s ta p h y lo s u v a -u rs i).
C h a m a ed a p h n e c a ly c u la ta (F 4) O , C h a m a ed a p h n é
(= Cassandra c.)
(G. c h a m a i, à terre, nain ; d a p h n é , laurier : petit laurier)
N ord-est de l’Europe. (G enre m onotypique)
C h im a p h ila C h im a p h ila
(G. c h e im a , hiver ; p h ilo s , ami : les feuilles sont persistantes)
E m p e tr u m n ig ru m C a m a rin e
(N om grec d ’une plante qui croît dans les rochers, probablem ent
une sorte de saxifrage) N o rd de l’E urope et m ontagnes
E r ic a (D 2) B ruyère
(N om grec et latin de la bruyère arborescente - E . a rb o re a )
S u rto u t dans l’ouest de l’E urope et la région m éditerranéenne
P lu s ie u rs e sp è ce s in d ig è n e s s o n t p la n té e s p o u r l ’o rn e m e n ta tio n .
-22
A E lles p o s s è d e n t la m ê m e c o m p o s itio n e t les m ê m e s p ro p rié té s m é d ic in a le s q u e
c e tte d e rn iè re .
L e d u m p a lu s tr e (F 4) L é d o n des m arais
(G. lêdo s, ciste ladanifère) N o rd et centre de l’Europe
E lle e st a s trin g e n te , d ia p h o -
ré tiq u e , d iu ré tiq u e e t e x p e c
to ra n te .
cm S on in fu s io n p e u t, en d o se s
e xce ssive s, ir r ite r les sys
tè m e s n e rv e u x e t d ig e s tifs . On
s ig n a le q u e des g e n s o n t s o u ffe rt
de c é p h a lé e s en tra v e rs a n t une
zo n e de lé d o n en fle u r.
On s ’e st se rv i d u lé d o n c o m m e
p a ra s itic id e (c o n tre p o u x, g a le ,
te ig n e ), e t m ê m e c o m m e a b o rtif.
ÿ' On a c e p e n d a n t s ig n a lé q u e la p la n te é ta it to x iq u e .
M o n o tr o p a h y p o p y th is (H 3) Q M o n o tr o p e su ce p in
a
(G. m o n o s, unique j tre p ô , to u rn e r : les fleurs sont toutes tournées
du m êm e côté) Toute l’Europe
2
A La p la n te c o n tie n t d e u x g lu c o s id e s , l’ un d ’e n tre e u x d o n n a n t p a r h y d ro ly s e une
- a e sse n ce a ro m a tiq u e re n fe rm a n t du s a lic y la te de m é th y le .
E lle e st a n tis p a s m o d iq u e e t e x p e c to ra n te .
De n o m b re u s e s e sp è ce s d ’A m é riq u e du N o rd e t d ’A s ie s o n t c u ltiv é e s c o m m e p la n te s
o rn e m e n ta le s . C e rta in e s , d e p e tite ta ille , s o n t c o n n u e s so u s le n o m d ’a za lé es.
Les fle u rs d u R. f e r r u g in e u m F I - A lp e s , P yré n é e s, J u ra - e n tre n t, en S uisse,
d a n s la c o m p o s itio n d e la « tis a n e d u m a y e n » (a v e c les fle u rs de tu s s ila g e et
de p e n sé e des A lp e s e t les p o u sse s d ’é p ic é a ). En V a la is , c e rta in e s p e rs o n n e s en fo n t de
la c o n fitu re .
Les m e m b re s de l’e x p é d itio n a rc tiq u e s de J. R ic h a rd s o n ( 1 8 5 1 ) e m p lo y è re n t les fe u ille s
e t les s o m m ité s fle u rie s d u R . l a p p o n i c u m - m o n ta g n e s d e la S c a n d in a v ie - p o u r fa ire
du th é , au g o û t peu a g ré a b le .
) M a is d iffé re n te s e s p è ce s de rh o d o d e n d ro n s o n t p a rfo is p ro v o q u é des tro u b le s
d ig e s tifs , n e rv e u x , re s p ira to ire s e t c a rd ia q u e s , s o u v e n t g ra v e s . Le g e n re d a n s son
e n s e m b le d o it ê tre c o n s id é ré c o m m e to x iq u e , d u m o in s d a n s nos ré g io n s.
t
P lu s ie u rs e sp è ce s lo c a le s o n t é té u tilis é e s en A s ie C e n tra le (/?. c h ry s a n th u m ■
.
o n f a it d u th é a ve c les feu illes), en In d e {R. a rb o re u m : on fe r a it a ve c les fleurs
d ’a g ré a b le s c o n fitu re s au g o û t a c id u lé ) e t en A m é riq u e du N o rd ( R. n u d iflo ru m : les
excroissances juteuses p o u s s a n t s u r les fe u ille s o n t é té m a n g é e s en s a la d e ou c o n s e r
vées au v in a ig re ).
a On s ig n a le q u e m a n g é s en g ra n d e
q u a n tité , ils p ro v o q u e n t p a rfo is
v e rtig e s e t m ig ra in e s . C et e ffe t e n iv ra n t,
un peu s e m b la b le à c e lu i que p ro
voque la c o n s o m m a tio n d ’a lc o o l, s e ra it
dû à la c o n ta m in a tio n du f r u it p a r un
c h a m p ig n o n .
Les b a ie s du V. vitis-id ae a (a ire lle ro u g e , v ig n e d u M o n t-ld a ) s o n t p lu s a c i
ap^s
des e t m o in s s a v o u re u s e s c ru e s q u e c e lle s d e s e s p è ce s p ré c é d e n te s . Elles
^ ^
O xycoccus (c a n n e b e rg e )s o n t — 1
------------------- --------------
é g a le m e n t ro u g e s e t a c id e s .
Les g e lé es les a d o u c is s e n t. On p e u t
les m a n g e r c ru s , m a is ils s o n t p lu s
s o u v e n t c o n s o m m é s c u its .
Le V. oxycoccus ( = O xycoccus p a lu s
tris , q u a d rip e ta lu s ) - n o rd e t c e n tre
de l’ E u ro p e - a é té o c c a s io n n e lle
m ent c u ltiv é en A n g le te rre . Il e st
c o u ra m m e n t c o n s o m m é d a n s le n o rd
de l’ E u ro p e . En P o lo g n e , on en p ré
p a re d e s s a u c e s ou des d e s s e rts en
les fa is a n t c u ire a v e c de la fa rin e .
Le V. m a c ro c a rp o n (d .c .) , la « c ra n -
b e rry » d e s A m é ric a in s , e s t c u ltiv é
- en c h a m p s in o n d é s - d a n s le n o rd -
e st d e s É ta ts -U n is , d ’où ses fr u its
s o n t e n v o y é s d a n s to u t le p a y s : ils
s e rv e n t à fa ire u n e s a u c e a c id e q u e
l’on consom m e tr a d itio n n e lle m e n t
(a ve c de la d in d e ) lo rs d e la fê te de
« T h a n k s g iv in g ». On en p ré p a re ___________________ __ ______
IS e s
é g a le m e n t d e s g e lé e s e t on en e x tr a it d u ju s . Si l'o n a jo u te un peu de sel d u r a n t la
c u is s o n , l’ a c id ité d e s fr u its se tro u v e a tté n u é e e t ils n é c e s s ite n t m o in s d e s u c re p o u r
les é d u lc o re r.
Les b a ie s de la c a n n e b e rg e c o n tie n n e n t un g lu c o s id e .
BORAGINACEAE
De nombreux m em bres de cette fam ille sont consommés com m e légumes depuis des
tem ps reculés. Mais on a récem m ent mis en évidence que la plupart des Boraginacées
renferm aient des alcaloïdes pyrrolizidiniques capables de déclencher de graves troubles
hépatiques, potentiellem ent mortels.
Au contraire de l’usage médicinal, une consommation alim entaire norm ale ne semble
pas avoir jam ais entraîné de pathologie.
A m sin c k ia (D 4) Q , A m sin ck ia
(D édié à W. Amsinck, bienfaiteur du jardin botanique de H am bourg
au début d u XIXe siècle) Originaires d ’A m érique du N o rd et du Sud,
subspontanées en E urope occidentale (2)
A sp e ru g o p r o c u m b e n s (B 4) *0, R ap ette
(L. asper , rude ; la plante est couverte de poils rigides qui lui confèrent
u n toucher rugueux) N o rd et est de l’Europe, introduite ailleurs
La e u n - p e s t c o m e s tib le . Sa s a v e u r e s t a g ré a b le .
La B. p yg m a e a se tro u v e à l ’é ta t e n d é m iq u e en C orse, en S a rd a ig n e e t à C a p ri
La B. o ffic in a lis (b o u rra c h e o ffic in a le ) , o rig in a ire de l ’ E u ro p e m é rid io n a le , e st c u ltiv é e
d e p u is fo r t lo n g te m p s c o m m e p la n te m é d ic in a le , a lim e n ta ir e , o rn e m e n ta le e t m e llifè re .
E lle e st s u b s p o n ta n é e s u r u n e g ra n d e p a rtie d e n o tre c o n tin e n t.
C y n o g lo s s u m (D 3) Q C y n o g lo sse , la n g u e d e ch ien
(N om grec de diverses plantes, de k y ô n , ku n os, chien ;
langue)
g lô ssa , Toute l’Europe (11)
E c h iu m ( D l) Q V ip érin e
(G. echis, vipère - les quatre parties du fruit ont chacune la forme
d ’une tête de vipère et l’on supposait autrefois à cette plante
la vertu de neutraliser le venin de ces reptiles. Par ailleurs,
le style bifide sortant de la corolle évoque une langue de vipère)
Presque toute l’Europe (18)
La p la n te c o n tie n t des se ls m in é ra u x e t d iv e rs e s s u b s ta n c e s .
Les fe u ille s de la
P. o fficin a lis (p u l
m o n a ire o ffic in a le ) - o u e st
e t ce n tre de l’ E urope - ont
été co n s o m m é e s en E urope.
Elles le sont to u jo u rs en
B osnie et on les v e n d a it
e ncore d a n s les an n é e s 1 9 8 0
sur le m a rc h é de K la g e n -
fu r t en A u tric h e . L e u r g o û t,
crues ou c u ite s , e st a gréable,
trè s p ro ch e de c e lu i de la
co n so u d e (cf. g enre s u iv a n t).
La p la n te c o n tie n t d u m u c ila g e , d u ta n in , de la s a p o n in e e t de la s ilic e .
S y m p h y tu m (A 2-3) C o n s o lid e
(N om grec de plantes aux propriétés cicatrisantes (peut-être de la
consoude) - de s y m p h y ô , u n ir en u n tout) Toute l’E urope (14)
$
On p e u t m a n g e r le s o m m e t d e s tig e s e t les p é tio le s b la n c h is c o m m e d e s a sp e rg e s.
Les fe u ille s de c o n s o u d e é ta ie n t c o u ra m m e n t c o n s o m m é e s en P o lo g n e ju s q u ’au d é b u t
du XXe s iè c le . E lle s le s o n t to u jo u rs en c e rta in e s ré g io n s de l ’ Ita lie , a in s i q u ’en B o s n ie .
D ans les pays a n g lo -s a x o n s , la p la n te e s t fr é q u e m m e n t c u ltiv é e c o m m e lé g u m e .
4 La p la n te c o n tie n t d u m u c ila g e , d u ta n in , un a lc a lo ïd e (s y m p h y to -c y n o g lo s s in e ),
•S i d u p o ta s s iu m e t d iffé re n te s s u b s ta n c e s (a lla n to ïn e , c h o lin e , e tc .). E lle re n fe rm e
ra it de la v ita m in e B 12, ra re m e n t p ré s e n te c h e z les v é g é ta u x e t p a rtic u liè r e m e n t u tile
a u x v é g é ta lie n s .
I Du f a it de le u rs a lc a lo ïd e s p y r r o liz id in iq u e s , p o te n tie lle m e n t m o rte ls , les fe u ille s
de c o n s o u d e s o n t m o n tré e s du d o ig t p a r les p h a rm a c o lo g u e s e t e lle s s o n t in te r
d ite s à la v e n te en B e lg iq u e . En fa it, le u r te n e u r en a lc a lo ïd e s e s t e x trê m e m e n t fa ib le et,
d ’a p rè s les é tu d e s e ffe c tu é e s a u p rè s d e s c o n s o m m a te u rs , le u r u sage a lim e n ta ir e n o rm a l
ne p rê te à a u c u n ris q u e .
£vi D es fe u ille s de c o n s o u d e p la c é e s p a rm i les d é c h e ts v é g é ta u x de la c u is in e
en ré d u is e n t l’o d e u r d é s a g ré a b le . L e u r m a c é ra tio n d a n s d e l ’eau (« p u rin de
c o n s o u d e ») fa v o ris e la c ro is s a n c e e t la b o n n e s a n té d e s p la n te s du ja rd in .
P arm i les d iv e rs u sages d e la p la n te , la ra c in e a u ra it s e rv i à p ré p a re r un fa rd ro u g e en
H o n g rie , les fe u ille s , u n e s o rte d e c o lle p o u r a p p rê te r la la in e , a in s i q u ’ u n e te in tu r e
b ru n e p o u r c o lo re r c e tte d e rn iè re .
Les fe u ille s d e la S. tuberosum (c o n s o u d e tu b é re u s e ) - s u d , c e n tre e t o u e s t de
l’ E u ro p e - s ’e m p lo ie n t c o m m e c e lle s de la g ra n d e c o n s o u d e d o n t e lle s o n t la
te x tu re e t la saveur. E lle s s o n t trè s b o n n e s c ru e s en s a la d e s ou c u ite s c o m m e lé g u m e s .
On les ré c o lte c o u ra m m e n t en B o s n ie .
La ra< ne y a é g a le m e n t é té c o n s o m m é e .
RUBIACEAE
Les T helig onaceae ( T he lig o nu m ) sont incluses dans les R ubiaceae.
Le G. odoratum ( = A s p e ru la o d o ra ta - a s p é ru le o d o ra n te ) a fr é q u e m m e n t é té u tilis é
p o u r a ro m a tis e r les b o is s o n s fro id e s . D a n s l ’e st de la B e lg iq u e , au L u x e m b o u rg , en L o r
ra in e , en A ls a c e , en A lle m a g n e e t d a n s c e rta in e s p a rtie s d e la S u isse , on m e t la p la n te
à m a c é re r (fra îc h e ou s é ch é e ) d a n s du v in b la n c sec, s o u v e n t a ve c a jo u t de s u c re , p o u r
le p a rfu m e r : on d é g u s te a lo rs le « v in de m a i », « M a itr a n k » ou « M a ib o w le », p o u r le
p la is ir e t p o u r ses v e rtu s to n iq u e s , d ig e s tiv e s e t d iu ré tiq u e s . D a n s le J u ra s u is s e , c ’e st le
« v in de b e lle é to ile », d ’a p rè s le n o m lo ca l de la p la n te .
En A ls a c e , le « W o ld m e c h te r » e s t u n e liq u e u r d ’a s p é ru le m a c é ré e d a n s du s c h n a p s
a vec du s u c re . L’a s p é ru le p e u t é g a le m e n t s e rv ir à p a rfu m e r d e s s a u c e s e t des d e s s e rts .
L’ in fu s io n de la p la n te s è c h e e s t d é lic ie u s e .
UJ
< c
En G ru y è re , où l’a s p é ru le é ta it n o m m é e
« th é s u is s e », on r é c o lta it la p la n te en
fle u r e t a p rè s l ’a v o ir la issé s é c h e r une
jo u rn é e , on en fa is a it de la tis a n e .
-22
A L’a s p é ru le c o n tie n t un g lu -
M,
c o s id e (a s p é ru lo s id e ) qui au
sé c h a g e de la p la n te p ro d u it, so u s
l’a c tio n d ’ un fe r m e n t, d e la c o u m a rin e
m. .
d o n t l’o d e u r d e v a n ille p e rs is te
s ie u rs a n n é e s - la m ê m e s u b s ta n c e e st
p ré s e n te d a n s le m é lilo t (cf. M e lilo tu s
p lu
/ - ' À4L
- F a b a ce a e ) e t la fè v e to n k a ( C o u m a - S .
jU t
ro u n a o d o ra ta - Fabaceae).
La p la n te fra îc h e ne p o ssè d e p a s ce ' **
p a rfu m c a ra c té ris tiq u e , m a is ses
p e tite s fle u rs b la n c h e s s o n t o d o ra n te s .
L’a s p é ru le re n fe rm e a u ssi d u ta n in .
E lle e s t a n tis p a s m o d iq u e , s é d a
tiv e , d iu ré tiq u e e t c h o la g o g u e .
» M a is à trè s h a u te d o se , l ’a sp é -
* ru le p e u t p ro v o q u e r d e s m a u x de Galium odoratum
tê te e t des tr o u b le s d ig e s tifs .
Ses ra c in e s c o lo re n t la la in e en ro u g e c la ir a ve c de l’a lu n e t en ro u g e p o u rp re
J# a ve c du c h ro m e . Ses s o m m ité s fle u rie s la te ig n e n t en ja u n e en p ré s e n c e de l’ un
d e ces d e u x m o rd a n ts .
R u b ia (E2) *0, G a ra n ce
(L. ru b e r, rouge - la racine de la garance des teinturiers
donne une couleur rouge) Sud et ouest de l’E urope (4)
GENTIANACEAE
C e n ta u r iu m (E3) O , C en ta u rée
(N om latin et grec de certaines plantes médicinales dédiées
au centaure C hiron) Toute l’E urope (14)
1 p o u r 12 000.
La g e n tia n e e st l'u n e des p la n te s les p lu s a m è re s q u i s o ie n t - on p e rç o it e n c o re l'a m e r
tu m e de la ra c in e à u n e d ilu tio n de
La G. ca m p estris □ (=
G e n tia n e lla c .) - n o rd et
c e n tre de l’ E u ro p e - a é té e m p lo y é e
en E u ro p e s e p te n trio n a le p o u r a ro m a
tis e r la b iè re , e t c e rta in e s liq u e u rs . On
l’a u r a it é g a le m e n t c o n s o m m é e c u ite
en p é rio d e de fa m in e , m a is e lle e st
trè s a m è re .
O n e m p lo ie p a rfo is la G. a c a u lis
(= k o c h la n a ) (g e n tia n e a c a u le )
- m o n ta g n e s - p o u r fa ire d e s tis a n e s
to n iq u e s e t s to m a c h iq u e s .
§
En A m é riq u e du N o rd e t en
A s ie , on u tilis e a u x m ê m e s fin s
d iv e rs e s e sp è ce s lo c a le s . On e m p lo ie
se lo nles ca s la plante fleurie, l e s ------------------------------------------------------------------------
racines o u les feuilles.
APOCYNACEAE
Les A scle pia cad ea e (A scle p ia s ) sont actuellem ent classées parm i les A pocyn a cea e.
Son la te x fra is irrite la peau (le s In d ie n s d ’A m é riq u e l ’ u tilis a ie n t c o n tre les v e rru e s )
e t la p la n te c ru e e s t c o n s id é ré e c o m m e p lu s ou m o in s to x iq u e .
J
La p re m iè re é c o rc e d u frê n e é le vé c o n tie n t d e s g lu c o s id e s , d e s su c re s , des
ré sin e s , d e la v ita m in e P (ou C2, ru tin e ) e t d e l ’a c id e m a liq u e .
E lle e st to n iq u e e t fé b rifu g e .
J
La m anne c o n tie n t des
su cre s e t de la ré sin e .
E lle e st la x a tiv e .
J a s m in u m (B 4) "Q, Jasm in
(N om arabo-persan de la plante - y â s im în )
C allitriche (D 2) Q C a llitrich e
(G. ca llos, beau, th r ix , cheveu ; plantes ayant l’aspect
d ’une belle chevelure) T oute l’E urope (13)
P la n ta g o (A l) s0 , P la n ta in
(N om latin de la plante - de p l a n t a , plante des pieds :
de la form e des feuilles de certaines espèces) Toute l’E urope (35)
On a p rin c ip a le m e n t c o n s o m m é les e s p è ce s s u iv a n te s :
• P. a lp in a (p la n ta in des A lp e s ) - m o n ta g n e s du su d e t d u c e n tre d e l ’ E u ro p e .
Les fe fille s é ta ie n t c o n s o m m é e s en S a v o ie à la fin d u X V IIIe s iè c le .
• P. m a jo r (g ra n d p la n ta in ) , a u ssi ré p a n d u q u e le p la n ta in la n c é o lé , il en c o n n a ît les
m ê m e s usages a lim e n ta ir e s (cf. p lu s h a u t). On le c o n s o m m e ju s q u ’en C h in e .
• P. m edia (p la n ta in m o y e n ). Très la rg e m e n t ré p a n d u , c ’e s t un lé g u m e sa u v a g e p re sq u e
a u ssi c o u ra n t q u e le p la n ta in la n c é o lé e t q u e le g ra n d p la n ta in .
On p e u t é g a le m e n t c o n s o m m e r les je u n e s in flo re s c e n c e s e n c o re te n d re s ,
c ru e s ou ra p id e m e n t pa ssé e s à la p o ê le . L e u r s a v e u r e st a g ré a b le . Les
des p la n ta in s p e u v e n t ê tre p u lv é ris é e s fin e m e n t e t e m p lo y é e s d a n s l’a lim e n ta tio n : on
p o u rra les m é la n g e r à des fa rin e s d e c é ré a le s ou les fa ire c u ire d a n s d e s s o u p e s , etc.
A E lles c o n tie n n e n t d e s m u c ila g e s , de la p e c tin e , de la v ita m in e B ! e t d ive rse s
-3 2 s u b s ta n c e s (c h o lin e , e tc .).
L e u r d é c o c tio n e s t d iu ré tiq u e .
Le m u c ila g e d e s g ra in e s d u P. o vata - s u d -e s t de l’ E sp a g n e , A friq u e d u N o rd et
s u d -o u e s t de l ’A s ie - s e ra it u tilis é c o m m e s ta b ilis a te u r d a n s c e rta in e s c rè m e s
g la cé es.
On a s o u v e n t u tilis é les g ra in e s d u P. arenaria ( = p s y lliu m ) ( p s y lliu m , p u lic a ire ,
h e rb e -a u x -p u c e s - à c a u s e de l ’a s p e c t d e s g ra in e s ) - s u d , c e n tre e t e s t de l ’ E u ro p e
- c o m m e la x a tif m é c a n iq u e g râ c e à la c o u c h e m u c ila g in e u s e q u i les e n to u re . Il fa u t les
fa ire m a c é re r q u e lq u e te m p s d a n s d e l’e a u , où e lle s a u g m e n te n t d e v o lu m e , a v a n t d e les
ingérer. L e u r m u c ila g e p o u rr a it ê tre e x tr a it e t u tilis é c o m m e « h u ile v é g é ta le ».
SCRO FULARIACEAE
A n tirrh in u m (F4) Q , M u flier, g u e u le -d e -lo u p
(N om grec de la plante - de a n d , en face de, sem blable à ; rh is, rh in o s ,
nez, m useau : de l’aspect de la fleur) Presque toute l’E urope (17)
On s ’en s e rv a it ja d is p o u r p ê c h e r le p o is s o n .
On l’a u r a it c o n s o m m é e , c ru e , en E u ro p e m é rid io n a le .
M im u lu s (D4) "Q, M im u le
(L. dim inutif de m im e s , m im e : de l’aspect de la fleur)
Originaires du continent am éricain (3)
'•I Ces p la n te s s o n t g é n é ra le m e n t te n u e s p o u r to x iq u e s .
E lle e st d iu ré tiq u e .
a De tr o p fo rte s d o se s p o u rr a ie n t ê tre to x iq u e s . À l’é ta t fr a is , les s c ro fu la ire s p o s
s è d e n t u n e o d e u r fo r te e t d é s a g ré a b le ra p p e la n t c e lle d e s fe u ille s d e su re a u
(S a m b u cu s - A d oxa ce ae ).
Veronica ( B l) *0, V ér o n iq u e
(La fleur ressem blerait à l’em preinte d u visage d u C hrist - nom m ée
ve ro n ic o n , vraie image - laissée sur le Saint-Suaire avec lequel V éronique
l’essuya lors de la m ontée au calvaire) T oute l’E urope (62)
4 Ces d e u x e sp è ce s c o n -
.J i tie n n e n t de la v ita m in e
C, un g lu c o s id e (a u c u b in e ) e t
d ive rse s s u b s ta n c e s .
E lles s o n t s tim u la n te s , e x p e c to ra n te s , d iu ré tiq u e s e t a n tis c o rb u tiq u e s .
Les v é ro n iq u e s des e n d ro its secs, d o n t c e rta in e s s o n t d e s « m a u v a is e s h e rb e s »
trè s c o m m u n e s , o n t des fe u ille s de ta ille b e a u c o u p p lu s ré d u ite e t e lle s ne s o n t pas
c h a rn u e s .
P a rm i e lle s fig u re la M. o ffic in a lis (v é ro n iq u e o ffic in a le , th é d ’ E u ro p e ) q u e l ’on a
u tilis é e - c o m m e le n o m l’ in d iq u e - c o m m e th é s u r n o tre c o n tin e n t.
L’ in fu s io n e s t to n iq u e , s to m a c h iq u e , e x p e c to ra n te et d iu ré tiq u e .
LAMIACEAE (LA B IÉ E S )
C’est chez les Labiées que se rencontre la plus grande diversité de plantes aromatiques.
De nombreuses espèces contiennent des essences (on peut souvent observer à la loupe
sur les feuilles et les fleurs les glandes superficielles qui les renferm ent) et sont univer
sellement utilisées com m e arom ates et condiments, ainsi que pour faire des infusions
aux vertus - principalem ent - stomachiques et antiseptiques. On utilise généralem ent
les sommités fleuries de préférence aux feuilles.
Des huiles essentielles sont fréquem m ent extraites par distillation de ces plantes
et beaucoup de Labiées arom atiques sont cultivées sur une grande échelle dans ce but.
Un grand nombre de ces essences sont utilisées en arom athérapie.
En quantité m odérée, elles ont des effets bénéfiques sur l’organisme, mais elles
deviennent toxiques à haute dose.
Les Labiées arom atiques sont un trait caractéristique de la région m éditerranéenne.
A ju ga (D 2 -3 ) *0, B u gle
(N om latin de la plante) Toute l’E urope (10)
E lles c o n tie n n e n t d u ta n in .
La p lu p a r t des e sp è ce s s o n t a ro m a tiq u e s . L e u r o d e u r e t le u r s a v e u r se ra p p ro c h e n t de
c e lle s des m e n th e s . Ce s o n t g é n é ra le m e n t d e b o n s c o n d im e n ts e t on en fa it d ’a g ré a b le s
in fu s io n s .
L’e sp è ce la p lu s u tilis é e e s t le C. nepeta (c a la m e n t n é p é ta ) (d o n t C. o f f ic i
n a lis - c a la m e n t o ffic in a l) - E u ro p e m é r id io n a le e t o c c id e n ta le . On l’e m p lo ie
en C orse p o u r p a rfu m e r les s o u p e s de p o is s o n . En Ita lie , c ’e st un c o n d im e n t c o u ra n t
(« n e p ite lla »), de m ê m e q u ’en E sp a g n e e t au P o rtu g a l. Il re lè ve les s o u p e s , les p u ré e s,
les ra g o û ts , les o m e le tte s , e tc . En S ic ile , il a ro m a tis e les e s c a rg o ts « b a b b a lu c e d d i ».
S u r les île s É o lie n n e s , la « n ie p u tid d a ta » se p ré p a re en b ro y a n t au m o r tie r du c a la m e n t
n é p é ta a ve c de l’a il, p u is en le fa is a n t c u ire d a n s d e l ’ h u ile d ’o liv e a v e c d e s to m a te s , des
œ u fs, des lé g u m e s e t d u p a in ra ssis. En E sp a g n e , on en f a it d e s liq u e u rs .
& On e x tra it u n e h u ile e s s e n tie lle p a r d is tilla tio n d u c a la m e n t o ffic in a l. E lle e n tre
-2 2 d a n s la c o m p o s itio n de l’ « eau d ’a rq u e b u s e » ou « v u ln é ra ire ». E lle p e u t, à h a u te
d ose, p ro v o q u e r d e s a c c id e n ts n e rv e u x .
La p la n te e s ts t im u la n t e - e lle
p e u t se m o n tre r e x c ita n te - ,
s to m a c h iq u e e t c a rm in a tiv e .
Le C. sra n d iflo ra (c a la
m e n t à g ra n d e s fle u rs )
- E u ro p e m é r id io n a le - dégage
au fro is s e m e n t u n e o d e u r m e n
th o lé e d ’une g ra n d e fin e s s e .
C ’e st un c o n d im e n t e x trê m e m e n t
d é lic a t.
On l’ u tilis a it ja d is en S a v o ie ,
s o u s le n o m de « m é lis s e », p o u r
p a rfu m e r des liq u e u rs e t des d e s
s e rts. D a n s le M a s s if C e n tra l, on
le c o n n a ît so u s le n o m de « th é
d ’A u b ra c » e t c e rta in s c o n fis e u rs
en fo n t des g e lé es. J a d is , on le
d is tilla it p o u r p ro d u ire une « eau
d e m é lis s e ».
Le C. sylvatica - o u e s t e t sud
de l’ E u ro p e - e st é g a le m e n t un
a ro m a te in té re s s a n t, au p a rfu m
m e n th o lé .
En C a ta lo g n e , il a ro m a tis e les
ra g o û ts de lé g u m e s e t d e v ia n d e ,
les o liv e s e t le « ra ta fia », une
liq u e u r à base de n o ix v e rte s .
C lin o p o d iu m vu lg a re (E3) O , C lin o p o d e
(= Calamintha clinopodium )
(N om grec de la plante - de k lin ê , lit ; p o u s , pied :
les fleurs ressem blent à des pieds de lit) T oute l’Europe
G lech o m a (B2-3) G le c h o m a
(G. g lê k h ô n , « m enthe pouliot ») Toute l’E urope (2)
Glechoma hederacea
E lle e st e x p e c to ra n te , s ti
m u la n te , s to m a c h iq u e ,
c a rm in a tiv e , a n tis e p tiq u e e t e m m é -
nagogue. En usage e x te rn e , l’ h yso p e
e st c ic a tris a n te .
<
3k À fo rte dose, son h u ile essen-
v tie lle - que l’on e x tra it par
d is tilla tio n - peut p ro v o q u e r des
tro u b le s n e rv e u x (é p ile p s ie ).
. — -- ------------------------------------------------- -------------- i----------------------------- i---------------- —1------- ---------------------------------------------- —
L a lle m a n tia ib e ric a (C4) Û , L a llem a n tia
(Étymologie incertaine) O riginaire d ’Asie m ineure
L a m ia s tr u m g a le o b d o lo n (B 3) Q , L a m ie r jaune,
(= Lamium g. - Galeobdolon Iuteum) O ftie j a u n e
(N om dérivé de L a m i u m ) Toute l’Europe
4 Le la m ie r b la n c c o n tie n t du ta n in , du
-2 2 m u c ila g e , d e s g lu c o s id e s , d u p o ta s s iu m
e t d iv e rs e s s u b s ta n c e s (s u c re s , h is ta m in e ...) .
On e m p lo ie d e p u is le M oyen  ge les
s o m m ité s fle u rie s et les fe u ille s com m e
a s trin g e n t, h é m o s ta tiq u e e t e x p e c to ra n t.
P lu s ie u rs la m ie rs s o n t m a n g é s c o m m e lé g u m e s au J a p o n .
Les ra c in e s d 'u n e v a rié té lo c a le (var. b a rb a tu m ) d u L. a lb u m (d .c .) a u ra ie n t été
c o n s o m m é e s d a n s le n o rd -e s t de l ’A sie .
L a va n d u la (B 2) *0, L avan d e
(L. la v a r e , laver : de l’utilisation de la plante p o u r parfum er
le linge - nom form é au M oyen Âge) R égion m éditerranéenne (2)
M a r r u b iu m (D 4) Q , M arru b e
(N om latin de la plante - peut-être de l’hébreu m a r , am er ;
suc)
ro b , Presque toute l’E urope - sauf l’extrêm e nord (12)
4 La p la n te c o n tie n t
le m êm e h é té ro s id e M e littis m elissophyllum
(h a rp a g o s id e ) q u e la « g riffe
du d ia b le » (H a rp a g o p h y tu m
p ro c u m b e n s - P e d a lia ce a e ),
p la n te d ’A friq u e d u S ud d o n t la
ra c in e se m o n tre trè s e ffic a c e
c o m m e a n ti- in fla m m a to ir e (sa
ré c o lte o u tra n c iè re en v u e de
l ’e x p o rta tio n e s t d ’a ille u rs une
m e n a c e g ra v e p o u r la s u rv ie de
c e tte é tra n g e p la n te a fric a in e ).
La m é litte à fe u ille s de
m é lis s e a é té e m p lo y é e
c o m m e a n tis p a s m o d iq u e , d iu
ré tiq u e e t s u d o rifiq u e .
f r i 140 *7.
f &
*
è
m
M en th a (A 2-3) t J o M e n th e
(N om grec et latin de la plante) Toute l’Europe (14)
P lu s ie u rs e sp è ce s s o n t p la n té e s p o u r le u rs p ro p rié té s a ro m a tiq u e s e t m é d ic in a le s .
On u tilis e fr é q u e m m e n t les e s p è ce s s u iv a n te s :
La m e n th e a q u a tiq u e est s to m a c h iq u e , a s tr in g e n te , c h o la g o g u e et
a n ti- s p a s m o d iq u e .
• M. arvensis (m e n th e d e s c h a m p s ) -
p re s q u e to u te l’ E u ro p e - , u n e e sp è ce
trè s v a ria b le . S on o d e u r e st trè s d é li
c a te , s u r to u t q u a n d e lle e st fra îc h e .
E lle p a rfu m e a g ré a b le m e n t
les p la ts s a lé s ou s u c ré s et
les b o is s o n s . En P o lo g n e , e lle p a rfu
m a it des s o u p e s de c h é n o p o d e b la n c
e t d ’o rtie (« w a rm u z »), ju s q u e v e rs le
m ilie u du X IX e s iè c le . E lle s e rt to u jo u rs
de c o n d im e n t en B o s n ie .
• M . x s e n ti lis { = M, a rv e n s is x s p ic a ta ),
fr é q u e m m e n t c u ltiv é e e t s u b s p o n ta n é e .
On l’a e m p lo y é e c o m m e c o n d im e n t.
• M. lo n g ifo lia ( = s y lv e s tris ) (m e n th e s y lv e s tre ).
L’o d e u r de la p la n te n 'e s t pas trè s d é lic a te . On a c e p e n d a n t e m p lo y é ses fe u ille s c o m m e
lé g u m e s e t p o u r fa ire d u th é . O n p e u t en p a rfu m e r des d e s s e rts e t des b o is s o n s .
E lle e st u tilis é e en P o lo g n e p o u r a ro m a tis e r la fa rc e des « p ie ro g i ru s s k ie » (d e g ros
ra v io lis ) a ve c des o ig n o n s , d e s p o m m e s de te rre e t du fro m a g e fra is . On le re m p la c e de
p lu s en p lu s s o u v e n t p a r la m e n th e v e rte , c u ltiv é e d a n s les ja rd in s . En S e rb ie , c e rta in s
en p a rfu m e n t l ’e a u -d e -v ie p e n d a n t la d is tilla tio n .
• M. x p ip e rita ( = M. a q u a tic a x s p ic a ta ) (m e n th e p o iv ré e ).
C ’e st un h y b rid e n a tu re l q u i c ro ît n a tu r e lle m e n t en E u ro p e , où on le re n c o n tre é g a le
m e n t à l’é ta t s u b s p o n ta n é . On c u ltiv e in d u s tr ie lle m e n t la m e n th e p o iv ré e p o u r son h u ile
e s s e n tie lle , e x tra ite p a r d is tilla tio n , q u i s e rt à p a rfu m e r b o is s o n s , d e n tifr ic e s , c h e w in g -
g u m , c o n fis e rie s e t liq u e u rs .
La p la n te p a rfu m e r e m a rq u a b le m e n t les d e s s e rts , les b o is s o n s e t les liq u e u rs . En A n g le
te rre , on l’a s so cie (so u s fo rm e d ’ h u ile e s s e n tie lle ) au c h o c o la t d a n s les c é lè b re s « a fte r
e ig h t ». En C a ta lo g n e , on l ’a jo u te p a rfo is a u x s o u p e s , a u x s a la d e s e t a u x lé g u m e s . D ans
l’a rriè re -p a y s n iç o is , on l ’e m p lo ie so u s le n o m de « b a s ilic sa u v a g e » d a n s d e s s a u c e s
a ve c de l’ h u ile d ’o liv e e t d e l ’a il.
4 Son esse n ce re n fe rm e d u m e n th o l ( 4 0 à 8 0 % ) , ou c a m p h re de m e n th e , s u b s -
-2 s ta n c e c ris ta llis a b le trè s a ro m a tiq u e e t ra fra îc h is s a n te .
Le m e n th o l lu i-m ê m e e s t g é n é ra le m e n t e x tr a it de l’e sse n ce de la m e n th e du J a p o n
( M . ja p o n ic a ) q u i en c o n tie n t p lu s d e 9 0 % .
On u tilis e le m e n th o l en m é d e c in e c o m m e a n a lg é s iq u e e t a n tis e p tiq u e , m a is p ris
p a r v o ie in te rn e il a te n d a n c e à ir r ite r l'e s to m a c .
La m e n th e p o iv ré e p o ssè d e les p ro p rié té s m é d ic in a le s d é jà c ité e s , c o m m u n e s à to u te s
les m e n th e s . E lle se m o n tre en o u tre a n tis p a s m o d iq u e , m a is e x c ita n te à fo rte d o se et,
p a ra ît-il, a p h ro d is ia q u e .
On ra tta c h e à la m e n th e p o iv ré e d iv e rs h y b rid e s h o rtic o le s a u x o d e u rs v a rié e s , d o n t la
m e n th e c itro n n é e ( M . c itra ta ).
• M. p u le g iu m (m e n th e p o u lio t) - s u d , o u e s t e t c e n tre de l ’ E u ro p e . On la p la n ta it b e a u
c o u p a u tre fo is . S on o d e u r e s t à la fo is p u is s a n te e t trè s fin e .
C ’e s t un re m a rq u a b le c o n d im e n t. À C h y p re , on l ’a jo u te a u x s a la d e s . En
E sp a g n e , on en a ro m a tis e u n e s o u p e (« g a z p a c h o d e in v ie rn o ») e t les e s c a r
g o ts. On l’ u tilis e é g a le m e n t en S ic ile , en S a rd a ig n e , en B o s n ie e t en T u rq u ie .
La m e n th e p o u lio t e s t s to m a c h iq u e , e x p e c to ra n te , e m m é n a g o g u e e t c h o la g o g u e .
• M. re q u ie n ii - C orse, S a rd a ig n e - , c u ltiv é e c o m m e p la n te o rn e m e n ta le e t lo c a le m e n t
s u b s p o n ta n é e en E u ro p e o c c id e n ta le .
M ic ro m e ria (B 4) Q M icro m é r ie
(G. m icro m erês, form é de petites parties) E urope m éridionale (21)
N ep e ta (B 3) *0, N é p é ta
(N om latin d ’une plante, peut-être celle-ci -- de N é p é té ,
ville d ’Etrurie) T oute l’E urope (24)
Q u e lq u e s e s p è ce s a s ia tiq u e s s o n t p la n té e s p o u r l ’o rn e m e n ta tio n .
On c u ltiv e é g a le m e n t la N . cataria (c a ta ire , h e rb e -a u x -c h a ts ), d ’ E u ro p e m é rid io n a le . E lle
e st s u b s p o n ta n é e d a n s l ’o u e s t de n o tre c o n tin e n t.
La c a ta ire d é g a g e u n e o d e u r a ro m a tiq u e trè s p a rtic u liè r e q u i, d it-o n , a ttir e les c h a ts .
Ses fe u ille s o n t é té e m p lo y é e s c o m m e c o n d im e n t e t p o u r fa ire des in fu s io n s .
En C a ta lo g n e , e lle s e n tre n t d a n s la c o m p o s itio n du ra ta fia .
A La p la n te c o n tie n t u n e e s se n ce a ro m a tiq u e e , de la v ita m in e C e t d 'a u tre s
-2 ^ s u b s ta n c e s .
E lle e st a n tis p a s m o d iq u e , s to m a c h iq u e e t c a rm in a tiv e .
O rig a n u m (B 2 -3 ) Û , O rigan
(N om grec de Labiées arom atiques - de oro s, m ontagne ; g a n o s ,
éclat : parure des m ontagnes) T oute l’E urope (13)
S on o d e u r un peu fu m é e e t sa s a v e u r p iq u a n te la
re n d e n t e x q u is e d a n s les s a la d e s e t d a n s to u te s
so rte s d e p la ts c u its .
La m a rjo la in e est un c o n d im e n t c o u ra n t en Ita lie , en
E spagne, à C h y p re e t en T u rq u ie . E lle a ro m a tis e , les s a la d e s ,
les lé g u m e s , les p â te s, les s a u c e s , la v ia n d e e t le p o is s o n . En
C a ta lo g n e , on m e t la p la n te d a n s le « ra ta fia », u n e liq u e u r
à base de n o ix v e rte s .
La m a r jo la in e c o n tie n t u n e e sse n ce a ro m a tiq u e .
La p la n te d o n n e ra it à la la in e u n e c o u le u r ro u g e â tre en p ré s e n c e d ’a lu n .
D ’a u tre s e sp è ce s, o rig in a ire s de la ré g io n m é d ite rra n é e n n e , é ta ie n t d é jà e m p lo y é e s
c o m m e c o n d im e n ts p a r les R o m a in s . E lles o n t p a rfo is é té c u ltiv é e s d a n s nos ja rd in s .
Il s ’a g it des O. h e ra c le o tic u m - s u d -e s t de l ’ E u ro p e - e t o n ite s - ré g io n m é d ite rra
n é e n n e . La p re m iè re e sp è ce a é té in tr o d u ite en A n g le te rre au X V IIe s iè c le , la s e c o n d e au
X V IIIe s iè c le . E lles ne s o n t p lu s q u e ra re m e n t c u ltiv é e s d e nos jo u rs .
D a n s le su d de l ’ Ita lie , I’O. h e ra c le o tic u m (d .c .) s e rt à p a rfu m e r d e s s o u p e s , des b o u illo n s
e t des fa rc e s . En S ic ile , on en p ré p a re un c o n d im e n t ty p iq u e a v e c des o ig n o n s , du fr o
m a g e d e c h è v re e t des a n c h o is , g a rn itu r e tr a d itio n n e lle d e la « ria n a ta », u n e pizza
tr a d itio n n e lle d a n s la p ro v in c e de T ra p a n i.
L’O. d ic ta m u s ( = A m a ra c u s d .) ( d ic ta m e d e C rè te ) - o r ig in a ire de la C rè te - a
lu i a u s s i c o n n u , g râ c e à ses a ro m a tiq u e s , les h o n n e u rs d e la c u ltu re .
P h lo m is (G4) *0, P h lo m is
(N om grec de la plante - de p h lo x , flam m e : les feuilles servaient
de mèches pour les lampes) Sud, centre et est de l’E urope (12)
P r a s iu m m a ju s (D 4) Q P ra siu m
(G. p r a s io n , nom d ’une plante échauffante - par allusion aux propriétés
supposées de cette espèce) Région m éditerranéenne, Portugal
E n France, on ne le rencontre q u ’en Corse
R o s m a r in u s (B 4) t J o R om arin
(N om latin de la plante - de ros = rh u s, sum ac ; m a r in u s , m arin :
le rom arin pousse souvent à proxim ité d u littoral) (2)
C 'e s t le g e n re n u m é r iq u e m e n t le p lu s im p o r ta n t des L a b ié e s, a v e c p lu s d e 5 0 0 e sp è ce s
ré p a n d u e s à tra v e rs le m o n d e . De n o m b re u s e s e s p è ce s d e sa u g e , e u ro p é e n n e s , a s ia
tiq u e s e t s u r to u t a m é ric a in e s , s o n t p la n té e s p o u r l ’o rn e m e n ta tio n .
• S. c a n d id is s im a - A lb a n ie , G rè ce , s u d -o u e s t de l ’A sie.
• S. p o m ife ra ( = c a ly c in a ) - su d de la G rèce.
Les fe u ille s d e c e tte sa u g e fo r m e n t un bon c o n d im e n t. E lle s s e rv a ie n t lo c a le
m e n t à fa ire d u th é . En C rè te , les g a lle s en fo rm e d e b o u le s (« fa s k o m ila »)
p ro d u ite s s u r les fe u ille s p a r la p iq û re d ’ in s e c te s d u g e n re C y n ip s s o n t m a n g é e s p a r les
e n fa n ts e t les be rg e rs. E lles é ta ie n t a u tre fo is c o n fite s d a n s le m ie l.
• S. pra ten sis (sa u g e des p ré s), trè s c o m m u n e d a n s to u te l ’ E u ro p e .
E lle n ’e st q u ’à p e in e a ro m a tiq u e . D ’a ille u rs la p lu p a r t d e s sa u g e s h e rb a c é e s , a u x larges
fe u ille s e t a u x fle u rs de g ra n d e s d im e n s io n s , n ’o n t q u e peu d ’o d e u r (m a is il y a bien
s û r des e x c e p tio n s ). À l’o p p o s é , les sa u g e s lig n e u s e s a u x fe u ille s e t a u x fle u rs de p e tite
ta ille , s o n t p re s q u e to u jo u rs trè s o d o ra n te s .
En B o s n ie , les jeunes pousses d e la s a u g e d e s p ré s s e rv e n t de c o n d im e n t.
Les feuilles p e u v e n t ê tre m a n g é e s en b e ig n e ts .
On p e u t a jo u te r a u x s a la d e s les fleurs d ’ un beau b le u v io la c é .
Il e x is te en E u ro p e m é r id io n a le - e t a ille u rs d a n s le m o n d e - de n o m b re u s e s a u tre s
e sp è ce s de sa u g e s a ro m a tiq u e s .
En T u rq u ie , on u tilis e les feuilles de p lu s ie u rs e sp è ce s lo c a le s (S. arg eaus,
f c ry p ta n th a , h y p a rg e ia , m ic ro s te g ia , to m e n to s a ), a in s i q u ’au L ib a n (S. h ie ro -
s o ly m ita n a ). O n a u r a it m a n g é , a p rè s les a v o ir p e lé e s, les tiges d ’ u n e e sp è ce lo ca le
(S. la n a ta ) d a n s l’ H im a la y a .
Les g ra n d e s fle u rs de c e rta in e s s a u g e s c o n tie n n e n t b e a u c o u p d e n e c ta r : e lle s s o n t
s u c ré e s e t on p e u t les a jo u te r, p a r e x e m p le , a u x s a la d e s de fr u its (en p a r tic u lie r la
S. s p a th a c e a d e C a lifo rn ie ).
Les graines de p lu s ie u rs e s p è ce s d e s d é s e rts d u s u d -o u e s t des É ta ts -U n is e t d u n o rd -
o u e s t d u M e x iq u e s o n t trè s n u tr itiv e s (S. a p ia n a , c h ia , c o lu m b a ria e ). Les In d ie n s lo ca u x
s ’en n o u rris s a ie n t au c o u rs de le u rs d é p la c e m e n ts : u n e p o ig n é e de g ra in e s p o u v a it,
p a ra ît-il, s o u te n ir un h o m m e p e n d a n t u n e jo u rn é e e n tiè re d e m a rc h e ! Les g ra in e s
d ’ une sa u g e m e x ic a in e é ta ie n t, a ve c le m a ïs e t l ’a m a r a n th e (cf. A m a ra n th u s c a u d a tu s -
A m a ra n th a c e a e ), l ’ u n e des c é ré a le s d e s A z tè q u e s .
On les c o n s o m m a it e n tiè re s - s o u v e n t g rillé e s - ou p u lv é ris é e s . On p e u t en fa ire une
b o isso n en les la is s a n t tr e m p e r d a n s d e l'e a u fro id e : e lle s g o n fle n t p o u r fo r m e r une
m asse g é la tin e u s e n u tr itiv e e t ra fra îc h is s a n te . Les « g ra in e s d e c h ia » ( ch ia s e e d s ) s o n t
c o u ra m m e n t v e n d u e s d a n s les m a g a s in s de n o u rr itu re n a tu re lle a u x É ta ts -U n is e t o n t
ré c e m m e n t te n té le u r a p p a ritio n en F rance.
Sa tu reja (B 2) Q Sarriette
(N om latin de la plante, d ’étymologie incertaine, peut-être du L . s a ty r u s ,
satyre, d u fait des propriétés aphrodisiaques attribuées à la plante)
E urope m éridionale (6)
La p la n te re n fe rm e u n e e sse n ce a ro m a tiq u e .
On l’a e m p lo y é e p o u r é lo ig n e r les in s e c te s .
La S. th y m b ra - s u d d e la G rèce, s u d de la S a rd a ig n e - e s t lo c a le m e n t u tilis é e
c o m m e c o n d im e n t. S on o d e u r e t sa s a v e u r s o n t c h a u d e s e t a ro m a tiq u e s .
En B o s n ie , on u tilis e c o m m e c o n d im e n t la S. m o n ta n a s u b s p . illy ric a - o u e s t d e l’ex-
Y o u g o sia vie , A lb a n ie .
La S. a lp in a ( = A c in o s a lp in u s ) (s a rrie tte des A lp e s ) - m o n ta g n e s d u c e n tre e t d u su d
de l ’ E u ro p e - e s t p a rfo is e m p lo y é e p o u r p a rfu m e r des p la ts . M a is son o d e u r e t sa s a v e u r
s o n t b ie n fa ib le s .
S id e ritis (D 4) *0, C rapaudine
(N om grec d ’une plante m édicinale (vulnéraire)
- de sid e ritis , de fer) Europe m éridionale
f
Les fe u ille s e t les s o m m ité s fle u r ie s d e p lu s ie u rs e s p è ce s lo c a le s s e rv e n t à fa ire
d u th é en T u rq u ie (S. le p to c la d a , lib a n o tic a ).
S ta ch ys ( B l) O Q , Épiaire
(N om grec de la plante - s ta c h y s , épi) Toute l’Europe (58)
La b é to in e c o n tie n t d u ta n in e t d iv e rs e s s u b s ta n c e s .
1
E lle e s t a s trin g e n te , s to m a c h iq u e e t e x p e c to ra n te .
En usage e x te rn e , la b é to in e e s t un b o n v u ln é ra ire .
C es d e rn ie rs p e u v e n t se ré v é le r to x iq u e s à d o s e é le vé e . De ce fa it, la p la n te est
in te rd ite à la v e n te en B e lg iq u e .
La T. ca lo s ta c h y a - C rè te o rie n ta le - e st lo c a le m e n t u tilis é e c o m m e c o n d im e n t.
La T. s p ic a ta - G rèce, T u rq u ie d ’ E u ro p e , s u d -o u e s t de l'A s ie - e st e m p lo y é e
c o m m e c o n d im e n t en T u rq u ie .
T h y m u s (B 2 -3 ) û ( T hym
(N om grec et latin de Labiées arom atiques de petite taille,
de l’égyptien th a m , nom d ’une plante servant à em baum er les corps)
Toute l’Europe (66)
On e x tr a it d u s e rp o le t u n e h u ile
J e s s e n tie lle trè s fin e , m a is a u ssi c a u s tiq u e q u e c e lle d u th y m .
Le s e rp o le t e s t trè s p o ly m o rp h e e t on le s u b d iv is e s o u v e n t en p lu s ie u rs esp è ce s.
L’ u n e d e s p lu s a ro m a tiq u e s e st le T. p u le g io id e s . Ses fe u ille s e t ses s o m m ité s
fle u rie s s o n t a p p ré c ié e s c o m m e c o n d im e n t en E s p a g n e (p o u r le p o is s o n , la v ia n d e e t le
c h o riz o ), en B o s n ie e t en P ologne.
De n o m b re u s e s e sp è ce s d e th y m p o u s s a n t à l ’é ta t s a u v a g e s u r n o tre c o n tin e n t s o n t
a ro m a tiq u e s e t p e u v e n t ê tre u tilis é e s c o m m e c o n d im e n t. C ito n s en p a r tic u lie r les
s u iv a n te s :
• T. herba-barona (h e rb e a u x b a ro n s ) - C orse e t S a rd a ig n e .
Son o d e u r e st e x q u is e . Il e s t lo c a le m e n t a p p ré c ié p o u r p a rfu m e r d e s p la ts e t
d es sa u c e s . On u tilis e ses fe u ille s e t ses s o m m ité s fle u rie s .
• T. m a s tic h in a - E sp a g n e e t P o rtu g a l.
Ce th y m e s t a p p ré c ié lo c a le m e n t p o u r a ro m a tis e r les s o u p e s , les p u ré e s e t
d iv e rs a u tre s p la ts . On en u tilis e v o lo n tie rs les in flo re s c e n c e s .
On l ’e m p lo ie c o m m e c o n d im e n t en S ic ile .
• T. z y g is - E s p a g n e , P o rtu g a l.
On l’e m p lo ie c o m m e c o n d im e n t d a n s le n o rd -o u e s t de l ’ E sp a g n e p o u r a ro m a
tis e r les lé g u m e s e t la v ia n d e .
On u tilis e c o m m e c o n d im e n t en T u rq u ie p lu s ie u rs e sp è ce s lo c a le s
f ( T. a rg a e u s, s ip y le u s ).
OROBANCHACEAE
C istan che (E5) Q C ista n ch e
(C om binaison de C istu s et O ro b a n ch e)
France, Espagne, Portugal, C rète, Russie (2)
A La v e rv e in e o ffic in a le re n fe rm e d e s ta n in s , du m u c ila g e , d e s h é té ro s id e s et
—Z d iv e rs e s s u b s ta n c e s .
F
Les fe u ille s s o n t a ro m a tiq u e s e t s ’e m p lo ie n t p a r
fo is en tis a n e .
O n u tilis a it ja d is les g ra in e s c o m m e c o n d im e n t.
Le g a ttilie r e st d ’a ille u rs é g a le m e n t c o n n u s o u s le
n o m de « p o iv re s a u v a g e ».
f
Les fr u its c h a rn u s de c e rta in e s e spèces tro p ic a le s
s o n t c o n s o m m é s lo c a le m e n t en A friq u e e t en A sie.
PEDALIACEAE
S e s a m u m in d ic u m (B 4 ) Q S é sa m e
(D u nom arabe de la plante - setnsem )
Probablem ent originaire de l’Asie du sud-est,
mais inconnu à l’état spontané
L’ h u ile de s é s a m e e s t fr é q u e m m e n t e m p lo y é e en c u is in e au M o y e n -O rie n t,
en p a r tic u lie r a v e c les p â tis s e rie s . En A s ie o rie n ta le , on la p ré p a re a ve c des
g ra in e s g rillé e s q u i lu i d o n n e n t u n e s a v e u r p ro n o n c é e e t on l ’ u tilis e c o m m e c o n d im e n t.
M ARTYNIACEAE
P ro b o sc id e a lo u isia n ica (D 5) C ornaret, bicornes
(= M artynia l.)
(L. p ro b o sc is, trom pe d ’éléphant : de la form e du fruit)
O riginaire d u M exique et du sud des États-U nis
C u ltiv é c o m m e p la n te o rn e m e n ta le e t s u b s p o n ta n é au P o rtu g a l e t d a n s le s u d -e s t d e la
R ussie. D e u x a u tre s e sp è ce s a m é ric a in e s s o n t p la n té e s p o u r l ’o rn e m e n ta tio n .
Les S a a m i (L a p o n s ) d ’ E u ro p e s e p te n trio n a le v e rs e n t d u la it d e re n n e fr a îc h e
m e n t tir é e t e n c o re c h a u d à tra v e rs u n e p a s s o ire où ils o n t p la c é d e s fe u ille s
de la P. vulgaris (g ra s s e tte v u lg a ire ) : le la it c a ille en un jo u r ou d e u x m a lg ré le fro id
a m b ia n t.
Ses fe u ille s c o n tie n n e n t d u ta n in , d u m u c ila g e e t d ’a u tre s s u b s ta n c e s .
CONVOLVULACEAE
C a lyste g ia (D -F -H l) O, Calystegia, liseron
(G. k a ly x , calice ; steg ô , recouvrir : des bractées qui recouvrent le calice)
T oute l’Europe, sauf l’extrêm e nord (3)
Il e s t p u rg a tif e t c h o la g o g u e .
C o n vo lvu lu s ( E l) Q Liseron
(L. c o n v o lv o , enrouler - au cours de sa croissance,
la plante s’enroule autour d ’u n support) Toute l’E urope (23)
SOLANACEAE
Cette im portante fam ille, principalem ent tropicale et subtropicale, com porte de
nombreuses plantes toxiques, souvent mortelles à faible dose, com m e la belladone, la
datura, la jusquiame, la m andragore, le tabac, etc. Les quatre prem ières sont égalem ent
hallucinogènes. Leur toxicité est due à des alcaloïdes extrêm em en t dangereux
(hyoscyamine, atropine, scopolamine, nicotine). À côté d’elles, se rencontrent des
légumes bien connus - tom ate, pom m e de terre, aubergine, poivron - et le condiment
le plus universellement apprécié, le pim ent.
Si les parties que l’on consomm e sont pratiquem ent inoffensives pour l’hom me,
pratiquem ent toutes les Solanacées contiennent des alcaloïdes, plus ou moins virulents,
au moins dans leurs parties vertes (feuilles, tiges, pousses, fruits avant m aturité). Le plus
courant est sans doute la solanine qui peut provoquer des troubles digestifs, nerveux
et cardiaques.
C a p sicu m a n n u u m P im e n t
(Étymologie incertaine, peut-être du latin c a p s a , boîte à livres :
de la form e des fruits) O riginaire d ’A m érique tropicale
Ce d e rn ie r e s t a n tis p a s m o d iq u e , d iu ré tiq u e e t e x p e c to ra n t.
;ê F e u ille s e t tig e s de la to m a te re n fe rm e n t le g lu c o -a lc a lo ïd e s o la n in e .
Le P. a lke ken gi (a lk é k e n g e , c o q u e re t) c ro ît
n a tu re lle m e n t d a n s p re s q u e to u te l ’ E u ro p e .
On le p la n te s o u v e n t p o u r l’o rn e m e n ta tio n :
à m a tu rité , le c a lic e e n to u re le fr u it , g o n fle et
p re n d u n e c o u le u r ro u g e o ra n g é é c la ta n te .
Les b a ie s ro u g e s de l ’a lk é k e n g e
s o n t c o m e s tib le s c ru e s , m a is e lle s
s o n t m e ille u re s c u ite s . E lle s s o n t lé g è re m e n t
su cré e s, a c id e s et a ro m a tiq u e s , avec un
a rriè re -g o û t am er. On les c o n s o m m e d e p u is
l’A n tiq u ité , v o ire b e a u c o u p p lu s t ô t p u is q u ’on
en a d é c o u v e rt les g ra in e s d a n s le s ite n é o li
th iq u e de C h a la in , d a n s l’A in . Les fr u its é ta ie n t
e n co re ré c e m m e n t u tilis é s en B o s n ie .
E lles re fe rm e n t d e la th é o b r o m in e , un g lu c o s id e a m e r e t de l’a c id e c a fé iq u e .
CAMPANULACEAE
A d e n o p h o m (C4) A dénophore
(G. adên , glande ; p h e r ô , porter) E urope orientale et centrale (2)
Ses ra c in e s c h a rn u e s o n t é té m a n g é e s en S ib é rie .
C a m p a n u la (C l) Û, C a m p a n u le , clo c h e tte
(L. cam pan a, cloche ; de l’aspect des fleurs) T oute l’E urope (144)
Q u e lq u e s e sp è ce s in d ig è n e s s o n t p la n té e s p o u r l ’o rn e m e n ta tio n , d o n t la C. m ediu m
(c a m p a n u le c a rillo n ), o rig in a ire d e l’ Ita lie e t du s u d -e s t de la F ra n ce , e t q u e l’on re n
c o n tre p a rfo is à l ’é ta t s u b s p o n ta n é .
La C. ra p u n cu lu s (c a m p a n u le ra ip o n c e ) é ta it a u tre fo is c o m m u n é m e n t c u ltiv é e
d a n s nos ja r d in s - en p a r tic u lie r a u x X V Ie e t X V IIe s iè c le s - p o u r sa ra c in e
c h a rn u e , c o m e s tib le c ru e ou c u ite , e t p o u r ses je u n e s fe u ilie s q u e l’on m a n g e a it en
sa la d e ou c o m m e lé g u m e . On la re n c o n tre à l ’é ta t s u b s p o n ta n é .
S u r la p la n te sa u v a g e , la ra c in e n ’e st pas g ro sse , m a is e lle e s t q u a n d m ê m e c h a rn u e et
n u tritiv e . E lle e st b la n c h e à l’ in té rie u r e t p o ssè d e u n e s a v e u r d é lic a te . Il e s t p ré fé ra b le de
la ra m a s s e r a v a n t q u e la p la n te ne fle u ris s e , m a is e lle e s t e n c o re c o n s o m m a b le a p rè s.
On la ré c o lte assez s o u v e n t en Ita lie e t en C a ta lo g n e .
Il ne fa u t pas c o n fo n d re la c a m p a n u le ra ip o n c e d o n t il e s t q u e s tio n ici a v e c les esp è ce s
du g e n re P h yte u m a (cf. g e n re s u iv a n t), q u i o n t p o u r n o m c o m m u n « ra ip o n c e », e t p o s
s è d e n t les m ê m e s e m p lo is a lim e n ta ir e s . Ce n o m d é riv e de « ra p u n c u lu s », lu i-m ê m e un
d im in u t if d u la tin « ra p u m », s ig n ifia n t rave ou n a v e t.
La ic in e de la C. rapunculoid es (c a m p a n u le fa u s s e -ra ip o n c e ) - p re s q u e to u te l’ E u ro p e - a
é g a le m e n t été c o n s o m m é e . La p la n te a u ra it été c u ltiv é e c o m m e la c a m p a n u le ra ip o n c e .
Les C. m e d iu m (d .c .) e t tra ch e liu m o n t é té s ig n a lé e s c o m m e p o s s é d a n t d e s ra c in e s
c o m e s tib le s .
Les je u n e s fe u ille s de la C. ra p u n u c u lu s (d .c .) s o n t e n c o re fr é q u e m m e n t ra m a ssé e s
c o m m e sa la d e de p rin te m p s en L a n g u e d o c e t en P ro ve n ce (« ris p u n c h u »). L e u r s a v e u r
e s t trè s d o u c e . On les m a n g e é g a le m e n t en Ita lie e t en C a ta lo g n e .
En B osnie, on ré co lte c o u ra m m e n t les p o u sse s des C. glom erata - p re sq u e to u te l’ E u r o p e - ,
p y ra m id a lis □ - nord de l'Ita lie , B a lk a n s - , ra p u n c u lo id e s (d .c .) e t tra c h e liu m (d .c .).
Les de p lu s ie u rs a u tre s c a m p a n u le s o n t été c o n s o m m é e s c ru e s ou c u ite s , en
p a rtic u lie r c e lle s des C. la tifo lia (c a m p a n u le à la rg e s fe u ille s ) - p re s q u e to u te l ’ E u ro p e - ,
p e rsicifolia (c a m p a n u le à fe u ille s de p ê c h e r), e t v e rs ic o lo r - B a lk a n s , s u d -e s t de l ’ Ita lie .
En T u rq u ie , on m a n g e c e lle s d e la C. ly ra ta - T u rq u ie d 'E u ro p e , s u d -o u e s t d e l’A sie.
M ENYANTHACEAE
N y m p h o id e s p e lta ta (G3) * û t F a u x -n é n u p h a r
(= Limnanthemum nymphoides)
(G. - suffixe - eid o s, apparence : qui ressem ble à u n nym phéa)
Toute l’Europe
A ch illea ( D l) i Q Achillée
(N om grec et latin de la plante - peut-être d ’après Achille,
le héros de Y I lia d e ) Toute l’Europe (52)
Les je u n e s fe u ille ; de
VA. m ille fo liu m ( m ille fe u ille )
s o n t c o m e s tib le s . Il e st p ré fé ra b le de
les ré c o lte r lo rs q u ’e lle s s o n t e n co re
b ie n te n d re s . Les h a b ita n ts d u H a u t-
Pays n iç o is en fa is a ie n t des s a la d e s,
en m é la n g e a ve c d ’a u tre s p la n te s .
En B o sn ie , e lle s s o n t c u ite s c o m m e
lé g u m e s.
Les fe u ille s ont é té u tilis é e s en
E u ro p e du n o rd , en p a r tic u lie r en
S u è d e , p o u r a ro m a tis e r la b iè re (il
s ’a g it en fa it p lu s p ro b a b le m e n t des
in flo re s c e n c e s , b e a u c o u p p lu s p a rfu
m é e s). On s ’en e s t é g a le m e n t servi
c o m m e c o n d im e n t. R ic h a rd M abey,
a u te u r b rita n n iq u e de Food fo r f r e e , _____________________________________________
p ro p o s a it de les fa ire b o u illir à l’eau
p e n d a n t v in g t m in u te s , de les é g o u tte r, p u is d e les s a u te r au be u rre .
Les c e n d re s d e s fe u ille s d o n n e n t un b o n s u c c é d a n é d u sel.
Les in flo re s c e n c e s s o n t trè s a ro m a tiq u e s e t p lu s ou m o in s a m è re s . On p e u t en p a rfu m e r
des d e s s e rts e t d e s b o is s o n s .
On ra p p o rte q u ’en A lle m a g n e au X V Ie s iè c le , les « g ra in e s » je té e s d a n s les to n n e a u x
a s s u ra ie n t la c o n s e rv a tio n des v in s .
Le m ille fe u ille re n fe rm e u n e h u ile e s s e n tie lle a m è re , du ta n in , des m u c ila g e s et
d u p o ta s s iu m .
C ’est un to n iq u e am er, é g a le m e n t a n tis p a s m o d iq u e , a s trin g e n t, h é m o s ta tiq u e ,
e m m é n a g o g u e e t c h o la g o g u e .
En usage e xte rn e , il e st v u ln é ra ire - d ’où son n o m p o p u la ire d ’ « h e rb e au c h a rp e n tie r ».
Sa ré p u ta tio n re m o n te à l ’A n tiq u ité : A c h ille lu i-m ê m e l’a u r a it u tilis é .
M a is l'u sa g e p ro lo n g é du m ille fe u ille p o u rra it p ro v o q u e r la p h o to s e n s ib ilis a tio n de
la peau.
D ’a u tre s e sp è ce s d ’a c h illé e s o n t é g a le m e n t a ro m a tiq u e s , te lle l’A. erbarota
( = m o s c h a ta ) (a c h illé e m u s q u é e , iv a ) - A lp e s , A p e n n in s , G rè ce - q u i s e rt à
p a rfu m e r des liq u e u rs .
En S a vo ie au X IX e s iè c le , les fa is a ie n t l ’o b je t d ’ un g ra n d c o m m e rc e :
c h a q u e a n n é e , des p a y s a n s p ié m o n ta is v e n a ie n t les ré c o lte r p o u r les v e n d re à T u rin a u x
fa b ric a n ts de v e rm o u th .
On s ig n a le q u e les de YA. p ta rm ica (a c h illé e s te r n u ta to ire ) s o n t p a rfo is
c u ite s c o m m e lé g u m e s en A s ie o rie n ta le .
A rc tiu m (C l) * 0 , B ard an e
(Nom grec de la plante - a rk tio n - de a rk to s , ours) Toute l’Europe (5)
A rm o ise
(N om grec et latin de l ’A . v u lg a r is - dédiée à A rtem is Ilythie
en raison de son usage m édical en gynécologie) Toute l’E
1 urope (57)
Les e sp è ce s s u iv a n te s o n t m ê m e é té c u ltiv é e s d a n s ce b u t :
J| À trè s h a u te d o se , l ’a b s in th e e s t a b o rtiv e e t to x iq u e .
C ’e s t un c o n d im e n t in d is p e n s a b le d a n s les s a la d e s , les c o rn ic h o n s au v in a ig re
e t d a n s c e rta in e s s a u ce s, te lle la b é a rn a is e . !l fa it p a rtie des « fin e s h e rb e s »
e t on d o it l’ u tilis e r fra is . On s ’en s e rt a u ssi p o u r a ro m a tis e r des liq u e u rs . Sa s a v e u r est
d é lic ie u s e e t un peu p iq u a n te : c ’e st u n e des rares a rm o is e s à ne pas ê tre a m è re s.
Il e s t s tim u la n t, s to m a c h iq u e , a n tis p a s m o d iq u e e t e m m é n a g o g u e .
P lu s ie u rs e sp è ce s non c u ltiv é e s s o n t é g a le m e n t in té re s s a n te s :
Les g é n é p is re n fe rm e n t des
J e sse n ce s a ro m a tiq u e s .
Ils s o n t to n iq u e s , s to m a c h iq u e s ,
em m énagogues, fé b rifu g e s et
c ic a tris a n ts .
S es fe u ille s ont é té em
p lo y é e s com m e c o n d im e n t
d a n s d e s p la ts s u cré s.
L’a rm o is e m a r itim e e s t p rin c ip a le m e n t v e rm ifu g e . On u tilis e s u r to u t les in flo re s
ce n c e s d ’ u n e v a rié té e x o tiq u e (var. p a u c iflo ra ), c o n n u e s o u s le n o m de « se m e n
c o n tra » (s o u s -e n te n d u « v e rm e s » : g ra in e c o n tre les v e rs ). L’a rm o is e m a r itim e est
é g a le m e n t c o n n u e s o u s le n o m d e « s é m e n tin e ».
• A. s a n to n ic u m - E u ro p e o rie n ta le .
Les fe u ille s s o n t c o n s o m m é e s en A n a to lie .
• A. vulgaris (a rm o is e v u lg a ire , a rm o is e ), c o m
m u n e au b o rd des c h e m in s .
Les e u n e s p o u s s e s s o n t c o m e s tib le s
c ru e s ou c u ite s , m a is le u r te x tu re e st
c o to n n e u s e . E lles s o n t e x c e lle n te s en b e ig n e t.
On les c o n s o m m e c o m m e lé g u m e s c u its en
B o sn ie .
On p e u t p e le r e t d é g u s te r c ru , te l q u e l, le
s o m m e t te n d r e d e s tig e s , c ro q u a n t e t ju te u x .
Son g o û t, trè s a g ré a b le , ra p p e lle c e lu i de
l’a rtic h a u t.
P lu s ta rd d a n s la s a is o n , la p la n te d e v ie n t
d u re e t a m è re .
Les in flo re s c e n c e s , trè s a ro m a tiq u e s , ont
été u tilis é e s com m e c o n d im e n t sur n o tre
c o n tin e n t. On en a ro m a tis a it la b iè re a v a n t
l ’ in tro d u c tio n du h o u b lo n au M o y e n  ge. E lles
p o s s è d e n t u n e c e rta in e a m e rtu m e .
On p e u t en p a rfu m e r des d e s s e rts .
En A lle m a g n e , e lle s s o n t c u ite s d a n s le s a in
d o u x a ve c de l ’o rig a n ou des o ig n o n s . C e tte
p ré p a ra tio n se ta r tin e s u r d u p a in .
L’a rm o is e c o n tie n t u n e e s se n ce a ro m a
J E lle
tiq u e e t un p rin c ip e am er.
est em m énagogue, c h o la g o g u e ,
d ig e s tiv e , a n tis p a s m o d iq u e e t v e rm ifu g e .
» À trè s h a u te d o se , l’a rm o is e p o u rr a it se
m o n tre r to x iq u e .
D ’a u tre s e s p è ce s e u ro p é e n n e s s o n t a ro m a
tiq u e s , te lle s les A. a lb a (a rm o is e c a m p h ré e ),
a n n u a , a rb o re sce n s, a u s tria c a , c h a m a e m e li-
fo lia , p o n tic a (p e tite a b s in th e ), e tc.
Feuilles e t graines d ’e sp è ce s lo c a le s é ta ie n t c o n s o m m é e s p a r les In d ie n s de
t l'o u e s t de l ’A m é riq u e d u N o rd .
A u J a p o n , on m a n g e fr é q u e m m e n t les feuilles c u ite s d ’ u n e a rm o is e lo c a le (A. p rin -
ce p s - « y o m o g i ») e t on les u tilis e p o u r a ro m a tis e r e t c o lo re r les g â te a u x de riz g lu a n t
(« m o c h is »). On c o n s e rv e la p la n te en la tr e m p a n t d a n s l’eau b o u illa n te , e t en la fa is a n t
s é c h e r à l ’o m b re d ’a b o rd , p u is au s o le il.
A ste r (D 3) O Q , Aster
(N om grec et latin de diverses plantes d o n t les fleurs sont en form e
d ’étoile - du grec a stê r, étoile)
15 espèces croissent naturellem ent en Europe
dl La ra c in e c o n tie n t d e s a lc a lo ïd e s h é p a to to x iq u e s (a tra c ty lo s id e ).
a E lle p e u t p ro v o q u e r d e s tr o u b le s h é p a tiq u e s , c a rd ia q u e s e t n e rv e u x . De n o m
b re u se s m o rts o n t été im p u té e s à la c o n s o m m a tio n d ’ un s im p le fr a g m e n t de la
ra c in e .
B a ls a m ita m a jo r (B 4) *Q Balsamite, m enthe coq
(= Chrysanthemum balsamita)
(N om donné au M oyen Âge à la plante et à des m enthes - d u grec
b a ls a m o n , baum e, et nom d ’une sorte de m enthe)
O riginaire de l’Asie du sud-ouest
B ellis ( D l) O , Pâquerette
(N om latin de la plante) Toute l’E urope (6)
B id e n s (D 3) 'O, B id e n t
(L. b id en s , qui a deux dents : des deux arêtes surm ontant le fruit)
3 espèces croissent naturellem ent en Europe
• C. co rym b o sa ( = C. h is p a n ic a = C. in v o lu c ra ta ) - s u d d e l’ E u ro p e .
En S ic ile , les jeunes tiges te n d re s (« tr u n z i »), d é b a rra s s é e s de le u rs é p in e s et
p e lé es, s o n t b o u illie s e t s e rv ie s a v e c de l’ h u ile d ’o liv e e t d u v in a ig re .
On en c o n s o m m e à C h y p re les jeunes tiges, b o u illie s ou frite s .
C atanan che (D 2) * 0 , C a ta n a n ch e
(G. k a ta n a n k ê , nom d ’une plante chez D ioscoride)
Région m éditerranéenne et sud-ouest de l’E urope (2)
• C. aspera □ - s u d -o u e s t de l’ E u ro p e .
Les je u n e s p o u s s e s o n t é té c o n s o m m é e s , c ru e s en s a la d e , d a n s l’ E gypte
a n c ie n n e . En S ic ile e t en S a rd a ig n e , les « Ile s s o n t b o u illie s p u is
m a n g é e s a ve c de l ’ h u ile d ’o liv e e t d u c itro n . On les c o n s o m m e é g a le m e n t en E spagne,
à C h y p re (« k a la n th i ») e t en A friq u e d u N o rd .
À C h y p re , les je u n e s tig e s d e la s u b s p . a n g u s tic e p s s o n t ré c o lté e s en h iver, d é b a rra s
sées de le u rs é p in e s , e t b o u illie s a ve c d e s lé g u m in e u s e s ou fr ite s à l ’ h u ile d ’o liv e .
• C. ibe rica - s u d -e s t de l ’ E u ro p e .
Les e u n e s fe u ille s e t les ’ ie s fis s o n t c o n s o m m é e s en A n a to lie e t au
L ib a n .
Les je u n e s fe e t les s o n t c o n s o m m é e s à C h yp re .
• C. iacea - p re s q u e to u te l ’ E u ro p e .
Les s o n t m a n g é e s c o m m e lé g u m e c u it en B o s n ie . M a is e lle s o n t
u n e a m e r tu m e p ro n o n c é e .
• C. ra p h a n in a - G rèce, C rète.
D a n s le su d de la G rè ce , on m a n g e a it e n c o re ses s, c ru e s en s a la d e , au
d é b u t d u s iè c le .
C h a m a e m e lu m (= Anthémis) (D 2) Û 5 C a m o m ille
(G. c h a m a i, à terre, nain ; m e lo n , fruit sem blable à une pom m e :
de l’aspect des capitules et de leur odeur)
E urope m éridionale et occidentale
La c a m o m ille ro m a in e , trè s o d o
ra n te , a é té u tilis é e p o u r a ro m a tis e r
la b iè re e t d e s liq u e u rs .
 E lle c o n tie n t une h u ile e s s e n tie lle
-2 2 d ’une b e lle c o u le u r b le u e , due au
c h a m a z u lè n e , q u e l’on u tilis e p o u r p a rfu m e r
c e rta in e s liq u e u rs .
L’ in fu s io n b ie n c o n n u e d e s c a p itu le s de
c a m o m ille , s o u v e n t ju g é e tr o p a m è re ,
a des p ro p rié té s to n iq u e s , a p é ritiv e s , a n tis
p a s m o d iq u e s , s to m a c h iq u e s , c a rm in a tiv e s ,
e m m é n a g o g u e s , a n a lg é s iq u e s e t fé b rifu g e s
(si e lle e s t s u ffis a m m e n t c o n c e n tré e ...).
En usage e x te rn e , la c a m o m ille e s t c ic a
tris a n te et a n tip h lo g is tiq u e . On l ’e m p lo ie
é g a le m e n t c o m m e c o lly re .
C h ry sa n th e m u m (D 4) Û , C h r y sa n th èm e
(N om grec de la plante - c h ry sa n th e m o n - de ch ry so s, or ; a n th e m o n , fleur)
Principalem ent en Europe occidentale et méridionale (2)
O n c u ltiv e c o u ra m m e n t les d e u x e sp è ce s s u iv a n te s :
C. e nd ivia (e n d iv e ) - E u ro p e m é rid io n a le .
T rois v a rié té s s o n t c o m m u n é m e n t c u ltiv é e s : var. e n d iv ia (e n d iv e ) ; var. la tifo lia (s c a
ro le ) ; var. c ris p a (c h ic o ré e fris é e ). On re n c o n tre la p la n te à l’é ta t s u b s p o n ta n é .
L’e n d iv e é ta it c o n n u e des a n c ie n s É g y p tie n s e t G re cs q u i la m a n g e a ie n t c ru e
o u c u ite .
C. in tyb u s (c h ic o ré e in ty b e ) - E u ro p e
m é rid io n a le , s u b s p o n ta n é e d a n s to u te
l ’ E u ro p e .
On l’ u tilis e d e p u is d e s te m p s im m é
m o ria u x com m e p la n te a lim e n ta ir e .
F ré q u e m m e n t c u ltiv é e de nos jo u rs ,
e lle ne s e m b le l’a v o ir é té q u e d e p u is le
X V IIe s iè c le .
Les feuilles fo r m e n t la
« c h ic o ré e a m è re », la
« b a rb e -d e -C a p u c in » e t la « w it lo o f » -
c e lle -c i d ’o rig in e b e lg e, p ro v e n a n t d ’ une
v a rié té à g ro sse ra c in e e st c o n n u e en F ra n ce so u s le n o m d ’ « e n d iv e » e t en B e lg iq u e
sous c e lu i de « c h ic o n ».
En p la n ta n t des ra c in e s d a n s u n e ca v e o b s c u re , les u rn e s fe u q u i se d é v e lo p p e n t
s o n t d ’ un b la n c -ja u n â tre e t peu a m è re s : c ’e s t la b a rb e -d e -C a p u c in , q u e l’on p e u t a in s i
p ro d u ire m ê m e en hiver.
La ra c in e h a c h é e e t to rré fié e p ro c u re un e x c e lle n t s u c c é d a n é d u ca fé , la « c h ic o ré e ».
On p e u t u tilis e r la racine d e la p la n te s a u v a g e p o u r la to rré fie r. Il fa u t la ra m a s s e r a v a n t
q u e les tig e s n ’a p p a ra is s e n t. C e tte p ra tiq u e é ta it ja d is c o u ra n te en P o lo g n e e t l’e s t to u
jo u rs en Ita lie , en E sp a g n e e t au L ib a n .
En P ologne, les ra c in e s é ta ie n t c o n s o m m é e s c o m m e lé g u m e , ju s q u ’au X V IIe s iè c le , a p rè s
en a v o ir re tiré la p a rtie c e n tra le , p lu s a m è re .
Les A ra b e s les fa is a ie n t lo n g u e m e n t c u ire p o u r en d im in u e r l’a m e rtu m e . A u L ib a n , e lle s
s o n t b o u illie s , p u is a jo u té e s a u x s o u p e s .
Les jeunes feuilles en rosette s o n t c o m e s tib le s c ru e s . P lu s ta r d , il v a u t m ie u x fa ire c u ire
les fe u ille s à p lu s ie u rs e a u x c a r e lle s d e v ie n n e n t a m è re s . L o rs q u e les tig e s se d é v e lo p
p e n t, e lle s d is p a ra is s e n t.
En C rète, les ro s e tte s d e je u n e s fe u ille s , p a rfo is ré c o lté e s a ve c la p o u sse q u i se m o n tre
en le u r c e n tre (« ra d ik o s ta k h o »), s o n t c u ite s à l ’eau e t m a n g é e s en s a la d e a ve c de
l’ h u ile d ’o liv e e t d u c itro n . On les v e n d c o u ra m m e n t s u r les m a rc h é s . C ’e s t l ’ u n e des
to u te s p re m iè re s p la n te s sa u v a g e s à ê tre ra m a s s é e s d è s le d é b u t d e la s a is o n d e s p lu ie s
au m o is d ’o c to b re .
On les c o n s o m m e é g a le m e n t, c ru e s ou c u ite s , en Ita lie , en E sp a g n e , en B o s n ie , en T ur
q u ie , au L ib a n , e tc . - en s a la d e s , en s o u p e s , b o u illie s e t s e rv ie s a v e c d e l’ h u ile d ’o liv e et
d u c itro n , ou d ’a u tre s m a n iè re s e n c o re . À C h y p re , on les a p p ré c ie a v e c des o liv e s , des
o ig n o n s e t d u p a in . En Ita lie , e lle s s o n t p o ê lé e s à l’ h u ile a v e c de l ’a il, s o u v e n t a p rè s a v o ir
é té p ré a la b le m e n t b o u illie s , ou e m p lo y é e s p o u r fa r c ir d e s to r te llin is . La c h ic o ré e s a u va g e
e s t l’ un d e s lé g u m e s s a u v a g e s les p lu s c o u ra n ts d a n s to u te la ré g io n m é d ite rra n é e n n e .
On p e u t c o n s e rv e r au v in a ig re les boutons floraux de la c h ic o ré e .
Ses fleurs b le u c la ir d é c o re n t jo lim e n t les s a la d e s .
La c h ic o ré e c o n tie n t d e s p ro té in e s , d e s m a tiè re s a m y la c é e s e t de l ’ in u lin e d a n s
J la ra c in e , d e s v ita m in e s A , B, C, K e t P, des se ls m in é ra u x : C a, M g , K, P N a, C l,
S, Fe, M n , C u, e tc ., un la te x e t u n e s u b s ta n c e a m è re (in ty b in e ).
C ’e st un to n iq u e a m e r, d o u é de v e rtu s s to m a c h iq u e s , c h o la g o g u e s , d é p u ra tiv e s et
lé g è re m e n t la x a tiv e s .
On c o n s o m m e é g a le m e n t les e s p è ce s s u iv a n te s :
• C. helenioides ( = C. h e te ro p h y llu m ) - E u ro p e d u n o rd e t m o n ta g n e s .
Les je u n e s r é c e p ta c le s é ta ie n t c o n s o m m é s en S a v o ie à la fin du X IX e s iè c le .
• C. p alustre (c irs e d e s m a ra is )
• C. sp in osissim um - A lp e s , A p e n n in s .
Les je u n e s tig e s , s u c ré e s e t a ro m a tiq u e s ,
s o n t trè s b o n n e s c ru e s , d e m ê m e q u e les
réceptacles.
• C. tuberosum - E u ro p e o c c id e n ta le .
C nicus b en e d ictu s (D 4) *Q C h a rd o n b én i
(N om grec d ’u n chardon à fleurs orange, sans doute
u n cartham e - k n ê k o s ) Région m éditerranéenne et Portugal
Le c h a rd o n b é n i e st en g é n é ra l u n iq u e m e n t c o n s id é ré c o m m e u n e p la n te m é d ic i
n a le a u x v e rtu s a p é ritiv e s , d iu ré tiq u e s , d ia p h o r é tiq u e s e t d é p u ra tiv e s . Sa sa v e u r
e st trè s a m è re .
C on yza (G l) T4 C on yza
(N om utilisé p ar D ioscoride et Pline p o u r désigner certains érigerons
- peut-être du G rec k o n o p s , puce) O riginaire d ’A m érique et
subspontané dans presque toute l’Europe
On c u ltiv e q u e lq u e s e sp è ce s in d ig è n e s c o m m e p la n te s o rn e m e n ta le s .
Les jeunes feuilles en rosette d e n o m b re u x c ré p is s o n t c o m e s tib le s . On c o n s o m m e le
p lu s s o u v e n t les e sp è ce s s u iv a n te s :
• C. a u r i c u l i f o l i a - e n d é m iq u e de C rète.
• C. b ie n n is - p re s q u e to u te l’ E u ro p e .
• C. co m m utata
Les s o n t b o u illie s e t m a n g é e s en s a la d e en C rè te (« ts iv iria »).
E lles y s o n t c o n s id é ré e s c o m m e un e x c e lle n t lé g u m e .
• C. fo etid a ( = B a r c k h a u s i a f .) - p re s q u e to u te l ’ E u ro p e .
Les u n e s ro s e tte s s o n t ré c o lté e s au p rin te m p s d a n s c e rta in e s ré g io n s du M id i
de la F ra n ce so u s le n o m de « s a la d e d ’ io d e ». L’o d e u r p u is s a n te des fe u ille s
é v o q u e en e ffe t la te in tu r e d ’ io d e , ou p e u t-ê tre p lu tô t l’a m a n d e a m è re . E lles s o n t m a n
gées c ru e s en s a la d e a ve c d ’a u tre s p la n te s s a u va g e s.
On les c o n s o m m e é g a le m e n t en T u rq u ie .
• C. sancta ( = P te ro th e c a n e m a u s e n s i s ) (c ré p is s a in t) - e st d e la ré g io n m é d ite r ra
né e n n e , s u b s p o n ta n é à l’o u e s t.
Les ro s e tti fo u r n is s e n t u n e b o n n e s a la d e . L e u r g o û t est
d o u x e t a g ré a b le . On les ré c o lte d a n s le M id i de la F ra n ce so u s le n o m de
« sa la d e de liè v re », « s a la d e de N îm e s », « m o u rre de fè d re », e tc . On les ve n d p a rfo is
s u r les m a rc h é s .
• C. vesicaria - s u d , c e n tre e t o u e s t d e l ’ E u ro p e .
Les : te s e t les s o n t m a n g é e s en s a la d e en G rèce. En C rète,
e lle s s o n t b o u illie s e t s e rv ie s a v e c de l ’ h u ile d ’o liv e e t du v in a ig re . La p la n te
se n o m m e « k o k in o ra d ik io » (c h ic o ré e ro u g e ), les ro s e tte s « p ik ro s ir id a » e t les p o u sse s
« p ic ro s ta c h ia » = p o u sse s a m è re s . On les v e n d s u r les m a rc h é s .
En Ita lie , les s o n t b o u illie s e t s e rv ie s a ve c d e l’ h u ile d ’o liv e e t d u c itro n
ou frite s à la p o ê le. On y a jo u te s o u v e n t de l’a il, d u p im e n t ou de la s a u c e to m a te . En
E spagne, on les m a n g e c ru e s en s a la d e .
Le C. vesicaria subsp. haensele ri ( = t a r a x a c i f o l i a ) e s t ra m a s s é c o m m e s a la d e de p r in
te m p s d a n s c e rta in e s p a rtie s de la F rance.
D ans le M id i, on le n o m m e lo c a le m e n t « m o u rre d e p o rc », m a is ce n o m s 'a p p liq u e
é g a le m e n t, s u iv a n t les e n d ro its , à d ’a u tre s p la n te s d o n t on u tilis e les
en sa la d e .
On le ré c o lte so u s le n o m de « c ro u p e tte » à S a in t M a rc e llin e t de « s a ra m é jo u » (q u i se
re fe rm e à M id i) d a n s la ré g io n g re n o b lo is e . S on g o û t e s t am er.
I On s ig n a le q u e c e rta in e s e sp è ce s de C r é p is p o u rra ie n t p ro d u ire des tro u b le s n e r
ve u x, a lla n t ju s q u ’à d e s c o n v u ls io n s .
C yn ara (B3) *0, C ynara
(N om grec de la plante - k in a r a , proche de k u n a r a ,
églantier - de k u n o s , chien) Région m éditerranéenne (7)
On c u ltiv e c o m m e p la n te s p o ta g è re s les d e u x e s p è ce s s u iv a n te s :
• C. ca rd u n cu lu s (c a rd o n ) - s u d e t o u e s t de la ré g io n m é d ite rra n é e n n e .
E ch in o p s (D2) Û , E c h in o p s
(G. echin o s, hérisson ; opsis, apparence - ec h in o p o u s (pied de hérisson)
était le nom grec d ’u n chardon - de l’aspect des inflorescences)
Sud, centre et est de l’E urope (12)
C e tte e sp è ce e st c o n s o m m é e en T u rq u ie .
La p la n te re fe rm e un a lc a lo ïd e (é c h in o p s in e ), a in s i q u e de l’é c h in o p s id in e , s ti
1 m u la n ts du s y s tè m e n e rv e u x .
D eux e sp è ce s ( E. p u n g e n s , s e tife r ) s o n t c o n s o m m é e s en T u rq u ie .
G a la ctites (C2) Û , G a la ctite
(G. g a la , lait : les feuilles sont m arbées de blanc)
R égion m éditerranéenne (2)
F ré q u e m m e n t s u b s p o n ta n é e s sur
n o tre c o n tin e n t. G a lin so g a p a rv iflo ra
H ed yp n o is (D 4) Q H e d y p n o is
(G. ê d u s , doux ; u p n o s , som m eil : d ’après les propriétés hypnotiques
supposées d ’une de ces plantes) E urope m éridionale (2)
E lles c o n tie n n e n t un g lu c o s id e , d e la ré s in e e t d iv e rs e s s u b s ta n c e s .
On les a u tilis é e s c o m m e fé b rifu g e .
E lles d o n n e n t à la la in e u n e légère c o u le u r ja u n e .
• H . tu b e r o s u s (to p in a m b o u r ), in tr o d u it en E u ro p e au d é b u t d u X V IIe s iè c le .
On le c u ltiv e p o u r ses tu bercules e t il en e x is te p lu s ie u rs v a rié té s . On re n c o n tre p a rfo is
le to p in a m b o u r à l’é ta t s u b s p o n ta n é , p rin c ip a le m e n t en E u ro p e c e n tra le .
Les to p in a m b o u rs o n t u n e s a v e u r lé g è re m e n t s u c ré e q u i re s s e m b le à c e lle du
fo n d d ’a rtic h a u t. Ils s o n t e x c e lle n ts c ru s ou c u its . O n les c o n s e rv e p a rfo is au
v in a ig re . T o rré fié s, ils o n t é té u tilis é s c o m m e s u c c é d a n é d u c a fé .
Si on les ra m a s s e a p rè s les p re m iè re s g e lé e s, ils n 'e n s o n t q u e p lu s su c ré s . Ils se c o n s e r
v e n t to u t l’ h iv e r en te rre .
Les to p in a m b o u rs c o n tie n n e n t d e s p ro té in e s , de l ’ in u lin e , d e s v ita m in e s A et C,
J des se ls m in é ra u x e t d e s m u c ila g e s .
Jeunes feuilles, réceptacles e t fleurs p e u v e n t ê tre c o n s o m m é s de la m ê m e
fa ç o n q u e c e u x du to u rn e s o l. Les to u te s jeunes pousses s o rta n t de te rre s o n t
c ro q u a n te s , ju te u s e s e t a ro m a tiq u e s .
T o u te s les p a rtie s d e I ’H . s to e c h a s - su d e t o u e s t d e l’ E u ro p e - s o n t fo r te m e n t
a ro m a tiq u e s . On p e u t en u tilis e r les capitules, d o n t l ’o d e u r ra p p e lle le cu rry,
p o u r p a rfu m e r les c é ré a le s e t les lé g u m e s . Les A n g lo -S a x o n s n o m m e n t les im m o rte lle s
« c u rr y p la n t ».
En C a ta lo g n e , la p la n te e n tre d a n s la c o m p o s itio n du « ra ta fia », u n e liq u e u r à base de
n o ix v e rte s . En Ita lie e t en E sp a g n e , on e m p lo ie les fe u ille s d e YH . it a lic u m - E urope
m é r id io n a le - p o u r p a rfu m e r d iv e rs p la ts , en p a r tic u lie r à b a se d e p o is s o n , de v ia n d e et
de p o m m e s d e te rre . C ’e st un c o n d im e n t trè s a p p ré c ié .
On e m p lo ie de m ê m e I’H . a r e n a r iu m en A n a to lie .
U n e im m o rte lle s u d -a fric a in e {H . s e r p y l l i f o l i u m ) p o rte le n o m d e « th é d e s H o t-
te n to ts », d é n o ta n t so n u tilis a tio n lo c a le .
* H . g la b r a (p o rc e lle g la b re ).
C e tte e sp è ce a é té d ’ un u sa g e g é n é ra l
com m e s a la d e en E u ro p e . Ses fe u ille s
s o n t b o n n e s m ê m e s âgées.
En S ic ile , les galles a llo n g é e s q u i c ro is s e n t s u r les
fe u ille s s u ite à la p iq û re d ’ un in s e c te (« c u c u m m a -
re d d i ») s o n t c o n s o m m é e s c ru e s ou c u ite s . L e u r
s a v e u r e s t trè s d o u c e .
C e tte e sp è ce a é té d ’ un u sa g e g é n é ra l c o m m e s a la d e en E u ro p e , b ie n q u e ses
fe u ille s s o ie n t d ’ u n e s a v e u r p lu s a m è re q u e d ’a u tre s . En L o m b a rd ie , on la vend
s u r les m a rc h é s .
• H . r a d ic a t a (p o rc e lle e n ra c in é e ).
Les feuilles en rosette fo u r n is s e n t u n e b o n n e s a la d e . On les a ra m a ssé e s en
d iv e rs e s ré g io n s d ’ E u ro p e . E lles s o n t c ro q u a n te s e t g é n é ra le m e n t d é n u é e s
d ’a m e rtu m e . La p o rc e lle e n ra c in é e a é té c u ltiv é e c o m m e lé g u m e .
En N o rm a n d ie , on m a n g e la p la n te en s a la d e c o m m e le p is s e n lit, so u s le n o m de « p la
q u e s ». D a n s le M id i, c ’e st le « m o u rre de p o rc », fr é q u e m m e n t ré c o lté au p rin te m p s .
En A u v e rg n e , les fe u ille s é ta ie n t c u ite s à l’é to u ffé e à la p o ê le a ve c un p e tit peu d ’eau et
d e b e u rre .
En Ita lie e t en E sp a g n e , e lle s s o n t c o n s o m m é e s c ru e s ou c u ite s , b o u illie s e t s e rv ie s avec
d e l’ h u ile d ’o liv e , re v e n u e s à la p o ê le ou p ré p a ré e s en so u p e .
O n p e u t a u ssi m a n g e r les jeunes tiges te n d re s p o rta n t les c a p itu le s en b o u to n s .
La racine a u ra it été c o n s o m m é e p a r les a n c ie n s É g y p tie n s .
En Ita lie , les jeunes feu ille s en rosette de \'H . r a d i c a t a s u b s p . n e a p o l i t a n a s o n t ré c o l
té e s en a u to m n e e t en hiver. On les c u it s o u v e n t a v e c d ’a u tre s lé g u m e s sa u va g e s de
s a v e u r m o in s fo rte .
Les ;eunes tiges te n d re s p o rta n t les c a p itu le s en b o u to n s s o n t c u e illie s au p rin te m p s et
p ré p a ré e c o m m e les a sp e rg e s a p rè s a v o ir é té b o u illie s au p ré a la b le .
• H . r o b e r t ia ( = R o b e r t i a t a r a x a c o i d e s ) - île s d e la m e r T y rrh é n ie n n e .
La plante e st c o n s o m m é e en C orse (« la tta r e p p u lu »). E lle possè d e une te x tu re
e t u n e s a v e u r a g ré a b le s , ce q u i en f a it u n e trè s b o n n e s a la d e sau va g e .
Les ra c in e s d ’e sp è ce s lo c a le s o n t é té c o n s o m m é e s au C h ili.
a On s ig n a le q u e I’/. h e l e n io i d e s (in u le fa u s s e -a u n é e ) - F ra n ce , E sp a g n e - a u ra it
une a c tio n d é p re s s iv e s u r le s y s tè m e n e rv e u x c e n tra l.
D eux v a rié té s lo c a le s (var. c h i n e n s is e t t i n a r i a e f o U a ) d e I’/. b r i t a n n i c a s o n t c u ite s
“ en lé g u m e s d a n s le n o rd -e s t d e l’A sie .
L actuca ( A - F l) O Û , L a itu e
(N om latin de la plante - de la c , lait : d u latex de la plante)
T oute l’E urope (17)
Les e sp è ce s s u iv a n te s s o n t é g a le m e n t c o n s o m m é e s :
Le latex o b te n u d e s ra c in e s d ’ u n e e s p è c e lo c a le (L. p u l c h e l l a ) é ta it m â c h é
c o m m e c h e w in g -g u m p a r c e rta in s In d ie n s d ’A m é riq u e d u N o rd .
L a p sa n a c o m m u n is ( B l) 'Q' L a m p sa n e, p o u le grasse
(N om grec d ’une plante com estible indéterm inée -
la p s a n ê , la m p s a n e ) Toute l’E urope
La p la n te e s t d iu ré tiq u e .
En usage e x te rn e , on a u tilis é
son su c p o u r g u é rir les cre va s s e s du
m a m e lo n , d ’où son nom p o p u la ire
d ’« h e rb e -a u x -m a m e lle s ».
• L. a u t u m n a lis
C ’e st l’ une des e sp è ce s les p lu s g é n é ra le m e n t ré c o lté e . E lle l ’e s t fré q u e m m e n t
en B o s n ie e t o c c a s io n n e lle m e n t en P o lo g n e .
On p e u t fa ire du s iro p e t d u v in a v e c les fle u rs .
L c r is p u s - E u ro p e m é rid io n a le .
• L. h is p id u s ( = p r o t h e i f o r m i s ) - p re s q u e to u te l’ E u ro p e .
» Les ra c in e s a u ra ie n t s e rv i, a p rè s to r ré fa c tio n , de s u c c é d a n é de c a fé .
Les je u n e s fe u ille s en ro s e tte s o n t c o m e s tib le s , m a is assez a m è re s e t co ria c e s .
E lles é ta ie n t c o n s o m m é e s en S a v o ie à la fin d u X IX e s iè c le . On les m a n g e a it n a g u è re en
s a la d e d a n s le M o rv a n .
• L. ta r a x a c o id e s ( = T h r in c ia h i r t a ) - s u d , o u e s t e t c e n tre d e l ’ E u ro p e .
L e u c a n th em u m ( B l) t j ! L e u c a n th è m e , M argu erite
(= C hrysanthem um in parte)
(N om grec de C om posées à ligules blanches - le u k a n th e m o n -
de le u k o s, blanc ; a n th e m o n , fleur) Toute l’E urope (12)
On c u ltiv e p a rfo is c o m m e p la n te o rn e
m e n ta le une v a rié té du L. v u lg a r e
(g ra n d e m a rg u e rite ), si c o m m u n e au
3,
b o rd des c h e m in s e t d a n s les c h a m p s .
.. On a s ig n a lé au X V IIe s iè c le
(E v e ly n ) q u ’en E sp a g n e , les
ra c in e s de la g ra n d e m a rg u e rite é ta ie n t
c o n s o m m é e s c ru e s d a n s les s a la d e s .
Les je u n e s pousses et les feuilles
o n t un g o û t a g ré a b le , a ro m a tiq u e et
un peu s u c ré . On p e u t les m a n g e r en
sa la d e ou c o m m e lé g u m e c u it. E lles
s o n t trè s b o n n e s s im p le m e n t passées
à la va p e u r.
Les fe u ille s de m a rg u e rite s o n t m a n
gées en B o s n ie .
On a fa it a ve c les fle u r s de la g ra n d e m a rg u e rite u n e s o rte d e « v in », c o m m e a ve c c e lle s
du p is s e n lit (cf. T a r a x a c u m o f f i c i n a l e ) .
La p la n te e st d ia p h o r é tiq u e e t d iu ré tiq u e .
En u sage e x te rn e , e lle e st v u ln é ra ire ,
j M a is on s ig n a le q u e ses fe u ille s p o u rra ie n t, à l’o c c a s io n , ir r ite r la peau de c e r
ta in e s p e rs o n n e s s e n s ib le s .
Leuzea (E5) Û , L e u z ea j
(D ’après J.-P. Deleuze, naturaliste français, 1753-1835)
O uest de la région m éditerranéenne, R oum anie, Russie
M a lg ré u n e o d e u r fo rte , le je u n e r é c e p ta c le d e la L. r h a p o n t ic a { = S te m m a -
c a n t h a r. = R h a p o n tic u m s c a r io s u m ) - A lp e s - é ta it c u it a ve c p o m m e s de
te rre d a n s le P ié m o n t, à la fin d u X IX e s iè c le .
La M . p a r v i f l o r a ( = T r ip le u r o s p e r m u m p a r v i f l o r u m ) - s u d -e s t de la R ussie,
s u d -o u e s t e t c e n tre d e l ’A s ie - e s t c o n s o m m é e en A n a to lie .
On c u ltiv e q u e lq u e s e s p è ce s in d ig è n e s c o m m e p la n te s o rn e m e n ta le s .
Q u e lq u e s e sp è ce s in d ig è n e s s o n t p la n té e s p o u r l ’o rn e m e n ta tio n , d o n t le P. f r a g r a n s
(h é lio tro p e d ’ h iv e r), o rig in a ire d u c e n tre d e la ré g io n m é d ite rra n é e n n e e t s o u v e n t s u b s
p o n ta n é d a n s le re ste de l ’ E u ro p e . Ses fle u rs o n t u n e d é lic ie u s e o d e u r de v a n ille - e lle s
p o u rra ie n t s a n s d o u te ê tre u tilis é e s p o u r p a rfu m e r les d e s s e rts ... On c u ltiv e é g a le m e n t
c o m m e p la n te o rn e m e n ta le le P. j a p o n i c u s (p é ta s ite d u J a p o n ), o rig in a ire d u J a p o n e t
de S a k h a lin e . Il e st s u b s p o n ta n é d a n s le n o rd -o u e s t e t le c e n tre de l’ E u ro p e .
Au J a p o n , to u te s les p a rtie s a é rie n n e s d e c e tte p la n te , lo c a le m e n t n o m m é e « fu k i »,
s e rv e n t d a n s l ’a lim e n ta tio n :
P h a g n a lo n (D 4) 13, P h a g n a lo n
(Anagramme de g n a p h a lo n , coton : ces plantes ont une apparence
cotonneuse) Région m éditerranéenne, sud-ouest de l’Europe (6)
P ic n o m o n a c a rn a (D 4) *Qs P ic n o m o n
(G. p ik r o s , am er ; n o m o s, prairie :
plante des prairies à goût am er...) Europe m éridionale
La p la n te e s t c o n s o m m é e en A n a to lie .
---------------------------------------------- ---- ------------
• P. e c h io id e s ( = H e l m i n t h i a e . - p ic ris fa u s s e v ip é rin e )
- E u ro p e m é r id io n a le e t s u b s p o n ta n é p lu s au n o rd .
Les jeunes feuilles en rosette s o n t p a rfo is
m a n g é e s c ru e s , d a n s les s a la d e s c o m p o s é e s ,
en Ita lie (« ra d ic c h io p e lo s o = c h ic o ré e v e lu e »), m a is
on les f a it p lu s s o u v e n t b o u illir, c u ire en s o u p e ou re v e n ir
à la p o ê le . En L ig u rie , e lle s e n tr e n t d a n s la c o m p o s itio n
d ’ u n e « to u r te a u x h e rb e s (« to r ta d ’e rb ia m a i »).
Les eunes fe u ille s e t les tiges tendres s o n t m a n g é e s
a p rè s c u is s o n en G rèce, en p a r tic u lie r en C rè te (« c h iro -
m o u rid a »). Les fe u ille s d é v e lo p p é e s s o n t é p in e u s e s et
in u tilis a b le s .
• P. h ie r a c io id e s ( p ic ris fa u s s e é p e rv iè re ).
Les feuilles d e v ie n n e n t ra p id e m e n t a m è re s , m a is p e u v e n t se m a n g e r a p rè s
c u is s o n à u n e ou p lu s ie u rs e a u x.
R u d b e ck ia (D4) Q Rudbeckia
(D édié à O. R udbeck, professeur à U psala (Suède), prem ier protecteur
de Linné, 1660-1740) O riginaires d ’A m érique du N o rd (2)
S c o ly m u s ( C 2 ) 0 Q S co ly m e
(N om grec d ’u n chardon com estible - s k o ly m o s )
E urope m éridionale (3)
On c o n s o m m e é g a le m e n t les d e u x e s p è ce s s u iv a n te s :
S. m a c u la t u s (s c o ly m e ta c h e té ) - E u ro p e m é rid io n a le .
On consom m e d e p u is l’A n tiq u ité dans ses
ré g io n s d ’o rig in e les to u te s jeunes feuilles a v a n t
q u ’e lle s ne d e v ie n n e n t é p in e u s e s . E lle s le s o n t p a rfo is
en co re en E sp a g n e e t en G rèce.
En S ic ile , les jeunes tiges, d é b a rra s s é e s de le u rs é p in e s ,
s o n t m a n g é e s c ru e s ou b o u illie s e t s e rv ie s a v e c d e l’ h u ile
d ’o liv e e t d u c itro n .
Les e s p è ce s s u iv a n te s s o n t é g a le m e n t c o n s o m m é e s :
• S c o r z o n e r a c a n a ( = P o d o s p e r m u m c a n u m ) - s u d -e s t de l ’ E u ro p e .
Les fe u ille s s o n t m a n g é e s en T u rq u ie .
• S. c r e t i c a - île s d u su d de la m e r Égée.
• S. c r o c i f o l ia - G rèce.
Les ra c in e s é ta ie n t e n c o re c o n s o m m é e s en G rè ce au d é b u t du s iè c le d e rn ie r.
• S. h u m ilis Q - p re s q u e to u te l ’ E u ro p e .
Les ra c in e s s o n t c o m e s tib le s .
Les fe u ille s fo n t d e trè s b o n n e s s a la d e s .
• S. la c in ia t a ( = P o d o s p e r m u m l a c i n i a t u m ) - E u ro p e m é rid io n a le e t c e n tra le .
• S. l a n a t a - B a lk a n s o rie n ta u x .
Les ra c in e s é ta ie n t e n c o re c o n s o m m é e s en G rèce au d é b u t d u s iè c le de rn ie r.
• S. m o l li s - s u d -e s t d e l ’ E u ro p e .
• S. p a r v iflo r a - c e n tre e t su d de l ’ E u ro p e .
Les ra c in e s e t les je u n e s p o u s s e s s o n t c o n s o m m é e s en B o sn ie .
• S. t u b e r o s a - s u d -e s t de la R ussie.
Les ra c in e s s o n t c o m e s tib le s .
• S, u n d u la t a ( = d e l i c i o s a ) - s u d d e l ’ Ita lie , S ic ile .
On a c u ltiv é c e tte e sp è c e , en p a r tic u lie r en S ic ile , p o u r sa s u c ré e q u i
é ta it e s tim é e s u p é rie u re a u x s a ls ifis . Les s o n t c o n fite s au s u c re en
S ic ile e t s e rv e n t à fa ire d e s b o is s o n s p a rfu m é e s au ja s m in e t d e s s iro p s .
Les t : e t les s o n t c o n s o m m é e s en B o s n ie .
Le S. m a r ia n u m e st c u ltiv é p o u r l ’o rn e m e n ta tio n e t l ’a m ê m e é té c o m m e p la n te p o ta
gère, en p a r tic u lie r en A n g le te rre .
On en c o n s o m m e les cines, de la fin de la p re m iè re a n n é e au d é b u t de la
s e c o n d e , q u a n d e lle s s o n t c h a rn u e s e t te n d re s . On p e u t les m a n g e r c o m m e les
s a ls ifis (cf. T ra g o p o g o n ). D a n s le s u d d e l ’ Ita lie , on les fa it b o u illir ou re v e n ir à la p o ê le.
Les jeunes tiges, les fe u ille s e t les réceptacles des capitules s o n t c o m e s tib le s à la fa ç o n
de ce u x des a u tre s c h a rd o n s (cf. C a r d u u s , C i r s iu m , C y n a r a , G a l a c t i t e s , O n o p o r d o n ) . Ils
s o n t trè s b o n s c ru s ou c u its , Les ré c e p ta c le s a tte ig n e n t d e s d im e n s io n s in té re s s a n te s .
Les é ta ie n t ja d is trè s e s tim é e s . En C rè te , e lle s s o n t c o n s o m m é e s , c ru e s ,
p rin c ip a le m e n t par les b e rg e rs (« anga-
v a n o s »). E lles s o n t te n d re s , ju te u s e s , a vec
une s a v e u r a g ré a b le , lé g è re m e n t s u c ré e et
salée.
D ans le su d de l’ Ita lie , les unes tige sont
g rig n o té e s c ru e s , au pa ssa g e . E lles s o n t
ju te u s e s e t ra fra îc h is s a n te s , e t les p a ysa n s
les m â c h a ie n t ja d is p o u r é ta n c h e r le u r soif.
À C h yp re , e lle s s o n t m a n g é e s b o u illie s ou
re ve n u e s à la p o ê le (« s ily v o n »).
En S ic ile , les feuilles so n t consom m ées
cru e s en s a la d e , en b e ig n e ts ou re ve n u e s
à la p o ê le a ve c de l’a il, d u p im e n t e t du
fro m a g e de c h è v re . On en f a it é g a le m e n t d e s g ra tin s c u its au fo u r. E lles s o n t é g a le m e n t
a p p ré c ié e s d a n s d ’a u tre s ré g io n s d u s u d de l’ Ita lie e t l’é ta ie n t ja d is en A n g le te rre e t en
Écosse.
Les A ra b e s m a n g e a ie n t les nervures des fe u ille s en s a la d e .
Les jeunes capitules s o n t c o n s o m m é s c ru s ou c u its en S a rd a ig n e , en E spagne e t en
T unisie, de m ê m e q u e les e l les
La p la n te e s t s to m a c h iq u e , c h o la g o g u e e t d iu ré tiq u e . C ’e st un to n iq u e am er.
Ses a k è n e s c o n tie n n e n t u n e h u ile g ra sse , d e s fla v o n o ïd e s , un p rin c ip e a m e r e t
d ’a u tre s s u b s ta n c e s (a m in é s , e tc .). Ils o n t u n e a c tio n h y p e rte n s iv e e t v a s o c o n s tric tric e .
Ils s o n t, en o u tre , c h o lé ré tiq u e s e t c h o la g o g u e s .
a On a s ig n a lé q u e lo rs q u ’ il p o u s s a it d a n s un te rra in s u rc h a rg é en e n g ra is c h im iq u e
* a z o té , le c h a rd o n M a rie p o u v a it a c c u m u le r d e s d o se s é le vé es de n itra te s q u i le
r e n d ra ie n t to x iq u e p o u r le b é ta il, s ’ il é ta it c o n s o m m é en q u a n tité .
Son ch us (A l) Q , L aiteron
(N om grec et latin de la plante) T oute l’E urope (18)
Les esp è ce s s u iv a n te s s o n t c o n s o m m é e s :
• S. a s p e r (la ite ro n â p re ).
• S. o le r a c e u s (la ite ro n m a ra îc h e r)
Les racines é ta ie n t fo r t a p p ré c ié e s en S a v o ie à
la fin du X IX e s iè c le .
Les euilles s o n t c o n s o m m é e s d e p u is l ’A n tiq u ité . E lles
s o n t e x c e lle n te s c ru e s ou c u ite s . On p e u t e n c o re les
ré c o lte r u n e fo is d é v e lo p p é e s , c a r e lle s re s te n t te n d re s
e t douces.
Le la ite ro n m a ra îc h e r c o n n a ît to u s les u sa g e s d é c rits p o u r
l ’e sp è ce p ré c é d e n te d a n s les m ê m e s p a ys. En Ita lie , on
a p p ré c ie ses fe u ille s en s a la d e ou c u ite s a v e c d ’a u tre s
p la n te s au g o û t p lu s p ro n o n c é q u ’e lle s a d o u c is s e n t. En
P ologne, on les fa is a it c u ire a ve c d ’a u tre s p la n te s s a u
vages en un p la t n o m m é « ja r m u z ». À C h y p re , on les
c o n s o m m e c ru e s , a ve c des o ig n o n s , d e s o liv e s e t d u p a in .
On les m a n g e é g a le m e n t en A lle m a g n e , en B o s n ie , en
C a ta lo g n e , en E g yp te , en T u n is ie , e tc.
En N o u v e lle -Z é la n d e , le la te x est m âché com m e du
c h e w in g -g u m .
P lin e ra c o n te q u ’ H é c a te p ré p a ra à T h é s é e un p la t de la i
te ro n a v a n t son e n tré e d a n s le la b y rin th e .
• S. tenerrim us (la ite ro n d é lic a t) - E u ro p e m é rid io n a le .
Les uüles s o n t c o n s o m m é e s c o m m e c e lle s d e s la ite ro n s â p re e t m a ra îch e r.
On les m a n g e p ré p a ré e s de d iv e rs e s m a n iè re s en C orse, en Ita lie , en E spagne,
en G rè ce , à C h y p re , en T u n is ie , e tc.
Tagetes m in u ta (D 5) Q T ag ète
(D ’après Tages, divinité étrusque) O riginaire d ’A m érique du Sud
. . .. —
On c u ltiv e c o m m e p la n te s o rn e m e n ta le s
e t a ro m a tiq u e s les d e u x e sp è ce s in d ig è n e s
s u iv a n te s :
• T. parthenium {= C h r y s a n th e m u m
p. - ch rysa n th è m e p a rth é n iu m , grande
ca m o m ille ).
La plante e st trè s o d o ra n te . On
p e u t l’u tilis e r c o m m e c o n d im e n t,
m a is en p e tite q u a n tité à ca u se de son
a m e rtu m e .
En C a ta lo g n e , les som m ités fleuries
e n tre n t d a n s la c o m p o s itio n d u « ra ta fia »,
u n e liq u e u r à base d e n o ix v e rte s .
La g ra n d e c a m o m ille e s t s tim u la n te ,
s to m a c h iq u e , c a rm in a tiv e e t e m m é -
n a g o g u e . Ses fe u ille s a g is s e n t de fa ç o n
re m a rq u a b le c o n tre les m ig ra in e s .
Les s e ra ie n t p u rg a tiv e s .
• T. vulgare ( = C h ry s a n th e m u m v u lg a r e ,
= C. t a n a c e t u m - ta n a is ie , b a u m e -c o q ).
On l’a é g a le m e n t c u ltiv é e c o m m e p la n te
c o n d im e n ta ire e t m é d ic in a le .
La ta n a is ie e st un c o n d im e n t re m a rq u a b le si l’on s a it l’ u tilis e r a ve c ju s te s s e .
Ses feuilles, fo r te m e n t p a rfu m é e s e t a m è re s , trè s c a m p h ré e s , re lè v e n t d e s s e rts
et b o is s o n s , en m é la n g e a v e c d ’a u tre s p la n te s a ro m a tiq u e s où e lle s ne d o iv e n t pas
d o m in e r. On p e u t les m e ttre d a n s le c o u r t- b o u illo n , en p a r tic u lie r p o u r c u ire les p o is
sons. S ous le n o m de « c h a rtre u s e », on en p ré p a re d e s liq u e u rs .
En A n g le te rre a u x X V IIe e t X V IIIe s iè c le , les fe u ille s de ta n a is ie s e rv a ie n t à a ro m a tis e r les
p u d d in g s e t le ju s q u e l ’on en e x tra y a it à re le v e r le g o û t des o m e le tte s .
En Ita lie , e lle s p a rfu m e n t les o m e le tte s e t d e s liq u e u rs d ig e s tiv e s .
En B o s n ie , les jeunes pousses s e ra ie n t m a n g é e s c o m m e lé g u m e - m a is la p u is s a n c e de
le u r s a v e u r f a it d o u te r d e c e tte a ffir m a tio n .
La p la n te e s t c u ltiv é e d a n s le s u d -e s t e t le c e n tre -e s t de l’ E u ro p e c o m m e
in s e c tic id e , d ’ un e m p lo i s a n s d a n g e r p o u r l ’ h o m m e e t p o u r la Terre. E lle e s t
s u b s p o n ta n é e ça e t là s u r n o tre c o n tin e n t,
D ’a u tre s e sp è ce s o n t été c o n s o m m é e s d e la m ê m e m a n iè re :
• T. e r y t h r o s p e r m u m ( = i a e v i g a t u m ) .
• T. fu lv u m - n o rd , o u e s t e t c e n tre de l’ E u ro p e .
• T. o b o v a tu m - s u d -o u e s t de l’ E u ro p e .
La je u n e p la n te e s t ré c o lté e en F la u te -P ro v e n c e s o u s le n o m d e « d o u c e tte
d es la v a n d e s ». On l ’a p p ré c ie p a rtic u liè r e m e n t p o u r son a s p e c t lu is a n t e t sa
saveur douce.
• T. s e r o t in u m - s u d , c e n tre e t e s t d e l’ E u ro p e .
• T. s im ile - n o rd , o u e s t e t c e n tre d e l’ E u ro p e .
Tolpis (D 4) ' a T o lp is
(G. to ly p ê , peloton, boulette de la form e de l’involucre)
E urope m éridionale (4)
00
j~ » En F rance, on les fa is a it s o u v e n t fr ir e en b e i
g n e ts , m a is e lle s s o n t e x c e lle n te s b o u illie s ,
< c u ite s à la va p e u r, re ve n u e s à la p o ê le ou
h a c h é e s c ru e s . On p e u t é g a le m e n t les to r r é
fie r e t les u tilis e r c o m m e s u c c é d a n é d u c a fé ,
d e la m ê m e fa ç o n q u e la c h ic o ré e . En Ita lie ,
on ré c o lte s u r la p la n te s a u v a g e les a c in e s ,
m a n g é e s b o u illie s , a in s i q u e les ; et les a p p ré c ié e s c ru e s en sa la d e
ou c u ite s à l ’e a u , p u is s e rv ie s a ve c de l’ h u ile d ’o liv e e t d u c itro n . On les c o n s o m m e é g a
le m e n t en E sp a g n e .
Les a c in e s de la su b sp . a u s t r a lis ( = T. a u s t r a l i s = T. s i n u a t u s ) - E u ro p e m é rid io n a le
- s o n t c o n s o m m é e s en Ita lie e t en G rèce. En C rè te , les pousses so n t m angées
c ru e s ou c u ite s a v e c d ’a u tre s lé g u m e s (« s k o u lo s »).
Les d e la s u b s p . c u p a n i ( = T. c u p a n i ) - su d d e l’ Ita lie , S ic ile - s o n t c o n s o m
m é e s lo c a le m e n t.
Les e sp è ce s s u iv a n te s o n t é g a le m e n t s e rv i de n o u rr itu re :
• T. d u b i u s .
• T. h y b r id u s - E u ro p e m é rid io n a le .
• T. p r a te n s is (s a ls ifis des p ré s) - p re s q u e to u te l ’ E u ro p e .
On c o n s o m m e en T u rq u ie p lu s ie u rs e s p è ce s lo c a le s (T. b u p h t a l m o i d e s , lo n g ir o s -
t r is ) . A u L ib a n , les jeunes feuilles d e la p re m iè re e s p è c e s o n t m a n g é e s c ru e s en
sa la d e ou c u ite s a ve c d e s p o is c h ic h e s .
U n e v a rié té à fe u ille s p a n a c h é e s e s t p a r
fo is c u ltiv é e c o m m e p la n te o rn e m e n ta le .
Les fle u r s ja u n e s , qui appa
ra is s e n t a v a n t les fe u ille s au
p rin te m p s , sont d é lic ie u s e s c ru e s , en
p a rtic u lie r le u r p é d o n c u le q u i e s t ju te u x ,
lé g è re m e n t s u c ré e t a ro m a tiq u e . On p e u t
les p o ê le r a ve c un peu d ’ h u ile d ’o liv e ,
p u is d é g la c e r au « ta m a ri » (s a u c e de
s o ja ) e t les s e rv ir a in s i en a p é ritif.
U ro sp e rm u m (D 4) *Q4 U r o sp er m e
(G. o u ra , queue ; sp e rm a , graine : le fruit est prolongé par un long bec,
creux et élargi) Région m éditerranéenne et sud-ouest de l’Europe (2)
X a n th iu m (G-F 2 -3 ) *0, L a m p o u rd e
(N om grec d ’une plante qui servait à teindre les cheveux en blond -
x a n th io n - de x a n th o s , jaune, blond) Originaires d ’Amérique du Sud
S u b s p o n ta n é e s d a n s le s u d , le c e n tre e t l’e s t d e l’ E u ro p e .
Les jeunes pousses e t les feuilles d u X. s t r u m a r iu m (g lo u te ro n , h e rb e aux
é c ro u e lle s ) a u ra ie n t é té c o n s o m m é e s c o m m e lé g u m e en C h in e . E lles o n t été
e m p lo y é e s en A lle m a g n e p a r le re s ta u ra te u r J e a n -M a rie D u m a in e q u i le u r tro u v e un
lé g e r g o û t d e c itro n .
i E lles o n t e m p o is o n n é du b é ta il q u i en a v a it m a n g é de g ra n d e s q u a n tité s .
X e ra n th e m u m (D 5) Q X e r a n th e m u m
(G. xero s, sec ; a n th e m o n , fleur : les fleurs, sèches, perdurent)
Sud et centre de l’E urope (3)
Le X . a n n u u m - s u d -e s t d e l ’ E u ro p e s u b s p o n ta n é p lu s à l ’o u e s t- e s t u tilis é en
A n a to lie .
ADOXACEAE
S a m b u c u s (B -F l) 'Q, S u reau
(N om latin de l’arbre) T oute l’E urope (3)
Q u e lq u e s e sp è ce s in d ig è n e s ou a m é ric a in e s s o n t p a rfo is
p la n té e s p o u r l ’o rn e m e n ta tio n .
C ’e s t s u r to u t le S. n ig r a (s u re a u n o ir) q u i e s t
u tilis é en E u ro p e d a n s l’a lim e n ta tio n .
Ses o n t un p a rfu m a g ré a b le , p u is s a n t e t m u s q u é .
On p e u t les a jo u te r c ru e s a u x s a la d e s e t a u x d e s s e rts .
P lu s fr é q u e m m e n t, on en f a it des b e ig n e ts , s a lé s ou
su c ré s , d e s c rê p e s , des s a u c e s e t des s o rb e ts . C e tte c o u
tu m e se re tro u v e un peu p a rto u t en E u ro p e . En Irla n d e ,
on en p a rfu m e les c o m p o te s d e p o m m e ou d ’a u tre s
fru its .
On s ’en s e rv a it ja d is p o u r a ro m a tis e r le v in , a u q u e l e lle s
c o m m u n iq u e n t un n e t g o û t de m u s c a t, a in s i q u e le c id re
e t le v in a ig re (v in a ig re s u ra rd - cf. v o l. II). On en p ré p a re
c o u ra m m e n t d u s iro p , a in s i q u ’ u n e lim o n a d e a ro m a tiq u e
q u i, fe rm e n té e , d o n n e un re m a rq u a b le « c h a m p a g n e
d e su re a u », c o u ra m m e n t p ré p a ré e t c o m m e rc ia lis é en
A lle m a g n e (« H o lu n d e rs e k t ») e t en G ra n d e -B re ta g n e
(« e ld e rflo w e r c h a m p a g n e »). En H o n g rie , le s u re a u n o ir
e st p la n té en ve rg e rs à c e tte fin .
En C a ta lo g n e , on e x tr a it p a r d is tilla tio n l’ h u ile e s s e n tie lle d e s fle u rs q u i s e rt à p ré p a re r
d es b o is s o n s ra fra îc h is s a n te s . En S ic ile , les fle u rs s é ch é e s é ta ie n t m a n g é e s a v e c du
p a in . On p e u t s ’en s e rv ir p o u r a ro m a tis e r des p o m m e s , a ve c le s q u e lle s on les c o n s e rv e
d a n s un b o ca l : ces d e rn iè re s a c q u iè r e n t un é to n n a n t g o û t d ’a n a n a s .
E lle s s o n t lé g è re m e n t la x a tiv e s .
j Q u a n t a u x fr u its n o irs d u S. e b u iu s (s u re a u h iè b le , h y è b le ) - p re s q u e to u te
l ’ E u ro p e - , ils s o n t a m e rs e t on les c o n s id è re g é n é ra le m e n t c o m m e to x iq u e s , du
m o in s à l’é ta t fra is . On en a u ra it n é a n m o in s p a rfo is p ré p a ré d e s c o n fitu re s to u t à fa it
c o m e s tib le s ...
Les jeunes fe u ille s d u su re a u n o ir (d .c .) p e u v e n t ê tre c o n s o m m é e s lo rs q u ’e lle s
c o m m e n c e n t to u t ju s te à se d é v e lo p p e r, au d é b u t d u p rin te m p s . L e u r s a v e u r
e st m a rq u é e d ’ u n e n e tte a m e r tu m e . On s ’en e st o c c a s io n n e lle m e n t s e rv i c o m m e lé g u m e
en S a vo ie e t en D a u p h in é ju s q u ’à la fin d u X IX e s iè c le .
E lles é ta ie n t p a rfo is a jo u té e s a u x s a la d e s ou a u x s o u p e s , v o ire au v in a ig re . On le u r a t t r i
b u a it des v e rtu s d é p u ra tiv e s .
V illa rs s ig n a le la c o n s o m m a tio n des je u n e s p o u sse s d u su re a u h iè b le (d .c .) c o m m e
lé g u m e en D a u p h in é à la fin d u X V IIIe s iè c le .
Les feuilles de to u s les s u re a u x p o s s è d e n t u n e o d e u r fo r te e t d é s a g ré a b le , trè s c a ra c té
ris tiq u e , ra p p e la n t au m ie u x les a m a n d e s g rillé e s , au p ire les p n e u s b rû lé s ...
N os tr o is e s p è ce s in d ig è n e s s o n t p ar-
fo is p la n té e s pour l ’o rn e m e n ta tio n ,
a in s i q u e p lu s ie u rs v io rn e s o rig in a ire s
d ’A sie ou de l’e st de l’A m é riq u e du
N o rd .
Les fr u it s de n o tre V. la n t a n a
(v io rn e la n ta n e , m a n c ie n n e )
- c e n tre , su d et ouest de l’ E u ro p e
p e u v e n t ê tre m a n g é s c ru s , lo rs q u ’ ils
s o n t b ie n m û rs e t o n t a c q u is u n e c o u
le u r n o ire . Ils s o n t lé g è re m e n t su c ré s
e t le u r s a v e u r ra p p e lle un peu les p r u
n e a u x, m a is ils n ’o n t pas beaucoup
de p u lp e . Il ne fa u t en u s e r q u ’a vec
m o d é ra tio n . On les c o n s o m m e assez
c o u ra m m e n t dans le n o rd -o u e s t de
l’ E sp a g n e . En L o rra in e , les fr u its é ta ie n t a p p e lé s « m â c h e u ille s », c a r on les m â c h a it...
On en a fa it, ja d is , de la c o n fitu r e en P ro ve n ce .
Les fr u it s ro u g e s d u V. o p u lu s (v io rn e o b ie r, b o u le de n e ig e ) - p re s q u e to u te l’ E u ro p e -
o n t é té c o n s o m m é s c u its en E u ro p e e t d a n s le n o rd -e s t de l ’A m é riq u e du N o rd , où la
p la n te e st é g a le m e n t n a tiv e . Ils é ta ie n t e m p lo y é s O u tre -A tla n tiq u e c o m m e su c c é d a n é s
des « c ra n b e rrie s » (c a n n e b e rg e s lo c a le s - cf. V a c c i n iu m m a c r o c a r p o n , E r i c a c e a e ) p a r
les B la n c s p o u r p ré p a re r u n e c o m p o te a c id e . Les In d ie n s en fa is a ie n t é g a le m e n t - d e p u is
b ie n p lu s lo n g te m p s - u n e g ro sse c o n s o m m a tio n .
On p e u t les c u ire en c o n fitu re s e t en g e lé es, ce q u i se p ra tiq u e p a rfo is e n c o re d a n s le
s u d -e s t de la P o lo g n e où l ’on en fa it a u ssi d u v in . En N o rv è g e e t en S u è d e , on en p ré
p a re des b o u illie s a v e c du m ie l e t de la
fa rin e . D a n s ces m ê m e s ré g io n s , on en
a d is tillé un a lc o o l.
(m Ces fr u its s o n t a m e rs e t a c id e s .
C ru s, ils sont to x iq u e s . Ils se
m o n tre n t p u rg a tifs e t p o u rra ie n t p ro
v o q u e r des tro u b le s d ig e s tifs g ra ve s
(g a s trœ n té rite ).
Les fr u its du V. t in u s (v io rn e -tin ) -
E u ro p e m é r id io n a le - s o n t p u rg a tifs .
Ils o n t u n e c u rie u s e c o u le u r d ’ un bleu
m é ta llis é .
D e u x e sp è ce s n o rd -a m é ric a in e s
t (V. le n t a g o e t t r i l o b u m ) p la n
té e s c o m m e o rn e m e n ta le s en E u ro p e
possèdent des fru its c o m e s tib le s ,
a p p ré c ié s s u r le u r c o n tin e n t d ’o rig in e .
CAPRIFOLIACEAE
L onicera (C3) 'Cl C h è v re feu ille
(D édié à A. Lonitzer, m édecin et botaniste allem and, 1528-1586)
Toute l’E urope (17)
DIPSACACEAE
D ip sa cu s (D l) "O, C ardère
(G. d ip sa ô , avoir soif : par allusion aux larges feuilles caulinaires
soudées qui retiennent l’eau de pluie et valent à la plante le surnom
de « cabaret des oiseaux ») Presque toute l’E urope (8)
K n a u tia ( D l) Q K n a u tie
(Dédié à K naut, botaniste allem and, 1654-1716)
Presque toute l’E urope (48)
S c a b io sa (D 2) *0 « Scabieuse
(L. sca b ies, gale : p ar allusion aux vertus supposées de certaines
de ces plantes) Toute l’Europe (43)
VALERIANACEAE
C en tra n th u s (D 2) "Q C entranthe
(G. k e n tr o n , aiguillon, éperon ; a n th o s , fleur : de la form e de la fleur)
Europe m éridionale
Q u e lq u e s e sp è ce s in d ig è n e s s o n t c u ltiv é e s c o m m e p la n te s o rn e m e n ta le s , d o n t les
C. r u b e r (c e n tra n th e ro u g e , v a lé ria n e ro u g e , lila s d ’ E sp a g n e ), fré q u e m m e n t s u b s p o n
ta n é , e t m a c r o s ip h o n , o rig in a ire d ’ E sp a g n e .
gk À h a u te d o se , les ra c in e s de
v a lé ria n e peuvent p ro v o q u e r
des tro u b le s d ig e s tifs , n e rv e u x e t c a r
d ia q u e s . L e u r e m p lo i ré p é té d u ra n t
une lo n g u e p é rio d e p e u t é g a le m e n t se
ré vé le r d a n g e re u x .
L’ usage m é d ic a l de la v a lé ria n e ,
s ig n a lé d a n s l’A n tiq u ité ne s ’e st g é n é
ra lisé q u ’au X V IIe s iè c le .
La V. p h u , n a tiv e du C a u ca se à la
S ib é rie , é ta it ja d is c u ltiv é e com m e
p la n te m é d ic in a le e t se re n c o n tre p a r
fo is à l ’é ta t s u b s p o n ta n é en F rance.
Les ro se tte s d e fe u ille s é ta ie n t
c o n s o m m é e s en sa la d e sous
le n o m de « sa la d e d ’ h iv e r ». Elles
so n t te n d re s , lé g è re m e n t a m è re s, trè s
bonnes d a n s les sa la d e s c o m p o sé e s.
Les ra c in e s , o d o ra n te s , p o s
s è d e n t les m ê m e s p ro p rié té s q u e
la v a lé ria n e o ffic in a le .
C elles de la V. c e ltic a Q
- A lp e s - s e ra ie n t com es
tib le s . On a p a rfo is c o n s o m m é les fle u rs
de la V. s a liu n c a - A lp e s, A p e n n in s .
La ra c in e c h a rn u e , de g ra n d e ta ille , d ’une espèce lo c a le (V. e d u lis ) é ta it
f c o n s o m m é e p a r les In d ie n s d ’A m é riq u e du N o rd a p rè s c u is s o n d a n s le fo u r s o u
te r ra in , ce q u i é lim in e un peu son o d e u r d é s a g ré a b le (o n la n o m m a it « ra c in e -ta b a c » :
« to b a c c o - ro o t »).
* La V. lo c u s ta var. o/e-
ra c e a ( = V. o li t o r i a ) ,
est la m âche des ja rd in s ,
fr é q u e m m e n t c u ltiv é e d e p u is
le X V Ie s iè c le c o m m e s a la d e .
On en c o n n a ît p lu s ie u rs
v a rié té s .
La p la n te sa u v a g e , c o m m u n e
d a n s p re s q u e to u te l’ E u ro p e ,
est e x c e lle n te . E lle p o ssè d e
un goût c a ra c té ris tiq u e trè s
fin , lé g è re m e n t a ro m a tiq u e
e t s u c ré . On en ré c o lta it c o u
ra m m e n t a u tre fo is , dans la
p lu p a r t de nos ré g io n s , les
je u n e s ro s e tte s p o u r en fa ire
des s a la d e s . R o n sa rd a im a it
se liv re r à le u r c u e ille tte . C et
u sage a e n c o re c o u rs d e nos
jo u rs , s u r to u t d a n s le s u d de
n o tre c o n tin e n t.
Les fe u ille s p lu s âgées, les tig e s e n c o re te n d re s e t les in flo re s c e n c e s p e u v e n t é g a le m e n t
ê tre c o n s o m m é e s .
4 La m âche c o n tie n t d e s v ita m in e s A, B e t C, d e s s e ls m in é ra u x e t des
-2 2 m u c ila g e s .
A eg o p o d iu m p o d a g r a r ia (A l) *0, É gopodedes
g o u tte u x
(G. a ix , chèvre ; p o d io n , pied : de la form e des folioles)
A n e th u m g ra ve o le n s (B 4) I J 0 A n eth
(N om grec et latin de la plante)
O riginaire de l’Inde et de l’Asie du sud-ouest
A ng elica (D 3) G Û ( A n g é liq u e
(L. an g élu s, ange : des propriétés de la plante)
Presque toute l’E urope (8)
A n th risc u s (B 3) O Anthrisque
(N om grec et latin d ’u n cerfeuil sauvage) Toute l’Europe (7)
MA . c a u c a lis ( = s c a n d ic in a ) - o u e s t, su d e t c e n tre de l’ E u ro p e - a u n e a g ré a b le o d e u r
d ’a n is .
» -a F e u ille s e t je u n e s tig e s s o n t trè s b o n n e s c ru e s.
On s ig n a le q u e les je u n e s fe u ille s e t les tig e s de l ’Æ s ilv e s tr is (c e rfe u il d ’âne,
c ig u ë b la n c h e ) s o n t c u ite s en lé g u m e s ou c o n s e rv é e s au sel d a n s le n o rd -e s t de l ’A sie,
où la p la n te e s t é g a le m e n t n a tiv e .
F e u ille s , fle u r s e t je u n e s f r u it s s o n t lé g è re m e n t a ro m a tiq u e s e t o n t un g o û t a g ré a b le ,
a En re v a n c h e , sa ra c in e , q u i re n fe rm e des s u b s ta n c e s to x iq u e s à c ô té d ’ u n e h u ile
^ e s s e n tie lle , e s t ré p u té e a b o rtiv e e t d a n g e re u s e .
A p iu m (A3) Q Ache
(N om latin de la plante) Toute l’E urope (5)
B u n iu m (C4) O , B u n iu m
(N om grec d ’une Om bellifère - - de b o u n o s, colline)
b o u n io n
Europe m éridionale et occidentale (4)
Le B . b u lb o c a s t a n u m (n o ix d e te rre ) - c e n tre e t su d de l ’ E u ro p e o c c id e n ta le - a
u n e racine re n flé e , de p e tite ta ille , e t c o m e s tib le c ru e ou c u ite . S on g o û t d o u x
e t a g ré a b le ra p p e lle c e lu i de la c h â ta ig n e .
V illa rs , en S a vo ie à la fin d u X IX e s iè c le , é c rit : « D a n s nos h a u te s v a llé e s , les c h a m p s
en te rre légère e t en p e n te en s o n t in fe c té s ... D a n s c e rta in s c h a m p s a u p rè s de V a llo ire s ,
on p e u t en ra m a s s e r d e s s a c s ... on en fa it d e s g a le tte s trè s s a v o u re u s e s . » Les ra c in e s
é ta ie n t m o n d é e s , p ilé e s , é cra sé e s, m é la n g é e s a ve c du la it ou d e la c rè m e e t de la fa rin e ,
p u is c u ite s à la p o ê le.
Les fru its d e la n o ix de te rre a u ra ie n t é té u tilis é s c o m m e c o n d im e n t.
Les racines un peu a m è re s d u B . f e r u l a c e u m ( = C a rvi fe ru lifo liu m ) - B a lk a n s , C rim é e
- o n t é té c o n s o m m é e s , c ru e s ou c u ite s , d e p u is l ’A n tiq u ité .
B u p le u r u m ( B 3 ) 0 13, B u p lèvre
(N om grec d ’une Om bellifère - b o u p le u ro n , littéralem ent,
côte de bœ uf) Toute l’E urope (39)
C a ru m (B 3) Q C aru m
(N om grec e t latin d ’une Om bellifère arom atique)
Toute l’Europe (5)
Le C. c a r v i (c a r v i), q u i c ro ît s p o n ta n é m e n t d a n s p re s q u e to u te l’ E u ro p e , est
c u ltiv é p o u r ses fru its (m a lg ré le u r a s p e c t, il ne s ’a g it pas de g ra in e s ) au g o û t
a ro m a tiq u e p ro n o n c é , d o n t on f a it un u sage c o n d im e n ta ire im p o rta n t. On p a rle c o u ra m
m e n t de « c u m in des p rés » ou to u t s im p le m e n t d e « c u m in », q u i e s t en f a it u n e p la n te
d iffé re n te (cf. C u m in u m c y m in u m ).
En E urope du n o rd , on in c o rp o re les
g ra in s de c a rv i au p a in , a u x p â tisse rie s,
à c e rta in s fro m a g e s (S c h le s w ig -H o ls te in ,
go u d a de H o lla n d e ), à la c h o u c ro u te , etc.
En P ologne, ils a ro m a tis e n t le « b ig o s »,
une c h o u c ro u te aux c h a m p ig n o n s et
aux p ru n e a u x . On en fa it é g a le m e n t des
liq u e u rs (« K ü m m e l »). En C a ta lo g n e , on
les m e t d a n s le « ra ta fia », une liq u e u r à
base de n o ix ve rte s.
Les g ra in s de c a rv i s o n t g é n é ra le m e n t
e m p lo y é s secs, m a is ils m é rite n t de l’être
à l’é ta t fra is : ils o n t a lo rs un é to n n a n t
a rô m e d 'o ra n g e . Le c h e f s a vo ya rd é to ilé ,
M a rc V eyrat, en fa it une re m a rq u a b le
« gelée d ’a g ru m e s ».
A Les g ra in s d e c a rv i c o n tie n n e n t
-2 2 Une h u ile e s s e n tie lle .
La ra c in e s p h é riq u e d u C. m a iu s ( = d e n u d a t u m ) (g é n o tte s ) a é té c o n s o m m é e
c ru e ou c u ite . S on g o û t de n o is e tte e s t trè s a g ré a b le . Les p la n te s p o u s s e n t
g é n é ra le m e n t en c o lo n ie s et il est
d o n c p o s s ib le d 'e n ré c o lte r d ’ im p o r
ta n te s q u a n tité s - sans en abuser
c a r d é te rre r un v é g é ta l le tu e . .. On
a p p ré c ie d a n s to u t l ’o u e s t de la F rance
la ra c in e q u i p o rte de n o m b re u x n o m s
lo c a u x (« b e u rn o te » ou « ja rn o te » en
V e n d é e , « a rn u s s a u » d a n s le C a n ta l).
On la m a n g e g é n é ra le m e n t c ru e , te lle
q u e lle , m a is c e rta in s la fo n t c u ire
d a n s l ’eau ou r ô tir au four.
Les ra c in e s , g é n é ra le m e n t g ro sse s c o m m e u n e n o is e tte , a tte ig n e n t p a rfo is la ta ille d 'u n e
noix. E lles s o n t é g a le m e n t ré c o lté e s en Irla n d e (« p ig n u ts ») e t d a n s le n o rd -o u e s t de
l’ E spagne.
Jà La p la n te c o n tie n t d e la v ita m in e C e t d e s se ls m in é ra u x .
C ry p to ta e n ia c a n a d e n sis (D 5) Cryptotaenia
(G. k r y p to s , caché ; ta in ia , Originaire de l’est de
bandelette, raie) l’A m érique d u N o rd et du Japon
C u m in u m c y m in u m (B 4) Q C um in
(N om grec et latin de la plante) O riginaire d ’Afrique d u N ord
et d ’Asie du Sud-O uest
Il e s t c a rm in a tif, d ig e s tif e t g a la c ta g o g u e .
Ç f U n e e sp è ce lo c a le ( E . t o u r n e f o r t i i ) e s t c o n s o m m é e de m ê m e en A n a to lie .
E ry n g iu m ( D - H 2 ) 0 13, Panicaut
(N om grec de la plante - ê r y g g io n ) Presque toute l’Europe (22)
On les e m p lo ie c o m m e
d iu ré tiq u e .
Les
te n d re s des E. c a m - W Æ i>W jfB W B I
p e s tre et m a r itim u m (to u s , <>■
deux d .c .) ont été consom - *3
m ées c ru e s ou c u ite s . Elles
s o n t a ro m a tiq u e s , m a is sou-
v e n t a m è re s : il fa u d ra d a n s ce
cas les fa ire c u ire à d e u x eaux.
APIACEAE
Les p o u s s e s d e !’£. c a m p e s t r e (d .c .) s o n t c o n s o m m é e s en Ita lie , en E sp a g n e , en B o s n ie ,
en C rète (« a th a fto s ») e t en A n a to lie . Il fa u t les c u e illir lo rs q u ’e lle s s o n t e n c o re trè s
te n d re s c a r e lle s ne ta r d e n t pas à d e v e n ir é p in e u s e s . On les a p p ré c ie c ru e s , a ve c de
l ’h u ile d ’o liv e e t d u c itro n . On p e u t é g a le m e n t les c o n s e rv e r au v in a ig re .
En E sp a g n e , e lle s a ro m a tis e n t d e s liq u e u rs .
Au p ie d de la p la n te p o u s s e n t d e d é lic ie u x c h a m p ig n o n s .
A Les tig e s s é ch é e s s e rv a ie n t à fa ire des siè g e s, à a ffû te r les c o u te a u x c o m m e le
c u ir des c o iffe u rs , e t à a llu m e r le fe u .
» En C rè te , les p o u s s e s du F. n o d o s a (« k o n d o g o n a to s ») - des B a lk a n s à la
m e r Égée e t à la S ic ile - s o n t c o n s o m m é e s c u ite s , to u jo u rs en m é la n g e a vec
d ’a u tre s lé g u m e s sa u va g e s.
S u b s p o n ta n é d a n s le re ste de l’ E u ro p e .
Le fe n o u il e s t c u ltiv é d e p u is l’A n tiq u ité F o e n ic u lu m vu lg a re
**v'
p o u r son fe u illa g e a ro m a tiq u e e t ses fr u its
q u e l’on u tilis e c o m m e c o n d im e n t.
1*s
Les var. a z o r i c u m e t d u l c e s o n t
des fo rm e s c u ltiv é e s où les
p é tio le s a g ra n d is des fe u ille s se re c o u v re n t «T-JSS ' -
. , 'ï„
l’ un l ’a u tre à la b ase de la tig e p o u r fo r m e r
u n e s o rte de b u lb e b la n c h â tre , c h a rn u et
'r 1
s u c ré , q u e l’on c o n s o m m e c ru ou c u it. On
p e u t a u ssi le c o n s e rv e r au v in a ig re . rv-;.;'rs^ ■
1
V i/ ' K fc S S *.
Elles sont p rin c ip a le m e n t d iu ré ’
tiq u e s , e m m é n a g o g u e s et c a rm in a -
tiv e s .
'NI 6 \
On s ’e s t s e rv i d e la tig e c re u s e
c o m m e d ’ u n e p a ille p o u r a s p ire r
le v in , à q u i e lle c o m m u n iq u e un peu le g o û t a ro m a tiq u e d u fe n o u il.
On m a n g e a it à N a p le s , so u s le n o m de « c a ro s e lla », les je u n e s tig e s e n c o re te n d re s ,
c ru e s . M a is ce s o n t s u r to u t les je u n e s p o u s s e s v e rt te n d re , a ve c l ’e x tré m ité s u p é rie u re
des tig e s , q u ’ il fa u t c o n s o m m e r d a n s le fe n o u il s a u v a g e : e lle s s o n t ju te u s e s , su crées,
a ro m a tiq u e s e t trè s te n d re s . E lles fo r m e n t la b a se de d é lic ie u s e s s a la d e s . Il e st p o s s ib le
de les ré c o lte r ju s q u ’en été.
En S ic ile , d a n s la ré g io n de T ra p a n i, les p o u sse s de fe n o u il e n tr e n t d a n s la c o m p o s itio n
d ’ u n e s a u c e ty p iq u e p o u r les p â te s (« s p a g h e tti co n le s a rd e »), a ve c des p ig n o n s , des
ra is in s secs, d e s to m a te s , d u p im e n t e t d e s s a rd in e s . En C rè te , e lle s s o n t b o u illie s et
m a n g é e s en s a la d e a v e c d ’a u tre s lé g u m e s ou s im p le m e n t c u ite s a v e c des o ig n o n s et
d e l’ h u ile d ’o liv e . À C h y p re , au L ib a n e t en J o rd a n ie , on les m a n g e en s a la d e , a vec de
l ’ h u ile d ’o liv e e t du c itro n .
Les fe u ille s d é v e lo p p é e s s o n t é g a le m e n t trè s b o n n e s , c ru e s ou c u ite s , m a is il v a u t m ie u x
en re tire r le p é tio le q u i e s t d e v e n u tr o p dur. En C rè te , e lle s ne s o n t ja m a is c o n s o m m é e s
se u le s , m a is a c c o m p a g n é e s de p o m m e s d e te rre , d ’e s c a rg o ts ou d e p o rc . À M a jo rq u e ,
on u tilis e le fe n o u il p o u r d o n n e r d u g o û t a u x e s c a rg o ts . D a n s le su d de l ’ Ita lie , e lle s s o n t
p a rtic u liè r e m e n t a p p ré c ié e s p o u r a ro m a tis e r les fè ve s. En C a ta lo g n e , e lle s p a rfu m e n t les
o liv e s e t le « ra ta fia », u n e liq u e u r à b ase de n o ix v e rte s .
A E lles c o n tie n n e n t d e s v ita m in e s A, B e t C, d e s se ls m in é ra u x : C a, P, K, S, Fe,
e tc . e t u n e h u ile e s s e n tie lle .
L eurs v e rtu s s o n t s e m b la b le s à c e lle s des fr u its
(v o ir p lu s lo in ).
Les fle u r s ja u n e s s o n t e x c e lle n te s a jo u té e s a u x s a la d e s . O n en f a it un th é à
l ’a rô m e trè s d é lic a t : c 'e s t la m e ille u re p a r tie d e la p la n te à u tilis e r d a n s ce
b u t.
Q u a n t a u x f r u it s ( im p r o p r e m e n t a p p e lé s « g ra in e s »), le u r u sa g e c o m m e c o n d im e n t
e st b ie n c o n n u . O n s ’ en s e rt en p a r t ic u lie r a v e c le p o is s o n , a in s i q u e p o u r p a rfu m e r
c e rta in s a lc o o ls e t liq u e u rs . En Ita lie , ils a r o m a tis e n t d e s s a u c is s e s e t d e s p â tis s e rie s ,
en C a ta lo g n e , d e s g â te a u x .
C eux d e la var. d u l c e ( d .c .) s o n t s u c ré s e t d o u x , c o n tr a ir e m e n t à c e u x d e la var. p i p é
r i tu m - u n e fo r m e s a u v a g e - q u i s o n t n e tte m e n t p lu s p iq u a n ts . On p e u t c e p e n d a n t
u tilis e r c o m m e a ro m a te les fr u it s d e to u s les fe n o u ils , s a u v a g e s ou c u ltiv é s .
A E lles re n fe rm e n t u n e e sse n ce
-2 2 a ro m a tiq u e .
On a ra p p ro c h é le u rs p ro p rié té s
m é d ic in a le s de c e lle s d u g in s e n g
(P a n a x s c h ir t - s e n g - A r â l i a c e a e ) .
Les ra c in e s n o irâ tre s à l’o d e u r a g ré a b le de la s p p . m o n ta n u m ( = H . c o rd a tu m )
- E urope c e n tra le - s o n t p a ra ît-il n o m m é e s « a n g e lic a » p a r les S ic ilie n s q
a u ra ie n t u tilis é e s c o m m e a ro m a te , de la m ê m e fa ç o n q u e l’a n g é liq u e .
Les je u n e s tig e s des b erces s o n t c o m e s tib le s c ru e s a p rè s a v o ir été pelées. Elles s o n t a ro
m a tiq u e s - le u r o d e u r ra p p e lle n e tte m e n t la m a n d a rin e e t la n o ix de co co - , te n d re s et
ju te u s e s . E lles s o n t e x c e lle n te s m a n g é e s te lle s q u e lle s , ou bien en sa la d e s. Il s e ra it d o m
m a g e de les fa ire c u ire c a r e lle s p e rd ra ie n t le u r a rô m e d é lic a t e t le u r te x tu re c ro q u a n te ,
s e m b la b le , en p lu s te n d re , à c e lle du c o n c o m b re .
En R ussie, les tig e s e t les p é tio le s é ta ie n t m is à sé c h e r au so le il p u is liés en b ottes.
L o rs q u ’ ils d e v e n a ie n t ja u n e s , on p o u v a it re c u e illir à le u r s u rfa c e une e x s u d a tio n su cré e q u i
fo u rn is s a it une fria n d is e trè s a p p ré c ié e . Ou b ie n on les m e tta it à fe rm e n te r p o u r fa ire une
so rte de bière, q u i é ta it p a rfo is d is tillé e p o u r o b te n ir un a lc o o l, le « raka ».
En S avoie, les p é tio le s é ta ie n t p a rfo is c o n fits au s u cre , à la fa ç o n des tig e s d ’a n g é liq u e .
Les je u n es fe u ille s sont très bonnes à m anger crues, dans les salades, et les fe u ille s développées
fo rm e n t l’un des m eilleurs légum es sauvages. On en fa it en p a rtic u lie r d ’excellents gratins.
Les in flo re s c e n c e s en b o u to n , e n co re e n fe rm é e s d a n s le p é tio le d é m e s u ré m e n t élargi des
fe u ille s s u p é rie u re s fo u rn is s e n t de d é lic ie u s e s « asp e rg e s » (cf. v o l. II).
En E urope o rie n ta le , on m e tta it des fe u ille s e t des je u n e s tig e s de berce d a n s de l’eau et
on les la is s a it à fe rm e n te r p lu s ie u rs s e m a in e s . On se c o n te n ta it s o u v e n t de les re c o u v rir
d 'e a u c h a u d e . Au b o u t de q u e lq u e s jo u rs , e lle s é ta ie n t d e v e n u e s a cid e s. Le ré s u lta t é ta it
c o n s o m m é en s o u p e so u s le n o m de « b o rts c h » (en p o lo n a is « b a rszcz »). L’a c id e la c
tiq u e fo rm é a s s u ra it la c o n s e rv a tio n du p ro d u it. M a is le « b o rts c h » a c tu e l (tel c e lu i des
re s ta u ra n ts russes) n’en est q u ’ un s u c c é d a n é bien p a u v re en a rô m e : il est p ré p a ré à base
de b e tte ra ve s rouges (u n in g ré d ie n t ré ce n t, a b s e n t du « b o rts c h » o rig in e l) s im p le m e n t
a d d itio n n é e s de v in a ig re ... Le v é rita b le b o rts c h é ta it c o u ra m m e n t p ré p a ré en Pologne
ju s q u ’au X V IIIe siè cle . Il se re n c o n tra it e n c o re o c c a s io n n e lle m e n t d a n s les a nnées 1 9 5 0 .
En U k ra in e , on c o n fe c tio n n e to u jo u rs un « b o rts c h v e rt » a vec des o se ille s, des o rtie s
e t des é p in a rd s . En L itu a n ie e t en R ussie, on fa is a it p a rfo is fe rm e n te r la b erce avec des
a ire lle s . La b erce é ta it ja d is le lé g u m e de base des h a b ita n ts du K a m tc h a tk a . Lo rsq u e les
R usses p rire n t posse ssion du p ays, c e tte p la n te d e v in t u n e im p o rta n te so u rce d ’a lco o l.
En R ussie e t en S ib é rie les p é tio le s des fe u ille s é ta ie n t ra s s e m b lé s en ge rb e s et séchés au
so le il ju s q u ’à ce q u ’e lle s d e v ie n n e n t ja u n e s e t q u ’ u n e s u b s ta n c e su cré e se c ris ta llis e s u r
le u r s u rfa c e . On les m a n g e a it a lo rs c o m m e fria n d is e .
J e u n e s p o u s s e s , tig e s e t fe u ille s de la var. s ib ir ic u m ( = H . s i b ir ic u m ) - E urope o rie n ta le
e t F rance - é ta ie n t e m p lo y é e s de la m ê m e fa ç o n en R ussie. On m a n g e a it d a n s le C aucase
les je u n e s p o u sse s d e \'H . p u b e s c e n s (b e rce p u b e s c e n te ) - C rim é e , A sie o c c id e n ta le ;
p la n té e p o u r l’o rn e m e n ta tio n e t s u b s p o n ta n é e d a n s le c e n tre e t l’o u e s t de l’ E urope. Elles
s o n t ju te u s e s , su cré e s et a ro m a tiq u e s .
K u n d m a n n ia sicu la (D 4) K u n d m a n n ia
(Étymologie incertaine) Région m éditerranéenne, Portugal
Les R o m a in s u tilis a ie n t,
....
p a ra ît-il, les ra c in e s du L a se rp itiu m g a llic u m
L la t i f o l i u m (la s e r à la rg e s fe u ille s )
v
a ve c du c u m in p o u r a s s a is o n n e r
le u rs c o n s e rv e s d ’a rtic h a u ts . ■ ■ -- ^ - a;
Les fe u ille s d u L. s a llic u m (la s e r de f'*'
F rance) - m o n ta g n e s en E spagne,
' . . • ■' “ .
Les ra c in e s o n t é té m a n - ------------------------------------------------------------------------------
gées a p rè s c u is s o n , en
sa la d e .
La p la n te a u n e o d e u r e t un g o û t
a ro m a tiq u e s trè s p ro n o n c é s ,
ra p p e la n t le c é le ri (A p i u m g ra
v e o le n s ) . On en c o n s o m m a it les
p é tio le s (c ô te s ) e t les tig e s d e la
m ê m e fa ç o n q u e c e u x d e c e lu i-c i.
Les je u n e s p o u s s e s s o n t c o m e s
tib le s c ru e s .
On u tilis e les fe u ille s c o m m e c o n d im e n t, d e p ré fé re n c e fra îc h e s .
Les fr u its s o n t a ro m a tiq u e s .
A La p la n te re n fe rm e u n e h u ile e s s e n tie lle . La ra c in e c o n tie n t en o u tre d e s s u c re s ,
de la ré s in e e t d u c a o u tc h o u c .
E lle e st d iu ré tiq u e , em m énagogue, s tim u la n te , s to m a c h iq u e , c a rm in a tiv e et
e x p e c to ra n te .
L ig u sticu m (D 3) O , L ig u stiq u e
(N om grec et latin de la livèche, du grec lig o stik o s, ligure)
T oute l’Europe (7)
j La ra c in e d ’ u n e e sp è ce lo c a le (L. f i l i c i n u m ) a é té c o n s o m m é e d a n s le n o rd -o u e s t
de l ’A m é riq u e du N o rd .
On a u ra it c o n s o m m é la ra c in e a ro m a tiq u e d u fe n o u il d e s A lp e s .
Il est to n iq u e et d iu ré tiq u e .
O en anthe (F-D3) □ O, Œ n a n th e
(N om grec et latin de la plante et de la fleur de la vigne,
du grec o ïn o s, vin ; a n th o s , fleur) Toute l’E urope (14)
-22
A Elles co n tie n n e n t de l’oenanthotoxine, substance très viru len te , m ais d é tru ite assez
fa c ile m e n t : la plante séchée est beaucoup m oins dangereuse que fraîche.
® L’ ingestion des œ n a nth es to xiq u e s p rovoque des tro u b le s respira toires, digestifs,
nerveux et c irc u la to ire s , souve nt su ivis d ’une m o rt rapide.
On a ce p e n d a n t co n so m m é en Europe sans a c c id e n t les ra c in e s c u ite s des
O. p e u c e d a n if o lia (œ n a n th e à fe u ille s de p eucédan) - ouest de l’Europe - et
p im p in e llo id e s (je a n n e tte ) - Europe o c c id e n ta le et m é rid io n a le . Il est m a lh e u re u se m e n t
aisé de les co nfo nd re avec les espèces voisines to xiqu es. La je a n n e tte (d .c .) est to u jo u rs
récoltée co m m e légum e en Turquie.
Ces deux p lantes ne c o n tie n n e n t p ro b a b le m e n t pas les substances dangereuses
J rencontrées dan s les a utres espèces.
Les racines d ’une espèce locale (0. s a rm e n to s a ) é ta ie n t é g a le m en t consom m ées
f par les Indiens de l’ouest de l’A m é riq u e du N ord. Leur g o û t est agréable.
Au Japon, les feuilles du « seri » (0. s to lo n ife ra ) fo rm e n t l’a cco m p a g n e m e n t tra d itio n n e l
du riz au p rin te m p s . On les co n so m m e aussi en légum es et on les a jo u te aux soupes,
a uxquelles elles tra n s m e tte n t une saveu r agréable.
Jk On u tilis e parfois en m éd ecin e les fru its de l’O. a q u a tic a (d .c .) qui c o n tie n n e n t
-3 2 une essence a ro m a tiq u e .
Ils so nt c a rm in a tifs , d iu ré tiq u e s , d ia p h o ré tiq u e s et expe ctora nts. Le reste de la
p la nte est considéré vénéneux.
P a stin a ca (C 2-3) Q , P anais
(N om latin de la carotte et du panais) Toute l’Europe (4)
Le P. s a tiv a (pa na is c u ltiv é ) - presque to u te l’ Europe - est p la nté dans les p ota
gers d e p u is l’A n tiq u ité p ou r sa ra c in e b la nch e, c h arnu e, q ui d e vie n t sucrée
au cours de l’h ive r (quand la racine gèle, une p a rtie de l’a m id o n q u ’elle c o n tie n t se
tra n s fo rm e en sucres).
Le panais “ D e m i-lo n g de G uernesey" est d e p u is lo n g te m p s u tilis é par l’ in d u strie pou r les
conserves et les potages lyop hyllisés, ca r il est m o in s ch e r que la ca ro tte et plus fa cile
à cultiver.
La racine de la p la nte sauvage est é g a le m e n t co m e s tib le . M ais le panais est une plante
b is a n n u e lle sa racine n’est co n s o m m a b le q u ’à la fin de la pre m iè re année de la vie de
la pla nte. L’année su iva n te , to u te l’énergie m ise en réserve sous fo rm e d ’a m ido n et de
sucres est u tilisé e pou r fo rm e r une tig e , des fle u rs et des fru its . La p a rtie externe de la
racine est c e p e n d a n t s o uve nt assez te n d re p ou r être m angée crue, hachée ou râpée, ou
cu ite , passée à la m o u lin e tte
pou r en é lim in e r les fibres.
La racine de panais est
a ro m a tiq u e et légèrem ent
sucrée, de g o û t agréable.
On la co n so m m e fré q u e m
m e n t en Bosnie.
En B ulgarie, les ra c in e s
du panais sauvage sont
séchées et pulvérisées pour
les soupes. O utre le P. s a t iv a
(d .c .), on e m p lo ie celles des
P. h ir s u t a - B ulga rie , ex-You-
goslavie - et P. s a tiv a subsp.
u re n s (= u m b ro sa ) (panais
u rtic a n t) - sud, centre et est
de l’ Europe.
-2 a
J k La racine c o n tie n t
des protéin es, de
l’a m id o n , des sucres, de la
pectin e, une h u ile grasse,
des v ita m in e s B et des sels
m in é ra u x : M g, R K, Fe, etc.
Le panais est très
n u tritif et possède
des p ro priété s d iu ré tiq u e s ,
em m énagogues et d é sin to xi-
cantes.
Les fe u ille s so nt co m e stib le s cuites.
On les co nso m m e c o u ra m m e n t co m m e légum e en Bosnie.
Les je u n e s tig e s en cours de d é ve lo p p e m e n t, p e n d a n t la seconde année de vie de la
plante, sont bonnes pelées et coupées en rondelles. Elles o n t une saveur de c o n co m b re
et de carotte.
Les fr u its peu ven t être em p lo yé s co m m e c o n d im e n t, de la m êm e façon que ceux de
la Berce (cf. H e r a c l e u m s p h o n d y l iu m ) , d o n t leu r saveur a ro m a tiq u e e t p iq u a n te se
rapproche.
a Les d ifféren te s espèces de panais peu ven t à l’é ta t fra is pro voq ue r des irrita tio n s
" de la peau chez des su je ts sensibles, à cause des substances p ho to d y n a m is a n te s
(fura no cou rn arine s) que c o n tie n n e n t les pla ntes. L’un des p la ntes les plus fré q u e m m e n t
in crim in é e s est le panais u rtic a n t (d .c .).
Les bouchers sa va ie n t ja d is que la racine de pan ais d o n n a it des bêtes avec un
re n d e m e n t et une q u a lité de via n d e inégalés. Elle é ta it é g a le m e n t co nn ue pour
procurer aux ch evaux une m a g n ifiq u e co n fo rm a tio n .
Le P. o s t r u t h iu m (= Im p e r a to r ia
o .) (Im p é ra to ire ) - m ontagnes du
centre et du sud de l’ Europe - a été
c u ltiv é co m m e légum e et se ren
co ntre parfois à l’é ta t subsp on ta né .
Ses ra c in e s a u ra ie n t servi
en Suisse à a ro m a tise r
c e rta in s from ages. C ertains resta u
rateurs c réa tifs, s u rto u t en Suisse,
les e m p lo ie n t co m m e c o n d im e n t.
Elles c o n tie n n e n t une huile
J essentielle.
On les u tilis e co m m e d iu
rétiq ue , e m m énagogue,
d ia p h o ré tiq u e , s to m a c h iq u e e t s ti
m u la n t.
Ce so nt s u rto u t ses
fe u ille s que l’on co n s o m
m a it, g é n é ra le m e n t cu ites. Leur
o d e u r a ro m a tiq u e ra p pe lle beau
co u p ce lle de l’a ng éliqu e. On les
e m p lo ie co m m e celles de la berce
ou de l’égopode, c ’e s t-à -dire p lu tô t
en g ra tin , en ta rte s ou en soupes
que co m m e les é p in a rd s, du fa it de
leur saveur prononcée. On en fa it
aussi de très bons beignets. _____________________________ ____
Dans les m ontagnes d 'A u tric h e , les
fe u ille s d ’im p é ra to ire é ta ie n t u tilisé e s co m m e c o n d im e n t ain si que p ou r conserver les
vian de s séchées. On en p a rfu m e encore des liqueurs.
P im p in e lla ( B 4 ) 0 Q Boucage
(N om de la plante, datant du H aut M oyen Âge - désignait aussi les
pimprenelles, S a n g u is o rb a - R o sa cea e ) Presque toute l’Europe (16)
4
m oulue, est e xcellente dans les salades de fru its .
Les fru its d ’anis re n fe rm e n t une essence a ro m a tiq u e - c o n te n a n t de l’a né tho l - ,
de l’h u ile grasse (3 0 % ), du sucre e t diverses substances.
J| L’essence d ’anis, o bte nu e par d is tilla tio n , se m on tre stu p é fia n te à hau te dose.
f
Les fe u ille s de deux espèces locales so nt consom m ées en Corée et en
M a n d ch o u rie .
R id o lfia se g e tu m (D 5) Û a Ridolfia
(D édié au botaniste et hom m e d ’état italien C . Ridolfi, 1794-1865,
directeur d u m usée d ’histoire naturelle de Florence)
Région m éditerranéenne
l _ __ ______ ____________— :................ ............. _ .............................................
Les fe u ille s so nt m angées crues en salade en S icile.
S an icu la eu ro p a ea (D 4) Q , Sanicle
(L. san o, soigner : des propriétés m édicinales de la plante)
T oute l’Europe
S iu m (B-F 3) Q B erle
(N om grec et latin d ’une Om bellifère aquatique) T oute l’E urope (2)
Le S. s is a r u m (ch e rvis), o rig in a ire de l’est de l’ Europe, est c u ltiv é p ou r ses racines dep uis
le XVIe siècle. La p la n te est parfois su bsp on ta né e, en p a rtic u lie r en Europe ce ntrale .
Les ra cin e s du ch e rvis so nt fa sciculée s et charnu es, petites, a ro m a tiq u e s et
sucrées. Elles é ta ie n t très p o p u la ire s su r notre c o n tin e n t, s u rto u t en France
où on les a consom m ées ju s q u ’au d é b u t du siècle. On les a p p ré c ia it b o u illie s , frite s , en
soupes ou en ragoûts. Leur saveur est très d élicate .
On m an ge ait aussi les je u n e s pousses.
Les fe u ille s du S. a n g u s t if o liu m (berle à fe u ille s é tro ites) é ta ie n t ja d is m angées en Pro
vence. M is tra l, d ans le « Poèm e du R hône », parle de « ... li tro u c h o fa rc id o em é de
berlo » (... l’o m e le tte fa rcie à la berle). Son c o m m e n ta te u r e xp liq u e que « la berlo é ta it
une sorte de cresson q ui pousse dans les eaux lim p id e s ... ».
Les fe u ille s cu ites du S. la t i f o l i u m (berle à larges fe u ille s ) - presque to u te l’ Europe - o n t
été consom m ées en Italie.
a On signale ce p e n d a n t que les racines de ce tte d ernière espèce c o n tie n n e n t une
* substance résineuse to x iq u e et q u ’elles peu ven t p ro voq ue r des tro u b le s dig estifs,
ca rdiaques et nerveux. On les a p o u rta n t u tilisé es co m m e a p é ritif.
Ses fru its re n fe rm e n t une h u ile essentielle à ode ur de c itro n (c o m m e c e lu i-c i, elle
J c o n tie n t du lim o n è n e ).
j0 R acines et fe u ille s d ’une a utre espèce (S. su ave ) so n t consom m ées en Asie
o rie n ta le et en A m é riq u e du N ord.
S m y r iu m (B4) "Q M aceron
(N om grec et latin de la plante, du grec sm yrn a , m yrrhe :
de l’odeur arom atique des m acérons) E urope m éridionale (5)
Torilis Torilis
(Étymologie inconnue) Presque toute l’E urope (6)
Turgenia
(L. turgeo, gonfler : en référence au fruit gonflé) Sud de l’E urope
L is t e d es es pèc es v ég ét al es pr o t ég ées en Fr an c e
Les espèces végétales s o n t protégées en France au titre des a rtic le s L 4 1 1 -1 e t 2 du
code de l’e n viro n n e m e n t.
La liste p rin c ip a le , é ta b lie par le m in is tre de l’e n v iro n n e m e n t, le m in is tre de l’a g ri
c u ltu re , et le m in is tre de la santé, est a p p lic a b le à l’ense m b le du te rrito ire n a tio n a l. Elle
est c o n s u lta b le su r le site du m in is tè re de l’Écologie, de l’ Énergie, du D é ve lop pe m e n t
d urab le et de l'A m é n a g e m e n t du te rrito ire :
http://w w w.ecologie.gouv.fr/-especes-vegetales-protegees-.htm l
Il existe é g a le m en t d ’a utres listes, de portée régionale. La liste des arrêtés s’y rap po r
ta n t p eu t être co n su ltée su r le site ci-dessus.
C onsultez aussi cette page sur W ik ip e d ia q u i présente la liste des espèces végétales
protégées sur l’ense m b le du te rrito ire fra n ç a is m é tro p o lita in :
h ttp ://fr.w ik ip e d ia .o rg /w ik i/L is te _ d e s _ e s p % C 3 % A 8 c e s _ v % C 3 % A 9 g % C 3 % A 9 ta le s _
prot% C 3% A 9g% C 3% A 9es_sur_l% 27ensem ble_du_territoire_fran% C 3% A 7ais_m % C 3
% A 9tropol ita i n
A B R É V IA T IO N S
a dj. = a d je c tif n. = nom
adv. = adverbe pl. = p lu rie l
f. = fé m in in subs. = s u b s ta n tif
m. = m a scu lin (* ) = m o t e xp liq u é dans le lexique
A
A b o rtif (n .m .) : su bsta nce d o n t l’ing estio n p e u t in te rro m p re une grossesse ; (a d j.).
C O -C H 3} .
A c é ty lc h o lin e (n.f.) : ester a cé tiq u e de la c h o lin e (* )
de la m êm e nature que l’a n th ra cè n e (C 14H 10), c a rb ure tric y c liq u e e xista n t dans les huiles
laxatives rencontrées dans ce rta in e s p la ntes (aloès, b o u rd ain e, rh u ba rb e, séné, e tc .) -
lourdes du g oudron de h o u ille , l’une des bases de l’in d u s trie des c o lo ra n ts a rtific ie ls .
A n th ro p o m o rp h e (a d j.) : q u i a la fo rm e , l'a p p a re n ce h u m a in e .
A n tia lle rg iq u e (a d j.) : q u i aide à s u p p rim e r les alle rg ies, m o d ific a tio n s nocives apportées
dans l’é ta t de l’o rg an ism e par diverses su bsta nce s ; (n .m .).
A n tia n é m iq u e (a d j.) : q u i c o m b a t l’a n é m ie , un a p p a u v ris s e m e n t du sang en g lobules
rouges.
A n tib io tiq u e (a d j.) : q u i d é tru it ce rta in s m icro b e s path ogènes ; (n .m .).
A n tic o a g u la n t (a d j.) : q u i e m p êch e le sang de se c o ag uler - c ’e st-à -d ire de se figer, de
se prendre en c a illo ts ; (n .m .).
A n tid ia rrh é iq u e (a d j.) : q u i arrête la d ia rrh ée , é vacu atio n in te s tin a le liq u id e
et fré q u e n te ; (n .m .).
A n tie c c h y m o tiq u e (a d j.) : q ui aide à résorber les e cchym oses, ta che s a p p a ra issa n t sur
la peau après un co u p e t p ro ve n a n t d ’un é p a n c h e m e n t sanguin so u s-cuta n é ; (n .m .).
A n tié p ile p tiq u e (a d j.) : q ui c a lm e les crises d ’é p ile p sie , m a la d ie nerveuse
caractérisée par la perte de la co nn aissan ce et des c o n vu lsio n s ; (n .m .).
A n tig a la c to g è n e (a d j.) : q ui d im in u e ou a rrête la sécrétion du la it ; (n .m .).
A n ti-in fe c tie u x (a d j.) : q u i c o m b a t l’in fe c tio n , p é n é tra tio n dans l’org an ism e
d ’une e n tité étrangère ca p a b le d ’y a p p o rte r en s’y m u ltip lia n t des a lté ra tio n s
nocives.
A n tilith ia s iq u e (a d j.) : q u i aide à d isso ud re les ca lc u ls , co n c ré tio n s pierreuses
se fo rm a n t dans dive rs organes ; (n .m .).
A n tip h lo g is tiq u e (a d j.) : q ui ré d u it l’in fla m m a tio n ; (n .m .).
A n tip u trid e (a d j.) : q u i em p êch e la p u tré fa c tio n (d é c o m p o s itio n ).
A n tis c o rb u tiq u e (a d j.) : qui g u é rit le s co rb u t, m a la d ie générale grave due au m anque de
v ita m in e C. (n .m .). La p lu p a rt des p la ntes sauvages co m e s tib le s - du m oins les fe uilles
vertes - possèdent ce tte p ro p rié té car elles c o n tie n n e n t h a b itu e lle m e n t des q u a n tité s
im p o rta n te s de v ita m in e C.
A n tis e p tiq u e (a d j.) : q ui arrête ou ra le n tit la p u llu la tio n des m icro be s pathogènes, pré
ve n a n t ou a rrê ta n t ain si la p u tré fa c tio n ; (n .m .).
A n tis p a s m o d iq u e (a d j.) : qui ca lm e les spasm es (c o n tra c tio n s in vo lo n ta ire s et co n v u l
sives des m uscles) et les cra m p e s (c o n tra c tio n s doulo ure use s de c e rta in s m uscles) ;
(n .m .).
A n tis u d o ra l (a d j.) : q ui d im in u e la tra n s p ira tio n ; (n .m .).
A n titu s s if (a d j.) : q ui ca lm e la to ux. = béchique.
A n tiv e n im e u x (a d j.) : q ui c o m b a t les effets des ve nins de serpents ou d ’ insectes.
A n tiv ita m in e (n.f.) : su bsta nce e m p ê c h a n t une v ita m in e d é te rm in é e de jo u e r son rôle
dans l’o rganism e.
A p é ritif (a d j.) : q ui ouvre l’a p p é tit ; (n .m .)
A p h ro d is ia q u e (a d j.) : q ui excite les désirs sexuels ; (n .m .).
A rîile (n .m .) : a p p e n d ice c h arnu e n to u ra n t ce rta in e s graines.
A ro m a th é ra p ie (n.f.) : th é ra p e u tiq u e par les huiles e ssentielles d is tillé e s des plantes.
A ro m a tiq u e (a d j.) : à l’o d e u r agréable et prononcée.
COOH).
A s trin g e n t (a d j.) : q ui resserre les tissu s ; (n .m .).
A u b ie r (n .m .) : bois te n d re ré c e m m e n t fo rm é par le c a m b iu m , e n to u ra n t le « cœ ur »
d ’ un arbre.
Axe d ’ une in flo re s c e n c e : p ro lo n g e m e n t de la tige, su r lequel so n t insérés
les p édoncules flo ra u x ou les ram eaux q u i p o rte n t ces derniers.
A x illa ire (b o u rg e o n ) : se d it d ’un bourgeon se d é v e lo p p a n t à l’aisselle d ’ une fe u ille - par
o p p o s itio n à un bourgeon te rm in a l.
B
B aie (n.f.) : fr u it ch a rn u , s o uve nt m ou , à g raines n om breuses, d issém inées dans la
pulpe.
B aie ou B a lle (n.f.) : e nveloppe du grain dans l’épi (* ) des G ram inées.
B a ls a m iq u e (a d j.) : q u i possède une o d e u r a ro m a tiq u e ra p p e la n t le baum e, substance
résineuse p ro ve n a n t de ce rta in s arbres, douée de p ro priété s e xpectorantes (*).
B é c h iq u e (a d j.) : q ui c a lm e la to u x ; (n .m .). = a ntitu ssif.
C
C a c tifo rm e (a d j.) : q u i a l’apparen ce d ’un cactus.
C alice (n .m .) : e nveloppe extérieu re de la fleur, fo rm é e par les sépales (*).
C a m b iu m (n .m .) : p a rtie viva n te du tro n c d ’un arbre, situ ée entre le bois {a u b ie r ( * ) } et
l’écorce { lib e r ( * ) } . Le c a m b iu m , s o uve nt n o m m é « seconde écorce », c o n s titu e l’assise
génératrice des ce llu le s fo rm a n t le bois vers l’in té rie u r et l’écorce vers l’extérieur.
C a p itu le (n .m .) : inflorescence dans la q ue lle to u te s les fle u rs s o n t sans p é d on cule et
insérées les unes à côté des a utres s u r le s o m m e t de la tig e élargi p ou r fo rm e r le récep
ta cle (* ). Elles sont entourées par un in vo lu cre (*).
C apsule (n.f.) : fr u it sec s’o u v ra n t à m a tu rité par p lu sie u rs fentes ou par des pores.
C a rd io to n iq u e (adj. et n .m .) : to n iq u e du cœur.
C a rd io to xiq u e s (h é té ro s id e s ) : h étérosides (* ) q ui à dose m oyenne peu ven t p e rtu rb e r le
fo n c tio n n e m e n t du cœ ur. M ais on peut s o uve nt les u tilis e r à très fa ib le dose p ou r soigner
le cœur.
C a rd io v a s c u la ire (a d j.) : q ui se rap po rte au cœ u r e t aux vaisseaux sanguins.
C a rm in a tif (a d j.) : q u i aide à e xpu lse r les gaz in te s tin a u x ; (n .m .).
orangée e xista n t dans de n om breu x végétaux ; (C 40H 56). Le carotène est un précurseu r
C arotène (n .m .) : h yd ro ca rb u re (c o m b in a is o n de ca rb on e et d ’hydrogène) de co u le u r
C ho lin e (n.f.) : alcool azoté, nécessaire à l’ u tilis a tio n des lip id e s par le foie. (C H 2-O H -
C h o lé ré tiq u e (a d j.) : q ui aug m e nte la sécrétion de la b ile ; (n .m .).
CH 2-N (C H 3)3-O H ).
C irc u m b o ré a l (a d j.) : des régions tem p éré es e t fro id e s de l’ h ém isp h ère nord (en Europe,
Asie et A m é riqu e ).
agrum es (genre C it r u s - R u t a c e a e ) . (C O O H -C H 2-C (O H )-(C O O H )-C H 2-CO OH).
C itriq u e (a c id e ) : acide a lco o l, fré q u e n t dans les végétaux, en p a rtic u lie r dans les
D
D é c a n te r : tra n sva se r un liq u id e q u i a fa it un d é p ô t a fin de le séparer de ce lu i-ci.
D é c o c tio n (n .f.) : 1) a ction de fa ire b o u illir q u e lq u e te m p s des p la ntes dans de l’eau.
2 ) le breuvage q u i en résulte. S 'em ploie p ou r e xtra ire les sels m in éra ux, p rin cip e s am ers
e t su bsta nce s actives c o n te n u s d ans les racines, écorces, et tiges, parfois dans les
fe u ille s , et que l’on ne p e u t o b te n ir par in fu sio n (*).
D é fo lia n ts (n .m .p l.) : su bsta nce s c h im iq u e s e x trê m e m e n t to xiq u e s destinées à tu e r les
fe u illu s q u i e n tre ra ie n t en c o m p é titio n avec les conifères dan s les p la n ta tio n s co m m e r
ciale s — e t à l’ heure a ctu e lle , on rem pla ce d ans la m a jo rité de nos fo rê ts les fe u illu s ,
tro p lents à pousser, par des conifè re s, plus ren tab les à brève échéance (m a is c ’est un
fa c te u r de p ro blè m e s graves à long te rm e ). Il s’a g it s u rto u t des 2 - 4 - 5 T e t 2 -4 D, utilisés
p ar les É ta ts-U n is lors de la guerre du V ie tn a m p o u r d é fo lie r la ju n g le . Ils p rovoquent
des fa usses co uch es chez la fe m m e e t des m a lfo rm a tio n s chez le fœ tu s. Ces d é fo lia nts
s o n t c o u ra m m e n t em p lo yé s c o m m e d ésh erba nts.
D é p u ra tif (a d j.) : q u i fa vorise l’é lim in a tio n des to xin e s de l’o rg a n ism e ; (n .m .).
D e rm a to se (n.f.) : a ffe ctio n de la peau d ’une façon générale.
D e rm ite ou d e rm a tite (n.f.) : in fla m m a tio n de la peau.
D é s in fe c ta n t (a d j.) : q u i p ré v ie n t l’ in fe ctio n ou e ntrave son d é v e lo p p e m e n t ; (n .m .). cf.
A n tiin fe c tie u x .
D é s in to x ic a n t (a d j.) : q u i aide à é lim in e r les poisons présents d ans l’o rganism e.
D étersif (a d j.) : q u i n e tto ie pla ies et ulcères, et aide à leu r c ic a tris a tio n ; (n .m .).
D ia p h o ré tiq u e (a d j.) : q u i p rovoque la tra n s p ira tio n ; (n .m .).
D ig e s tif (a d j.) : 1) q u i fa vorise la d ig e stio n ; (n .m .) = s to m a c h iq u e . 2 ) lié à la
digestion.
D is tilla tio n (n.f.) : o p é ra tio n c o n s is ta n t à va p o ris e r un liq u id e p a r la chaleur, et à
co ndenser les va pe urs fo rm é es p o u r les séparer.
D iu ré tiq u e (a d j.) : q u i fa vorise la p ro d u c tio n des u rines ; (n .m .).
D ra s tiq u e (a d j.) : p u rg a tif v io le n t, irrita n t fo rte m e n t la m u q ue use ( * ) in te s tin a le ; à
action plus v io le n te q u ’un c a th a rtiq u e (* ). (n .m .)
D rupe (n.f.) : fr u it (* ) ch a rn u re n fe rm a n t un noyau à une seule g raine (*).
E
É ch ino cocco se (n.f.) : p a ra sitism e a ccid e n te l d ’un o rg a n ism e h u m a in par la fo rm e
larvaire d ’un ver (cestode) p arasite du c h ie n e t du renard, e n tra în a n t le d é ve lo p p e
m e n t chez l’hôte d ’une tu m e u r v e rm ine use . On d is tin g u e l’é chino cocco se h y d a tiq u e
20
due à Y E c h in o c o c c u s g r a n u lo s u s avec fo rm a tio n , g é n é ra le m e n t dans le fo ie, d ’un kyste
h yd a tiq u e p o u va n t a tte in d re cm de d ia m è tre - e t l’é chino cocco se a lvé ola ire , due à
E. m u l t i l o c u l a r i s (ou a l v e o la r i s ) , avec fo rm a tio n d ’une tu m e u r h é p a tiq u e sans lim ite s
précises, et souve nt de m étastases. L’h o m m e est c o n ta m in é en in g é ra n t des e m b ry o -
phores rejetés p a r les a n im a u x infestés. Ces e m b ry o p h o re s s o n t trè s résista nts e t peuvent
être d issé m in és su r de grandes d ista n ce s, en p a rtic u lie r p a r les eaux de ru isse lle m e n t.
Il sont déposés à la su rfa ce de végétaux c ro is s a n t près du sol. La pré ven tion repose sur
la cuisson.
É cologie (n.f.) : é tu d e des ra p p o rts e ntre les êtres v iv a n ts e t leu r m ilie u n aturel.
É corce (n.f.) : ense m b le des tissu s de la tig e situ és à l’e xté rie u r du c a m b iu m (* ). L’écorce
a p rin c ip a le m e n t un rôle de p ro te c tio n , m ais e lle c o n tie n t p a rfo is de la c h lo ro p h y lle et
est alors ca pa ble d ’a s s im ila tio n (elle est dans ce cas colorée en ve rt).
É cotype (n .m .) : s u b d iv is io n de l’espèce liée à des c o n d itio n s p a rtic u liè re s du m ilie u ,
m ais pas à une aire g é o g rap hiq ue d é te rm in é e . Les ca ractères d ’un écotype so nt fixés
g é n é tiq u e m e n t.
É cro ue lle s (n .f.p l.) : in fla m m a tio n c h ro n iq u e des gla nd es ce rvica le s et des gan glion s
ly m p h a tiq u e s du cou (a d é n ite ), p ré d isp o sa n t à la tu b e rc u lo s e . = scrofu le (n.f.).
É m é tiq u e (a d j.) : q u i fa it v o m ir ; (n .m .)
E m m énagogue (a d j.) : q u i régularise, ou provoque, le flu x m en strue l ; (n .m .)
É m o llie n t (a d j.) : q u i c a lm e l’in fla m m a tio n e t a d o u c it lo c a le m e n t ; (n .m .).
E n d é m iq u e (a d j.) : q u i n’est connu à l’é ta t s p o n ta n é que d ans une région donnée, géné
ra lem e nt de su pe rfic ie restre in te ; (n.f. ou m .).
E n d o c rin ie n (a d j.) : re la tif aux gla nd es e nd o crin e s - gla nd es à sécrétion interne.
É n e rg é tiq u e (a d j.) : q u i d on ne de l’énergie - c a p a c ité de fo u rn ir du tra v a il.
E nfleu rag e (n .m .) : e xtra c tio n des p a rfu m s p a r c o n ta c t des fle u rs avec une graisse solide
(tel du sa in do ux p urifié ), étalée su r des cadres.
E nzym e (n.f.) : su bsta nce de n a tu re p ro té in iq u e ca p a b le de ca ta lyse r ce rta in e s réactions
c h im iq u e s à l’in té rie u r de l’o rg an ism e - c ’e st-à -d ire de les provoquer, ou d ’a ccro ître leu r
vitesse, sans être e lle -m ê m e m odifiée.
Épi (n .m .) : inflorescence (* ) c y lin d riq u e fo rm é e de fle urs sessiles (* ), groupées les unes
au-dessus des a utres à l’e xtré m ité d ’une tige.
É p ille t (n .m .) : é lé m e n t de l’épi ( * ) ou de la p a n icu le (* ) des G ram inées, fo rm é d ’une ou
de plu sieu rs fle urs co m p rise s entre deux bractées (appelées « g lu m e s »).
É p ip h y te (a d j. et n.f.) : p la nte aérienne v iv a n t su r une a utre - en général su r un arbre - ,
m ais sans se c o m p o rte r en p arasite (* ). Les é pip h y te s so nt fré q u e n te s dans les forêts
tro p ic a le s h u m id e s, très denses.
Essence a ro m a tiq u e : p rin c ip e v o la til o d o ra n t que c o n tie n n e n t les plantes arom a tiqu es.
Il s’a g it de m élanges com plexes de p lu sieu rs p rin c ip e s en p ro p o rtio n va ria b le d ’une
essence à l'a u tre . Les essences a ro m a tiq u e s d o n n e n t par d is tilla tio n des huiles essen
tie lle s (* ).
E ster (n .m .) : corps ré s u lta n t de la réaction d ’un acide su r un alcool avec é lim in a tio n
d 'u n e m olé cu le d ’eau.
É ta b lir (s’ ) : (p o u r une p la nte non indigène) se rep ro du ire de génératio n en génération ;
d e ve n ir su b sp o n ta n é (* ). Être é ta b li = être subsp on ta né .
E x p e c to ra n t (a d j.) : q u i fa c ilite l’expu lsio n des sécrétions p u lm o n a ire s ; (n .m .).
E x p rim e r : extra ire le suc d ’un corps en le pressant. N om d érivé : Expression - ex. :
passer avec expression.
F
Fascicuîées (ra c in e s ) : systèm e ra d ic u la ire en fa iscea u, c ’e st-à -d ire d ivisé en nom breuses
racines de ta ille c o m p a ra b le se d irig e a n t dans to u te s les d ire c tio n s - par o p p o sitio n à
une racine p ivo ta n te (*).
F é b rifu g e (a d j.) : qui c o m b a t la fièvre ; (n .m .).
F e rm e n ta tio n (n.f.) : tra n s fo rm a tio n que su b isse n t ce rta in s corps o rg aniques placés
dans des c o n d itio n s d é te rm in é e s e t m is en présence d ’agents spécifiqu es. Lorsque le
typ e de fe rm e n ta tio n n’est pas précisé, il a g it en général de la fe rm e n ta tio n a lco oliqu e
(* ), la plus fréq ue n te.
ja u ne .
F o lia ire (a d j.) : qui a ra p p o rt aux fe u ille s.
F o rm iq u e (a c id e ) : acide o rg a n iq u e m o n oca rb on é , m é th a n iq u e (H -C O O H ). C austique.
Fronde (n.f.) : « fe u ille » de fougère, p o rta n t en général les fru c tific a tio n s (spores).
F ru it (n .m .) : ovaire ( * ) fé con dé e t arrivé à m a tu rité , c o n te n a n t la ou les g raines (* ), avec
toutes les parties flo ra le s q ui o n t m ûri en m êm e te m p s que lui. Dans le langage c o u
rant, le m ot « fr u it » a un sens d iffé re n t : il désigne g é n é ra le m e n t la p ro d u c tio n ch arnu e
et sucrée des végétaux q ui succède à la fle u r chez ce rta in e s pla ntes. C ette a ccep tion
coïncide s o uve nt avec l’e m p lo i b o ta n iq u e du te rm e , m ais les « g ra in s » ( * ) de blé, les
« graines » (* ) de to urne so l ou de ca ro tte , des légum es c o m m e les h a rico ts ve rts, les
aubergines, les co urge tte s et les to m a te s so n t en ré a lité des fru its . En revanche, les
fraises, les fra m b o ise s, les c yn o rrh o d o n s, les figues ou les a nanas ne s o n t pas des fru its
au sens b ota n iq u e du term e.
G
G a lacta go g ue (a d j.) : q u i fa vorise la sécrétion du la it ; (n .m .).
G a liiq u e (a cid e ) : acide o rg an iqu e co nte nu dans le ta n in de la noix de galle et dans
divers autres végétaux. On l’u tilis e pou r ta n n e r les peaux, e t co m m e révé la te ur en p h o
to grap h ie . C’est un acide trih y d ro x y -3 ,4 ,5 benzoïque.
G a s tro -e n té rite (n.f.) : in fla m m a tio n s im u lta n é e de la m uqueuse de l’e stom ac e t de celle
de l’intestin .
G la n d u le u se (tig e ) : couve rte de g landes, p e tits réservoirs re m p lis de liq u id e s sécrétés
par des ce llu le s spéciales.
Ils se su b d iv is e n t en deux grandes classes : les « oses » et les « osides ». Les oses sont
des unités é lé m e n ta ire s g lu c id iq u e s non h ydrolysa bles (* ), d o n t le ty p e est le glucose
(*). Les osides s o n t des g lu c id e s h ydrolysa bles (* ). Ils c o m p re n n e n t les « holosides »
(saccharose (* ), m altose, lactose, glycogène, am ylose , ce llu lo se, e tc .) q u i se d é d o u b le n t
en sucres s im p le s par h ydrolyse, e t les« h étérosides » (* ) q u i p ro d u is e n t des sucres
G lucose (n .m .) : g lu c id e le plus répandu dans la n ature (C 5H 120 6). Il possède une saveur
sim p le s e t des m atières non g lu c id iq u e s . = hydrate de carbone.
H o rm o n e (n.f.) : su bsta nce sécrétée par une gla nd e e n d ocrine . Les horm o ne s sont déver
sées dans le sang et elles e xercent une a ction sp é c ifiq u e au niveau de divers organes.
H o rtic o le (a d j.) : q ui a tr a it à la c u ltu re des ja rd in s . V ariété, h yb rid e h o rtic o le : variété
ou h y b rid e (*) o b te nu par la c u ltu re , n’e x is ta n t pas à l’é ta t naturel.
H u ile e s s e n tie lle : p rin c ip e v o la til o d o ra n t p ro ve n a n t d ’une essence a ro m a tiq u e , obtenu
par d is tilla tio n (* ) de diverses pla ntes. Les h uiles essen tielles so n t liq u id e s ou parfois
visqueuses, inco lores ou colorées, in so lu b le s d ans l’eau, m ais so lu ble s dans l’a lcool.
Les su bsta nce s o bte nu e s par pression (ag ru m e s) ou par enfleurage ( * ) (suivi d ’une
d ilu tio n dans de l’alcool et d ’ une d is tilla tio n à basse te m p é ra tu re ), sont des essences
a ro m a tiq u e s.
H u ile grasse, ou plus g é n é ra le m e n t h u ile : co rp s gras, o n ctu eu x, se présen ta nt sous
fo rm e liq u id e à la te m p é ra tu re o rd in a ire . Les h u ile s végétales so n t e xtra ites des graines,
des fru its , ou - ra re m e n t - des p a rtie s s o u te rra in e s de ce rta in e s p la ntes (sou che t). Il
existe é g a le m e n t des h uile s a n im a le s. À re n c o n tre des h uile s essentielles (* ), les huiles
grasses ne so nt pas v o la tile s et re la tiv e m e n t peu odora ntes. Les huiles grasses sont
inso lu b le s dans l’eau, m ais so lu b le s dan s l’a lco ol. Cf. A cid es gras et lipide s.
H y b rid e (n .m .) : s u je t p ro ve n a n t du c ro is e m e n t de deux espèces d ifféren te s, rarem ent
de deux genres d iffé re n ts . Les h ybrid e s p ré sen te nt o rd in a ire m e n t des caractères in te r
m é d ia ire s entre ceux des espèces d o n t ils s o n t issus. Ils s o n t s o uve nt inca pa ble s de se
rep ro du ire .
H y d ra te s de c a rb o n e = glu cide s.
H y d ro fu g e (a d j.) : q u i n’est pas m o u illé ou pénétré par l’eau.
H y d ro ly s a b le (a d j.) : s u je t à l’hydrolyse (* ).
H y d ro ly s e (n.f.) : d é c o m p o s itio n d ’un co rp s par l’eau avec a p p a ritio n de nouvelles
m olécules.
H y p e rte n s e u r (n .m .), h y p e rte n s if (a d j.) : q u i a ug m e nte la pression sanguine.
H y p n o tiq u e (a d j.) : q u i p rovoque le s o m m e il ; (n .m .).
H y p o g ly c é m ia n t (a d j.) : q u i abaisse le ta u x de sucre dans le sang (g lycé m ie ) ; (n .m .).
H y p o te n s e u r (n .m .), h y p o te n s if (a d j.) : q u i d im in u e la pression sanguine.
I
In d é h is c e n t (a d j.) : (fru it sec) q u i ne s’ouvre pas sp o n ta n é m e n t.
In d ig è n e (a d j.) : o rig in a ire des régions considérées = spon tan é .
In e rm e (a d j.) : d é m u n i d ’épines.
In fè re (ovaire) : placé au-dessous du ca lice et des a utres p a rtie s de la fleur,
in flo re s c e n c e (n.f.) : e n se m b le des fle u rs vo isin e s les unes des a utres su r une m êm e
plante.
In fu s io n (n.f.) : 1) a ctio n de ve rser de l’eau (presq ue ) b o u illa n te s u r des p la n te s et de
laisser m acérer q ue lq u e s m in u te s — dans un ré c ip ie n t d o n t le couve rcle fe rm e bien pour
éviter to u te perte d ’essence a ro m a tiq u e . 2 ) le breuvage q u i en résulte. L’in fu sio n s’e m
ploie lo rsq u ’on v e u t co nse rve r la plus g rande p a rtie des su bsta nce s v o la tile s co ntenues
dans les fe u ille s e t les fle u rs en p a rtic u lie r, sans en extra ire a u ta n t de sels m in é ra u x et
de p rin cip e s a m ers que par d é co ctio n (* ).
In s e c tic id e (a d j.) : q ui d é tru it les insectes ; (n .m .).
In s u lin e (n.f.) : h orm o ne ( * ) sécrétée par le pancréas, q u i fa it baisser le ta u x de sucre
dans le sang (glycém ie).
In u lin e (n.f.) : holosid e (cf. G lu cid e) p olym è re (* ) du fru cto se , ren con tré p rin c ip a le m e n t
chez les C om posées. L’ in u lin e est un sucre fa c ile m e n t a s s im ila b le q u i est to léré par les
dia bé tiqu e s.
In v o lu c re (n .m .) : ense m b le de bractées ( * ) rassem blées a u to u r de la base
d ’ une inflorescence ( * ) c o m m e ce lle des C om posées ou des O m be llifè res.
Isom ère (a d j.) : se d it de co rp s c h im iq u e s d o n t les m olécu les so nt com posées
des m êm es a tom es, m ais d iffé re m m e n t disposés. Des co rp s isom ères possèdent des
pro priété s c h im iq u e s et p h ysiqu es d ifféren te s.
L
Lacrym o gè ne (a d j.) : q u i p rovoque les larm es.
L a c to fe rm e n ta tio n (n.f.) : = fe rm e n ta tio n la ctiq u e .
L a c to fe rm e n te r : so u m e ttre à la fe rm e n ta tio n la c tiq u e (*).
Lancéolé (a d j.) : en fo rm e de fe r de lance, rétréci du m ilie u vers les deux e xtré m ités.
Latex (n .m .) : suc des végétaux. On e m p lo ie s u rto u t ce te rm e p ou r désign er le suc b la nc
laiteux, ja u n e ou orangé de ce rta in e s plantes.
L a x a tif (a d j.) : qui vide l’ in te s tin ; (n .m .) p u rg a tif léger.
L é c ith in e (n.f.) : g ly c é ro p h o s p h o lip id e c h o lin iq u e possédant deux chaînes d ’a cides gras.
La lé c ith in e est présente dans dive rs tissu s a n im a u x et végétaux. On la rencon tre en
p a rtic u lie r dans le ja u n e d ’œ uf, la la ita n c e de poisson e t le soja.
L e p tosp iro se (n.f.) : il s’a g it ici de la le p to spirose c a n ic o la ire , due à une bacté rie , la L e p -
t o s p ir a c a n ic o t a ( T r e p o n e m a t a c e a e ). L’h o m m e est g é n é ra le m e n t infecté d ire c te m e n t,
so it en so ig na nt un ch ie n m a lad e , s o it s u rto u t en jo u a n t avec un a n im a l p o rte u r de
leptospires. M ais la tra n s m is s io n in d ire c te par l’u rin e et les excré m e nts des C anidés
est possible. C ette m a la d ie , que l’on p e u t c o n tra c te r par voie b ucca le , est très grave,
et parfois m orte lle . Elle se ca ra ctérise en p a rtic u lie r par une a tte in te du fo ie et une
m én in g ite.
L e u co rrh é e (n.f.) : é co u le m e n t m u q u e u x ou m u c o -p u ru le n t par les voies gén itales de la
fe m m e . = pertes b lanches. Le m u cu s non p u ru le n t est n orm a l.
Le m ucu s p u ru le n t est signe d ’une in fe ctio n interne.
L évulose (n .m .) : glucose (* ) lévogyre (c ’e st-à -d ire d é v ia n t à g auche le plan de p o la ri
sa tion de la lum ière).
Levure (n.f.) : C h a m p ig n o n s m icro sco p iq u e s p ro vo q u a n t la fe rm e n ta tio n .
La Levure de bière est le S a c c h a r o m y c e s c e r e v i s i a e . Sa richesse en protides, lipides,
g lu cide s, en v ita m in e s B, D et E, et en sels m in é ra u x : R K, M g, etc. la ren de nt intéres
sante à in c lu re dans l’a lim e n ta tio n , ain si que d 'a u tre s levures sim ila ire s .
L ib e r (n .m .) : p a rtie la plus in terne de l’écorce (* ). C ’est la p ro d u ctio n externe du ca m
b iu m (*). Le lib e r renferm e p a rfo is des fib re s u tilis a b le s , co m m e chez le tille u l.
Lie (n.f.) : d é p ô t q ui se fo rm e au fo nd des ré c ip ie n ts c o n te n a n t des liq u id e s fe rm entés.
Lig ne ux (a d j.) : de la n atu re du bois.
Lig u lé e s (fleu rs) : fle urs du c a p itu le (* ) des C om posées d o n t la co ro lle est rejetée d ’un
côté et pla te dans sa p a rtie supé rie ure = fle urs en lan gu ette (p a r o p p o s itio n aux fleurs
en tu be ).
L in é a ire (fe u ille ) : fe u ille très é tro ite et allongée, d o n t les bords so nt parallèles.
L ip id e (n .m .) : su bsta nce re n fe rm a n t un acide gras (* ) sous fo rm e d ’ester (* ) ou d ’am ide
(com posé o rg a n iq u e o btenu par d é s h y d ra ta tio n des sels a m m o n ia ca u x).
= corps gras. On classe les lip id e s s u iv a n t la n ature de la m olé cu le liée aux acides gras.
On d is tin g u e en o utre : 1) les lip id e s de réserve, q u i p e u ven t c o u v rir les besoins énergé
tiq u e s c e llu la ire s. 2 ) les lip id e s des s tru c tu re s c e llu la ire s ou lip o -p ro té in e s. Les lipides
so nt in so lub le s dans l’eau, m ais so lu ble s dans les so lva nts organiques.
L ith ia s e (n.f.) : fo rm a tio n de sable ou de p e tite s pierres (ca lcu ls) dans l’o rganism e (reins,
vessie, vé sicu le b ilia ire , etc.).
L ith ia s iq u e (adj. et n .m .) : a tte in t de lith ia se .
M
M a c é ra tio n (n.f.) : 1) a ction de laisser tre m p e r des p la ntes dans de l’eau fro id e ou tiède,
so uve nt p e n d a n t p lu sieu rs heures. 2 ) le breuvage q ui en résulte. La m acé ra tion s’e m
ploie pou r n’extra ire que les substances les plus a is é m e n t solubles e t vo la tile s contenues
dans les végétaux. Les m a cé ra tio n s so n t g é n é ra le m e n t peu am ères et de g oû t agréable,
léger.
M a c h e tte (n.f.) : sorte de sabre à lam e très large u tilis é dans les pays tro p ic a u x pour
se fra ye r un ch e m in à trave rs la vé gé tatio n , d é c a lo tte r les noix de coco, etc. = coupe-
coupe, sabre d ’a b a ttis.
M a c ro b io tiq u e (a d j. et n.f.) : litté ra le m e n t « de grande vie » - d o c trin e p h ilo s o p h iq u e et
p ra tiq u e a lim e n ta ire basées sur le b o u d d h is m e zen ja p o n a is .
M a liq u e (a c id e ) : acide o rg an iqu e fré q u e m m e n t ren con tré dans les fru its , en
p a rtic u lie r lo rs q u 'ils ne so nt pas encore m ûrs. (C O O H -C H ,-C H O H -C O O H ).
M a tu r a tif (a d j.) : q u i hâte la fo rm a tio n du pus dans les abcès, fu ro n cle s, etc. ; (n .m .).
M e llifè re (a d j.) : q u i sécrète un n ecta r récolté par les a be illes p ou r la p ro d u c tio n de
m iel.
M ith rid a tis e r : a c c o u tu m e r au poison par prises répétées, d ’abord infim es, puis g ra d u e l
le m e n t a ugm entées ju s q u ’à ce que l’ im m u n ité à de fo rte s doses so it acquise.
M o n o ty p iq u e (ge nre) : genre ne c o m p o rta n t q u ’une seule espèce.
M o rd a n t (n .m .) : su bsta nce d o n t on im p règ ne une fib re te x tile ou une étoffe pou r lui
p erm e ttre de prendre la co u le u r de fa çon d urab le.
M u c ila g e (n .m .) : su bsta nce végétale ca pa ble de se g o n fle r au c o n ta c t de l’eau en pre
n ant une co nsista nce visqueuse, q ui lui d on ne des p ro p rié té s épaississantes, adhésives
et adoucissantes. Le m ucila g e c o n tie n t de la p ectin e (* ) et des acides pectiques.
M u c iia g in e u x (a d j.) : de la n ature du m u cilag e, visqueux.
M u q u e u se (n.f.) : m e m b ra n e très fin e ta p is s a n t ce rta in e s ca vités du corps h u m a in , d on t
la surface est hum ecté e par un flu id e visqu eu x, d it « m u q u e u x » (m u c u s ). = m em bran e
m uqueuse, (adj. m uq ue ux, m uque use ).
M y d ria tiq u e (a d j.) : q ui d ila te la p u p ille .
N
N a rc o tiq u e (a d j.) : q ui p rovoque la d im in u tio n de la s e n s ib ilité e t l’a ssou pissem e nt ;
(n .m .).
N a tu ra lis é (a d j.) : (p o u r une espèce végétale ou a n im a le ) tro u v a n t des c o n d itio n s de
croissance fa vorab les dans une région où elle n’e x is ta it pas a up arava nt.
N itre (n .m .) : n itra te de p ota ssium ( K N 0 3) = salpêtre. À dose m odérée, le n itre a des
effets d iu ré tiq u e s.
N itra te (n .m .) : sel de l’acide n itriq u e ( H N 0 3) ; te rm in a is o n - N 0 3.
N itrile (n .m .) : com posé azoté de fo rm u le générale R -C -N .
N itrite (n .m .) : sel de l’acide n itre ux ( H N 0 2) ; te rm in a is o n - N 0 2.
N u tr itif (a d j.) : nourrissan t.
O
Œ d èm e (n .m .) : in filtra tio n des tissu s (en p a rtic u lie r so u s-cuta n é et so us-m u qu eu x) par
des liq u id e s internes, séreux (a ya n t l'apparence du sérum ).
Œ strog èn e : 1) (a d j.) q ui provoque l’œ strus, période p e n d a n t la q ue lle la fe m e lle des
m a m m ifè re s est féconde. 2 ) (n .m .) h orm o ne stéroïde sexuelle p ro v o q u a n t l’œ strus.
O ffic in a l (a d j.) : (végétal ou p ré p a ra tio n ) a ya n t été u tilis é en p h a rm a cie , et en p a rticulier,
a yant fig uré dans un « Codex », recueil o ffic ie l de fo rm u le s p h a rm a ce u tiq u e s.
O léagineux (a d j.) : 1) se d it d ’un végétal d o n t on p eu t extra ire de l’ h u ile. 2 ) q ui a la
nature de l’huile.
O m b e lle (n.f.) : inflorescence (* ) dans la q ue lle to us les p édoncules (* ) v ie n n e n t s’a tta
cher au m êm e p o in t sur la tige. Chez les O m b e llifè res, il s ’a g it g é n é ra le m e n t d ’o m b elles
com posées, c 'e s t-à -d ire d ’o m b e lle s form ées de petite s o m b e lle s (o m b e llu le s).
O n gu en t (n .m .) : p ré pa ra tion à usage externe, de co nsista nce plus ou m o in s so lid e à
fro id , form ée de corps gras et de diverses su bsta nce s (cire , p rin cip e s végétaux, etc.).
O rga niq ue (a d j.) : q ui se rap po rte à la su bsta nce organisée - ou à un organe.
O vaire (n .m .) : p a rtie de la fle u r destinée à fo rm e r le fr u it (* ). L’ovaire c o n tie n t les ovules
qui se tra n s fo rm e n t en graines (*).
O xalate (n .m .) : sel de l’acide o xa liq u e (*).
O xa liq ue (acide) : acide o rg an iqu e p résent dans divers végétaux (oseille, rhu ba rb e,
é pina rd, oxalis, e tc.). Avec les sels de c a lc iu m , l’acide o xaliqu e fo rm e de l’o xalate de
c a lciu m q ui est irrita n t et to x iq u e : il p eu t p ro voq ue r des g a stro -e n té rite s (* ) et il inh ibe
l’abso rp tion in te s tin a le du c a lc iu m .
O xydase (n.f.) : enzym e c a ta ly s a n t l’o xyda tion (*).
O xy d a tio n (n.f.) : c o m b in a is o n d ’ une su bsta nce c h im iq u e avec l’oxygène.
P
P a n ic u le (n .f.) : in flo re sce n ce ( * ) co m p osé e, p lu s ou m o in s lâche, en fo rm e de p yra
m id e ou de cône. L’axe p rin c ip a l p o rte des ram ea ux e u x-m ê m e s ra m ifié s, m ais m oins
longs.
P a ra site (a d j.) : q u i v it aux dépens d ’ un a utre o rg an ism e ; (n .m .).
P a ra s itic id e (a d j.) : q u i d é tru it les insectes p arasites ; (n .m .).
P e ctin e (n.f.) : m a tiè re m u cila g in e u se c o llo ïd a le (in s o lu b le d ans l’eau où elle se disperse
en p a rtic u le s très fin es) e x is ta n t dans de n o m b re u x végétaux. C’est un m élange d ’acides
p ectiq ue s, d ’arabanes et de galactan es. La p e ctin e est u tilis é e co m m e épa ississa nt pour
les c o n fitu re s, co m m e é m u ls ifia n t a lim e n ta ire (dans les m ayonnaises, les sorbets, etc.),
c o m m e co llo ïd e protecteur, etc.
P e cto ra l (a d j.) : q u i ré d u it l’in fla m m a tio n des voies re sp ira toires ; (n .m .).
P é d ic e lle (n .m .) : ram eau p o rta n t une fle u r dan s une inflorescence com posée de parties
ram ifiées (p a r exem ple une p a n icu le (*).
P é d o n cu le (n .m .) : ram eau p o rta n t une fle u r s o lita ire , ou ch aq ue fle u r d ’une inflores
cence s im p le , ou bien axe se condaire d ’une inflorescence com posée. C ’est la « queue »
d ’une fle u r ou d 'u n fru it.
Peltée (fe u ille ) : fe u ille ronde, en fo rm e de p e tit b o u c lie r (p e lte ), d o n t le pétio le (* ) est
fixé au centre de la face inférie u re .
P é ric a rp e (n .m .) : dans le fru it, paroi de l’o vaire à m a tu rité . Dans de n om breu x fru its , le
péricarpe est fo rm é de l’exocarpe (en velo pp e externe, « peau »), du m ésocarpe (pa rtie
m oyenne, ch a rn u e dans c e rta in s fru its , te lle la p u lp e de la cerise, la c h a ir de la p om m e)
et de l’e nd oca rp e (p a rtie la plus in te rn e , en c o n ta c t avec les graines).
P é ris ta ltis m e in te s tin a l (n .m .) : m o u v e m e n t de c o n tra c tio n su r lu i-m ê m e de l’intestin ,
fa v o ris a n t la d ig estio n e t l’expu lsio n de la m a tiè re fécale.
P é ta le (n .m .) : l’ une des pièces de la co ro lle , p a rtie de la fle u r situ ée e ntre le ca lice (*)
- à l’e xté rie u r - e t les organes sexuels (é ta m in e s e t p is til). Les pétales so nt des fe uilles
m odifiées, s o uve nt v iv e m e n t colorées. Ils p eu ven t être soudés e ntre eux (la fle u r est alors
d ite « g a m o p é ta le »), ou séparés (fle u r « d ia ly p é ta le »). Ils so nt parfois absents.
P é tio le (n .m .) : p a rtie rétrécie de la fe u ille la ra tta c h a n t à la tige. C ’est la « queue » de
la fe u ille .
P h o to d y n a m is a n t ou p h o to s e n s ib ilis a n t (a d j.) : q u i renforce l’a ction des rayons solaires
au niveau de la peau. L’ing estio n de su bsta nce s p h o to d y n a m is a n te s su ivie d ’une expo
sitio n tro p longue au soleil p e u t p ro vo q u e r des d e rm ite s.
P h o to s e n s ib ilis a tio n (n.f.) : e ffe t des su bsta nce s p h o to d y n a m is a n te s (*).
P h y th é m a g g lu tin in e (n.f.) : su bsta nce végétale ca p a b le de p ro voq ue r l’a g g lu tin a tio n des
g lo bu les rouges du sang.
P h y to th é ra p ie (n.f.) : th é ra p e u tiq u e par les plantes.
P iv o ta n te (ra c in e ) : racine p rin c ip a le u n iq u e q u i s’enfonce v e rtic a le m e n t dans le sol -
par o p p o s itio n à des racines fa sciculée s (* ).
P le u ré sie (n.f.) : in fla m m a tio n de la plèvre, m e m b ra n e séreuse q u i ta pisse le th o ra x et
e n to ure les poum ons.
P ollen (n .m .) : poussière c o n te n u e dans les anth ère s des é tam ine s, organes m âles de
la fleur. À la su ite de son c o n ta c t avec le s tig m a te du p is til (organe fe m e lle ) d ’une autre
fle u r de la m êm e espèce, l’o vaire ( * ) de ce tte d erniè re se tra n s fo rm e en fr u it ( * ) e t les
ovules, fé condés, en gra in e s (* ). Le p ollen est un e xce lle n t a lim e n t q u i c o n tie n t b eau
coup de protéines c o m p lè te s, des g lu cid e s, des v ita m in e s (A, B, C, E), des sels m in é ra u x
(Ca, M g, R K, Na, S, Fe, Si, M n, Cu, e tc .), des e nzym es e t d ’a utres su bstances. Il aide
à tonifier, d é s in to x iq u e r et ré é q u ilib e r l’o rganism e.
P o llin is a tio n (n.f.) : fé c o n d a tio n d ’une fle u r p ar le p ollen (* ).
P o ly in s a tu ré (a d j.) : cf. A cid es gras.
P olym ère (n .m .) : co rp s d o n t la fo rm u le c h im iq u e est un m u ltip le e n tie r de ce lle d ’un
HCHO ((C H 20 )2 e t C H 20 ).
autre (Rn et R). Par e xem ple, l’a cid e a cé tiq u e C H 3-COOH est le d im è re du fo rm a ld é h y d e
P o lym o rp h e (n .m .) : de fo rm e va ria b le .
P ro po lis (n.f.) : m a tiè re résineuse, g om m e use et b a ls a m iq u e , re cu e illie par les a be illes
sur c e rta in s arbres (en p a rtic u lie r les p e u p lie rs), et d o n t elles se s e rve n t p ou r c o lm a te r et
d ésinfecte r leu r ruche. Très a ro m a tiq u e , la p ro p o lis est com posée de résines (5 0 % ), de
cire (3 0 % ), d ’h uile s e ssentielles (1 0 % ), de p ollen (5 % ) et de su bsta nce s diverses (5 % ),
d o n t des sels m in éra ux. Elle est douée de v e rtu s b a cté ricid e s, fo n g icid e s, a nesthésiques,
a n tip h lo g is tiq u e s e t c ica trisa n te s.
P ro téin e (n.f.) : co rp s co m p osé d ’a cides a m in é s ( * ) e t de m a tiè re s non p ro tid iq u e s .
G énéralem ent e m p lo yé c o m m e syn on ym e de p ro tid e (*).
P ro téin e c o m p lè te : p ro té in e c o n te n a n t les n eu f a cides a m in é s ( * ) e ssentiels, in d is p e n
sables à l’o rganism e.
P ro tid e (n .m .) : m olé cu le de très g rande ta ille c o n te n a n t de l’azote e t fa is a n t p a rtie des
c o n s titu a n ts fo n d a m e n ta u x des êtres viva n ts. Les p ro tid e s so nt fo rm é s d ’a cides a m inés
(*). Ils c o m p re n n e n t : les a cides a m in é s eux-m ê m e s, les p ep tide s (co n d e n sa tio n de
p lusieurs m o lécu les d ’a cides a m in é s) e t les p ro téin es (* ). Dans le langage co u ra n t, les
m ots « p rotides » e t « p ro téin es » s o n t g é n é ra le m e n t co nfo nd u s. Les p ro tid e s o n t de
nom breuses fo n c tio n s au sein de l’o rg a n ism e : ils é d ifie n t et e n tre tie n n e n t les tissu s ;
ils s y n th é tis e n t enzym es (* ), h orm o ne s (* ), a n tic o rp s e t la it. ; ils ré g u la rise n t la pression
o sm o tiq u e , les é q u ilib re s h yd riq u e s e t a cid o -b a s iq u e s ; ils peu ven t fo u rn ir de l’énergie
lorsqu ’ils so n t présents en q u a n tité su p é rie u re à ce lle q u i est nécessaire aux synthèses,
ou bien s ’il y a insu ffisa nce de g lu cid e s ou de lip id e s d ans l’o rg an ism e . M ais un excès
de p rotides, fré q u e n t dans les pays riches, est dangereux.
P ro v ita m in e A (n.f.) : p ré cu rse u r de la v ita m in e A d ans l’o rg an ism e (cf. C arotène). La
v ita m in e A n’existe p ro b a b le m e n t pas d ans les végétaux, m ais elle a p p a ra ît chez les
a n im a u x après tra n s fo rm a tio n par le fo ie de la p ro v ita m in e A des plantes.
P ru in e (n.f.) : m a tiè re cireuse q u i recouvre c e rta in s fru its sous fo rm e d ’une m in ce couche
poudreuse b la nch âtre .
P ru in e u x (a d j.) : c o u v e rt d ’ une p ru in e (*).
P u rg a tif (a d j.) : q u i vid e p lu s ou m o in s v io le m m e n t l’in te s tin ; (n .m .). Un p u rg a tif a une
action plus é ne rgique q u ’un la x a tif (* ).
R
R acine (n.f.) : l'u n e des p a rtie s fo n d a m e n ta le s de la pla nte. La racine est g én érale m e nt
souterraine. Elle se rt à a n cre r la p la n te à la te rre et à y p u ise r les sels m in é ra u x en s o lu
tio n d o n t a besoin le végétal.
R a fra îc h is s a n t (a d j.) : q u i ra fra îc h it le corps e t c a lm e l’irrita tio n des h um eu rs.
R ap hid e (n .m .) : cris ta l en fo rm e d ’a ig u ille .
R é c e p ta cle (n .m .) : p a rtie te rm in a le du péd on cule d ’ une fleur, où sont insérées les
diverses pièces de ce tte dernière. Chez les C om posées, ce so nt les fle u rs ind ivid u e lle s
q ui so nt portées par le réceptacle é largi, p la t ou bom bé.
R é frig é ra n t (a d j.) : q ui abaisse la te m p é ra tu re ; (n .m .).
R ésine (n.f.) : su bsta nce visqueuse, in fla m m a b le , g én é ra le m e n t très odo ra nte, présente
dans de n om breu x végétaux. La résine s e m i-liq u id e des C onifères e t des T érébinthacées
(.A n a c a r d i a c e a e ) est appelée « té ré b e n th in e ». Elle se coagule à l’a ir et possède de
n om breuses a p p lic a tio n s .
R é s o lu tif (a d j.) : q u i d é te rm in e la fo n te des e ngorgem ents ; (n .m .).
R é v u ls if (a d j.) : q ui p ro d u it une révulsion, irrita tio n locale destinée à fa ire cesser
un é ta t co n g e stif e xista n t dans une a utre p a rtie du corps en a ttira n t le sang
hors de ce tte zone ; (n .m .).
R hizo m e (n .m .) : tig e so u te rra in e h o rizo n ta le , d iffé re n te d ’ une racine par sa structure
et sa fo n c tio n .
R osette (n.f.) : fe u ille s étalées en cercle à la base de la plante.
R u b é fia n t (a d j.) : q ui d é te rm in e par a p p lic a tio n su r la peau une congestion intense et
passagère - p ro d u it une rougeur à la su rfa ce de la peau (la tin « ruber », rouge).
R udéral (a d j.) : q ui c ro ît dans les d écom bres.
de la v ita m in e C), rencontrée dans dive rs végétaux. (C 2H 30 16). Son nom v ie n t de la rue
R u tin e (n.f.) : su bsta nce a p p a rte n a n t au groupe de la v ita m in e P (ou C2), synergique
S
S a ccha rose (n .m .) : g lu c id e ( * ) h ydrolysa ble (* ) en glucose (* ) et lévulose (*). (C 12H 22
O u ). Le sucre b la nc de betterave ou de canne est du saccharose pur. On le rencontre
éga le m en t dans le siro p e t le sucre d ’érable. Le saccharose p ur n’est a ssim ila b le par l’or
g an ism e qu à c o n d itio n d ’être a ccom pa gn é de v ita m in e s et de sels m inéraux — qui ont
été é lim in é s lors du raffinage — responsables de processus e nzym atiq ue s : c ’est donc le
corps lu i-m ê m e q ui d o it les fo urnir, ce q ui risque de créer un d é sé q u ilib re n u tritio n n e l.
D ’a utre p art, le saccharose passe ra p id e m e n t dans le sang, élevant la glycé m ie (*) et
d o n n a n t une im p ression d ’énergie, m ais en m êm e te m p s, il s tim u le la sécrétion d ’insuline
par le pancréas : ce tte h o rm o ne fa it baisser la g lycé m ie q ui reto m be au-dessous de son
niveau in itia l, c réa nt ain si b ru ta le m e n t un é tat de m an qu e, donc une envie de m anger
du sucre. Le cercle vic ie u x que co n n a isse n t bien c e rta in s a m a teu rs de pâtisseries et de
S a lic y liq u e (acide ) : acide o rg an iqu e (H O C 6H 4-C O O H ). Il existe sous fo rm e d ’ester dans
sucreries se perpétue, p ro vo q u a n t à la longue de graves dom m a ge s, tel un diabète.
diverses plantes. On u tilis e l’acide s a lic y liq u e p ou r pré pa re r l’a sp irin e , des colo ra n ts, et
co m m e analgésique.
S a m are (n.f.) : fr u it sec ailé et in d é h is c e n t de c e rta in s arbres.
S a p o n in e (n.f.) ou sa p o n o sid e (n .m .) : h étéroside ( * ) doué de p ro priété s m oussantes.
La sa po nine a g it su r la p e rm é a b ilité des m e m bran e s. À haute dose, elle hém olyse (*)
le sang et se m o n tre to xiq u e . Il existe de nom breuses saponines, de c o m p o s itio n d iffé
rente. C ertaines d ’e ntre elles so nt dig estive s e t d é p u ra tive s en p e tite q u a n tité .
S a tu ré (a d j.) : (dans le cas d ’une s o lu tio n ) q ui c o n tie n t la plus grande q u a n tité possible
de corps dissous.
S é d a tif (a d j.) : qui c a lm e la nervosité, les d o u le u rs ; (n .m .).
S é lé n iu m (n .m .) : corps s im p le (Se), absorbé en assez g rande q u a n tité par ce rta ine s
plantes. Si celles-ci so nt u tilisé es co m m e fo urrag e, le sé lé n iu m p eu t pro voq ue r des
in to xica tio n s chez les a nim a u x . On n’en co n n a ît pas de cas chez l’ h om m e.
Sépale (n .m .) : l’une des pièces du ca lice (* ). Les sépales so n t des fe u ille s m odifiées,
g én érale m e nt vertes, parfois colorées et pétaloïdes (a ya n t l’a p p aren ce de pétales (* ).
S e ptum (n .m .) : p a rtitio n in te rn e m e m bran e use dan s les fru its ( * ) des C rucifères
(siliq u e s (* ) e t s ilic u le s (*)).
Sessile (a d j.) : se d it d ’une fe u ille insérée d ire c te m e n t su r la tige, sans p étiole, ou d ’une
fle u r sans pédoncule.
S ialagogue (a d j.) : q ui provoque la sécrétion de la sa live ; (n .m .).
S icca tive (h u ile ) : h u ile q u i sèche ra p id e m e n t en la issa n t une m in ce p e llic u le . Les huiles
siccatives, te lle l’h u ile de lin, s o n t s o uve nt u tilisé es en p e inture.
S ilic u le (n.f.) : s iliq u e ( * ) m o in s de d eux fo is plus longue que large.
S iliq u e (n.f.) : fr u it ( * ) c a ra c té ris tiq u e des C rucifères, allongé, sec e t s’o u v ra n t à
m atu rité .
S in ap isé (c a ta p la s m e ) (a d j.) : m orceaux d ’étoffe entre lesquels on a étendu une b o u illie
de fa rin e de lin saupoudrée de fa rin e de m ou tard e.
S in a p is m e (n .m .) : pâte épaisse de fa rin e de m o u ta rd e fraîche , délayée dans de l’eau
tiè de (pas plus de 4 0 °C ) et a p p liq u é e te lle q u e lle su r la peau. Les sin a p ism e s s o n t u ti
lisés co m m e révulsifs (* ).
S irop (n .m .) : liq u id e é pais fo rm é de sucre ou de m iel en s o lu tio n dans une infusion
ou une d é co ction de pla ntes, dans du ju s de fr u it ou d ans de l’eau (siro p s im p le ). Un
siro p peut p ro ven ir de la co n c e n tra tio n par é b u llitio n d ’un liq u id e végétal n a tu re lle m e n t
sucré : sève d ’un arbre (érable), suc d ’une p la nte herbacée (canne à sucre).
S o p o rifiq u e (a d j.) : q ui provoque le s o m m e il ; (n .m .). = h yp n o tiq u e .
S padice (n .m .) : chez les Aracées, inflorescence allongée, fo rm é e de fle u rs m âles et
fe m e lle s, sessiles, portées par un axe ch a rn u .
S pathe (n.f.) : chez les Aracées, g rande fe u ille en fo rm e de c o rn e t e n v e lo p p a n t le sp a
dice (*). La spath e est fré q u e m m e n t colorée (b la n c h e chez les za nte de sch ia s, rouge
chez les a n th u riu m s ).
S pon ta né (a d j.) : q ui c ro ît n a tu re lle m e n t, à l'é ta t sauvage, dans les régions considérées.
= indigène.
S ta m in é (a d j.) : se d it des fle u rs qui ne possèdent que des é ta m in e s, organes m âles - ou
des in d iv id u s d o n t to u te s les fle u rs s o n t sta m in ée s. = fleur, in d iv id u m âle.
S ta tio n (n.f.) : en b o ta n iq u e , désigne un site où cro is s e n t n a tu re lle m e n t des plantes
d ’une espèce donnée.
S tig m a te (n .m .) : p a rtie su pé rie ure du p is til, destin ée à recevoir le p ollen (*).
S tolon (n .m .) : rejet ra m p a n t p o rta n t par e n d ro its des racines et des fe u ille s , et p e rm e t
ta n t la propa ga tion végétative de la pla nte.
S to m a c h iq u e (a d j.) : q ui favorise la d ig estio n ; (n .m .). = Digestif.
S tu p é fia n t (a d j.) : q u i e n g o u rd it les centres nerveux e t p eu t p ro voq ue r une a c c o u tu
m ance parfois dangereuse ; (n .m .).
S tyle (n .m .) : p a rtie allongée du p is til c o n n e c ta n t le ou les stig m a te s (* ) à l’ovaire (*).
S u b sp o n ta n é (a d j.) : o rig in a ire d ’ un lieu éloigné, m ais n a tu ra lisé ( * ) e t se re p ro d u isa n t
de génération en génération à l’é ta t sauvage co m m e une p la nte indigène.
S uccédané (n .m .) : p ro d u it s u b s titu é à un a utre et q ui possède un aspect, un g oû t ou
des effets analogues. Un succédané est g é n é ra le m e n t considé ré in fé rie u r au p ro d u it
o rigin al, m ais c ’est p a rfo is à to rt.
S u cre in te rv e rti : saccharose p a rtie lle m e n t h ydrolysé (* ) en glucose (* ) et en lévulose
(* ). À un m o m e n t, il s u b it l’ inversion, c ’e st-à -d ire que le p o u vo ir ro ta to ire du sucre
s ’ann ule en ch a n g e a n t de signe. Le glucose est dextrogyre (il dévie vers la dro ite le
plan de p o la risa tio n de la lu m iè re ), ta n d is que le lévulose est lévogyre (il le dévie vers
la gauche).
S y m b io tiq u e (a d j.) : q ui à tr a it à la sym biose , a ssociatio n é tro ite entre des organism es
d iffé re n ts q u i leu r p erm e t de vivre avec avantages réciproques.
S y m b o liq u e (n.f.) : ense m b le des sym bo le s propres à une religion, un peuple, etc.
U
U b iq u is te (a d j.) : qui se rencon tre presque p a rto u t.
V
V anner : secouer le grain dans un van - grand p a n ie r p la t d ’osie r - p ou r é lim in e r son
enveloppe, la baie (ou b alle) ; ce lle -ci, plus légère que le grain, est é lim in é e par le
vent.
V a s o c o n s tric te u r (a d j.) : q u i resserre les vaisseaux sa ng uins, par c o n tra c tio n m u s c u
laire ; (n .m .).
V a s o d ila ta te u r (a d j.) : q u i d ila te les vaisseaux sanguins.
V erjus (n .m .) : suc acide e x tra it du raisin c u e illi a va n t m a tu rité .
V e rm ifu ge (a d j.) : q ui p rovoque l’expu lsio n des vers parasites in te stin a u x.
V e rn a c u la ire (a d j.) : q ui est propre à un pays - en p a rla n t d ’ un nom , etc.
(n .m .) : langue propre à un pays.
V e rtic illé e s (fe u ille s ) : fe u ille s (p lu s de deux) a tta ché es au m êm e p o in t s u r la tige, en
cercle.
V é s ic a n t (a d j.) : q u i p rovoque l’a p p a ritio n d ’a m p o u le s su r la peau ; (n .m .).
V é sicato ire (n .m .) : rem ède externe vé s ic a n t (* ) u tilis é co m m e ré v u ls if (* ) ; (a d j.).
V ita m in e (n.f.) : su bsta nce in d isp e n sa b le en très p e tite q u a n tité à la croissance et au
bon fo n c tio n n e m e n t de l'o rganism e e t que c e lu i-c i n’est pas ca p a b le de synthétiser. Les
vita m in e s d o iv e n t d onc être app orté es ré g u liè re m e n t par l’a lim e n ta tio n . Leur carence
entraîne des m a lad ies c a ra cté ristiq u e s.
V o lu b ile (a d j.) : q ui s ’élève en s’e n ro u la n t a u to u r d ’un su p p o rt.
V rille (n.f.) : fe u ille ou tig e m od ifié e , en fo rm e de fila m e n t, s’e n ro u la n t en sp ira le a u to u r
d'un s u p p o rt p ou r s o u te n ir la pla nte.
V u ln é ra ire (a d j.) : q u i aide à la guérison des pla ies e t des blessures ; (n .m .) m é d ic a m e n t
que l’on a d m in is tre aux blessés ; a lc o o la t de p la ntes vuln éra ires.
■ B ibliographie
ALLAIR E, Denise (1 9 7 7 ) : C u isino ns nos p la n te s s a u BERTRAND, A nnie-Jeanne et Bernard (2 0 0 1 ) : Les
vages, É ditions de l’Aurore, M ontréal (CAN). g rands cla ssiq u e s de la c u is in e sauvage des haies e t
des ta lu s, É ditions de Terran, Sangouagnet.
AlVIlGUES, Suzanne (2 0 0 4 ) : Les p la n te s d u ram assage
dans l ’a lim e n ta tio n , g ré c o -ro m a in e , Presses U niversi BOCKSCH, M anfred (1 9 8 4 ) : Gesunde W ild k rà u te -
taires du M ira il, Toulouse. rkü ch e , B e w à h rte R ezepte m it K rà u te rn u n d Früchte n,
BLV, M ünchen.
A M IR , M agali (2 0 0 7 ) : La c u is in e des co llin e s, 60
re ce tte s fa c ile s p o u r ceu x q u i a im e n t g lâ n e r, Edisud, BOIS, Désiré (1 9 2 7 ) : Les p la n te s a lim e n ta ire s chez
A ix en Provence. tous les p e u p le s e t à travers les âges - Tome I : P h an é
rogam es lé g u m ié re s, Lechevalier, Paris.
ANGIER, Bradford (1 9 6 6 ) : Free fo r th e e a tin g , Stack-
pole, H arrisburg, PA. BOIS, Désiré (1 9 2 8 ) : Les p la n te s a lim e n ta ire s chez
tous les p e u p le s e t à travers les âges - Tome II : P h an é
ANGIER, Bradford (1 9 6 9 ) : M o re fre e fo r th e e a tin g w ild
rogam es fru itiè re s , Lechevalier, Paris.
foods, Stackpole, H arrisburg, PA.
BOIS, Désiré (1 9 3 4 ) : Les p la n te s a lim e n ta ire s chez tous
ANGIER, Bradford (1 9 6 9 ) : F e asting fre e on w ild e d i-
les p e u p le s et, à tra vers les âges - Tome III : P lante s à
b le s, S tackpole, H arrisburg, PA.
épices, à aro m a te s, à con dim en ts, Lechevalier, Paris.
ANGIER, Bradford (1 9 7 4 ) : F ie ld g u id e to e d ib le w ild
BOIS, Désiré (1 9 3 7 ) : Les p la n te s a lim e n ta ire s chez
p la n ts , Stackpole, H arrisburg, PA.
tous les p e u p le s et, à travers les âges - Tome IV .- Les
ARCIDIACONO S, PAVONE R (1 9 9 4 ) : Erbe spo ntan ee p la n te s à bo isso n, Lechevalier, Paris.
c o m m e s tib iii d e l te rrito rio etn e o , Boll Acc Gioenia Sci
BOIS, Désiré (1 9 0 9 ) : Les végétaux, le u r rô le dans la vie
N at (C atania), 2 7 : 4 6 1 - 5 8 8 .
q u o tid ie n n e , Pierre Roger et C om pagnie, s.l.
ARNO LD -APOSTOUDES, N. (1 9 9 1 ) : E th n o b o ta n iq u e e t
BOISVERT, C lotilde (1 9 8 4 ) : La c u is in e des p la n te s s a u
e th n o p h a rm a c o lo g ie de la flo re de C hypre e t de l'e s t
vages, Dargaud, Paris.
M é d ite rra n é e n , Centre Régional de P hytosociologie,
B ailleul. BONET, M .À ., VALLÈS, j . (2 0 0 2 ) : Use o fn o n -c ro p food
va scu la r p la n ts in M o n tse n y b io sp h e re reserve (Cata-
A SS IN IW I, B. (1 9 7 2 ) : R ecettes in d ie n n e s e t s u rv ie en
lo n ia , Ib e ria n P e n in su la , International Journal of Food
fo rê t, Leméac, M ontréal (CAN).
Sciences and N u tritio n , 5 3 : 2 2 5 -2 4 8 .
BALLS, E dward K. (1 9 7 0 ) : Early uses o f C a lifo rn ia
BO NNIER Gaston, LAYENS G. de ( 1 9 1 1 - 3 4 ) : Flore
p la n ts , U niversity of C alifo rnia Press, Berkeley.
c o m p lè te illu s tré e en co u le u rs de la France, de la Suisse
BAUDRIT, J. (s.d .) : La c o n so m m a tio n des p la n te s e t de la B e lg iq u e . 1 2 0 fascicules, Librairie générale de
sauvages, Son in té rê t, ses da ngers, Sandoz, Rueil- l'enseig nem ent, Paris.
M alm aison.
BOUHOFRA, Hélène (2 0 0 4 ) : S im ples, sauvages et
BEAUQUIER, Ch. (1 9 1 0 ) : Faune e t flo re p o p u la ire s de co m estibles, Le Chant de la Terre, St Julien Vocance 0 7 .
F ranch e-C om té, Tome deuxièm e : flore, Ernest Leroux,
BRACK EGG, A nton io (1 9 9 9 ) : D ic c io n a rio e n c id o p e -
Paris.
d ic o de p la n ta s u tile s d e l Peru , P N UD et CBC, Cuzco.
BENOLIEL, Doug (1 9 7 4 ) : N o rth w e s t foraging, A g u id e
B RETZ-H ÉRITIER, A nne-G abrielle (2 0 0 3 ) : P lante s sa u
to e d ib le p la n ts o f P a c ific N o rth w e s t, S ignpost, Lyn-
vages e t c u ltiv é e s de Savièse, A rbres e t buissons, Ed. de
nw ood, WA.
la C hervignine, Savièse.
BERGLUND, B erndt (1 9 7 1 ) : The e d ib le w ild, A c o m
BR ILL, Steven (1 9 9 4 ) : Id e n tify in g a n d h a rve stin g
p lé té cookbook a n d g u id e to th e e d ib le w ild p la n ts ,
e d ib le a n d m é d ic in a l, p la n ts in w ild (a n d n o t so w ild )
Pagurian Press, Toronto, ONT (CND).
p la c e s , H earst Books, N ew York.
BERTRAND, A nnie-Jeanne ( 2 0 0 2 ) : Saveurs p rin ta n iè re s
BR ILL, Steve (2 0 0 2 ) : The w ild veg eta ria n cookbook,
de fle u rs sauvages, É ditions de Terran, Sengouagnet.
A fo ra g e r’s c u lin a ry g u id e , H arvard C om m on Press,
BERTRAND, A nnie-Jeanne (1 9 9 7 ) : Les g rands c la s B oston, Mass.
sique s de la c u is in e sauvage, A u ja rd in , A uto édité ,
BROW N, Tom (1 9 8 5 ) : Tom B row n's g u id e to w ild e d ib le
S angouagnet (3 1 ).
a n d m é d ic in a l p la n ts , Berkley Books, N ew York, NY.
BERTRAND, Bernard 2 0 0 4 : G la n e r da ns les Pyrenees, D, ,, n no™ n i- w d +
. ’ BURNS, Ken (1 9 8 2 ) : Cookmg w ith w ild foods, Boston,
Tétras E ditions, s. I. ^
BURROWS, lan (2 0 0 5 ) : La n a tu re c o m e s tib le , Fruits, Collectif, (1 9 8 2 ) : La chasse e t la c u e ille tte d 'a u jo u rd 'h u i,
graines, légum es, herbes, ra cin es, algues, c h a m p i Ed. de l’EPHE en Sci. Sociales, Paris.
gnons, Delachaux et Niestlé, Paris.
C olle ctif (1 9 9 8 ) : Le B on ja rd in ie r, La M aison Rustique,
BURT, Calvin R (1 9 7 4 ) : E d ib le a n d po iso nou s p la n ts Paris.
o f t h e W estern S ta te s, (Card deck), self-publish ed, Lake
COLLINS, N icole (1 9 9 0 ) : Le p la n ta in à tou tes les
Oswego, OR.
sauces, A .S .B .L . Lu M a riolinne , W egnez Pepinster (B).
CAMERON, T. (1 9 7 7 ) : The w ild foods o f G re at B rita in ,
COLLINS, N icole (1 9 9 0 ) : Se n o u rrir en g é ra n t e t en
Prism Press, C halm ington (GB).
re s p e c ta n t la terre, A .S .B .L . Lu M a riolinne , W egnez
CAMPOLM I, Bruno (1 9 9 3 ) : P ia n te s e lv a tic h e in cu c in a , Pepinster (B).
E ditoriale O lim pia , Firenze.
COON, Nelson (1 9 8 0 ) : U sin g w ild a n d w ayside p la n ts ,
CANEVA, G., PONTRANDOLFI, M.A. et FASCETTI, S. Dover, N ew York, NY.
(1 9 9 7 ) : Le Piante A lim e n ta ri Spontanee délia. B asilicata,
COQUILLAT, (1 9 5 9 ) : Les g la n d s d u ch ê n e d a ns l'a li
Potenza, Italy, Regione Basilicata.
m e n ta tio n , des ho m m e s p ré h is to riq u e s , Lyon.
CARDON, D om inique, (2 0 0 6 ) : Le m o n d e des te in tu re s
CORALLI, A nnie ( 1 9 9 4 ) : Sauvage e t bon, ou 1 0 0 re cettes
n a tu re lle s, Belin, Paris.
de c u is in e à base de p la n te s sauvages, autoédité, sJ.
CARLES, Jules (1 9 7 4 ) : L a lim e n ta tio n p a r les p la n te s ,
CORSI, G abrieila (1 9 7 9 ) : P ia n te s e lv a tic h e d i uso a li-
Presses Universitaires de France, Paris.
m e n ta re in Toscana, Pacini Editore, Pisa.
CERNE, m. (1 9 9 2 ) : W ild p la n ts fro m S lovenia u se d as
COSTE A bbé H. (1 9 0 1 - 0 6 ) : Flore d e s c rip tiv e illu s tré e
vegetables, Acta H o rticu ltu ra e (ISHS), 3 1 8 :8 7 -9 6 .
d e la France, de la Corse e t des co n tré e s lim itro p h e s .
CHABERT, A lfred (1 9 8 6 ) : P la n te s m é d ic in a le s et 3 volum es, A lb e rt B lanchard, Paris + qu atre supplém ents
p la n te s co m e stib le s de Savoie, Savoie, C urandera, Apre- par R. J o v e te t R. de V ilm o rin , Paris, 1 9 7 2 -7 9 .
m o nt (7 3 ).
COUPLA N, François (1 9 8 1 ) : B ie n fa its in d iv id u e ls e t
CHARLON, Raym onde (2 0 0 0 ) : La c u is in e des so cia u x p ro v e n a n t de la, c o n s o m m a tio n des p la n te s
c u e ille tte s , Ouest-France, Rennes. sauvages, non publié, Paris.
DlELS, (1 9 1 8 ) : E rsa tzsto ffe au s d e m P fla n z e n re ic h , FLEISCHHAUER, Steffen Guido (2 0 0 3 ) : E nzyklopà die
s .n ., S tuttgart. d e r essb aren W ild p la n z e n , 1 5 0 0 P flanze ri M itte le u -
ropas m it 4 0 0 F arbfo tos, A.T. Verlag, Aarau, M ünchen.
DOMICO, Terry (1 9 7 9 ) : W ild harvest, E d ib le p la n ts
o f th e P a c ific N o rth w e s t, H ancock House, Surrey, BC/ FLEISCHHAUER, Steffen Guido (2 0 0 7 ) : Essbare W il-
Blaine, W A. d p fla n ze n , 2 0 0 A rte n b e s tim m e n u n d verw e nde n, AT
Verlag, Baden (CH).
DONOSO, Carlos (1 9 8 3 ) : S u p e rv iv e n c ia (II), A lim e n -
tarse de fru to s y verdura s silve stre s, Intégral Edicions, FOREY, Pamela (1 9 9 1 ) : Plantes com estibles, Gründ, Paris.
Barcelona.
FO URNIER, Paul (1 9 4 7 - 4 8 ) : Les p la n te s m é d icin a le s
DOUGLAS, Jam es S holto (1 9 7 8 ) : A lte rn a tiv e foods, e t vénéneuses de France. 3 volum es, Lechevalier, Paris.
A w o rld g u id e to lesser-kno w n e d ib le p la n ts , Pelham
FOURNIER, Paul (1 9 6 1 ) : Les q u a tre flores de France.
Books, London.
2 volum es, Lechevalier, Paris.
DRAKE, Haro ld A. (1 9 5 7 ) : C om m on e d ib le w ild p la n ts ,
FREITUS, Joe (1 9 8 0 ) : The n a tu ra l w o rld cookbook,
The College Press, S outh Lancaster, MA.
C o m p lé té g o u rm e t m e a ls fro m w ild e d ib le s , Stone Wall
DROMER, E. (1 9 4 2 ) : S an té e t a lim e n ta tio n p a r les Press, W ashington, DC.
p la n te s , Guy Le Prat, Paris.
GA IL, Peter A. (1 9 9 1 ) : G oosefoot Acres vo lu n te e r vege-
DUCOMET, V icto r (1 9 1 7 ) : Les p la n te s a lim e n ta ire s ta b le sam pler, R ecipes fo r b a c k y a rd weeds, Goosefoot
sauvages, J.B . B aillère e t Fils, Paris. Acres Press, Cleveland H eights, OH.
D U R AN D -T U LLO U , A. (0 6 - 0 7 /1 9 7 2 ) : R ôle des végé GAST, M arceau (1 9 6 8 ) : A lim e n ta tio n des p o p u la tio n s
ta u x d a ns la vie de l'h o m m e , a u te m p s de la c iv ilis a tio n de l'A h a g g a r, Étude eth nog rap hique , A rts et M étiers Gra
tra d itio n n e lle , Paris. phiq ues, Paris.
ELIAS, T hom as S. (1 9 8 2 ) : F ie ld g u id e to N o rth GEORGE, Jean Craighead (1 9 8 2 ) : The w ild, w ild coo
A m e ric a n e d ib le w ild p la n ts , Van N ostrand Reinhold kbook, A g u id e fo r y o u n g w ild fo o d foragers, Thom as Y.
Com pany, N ew York, NY. C row ell, New York.
G H IR A R D IN I, M aria Pia et al. (2 0 0 7 ) : The im p o rta n c e H E LM , Eve M arie (1 9 7 8 ) : Feld- W a ld - u n d W iesen-
o f a taste : A co m p a ra tive s tu d y on w ild fo o d p la n ts K ochb uch, Erkennen, S a m m e ln , Z u b e re ite n und
co n su m p tio n in tw e n ty-o n e lo c a l c o m m u n itie s in Ita ly , E in ko ch e n , W iln e lm Heyne, M ünchen.
Journal of Ethnobiology and E thnom edicine, 3 :2 2
H E N N I, B a ch ir (1 9 9 6 ) : La c u is in e des sim p le s,
GIBBONS, Euell (1 9 6 2 ) : S ta lk in g th e w ild asparagus, R ecette s o rig in a le s aux p la n te s e t aux fle u rs, Recto Ver
McKay, N ew York, NY. seau, R om ont (CH).
GIBBONS, Euell (1 8 6 7 ) : A w ild way to e a t, H urricane HERTZOG, Jeanne (1 9 8 1 ) : R ecettes des ré co lte s n a tu
Island O utward B ound S, Concord, MA. re lle s d 'A lsa ce e t des, Vosges - Fruits, p la n te s, fle u rs e t
b a ie s sauvages, É ditions S .A .E .P , Colmar.
GIBBONS, Euell (1 9 6 6 ) : S ta lk in g th e h e a lth fu l he rbs,
McKay, New York, NY. H lL L , Jason (1 9 4 4 ) : W ild foods o f B rita in , A dam and
Charles B lack, London.
GIBBONS, Euell (1 9 7 3 ) : S ta lk in g th e fa ra w a y places,
a n d som e th o u g h ts on th e b e s t way to live , David M cKay HÔCK, F. (1 8 9 0 ) : N à h rp fla n ze n M itte le u ro p a s , J.
Co., New York. Engelhorn, S tuttgart.
GlLLESPIE, (1 9 5 9 ) : C o m p ila tio n o f the e d ib le p la n ts o f KÂLLM A N , Stefan (2 0 0 6 ) : Vilda vâxte r som m a t och
W est V irginia , S ch o la r’s Library, N ew York, NY. m e d ic in , ICA Bokfôrlag, Vàsteras.
GLEASON, H enry A., CRONQUIST, A rth u r (1 9 9 1 ) : KAVASH, B arrie (1 9 7 9 ) : N a tiv e harvests, R ecipes a n d
M a n u a l o fv a s c u la r p la n ts o f N o rth e a s te rn U n ite d State s b o ta n ic a ls o f a m e ric a n In d ia n s , Vintage b o o k s / Random
a n d a d ja c e n t C anada, N ew York B otanical Garden, New House, N ew York.
York, NY.
K lR K , Donald (1 9 7 5 ) : W ild e d ib le p la n ts o f th e W es
GRAU, (1 9 8 3 ) : Beeren, W ild g e m ü se , H e ilk râ u te r , tern U n ite d S ta te s, N aturegraph, H appy Cam p, CA.
Mosaik Verlag, M ünchen (D).
K LEIN , S tefanie (2 0 0 5 ) : A il des ours, La fra îc h e u r du
GRAUPE, Friedrich (1 9 9 2 ) : D e lik a te s s e n aus U n k rà u - p a ra d is p rin ta n ie r, Fona, Lenzburg (CH).
tern, Das W ild p fla n z e n -K o c h b u c h , V erlag Orac, W ien
K LEM M E, B rigitte (1 9 9 5 ) : D e lika te sse n a m W eges-
(A).
ra n d , W alter Rau Verlag, D üsseldorf (D).
HALL, A llan (1 9 7 6 ) : The w ild fo o d tra ilg u id e , H olt,
KNAP, A lyson H a rt (1 9 7 5 ) : W ild ha rvest, An o u tdoo r-
R hinehart & W inston, N ew York, NY.
sm a n's g u id e to e d ib le w ild p la n ts in N o rth , Pagurian
HAM EL, Paul B. (1 9 7 5 ) : Cherokee p la n ts , th e ir uses - Press, Toronto, O N T (C ND).
a 4 0 0 years h is to ry , Herald P ublishing Com pany, Sylva,
KR IS PIL , N issim (1 9 8 3 ) : A b a g o f p la n ts , The u s e fu l
NC.
p la n ts o f Isra ë l, Cana P u b lish in g H ous Ltd, Jerusalem
HARRINGTON, Harold D. (1 9 8 3 ) : E d ib le n a tiv e p la n ts (ISR).
o f t h e Rocky M o u n ta in s , U niversity of N ew M exico Press,
KU NK E L, G ün ther (1 9 8 4 ) : P la n ts fo r h u m a n c o n s u m p
A lbuquerque, NM.
tio n , Koeltz S ientific Books, Koenigstein.
HARRIS, Ben C. (1 9 6 8 ) : E at th e weeds, Barre
LAM B R A KI, M yrsini (2 0 0 1 ) : P lante s, herbes, lé gu m es
P ublishers, Barre, MA.
verts, fru its , Les clé s d u ré g im e m é d ite rra n é e n , M yrsini
HEDRICK, U.P (1 9 7 2 ) : S tu rte v a n t’s e d ib le p la n ts o f Lam braki, Héra klion.
the w orld, Dover, N ew York, NY.
LANSKA, D agm ar (1 9 9 2 ) : P la n te s sauvages c o m e s ti
HEISER, Charles B. (1 9 8 5 ) : O f p la n ts a n d p e o p le , U n i b le s, G rü nd, Paris.
versity of O klahom a Press, N orm an, OK.
LANZANI A B B A , A im a (1 9 8 9 ) : Il p ra to n e l p ia to , Mon-
HEISS, Erich (1 9 8 0 ) : W ild g e m ü se u n d W ild frü c h te , dadori Editore, M ilano.
Eine w ertvolle Ergânzung und A u fw e rtu n g unserer heu-
LAUNERT, Edm und (1 9 8 2 ) : D e r K o sm o sfü h re r W ild -
tigen., Johann Herp Gm bH , M ünchen.
krâ uter, W ild sa la te , H e ilp fla n z e n , K rà u te rte e s, Beeren,
P ilz e , Franckh’sche Verlag, S tuttgart.
LAUX, H ans E. (1 9 8 2 ) : W ild b e e re n u n d W ild frü c h te , MATTIROLO, A. (1 9 1 8 ) : P h yto a lim u rg ia pe d e m o n ta n a ,
Franckh'sche Verlag, S tu ttgart. V incenzo Bona, Torino.
LE BRETON, M o nique (1 9 9 8 ) : U ne a s s ie tte e t des MAURIZIO, A. (1 9 3 2 ) : Flisto ire de l'a lim e n ta tio n végé
p la n te s sauvages, c u e ille tte s e t re c e tte s de san té, tale, d e puis la P réh istoire ju s q u ’à nos jo u rs , Payot, Paris.
autoédité, Prades.
M AZEAUD, Frédéric (1 9 9 6 ) : Le p ro m e n e u r g o urm and,
LECOINTRE, G uillaum e, LE GUYADER, Hervé (2 0 0 1 ) : D e la c u e ille tte à l'a s s ie tte , G lénat, Grenoble.
C la ssifica tio n p h ylo g é n é tiq u e d u viva n t, Belin, Paris.
MEDSGER, O liver Perry (1 9 7 2 ) : E d ib le w ild p la n ts ,
LE FLOC’ H, E. (1 9 8 3 ) : C o n trib u tio n à une é tu d e e th n o - M c M illa n , N ew York, NY.
b o ta n iq u e de la flo re tu n is ie n n e , Im p rim e rie O fficielle de
MEDVE, R ichard J. (1 9 8 4 ) : E d ib le w ild p la n ts o f Penn-
la R épublique Tunisienne, Tunis.
sylvania an d, n e ig h b o rin g sta te s, Pennsylvania State
L e JARDINIER, M ichel (1 9 9 2 ) : La c u is in e des bo is e t Univ. Press, U niversity Park, PA.
des ch a m p s, Recettes, Actes Sud, Arles.
M E U N IN C K, Jim (1 9 8 8 ) : The b a sic e sse n tia ls o f e d ib le
LEMOINE, C. (s.d .) : C on n a ître e t re c o n n a ître les fru its w ild p la n ts and, u s e fu l h e rbs, ICS Books, M e rrillville ,
sauvages, O uest-France, Rennes. IN.
LE N TIN I, F., VENZA, F. (2 0 0 7 ) : W ild fo o d p la n ts M O ERM AN, Daniel E. (1 9 9 8 ) : N a tive a m e rica n eth n o -
o f p o p u la r use in S ic ily , Journal o f E th nobiology and b o ta n y, T im b e r Press, Portland, OR.
E thnom edicine, 3 (1 5 ).
M ORTON, Julia F. (1 9 6 3 ) : P rin c ip a l w ild fo o d p la n ts o f
L e o n t i , m ., N e b e l , s ., R i v e r a , d ., H e i n r i c h , m . th e U n ite d States, e x d u d in g A laska a n d H aw aï, s.l.
(2 0 0 6 ) : W ild g a th e re d fo o d p la n ts in th e Euro pean
M e d ite rra n e a n ; a c o m p a riso n a n a lysis, Econom ie MOUTSIE, (2 0 0 3 ) : Les p la n te s sauvages com estibles,
Botany, 6 0 :1 3 0 -1 4 2 . M o d e d ’e m p lo i, U tovie, s. I.
LlCHTENSTERN, H erm ann (1 9 7 2 ) : W ild g e m ü se , W ild M U N Z , P h ilip A., KECK, David D. (1 9 5 9 ) : /l C a lifo rn ia
frü c h te , H a u ste e p fla n ze n ,, G ew ü rzp fla n ze n , G oldm ann, F lo ra , U niversity o f C alifo rnia Press, Berkeley, CA.
M ünchen.
N A BH A N , Gary Paul (1 9 8 5 ) : G a th e rin g th e de sert, U ni
LlEUTAG HI, Pierre (1 9 6 9 ) : Le liv re des arbres, a rbuste s versity of A rizona Press, Tucson.
e t arbrisseaux. 2 volum es, R obert M orel, Mane.
N AKAI, M asayoshi (2 0 0 3 ) : Tanoshi sa n sa i to rito ryo ri,
LOW, Tim (1 9 8 9 ) : B ush Tucker, A u s tra lia ’s w ild food K inensha, Tokyo.
h a rve st, Angus & Robertson, Pym ble (AUS).
NEWBERRY, John S. (1 8 8 7 ) : Food a n d fib e r p la n ts o f
LUCZAJ, Lukasz (2 0 0 4 ) : D zikie ro s lin y ja d a ln e p o lski, N o rth A m e ric a n In d ia n s, s.l.
P rze w o d n ik su rviv a lo w y, C hem igrafia, Krosno.
N IE TH AM M ER , Carolyn (1 9 7 4 ) : A m e rica n in d ia n food
LUCZAJ, LUKASZ e t SZYMANSKI, WOJCIECH M . (2 0 0 7 ) a n d lo re , C ollie r-M cM illa n , New York, NY.
: W ild va scu la r p la n ts g a th e re d fo r c o n s u m p tio n in the
NlLSSO N, A nne (1 9 7 5 ) : Â tlig a vâxte r i skog och m ark,
P olish c o u n try s id e .- a revie w , Journal o f eth nobio logy
ICA Bokfôrlag.
and eth nom edicine .
PlIPPO, Sinikka (2 0 0 5 ) : L u o n n o n y rtit, WSOY, H elsinki. SQUIER, Tom (1 9 9 6 ) : The w ild a n d fre e cookbook,
Loom panics U n lim ite d , Port Townsend, W A.
Plants For A Future - 7 0 0 0 useful plan ts [ h ttp ://w w w .
pfaf.org]. STEWART, A. M. (1 9 7 5 ) : E a tin g fro m th e w ild , B allan-
tin e , N ew York, NY.
QUATROCCHI, U m be rto (2 0 0 0 ) : CRC w o rld d ic tio n a ry
o f p la n t nam es, CRC, Boca Ratôn, FL.
STYLE, Sue (1 9 9 5 ) : R ecette s des fo rê ts e t des ch a m p s, TURNER, Nancy (1 9 7 8 ) : Food p la n ts of B ritis h
Flam m arion, Paris. C o lu m b ia In d ians, Vol. 2 : In te rio r p e o p le , Victoria, BC
(CAN).
SWEET, M uriel (1 9 7 6 ) : C om m on e d ib le a n d u s e fu l
p la n ts o f th e W esf, N atu regraph P ublishers, H appy TURNER, N ancy J. (1 9 9 1 ) : T radition al p la n t foods o f
C am p, CA. C ana dian in d ig e n o u s, pe o p le s : n u tritio n , b o ta n y a n d
use, G ordon and Breech, .
SZCZAW INSKI, A. (1 9 8 0 ) : Verdure sauvage co m e s tib le
d u C anada, Musées N ationaux du Canada, Ottaw a. T U T IN e t al. ( 1 9 6 4 - 8 0 ) : Flora E uro paea, Cam bridge
U niversity Press, Cam bridge.
SZCZAW INSKI, A. (1 9 7 8 ) : S uccéd ané s sauvages d u thé
e t d u ca fé a u C anada, Musées N ationaux du Canada, UPHO F, JTC. (1 9 5 9 ) : D ic tio n a ry o f Econom ie P lants,
O ttaw a. E ngelm ann, N ew York.
SZCZAW INSKI, A. (1 9 7 8 ) : M a uvaises herbes co m e s URGHART, Judy (1 9 7 8 ) : Food fro m th e w ild , David and
tib le s de nos ja rd in s , Musées N ationaux du Canada, Charles, London.
O ttaw a (C ND).
V lALAR D , Noém ie (2 0 0 4 ) : J o u rn a l de cu e ille tte s,
SZCZAW INSKI, A dam F. (1 9 8 0 ) : W ild green vegeta- 4 Saisons de c u e ille tte s go u rm a n d e s, Rustica/Fler,
b le s o f Canada, N ational M uséum s of Canada, O ttaw a Paris.
(C ND).
VlLLA R S, (1 7 8 6 ) : H is to ire des p la n te s d u D aup hiné ,
ÎA N A K A , Tyôzaburô (1 9 7 6 ) : Tanaka’s cyclo p e d ia o f the chez l’auteur, Grenoble.
e d ib le p la n ts o f th e w o rld , Keigaku, Tokyo.
VlLLA R S, (1 7 9 4 ) : Cata lo gue des su b sta n ce s végétales
T a r d i o , j . , p a s c u a l , h ., M o r a l e s , r . (2 0 0 5 ) : W ild q u i p e u ve n t, s e rv ir à n o u rrir l'h o m m e dans l ’Isère, la
fo o d p la n ts tra d itio n a lly u se d in th e p ro v in c e o f M a d rid , D rôm e e t les H a u te s Alpes, s.n., Grenoble.
Econom ie Botany, 5 9 (2 ) : 1 2 2 -1 3 6 .
VINCENT, Paul (1 9 7 9 ) : Les glânes, p e tits p ro fits de la
T a r d i o , j ., P a r d o d e S a n t a y a n a , m . et M o r a l e s , n a tu re , La M aison Rustique, Paris.
R. (2 0 0 6 ) : E th o b o ta n ic a l re w ie w o f w ild e d ib le p la n ts
VINCENT, Paul (1 9 8 4 ) : Le ja rd in d u B on D ieu, Éditions
in S p a in , Bot. J. Linn. S oc.,1 5 2 :2 7 —7 1 .
France-E m pire, Paris.
TCHETSMEDJIEV, Ilia (1 9 9 9 ) : D iv o ra s tia c h ti ra ste n ia
VUST, M a thias, GALLAND, Pierre (2 0 0 1 ) : Les p la n te s
na n a ch a ta tra peza , Z em izdat, Sofia.
pro té g é e s de Suisse, D elachaux et Niestlé, Lausanne.
THOM PSON, Steven & M a ry (1 9 7 2 ) : W ild fo o d p la n ts
WEATHERBEE, Ellen E llio tt (1 9 8 2 ) : E d ib le w ild pla n ts,
o f th e S ierras, Dragtooth Press, Berkeley, CA.
A g u id e to c o lle c tin g a n d co o kin g , W eath erb ee’s bota-
TH ONNÉRIEUX, Yves (2 0 0 2 ) : G la n e r da ns les A lpes, nical trip s, Pinckney, M l.
Tétras Éditions, s. I.
W ILLIA M S , Kim (1 9 7 7 ) : E a tin g w ild p la n ts , M ounta in
TUKAN, S .K ., TAKRURI, H.R. et A L -E lS A W I, D.M . Press P ublishing Co., M issoula, MT.
(1 9 9 8 ) : The use o f w ild e d ib le p la n ts in th e Jo rd a n ia n
YANOWSKY, Elias (1 9 3 6 ) : Food pla n ts o f N orth Am erican
d ie t, International Journal o f Food Science and N u tritio n,
Indians, U.S.D.A. miscellaneous public., Washington, DC.
49, 2 2 5 -2 3 5 .
o
A bies
alba, pectinata
52
52
carinatum, fistulosum, lusitanicum,
montanum, muttitimm, neapotitanm,
nigrum, oieraceum, polyanthum, roseum,
rotundum, rubellum, schoenoprasum,
A n th y llis
vulneraria
A n tirrh in u m
majus
207
207
353
353
scorodoprasum, senescens,
A pha nes 241
Acacia sphaerocephalon, subhirsutum,
arvensis 241
triquetrum, ursinum, victorialis,
APHfLLANTHACEAE
dealbata, farnesiana, longifolia,
pycnantha 204 vineale 89 96
1
159
alba, cretica, dioica 201 C a rd a m in e 307
Avena 113 alpina, amara, bellidifolia subsp. alpina,
R im iac
Dut la o 306
barbata, brevis, byzantina, fatua, nuda, dentaria, flexuosa, hirsuta, impatiens,
sativa, sterilis, sterilis s u b s p . ludoviciana, erucago, orientalis 306
pratensis, resedifolia 307-308
strigosa 113 B u n iu m 456
C a rd a m in o p sis 308
bulbocastanum, ferulaceum 456
arenosa 308
|BÏ B u p le u ru m
falcatum, rotundifolium
456
456
f*
KsCpirrlpiripi
J1uul )Cl
diaba
309
309
B a l s a m in a c e a e 324 B u t o ma c ea e 71
C a rd io sp e rm u m 286
B a ls a m ita 399 B u to m u s 71 halicacabum 286
major 399 umbellatus 71
C a rd u n ce llu s 401
B arbarea 302 B u xac eae 142 pinnatus 401
bosniaca, praecox, verna, vulgaris 302 Buxus 142 C ard uus 401
B a rckh a u sia 413 sempervirens 142 argentatus, argyroa, crispus, nutans,
foetida 413 pycnocephalus 401
B a rlia 80 Carex 108
robertiana 80 aquatilis, divulsa 108
B asella 170 Cac t ac eae 172 C arlina 402
alba 170 acanthifolia, acaulis, corymbosa, hispanica,
Caes a l p in i o i d a e 204
B as el l a c ea e 170 involucrata, sicula, vulgaris 402-403
C akile 306
B e llis 399 maritima 306 C arpinus 237
perennis, sylvestris 399 betulus 237
C a la d iu m 69
B er b e r id a c e a e 131 esculentum 69 C arp obrotu s 167
acinaciformis, edulis 167
B erb eris 131 C a la m in th a 357
aquifolium, cretica, vulgaris 131 clinopodium, grandiflora, nepeta, C artham u s 403
officinalis, sylvatica 357 lanatus, tinctorius 403
B e ru la 456
erecta 456 C alen dula 400 C arum 456
arvensis, officinalis 400 carvi 456
B eta 160
macrocarpa, trigyna, vulgaris s u b s p . Calla 69 C arvi 456
maritima, vulgaris s u b s p . vulgaris 160-161 palustris 69 femlifolium 456
CONVOLVULACEAE
C ham aesp artiu m 208
382 C ynodon 115
tridentatum 208
dactylon 115
C h a m o m ilia 406 C onvolvulus 382
arvensis, lineatus 382 C ynoglossum 340
recutica, suaveolens 406
officinale 340
C hen opo dium 161 Conyza 412
canadensis 412 C yper a c ea e 108
album, ambrosioides, bonus-henricus,
botrys, capitatum, ficifolium, foliosum, C orchoru s 292 C yperus 108
murale, olidum, quinoa, suecicum, olitorius 292 esculentus v a r. aureus, esculentus var.
urbicum, vulvaria 161-164 sativus. rotundus 108-109
C o ria n d ru m 459
C h im a p h ila 331 sativum 459 C ytinus 196
maculata, umbellata 331 hypocistis 196
Coridothymus 377
C h o n drilla 406 capitatus 377 C ytisus 209
chondrillcides, juncea, prenantboides, scoparius 209
Coris 326
ramosissima 406 monspelliensis 326
Chorispora 309 CORNACEAE 323
tenella 309
C ornus 323
Chrozophora 193 D a ctylis 115
mas, sanguinea, suecica 323
tinctoria 193 giomerata 115
C oronopus 310
C hrysa nthe m um 407 D a c ty lo c te n iu m 115
didymus, procumbens, squamatus 310
balsamita, cimariaefolium, coronarium, aegyptium 115
leucanthemum, parthenim, segetum, C oryd alis 138
D a ctylo rh iza
,
80
vulgare 407
bulbosa, cava 138
maculata, saccifera 80
C hryso splen iu m 179
C orylus 237
D aph ne 289
alternifolium, oppositifolium 179
avellana, colurna, maxima 237
oleoides 289
E phedra Festuca 118
elatior s u b s p . pratensis, pratensis
D aucus 461 62
carota 461 distachya, vulgaris 62 118
Elaeagnus
angustifolia
272
272
m 203
G e n tia n e lla
campestris
346
346
G e ra n ia c e a e
F aba c ea e
E leusine 116 183
F a g a c ea e 228
indica 116 G éranium 184
Fagopyrum 145
E lsholtzia 358 dissectum 184
ciliata, cristata
esculentum, tataricum 145
358 G eum 247
Fagus 229
Elym us 117 montanum, rivale, urbanum 247
orientalis, silvatica 229
elongatus, bispidus, repens 117 G la d io lu s 85
Fa llo p ia 147
convolvulus, dumetorum atroviolaceus
E lym us 117 85
arenarius
147
117 G la u ciu m 139
Farsetia 313
clypeata flavum
E lytrig ia 117 139
repens
313
117 Glaux 326
Fedia 448
Emex 145 cornucopiae 448 maritima 326
spinosa 145 G lechom a 358
Ferula 463
E m p e tru m 331 hederacea 358
communis 463
nigrum, nigrum v a r. hermaphroditum 331 G le d itsch ia tria ca n th o s 206
Ferulago 463
E ndym io n 96
non-scripta, nutans
nodosa 463
96
G lyceria 118 H u tc h in s ia 318 K u n d m a n n ia 467
M a n s , plicata 118 alpina 318 sicula 467
G lycyrrhiza 211 H y a c in th o id e s 96
echinata, glabra 211 non-scripta 96
G ossypium 292 H y a c y n th a c e a e 96 m
herbacem, hirsutum 292 H y d r o c h a r it a c e a e 70 La ctu ca 421
G rin délia 416 alpina, muralis, perennis, sativa,
H yoseris 419
squarrosa 41 6 scariola, serriola, viminea 4 2 1 -4 2 3
lucida, radiata s u b s p . graeca 419
G r o s s u la r ia c e a e 177 H y p e ric a c e a e 200
L a lle m a n tia 360
iberica 360
Lam ia cea e
G ym nadenia 80 H y p e ric u m 200
conopsea 80 356
nummularium, perforatum,
G ynandriris 85 tetrapterum, quadrangulum 200-201 L a m ia s tru m 3 60
sisyrinchium 85 galeobdolon 360
H ypoch oeris 419
cretensis, glabra, laevigata, maculata, L a m iu m 3 60
radicata, robertia, radicata s u b s p . album, amplexicaule, barbatum, flexuosum,
neapolitana 4 1 9 -4 2 0 galeobdolon, maculatum, purpureum 3 60
H edypnois 417
Laser 467
H edysarum 212
sempervirens 31 4 L a s e rp itiu m 4 68
gallicum, latifolium, siler 4 68
alpinum, coronarium, hedysaroides 212 //e x 388
aquifolium 388 L a thyru s 212
H e lia n th u s 417
Im p a tie n s annuus, aphaca, articulatus, clymenum,
annuus, x laetiflms, tuberosus 4 1 7 -4 1 8 324
balsamina, capensis, noli-tangere 324
cicera, japonicus s u b s p . maritimus, latifolius
H e lich rysu m 418 linlfolius, maritimus, montanus, macrorhizus,
arenarium, italicum, stoechas 4 1 8 -4 1 9 Im p e ra to ria 474 ochrus, odoratus, palustris, sativus, setifolius,
ostruthium 47 4
H e lm in th ia e ch io ides 42 8 sylvestris, sphaericus,
H eloscia dum 455
In u la 42 0 tuberosus 2 1 2 -2 1 4
crithmoides, helenium, odora, viscosa 420-421
nudiilorum 65
Ir id a c e a e
455 La u r a c ea e
83
H e m e r o c a l l id a c e a e 87 Laurus 65
H em e roca llis 87
Iris 85 nobilis 65
adpressa, incana 31 4 L e p id iu m 31 5
H onkenya 154
campestre, draba, latifolium, sativum,
peploides 154
spinosum 31 5
H o rd e u m 119
L e u ca n th e m u m 42 4
K n a u tia 447
bulbosum, distichon, hexastichum, jubatum, vulgare 42 4
arvensis, dipsacifolia 447
murinum, secalinum, spontaneum, L e u co ju m 94
Kochia 164
vulgare, zeocriton 1 1 9-1 2 0 aestivum, vernum 94
prostrata, scoparia 164
H u m u lu s j2ib Leuzea 42 5
K oeleria 120
lupulus 276 rhapontica 42 5
cristata 120
L e vis tic u m 468 M a la c h iu m 154 M iliu m
officinale 468 aquaticum 154 effusum
Leym us 121 M a lu s 248 M i m o s o id a e
arenarius 121 commuais, domestica, florentina, M im u lu s
praecox, pumila, sylvestris 248-249 guttatus
L ig u s tic u m 469
scoticum 469 M a lva 293 M o l l u g in a c e a e
76
alcea, crispa, moschata, neglecta,
L il ia c e a e M o llu g o
nicaeensis, parviflora, pusilla, rotundifolia,
L iliu m 77 verticillata
sylvestris, toumefortiana, verticillata 293-294
bulbiferum, bulbiferum s u b s p . croceum, M o lo sp e rm u m
M al va c ea e 290
candidum, lancifolium, martagon 7 7-78 pelopponesianicum
M a rru b iu m 362
L im n a n th e m u m 391 M oneses
vulgare 362
nymphoides 391 uniflora
M a rsile a 46
L im o d o ru m 80 M o n ocho ria
quadrifolia 46
abortivum 80 korakowii
M a r s il e a c e a e 46
L im o n iu m 144 M o notropa
sinuatum, oleifolium 144 M a rtyn ia 381 hypopythis
195
louisianica 381
L in a c e a e M o n tia
M a r t y n ia c e a e 381 fontana, perfoiiata, sibirica
L in a ria 353
cymbalaria 353 M a tric a ria 425 M o n t ia c e a e
M o ra ce a e
chamomilla, discoïdes, matricarioides,
L in u m 195
parviflora 425
usitatissimum 195
M o ric a n d ia
M a tte u c ia 49
L ip p ia 379 arvensis
struthiopteris 49
citriodora, triphylla 379
M o rus
M a tth io la 316
L ith o sp e rm u m 341 alba, nigra
incana 316
officinale 341
M u rb e c k ie lla
M e dicago 217
Lo bularia 316 pinnatilida
denticulata, hispida, lupulina, polymorpha,
maritima 316
sativa, scutellata 217 M u sca ri
L o liu m 121 comosum, racemosum
M e la n d riu m 155
temulentum 121
album 155 M yce lis
Lonicera 447 muralis
M e lia 121
caprifolium, nummulariifolia,
azedarach 121 M yosoton
periclymenum 447
aquaticum
M e l ia c e a e 287
Lotus 215
M yrica
corniculatus, edulis, tetragonolobus 215 M e lic a 287
faya, gale
ciliata
M y ric a c e a e
287
Lunaria 316
annua, rediviva 316 M e lilo tu s 218
alba, altissima, coeruleus, elegans, M yrrh is
L u p in u s 216
macrorhiza, officinalis, ruthenica, odorata
M y rt a c e a e
albus, angustifolius, hirsutus, luteus,
wolgica 218
micranthus 216
M e lissa 362 M yrtu s
Lycium 384
officinalis 362 communis
barbarum, chinense, europaeum,
halimifolium, ruthenicum 384 M e littis 363
melissophyllum 363
Lycopersicon 384
esculentum 384 M e n th a 364 d
41
aquatica, arvensis, xgentilis, longifolia, N a rcissu s
L y c o p o d ia c e a e
xpiperita, pulegium, requienii, jonquilla, tazetta
L yco podiu m 41 rotundifolia, spicata, suaveolens,
clavatum, selago 41 sylvestris, viridis 3 64-366
N a s tu rtiu m
officinale
Lycopsis variegata 338 M en ya n t h a c ea e 391
N e cta ro sco rd u m
L ysich ito n 70 M e n ya n th e s 391
siculum
americanum 70 trifoliata 391
N e lu m b o
Lysim a chia 327 M e rc u ria lis 195
nucifera
nummularia 327 annua, perennis 195
187
N el u mb o n a c ea e
L yt h r ac eae M e re n d e ra 74
montana 74 N e o tin e a
L yth rum 187
maculata, ustulata
portula, salicaria 187 M e rte n sia 341
maritima 341 N epe ta
cataria, lanceolata
M e se m b ry a n th e m u m 168
acinaciforme, crystallinum 168 N ig e lla
sativa, arvensis, damasçena
M a h o n ia 131 M e sp ilu s 249
aquifolium 131 germanica 249 N ip p o n o c a la m u s
simomi
M a ia n th e m u m 103 M eum 469
bifolium, stellatum 103 athamanticum 469 N itra ria
schoberi
M a jo ran a 367 M ic ro m e ria 366
hortensis 367 juliana, myrtifolia 366 N o th o sco rd u m
fragrans, inodorum
N oto basis 425 O xycoccus 334 P h ra g m ite s 123
syriaca 425 macrocarpus, microcarpus, palustns, australis, communis 123
N uphar 63
quadripetalus 334 Physalis 385
luteum, pumila 63 Oxyria 146 alkekengi, peruviana, philadelphica,
digyna 146 pubescens 385
N ym phaea 64
alba 64 Physosp erm u m 475
cornubiense 475
N ymph a ea c ea e
N ym phoides
63
391
m P hyte u m a 390
P a liu ru s 271 betonicifolium, nigrum, orbiculare, ovatum,
peltata 391
spina-christi 271 halleri, scorzonerifolium, spicatum 390
vulgare 50
salvüolia, syriaca 259-260 Rosa 260
PONTEDERIACEAE
obtusifolia, pendulina, pimpinellifolia,
129
pom ifera, rubiginosa, sherardii,
Q uercus 230
P opu lu s 198 spinosissim a, tomentella, tom entosa,
aegilops, calhprinos, cerris, coccifera,
aIba, nigra, trem ula 198 villosa 260-263
frainetto, fruticosa, iiex, infectoria, macrotepis,
P ortu la ca 171 pedunculata, petraea, pubescens, pyrenaica, R osa ceae 238
grandiflora, oleracea 171 robur, ro tundifolia, sessiliflora, suber, R osm a rinu s 370
PORTULACACEAE 171 toza, trojana, virgiliana 230-233 officin alis 370
P ota m oge to n 73 R ubia 345
crispus, lucens, natans, p ectinatu s 73 peregrina 345
POTAMOGETONACEAE 73 R u b ia c e a e 343
Raffl e s ia c e a e 196
P o te n tilla 250 R ubus 263
anserina, erecta, fruticosa, rupestris, Ranun cul ac eae 133 affinis, arcticus, bifrons, bloxam ii, caesius,
supina, tormentilla 250 R a n u n cu lu s 136 cham aem orus, corylifolius, divergens,
P o te r iu m 267 bulbosus, ficaria, glacialis, repens, fruticosus , hirtu s, idaeus, illecebrosus,
sanguisorba 267 sceleratus 136 lacin iatu s , lentiginosus, leucostachys,
nessensis, odoratus, phoenicaulasius ,
P ra siu m 369 R aphanus 319
rham nifolius , saxatilis, spectabilis,
m ajus 369 landra, maritimus, ra phan istrum subsp.
thyrsanthus , ulm ifoliu s 263-267
P rim u la 327
landra, raphan istrum subsp. m aritim us,
ra phan istrum subsp. ra phanistrum , R u d b e ckia 429
acaulis, elatior, e la tio r subsp. intricata,
sativus 319-320 la cin ia ta 429
officinalis, ireris, vulgaris 327
P r im u la c e a e R a p istru m 320 R um ex 150
326
ru gosum 320 acetosa, acetosella, alpinus, aquaticus,
P ritzelag o 318 arcticus, arifolius, bucephalophorus,
R e icha rdia 428
alpina 318 c o n g lo m é ra ts, cristatus, crispus, domesticus,
picroides 428
P rob oscidea 381 graecus, hydrolapath um , longifolius,
louisianica 381
Reseda 297 m aritim us, montanus, obtusifolius, patientia,
alba, lutea, phyte um a 297 pulcher, sanguineus, scutatus,
R esed acea e
P ru n e lla 369
297 thyrsoides, vesicarius 150-152
R uscaceae
grandiflora, vulgaris 369
R eyno utria 148 103
P run us 250
arm eniaca, avium , brigantiaca, brigantina, japon ica, sakhalin ensis 148 Ruscus 104
cerasifera, cerasus, chamaecerasus, R hag adio lu s 429 aculeatus, hypoglossum, hypophyllum 104-105
cocom ilia, dom estica, dom estica subsp. edulis, stella tus 429 Ruta 288
insititia, dulcis, fruticosa, insititia, R ham naceae 271 angustifolia, chalepensis, graveolens 288
RUTACEAE
laurocerasus, m ahaleb, padus, persica,
Rham nus 271 288
prostrata, pseudarmeniaca, serotina,
lycioides subsp. graecus 271
spinosa, tenella, virginiana 251-258
R h a p o n t ic u m
112
425
P seudosasa
japonica
112
scariosum 425 B
R heu m 149 S a cch a ru m 124
Pseudotsuga 58
rh apon ticum , tataricum 149 ravennae 124
m enziesii 58
R h o d io la 174 S a g itta ria 71
Psoralea 220
rosea 174 latifolia, sagittifolia 71
S au ca cea e
b itum ino sa 220
R hod ode ndron 334 198
P te le a 288
ferrugineum , lappo nicum 334 S a lico rn ia 165
trifo lia ta 288
PTERIDACEAE
R hus 283 europaea, fruticosa, herbacea, radicans 165
48
coriaria, typhina 283 S a lix 199
P te rid iu m 46
R h yn ch o sin a p is 310 alba, daphnoides, fragilis 199
aqu ilin u m 46
ncheri 310 S a lp ich ro a 386
P te ro s p a rtu m 208
R ibes 177 origanifolia 386
tridentatum 208
alpinum , nigrum, petraeum , rubrum , Salsola 165
P te ro th e c a 413 sativum , uva-crispa 177-179 kali, hali subsp. ruthenica, pestifer, soda 165-166
nemausensis 413
R id o lfia 476 Salvia 371
P u lica ria 428 segetum 476 calycina, candidissim a, hormmrn,
odora 428
R o b e r t ia 420 officin alis, pom ifera, pratensis, sclarea,
P u lm o n a ria 341 taraxacoides 420 triloba, viridis 371-372
188
obscura, officin alis, saccharata
221
341-342
R obin ia S a m b u cu s 443
188
P u n ica hispida, pseudacacia 221 ebulus, nigra, ra cem osa 443-445
granatu m
PUNICACEAE
R oem eria 141 S am o lu s 328
187 hybrida 141 valerandi 328
S anicula 476 S id e ritis 374 S te lla ria 156
europaea 476 clandestina, hyssopifolia, raesen, romana, holostea, media, neglecta 156
448 S in a p is 320 O
argentea, atropurpurea 448 alba 320 Tagetes 436
Sison 477 minuta 436
Scandix 476
australis s u b s p . australis, australis s u b s p . amomum 477 Ta m a r ic a c e a e 143
grandiflora, grandiflora, pecten-veneris 476 S is y m b riu m 321 Tamarix 143
altissimum, austriacum, trio, officinale, gallica, parviflora 143
runcinatum, sophia
Scariola 430
321-322
acanthifolia 430 Tamus 74
S iu m 477 communis 74
S chinus 284
molle, terebenthifolius 284 angustifolium, latifolium, sisarum 477
Tanacetum 436
S cirpus 109 S m il ac a c ea e 75 cinerariifolium, parthenium, vulgare 436-437
holoschoenus, lacustris, maritimus, S m ila c in a 103 Taraxacum 437
sylvaticus 109 stellata 103 bessarabicum, bithynicum, erythrospermum,
Scolym us 430 S m ila x 75 fulvum, gymnanthum, hellenicum, laevigatum,
222
grandiflorus, hispanicus, maculatus 430-431 aspera 75 megalorhizon, obovatum, officinale,
serotinum, simile 437-439
S co rp iu ru s S m y riu m 478
muricatus, subvillosus, sulcatus,
222
olusatrum, perfoliatum 478 Ta x a c e a e 60
vermiculatus SOLANACEAE 383 Taxus 60
Scorzonera 431 baccata 60
cana, cretica, crocifolia, deliciosa,
S o la n u m 386
alatum, elaeagnifolium, luteum s u b s p . Tetragonia 168
alatum, mmiatum, nigrum expansa, tetragonoides
222
hispanica, humilis, laciniata, lanata, mollis, 386-387 168
222
parviflora, purpurea s u b s p . rosea, Tetragonolobus
S olidag o 434
tuberosa, undulata, villosa 431-433
purpureus
canadensis, virga-aurea 434
S cro fu la ria 354
T eucrium 375
S onch us 434
aquatica 354
fruticans, massiliense, polium, scordium,
arvensis, asper, oleraceus, tenerrimus 434-435
Scr o f u l a r ia c e a e 353 scorodonia 375
S orb us 267
Secale 124 aria, aucuparia, chamaemespilus, T h a lic tru m 137
cereale, montanum 124 domestica, intermedia, xlatifolia, aquilegifolium, minus 137
S ecurigena 193 mougeotii, torminalis, umbellata 267-270 Th e u g o 343
tinctoria
n a c ea e
193 Sorg hum 125 Th eligon um 345
222
S edum 175 halepense 125 cynocrambe 345
222
acre, album, anacampseros, ochroleucum,
reflexum, rhodiola, roseum, rubens,
S p a rtiu m T h la d ia n th a 203
202
125 Tinguarra 455
sicula
202
S ta tice 144
Sicyos virgata 144 455
angulatus
Tolpis 43 9 T u rritis 30 0 V ib u rn u m 44 6
quadriaristata, virgata 439 glabra 300 iantana, opulus 446
Tordylium 479 Tussilago 441 Vicia 22 5
apulum 479 farfara 441 angustifolia, cracca, ervilia, faba, gemella,
hirsuta, hybrida, iutea, monantha,
narbonensis, peregrina, pisiformis, sativa,
Torilis 479 Typha 106
anthriscus, arvensis, japonica, angustata, angustifolia, domingensis,
ieptophylla 479 latifolia, laxmannii 106-107 sepium, tenuifolia, tetrasperma, villosa 225
Viola 196
alba, bitiora, caicarata, canina,
Trachelium 391 106
caeruleum
Ty p h a c e a e
VlTACEAE
Tragopogon 439 U lex
austraiis, crocifolius, cupam, dubius,
22 5
europaeus
180
hybridus, orientalis, porrifolius, porrifolius
225
UlMACEAE
Vitex 380
s u b s p . austraiis, porrifolius s u b s p . cupani, agnus-castus
27 3
380
pratensis, pratensis s u b s p . orientalis, U lm u s 27 4
sinuatus campestris, glaba, laevis, minor,
V itis 180
aestivaiis, berlandieri, cordifolia, labrusca,
montana
439-441
U ro sp e rm u m 4 42
dalechampi] picroides
Tribulus
terrestris
442
U rtica 280
dioica, dubia, graciiis, membranacea,
Trifolium 226
alpinum, fragiferum, hybridum,
pilulifera, urens
226
pannonicum, pratense, repens,
280-281
resupinatum Ur t ic a c e a e 2 79
Trigtochin
maritima X a n th iu m 442
Trigonella strumarium 442
caerulea, coerulescens, corniculata, Vaccaria 157
foenum-graecum pyramidata
X e ra n th e m u m 443
157
annuum 443
T rio d a n is V a ccin iu m 3 34
speculum-veneris arctostaphylos, macrocarpon, microcarpum,
myrtillus, oxycoccus, uliginosum,
T rip le u ro s p e rm u m □
vitis-idaea
parviflorum
334-3 3 7
Yucca 100
aloifolia, filamentosa, gloriosa
Valeriana 449
celtica, officinalis, phu, saliunca
Trisetum
spicatum
449
V a le ria n a c e a e 448
Triticum
aestivum, baeoticum, compactum, V aleria nella 450
dicoccon, durum, monococcum, polomcum, carinata, coronata, eriocarpa, iocusta,
orientale, sativum, speita, turgidum, olitoria, vesicaria
Z iza n ia 128
aquatica
450
vulgare
128
1 26-1 2 8 V allisneria 70
T ro p a e o la c e a e spiralis
Z izip h o ra 378
taurica, tenuior
296 70
378
Tropaeolum Verbascum 35 5
lasianthum
296
majus
Z izip h u s 271
jujuba, lotus
296 355
271
Tulipa Verbena 37 9
officinalis
78
gesneriana, biliietiana, marjoietti,
Zostera 73
marina
379
mauriana, praecox, saxatilis, sylvestris
73
ZOSTERACEAE
7 8 -7 9 Ver b en a c ea e 37 9
Tu n ica
73
155
proliféra
Veronica 35 5
allionii, anagallis, anagallis-aquatica,
155 Z yg o ph yl l a c ea e 190
a
A m é la n c h ie r 240 A th a m a n th a 455
A m id o n n ie r 126 A t r a c ty lis 398
A b r ic o tie r 254 Am m i 452 A u b é p in e 242
A b s in th e 395 A m o u r e tte 114 A u b é p in e à u n s ty le 242
A c a c ia ja u n e 208 A m s in c k ia 337 A u b é p in e é p in e u s e 243
A c a c ia rose 221 A n a c a m p tis 79 A u ln e 235
A che 454 A n d ro m è d e 328 A u ln e g lu tin e u x 235
A c h illé e 392 A n e th 452 Aunée 420
A ig r e m o in e
A ig r e m o in e e u p a to ir e
239
239
A n th r is q u e
A n th y llid e
454
207 113
B a lis ie r
A il A n th y llid e v u ln é r a ir e 207 130
89
A il à t ê te ro n d e 92 A phanes 241 Balsam ite 399
A r u m ta c h e té 68 B e rle d r e s s é e 456
A lisier de Fontainebleau 270
A s c lé p ia d e 347 B é to in e 375
A lis ie r to r m in a l 270
A lis m a A s p e rg e 102 B e tte ra v e 160
71
Alkékenge A s p e rg e à f e u ille s a ig u ë s 102 B e tte ra v e m a r itim e 160
385
A llia ir e A s p e rg e o f fic in a le 102 B ic o r n e s 381
300
A llo u c h ie r A s p e rg e tte 98 B id e n t 400
268
A s p é r u le o d o r a n te 343 B is to r te 146
A lo p e c u ru s 111
A lp is te 122 A s p h o d è le 88 Blé 126
A lp is te d e s C a n a rie s A s p h o d è le b la n c 88 B lé d e P o lo g n e 126
122
A ly s s o n A s p h o d è le r a m e u x 89 B lé d u r 126
300
A s p h o d é lin e 88 B lé n o ir 145
A ly s s o n m a r itim e 316
A ly s s o n o d o r a n t A s p h o d é lin e ja u n e 88 B lé p o u la r d 127
316
A m a n d ie r A s p ic 361 B le u e t 404
256
A m a r a n th e A s te r 398 B lite 157
157
A m a r a n th e é p in e u s e A s te r a m e lle 398 B o is d e s a in te L u c ie 252
157
A m a r a n th e r é flé c h ie A s tr a g a le 207 B o n -H e n ri 162
158
A m b r o is in e A s tr o d a u c u s 455 B o n g a r d ia 132
163
B o n n e -d a m e 159 C a m o m ille 405,406 C ham aedaphné 331
C a rv i 456 C h o u d e c h ie n 195
C o r n o u ille r m â le 323 D o u g la s 58 F a u x -a c o re 86
C o ry d a le c re u s e 138 F e n o u il d e A lp e s 469
C o to n 292 F é n u g re c 224
C o to n e a s te r 241 F e ru la g o 463
É c h in o c h lo a 116 F é ru le 463
C oucou 327
É c h in o p h o r e 462 F é tu q u e 118
C ra m b é 310
É c h in o p h o r e é p in e u s e 462 F ève 225
C ra m b é m a ritim e o u c h o u m a rin 311
É c h in o p s 415 F é v ie r 206
C ra n s o n 309
É g la n tie r 260 F ib ig ia 313
C ra n s o n o ffic in a l 309
É g la n tin e 261 F ic a ir e 136
C r a p a u d in e 374
É g o p o d e d e s g o u tte u x 451 F ic o ïd e 168
C ré p id e 412
É g y lo p s 111 F ig u e d e s h o t te n to ts 167
C ré p is 412
É le u s in e 116 F ig u ie r 277
C r é p is s a in t 413
E ls h o ltz ia 358 F ig u ie r d e B a rb a rie 172
C re s s o n 317
E ly m u s 117 F ila r ia 350
C re s s o n a lé n o is 315
Em ex 145 F ilip e n d u le 245
C re s s o n d e c h e v a l 355
E n d iv e 408 F la m b e 85
C re s s o n d e fo n ta in e 317
E n g ra in 126 F la m b e b la n c h e 85
C re s s o n d e te rr e 302
F lè c h e d 'e a u 71 Glaux 326 Hierochloé 118
111
F lo u v e lit Glechom a 358 H oublon 276
F lo u v e o d o r a n te Glouteron 442 Houx 388
226
F o lle a v o in e 113 Glycéria 118 Hyèble 445
F o u g è re a ig le 46 G lycine Hyoseris 419
F o u g è re m â le 49 Gouet 68 Hysope 359
F ra g o n 104 Grand boucage 475
F ra g o n é p in e u x 104 Grand plantain 352
F r a is ie r 246 Grande bardane 393
F r a m b o is ie r 263 Grande ca m om ille 436 Iberis 314
BOB
177
G alactite 416 Gueule-de-loup 353
G alactite tom ente ux 416 Guim auve 291
Galanthus 94 Jacinthe d ’eau 129
Guim auve officinale 291
Galéga 210 Jacinthe sauvage 96
Gynandriris 85
Galéga officinal 210 Jarosse 212
125
Germandrée 375 H e rb e a u x é c r o u e lle s 442
K nautie des cham ps 447
Germandrée scorodoine 375 H e rb e d e C u b a
Kochia 164
Gesse 212 H e rb e d e J é r u s a le m 313
Koeleria 120
212
Gesse aphaca 213 H e rb e d e la V ie rg e 118
Kondogonatos 463
212
Gesse cultivée H e rb e d e s a u r o c h s 118
Kundm annia 467
Gesse des m ontagnes H e rb e d e s C r o is a d e s 313
Gesse odorante 212 H e rb e -a u x -p u c e s 353
Gesse tubéreuse
Glaïeul
212
85
H e r m o d a c ty le
H e r n ia ir e
85
154
E9
Laîche 108
G laucienne 139 H ê tr e 229
L a ite ro n 434
G laucienne jauve 139 H ib is c u s 292
L a ite ro n â p re 435 L is m a tt h io le 95 M é liq u e 121
L a ite ro n d é lic a t 435 L is o ra n g é 77 M é lis s e 362
L a ite ro n d e s c h a m p s 435 L is ro u g e 87 M é litt e 363
L a ite ro n m a ra îc h e r 435 L is e ro n 382 M e n th e 364
L a itu e 421 L is e ro n d e s c h a m p s 382 M e n th e à f e u ille s r o n d e s 366
L a itu e c u ltiv é e 421 L is e ro n d e s h a ie s 382 M e n th e a q u a tiq u e 364
L a itu e d e s A lp e s 408 L is e ro n s o ld a n e lle 382 M e n th e c o q 399
L a itu e d e s m u ra ille s 425 L iv è c h e 468 M e n th e d e s c h a m p s 364
L a itu e s a u v a g e 421 L o b u la r ia 316 M e n th e p o iv ré e 365
L a itu e s c a ro le 421 L o tie r 215 M e n th e p o u lio t 365
L a itu e v iv a c e 422 L o tie r c o m e s tib le 215 M e n th e s y lv e s tr e 365
L a lle m a n tia 360 L o tie r c o r n ic u lé 215 M e n th e v e r te 365
L a m ie r 360 L o tu s 325 M é n y a n th e 391
L a m ie r a m p le x ic a u le 360 L o tu s s a c ré 141 M éon 469
L a m ie r b la n c 360 L u n a ir e 316 M e r c u r ia le 195
L a m ie r ja u n e 360 L u n a ir e v iv a c e 316 M e r c u r ia le a n n u e lle 195
L a m ie r p o u rp r e 360 L u n e tiè r e 302 M e r c u r ia le v iv a c e 195
L a m ie r ta c h e té 360 L u p in 216 M e re n d e r a 74
L a m p o u rd e 442 L u p in b la n c 216 M e r is ie r 251
Lam psane 423 L u p in b le u 216 M e r is ie r à g r a p p e s 253
L a n g u e d e c h ie n 340 L u p in ja u n e 216 M e r te n s ia m a r itim e 341
L a rm e s d e J o b 114 L u z e rn e 217 M ic o c o u lie r 273
L a r m ille s 114 L u z e rn e c u ltiv é e 217 M ic r o m é r ie 366
Laser 467-468 L y c ie t 384 M il 122
L a s e r à la rg e s f e u ille s 468 L y c ie t d ’ E u ro p e 384 M ille f e u ille 392
L a s e r d e F ra n c e 468 Lycopode 41 M ille p e r t u is 200
L a s e r p itiu m 468 L y s ic h ito n 70 M ille p e r t u is p e r fo ré 200
L a u rie r n o b le 65 L y s im a q u e 327 M ille t 1- 122
M û r ie r b la n c 278 O rc h is p y r a m id a l 79 P a s te l 314
M û r ie r n o ir 279 O r c h is s in g e 82 P a s te l d e s t e in t u r ie r s 314
M u s c a ri 97 O r c h is ta c h e té 80 P a te n ô tre 112
O rg e e n é v e n ta il 119 P a v o t d 'Is la n d e 40
P im e n t ro y a l 233 P rê le d e s p ré s 43 R h u b a rb e 149
P in 55 P rê le g é a n te 43 R h u b a r b e d e s m o in e s 150
P in p a ra s o l 56 P r im e v è r e v u lg a ir e 327 R o c a m b o le 90
P la n ta in m o y e n 352 R o s e a u à b a la is 123
83 Q u in o a 164 R o s ie r 260
P la ta n th è r e à d e u x f e u ille s
P o ire a u 89 R o s s o lis 143
P o ire a u d e c h ie n 88 R u d b e c k ia 429
222
Scolyme tacheté Tamier 74
431 Vergerette du Canada 412
Tanaisie 436
Scorpiure Véronique 355
Taro 69
Scorsonère 431 Véronique officinale 356
Termis 216
Scorsonère d'Espagne 431 Véronique petit-chêne 356
Tétragone 168
Scrofulaire
222
354 Verveine 379
Tétragonolobe
Scrofulaire aquatique 354 Verveine odorante 379
Sédum Tétragonolobe pourpre 222
175 Verveine officinale 379
Thé de cam pagne 374
Sédum âcre 175 Vesce 225
Sédum blanc Thé des Alpes 256
175 Vesce cultivée 225
Thé des montagnes 374
Sédum reprise 175 Vigne 180
Thé d'Europe 356
Seigle 124 Vigne du M ont-lda 336
Thé du Mexique 163
Seigle bâtard 114 Vigne vierge 180
T héligonum 345
Serapias 83 Violette 196
Serpolet Thladianth a 203
377 V iolette blanche 197
Thym 376
Sésame 380 V iolette des collines 197
202
Sétaire Thym bra 376
125 V iolette odorante 197
Sicyos Tilleul 295
V iolette rem arquable 197
Silène Tolpis 439
155 V iolette suave 197
Silène acaule Tomate 384
155 Viorne 446
Topinam bour 418
Silène enflé 155 Viorne lantane 446
Tordyle 479
Sison 477 Viorne obier 446
Sisymbre • 321
Torilis 479
Vipérine 340
Sisymbre officinal Torm entille 250
321 Vrillée 147
Tourette 300
Soleil 417 Vulnéraire 201
Solidage Tournesol 193,417
437 Vulvaire 164
Sorbier 267
Trachelium 391
Tradescantia 128
Sorbier des oiseleurs 268
Traînasse 111
Sorgho 125
Trèfle 223 Xeranthem um
□
Souchet 108 443
222
Trenstolen 201 Yucca 100
Soude 165-167
S partier jo nc Tribule 190
Spéculaire 390
Trigonelle 224
Trique-m adam e 175
Spergule 156
Trisetum 126 Zizania 128
Spirée 270
Troscart 73 Ziziphora 378
Staphylier 183
Tulipe 78 Zostère 73
Stellaire 156
Turgenia 479 Zygophylle 190
Stellaire holostée 156
Stipa Tussilage 441
126
Postface
N
ous s o u h a ito n s que ce t ouvrage vous a it fa it p ercevoir d ’un œ il nouveau le m onde
végétal q ui vous e ntoure. Reste encore à d é c o u v rir to u te s ces pla ntes dans la
n a tu re ... Pour cela, une flo re ou un m anuel d ’ id e n tific a tio n s'avérera une aide précieuse.
M ais rien ne rem pla ce le c o n ta c t d ire c t : le plus efficace est sans conteste d ’a lle r rencon
tre r les pla ntes su r le te rra in , les c u e illir et les c u is in e r en co m p a g n ie d ’un spécialiste.
En Suisse
Ès Écouages
C H -1 6 9 2 M assonnens
Tél. : 0 2 6 6 5 3 1 9 7 8 • Fax : 0 2 6 6 5 3 2 7 4 7
Depuis la France ou la Belgique : ajo u ter l’in d icatif (0 0 4 1 ) avan t tél. et fax.
(a cmim baumw
Le second v o lu m e de l’ E ncyclopédie des p la ntes sauvages co m e stib le s et to xiqu es de
l’ Europe, L a c u i s i n e s a u v a g e , tra ite des p la ntes les plus intéressantes étudiées dans le
p résent ouvrage, m ais elles y so n t classées d ’après la p a rtie de la p la nte u tilisé e, afin
d ’en fa c ilite r l’usage c u lin a ire . Il co m p re n d de n om breuses recettes : générales (pour
ch a q u e p a rtie de p la n te considérée) e t p a rtic u liè re s (p o u r ce rta in e s espèces sp éciale
m e n t dignes d ’in té rê t).
L a c u is in e s a u v a g e est divisée en 1 2 sections.
1. GRAINES ET NOIX
a. Oléagineuses
b. Farineuses
2. RACINES
6. CONDIMENTS ET ÉPICES
7. CONSERVES AU VINAIGRE
8. LACTO-FERMENTATION
10. FRUITS
a. sucrés, en dessert
b. en légum e
11. DIVERS
a. arbres à écorce c o m e stib le
b. pla ntes à g o m m e ou à résine
c. pla ntes à confire au sucre ou au m iel
d. présures végétales
e. succédanés du sel
f. co lo ra n ts a lim e n ta ire s
g. autres
12. BOISSONS
a. tisanes e t thés
b. succédanés du café
c. boissons fro id e s diverses et sirops
d. jus de fru its
e. plantes à sève
f. boissons fe rm entées
- vin s
- b iè r e s
- h y d r o m e l e t v in s d e fle u r s
- v in a ig r e s
- liq u e u r s
P h o to g ra p h ie s de F ra n ç o is C o u p la n
e t de F rance B re il
L’E n c y c lo p é d ie d e s p la n te s s a u v a g e s e s t la r é f é r e n c e la
Découvrez le 2 e volum e
p lu s c o m p lè t e s u r le s u je t. E lle c o n t ie n t to u te s le s in f o r de l'encyclopédie :
m a t io n s a u jo u r d 'h u i d is p o n ib le s s u r le s p la n t e s s a u v a g e s
Jj a em m
i m m im
à r é c o lt e r o u à é v it e r s u r l ’e n s e m b le d u c o n t in e n t e u r o p é e n .
ISBN : 9 7 8 -2 - 8 6 9 8 5 -3 4 2 - 3